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© Techniques de l’Ingénieur, traité Plastiques et Composites AM 5 405 − 1
ESSAIS DES PLASTIQUES RENFORCÉS _____________________________________________________________________________________________________
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2. Analyse physique de la ment mécanique à long terme, notamment en milieu humide, est en
revanche encore mal connue.
structure du composite Les méthodes de mesure du taux de porosité, disponibles actuel-
lement, se divisent en méthodes non destructives non normalisées
(ultrasonores, radiographique, micro-ondes...) et méthodes des-
La caractérisation de la structure physique du matériau composite tructives normalisées (mesures de densités, désintégration mécani-
fabriqué, sur la base d’une détermination des taux de renfort, de que, comptage statistique).
charges et de porosité permet de suivre la constance d’une fabrica-
tion et, en outre, de mesurer les paramètres nécessaires au calcul ■ La technique de mesure par ultrasons est fondée sur le com-
des matériaux multicouches. portement des vibrations mécaniques de fréquence supérieure aux
fréquences acoustiques (ultrasons entre 2,25 et 10 MHz). Différentes
variantes sont disponibles, en transmission ou en réflexion (échos),
avec balayage de type A-scan, B-scan (coupes de la pièce) ou C-scan
2.1 Taux de fibres et de charges, (cartographie de la pièce), nécessitant ou non l’immersion en pis-
et structure du renfort cine. La méthode consiste à mesurer l’atténuation d’amplitude du
faisceau d’ondes sonores lors de son passage à travers le matériau
composite. Cette atténuation et sa pente en fonction de la fréquence
Dans le cas de composites à fibres de verre, un essai de calcina- sont reliées au taux de porosité [2] voire à la longueur des porosités
tion (essai dit de perte au feu) à 625 °C avec pesées d’échantillons [3] par une relation linéaire. Ce paramètre peut cependant égale-
avant et après passage au four (NF T 57-102 et ISO 1172) permet : ment être influencé par le nombre de plis, l’état de cuisson de la
— de mesurer le taux massique de charges non volatiles à la tem- résine, la fraction volumique de fibres, l’interface fibres-matrice ou
pérature d’essai, donc le taux de verre massique ( ϕ p ) s’il n’y a pas le délaminage. Les constantes de proportionnalité dépendent de la
d’autre charge, minérale et pulvérulente, par exemple ; forme des porosités et des propriétés élastiques du stratifié, et sont
— d’identifier chaque couche (tissus, mats, stratifils unidirection- déterminées expérimentalement. Cette méthode présente l’avan-
nels), d’en mesurer la masse au mètre carré [grammage : tage de pouvoir être appliquée à une pièce entière pour laquelle une
NF ISO 10352 (T 57-111), ISO 3374] et l’orientation ; cartographie complète de la distribution des défauts est ainsi déter-
— de séparer les charges pulvérulentes minérales ; minée (temps de mesure de l’ordre de l’heure), mais est, en revan-
— de définir le degré d’homogénéité du composite en utilisant che, sensible à l’orientation des défauts par rapport à l’axe
des échantillons de volumes différents, prélevés en plusieurs d’émission du train d’ondes ultrasonores et n’est pas très adaptée
points. aux structures industrielles de grandes dimensions. Cette technique
doit, en outre, être utilisée conjointement à une autre méthode de
La méthode est également étendue aux différents renforts de
mesure, de manière à effectuer un calibrage de l’atténuation avec
fibre de verre : préimprégnés, tissus, fils... (T 57-518, T 57-557, NF T
un taux de porosité connu, ce qui la rend tributaire de la précision de
57-571).
cette calibration.
Dans le cas de composites dont les fibres ne supportent pas la cal-
Pour plus de détails, se reporter à l’article spécialisé du présent
cination, l’utilisation d’une méthode d’extraction par dissolution et
traité.
décantation (T 57-608, future ISO 11667-3) permet d’accéder aux
mêmes résultats, tout en étant cependant plus délicate à mettre en ■ La mesure par radiographie consiste généralement à imprégner
œuvre. l’échantillon d’une substance opaque aux rayons X, qui diffuse dans
En outre, la connaissance des masses volumiques de la matrice les porosités du matériau composite, puis à le radiographier.
(ρm) et du renfort (ρr) permet de calculer le taux de renfort volumi- L’absorption et la diffraction des rayons X par les différentes phases
que (ϕv) qui intervient dans les calculs des caractéristiques des com- du matériau permet de détecter la porosité. Des vides de l’ordre du
posites : micromètre voire du nanomètre peuvent ainsi être détectés, mais
ρr l’image reste bidimensionnelle (2D) [4] et la validité de la méthode
1
------- = -------- 1- Ð 1 + 1 dépend, le cas échéant, du remplissage par l’agent opacifiant. Cer-
ϕ v ρ m- -----
ϕp taines porosités de petite taille peuvent ne pas être détectées si elles
sont masquées par des masses ou objets de taille importante. L’ana-
ainsi que la masse volumique théorique (ρt) : lyse des résultats est en outre longue et délicate, en particulier pour
ρt = ϕv ρr + ( 1 Ð ϕv ) ρm les pièces de géométrie complexe. Il est à noter que des appareils
portatifs à basse tension (50 KV) sont utilisables sur les chantiers.
L’utilisation combinée de techniques radiographiques et ultrasono-
res est également envisageable pour permettre à la fois de situer la
2.2 Taux de porosité position des porosités dans l’épaisseur d’une pièce à évaluer leur
superficie.
Le taux de porosité (ou taux de vide) et sa distribution dans le ■ Certaines de ces limitations peuvent être levées en utilisant l’ima-
composite dépendent de nombreux facteurs tels que : gerie par tomographie ou tomodensitométrie à rayons X
(scanner) [5]. Il s’agit d’une technique de laboratoire en cours de
— le type de résine (nature, accélérateur, catalyseur, caractéristi- développement, dérivée des scanners médicaux, qui repose sur
ques rhéologiques, composants volatils) ; l’établissement de corrélations entre la densité d’absorption des
— l’orientation, le taux et la structure du renfort (armure, ensi- rayons X, les densités locales du matériau, les taux de porosité et
mage, séquence d’empilement) ; qui permet, par des observations multidirectionnelles 3D et des ana-
— les paramètres technologiques liés aux procédés de fabrica- lyses d’images à haute résolution par ordinateurs, de situer et d’éva-
tion (températures, temps, pressions et dépressions, degré hygro- luer des défauts dans le volume. On élimine ainsi les problèmes
métrique). d’orientation et de superposition des défauts, qui se posent avec les
En pratique, le taux de porosité des pièces industrielles se situe autres techniques. Néanmoins, la visualisation des images n’est pas
entre 1 et 10 %, selon le procédé de mise en œuvre choisi. Un taux possible en temps réel avec cette technique, et le traitement vidéo
de porosité élevé se traduit essentiellement par des chutes de pro- de l’image rayons X fait appel à des systèmes d’analyse très coû-
priétés mécaniques importantes (jusqu’à 50 % pour un taux volumi- teux qui limitent fortement l’utilisation de cette méthode pour la
que de vide de 5 %), surtout à la rupture en cisaillement et dans la détection de porosités [4, 5, 6]. Par ailleurs, comme pour les techni-
direction perpendiculaire aux fibres [1]. L’influence sur le comporte- ques ultrasonores, la méthode nécessite un étalonnage au moyen
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d’échantillons de taux de porosité connus afin d’évaluer l’absorp- La détermination de la densité de la résine est d’une importance
tion théorique du matériau composite (aucune porosité). primordiale et doit être réalisée sur des échantillons exempts de
■ Les techniques à base de micro-ondes peuvent aussi être utili- bulles et polymérisés dans les mêmes conditions thermomécani-
sées pour estimer des taux de vide au sein des composites. La ques que les structures composites étudiées. Fixer cette valeur arbi-
méthode est fondée sur les différences de propriétés diélectriques trairement, la mesurer sur des échantillons présentant quelques
engendrées par des défauts tels que inclusions, vides et délamina- bulles ou sur de la résine liquide ou non, polymérisée dans les
ges, aux hautes fréquences (8 à 18 GHz). En particulier, il a été mon- mêmes conditions que le composite, engendre des erreurs non
tré que les deux composantes de la permittivité complexe, c’est-à- négligeables, qui se traduisent par des valeurs de taux de porosité
dire la partie réelle appelée permittivité relative et la partie imagi- mesurées négatives dans le cas de faibles taux de vide ; de la même
naire appelée facteur de pertes diélectriques, étaient influencées par manière, utiliser les valeurs fournies par le fabricant de résine
la présence de vides. L’utilisation de techniques de balayage et de comme préconisé par la norme ISO 7822-A peut conduire à des
guides d’ondes à bouts ouverts permet d’éditer des images, qui, imprécisions. Les mesures directes selon le principe de la poussée
après calibrage, donnent accès aux taux de porosités absolus d’Archimède sont de loin préférables.
locaux (cartographie) et aux tailles des inclusions poreuses [6]. Sur Dans ce dernier cas, la situation n’est pas idéale pour autant, les
le plan pratique, les techniques par micro-ondes ne nécessitent pas résultats obtenus pouvant être affectés par des phénomènes
l’utilisation de couplants et peuvent être utilisées avec ou sans con- d’absorption du liquide d’immersion par les porosités débou-
tact. Les appareils de mesure nécessaires peuvent être conçus de chantes, et ce, d’autant plus que le temps d’immersion, la taille et le
façon à être simples, peu onéreux, d’utilisation aisée, portables, ali- taux des porosités sont importants. La valeur obtenue pour la den-
mentés par piles et susceptibles de fournir une information en sité du composite diffère donc de la densité réelle, et ce, d’autant
temps réel. plus que l’échantillon est petit. Or aucune norme n’impose de temps
Utilisables également pour détecter et quantifier d’autres types de d’immersion maximal admissible, temps qu’il convient en pratique
défauts que les porosités (fissures, inclusions, délaminages...), dans de limiter, autant que faire se peut, à quelques secondes, en veillant
l’état actuel des choses, les méthodes non destructives engendrent toutefois à assurer un bon mouillage superficiel (absence de bulles)
malheureusement des coûts d’investissement ou de sous-traitance de l’échantillon par le liquide d’immersion (le choix de l’éthanol se
tels qu’elles ne sont pas envisageables pour les industriels des com- révèle souvent très satisfaisant).
