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Voici ce que mes guides m’ont enseignée

I – Le mental humain est un iceberg

L’être humain est comme un iceberg : il est constitué d’un conscient émergé et d’un
inconscient immergé. Pour savoir vers où et comment se dirige l’iceberg, il faut
regarder la partie immergée, c’est elle qui dirige l’iceberg.
C’est pourquoi à mon sens toute personne qui souhaite prendre véritablement en main
sa vie et se choisir soi devrait plonger au plus profond de son inconscient.

II - L’inconscient, de quoi se constitue-t-il et quel impact sur votre


vie ?

Nous parlons souvent de l’inconscient et beaucoup de personnes savent qu’ils en ont


un, mais ne savent pas à quel point cela peut les impacter, dicter leur vie, leur choix,
attirer des situations qu’ils ne veulent pas vraiment. On ne se rend pas compte qu’il
est possible de visiter et apporter des modifications ou des réparations à l’inconscient.
Nous parlons de l’inconscient comme si c’était une entité unie mais ce n’est, à mon
avis, pas du tout la réalité. Il y a des inconscients. Notre inconscient renferme
énormément de sentiments tels que des blessures, des mémoires, des émotions, des
espoirs. Chacun d’entre eux constitue une part de l’inconscient et peut être en
contradiction les uns avec les autres, ce qui donne naissance à des conflits intérieurs
et des malaises.
Nous pouvons penser blanc dans une part notre inconscient, noir dans une autre part
de l’inconscient, rouge dans une autre part encore, et vert à un autre endroit de
l’inconscient.

L’inconscient construit notre réalité. Comme le conscient, il dégage comme des ondes
qui attirent d’autres ondes de même nature. C’est pour cela que beaucoup de
personnes sont étonnées quand on leur dit qu’elles attirent les événements à elles par
les pensées, et répondent « Je n’ai pourtant jamais pensé qu’il m’arriverait une telle
chose ! ». Pas consciemment, non, mais dans l’inconscient, c’était bien présent par
contre !

Observer sa réalité est en fait une bonne manière d’apprendre ce qu’il y a dans notre
inconscient. S’il vous vous êtes attirés des situations de violence, c’est qu’il y en a
dans votre inconscient. Cela ne se reflète pas forcément dans votre comportement ou
vos pensées conscientes, justement, la vie vous le montre en vous le faisant vivre.

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Il y a à ce sujet une belle pratique nommée “Ho'oponopono”, la sagesse hawaïenne.
Cette pratique consiste à reconnaître tous les événements comme des manifestations
de l’inconscient. S’il vous arrive des choses négatives, c’est qu’il y a sa
correspondance dans l’inconscient ; si cela vous fait souffrir c’est qu’il faut guérir cette
part de vous. Ce n’est pas l’événement qui vous fait souffrir mais la part de votre
inconscient qui s’est attiré l’événement en question.

Dites cette phrase « Désolée, pardon, merci, je t’aime » comme un mantra. Par contre,
il faut les comprendre :

• Désolée permet de reconnaître que vous avez créé cette situation par la
présence d’une mémoire qui est en vous, que cela vous rend triste.
• Pardon permet, non pas de se sentir coupable ou fautif, mais plutôt de
s’excuser en reconnaissant sa part de responsabilité et en souhaitant
sincèrement réparation ; de demander pardon avec humilité à vous, aux
personnes concernées, à l’univers car vous ne saviez pas que vous aviez cette
mémoire en vous.
• Merci, à la vie, l’univers, les autres personnes concernées, pour vous avoir
montré votre blocage, votre mémoire à travers cette situation.
• Je t’aime, je vous aime, amour à tous, à soi, à l’univers, à l’énergie d’amour
libératrice et guérisseuse.

Répéter cette sorte de mantra avec conscience, humilité et sincérité est extrêmement
libérateur et permet parfois des libérations, donc des changements de situation dans
le positif vraiment improbables !

Lors d’un conflit avec un compagnon, j’ai répété très fort ce mantra, en conscience.
Je ne voyais vraiment pas comment la situation pouvait s’arranger dans l'immédiat
mais j’ai lâché prise sur le résultat.
Il devait partir le soir mais nos deux voitures sont tombées en panne dans la soirée
même, nous bloquant tous les deux seuls à la maison. Cette situation nous a permis
de pouvoir parler à cœur ouvert et de nous réconcilier.

C’est souvent assez difficile de reconnaître sa part de responsabilité dans les conflits
ou simplement dans les événements qui nous arrivent, surtout ceux dans lesquels
nous n’avons pas fait d’actions répréhensibles.
Par exemple, vous vous baladez dans la rue et un groupe de voyous vous accoste,
vous rackette votre téléphone ou, pire, vous frappe, vous violente d’une quelconque
manière plus ou moins grande. Autre exemple : vous vous faites cambrioler pendant
vos vacances alors que vous aviez tout bien fermé chez vous, etc.

Sûrement ressentez-vous de la colère face à ces événements et vous vous sentez


victime. Vous n’avez rien fait ! Non vous n’avez rien fait c’est sûr, mais vous avez attiré

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à vous ces événements. Ce n’est pourtant pas “bien fait” et vous n’en êtes pas
coupable, ne vous privez pas non plus de porter plainte ou d’aller en justice mais
reconnaissez votre part de responsabilité. Votre part de responsabilité est celle qui a
fait que les voyous sont tombés sur vous et pas sur quelqu’un d’autre. Une force vous
a fait vous rencontrer et a créé l'interaction, cette force a été créée et entretenue par
eux mais aussi par vous, sans vous en rendre compte !

C’est là qu’est votre responsabilité. La reconnaître et guérir la part blessée en vous


qui a attiré cette situation vous permet de vous libérer d’une souffrance, qui est en fait
antérieure à l’événement en lui-même et qui ne fait que la révéler. Cela vous permettra
de ne plus attirer ce genre d’événements. Vous sortez de la position de victime et vous
acquérez une forme de maîtrise sur les événements (non pas de contrôle), vous
reconnaissez votre propre pouvoir créateur.
Le pouvoir créateur n’est pas uniquement dans les actions que l’on porte mais aussi
dans les choix que l’on fait, et beaucoup également dans ce qu’on attire à soi.

Avec Ho’oponopono, vous voyez que votre inconscient, sans même vraiment
connaître ce qu’il représente, peut être guéri. En tout cas, vous pouvez avoir une
action consciente sur votre inconscient. C’est drôle de dire cela !

La première condition : reconnaître votre responsabilité dans ce que vous vivez.


Reconnaître sa responsabilité, c’est reconnaître également son pouvoir intérieur
créateur. Dès que vous le reconnaissez, vous pouvez le prendre en main.
La deuxième condition : vouloir sincèrement l’amélioration de la situation.
Cela peut paraître étrange de penser qu’on ne souhaite pas vraiment l’amélioration
d’une situation qui nous fait souffrir. Pourtant c’est souvent le cas.

Par exemple, je reçois un jour une dame en consultation. Cette dame est très
désœuvrée et triste car elle n’arrive pas à tomber enceinte. Évidemment, elle et son
conjoint ont fait toutes les démarches médicales pour essayer de connaître la cause
mais la médecine n’a décelé aucun problème biologique.

Au travers de la reliance, nous avons fait ressortir ensemble la partie de son


inconscient qui ne voulait pas avoir d’enfant. Une partie très ferme qui disait NON !
Ma cliente était très étonnée quand elle a pu percevoir elle-même cette partie d’elle
qui était complètement refoulée.

Le refoulement est quelque chose de vraiment très impactant et imprègne de


nombreuses parts de notre inconscient. Aujourd’hui, j’ai tendance à penser que les
pensées et émotions qu’on refoule on plus tendance à nous attirer les événements
que les autres. Comme si le fait de les refouler leur donnait un pouvoir créateur plus
fort.
Pourquoi refoulons-nous ? Parce que nous jugeons que certaines parts, pensées,
émotions ou pulsions de nous sont gênantes, nous ne voulons pas les voir.

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Pour moi ce conflit intérieur s’est beaucoup révélé dans mes relations sentimentales.
J’en ai eu beaucoup de différentes, jamais très durables. Je me disais tout le temps
que je voulais être avec quelqu’un dans ma vie, je fonçais tête baissée dans les
relations qui s’offraient à moi et d’un coup, tout basculait, commençait à se dégrader
et la relation s’arrêtait rapidement.
J’ai passé beaucoup de temps et d’énergie à essayer de me “guérir” pensant que je
devais avoir un problème, croyances erronées, blessures etc. pour que les relations
foirent toutes ou que je n’attire pas “le bon”.
Oui, j’ai nettoyé des choses, eh oui j’ai guéri des blessures mais la cause du problème,
c’est qu’en fait, il n’y en avait pas vraiment. Je ne voulais pas vivre cette relation de
couple que je croyais vouloir vivre et je ne m’en rendais pas compte. Tellement peur
d’être seule, d’être jugée anormale si je n’étais pas en couple que je refoulais cette
partie de moi qui ne voulait pas, elle me faisait peur.

La réelle question n’était pas « Est-ce que je veux être en couple ? Est-ce que j’ai u
blocage ? Quel est-il ? »
La réelle question était « Qu’est-ce que je veux vraiment ? » La partie qui voulait et la
partie qui ne voulait pas n’étaient en fait pas opposés. Elles exprimaient deux envies,
deux besoins que je croyais inconsciemment être opposés. Je ne voulais pas être en
couple, je voulais partager une intimité, une complicité, des relations sexuelles,
évoluer avec quelqu’un.
Comme, dans ma tête, la seule forme que je pensais pouvoir donner à cela était “être
en couple”, je fonçais dans cette direction. Cependant, le couple voulait aussi dire
dans ma tête “restrictions, comptes à rendre, sacrifices pour l’autre, perte de liberté,
dépendance, perte d’autonomie voire soumission, être toujours présent pour l’autre,
renier mes projets pour l’autre, ne plus pouvoir être seule”. Là, l’autre partie de moi
qui aime trop mon indépendance et ma liberté s’activait et sapait le couple, faisant
pleurer mon cœur meurtri.

Pourtant, les deux ne peuvent-ils pas être incompatibles ? J’avais juste besoin de
redéfinir le contexte de relation que je voulais vivre. Non, la relation que je voulais
vivre ne collait pas avec la vision du couple classique, je voulais une forme de couple
avec des “règles” assouplies. Il suffisait simplement de le comprendre, l’accepter,
m’aimer ainsi et de trouver la personne avec qui je pouvais vivre ça.
À partir du moment où je me suis alignée, les choses sont allées très vite.

Dans la relation que je vie actuellement, nous sommes le plus transparent possible,
tout en respectant l’espace de chacun. Nous nous autorisons notre besoin de liberté
réciproque, y compris “d’aller voir ailleurs” si cela nous chante. Parfois nous n’avons
pas envie de nous voir et préférons faire autre chose, nous agissons ainsi ; parfois
nous n’avons pas envie de faire plaisir à l’autre, nous ne nous obligeons pas.

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Pourtant la relation a une grande profondeur, nous avons énormément de loyauté et
au contraire, c’est parce que nous nous respectons nous-même et que l’autre nous
respecte véritablement dans cette relation que nous pouvons avoir cette grande
qualité de communication, cette transparence, cette complicité.

J’avais des croyances aussi qu’une telle relation ne pouvait pas tenir ou n’était pas
sérieuse, viable et forcément problématique. Je pensais que si je m’octroyais de la
liberté et en laissais trop à l’autre ainsi qu’autant d’autonomie, la relation ne pouvait
pas être, que l’autre me quitterait ou que moi je ferais une rencontre plus attractive ou
autre. Je me trompais sur toute la ligne. Au contraire, c’est comme cela que l’on est
vraiment heureux de vivre avec l’autre et qu’on a vraiment envie de lui être loyal. Nous
savons que nous ne sommes pas obligés mais l’envie vient de notre cœur, pas “parce
qu’on doit le faire parce que c’est notre amoureux”.

Quand le cœur est libre, le cœur aime véritablement. C’était cela que je voulais vivre
véritablement : aimer et partager en toute liberté, être aimé et que l’autre me fasse
découvrir son univers dans sa plus totale et plus grande liberté également.
Mon inconscient essayait de me diriger dans ce sens-là aussi car j’avais fait le choix
profond d’être heureuse et libre en amour. (Quelqu’un avec les mêmes besoins que
moi qui aurait fait le choix intime d’être dépendant ou malheureux en amour n’aurait
pas eu cette même discorde intérieure et n’aurait peut-être pas eu de freins, se serait
marié et se serait senti étouffé toute sa vie dans sa relation limitante.)
Pour le comprendre il a fallu que j’intègre que je ne voulais pas être en couple, les
raisons, les croyances, mes peurs. Une fois que j’ai intégré et accepté tout cela, j’ai
pu comprendre ce que je voulais vivre et commencer à le manifester.

Et c’est pareil pour tout le monde. Ce qu’on veut vraiment, c’est de vivre une
expérience, un état d’être.

Le policier ne veut pas vivre la fonction de policier, il veut peut-être protéger son
prochain ou participer au respect de l’ordre et de la justice.
Si un individu a ce même souhait et en est conscient, qu’il fait la démarche de devenir
policier pour cette raison, et qu’il apprend qu’il ne peut pas le devenir pour un prétexte
quelconque, il rebondira alors très naturellement en répondant à la question : « Par
quel autre moyen je peux vivre et exprimer ce que je souhaite être et vibrer
véritablement ? »
Il n’y a jamais qu’un seul moyen.

Si on tire dans une direction qu’on croit consciemment vouloir vivre mais qu’on ne le
veut pas vraiment, ou pas de cette manière, une partie inconsciente en nous freinera.
Plus nous poussons fort, nous tempêtons, nous essayons de travailler sur nous pour
obtenir cette chose et plus le frein sera serré. Cela se manifestera par un auto-
sabotage, par un retournement de situation, par quelconque événement qui stoppera
la lancée.

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Et pourquoi observe-t-on que, quand on lâche prise, les choses se mettent en place ?
Quand on lâche prise, c’est là que notre volonté, nos choix véritables peuvent se
mettre en place. Je vous explique
avec ce schéma :

Au milieu, il y a notre axe vertical, quand nous sommes centrés, fidèles à nous-même.
Cet axe fait un effet miroir, c’est-à-dire que lorsque nous nous décentrons d’un côté,
nous entrons dans la dualité aussitôt et nous sommes décentrés également sur l’autre
côté, d’une manière souvent refoulée. Quand il y a un déséquilibre d’un côté, le
déséquilibre se crée automatiquement de l’autre côté afin de rééquilibrer la balance.

