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Julie Polomé

Résumé – Orthopédagogie : théorie générale


Madame Henry, cours de 2014

1. Généralité

Pertinence de l’écriture manuscrite ?  aujourd’hui on pense que l’ordinateur va tout


remplacé, mais rappelons nous qu’il y a 40 ans on pensait que la synthèse vocale allait
remplacé l’écriture or il n’en est rien. De plus, un crayon ne tombe que très rarement en
panne. Et l’écriture manuscrite reste beaucoup utilisée au quotidien (lettre de candidature
ou d’amour). Une mauvaise écriture peut atteindre l’estime de soi. Donc les difficultés
d’écriture sont encore à prendre en charge.

L’écriture manuscrite :
- Rôle culturel : propre de la civilisation, acquisition, conservation et transmission de
connaissances.
- Rôle social : permet la communication
- Rôle identitaire : cheminement personnel, on projette notre personnalité dans notre
graphisme
- Rôle pédagogique : lié à l’école, tout apprentissage repose sur l’écrit (maintient en
mémoire, structuration de la pensée)…

Définition : l’écriture manuscrite


- Activité spatio-temporelle : reproduction de symboles lisibles dans un espace feuille
de papier, avec un mouvement cursif de gauche à droite.
- Activité motrice complexe : implique des aspects intellectuels, moteurs,
créateurs, spatiaux et culturels.

Pré-requis à l’écriture :
- L’écriture manuelle est cérébrale, la main n’est que l’outil.
- Motricité : tonus postural pour la bonne attitude corporelle, tonus du membre
supérieur, coordination du membre supérieur, inhibition du membre supérieur
pour l’arrêt ou la décélération, coordination occulo-manuelle.
- Instrumental : schéma corporel développé surtout au niveau des doigts, latéralité
pour utilisé la main dominante, structuration spatiale pour occuper l’espace feuille
ou orienté les lettres, structuration temporelle pour la vitesse, l’ordre des lettres, les
intervalles entre les mots….
- Cognitif : avoir un QI suffisant, comprendre le langage, symboliser pour associé
phonème et graphème, décomposition du mot, concentration suffisante et
utilisation de la mémoire.

L’acquisition de l’écriture :
Contrairement au dessin, l’écriture nécessite un apprentissage
- Âge idéal 6-7 ans (par rapport au niveau psychomoteur et affectif).
- Dès le départ il faut apprendre le geste juste et s’exercer beaucoup.
- Apprentissage long parce que acte complexe d’un point de vue neurologique
(mélange motricité globale et fine) et demande une maturation physiologique qui
s’acquiert progressivement.
- S’organise petit à petit du début de l’apprentissage jusqu’à l’âge adulte (écriture
rarement bien maitrisée avant 14 ans et stabilisée vers 25 ans).
- Mobilise plusieurs aptitude : attention, mémorisation, habilité langagière… +
facteurs intellectuel et socio-affectif
- L’écriture est investi émotionnellement par l’enfant et sa famille
- La signature vient après l’écriture, et se détériore après celle-ci parce qu’elle touche
le moi intime de la personne
- L’apprentissage de la lecture et l’écriture permet le décentrage.

La calligraphie : le modèle de l’écriture


- Enseignée en début primaire, pour le moment aucune méthode d’apprentissage de
l’écriture n’est proposé pour les enseignants
- Une fois qu’elle est bien maitrisée, on peut modifié son écriture selon sa propre
personnalité.
- L’écriture script = lettre détachée (différente dynamique de liens).

Éléments important :
- La latéralité : repéré au plus tôt la latéralité (3e maternelle), purs droitiers et
gaucher mais aussi niveau d’ambidextrie variable, certains vont adopter une
latéralité qui ne correspond pas à leurs équipement neurologique, ne pas imposer
le changement de main scriptrice (gaucher contrarier).
Note sur le gaucher : écriture tout aussi bonne que celle du droitier, certains
inconvénients (pousser le crayon au lieu de tirer, le coude bloque contre le bas du
corps) donc on peut influencer un ambidextre à utilisé sa main droite, sinon un vrai
gaucher n’a pas de soucis pour peu qu’on lui montre les bonnes conditions (feuille
tournée à 20° vers la droite, lettres qui penche à gauche).
- La posture : pieds à plat, 2 fesses sur la chaise, dos droit (le bas du dos peut
être appuyé contre le dossier, le haut légèrement incliné en avant), le ventre proche
de la table mais pas contre, la tête est droite, les yeux regardent la feuille (30cm
de distance), les épaules et le cou sont relâchés, les avants-bras sont sur la
table, la main droite tient le crayon avec la pince tripode, la main gauche tient la
feuille vers le haut et la feuille est légèrement penchée de 20°.
- La préhension : il est plus facile d’inculquer une bonne habitude que de
désapprendre une mauvaise, la prise tripode permet une liberté de mouvement
idéale pour une écriture régulière, souple et sans effort  elle permet 3 mouvements
(adduction et abduction du poignet, fléchissement et allongement des doigts et
déplacement de l’avant bras).

