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C4 : Pharmacocinétique

4ème séance // 02/11/2020 - Détermine la concentration suffisante


pour avoir un effet thérapeutique
Intro (posologie)
pourquoi un malade a répondu à un
Définitions : médicament à une dose X tandis qu’un
• devenir du médicament dans autre patient nécessite une dose X/2?
l’organisme en termes de : → Pendant l’évaluation du médicament,
absorption, distribution, métabolisme, càd pendant la période des essais
élimination. (ADME) (cliniques ou pré-cliniques), le souci n°1
- absorption ≠ résorption (passage du est d’étudier les différents paramètres
médicament d’un milieu extérieur vers pharmacocinétiques DE DIFFERENTES
un milieu intérieur via une membrane, = DOSES pour savoir les doses qui vont
une SOUS-PHASE de l’absorption) donner un effet thérapeutique sans
- excrétion (sortie momentanée d’une tomber dans l’inefficacité ni dans
quantité X du médicament) ≠ élimination l’intolérance.
(sortie complète de l’organisme, des fois - Indique si le médicament doit être
elle prend le profil de dégradation avant réadministré pour avoir une continuité
l’excrétion) d’action (rythme)
- métabolisme = biotransformation 2 médicaments de la même classe
pharmacologique, peuvent avoir des
• mouvement du médicament dans
rythmes d’administration différents
l’organisme
- Détermine la durée du TTT (ou de
• temps durant lequel le médicament
l’administration)
reste dans l’organisme, depuis son
Maladies de TTT « minute » : maladies
site d’administration jusqu’à son
aigues dont il suffit de donner un
élimination, ET variations temporelles
comprimé sans ré-administration, il y a
des concentrations sanguines en
derrière une explication non
médicament et en métabolites.
mécanistique mais du mode de la
Pour essayer de rapprocher ce cinétique du médicament qui peut-être
mouvement, on a tendance à expliquer sera séquestré dans un organisme X qui
PK par des courbes et graphiques. est le tissu cible.
• Ce que l’organisme fait au Ex : Azithromycine (utilisé pour le covid-
médicament , l’action de l’organisme 19) : généralement une durée de 3 à 5 j
sur le médicament. (contrairement à est suffisante, mais en
la pharmacodynamie = action du pharmacocinétique ce médicament agit
médicament sur l’organisme). comme si on donne au malade 15j de
TTT ; parce qu’au bout de 15j, si on fait
un dosage on va trouver que la molécule
Rôles : (objectifs en tant que
est encore dans la circulation générale
prescripteur)
parce qu’elle a séquestré, elle a un retard
- Définit l’utilisabilité du médicament
d’élimination et reste un temps un peu
(voie d’administration, forme galénique)
plus long par rapport aux autres
molécules de la même classe lorsqu’il s’agit d’un médicament avec
pharmacologique (macrolides). plusieurs voies d’administration, ex :
- Détermine l’horaire d’administration antiinflammatoire, antibiotique.
(chronopharmacologie, càd donner le • Pourcentage de la fixation protéique
médicament à un instant T de la journée (= liaison aux protéines), surtout
pour favoriser l’effet thérapeutique et chez les malades polymédiqués
minimiser les effets indésirables) (risque d’interaction
- Détermine l’effet secondaire lié à la médicamenteuse).
fixation de la molécule sur un récepteur  = paramètres de PK, inclus dans le
non désiré. RCP, les dictionnaires des
Avant, lorsqu’on faisait l’évaluation des médicaments, le Vidal professionnel
dossiers pharmacologiques et … (des fois, on peut utiliser certaines
pharmacocinétiques, on traitait PK à part notions dans la notice).
et PD à part.
Aujourd’hui, le dossier d’évaluation d’un Conclusion : PK sert à quoi ?
médicament se base sur : des données - Profil : Classe ou sous classe/Molécule
pharmacocinétiques, des données - Voie d’administration
pharmacodynamiques, et relation PK/PD Ex : un malade qui vient avec des
+++ douleurs thoraciques, je ne sais pas est-
Relation PK/efficacité pour expliquer la ce que je vais choisir des dérivés nitrés
non-réponse thérapeutique de certaines (comme la Trinitrine) par voie
populations sublinguale, orale, transdermique (=le
Relation PK/EIM pour expliquer la patch), ou injectable (intramusculaire,
survenue de certains effets indésirables. intraveineux …) → choix = paramètres
(EIM = effets indésirables pharmacocinétiques, terrain du patient,
médicamenteux) aigue vs chronique, etc.
- Forme galénique
Objectifs du cours : (=terminologie) Ex : formes pharmaceutiques orales=
• Concentration maximale (Cmax) ou pic • solides → formes galéniques :
plasmatique comprimé effervescent, comprimé
• Clairance du médicament dispersible, capsule, gélule, sachet… ;
• Volume de distribution (Vd) : • liquides →formes galéniques :sirop,
intéressant surtout pour les suspension, goutte buvable …
réanimateurs et les infectiologues → Ce choix est très important, ex :
choisir la molécule la plus adaptée à Paracétamol : comprimé dispersible n’est
une situation donnée à un patient pas le même qu’effervescent car l’effet
donné. thérapeutique est différent (surtout la
• Demi-vie (t1/2) : donne une idée sur le rapidité d’action, pour certains malades
rythme d’administration surtout chez on choisit la + rapide, pour d’autres la -
les patients qui présentent des rapide). → choix = paramètres
insuffisances rénales ou hépatiques, pharmacocinétiques, terrain du patient,
= paramètre lié au patient, en pathologie sous-jacente, etc.
fonction de ses capacités de - Posologie : dose, fréquence, et durée
fonctionnement des organes, La dose standard qui existe sur le RCP
principalement le foie (principal est sous forme d’une marge, càd quand
organe de biotransformation) et le l’industriel parle de doses efficaces, il
rein (principal organe d’élimination). précise une dose au-dessous de laquelle
• Biodisponibilité (Bd) : importante il y a une inefficacité thérapeutique et
pour choisir la voie d’administration, une autre au-dessus de laquelle il y a un
risque de toxicité. Au sein de cette
fourche il faut choisir pour des malades pharmacologique, n’a rien à voir avec le
standards. suivi thérapeutique, mais permet d’avoir
- Délai d’action = temps nécessaire pour une idée sur la concentration sanguine
la sensation de l’efficacité du produit → du médicaments.
important pour évaluer et gérer une
action brève et nécessaire (=urgences,
ex : Angor, choc)
Absorption
• Ex d’épilepsie vs convulsions : A. Voies d’administration :
- convulsions = un instant T → je vais
= passage du médicament depuis son
choisir, par exemple, une molécule
site d’administration jusqu’à arriver à la
avec 6 heures comme délai d’action ➔
circulation générale.
son délai est rapide, même si elle ne
• Le temps d’absorption est variable en
dure pas dans le temps;
fonction du site d’administration → la
- épilepsie = maladie sous-jacente avec
voie d’administration peut changer
des crises répétitives → je peux tolérer
carrément le profil et les paramètres
une molécule avec un long délai
pharmacocinétiques de l’absorption.
d’action et une longue durée d’action.
Ex : la voie injectable est une voie
• Ex de délai d’action : j’ai mal à la
(presque) de référence car c’est la seule
tête, je prends du paracétamol, je ne
voie où on dépose la molécule
vais rien sentir tout de suite, mais 15
directement dans la circulation générale.
min après.
PRESQUE parce que :
• Ex de durée d’action : en prenant cet - La voie intraveineuse (la plus étudiée
antalgique, 10 heures je n’aurais pas au cours du développement d’un
de douleurs. nouveau médicament) : réellement,
- Adaptation aux tares associés → Il faut lorsqu’on parle de circulation
chercher le paramètre pharmacocinétique générale, c’est au moment où le cœur
pour faire une adaptation appropriée à ce
distribue le médicament dans les
malade.
différents tissus, càd la voie IV
Ex : incapacité d’élimination à cause nécessite un premier passage jusqu’à
d’une insuffisance rénale → adaptation arriver au niveau du cœur, et c’est à
posologique en fonction de la clairance
ce moment-là qu’on va parler de
rénale. circulation générale et du dépôt direct
- Adaptation des co-prescriptions → car dans la voie systémique. Du coup, il y
c’est rarement qu’on prescrit une seule a un petit moment où le médicament
molécule. On prescrit souvent plusieurs peut être perdu avant d’arriver aux
molécules à la fois. différents tissus. Donc c’est PRESQUE
Ex : bronchite → antiinflammatoire, 100% que le médicament soit dans la
antipyrétique, bronchodilatateur, circulation générale.
fluidifiant bronchique … (en fonction des - La voie intra-artérielle : le dépôt du
symptômes) médicament dans la circulation
- Suivi thérapeutique+++ : LA générale est sûr à 100%.
PRESCIPTION NE S’ARRETE PAS AU QE !!! avantages, inconvénients, et formes
MOMENT DE LA SIGNATURE. Les galéniques des voies d’administration (cf.
paramètres pharmacocinétiques nous complément du cours).
permettent de faire un suivi en fonction
• L’activité pharmacologique dépend de
de l’objectif thérapeutique (guérison, …),
la présence du médicament au niveau
parce qu’on risque de faire l’évaluation
de son site d’action :
de l’efficacité à un moment inadapté.
