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I-BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
D’origine Malinké, Ahmadou Kourouma est né en 1927 en Côte d’Ivoire, selon l’état civil à
Boundiali, mais en vérité il est né dans un petit village. À l’âge de sept ans, il est confié à son oncle
qui se charge de son éducation : Kourouma est ainsi scolarisé à l’école française de Boundiali. Il
effectue ensuite ses études primaires à Korhogo et secondaires à Bingerville (près d’Abidjan). Alors
qu’il poursuit des études supérieures à Bamako, il est accusé d’être le meneur d’une manifestation
pour l’indépendance par l’administration coloniale et est envoyé de force en Indochine en tant
que tirailleur sénégalais (il sert 3 ans dans l’armée coloniale). Il retourne en Côte-d’Ivoire en 1954,
puis part ensuite à Lyon poursuivre des études de mathématiques. Il obtient un diplôme d’actuaire
en 1959 puis est employé dans une compagnie d’assurances à Paris. En 1960, il rentre dans son
pays, monte la Caisse de Retraite des Salariés de Côte d’Ivoire, mais son opposition à Houphouët
Boigny l’envoie quelques jours en prison (1963) avant de le conduire à l’exil en France, en Algérie,
au Cameroun, et enfin au Togo. Dès son retour en Côte d’Ivoire, il entreprend la rédaction du
roman qui deviendra Les Soleils des indépendances qu’il publia à Montréal, au Canada en 1968 et
aux éditions du Seuil à Paris en 1970, il meurt en 2003 à Lyon en France.
II-BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Après Les Soleils des indépendances, dont la publication fut refusée d’abord en France, car
la langue française y est corrompue par les tournures, les insuffisances du parler Nègre. On
attendra près de vingt ans pour voir la publication en 1990 de Monné, outrage et défis aux éditions
du Seuil où il peint la période coloniale. En 1999, va paraître En attendant le vote des bêtes
sauvages qui dénonce les dictateurs africains; et en 2000 Allah n’est pas obligé où il parle des
guerres civiles qui ont donné naissance à des enfants soldats. Kourouma est aussi l’auteur d’une
pièce de théâtre Tougnantigui en 1972. Ainsi qu’un livre paru à titre posthume ; Quand on refuse
on dit non.
Texte 1: Extrait de Les Soleils des indépendances, de Ahmadou KOUROUMA, Le Seuil 1970.
« Mais au fond… faire crever Fama de faim. » PP22-25
Mais au fond, qui se rappelait encore parmi les nantis les peines de Fama? Les soleils des
Indépendances s’étaient annoncés comme un orage lointain et dès les premiers vents Fama s’était
débarrassé de tout: négoces, amitiés, femmes pour user les nuits, les jours, l’argent et la colère à
injurier la France, le père, la mère de la France. Il avait à venger cinquante ans de domination et
une-spoliation. Cette période d’agitation a été appelée les soleils de la politique. Comme une nuée
de sauterelles les Indépendances tombèrent sur l’Afrique à la suite des soleils de la politique Fama
avait comme le petit rat de marigot creusé le trou pour le serpent avaleur de rats, ses efforts
étaient devenus la cause de sa perte car comme la feuille avec laquelle on a fini de se torcher, les
Indépendances une fois acquises, Fama fut oublié et jeté aux mouches. Passaient encore les postes
de ministres, de députés, d’ambassadeurs, pour lesquels lire et écrire n’est pas aussi futile que
des bagues pour un lépreux. On avait pour ceux-là des prétextes de l’écarter, Fama demeurant
analphabète comme la queue d’un âne. Mais quand l’Afrique découvrit d’abord le parti unique (le
parti unique, le savez-vous ? ressemble à une société de sorcières, les grandes initiées dévorent
les enfants des autres), puis les coopératives qui cassèrent le commerce, il y avait quatre-vingts
occasions de contenter et de dédommager Fama qui voulait être secrétaire général d’une sous-
section du parti ou directeur d’une coopérative. Que n’a-t-il pas fait pour être coopté ? Prier Allah
nuit et jour, tuer des sacrifices de toutes sortes, même un chat noir dans un puits ; et ça se justifiait
! Les deux plus viandés et gras morceaux des Indépendances sont sûrement le secrétariat général
et la direction d’une coopérative... Le secrétaire général et le directeur, tant qu’ils savent dire les
louanges du président, du chef unique et de son parti, le parti unique, peuvent bien engouffrer
tout l’argent du monde sans qu’un seul œil ose ciller dans toute l’Afrique.