posites (presque exclusivement PME/PMI) en dehors du secteur très ■ Le principe de la désintégration mécanique (broyage) des
limité de l’aéronautique. éprouvettes (ISO 7822-B) ne permet pas de garantir l’absence de
Le lecteur pourra consulter la référence [7] pour le détail des prin- porosités au sein des fragments résiduels. Cette méthode reste peu
cipes de fonctionnement, de mise en œuvre et des possibilités de utilisée pour les composites fibres/résines.
ces différents moyens de contrôle non destructif. ■ Le comptage statistique consiste à mesurer la surface occupée
■ La méthode des mesures de densités (balance hydrostatique, par les porosités par observation au microscope de la section polie
pycnomètre ou colonne à gradient de densité) est très utilisée, de d’un échantillon (T 57-109, ISO 7822-C). Il s’agit de superposer une
par sa simplicité (pas d’appareillage sophistiqué, faible coût et grille carrée comportant 20 à 200 points à une coupe micrographi-
temps de mesure de l’ordre de la minute). Il s’agit en effet de com- que. Statistiquement, la proportion de points de la grille qui sont
parer densité théorique et densité réelle du stratifié, le taux de vide superposés à des vides correspond au taux de porosité du matériau.
du composite (Vv) étant relié aux densités de la matrice (dm), du ren- Cette tâche se révèle fastidieuse (plusieurs heures pour une mesure)
fort (dr) et du composite (dc), ainsi qu’à la fraction massique de dans sa version manuelle mais peut être facilitée en utilisant des
fibres (ϕp) (ASTM D 2734, ISO 7822-A) par la relation : appareils plus ou moins sophistiqués associant appareils photogra-
Vv = 1 Ð dc { [ ϕp ⁄ dr ] + [ ( 1 Ð ϕp ) ⁄ dm ] } phiques ou caméras vidéo à des systèmes analyseurs d’image [8].
La méthode artisanale, voire archaïque, du comptage statistique
Le taux massique de fibres est ici déterminé par calcination ou « manuel » à partir de coupes et clichés micrographiques semble
dissolution. Les densités de la résine et du composite sont détermi- donc avoir vécu. Les récents systèmes informatisés de traitement
nées soit au moyen d’une colonne à gradient de densité (ASTM d’image rendent à nouveau cette variante particulièrement sédui-
D 1505), soit par la technique de double pesée (balance hydrostati- sante, sous réserve que l’on statue sur les problèmes de subjectivité
que) (ASTM D 792, NF T 51-063 ou ISO 1183), soit encore directe- du choix du niveau des seuils et autres paramètres de réglage et
ment par simple pesée et mesure du volume de l’échantillon au d’observation (intensité lumineuse, ouverture des diaphragmes,
micromètre. Une moyenne est calculée pour un matériau sur angles d’éclairage, conditions de polissage des échantillons...). Le
5 échantillons de dimensions représentatives de la structure testée. problème est souvent la difficulté d’obtenir une différence de con-
La précision de la méthode est fortement tributaire des erreurs traste suffisante entre la matrice, les fibres et les vides. Les fibres,
commises sur les densités et les fractions massiques des divers réfléchissant fortement la lumière, viennent en effet masquer les
constituants ; elle dépend essentiellement de la taille et de la distri- porosités.
bution des vides dans le composite. Cette méthode n’est pas appli- L’intérêt de cette méthode est qu’elle apporte des renseignements
cable à la mesure de faibles taux de porosité (inférieurs à 1 %), pour sur la taille, la géométrie et la distribution des porosités, qui demeu-
lesquels les valeurs obtenues sont souvent négatives. Par ailleurs, rent des paramètres d’influence potentiels sur le comportement
cette technique ne donne aucune information quant à la forme, la mécanique des matériaux composites. Néanmoins, s’agissant d’une
taille et la répartition des vides. Enfin sur le plan pratique, certaines méthode statistique, le nombre important de mesures à réaliser
remarques sont à prendre en considération. pour obtenir un résultat significatif et représentatif de la structure
Le principe du calcul du taux de vide employé dans la norme rend cette méthode longue (de l’ordre de l’heure pour une mesure)
ISO 7822-A est analogue à celui proposé dans la norme ASTM et coûteuse, donc inutilisable pour un contrôle industriel courant de
D 2734. Néanmoins, les méthodes de détermination de la densité de la qualité (grand nombre de structures à tester).
la résine et du volume des échantillons préconisées par la première ■ S’agissant du choix de l’une de ces méthodes de mesure, la tech-
ne permettent pas de garantir une bonne fiabilité des valeurs mesu- nique actuellement retenue par les industriels transformateurs de
rées. composites – et souvent imposée par leurs donneurs d’ordre pour le
En effet, la détermination du volume des éprouvettes par mesure contrôle qualité des produits livrés – est la mesure de densités :
des dimensions au micromètre (ISO 7822-A) nécessite la découpe cette méthode offre en effet le meilleur compromis coût / rapidité de
d’échantillons parfaitement parallélépipédiques, ce qui relève du mesure / précision de mesure. Parmi les multiples variantes norma-
défi. Ce problème peut être évité en mesurant directement la den- tives, une procédure satisfaisante pour les composites à fibres de
sité des échantillons par le principe d’Archimède préconisé par verre est celle préconisée par la norme ASTM D 2734-A (perte au feu
ailleurs (ASTM-D 2734-A). et mesure de densités par balance hydrostatique).
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Tableau 1 – Dimensions (en mm) des éprouvettes de traction, selon ISO 527-4 et -5
Type IB Type II Type III Type IIIA Type IIIB
L3 longueur minimale ........................................ 150 250 250 250 250
L distance initiale entre mors........................... 115 ± 1 150 ± 1 136 136 136
L0 longueur de référence (extensomètre) ........ 50 ± 0,5 50 ± 1 50 ± 1 50 ± 1 50 ± 1
L1 longueur de la partie calibrée ....................... 60 ± 0,5 ........................... ............................ ............................ ............................
L2 distance entre talons ..................................... ........................... ........................... 150 ± 1 150 ± 1 150 ± 1
b2 largeur aux extrémités .................................. 20 ± 0,2 ........................... ............................ ............................ ............................
b1 largeur de la partie calibrée ......................... 10 ± 0,2 25 ou 50 ± 0,5 25 ou 50 ± 0,5 15 ± 0,5 25 ± 0,5
h épaisseur ....................................................... 2 à 10 2 à 10 2 à 10 1 ± 0,2 2 ± 0,2
LT longueur des talons minimale ...................... ........................... ........................... 50 50 50
hT épaisseur des talons ...................................... ........................... ........................... 1à3 0,5 à 2 0,5 à 2
D diamètre des trous de centrage................... ........................... 3 ± 0,25 3 ± 0,25 ............................ ............................
R rayon minimal ............................................... 60 ........................... ............................ ............................ ............................
Les différents documents normatifs relatifs aux essais de traction — de type II, rectangulaire pour les matières thermodurcies
spécifiques aux composites (ASTM D 5083, ASTM D 3039) renforcés armées avec des mats ou des tissus à faible résistance ;
de fibres de verre (NF T 57-101, NF T 57-151) ou de carbone (T 57- — de type III, rectangulaire, avec talons rectangulaires pour les
301) ou intégrant plastiques et composites (NF T 51-034, ASTM matières thermodurcies armées avec des tissus résistants, ou avec
D 638, NF EN ISO 527) préconisent différentes géométries d’éprou- des fibres unidirectionnelles continues ;
vettes selon le type de composite testé (tableau 1). Le choix du type — de type IV, rectangulaire, avec talons biseautés pour les renfor-
d’éprouvette (figures 5 et 6) dépend du type de renfort (unidirec- cements à fibres continues unidirectionnelles.
tionnel, tissu, mat) et de son orientation, voire du procédé de mise
Compte tenu des difficultés rencontrées lors des essais sur les
en œuvre retenu. Ces facteurs influent en effet directement sur les
renforts unidirectionnels, une alternative néanmoins actuellement
résistances en traction et en cisaillement des composites obtenus,
contestée est de travailler sur matériaux à 0/90° et de déduire les
grandeurs dont le rapport gouverne les phénomènes de rupture
performances du matériau unidirectionnel en appliquant un calcul
dans les mors par cisaillement que l’on essaie d’éviter en utilisant
théorique.
des éprouvettes à talons ou sous forme d’haltères.
La solution la plus simple en pratique consiste à travailler sur Dans le cas où les procédés de production des composites ne per-
éprouvettes rectangulaires sans talons. Néanmoins, les concentra- mettent pas d’obtenir des plaques planes (enroulement filamen-
tions de contraintes dues aux mors engendrent fréquemment des taire, pultrusion), des éprouvettes ayant la forme de tubes ou joncs
ruptures dans les têtes ou au ras des mors. peuvent également être utilisées (ASTM D 638) dans des configura-
tions analogues à celles évoquées pour les plaques : renforcement
Le but d’un usinage des éprouvettes en haltères est d’augmenter des têtes ou fraisage en haltère (réduction de la section de la partie
la section des têtes donc de réduire les contraintes à l’intérieur de calibrée).