Plus nous tirons d’un côté et plus l’autre côté tire également dans le sens inverse. De
la même manière que plus vous vous éloignez du miroir et plus votre reflet dans le
miroir s’éloigne. Plus vous vous rapprochez du miroir et plus votre reflet se rapproche
de vous, jusqu’à ne faire plus qu’un quand vous être contre le miroir.

Reprenons l’exemple de ma cliente qui n’arrivait pas à tomber enceinte. Plus elle tirait
d’un côté, essayait de tomber enceinte, se prenait la tête, le désirait fortement et
décentrait son curseur d’un côté de l’axe, plus l’autre curseur tirait dans l’autre sens
mais de manière inconsciente avec un grand “NON”.

Ma cliente voulait effectivement tomber enceinte mais peut-être pas avec cet homme-
là ou pas dans ce pays, ou pas dans ces conditions, ou peut-être avait-elle besoin de
faire certaines choses avant, ou d’être rassurée sur certains points, de débloquer des
blessures ou croyances, etc.

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En lâchant prise avec le curseur sur le « je veux », alors le curseur de gauche se
replace automatiquement vers l’axe central et le curseur de droite suit le mouvement.
La volonté et le choix véritable peuvent s’accomplir : « Oui mais comme ceci ou
comme cela ou pas maintenant etc… ». Nous sommes les deux curseurs en même
temps, souvent l’un des deux est dans l’inconscient et l’autre dans le conscient,
manifestant un blocage. En prenant conscience des deux, en les interrogeant et en
les ramenant au centre, nous redevenons nous-même et ouvrons les voies des
possibles.

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III - Quels impacts ce phénomène miroir a-t-il sur les relations ?

Vous êtes-vous déjà plaint de personnes dont vous avez l’impression qu’elles
fonctionnent à l’inverse de vous ? Un conjoint ? Un ami ? Un collègue ? Par exemple
nombre de femmes se plaignent que leur conjoint masculin est irresponsable. Elles se
sentent la lourde tâche d’assumer deux fois plus de responsabilités. Les personnes
travailleuses se plaignent de leurs collègues qu’elles jugent fainéants et ainsi de suite.
Pourtant, grâce à ce schéma, nous comprenons que la personne qui se plaint a besoin
de son contraire qui l’équilibre.
En effet, prenons l’exemple de la personne “responsable”. Si elle est SUR-
responsable, c’est-à-dire qu’elle se force à être responsable, sans que ce soit sa
nature véritable, sans même s’en rendre compte. Elle est déséquilibrée d’un côté de
son plan vertical. Automatiquement, son double apparaît de l’autre côté du plan, en
inversé, d’abord en elle de manière refoulée puis à l’extérieur d’elle via une autre
personne. Elle va être en contact avec une personne ayant le même déséquilibre en
miroir, donc inversé, pour qu’ensemble ils forment un équilibre.

Donc une personne SUR-responsable s'équilibrera sans le savoir avec une personne
SOUS-responsable, qui manifeste un déséquilibre dans le sens du manque de
responsabilité. L’un étant le miroir de l’autre.
Ils seront attirés l’un par l’autre de manière magnétique et s’ils ne font pas un travail
de conscientisation sur eux-mêmes, ils risquent de se séparer pour les mêmes raisons
qui les ont attirés.

Dans de telles relations, je vois 3 scénarios. Dans le premier, les deux personnes
profitent de la relation pour “s’inspirer” de l’autre : dans l’exemple, la personne SUR-

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responsable descend son niveau de responsabilité et la personne SOUS-responsable
en miroir l’augmente et chacun se rééquilibre. C’est l’idéal et c’est ce qui se produit
quand les deux parties prennent conscience de leur déséquilibre. Dans le cas ou
seulement l’un des deux protagonistes prend conscience de ce qui se joue réellement
et décide de travailler sur son déséquilibre pour revenir à son être véritable, il peut se
passer deux choses : soit l’autre personne se rééquilibre d’elle-même et sans même
forcément en avoir conscience, soit la relation s’arrête assez simplement sans conflit
particulier car elle a tout bonnement plus lieu d’être.

Dans le deuxième scénario, les deux personnes augmentent leur déséquilibre en


reprochant à l’autre ce qu’il est, sans comprendre qu’ils expriment chacun le même
déséquilibre (celui des responsabilités, dans l’exemple) et cette relation se termine en
séparation conflictuelle.
Ce scénario arrive en fait très souvent, d‘autant plus que régulièrement, la société va
donner raison à l’un plus qu’à l’autre. Dans mon exemple, la société va donner plutôt
raison à la personne SUR-responsable ; la personne qui incarne ce déséquilibre va
se croire dans le juste et n’hésitera pas à faire culpabiliser l’autre, qui va se renfermer
en réaction. Les deux protagonistes vont augmenter leur déséquilibre petit à petit en
réaction à l’autre, en pensant que c’est la faute de l’autre. « Je prendrais peut-être
moins de responsabilités s’il faisait sa part ! » se dit le SUR-responsable alors que
c’est plutôt l’inverse qui se produit. En redonnant à l’autre sa part de responsabilité,
l’autre, peut-être maladroit par manque d’habitude, plus lent, finira par prendre sa part
et ces deux personnes s’équilibreront.

Il arrive aussi parfois que les deux individus acceptent leur propre déséquilibre et celui
de l’autre, ne se reprochent pas chacun ce qu’ils sont mais choisissent de vivre dans
cette relation symbiotique où ils vivent en harmonie avec chacun leur déséquilibre,
formant un équilibre à deux. C’est le troisième scénario. La relation n’est pas
conflictuelle mais pas évolutive non plus ; quoique j’ai tendance à penser que, la
nature essayant toujours d’atteindre un équilibre, ce genre de relation tend malgré elle
doucement vers l’équilibre de chaque protagoniste.

En fait, ce qu’il faut comprendre dans mon exemple, c’est que ces deux personnes ne
sont pas VÉRITABLEMENT comme ça : elles ont été conditionnées ainsi, ou il s’agit
d’une réaction défensive, ou elles cherchent peut-être à cacher quelque chose comme
une faiblesse, une peur, une souffrance, ou peut-être cherchent-elles à correspondre
à un modèle. Quel que soit le cas, elles ne sont pas elles-mêmes, c’est ce qu’elles
doivent comprendre au contact de l’autre qui exprime le déséquilibre inverse, et se
saisir de l’occasion pour revenir à leur être véritable afin de s’aimer ainsi.

Dans mon exemple, sûrement que la personne SUR-responsable s’est


inconsciemment forcée à devenir comme ça pour plaire à ses parents, pour
correspondre à un modèle qu’elle valorise ou pour faire face à des situations difficiles

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dans son enfance. Dans le fond cette attitude lui est pesante et elle a peur d’être une
personne IRRESPONSABLE, car elle juge ces personnes-là négativement. Elle a
aussi probablement peur de subir le même jugement si elle le devenait. Alors elle s’est
forgée l’aura d’une personne bien comme il faut, une personne bien responsable mais
en fait, elle manque d’amour pour elle-même. En effet, elle se surprend à être
irresponsable, elle va se juger et ne pas s’aimer. Alors d’une pierre deux coups, être
en relation avec une personne ayant le déséquilibre inverse lui permet d’être
équilibrée mais accentue aussi son sentiment intérieur d’être responsable : elle se
sent encore plus responsable devant cet irresponsable qu’elle accuse (et inversement
pour la personne sous-responsable). Elle a besoin de se prouver à elle-même qu’elle
est responsable car dans le fond, elle doute et a peur de ne pas être considérée
comme tel.

Imaginez que vous êtes à côté d’une personne qui fait deux têtes de plus que vous,
ne vous sentiriez-vous pas petit ? Imaginez maintenant que vous êtes à côté d’une
personne de deux têtes de moins que vous, ne vous sentiriez-vous pas grand ?
Imaginez une personne qui a besoin de se sentir grande et qui évite de se sentir petite,
que fera-t-elle ? Côtoiera-t-elle de préférence des gens plus petits ou plus grands
qu’elle ?

Nous avons vu dans mon exemple le zoom du côté de la personne SUR-responsable,


faisons maintenant le zoom du côté de la personne SOUS-responsable.
La personne qui manque de sens des responsabilités, comme l’autre, n’est pas
VÉRITABLEMENT comme ça, elle exprime un déséquilibre, une souffrance. Elle n’a
pas été éduquée d’une manière où on lui a fait confiance pour prendre des
responsabilités, elle a été infantilisée, elle ne se sent pas capable d’en prendre par
manque de confiance en elle, elle a un modèle qu’elle valorise dans lequel on prend
peu de responsabilités car elle se sent plus libre ainsi. Bref peu importe, la personne
n’est pas elle-même au même titre que son miroir, et en souffre. Cependant, de la
même manière, elle a au fond d’elle-même un côté SUR-responsable qu’elle refoule
et qui s’exprime à travers la relation avec la personne SUR-responsable. En fait les
deux protagonistes vivent les mêmes sentiments l’un envers l’autre : se sentent
souvent incompris, traités injustement, pensent que l’autre est en tort etc. Elles ont en
fait “tort” quand bien-même il y aurait un tort à manifester un déséquilibre, une
souffrance. Les deux ont raison et tort en même temps. Elles voient le déséquilibre de
l’autre mais pas le leur. Elles attendent et croient que la résolution du problème viendra

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d’un changement chez l’autre et se mettent souvent en victime par rapport à l’autre.
En fait, nous croyons qu’il y en a un dans le vrai et l’autre dans le faux, noir ou blanc.

Or il faut bien comprendre que c’est les deux en même temps, les deux ont une part

de responsabilité véritable à prendre, les deux ont un déséquilibre qui s’exprime


ensemble par l'interaction.

Les deux personnes vivent la souffrance de ne pas s’autoriser à être soi sur un sujet
similaire et le reproche à l’autre pour ne pas prendre la réelle responsabilité qui leur
incombe : aller voir ce qui les fait véritablement souffrir et guérir.

Les deux ont les deux déséquilibres en miroir en eux. C’est ce qui fait qu’une personne
extrêmement active peut devenir ensuite complètement sous-active après un burn-out
(en étant hyper-active, elle avait en même temps le potentiel sous-actif en elle), et une
personne très désordonnée chez elle par exemple peut-être extrêmement ordonnée
dans un autre contexte comme le travail, ou face à d’autres personnes.

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IV - Le potentiel problématique

Souvent l’ego et le mental sont bien malins et nous biaisent :


« Avec cette personne A, nous avions tel conflit, avec les autres cela se passe bien,
c’est bien que le problème vient de M. A !!! »
Oui et non !
Pour vivre une problématique avec une personne, il faut forcément que vous ayez le
potentiel problématique en vous. Alors effectivement, sans doute que M. A a un
potentiel problématique fort sur un thème donné, qu’il a un fort déséquilibre dans un
certain domaine. N’empêche qu’il ne pourra poser véritablement problème qu’aux
personnes également sensibles à cette problématique et pas aux autres.
Si vous rencontrez un problème avec une personne, quelle qu’elle soit, même si cette
personne rencontre le même problème avec beaucoup d’autres personnes mais que
vous, vous ne rencontrez ce problème qu’avec elle, vous avez malgré tout votre part
de responsabilité. Vous êtes un miroir l’un de l’autre, miroir d’un déséquilibre, un
éloignement, un décalage entre vous et vous. Reflet d’une souffrance, d’une peur que
vous ne voulez pas voir en vous.

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Dans le schéma du haut, la personne A possède en elle une grande problématique
symbolisée par une boule rouge de taille importante. Son potentiel problématique est
donc important et effectivement, plus facilement que les autres, elle va vivre et causer
des problématiques sur le thème de sa souffrance rouge mais uniquement avec des
personnes ayant également un potentiel rouge, aussi petit soit-il.
Par contre, si monsieur A, avec son potentiel problématique aussi grand soit-il, est
confronté à une personne D n’ayant pas ce même potentiel rouge, il n’y aura pas de
conflit entre eux. Monsieur D se demandera alors pourquoi les autres s’acharnent
contre cette pauvre personne A.

Plus la blessure intérieure est forte, plus le déséquilibre intérieur est grand et plus le
potentiel problématique est grand.
Reprenons l’individu A, avec son gros rond rouge symbolisant un potentiel
problématique (lié à une blessure, provoquant un déséquilibre intérieur). Il va donc
entrer en relation problématique plus facilement que les autres car son potentiel à
réveiller les blessures et les déséquilibres des autres est élevé. C’est là son “tort” si
on peut appeler ça comme ça.
C’est ce qui explique que monsieur A va entrer en conflit avec la personne B et C mais
pas D. Les personnes B et C éprouvent les mêmes blessures profondes que la
personne A mais à moins grande mesure, ou exprimé moins intensément. Les
blessures de B et C s’activent au contact de celle de monsieur A pour entrer en conflit
avec lui mais pas la personne D qui ne la possède pas.

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De plus, monsieur A ayant un potentiel rouge très développé, cela va détourner le
potentiel problématique que B et C pourraient rencontrer entre elles. Le possible conflit
entre B et C est projeté sur monsieur A, cela va apaiser les tensions entre B et C. Les
personnes B et C sécurisent leur peur en rejetant la personne A, qui sert alors de bouc
émissaire.

Prenons un exemple concret pour mieux comprendre :


Imaginons que la personne A ait une blessure de rejet très forte : c’est un monsieur
petit, frêle, blâmé par son père toute son enfance, rejeté par ses camarades en classe,
etc (portrait caricatural). Il arrive dans une entreprise à l’âge adulte avec sa grosse
blessure de rejet symbolisée par une grosse boule rouge intérieure. Il va manifester
des comportements dits “perdants” qui transpirent sa blessure, au niveau de son
langage, de ses fautes professionnelles, etc. il manifeste un déséquilibre intérieur de
“looser qui se fait opprimer”.

