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EXTRAIT
ISSU DE L’OFFRE
our améliorer la tenue en service d’une pièce métallique soumise à des sol-
P licitations mécaniques globales, en particulier cycliques ou à des actions de
contact locales, associées éventuellement à un environnement hostile, plusieurs
démarches sont possibles.
La première consiste à changer les conditions de fonctionnement en modifiant
le chargement et/ou le milieu. Cette approche conduit à la conception d’une nou-
velle pièce ou d’un nouvel ensemble avec le risque de ne pouvoir éliminer tous
les problèmes à l’origine de sa faible longévité. Une telle attitude peut se révéler
économiquement irrecevable.
La deuxième consiste à rechercher un matériau mieux adapté aux sollicitations
et au milieu. Il n’y a pas dans ce cas de nouvelle étude de la pièce, le coût est
donc réduit, mais de nouveaux problèmes peuvent apparaître. Par exemple, en
améliorant la limite d’endurance on peut dégrader d’autres propriétés comme la
résistance au choc ou la déformabilité.
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PRÉCONTRAINTES ET TRAITEMENTS SUPERFICIELS __________________________________________________________________________________________
1. Intérêt des traitements Les zones superficielles d’un composant sont les plus exposées
aux agressions extérieures.
superficiels À l’échelle microscopique, les « défauts » situés en surface sont
« à découvert » et soumis à l’attaque directe du milieu environnant.
Le mouvement des dislocations est pratiquement libre et les domai-
Exemple : fabrication des cages de roulements à billes : initiale- nes cristallins qui « débouchent » en surface se déforment plus aisé-
ment, on a utilisé des aciers à haute teneur en carbone comme la ment que ceux situés en pleine matière.
nuance 100 Cr 6 et présentant, de ce fait, une dureté élevée après trai-
tement thermique dans la masse. Les plastifications cycliques à la pro- À l’échelle macroscopique, les zones de concentration de
fondeur de contrainte maximale de Hertz (§ 3.1.4.2) provoquent un contrainte comme les raccordements, les entailles, les stries d’usi-
appauvrissement local en carbone de la matrice métallique autour des nage, les trous, ... sont le plus souvent associées aux surfaces libres
particules de carbure et la création de zones en ailes de papillons propi- des pièces. En outre, la plupart des modes de sollicitation statique
ces à l’amorçage de fissures sous-cutanées. Ces fissures se propagent ou cyclique comme la flexion ou la torsion génèrent des maxima de
rapidement compte tenu de la sensibilité élevée à la fissuration des contraintes situés en surface.
aciers à haute teneur en carbone et provoquent le phénomène
d’écaillage désigné communément par phénomène de pitting. Il semble donc logique de rechercher une meilleure tenue en ser-
D’où l’idée, pour pallier cet inconvénient, d’avoir recours au traite- vice globale de la pièce en essayant d’améliorer les caractéristiques
ment superficiel de trempe après cémentation d’un acier à plus basse de ces régions critiques.
teneur en carbone comme la nuance M50NiL afin d’obtenir d’excellen-
tes propriétés superficielles : dureté élevée, contraintes résiduelles de Deux approches peuvent être envisagées selon les cas :
compression biaxiales qui limitent l’amorçage et la propagation des fis-
a) modification d’une couche superficielle de la pièce originale sur
sures sous-cutanées susceptibles d’apparaître tout en éliminant le ris-
une épaisseur suffisante par traitement superficiel mécanique ou
que précédent lié à la présence des particules de carbure.
thermique ;
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z σR
–
σR σ RIII
+
σ RII
+
σ RI
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PRÉCONTRAINTES ET TRAITEMENTS SUPERFICIELS __________________________________________________________________________________________
A B
σ σ σu
AB
B
σR σR
σA
+ + + R
– – – – εu ε
– – σ AB = 0
R σB
R
ε déformation σ contrainte appliquée
Joint cohérent
d'interphase
Précipitation cohérente
Précipitation incohérente
Empilement de dislocations
A11
Joint de grain
Lacune (forte désorientation)
A2
σR
+ +
– σR
Atome
II
interstitiel
+ +
+ +
– – –
c
– Dislocation vis
Phase A
I (paramètre a1) Dislocation Joint de grain
coin (faible désorientation)
d Atome Phase B
ccontraintes thermiques résiduelles de trempe substitutionnel (paramètre a2)
avec changement de phase
sens de la contrainte que l'on a appliquée
Figure 5 – Représentation schématique de déformations
I coupe A1 faible réduction de diamètre
II coupe A2 forte réduction de diamètre qui sont à l’origine des contraintes résiduelles d’ordre 3
■ Les contraintes résiduelles du troisième ordre ou d’ordre 3 ( σ RIII ) La figure 2 montre également que les contraintes d’ordre 2 peu-
sont hétérogènes même dans des zones s’étendant sur quelques vent être considérées comme des fluctuations autour d’une valeur
distances interatomiques. Elles sont associées en majorité aux moyenne constituée par les contraintes d’ordre 1 et à leur tour les
déformations existant au voisinage des défauts cristallins. Les for- contraintes d’ordre 3 comme des fluctuations autour d’une valeur
ces résultant des contraintes du troisième ordre et les moments moyenne constituée par les contraintes d’ordre 2.
associés s’équilibrent dans des zones représentant des portions très La plupart des techniques de détermination des contraintes rési-
réduites d’un grain. Les contraintes résiduelles du troisième ordre duelles mesurent des grandeurs directement reliées à des déforma-
sont parfois appelées contraintes résiduelles microscopiques hété- tions à partir desquelles sont calculées les contraintes
rogènes. Une modification de l’équilibre des forces et des moments correspondantes. On peut simplifier et modifier la description précé-
dente en introduisant les notions de macrodéformation et de micro-
associés aux contraintes résiduelles du troisième ordre ne se traduit
déformation en relation directe avec le volume échantillonné. Les
par aucune variation dimensionnelle macroscopique. La figure 5 est macrodéformations sont habituellement considérées comme les
une représentation schématique des déformations à l’origine des valeurs moyennes de la déformation dans une jauge de mesure de
contraintes résiduelles d’ordre 3. dimensions nettement supérieure au domaine cristallin typique du
matériau. Elles sont aisément mesurées par diffractométrie des
Si l’on adopte la classification précédente avec ce qu’elle a d’arti- rayonnements pour laquelle le volume d’exploration correspond à
ficiel, le champ des contraintes résiduelles apparaît comme le résul- cette échelle. Les contraintes associées sont les macrocontraintes
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