celles-ci, et cela par rapport à celles régnant dans la partie calibrée,
afin de compenser ainsi les concentrations de contraintes locales Les vitesses de déplacement sont faibles, de 1 à 10 mm/min sui-
dues aux efforts de serrage des mors. La rupture peut ainsi être con- vant les cas. On utilise le plus souvent des extensomètres à couteau
finée dans la partie calibrée de l’éprouvette. du type inductif, ou des jauges de déformation à 90° pour les mesu-
Malheureusement, du fait de la section évolutive des têtes, il est res de déformation. Les mors utilisés pour le serrage des éprouvet-
impératif que la résistance au cisaillement du matériau testé soit tes sont, soit de type hydraulique, soit de type mécanique
suffisamment élevée en regard de sa résistance axiale afin que les (autoserrant). Les mors autoserrants mécaniques ont l’avantage
têtes des haltères ne soient pas cisaillées avant que soit atteinte la d’appliquer des efforts de serrage directement proportionnels à
rupture en traction dans la zone calibrée. En pratique, il est très dif- l’amplitude de la force de traction : leur fonctionnement est indé-
ficile d’éviter ce phénomène qui transforme l’éprouvette en parallé- pendant de l’opérateur. La force de serrage dépend de l’angle des
lépipède et ramène au cas précédent (rupture dans les mors). coins de serrage (10° environ). La force de serrage des mors hydrau-
liques est contrôlée en revanche par la pression hydraulique appli-
L’utilisation de talons constitués de tissus à ± 45° conduit à aug- quée par l’opérateur : si la pression choisie est trop faible,
menter artificiellement la section à cisailler, ce qui permet de tester l’éprouvette risque de glisser dans les mors ; si la pression est trop
des composites à résistance axiale en traction très élevée (p. ex. : forte, l’éprouvette risque d’être écrasée ; dans les deux cas, le test
unidirectionnels, tissus très résistants). est défaillant. Les mors autoserrants mécaniques ont l’avantage
Enfin dans le cas particulier des talons biseautés intégrés, les d’être nettement moins onéreux que les mors hydrauliques qui
surépaisseurs dans les têtes sont brutes de moulage et obtenues en sont, en outre, très lourds donc difficilement transportables et ins-
intercalant des couches de tissus entre deux nappes unidirection- tallables par un unique opérateur.
nelles successives (cf. norme de fabrication NF T 57-151). Cette tech-
Il convient enfin de signaler certains essais de traction spécifiques
nique permet d’obtenir une continuité des fibres, même dans les
réalisés sur éprouvettes dotées d’un trou. Leur raison d’être est que
épaulements des éprouvettes, ce qui évite les ruptures par cisaille-
certaines structures en composites sont assemblées par boulon-
ment dans les têtes.
nage ou rivetage, ce qui engendre des modes de ruine particuliers.
En conséquence, il est possible de retenir des éprouvettes : Ainsi la norme ASTM D 5766 et le projet Pr EN 6035 précisent-ils les
— de type I, en forme d’haltère, pour les matières thermoplasti- modalités de détermination de la résistance en traction « trouée ».
ques renforcées de fibres coupées et certains composites à base de De la même manière, la norme ASTM D 5961 et le projet Pr EN 6037
mats ou de tissus très peu résistants ; définissent les conditions de mesure de la résistance au matage des
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F F/2 L’ F/2
R2 R2
R1
h
h
R2 R2
R2 R2 L
L
,
,
L3 F FL 0, 21 L 3 F wh
E f = ------------3- ----- σ f = ---------2 E f = ------------------
- ----- ε = 4, 7 --------
4 bh w bh bh 3 w L2
— la déformation en surface : avec les mêmes notations que précédemment.Bien que cet essai
wh semble séduisant a priori, d’autant plus que la charge est répartie en
ε = 6 -------- deux points au lieu d’un seul, ce qui réduit les risques de poinçon-
L2 nage, il présente certains inconvénients :
avec F charge (en newtons), — il nécessite d’utiliser un capteur de déplacement pour mesurer
L distance entre appuis, la flèche (la mesure du déplacement du plateau mobile de la
machine ne convient pas) ;
h épaisseur, — les flèches à la rupture sont très importantes (1 à 2 cm), ce qui
b largeur, nécessite une correction pour le calcul des contraintes ;
w flèche de l’axe neutre. — la rupture intervient apparemment dans la zone centrale par
délaminage, ce qui semble contradictoire puisqu’il n’y a pas d’effort
On notera cependant que les contraintes normales sont fonction
tranchant ; en fait, ce type de rupture, qui apparaît surtout pour les
de la distance entre appuis, ce qui n’est pas le cas de la contrainte de
renforts unidirectionnels, est dû à un flambement des fibres dans la
cisaillement. En pratique, lors des essais de flexion, il est donc pos-
partie comprimée.
sible de privilégier un mode de rupture par rapport à l’autre en
jouant sur la distance entre appuis. Par exemple, pour des composi- Que ce soit en flexion trois pannes ou quatre pannes, lorsqu’il
tes à fibres de verre type I ou II, on aura : n’est pas possible de prélever des éprouvettes aux dimensions pré-
— pour L ⁄ h > 16 , rupture en traction-compression ; conisées (tableau 4), on cherchera à respecter pour le moins les
— pour L ⁄ h < 5 , rupture en cisaillement interlaminaire. contraintes précisées dans le tableau 5.
Tableau 2 – Dimensions (en mm) des éprouvettes de flexion trois pannes, selon EN ISO 14125
Matériau Longueur Distance entre appuis Largeur Épaisseur
< L b h
I. Thermoplastiques renforcés de fibres coupés .................. 80 64 10 4
II. Composites à base de DMC, BMC, SMC, et TRE renforcés 80 64 15 4
de mats, tissus et mixtes ........................................................
III. Composites UD (90°). Composites UD (0°) et multidirec- 60 40 15 2
tionnels avec 5 < E f1 ⁄ G 13 < 15 (i.e. à fibres de verre) .........
IV. Composites UD (0°) et multidirectionnels avec 100 80 15 2
15 < E f1 ⁄ G 13 < 50 (i.e. à fibres de carbone)..........................
Tolérances................................................................................ – 0, + 10 ±1 ± 0,5 ± 0,2
De manière à réduire les écarts, dans le cas de matériaux à renforts grossiers, une éprouvette de largeur 25 mm peut être utilisée.
E f1 module de flexion dans le sens des fibres.
G 13 module de cisaillement interlaminaire.
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Tableau 3 – Dimensions (en mm) des éprouvettes de flexion quatre pannes, selon EN ISO 14125
Longueur Distance entre Distance entre Largeur Épaisseur
Matériau appuis extérieurs appuis intérieurs
< L L’ b h
I. Thermoplastiques renforcés de fibres coupées ... 80 66 22 10 4
II. Composites à base de DMC, BMC, SMC et TRE
renforcés de mats, tissus et mixtes .......................... 80 66 22 15 4
III. Composites UD (90°). Composites UD (0°) et
multidirectionnels avec 5 < E f1 ⁄ G 13 < 15
(i.e. à fibres de verre) ................................................. 60 45 15 15 2
IV. Composites UD (0°) et multidirectionnels
15 < E f1 ⁄ G 13 < 50 (i.e. à fibres de carbone)............. 100 81 27 15 2
Tolérances................................................................... – 0, + 10 ±1 ±1 ± 0,5 ± 0,2
De manière à réduire les écarts, dans le cas de matériaux à renforts grossiers, une éprouvette de largeur 25 mm peut être utilisée.
E f1 module de flexion dans le sens des fibres.
G 13 module de cisaillement interlaminaire.
Ils sont très importants pour ces matériaux sensibles aux con- Rupture Rupture en
traintes de cisaillement, mais sont malheureusement souvent diffi- en traction compression
ciles à mettre en œuvre et à exploiter. Il y a lieu de distinguer le la couche (avec cisaillement
ext rieure interlaminaire)
cisaillement perpendiculaire au plan des couches (interlaminaire) et
le cisaillement dans le plan des couches (intralaminaire).
Rupture en
Rupture en
cisaillement
compression
4.2.3.1 Délaminage en flexion trois pannes interlaminaire
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Les normes qui définissent cet essai sont référencées NF ISO 4585
(T 57-104) ou future norme EN ISO 14130 pour les échantillons
plans, ASTM D 2344 pour les échantillons présentant une certaine C C
courbure. Le montage utilisé est celui de flexion trois pannes. La
vitesse de sollicitation est de 1 mm/min. La distance entre appuis est
fixée à 5 fois l’épaisseur (5 h). Les dimensions des éprouvettes sont
10 h pour la longueur et 5 h pour la largeur (une épaisseur de 2 mm
,,,
est préconisée).
Figure 10 – Essai de torsion de tube
Deux principales critiques peuvent être opposées à cet essai :
,,
— la contrainte de cisaillement n’est pas uniforme au sein de
l’éprouvette (variation parabolique) ;
— les contraintes normales de flexion sont toujours présentes
,,
,,,,,
(quoique réduites par les appuis rapprochés), ce qui signifie que si Renforcement en plastique arm
la résistance en traction ou compression du matériau n’est pas suf-
fisante, la rupture en cisaillement ne pourra pas être atteinte.
Embout
Enfin, dans la mesure où la distance entre appuis est très faible, il m tallique
est très difficile en pratique de mesurer la flèche de l’éprouvette : en
conséquence, module de cisaillement et déformation de cisaille-
ment à rupture ne peuvent être déterminés.
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,,
,,,,,,, ,
déformation ou d’un extensomètre bidirectionnel. La contrainte de b dispositif d essai
cisaillement s’exprime alors par :
,,
,,,,,,,,,,
,
τ 12 = F ⁄ ( 2 bh ) h
où F est la charge appliquée, b et h les largeur et épaisseur de A A A
B B B
l’éprouvette. La déformation de cisaillement est donnée par la
relation :
2 1 (ou 2) 3
3 2 (ou 1) 1 (ou 2) τ ou τ
γ 12 = ε x Ð ε y τ12 ou τ21 τ ou τ32 23 13
1 3 31 2 (ou 1)
où ε x et ε y sont les déformations dans les directions longitudinale 3 : sens de l paisseur
et transversale de l’éprouvette. Le module de cisaillement peut alors
être calculé par : c disposition des couches de stratifi s (ou plis)
τ 12′′ Ð τ ′
12
G 12 = ---------------------- Figure 14 – Essai Iosipescu, selon ASTM D 5379
γ 12′′ Ð γ ′
12
′
où τ 12 est la contrainte de cisaillement pour une déformation
′
des contraintes de cisaillement interlaminaires. Compte tenu de la
γ 12 = 0, 001 et τ ′′12 la contrainte de cisaillement pour une déforma- faiblesse des composites dans ces deux dernières directions, des
tion γ 12
′′ = 0, 005 .
modes de rupture non conformes peuvent survenir.
