Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Département Licence
4TCH504U
Chimie de Coordination et Organométallique
Sylvain NLATE
Institut de Chimie et Biologie des Membranes et des Nano-objets
(CBMN), UMR CNRS N°5248
IECB, Bât. B13, 2 Rue Robert Escarpit, 336007 PESSAC
Tél. : +33 5 40 00 25 36 ; mail : sylvain.nlate@u-bordeaux.fr
1
Niveau 1
REFERENCES :
2
Chimie organométallique des métaux de transition :
structuration et objectifs du cours
- Comprendre la structure, l’écriture et la stabilité des complexes des métaux de transition.
- Se familiariser avec les différents types de ligands intervenant dans les complexes
organométalliques, ainsi que du nombre d’électrons impliqués dans ces liaisons.
- Etudier les grandes familles des complexes organométalliques des métaux de transition par
type de ligand, du point de vue structural et réactionnel.
- Estimer comment un substituant sur un ligand peut affecter la nature de sa liaison avec le
métal de transition.
- Comprendre comment la réactivité des composés organiques insaturés est altérée par la
coordination à un métal de transition.
3
Chimie organométallique des métaux de transition
PLAN DU COURS
A) - GENERALITES ET DEFINITIONS
E) - REACTIONS STOECHIOMETRIQUES
F) - INTRODUCTION A LA CATALYSE
4
A) - GENERALITES ET DEFINITIONS
1) Intérêt de la chimie organométallique des métaux de transition
2) Historique
E) - REACTIONS STOECHIOMETRIQUES
1) - Réaction d’échange de ligand
2) - Réactions nucléophiles et électrophiles
3) - Insertion et extrusion
4) - Addition oxydante et élimination réductrice
5) - Métathèse de la liaison
F) - INTRODUCTION A LA CATALYSE
1) - Généralités et définitions
2) - Différents types de catalyse
3) - Réactions organométalliques les plus fréquentes en catalyse
5
A) GENERALITES ET DEFINITIONS
M étant le métal.
Les métaux les plus choisis sont: Les alcalins (Li), les alcalino terreux
(Mg), les métaux de transitions (Cu, Pd, Pt, Au, Ru, Rh, Ir, Zn, Cd), les
métaux pauvres (Sn, Bi).
6
Historique chimie organométallique des métaux de transition
1827: Sel de Zeise, 1er complexe p, oléfine/platine (K[Pt(Cl3(h2-C2H4)]
[Pt(CO) Cl ] et [Pt(CO)Cl ]
2 2 2 2
1955: Ziegler et Natta découvrent des catalyseurs solubles à base de titane et d’aluminium,
très actifs pour la polymériser les oléfines. (Prix Nobel 1963)
1961-1981: Découverte des liaisons multiples carbone-métal, c’est l’âge d’or de la catalyse.
1962: Découverte du complexe de Vaska, qui fixe l’oxygène et peut subir une variété de
réactions d’addition oxydante, comme l’addition de H2.
1970: mise au point du mécanisme de métathèse des oléfines par Yves Chauvin (Nobel en
2005)
DIOP : (2,3-O-isopropylidène)-2,3-dihydro-1,4-bis(diphenyl-phoshino)butane)
8
1982-1985: Activation C-H, liaison agostique, métathèse de la liaison s et utilisation de la
molécule d’hydrogène (H2) comme ligand.
9
B) - LES COMPLEXES MONOMETALLIQUES
Les métaux de transitions sont des éléments à couches incomplètes et leur dernière couche
p (de valence) est vide. Pour former des composés stables, ces éléments doivent compléter leur
sous-couches de valence par des électrons donnés ou partagé par des Ligands, afin d’atteindre
ou d’avoisiner la structure électronique du gaz rare le plus proche sur la même ligne du tableau
périodique. Ces éléments forment donc facilement des composés de coordination ou des
complexes.
M = Métal;
Ln = n Ligands L
q Xp = p ligands X
[MLnXp] q = charge du complexe
Formalisme (convention) : Considérer les ligands comme neutres (les liaisons avec les
métaux de transitions ne sont pas fortement polarisées).
- Un ligand X ou LnX partage la liaison avec le métal en lui demandant un électron comme
dans la liaison covalente en chimie organique.
10
Exemple de ligands X2 (bivalents) à 2è
=CH2, =CR2, =C=CR2, carbènes, alkylidènes, vinylidènes, =O (oxo ou oxène), -CH2-R-
CH2- (cycloalkyles), -O-O- (peroxydes), CO2, CS2
Oléfines, alcynes, double liaison C=O d’un aldéhyde ou d’une cétone, C=S
11
Les ligands L2 à 4 électrons
Les ligands oxo et nitrènes qui sont des ligands X2 peuvent devenir des ligands LX2 si le
métal à besoin d’électron, c.-à-d. qu’il à moins de 18è de valence.
12
Tableau représentant les ligands ambivalents
y dans dy 1 2 3 4 5 6 7 8 9
nM 3 4 5 6 7 8 9 10 11
n=4 Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu
n=5 Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag
n=6 La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au
n=7 Ac
Métaux nobles
13
3) Les caractéristiques du métal de transition dans les complexes
Les 4 principales caractéristiques du métal de transition dans un complexe permettant de
définir formellement le complexe sont: NEV, NENL, DO et C
a) Le Nombre d’électron de valence (NEV) : C’est le nombre total d’électrons dans la couche
de valence du métal de transition.
NEV = nM + 2 nL + nX - q
NEV est très souvent égal à 18, ce qui correspond pour le métal de transition à la
structure électronique ns2(n-1)d10np6 du gaz rare qui le suit sur la même ligne du tableau
périodique : C’est la règle des 18 électrons.
b) Le Nombre d’électron non liants (NENL) : C’est le nombre d’électrons restant dans la
couche de valence du métal de transition après formation des liaisons avec les ligands.
NENL = nM – nX – q = nM - DO
NB: NENL est important pour définir la réactivité d’un complexe. Si NENL = 0, le
métal ne peut être oxydé et les réactions sur le métal sont limitées aux réactifs apportant des
électrons au métal. [Fe(CO)6]2+ : DO = +2 ; [Fe(CO)4]2- : DO = -2
Quand il ya des ligands X, Le DO est égal à la charge du complexe plus le nombre de ligands
X.
Composés mononucléaires
DO = nX + q
14
Un ligand L ou X occupe 1 site, un ligand L2 ou LX occupe 2 sites, un ligand L3 ou
L2X occupe 3 sites.
Quand on a mis le complexe sous la forme linéaire: MLnXpq, la coordinence C est égale
à:
C = nL + pX , Sauf quand il ya un ou plusieurs ligands X2 ou X3.
Exemple : [FeCp(CO)2]- : C = 4 + 1 = 5
Quand il ya des ligands X2 ou X3, il faut compter une coordinence 1 pour chaque ligand
X2 ou X3.
Ligands X2: 2è: Carbène (M=CR2) ; Oxo ou oxène (M=O), Nitrène ou imido (M=NR)
Les autres ligands sont comptabilisés par le nombre de site de coordination qu’ils
occupent.
Exemple:
15
4) Règle des 18 électrons, tendances et exceptions
Le NEV est souvent égal à 18 pour les complexes organométalliques des métaux de
transition. Cette règle est une tendance très forte respectée pour les complexes
organométalliques.
Règle: 18 électrons doivent être fournis par le métal et les ligands associés pour atteindre
la configuration électronique du gaz noble le plus proche.
