Vous êtes sur la page 1sur 70

Mécanique Spatiale

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


La Mécanique Spatiale est l’art de
guider les engins spatiaux vers leur
destination

Cette technique est mise en œuvre par les


agences spatiales et les opérateurs de
satellites

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les acteurs français
Centre National d’Etudes Spatiales
Trajectographie

Siège
Base de lancement PARIS
192
Lanceurs
Daumesnil
234
KOUROU 265

TOULOUSE
Satellites
1752

Mécanique Orbitale
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Les acteurs français
Opérateurs, Industriels, Laboratoires
Opérateur de satellites: EUTELSAT (Paris)
Industriels: ASTRIUM (Toulouse, Les Mureaux, Kourou)
THALES-ALENIA SPACE (Cannes, Toulouse)
Sociétés de service
Astronomes IMCCE (Paris, Lille), OCA (Grasse)
Communauté de Géodésie Spatiale
Labos Maths Appli./Optimisation
PARIS

TOULOUSE
CANNES

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les bases

Le mouvement orbital
perturbé

Changements d’orbite

Transferts interplanétaires

Bilan et perspectives

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Lois de Kepler

L’orbite d’une planète est une ellipse dont le Soleil


occupe un foyer.

Le segment joignant la planète


au Soleil balaye une aire égale
durant des intervalles de temps
égaux.

Le carré de la période orbitale


de la planète est proportionnel
au cube du demi-grand axe de
l’ellipse.
3
a
T = 2Π
µ

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Lois de Newton

Principe fondamental de la dynamique

→ → ..

F =m γ = m r

Loi Universelle de la Gravitation

→ GM →
F = −m r
r 3

Problème à deux corps (Soleil


+ planète) obéit au trois lois
de Képler

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Représentation des orbites

Le mouvement d’un point dans l’espace est défini par


six composantes (position et vitesse)
dans un repère cartésien  x, y, z, x , y , z 
 
 

Cette représentation est souvent mal adaptée car peu


“physique”. On lui préfère souvent une représentation
équivalente en éléments orbitaux ou “képlerien”
(a,e,i,ω, Ω, V)

Cette représentation n’est pas unique, il en existe


beaucoup de variantes

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


τ
La forme de l’orbite: a et e
2a (a = demi-grand axe)

a.e
p S e = excentricité
τ
Apogee
V
A P
Perigee
b ra
rp

a(1 − e2 )
r=
1 + e cosV

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


L’orientation du plan : i et Ω

i : inclinaison sur l’équateur


varie entre 0 et 180 degrés (i > 90°° = orbite rétrograde)

Ω: ascension droite du noeud ascendant


= angle entre l’axe X et l’intersection du plan de l’orbite avec
l’équateur
z
Pole Nord

Ligne des noeuds


y
i

Equateur
Nœud ascendant
x
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
La position sur orbite: et V

ω : argument du perigee
= angle entre la direction du noeud ascendant et la direction
du périgée
V : anomalie vraie
= angle entre la direction du périgée et la direction de l’objet

z
Ligne des apsides
Perigee
DN V

ω y
i

Equateur Nœud ascendant

x
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Le mouvement sur l’orbite

Le mouvement est périodique de période


a3
T = 2Π
GM
mais le mouvement n’est pas uniforme le long de Un autre angle:
l’orbite (loi des aires) l’anomalie excentrique

E v

On introduit un point fictif qui tourne à vitesse


constante (moyen mouvement) qui sert à définir
l’anomalie moyenne

n= et M = n(t − t périgée)
T
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Le mouvement sur l’orbite

L’anomalie moyenne M est liée à l’anomalie excentrique E par l’équation


de Kepler
M = E − esinE
L’anomalie vraie se calcule à partir de l’anomalie excentrique par

 1+ e E 
V = 2 arctg  tg 
 1− e 2 
En pratique on calcule M en fonction du temps, puis E en résolvant
l’équation de Kepler par itérations, puis V avec la formule ci-dessus

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


τ
La vitesse sur l’orbite

De même que le mouvement n’est pas


uniforme, la vitesse n’est pas constante le long
de l’orbite

2 1 
V= µ − 



r a 

La vitesse est maximale au périgée


et minimale à l’apogée Va=1,6km/s
Vp=10,25km/s

Exemple d’orbite de transfert


vers l’altitude géostationnaire

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les orbites hyperboliques
Moins fréquentes mais définies de la même façon

