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Résumé
2
Le cours est sequencé en :
Chapitre V : L’hydrogène
3
https://ptable.com/?lang=fr#Propri%C3%A9t%C3%A9s
I.1 Introduction
4
Chapitre I : Introduction à la chimie minérale
5
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Table de matière
I. Généralités sur la chimie minérale
I.1 Définition
I.2 Domaine d’études
I.3 La chimie minérale descriptive
II. Le tableau périodique
II.1 Généralités
II.1.1 Périodes
II.1.2 Groupes
II.1.3 Blocs
II.2 Classification des éléments dans le tableau périodique
II.2.1 Classification selon l’état de matière
II.2.2 Classification selon le caractère métallique
III. Propriétés des éléments chimiques et leur évolution dans le Classification
selon l’état de matière
III.1 Rayon atomique (R)
6
III.2 Energie d’ionisation (EI)
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
7
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
I.1 Définition
10
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
11
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
II.1 Généralités
12
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
II.1.1 Périodes
Dans le tableau périodique des éléments, une période est une
ligne du tableau. Les éléments chimiques d'une même période ont
le même nombre de couches électroniques. Sept périodes
contiennent les éléments observés à ce jour, et une huitième
période hypothétique a été décrite. Une période est définie par le
remplissage progressif des sous-couches électroniques s, p, d et f
(selon la règle de Klechkowski) à mesure qu’on progresse à droite
du tableau. Le tableau 1 montre les éléments de la période 3.
13
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Z 11 12 13 14 15 16 17 18
Symbole Na Mg Al Si P S Cl Ar
14
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
II.1.2 Groupes
Un groupe du tableau périodique comprend les éléments chimiques
d'une même colonne du tableau périodique. Le tableau standard
est constitué de 18 groupes, tandis que les colonnes contenant les
éléments du bloc f ne sont pas numérotées. Les électrons de
valence des éléments d'un même groupe partagent la même
configuration électronique, ce qui leur confère des propriétés
chimiques et physiques semblables. Le tableau 2 indique les
éléments du groupe 1.
15
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Li 𝐻𝑒 2s1
Na 𝑁𝑒 3s1
K 𝐴𝑟 4s1
Rb 𝐾𝑟 5s1
Cs 𝑋𝑒 6s1
16
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
II.1.3 Blocs
Un bloc du tableau périodique est un ensemble de groupes
d'éléments chimiques dont les électrons de valence occupent, à
l'état fondamental, des orbitales qui partagent le même nombre
quantique azimutal ℓ, c'est-à-dire appartenant aux mêmes sous-
couches électroniques. Ces sous-couches étant désignées par les
lettres s, p, d, f voire g, les blocs correspondants sont désignés par
ces mêmes lettres. On distingue ainsi quatre blocs dans le tableau
périodique standard (tableau 3), plus un cinquième apparaissant à
partir de l'hypothétique 8e période :
17
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
• bloc s pour ℓ = 0 ;
• bloc p pour ℓ = 1 ;
• bloc d pour ℓ = 2 ;
• bloc f pour ℓ = 3 ;
• bloc g pour ℓ = 4 dans les tableaux périodiques étendus.
18
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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Les blocs du tableau périodique 20
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
26
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
c. Propriétés
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Figure 5 : exemple de
périodicité de l’énergie
d’ionisation
30
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Figure 8 : Densité électronique des ions Na+ et Cl- dans un cristal ionique NaCl.
33
CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Réaction EI (kJ/mol)
Li(g) → Li+(g) + e- EI1 = 520
Li+(g) → Li2+(g) + e- EI2 = 7298
Li2+(g) → Li3+(g) + e- EI3 =11815
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
EI↗
EI (eV)
EI↗
EI↗
EI↗
Z
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
III.3 Electronégativité (c)
III.3.1 Définition
L’électronégativité est la capacité d’attraction que possède un atome
envers les électrons de liaisons.
Il existe plusieurs échelles d’électronégativité, chacune se basant sur
une ou plusieurs propriétés des atomes.
Exemples : les échelles d’électronégativité
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Exemple
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
Exemple
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
IV.2. Oxydo-réduction
L’oxydation et la réduction sont définies traditionnellement de 3
manières :
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE I : Introduction à la chimie minérale
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Les Alcalins
§ Lithium (Li)
§ Sodium (Na)
§ Potassium (K)
§ Rubidium (Rb)
§ Césium (Cs)
§ Francium (Fr)
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, l'étudiant sera en mesure de :
• Reconnaître les éléments du groupe des alcalins
• Connaître les propriétés générales des métaux alcalins et leur évolution
dans le groupe.
• Maîtriser leur mode d'extraction. 67
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Table de matière
I. Introduction
II. Configuration électronique
III. Propriétés physiques
IV. Propriétés chimiques
V. Les composés chimiques des alcalins
V.1 Les hydrures alcalins
V.2 Les oxydes alcalins
V.3 Les hydroxydes alcalins
V.4 Les halogénures alcalins
V.5 Les sulfures alcalins
V.6 Les différences entre le lithium et les autres éléments alcalins
VI. Extraction des métaux alcalins
VI.1 Extraction du lithium
VI.2 Extraction du sodium
VI.3 Extraction des autres métaux alcalins 68
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
I Introduction
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
n=2
n=3
n=4
n=5
n=6
n=7
Ils sont mous, malléables (ils peuvent être réduits en feuilles par
forgeage ou laminage) et légers et ils fondent à des
températures peu élevées (tableau 2). Il est facile de les
entailler avec un couteau. Ils montrent alors une surface
brillante que l’oxydation fait ternir. Ce sont d’excellents
conducteurs de courant électrique et de chaleur.
Les rayons ioniques des métaux alcalins sont beaucoup plus
petits que leurs rayons atomiques respectifs. La raison est que
l’atome ne contient qu’un seul électron dans le niveau s
relativement éloigné du noyau. 75
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Figure 1 : Variation de l’énergie de première ionisation dans une même colonne : «Effet de
distance». L’accumulation des couches électroniques affaiblit la force d’attraction coulombienne
entre le noyau et l’électron périphérique et rend ce dernier plus libre : l’énergie d’ionisation
diminue.