Les personnes B et C représentées ont toutes deux également une blessure de rejet
mais moins grande ou moins exprimée, moins évidente. Ils cherchent à cacher cette
blessure en faisant pencher la balance dans un déséquilibre intérieur inverse à celui
du “looser” (par peur de l’être), c’est-à-dire qu’ils vont adopter un déséquilibre
d'oppresseur. Quand ils oppressent une personne portant la même blessure qu’eux,
ils apaisent leur propre blessure.
La personne A leur permet de manifester leur blessure de rejet et de se rassurer en
opprimant la personne A qui, elle, va revivre de plein fouet sa blessure. Cette pulsion
d’opprimer monsieur A naît de la même blessure de rejet qu’ils portent tous les trois.
Elles s’expriment simplement différemment. Sûrement que les personnes B et C
auraient eu des conflits ensemble du fait de leur blessure si la personne A n’avait pas
été là. Comme monsieur A porte cette blessure très fortement, tout est détourné sur
lui.

Aussitôt qu’il partira, aussitôt les personnes B et C commenceront à vivre leur blessure
entre elles. Monsieur B deviendra peut-être le nouveau “looser” et monsieur C le grand
oppresseur, suivant la forme que prend leur blessure.

L’individu D ne porte pas cette blessure, il n’entre pas dans le conflit, ne comprend
peut-être même pas vraiment ce qu’il se passe. Il n’est ni oppresseur, ni opprimé ni...
sauveur.

En effet, il y a régulièrement un autre protagoniste qui apparaît dans un autre rôle : le


sauveur. Pour moi c’est une personne qui a la même blessure et qui a choisi un autre
chemin : obtenir une forme de reconnaissance en “sauvant” ses victimes et ou en se
faisant justicier. Ainsi il se fait accepter des autres et s’évite d’être rejeté. En gros il
voit le conflit entre l'oppresseur et l’opprimé et il choisit le camp de l’opprimé, sans
l’être lui-même, en ayant plutôt le bon rôle. Les trois protagonistes expriment
simplement leur blessure ensemble mais d’une manière différente.

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C’est le triangle de Karpman en analyse transactionnelle, courant psychologique sur
lequel je vous conseille vivement de vous documenter (référence à la fin du livre).

Cependant j’ajoute un petit bémol : même si une personne a un potentiel


problématique qui explique sa conduite, cela ne la justifie pas. Nous avons toujours le
choix : celui de se faire dominer par nos potentiels problématiques ou celui d’observer
l’énergie déployée lorsque nos potentiels problématiques sont activés et de les
maîtriser, les guérir, évoluer.

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V - D’où viennent ces déséquilibres ?
Pourquoi se désaxe-t-on ?

Pour moi, l’origine de tous les déséquilibres intérieurs viennent de souffrances et de


peur non résolues qui sont causées par des croyances.
Croyances erronées => peur => refoulement d’un besoin => blessure => déséquilibre
=> choix erronés => éloignement de sa nature véritable.

Ces mêmes croyances, peurs et souffrances viennent de mémoires familiales, vies


antérieures (karmiques), de nos expériences passées en interaction négative avec
notre personnalité et nos besoins. La peur est l’inverse de l’amour ; les deux opposés.
L’amour vient enlever la peur et donc les blessures, le manque d’amour va attiser la
peur et les blessures. Tout ce cocktail de croyances, peurs, blessures, besoins,
envies, désirs vont nous faire faire des choix inconscients, qui dictent des choix
conscients pour notre vie à notre insu.

Les blessures rebondissent entre elles, pas pour vous embêter mais pour créer à
chaque fois une opportunité de guérison.

Imaginons que vous contractez une blessure dans une vie antérieure. Je reprends
mon exemple de la blessure de se sentir rejeté par ses pairs. Vous naissez avec cette
blessure mais dans une famille favorable à vous faire ressentir à nouveau cette
blessure. Vous allez donc être confronté à du rejet de la part d’un parent, d’un frère
ou d’une sœur etc., même chose pour toutes les blessures.

À chaque fois que votre blessure est réveillée, vous ressentez de la douleur et vous
avez une opportunité de guérison car la douleur vous fait prendre conscience qu’il y a
une blessure. De la même manière que si vous tombez et que vous vous foulez la
cheville, vous allez ressentir une douleur qui vous indique que votre cheville est
blessée et qu’il faut ralentir pour la guérir, si vous ne ressentiez pas de blessure, vous
continueriez à courir jusqu’à complètement bousiller votre articulation. Si la souffrance
n’est pas, la blessure n’est pas.
Si une blessure dort, elle ne peut être conscientisée et donc guérie.

Ok mais pourquoi ne pas laisser tranquillement dormir nos souffrances, après tout, si
on ne les ressent pas ? On vit bien, tout va bien, c’est comme si elles n’étaient pas
là !
Pas du tout ! Ce n’est pas parce qu’on ne ressent pas la souffrance que la blessure
n’a pas d’impact sur nous. Au contraire, son impact sera réel mais sournois. Rappelez-
vous mon schéma : les blessures, même non conscientes, dicteront des choix erronés
pour vous et votre vie sans même que vous ne vous en rendiez compte. Pour faire
simple, vous faites des choix dictés par vos blessures inconscientes (car vous ne les
ressentez pas) qui vous éloignent de vous. D’où l’importance un jour ou l’autre de

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réveiller nos blessures, quitte à avoir mal sur le moment, pour les guérir. Cela permet
de rectifier nos choix ultérieurs, de les faire en fonction de notre être véritable et
d’atteindre un plein épanouissement de l’être.

Qu’est-ce qui se passe si vous ignorez la douleur de votre cheville blessée ? Elle ne
se réparera pas totalement et entraînera un déséquilibre qui retentira sur tout votre
corps, engendrant d’autres déséquilibres.

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VI - La poule ou l’œuf ?

Alors finalement, si les contraires en miroir sont en interrelation, quand l’un revient
vers le centre et l’autre fait le miroir, qui crée quoi ? Qui a commencé ? Est-ce
forcément un bourreau qui crée une victime comme cela a l’air d’être le cas ? Ou
l’inverse ? Vous allez me dire « Je ne suis pas victime d’agression avant que
l’agresseur m’agresse, donc le bourreau crée la victime ! ». Effectivement, c’est lui qui
fait l’acte, c’est lui qui fait la partie émergée de l’iceberg, c’est ce qu’on voit, c’est ce
qui est évident. Pourtant les choses sont à mon sens plus subtiles que ça. Nous
attirons à nous les événements. La victime était déjà victime intérieurement (dessous
de l’iceberg) avant de s’attirer cette expérience. Est-ce sa victime qui a provoqué la
pulsion du bourreau qui est venue l’agresser ?
Pour autant je ne pense pas qu’il faille retourner la situation et inverser les rôles. À
mon sens, la victime n’est pas victime et le bourreau n’est pas bourreau. Ce sont
simplement deux personnes qui, sans s’en rendre compte, ont fait le choix de
manifester une blessure intérieure par un positionnement de victime ou de bourreau.
Le bourreau crée la victime et la victime crée le bourreau. S’il n’y a pas de bourreau,
il n’y a pas de victime. C’est ce que la société essaie de faire en instaurant une morale,
en punissant les coupables. En revanche l’inverse est également vrai : s’il n’y a pas
de victime, il n’y a pas de bourreau non plus.
À mon sens il n’y a personne à punir mais deux personnes à soigner : la victime et le
bourreau. Pour cela il faudrait arrêter de juger et voir les choses autrement : les deux
protagonistes sont en fait deux personnes blessées ayant une énergie destructrice en
elles : le bourreau la dirige contre les autres et la victime contre elle-même.

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VII - Y en a-t-il un plus répréhensible que l’autre finalement ?

Je reste persuadée que si demain, on soignait toutes les victimes de leur


positionnement intérieur de victime, les bourreaux verraient leur problématique
disparaître également. Nous ne sommes qu’un, l’humanité n’est qu’un et doit
s’équilibrer. Si nous ne sommes pas équilibré intérieurement, le déséquilibre miroir
existe quelque part chez une autre personne. Les deux existent simultanément en
même temps. C’est observable concrètement : le mouvement vegan est apparu avec
l’augmentation de la consommation de viande et la maltraitance des animaux, un
déséquilibre d’un côté : trop de viande, trop de souffrance animale, amène un
déséquilibre de l’autre : exclusion de toute exploitation animale.
Le terme déséquilibre n’est même plus approprié puisque, ensemble, ils forment un
équilibre.
La nature n’aime pas les déséquilibres et tend sans cesse vers un équilibre, nous
sommes en partie cette nature et n’échappons pas à cette règle.
L’eau se dirige d’elle-même du milieu le moins concentré vers le milieu le plus
concentré : elle équilibre les deux milieux en venant diluer le milieu le plus concentré
pour qu’il soit à la même concentration que son voisin.

Aussitôt une personne se crée un positionnement intérieur de victime, aussitôt elle


crée un bourreau extérieur et inversement. Quand on se sent l’âme d’un justicier, le
meilleur moyen de parvenir à ses fins est de rééquilibrer ses tendances victimes et
bourreaux intérieurs, et d’aider ceux qui le veulent à faire de même. Je dis bien ceux
qui le veulent car on ne peut pas forcer les autres à devenir ce qu’ils ne veulent pas
être. En revanche, on peut essayer de leur donner envie en donnant l’exemple, en
argumentant. Pour moi, l’une des raisons pour lesquelles il y a toujours dans ce monde
des crimes, agressions, vols en tout genre ne tient pas de l’unique responsabilité de
ceux qui le font mais également de ceux qui le reçoivent. C’est pour ça que ces actes
continuent : on ne travaille que sur la moitié du problème. Le travail n’est pas complet :
il faut travailler sur les bourreaux et les victimes (et les sauveurs également qui ont
besoin de personnes en difficulté à sauver).

Les mouvements énergétiques sont ainsi dans la population. Nous nous croyons
séparés les uns des autres, nous ne pensons pas que ce qu’il se passe en nous a un
impact sur l’autre et inversement. Au contraire. Aussitôt que nous changeons quelque
chose en nous, la répercussion se propage dans toute l’humanité car nous ne sommes
en fait pas séparés.
Faites-en sincèrement l’expérience, changez vos pensées intérieures, votre manière
de voir les choses et voyez comme votre monde extérieur change.

Il y a une petite histoire d’un sage, un vieil homme, une légende qu’on se raconte entre
nous (vous m’excuserez, je n’ai plus les détails mais elle est intéressante quand
même).

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Le vieil homme raconte qu’il a voulu changer sa famille, il y a travaillé fort fort fort mais
n’a pas réussi. Puis il a voulu changer ses amis, ses collègues, il a travaillé fort fort
fort mais n’a pas réussi. Puis il a travaillé à changer son pays, il a travaillé fort fort fort
et n’a pas réussi. Puis il s’est changé lui-même et le monde a changé autour de lui.

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VIII - Autre intervention concrète de l’inconscient dans notre vie

J’ai ajouté ce paragraphe suite à un commentaire sur une vidéo de ma chaîne Youtube
Sophie Energie. J’ai publié une vidéo sur laquelle j’expliquais 4 types de blocages
potentiels que peuvent avoir les célibataires à se mettre en couple.
Une personne m’a ensuite écrit en commentaire qu’il observait un phénomène étrange
avec la lecture de cette vidéo : à chaque fois qu’il essayait de la lire, il y avait un bug
qui l'empêchait de la visionner. Ce phénomène n’apparaissait qu’avec cette vidéo et
pas les autres que j’ai pu publier antérieurement. Pourtant des dizaines d’autres
personnes avaient regardé cette vidéo sans aucun problème.
La personne en a déduit quelque chose, suite à une croyance qui lui était personnelle
mais que beaucoup de gens partagent, et que je vais tempérer aujourd’hui dans cet
écrit.

Lui, en a déduit que s’il rencontrait ces bugs, c’est qu’il ne devait pas regarder cette
vidéo, ou plutôt que ça ne concernait pas son cas. Il m’a même dit qu’il s’était dit que
dans son cas, le blocage devait être plus profond, sans savoir le contenu de ma vidéo.
Pour moi ce raisonnement est faux. Je parle du raisonnement assez simple et logique
qui dit « Si dans cette direction il y a des bugs, des interférences, ce n’est pas fluide,
c’est que ce n’est pas par là qu’il faut aller. »

Pour moi cette croyance est non seulement fausse mais dangereuse :
Fausse car, pour reprendre mon exemple, les personnes qui ont cette croyance ont
regardé des vidéos de nombreuses fois par curiosité mais ces vidéos ne leur ont pas
forcément permis de toucher du doigt ses mécanismes profonds ; pourtant il n’y avait
pas eu de bug pour la visionner. Souvent, nous allons dans une direction et on se rend
compte qu’on a perdu notre temps, que c’était une erreur, pourtant pas
d'interférences…
Dangereuse, car cette croyance exprime une autre croyance sous-jacente qui est : « Il
y a une force supérieure à moi qui sait ce que je dois faire et regarder, et ne pas faire
ou ne pas regarder, et cette force intervient dans ma vie en m’empêchant d’accéder à
ce vers quoi je me dirige si ce n’est pas opportun pour moi. » Comme l'aurait fait vos
parents quand vous étiez petit en vous interdisant des sorties qu’ils ne jugent pas
correctes ou un contrôle parental carrément intégré à l’ordinateur sur les navigations
internet.
Je ne suis pas du tout contre ces limites imposées par les parents mais c’est
dangereux de garder ce même rapport avec la vie, cela vous met en position d’enfant
et vous coupe de votre autonomie, de votre responsabilité, en plus de vos libertés et
de votre évolution personnelle.

Alors pourquoi ? Quelles sont les conséquences de cette attitude intérieure face à la
vie ?

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Quelqu’un qui se dirige dans la vie selon cette croyance prend le grand risque de se
retrouver dans une forme d’errance, de vagabondage, toujours à la recherche que “la
vie” lui montre la voie. C’est le risque de rester sur place et ne jamais dépasser ses
limites, ne jamais progresser.