V∞
p e −1
2
r= =
1 + e cos θ 1 + e cos θ
Asymptotiquement
p
v 2 GM GM
Energie − = θinf
2 r 2a β
Ligne des Foyer P A
GM
⇒ Vinf = apsides
rp a
a a

|ra|

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les bases

Le mouvement orbital
perturbé

Changements d’orbite

Transferts interplanétaires

Bilan et perspectives

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Le mouvement perturbé

Dans la réalité la trajectoire n’est jamais simplement Képlérienne


car l’objet (satellite, planète) est soumis à des forces
perturbatrices
Equations du mouvement perturbé
d2r GM → →
=− r + γp
dt 2 r 3

Différentes approches existent pour intégrer ces équations:


l’intégration numérique directe
les développements analytiques par approximation
successive en développant suivant différents “petits
paramètres”
l’intégration analytique des équations moyennées
etc.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Equations de Lagrange
→ →
Lorsque la force perturbatrice dérive d’un potentiel γ p =− grad R

 −2 
 da   0 0 0 0 0   ∂R 
   na   
 dt   1 − e2 ∂
e −1  ∂R 
2 a
 de  0 0 0 0   
 dt   na2e na2e   ∂e 
 di   0 1 − cotg i
0 0 0   ∂R 
   na2 1− e2 sini na2 1− e2   ∂i 
 dt  =  −1  .  ∂R 
 dΩ   0 0 0 0 0   
 dt   na 1− e sini
2 2
  ∂Ω 
 dω   1 − e 2
cotg i   ∂R 
  0 − 0 0 0   ∂ω 
dt
 dM   na2e na 1− e
2 2
  ∂R 
 − n  2 1 − e2   
 dt   0 0 0 0   ∂M 
 na na2e 

Applicable aux perturbations dues aux inhomogénéités du


potentiel terrestre, aux autres corps, etc.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Equations de Gauss
En écrivant la force perturbatrice dans le repère orbital local
γ p = Tt + N n +W w
da 2
= 2 VT V = vitesse
dt n a
n = moyen mouvement
de 1  r 
=  2 (e + cos v )T − sin v N  w
dt V  a  z t

di r cos (ω + v )
= W
dt na (1 − e )
2 2 12
n
S
dω 1  O (ω + v )
2 e + cos v + e cos v  r cos i sin
2
= 2 T sin v + N − W y
 na (1 − e ) sin i
dt 
Ve  1 + e cos v  2 2 1 2

r sin (ω + v )
x
dΩ
= W
dt na (1 − e ) sin i
2 2 12
t : le long du vecteur vitesse
w : le long du moment cinétique
dM 1 − e2   e2  1 − e2 
=n−  2T sin v  1 + 1 + e cos + N
n cos v
: perpendiculaire  aux précédents,
dt eV   v 1 + e cos v  un trière
de façon à former
direct t, n, w

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Equations de Gauss
En écrivant la force perturbatrice dans le repère orbital local
γ p = Tt + N n +W w
da 2
= 2 VT V = vitesse
dt n a
n = moyen mouvement
de 1  r 
=  2 (e + cos v )T − sin v N 
dt V  a 
di r cos (ω + v )
= W
dt na (1 − e )
2 2 12

dω 1  2 e + cos v + e 2 cos v  r cos i sin (ω + v )


= 2T sin v + N − W
 na (1 − e ) sin i
dt 
Ve  1 + e cos v  2 2 1 2

dΩ r sin (ω + v )
= W
dt na (1 − e ) sin i
2 2 12

dM 1 − e2   e2  1 − e2 
=n−  2T sin v  1 + 1 + e cos  + N cos v
dt eV   v 1 + e cos v 

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Paramètres osculateurs
Conséquence des perturbations: tous les paramètres orbitaux évoluent
avec le temps
Certains paramètres évoluent plus vite que d’autres (typiquement à
la période orbitale)
Certains paramètres évoluent de façon séculaire

Orbite osculatrice = ellipse théorique


tangente en position et vitesse
= le mouvement qu’aurait l’objet si la
perturbation disparaissait

Orbite moyenne = orbite dont on a


supprimé les courtes périodes
= ne conserve que les évolutions à
Orbite “réelle” long terme des paramètres
Orbite osculatrice (“théorique”)
Orbite moyenne (“abstraite”)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Le champ de gravité terrestre
Aplatissement C2,0=-J2
Forme de poire C3,0 = -J3