Évolution du graphisme :
1 an : capacité d’attraper un crayon avec le poing et laisser une trace
2 ans : tenir le crayon avec les doigts, l’oeuil guide la main, limiter son geste dans la feuille,
plaisir de produire
3 ans : prolonger une ligne, tracer un cercle et une ligne verticale, pression forte, plaisir face
aux couleurs et mouvement, capacité de dessiner
3 ans et demi : horizontalité intégrée, imite une croix, début du bonhomme têtard
4 ans : copie une carré
5-6 ans (fin 3eme maternelle) :
- motricité graphique : peu tonique, tronc appuyé contre la table, tête penchée, index
brisé au bord de l’instrument scripteur
- tracé : écriture du prénom en imprimé, lettres et chiffres isolés, dessin en guirlande,
sait copier un triangle, apprentissage de l’oblique
- champ graphique : papier tenu droit
- vitesse : mouvement graphique lent, 7 lettre par minutes
- comportement : fierté de l’écriture, sérieux mais sans pression, préférence pour le
dessin, guirlande simuli écriture

Phase précalligraphique (5 à 9 ans) : parvenir à la calligraphie, respecter les formes et


les proportions, effort très important, appui assez fort, crispation du au désir de bien faire
qui freine la dynamique.
6-7 ans (1ère année) : écriture lente mais aisée, appuyée, volonté de contrôle
- motricité graphique : posture crispée, tronc contre la table, épaule en bosse…
- tracé : incapacité motrice temporaire de respecter la calligraphie
- champ graphique : feuille face au tronc
- vitesse : nombreux temps morts, 22 lettres par minutes
7-9 ans (2ème et 3ème) : capacité de reproduire le modèle, écriture neutre, aisée, plaisir,
commence à bricoler sa propre écriture
- motricité graphique : amélioration du contrôle postural et de la préhension,
redressement du buste, coude mobile, poignet plutôt appuyé…
- tracé : amélioration
- champ graphique : inclinaison de la feuille)
- vitesse : amélioration

Phase calligraphique : écriture maitrisée peut se laisser aller à un mouvement


personnel et acquérir un rythme, l’enfant dysgraphique n’attend pas ce stade.
9 ans :
- motricité graphique : redressement du tronc, tête plus éloigné, doigts vers la pointe
de l’instrument, mouvement du bras plus réduit
- vitesse : écriture assez rapide selon l’acquisition de l’orthographe, semi-automatisée
ou hésitante, écriture acquise ou a automatiser
10-12 ans :
- motricité graphique : posture plus tonique, assouplissement qui donne de l’aisance au
mouvement, tronc redressé, poignet souple
- tracé : l’écriture atteint un niveau de maturité et d’équilibre, ensemble souple et
régulier, marge présente, mode de liaison par collage, semi-automatisée, évolution
de la personnalité et nouvelle exigence scolaire

Phase post-calligraphique :
12 ans : équilibre de l’écriture remis en question, transformation de l’écriture,
personnalisation, exigence de vitesse…
14 ans : motricité graphique, rotation de l’avant-bras qui permet l’économie, personnalisation
Adulte : contrôle et régularité, vitesse rapide, écriture automatique, personnelle…
Graphologie : science qui permet l’interprétation du caractère par l’écriture (via
la pression, la dimension, les formes des lettres, les contrastes…)
Le dessin et l’écriture illustrent ce qu’il ressent, cela apporte des indications sur sa
maturité.
Symboliquement, la forme correspond au soucis de l’apparence, au besoin de
répondre à l’attente… Le mouvement touche quant à lui la dynamique de la vie, le
flux énergétique ou émotif. Le contexte à une influence. Ne pas confondre belle
écriture (équilibre et harmonie) et jolie écriture (esthétique).