Dans une même colonne, les rayons atomiques augmentent de haut en bas par
«Effet de distance». L’énergie d’ionisation et le rayon atomique varient en sens
inverse dans une colonne. 79
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
I.5.2 Les oxydes alcalins
Avec l’oxygène moléculaire (O2), les métaux alcalins forment
des oxydes normaux de formule M2O selon la réaction :
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Partie I : LES ALCALINS
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Partie I : LES ALCALINS
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Partie I : LES ALCALINS
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Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
I.5.4 Les halogénures alcalins
En chimie, un sel est un composé ionique de cations et d’anions
formant un produit neutre et sans charge nette. Ces ions peuvent être
aussi bien minéral (Cl-) qu’organique (ion acetate CH3COO-),
monoatomique (F-) ou bien polyatomique (SO4)2-.
Étant donné que l’ion Li+ est petit (tableau 2), on pourrait
s’attendre à ce que les solutions de sels de lithium conduisent
mieux l’électricité que les autres sels. En fait, la tendance
observée est à l’inverse : Cs+ > Rb+ > K+ > Na+ > Li+.
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
https://www.youtube.com/watch?v=8n2AhUYk2WA
https://www.youtube.com/watch?v=X8YsHfMLagg
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Tous les sulfures alcalins sont insolubles dans l’eau. Cela veut
dire que les molécules d’eau n’ont pas suffisamment d’affinité
avec celle des sulfures alcalins.
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Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
I.6.1 Extraction du lithium
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Les ions Na+ migrent vers la cathode tandis que les ions Cl- vers
l’anode. Le sodium fondu est recueilli dans le compartiment de
la cathode où il s’amasse jusqu’au sommet du compartiment
puis expulsé par un tuyau. Le chlore est recueilli à l’anode.
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
Etudes chimiques
Le NaCl fondu contient des ions de sodium et de chlore.
NaCl ⟶ Na+ + Cl-
Transformation électrochimique à la cathode
Les ions Na+ migrent vers la cathode où ils sont réduits en Na.
Na+ + e- ⟶ Na
Transformation électrochimique à l’anode
Les ions Cl- migrent vers l’anode et s’oxydent pour former du
chlore gazeux. 2Cl- ⟶ Cl2 + 2e-
La réaction globale résulte de la somme des demi-réactions
(cathode et anode) : 2Na+ + 2Cl- ⟶ 2Na + Cl2 106
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie I : LES ALCALINS
§ L’énergie de première ionisation des alcalins est basse, tandis que la seconde est
beaucoup plus élevée. Pourquoi ?
§
§ Expliquer avec un schéma à l’appui la variation de l’énergie de première
ionisation des alcalins dans une même colonne. Comment appelle-t-on ce
phénomène ?
Activité 2
• Les rayons ioniques des métaux alcalins sont plus gros que leurs rayons
atomiques respectifs
Activité 3 : Exercice de TD
EXERCICE 1
On considère le compose LiH. Le Nommer.
Connaissant les électronégativités des éléments H(2,20) et Li(0,97), prevoir la polarité de la liaison Li-H.
Sachant que le moment dipolaire de la molécule LiH est µ = 5,88 D et la distance internucléaire d = 0,160
nm, calculer le pourcentage de caractère ionique d de la liaison Li¾H. En déduire les charges partielles
sur chaque atome.
Conclure quant à la nature de la liaison Li¾H.
On se place dans le cas de cristaux ioniques. Donner la définition de l’énergie réticulaire d’un cristal.
Par un cycle thermodynamique approprié que vous expliciterez, calculer l’énergie réticulaire d’un cristal
LiH.
Selon le modèle ionique, l’énergie réticulaire peut être obtenue par l’expression
"# ! ' ( #( $ *
𝐸! = $%ℇ" )%
𝑋 + , en déduire la longueur d’ de la liaison Li¾H.
Données : 1D = 3,34.10-30 C.m; Ne2/4πε0 = 332,326 Kcal. Å/mole; M = 1,7475; N = 6,022.1023 mol-1; e =
1,602.10-19C; 1 Kcal =4,18 kJ
enthalpie de formation : 𝛥fH(LiH(s)) = -90,50 kJ.mol-1;
enthalpie de sublimation : 𝛥Hs(Li) = 148 kJ.mol-1;
enthalpie de dissociation du dihydrogène : 𝛥HD = 432 kJ.mol-1;
énergie de 1ère ionisation du lithium : EI1 = 520,3 kJ.mol-1;
affinité électronique de l’hydrogène : AE = -72,8 kJ.mol-1;
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
Les Alcalino-terreux
§ Béryllium (Be)
§ Magnésium (Mg)
§ Calcium (Ca)
§ Strontium (Sr)
§ Baryum (Ba)
§ Radium (Ra)
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, l'étudiant sera en mesure de :
• Reconnaître les éléments de la famille des alcalino-terreux
• Connaître les propriétés générales des alcalino-terreux et leur
évolution dans le groupe.
• Maîtriser leur mode d'extraction 111
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
Table de matière
I. Introduction
II. Configuration électronique
III. Propriétés physiques
VI. Propriétés chimiques
V. Les composés chimiques des alcalino-terreux
V.1 Les hydrures alcalino-terreux
V.2 Les oxydes alcalino-terreux
V.3 Les hydroxydes alcalino-terreux
V.4 Les halogénures alcalino-terreux
V.5 Autres composés des alcalino-terreux
VI. Extraction des alcalino-terreux
VI.1 Extraction du béryllium
VI.2 Production du magnésium
VI.3 Production du calcium, strontium et baryum
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
I. Introduction
Les alcalino-terreux qui constituent le 2ème groupe de la
classification périodique, représentent les éléments suivants :
béryllium (Be), magnésium (Mg), calcium (Ca), strontium
(St), baryum (Ba) et radium (Ra). Le radium étant radioactif est
obtenu par désintégration naturelle de l’uranium. Il a été
découvert en 1888 et isolé par Pierre et Marie Curie. Le nom des
alcalino-terreux dérive de celui de leur oxyde (minerai) : béryl
(signifiant oxyde de béryllium, minerai brillant), magnésie (oxyde
de magnésium), chaux vive (oxyde de calcium), stronthian
114
(oxyde de strontium) et baryte (oxyde de baryum).
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
Tableau 4 : Propriétés physiques des alcalino-terreux
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
Les rayons ioniques sont nettement plus petits que leurs rayons
atomiques correspondants parce que les atomes de ces
éléments ont deux électrons dans leur niveau s et qui se
trouvent relativement loin du noyau. C’est la perte de ces deux
électrons qui forment l’ion. Les autres électrons de l’atome se
retrouvent dans des niveaux plus près du noyau. Les électrons
sont davantage attirés vers le noyau, ce qui réduit encore la
dimension de l’ion. L’augmentation de la masse volumique
indique que ces éléments deviennent de plus en plus denses
lorsqu’on descend dans le groupe.