Harmonique zonal (9,0) Harmonique sectoriel (9,9) Harmonique tesseral (9,6)

Décomposition du potentiel sur une base d’harmoniques sphériques


 n
 eq  
+∞ r

1+ ∑  Jn Pn (sinϕ) + ∑(Cn,m cos(mλ) + Sn,m sin(mλ))Pn,m sinϕ
n
GM
U=
r  n=1  r   m=1 

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Effet de l’aplatissement terrestre
La plus grosse perturbation est celle due à l’aplatissement terrestre. Ses effets se
calculent à partir des équations de Lagrange. La principale conséquence est la
dérive séculaire de la longitude du nœud ascendant (précession du plan de l’orbite)
et de la position du périgée sur l’orbite

dΩ 3 .RT 2.J2
= − 7/ 2 cosi
dt 2 a (1 − e2 )2
dω 3 .RT 2.J2
= (4 − 5 sin2 i)
dt 4 a (1 − e )
7/ 2 2 2

dM 3 .RT 2.J2
= ( 3 + 7/ 2 )(2 − 3sin2 i)
dt a 4 a (1 − e )2 3/ 2

Conséquence utile: si a, e et i sont tels que


dΩΩ/dt = 0,98°°/jour alors le plan de l’orbite suit
le mouvement du Soleil au long de l’année:
ce sont les orbites héliosynchrones

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Effet de l’aplatissement terrestre
Les équations de Lagrange permettent aussi de calculer les perturbations
« rapides » dues à l’aplatissement de la Terre (courtes périodes)

Variation de l’altitude

~ 27 km
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Marées
Le champ de gravité de la Terre n’est pas constant: il varie sous
l’influence des marées, océaniques et solides (terre élastique)

Les marées se décomposent


en ondes qui correspondent
aux différentes fréquences
excitatrices du mouvement
relatif de la Lune et du Soleil

Le potentiel du à la masse
d’eau déplacée par chaque
onde est décomposé sur la
base d’harmoniques
sphériques

Composante principale de la
marée (onde semi-diurne M2)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Dérives du champ de gravité
La fonte des glaces ou les variations hygrométriques dans les
grands bassins causent des déplacements d’importantes masses
à grande échelle qui sont visibles depuis l’espace

Variation du champ de gravité


en mètres d’eau par an Effet sur l’altitude du satellite
Envisat en millimètre par an

Les effets du champ de gravité sont


amplifiés par les résonances

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Résonances
Exprimé au niveau du satellite en orbite le potentiel terrestre dépend
des paramètres orbitaux et de l’orientation de la Terre (temps sidéral)

µ
[ ]
∞ l ∞
 Re  l l
U = ∑  ∑∑Flmp(I ) ∑Glpq(e) Clm cos ψlmpq + Snm sin ψlmpq
a l =2  a  m=0 p=0 q=−∞

π
avecψlmpq = (l - 2 p)ω + (l - 2 p + q)M + m(Ω - θ) + εlm
2
Le cas où la dérivée de est nulle correspond aux effets séculaires.
Lorsque cette dérivée est proche de zéro il y a résonance. Cela
correspond à une relation entière approchée entre la période orbitale et
la durée du jour
(l - 2 p + q)M ≈ mθ
Pour un satellite en orbite basse on a environ 13 à 14 orbites par
jour. Le mouvement orbital est donc très sensible aux termes du
potentiel de m multiple de 13 et 14.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Influence des « troisièmes » corps

Pour un satellite en orbite terrestre les troisièmes corps sont la Lune, le


Soleil, et les planètes.
L’influence de la Lune et du
Soleil est importante lorsque le
satellite est éloigné de la Terre.
Elle devient déterminante pour
les orbites très excentriques

De même que pour le potentiel central,


des résonances entre les différentes
fréquences en jeu peuvent conduire à
des évolutions complexes de l’orbite
Ψlmphqj = (l − 2 p )ω + (l − 2 p + q )M − (l − 2h )ω *
− (l − 2h + j )M * + m(Ω − Ω *)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Pression de radiation