✓ site d’action non directement
STP = suivi thérapeutique
accessible : par la voie systémique
pharmacologique, ou suivi
(ex : voie orale) la molécule arrive au
site d’action via la circulation générale Ex : Il faut faire attention à la forme
(passage systémique) et donne des pharmaceutique : s’il est écrit
effets locaux (dans un organe donné). « comprimé non-sécable », le malade
→ pas très sélective ➔ grand risque ne peut pas prendre par exemple ½
d’effets indésirables généraux à cause comprimé.
de la distribution dans les différents
organes.  ouverture de sachet, ampoule, … →
✓ Site d’action directement dénaturation de la molécule qui
accessible : les voies locales semblent devient inactif (ou même toxique
un bon choix, mais elles peuvent aussi parfois)
donner des effets indésirables Ex d’ASPEGIC 300mg : Son intérêt
systémiques chez un patient à risque thrombogène
ex : la voie inhalée chez l’asthmatique est d’antiagrégant plaquettaire.
est une voie locale qui peut donner des Sachant que l’air cause une oxydation
problèmes cardiaques, de l’aspirine, si le médecin prescrit à
vasoconstriction au niveau des ce patient 150mg (1/2 sachet) et si ce
extrémités … dernier consomme la moitié oxydée →
il sera prédisposé à faire une
1. Voies naturelles : lacrymale THROMBOSE !
auriculaire, vaginale, sublinguale, rectale,
…  il ne faut prendre un comprimé
2. Voies cutanée et percutanée effervescent qu’IMMEDIATEMENT
3. Voies par effraction : intra-articulaire, après l’arrêt de son effervescence et
intrarachidienne, … liquéfaction. (immédiatement, car
4.Voie orale : appelée également per os après un certain temps il devient
ou p.o : inactif)
= la plus utilisée en pratique courante, Ex de corticothérapie : si le patient
mais elle pose un souci de perte du prend des corticoïdes avant qu’ils
produit : la quantité qu’on trouve n’est soient liquéfiés, il risquera d’avoir des
pas la même que la dose administrée, irritations digestives.
voire même inférieure à cette dernière, à
cause du phénomène de PREMIER  généralement la forme liquide est
PASSAGE HEPATIQUE (PPH) prescrite pour les âges extrêmes
PPH :une partie est amputée avant (enfants =risque de fausses routes ; et
d’arriver au niveau de la circulation les personnes âgées qui n’arrivent pas
générale =il y a une résorption (passage à avaler =problème de lubrification de
transmembranaire généralement l’œsophage ou risque de dysphagie ou
intestinal, rarement gastrique) de fausses routes), mais dans
➔ premier passage intestinal ➔ risque certains cas, on peut l’utiliser au
de premier passage hépatique ➔ il y a lieu de la solide, parce qu’elle a un
encore des biotransformations et pertes délai d’action rapide.
du produit avant d’arriver à la circulation
générale ➔ arrivée à la circulation  La dose unique journalière a un
générale ➔ arrivée au tissu cible. intérêt important surtout pour les
pathologies chroniques parce
 il y a une différence même dans les qu’elle permet une observance
paramètres pharmacocinétiques qui thérapeutique (adhésion du patient à
suivent ces modifications son TTT, qui va le prendre de la
galéniques (le choix de sachet par manière la plus appropriée en
rapport à une pilule …) respectant les paramètres PK)
➔ La libération prolongée existe pour arriver au niveau de la circulation
des molécules ayant une demi-vie générale.
courte (càd que le médicament est • Diffusion passive : La majorité des
éliminé rapidement et qu’on doit médicaments
obligatoirement répéter les doses au • Diffusion facilitée : molécules qui
cours de la journée). Exemples de nécessitent un transporteur.
formes galéniques de systèmes à parfois, la non-réponse thérapeutique de
libération prolongée/modifiée : certains patients peut être due à une
✓ Comprimés multicouches : insuffisance dans le transporteur → dans
plusieurs couches de molécules, ce cas, on doit changer la molécule
avec des excipients dont la dureté prescrite.
est différente pour que le Ex d’anémie ferriprive : si on
médicament s’effrite et se dégrade prescrit une molécule nécessitant
doucement tout au long de la un co-transporteur, et le patient ne
journée avec des éliminations répond pas au TTT (taux élevé de
chaque 3h par exemple. → la prise ferritine), c’est peut-être parce qu’il
journalière unique va couvrir le présente une insuffisance dans la
nyctémère. production de ce co-transporteur →
✓ Pompes osmotiques molécule inadapté à ce patient.
✓ Systèmes matriciels • Diffusion active: nécessite de
l’énergie
Particularités de l’absorption de cette Des fois le malade décrit une sensation
voie : de chaleur, chaque fois qu’il prend un
1. Etape biopharmaceutique : (voies médicament surtout sur estomac vide.
extravasculaires) conditionne le DELAI • Autres : les vitamines, par exemple,
d’action du médicament nécessitent des molécules associées
➢ Elle est variable selon les formes ou des estomacs vides (Vit B12).
galénique et pharmaceutique : plus
la molécule a une dureté faible 5ème séance // 05/11/2020
(=forme galénique qui a tendance à Conclusion : c’est au moment de
être vers la solubilité, ex :forme l’absorption où la forme galénique
dispersible), plus elle donnera un intervient, et il y a une modification de la
maximum d’effets. quantité qui va arriver à la circulation
Ex : céphalée ➔ si douleur atroce et générale pour donner un effet
aigue = comprimé effervescent thérapeutique ➔ le choix de la voie
➢ La molécule nécessite qu’elle soit conditionne la quantité qui va donner
effritée pour que le principe actif l’effet thérapeutique.
soit soluble dans le liquide
intestinal ou gastrique, pour qu’il y B. Particularité des voies
ait une résorption :
entérales:
désintégration de la forme
= 3 pertes digestives obligatoires
pharmaceutique solide → désagrégation
(réductions de la dose initialement
→ dissolution des particules → principe
administrée) avant d’arriver à la
actif soluble (en solution).
circulation générale :
2. Résorption : = passage
1. EPPI (effet de premier passage
transmembranaire de la lumière
intestinal) : Pour passer de la
vers le versant vasculaire.
lumière digestive (iléon +++,
Pour les médicaments existants sur le
gastrique +{car ce n’est que ≈ 10%})
marché, il y a différentes façons pour
vers le versant vasculaire, elle doit
traverser la membrane digestive pour certaines classes thérapeutiques,
(passage transmembranaire). Cette parce que ce médicament est
membrane est une grande bordure probablement limité par l’EPP.
en brosse, qui a un capital • Ex des dérivés nitrés :attaque
enzymatique très important → il y a cardiaque, angor d’effort→ voie
possibilité de casser le médicament sublinguale obligatoire, car elle est
avant qu’il passe vers la veine riche en vascularisation (grosses
porte. veines qui se caractérisent par une
2. EPPH (effet de premier passage forte pression oncotique et vont
hépatique) : Une fois arrivé au directement vers les jugulaires), la
niveau du système porte, le molécule arrive au niveau de la
médicament passe obligatoirement circulation générale en 1 à 3 minutes,
par le tissu hépatique où il subit c’est presque l’intraveineuse.
une forte métabolisation D’ailleurs, cette voie est classée
(biotransformation) par les enzymes comme une voie d’urgences. La voie
du foie (= le capital enzymatique orale est trop lente.
majeur de l’organisme) → plusieurs • DONC, la prescription pour un malade
pertes avant d’arriver au niveau de qui présente la cardiopathie
la circulation générale. ischémique avec angor d’effort = voie
QE de l’année dernière : Deux voies orale (à utiliser en dehors de la crise)
d’administration où il y a un risque de ET voie sublinguale.
premier passage hépatique : orale et • EX d’antispasmodiques intestinaux :
rectale. spasmes coliques intenses → formes
• Quel que soit le passage (actif, passif, sublinguales.
…), juste une fraction de la molécule • Ex d’AINS : Feldene Fast = comprimé
va arriver intacte au niveau de la par voie sublinguale.
circulation générale. Forme lyophilisée : forme d’absorption
• Les pertes = catabolisme + formation rapide en sublinguale.
de métabolites qui peuvent être actifs, QE de l’année dernière !!! voies
inactifs, parfois même toxiques. d’urgences = intraveineuse, intra-
artérielle (réponse acceptée même si
EPP , que ce soit intestinal ou hépatique, cette voie est rare), et sublinguale.
est un temps qui appartient à 3. Perte fécale : perte d’une fraction
l’absorption avec des conséquences sur dans les selles.
les paramètres de l’absorption sauf que
réellement les choses qui vont se passer C. Paramètre quantitatif de
à ce moment-là rappelle le métabolisme l’absorption = Biodisponibilité :
primaire du médicament qui va impacter
= une notion qui est obligatoirement
directement la quantité du médicament
mise dans le RCP, généralement c’est
AVANT d’arriver au de la circulation
un pourcentage.
générale. Toutes les notions du ➢ 100% : rare, on la trouve uniquement
métabolisme sont applicables aux EPP
pour la voie intraveineuse
parce que ces derniers sont des
➢ Toutes les autres voies, on met
phénomènes de métabolisation du
obligatoirement un Bd inférieure à
médicament.