Mais alors, qu’apportèrent les Indépendances à Fama ? Rien que la carte d’identité
nationale et celle du parti unique. Elles sont les morceaux du pauvre dans le partage et ont la
sécheresse et la dureté de la chair du taureau. II peut tirer dessus avec les canines d’un molosse
affamé, rien à en tirer, rien à sucer, c’est du nerf, ça ne se mâche pas. Alors comme il ne peut pas
repartir à la terre parce que trop âgé (le sol du Horodougou est dur et ne se laisse tourner que par
des bras solides et des reins souples), il ne lui reste qu’à attendre la poignée de riz de la providence
d’Allah en priant le Bienfaiteur miséricordieux, parce que tant qu’Allah résidera dans le firmament,
même tous conjurés, tous les fils d’esclaves, le parti unique, le chef unique, jamais ils ne réussiront
à faire crever Fama de faim.
II. LECTURE
V- BILAN
L'étude des différentes entrées indiquées dans le tableau nous a permis de montrer que ledit
texte est un récit pathétique exprimant le désenchantement de Fama face à l'ingratitude du
pouvoir. A cet effet, nous concluons que notre hypothèse générale est vérifiée. Les déconvenues
de Fama dans cette ère nouvelle, symbolisent l'incapacité de l'Afrique à concilier son passé
traditionnel et son présent
Texte n°2 : Extrait de Les Soleils des indépendances, de Ahmadou KOUROUMA, Le Seuil 1970
II. LECTURE
V- BILAN
L'étude de ce texte à partir des entrées nous permet de dire que ce texte est un récit satirique
évoquant la misère des peuples à l'indifférence des nantis. Vu la conformité de cette étude avec
notre hypothèse générale, nous pouvons dire que celle-ci est vérifiée.
Pour l'auteur l'indépendance n'a pu éradiquer dans la société africaine. L’émergence des
classes sociales. Les pauvres vivent toujours dans l'indécence et croupissent irrémédiablement
dans la misère
LECTURE METHODIQUE N°3
Texte n°3 : Extrait de Les Soleils des indépendances, de Ahmadou KOUROUMA, Le Seuil 1970
I. SITUATION
Le texte soumis à notre étude est extrait de « les soleils des indépendances », œuvre romanesque
écrite par Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien né le 24 Novembre 1927 à Boundiali et mort le
11 Décembre 2003 à Lyon, en France. Outre ladite œuvre, il fut auteur des œuvres telles que
Monnè, Outrages et Défis (1988) - En attendant le vote des bêtes sauvages (1998) - Allah n'est
pas obligé (2000). Le présent passage à l'étude est situé aux pages 84-85 et a pour axe d'étude :
L'expression de la satire des indépendances en Afrique après les indépendances
II. LECTURE
V- BILAN
Les différentes entrées nous ont permis de montrer que le texte est un récit tragique de
révolte meurtrière du vieux notable suite au traitement inhumain infligé à son fils Diakité. De ce
fait, nous pouvons dire que notre hypothèse générale est vérifiée.
Kourouma, à travers cet extrait, montre l'effondrement de la convivialité africaine depuis
l'avènement des indépendances dans ledit continent. Par ailleurs, il porte un jugement dépréciatif
sur la politique. En effet celle-ci est devenue un instrument de violence et d'horreur pour le fait
qu'elle ait introduit dans la vie des peuples, le mépris, la méfiance et autres rapports conflictuels.
Texte n°4 : Extrait de Les Soleils des indépendances, de Ahmadou KOUROUMA, Le Seuil 1970
Fama murmurait ainsi, des jours et des nuits, ce qui allait être sa défense ; il le murmurait encore,
lorsqu’un matin il fut convoqué chez le juge.
Quand, entre deux gardes, il y arriva, une cinquantaine de détenus attendaient. Le juge procéda à
l’appel ; après il se fit apporter un autre dossier, l’ouvrit cérémonieusement et lut très
attentivement en marquant scrupuleusement la ponctuation un exposé interminable plein
d’articles et de dialogues. Fama et beaucoup d’autres n’y comprenaient rien. Un garde malinké
fut chargé d’interpréter ce que le juge lisait. Cet interprète improvisé devait être un Malinké de
l’autre côté du fleuve Bagbê. Il avait un langage militaire avec des phrases courtes.