La pression de radiation résulte du transfert de quantité de


mouvement entre photons et satellite

La composante principale est la


pression directe due au Soleil
La pression due à la lumière
rediffusée par la Terre (albedo) -
représente 10 % du terme principal en
orbite basse
L’émission infra-rouge thermique du
satellite (faible mais permanente)
L’émission radio du satellite
uniquement pour de fortes
puissances)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Frottement atmosphérique
Le frottement atmosphérique est le résultat de l’interaction du satellite avec
les atomes de l’atmosphère encore présents à haute altitude (jusqu’à plus
de 1000 km). Le frottement engendre principalement une force de trainée de
direction opposée à la vitesse (la composante de portance est très faible). Il
a pour effet une décroissance du demi grand-axe (perte d’énergie).
La densité de chacun des constituants
diminue de façon exponentielle avec l’altitude
La densité résiduelle à haute altitude est très
sensible au chauffage de l’atmosphère par le
Soleil: pic de densité vers 15h locale, cycle
solaire à 11 ans, éruptions solaires

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Relativité Générale
Les vraies équations du mouvement qui décrivent le mouvement des
satellites sont celles de la Relativité Générale et non celles de la
théorie Newtonienne

En pratique la Relativité Générale est traitée comme une perturbation à


la théorie Newtonienne qui se traduit par des forces supplémentaires
(approximation post-Newtonienne)

[( ) ( )]
Les corrections relativistes sont
indispensables pour calculer les
trajectoires dans le système solaire
∆r = GM E
c2r 3
4 GM E
r
− r 2
r + 4 r ⋅r r
(précession du périgée des
planètes notamment) + 2 GM E
[ (r × r )(r ⋅ J )+ (r ⋅ J )]
3

( )
2 3
c r r2

Pour un satellite en orbite basse, le − 3 GM


2 3 R× 3 ×r
c R
S
R
R

plus gros impact de la relativité


générale est un décalage de
l’altitude d’environ 4 millimètres

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


La propulsion embarquée
Le principe de base des propulseurs spatiaux consiste en l’éjection de
matière à haute vitesse (propulsion par réaction).
La relation entre la masse d’ergol consommée et l’incrément de vitesse
est donnée par l’équation de la fusée
 ∆V 

 gI 
∆m = m0 1 − e 0 sp 
 
 
L’impulsion spécifique Isp caractérise la performance du propulseur.
Les satellites utilisent 3 types de propulseurs pour
les changements d’orbite
Gaz froid: gaz stocké à haute pression avec
détendeur-régulateur; poussée 0,01 à 10 N / Isp
50 à 170 s
Liquide: réaction de décomposition ou de
combustion des ergols; poussée 5 à 500 N / Isp 280
à 340 s
Electrique: ionisation et accélération électrique du fluide
propulsif; poussée 0,02 à 0,3 N / Isp 1200 à 2500 s

propulseur à plasma SPT100

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les bases

Le mouvement orbital
perturbé

Changements d’orbite

Transferts interplanétaires

Bilan et perspectives

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Changements d’orbite

■ Les satellites changent d’orbite en modifiant leur vitesse à l’aide de


propulseurs (une poussée)
La durée d’une poussée peut varier de la seconde à l’heure
L’incrément de vitesse résultant d’une poussée peut varier du mm/s au km/s

■ La trajectoire du satellite est continue, donc l’orbite


avant et l’orbite après la manœuvre ont nécessairement
un point en commun
Pour passer d’une orbite donnée à une orbite
quelconque sans intersection, il faut nécessairement
au moins une orbite intermédiaire et donc plusieurs
manœuvres
Le choix de l’orbite intermédiaire se fait en
minimisant le coût global (somme des valeurs
absolues des incréments de vitesse)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Changements d’orbite

Première poussée

Seconde poussée

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Effet des manœuvres courtes
Lorsque la poussée est très courte on peut facilement en calculer l’impact
à l’aide des équations de Gauss
2 ∆V = ∆VT t + ∆VN n + ∆VW w
∆a = 2 V ∆VT
na V = vitesse du satellite
1 
∆e = 2(e + cosV ) ∆VT − sinV ∆VN 
r n = moyen mouvement
V a  ν = anomalie vraie
r cos(ω +ν )
∆i = ∆VW
na (1− e )
2 2 12

1 2e + cosv + e2 cosv  r cosi sin(ω + v)