Exemples :
Dans l’interaction métal-ligand, il faut prendre en compte les interactions orbitalaires entre
les orbitales atomiques du métal (orbitales de valence) et les orbitales moléculaires des
différent ligands.
NB: Le NEV peut s’écarter parfois du nombre de 18è pour plusieurs raisons :
a) Plus le métal est situé à droite du tableau périodique, plus il a des électrons d, il lui sera
donc facile de compléter sa couche de valence à 18è.
Par contre, les métaux situés à gauche (d3 à d6) tableau périodique ont une tendance
moyenne ou faible à compléter leur couche de valence à 18è.
Pour des raisons d’encombrement stérique et électronique des ligands, les métaux de
transition situés plus à gauche du tableau périodique peuvent s’écarter considérablement du
NEV = 18, avec des NEV pouvant descendre jusqu’à 8.
Exemples :
16
Dans ces complexes, le métal cherche à s’enrichir électroniquement en formant d’autres
liaisons telles que les liaisons agostiques, interaction avec les aromatique, non comptabilisées
dans les conventions.
b)- Les métaux nobles (Ru et Os, Rh et Ir, Pd et Pt), dont les complexes sont d’excellent
catalyseurs ont souvent une structure plan carrée et un NEV de 16è.
Ceci est dû au fait que l’orbitale pz d’énergie très élevée ne peut être occupée dans la
géométrie plan carrée. Les complexes deviennent alors stables à 16è par rapport à la structure
du gaz rare à 18è. L’orbitale dx2-y2 très antilliante (pointe vers les ligands)
C’est donc leur possibilité de réagir avec des ligands afin d’atteindre les 18è de valence
qui confère à ces métaux des propriétés catalytique remarquables.
c)- Pour les Métaux de Transition plus à droite (colonne 11, Cu, Ag et Au), la
tendance est à un NEV = 14è de structure linéaire (MLX), avec M = Cu, Ag et Au; L =
phosphine et X = halogéno par exemple.
d)- Par contre, les ligands inorganiques ayant des champs de ligands faibles, conduisent
avec le cuivre et le zinc à des complexes octaèdriques dicationiques ML62+, ayant
respectivement des NEV= 21 et 22.
NB : Dans les complexes à 18è comme [Fe(H2O)6]2+ ou [Co(NH3]6]3+, seule les orbitales
liante t2g sont occupées par les 6 électrons non liants de ces ions, et les 2 orbitales eg* anti-
liantes sont vacantes. Le champ des ligands inorganique étant faible, les eg* sont peu anti-liantes
et peuvent être occupées par 4è.
e)- Enlever 1è d’une orbitale liante ou non liante ou ajouter 1è dans une orbitales anti-
liante dans des complexes à 18è entraine une déstabilisation des complexes à 17 ou 19
électrons résultants.
Il arrive dans certain cas que cette déstabilisation ne soit pas suffisante pour empêcher le
complexe à 17 ou 19 électron d’exister, et même parfois d’être isolé.
On peut également avoir plusieurs électrons célibataires sur un même métal quand le
champ des ligands est suffisamment faible, surtout pour les complexes inorganiques, et parfois
pour certain complexes organométalliques.
17
NEV = 20 NEV = 17
En conclusion, les écarts par rapport au NEV = 18è sont donc beaucoup plus fréquents
que les exceptions à la règle de l’octet (NEV = 8) en chimie organique.
Pour ne pas charger l’écriture linéaire du complexe, la hapticité n’est précisée que s’il
y a un doute dans le mode de liaison.
Les ligands monohapto, liés au métal par un seul atome de carbone peuvent lui apporter
un nombre variable d’è. 1è pour les ligands X tel que CH3, 2è pour les ligands L tel que CO et
X2 des carbènes, 3è pour NO linéaire, et 5è pour N, dans les complexes d0.
Avec la convention ionique (que nous n’utiliseront pas dans ce cours pour le complexes
des MT), les ligands X sont compter avec une charge négative, c-à-d X-, ils apportent alors un
doublet au métal, comme les ligands L. Le métal est compté chargé dans sont degré
18
d’oxydation. Les caractéristiques NEV, NENL, DO et C restent les mêmes quelque soit la
convention.
19
C-) LES GRANDES FAMILLES DE COMPLEXES
ORGANOMETALLIQUES
Classement selon les ligands:
Soit le métal et le ligand engagent chacun un électron dans la liaison (liaison purement
covalente). Ex : M-Cl, M-CH3, M-H …
- Soit le métal se contente de recevoir deux électrons du ligand (liaison dative)
Ex : M-PR3, M-(alcène), M-(CO), M-(certain carbène) …
Dans les deux cas, il s’agit d’un recouvrement axial d’orbitales, donc d’une liaison .
20
Modèle de Dewar-Chatt-Duncanson
Permet de rendre compte à ce mode de liaison avec retour
La plus haute orbitale occupée est une orbitale non-liante σC, développée sur l’atome de
carbone et polarisée vers l’atome d’oxygène.
Cette orbitale σC qui caractérise la paire libre portée par l’atome de carbone, permet de
former la liaison σ M-CO (ligand L) avec les orbitales d du métal.
Les plus basses orbitales vacantes sont les orbitales anti-liantes π∗CO, avec un coefficient
plus important sur le carbone. Ces orbitales peuvent développer des interactions de type π avec
les orbitales de symétrie adéquate sur le métal (rétro-donation).
21
NB: Le retour ne peut avoir lieu que si le métal dispose d’électron dans les orbitales d,
c-à-d que le NENL n’est pas nul.
Donc pour les complexes d0, l’effet retour ne peut avoir lieu, ce qui déstabilise
considérablement la liaison M-CO qui ne pourra être que fragile, et de ce fait, très rare. C’est
le cas des complexes de Ti(IV), de Sc(III) et des lanthanides qui sont dans la plus part du temps
à un DO de +3.
Ceci est aussi valable pour la liaison métal alcyne et métal carbonyle des cétones, ainsi
que les métaux très oxophiles situés à gauche du groupe des MT (Sc et Ti).
V, Mo, …
NB: Le retour ne peut avoir lieu que si le métal dispose d’électron dans les orbitales
d, c-à-d que le NENL n’est pas nul.
La liaison en retour latérale d’une orbitale d pleine vers une orbitale anti-liante vide
du CO ou de C2H4 est de direction opposée à la liaison
Pour les composés inorganiques, la liaison retour ne peut exister du fait des niveaux
très élevées des orbitales anti-liantes des atomes de N et O (P et S sont de faibles accepteurs).
M(H2O)6 ou M(NH3)6 ne sont pas stables même avec des NEV = 18. En oxydant le métal
au moins au degré +II, on stabilise ces complexes en diminuant la densité électronique
procurée par les 6 ligands au métal. Les complexes tels que [Fe(H2O)6]2+ ou [Fe(NH3)6]2+ sont
donc stables.
En revanche, le complexe cationique [Fe(CO)6]2+ est très fragile car le métal est
électroniquement très dénudé par la perte de 2 électrons et le retour p requis par les ligands CO.
22
Conséquences expérimentales de la liaison retour : sur la force de la
liaison Métal-carbonyle.
Les rayons X:
Augmentation des longueurs de liaisons C-O et C-C quand les ligands CO et C=C sont
coordonnés au métal. Donc diminution de l’ordre de liaison par rapport aux ligands CO et C=C
libres du fait de la population du niveau anti-liant (effet accepteur du ligand).