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
IV Propriétés chimiques
La chimie des éléments du groupe 2 concerne essentiellement
les métaux comme tels et les ions M2+. A quelques exceptions
près la réactivité des éléments du groupe 2 augmente à
mesure qu’on descend dans le groupe du béryllium au baryum.
Les métaux alcalino-terreux ne sont pas aussi réactifs que les
alcalins du groupe 1, mais ils le sont cependant trop pour être
trouvés à l’état libre dans la nature. A cause de leur grande
réactivité, ils doivent être conservés à l’abri de l’air dans du
pétrole, sinon ils se recouvrent très rapidement d’une croûte
124
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
d’hydroxyde et de carbonate, en absorbant la vapeur d’eau et le
gaz carbonique de l’air.
Les métaux alcalino-terreux à l’exception du béryllium s’oxydent
à l’air ambiant, ce qui ternit leurs surfaces. Tous ces métaux
sauf le béryllium, réduisent l’eau et diluent les acides en
hydrogène :
M(s) + 2H+(aq) → M2+(aq) + H2(g)
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
V Les composés chimiques des alcalino-terreux
V.1 Les hydrures alcalino-terreux
139
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
V.2 Production du magnésium
Le magnésium est préparé par électrolyse de MgCl2 fondu avec
du NaCl et CaCl2 vers 750°C. Dans le cas de l’électrolyse
(MgCl2(l) → Mg(s) + Cl2(g)), on recueille le magnésium solide à
la cathode et le chlore gazeux (Cl2) à l’anode.
140
CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
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CHAPITRE II : LES ÉLÉMENTS DU BLOC s :
Partie II : LES ALCALINO-TERREUX
V.3 Production du calcium, strontium et baryum
Les métaux alcalino-terreux (calcium, strontium et baryum) sont
obtenus par électrolyse des chlorures correspondants.
Ils sont aussi obtenus par réduction par l’aluminium (Al) selon la
réaction :
∆
3MO(s) + 2Al(s) → Al2O3(s) + 3M(s)
Industriellement, on prépare le baryum par électrolyse de son
chlorure fondu sur cathode de mercure ou par réduction au four
électrique d'un mélange de monoxyde et de peroxyde par
l'aluminium dans le vide.
142
Activités d’apprentissage
Tests de Connaissances
Activité 1
Donner la ou les bonnes réponses.
Les éléments de la famille des alcalino-terreux possèdent tous sur leur couche
externe :
a. 1 électron b. 2 électrons c. 4 électrons
Activité 2
3- Les métaux alcalino-terreux se dissolvent dans l'ammoniac liquide, avec formation
d'une solution bleue. Après évaporation du solvant en excès, il subsiste un résidu de
couleur cuivrée. Par chauffage progressif, ce produit se transforme successivement en
amidure M(NH2)2 puis en imidure MNH.
Donner les différentes réactions chimiques mise en jeu dans les différentes étapes
évoquées ci-dessus.
1) Donnez les noms et les symboles des éléments de la famille des alcalins et de la famille des
alcalino-terreux et préciser leurs positions dans le tableau périodique.
2) Comment évolue l’électronégativité pour ces éléments? En déduire pour quelle raison le béryllium
ne réagit pas avec l’eau.
3) a) Donner les formules chimiques et les noms des différents oxydes d’alcalins.
b) Indiquer dans chaque cas le degré d’oxydation de l’oxygène.
c) KO2 est utilisé dans les mines et engins spatiaux comme source de O2. Il réagit avec CO2 pour
générer O2 et du carbonate. Écrire l’équation de sa décomposition.
1) Écrire les équations de réaction respectives du magnésium et du lithium avec l’eau.
2) Par calcination des solutions obtenues, on obtient les oxydes Li2O(s), et MgO(s) qui, mis en contact
avec de l’eau, libèrent des cations métalliques et des ions HO–. Inversement, les solutions aqueuses
de trioxyde de soufre SO3 sont acides (responsable de la formation de pluies acides).
a) Indiquer comment évolue la différence d’électronégativité entre chacun des atomes de la 3ème
période Na, Mg, S et les atomes C et d’oxygène (2ème période).
b) En déduire un classement des oxydes précédentes depuis le plus fortement ionique à celui qui est le
moins.
c) Lier ce caractère ionique à leur comportement acido-basique.
1) Le calcium réagit avec le carbone pour le donner le carbure de calcium et avec l’azote pour former
le nitrure de calcium. Écrire les équations de la réaction. Indiquer l’oxydant et le réducteur.
144
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Les halogènes
§ Fluor (F)
§ Chlore (Cl)
§ Brome (Br)
§ Iode (I)
§ Astate (At)
Objectifs du cours
A la fin de ce cours, l'étudiant sera en mesure de :
• Reconnaître les éléments de la famille des halogènes
• Connaître les propriétés générales des halogènes et leur évolution dans le groupe.
• Se familiariser avec les méthodes de leur production 145
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Table de matière
I. Introduction
II. Configuration électronique
III. Propriétés physiques
IV. Propriétés chimiques des molécules X2 ou dihalogènes
V.1 Les composés oxygénés
V.2 Les halogénures
V.2.1 Les halogénures d’hydrogène HX
V.2.2 Halogénures ioniques
VI. Production des halogènes
VI.1 Production du fluor
VI.2 Production du chlore
VI.3 Production du brome et de l’iode 146
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
147
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
I. Introduction
Le mot halogène vient du grec halos et gène qui signifient
respectivement sel et engendrer. Les halogènes sont des
éléments de la colonne 17 du tableau périodique et
comprennent le fluor (F), le chlore (Cl), le brome (Br), l’iode (I)
et l’astate (At). L’astate est radioactif comme l’indique son nom
(du grec astatos qui veut dire instable).
148
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
II. Configuration électronique
La configuration électronique périphérique des halogènes étant
ns2np5 indique que tous les éléments de cette famille
(appartenant au bloc p) possèdent 7 électrons sur le dernier
niveau d’énergie. Dans cette configuration, n représente la
période et varie de 2 à 6. Le tableau 5 ci-dessous indique les
configurations électroniques des éléments de la famille des
halogènes.