— Vous êtes tous des chacals. Vous ne comprenez pas le français et vous avez voulu tuer le
président. Voilà ce que le juge a dit. Il a dit que le jugement était fait. Voilà. Mais comme il sait
que vous êtes tous des médisants, surtout vous les Malinkés, il dit qu’il n’a pas voulu casser la tête
du petit trigle sans les yeux. Le juge tient à expliquer pourquoi les prévenus n’ont pas été
convoqués, le jour du jugement. Cela lui a paru inutile. Dans les déclarations qui ont été faites
librement, chaque prévenu avait reconnu sans détour sa faute. Et puis chaque dossier avait été
défendu par un avocat de talent. Et dans tous les cas, les peines ont été fixées par le président
même. Et s’il se trouve ici quelqu’un pour contester l’esprit de justice du président, qu’il lève le
doigt. Moi je ferai descendre ce doigt avec une claque. Voilà. Vous qui êtes ici, vous êtes de
mauvais Malinkés, des bâtards, un pur de chez nous ne participe pas à un complot. Maintenant,
ouvrez vos oreilles de léporides et fermez vos gueules d’anus d’hyène. Le juge va lire les peines
que vous avez bien méritées. Voilà.
Le juge donna la liste des peines. Fama était condamné à vingt ans de réclusion criminelle.
Les Soleils des indépendances, Ahmadou KOUROUMA,
Le Seuil 1970
I. SITUATION
Le texte soumis à notre analyse est étudié sous l'axe d'étude L'expression de la satire des
indépendances en Afrique après les indépendances. Il est extrait de l'œuvre romanesque « Les
soleils des indépendances » écrite par Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien né le 24 Novembre
1927 à Boundiali mort le 11 Décembre 2003. Monnè, Outrages et Défis-En attendant le vote des
bêtes sauvages - Allah n'est pas obligé sont de célèbres publications littéraires dont il est auteur.
Le présent passage est situé aux pages 174 et
II. LECTURE
La tonalité « Il a dit que le jugement Propositions à valeur Kourouma produit un récit vivant
était fait. » réaliste et réaliste à travers lequel les
« Vous ne comprenez pas propositions révèlent les faits tels
le français » justice en Afrique. qu'ils se
« les peines ont été déroulent
fixées par le président dans les palais de justice des pays
même.» africains
V- BILAN
L'étude des entrées à travers les temps verbaux, la tonalité, le lexique et les figures de style nous
a permis de montrer que le texte est un récit réaliste évoquant le procès arbitraire rendu par une
justice aux ordres du pouvoir exécutif. Cette étude est conforme à notre hypothèse générale.
Celle-ci est donc vérifiée. Pour Kourouma la justice en Afrique est injuste. En effet, elle n'est pas
libre car elle est instrumentalisée par le pouvoir en place.
Le théâtre est un genre littéraire au même titre que le roman et la poésie même s’il a sa
spécificité. C’est l’art dramatique c'est-à-dire un art vivant, dont la raison d’être réside dans la
représentation. A ce titre, le théâtre se sert d’une écriture particulière.
1. La Comédie
C’est un genre mineur qui suscite le rire par la peinture des mœurs et des caractères, la
comédie est donc une pièce de théâtre qui traduit les travers de la société par le rire individuelle
et collective.
Exemple : Molière, L’avare.
2. La tragi-comédie
Caractérisée par un mélange de tons sérieux et comique, la tragi-comédie est une pièce
de théâtre qui met en scène l’action d’un héros épique. Ici, l’action tragique se termine bien. Les
méchants sont punis et les bons récompensés.
Exemple : Corneille, Le cid
3. Le drame
C’est une pièce de théâtre où les héros sont confrontés à des situations ou problèmes à
résoudre. Ils peuvent en sortir vainqueurs ou vaincus. Ici, le suspense est au cœur de l’action.
Exemple : Beaumarchais, Le mariage de figaro.
4. La tragédie
Elle est une œuvre théâtrale avec un sujet généralement emprunté à la légende ou à
l’histoire et qui suscite aussi bien la terreur que la pitié.
La représentation d’une pièce tragique doit entraîner chez le lecteur spectateur la
catharsis c'est-à-dire la libération de pulsions émotives refoulées. Ici, l’action se traduit par
l’opposition systématique de deux forces jusqu'à l’élimination d’une d’elles. La mort est l’issue de
la pièce tragique.
Exemple : Jean Racine, Phèdre
1. L’acte
Un acte est une subdivision de la pièce de théâtre qui regroupe un ensemble de scènes.
2. La scène
C’est l’ensemble des unités qui composent l’acte. La scène se définit en général comme un
épisode qui prend fin avec l’entrée ou la sortie d’un personnage. La structure en scène consacre
la continuité de l’action dramatique.
3. Le tableau
Ce sont des divisions de la pièce théâtrale qui se caractérisent essentiellement par un
changement perpétuel de décors qui interrompt pour un moment l’action en cours au profit d’une
autre action dans un autre lieu. Le découpage en tableaux traduit la discontinuité de l’action
dramatique.