Infra Rouge :
La fréquence d’un ligand CO coordonné au métal est inférieure à celle d’un ligand CO
libre. Ceci se traduit aussi par la diminution de l’ordre de la liaison CO.
ponté
Libre terminal
-1
CO cm 2143 2120-1850 1850-1720
Dans ce cas, il faut que l’atome du ligand lié au métal ait une orbitale p perpendiculaire à
celle qui est engagée co-axialement vers le métal de façon , et que le métal dispose d’orbitale
d vacantes. C’est le cas des ligands halogéno, alcoxy, amido, oxo, et imido et les métaux ayant
un NENL nul tel que Ti(IV) ou Ta(V).
23
Exemple : Cas du ligand alkoxy
Dans ce cas, il faut que l’atome du ligand lié au
métal ait une orbitale p perpendiculaire à celle
engagée co-axialement () et que le métal dispose
d’orbitale d vacantes.
Si le métal possède des électrons d non liants, les orbitales de ceux-ci et les orbitales p du
ligand se repoussent, ce qui provoque une déstabilisation caractérisée par une élévation du
niveau des orbitales concernées.
C’est pour cette raison que les complexes métalliques tels que [M(H2O)6] ou [M(NH3)6]
dans leur degré d’oxydation 0 ne peuvent exister, même avec les métaux du groupe 6, ou avec
des NEV est de 18.
Les complexes d6 tels que [Fe(NH3)6]2+ ou [Fe(H6O)6]2+ sont donc stables alors que le
complexe carbonylé à 18è correspondant [Fe(CO)6]2+ est extrêmement fragile.
Dans ce dernier, le métal est électroniquement très dénudé par la perte de 2è au degré
d’oxydation +2 et par le retour requis par les 6 ligands CO.
24
Les métaux phosphines
Les phosphines sont parmi les ligands ancilliaires les plus importants en chimie
inorganique et organométallique, en particulier en catalyse. Par l’influence électronique et la
taille des groupements R, il est possible de contrôler efficacement la richesse électronique du
métal et son encombrement stérique.
Les phosphines sont de bons donneurs , par le doublet libre de l’atome de phosphore, et
de médiocre accepteurs en ce qui concerne les phosphines courantes (trialkyles et triaryles
phosphines). C’est l’orbitale s* (P-R) qui est accepteur . Si les substituants R sont électro-
attracteurs, les phosphines correspondantes sont de bon accepteurs .
PMe3 = P(NR2)3 < PAr3 < P(OMe)3 < P(OR)3, < PCl3 < PF3 = CO
L’aptitude des phosphines à se dissocier d’un metal est directement liée à leur taille:
PMe3 < PMe2Ph < PMePh2 < P(Et)3, < PPh3 < P(i-Pr)3 < PCy3
Cette modulation est importante en catalyse pour la libération du site vacant sur le métal.
L’une des particularités des phosphines est leur facteur stérique ajustable : on peut ainsi
moduler la géométrie et la stéréochimie du complexe, en choisissant judicieusement les
substituants R.
Il est la plus part du temps terminal, mais on connait aussi de nombreux complexes dans
lesquels l’atome d’hydrogène ponte deux ou trois métaux.
Les ligands hydrures sont facilement détectés par RMN 1H car ils résonnent généralement
entre 0 et -20 ppm. En IR, la bande d’élongation M-H vers 1500 à 2200 cm-1 est d’intensité trop
faible pour être fiable.
25
Les métallocènes et les complexes sandwichs
La découverte de la structure sandwich du ferrocène par Wilkinson et Fischer en 1952 a
constitué le point de départ de l’expansion très rapide de la chimie des métallocènes. Les
métallocènes ont la composition [MCp2].
Une des propriétés essentielle des métallocènes est leur aptitude à exister avec la même
structure sandwich et un nombre d’è dans les orbitales d très varié (NEV de 15 à 20), mais la
stabilité décroit quand on s’éloigne du NEV = 18. Ils peuvent donc exister sous différents degré
d’oxydations.
Les métallocènes non sandwichs : Métaux des colonnes 3 à 8, forment des métallocènes
non-sandwichs avec 1, 2, ou 3 ligands dans le plan équatorial. Ces complexes contiennent à la
fois deux Cp et de ligands halogènures : Cp2MBr3
26
D-) LES COMPLEXES BIMETALLIQUES: QUELQUES
FAMILLES ESSENTIELLES
En chimie organométallique et inorganique, il existe une grande variété de structure bi-
et polymétalliques:
Avec ou sans ligands pontants : Atomes centraux liés par les ligands de ponts (-L) :
2 3
Exemples :
10
[Ti2(2, -C10H8)(CO)(2-H)2]
3
5
[Pd( -C3H5)(2-Cl)]2 [Fe( -C5H5)(CO)(2-CO)]2
27
La règle des 18è et le décompte des NEV, NENL et C sont similaires à ceux appliqués
pour les complexes monométalliques, pour les complexes polymétalliques comprenant 4 ou 5
métaux. Pour des complexes ayant plus de 5 métaux d’autres règles sont utilisées.
- Ceux qui ont une ou plusieurs liaisons M-M sans ligand pontant :
Ceux dont les métaux sont liés par des ligands de ponts (x-L), x = indique un ligand
pontant entre x métaux. L = ligand
2
-
Liaisons simples
Chacun des deux fragments métalliques peut être considéré comme un radical et donc
comme un ligand X pour le métal voisin, on obtient un dimère.
Chaque métal d’un system d1-d1 ayant donné sont è disponible dans la liaison M-M, les
deux métaux n’ont plus d’è non liant, leur NENL = 0. Pour des métaux d7+d7, ils deviennent d6
dans le complexe bi-nucléaire.
28
Ce complexe d7 + d7 suit la règle des 18è de valence. Chaque radical organométallique
est centré sur un métal ayant 17è de valence.
Pour ce complexe dimère ayant des CO terminaux, la liaison M-M est seulement de 28+-
4kcal/mol et la distance M-M est très grande. Ce sont les caractéristiques d’une liaison faible.
La liaison M-M est encore plus faible dans le dimère [Cp(CO3)Cr-Cr(CO)3Cp], à cause de
l’encombrement stérique supplémentaire apporté par les ligands Cp. Dans ces conditions, il faut
écrire un équilibre entre la forme dimère et la forme monomère.
Pour renforcer la liaison M-M, il faut: (1) descendre dans le tableau périodique ; (2)
avoir des liaisons multiples M-M ; (3) introduire des ligands pontants.
Autre exemple :
Liaisons triples
Après formation de la triple liaison, les deux métaux des composés d3 + d3 ayant engagés
leurs è disponibles ont un NENL de 0.
Les dérivés binucleaires des métaux de transition suivent la règle des 18è, il est facile
de déterminer l’ordre de la liaison M-M en appliquant l’quation :
29
Liaisons Quadruples
Elles sont fournies par les familles de métaux d4 + d4. Après formation de la liaison,
chacun des deux métaux devient d0 dans le dimère.
Quand les atomes centraux forment des liaisons directes métal-métal, on parle de la
formation d’agrégats, appelés « clusters ».
Triruthénium dodécacarbonyl
Les ligands étudiés dans le cas des complexes mononucléaires peuvent servir comme
ligands pontants dans les complexes bimétalliques.
NEV = 10 + 4 + 2 = 16
Le ligand Cl (LX) étant disposé symétriquement entre les deux fragments métalliques, on
comptabilise 1,5 électron pour chaque métal par ligand Cl.
30
Cas des liaisons déficitaires en électrons (2 électrons sur 3 centres).