149
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
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CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
152
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Dans les conditions normales de température et de pression, les
halogènes sont sous forme de molécules diatomiques : le
difluor et le dichlore sont sous forme de gaz (F2 et Cl2)
légèrement colorés en jaune-vert, le dibrome (Br2) est un
liquide dense rouge foncé (volatile à température ambiante) et
le diiode (I2) un solide gris d’éclat métallique à température
ambiante émettant par léger chauffage une vapeur violette. Ces
molécules X2 n’existent pas à l’état naturel en raison de leur
forte réactivité chimique.
153
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Mais ces halogènes existent dans la nature sous forme
d’halogénures ou de sels complexes cristallisés ou dissous. Le
tableau 7 rassemble quelques unes des propriétés des
molécules X2.
154
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
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CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
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CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
IV Propriétés chimiques des molécules X2 ou dihalogènes
La principale caractéristique chimique des halogènes est leur
pouvoir oxydant. Le fluor possède le plus grand pouvoir oxydant,
ce qui fait que les éléments qui se combinent avec le fluor ont
les nombres d’oxydation les plus élevés. Il est le plus réactif des
éléments. La plupart des éléments réagissent directement avec
le chlore, le brome et l’iode. Cette réactivité diminue ou décroît
lorsqu’on descend dans le groupe. La diminution de cette
réactivité est liée à l’électronégativité des halogènes et par
conséquent au potentiel redox. 157
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
158
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Le fluor est le plus électronégatif, ce qui fait du difluor le
composé capable d’oxyder le dioxygène. En solution aqueuse, il
se comporte comme un oxydant fort, suivant la réaction globale :
F2 + H2O → 2HF + 1/2O2
161
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Les réactions sont très exothermiques et les éléments sont
oxydés à leur degré d’oxydation le plus élevé. Les chlorures
obtenus sont de types ionique ou covalent. Exemples de
réaction d’oxydation par le chlore :
162
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
En fonction des conditions opératoires, la dismutation du chlore
(ou brome) conduit à différents produits :
- dans l’obscurité
Cl2 + H2O → HCl + HClO
- à la lumière
Cl2 + 3H2O → 1/2O2 + 2H3O+ + 2Cl-
- en milieu basique dilué et à froid
Cl2 + 2OH- → Cl- + ClO- + H2O
163
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Lorsque la base utilisée est de l’hydroxyde de sodium, le
mélange aqueux NaCl et NaClO constitue l’eau de javel.
- en milieu basique concentré et à chaud :
3Cl2+ 6OH-→5Cl- +ClO3- + 3H2O
I-(aq) + I2 → I3-(aq)
165
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Liaison, orbitales et propriétés spectroscopiques
Le diagramme d’O.M.s du difluor est présenté ci-dessous.
σ*z
𝜋 ∗x 𝜋 ∗y
𝜋x 𝜋y
σz
σ*s
σs
La configuration fondamentale est
(σs)2(σ*s)2(σz)2(πx πy)4(π*x π*y)4(σ*z)0.
L’orbitale OMHO est donc (π*x π*y), l’OMBV est (σ*z). 166
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Les dihalogènes plus lourds ont plutôt une configuration
fondamentale (σs)2(1σ*s)2(πxπy)4(σz)2(π*xπ*y)4(σ*z)0 : comme
dans le diazote, l’interaction entre les OA (2s) et (2pz) est
suffisamment élevée pour causer une inversion des niveaux (σz)
et (πxπy). La nature des orbitales OMHO et OMBV n’est pas
σ*z
affectée.
𝜋 ∗x 𝜋 ∗y
σz
𝜋x 𝜋y
σ*s
167
σs
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Les couleurs caractéristiques des dihalogènes (incolore, mais
absorbant dans l’UV pour F2, jaune-verdâtre pour Cl2, rouge
pour Br2, violet pour I2) sont la conséquence de transitions
électroniques OMHO-OMBV : c’est à dire que l’absorption de
lumière induit le passage d’un électron de l’orbitale π*xy à
l’orbitale σ*z, ce qu’on note (π*xy) → (σ*z). L’énergie de cette
transition va décroissant dans l’ordre F2 → Cl2 → Br2 → I2.
168
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
V. Les composés chimiques des halogènes
V.1 Les composés oxygénés
Le fluor forme un composé très instable F2O (l’oxygène est de
degré d’oxydation +II et celui du fluor est -I) à cause de leur
électronégativité élevée. En revanche, le chlore, le brome et
l’iode peuvent acquérir des degrés d’oxydation positifs (I, III, IV,
V et VII) et donner ainsi des oxydes halogénés (exemples Cl2O
(oxyde de dichlore (I)), ClO2 (dioxyde de chlore (IV)), I2O5
(penta oxyde de diiode (V))…) et des oxacides (exemples
HClO, HClO2, HClO3, HClO4). 169
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
171
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
V.2 Les halogénures
V.2.1 Les halogénures d’hydrogène HX
173
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
L’enthalpie de formation de HX jointe aux enthalpies de H2 et X2
permet, à l’aide d’un cycle, le calcul de l’enthalpie de liaison
E(HX) dans HX.
Le tableau 8 indique que la température de fusion et d’ébullition
diminuent de HF à HCl et augmentent jusqu’à HI. L’enthalpie de
formation croît de HF à HI. Mais l’énergie de liaison, le moment
dipolaire et le pKa diminuent de HF à HI. Cette décroissance est
l’un des facteurs pouvant justifier l’augmentation d’acidité de ces
halogénures (en solution aqueuse) de HF à HI et ceci
contrairement au caractère ionique de la liaison entre H et X,
174
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
illustrée par les moments dipolaires qui décroissent de HF à HI.
HCl, HBr et HI sont des acides de Brönsted forts en solution
aqueuse. Cela veut dire que les réactions de déprotonation
(HXaq → Haq+ + Xaq-) sont favorisées. En d’autres termes que
leur différence d’enthalpie libre standard molaire de réaction
(∆rG°) sont négatives, ou encore, que les pKa de ces acides
sont négatifs
176
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Les ions X-(F-, Cl-, Br-, I-) sont appelés ions halogénures. Les
halogénures des métaux comme les alcalins (sodium,
potassium) ou les alcalino-terreux (magnésium, calcium) sont
des solides blancs bien cristallisés, aux points de fusion élevés.