100% parce qu’il y a d’autres
phénomènes qui interviennent pour
EPP peut engendrer des modifications de
diminuer la quantité qui va arriver au
la réponse thérapeutique parfois
niveau de la circulation générale.
engendrer des effets indésirables. ➔
parfois, on ne trouve pas une forme orale
paramètres bien définis : Cmax et
Bd = fraction (→ concentration) de la Tmax
dose administrée qui atteint la 2. Pic plasmatique (Cmax) :
circulation générale, ET la vitesse (→ concentration maximale qui arrive
temps) d’accession à la circulation au niveau de la circulation
générale (intérêt dans la prise en charge générale.
de la pathologie aigue).
3. Tmax :
Ex : si je donne à un malade 1000mg de
Temps nécessaire pour l’obtention
Paracétamol, combien va arriver à la
circulation générale ? Puisque que d’une Cmax
➔ Reflète la vitesse avec laquelle le
généralement Bd de Paracétamol est de
médicament va atteindre la
90%, la concentration maximale qui va
circulation générale.
arriver chez ce patient-là ne dépasse pas
900mg. C’est une dose acceptable.
Types de la biodisponibilité :
• Lorsqu’on fait le développement d’un
1. Absolue :
médicament, on commence par
Le but de cette
l’intraveineux ; le laboratoire cherche
mesure est d'évaluer
toujours à développer la voie orale
la fraction absorbée
parce qu’elle est la plus pratique, et
𝐴𝑈𝐶 𝑝ⅇ𝑟 𝑜𝑠 et l’EPP.
généralement : 𝐵𝑑 = A noter : un
𝐴𝑈𝐶 𝐼𝑉
médicament
Etudes graphiques de la administré par voie
biodisponibilité : intraveineuse aura
une biodisponibilité
absolue de 1 (F=1), soit 100 %. Les
médicaments administrés par une autre
voie ont habituellement une
biodisponibilité absolue inférieure à 1.
(source : Wikipédia)

La biodisponibilité absolue sert à


calculer le rapport de dose à administrer
lors du relais de la voie IV, par une autre
voie d’administration. Par exemple, si la
biodisponibilité orale du médicament est
➔ Voie intraveineuse : à l’instant t0, de 50%, on devra administrer pour cette
C=Cmax. voie une dose double de celle de la voie
➔ Voie autre que l’IV : à l’instant t0,C=0, IV. (source : pharmacomedicale.org)
plus on avance dans le temps plus la
= la comparaison des voies
concentration augmente jusqu’à Cmax
d’administration d’un médicament à la
1. On représente Bd par un « aire
voie intraveineuse
sous la courbe = ASC ou AUC »
➔ Permet le choix de la forme
appelé également « surface sous la
pharmaceutique
courbe = SSC » qui reflète le degré
➔ Permet de déterminer la dose
d’exposition de l’organisme au par unité de temps
médicament. La biodisponibilité (source : Poly Asmae AMEUR)
reflète cette aire par des
2. Relative : pour essayer de savoir quelle dose et
Importante pour quelle forme pharmaceutique vont
faire des études donner la meilleure Bd, et cela intéresse
de bioéquivalence aussi Cmax.
qui intéresse le
médicament
Relation Cmax /dose :
générique.
Cmax est directement liée à l’efficacité
Bioéquivalence =
thérapeutique.
lorsque la quantité
• Pour certaines classes thérapeutiques
et la vitesse
(ex : ATB, anticancéreux), au-delà de
auxquelles le
l’inefficacité thérapeutique il y a
principe actif est
même des résistances.
libéré dans l’organisme sont identiques
• Cmax est strictement liée à la dose
entre le médicament princeps et sa copie.
administrée.
→ permet de déterminer s’il s’agit d’une
copie réelle du médicament et donc = Ex : un patient avec une Cmax ,
générique. revient parce qu’il n’a pas d’effet
thérapeutique ou ce dernier est
La biodisponibilité relative d’un faible, je dois obligatoirement faire
médicament est déterminée par rapport des adaptations posologiques
à une autre forme pharmaceutique (augmenter la dose pour
administrée par la même voie. (source : augmenter l’effet thérapeutique).
pharmacomedicale.org) Certaines adaptations thérapeutiques
dans le sens de non-réponse
thérapeutique sont directement liées à
Intérêt Bd/Cmax :
cette notion de Cmax : plus on augmente la
dose plus on augmente l’efficacité, à
condition de garder en esprit qu’il y a un
SEUIL TOXIQUE.
ON DOIT ETRE AU-DESSUS DU SEUIL
THERAPEUTIQUE MAIS JAMAIS DEPASSER
LA DMT ! (sauf en urgences où « sauver
une vie » prime)
QE !!! Toute molécule développée a une
marge (appelée également index/
fourche/ fourchette/ fenêtre)
thérapeutique = zone de sécurité (pour
le malade et le prescripteur) qui
2 formes galéniques différentes : délimitent 2 doses figurant dans le
• Lorsqu’on parle de Bd=50% → F=0.5 (la RCP DME et DMT :
fraction est de moitié). 1. Seuil thérapeutique = DME : la dose
• Lorsqu’on parle de F=1, la au-dessous de laquelle je n’ai pas
concentration est totale (c’est d’effets thérapeutiques. (non-réponse
rarement qu’on l’obtient sauf en voie = grave car on risque d’avoir une
intraveineuse). résistance).
➔ Il y a une forte relation de 2. Seuil toxique : la dose au-dessus de
laquelle le médicament a possibilité
concordance entre Bd et Cmax : plus Bd
d’être toxique. (on ne parle pas
est faible plus Cmax est faible d’effets indésirables car ces derniers
Sur le plan développement de
médicament, on teste plusieurs doses
surviennent dans les doses normales inefficacité thérapeutique, soit efficacité
d’utilisation). thérapeutique, soit des effets toxiques.
- Facteurs liés au médicament :
Relation Tmax /effet : • Voie d’administration : ex :
La vitesse avec laquelle le médicament ✓ situations d’urgences → voies
arrive au niveau de la circulation générale d’urgences ;
= le délai = le temps nécessaire pour ✓ pathologies chroniques→ voie orale ;
atteindre Cmax et avoir un effet ✓ infections auriculaire, nasale ou
Dans certaines situations (pathologies cutanée … accessibles → voie locale.
aigues, …) où l’effet thérapeutique de la • Forme galénique :
- Les formes liquides et dispersibles
molécule dépend de ce Tmax
réduisent Tmax et pas Cmax, en
ce temps conditionne le choix.
s’effritant rapidement dans la phase
Ex : la corticothérapie a plusieurs
biopharmaceutique écourtée.
indications parce qu’elle a plusieurs
- Il y a des formes galéniques qui ne
activités pharmacologiques (antichoc,
sont pas adaptées à certaines
anti-allergique, immunosuppresseur, AIS)
situations :
qui sont liées au type de molécule. Les
Ex : la forme effervescente →
corticoïdes sont classés en fonction de
solution saline ➔ à éviter chez les
Tmax.
personnes hypertendues.
• Les corticoïdes antichoc se Ex : la forme sirop → si solution
caractérisent par leur rapidité d’accès sucrée ➔ à éviter chez les
à la circulation générale. (Tmax court) personnes diabétiques.
• les corticoïdes immunosuppresseurs • Ionisation/pKa : (la prof n’a pas
(Lupus, Polyarthrite rhumatoïde… → insisté sur ce point, mais c’est écrit
des pathologies chroniques) : Tmax est sur poly Asmae : « plus la molécule
peu important, l’essentiel est que Bd est ionisée moins elle est
tombe dans la fourche thérapeutique. absorbée »)
• Liposolubilité : plus la molécule
Ex des ATB : l’arsenal thérapeutique est est liposoluble, plus elle est
énorme, le choix dépend de l’infection et absorbée rapidement. (la prof n’a
du germe sous-jacent. pas insisté sur ce point).
• Des bactéries nécessitent une dose - Facteurs liés au malade :
élevée (Cmax) d’ATB pour faire une • pH du site d’absorption : variable
lyse bactérienne (bactéricidie). → d’une manière physiologique : âge,
ATB concentration-dépendant. … (cf. interactions
• D’autres ne nécessitent pas une médicamenteuses).
dose élevée pour diminuer Ex : Il faut faire attention lorsqu’on
l’inoculum bactérien mais une prescrit un autre médicament à un
concentration X qui dépasse patient sous un TTT antiacide (à
CMI (concentration minimale cause de problèmes digestifs),
inhibitrice) ET que l’ATB reste parce qu’il y aura interaction
suffisamment de temps pour médicamenteuse par modification
qu’elles ne se remultiplient pas. → du pH digestif.