De par sa simplicité, cet essai est largement utilisé. Dans la
mesure où la résistance en traction d’un matériau à ± 45° n’est pas 4.2.3.5 Essai de cisaillement Iosipescu
très élevée, l’essai de traction ne pose pas de problème particulier et
des éprouvettes sans talons peuvent souvent être utilisées. Un pro- Du nom de son inventeur roumain, l’essai de cisaillement Iosi-
blème demeure néanmoins : l’échantillon n’est pas soumis à un état pescu fait l’objet de la norme ASTM D 5379. Son principe est sché-
de cisaillement pur. En pratique, des contraintes de traction sont matisé figure 14. Il est appliqué à des éprouvettes parallélé-
induites parallèlement et perpendiculairement aux fibres, ainsi que pipédiques entaillées en V à 90° de dimensions 76 mm x 20 mm x h.
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Il conduit, suivant l’orientation des plans de stratification, à la déter- L’expression du module de cisaillement G12 est :
mination des trois composantes (12, 13 et 23) des résistances, défor- — dans le cas de la mesure de la flèche aux points d’appuis (Wp) :
mations et modules de cisaillement (unique essai ayant cette
capacité). Chaque extrémité de l’éprouvette est fixée dans un mon- 3 ∆ Fab
G 12 = --- -----------------3-
tage spécifique. Sous l’effet d’une charge de compression, une 4 ∆ wp h
extrémité se déplace transversalement par rapport à l’autre, intro-
duisant au sein de l’éprouvette une sollicitation en cisaillement pur. — dans le cas de la mesure de la flèche au centre (Wc) :
La contrainte de cisaillement s’exprime alors par τ = F ⁄ ( AB ⋅ h ) où
F est l’effort maximal appliqué, AB la hauteur cisaillée et h l’épais- 3 ∆ Fab
G 12 = --- -----------------3-
seur de l’éprouvette. 8 ∆ wc h
Dans le cas de matériaux isotropes, les entailles à 90° induisent un
cisaillement uniforme dans la partie centrale de l’éprouvette. Ce avec ∆F incrément de force,
n’est pas le cas pour les matériaux anisotropes pour lesquels des ∆w incrément de flèche,
concentrations de contraintes existent au droit des entailles : elles h épaisseur,
peuvent être réduites en augmentant le rayon ou l’angle de
l’entaille. a et b dimensions de la plaque.
La difficulté expérimentale réside dans le fait que l’utilisation des
relations précédentes exige un positionnement des points de char-
4.2.3.6 Essais de torsion-flexion de plaques gement exactement aux coins. Cela est très difficile à réaliser en pra-
tique. Néanmoins s’écarter de cette règle conduit à des erreurs très
Sauf dans certains cas particuliers (stratifiés à isotropie transver- importantes. Multiplier les expressions de G12 par un facteur correc-
sale plane), les essais de torsion sur barreaux ne sont pas significa- tif K permet de corriger ces imprécisions. K est égal au rapport de la
tifs ou donnent lieu à des calculs importants. En revanche, un essai flèche aux points de chargement réels sur la flèche aux coins (pour
de torsion sur plaques planes carrées de faible épaisseur, par appli- un chargement aux coins) pour une charge donnée.
cation de charges ponctuelles aux sommets, conduit à une défor-
4, 13 3, 6
K = ---------------- ---- + ---- + 0, 136 ----
mée qui dépend directement du module de cisaillement plan 1 S S S
suivant les axes de référence de la plaque. 2, 136 D D D
L’essai de torsion/flexion de plaque, objet d’une future norme La méthode de torsion/flexion de plaques présente l’avantage de
ISO 15310, permet de déterminer le module de cisaillement plan ne nécessiter qu’un simple montage de flexion, une simple éprou-
(G12) de composites à matrice thermodurcissable ou thermoplasti- vette carrée ou rectangulaire et d’engendrer un état de contrainte de
ques (unidirectionnel, tissus, mats, isotropes). Le principe de l’essai cisaillement uniforme au sein de la plaque (sauf aux points de char-
est décrit figure 15. L’éprouvette est supportée sur deux coins dia- gement où les perturbations locales sont minimes dans la mesure
gonalement opposés et elle est sollicitée en flexion/torsion à une où des flèches importantes peuvent être atteintes pour des charges
vitesse constante de 1 mm/min sur les deux coins de la diagonale faibles). Sous réserve que le rapport largeur/épaisseur de l’éprou-
opposée jusqu’à ce que la flèche atteigne une valeur fixée. Les vette soit suffisamment grand (c’est-à-dire > 35), le module de
dimensions préconisées pour les éprouvettes sont telles que cisaillement interlaminaire G13 a un effet négligeable sur la mesure
a = b > 35 h avec une préférence pour les dimensions précisées du module de cisaillement plan G12. La méthode ne peut être utili-
figure 15. La position des appuis et des pannes est telle que sée cependant pour mesurer la résistance au cisaillement plan.
S 1 = S 2 = S = 0, 95 D (avec D diagonale). Les nez de chargement
sont des cônes de hauteur 200 mm, de rayon à la base 10 mm et de
rayon au nez 1 mm. La force est mesurée en fonction de la flèche 4.2.3.7 Simple et double recouvrement
appliquée. La flèche de la plaque peut être mesurée à partir du Dans l’essai de flexion sur appuis rapprochés, la face supérieure
déplacement de la traverse (déplacement du point de chargement) de l’éprouvette au voisinage du poinçon est sollicitée en compres-
ou au centre de la plaque en utilisant un capteur de déplacement. sion, et peut flamber. Pour pallier cet inconvénient, on peut détermi-
ner la contrainte de cisaillement ou de délaminage en traction
suivant les normes ASTM D 3846 ou BS 4994 (Annexe B-9).
L’éprouvette à simple recouvrement, plate, d’épaisseur e, com-
F/2 porte deux entailles usinées au disque diamanté et de profondeur
a h/2 (figure 16). La difficulté de l’essai réside dans cet usinage, dont
dépend la fiabilité et la reproductivité de l’essai. L’éprouvette est
b tirée lentement dans l’axe (vitesse v < 5 mm/min) jusqu’à rupture
S2 S1 a dans le plan de stratification suivant l’aire ABCD.
b La contrainte de cisaillement (par traction) est alors :
F/2
τ 13 = F ⁄ ( be )
w où F est l’effort maximal appliqué et be la superficie de la zone
cisaillée.
Dimensions Distance entre appuis paisseur L’inconvénient majeur de l’essai de cisaillement sur éprouvette à
Mat riau a, b S1 = S2 = S h simple recouvrement est l’effet de flexion parasite généré lors de la
(mm) (mm) (mm) traction (éprouvette dissymétrique).
Plastiques renforc s Le choix d’une éprouvette symétrique à double recouvrement,
(fibres discontinues) 150 – 1,5 201 3 – 0,5
plus difficile à fabriquer en pratique, permet en théorie de régler le
Composites uni-et problème.
150 – 1,5 201 2 – 0,5
multidirectionnels
4.2.3.8 Autres essais de cisaillement
Figure 15 – Principe de l’essai de torsion-flexion de plaques, ■ La norme NF EN 60893-2 propose une méthode de détermination
selon ISO 15310 des contraintes de rupture au cisaillement parallèlement et perpen-
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3 F
Plan de d laminage e = 10
τ τ
h=3 1
2
AB A
3 Sens des fibres
b = 25
F 1 0¡ F b
CD
2 E
L = 150
J
Figure 16 – Essai de délaminage par simple recouvrement,
selon NF T 57-554 (dimensions en mm)
B B
A
diculairement au plan de la stratification par compression (ou pous-
sage). La géométrie des éprouvettes et du montage d’essai est
différente pour le cas « parallèle » et pour le cas « perpendiculaire ».
Les dimensions L x b x h des éprouvettes sont 20 x 5 x 5 (mm) dans
le premier cas et 150 x 100 x 5 (mm) dans le second cas. F
■ La méthode du cadre de cisaillement (picture frame shear test) R sistance en cisaillement plan :
utilise une plaque encastrée dans un cadre métallique articulé à ses
τ12 = F/ ( 2 h B)
sommets (figure 17). La traction sur deux des extrémités opposées
du cadre crée des contraintes de cisaillement sur les quatre côtés de A c t du cadre de cisaillement
la plaque. Outre le calcul des résistances et modules de cisaillement B c t de la zone test e
plan, la méthode permet l’étude du flambement en cisaillement. h paisseur de l prouvette
Son principal inconvénient est cependant qu’elle nécessite une b largeur du rail
machine puissante et un appareillage assez lourd. L’introduction J jauges de d formation (dos dos)
d’efforts reste difficile et engendre notamment des problèmes aux E extensom tre longitudinal (transversal 90¡)
angles de l’éprouvette. F effort appliqu
■ L’essai de flexion cruciforme est mené sur des éprouvettes très
onéreuses (fabrication difficile) présentant une zone délicate aux
angles rentrants (figure 18). Il reste néanmoins faisable sur une Figure 17 – Essai au cadre de cisaillement
machine d’essai ordinaire.
■ Une dernière méthode, actuellement développée dans certains
laboratoires, peut enfin être utilisée pour déterminer la résistance
τ12 et le module G12 de cisaillement intralaminaire d’un composite
orthotrope. Il s’agit de l’essai de traction hors axe à 10° pour
lequel l’axe de chargement est orienté à 10° par rapport au repère
du matériau. Dans sa version originelle sur éprouvette parallélépi-
pédique sans talons [29], cet essai ne permet cependant pas de
mesurer la résistance en cisaillement en raison de l’existence d’un
champ de contrainte hétérogène. L’utilisation, préconisée depuis, de
talons obliques dont l’angle dépend de l’anisotropie du matériau
[30], permet en revanche de réduire les concentrations de con-
trainte et d’éviter les ruptures dans les mors. La mesure du module
de cisaillement requiert l’utilisation d’une jauge de déformation à Figure 18 – Essai de flexion cruciforme
trois directions. L’inconvénient de cette méthode réside dans la
complexité du dépouillement des données (changement de repère
de travail) et dans les erreurs importantes pouvant résulter de légè-
res déviations angulaires lors de la préparation des éprouvettes mes de méthodes [chargement en bout, par cisaillement, mixtes
(découpe, collage des jauges). (figure 19) ou en flexion], de montages [Celanese, IITRI (Illinois Ins-
titute of Technology Research Institute], Boeing, de dimensions
En somme, que ce soit pour cause d’apparition de concentrations d’éprouvettes. Le tableau 6 présente une synthèse non exhaustive
de contraintes locales (rail shear, essai Iosipescu), d’effets de flexion des différentes possibilités. On notera en outre que, comme pour la
parasites (recouvrement) ou de coûts de réalisation des éprouvettes traction, sont par ailleurs développés des essais spécifiques permet-
ou montages d’essais (torsion de tubes, cadre de cisaillement, tant de déterminer les résistances en compression « trouée » et
flexion cruciforme), aucune méthode n’est pleinement satisfaisante. « trouée habitée » (Pr EN 6036).