Par cette croyance, la personne ne prend pas la responsabilité du fait qu’elle a créé
ce “bug”. De ce fait, elle ne peut pas en tirer de leçon. Le bug indique simplement une
interférence mentale, qu’une part de vous résiste à ce vers quoi vous allez. Maintenant
pourquoi cette part de vous résiste et crée l'interférence, et quelle est cette part ?
Qu’est-ce qui la motive ? En vous posant ces questions vous récupérez votre pouvoir
créateur, vous reprenez la responsabilité et donc la maîtrise potentielle de la situation.
Peut-être qu’effectivement, c’est une part profonde de vous qui vous indique que vous
ne vous épanouirez pas là où vous vous dirigez et que vous y allez pour des raisons
illusoires. Je vais être franche, ce cas est plus rare que les prochains que je vais
donner. Il est plus rare car il faut avoir atteint un certain degré de sagesse et d’écoute
de soi. Là c’est une partie profonde qui s’exprime, une sagesse très profonde. Il faut
avoir fait déjà un certain parcours de dépouillement pour atteindre cette écoute
intérieure.

Le plus souvent ces bugs, ou interférences sont créés par des réticences mentales,
notre ego. Il les crée pour vous empêcher d’aller vers ce qui va vous remettre en
question de manière profonde et significative et qui va faire voler en éclat les illusions
de l’ego. L’ego aime construire des illusions, des histoires, pour vous éviter de vous
confronter à vos peurs. Il pense vous protéger ainsi et il se fait exister à travers les
croyances erronées générant la peur. Quand vous touchez la vérité, les croyances
erronées s’envolent, la peur s’envole et une partie de votre ego s’envole avec. Voilà
pourquoi la vérité est dérangeante pour votre ego qui ne peut que vivre dans l’illusion.
Comme on a tendance à s’identifier à notre ego, on le laisse saboter l’accès à ce qui
va nous ramener à notre vérité intérieure, croyant que ce n’est pas bon pour nous,
alors que ce n’est pas bon pour LUI.
Et c’est là où l'ordre des choses se renverse : l’ego devient le maître de votre vie.
Du coup, la personne qui fait demi-tour devant ces fameuses interférences fait demi-
tour à chaque manifestation de son ego et reste dans ses illusions, elle stagne... alors
que juste derrière l’illusion il y a une opportunité de grandir, évoluer et de revenir à
vous.

Si vous vous reconnaissez dans ces croyances, je vous invite à, non pas me prendre
au mot, mais plutôt à faire l’expérience : la prochaine fois que vous serez confronté à
ce phénomène, posez-vous la question : « Qu’est-ce qui, en moi, génère ces
interférences ? Quelle partie de moi, de mon ego auquel je m’identifie comme étant
moi, veut me maintenir dans une illusion de ce que je pense être moi ? »
Laissez le “moi profond” faire émerger les réponses, rassurez vos peurs, dépassez
l’interférence et accueillez le cadeau.

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Alors finalement, l’EGO, qu’est-ce que c’est ?
Eh oui, je fais régulièrement référence à ce concept mais je ne l’ai pas véritablement
expliqué. Voici mon explication de l’ego selon mon expérience.

L’ego est le “moi je”. C’est ce qui permet de maintenir l’illusion d’être une entité à part
entière séparée du reste du monde. L’ego définit des choses comme étant vous et
d’autres comme n’étant pas vous. Exemple, le pied au bout de votre jambe est identifié
comme étant votre pied, comme faisant partie de vous et le pied au bout de la jambe
du voisin est le pied au bout de la jambe du voisin, donc il ne fait pas partie de vous.
Il identifie les émotions que vous ressentez, les pensées que vous avez comme étant
vous, il se construit une personnalité, une identité qui est en fait une illusion mais
auquel il a besoin de se rattacher pour exister en tant qu’entité définissable.

En gros, sans ego, nous n’existons plus en tant qu’entité séparée du reste du monde.
Soi-même ou un autre n’a plus aucune différence. La fusion est totale, il n’y a plus de
corps, il n’y a plus de pensée individuelle, d’émotion individuelle, de motivation
individuelle. Il n’y a plus de désir personnel, plus de mal ou de bien, plus de dualité,
plus de “moi et l’autre”. En fait on n’existe plus. On existe mais on est “tout” et on est
“rien”. On est tout l'univers, il n’y a rien qui n’est pas soi. On est Dieu, quoi.

Il ne faut pas rejeter l’EGO à mon sens. L’ego, c’est ce qui nous permet d’être en tant
qu’unité particulière. De faire une expérience de l’existence particulière. Mais il ne faut
pas laisser toute la place à l’ego non plus. Selon moi les deux doivent cohabiter en
nous et fonctionner ensemble (de la même manière que le cerveau gauche et le
cerveau droit doivent fonctionner ensemble pour une meilleure harmonie). L’ego pour
“être” en tant que personne à part entière définissable, un personnage qui fait
l’expérience illusoire de ce qui est “soi” et de ce qui n’est pas “soi” avec des envies,
des désirs, des peurs, des défis, des réussites, qui évolue. C’est la structure illusoire
qui nous permet de se ressentir comme un être parmi d’autres. Mais en se prenant
trop pour l’ego, on n’évolue plus, on se fige dans le personnage du “je” et du “jeux”.
On se fige dans l’identité créée par l’ego mais il n’y a plus la place pour l’expression
de notre vrai “nous”, non séparé, qui amène l’impulsion à l’égo de destructurer son
identité de lui-même (donc de ce que vous pensez être vous) pour se restructurer
dans une version plus élevée de soi.
Qu’est-ce qu’une version plus élevée de soi ? Pour moi c’est une version qui a
davantage conscience de l’illusion de l’ego. Pas une conscience théorique mais une
conscience expérientielle. Cette forme de conscience qui permet de le dépasser. En
ayant conscience de l’illusion et donc de l’ego, vous ne le rejetez pas mais vous le
maîtrisez. Par contre quand la conscience de l’illusion est trop faible, c’est l’ego qui
domine, vous ne maîtrisez rien et au contraire, vous cherchez à contrôler pour vous
donner l’illusion de maîtriser. Le contrôle est basé sur la peur et sur l’ego, la maîtrise
est basée sur la foi, et sur l’être au-delà de l’ego. Le contrôle c’est l’ego qui veut se
faire croire qu’il maîtrise.

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Une version élevée de soi serait une version qui a conscience de l’illusion et de l’ego,
conscience d’être l’univers entier et qu’il n’est séparé d’absolument RIEN. C’est une
version qui est capable de vivre les événements avec conscience et responsabilité de
son pouvoir créateur. Cette version de soi se sert de l’ego pour faire l'expérience de
l’illusion d’être une unité parmi d’autres.
L’ego est un moyen d’expérience de l’être, de l'univers, de Dieu, que nous sommes
tous.

Selon moi l’univers, Dieu (donc nous), cherche à se vivre dans de multiples versions
de lui-même. Pour se vivre en tant que tel, il faut créer un moyen, une structure qui
permet d’instaurer l’illusion, du point de vue d’une version, qu’elle n’est pas les autres
versions. Chaque version de “Dieu” a ainsi l’illusion de ne pas être les autres versions
et peut faire l’expérience pleine d’elle-même. Chaque version est une entité. Je suis
une version, vous êtes une autre version, chaque être et chose est une version, y
compris chaque matière, même la plus inerte.

Un être éveillé serait un être qui a la conscience totale des deux tout le temps.
Un peu comme une personne qui joue à un jeu vidéo et qui a conscience du jeu auquel
il joue volontiers, qui lui fait vivre des choses, des expériences, des émotions, lui fait
apprendre des choses, et qui a la conscience d’être le joueur au-delà du jeu.
Pour ma part, j’ai la conscience théorique que je vous rapporte ici. Régulièrement j’en
ai la conscience expérientielle partielle mais pas totale et sûrement pas à chaque
instant. Je me prends très souvent au jeu de l’ego, me confondant avec cet ego. Pour
moi, un but de vie que je me suis fixé est de me rapprocher le plus possible de cette
double conscience, d’être à chaque instant à la fois le joueur et le personnage qui
incarne le joueur.

Toute cette théorie sur l’ego, l’univers, dieu, m’est inspiré par le livre Conversation
avec Dieu de Neale Donald Walsch. J’ai pu ensuite vérifier ces informations que je
vous donne par l’expérience.

Avant de vous raconter une des expériences marquantes que j’ai réalisé sur ce thème,
j’ai envie de faire une petite analogie avec les deux hémisphères du cerveau : cerveau
droit et cerveau gauche.

Le cerveau gauche étant le cerveau analytique, qui permet de structurer la réalité dans
laquelle on vit et le cerveau droit, celui qui se ressent comme un être dans le présent,
ici et maintenant uniquement, un être énergétique complètement interconnecté de
toute l’énergie autour de lui et à distance de lui. Je vous invite à ce sujet à regarder la
conférence de Jill Bolte Taylor “Mon AVC vu de l’intérieur : une vision élargie du
monde”.

Cette dame, qui était une scientifique dans l’étude de la maladie mentale, a eu un AVC
qui lui a désactivé l’hémisphère gauche du cerveau. Pendant les heures passées

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avant qu’elle ait pu être secourue, elle a observé la réalité uniquement avec son
hémisphère valide, l’hémisphère droit.

Selon son expérience, et en faisant le parallèle avec la théorie que j’avance, l’ego qui
crée l’illusion de notre réalité serait propre au cerveau gauche tandis que cette
conscience de l’être au-delà de l’ego, cette conscience du “tout”, serait propre au
cerveau droit. Lequel est le plus important des deux ? Aucun. Nous avons besoin des
deux pour fonctionner dans notre incarnation.
De la même manière que pour jouer à la console, il faut le joueur et le personnage
dans la console. L’un sans l’autre, le jeu n’existe pas et je dirais même plus,
l’expérience n’existe plus.

Certaines personnes naissent droitières et d'autres naissent gauchères. Les


connexions étant inversées, les droitiers utilisent de préférence le cerveau gauche et
les gauchers le cerveau droit. Cela démontre simplement une affinité plus forte avec
l’utilisation d’un hémisphère ou d’autre.
Sur la planète, il y aurait un équilibre à peu près constant de la présence de droitiers
et de gauchers. Cette information est tout de même à prendre avec des pincettes car
il y a peu de recul et il y a eu de nombreuses individus contraintes à devenir droitiers.
Cela dit, constant ou pas, il y a un certain équilibre de proportion entre droitiers et
gauchers, y compris chez les animaux. Ce fait montre également que les deux sont
nécessaires au jeu de la vie.

Peut-être qu’une proportion favorable à un plus grand nombre de droitiers montre un


choix collectif humain inconscient ? Le choix de préférer se prendre davantage pour
le personnage que pour l’être au-delà du personnage ?
Est-ce que, en adoptant ce choix, nous irions vers une plus grande proportion de
gauchers ?
L’avenir et les choix de l’humanité le diront.
Ce qui me paraît sûr à l’heure actuelle, c’est qu’il n’y a pas de guerre entre les deux
mais plutôt un équilibre où l’un a besoin de l’autre. Je dirais même une double
conscience à développer où les deux ne s’opposent plus mais coopèrent sans
préférence, sans jugement. Peut-être qu’à terme, les êtres humains seront tous
naturellement ambidextres du cerveau !

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IX - L’expérience du tout

Eh oui, je vous avais dit précédemment que je vous en parlerais, la voici : j’ai un ami
très branché ésotérisme qui me propose un jour d’essayer de faire tourner une sorte
de toupie : une sorte de pyramide sans socle, en aluminium, posée en équilibre sur
un cure-dent, lui-même planté dans un bouchon en liège, le tout à l’abri sous une
cloche en verre (image). Le but est de le faire tourner par la pensée (télékinésie).
J’ai fait un grand nombre d’essais infructueux avant de réussir.
Au début, je cherchais à avoir une action sur l’objet dans un contexte de séparation :
moi séparée de l’objet que j’essaie de faire tourner, je me concentre fort fort fort sur le
fait qu’il tourne et j’espère qu’il tournera. Ça ne marchait pas du tout.

Du coup, j’ai fermé les yeux et j’ai demandé comment y arriver. Je me suis dit : « Si
c’est possible, je vais trouver ». J’ai eu l’intuition de procéder différemment. Déjà de
me détacher de la volonté de le faire bouger. D’être dans une neutralité, ce qui permet
de ne pas être dans l’ego « Je veux ! » et d’ainsi, accéder à l’univers qui permettra de
mettre en mouvement. La deuxième chose a été de me rappeler que je n’étais pas
séparée de l’objet. Je me suis dit « Moi et l’objet que j’essaie de faire tourner sommes
le même être, je tourne à l’intérieur, ça tourne à l’extérieur ». J’ai commencé à
ressentir l'objet présent en moi et moi en lui.

J’ai ensuite remercié, je me suis mise dans un état intérieur de gratitude, « Merci
d’offrir l’objet qui tourne ». Je l’ai senti se mettre en mouvement en moi. Puis j’ai ouvert
les yeux et comme une évidence, l’objet sous la cloche tournait.
Je vous avoue que cette expérience m’a un peu déstabilisée. Ou plutôt cette
expérience a déstabilisé mon ego auquel je m’identifie encore. Quand on reprend
conscience de l’unité, qu’on quitte la volonté égotique et qu’on entre dans la grâce et
la gratitude de l’offrande recherchée, comme si elle était déjà là, elle apparaît. La
création est à son plein potentiel, nous entrons dans la maîtrise de l’univers car
l’illusion de la séparation se dissipe, nous redevenons l’univers en action.

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X - La terre est ronde, les contraires se rejoignent et se
ressemblent.

C’est une notion un peu en aparté mais qui me semble importante à comprendre pour
acquérir du discernement.
Nous allons prendre l’exemple de l’amour pour comprendre.
Peut-être penserez-vous que le comportement d’une personne qui aime véritablement
quelqu’un est vraiment opposé au comportement de quelqu’un qui n’aime pas la
personne.

Ces deux comportements peuvent être semblables.

Par exemple au niveau de la jalousie :


Si une personne A n’aime pas une personne B, elle n’en sera pas jalouse si une
personne C s’en approche. Même chose si la personne A aime véritablement la
personne B. Si la personne A aime véritablement la personne B, elle la laissera
entièrement libre et ne s'inquiètera pas car ce qui importe à A, c’est le bonheur de B.
Par contre, si la personne A veut la personne B pour elle, c’est que cette personne est
centrée sur ses blessures, là elle sera jalouse. Ce n’est pas l’expression de l’amour.
En revanche, je vous accorde qu’il y a un lien. L’amour et la peur naissent ensemble
si la blessure est là.
SI vous aimez une personne mais que vous avez une blessure d’abandon, vous
projetterez plus facilement votre peur sur la personne aimée que sur la personne non
aimée.