Avec les ions Ag+, Pb2+, Hg2+, les ions Cl-, Br- et I- forment des
sels peu solubles. Les fluorures sont généralement peu
solubles à l’exception des sels NaF, KF, AgF et AlF3.
177
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
VI. Production des halogènes
VI.1 Production du fluor
Le fluor est produit industriellement par électrolyse. Le bain
électrolytique est constitué d’un mélange KH-2HF fondu à 90°C-
100°C.
A l’anode, il y a oxydation des ions F- : 2F- → F2(g) + 2e-
A la cathode, il y a réduction des ions H+ : 2H+ + 2e- → H2(g)
VI.2 Production du chlore
Le chlore peut être préparé par électrolyse ou par oxydation des
halogénures :
- le chlore est obtenu par électrolyse de NaCl. Le dichlore (Cl2)
se dépose à l’anode (2Cl- → Cl2 + 2e-).
A la cathode se forment NaOH et du dihydrogène (H2) selon la
réaction : 178
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
Si cathode est en mercure, la réaction de réduction de
Na+(aq) devient :
(Hg) + Na+(aq) + e- → Na(Hg) (amalgame).
L’amalgame réduit l’eau selon la réaction :
Na(Hg) + H2O →Na+(aq) + OH-(aq) + 1/2H2 + Hg
- Le dichlore peut être également obtenu par oxydation de HCl
en présence d’un catalyseur CuCl2 à 400°C :
4HCl + O2 → 2Cl2 + 2H2O
- L’action de l’acide chlorhydrique sur l’oxyde de manganèse
(IV) conduit au chlorure de manganèse (II) et au dichlore :
4HCl + MnO2 → MnCl2 + Cl2 + 2H2O
179
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie I : LES HALOGENES
180
Activités d’apprentissage
EXERCICE
A la température ambiante, les halogènes d’hydrogène HX sont tous gazeux. Les distances
internucléaires d, les moments dipolaires expérimentaux et les températures de fusion de
ces halogénures HX sont les suivants :
Exercice
Dans le tableau ci-dessous sont regroupées les températures d’ébullition des composés
HX (X = F, Cl, Br, I) ainsi que les valeurs des moments dipolaires et des longueurs de
liaison.
•Représenter la figure Teb en fonction de X. Que remarquez-vous?
•Montrer que le pourcentage de caractère ionique de la liaison avec l’hydrogène diminue
du fluor à l’iode.
•Expliquer pourquoi la température d’ébullition de HF est élevée. Faire un schéma
montrant la nature des liaisons en H et F.
182
Activités d’apprentissage
EXERCICE 3
La préparation du sodium métallique et du dichlore gazeux se fait par électrolyse du
chlorure de sodium fondu (NaCl).
1) Écrire les demies-équations aux bornes et l’équation bilan de la réaction.
2) Pourquoi ajoute-on CaCl2 lors de l’électrolyse?
3) Lors de cette électrolyse, on a obtenu 56 litres de dichlore à l’anode, volume
mesuré dans les conditions normales de températures et de pression, calculer :
a) Le nombre de moles de dichlore obtenu.
b) La masse de chlore de sodium utilisé pour cette électrolyse.
1) Quel est le produit obtenu en plus de Cl2 si l’électrolyse est réalisée en milieu
aqueux? Écrire la réaction de sa formation.
Données : MNa = 23 g/mol; MCl = 35,5 g/mol; volume molaire normal = 22,4 litres.
183
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Les chalcogènes
185
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
IV.2 Réactivité
V. Étude des corps composés
V.1 Peroxyde d’hydrogène ou eau oxygénée H2O2
V.2 Le sulfure d’hydrogène (H2S)
V.3 L’anhydride sulfureux ou dioxyde de soufre (SO2)
V.4 L’anhydride sulfurique ou trioxyde de soufre (SO3)
V.5 L’acide sulfurique (H2SO4)
VI. Préparations générales
VI.1 L’oxygène
VI.2 Le soufre
VI.1 Sélénium et tellure
186
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
187
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
I. Introduction
188
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Leur couche externe présente un déficit de deux électrons, d'où leur
propension à former deux liaisons ou une double liaison, par
exemple dans la molécule H2O et le groupe CO (dans la fonction
acide d'une molécule organique). On les trouve également sous
forme d'ions négatifs quand ils ont capté les deux électrons qui leur
manquent.
189
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
II. Etat naturel
192
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
193
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
II.2 Etats d’oxydation
194
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
II.3 Électronégativité
L’oxygène est le 2e élément le plus électronégatif (O < F). Les autres
éléments du groupe ont des électronégativités relativement élevées
et peuvent former des composés ioniques avec les éléments les
moins électronégatifs.
Symbole Electronégativité χ
O 3,4
S 2,6
Se 2,6
Te 2,1
195
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
196
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
III.2 Formes allotropiques
Tous les éléments du groupe présentent des allotropes sauf le tellure.
III.2.1 Allotropes de l’oxygène :
L’oxygène présente deux formes allotropiques : l’oxygène diatomique
(O2) et l’ozone (O3) :
• Oxygène diatomique (O2) : gaz incolore, inodore, insipide, et peu
soluble dans l’eau mais suffisamment pour permettre aux
organismes aquatiques de survivre.
197
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
• Ozone (O3) : Gaz incolore à bleuâtre, à forte odeur et très toxique.
Structure :
Propriétés :
199
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
200
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Les dimensions voisines du couple (S, Se) sont dues au faible écrantage des
électrons 3d10, le saut de Se à Te est dû à l’intervention des électrons 4d10
beaucoup plus éloignés du noyau.
201
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
IV. Propriétés chimiques
IV.1 Nature des liaisons
IV.1.1 Liaisons dans les corps simples
202
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
IV.1.2 Liaisons dans les corps composés
203
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
IV.2 Réactivité
IV.2.1 Formation de composés binaires
Les éléments du groupe 16 forment des composés binaires avec beaucoup de
métaux et de non-métaux.
Tandis que l’oxygène forme des oxydes (métalliques et non-métalliques), le
soufre, le sélénium et le tellure forment respectivement des : sulfures,
séléniures et tellurures. Ces composés binaires peuvent être ioniques (métaux
les moins électronégatifs) ou covalents.
204
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
IV.2.2 Réactions avec les éléments courants
Action de l’Hydrogène :
Tous les éléments forment des hydrures divalents volatils de type : H2O, H2S,
H2Se, H2Te et H2Po.