ATB temps-dépendant. • temps de transit : il faut qu’il y ait
suffisamment de temps pour que
Facteurs de variation de Bd (= facteurs la molécule soit absorbée.
de variation de l’absorption) : QE !!!! En Ex : chez un patient qui présente
fonction de ces facteurs, on aura soit un état diarrhéique, càd une
accélération du transit, la molécule
n’aura pas assez de temps pour → concept de bioéquivalence : entre
qu’elle soit absorbée → forte perte cette molécule copie et la molécule
digestive (fécale) ➔ inefficacité d’origine, on va faire des études pour
thérapeutique ➔ il faut traiter la démontrer qu’il y a une superposition
diarrhée pour qu’il y ait une des 2 courbes de PK, en étudiant les Cmax,
réponse thérapeutique. Tmax et AUC qui doivent être presque les
(Des fois, ce patient peut même mêmes pour arriver à l’efficacité
trouver des comprimés intacts thérapeutique.
dans les selles, cette accélération
de transit peut-être à cause d’une 6ème séance // 09/11/2020
pathologie sous-jacente comme
l’hyperthyroïdie). Distribution
• surface absorbante :
Ex : patient avec ATCD de Impact (conséquences) de la distribution
gastrectomie, ablation d’une partie = L’efficacité (l’effet thérapeutique est
de l’iléon… → diminution de la conditionné par l’arrivée de la molécule
surface d’absorption ➔ il faut une au niveau du tissu cible) ET l’accès à des
adaptation des doses. tissus non souhaités (problèmes de
• circulation sanguine tolérance = effets indésirables)
• âge Distribution = dispatching pour arriver au
• pathologie niveau du tissu cible, composée de 2
• nutrition : il faut éviter les sous-phases complémentaires :
agrumes car il y a risque - Distribution vasculaire (= sanguine
d’inefficacité thérapeutique (ou = plasmatique)
même résistance dans le cas de - Distribution tissulaire (= organique)
certaines médicaments comme les Dans le versant vasculaire, le
ATB). médicament circule de différentes
manières :
Application : médicament générique - Lié, majoritairement, aux protéines
= est conçu à partir de la molécule d’un de transport
médicament déjà autorisé (médicament - Lié aux cellules figurées de sang
d’origine ou princeps) (GB, GR, plaquettes)
- Généralement, il voit le jour ≈ 20 - Libre
ans après que le princeps tombe Il y a un passage vers l’espace
dans le domaine publique extravasculaire (càd compartiments
- Il est obligatoirement moins cher tissulaires), avec différentes manières de
parce qu’il n’a pas passé par toutes se fixer sur les tissus :
les étapes de R&D, … - Fixé sur les parois cellulaires
Définition légale : - Lié au matériel biologique
Le médicament générique doit : intracellulaire (noyau, appareil de
- avoir la même composition Golgi, mitochondrie, …)
quantitative et qualitative (le même
principe actif que celui du princeps) du Distribution sanguine :
principe actif, et la même forme • QE !!!! Fixation aux protéines
pharmaceutique que le princeps. plasmatiques +++ : la plus étudiée
- et démontrer qu’il a la même parce qu’il y des conséquences qui
biodisponibilité que le princeps (= une sont derrière, (ex : l’interaction
gage de qualité et d’efficacité médicamenteuse). = le mode de
thérapeutique du médicament générique transport le plus commun
par rapport à son princeps).
- protéines plasmatiques = Albumine, o Le taux de fixation aux protéines
la principale protéine de transport de d’un médicament dépend de 3
l’organisme (il y a une grande affinité facteurs (éléments importants
de l’albumine avec les différents pour expliquer certains
principes actifs qui existent phénomènes cliniques, cf.
aujourd’hui sur le marché) ; Alpha1 prescriptions) :
glycoprotéine acide ; lipoprotéines ; … - Concentration libre du
o Par des liaisons variables : médicament (fraction
- Hydrogène directement active)
- Ioniques - Son affinité par rapport aux
- Covalentes sites de fixation sur les
- Van der Wahl protéines (interactions)
- Electrostatiques faibles La notion d’affinité avec la protéine est
- Hydrophobes un paramètre intrinsèque à chaque
✓ Des fois, il y a une discordance entre molécule. Au moment de
la présence dans le sang et le délai de l’administration de plusieurs molécules
réadministration : on voit que le en même temps chez un malade, ce
médicament ne reste pas trop paramètre devient beaucoup plus
longtemps dans l’organisme et donc il important à étudier parce que c’est la
est éliminé rapidement, mais on peut molécule ayant plus d’affinité qui va en
l’administrer 1 ou 2 fois par jour. → 1ère position se fixer sur la protéine et
Cette différence de liaison aux laisser les autres libres (= actives). Le
protéines explique la variabilité corps va réagir comme si on a pris des
entre la demi-vie (donne une idée sur quantités excessives des médicaments
le temps de présence du médicament ayant des faibles affinités, et on peut
dans l’organisme) et la durée même avoir des conséquences toxiques.
d’action. → il faut manager les co-prescriptions
Ex de liaisons fortes = hydrophobes : des médicaments lorsqu’il s’agit d’une
il y a du mal que le principe actif se fixation protéique.
libère → prolongation de la durée - La concentration protéique
d’action → prolongation de l’effet et (risque de majorer l’effet si
augmentation de l’observance hypoalbuminémie)
thérapeutique du patient. • Fixation aux éléments figurés du
✓ Les protéines sont intéressantes pour sang = aussi une forme de stockage
le transport, et servent aussi de du médicament
réserves (stockage) du médicament. • Forme libre = la seule forme active
o Réversible : Chaque fois que la (= et disponible pour accéder aux
forme libre est consommée, le différents tissus) du médicament :
médicament se libère du site de seule la forme active accède au
fixation de la protéine et devient versant tissulaire pour produire un
actif. → la fixation aux protéines se effet thérapeutique ou un effet non
caractérise par une inactivation souhaité.
TEMPORAIRE du médicament.
o En équilibre : chaque fois où il y a Distribution tissulaire :
une consommation d’une quantité, Conditionnée par des facteurs :
la protéine (ou l’élément figuré du ✓ Affinité tissulaire = degré
sang s’il s’agit d’une fixation aux d’affinité d’un médicament avec un
cellules sanguines) libère une tissu donné, orienté par la
autre, jusqu’à la disparition totale liposolubilité et le pH.
du médicament de l’organisme.
C’est au moment de la distribution où Il ne faut pas uniquement
on étudie les cibles thérapeutiques, interpréter l’antibiogramme
l’accès préférentiel et les indications (sensibilité du germe à un ATB) mais
préférentielles (éléments pertinents au est-ce qu’il va accéder au tissu cible
moment de la prescription pour le choix ou pas.
de la molécule adaptée) Ex : La barrière placentaire est une
En étudiant l’organe (=tissu) cible, il faut fausse barrière (même chose pour la
déterminer la liposolubilité et le pH de ce BHE) qui laisse passer certaines
tissu, pour avoir la molécule ayant molécules ayant certains profils (la
presque un même taux de lipoPHILIE et lipophilie en première position, et la
presque le même pKa . → comme ça on petite taille en deuxième position).
oriente, même au sein d’une classe Le passage placentaire est parmi les
thérapeutique, les indications choses les plus étudiées en pré-clinique
préférentielles. (sur des placentas isolés, des placentas
Ex : les fluoroquinolones peuvent humains, des animaux, …) → étudier la
accéder à différents tissus. Le fait de dire tératogénie = étudier si le passage d’une
que la Moxifloxacin a des potentialités molécule donnée va engendrer des
thérapeutiques meilleures pour les malformations ou des anomalies chez le
pneumopathies, est parce que sa fœtus.
lipophilie et son pKa ressemblent à la Pour des molécules très
liposolubilité et le pH du parenchyme tératogènes, on doit demander la
pulmonaire (=tissu cible). date des dernières règles.