Derrière la peur, il y a en fait de l’amour caché. La mère a peur pour ses enfants car
elle les aime.
La peur est comme un prisme qui déforme l’amour. L’ombre ne veut pas dire qu’il n’y
a pas de nuage. De la même manière que l’ombre est régi par la lumière, lorsque votre
corps projette une ombre, ce n’est pas qu’il y a moins de lumière, c’est simplement
que votre corps fait obstacle à la lumière. De la même manière, la peur et les blessures
font obstacles à l’amour.
De la même manière, à chaque geste d’horreur, il y a de l’amour caché quelque part.
Un amour perclus de blessures. Derrière le diable se cacherait-il un Dieu ?

Vous connaissez l’histoire des deux petites âmes ? Je vais vous la raconter :
C’est une petite âme qui voulait s’incarner et pour son évolution, elle devait apprendre
le pardon. Cependant, pour apprendre le pardon, il fallait que quelqu’un lui fasse
quelque chose de difficilement pardonnable. Elle pourrait alors le transcender,
pardonner et elle aurait évolué.
Donc elle demanda à ses amis âmes s’il y en avait une qui voulait bien s’incarner
également afin qu’elles puissent se croiser et qu’elle lui fasse quelque chose de
terrible, afin que la petite âme puisse apprendre à pardonner.

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Toutes les petites âmes lui dirent : « Mais non, je ne veux pas te faire de mal, jamais
je ne pourrais le faire ! ». La petite âme se trouva alors très malheureuse car personne
ne voulait faire cet acte qu’elle devait pardonner.
Jusqu’au jour où une autre petite âme lui dit : « Écoute, je t’aime énormément et je
n’ai pas envie de te faire de mal, mais je sais que le plus grand bien pour toi est
d’apprendre à pardonner. Je vais donc m’incarner moi aussi et te faire ce mal que tu
devras pardonner. Ceci parce que je t’aime véritablement. »
Alors les deux âmes s’incarnèrent et celle qui devait jouer le rôle du bourreau joua son
rôle. L’autre âme se trouva très blessée et travailla à pardonner. Elle pardonna et
atteignit un niveau de conscience supérieure.
Est-ce que l’âme qui a fait du “mal” a-t-elle réellement fait du mal ? Quelqu’un qui n’a
pas conscience du “pacte” pré-établi dirait : « C’est vraiment horrible ce qui s’est
passé ! ». Pourtant ceux qui savent disent : « Quel acte d’amour merveilleux, c’est
tellement beau ! ».

C’est pour cela qu’à mon sens, il vaut mieux ne pas juger les choses. Est-ce que c’est
bien, est-ce que c’est mal ? Qui est-on pour vraiment prétendre savoir ?
Il n’y a peut-être pas vraiment de mal ni de bien. Il y a des actes et des conséquences.
Certains actes permettent certaines choses et d’autres actes permettent d’autres
choses.

Les choses qu’elles permettent dépendent énormément de ce que choisissent les


personnes concernées.
Un même acte peut amener à des chemins très différents voire complètement
antagonistes pour les personnes qui les vivent.
Exemple : la mort soudaine d’un être proche peut entraîner une dépression par
tristesse, excès de pessimisme. Au contraire, elle peut également faire redécouvrir
l’importance de la vie, amener les sujets à plus de conscience dans leur quotidien,
plus de vigueur, un nouveau regain.

Je pense qu’il est préférable de voir les actes, les événements comme des vecteurs
de potentiels : chaque chose qu’il se passe, chaque acte posé, ouvre une multitude
de potentiels et ouvre des choix aux personnes qui les vivent. Non plus comme des
événements et des actes positifs ou négatifs. Nous avons tendance à caractériser les
événements et actes qui engendrent de la douleur comme “négatifs” et donc non
désirables, à éviter, et inversement pour les actes et événements qui engendrent
plutôt un bien-être.

J’ai déjà rencontré une personne dépressive qui, après une tentative de suicide ratée,
s’est retrouvé paraplégique, en fauteuil roulant à vie. Cette personne s’est
complètement sortie de sa dépression, a trouvé du sens à sa vie et n’a plus jamais
été déprimée. Est-ce que sa tentative de suicide était négative ou positive ? Et
comment qualifier sa dépression ?

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Alors attention, je ne dis pas qu’il faille vivre absolument des drames pour évoluer et
être heureux ensuite mais j’ai tendance à penser effectivement qu’une petite dose de
douleur éphémère permet de s’élever plus loin.

Il y a des choses qui nous procurent de la douleur sur le moment. La souffrance quant
à elle est une interprétation subjective de la douleur : « j’ai mal » est la douleur ; « cette
douleur est horrible » est la souffrance.
La souffrance disparaît le jour où on arrête de la juger. « J’ai mal de telle chose, quelle
opportunité s’ouvre à moi ? Comment puis-je m’en saisir pour devenir une version
encore meilleure de moi-même ? ». Alors certes, je ne dis pas que c’est facile mais je
vous assure que c’est souvent beaucoup plus constructif.

Ne jugeons pas, accueillons ce qui est. Nos amis bouddhistes nous le répètent.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir un avis sur ce qui nous arrive.
Vous pouvez continuer à œuvrer pour aller vers ce que vous souhaitez et faire en
sorte que certaines choses qui vous sont arrivées n’arrivent plus. Vous pouvez faire
des préférences, heureusement. Mais j’invite ici à développer la sagesse d'accueillir
ce qui n’était pas une préférence consciente.
Parfois pour atteindre ce qu’on souhaite vraiment, il faut vivre certaines choses
douloureuses, inconfortables.

C’est souvent une des raisons pour lesquelles nous n’obtenons pas ce que nous
voulons : c’est que nous ne sommes pas prêts à nous confronter aux étapes
intermédiaires qui amènent un certain inconfort. Souvent la première étape
intermédiaire est de quitter ce qu’on ne veut plus, et c’est souvent très inconfortable.
C’est comme si vous vouliez aller de Paris à Toulouse sans quitter Paris (parce que
ça vous fait de la peine, ça vous fait peur, etc.) et sans prendre de transport (parce
que les transports c’est ennuyant, ça coûte cher) etc.

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XI« Comment faire pour dépasser “cela” ? »

C’est une question qui revient souvent quand on comprend quel est notre blocage,
notre conflit intérieur, quand on reprend conscience de ce qui nous fait
inconsciemment peur et nous bloque.
Cette question est légitime. Effectivement quand on apprend qu’il y a quelque chose
à dépasser, telle une poussière dans l’œil, nous souhaitons l’enlever. Nous nous
demandons alors « OK, merci pour l’info mais ça m’avance en quoi ?! Je fais quoi
avec ça ? ». C’était la question d’une de mes clientes.
Exemple : Mme B. vient de prendre conscience que ses choix sont largement
influencés par les avis et attentes des autres. Depuis toute petite, sans s’en rendre
compte, elle a aiguisé un radar à détection des attentes et avis des personnes qui font
alors figure d’autorité. Sans même s’en rendre compte, elle s’y conforme à son
détriment. Quand en reliance et de façon analytique, elle comprend son mécanisme,
son premier réflexe est alors de me dire « Ok mais je fais comment pour dépasser
ça ? ». Elle était impatiente d’évoluer et d’accéder à autre chose.
Voici ma méthode pour cela :

1ère étape : comprendre d’où vient le mécanisme.


Dans mon exemple, Mme B. a appris à être une “bonne fille” quand elle était enfant.
En remplissant le rôle de “la bonne fille à ses parents”, elle se garantissait le lien
affectif de ses parents. Elle a garanti sa place au sein de sa famille de cette manière,
elle a appris à être acceptée et aimée de cette manière. Pour elle, aller à l’encontre
de ce mécanisme, c’est prendre le risque d’être rejetée, de se retrouver seule et
oubliée de tous. Avec cette compréhension, elle peut donc maintenant contrer son
association de pensées.

2e étape : Voir son système erroné avec compassion et amour et non pas comme une
tare à éradiquer.
Pourquoi ? Parce que ce système s’est mis en place par peur. Pour contrer la peur, il
faut envoyer de l’amour. C’est ce qui guérit. Vous aurez déjà des résultats en
apportant de l’amour et de la paix dessus, comme en regardant un enfant qui a peur.

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Au contraire, si vous voyez votre mécanisme erroné comme une tare, une erreur à
vite éradiquer, vous faites grossir le problème.

3e étape : parler à son système inconscient, cela permet une préparation mentale afin
d’avoir de meilleurs résultats lors de la pratique prochaine en situation réelle. C’est
assez simple à faire. Il faut tout d’abord se détendre, se relaxer ce qui permet au
mental d’être plus réceptif. Puis ensuite, yeux fermés, vous pouvez visualiser,
imaginer, voire apparaître la partie en vous qui incarne ce mécanisme et lui parler
comme vous parleriez à un ami que vous aimez beaucoup. Vous lui dites les mots que
cette partie de vous a besoin d’entendre pour guérir. Ici dans l’exemple, ce pourrait
être :
« Je sais que tu as souffert et que tu as eu très peur d’être rejetée. De ce fait, tu as
trouvé comme parade de repérer les attentes et avis des autres pour t’y conformer et
ainsi éviter d’être rejetée. Je te comprends, je t’aime, je t’envoie ici et maintenant tout
l’amour dont tu as besoin pour refermer ta blessure de rejet et comprendre que tu ne
t’évite pas le rejet ainsi. Au contraire, tu te fais du mal en t’empêchant d’être toi-même.
Je t’invite maintenant à prendre le courage d’outre-passer cet interdit intérieur et de
faire l’expérience de ce que tu désires vraiment pour toi-même ; si cela va à l’encontre
des attentes et avis des autres, et même de ceux que tu aimes et qui te protègent. Tu
constateras que tu ne seras pas rejetée, et si jamais tu l’es, les personnes qui t’aiment
vraiment t’attendent au bout de cette expérience. Fais-moi confiance. »

Vous pouvez écrire le texte à l’avance ou vous laisser intuiter les mots à dire le
moment voulu. C’est simplement les mots que vous avez besoin d’entendre. Il n’y a
rien de sorcier à inventer, laissez-vous guider par les mots qui vous font du bien. Vous
avez le droit de vous les dire.

4e étape : expérience pratique ! Votre nouveau système de pensées se mettra


définitivement en place si vous le mettez en pratique. Et là, il n’y a pas à tortiller, il faut
y aller ! Prenez la décision que vous n’arriviez pas à prendre par peur du jugement,
faites la ou les choses que vous n’arriviez pas à faire par peur de ce fameux rejet. Il
faudra vous confronter à votre peur par une expérience concrète car c’est là le
moment-clé du changement intérieur. Le fait d’avoir conscience de votre système
erroné vous permettra de le voir à l’œuvre. C’est à ce moment là où il faut vous dire :
« OK, voici mon système qui s’active, je suis tentée de faire telle chose car ça me
permet de me rassurer quant à ma peur du rejet... Je me rappelle maintenant que
cette peur est erronée et que je peux en toute sécurité suivre ma propre voie,
qu’importe ce qu’en pensent les autres ».

Prenez une grande respiration... et faites-le !


Beaucoup de personnes attendent de ne plus ressentir la peur pour agir. Je pense
que cela ne marche pas comme ça. Il faut agir malgré la peur.
Travailler sur soi, comprendre, c’est très bien, c’est nécessaire vraiment mais au bout
d’un moment il faut y aller, il faut le faire, se faire confiance et se jeter à l’eau.

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Vous pouvez y aller par étape bien évidemment. Les enfants apprennent d'abord à
nager dans le petit bassin. Vous aurez sûrement besoin de pratiquer plusieurs fois, de
revenir par l’étape 2 et 3 avant de refaire une nouvelle étape 4. Ce qui va
définitivement vous guérir est de faire un choix différent que ce que dicte votre
système de croyances et de pensées, malgré la peur. Ensuite de constater qu’au final,
tout va bien. Ainsi, de lui-même, votre mental va détricoter les croyances fausses et
construire le nouveau système de pensées qui deviendra automatique avec le temps.
Au bout d’un certain temps, vous vous amuserez même d’avoir si naïvement cru des
sottises pareilles à l’époque où vous aviez peur d’affirmer vos choix.

Vous pouvez adapter cet exemple à vos propres problématiques.

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XII - La loi d’attraction

Quand on cherche à vivre quelque chose et que cette chose nous résiste, c’est qu’en
fait on ne veut pas vraiment la vivre, ou plutôt on ne fait pas le choix profond de la
vivre. Au contraire, si quelque chose nous arrive ou se répète, c’est qu’on fait le choix
profond de la vivre.
Quand quelque chose arrive ou n’arrive pas et que ça nous pose problème, il faut se
demander « Pourquoi j’ai voulu ça ? Pourquoi j’ai fait le choix de manifester ou ne pas
manifester cela ? » et suivant les raisons, c’est là qu’on voit s’il y a nécessité de guérir
quelque chose en soi qui nous fait prendre des choix erronés ou si notre choix véritable
est simplement différent de ce que l’on croyait.

Alors oui pourquoi ? Comment faisons-nous nos choix inconscients et conscients ?


Quels sont ces choix véritables ? Cette volonté véritable ?

Pour commencer, les choix ne se font que dans un champ de réalité qui nous paraît
profondément possible.
Personne ne fait le choix intime d’aller planter une orangeraie sur la planète Vénus,
parce que notre esprit ne l’intègre pas dans un champ de possibilités. Certaines
blessures nous amènent à croire que certaines choses tout à fait possibles sont
impossibles pour nous. Par exemple, quelqu’un qui a toujours été maltraité n’a pas
intégré dans son champ des possibles le fait d’être traité avec respect et douceur. Du
coup, la personne n’en fait pas le choix.

Quand vous êtes invité quelque part, vous arrivez et on vous demande ce que vous
voulez boire. Soit vous demandez ce qu’il y a à boire, c’est-à-dire que vous vous
renseignez sur le champ des possibles pour faire votre choix, soit vous donnez
directement votre choix car connaissant l’endroit, vous vous dites qu’il y a forcément
le choix que vous avez fait. Bref vous choisissez suivant le champ des possibles. Cela
ne viendrait à l’idée de personne de commander de la viande dans un restaurant
végétarien, vous savez que ça ne fait pas partie du champ des possibles.