C’est ce qui explique la multiplicité des techniques disponibles, nor-
malisées ou en cours de développement. La future norme EN ISO 14126 cherche à rationaliser la situation
en proposant, pour déterminer les propriétés en compression dans
des directions parallèles au plan de stratification, deux types
4.2.4 Essais de compression d’éprouvettes (A et B) et deux méthodes de chargement (par
cisaillement et en bout), laissant toute liberté pour le choix des com-
Les essais de compression ont fait l’objet de nombreux docu- binaisons éprouvettes/méthode et du type de montage (Celanese,
ments normatifs faisant apparaître de nombreuses variantes en ter- IITRI, ASTM D 695 et bloc d’encastrement). Les dimensions préconi-
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Longueur minimale ,T 50 50 50
des talons
paisseur dT 0,5 2 0,5 2
1
des talons (si n cessaire) (si n cessaire)
b Talon Talon
prouvette
dT
h
L
Chargement par cisaillement
,T ,T
,0
Figure 19 – Principes des différents modes de chargement se fait soit au moyen d’extensomètres appropriés soit au moyen de
en compression jauges de déformation (longueur maximale de 3 mm). Deux jauges
(une sur chaque face de l’éprouvette) sont nécessaires pour détecter
une éventuelle flexion des éprouvettes. Un flambement est mis en
sées pour les éprouvettes sont données figure 20. La vitesse rete- évidence si la déformation sur une face s’inverse (décroît) lorsque la
nue pour les essais est de 1 mm/min. La mesure des déformations déformation sur la face opposée s’accroît rapidement.
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,,
,
ε 11β + ε 11α
ε11α et ε11β étant les déformations longitudinales sur les faces oppo-
sées de l’éprouvette.
Bloc mors sup rieur
Il est à noter que différents modes de rupture peuvent survenir
,,
,
qu’il convient d’identifier (figure 21).
Les montages d’essai (mors) utilisés dépendent du mode de char-
gement retenu (par cisaillement ou en bout). Vis de blocage (x 4)
,,
,
La charge est appliquée à l’éprouvette par cisaillement au travers
des faces des talons rapportés aux extrémités. Un schéma de prin-
cipe de ce mode de chargement est donné figure 22. En pratique,
sont utilisables les montages de type Celanese ou IITRI préconisés
par la norme ASTM D 3410 et représentés figures 23 et 24 (p. 18).
Bloc mors inf rieur
■ Le montage de compression Celanese a souvent été critiqué en
raison de son instabilité potentielle. Les mors comprennent deux
cônes de glissement dans lesquels sont emprisonnées les extrémi-
Figure 22 – Représentation schématique des éprouvettes et
tés de l’éprouvette dotées de talons. Cet assemblage est ensuite
montage de compression dans le cas d’un chargement par
inséré et maintenu dans les chambres coniques internes des mors.
cisaillement (selon EN ISO 14126, méthode 1)
Lorsque l’effort de compression axial est appliqué, un autoserrage
des extrémités de l’éprouvette intervient. Afin d’assurer un ajuste-
ment parfait des cônes mâles et femelles et donc une surface de
contact la plus grande possible entre éprouvette et mors, l’épaisseur indépendante de l’épaisseur de l’échantillon. Cependant, dans la
des extrémités d’éprouvettes doit correspondre très exactement mesure où il n’existe plus ici de symétrie axiale, les mors se doivent
aux dimensions du montage. En pratique cependant, il est impossi- d’être beaucoup plus massifs que précédemment, et ce, afin d’acco-
ble de garantir une coïncidence totale, dans la mesure où le maté- moder le transfert de charge beaucoup moins efficace dans les
riau testé subit une compression dans les mors et où interviennent mors. L’avantage est néanmoins la capacité de tester des éprouvet-
des tolérances inhérentes aux usinages des pièces des mors et des tes plus larges et plus épaisses qu’avec le montage Celanese. En
éprouvettes. Dans ce cas, un jeu trop important peut contribuer à
conséquence, les efforts applicables au moyen d’un montage IITRI
favoriser le flambement macroscopique de l’éprouvette et donc
sont 20 fois supérieurs à ceux applicables au moyen d’un montage
invalider l’essai.
Celanese. En revanche, le poids de mors IITRI est 10 fois plus impor-
■ Afin de pallier le problème d’instabilité du montage Celanese, a tant que celui des mors Celanese, ce qui engendre des coûts plus
été développé le montage de compression IITRI. Il comporte des importants (dans un facteur 3) et une difficulté de manipulation non
mors à coins plats, autorisant une surface de contact optimale et négligeable pour un opérateur unique.
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,,,
,,
F
,,,,,
,, ,,
prouvette
(voir agrandissement
ci-dessous)
,,,,,
,, ,,
Blocs de
maintien
,,,
,,
carteur (r glage de longueur)
,,,
,,
Talons
Bloc mors
sup rieur
simple que de l’induire par cisaillement en utilisant des mors à
coins. Un schéma de principe de ce mode de chargement est donné
figure 25. Dans le cas d’éprouvettes avec talons, l’effort de com-
pression est cependant ici transmis à la partie calibrée de l’éprou-
vette par une compression directe en bout associée à un
cisaillement via les talons.
Syst me
de serrage prouvette Dans le cas de matériaux peu fragiles présentant une faible résis-
tance en compression (typiquement de l’ordre de 700 MPa), il est
même possible d’utiliser directement des éprouvettes parallélépipé-
Colonne diques sans talons. En revanche, pour des matériaux plus résistants
d alignement et plus fragiles, se produit un écrasement prématuré des extrémités
de l’éprouvette. Des talons sont alors utilisés pour pallier le pro-
blème, ce qui supprime néanmoins l’avantage principal de la
méthode de chargement en bout, à savoir, la possibilité de travailler
Bloc mors
inf rieur
avec des éprouvettes simples et peu onéreuses. Le seul avantage
restant est la simplicité relative et le faible coût du montage.
■ En pratique sont utilisables les montages du type bloc d’encastre-
ment ISO 8515, du type ASTM D 695 (avec système latéral antiflam-
bement rapporté) ou du type Boeing (avec rails de guidage
antiflambement), représentés respectivement figures 26, 27 et 28.
L’avantage principal de la version Boeing est la possibilité d’utiliser
des éprouvettes de grande superficie (150 x 100 mm) : cela permet
Figure 24 – Montage type IITRI ASTM D 3410/B par exemple de mesurer la résistance résiduelle en compression
(selon EN ISO 14126, méthode 1) après impact (Pr EN 6038).
F <
4.2.4.2 Chargement en bout σ = ----------------------------------------
2 bh e + --------------
Appliquer l’effort de compression directement à l’extrémité de h+H
2
l’éprouvette (sur la tranche) est, de toute évidence, beaucoup plus
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Logements
des extr mit s
Longueur libre d prouvettes
prouvette
,,,
,
prouvette
,,,
,,
,,
prouvette
Cale Figure 28 – Montage de compression, type Boeing
Vis de serrage
Il s’agit néamoins d’un essai peu utilisé en pratique, dans la
mesure où :
— les éprouvettes sont de très grande taille (560 x 25 x h mm) et
« consomment » donc beaucoup de matériau ;
— leur fabrication est coûteuse et nécessite la maîtrise des tech-
Figure 26 – Montage type bloc d’encastrement ISO 8515 niques de mise en œuvre des âmes nid-d‘abeilles et de collage des
(selon EN ISO 14126, méthode 2) peaux (constituées de 6 couches orientées à 0°) ;
— des doutes sont émis quant aux effets parasites potentiels de
renforcement dus à la présence d’une âme collée aux peaux sur
toute leur longueur.
Les normes ISO 179 et ISO 180 d’essais de choc sur barreaux,
méthodes Charpy et Izod, intègrent plastiques et plastiques renfor-
cés, avec cependant des modalités différentes en ce qui concerne la
géométrie des éprouvettes et des entailles.
■ L’essai de choc Charpy objet par ailleurs de la norme T 57-108,
présente par exemple quelques différences importantes par rapport
aux modalités générales :
— la longueur des éprouvettes est fixée en fonction du type
de rupture que l’on désire mettre en évidence ; on impose un rap-
port D/h de la distance entre appuis à l’épaisseur de l’éprouvette ; ce
rapport est fixé à 20 pour les ruptures longitudinales, à 6 ou 8 pour
les ruptures tangentielles par cisaillement ;
— les éprouvettes ne sont pas entaillées ;
— la résistance au choc est représentée par l’énergie de rupture
rapportée au volume des éprouvettes entre appuis.
■ Pour l’essai de choc Izod, les dimensions préconisées pour les
éprouvettes sont de 80 x 10 x 4 mm.
Les essais de choc classiques Charpy et Izod restent cependant
peu utilisés pour les composites dans la mesure où le mode de rup-
ture est peu satisfaisant. Les composites sont en effet particulière-
ment sensibles aux chocs dans l’épaisseur, qui conduisent à des
délaminages et à une fissuration de la matrice.
Figure 27 – Montage type ASTM D 695 modifié par Boeing
(selon EN ISO 14126, méthode 2) ■ En conséquence sont préférés des essais de choc biaxial (ins-
trumenté ou non) sur plaque selon les normes ISO 6603, NF T 54-
359 ou NF T 51-116, par chute d’un percuteur d’une hauteur donnée.
avec F charge maximale appliquée, Il est ainsi possible d’obtenir la loi de comportement force/flèche (ou
e épaisseur de l’âme, force/temps) et de mesurer la vitesse du percuteur au cours de
b largeur de l’éprouvette, l’impact. La réponse du matériau dépend de très nombreux facteurs
h épaisseur de peau de composite, (dont certains liés à l’équipement d’essai), et les résultats issus de
chocs d’énergie donnée à différentes vitesses peuvent être très dif-
H épaisseur de la peau opposée, férents. L’endommagement résultant d’un essai de choc peut être
< longueur du bras de levier. mesuré par des techniques d’imagerie non destructive (de type
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,
C-Scan). Les chutes de performances mécaniques sont générale-
ment mesurées par un essai de compression après impact.