2. Les troubles de l’écriture

Beaucoup de personnes rencontrent des problèmes au niveau de l’écriture (au


moment de l’apprentissage, lorsqu’il faut noter tout au long de la journée ou
rapidement…). Ces difficultés sont les mêmes dans le temps, dans les pays et avec
n’importe quel instrument scripteur. Corrélation entre une bonne écriture et la
réussite scolaire. Pas de consensus sur la manière de nommer les difficultés
d’écritures, ici dysgraphie.

Caractéristiques :
- Anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait  difficultés de
coordination, irrégularités des espacements entre les lettres et les mots,
malformations et discordances.
- Écriture trop lente, illisible ou fatigante sans trouble neurologique  trait
sale, tremblé, forme cabossée, lettre télescopées, l’enfant ne sait pas se
relire…
- C’est une difficulté en tant que telle, pas un retard d’écriture.
- Diagnostic après la phase pré-calligraphique donc après 8 ans, mais on peut
voir certaines difficultés avant.
- Diagnostic via des tests standardisés ou observation d’un professionnel
- Les garçons sont plus touché (72 à 88%)  différence de développement de
la motricité fine entre les sexe.
- 10% des enfants dysgraphiques, plus dans les milieux défavorisés.
- 90% des dysgraphiques ont une écriture lente, les 10% qui ont une écriture
rapide sont souvent HP
- Plusieurs degrés dans la dysgraphie : de la simple erreur de substitution
jusqu’à l’incapacité d’écrire
- Conséquences scolaires (difficulté de relecture, travaux inachevé par la
lenteur, peur d’écrire…) et psychologiques (complexe, démotivation, il y a
presque toujours un malaise affectif)
- Origine du trouble : obscur, parfois suite à un accident, des difficultés
psychomotrices générales, des troubles cognitifs, élément psychologique
pathogène comme un grand manque de confiance en soi, haut potentiel…
- Troubles associés : prématurité, trisomie 21, épilepsie, arthrite, TAC, TDA/H,
trouble de la communication, d’autres dys.

3. L’échelle E et D de Ajuriaguerra en 1964

Échelle E :
Échelle qualitative, de 6 à 11 ans, copie et dictée d’un texte
Avantage : donne un âge graphomoteur, une idée des difficultés (forme ou motricité),
résultats différents entre fille et garçon
Inconvénient : demande une formation car complexe (graphologie), temps, max 11
ans.

Échelle D :
À partir de 8 ans, passation individuelle et collective.
Avantage : suspecter ou diagnostiquer de dysgraphie, permet de voir les défauts
spécifiques de l’enfant, permet de mesurer les progrès, valable pour l’adulte.
Inconvénients : formation spécifique car complexe, temps, pas de quantitatif

4. Le bilan graphomoteur BHK

Créer en 87 par des hollandais qui se sont inspirés des échelles D et E de


Ajuriaguerra.

Échelle d’évaluation rapide de l’écriture chez l’enfant pour déceler précocement et


rapidement les dysgraphies. Pour les enfants de la 1ère à la 5ème primaire (6-11
ans). Utilisée pour des enfants chez qui on suspecte dysgraphie, trouble de
l’apprentissage ou trouble de l’acquisition des coordinations.

Avantages Inconvénients
- Outil standardisé - Pas tout à fait complet
- Dépistage de la dysgraphie - Ne donne pas l’âge graphomoteur
- Rapide à passer et corriger
- Facile à corriger
- Norme qualitative et quantitative
- Passation individuelle et collective
- Matériel simple

a. La passation

Recopiage d’un texte à la vitesse et forme habituelle de l’enfant, pendant 5 minutes.


Si l’enfant n’a pas fini d’écrire les 5 premières lignes, on marque l’endroit où il s’est
arrêter et on le laisse finir. Près l’épreuve, on questionne l’enfant sur une éventuelle
douleurs ou crampes.

b. Cotation

Quantitativement : on calcule la vitesse de l’écriture, il faut compter le nombre de


caractères écrits en 5 minutes (mots et ponctuation) et on note le nombre sur le
protocole (à vitesse de copie) et on reporte ce nombre dans le tableau d’étalonnage.