Le problème est que le champ des possibles que l’on intègre est souvent inconscient
et ne se base pas véritablement sur une réalité objective mais plutôt sur une réalité
subjective dominée par nos émotions. Il y a des choses que l’on sait possibles dans
le conscient mais qui n’ont pas été intégrées comme réellement possibles dans
l’inconscient. Du coup vous n’en faites pas le choix profond.
Une femme qui s’est sentie dévalorisée toute son enfance dans sa famille peut avoir
intégré dans son inconscient un schéma du type : « Je suis dévalorisée, donc c’est
que je n’ai pas de valeur ; si je n’ai pas de valeur, je ne pourrai pas être aimée et
respectée et donc pas être heureuse en amour. Vivre un couple épanoui ne fait pas
partie des champs de mes possibilités. »

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Tant que cette personne ne fera pas le travail de comprendre sa croyance erronée sur
elle-même, qui a rétréci le champ de ses possibles, elle sera toujours malheureuse en
amour, chaque expérience lui donnant une raison supplémentaire de croire en sa
croyance.

Les blessures imprègnent des croyances qui nous font faire des choix inconscients et
dirigent notre vie. Ces choix restent dans l’inconscient s’ils ne sont pas moraux ou si
on pense qu’ils vont nous faire souffrir, qu’ils génèrent un inconfort en nous.
Souvent les croyances sur soi très négatives sont assez inconscientes, l’ego protège
le sujet en lui faisant oublier ses croyances, voire en lui faisant croire l’inverse de sa
croyance. Le sujet peut même alors entrer dans un complexe de supériorité, cachant
en fait un complexe d’infériorité (on retourne sur l’effet miroir).

Les croyances erronées peuvent également arriver à un autre niveau. Je prends


l’exemple du couple : une personne qui souffre d’une blessure d’enfermement, de
manque de liberté, avec la croyance que le couple va la priver de sa liberté. Si cette
croyance est inconsciente, elle va rechercher le couple dans les actes et les dires
mais dans ce qu’il se passe, elle n’y sera jamais réellement : histoires impossibles,
personnes jamais disponibles, relations à distance, etc. Le couple est bien dans son
champ des possibles mais elle a une croyance erronée et inconsciente que si elle
accède au couple, elle perdra quelque chose d’encore plus important : sa liberté. Et
pourquoi la personne a-t-elle cette croyance ?

Peut-être parce qu’elle a vu ses parents s’enfermer dans leur relation, peut-être parce
qu’elle pense qu’être en couple ou aimer quelqu’un veut dire se mettre de côté pour
la personne, etc. Nous pouvons tirer le fil assez loin comme ça. Ce qui n’est pas dans
le champ de réalité de cette personne est de pouvoir vivre un couple épanoui dans
lequel elle puisse se sentir libre.

Ce principe est également transposable au niveau professionnel : si une personne


vient d’un environnement familial de métiers de simples employés par exemple et que
toute son enfance, elle a entendu dire d’elle qu’elle n’était pas très véloce, pas très
perspicace, cette personne peut ne pas permettre un métier de cadre dans son champ
des possibles. Si cette croyance est refoulée, elle peut tout faire pour essayer
d’atteindre un poste de cadre mais sa croyance profonde lui en bloquera l’accès.

Mais par exemple : les parents qui perdent un enfant, peut-on dire que c’est une forme
de choix inconscient ?
Je répondrais « Certainement », puisque c’est arrivé. Là encore, les raisons de ce
choix peuvent-être multiples :
• Le parent a des croyances et des blessures qui l’amènent à lui faire croire que
l’enfant est de trop. Par exemple, dans certains cas de “concurrence” père-fils
et mère-fille.

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• Dans le cas d’un nettoyage familial : l’enfant porte une mémoire familiale qui
doit être nettoyée. L’inconscient collectif de la famille le sait et a “choisi” d’attirer
le décès de l’enfant qui nettoie avec lui la mémoire. J’ai observé un cas similaire
en consultation : une petite fille décédée dans un incendie. En contactant
l’esprit de la petite fille défunte, elle m’a elle-même racontée les raisons de son
décès, elle s’était incarnée en faisant le choix de ce sacrifice.
• Parce que la perte de l’enfant vient nourrir un scénario de vie préétabli qui
renforce le sentiment identitaire.

Analyse transactionnelle - scénario de vie


Alors je viens d’aborder un thème assez important à mes yeux quand on veut utiliser
la loi d’attraction : le scénario de vie.
Le scénario de vie est une image préétablie, construite dans l’enfance et qui répond
à la question « Que fait et devient une personne comme moi dans un monde comme
celui-ci ? ». En répondant à cette question, l’enfant se construit un scénario qui est
plus ou moins à son avantage, auquel il se référera inconsciemment toute sa vie et
selon lequel il fera des choix en tout genre (métier, amis, partenaires, ...). Ce choix de
scénario a une grande importance dans la loi d’attraction car nous allons attirer les
événements selon ce scénario.

Le scénario n’est pas forcément à notre avantage. Il se construit en fonction d’une


logique mentale du sujet. Un enfant dévalorisé se mettra plus facilement dans un
scénario perdant du type « Que devient une personne sans valeur, nulle dans un
monde qui me fait mal quotidiennement ? ». Le scénario se construit également en
fonction du milieu social dans lequel on naît : dans un milieu social plutôt très modeste,
les personnes se construiront plutôt un scénario de personne en difficultés financières
et inversement dans un milieu social aisé.

Je vous invite à lire les livres d’analyse transactionnelle à ce sujet pour vraiment
comprendre le principe et analyser quel est votre scénario, pour éventuellement en
changer si vous le souhaitez (référence en fin du livre).

Cependant, dès maintenant, vous pouvez vous faire une idée de votre scénario de vie
selon les domaines : financiers, relationnels, amicaux, familiaux, professionnels, ...
Qu’avez-vous vécu dans chaque domaine ? À quelle vision de vous-même cela vous
a renvoyé ? Imaginez que votre vie soit un film, essayez d’en écrire le scénario, vous
aurez déjà une bonne idée de votre scénario de vie. Vous pouvez avoir des généralités
mais aller aussi dans la précision.

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Exemple :
Je suis une personne intelligente mais peu chanceuse. Quand je rencontre quelqu’un,
on me prend souvent pour quelqu’un de plus bête que je ne le suis, ce qui me cause
des difficultés dans le travail où je suis souvent stigmatisé et dévalorisé, mais comme
j’ai du courage, j’arrive toujours à trouver une porte de sortie.

Ce scénario n’est pas la réalité, c’est votre vécu de la réalité.

Pourquoi se construit-on un scénario de vie ?


L’ego a besoin de se définir, d’avoir une identité fixe, solide. L’ego se sent fragile, il a
besoin constamment de rassurer son existence, son identité en la revalidant sans
cesse.
Pour l’ego, il vaut mieux avoir une identité misérable que pas d’identité du tout. Puis,
incidemment, on s’attache à ce personnage, cette identité construite. De la même
manière qu’on s’attache à un personnage d’un film même si c’est un “looser”, même
s’il n’est pas doué... Vous vous attachez à cette identité de vous, quelle qu'elle soit.
D’ailleurs le scénario peut être influencé par les films, les histoires qui nous sont
racontées enfant.

Si vous voulez attirer des événements plus positifs dans votre vie, il faut aller
comprendre votre scénario de vie, à quelle identité de vous-même il s’y réfère,
ressentir votre attachement à cette identité, vous en détacher pour construire une
nouvelle identité, une vision de vous plus positive.

Ce ne sera pas facile car au début, vous aurez l’impression de “ne pas être vous”
lorsque vous ferez des choix ou que vous vous ferez des suggestions dans des sens
très différents que ce que vous faites habituellement. Non, effectivement, ce n’est pas
vous pour le moment mais ça va le devenir.
Pour évoluer dans son scénario de vie, il faut comprendre ce qu’on met derrière le
“comme moi” et “comme celui-ci” dans la question « Qu’est-ce qu’une personne
comme moi fait et devient dans un monde comme celui-ci ? ».
Ce “moi” et ce “monde comme celui-ci” est une construction subjective, ce sont des
croyances observées et ressenties par l’enfant et l’adulte ensuite. Ce n’est pas la
réalité.

Ce qu’on pense être n’est pas forcément ce qu’on est, ce qu’on pense qu’est le monde,
n’est pas le monde. Par contre, nous allons exprimer ce qu’on pense être de nous et
garder en potentiel latent inexprimé la réalité de qui on est. Ce sont ces deux points
primordiaux qui sont à redéfinir en fonction de ce que voulez attirer dans votre vie :
qui vous pensez être et ce que vous pensez du monde, la définition de ces deux
choses.
Si vous êtes fan de cinéma et que vous désirez attirer des opportunités de travailler
dans cet univers, vous aurez plutôt intérêt à penser que ce “moi” se définisse comme

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ayant sa place dans le cinéma, suffisamment compétent, ou en devenir de l’être et
que ce monde comme “celui-ci” soit ouvert à l’accueillir.
Quand je vous parle de pensées et de croyances dans le scénario de vie, je vous parle
des pensées et croyances profondes. Il ne suffit pas de se dire « OK, mon scénario
de vie maintenant ce sera ta ta ta ta ». Pour que ça marche, il faut le sentir en soi, il
faut qu’il vibre en soi et cela se fait à force de répétition, de guérison de blessures
éventuelles, désidentification aux membres de la famille ou de la communauté, à son
ancien scénario de vie, faire face à des peurs etc.

Vous pouvez ainsi composer un tableau comme celui-ci :

Intégrer le milieu du cinéma en tant qu’acteur :


Croyances Croyances sur moi Croyances Croyances à
actuelles sur moi à adopter actuelles sur la vie adopter

Je ne suis pas Mes talents sont Il est difficile Le milieu du


assez intéressant réels et d’intégrer le milieu cinéma n’est pas le
pour être reconnu reconnaissables du cinéma car plus ouvert, certes
c’est un milieu mais il est tout à
fermé fait possible de
l’intégrer

Je ne suis pas Je suis tout à fait Pour entrer dans le Une personne
assez brillant capable de me cinéma il faut avoir venant d’un milieu
démarquer une famille déjà “lambda” peut tout
dans le milieu à fait intégrer le
monde du cinéma

et ainsi de suite....

Avec ce tableau vous pouvez faire le point sur les croyances limitantes sur vous-même
et la vie et les transmuter en croyances qui vous serviront véritablement pour vos
projets.

Ce n’est pas si facile de sortir de son scénario de vie. Rester dans son scénario est
plutôt confortable en fait, même si le scénario est douloureux. C’est plus confortable
de rester dans un scénario de vie douloureux si c’est celui qu’on s’est construit à notre
insu depuis tout petit que de faire l’effort d’en changer pour un scénario plus heureux.
Cependant, si vous voulez faire fonctionner la loi d’attraction dans une certaine
direction, il faut faire l’effort inconfortable d’aller regarder quel est votre scénario de
vie et le changer si besoin dans la faveur de ce que vous souhaitez réellement attirer
à vous. Je vous rassure, cela se fait. Le scénario n’est pas plus fort que vous, vous

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êtes le créateur du scénario et non l’inverse. Un peu d’introspection honnête sur soi-
même, du courage, de la persévérance est nécessaire mais ça se fait bien.

Se construire un scénario n’est pas mauvais en soi, cela permet d’avoir un fil
conducteur, de vous attirer des événements, des situations et personnes en
adéquation avec votre scénario. Il faut simplement que votre scénario soit en accord
avec vos aspirations. Si vous aspirez à gagner confortablement votre vie, il vous faut
un scénario de vie qui le permette, que ce soit une évidence qu’une personne comme
vous, dans un monde comme celui-ci, gagne confortablement sa vie.

Qu’est-ce qui est fondamentalement important pour vous, dans votre système ?
La loi d’attraction vous fait parvenir ce que vous jugez comme fondamentalement
important dans le fond. Nous avons souvent des impulsions contradictoires en nous :
nos besoins ne correspondent pas forcément à nos désirs personnels, qui ne
correspondent pas forcément à notre sens des valeurs, qui ne correspond pas
forcément à l’image qu’on a de soi, qui ne correspond pas forcément à ce que notre
peur et notre blessure veut nous faire éviter. Ces impulsions contradictoires sont à
l’origine de conflits intérieurs (et de conflits entre les personnes d’ailleurs).

Exemple sur le choix de métier :


Vous avez un besoin de sécurité, de stabilité qui vous fait penser à un métier dans la
fonction publique, avec une hiérarchie bien établie. Cependant, vous avez un désir
profond de créativité et d’expression autonome qui peut plutôt se rapprocher d’un
métier artistique. Par contre, vous avez de fortes valeurs d’altruisme, d’aide aux autres
qui feraient plutôt penser à un métier dans le médical mais vous avez une image de
vous assez basse pour laquelle vous imaginez plutôt un métier mal considéré, tel que
femme de ménage. Enfin, vous avez une grande peur de la solitude qui vous pousse
à un métier où vous rencontrez beaucoup de personnes et vous vous entourez de
beaucoup de collègues.

Certaines impulsions peuvent être facilement corrélées mais d’autres paraissent


contradictoires. Le mieux, je pense, est d’arriver à mettre d’accord le maximum
d’impulsions corrélables.
Cependant, vous allez attirer ce que vous privilégiez le plus intimement (ce qui peut
changer avec le temps et vos expériences).

Si, fondamentalement, vous pensez qu’il est plus important d’éviter l’instabilité car
vous en avez peur, plutôt que de s’épanouir dans quelque chose qu’on aime, vous
allez vous retrouver dans des métiers très stables et sécurisants mais peu
épanouissants pour vous.
Vous attirez ce genre de métiers, vous aurez des opportunités dans ce sens et
beaucoup moins sur les autres aspects.

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Si, pour vous, le plus important est d’éviter certaines situations : vous avez une
blessure d’abandon et une grande peur que si vous dérogez à ce qu’on attend de
vous, on vous tourne le dos, que vous pensez que votre famille attend de vous de
faire un métier prestigieux, alors vous allez créer une énergie d’aller faire un métier
dans ce sens.

Si répondre à vos besoins n’est pas important dans votre vie et que vous avez un
besoin de stabilité, mais que le plus important pour vous est de répondre à des
passions, vous irez plus facilement vers vos passions et décrocherez des opportunités
dans ce sens, etc.