Pour le détail de ces essais, on se reportera à l’article du présent
traité décrivant les essais thermomécaniques et rhéologiques à
l’état solide.
,
4.2.6 Essais de dureté a flexion 3 pannes
, ,
à l’enfoncement d’une pointe sous l’action d’une charge normali-
sée. L’appareil correspondant (duromètre Barcol n° 934.1) est très
utilisé, tant en laboratoire que sur chantier, pour vérifier les proprié-
tés de surface, notamment le degré de réticulation des résines. Des
résultats assez dispersés sont parfois notés, dont la cause est la pré-
sence de charges en surface ou le caractère viscoélastique de la
, ,, ,
b flexion 4 pannes
matrice. Dans ce dernier cas, les lectures seront faites à un temps
défini après application de la charge.
Encastrement
,,
,, ,
4.3 Détermination du comportement
mécanique à long terme c flexion rotation d encastrement e flexion par
flambement
,, ,,
Les essais mécaniques évoqués précédemment sont des essais
instantanés, c’est-à-dire permettant de déterminer les caractéristi-
ques à court terme. Il est certain qu’en fonction des conditions d’uti-
lisation, ces caractéristiques vont évoluer dans le temps. Il est donc d flexion moment constant
nécessaire d’envisager des essais à long terme qui tiennent compte
des contraintes mécaniques, chimiques, thermiques, etc. Il s’agit
d’essais qui prennent de plus en plus d’importance pour déterminer Figure 29 – Essais de fatigue dynamique en flexion
des caractéristiques de conception telles que le module de fluage,
les résistances en fatigues statique et dynamique, avec immersion
ou non en milieu liquide.
un cycle de déformation (relaxation) et à déterminer sa durée de vie
Les plastiques renforcés donnent lieu à des mécanismes ou sa limite d’endurance.
d’endommagement plus complexes que les plastiques, notamment
en raison de leur caractère hétérogène qui engendre des facteurs Sur le plan normatif, dans l’état actuel des choses, les essais de
d’influence complémentaires tels que l’interface fibre/matrice. fatigue statique et de fissuration sous tension, spécifiques aux com-
posites ne sont pas à l’ordre du jour. Seuls sont considérés les
Néanmoins, les modalités d’essais et les matériels restent les essais de fatigue dynamique. Ainsi, la future norme ISO 13003,
mêmes pour les deux catégories de matériaux notamment pour : actuellement à l’étude, précisera les modalités générales à suivre
— les essais mécaniques instantanés à des températures plus pour ces matériaux et comportera deux annexes développant les
élevées que la température d’utilisation (accélération du particularités des essais de fatigue en traction pour l’une, en flexion
vieillissement) ; trois et quatre pannes pour l’autre. De la même manière, on notera
— les essais de fatigue statique (fluage) en flexion, traction, etc., l’existence d’une norme ASTM D 3479 spécifique aux essais de fati-
à différentes températures ; gue en tension-tension des composites.
— les essais de fatigue dynamique ondulée, répétée ou alter- Enfin, les seuls essais de flexion font également l’objet d’une
née en traction, flexion, torsion, etc., à différentes températures ; norme française en 6 parties (NF T 51-120) qui intègre explicitement
— les essais de fissuration sous contrainte (corrosion sous ten- les composites et traite de leurs particularités ; elle distingue les
sion) en milieux liquides. A ce titre, il est important de rappeler que essais de flexion trois ou quatre pannes sur éprouvettes non encas-
l’action de contraintes mécaniques permanentes même faibles en trées, flexion sur éprouvettes encastrées, flexion à moment cons-
milieu liquide, notamment aqueux, conduit à des ruptures prématu- tant et flexion par flambement (figure 29).
rées imprévisibles, dont les mécanismes sont encore mal maîtrisés.
Il est donc recommandé pour les pièces sous contrainte en milieu ■ La première méthode permet de réaliser des essais de fatigue
liquide, d’effectuer des essais proches des conditions d’utilisation en flexion trois ou quatre pannes sur des composites ne présen-
afin de préciser les coefficients de sécurité. tant pas une forte propension au fluage. L’essai consiste à solliciter
Pour le détail expérimental, on se reportera à l’article, du présent en flexion ondulée au moyen d’une panne centrale possédant 1 ou
traité, décrivant les essais thermomécaniques des plastiques non 2 appuis cylindriques, une éprouvette parallélépipédique reposant
renforcés, sachant qu’il est possible d’utiliser les mêmes géométries sur deux appuis cylindriques libres en rotation. L’essai s’effectue
d’éprouvettes que pour les essais instantanés. soit à amplitude de flèche imposée, en suivant à chaque cycle l’évo-
lution de la force associée, soit à amplitude de force imposée en sui-
D’une manière générale, comme pour les plastiques, les essais vant à chaque cycle l’évolution de la flèche imposée.
sur composites peuvent être menés selon différents modes de solli-
citation, principalement en traction ou en flexion, les derniers étant ■ La seconde méthode permet de réaliser des essais de fatigue en
en pratique le plus souvent retenus en raison de leur simplicité rela- flexion sur des éprouvettes encastrées de plastiques renforcés
tive de mise en œuvre contrairement aux premiers (problèmes de ou non, à l’exception des matériaux composites unidirectionnels. Le
fixation des éprouvettes dans les mors). Sur le plan pratique, les principe de cette méthode consiste à imposer une flexion à partir de
essais consistent à appliquer au matériau composite soit une con- la rotation de l’extrémité encastrée de l’éprouvette tout en astrei-
trainte ou un cycle de contrainte (fluage), soit une déformation ou gnant l’extrémité « libre » à se dépacer entre deux appuis fixes. La
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Bloc de chargement
D faut
initial
prouvette DCB
ENF
,,,,
D faut
D faut initial initial
CNF
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5. Essais sur tubes et anneaux résistances et modules longitudinaux et circonférentiels, voire des
courbes déformations/temps de rupture, sont conduits en traction,
flexion, compression ou cisaillement (par torsion) en milieu neutre
ou au contact d’un fluide agressif selon les normes :
Grâce à leur résistance mécanique et leur inertie chimique, les
plastiques renforcés sont de plus en plus utilisés pour le transport — pour la traction axiale : ASTM D 638 ou ASTM D 2105 ;
de fluides sous pression dans des secteurs aussi variés que la géo- — pour la traction transverse : ASTM D 5448 (traction axiale d’un
thermie, le chauffage urbain, la pétrochimie, l’industrie chimique, tube bobiné à 90°) ;
etc. — pour la compression axiale : ASTM D 695 ;
Les éléments de canalisation (tubes, coudes, tés et raccords) — pour la compression transverse : ASTM D 2412, ASTM D 3681,
soumis à des contraintes mécaniques, chimiques et thermiques ASTM D 5365, ASTM D 5449 (compression axiale d’un tube bobiné
importantes, nécessitent donc une qualification rigoureuse, sur la à 90°), NF T 57-201 ;
base d’essais spécifiques. Les normes américaines ASTM restent — pour la flexion : ASTM D 2925 ;
les plus développées et proposent des essais complets de caractéri- — pour le cisaillement : ASTM D 5448 (torsion d’un tube bobiné à
sation (figure 34). Leurs équivalents sur le plan international (ISO) 90°).
sont actuellement au stade de projets de normes.
■ Les modalités des essais sous sollicitation biaxiale, qui per-
mettent de déterminer la résistance sous pression interne ou
externe de tubes en composites, sont, quant à elles, précisées par
5.1 Essais sur tubes un certain nombre de normes américaines et françaises :
— sous sollicitations biaxiales instantanées (pressions interne et
externe, avec et sans effet de fond) pour les normes NF T 57-205,
Dans le domaine des tubes, il convient de distinguer d’une part
ASTM D 1599, ASTM D 2924, ASTM D 2586 ;
les essais sous sollicitation simple et d’autre part les essais sous sol-
licitation biaxiale. — en fatigue statique ou dynamique, sous pression interne cons-
tante ou répétée pour les normes NF EN 1447, NF T 57-213, ASTM D
■ Les essais sous sollicitation simple instantanée ou plus rare- 1598 et ASTM D 2143, en milieu neutre ou au contact d’un liquide
ment sous sollicitation constante, qui permettent de déterminer des agressif, à différentes températures.
,, ,,
,,
,, ,,,,,
,,,,,
e
Pi
Pi Pe
0 Temps 0 Temps
a b c d f g h
b traction longitudinale :
d termination du module d Young, de la r sistance, de l allongement (ASTM D 2105) P P
P P 25 cycles
c flexion par crasement sous charge transversale :
par minute
d termination de la rigidit et de la r sistance annulaire, seuils d endommagement
(ASTM D 2412 et T 57-201)
f fluage en flexion entre appuis de tubes parcourus par un fluide chaud : i dur e de vie sous pression j dur e de vie sous pression
d termination de la fl che en fonction du temps (ASTM D 2925) constante : cyclique :
courbes de dur e de vie, courbe de dur e de vie,
g rupture instantan e sous pression interne Pi avec et sans effet de fond : contrainte circonf rentielle contrainte circonf rentielle
d termination de la r sistance circonf rentielle (ASTM D 1599) en fonction du temps en fonction du nombre
de rupture de cycles la rupture
h rupture instantan e sous pression externe Pe avec et sans effet de fond : (endommagement) (ASTM D 2143)
(ASTM 1598)
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On détermine ainsi des résistances instantanées, longitudinales allant de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres
et circonférentielles, en traction, en compression, en flexion, au et des pressions de rupture allant de quelques dixièmes à plusieurs
flambement, mais surtout des courbes de durée de vie à différentes dizaines de mégapascals (1 MPa = 10 bar).
températures sous pression interne. Ce sont principalement ces L’École des mines de Douai a créé en 1987 une des stations les
courbes qui sont le plus utilisées en pratique, car elles permettent, plus performantes d’Europe avec trois séries de bancs d’essai sous
avec des techniques d’extrapolation [ASTM D 2992, NF EN 761 (T pression (22 postes) permettant des chargements croissants
57-212)], de prévoir le comportement durant des temps correspon- (jusqu’à 200 MPa), cycliques ou constants (jusqu’à 45 MPa), à des
dant aux temps d’utilisation. températures allant de – 60 à 160 °C, sur des structures de dimen-
■ Ces essais sur tubes permettent d’obtenir des données qui intè- sions maximales de 2 m en longueur et de 0,4 m en diamètre. Un
grent les propriétés du matériau, la géométrie du tube, les condi- schéma de principe des 16 postes de fluage est présenté figure 35.
tions de mise en œuvre et d’utilisation ; ils contribuent ainsi à Au cours de ces essais, des mesures de déformations multidirec-
améliorer la fiabilité des canalisations avec des coefficients de sécu- tionnelles sont réalisées et permettent d’établir des corrélations
rité, donc des coûts, optimisés. Ces essais nécessitent des moyens entre la déformabilité du matériau et les mécanismes d’endomma-
expérimentaux spécifiques performants et onéreux si l’on veut cou- gement : transitions sur les courbes de fluage, non-linéarités sur les
vrir tout le champ des applications industrielles, avec des diamètres courbes contraintes-déformations... [10, 31].