Qualitativement :
Attitude : attitude corporelle et préhension, à noter sur la page 1 si adéquat ou non.
Les signes cliniques : caractéristiques non présentes dans la grille de cotation mais
doivent être indiquées si observée
- Translinéarité : phrase volontairement interrompue qui continue à la ligne
suivante alors qu’il y a la place pour continuer
- Ommission de la partie gauche : marge gauche étendue, hémi-négligence (?)
- Marge allant vers la droite de façon exagérée : pire que le critère 2, déficit
visuo-contructif (?)
- Tremblements : la trace graphique tremble irrégulièrement
- Micrographie : très petite écriture
- Lettre miroirs : lette mal orientée selon l’axe vertical ou horizontal
- Lettre trop étalées : largeur excessive
- Partie de mots détachés : mot qui est écrit séparément
- Texte déviant : omission, remplacement, ou répétition de mots
- Fautes d’orthographe ou corrections

Les 13 items :
Critère 1 et 2 pour tout le texte, critère 3 à 13 que pour les 5 premières lignes.
Chaque critère est coté de 0 à 5 points, plus le score est élevé plus les difficultés
sont importantes. En cas de doute, on note 0 en général.
1) Écriture grande : utiliser le transparent C et mesurer la taille des lettres
troncs. Note en fonction de l’âge.
2) Inclinaison de la marge vers la droite : utiliser le transparent B, utiliser les
lignes verticales (numérotée de 1 à 5)  faire un point sur la première lettre
de la première ligne ainsi que à la première lettre de la dernière ligne, on relie
et on utilise le transparent.
3) Lignes non planes : utiliser le calque A, ligne horizontale  on note chaque
phrase du premier paragraphe, 0 (ligne plane) et 1 (ligne non plane).
4) Mots serrés : on utilise le calque F, on doit pouvoir placer un « o » entre deux
mots, on note 0 (si l’espace est correct) ou 1 (s’il est trop petit).
5) Écriture chaotique : si la trace n’est pas fluide, les liens sont trop long, les
angles aigus, changement de direction… On note 0 ou 1 (si l’écriture est
chaotique).
6) Liens interrompus entre les lettres : changement de direction,
grossissement du trait, espace, absence de lien… On note 0 (interruption
normale devant a, o, c, d, q, g et après S) ou 1.
7) Télescopage : on note 0 (si aucune lettre ne se cogne dans la phrase) ou 1
(si au moins une lettre se superpose), une note par phrase.
8) Variation dans la hauteur des lettres troncs : on utilise le calque D (ou
tableau du critère 2), la plus petite lettre correspond au 2 premières lignes du
calque et les lettres ne peuvent pas être plus grande que ce que propose le
calque… On note 0 (variation normale) ou 1(variation excessive).
9) Hauteur relative incorrecte des différentes sortes de lettres : utiliser le
transparent E (ou tableau 2) 0 ou 1 (si les lettres troncs ont la même hauteur
que les lettres non-troncs), attention en cas de doute on note 1.
10) Distorsion des lettres : forme non standard de la lettre, a ne pas confondre
avec personnalisation de l’écriture… On note 0 (si toutes les lettres sont
normales) et on note 1 (si une lettre est distordue).
11)Forme de lettre ambigüe : c’est une lettre qui peut être confondue avec une
autre (inachevée, un jambage de trop…) On note 0 ou 1 (si une lettre est
ambigüe).
12)Lettre retouchée : une lettre est retouchée si elle est réécrites, on note 0
(correction orthographique) ou 1.
13)Mauvaises traces écrites, hésitations et tremblements : irrégularité due à
un manque de rigidité ou à un mouvement trop lent, on note 0 ou 1 (si on
observe une mauvaise trace)
On additionne les notes des critères 1 à 13 et on reporte les résultats dans le tableau
d’étalonnage.

Interpétation du BHK
- Dysgraphie : score de vitesse ou total de -2 écart type ou moins.
- Difficulté ou suspicion de dysgraphie : score de vitesse ou total de -1 écart
type ou moins.

5. Prise en charge

La réeducation : travail de récupération du geste d’écriture, à partir de la


compréhension de la complexité du geste graphomoteur, efficace à tout âge… Le but
de la rééducation graphique n’est pas l’esthétique mais la lisibilité et l’efficacité.

La graphothérapie : traitement des dysgraphies

Quand l’écriture s’améliore, le comportement de l’enfant change (dédramatisé, ni


jugement, ni culpabilité, meilleur image de soi, moins agressif et moins renfermé…)
On ne force pas l’enfant a adopter une écriture qui ne lui appartient pas, la
rééducation n’influence pas la personnalisation. Elle restaure le modèle
calligraphique qui sera personnalisé par la suite, le but est d’atteindre le stade
calligraphique.