4. Les didascalies
Ce sont des écrits qui informent le lecteur-spectateur sur le décor, les costumes, les faits
et les gestes des personnages-acteurs. Elles servent à la mise en scène de la scène.
5. La réplique et la tirade
La réplique est la partie d'un dialogue, dite par un comédien au cours d'une pièce de
théâtre. C’est donc l’intervention les propos d’un personnage-acteur. La tirade, elle, est une
longue réplique dans le dialogue théâtral qui constitue une intervention sans interruption d’un
personnage acteur.
4. jean Magnon
Jean Magnon est un auteur dramatique et poète français, baptisé le 10 octobre 1620 à Tournus,
mort assassiné à Paris le 17 avril 1662. Il fit ses études à Lyon, et exerça dans cette ville la
profession d’avocat. Il vint ensuite se fixer à Paris, et se mit à travailler pour le théâtre. Il venait
d’en mettre le 1er volume de la science universelle sous presse, lorsqu’il fut assassiné par des
voleurs sur le pont Neuf, le 17 avril 1662. On ne peut nier que Magnon ne fît des vers avec une
grande facilité. Comme il travaillait à son poème, quelqu’un lui ayant demandé s’il serait bientôt
achevé : Bientôt, répondit-il ; je n’ai plus que cent mille vers à faire. »
B. LE CONTEXTE DE L’ETUDE
1. Le contexte historique
Le XVIIe siècle commence le 1er janvier 1601 et finit le 31 décembre 1700. Historiquement
il commence en 1610 avec la régence de Marie de Médicis mère de Louis XIII et se termine en
septembre 1715 avec la mort de Louis XIV. Ce siècle est souvent appelé le siècle de Louis XIV en
France. Le XVIIe siècle est le siècle de l'ordre, de la grandeur et du classicisme, sur fond
d'autoritarisme gouvernemental et de pauvreté populaire. Pendant la première partie du siècle,
la France domine l'Europe par les lettres, les arts et les armes. Le XVIIe siècle est marqué en
littérature par deux courants importants. L'un, plus long et paneuropéen, est le mouvement
baroque, l'autre, plus spécifiquement français et moins long (il ne dure qu'un quart de siècle), c'est
le classicisme.
2. Le contexte littéraire
Le XVIIe siècle est un siècle majeur pour la langue et la littérature française en particulier
pour les œuvres du théâtre classique avec les comédies de Molière et les tragédies de Corneille et
Racine, ou pour la poésie avec Malherbe. Mais si le classicisme s’impose dans la seconde moitié
du siècle sous le règne de Louis XIV, les chefs-d’œuvre qu’il a produits ne doivent pas éclipser
d’autres genres comme les textes des moralistes et des fabulistes (Jean de La Fontaine) et le genre
du roman qui s’invente au cours de cette période La tragédie était, au XVIIe siècle en France, le
genre noble par excellence. C’est un genre codé, qui connut une période de développement, de
liberté créatrice avec Corneille, puis une période de maturité, d’équilibre et d’intégration des
règles avec l’œuvre de Racine. Les règles de la tragédie classique tendent à réaliser la perfection
de la création La plus importante des règles qui structurent la tragédie classique est la règle des
trois unités.
1. Le thème
L'expression de l’amour tragique
2. Le genre littéraire
Il s’agit du théâtre
3. La sphère culturelle
C’est la France
4. L’époque
C’est le XVIIe siècle plus précisément la période du classicisme, à partir de ces éléments,
nous retenons comme axe d’étude : l’expression de l’amour tragique dans le théâtre français du
XVIIe siècle
LECTURE METHODIQUE I
I. PRESENTATION
Ce passage étudié est extrait de l’œuvre théâtrale le CID publiée en 1637 précisément de l’Acte I,
scène 6- du dramaturge français Pierre CORNEILLE (1606-1684).
Rodrigue, fils de Don DIEGUE défie Don GORMAS père de Chimène son amoureuse dans un duel
mortel au nom de l’amour filial et son honneur.
II. LECTURE
V. BILAN
Toutes ces entrées ont su faire ressortir l’amour de Rodrigue compromis par un dilemme : le
sacrifice de l’amour et l’honneur. Finalement il opte pour l’amour filial afin de mériter Chimène.
Notre hypothèse générale est vérifiée.
LECTURE METHODIQUE 2
Phèdre, épouse de Thésée qu’elle croit mort, fait l’aveu de l’amour coupable qu’elle éprouvait
depuis longtemps pour le fils de ce dernier, Hyppolyte,
Phèdre :
Ah ! Cruel, tu m’as trop entendue ! Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.