Les ligands X des complexes monométalliques ne possédant pas de doublet non-liant (tel
que H) et plus rarement les alkyles, peuvent êtres ligands LX pontant deux métaux dans un
dimère.
C’est le doublet de la liaison M-H dans le cas des hydrures qui va servir de ligand L pour
le second métal. Fragment: TaL3X5
Pour les complexes à hydrures pontants, la représentation en pointillé est parfois utilisée pour
montrer que l’ordre des trois liaisons est inférieur à un puisque l’on ne dispose que des deux
électrons de la liaison M-H pour les 3 centres. Il y a également le cas de la liaison agostique C-
H-M
Les ligands carbonyles et les ligands X2 des complexes monométalliques sont des
ligands X2 quand ils pontent deux métaux.
NB : CO est un ligand L quand il est terminal dans les composés mono-, bis- ou
polymétalliques, ce qui se caractérise en IR par une bande d’absorption vers 2000 cm-1.
Quand le ligand CO est ponté à 2 métaux de transition dans les complexes bi-ou
polynucléaires, il devient ligand X2 (ligand X pour chaque métal ponté). Il se comporte ainsi
comme un carbonyle cétonique, en effet on obtient une dimétallacétone. Ceci est caractérisé
par une bande d’absorption en IR vers 1650 cm-1.
Tous les ligands divalents tels que les carbènes, alkylidènes, vinylidènes, nitrènes,
phosphinidènes, oxo se comportent de la même façon quand ils sont pontants.
Les ligands L2 des complexes monométalliques restent L2 en pont, chacun des métaux
recevant une partie L du ligand.
RuL X
3 4
Les ligands benzène L3 ou autres aromatiques L4, L4X2 peuvent ponter 2 métaux avec
ou sans liaison M-M.
Cas de [Ru2(CO)4(2-5,5-fulvalène)].
Pour chaque métal on comptabilise la moitié des électrons du ligand.
RuL X
4 2
18è
32
E)- REACTIONS STOECHIOMETRIQUES DES
COMPLEXES ORGANOMETALLIQUES
Les complexes des métaux de transition ont une réactivité extraordinaire liée à leur grande
capacité de changement de degré d’oxydation. Ils peuvent aller jusqu’au DO 8.
Dans ce cours, nous n’étudieront que les réactions de coordination et d’activation des
ligands.
Ces réactions peuvent se dérouler selon les processus classiques : par « paire
d’électron » ou par transfert monoélectronique avec des espèces radicalaires.
Ces réactions peuvent se faire par voie associative ou par voie dissociative, comme une
SN2 ou SN1 en chimie organique.
La liaison métal ligand est largement plus faible qu’une liaison C-C en chimie
organique. Liaison C-C 89,8 kcal/mol.
C5Me5 > Cp > C6Me6 > C6H6 > CO, PMe3, C2H4 > PPh3 > Py > CH3CN > THF,
CH3COCH3
33
La liaison métal-cyclopentadiènyle atteint parfois 118 kcal/mol dans certains
complexes.
La liaison tend à être plus forte quand on descend dans une même colonne du tableau
périodique
L’échange de ligands impair se fait à l’aide d’un réactif acide de Lewis tel que AlCl3 ou
Ag , capable d’arracher X-, LX- et L2X-.
+
Exemple :
Le mécanisme dissociatif est facilité par la présence de ligands labiles (NH3, THF,
solvent) faiblements liés au métal.
L’échange de ligands L peut être facilité par photochimie, ou par des processus redox.
Si le complexe dispose d’une chiralité centrée sur le métal, la stéréochimie de la
réaction peut varier selon le mécanisme de racémisation suivant.
Si la recombinaison est
18 plus rapide que le
18 è réarrangement de l’état
Décoordinatio è Recombinais de transition ou de
n on l’intermédiaire à 16è, la
de PPh
réaction se fait avec
Réarrangeme
nt rétention de
configuration. Dans le
cas contraire, on observe
16 16 la racémisation.
è è
34
Mécanismes associatif
Il est souvent rencontré dans les échanges de ligands des complexes à 16è, les cas
classiques étant avec les complexes d8 à géométrie plan carrée de PdII, PtII, RhI. Le mécanisme
et la cinétique sont analogues à ceux de la réaction SN2 : v = k[MLn][L’].
L’effet trans d’un ligand est définit par son aptitude à provoquer le départ d’un ligand
situé en trans.
Un ligand qui a un effet trans forme une liaison forte (H- et CH3-), ou une liaison
forte avec le métal (CO et C2H4).
La conséquence de la présence de cette liaison forte est l’affaiblissement de la liaison
située en trans: C’est «l’influence trans», de nature thermodynamique, à ne pas confondre avec
l’effet trans, de nature cinétique. L’effet trans est la conséquence de l’influence trans.
Cis-platine, actif
Trans-platine, inactif
NB: Afin d’éviter les états de transition à 20è d’énergie généralement trop élevée, les complexes
à 18è subissent un mécanisme dissociatif et les 16è subissent un mécanisme associatif.
C’est le cas des ligands Cl, OR, NR2, PR2, NO, allyle,
carboxylato, etc.
35
5-indényle 3-indényle
Par irradiation des métaux carbonyle dans le THF, on peut obtenir des complexes de THF,
qui peuvent être utilisés pour des échanges de ligands thermiques (20°C), en remplaçant les
ligands THF faiblement lié, avec une grande variété de ligands.
Les états photo-excités ont une durée de vie très courte (10-10 à 10-6 seconde), ils doivent
réagir vite avant le retour à l’état fondamental.
Dans les conditions utilisées, la dissociation est plus rapide que le retour à l’état
fondamental.
Réaction plus répandue pour la substitution des CO ou des arènes par les phosphines. Elle est
aussi possible pour la substitution des ligands hydrures, et la coupure photochimique de la
liaison M-M.
Certain de ces complexes sont suffisamment stables pour être isolés, notamment les
complexes à 17è.
L’inter-conversion très rapide entre complexe à 19è et complexe à 17è fait que ce dernier
peut subir un échange de ligand très rapide suivant le processus associatif comme le complexe
à 16è.
De même, certain complexes à 19è peuvent subir un échange de ligand très rapide
suivant le mécanisme associatif selon le schéma ci-dessous.
36
L’espèce à 17è est réactive et arrache un atome d’hydrogène au solvant (THF, benzène,
toluène) pour donner un complexe final à 18è stable.
37
Substitution de ligands XLn (n = 0 - 2)
Les échanges des ligands apportant au métal un nombre impair d’è (X, LX et L2X) sont
aussi très utiles pour la synthèse des complexes organométalliques.
Les ligands entrants peuvent êtres les alkyles, aryles, alcényles, alcynyles, ou des ligands
inorganiques.
Les réactifs porteurs de ces ligands sont les réactifs alcalins, magnésiens, zinciques et
aluminiques.
NB: Quand le métal se trouve à un degré d’oxydation élevé, par exemple s’il n’a que
des ligands halogéno, il devient facile à réduire. Les réactifs tels que les lithiens ou Grignard
(plus polaires) tendent à réduire le métal au lieu de l’alkyler. Ce problème est crucial dans la
chimie organométallique du Nobium et du Tantale.
Dans ces cas, il faut utiliser des agents alkylants très doux (peu polaires) comme les
zinciques.
Exemple : Pour alkyler MCl5, on va utiliser ZnMe2 pour faire une double alkylation, et
ensuite utiliser un lithien ou un Grignard pour aller à la pentamethylation.