,, ,,,, ,,
,, ,,,, ,,
D
Distributeurs
Syst me
d acquisition
et de traitement
A prouvette
de donn es
B chambre de conditionnement thermique
Groupe hydraulique C distributeur de pression et syst me d isolation
des tubes endommag s
(22 kW) (22 kW) D multiplicateur de pression
E accumulateur
Figure 35 – Schéma fonctionnel d’une installation permettant de soumettre 16 tubes à 4 niveaux de pression constante [31]
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Pour certaines applications mettant en œuvre des chargements 6.1 Essais sur capacités sous pression
multiples très complexes enfin, notamment pour valider des résul-
tats de calculs de structures tubulaires, sont requis des essais sous
modes de sollicitation combinés, par exemple à la fois sous pres- Sur le plan normatif existent dans le cas des capacités sous pres-
sion interne et externe et sous traction/ compression. L’intérêt est ici sion, des codes de construction et des spécifications.
de reproduire des états de chargement spécifiques en pilotant indé-
pendamment les unes des autres les contraintes circonférentielles ■ Les codes de construction généraux (BS 4994, ASME
et axiales ou les déformations circonférentielles et axiales en com- Section X, NBS-PS 15-69, NF T 57-900) définissent la conception des
pensant les effets de coefficient de Poisson. L’École des mines de réservoirs et appareils en plastiques renforcés mais également cer-
Douai dispose pour ce faire d’une machine d’essais universelle sur tains essais. Le lecteur pourra également consulter la référence [32]
tubes relativement originale permettant de reproduire ce type de qui présente une analyse très complète des problèmes de compor-
chargement complexe à partir de la programmation de modes de tement et de conception relatifs aux réservoirs et tubes en composi-
chargement élémentaires (traction axiale ou circonférentielle, com- tes.
pression axiale ou circonférentielle, pression interne avec ou sans
effet de fond, pression externe). ■ Les spécifications existantes sont, quant à elles, relatives à cer-
taines applications particulières ; dans ce domaine, il convient de
distinguer les réservoirs et citernes à basse pression des appareils à
haute et moyenne pression.
5.2 Essais sur anneaux (Nol ring) ● Les réservoirs et citernes à basse pression sont uniquement
soumis à des pressions hydrostatiques. Les spécifications dépen-
dent des applications :
D’autres essais sur anneaux (éprouvettes dites Nol ring) ont été — NF M 88-550 et -551 pour les réservoirs enterrés de stockage
mis au point pour étudier l’adhérence verre-résine, la résistance des de produits pétroliers liquides (fuel, gasoil, kérosène) ;
fibres et l’influence des paramètres de mise en œuvre en enroule- — NF M 88-300 à 326 pour les citernes routières ;
ment filamentaire. Les dimensions moyennes des éprouvettes sont
— ASTM D 3299 et D 4097 pour les réservoirs de stockage des
de 150 mm pour le diamètre, 6 mm pour la largeur, 3 mm pour
produits chimiques.
l’épaisseur. Les différentes sollicitations appliquées sont les
suivantes : ● Les appareils à moyenne et haute pression sont des appareils à
pression en composites pour le stockage de gaz (ou de mélanges
— pression interne jusqu’à éclatement ;
biphasiques gaz/liquide) sous des pressions allant de plusieurs
— traction par l’intermédiaire d’un disque fendu ;
mégapascals (1 à 2 MPa) à plusieurs dizaines de mégapascals (25 à
— flexion ;
30 MPa). Il s’agit de véritables pièces de sécurité qui correspondent
— pression externe ;
à l’émergence de nouveaux marchés depuis environ 5 ans sur le
— compression ;
plan national : réservoirs de gaz naturel carburant pour véhicules,
— cisaillement. bouteilles d’air comprimé pour assistance respiratoire, circuits de
Du fait de la courbure des éprouvettes et de leur faible largeur, ces freinage de trains et de poids lourds, stockage de gaz divers.
essais ne sont pas toujours très significatifs. Ils sont peu utilisés en
Sur le plan national, un programme de prénormalisation de ce
France et ne sont pas normalisés. Les essais sur tubes, examinés
type d’appareils à pression, mené à l’École des mines de Douai
précédemment, sont beaucoup plus significatifs car les effets
entre 1992 et 1995 à l’initiative et en partenariat avec le Département
d’extrémités sont moins sensibles, mais ils nécessitent un équipe-
du gaz et des appareils à pression (DGAP) du ministère chargé de
ment spécial. Les essais Nol ring, en revanche, peuvent être effec-
l’Industrie, a permis de valider, application par application, des pro-
tués avec un équipement classique (machine de traction).
tocoles d’essais en laboratoire et de soutenir la définition du cahier
On pourra consulter les normes correspondantes pour obtenir des charges réglementaire français et l’élaboration des normes
des renseignements complémentaires sur ces méthodes Nol ring, européennes [33]. Dans l’état actuel des choses, la réglementation
en particulier les formules utilisées pour le calcul des contraintes. française spécifique aux appareils à pression de gaz non métalli-
Certains de ces essais sont normalisés aux États-Unis, par exemple, ques impose un certain nombre d’essais d’homologation en distin-
la fabrication des anneaux (ASTM D 2291) et la résistance en trac- guant le type d’application et de conception du réservoir,
tion (ASTM D 2290). notamment le type de liner (coque interne métallique ou thermo-
plastique sur laquelle est effectué l’enroulement filamentaire). Leurs
modalités sont fixées par des projets de normes européennes et
internationales ou, si elles existent, des normes françaises :
6. Essais sur pièces — pour les bouteilles à gaz transportables constituées d’un liner
supportant le chargement, totalement renforcé par un enroulement
industrielles filamentaire composite (Pr EN 12245, ISO WD 11119-2) ;
— pour les bouteilles à gaz transportables constituées d’un liner
ne supportant pas le chargement, totalement renforcé par un enrou-
Le problème qui se pose en pratique est de contrôler la qualité de lement filamentaire composite (Pr EN 12245, ISO WD 11119-3) ;
la structure dans ses conditions d’utilisation ; ce contrôle est — pour les bouteilles à gaz transportables sans soudures, frettées
d’autant plus important que les méthodes de calcul n’ont pas encore en matériau composite (Pr NF EN 12257, ISO WD 11119-1) ;
atteint un degré de fiabilité suffisant, en particulier pour prévoir le — pour les réservoirs à haute pression destinés au stockage de
comportement à long terme. Le choix des essais dépendra de gaz naturel carburant pour véhicules (ISO DIS 11439).
l’application et de l’importance de la série : après avoir vérifié la
qualité des matériaux constitutifs, on pourra tester un prototype Les essais imposés nécessitent, comme pour les tubes, des
d’une part en fatigue dynamique et/ou statique pendant un temps et moyens expérimentaux spécifiques performants et onéreux et con-
dans un environnement représentatifs de la durée et des conditions sistent principalement en :
d’utilisation envisagées pour la structure, d’autre part jusqu’à rup- — essais de perméabilité et d’étanchéité au gaz dans le cas de
ture afin d’apprécier le coefficient global de sécurité, puis prévoir liners non métalliques ;
des contrôles et essais périodiques sur les éléments de série. Des — essais de rupture hydraulique des réservoirs (NF E 29-751 et
mesures extensométriques sont souvent pratiquées ; elles permet- 752 et E 29-761) et des liners (NF E 29-761) ;
tent de connaître le taux moyen de déformation et de le comparer — essais de fatigue dynamique à température ambiante
au taux de déformation critique du matériau utilisé. (NF E 29-760), ou supérieure, ou inférieure à l’ambiante ;
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Module
complexe
Machine de vibrations forcées en traction, com-
pression, flexion et cisaillement jusqu’à 1 000 Hz
avec conditionnement en température
500 à 800
Métravib RDS ; Parkin Elmer ;
Rheometric Scientific ; TA Instruments
E
Module en flexion alternée
Fluage et fissuration
Appareil Le Rolland-Sorin
Machines de fluage avec ou sans immersion :
160 SNE JPS N
sous contraintes constantes 1 poste ....................................................................... 200 Fenwick ; Prodemat
10 postes ................................................................... 500
Traction
Flexion
Compression
Machine universelle d’essais, vitesse :
1 à 500 mm/min avec enregistrement des forces et
déplacements : effort maximal :
MTS Systems ; Adamel-Lhomargy ;
Zwick ; Instron ; Testwell ; Llyod ;
S
104 N.......................................................................... 350 Deltalab ; Prodemat
105 N..........................................................................
Mouton-pendule, énergie maximale : 0,5 à 4 J
650
80
A
Choc
Équipements complémentaires pour essais
Charpy ; Izod ; choc-traction 25 ; 25 ; 30
Llyod ; Rosand Precision ;
Prodemat ; Zwick ; Instron ;
Testwell ; Adamel-Lhomargy ;
V
Choc instrumenté biaxial (avec enceinte thermos-
tatée de –70 °C à 150 °C) 600 (150)
SNE JPS ; Sodexim
O
Dilatométrie Enregistrement des courbes Adamel-Lhomargy
Torsion
allongement-température
Couple maximal ± 600 N.m
240
350 Deltalab ; Prodemat
I
Température Vicat
de fléchissement
sous charge
Enceinte à chauffage programmé avec 3 postes
de travail
160 SNE ; JPS ; Zwick ;
Adamel-Lhomargy ; Prodemat R
Abrasion Abrasimètre Taber 80 Frank ; Dufour ; Erichsen ; SNE ; JPS
Rayure Appareil Taber 40 Dufour ; Erichsen ; SNE ; JPS
Duretés Pénétreur Shore........................................................