Parfois il est difficile de mettre d’accord les différentes parties de soi : consciemment
vous voulez répondre à une envie, une passion mais inconsciemment, votre système
est conditionné à faire passer la sécurité avant tout. Du coup tout ce que vous ferez
dans le sens de votre passion sera auto-saboté par votre système profond.
Il est important de comprendre à quoi répond votre système profond, ce qui est
important pour lui : éviter quelque chose dont vous avez peur ? de la sécurité ? vivre
de vos passions ? … ?

C’est important car vous allez beaucoup attirer les choses en fonction de ça.
Comprendre ce que vous privilégiez vraiment dans votre vie est selon moi une clé
d’évolution car grâce à cela, vous connaissez votre moteur et selon quels critères vous
pouvez attirer les choses à vous. Donc vous pourrez agir dessus pour faire levier dans
votre vie en changeant votre vision des choses afin qu’elle corresponde à votre critère
principal.

Par exemple, moi j’ai absolument besoin de faire les choses avec passion, parce que
je les aime, il est difficile pour moi d’agir par sécurité financière, d’écouter mes besoins
(repos, etc.) et j’ai une compulsion d’éviter l’enfermement. Donc mes deux critères
intimes principaux : passion et liberté. Cependant, dans la vie, il y a certaines
obligations, notamment financières, et j’ai certains besoins de sécurité, de calme. Mon
challenge est d’arriver à regarder mes besoins et de construire une sécurité financière
tout en répondant à ma passion et mon besoin de liberté. Eh bien déjà, le fait
d’observer que de me restreindre à bien dormir et me détendre me permet de mieux
m’adonner à mes passions a permis de déverrouiller un pan de ma vie sur ce sujet.
Aussitôt la prise de conscience faite, le système l’intègre dans la catégorie “OK,
prendre soin de soi, c’est OK avec passion” et je m’attire plus d’opportunités pour
prendre soin de moi, j’arrive plus naturellement à dégager du temps pour ça.

C’est à la fois une introspection et une forme de gymnastique mentale. Parfois, il suffit
simplement de changer son point de vue sur quelque chose qui nous bloquait dans le
sens qui nous motive vraiment pour déverrouiller un embargo.

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Exemple : les transports.
Avec un ami qui privilégiait comme moi le sentiment de liberté, nous avions une
approche personnelle opposée quant aux trajets en véhicule.
Je supportais très bien les longs trajets en véhicule car mon système l’avait classé
dans ce qui me rend libre. Cela me donne l’opportunité d’aller dans des endroits où je
ne pourrais pas aller sans véhicule. Pour moi, “s’enfermer” dans un véhicule qui
contraint pourtant les mouvements est une source de joie et de liberté.

Mon ami qui avait pourtant ce même attrait pour la liberté détestait entrer dans une
voiture ou tout autre véhicule car cela contraignait ses mouvements. Il l’avait associé
à une restriction de ses libertés et c’était donc vécu comme douloureux. Vous voyez
comme le point de vue, la vision de la chose peut nous amener à des vécus opposés,
quand bien même nous avions le même driver de base ?
Résultat niveau loi d’attraction : j'attirais beaucoup d’opportunités de me rendre mobile
mais pas lui.

Quelqu’un qui privilégie le sentiment de sécurité par la stabilité va probablement vivre


le fait d’avoir beaucoup de liberté comme angoissant. Il va éviter toutes situations qui
vont dans ce sens. Cette même personne va s’attirer une vie très contraignante mais
pourtant, elle peut avoir un désir intime conscientisé frustré de liberté et se demander
toute sa vie pourquoi elle n’y accède pas, si elle n’a pas conscience de ce sur quoi
son système intime met l’accent.

Quelqu’un qui a une peur bleue d’être privé de liberté peut voir les contraintes et la
stabilité comme très angoissants au contraire, et s’attirer beaucoup d’opportunités
différentes amenant un côté très instable à sa vie. Cette même personne peut ne pas
conscientiser cette peur de l’enfermement sur laquelle son système privilégie sa vie
et se demander pourquoi elle n’a jamais l'opportunité de répondre à son besoin de
sécurité et de stabilité.

Si vous privilégiez la sécurité financière mais que vous avez un grand désir d’être à
votre compte, et que vous voyez l'entrepreneuriat comme peu sûr financièrement,
vous aurez besoin de changer votre vision de l’entrepreneuriat pour que cela
fonctionne : trouver votre sécurité dans ce domaine d’activité ou carrément changer
votre vision de ce qu’est la sécurité financière.
En fait nous avons tous des idées préconçues et jugements sur beaucoup de sujets :
la sécurité, liberté, passions, désirs, besoins, etc. Modifier notre vision des choses que
nous voulons dans le sens qui soit acceptable et important par notre système
permettra d’y accéder beaucoup plus rapidement et facilement et avec beaucoup
moins de douleur.

Posez-vous la question de ce qui est le plus fondamentalement important pour vous.


Vos désirs ? Vos besoins ? Votre sécurité ? Éviter certaines choses qui vous font

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peur ? Vous aurez la réponse sur les événements préférentiels que vous allez attirer
et dans quelle direction vous font aller vos choix profonds.

L’inconscient malin connaît la loi de l’attraction et appuie sur nos différents systèmes
pour manifester certaines choses.
Vous connaissez le film “Inception” ? Un rêve dans un rêve dans un rêve ?
Ce que je vais aborder ici vous fera peut-être penser à cela car nous allons plonger
encore plus profondément dans l’esprit. L’esprit inconscient humain est quelque chose
que je trouve vraiment passionnant, c’est très riche. Quand je plonge dans cette étude,
je me vois comme une exploratrice de la même manière qu’un chercheur va plonger
dans les océans pour y étudier la vie, s’émerveiller de ses prouesses et de la variété
de ses espèces.

Dans ce livre je vous parle de la loi de l’attraction, des mécanismes presque


mécaniques de la façon dont cela fonctionne, comment nous attirons à nous les
événements, situations. Quel est notre pouvoir créateur, c’est quelque chose que j’ai
découvert à l’âge adulte et que je continue encore à étudier. J’écris ce livre avec ce
sujet entre autres parce que je pense que beaucoup de personnes l’ignorent ou ne
comprennent pas complètement ses mécanismes. Cependant, nous sommes
l’univers. Nous descendons tous de l’univers, c’est bien pour cela que nous répondons
à ses “lois” telles que la loi de l’attraction. De la même manière que quelque part en
nous est inscrit toutes nos vies antérieures, nos vies extra-terrestres, ce que nous
venons faire sur Terre, etc., est-ce que, quelque part, une part de notre inconscient
ne serait pas au courant de cette loi d’attraction et manipulerait en quelque sorte notre
conscient pour obtenir ce qu’il “choisit” ?

J’en conviens, cette réflexion est un peu schizophrène. C’est un peu comme si, d’une
certaine façon, une part de nous agirait et prendrait des décisions par elle-même
indépendamment de notre volonté consciente. Comme s’il y avait plusieurs
consciences en nous. Je pense effectivement qu’il y a plusieurs consciences en nous.

Nous ne sommes pas vraiment UN, UN être unique, UNE Individualité, UNE
conscience. De la même manière que l’humanité, nous disons qu’UNE humanité est
composée de plusieurs individus et donc de plusieurs consciences. J’ai tendance à
penser qu’il y a plusieurs formes de conscience dans l’esprit d’UN individu humain. Le
tout est de prendre conscience des différentes consciences en nous, de les accepter
et de les faire fonctionner ensemble.

Mon expérience m’amène donc effectivement à penser qu’il y a une conscience en


chaque être humain qui est tout à fait au courant des mécanismes des lois d’attraction.
Cette conscience sait que nous nous mentons à nous-même sur beaucoup de sujets
et que nous ne sommes pas prêts à attirer consciemment les événements que nous
avons réellement “choisis” de vivre. Alors elle nous les fait nous attirer par des biais
détournés.

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Exemple :
Prenons une personne avec un conditionnement plutôt négatif sur l’argent, qui a un
jugement négatif sur le fait d’avoir une certaine aisance financière, qui ne s’identifie
pas comme étant “ce genre de personnes”. Pourtant elle dit vouloir être à l’aise
financièrement et souhaiter plus d’argent. Cette personne n’a pas fait le travail sur elle
nécessaire pour comprendre ce qui se joue inconsciemment et ne voit pas qu’à travers
toutes ses croyances et ses attachements identitaires, elle “choisit” inconsciemment
de rester en difficultés financières. Comment l’esprit fait manifester ce choix ? En lui
faisant avoir peur du manque d’argent. C’est ce qui explique pourquoi nous avons
encore peur de certaines choses, pourquoi la peur vient spontanément en nous,
quand bien même nous avons conscience de la loi d’attraction et comment faire pour
la manifester.

J’ai tendance à penser que cette conscience nous fait avoir peur de ce que nous
choisissons inconsciemment mais qu’on dit ne pas vouloir consciemment.
Pour aller plus loin, la peur est un bon moyen pour voir à quoi nous sommes
inconsciemment ouverts. La personne n’a pas vraiment peur du manque d’argent et
de ses conséquences en eux-mêmes.

Elle a peur parce qu'elle n'accepte pas de “vouloir” inconsciemment ce manque


d’argent. Comme un subterfuge inconscient pour pouvoir manifester ce qu’on “choisit”
inconsciemment tout en continuant à se faire croire qu’on ne le veut pas. Ben oui,
quand quelqu’un vous dit « J’ai peur de manquer », vous comprenez qu’elle ne veut
pas manquer. En réalité, cette phrase voudrait plutôt dire « Je choisis de manquer,
mais ce n’est pas correct de choisir ça, je ne l’assume pas donc je dis que je veux être
dans l’abondance. » Sûrement qu’en réalité, à un niveau plus profond encore et en
même temps conscient du coup, la personne voudrait effectivement choisir autre
chose que le manque d’argent mais elle ne le peut pas tant qu’elle n’a pas mis la
lumière sur son “désir” du manque.

Alors finalement, qu’est-ce que sont nos désirs véritables ? Ou plutôt où sont-ils ?
Enfouis dans l’inconscient ? Les ressent-on consciemment ?
Je pense que les deux réponses sont justes. Nous avons des désirs à plusieurs
niveaux, ils sont tous importants et tous à prendre en compte. Chaque cas est
particulier. Parfois nous nous voilons la face dans nos désirs conscients, nous croyons
vouloir certaines choses alors que ce n’est pas réellement ça, parfois ce que nous
voulons consciemment est vraiment un désir profond mais inconsciemment, nous
choisissons autre chose par blessures, croyances erronées.

Comment s’en sortir dans tout ça ? Il n’y a, à mon sens, pas de recette miracle ou de
réponse qui fonctionne à tous les coups. Je pense que la question n’est tout
simplement pas la bonne et qu’il faut aborder le problème sous un autre point de vue.
Finalement le choix n’est peut-être pas si important. L’important est simplement de
faire l’expérience d’une version de soi et d’apprendre de cette expérience. Nous ne

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pouvons pas ne pas faire l’expérience de soi. Même si nous avons fait par exemple
un choix de métier parce que c’est nos parents qui le voulaient, nous n’avons pas
expérimenté leur choix, mais notre choix de vouloir suivre leur choix. Donc nous avons
fait une expérience de nous-même telle que nous étions au moment du choix. Et c’est
ça qui est important à mon sens.

Donc pas de panique, nous faisons toujours à chaque instant ce qui est vraiment
important. Faire l’expérience de notre création. Nous remplissons tous notre tâche
essentielle. Que nous en soyons conscient ou pas, c’est ce que nous faisons, et il y a
juste ça à faire. Plutôt que de réfléchir sur un ton grave, amusons-nous de ces
expériences. « Tiens, en faisant ce choix, quelle partie de moi est-ce que
j’expérimente ? » Nous déroulons sans cesse notre propre film intérieur, juste sous
nos yeux, nous n’avons qu’à profiter du spectacle. Nous adorons les films, y compris
et je dirais même surtout les films dramatiques, pourquoi ne pas apprécier les films de
notre vie, qu’ils soient dramatiques ou au contraire très heureux ?

Après, effectivement, quand on comprend qu’on a réellement le choix, au prix de


quelques prises de conscience, d’un travail d’humilité, d’ouverture à soi dans son
envergure la plus belle comme la plus difficilement acceptable, et d’un effort
d’évolution intérieure, autant choisir en conscience ses préférences d’expériences.

Dans le livre Conversation avec Dieu, il est dit que Dieu est tout. Il incarne tout ce qui
est, y compris les êtres humains, toute matière, tout éther. Il rassemble les dualités. Il
n’est ni bien ni mal, ou les deux en même temps, le yin et le yang, le haut et le bas. Il
n’a aucun désir, ne serait-ce que faire l’expérience de lui-même à travers tout ce qui
est, quelle que soit l’expérience. À travers l’être humain et tout ce qui est. L’être
humain, tous ces êtres complets qui se croient incomplets, cherchant la complétude à
travers des choix d’expériences conscients ou inconscients.

Une fois que le travail de conscientisation et d’expérimentation sur tout ce qui est en
soi, et donc par effet miroir, sur la vie et l’univers serait total, nous découvrirons sans
doute que nous sommes complets. Nous avons tout en nous. L’univers et nous, la
même chose. Notre attachement à la forme se déferait. Que choisirait-on ? Aurait-on
encore des désirs ? Serait-on encore un individu incarné, une “version” de l’univers
qui s’incarne dans un personnage ? Ne serait-ce pas là qu’on rejoindrait ce qu’on
appelle “Dieu” et qu’ainsi, on disparaîtrait dans le tout, dans l’univers ?

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XIII - Dieu existe et Dieu n’existe pas

Un peu plus haut j’ai écrit que les contraires se ressemblent et se rejoignent. Pour moi
c’est pareil pour la notion de Dieu. Je ne crois pas en un Dieu personnifié, supérieur
à toute chose, jugeant, en qui il faut avoir peur. Je crois en une forme d’intelligence
qui est tout ce qui est.