Additions nucléophiles
Favorisées lorsque le greffon organométallique sur lequel est fixé le ligand à attaquer
est très électro-attracteur. Le caractère électro-attracteur peut être provoqué par la présence
d’une charge positive sur le greffon organométallique, ou par la présence de ligands électro-
attracteurs tels que les carbonyles.
38
Les facteurs qui déterminent l’attaque:
Quand le greffon est chargé positivement, c’est le contrôle de charge qui joue souvent
un rôle prédominant (mais pas toujours).
En l’absence de charge ou si la charge positive est atténuée par les ligands alkyles
(donneurs), c’est le contrôle orbitalaire qui prédomine.
Les attaques des nucléophiles sur les ligands se font toujours en exo, c-à-d du côté du
ligand opposé au métal.
NB : Quand la réaction est sous contrôle de charge et que plusieurs ligands ou plusieurs
sites réactionnels sur un ligand sont en compétition, certaines règles permettent de
déterminer la régiosélectivité de l’attaque.
2) Un ligand ouvert est attaqué préférentiellement par rapport à un ligand cyclique de même
parité.
3) Sur les polyènes ou polyènyles, l’attaque à lieu sur le carbone terminal du ligand
Pair ouvert
39
4) Un ligand ouvert est attaqué sur un carbone terminal.
Impair ouvert
5) L’attaque du nucléophile se fait en exo (côté opposé au métal) sur un carbone terminal du
ligand
Pair fermé
Impair fermé
Ces règles sont supposées s’appliquer dans l’ordre à tous les complexes cationiques.
Cependant, il y a des exceptions, comme dans le cas des dications [Fe(arène) 2)]2+, ou la
première attaque donne le complexe cyclopentadiènyle monocation, qui peut subir une
deuxième attaque pour laquelle les deux ligands sont en compétition.
40
En absence de substituants méthyles, la réaction conduit à l’attaque systématique du
ligand cyclohexadiènyle avec toute une série de nucléophiles, ce qui est contraire à l’ordre des
règles dans le cas précédent.
Réaction des nucléophiles sur les ligands carbonés 1 CO, CNR, CR2
Les attaques des carbanions aux métaux-carbonyles conduisent aux complexes métaux-
carbènes qui sont mésomères des acylmétalliques.
acylmétallique
Substitutions nucléophiles
L’addition d’un nucléophile sur un aromatique complexé à un fragment organométallique
à 12è tel que Cr(CO)3, FeCp+, Mn(CO)3+ donne un complexe de cyclopentadiènyle. L’atome
d’hydrogène en endo du carbone sp3 n’étant pas un bon groupe partant (hydrure) on obtient un
complexe stable.
Cependant dans le cas d’un halogénoarène (meilleur groupe partant), c’est le carbone
porteur de l’halogène qui est attaqué par le nucléophile oxygéné, azoté ou soufré. L’halogène
qui se retrouve en position endo dans ce complexe est un bon partant.
41
Les substitutions d’halogène très difficile en chimie organique peuvent avoir lieu dans
des conditions douces en complexant temporairement l’aromatique halogéné par le fragment
organométallique à 12è (activant). Ces substitutions sont d’autant plus faciles que le fragment
organométallique est électroattracteur. Cr(CO)3 <CpFe+ <Mn(CO)3+
Par exemple, une amine primaire ne peut pas réagir avec [Cr(C6H5Cl)(CO)3], il est
nécessaire d’utiliser l’amidure NHR- beaucoup plus nucléophile. Si on complexe l’halogéno-
arène au greffon FeCp+, la réaction marche mieux, sauf pour une amine aromatique moins
réactive. Dans ce cas on utilise un greffon plus réactif comme Mn(CO)3+.
La déprotonation
Les complexes cationiques possédant un groupement CH3, NH2 ou OH en par
rapport au métal peuvent être déprotonés assez facilement. Forte acidité dû à la charge
positive sur le métal.
Complexe du toluène
Il est plus difficile de faire cette déprotonation si l’atome d’hydrogène est fixé sur le métal
ou s’il est en du métal.
NB: On peut avoir des réactions parasites de transfert d’è du nucléophile vers
l’électrophile si la différence de charge entre les deux réactifs est supérieure ou égal à 2
unités. Cette réaction est minimisée à basse température.
42
Les réactions électrophiles
Addition électrophiles: déprotonation d’un cation suivie d’une réaction
électrophile.
Les électrophiles peuvent s’additionner:
Exemple :
La hapticité augmente
d’une unité contrairement à
l’addition nucléophile
- Soit directement sur le métal (ce qui correspond à une addition oxydante spéciale).
Substitution électrophiles
Elles se font sur le ligand, éventuellement après ricochet sur le métal. Selon le mécanisme,
on aura une approche endo ou exo, alors que les additions nucléophiles sont toujours une
stéréochimie exo.
Par exemple, le ferrocène est acétylé 3.106 fois plus vite que le benzène selon le mécanisme
suivant:
43
Attaque directe d’un cycle en exo, ensuite attaque du métal pour former un intermédiaire
de fer(IV) avec richochet sur un cycle en endo avec les électrophiles mous tel que Hg(II).
En présence d’un excès de réactif, le cycle ayant réagit se trouve désactivé par le
substituant acétyle électro-attracteur. L’autre cycle subit donc la seconde attaque, qui est plus
lente que la première.
On peut donc sélectivement former le monoacétyl-ferrocène en ajoutant l’ion acylium
goutte à goutte.
En présence d’un excès de réactif, la réaction s’arrête après la seconde acétylation.
Pour obtenir sélectivement le diacétylferrocène, il suffit d’ajouter une solution de
ferrocène goutte à goutte à une solution d’ion acylium en léger excès par rapport à la
stoechiométrie 2 CH3CO+/FeCp2.
NB : L’utilisation des électrophiles très oxydants est à éviter pour ne pas oxyder le
ferrocène.
Le cation trityle sous sa forme de sel Ph3C+BF4- est le réactif classique permettant
d’arracher un hydrure sur un carbone en du métal.
44
Abstraction d’un groupement alkyle
+ Ph3CMe
Possible d’abstraire des anions inorganiques tels que F-, OH- avec Ph3C+
La réaction d’insertion conduit à une nouvelle entité M-L-X par formation d’une liaison
covalente forte entre L et X. Le nouveau ligand X’ est à 1 électron.
45
Schéma général des réactions d’insertion:
R = H, alkyle
CO est un ligand 1, il conduit à une insertion 1,1. Dans ce cas, le métal et le fragment
X sont liés au premier atome du ligand CO.
Les oléfines sont des ligands 2, ils conduisent à une insertion 1,2. Dans ce cas, le
métal est lié au premier atome de carbone de l’oléfine, et le fragment X sur l’autre atome de
carbone de l’oléfine.
NB : Les ligands CO et oléfines s’insèrent facilement dans les liaisons métal-alkyles pour
donner respectivement des complexes métal-acyle et métal alkyle.
En revanche, pour la liaison métal-hydrure, l’insertion n’est favorable que pour les
oléfines, et pas pour le ligand CO pour des raisons thermodynamiques, alors que l’extrusion
d’un CO à partir d’un métal-formyle est très favorable.
46
Insertion migratoire 1,1 de CO dans une liaison métal-alkyle
L’insertion de CO dans une liaison métal-alkyle est une migration du ligand alkyle
positionné en cis par rapport au ligand CO, d’ou le nom insertion migratoire attribué à cette
réaction. Elle peut avoir lieu dans les deux sens.