Ex : Excrétion lactée = passage à travers
✓ Vascularisation : la première sous le canal galactophore, du versant
phase est la distribution vasculaire, vasculaire de la maman vers le lait.
donc plus l’organe (tissu) est
vascularisé, plus il va obtenir un ✓ Volume apparent de distribution
taux élevé de molécules. Vd = le paramètre quantitatif de la
distribution : en principe, c’est un
✓ Notion de barrière : lorsqu’il s’agit volume virtuel et approximatif
d’un tissu cible bien déterminé, par calculé de manière indirecte.
exemple, le tissu nerveux central: Car on est en train de quantifier une
barrière hémato-encéphalique → le concentration du médicament qui va
poids et la taille moléculaires atteindre un tissu cible X, et c’est
doivent être inférieurs à la BHE, et éthiquement IMPOSSIBLE chez l’Homme
il faut que la molécule ait une de faire des prélèvements de tous les
lipophilie très importante, pour organes pour avoir une idée sur la
accéder à ce tissu. concentration sur chaque tissue. C’est
Ex : La Pén-A et la méningite, même s’il vrai qu’on le fait chez l’animal, mais on
s’agit d’une méningite dont le germe est n’est jamais exhaustif, on n’étudie pas
sensible à l’Amoxicilline, si ce dernier ne tous les tissus (on n’étudie pas, par
passe pas la BHE, on n’aura pas d’effet exemple, le tissu auriculaire), on n’étudie
thérapeutique. (Sauf si le malade a une que les grands organes (cœur, poumons,
fièvre car elle lâche un peu les émailles …).
de la BHE et laisse passer la molécule). Vd =
𝑫𝒐𝒔𝒆 ×𝑩𝒊𝒐𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é
Ex : Les abcès ont généralement des 𝑪𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔é𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
coques qui ne permettent pas la 𝐷𝑜𝑠𝑒 × 𝐵𝑖𝑜𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é : pour avoir une
pénétration des ATB → on doit l’inciser idée sur la réelle quantité qui arrive au
pour que le médicament accède au tissu niveau de la circulation générale. (Dose=
cible et traite le germe. 1000mg de paracétamol, Bd = 80% →
𝐷𝑜𝑠𝑒 × 𝐵𝑖𝑜𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é = 800mg est - Si le médicament diffuse et se répartit
réellement disponible) uniformément dans l’organisme,
/𝐶𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠é𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 : je compare concentration sérique = concentration
DxBd avec la concentration sérique au tissulaire, Vd = 1L/Kg.
moment du pic plasmatique. ➔Vd et la concentration sérique sont
→ Je suis en train de calculer la quantité inversement proportionnels.
qui existe dans le versant vasculaire,
donc je n’ai pas une idée sur la quantité L’impact du Vd sur le choix de la
du médicament consommée par le tissu molécule :
➔ Vd n’est pas réel, mais nous donne o Lorsqu’il s’agit d’un malade d’une
une idée sur la quantité qui va accéder pathologie tissulaire dans un organe
aux différents tissus. donné, je veux avoir une
concentration tissulaire 
- Faible Vd (généralement <1L/Kg, ➔ je choisis une molécule liposoluble
concentration tissulaire faible): je fais un (car plus elle est liposoluble, plus elle
prélèvement, je trouve une pénètre facilement les tissus) ayant un
concentration sérique élevée → le Vd élevé.
médicament reste dans le versant o Lorsqu’il s’agit d’un malade d’une
vasculaire (n’atteint que le plasma et les pathologie vasculaire (hémopathie,
liquides extracellulaires), peut-être pour coagulopathie, thrombose, …), je veux
une indication donnée. avoir une concentration  dans la
Ex : un patient atteint d’une plasma
hémopathie → je cherche des ➔ je vais choisir une molécule qui
molécules ayant un petit Vd parce reste piégée au niveau du versant
que je veux voir une concentration vasculaire, donc hydrosoluble (pour
sérique élevée, car la pathologie qu’elle reste dans la circulation
sous-jacente est vasculaire. générale) ayant un Vd faible.
Ex : en infectiologie, lorsqu’il s’agit Ex : Ibuprofène est un AINS antalgique.
d’une septicémie, je choisis les Inflammation + douleur + pyrexie + … =
molécules ayant un petit Vd. altération de l’état général → Ibuprofène
- Grand Vd (généralement >1L/Kg :le est un médicament ayant un Vd faible
médicament s’accumule dans les tissus (0.15L/Kg) car il agit au niveau
→ concentration tissulaire élevée) :par vasculaire sur les protéines de
exemple, chez le patient qui a pris l’inflammation.
800mg de paracétamol, je ne trouve que Ex : Azithromycine est un ATB à grand Vd
0.8 S.I (concentration sérique faible), (31L/Kg), il est consommé entre 3j et 5j,
cela veut dire que la grande quantité est on n’atteint pas les 10j parce qu’il accède
déjà distribuée au niveau des différents au tissu cible et y est séquestré → l’effet
organes et déjà consommée. est prolongé, et la durée d’action
Ex : un patient atteint d’une moyenne est aux alentours de 14j.
infection pulmonaire avec une
localisation pulmonaire du germe QE !!! Les facteurs qui peuvent
→ je vais choisir parmi les ATB, les modifier la distribution: donc
molécules ayant un grand Vd , peuvent poser des problèmes de gestion
parce que je veux que le thérapeutique
médicament arrive au niveau du • Age : les âges extrêmes, et plus
parenchyme pulmonaire au lieu de particulièrement le sujet âgé. (cf.
le trouver dans la circulation prescriptions terrains particuliers)
générale.
• Obésité : les molécules liposolubles , où la molécule se trouve de manière
une fois administrées chez une excessivement libre dans la circulation
personne obèse, seront distribuées générale et l’organisme va la considérer
d’une manière favorisant le tissu comme un état de surdosage.
graisseux → il y aura une
séquestration du médicament au
Métabolisme
niveau du tissu lipidique et une
privation au niveau du tissu cible➔ ▪ = Biotransformation = ensemble de
inefficacité thérapeutique. réactions biochimiques (interactions
Parfois, ces malades obèses ont entre des molécules déjà existantes,
consommé plusieurs médicaments que le ou interactions enzymatiques) que
tissu lipidique a séquestrés tout au long subissent les substances endogènes
de leurs vies. Une fois le malade subit et exogènes résultant en une
une cure d’amincissement, il y a une diminution de leur caractère
perte brutale de la masse graisseuse. lipophile lui permettant une
Certains patients peuvent souffrir excrétion facilitée.
d’iatrogénies médicamenteuses. Le métabolisme inclut les EPP : EPP =
Ex : un patient vient pour une particularité de l’absorption digestive qui
hépatopathie → on fait les bilans et on est expliquée par la vascularisation
élimine de différentes étiologies digestive (draine le sang vers le système
(hépatite virale, hépatite porte qui va vers le foie avant d’arriver au
cholestatique, …), mais on ne trouve niveau de la circulation générale). Cf.
rien ➔ demander au patient s’il est en absorption
cure d’amincissement, car des fois il Toutes les notions du métabolisme
s’agit de médicaments relargués dans sont applicables aux EPP parce que ces
la circulation générale = phénomène derniers sont des phénomènes de
de redistribution (les médicament se métabolisation du médicament.
libèrent dans la circulation générale),
et entrainent des effets secondaires. Site : tous les organes de l’organisme
• Hémodynamique : par exemple, il
peuvent métaboliser les médicaments
faut adapter les doses pour quelqu’un
• L’organe le plus étudié pour le
qui est en état de choc
métabolisme des médicaments = le
hémodynamique car la vascularisation
FOIE car il représente le capital
est un paramètre conditionnant la
enzymatique majeur de l’organisme et
distribution.
il est richement vascularisé (débit
• Hydratation : modification de l’état
sanguin important ➔ reçoit une
d’hydratation avec l’âge
quantité importante du médicament
• Albuminémie : = toute modification lors de la distribution).
de l’albumine : anomalies de synthèse
• Intestin (= en seconde position par
(hépatopathie), anomalies rénales
rapport au foie) : activité du CYP3A4
(insuffisance rénale, syndrome
• Poumons : induction du CYP1A1 par la
néphrotique, …) etc.
fumée de cigarette
état d’hypoalbuminémie → tendance à • Sang
faire un état de surdosage relatif et • Peau, rein, cerveau … : faibles
une inefficacité thérapeutique.
concentrations en P450
Relatif parce qu’on a prescrit la bonne
Objectif :
dose (elle est correcte, elle n’est pas une
• PK ➔ la facilitation de l’excrétion des
erreur de prescription), mais c’est le
médicaments lipophiles nécessite une
malade qui présente une condition
conversion vers l’hydrosolubilité pour
(organique, physiologique, pathologique)
qu’ils soient éliminés par les va s’attendre à des réactions de
émonctoires (urines, voies salivaires, conjugaison pour modifier son
bile, lait, …) caractère et avoir une meilleure
• PD ➔ changement du profil excrétion (ex: urine)}.
pharmacodynamique (mode d’action) ▪ Activation du pro-médicament :
via des modifications enzymatiques conséquence PD et non PK. (poly
(=cassures) qualitativement Asmae)
importantes par la nature des ▪ Potentialisation : action supérieure =
métabolites produits métabolites plus actifs que la
Des fois, ce changement donne des molécule administrée.
métabolites qui sont différents sur le ▪ Inactivation : métabolites inactifs
plan de tolérance et donc peuvent
engendrer des effets indésirables. Les Principale enzyme impliquée dans le
2/3 des molécules qui arrivent à la phase métabolisme des médicaments =
de métabolisation qu’on étudie au cours cytochrome P450 = superfamille
de R&D, sont éliminés à cette phase ; d’isoenzymes ; il est de plus en plus
parce qu’on élimine tous les étudié car :
médicaments qui modifient leurs profils Nomenclature des cytochromes P450
pharmacodynamiques de manière (ex : CYP2C9) → phénotypage des
draconienne, beaucoup plus vers les patients ➔ pharmacogénétique et
problèmes toxiques. l’impact du profil génétique du patient
sur la réponse thérapeutique ou la
Phases : survenue des effets secondaires.