∆ω = 2 sinv ∆VT + ∆VN  − ∆VW
1+ e cosv  na (1− e ) sini
12
Ve  2 2

r sin(ω + v)
∆Ω = ∆VW
na (1− e ) sini
2 2 12

On en déduit quelques règles simples:


pour changer a ou e il faut pousser dans le plan, pour changer i ou Ω il faut pousser hors plan
il est plus efficace de corriger a là où la vitesse est maximale (périgée), de corriger i au nœud
( +ν ν=0), de corriger Ω à latitude élevée ( +ν ν=90°°)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Changement d’excentricité
Une poussé tangentielle permet de changer l’excentricité. Exemple: mise en
orbite des satellites géostationnaires DV1 DV2 DV3

Orbite initiale

i = 7 deg
T = 10,5 h
Orbites
Earth
i = 3,4 deg
T = 13 h
intermédiaires

570 km

7360 km
Orbite finale
i = 0,4 deg
T = 20,5 h

i = 0 deg
27650 km T = 23,9 h

35620 km

Le transfert réel vers l’orbite géostationnaire implique aussi un changement d’inclinaison

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Changement d’inclinaison
Le changement d’inclinaison se fait de façon optimale en poussant
perpendiculairement au plan de l’orbite au nœud (ascendant ou descendant)
→ →
∆V
V2 V2 ≈ V1
i2 →
i1 V1 i −i 
Equateur ∆V ≈ 2V1 sin  2 1 
 2 
Ligne des noeuds
Cette manœuvre est très couteuse car les vitesses orbitales sont très élevées. En
orbite basse la vitesse est environ 7 km/s et il faut donc environ 130 m/s pour
corriger d’un degré !
C’est pour cette raison que les sites de lancement proches de l’équateur sont très
favorables: on ne peut injecter naturellement un satellite que sur une orbite
d’inclinaison supérieure à la latitude du site de lancement, donc les fusées lancées
depuis des sites à latitude élevée doivent consommer beaucoup d’ergols pour réduire
l’inclinaison lorsqu’elles visent l’orbite géostationnaire.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Transfert de Hohmann

Transfert à coût minimum entre deux orbites circulaires coplanaires


Comme il n’y a pas d’intersection entre les orbites il y a utilisation
d’une orbite intermédiaire et deux poussées

2µr2 µ
∆V1 = −
∆V1
r1(r1 + r2 ) r1
Terre

∆V2 2µr1 µ
∆V2 = − +
r2 (r1 + r2 ) r2

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Les bases

Le mouvement orbital
perturbé

Changements d’orbite

Transferts interplanétaires

Bilan et perspectives

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Application au transfert
entre planètes
Le transfert de Hohman donne une idée des
conditions d’un transfert interplanétaire
Il faut que la planète de départ et la planète
d’arrivée se trouvent au bon endroit au bon
moment !
La géométrie planétaire fixe les créneaux de
lancement
l’écart entre deux créneaux est la période
synodique
T1 .T2
P=
T1 − T2

Planète Mercure Vénus Mars Jupiter Saturne


Période (j) 116 584 781 399 378

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Transferts interplanétaires réels

Dans la réalité les orbites des planètes ne


sont ni circulaires ni coplanaires
du fait de la différence de plans, le transfert
de Hohman est le plus couteux, et il existe
deux transferts optimaux, l’un plus court,
l’autre plus long que celui de Hohman
Du fait de l’excentricité de la planète de
départ et de la planète d’arrivée certaines
opportunités sont plus favorables que
d’autres

Type II
Type I Durée du transfert Terre-Mars
Type I : 6 à 7 mois
Type II: 10 à 12 mois

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Le transfert complet
Le transfert complet comprend trois phases:
L’échappée de la Terre
Le transfert
La capture autour de la
planète cible

La sphère d’influence est le lieu où


l’accélération centrale est comparable
à l’accélération due au Soleil

L’énergie de la trajectoire de transfert est par


construction supérieure à la vitesse de libération:
à l’intérieur des sphères d’influence, dans les repères planétocentriques, la
trajectoire est hyperbolique

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


L’échappée de la Terre
La sphère d’influence est loin (« à l’infini ») par
rapport à la Terre

Toute trajectoire avec une vitesse initiale supérieure


à la vitesse de libération est une hyperbole qui
quitte la sphère d’influence
Sphère d’influence