La réaction est réversible, car dans certaines conditions on peut avoir la réaction inverse
(-élimination) pour redonner l’alcène et le complexe métal-hydrure.
47
Mécanisme de l’insertion migratoire 1,2 de l’éthylène dans la liaison M-H
La migration de l’hydrure sur l’alcène donne lieu à une espèce rarement stable. La -
élimination est favorable si H en de l’alkyle. Pour éviter la -élimination il faut bloquer la
lacune électronique
Exemple :
Les complexes métal-alkyles n’ayant pas d’H en peuvent aussi évoluer par élimination
d’un H sur un carbone du ligand alkyle situé en ou en du métal. Cependant l’ élimination
est plus rare.
Mécanisme :
Activation du catalyseur
Métal-polymèr
La réaction inverse qui est l’Elimination Réductrice consiste à produire une molécule
A-B par élimination des deux ligands X (A et B) dans le complexe M(A)(B).
49
Exemples :
- Avoir au moins 16è de valence pour que le complexe final n’ait pas plus de 18è.
- Avoir au moins 2è non liants qui seront consommés lors de la formation des liaisons M-
A et M-B.
- Un bas degré d’oxydation, puisque le DO est amené à augmenter de 2 unités.
- Une coordinence inferieure ou égale à 4. Les complexes plans carrés sont de bons
candidats pour l’AO, puisqu’ils conduisent aux complexes octaédriques.
- Ligands donneurs favorisent l’AO, ils stabilisent les DO élevés, ils augmentent la densité
électronique sur le métal
50
Le mécanisme concerté classique à 3 centres.
Les réactions classiques sont celles concernant l’AO de RH (R = H, alkyle, SiMe3) sur
les complexes de Ir(I) à 16è.
L’addition oxydante est plus difficile à réaliser avec les alcanes, à cause de la force de la
liaison C-H. Ainsi, il faut partir de complexes insaturés. En effet, les oléfines et O2 peuvent
s’additionner sur le métal par AO.
Le mécanisme SN2
Il s’applique aux substrats RX fortement polaires.
51
- Accélération par la présence de bons groupes partants (OSO2C6H4Me > I > Br >Cl).
- Accélération par la meilleure nucléophilie du métal.
- Inversion de configuration sur l’atome de carbone qui est attaqué.
- Encombrement stérique sur réactifs ralentie la réaction
Bien que ce mécanisme puisse en principe s’appliquer à des complexes à 18è tels que
NiL4 (L = phosphine et oléfine), on le rencontre le plus souvent pour les complexes de Vaska à
16è.
L’intermédiaire étant cationique, il est ensuite attaqué par l’anion X-, en cis ou en trans
par rapport à R.
Cette réaction peut être considérée comme une réaction électrophile sur le métal ou une
substitution nucléophile du groupe partant (X-) par le métal.
La protonation des anions métaux carbonyles M(CO)- est une méthode simple pour préparer
des hydrures métalliques MH(CO)n
52
L’Elimination réductrice : C’est la réaction inverse de l’addition oxydante. C’est souvent
la dernière étape des cycles catalytiques pour libérer le produit.
- L’ER est plus efficace avec les métaux d8, groupe 10-11 (Ni (II), Pd(II), Au(II), et les
métaux d6, groupe 9-10 (Pt(IV) (II), Pd(IV), Ir(III), Rh(III).
NB : L’addition oxydante avec les complexes d0 qui n’ont pas les 2è NL requis pour
former les liaisons avec les nouveaux ligands est impossible. Le processus passe donc par un
complexe intermédiaire de H2, puis par un état de transition à 4 centres de topologie symétrique.
Ce dernier peut évoluer vers la formation du complexe intermédiaire d’alcane, ou vers la
formation du complexe H2.
53
Protonation et déprotonation
Dans le cas de la protonation, c’est le complexe d’alcane qui est directement formé par
protonation de la liaison M-R, avant la libération de l’alcane.
NB: Quand le complexe en jeu possède des électrons non liants, ce processus a
généralement lieu par AO classique suivie d’une ER, sauf si le DO du métal est déjà trop élevé.
La métathèse de liaison joue un rôle très important dans l’activation de liaison H-H et
C-H.
54
La réaction inverse le découplage réducteur est rarement rencontrée.
De la même façon que pour les AO, le couplage oxydant de deux ligands éthylène ne
devrait avoir lieu que pour les métaux M0 riches en è et des oléfines ayant des substituants
électro-attracteurs.
Le couplage oxydant avec les acétylèniques est aussi très fréquent, il conduit au
métallacyclopentadiène.
55
F)- INTRODUCTION A LA CATALYSE
I- Généralités et Définitions
La catalyse: est l’action par laquelle une faible quantité d’une substance appelée
catalyseur modifie la vitesse d'une réaction chimique, sans apparaître dans son bilan
réactionnel.
Les catalyseurs font partie intégrante de notre vie de tous les jours. Notre vie entière
tourne autour de la catalyse à travers l’industrie alimentaire, l’industrie pharmaceutique et
bien d’autres domaines.
La chimie verte est l’ensemble de principes et techniques dont le but est de concevoir
des produits et des procédés chimiques permettant de réduire ou d’éliminer l’utilisation et la
production de substances dangereuses.
L’industrie chimique fait partie des secteurs les plus développés dans le monde
industriel. Elle produit une très grande variété de produits qui apportent une amélioration à
notre vie de tous les jours.
Parmi les principes de la chimie verte, la minimisation des déchets est un des objectifs
les plus importants, car elle propose de réduire la quantité de produits secondaires dans une
synthèse donnée. Réduire l’utilisation des :
- Acides et bases des réactions stœchiométriques
- Oxydants et réducteurs (Na2Cr2O7, KMnO4, MnO2… LiAlH4, NaBH4, Zn….)
- Solvant…
56
La catalyse est présentée comme la solution qui permet de préparer rapidement et
sélectivement les molécules désirées.
Le catalyseur augmente la vitesse d’une réaction sans figurer dans son équation bilan, et
sans modifier la composition du système de l’état initial à l’état final.
La catalyse est homogène quand les réactifs et le catalyseur forment une seule phase, elle
est hétérogène dans le cas contraire (deux ou plusieurs phases).
En plus d’accélérer les réactions, le catalyseur rend possible certaines réactions qui ne
sont pas observables.
57
La catalyse est utilisée dans plusieurs procédés technologiques à grande échelle tel que
le craquage qui permet de produire un milliard de tonnes de pétrole brut par an.
Aussi utilisée pour des réactions à plus faible échelle telles que des réactions
enzymatiques (ordre du g).
Apporte la sélectivité
Turn Over Frequency (TOF) : Nombre de moles de substrat converties par quantité de
catalyseur et par unité de temps. C’est le TON par unité de temps, il est lié à l’efficacité du
catalyseur.
NB: L’estimation du TON et TOF peut être arbitraire s’il y a dégradation du catalyseur.
58
C’est donc important de choisir le bon métal, les bons ligands, le solvant, la température et les
conditions de réaction.
Par exemple:
Dans l’étape déterminant la sélectivité, quel est le mécanisme qui conduit à tel ou tel
produit. Sélectivité entre formation d’un aldéhyde linéaire ou ramifié dans la réaction
d’hydroformylation.
Aujourd’hui, les chercheurs ont accès aux calculs théoriques pour prédire la meilleur
structure du catalyseur et les meilleures conditions de réaction.