Les hydrures de S, Se et Te s’obtiennent par action des acides sur les sels
métalliques.
FeS + H2SO4 è H2S + FeSO4 205
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Les hydrures se dissocient à des degrés divers en donnant l’ion H+. Ce sont
tous des acides très faibles.
H2O2 è H-O-O-H
H2S2 è H-S-S-H
206
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Action des halogènes :
207
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
208
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Action de l’oxygène :
Elémen Oxydes
t
S S2O (S2O3) SO2 SO3 SO4
Se SeO2 SeO3
Te TeO TeO2 TeO3
Po poO PoO2
• Le chauffage des éléments à l’air donne les dioxydes : SO2, SeO2, TeO2
et PoO2. 209
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
• Les oxydes les moins oxygénés et leurs sels sont des réducteurs.
• Les oxydes les plus oxygénés et leurs sels sont des oxydants.
210
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V. Étude des corps composés
211
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.1.2 Propriétés :
C’est un liquide incolore (avec une teinte bleuâtre à l’état pur), corrosif et
visqueux (d = 1.5). Il est miscible à l’eau en toutes proportions.
• Il est généralement utilisé sous forme de solution (30 – 50 %) appelée eau
oxygénée.
• H2O2 est thermodynamiquement instable. Sa décomposition est
exothermique :
H2O2(l) → H2O(l) + ½ O2 (g) ΔH = - 98kJ/mole
N.B : Pour la conserver on use de stabilisants (acide sulfurique, urique) et
de verre teinté moins basique que le verre ordinaire et opaque à la lumière
solaire. 212
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
• Pouvoir oxydant : H2O2 est très utilisé en tant qu’entité oxydante surtout
en milieu acide : des solutions à 10V sont utilisées en médecine pour ses
propriétés hémostatiques (propre à arrêter l’hémorragie et
désinfectantes.
213
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.2 Le sulfure d’hydrogène (H2S)
V.2.1 Structure
214
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.2.2 Propriétés
C’est un gaz incolore, très toxique (asphyxiant) à odeur nauséabonde d’oeufs
pourris.
• Pouvoir réducteur : que ce soit à l’état gazeux (voie sèche) ou en solution
aqueuse.
Ex : il réagit avec le chlore ce qui aboutit au dépôt de S° colloïdal.
H2S(aq) + Cl2(g) → 2 HCl(aq) + S°
• Pouvoir sulfurant : employé en chimie analytique pour la séparation des
cations en analyse qualitative.
• Pouvoir acide : en solution, c’est un diacide faible peu dissocié mais plus
fort que H2O. 215
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.3 L’anhydride sulfureux ou dioxyde de soufre (SO2)
V.3.1 Structure
216
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.2.2 Propriétés
Le dioxyde de soufre est un gaz à odeur piquante et suffocante, très soluble
dans l’eau grâce à l’interaction entre les moments dipolaires élevées des deux
molécules.
• Pouvoir réducteur : dû à la non saturation, puisque l’état d’oxydation du
soufre est de +4 alors qu’il peut encore atteindre +6.
SO2 a donc tendance à fixer des éléments électronégatifs par réaction
d’addition à l’aide de son doublet non lié, il est donc réducteur en présence de
tout oxydant suffisamment puissant, notamment le dioxygène :
219
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.4.2 Propriétés
Le trioxyde de soufre présente un polymorphisme assez complexe, la variété
stable est un solide blanc cristallisé en longues aiguilles.
• Propriété d’anhydride d’acide : SO3 est l’anhydride de l’acide
sulfurique H2SO4.
• Pouvoir oxydant : c’est un puissant oxydant particulièrement à chaud ; il
oxyde le phosphore en oxyde P4O10
10 SO3(g) + P4(s) → P4O10(s) + 10SO2(g)
220
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.5 L’acide sulfurique (H2SO4)
V.5.1 Structure
221
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
V.5.2 Propriétés
L’acide sulfurique est un liquide incolore, dense, visqueux et fumant. Il est
miscible à l’eau en toutes proportions.
• Acide : fort, diprotique, formant deux ions, l’ion hydrogénosulfate
(HSO4-) et l’ion sulfate (SO42-) :
H2SO4(aq) + H2O(l) ⇋ HSO4-(aq) + H3O+(aq)
HSO4-(aq) + H2O(l) ⇋ SO42-(aq) + H3O+(aq)
N.B. La neutralisation de l’acide sulfurique produit les sulfates
(SO42-).
222
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
• Agent oxydant : l’acide sulfurique concentré est oxydant (E.O +6 à
E.O. +4), en particulier à chaud. Cette propriété diminue rapidement
avec la dilution.
Ex. L’oxydation des métaux pour donner des sulfates :
Cu + 2H2SO4 → CuSO4 + SO2 + 2H2O
• Agent déshydratant : ayant une grande affinité avec l’eau, il est utilisé
pour éliminer l’eau de nombreux composés, ex : carbonisation des
glucides :
C12H22O11(s) + H2SO4(l) → 12C(s) + 11H2O(g) + H2SO4(aq)
saccharose
223
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
224
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
225
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
VI.1 L’oxygène
L’Oxygène est préparé de façon particulière :
https://www.youtube.com/watch?v=LFT4cliH1Kk
226
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
• Décomposition électrolytique de l’eau
228
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
Le procédé Frash, utilisé pour l'extraction du soufre natif de ses gisements, se
fait à l'aide d'un conduit comportant trois tubes concentriques. De la vapeur
surchauffée envoyée dans le tube externe fait fondre le soufre, qui remonte
dans l'espace annulaire médian jusqu'à la surface. Il arrive à la surface sous
forme d'émulsion dans de l'air comprimé, lequel est envoyé par le tube
interne.
On récupère aussi le soufre à partir du gaz naturel : 4000 tonnes par jour
à Lacq (le soufre solide est plus facile à transporter). Une partie de H2S
est brûlé en SO2, puis SO2 réagit avec H2S pour donner du soufre :
230
CHAPITRE III : LES ÉLÉMENTS DU BLOC p :
Partie II : LES CHALCOGENES
231
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Les métaux de transition
I. Introduction
233
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
I Introduction
Selon l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée
(UICPA), un élément de transition est un élément dont l’atome
a une sous-couche d incomplète, ou bien qui peut donner
naissance à un ou plusieurs cations à sous-couche d
incomplète.