Pénétreur Barcol ......................................................
10
5
Zwick ; Adamel-Lhomargy P
Acal Auriema : ISL
Fatigue dynamique Flexion ou traction 500 à 1 000 MTS Systems ; Adamel-Lhomargy ;
Deltalab ; Prodemat Schenck S.A.
L
Émission acoustique Équipement de base
Essai instantané à 2 000 bar jusqu’à 160 °C
150
40 à 1 000
Euro Physical Acoustics
U
Tubes et réservoirs
sous pression
et en température
Fatigue dynamique 4 postes jusqu’à 160 °C
Fluage 16 postes jusqu’à 160 °C
2 000
2 500
Sogema ; Haskel
S
Laboratoires d’essais
CETIM Centre technique des industries mécaniques. LNE Laboratoire national d’essais.
ENSAM École nationale supérieure des arts et métiers de Paris. Pôle de plasturgie de l’Est.
École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines de Douai
Organisations professionnelles
AMAC Association pour les matériaux composites. GPRMC Groupement européen des plastiques renforcés et matériaux composi-
CODEMAC Comité pour le développement des matériaux composites tes.
CPC Centre de promotion des composites. SACMA Suppliers of Advanced Composite Materials (BG).
CRAG Composites Research Advisery Group (USA) SFIP Société française des ingénieurs des plastiques.
Fédération de la plasturgie. SNPTVT Syndicat national des producteurs et transformateurs de verre textile.
GPIC Groupement de la plasturgie industrielle et des composites. SPMP Syndicat des producteurs de matières plastiques.
R D 4398-95
ting plastic pultruded products.
Test method for determining the chemical resis-
for « fiberglass » (glass-fiber-reinforced thermosetting-
resin) pipe and fittings.
tance of fiberglass-reinforced thermosetting resins D 2996-95 Specification for filament-wound « fiberglass » (glass-
by one-side panel exposure. fiber-reinforced thermosetting-resin)pipe.
D 4762-88 (1995) Guide for testing automotive/industrial composite D 2997-95 Specification for centrifugally cast « fiberglass » (glass-
E D 5083-95
materials.
Test method for tensile properties of reinforced D 3262-93
fiber-reinforced thermosetting-resin) pipe.
Specification for « fiberglass » (glass-fiber-reinforced ther-
thermosetting plastics using straight-sided speci- mosetting-resin) sewer pipe.
N D 5224-93
mens.
Practice for compression molding test specimens of
D 3517-91 Specification for « fiberglass » (glass-fiber-reinforced ther-
mosetting-resin) pressure pipe.
thermosetting molding compounds. D 3567-91 Practice for determining dimensions of « fiberglass »
D 5229/D 5229/M-92 Test method for moisture absorption properties and (glass-fiber-reinforced thermosetting-resin) pipe and fit-
tings.
S D 5300-93
equilibrium conditioning of polymer matrix compo-
site materials.
Test method for measurement of resin content and
D 3681-95 Test method for chemical resistance of « fiberglass »
(glass-fiber-reinforced thermosetting-resin) pipe in a
D 2517-94 Specification for reinforced epoxy resin gas pressure pipe D 3753-81 (1991) Specification for glass-fiber-reinforced polyester manho-
and fittings. les.
D 2924-93 Test method for external pressure resistance of D 4021-92 Specification for glass-fiber-reinforced polyester under-
« fiberglass » (glass-fiber-reinforced thermosetting-resin) ground petroleum storage tanks.
pipe. D 4097-95 a Specification for contact-molded glass-fiber-reinforced
thermoset reins corrosion-resistant tanks.
D 2925-95 Test method for beam deflection of « fiberglass » (glass-
fiber-reinforced thermosetting resin) pipe under full bore E 1067-89 (1991) Practice for acoustic emission examination of fiberglass
flow. reinforced plastic resin (FRP) tanks/vessels.
1268
nation.
(1974) Plastiques renforcés de fibres - Plaques d’esssais - DIS 7432.3
nominales des tubes et des tolérances.
Tubes et raccords en plastiques thermodurcissables ren-
S
(révision DIS 1997) Méthodes de fabrication (9 parties). forcés en verre (PRV). Méthode d’essai pour confirmer la
conception des assemblages mâle-femelle, rigides ver-
3268 (1978) Plastiques. Matières renforcées au verre textile. Détermi-
rouillés, y compris ceux à double emboiture avec bague
nation des caractéristiques en traction.
d’étanchéité en élastomère.
3374 (1990) Verre textile. Mats. Détermination de la masse surfacique DIS 7509 Systèmes de canalisations en plastiques. Tubes en plasti-
ou « grammage ». ques thermodurcissables renforcés de verre (PRV). Déter-
3597-1 à 4 (1993) Plastiques renforcés au verre textile. Détermination des mination de la résistance à long terme à la pression
propriétés mécaniques sur joncs de stratifils. interne.
Partie 1 : Notions générales et préparation des joncs. DIS 7510.2 Systèmes de canalisations en plastiques. Composants
Partie 2 : Détermination de la résistance en flexion. plastiques renforcés de verre. Détermination des teneurs
Partie 3 : Détermination de la résistance en compression. des constituants par la méthode gravimétrique.
Partie 4 : Détermination de la résistance en cisaillement
interlaminaire apparent. DIS 7511 Systèmes de canalisations en plastiques. Tubes en plasti-
ques thermodurcissables renforcés de verre (PRV).
3605 (1987) Verre textile. Stratifils. Détermination de la résistance à la Méthode d’essai pour établir l’étanchéité de la paroi sous
compression sur joncs. une pression interne à court terme.
4585 (1989) Plastiques renforcés de fibres de verre textile. Détermina- DIS 7684.2 Systèmes de canalisations plastiques. Tubes en plastique
tion des caractéristiques de cisaillement interlaminaire thermodurcissable renforcé de verre (PRV). Détermination
apparent par essai de flexion sur appuis rapprochés. du coefficient de fluage en condition sèche.
4899 (1993) Plastiques thermodurcissables renforcés au verre textile. DIS 7685 Systèmes de canalisations en plastiques. Tubes en plasti-
Caractéristiques et méthodes d’essai. ques thermodurcissables renforcés de verre (PRV). Déter-
mination de la rigidité annulaire spécifique initiale.
6603-1 (1985) Plastiques. Détermination du comportement
et -2 (1989) des plastiques rigides sous un choc multiaxial. DIS 8483 Tubes et raccords en matières plastiques thermodurcissa-
bles renforcées de verre (PRV). Méthode d’essai pour con-
(révision DIS 1997) Partie 1 : Essai par chute de projectile firmer la conception des assemblages à brides
Partie 2 : Essai par perforation instrumentée. boulonnées.
7822 (1990) Plastiques renforcés de verre textile. Détermination de la DIS 8513 Systèmes de canalisations en plastiques. Tubes en plasti-
teneur en vide. Méthodes par perte au feu, par désintégra- ques thermodurcissables renforcés de verre (PRV). Déter-
tion mécanique et par comptage statistique. mination des propriétés initiales en traction longitudinale.
Méthode d’essai pour établir la résistance à la déflexion Comité Européen de normalisation (CEN)
annulaire initiale. ■ Composites / Plastiques renforcés
EN 59 1977 Matières plastiques renforcées au verre textile. Mesure de
S DIS 10467 Plastics piping systems for pressure and non pressure drai-
nage and sewerage. Glass reinforced thermosetting plas-
tics (GRP) based on unsatured polyester resin (UP). EN 60 1977
la dureté au duromètre Barcol.
–. Détermination de la perte au feu.
R DIS 10639 Plastics piping systems for water supply with or without
pressure. Glass-reinforced thermosetting plastics (GRP)
EN 2374 1991 –. Matériaux stratifiés renforcés de fibres de verre et maté-
riaux composites sandwich - Fabrication des panneaux
based on unsaturated polyester (UP) resin. d’essais.
DIS 10668 Systèmes de canalisations en plastiques. Tubes en plasti- EN 2377 1989 –. Plastiques renforcés de fibres de verre. Méthode d’essai.
ques thermodurcissables renforcés de verre (PRV). Déter- Détermination des propriétés en cisaillement apparent
NF ISO EN 527-4 et -5
........................
D 3039
.....................
.....................
carbone unidirectionnels
Plastiques renforcés
U
D 5083
E .........................
T 57-303
L 17-412
F.DIS 14130
.....................
D 2344
.........................
.....................
.....................
Flexion des plastiques renforcés
S .........................
.........................
.........................
.........................
D 4255
D 5379
.....................
.....................
Cisaillement Rail-Shear-Test
Cisaillement Iosipescu
A .........................
NF EN 60893-2
DIS 15130
.........................
.........................
.........................
.....................
60893-2
Cisaillement torsion/flexion
Cisaillement par poussage
V Choc
T 57-108
.........................
179
180
.........................
.........................
.....................
.....................
Choc Charpy
Choc Izod
O NF T 54-359
NF T 51-116
.........................
6603
.........................
.........................
.....................
.....................
Choc par chute de masse
Choc multiaxial
I Dureté NF T 57-106
NF EN 1447 DIS 7509
D 2583
D 1598
59
1447
Dureté Barcol
Tubes sous pression constante
T 57-207 en plastiques renforcés de verre
R Comportement à long terme
NF EN 705 DIS 10828 D 2992 705 Tubes : analyse de régression
sous contrainte mécanique T 57-213 CD 15306-2 D 2143 ..................... Tubes sous pression cyclique
NF EN 761 DIS 7684 ......................... 761 Tubes : coefficient de fluage
P Retrait et post-retrait
NF T 51-120
T 57-519
WD 13003
.........................
D 3479
.........................
.....................
.....................
Plastiques renforcés.
Fatigue dynamique
Mats préimprégnés en plastiques
U
S