Que 2 modes (=phases) de métabolisation Ex des anti-bacillaires : il faut
du médicament, car la phase 3 = absolument chercher le profil génétique
excrétion directe du produit après sa du patient pour prédire la réponse
métabolisation. thérapeutique et les effets secondaires.
Phase 1 = de fonctionnalisation : Petites « Il existe un polymorphisme génétique
modifications de la molécule initialement concernant l’acétylation de l’isoniazide ce
administrée, par des réactions qui permet de définir des acétyleurs lents
généralement banales et élémentaires : et des acétyleurs rapides ». Source :
▪ Oxydation : +O2 ou -H2 en faisant pharmacomédicale.org
intervenir le cytochrome P450. Le système monooxygénase à CyP450
▪ Réduction : +H2 ou -O2 = système multienzymatique capable
▪ Hydrolyse : +H2O d’oxyder un composé exogène en lui
Conséquences = transférant directement un atome
▪ Inactivation ou modification d’activité. d’oxygène à partir de l’oxygène
▪ Augmentation de la polarité. moléculaire de l’air.
Phase 2 = de conjugaison: Modifications
structurales (structure de base de la
molécule), même des fois dans la
fonction des métabolites qui en résultent.
Elle fait intervenir de différentes
enzymes : Acide glucuronique +++,
sulfate, acétyle.
Conséquences =
▪ Formation d’un composé très
hydrosoluble, fortement polaire,
facilement éliminable. {chaque fois
qu’on a une molécule très lipophile, on
Conséquences Ex: Inhibiteurs de pompe à protons (IPP)
pharmacologiques : = conséquences nécessitent une absorption sans effet
pharmacodynamiques local, c’est au moment où ils vont être
distribués qu’ils vont donner l’effet
antiacide.
4. certains médicaments donnent, au
moment du métabolisme, des
métabolites toxiques.
Ex: Le Paracétamol est un médicament
ayant un bon profil de tolérance à
condition de respecter les posologies. Un
de ses métabolites peut nuire à certaines
cellules (hépatocytes +++,
pancréatocytes, mélanocytes, …).
1. Il y a certaines spécialités • A dose normale d’utilisation, lorsqu’il
pharmaceutiques qu’on peut administrer y a production de métabolite toxique
sous forme active, et dont les (= réactif), ce dernier va être détoxifié,
conséquences de métabolisation incluent càd que le foie a la possibilité de le
la formation de métabolites inactifs. On reconduire par la voie de glutathion.
parle de « catabolisme » = perte du • Lorsqu’il s’agit d’un abus ou
médicament. mésusage, que ce soit non-respect des
EPP = pertes de médicament parce qu’il y doses ou des délais d’administration
a un catabolisme, et donc l’élimination → accumulation de ce métabolite
d’une grande partie du médicament qui réactif ➔ hépatopathies ou hépatites
devient inactif. (cf. absorption) (les hépatites fulminantes
2. La molécule initialement administrée assombrissent le pronostic vital du
est active et donne lieu au moment de sa patient).
métabolisation à des métabolites ➔ Ce tableau est explicatif, mais en
également actifs. On doit en tenir compte réalité, un médicament métabolisé
lors de la prescription: on réduit les peut donner des métabolites actifs,
doses initialement prescrites parce qu’en également d’autres réactifs et
fin de compte le métabolisme va d’autres inactifs.
potentialiser et augmenter l’effet car il y Exemples :
a production de métabolites qui sont eux
aussi actifs.
Ex : La codéine, lorsqu’elle est
métabolisée au niveau hépatique, donne
de la morphine qui est un métabolite plus
actif que la codéine. (toxicomanie)
3. prodrogue = pro-médicament =
molécule qui est initialement administrée
sous forme inactive, c’est la
biotransformation qui la rend active, car
des fois on masque le médicament pour
le protéger:
o Probablement que le médicament
QE !!! Caractéristiques de la
est dénaturé par l’acidité digestive
o Peut-être qu’il est dégradé par biotransformation :
certaines enzymes hépatiques ou • Inductif : on peut l’augmenter.
intestinales • Inhibé : on peut l’inhiber
 Le métabolisme hépatique peut être 2. Facteurs pharmacodynamiques :
induit ou inhibé par l’alimentation → • Voie d’administration
chez certains patients, il faut associer • Posologie
à la prescription certains régimes 3. Facteurs physiologiques : (cf.
alimentaires. prescriptions des terrains
Ex d’inducteurs enzymatiques: chocolat, particuliers)
alcool (majore des fois des risques • Race, sexe (impact des hormones
toxiques surtout pour les substances sexuels +++), âge
psychoactives). • Facteurs hormonaux, grossesse
Ex : le jus de pamplemousse - les • Régime alimentaire
agrumes en général – est un fort 4. Facteurs pathologiques :
inhibiteur enzymatique. • Insuffisance hépatique → faible capital
• Saturable : lorsqu’on prend des doses enzymatique.
élevées de certaines classes • Insuffisance rénale
thérapeutiques, on prédispose • Obésité
l’organisme à faire de la saturation • Alcoolisme
enzymatique pendant la phase de • Malnutrition → faible capital
métabolisation. enzymatique.
• Compétitif : cf. interactions 5. Facteurs génétiques +++
médicamenteuses Ex d’oméprazole (IPP) : la réponse
• Variable : thérapeutique est strictement liée au
- Individu profil métabolique du patient.
- Génétique : il y a l’implication de la Si ce dernier est un métaboliseur rapide
pharmacogénétique dans (=dégrade le médicament rapidement car
l’explication mécanistique de la il possède un capital enzymatique très
non-réponse thérapeutique ou des important), on aura une efficacité
problèmes de toxicité. inférieure à 50%.
Exemple des AINS : il y a presque 1/3 de S’il est un métaboliseur intermédiaire, on
possibilité de non-réponse thérapeutique aura une certaine réponse thérapeutique.
à cause d’une particularité génétique ou S’il est un métaboliseur lent, on aura
absence ou modification des enzymes qui aucune efficacité thérapeutique parce
peuvent faire la biotransformation de que l’oméprazole est un IPP qui est un
cette molécule. pro-médicament, et donc nécessite une
- Dose: des fois, plus on augmente activation lors du passage au niveau
les posologies, plus on sature les hépatique. → le malade présente un état
voies de métabolisation. intrinsèque et nécessite qu’on revoie son
- Voie d’administration : profil métabolique pour donner une
voie digestive (entérale) vs extra-dig
(parentérale) → pas d’EPP dans cette
dernière ➔ il y aura moins de
métabolisation.

Facteurs de variation du
métabolisme :
1. Facteurs physico-chimiques :
• Structure chimique
• Configuration spéciale
• Liposolubilité
• Forme galénique
molécule bien particulière, ou carrément • Médicaments fortement extraits :
modifier de classe (ex: anti-H2) E>0.7
• Médicaments moyennement
Paramètre de quantification du extraits : 0.3<E<0.7
métabolisme : • Médicaments faiblement extraits :
E<0.3
= clairance = capacité globale de
l’organisme à éliminer une molécule =
volume de plasma totalement épuré par Modifications PK au
unité de temps (ml/min)
• Clairance totale = somme de cours d’IH : (cf. prescriptions
clairance de chaque organe pour terrains particuliers)
épurateur : foie, reins, intestins,
poumons, … ▪ Augmentation de la Bd
▪ Ralentissement de l’absorption
• ClH = ClMH + ClB
digestive
• En pratique : on détermine à partir de
▪ Diminution de la fixation protéique
prélèvements plasmatiques et
▪ Augmentation du volume de
urinaires :
distribution
o La clairance totale
▪ Diminution des biotransformations
o La clairance rénale
• Facteurs de variations physio-
7ème séance // 12/11/2020
pathologiques du métabolisme et
de l’élimination ➔ ajustement de la Elimination
posologie et du rythme
d’administration d’un TTT en Introduction :
fonction de la clairance.
• Cette étape est importante pour le
Clh = Qh x Eh , avec: suivi du malade et de la prescription.
Clh : clairance hépatique • Elle en existe de plusieurs sortes, on
Qh : débit sanguin hépatique va se focaliser sur l’élimination
Eh : coefficient d’extraction +++, reflète standard.
la capacité du foie à extraire et modifier • La majorité des médicaments
un profil métabolique d’une molécule emprunte comme organe
𝐶ⅇ−𝐶𝑠
donnée = (varie de 0 à 1) d’élimination (=émonctoire) principal
𝐶ⅇ
le rein +++ ou le foie ++
Ex : Avec la vieillesse, il y a une
diminution physiologique du capital • Un médicament peut être éliminé par
enzymatique hépatique → si on donne à différents organes en fonction des
un patient âgé une molécule à Eh élevé particularités dont la principale = la
(fortement excrétée par le foie), il ne va lipophilie : La majorité des
pas extraire de manière importante le médicaments qui existent sur le
médicament et aura des conséquences marché, est lipophile pour accéder à
fâcheuses (inefficacité thérapeutique, , différents tissus (franchir la couche
toxicité, …) lipidique de la membrane plasmique
Ex : au moment de la grossesse, on a un des cellules, …), cette notion varie
problème de réponse thérapeutique à d’une molécule à une autre : le
l’oméprazole → on peut donner une coefficient de partage.
molécule à Eh élevé car déjà la grossesse • Pour que le médicament soit éliminé
est un état d’hyperœstrogènie et donc de l’organisme par les émonctoires, il
entraine une induction enzymatique. faut qu’il change de configuration et
devienne hydrosoluble.