I. PRESENTATION
Le texte soumis à notre étude est extrait de Phèdre parut en 1677 du dramaturge français Jean
RACINE (1639-1699). Ce passage est situé à l’Acte II précisément à la scène 5. Phèdre, épouse de
Thésée qu’elle croit mort fait l’aveu de l’amour coupable qu’elle éprouvait depuis longtemps
envers le fils de ce dernier Hippolyte. Mais celui-ci la repousse.
II. LECTURE
III. HYPOTHESE GENERALE
Tirade tragique de Phèdre qui avoue son amour incestueux à Hippolyte et accuse les dieux d’en
être la cause.
IV. VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
Axe1 : L’aveu d’un amour incestueux. (L’énonciation, Les types de phrases)
Axe2 : Un amour inspiré par les dieux. (Lexique, Figures de style)
Axe1 : L’aveu d’un amour incestueux
Entrée Repérages Analyse Interprétation
L’énonciation -Je (15 fois) Pronom L’énonciation traduit toute la
-m’ (4fois) personnel + fougue de Phèdre. Elle brûle
-mon (2fois) adjectifs d’amour pour Hippolyte.
-ma possessifs,
exprimant le
lyrisme
Les types de « Tremblante pour Phrases Ces phrases dévoilent l’identité
phrases un fils que je n’osais affirmatives et de celui pour qui Phèdre meurt ;
trahir. » interrogatives c’est son fils (l’enfant à Phèdre
« Si tes yeux un exprimant son époux)
moment pouvaient l’amour de
me regarder » Phèdre
« Cet aveu si
honteux, le crois-tu
volontaire ? »
Axe2 : Un amour inspiré par les dieux
Entrée Repérages Analyse Interprétation
Lexique -Innocente à mes yeux Champ lexical Phèdre, quoique consciente de
-objet infortuné de l’innocence cet amour honteux, ne se
-allumé le feu fatal de Phèdre reproche rien. Elle passe pour un
-faible et mortelle ’’bouc émissaire’’ car cet amour
dépasse son entendement, il lui
est commandé par des forces
extérieures divines.
Figures -vengeances célestes Métaphores Ces figures de styles indiquent
de styles -ces dieux témoins hyperboliques l’origine de l’amour (la flamme)
-Les dieux, une gloire expression de qui brûle en Phèdre. Elle est
cruelle la puissance impuissante face à la volonté des
-séduire le cœur d’une divines divinités.
faible mortelle
V. BILAN
Toutes les entrées ont su mettre en évidence l’aveu de Phèdre mais surtout l’origine de cet amour
incestueux qui la ronge. Notre hypothèse est donc vérifiée.
I. PRESENTATION
Ce passage est extrait de l’œuvre La Mort de Sénèque parut en 1644 écrit par le dramaturge
français François TRISTAN L’HERMITE (1601-1655). Ici Sénèque le philosophe apprend la peine
capitale qui lui est réservée alors qu’il s’adresse à sa femme Pauline.
II. LECTURE
III. HYPOTHESE GENERALE
Dialogue tragique évoquant le sort de Sénèque et la preuve d’amour que lui témoigne sa femme
IV. VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
Axe1 : Le sort de Sénèque. (Lexique, Temps des verbes)
Axe2 : La preuve d’amour de Pauline pour Sénèque. (Figures de styles, Formes de
phrases)
Axe1 : Le sort de Sénèque
V. Bilan
L’amour de Pauline pour Sénèque et le sort réservé à ce dernier ont été mis en évidence grâce
à l’utilisation de procédés comme les figures de styles, le lexique, les temps verbaux et les formes
de phrases. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
(Roxane, veuve d’ALEXANDRE, essaie de gagner l’amour d’OROONDATE, son prisonnier, et menace
de livrer son ennemi PERDICAS, amoureux comme lui de la princesse STATIRA)
OROONDATE : Roxane, au nom des dieux, s’il est vrai que l’on m’aime…
ROXANE : Oroondate est mon Dieu, qu’il jure par lui-même,
Qu’il daigne prononcer le nom de mon amant.
Je m’engage à l’ouïr sur un si beau serment.
OROONDATE : Ote-moi de tes mains.
ROXANE : Eh bien, je t’abandonne,
Indigne de l’appui que mon amour te donne.
Va, va désespérer, va trouver Perdiccas
Et comme un furieux jette-toi dans ses bras.
Aux portes du palais tes ennemis t’attendent.
Pour te sacrifier tes rivaux te demandent.
Va comme une victime aux pieds de leur autel
Recevoir de leurs mains le dernier coup mortel.
OROONDATE : J’y serais encore mieux que dessous ta puissance.
ROXANE : Eh bien comme la leur ils prendront ma vengeance.
Considère à quels dieux tu vas être immolé.