Il existe trois séries d’éléments de transition :
• la première série allant du scandium (Z=21) au zinc (Z=30),
• la deuxième série correspond aux dix éléments compris entre
l’yttrium (Z=39) et le cadmium (Z=48), 234
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
235
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
La liste la plus large des métaux de transition peut donc être
résumée par le tableau suivant :
236
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
II Configuration électronique
238
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Eléments de la première série de transition
239
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Eléments de la deuxième série de transition
240
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Eléments de la troisième série de transition
241
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Les éléments avec leurs caractéristiques en gras dans les
tableaux ci-dessus sont des éléments pour lesquels une
configuration de type d5s1 ou d10s1 est énergétiquement plus
favorable que la configuration de type d4s2 ou d9s2 qu'on
attendrait en appliquant la règle de Klechkowski. Ces éléments
sont des exceptions à cette règle.
Exceptions à la règle de Klechkowski :
Période no 4 : chrome, cuivre,
Période no 5 : niobium, molybdène, ruthénium, rhodium,
palladium, argent,
Période no 6 : platine, or. 242
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
III Propriétés physiques des métaux de transition
Tous ces éléments sont des métaux. A l’état de métal, les
éléments de transition sont des solides gris sauf le mercure qui
est liquide (à une température au-delà de sa température de
fusion donc à température ambiante), le cuivre qui est de
couleur rouge et l’or jaune.
243
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Dans ces tableaux, la valeur numérique de l’un des rayons
ioniques est donnée et le degré d’oxydation est précisé entre
parenthèses. Première série
244
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Deuxième série
245
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Troisième série
246
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
III Propriétés physiques des métaux de transition
Les rayons atomiques sont proches pour tous les éléments de
transition même si de faibles variations sont observées. Les rayons
ioniques varient beaucoup avec le degré d’oxydation (plus courts
quand le degré d’oxydation augmente).
Les métaux de transition sont presque tous durs et ont des
températures de fusion et d’ébullition élevées (supérieures à 1000
degrés sauf pour le zinc (419,5 degrés), le cadmium (320,89 degrés)
et le mercure (-38,9 degrés)). Ils conduisent bien la chaleur et
l’électricité. L'argent étant le meilleur conducteur devant le cuivre.
247
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Magnétisme : On constate l’existence possible, pour les éléments de
transition ou certains de leurs dérivés, de paramagnétisme ou de
ferromagnétisme. Le paramagnétisme est la réponse à l’action d’un
champ magnétique sur les moments magnétiques permanents des
atomes, qui peuvent être dus notamment à l’existence d’électrons
découplés, et tendent à les aligner dans sa propre direction malgré
l’agitation thermique. Le paramagnétisme varie en raison inverse de la
température absolue (loi de Curie).
248
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Dans les composés ferromagnétiques (Fe, Co, Ni, Gd (Gadolinium),
CrO2 solides), les actions mutuelles entre les moments atomiques sont
suffisamment intenses pour coopérer à cet alignement, d’où
l’existence d’une aimantation spontanée en l’absence d’un champ
extérieur. Donc le ferromagnétisme est une propriété macroscopique
qui ne peut se manifester que si le composé solide est
paramagnétique.
La transition du ferromagnétisme au paramagnétisme intervient à une
température critique Tc dite température de Curie. Exemple : le fer est
ferromagnétique jusqu’à 768°C (point de Curie). Au-delà, il devient
paramagnétique. 249
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
251
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
États d'oxydation des métaux de transition : un disque plein représente un état d'oxydation
courant, un cercle vide indique un état d'oxydation plus rare — énergétiquement moins
favorable.
252
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
253
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
La plupart des métaux de transition sont attaqués par les
acides mais il existe aussi des métaux « nobles » non
attaqués (Cu, Ag, Au). En solution aqueuse, les ions des
éléments de transition donnent des solutions souvent très
colorées. Exemples : Fe2+(aq) ou Fe(H2O)6 2+ (vert),
Fe3+(aq) est violet pale, Co2+(aq) est rose. En revanche
Zn2+(aq) de configuration électronique 3d10 est incolore. Les
ions et certains dérivés des métaux de transition donnent des
solides colorés.
254
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
256
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Les composés moléculaires ont une formule qui indique le nombre
d’atomes unis entre eux dans chaque molécule, nombre
nécessairement entier. Ces composés sont des composés
stoechiométriques. C’est le cas de tous les composés à l’état gazeux.
Les composés en phase condensée, notamment les solides, ne sont
pas nécessairement moléculaires (solides atomiques, métalliques,
ioniques). Dans ce cas, l’expérience montre que leur formule peut
comporter pour un (ou des) constituant(s) un (ou des) indice(s) non
entiers. On parle alors de composés ou solides non
stoechiométriques, par exemple PdH0,8.
257
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
Un composé non stoechiométrique entre deux éléments M et N
résulte :
- soit de la substitution d’une fraction 𝛿 de M par N ( 𝛿
généralement petit devant l’unité), on a alors M1-𝛿 N1+𝛿 ; c’est le
cas des alliages métalliques ;
- soit de l’incorporation par insertion d’un excès de l’un des deux
constituants N, par exemple MN1+𝛿 ;
- soit de la soustraction sur ces sites normaux de l’un des deux
constituants, M, par exemple, M1- 𝛿 N.
258
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
259
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
V Généralités sur la préparation des métaux de transition
MS + 3/2O2 → MO + SO2
262
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
263
CHAPITRE IV : CHIMIE DES ELEMENTS DU BLOC d
Les métaux de transition
265
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
L’hydrogène
V. Liaison hydrogène
V.1 Définition
V.2 Caractéristiques
V.2.1 Force de la liaison hydrogène
V.2.2 Longueur de la liaison hydrogène
V.2.3 Direction de la liaison hydrogène
VI. Implication de la liaison hydrogène
VI.1 Points d’ébullition et de fusion :
VI.2 Viscosité
VI.3 Solubilité et hydrophobie
268
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
I Introduction
269
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
270
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
C’est l’atome le plus abondant de l’univers. Il existe 89% de
H2 dans l’univers, c’est le principal constituant du soleil qui
n’est autre qu’une énorme boule de gaz chaud : 92%
d’hydrogène, 7% d’hélium et 1% d’éléments lourds.