Le rein : pour accéder aux urines, le présentes dans l’antitussif lors de son
médicament a besoin d’un coefficient excrétion. L’expiration contient les
d’hydrosolubilité très élevé, sinon il sera métabolites (substances volatiles) du
repris dans la circulation générale. Une médicament.
fois qu’il arrive au niveau rénal (s’il est - Salivaire : il y a une forte
éliminé principalement par le rein), s’il a corrélation entre les concentrations
un caractère hydrosoluble, il sera éliminé salivaire et sanguine, on peut
rapidement par les urines, mais s’il garde prédire l’une à partir de l’autre car
un peu de lipophilie après sa elles sont proportionnelles. → elle
métabolisation, il sera repris et redrainé nous donne une idée sur l’évolution
vers la circulation générale pour qu’il soit du malade (suivi thérapeutique).
distribué et métabolisé (au niveau - Cutanée : l’excrétion phanérienne
hépatique +++) encore une fois. (cheveux, ongles) +++ utilisée
→ Si on prescrit des molécules surtout en médico-légale dans les
liposolubles pour une raison ou une intoxications (volontaires ou
autre et surtout pour accéder à involontaires).
certains tissus difficilement - Lactée : Certes, la quantité éliminée
accessibles et qui nécessitent une dans le lait maternel est très faible
lipophilie très élevée (tissu central, (≈1% concentration maternelle),
tissu osseux, tissu pulmonaire, …), mais elle est ainsi (faible) pour un
elles nécessiteront plusieurs reprises adulte parce qu’elle peut être
au niveau rénal et passages au niveau nuisible au long cours ou
hépatique, pour qu’elles soient immédiatement pour le nourrisson.
éliminées dans les urines. A NE JAMAIS SOUS-ESTIMER !!! ➔ il
faut demander à chaque patiente si
Formes d’élimination : elle est allaitante.
• Directe : Ex : les anxiolytiques passent
- Pulmonaire : lorsqu’on donne un favoritairement parce qu’ils ont une
médicament par voie locale (inhalée hydrophilie très élevée pour qu’ils
…) accèdent au tissu central, et donc se
- Rénale : à condition que les présentent volontiers dans le lait
molécules soient hydrosolubles. maternel → hypotonie du bébé et
Pour une pathologie vasculaire, on diminution de ses réflexes en tétant ➔ il
choisit un médicament hydrosoluble à fait une fausse route, et peut même
faible Vd : à faible Vd pour qu’il reste s’asphyxier.
dans la circulation générale et Ex : si une patiente allaitante prend un
n’accède pas aux tissus ; et parce qu’il fluoroquinolone qui est un ATB contre-
a déjà un coefficient d’hydrosolubilité indiquée chez les enfants sauf si on a la
élevé, il peut être éliminé directement main forcée et qui entraine un arrêt
par le rein. prématuré de la croissance → l’enfant
• Après métabolisme : indirecte = la peut présenter un retard staturo-
majoritaire pondéral au long cours (à l’âge de la
- Hépatique : l’excrétion biliaire est marche par exemple).
ajoutée sur l’élimination digestive
par perte directe dans les selles du Particularités : QE !!!! surtout le
médicament. principe d’élimination rénale
- Rénale
- Pulmonaire Foie : La particularité de l’élimination
Ex des antitussifs : des fois on sent, dans hépatique (biliaire) = le cycle entéro-
l’air expiré, des substances volatiles hépatique :
Excrétion par la bile • Sous forme inchangée : intérêt dans
• Elimination par le tube digestif les thérapeutiques adaptées aux
• Réabsorption : cycle entéro-hépatique infections urinaires.
➔ Chaque fois où il y a une Ex de choix d’ATB pour un malade qui
élimination du médicament par le présente une pyélonéphrite : choisir un
tube digestif, il y a la possibilité de ATB qui est éliminé sous forme
reprise de médicament inchangée, pour avoir l’effet systémique
(=réabsorption) comme si on ET l’effet local, càd au moment de
prenait une nouvelle dose. l’excrétion, puisque j’ai une infection
Cycle entéro-hépatique : Les vois biliaires URINAIRE
principales ont une élimination au niveau même chose pour les cystites :
du duodénum D2 (ampoule de Vater). choisir un antiseptique local qui va être
l’iléon et le jéjunum sont les sites éliminé sous forme inchangée par les
principaux de l’absorption, cette dernière urines, car la vessie est comme une
est encore possible, surtout si le poche qui va garder les urines → effet
médicament est éliminé sous forme local.
inchangée ou sous forme de métabolites • Sous forme dégradée (=la majorité) :
actifs, il y a une possibilité qu’il soit produits de dégradation
repris (=une 2éme absorption, voire • Filtration de la forme non fixée : car
plus). la filtration glomérulaire ne pompe
L’intérêt thérapeutique du cycle entéro- pas les molécules à poids
hépatique est double : moléculaire> albumine. Pour les
1. Infection de la voie biliaire : patients avec des pathologies sous-
potentialiser l’effet thérapeutique pour jacentes comme le diabète
donner des ATB ou des médicaments qui (néphropathie diabétique), il y a la
ont une élimination biliaire sous forme possibilité de passage des formes
active, parce qu’à part l’effet systémique, fixées.
il y aussi l’effet local. Donc ce • Réabsorption possible de la forme
médicament va passer par cette zone non ionisée
affectée plusieurs fois avec une seule
dose. ➔ Principe de l’élimination rénale = 3
Ex de choix d’ATB lorsqu’on a : phases :
angiocholite, cholécystite, … 1. Filtration :
2. Un médicament à demi-vie courte ✓ Seule la fraction libre (non fixée) des
(rapidement éliminé) qui a cette molécules à poids moléculaire<68000
particularité de cycle entéro-hépatique → (poids moléculaire de l’albumine) est
reprise = comme si on prenait une filtrée.
nouvelle dose → on est en train de ✓ = mécanisme passif.
prolonger la durée d’action du 2. Sécrétion:
médicament. ✓ Se passe en principe au niveau du
Ex : je prescris une prise par jour d’un tube contourné proximal (TCP)
médicament à demi-vie de 3h → c’est ✓ = active (nécessite ATP).
grâce au cycle entéro-hépatique qui ✓ Seuls les médicaments ayant la
permet de retenir la molécule plusieurs particularité d’acides faibles/bases
heures après sa première administration. faibles, sont concernés.
✓ Il y a énormément d’interactions
Rein : (explique parfois la prise en charge médicamenteuses qui se passent,
de certaines intoxications) parce que la sécrétion est un
phénomène saturable. (cf. interactions
médicamenteuses)
✓ Phénomène de compétition Ce phénomène est très utilisé par les
Ex de Lithium : c’est un régulateur de réanimateurs lors des intoxications
l’humeur pris au long cours, indiqué quand on sait que la molécule
dans la psychose maniaco-dépressive ou responsable emprunte cette voie de
la dépression en association avec des réabsorption
antidépresseurs… il a une marge Ex d’Aspirine : on peut bloquer
thérapeutique étroite donc toute l’intoxication à l’aspirine (=l’acide
modification de la concentration peut acétylsalicylique) par augmentation
aboutir soit à l’inefficacité thérapeutique du pH (alcalinisation) pour arrêter
(grave car ces pathologies nécessitent sa réabsorption.
une stabilité de la concentration pour Ex des barbituriques: même chose
réguler l’humeur) soit à la toxicité que l’aspirine.
(surtout cardiaque). Revenant à notre
exemple : Un patient sous Lithium a Paramètres de quantification :
besoin de prendre un AINS pour une Clairance rénale : La capacité du rein à
raison quelconque (angine, douleur, éliminer le -médicament
abcès dentaire, …). Or ces deux
médicaments subissent une élimination CLR = CLfiltration + CLsécrétion – CLréabsorption
via ce phénomène de sécrétion, càd Intérêt thérapeutique :
nécessite un transporteur pour qu’ils Personne présentant une défaillance
soient éliminés. Si les deux empruntent la rénale (insuffisance rénale, patient
même voie d’élimination, ils entreront en dialysé, …) → l’élimination
compétition, et donc celui qui a plus médicamenteuse va être affectée →
d’affinité va être éliminé et le deuxième pharmacocinétique particulière ➔ on ne
va être retenu. Malheureusement l’AINS = va pas appliquer le RCP qui est un
le vainqueur, càd le Lithium sera retenu standard de prescription, mais une
et entrainera un surdosage relatif → gestion particulière des thérapeutiques =
toxicité cardiaque !! adaptations conditionnées avec les
3. Réabsorption : paramètres PK (cf. prescription chez
✓ Uniquement forme non ionisée, terrains particuliers)
liposoluble : Le rein retient
généralement les molécules ayant Demi-vie : t1/2 = temps nécessaire pour
encore un problème d’hydrophilie que la concentration plasmatique du
(plus la molécule est liposoluble, plus médicament diminue de moitié. = temps
elle est reprise vers la circulation nécessaire pour l’élimination de la moitié
générale) de la dose initialement administrée (ou la
Intérêt thérapeutique : augmenter la moitié de Cmax). QE !!!
durée d’action d’un médicament surtout Chaque produit a sa propre demi-vie qui
s’il est éliminé sous forme inchangée ou est écrite sur son RCP.
sous formes de métabolites actifs → On utilise le logarithme népérien pour
Réabsorber une molécule qui est encore mesurer t1/2.
active = prolonger sa demi-vie ou sa Généralement, il y a des abaques =
durée d’action. calculs déjà faits qui sont dans le Vidal
✓ Essentiellement diffusion passive professionnel pour les molécules qui
✓ Transport actif pour quelques posent un problème d’élimination chez
composés : risque de compétition certaines personnes. Comment les
✓ Importance du pH urinaire et des utiliser ? on cherche la dose la plus
caractéristiques physico-chimiques du appropriée selon la clairance rénale du
médicament patient.