OROONDATE : Roxane, je pourrai doublement consoler ;
Je ne me verrai plus dessous ta tyrannie ;
Et voyant d’avec moi Statira désunie,
Je ne la verrai plus aux mains de mon rival.
ROXANE : Tu t’y laisses, cruel.
OROONDATE : Laisse-moi la défendre.
ROXANE : Je ne te retiens point.
OROONDATE : Laisse-moi donc descendre.
Et me donne un poignard pour reculer ma mort.
ROXANE : Que feras-tu contre eux qu’un impuissant effort,
Mon Oroondate, épargne-moi, et ton sang, et mes larmes
JEAN MAGNON (1620-1662)
Le mariage d’Oroondate et de Statira, 1648
I. SITUATION
Ce passage est extrait de l’œuvre Le mariage d’Oroondate et de Statira ou La conclusion de
Cassandre publié en 1648 par Jean MAGNON (1620-1662), dramaturge français du XVII siècle.
Roxane tente de gagner l’amour d’Oroondate, son prisonnier.
II. LECTURE
V. Bilan
Au terme de notre étude, nous pouvons retenir que grâce aux différentes entrées, nous avons
pu observer l’amour de Roxane pour Oroondate bien que ce sentiment se soit transformé en
haine face au refus de celui-ci. Notre hypothèse générale est vérifiée car ce texte rejoint notre
axe d’étude qui est l’expression tragique de l’amour dans le théâtre français du XVIIe siècle.
La tragédie est genre dramatique noble, presque toujours en vers, qui remonte à
l'Antiquité grecque et constitue le fleuron du classicisme littéraire français avec des
dramaturges comme Corneille, Racine et Tristan L’Hermite.
Aristote la définit dans sa Poétique comme « l'imitation d’une action de caractère
élevé et complète, [...] faite par des personnages en action et non au moyen d’un récit, et qui,
suscite pitié et crainte.
I- La renaissance de la tragédie
C'est dans le contexte de la monarchie absolue au XVIIe siècle que la tragédie française
connaît son apogée. Dans ces mêmes années où Richelieu donne naissance à l'Académie
française, les théoriciens de la langue s'attachent à préciser les règles que le genre doit
respecter : l'unité de temps, l'unité de lieu, l'unité d'action, la vraisemblance et le respect des
bienséances sont requis avec une rigueur sans cesse accrue.
Caractères de la tragédie classique
Une tragédie classique comporte cinq actes, soit environ 1 500 à 2 000 vers. Chaque
acte dure à peu près une demi-heure à la représentation. Il doit correspondre à l'unité d'un
mouvement organique de l'intrigue. Il est lui- même divisé en scènes, plus ou moins
nombreuses, plus ou moins longues, découpées selon rentrée ou la sortie d'un ou plusieurs
personnages. L'action se développe selon une progression rigoureuse : l'exposition présente
la situation et les personnages, les conduits vers le sommet d'une crise tragique pour aboutir
au dénouement qui résout les tensions dans la consommation d'un destin fatal.
Les règles des « unités » résument les exigences scéniques de la tragédie. Unité
d'action : un seul fil principal, auquel des actions secondaires peuvent être subordonnées.
Unité de temps : l'action se concentre dans la durée de la crise tragique, qui ne saurait excéder
vingt-quatre heures. Unité de lieu : l'action se déroule dans un décor unique (palais, chambre,
intérieur stylisé).
II- Des auteurs du groupement de texte
1- Corneille
L'artisan majeur dramaturgie nouvelle Corneille saura exploiter et remettre à jour la
tragédie et les exigences en matière sans cesse changeantes qu'il perçoit dans le goût de la
jeune génération chez qui il suscite l’admiration avec ses personnages.
2- Tristan L'Hermite
L'œuvre dramatique de Tristan L'Hermite révèle, à bien des égards, les qualités qui
attestent la maturité du théâtre classique. À cette tyrannie aveugle qui les écrase, les héros
persécutés de Tristan ripostent par la majesté résignée d'un stoïcisme qui force à la fois
l'admiration, la pitié et la terreur. Tel est le cas de Sénèque, philosophe romain précepteur de
l'empereur Néron. Tombé en disgrâce, il fut condamné à mort par son ancien disciple.
3- Racine
Comprendre le tendre et cruel Racine, c’est comprendre ce qu'est une tragédie et
comment II a pu donner à ce genre une forme pure et achevée.
1. L’auteur
Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire perdit très tôt son père. Ayant mal vécu le
mariage de sa mère au commandant Aupick, il connut une enfance mélancolique et solitaire
jusqu’à 1839. Sa vie fut très agitée avec notamment un embarquement pour les Indes en 1841.