Vlib (r ) =
GM
r La vitesse finale autour du
Soleil est la combinaison de
la vitesse relative à la Terre
et de la vitesse orbitale de
la Terre
km
200
V > Vlib (r )
Orbite autour du Soleil

Trajectoire hyperbolique V∞2 = V 2 − Vlib2

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Assistance gravitationnelle

Le principe de composition des vitesses conduit à des effets intéressants


lors des survols planétaires

La vitesse relative à la planète change de


V∝a
direction lors du survol, ce qui génère suivant
les cas une augmentation ou une diminution
de la vitesse absolue par rapport au Soleil

L’angle de déflection se contrôle en


jouant sur l’altitude du périapse
θ −1
 rV
θ p ∞
2

VP/*
sin = 1 + 
V∝a
2  GM 

V∝d
ΔV

V∝d

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Applications de l’assistance
gravitationnelle

Aller au-delà de Venus et de Mars avec un transfert direct requiert


un incrément de vitesse au départ trop élevé pour les lanceurs
actuels (et un freinage à l’arrivée trop difficile à réaliser)

Deux solutions existent


L’utilisation de la propulsion électrique sur le satellite, qui permet de
pousser très longtemps et donc d’augmenter petit à petit la vitesse
L’assistance gravitationnelle qui permet d’augmenter la vitesse

Ces deux solutions sont de plus en plus souvent combinées

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Exemple: Voyager

Lancées en 1977 les sondes Voyager-1 et 2 tirent profit d’un


alignement optimal des planètes et de l’assistance gravitationnelle
pour visiter Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Exemple: ROSETTA

Mission européenne d’étude de la


comète 67P /Churyumov-
Gerasimenko lancée le 2 mars
2004 par Ariane 5 (v∞ = 3,5 km/s)

Croisière de 10 ans avec 4


assistances gravitationnelles à la
Terre (2005, 2007, 2009) et à Mars
(2007)

4 manœuvres en croisière
∆V = 204m/s) plus 2 manœuvres
(∆
∆V = 1583m/s)
de rendez-vous (∆

A titre d’exemple le 2ème survol


de la Terre (altitude 3350 km) a
augmenté la vitesse de la sonde
de 3,6 km/s soit l’équivalent de
2 tonnes d’ergols !

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Exemple: BEPI-COLOMBO

Mission européenne d’étude de


Mercure qui doit être lancée par
Ariane 5 en 2015 (v∞ = 3,5 km/s)

Utilise la propulsion électrique et les


assistances gravitationnelles pour
réduire la vitesse

Les deux survols de Venus suffisent


pour abaisser le périgée au niveau de
Mercure !

La première phase de la capture en


orbite autour de Mercure est passive
(sur une orbite 490 x 178 000 km) !

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Capture passive

Certaines trajectoires venant des points


de Lagrange et approchant la Terre (ou
une autre planète) peuvent passer
suffisamment prés pour que l’objet soit
« capturé » et reste en orbite au moins
pendant quelques orbites

Ce mécanisme est utilisé pour aider à la


mise en orbite d’un satellite autour d’une
planète sans avoir à fournir une grosse
décélération: au lieu d’aller directement à
la planète on vise un passage au
voisinage d’un point de Lagrange

Particulièrement adapté au cas des


poussées faibles (ex. SMART-1, BEPI-
COLOMBO)

Transfert Terre-Lune SMART-1

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Points de Lagrange

Cinq zones de l’espace où force de gravitation et force centrifuge s’équilibrent

Force
Centrifuge

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Problème circulaire restreint
à 3 corps
Modèle simplifié où:
- Il n’y a que trois corps, les deux corps principaux (Soleil+Terre ou
Terre+Lune) et le satellite
- Le satellite a une masse négligeable
- Les deux corps principaux ont un mouvement circulaire

Utilisé pour étudier la dynamique du satellite


msat
y
Gm1m Gm2m
mr = − ρ1 − ρ2
ρ1 ρ 3
1 ρ 3
2
ρ2
r
Etudié en détail à la fin du 19ème siècle
j
i x
Admet 5 points d’équilibre (Points de Lagrange)
G
m1 k m2

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Points de Lagrange

Les équations de Lagrange dans le repère tournant s’écrivent

x − 2ny = ∂U ∂x
y + 2nx = ∂U ∂y avec 1
2
( )
U ( x, y, z ) = n2 x2 + y 2 + 1 + 2
m m
ρ1 ρ2
z = ∂U ∂z