Note : Une rééducation précoce en fin de maternelle dans un but préventif :


- Troubles de la motricité : tonus, coordination, inhibition…
- Mauvaise attitude corporelle : préhension, crispation…
- Trouble de la latéralisation
- Trouble du schéma corporel
- Trouble de la structuration spatio-temporelle

Globalement :
- économiser de l’énergie qui permet plus de disponibilité et de motivation
- repérer ce qui n’est pas automatisé et travailler cela
- consolider les nouvelles habitudes positives
Objectif généraux :
- La confiance en soi et l’image de soi
- Retrouver le plaisir d’écrire (plus de douleur, plus de mal-être)
- Aisance graphique
- Vitesse d’écriture
- Lisibilité
Modalité de prise en charge :
- Nécessite beaucoup d’attention et de charge de travail
- 2 à 3 petits modules répartit en une semaine sont plus intéressant qu’une
longue séance par semaine, pendant une durée variable en fonction de la
problématique et des progrès, évaluation tout les 2-3 mois maximum.
- Travail individuel de préférence

Exercice pour le ré-intérêt de l’écriture : trace qui permet de dire quelque chose,
dessin libre ou orienté, instruments et supports variés…
Exercice visant les pré-requis : psychomotricité
Exercice de détente : brain-gym, boire de l’eau pour le cerveau, relaxation,
respiration, prise de conscience des tensions…
Exercices pour l’attitude corporelle : photo, ordonner, mémoriser…
Exercices pour la préhension : connaitre les noms des doigts, psychomot fine, jeu
avec les doigts, apprentissage de la pince tripode…
Exercice de code : faire de la musique
Exercice de contrôle de la pression : buvard, couleur du tracé…
Exercice sur la vitesse : viendra une fois l’aisance acquise
Exercice pré-scripturaux : position debout à assise, plan vertical à horizontal,
variation de vitesse, de pression, arabesque, tracé glissé…

Les instruments scripteur : d’abord le crayon pour sa rigidité et sa trace, puis le


feutre pour la fluidité et enfin le stylo a plume quand l’écriture est constante et
personnelle  le bic n’est pas un outil d’apprentissage parce que l’enfant ne sent
pas ce qu’il écrit / la qualité de l’instrument peut géner le scripteur (ex : plume qui
crisse)

Bénéfice et limites de l’ordinateur :


Pas le meilleur moyen pour les enfants ayant des difficulté dans l’épellation, de
transcription phonème-graphème, l’opposition séquentielle des doigts…
S’il ne présente pas ces difficultés mais qu’il a du mal a assembler les traits pour
faire une lettre, l’ordinateur peut être une solution si un enseignement explicite est
proposé.
Texte à recopier

Il fait très beau


Je suis bien
Je vois de l’eau
mais je ne sais pas
où elle va

L’eau venait sur les côtés, avec une grande


force. Des enfants étaient près de moi. Le plus petit,
donnait ses affaires à une femme.

Cette femme, qui était grande et belle, devait être une amie. Elle
lui avait pris la main, et je les voyais aller vers une place :
la plus belle de notre ville ! Un des enfants, donnait des choses à
un autre ; mais, je ne savais pas ce que c’était.

J’étais trop loin ; alors, je me dirigeais doucement vers eux,


pour mieux voir. Un des enfants me regardait. Il me fit
signe de venir, avec lui, dans le groupe.

J’entendais des rires et des paroles joyeuses. J’étais content car


ils m’avaient demandé de venir. Je les regardais en souriant
puis je leur demandais leurs noms.

En faisant de grands bruits, ils me donnaient leurs petits noms, tous en même
temps. « Je n’ai pas tout compris » dis-je en riant. Le
plus grand du groupe me regardait avec un œil sympathique et voulait savoir
si j’étais du coin. « Non, je viens d’arriver depuis
peu » lui dis-je. « Alors bienvenu parmi nous » dit-il.

Nous avons ensuite cherché un jeu que nous aurions pu faire. Il fallait
tous se réunir, pour trouver quelque chose. Nous avons fini
par nous accorder, après de longs discours : on allait faire des bateaux dans
l’eau. Nous avons décidé de nous séparer en petits groupes, pour rapporter du matériel : du bois
et divers objets… Mais, la pluie s’est mise à tomber fort. Alors,
nous sommes allés, en courant et en riant, avec mes nouveaux camarades de
jeux, dans une vieille maison, trouver de nouvelles idées !

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