Rapatrié de l’Ile Maurice, Charles Baudelaire développe le goût de l’exotisme. Il vécu en
concubinage avec la mulâtresse Jeanne Duval pendant 20 ans. Par cet abus de l’alcool et des
femmes, Baudelaire compromet sa santé et meurt paralysé en 1867.
2. L’œuvre de Charles Baudelaire
Soumis à des contraintes par l’administrateur de ses biens, le jeune Baudelaire
s’adonnent d’abord à la critique d’art pour vivre. Ensuite, à partir de 1852, sa passion pour
Edgar Allan Poe le pousse à la traduction de l’œuvre de l’écrivain. En 1857, il publia Les fleurs
du mal qui le conduit à un procès. En 1869 fut publié, à titre posthume, son recueil Les petits
poèmes en prose.
1. Le contexte historique
Né de la Révolution de 1789, le XIXe siècle français se caractérise par l’effondrement,
dans la violence d’un certain nombre de Régimes politiques jusqu’à l’installation de la
République après 1871. Baudelaire et Flaubert subissent la rigueur du Second Empire qui
s’effondre en 1870 avec la guerre franco-prussienne. La 3e République naît en 1871 et se
consolide entre 1871 et 1900.
2. Le contexte littéraire
Les fleurs du mal est publié dans un contexte de floraison de courants littéraires à
savoir le romantisme, le parnasse et le symbolisme.
a. Le romantisme
C’est le mouvement littéraire qui prône la description d’une expérience particulière et
concrète. Pour les partisans du romantisme, l’art est le lieu d’expression des rêves et des
élans du cœur. Il s’agit de l’évocation des sentiments et des sensations à savoir l’amour, du
deuil, des aspirations, de la haine, etc. Les concepteurs et partisans du romantisme sont :
Victor Hugo, Théophile Gauthier, Honoré de Balzac, Alfred de Vigny, etc.
b. Le parnasse
Face aux exagérations du lyrisme, Théophile Gauthier, Leconte de Lisle et autres
décident de rompre avec le romantisme. Ils mettent sur pied le parnasse qui se donne pour
mission de restaurer l’art dans sa pureté. Leconte de Lisle est reconnu comme le maître
penseur du parnasse dont les techniques d’écriture sont déterminées par Théodore de
Banville. Le parnasse est donc la théorie de l’Art pour l’Art. Ces partisans sont entre autres,
Sully Prudhomme, François Coppée, Jose Maria de Heredia, etc.
c. Le symbolisme
Ce mouvement se crée au sein des mouvements précédents par l’audace poétique de
Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. La lutte contre le
romantisme et le parnasse est déclenchée après 1870.
Le symbolisme est le courant littéraire qui prône l’expression de la vie intérieure, celle
de l’essence des choses par un langage neuf. Mais il ne s’agit plus de se contenter de se
réfugier dans la nature pour l’observer et y pleurer ses déceptions. Le poète doit rester à
l’écoute du langage mystique de la nature et des choses pour en découvrir le sens. Les
symbolistes se reconnaissent dans les écrits de Baudelaire qui fut reconnu après sa mort
comme le précurseur, le concepteur de ce mouvement.
En définitive, le symbolisme est la synthèse du romantisme et du parnasse, lui qui
associe lyrisme animiste et soins de la forme.
I. SITUATION
Ce texte est de l’écrivain français Charles Baudelaire, poète du XIXe siècle. Il est extrait
de son chef-d’œuvre Les fleurs du mal paru en 1857 et analysé sous l’axe d’étude Poèmes
symbolistes exprimant le mal de vivre de Charles Baudelaire. Ce texte appartient à la section
« Spleen et idéal ».
2. Tableaux de vérification
Par les la typographie, l’énonciation le lexique et les figures de rhétorique, nous avons étudié
la détresse avec laquelle le poète exprime le caractère destructeur du temps sur ceux qui
mènent une vie imprudente. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
LECTURE METHODIQUE
I. SITUATION
Ce texte « L’albatros » est de l’écrivain français Charles Baudelaire, poète du XIXe
siècle. Il est extrait de son chef-d’œuvre Les fleurs du mal paru en 1857 et analysé sous l’axe
d’étude Poèmes symbolistes exprimant le mal de vivre de Charles Baudelaire. Ce texte
appartient à la section « Spleen et idéal ».
2. Tableaux de vérification
Axe de lecture 1 : Un poème ironique / pathétique
I. SITUATION
Ce texte « A une passante » est de l’écrivain français Charles Baudelaire, poète du XIXe
siècle. Il est extrait de son chef-d’œuvre Les fleurs du mal paru en 1857 et analysé sous l’axe
d’étude Poèmes symbolistes exprimant le mal de vivre de Charles Baudelaire. Ce texte
appartient à la section « Tableaux parisiens ».