Cinq extrema locaux


3 points selle
2 minima

L1 L2
L3
L5
Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Mouvement autour des extrema

Développement au premier ordre autour d’un extremum local E

x∂ U (E) + ~y ∂ U ∂y∂x (E )
2 2
~
x − 2n~
y =~
x = xE + ~
x ∂x 2

y= y +~ x∂ U (E ) + y U
∂ (E )
2 2
y ~
y + 2n~
x =~ ~
E ∂x∂y ∂y 2
z = zE + ~
z
z∂U (E )
2
~
z =~
∂z 2
car ∂ U ∂x∂z (E ) = ∂ U ∂y∂z (E ) = 0
2 2

■ Il y a découplage du mouvement dans le plan et du mouvement hors


plan.
■ Le mouvement hors plan est périodique
■ Le mouvement dans le plan dépend de la nature des valeurs propres
(1 réelle + 1 imaginaire pour L1, L2 et L3, 2 réelles pour L4 et L5)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Mouvement autour de L1 et L2

Combinaison de deux
mouvements périodiques, un
hors plan et un dans le plan, et
d’un mouvement divergeant
=> orbites quasi-périodiques,
instables sur le long terme

La divergence est lente, il est


donc possible de la
compenser grâce à de très
petites manœuvres
(qq mm/s 2 fois par an)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Intérêt des points de Lagrange

■ Perturbations faibles, maintien de l’orbite peu couteux en ergols


■ Pas (ou peu) d’éclipses, très grande stabilité thermique
■ Visibilité permanente avec la Terre pour transmettre les données
(mais loin ~50 fois la distance géostationnaire)
■ Lieu idéal pour les missions d’astronomie:
toutes les futures grandes missions
d’astronomie iront au point de Lagrange L2

Source: ESA

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Comment y aller ?

Les orbites autour de L1 ou L2 étant naturellement instables, si on


propage la trajectoire depuis tout point de ces orbites on peut se
retrouver n’importe où !

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Comment y aller ? (suite)

Si on choisit des conditions


initiales sur l’orbite de Lissajous
qui mènent prés de la Terre,
inversement on dispose d’une
trajectoire qui mène de la Terre à
cette orbite !

Il suffit de s’injecter sur cette


orbite de transfert et de la suivre
jusqu’à l’orbite cible !

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Encore plus fort !

Les régions autour de L1 et L2 correspondant à des niveaux d’énergie


semblables on peut transiter de l’une vers l’autre … en étant très
patients !

L4

L1 L2

L3 Sun
Earth

L5

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Exemple: GENESIS

Mission de collecte
d’échantillons des particules
constituant le vent solaire

A rejoint le point L1 avant de


repartir vers L2 puis de revenir
sur Terre

Calendrier:
Lancement: 8 août 2001
Insertion en orbite à L1: novembre 2001
Quitte orbite en L1: avril 2004
Passage par la Terre vers L2: mai 2004
Retour sur Terre: 8 septembre 2004

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Interplanetary Highways

Source: Universitat
Politècnica de Catalunya
Des « sentiers » pour ceux qui ont peu de moyens et beaucoup de temps !

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Optimum local vs global

Les approches précédentes permettent de trouver des trajectoires


optimales, mais il est souvent difficile de savoir s’il s’agit d’un
optimum global.
Exemple: le transfert depuis une orbite circulaire autour de la Terre
vers une orbite circulaire autour de la Lune

∆V1 Coût V= V1+ V2


Lune Terre

∆V2

Plusieurs solutions sont possibles: Hohman, transferts directs, avec


survol, via les points de Lagrange, etc. Elles conduisent toutes à des
optimums différents.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Synthèse des transferts
Terre-Lune
F. Topputo (Polit. Di Milano) a récemment (2011) exploré tous ces
transferts dans le cadre du problème à 4 corps (Terre, Lune, Soleil,
satellite) planaire bi-circulaire et les a classés en fonction de la durée et
du coût.