- Demi-vie courte : <4h
- Demi-vie moyenne : entre 4 et 12h évaluer et juger l’efficacité (et faire une
- Demi-vie longue : >12h → on peut se adaptation posologique) d’une
permettre de donner la bi-dose thérapeutique donnée qu’au-delà de
quotidienne ou carrément une seule 5t1/2.
dose qui peut couvrir le nycthémère. Explication : On administre une dose d’un
Intérêts thérapeutiques : médicament X, on doit respecter la
marge thérapeutique, l’idéal est d’avoir
un malade qui reste dans cette zone de
sécurité.
Lorsque on administre la 1ère dose, on a
l’impression de donner la mauvaise dose
parce qu’elle au-dessous de la DME → on
ne peut pas la juger pour dire si elle est
Cocentration efficace ou pas, parce qu’on n’a pas
résiduelle encore atteint la concentration équilibre.
A C50% : 2ème administration
3ème administration, 4ème, 5ème : On
✓ Oriente vers le rythme remarque que ces deux dernières ont le
d’administration : le délitement du même pic plasmatique → càd à partir de
produit est lié à la demi-vie. 5 t1/2, on est capable de dire : est-ce que
On doit réadministrer au moins à 50% de la molécule est efficace ? est-ce que le
présence du médicament dans la patient est répondeur ? est-ce que le
circulation générale = on réadministre à patient présente un risque de toxicité ?
chaque demi-vie (à part les cas ➔ on est capable d’expliquer ce qui peut
particuliers où il y a prolongation de la arriver au malade
durée d’action par forte fixation
protéique, ou réabsorption rénale, ou
cycle entéro-hépatique) → On prescrit en
dôme = on n’attend jamais l’élimination
totale de la molécule (on n’attend jamais
qu’elle n’existe plus dans l’organisme).
MARGE THERAPEUTIQUE

TOXICITE :
Courbe bleue (supérieure) :
1ère dose : C est très proche de Cmin → on
a l’impression que le patient n’a pas
✓ Détermine le Steady-State = répondu au TTT
concentration à l’équilibre : QE !!! cas On juge l’efficacité avant 5t1/2, et on
cliniques : calculer 5t1/2,… augmente la posologie : C est proche de
Cette concentration est généralement Cmax
(car c’est le standard international) Après 5t1/2 : le malade est déjà avec des
atteinte après 5 demi-vies. ➔on ne peut problèmes toxiques (si c’était des AVK →
hémorragie à cause d’une augmentation même après l’arrêt du
de sa capacité d’anticoagulation). traitement car la molécule est
encore dans l’organisme.
Ex des AVK (antivitamines K = Ex : une patient présente une toxidermie
anticoagulants) : à part le suivi clinique, (réaction allergique) après avoir pris
on fait aussi le suivi biologique (TP, l’allopurinol → si la dernière prise datait
surtout l’INR) pour vérifier et confirmer de 3 semaines, on doit obligatoirement
l’hypocoagulabilité correcte et adaptée calculer la demi-vie de l’allopurinol, et on
au patient. Mais on ne peut pas le faire essaye de savoir si la patiente n’a pas
avant 48 à 72h, pour attendre la encore terminé ces 7t1/2.
concentration équilibre. • Lors des essais cliniques croisés
Ex : Deux groupes parallèles croisés, un
Ex : un état épileptique = aigu, mais la prend le TTT A et l’autre TTT B. Après un
demi-vie des antiépileptiques est de 12h, certain temps, on peut interchanger.
5t1/2 = 60h, càd en principe, on peut faire Ceux qui on pris le TTT A, doivent
l’adaptation posologie et parler de attendre 7t1/2 avant de prendre le B, pour
l’inefficacité thérapeutique qu’au-delà qu’on soit sûr qu’il n’y a pas
d’environ 3j. Solution : au début du TTT, d’accumulation de l’effet A et l’effet B.
on peut booster avec des Même chose pour l’autre groupe.
anticonvulsivants qui ont une demi-vie
courte, en attendant le Steady-State.
Ex de pathologies chroniques à début
aigu (diabète, HTA, …) : même chose
Suivi thérapeutique
▪ Détermine le temps d’élimination pharmacologique
totale du médicament = la période
de « Wash-out » ATTENTION : Suivi thérapeutique :
Si on fait les calculs statistiques: chaque important pour tous les malades
demi-vie, il y a 50% de la molécule qui est (réponse, non-réponse, effets indésirables
éliminé : …) ≠ STP
1t1/2 = 50% du médicament est éliminé Suivi thérapeutique pharmacologique =
2t1/2 = 75% suivi de la pharmacocinétique d’un
3t1/2 = 87% médicament = suivi (mesure) de la
4t1/2 = 94% concentration sérique (sanguine) d’un
5t1/2 = 97% médicament.
6t1/2 = 98% Il y a des indications incontournables :
7t1/2 = 99% du médicament est éliminé ▪ Médicament à marge thérapeutique
La période de « Wash-out » = 7t1/2 (≠ 5t1/2) étroite : pour ajuster le TTT
a des intérêts : Ex : Lithium, Digoxine (utilisé pour
• Substitution : on ne peut pas insuffisance cardiaque), Cyclosporine (si
substituer un médicament avant on est au-dessous → rejet du greffon, si
son élimination totale. on est au-dessus → toxicité),
Ex : Un malade présente un effet Levothyrox…
indésirable grave (réaction allergique, ▪ Médicament à cinétique variable :
hépatotoxicité, …) qui impose l’arrêt du certains médicaments ont une grande
TTT, on l’arrête et on a envie de le variabilité intra-individuelle. Par
substituer. On ne peut pas surajouter un exemple, il suffit que le patient soit
médicament, càd le donner avant que stressé et secrète les hormones de
l’autre ne soit éliminé de l’organisme. stress, entre autres le cortisol, pour
• En pharmacovigilance : il y a que le malade fait une inefficacité
possibilité d’effets indésirables thérapeutique ou toxicité.
Ex : Di-hydan (antiépileptique) est
généralement évité car il est difficile à
gérer.
▪ Terrain particulier : IR, IH, âges
extrêmes, …
Cas particuliers à
l’ADME
Les paramètres PK écrits sur le RCP, sont
Chronopharmacologie des chiffres standards, des moyennes →
 La chronopharmacologie permet pour éviter les effets indésirables et les
d’étudier le moment interactions médicamenteuses, on doit
d’administration, et son intérêt = explorer les terrains des patients et
augmenter l’efficacité et diminuer adapter la prescription aux terrains
les effets indésirables. particuliers :
Pour certaines classes thérapeutiques, il • Patient sous autre médication
ne suffit pas de connaître le terrain du • Nouveau-né et enfant
patient et les sites d’actions, ni de • Personne âgé
prescrire la meilleure molécule, la • Femme enceinte
meilleure dose (concentration), le • Femme allaitante
meilleur rythme d’administration, … • Réanimation
Des fois, c’est important d’administrer à • IR, IH, IC, obésité morbide, grands
un moment donné de la journée → la brûlés
réponse thérapeutique est modulée par • …
l’horloge biologique ➔ efficacité,
tolérance (effets indésirables) sont en
fonction du moment d’administration du
médicament.
 Phénomènes biologiques de
l’organisme sont rythmiques →
changements cycliques de ADME
+++ et PD.
Ex de la corticothérapie : le cortisol suit
un rythme biologique, et il est sécrété
aux alentours de 6h → si on prend les
corticoïdes au moment de la sécrétion du
cortisol physiologique → notre corps va
la considérer comme une sécrétion
naturelle également ➔ éviter les effets
indésirables des corticoïdes parce qu’on
va les prescrire en HARMONIE avec
l’horloge biologie
Ex : étude de la chronopharmacologie des
hypertenseurs : ils sont généralement
pris une seule fois le matin, mais des
patients qui les prenaient le soir, avaient
présenté de très bons résultats.
EX : anticancéreux

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