Poème lyrique évoquant les circonstances de la rencontre du poète avec une inconnue.
2. Tableaux de vérification
Par les la typographie, l’énonciation le lexique et les figures de rhétorique, nous avons étudié
la fascination du poète face une inconnue dont la brièveté du passage accentue le désespoir
du poète. Notre hypothèse générale est ainsi vérifiée. A travers l’expression d’un amour
impossible, le poète met en exergue un monde hostile devenue pour lui un enfer qui aggrave
son mal existentiel. Selon vous, l’amour rend-il heureux ?
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CONCLUSION A L’ETUDE DE LES FLEURS DU MAL DE CHARLES BAUDELAIRE
3 poèmes ont été analysés dans le cadre de cette étude dont 2 sonnets à savoir
« L’ennemi », « A une passante », et un poème de 4 quatrains, « L’albatros ».
Associant qualité formelle et richesse du contenu, Charles Pierre Baudelaire a su
révolutionner la poésie par un génie dont il a seul le secret. Avec une conjonction de tonalités
à savoir lyrisme, ironie, ton oratoire, il a apporté à ses concitoyens et au monde entier les
fruits d’une muse très féconde qui inspire une beauté extraite de la laideur d’une société
corrompue où l’amour devient impossible. Ses angoisses face à la fuite du temps évoqué de
fort belle manière dans « L’ennemi » révèle la douleur consécutive au caractère tragique de
la cruauté du temps qui, à l’image de Chronos, dévore ses enfants. Ici, le poète donne une
allure ‘’romantiste’’ à son art avec des tendances symbolistes.
Par ailleurs, le poète harcelé par la mal est rejeté par la société à laquelle il a du mal à
s’adapter. Ce quiproquo est rendu dans le poème « L’albatros ».
Toutefois, l’artiste refuse de se laisser engloutir. Il recherche alors son ‘’salut’’ dans
l’amour qui fut également un échec comme le traduit le poème « A une passante ».
2. L’axe d’étude
1. La dimension sociale
En parlant de soi, on parle de l’autre et donc du monde. Cette maxime se vérifie dans
la mesure où le drame de Baudelaire transmis par ses poèmes rend compte du mal d’un siècle
qui n’offre aucun repère à la jeunesse.
Ce chef-d’œuvre est d’ailleurs d’actualité car plein de leçons pour la jeunesse du XXIe
siècle qui doit savoir que la jeunesse et ce qu’on en fait détermine la vie. Il est également
d’actualité et pour l’Europe, pour l’Afrique et pour le monde entier.
2. L’intérêt littéraire
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DES AUTEURS A CONNAITRE
1- La carte d’identité : Jean-Marie Adiaffi (Côte d’ivoire)
Résumé : C’est un roman de colonisation qui évoque la réflexion sur l’art, les langues, l’école et
l'identité africaine à travers le prince Agni Mélédouman.
Thèmes : -La colonisation - l'identité africaine - la culture africaine.
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7- Soundjata ou l’épopée Mandingue : Djibril Tamsir Niane (Guinée)
Résumé : Prince héritier du trône Mandingue, Soundjata Kéita naît pourtant avec un handicap ; il
est perclus des deux pieds. Plus tard, pour essuyer l’affront fait à sa mère, il réussit à marcher et
depuis, il accumule des exploits. Son demi-frère aidé de sa mère, l'éloigne du trône après la mort
de leur père. Soundjata connait une longue période d’exil qui lui permet de se former. A la suite
des luttes sanglantes contre Soumangourou Kante, le roi sorcier, Soundjata reconquiert le
royaume du mandingue annexé par ce dernier.
Thèmes : -Le pouvoir -La guerre -La lutte pour le pouvoir -La victoire du bien sur le mal
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Dans la seconde partie de l'œuvre, Meursault est arrêté pour son meurtre. Néanmoins, lors de
son procès, c'est son insensibilité au décès de sa mère qui est mis en évidence. Il est condamné à
mort.
Thèmes :- l’anticonformisme –la liberté –l’absurde –la mort – la justice
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23- L’étrange destin de Wangrin : Amadou Hampaté Bâ (Mali)
Personnage truculent et goguenard, Wangrin va profiter de sa situation d’interprète pour
s’enrichir illicitement mais il sait aussi compromettre certains représentants du pouvoir qui lui
assurent l’impunité. Il sera à son tour spolié par une entraîneuse européenne dont il est l’amant,
et finira, un soir de débauche, dans la déchéance...
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