Source: F. Topputo IAC-11-C1.1.12


Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Synthèse des transferts
Terre-Lune

Source: F. Topputo IAC-11-C1.1.12


Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »
Les bases

Le mouvement orbital
perturbé

Changements d’orbite

Transferts interplanétaires

Bilan et perspectives

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Bilan et perspectives
Le développement des missions spatiales a suscité des progrès rapides dans la
maîtrise des techniques nouvelles
1957: 1er satellite en orbite (Spoutnik-1)
1959: 1er satellite atteignant la vitesse de libération (Luna-1)
1er satellite impactant la Lune (Luna-2)
1962: 1er survol de Venus (Mariner-2)
1965: 1er rendez-vous orbital (Gemini-6)
1er survol de Mars (Mariner-4)
1966: 1er atterrissage sur la Lune (Luna-9)
1967: 1ère capsule sur le sol de Venus (Venera-4)
1971: 1er orbiteur martien (Mariner-9)
1er atterrisseur martien (Mars-2)
1974: 1ère assistance gravitationnelle (Mariner-10 survol de Venus pour rejoindre
Mercure)
1977: 1er grand voyage interplanétaire (Voyager-1 & 2)
1978: 1er satellite sur une orbite de halo en L1 (International Sun/Earth Explorer 3)
1995: début du grand tour de Galileo
1998: 1ère mission utilisant la propulsion électrique (Deep Space 1)
sauvetage de Asia-Sat-3 en utilisant un transfert par la Lune
2001: 1er satellite sur une orbite de Lissajous en L2 (WMAP)
1er satellite exploitant les transferts à faible énergie (GENESIS)

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Bilan et perspectives
L’Europe a progressivement rattrapé son retard et dispose maintenant de
compétences de pointe dans le domaine de l’astrodynamique

GIOTTO (avec NASA) 1985 Comète de Halley


ULYSSES (avec NASA) 1990 Soleil
SOHO (avec NASA) 1995 Halo en L1
MARS EXPRESS 2003 Mars
SMART1 2003 Lune (poussée électrique)
ROSETTA 2004 Comète 67P/CG
VENUS EXPRESS 2005 Venus
PLANCK 2009 Lissajous en L2
HERSCHEL 2009 Halo en L2
GAIA 2013 Lissajous en L2
BEPI-COLOMBO 2015 Mercure (poussée électrique)
SOLAR-ORBITER 2017 Soleil
EUCLID 2019 Lissajous en L2
JUICE 2022 Jupiter

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Bilan et perspectives
Le coût très élevé des grandes missions spatiales, combiné avec la
stagnation, voire la réduction, des budgets en Europe, entraine une
baisse notable du nombre de projets complexes.

Dans le même temps, les missions d’observation de la Terre et de


navigation par satellite, assez simples sur le plan de la Mécanique
Spatiale, se multiplient.

Les efforts en Mécanique Spatiale s’orientent souvent aujourd’hui vers


de nouveaux sujets « à la mode » qui sont perçus (probablement à tort)
comme pouvant déboucher sur des missions à court terme:
Le service en orbite
La récupération de satellites morts, et leur désorbitation
Le vol en formation, qui combine plusieurs satellites volant a proximité l’un
de l’autre pour remplir une mission

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Quelques problèmes actuels

L’optimisation des transferts interplanétaires avec recherche


automatique des séquences d’assistances gravitationnelles, avec ou
sans propulsion électrique.

L’évolution à long terme des orbites des satellites morts qui


gravitent autour de la Terre, et plus généralement, la modélisation
de l’évolution statistique de la population des objets en orbite avec
prise en compte des collisions.

La dynamique des objets à grand rapport surface sur masse, soit en


relation avec le problème précédent, soit en relation avec les voiles
solaires.

La dynamique du problème planète + lunes + satellite.

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »


Pour en savoir plus
De nombreux ouvrages dont le livre de Mécanique Spatiale du CNES
chez Cepadues (un peu ancien sur certains sujets)

Beaucoup d’informations sur les sites Web des agences spatiales


(CNES, ESA, NASA), dont le très bon www.jpl.nasa.gov/basics

Expérimenter par vous-même avec les fonctions de Mécanique


Spatiale disponibles en SCILAB dans la bibliothèque CELESTLAB
(contribution CNES) - voir www.scilab.org
le mode demo permet d’obtenir des résultats sans efforts !

Résoudre les problèmes passés des Global Trajectory Optimization


Competition (GTOC) www.esa.int/gsp/ACT/mad/index.html

Me contacter jean-paul.berthias@cnes.fr

Ecole d’été de Mathématiques 2012 « Modèles Mathématiques et Réalité »

Vous aimerez peut-être aussi