Le choix du métal se réfère aux travaux déjà réalisés. Chaque métal est efficace pour un
type de réaction.
Exemple: Ti : polymérisation ; Co et Rh: hydrogénation et l’hydroformylation ; Pd: couplage
C-C.
Les ligands phosphines sont très utilisés: sont donneurs et modifiables au niveau
électronique et stérique pour optimiser les performances du catalyseur.
Le Marché mondial des catalyseurs est en constante évolution : énergie, environnement,
chimie.
- Catalyse homogène 15% ; Catalyse hétérogène 80% ; Biocatalyse 5%
Exemple : Synthèse de l’Ibuprofène : Anti-inflammatoire, principe actif de plusieurs
antidouleurs commerciaux.
59
Dans le procédé Boots (stoechiometrique), seulement 40 % des atomes des réactifs se
retrouvent dans le produit attendu, donc 60 % de déchet
Cette réaction ne produit pas de déchets. Réaction catalysée, donc plus rapide, consomme
moins d’énergie. L’acide acétique obtenu à l’étape 1 est valorisé. On peut donc considérer
l’utilisation atomique comme étant à 100%.
Procédé BHC (3 étapes), le sous-produit obtenu est l’acide éthanoïque. Il est séparé du
mélange réactionnel et purifié et réutilisé. 77 % d’économie d’atomes, il n’y a que 23 % de
déchets.
60
Catalyse Homogène : Catalyseur soluble (1 phase)
Avantages
° Conditions de réactions douces < 150 °C
° Réactivité et sélectivité élevées
° Transfert de chaleur efficace
Inconvénients
° Problèmes de séparation et recyclage du catalyseur
° Pas adaptée aux procédés en continu
Solution: Rendre hétérogène le catalyseur homogène en le fixant sur un support…)
Avantages
° Séparation aisée du catalyseur des produits
° Procédé en continu possible
Inconvénients
° Faible réactivité
° Faible sélectivité
° Mauvais transfert de chaleur
° Difficulté d’étudier les mécanismes de réaction
Les considérations économiques et environnementales sont importantes pour la mise
en route d’un procédé industriel. Il faut tenir compte:
- De coût de production
- La qualité du produit.
- L’exploitation maximale des déchets,
- La conservation d’énergie.
La catalyse homogène tient une place de choix pour atteindre ces objectifs :
Agitation du mélange réactionnel, meilleur contrôle des températures de réaction,
possibilité d’ajuster la quantité de catalyseur, et facilité d’exécution.
La catalyse multi-phase. Le catalyseur est dissout dans une phase pendant que les
réactifs et les produits sont dans une autre phase. Le catalyseur est séparé par simple décantation
et réutilisé.
Exemples: liquides supercritiques, phases fluorées, supports organiques (dendrimères)
et liquides ioniques.
61
Le solvant dans les réactions catalytiques
1) L’entité catalytique active doit disposer d’un site de coordination vacant, c-à-d avoir
au plus un nombre d’électrons de valence égal à 16, de façon à permettre à au moins une
molécule de substrat de venir se coordonner. Parfois on prévoit plusieurs sites accessibles en
couplant une phosphine ou une molécule de solvant faiblement coordonnée. Les métaux nobles
forment facilement des complexes à 16è, et leurs complexes sont très actifs en catalyse.
2) Dans les cycles catalytiques, les différentes entités intervenants ont presque toujours
des NEV alternant entre 16 et 18.
62
3) Le rôle des autres ligands « ancilliaires » est d’éviter la précipitation du métal, assurer
la stabilité des complexes (densité électronique sur le métal, effets stériques, effets trans des
ligands).
63
Catalyse homogène: Quelques applications de la chimie organométallique
La catalyse des réactions organiques est une des applications les plus importantes de la chimie
organométallique.
C’est une réaction secondaire présente dans les réactions avec les oléfines.
-
- Mécanisme avec formation du complexe métal-allyle. Dans ce cas le métal a besoin
de 2 sites de coordination vacants
64
Hydrogénation des oléfines
C’est l’addition de H2 sur une double liaison C=X (X = C, N et O). Réaction impossible
sans catalyseur peut se faire par de nombreux complexes des métaux. Découverte en 1968
(Wilkinson et Osborn).
- L’addition oxydante de H2
- Activation hétérolytique
- Activation homolytique
- L’addition oxydante de H2
- La substitution de PPh3 par l’oléfine labélisée en trans de l’hydrure (effet trans)
- L’insertion de l’oléfine dans la liaison M-H
- La dernière étape, l’élimination réductrice des ligands alkyles et hydrure pour donner
l’alcane est totalement irréversible, ce qui rend l’ensemble de la réaction irréversible.
Addition syn
On peut avoir des réactions d’isomérisation. Elles sont limitées par le type de catalyseur utilisé.
65
2) Mécanisme par métathèse de liaison
Les complexes des lanthanides tels que [LuCp*2(H)] sont des catalyseurs extrêmement
actif pour l’hydrogénation des oléfines terminales, selon le mécanisme suivant :
NB: Ce complexe étant d0, il ne peut pas subir d’addition oxydante et la réaction se fait par
métathèse de liaison
66
Hydrogénation asymétrique des oléfines
L’hydrogénation asymétrique est une réaction importante qui a été couronnée par le prix
Nobel en 2001 à Knowles, Noyori et Sharpless.
Si le catalyseur est optiquement inactif, ces deux énantiomères sont formés en quantité
égale, on obtient un mélange racémique optiquement inactif.
La première expérience pour l’hydrogénation asymétrique des alcènes a été réussie par
Kagan en utilisant une diphosphine chirale optiquement active (la DIOP), et un catalyseur
classique au rhodium [RhL2]+ développé par Schrock et Osborn.
67
Le produit majoritaire est formé par l'intermédiaire le moins stable, car l’étape de
coordination de H2 et l’insertion de l’oléfine sont plus rapide.
(ee) = (R – S)/(R + S)
Une des utilisations importante de la catalyse asymétrique des oléfines a été la synthèse
de la L-Dopa, un médicament pour la maladie de Parkinson. L’étape clé de cette synthèse est
l’hydrogénation énantiosélective des intermédiaires enamines.
Cette réaction peut être améliorée en variant les propriétés des ligands.
TON : 20000
TOF : 1000/h
W. S. Knowles, Acc. Chem. Res., 16, 106-122 (1983); L. Chem. Educ., 63, 222-225 (1986)
Parmi les ligands testés, le DIPAMP est le plus efficace. Des ee de 95% ne sont plus
exceptionnelles pour cette réaction.
Le procédé Monsanto permet d’obtenir les produits avec presque 100% de ee, ce qui
facilite leur séparation du catalyseur et de l’énantiomère non désiré obtenu à l’état de trace.
68
Activation hétérolytique
Les magnésiens RMgX, les lithiens LiR et les organométalliques de B, Al, Si, Sn, Zn, Cu
se couplent avec les halogénures à condition de catalyser la réaction par une complexe de Pd0
ou Ni0. Le mécanisme fait intervenir les 3 étapes suivantes:
69
Exemple : Réaction de Sonogashira
Le couplage de Sonogashira est une réaction de couplage direct entre un halogénure et
un alcyne terminal, catalysée par un complexe de Pd(0) et un sel de Cu(I) comme co-catalyseur.
Elle permet de coupler un iodure de vinyle ou d’aryle avec un acétylènique.