Pourtant, peu de H2 libre existe sur terre ; car il est très
léger et échappe à la gravitation terrestre, c’est le troisième
élément le plus abondant sur la croûte terrestre, après
l’oxygène et le silicium, il ne constitue, à l’état libre qu’ 1 % de
l’atmosphère terrestre.
271
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
À l’état de composés –beaucoup plus abondant-, on le
trouve principalement combiné avec l’oxygène (H2O : lacs,
rivières, glaciers, mers et océans…) ou avec le carbone, le
soufre et l’azote (hydrocarbures, matières végétales et
animales, etc.).
L’hydrogène est un élément essentiel à la vie. Il représente 10
% de la masse d’un corps humain.
272
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
II Propriétés
II.1 Propriétés électroniques
273
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
• Les propriétés physiques (ex. masse molaire, PE° et PF° , etc.)
des isotopes sont différentes. Par conséquent, les propriétés de
leurs composés respectifs (ex. l’eau : H2O, D2O, T2O) seront
différentes.
• Les propriétés chimiques des isotopes sont similaires. Absorbé
par l’organisme, un composé contenant du protium, du deutérium
ou du tritium subira un même métabolisme.
274
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
278
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
III.1 Electronégativité de l’hydrogène et polarité de la
liaison « E – H »
L’électronégativité de l’hydrogène 𝝌 H = 2,2 (échelle de
Pauling).
Une liaison E – H (où E = tout élément) peut être ionique ou
covalente, polaire ou apolaire
279
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
III.2 Réactivité chimique
Dans les conditions ambiantes, l’hydrogène est non réactif.
L’enthalpie de la liaison ou énergie de dissociation de la
molécule H – H (436 kJ/mol) constitue une barrière
énergétique importante. La non-réactivité de l’hydrogène est
cinétique et non thermodynamique.
La présence d’un catalyseur (diminution de l’énergie
d’activation) ou d’un amorçage (apport d’une énergie
d’activation : étincelle, irradiation UV, température et pression)
provoque la rupture homolytique de la liaison H – H qui
produit l’hydrogène radicalaire (H●) extrêmement réactif :
280
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
281
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
282
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
III.3 Pouvoir oxydoréducteur
284
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
IV Préparation
IV.1 Industrielle
Pour ses utilisations industrielles (notamment la préparation de
NH3), H2 est produit in situ (contraintes de transport), par la
réaction du carbone ou d’un hydrocarbure (ex. CH4) avec la
vapeur d’eau (1) suivie d’un traitement partiel du CO produit par
la vapeur d’eau ou réaction de « shift » eau-gaz (2) :
285
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
IV.2 Laboratoire
A. Electrolyse : on peut produire H2 (très pur) par électrolyse de
l’eau dans laquelle on a ajouté un électrolyte (ex. NaOH, KOH,
H2SO4), l’eau pure étant très peu conductrice.
L’électrolyse se produit selon les réactions
286
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
287
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
288
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
V Les composes de l’hydrogène: les hydrures binaires
L’hydrogène se combine avec pratiquement tous les éléments
à l’exception des gaz rares. Bien que le nombre et la variété
des composés hydrogénés soient impressionnants, on peut
malgré tout regrouper ces composés binaires en seulement
trois classes :
Définition : un hydrure est un composé binaire de formule «
ExHy » issu de la combinaison d’un élément E et de
l’hydrogène. En fonction de l’élément « E » (caractère
métallique et électronégativité), un hydrure peut être : ionique,
métallique ou covalent. 289
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
290
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
V.1 Les hydrures ioniques (salins)
Les hydrures ioniques (salins) sont issus de la combinaison
entre l’hydrogène ou précisément l’ion hydrure (H-) dont l’état
d’oxydation est égal à -1, et un métal du bloc s (sauf Be et Mg) ;
cette combinaison traduit le caractère électronégatif et oxydant
de l’H2.
291
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
- De puissants réducteurs :
2LiH + O2→ H2O + LiO
292
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
V.2 Les hydrures métalliques (industriels
293
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
295
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
Propriétés : ils existent sous forme de molécules
individualisées et discrètes (ex. CH4, NH3, H2O, H2S) reliées par
des forces intermoléculaires de faible énergie (Van der Waals,
pont hydrogène), ce qui explique :
- Le manque de dureté de ces hydrures.
- Les PE et PF peu élevés (composés très volatils ou
liquides)
La stabilité diminue de haut en bas dans chaque colonne.
296
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
297
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
VI. Liaison hydrogène
VI.1 Definition
Une liaison hydrogène (ou pont hydrogène) est une liaison
majoritairement intermoléculaire non covalente, de type dipôle-
dipôle. Elle se forme entre un atome H lié (par liaison covalente)
à un atome très électronégatif (X = N, O, F) et un atome
électronégatif ayant au moins un doublet électronique libre (Ȳ =
N, O, F, Cl, etc.), X et Y sont non métalliques et plus
électronégatifs que H.
298
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
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CHAPITRE V : L’HYDROGENE
VI.2 Caractéristiques
VI.2.1 Force de la liaison hydrogène
Les enthalpies des liaisons d’hydrogènes varient en fonction
des éléments X et Y (électronégativité, position dans une
molécule) et des conditions de températures et de pression.
On considère que les liaisons hydrogène sont plus fortes que
les forces de Van Der Waals et plus faibles que les liaisons
covalentes.
300
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
VI.2.2 Longueur de la liaison hydrogène
Les liaisons hydrogène sont plus courtes que les forces de Van
Der Waals et plus longues que les liaisons covalentes
301
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
302
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
VII Implication de la liaison hydrogène
VII.1 Points d’ébullition et de fusion :
En général, plus une molécule possède une masse élevée plus
ses points d’ébullition et de fusion sont élevés. Toutefois, on
remarque que les composés formant des liaisons hydrogène
présentent des points d’ébullition et de fusion anormalement
élevées.
Exemple : sur la figure ci-contre :
• H2O, HF et NH3 possèdent des points d’ébullition anormalement élevés
par rapport aux hydrures de leurs groupes respectifs.
• La liaison C – H étant apolaire, le point d’ébullition du CH4 est le plus bas
des hydrures du groupe 14. 303
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
304
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
VII.2 Viscosité
305
CHAPITRE V : L’HYDROGENE
NB: La viscosité d’un liquide est sa résistance à l’écoulement : plus la viscosité
est élevée, plus l’écoulement est lent.
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CHAPITRE V : L’HYDROGENE
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