70
Synthèse de complexes de Pd0 actifs en catalyse de couplage C-C
Les catalyseurs au Pd0 sont généré in situ à partir de sel de PdII tel que PdCl2 ou Pd(OAc)2
à l’aide d’un réducteur qui peut être une amine, une phosphine, un alcool, une oléfine, CO, ou
un organométallique d’un groupe principal.
Pd(PPh3)4, l’un des catalyseurs les plus utilisé est généré de diverses façons selon les
réactions suivantes:
71
Réduction du Pd(II) en Pd(0) par une amine
72
Travaux dirigés
73
Exercice1
1) Ecrire les complexes suivants sous leur forme développée (tridimentionnelle).
2) Etablir leur formule générique [MLnXp]q, puis calculer les 4 caractéristiques du métal
(Nombre d’électrons de valence (NEV), nombre d’électrons non liants (NENL), le degré
d’oxydation (DO) et la coordinence (C) dans ces complexes.
Rappel 1 :
Rappel 2 :
Les ligands L (pair) à 2 électrons sont généralement stables même sans le métal : H2O,
NH3, PR3, C2H4, H2, etc…
Les ligands X (impair) à 1 électron sont des radicaux instables même sans le métal : HO.,
NH2., PR2, C2H3 (radical vinyle), H., etc
et
Rappel 3 :
en e
nT (le nombre d’électrons sur le métal dans la couche de valence) est égal à : nT = 2 + y
0
y dans dy 1 2 3 4 5 6 7 8 9
nM 3 4 5 6 7 8 9 10 11
n=4 Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu
n=5 Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag
n=6 La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au
n=7 Ac
74
Exercice 2
1) Les composés suivants existent-ils sous forme stable ?
MM -
-
-
.
I
3) Donner l’ordre de stabilité décroissante des séries de complexes suivants :
a) TiCp2, VCp2, FeCp2, MnCp2, NiCp2, CoCp 2.- > 14e-
↳>
-
b) [FeCp(C6H6)] et [MnCp(C6H6)]
15 - stable
-
4) Soit la série de complexes [MnCp(CO)2L] avec L = C2H4, CO, CS, PPh3, et THF
Classer ces complexes par ordre croissant de densité électronique sur le métal.
Exercice 3:
a) Compléter les réactions suivantes en proposant la structures des complexes sous la
forme développée.
~ kangemposeleen e ligand impaire CO
dissocia 1/ du
etape
It
0 poureigand
en change donnen
-
de
-
stabilisation
Fautmer leFrottpele
↳ en ~
/ -
-
carbore d complete --
↑ ↑
d'un des
&
-
gande
de eixison.
I
=peut eavoir e
y - tyi - -
-
·
S
Na-CEN
Mn
=
Mr
CO
CO
-
-
.....
-
Haccepten
* /NaCNI
=ici Réaction Favorisé car
Mer
NCNa A neutre
0
=>
-
actie Nation
& e
75
Exercice 4
1) Me2CHMgBr réagit avec le complexe IrClL3 pour donner le complexe hydrure IrHL3.
Expliquer la formation de ce complexe et donner la structure du composé organique formé.
2) Les complexes Ni(CO)4 et Co(lin-NO)(CO)3 ont une géométrie tétraédrique. Expliquer
pourquoi lors de la réaction d’échange de ligand le complexe du nickel adopte un mécanisme
dissociatif, alors que le complexe du cobalt peut adopter un mécanisme associatif.
3) Classer les complexes suivants selon leur réactivité vis-à-vis de l’attaque du ligand
carbonyle par un nucléophile.
Mo(CO)6, Mn(CO)6+, Mo(CO)2(PPh3)4, Mo(CO)52-, Mo(CO)4(PPh3)2.
76
b)
c)
d)
f)
Exercice 5
Insertion-polymérisation Ziegler-Natta
77
6) Que donne la réaction de A avec un équivalent d’éthylène ?
7) Que donne la réaction de A avec n équivalents d’éthylène, suivie de la réaction avec
H2 ou du chauffage ?
8) Ecrire la réaction stœchiométrique (1/1) de Cp*2LuCH3 avec le propène
Donner les deux isomères possibles et celui effectivement formé.
Exercice 6
Hydrogénation des oléfines
2) L’hydrogénation des oléfines peut être catalysée par de nombreux complexes des
métaux avec deux mécanismes classiques, un qui fait intervenir l’addition oxydante et l’autre
fait intervenir la métathèse de liaison .
a) Ecrire le cycle catalytique de l’hydrogénation de l’éthylène par le catalyseur de
Wilkinson-Osborn Rh(PPh3)3Cl qui utilise l’addition oxydante sur le centre métallique.
78
Révisions
EXERCICE 8
2) Etablir leur formule générique [MLnXp]q et calculer les 4 caractéristiques du métal : nombre
d’électrons de valence (NEV), nombre d’électrons non liants (NENL), degré d’oxydation
(DO) et la coordinence (C) dans ces complexes.
EXERCICE 9
Dessiner de façon développée (tridimensionnelle) les complexes dimères suivants, sachant que
chaque fragment métallique dans ces complexes respecte la règle des 18 électrons de valence:
[W(CO)4(2-SCH2Ph)]2 ; [Fe(5-C5H5)(CO)(2-CO)]2 ;
[Ru(CO)2]2(2-5,5-fulvalene)] ; [Cp(CO)2Mn(2-CH2)Mn(CO)2Cp].
Déterminer la formule générique [MLnXp]q et les caractéristiques NEV, NENL et C des métaux
dans chacun de ces complexes dimères.
EXERCICE 10
79
EXERCICE 11
80
EXERCICE 12
2) Le complexe G réagit avec une molécule d’oléfine pour donner le complexe butyle
cationique H de formule [Cp*Co(P(OMe)3)(CH2CH2CH2CH3)]+.
Expliquer à l’aide d’un mécanisme réactionnel la formation du complexe H. Tous les
intermédiaires y compris à l’état de transition seront représentés sous la forme développée.
3) Le complexe butyle cationique H pourrait évoluer par -élimination vers la formation d’un
complexe I. Décrire la formation de I et donner sa structure. Expliquer brièvement pourquoi la
formation de I est défavorisée.
EXERCICE 13
Proposez une structure plausible pour les complexes suivants, en représentant clairement sur
votre schéma les liaisons entre le métal et les ligands, et la géométrie autour du métal.
a) [Ru(4-C4H6)(3-C5H5)(PMe3)2]+
b) [Ir(Cp*)(3-C3H5)(CO)]+
c) [Os(Cp*)(PMe3)2(OEt2)]+
d) [IrH2(Cl)(CO)(PPh3)2]
e) [ReCp(2-SCH2CH2S)(Cl)2]
EXERCICE 14
81
EXERCICE 15
Dans chaque couple de complexes suivant, quel est celui qui réagira le plus facilement
par addition oxydante avec le substrat indiqué. Justifiez votre choix.
EXERCICE 16
a)
b)
En justifiant vos réponses, donner la loi de vitesse et proposer un mécanisme pour chacune
de ces transformations.
EXERCICE 17
a) Donner la structure de C
82
c) Nommer chaque étape du cycle catalytique et indiquer le nombre d’électrons de
valence (NEV) et le degré d’oxydation (DO) de chaque complexe du palladium.
EXERCICE 18
EXERCICE 19
EXERCICE 20
Dans chaque couple de complexes suivant, quel est le complexe qui réagira le plus
facilement avec la molécule d’hydrogène (H2) par addition oxydante.
Justifiez votre réponse et donner la structure développée des complexes C et D
obtenus.
a)
b)
83
EXERCICE 21
84