Pour moi le conflit entre croyants et non croyants sur l’existence de Dieu n’a pas de
sens. Dieu existe et Dieu n’existe pas en même temps. S’il n’y avait que des femmes
sur Terre et pas d’hommes, pourrait-on définir les femmes comme femme ? Comme
il n’y aurait que ce genre qui serait représenté, il n’y aurait pas de définition d’elles. Ce
serait simplement un être humain (du coup androgyne on peut imaginer).
De la même manière, si Dieu est tout ce qui est, dans toute chose, toute vie, toute
matière et même dans le vide, il n’est pas. Si tout ce qui existe est Dieu, il n’y a rien
qui n’est pas lui pour définir qui il est, donc cela revient au même que de dire “il n’existe
pas”. Il faut qu’il existe autre chose que soi pour se définir en tant que soi. Être tout et
n’être rien revient au même.

Les croyants et non croyants croient des choses contraires mais ont pourtant tout de
même raison. Cela dépend sous quel angle on attaque le sujet.
Une théorie dit même que Dieu a créé ce qui n’est pas lui pour se définir en tant que
lui-même. Ce sont les expériences qui ne sont pas amour, mais c’est quand même lui
car il ne peut pas y avoir autre chose que lui. Dieu aurait créé l’illusion de ce qui n’est
pas lui pour se définir en tant que tel. Quand on regarde à travers l’illusion, on ne voit
que Dieu. Pour moi Dieu, univers, amour (au sens inconditionnel), la vie, tout cela est
la même chose.

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XIV - Quelle qualité de relation menez-vous avec la vie ?

Cette question peut paraître étrange. Une relation avec la vie ? Une relation avec une
personne, OK, mais avec une entité aussi abstraite que la vie ?
En fait, nous avons tous une relation avec la vie. Cette relation se traduit par les
adages et dictons qu’on emploie, comme “Une de perdue, dix de retrouvées” ; encore
celui-ci est très utilisé mais peu de personnes y croient vraiment. Il y a une autre
expression très parlante : “C’est la vie !”. Qui n’a jamais entendu ou dit cette phrase
au moins une fois ?
Nous avons tous une relation plus ou moins positive, plus ou moins complice ou
conflictuelle avec “la vie”. Cette relation se traduit par nos croyances sur la vie, “La vie
est dure” par exemple. Vous ne vous êtes jamais fait sermonner par vos parents étant
ados quand vous aviez des idées qui leur paraissaient un peu farfelues ? « Mais
qu’est-ce que tu crois, atterris, la vie ce n’est pas ça ! »

Mais c’est quoi la vie ? Je pense que si nous prenons une personne venant d’un
quartier populaire, un agriculteur, un ingénieur aéronautique, une personne venant
d’une branche aristocratique, ils n’auront pas du tout la même définition de la vie ni la
même relation avec elle. Notre personnalité mais aussi pour beaucoup notre
conditionnement social et familial nous induit une relation avec la vie. Dans certains
cas, la vie est considérée comme difficile, comme un combat, une lutte pour la survie,
la vie est comme un ennemi qui chercherait à nous éliminer le plus vite possible et
nous devons lutter pour survivre. Si bien que nous ne croyons pas réellement en la
chance et dans la bonne tournure éventuelle des événements. D’autres ont une
relation plus apaisée avec la vie, ont le sentiment que la vie est de leur côté, que rien
n’arrive par hasard, que tout a un sens même s’il n’est pas évident.

Alors finalement, c’est quoi la vie ?


Pour moi c’est comme un génie magique, un compagnon de voyage invisible aux
pouvoirs extraordinaires. Il peut se transformer à votre souhait. Voyez la vie comme
un tortionnaire et elle vous donnera des raisons supplémentaires de la considérer
comme telle. Voyez-la comme une amie fidèle, dévouée, toujours prête à vous aider,
à vous proposer les meilleures choses et de même, elle se mettra à exécuter ces
conditions.
Je vous conseille plutôt le deuxième choix, c’est-à-dire de voir la vie comme étant
toujours de votre côté, comme un compagnon de route qui veille à votre bien, encore
mieux que vous ne le feriez vous-même. Croyez-moi, vous ne serez pas déçu. Avec
cette vision des choses, tout s'agence parfaitement bien. Dans la vision contraire, tout
s’agence parfaitement mal.

Parfois vous avez une problématique, vous cherchez des solutions, et vous pouvez
avoir l’impression que les solutions sont très loin car vous ne les voyez pas autour de

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vous. Que nenni, les solutions de la vie se cachent dans ce qui est déjà là, il faut y
être ouvert pour pouvoir y accéder.

Par exemple, pour ce livre, je m’inquiétais de pouvoir trouver un éditeur. Je n’en


connaissais aucun. J’ai fait confiance à la vie pour me mettre sur la piste d’un éditeur
quand ce serait le bon moment. J’ai arrêté de me préoccuper de cette modalité.
Le lendemain j’ai eu une consultation avec une cliente avec qui j’avais déjà eu cinq
consultations dans les mois précédents. Notre conversation a bifurqué et elle s’est
mise à me parler d’un média spirituel. Je suis allée voir et il s’est avéré qu'ils étaient
également éditeurs, sur Toulouse ! La veille, j’avais lâché prise sur la question qui me
préoccupait et j’ai fait confiance, le lendemain j’avais déjà une piste ! Pourtant jamais
je n’aurais pensé que cette piste viendrait de ma cliente.
Quand la veille j’ai lâché prise, j’ai fait réellement confiance, je me suis détendue sur
cette question. En faisant cela, j’ai ouvert un potentiel et “la vie” ou “Dieu” ou qui vous
voulez a ouvert la voie la plus proche pour la manifestation de ce potentiel.
Les solutions sont toujours plus proches que ce que vous pensez. Oui cela paraît très
bisounours, surnaturel et vous pouvez probablement vous dire « Non mais c’est une
coïncidence, c’est exceptionnel ! ». Une fois je veux bien, mais au bout d’un certain
nombre de cumuls (je ne compte même plus les situations de ce genre), ce n’est
statistiquement plus une coïncidence.
Comment accéder à ce potentiel ? Il faut lâcher prise, mais vraiment, se détendre sur
le sujet. Si vous êtes tendu sur un sujet, vous bouchez l’accès à sa résolution, le
potentiel de manifestation ne s’active pas (quand bien même il serait tout près).
“Tout ce à quoi on résiste persiste”.

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XV - La visualisation créatrice ou comment activer consciemment
la loi d’attraction

Il est dit que pour activer la loi d'attraction, il faut visualiser ce que nous désirons et y
associer des émotions. Ainsi nous envoyons une vibration d’une certaine nature et
nous recevrons ce qui correspond à cette nature : l’objet de notre désir.
C’est vrai à mon sens mais il y a une subtilité à comprendre.

La partie du cerveau qui permet de se connecter avec l’univers pour attirer ce que
vous désirez est le cerveau droit. Ce dernier est relié aux émotions, images et au
présent, à l’ici et maintenant. Il faut solliciter les émotions, les images mais surtout le
ressenti dans l’ici et maintenant pour activer efficacement cette loi d’attraction.
Souvent on fait l’erreur de se projeter des images dans le futur, avec une conscience
du présent négative. « Je me sens mal dans ce présent, en obtenant ceci ou cela je
me sentirai mieux ». L’énergie envoyée est « Je me sens mal ».

Si une personne sûre vous dit « Vous allez recevoir demain sur votre compte bancaire
1 million d’euros », vous allez être euphorique et vous allez vous sentir comme si vous
aviez déjà l’argent. Vous vous sentirez tout excité de voir les chiffres s’afficher sur
votre compte en banque et vous serez déjà en train de vous imaginer comment vous
allez les dépenser. Adieu les soucis financiers, bonjour pouvoir d’achat. Pourquoi vous
vous sentez aussi bien alors qu’à l’instant présent, vous n’avez pas l’argent ? Parce
que vous êtes sûr de l’avoir. Le fait d’être sûr et confiant permet de vivre les choses
dans le présent.

Quand vous faites votre visualisation, vous allez utiliser votre logique, donc votre
cerveau gauche : « Je me sentirais comme ceci ou comme cela si j’avais ça » et
ensuite, envoyez ces émotions dans le cerveau droit, pour les ressentir dans l’ici et
maintenant, comme si elles étaient déjà là. Vous devez les vivre dans le présent. Ce
que vous voulez est déjà là quelque part, c’est juste le temps que ça arrive.
En faisant cela, vous êtes sûr que ce que vous désirez arrive, vous activez
efficacement la loi d‘attraction.

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XVI - Gagner aux jeux entre amis

Entre amis ou pas d’ailleurs. Je vais parler ici particulièrement des jeux où la chance
est un facteur principal et où les niveaux des participants n’ont pas de gros écarts.
J’ai observé ce que je vais décrire sur les jeux de carte, la pétanque, des jeux vidéos,
le badminton, le tennis de table et même le Monopoly. Mais j’imagine que cela
s’applique à d’autres jeux.
Pour moi, le gagnant sera celui ou celle qui a la plus grande force agressive. Alors
qu’est-ce que c’est que cette force “agressive” ?
C’est une énergie qui émane de soi et qui va en avant. Une énergie d’expansion,
d’extraversion. Cette énergie se manifeste par la concentration en la visualisant, par
l’auto-suggestion mentale positive, en se mettant un schéma de gagnant et de
chanceux dans la tête, ou tout autre croyance sur soi et les adversaires qu’on aurait
besoin pour gagner.
J’ai même tendance à penser que l’augmentation du “niveau” au jeu amène la
personne à augmenter cette fameuse “force agressive”, par la confiance qu’il obtient
en s'exerçant, en même temps qu’il progresse sur ses capacités tactiques ou
physiques. Cependant, naturellement, nous avons des forces agressives plus ou
moins élevées chacun.

Personnellement j’ai tendance à avoir une force agressive faible, à être plutôt repliée
sur moi, réservée jusqu’à ce que je me mette en colère. Ce qui fait qu’aux jeux de
cartes par exemple, j’ai tendance à perdre les premières parties, puis une fois que
j’active ma force agressive par suggestion et visualisation, je commence à gagner. Je
vais attirer de meilleures cartes, et intuitivement, je vais jouer ce qu’il faut quand il faut.

Aux jeux physiques, cela fonctionne également : à la pétanque je vais mieux viser, au
tennis de table j’aurai de meilleurs réflexes, etc.

Notre force agressive peut changer en fonction de la personne que l’on a en face de
nous. Par exemple, si nous avons en face des joueurs qui nous intimident, nous allons
avoir tendance à moins déployer notre force agressive. Parfois nous pouvons avoir
des à priori ou des blocages sur certains types de jeux qui nous empêchent de sortir
notre force agressive, ou nous sentir beaucoup plus confiant sur d’autres types de
jeux et déployer beaucoup plus facilement cette énergie.

Il serait intéressant de pouvoir mesurer et chiffrer cette fameuse force. Nous pourrions
alors mesurer au pendule les énergies des équipes de football par exemple, faire des
paris sur les gagnants ;)
Cependant, au cours même d’une partie, cette force peut varier dans un sens ou dans
l’autre en fonction des joueurs.

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XVII - Relation de dominance

L’être humain est une espèce grégaire, qui vit en groupe hiérarchisé. Jadis, on parlait
des rois lors de monarchie, des dictatures. Maintenant c’est une démocratie, en
entreprise, dans les familles, partout il y a des hiérarchies. Savoir qui est au-dessus
de qui est important. Vous ne pouvez pas vivre dans un pays sans savoir qui est le roi
ou le président, vous ne pouvez pas travailler pour une entreprise sans savoir qui est
le patron ou au moins vos supérieurs. Nous utilisons souvent ces rapports de
dominance dans notre langage : “le supérieur, chef, simple employé”. Dans les
institutions et en entreprise, cette hiérarchie est explicite et acceptée.
Par contre dans les relations sociales et affectives, cette hiérarchie est implicite et
souvent même un peu inconsciente.

Quand nous rencontrons un nouveau groupe, nous ne nous disons pas consciemment
« Qui est le dominant ? ». Pourtant notre système grégaire le fait. Il y a des personnes
qui y sont très sensibles et d’autres moins, suivant l’éducation que nous avons reçue,
si la famille est très hiérarchisée ou non.

La dominance est séduisante et on attend souvent plus cela d’un homme que d’une
femme. Dans la séduction, les hommes qui affichent des critères physiques et des
attitudes de dominance vont souvent séduire plus que les autres. Le fait de séduire
beaucoup de femmes est aussi un critère de dominance.

À mon sens, c’est aussi une raison pour laquelle certaines femmes restent en couple
avec des hommes maltraitants. La force et la violence est aussi un critère de
dominance. Dans un combat entre deux hommes, celui qui a mis la plus grosse raclée
à l’autre aura été le dominant.

Inconsciemment, beaucoup de personnes veulent être en couple avec “des


dominants”, quitte à choisir. Si la violence est enregistrée comme une attitude de
dominance, certaines préféreront rester en relation avec des hommes violents, même
envers elles, car c’est une attitude de forte dominance et c’est ce qu’elles recherchent
en couple inconsciemment. Les autres hommes ne leur paraîtront pas assez
“dominants” à leurs yeux. Le “bad boy” est d’une certaine attractivité pour les femmes
qui n’ont pas dépassé cette sorte d’instinct animal. Certaines personnes ont transposé
leurs critères de dominance plutôt sur l’intellect, la réussite sociale, les biens
possédés, la réussite financière, etc. mais aussi sur un point malgré tout important :
la fertilité.
Pour les hommes c’est un peu la même chose. Les hommes veulent des femmes
dominantes mais parmi les femmes (peu d’hommes recherchent consciemment ou
inconsciemment des femmes qui les dominent, même si ça existe).

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Qu’est-ce qu’une femme dominante dans son groupe ? Souvent chez les femmes, la
dominance féminine va se définir par ses attributs physiques féminins (poitrine,
hanches, ...), sa grâce, souvent sa capacité à procréer (beaucoup de femmes perdent
confiance en elles après une césarienne, ou si elles ont des soucis de fertilité) à sa
capacité à prendre soin des autres, ...

Ici, de même, on peut transposer les critères de dominance à l’intelligence, la réussite


sociale et financière, également le niveau social de la famille, l’éloquence (les deux
derniers points sont aussi très vrais pour les hommes) et bien d’autres.

Pourtant les personnes qui affichent des critères de dominance à nos yeux ne sont
pas forcément les personnes avec qui nous serions bien pour une relation, qu’elle soit
amicale ou sentimentale. C’est souvent avec l’âge et la maturité que nous arrivons à
dépasser ces instincts pour choisir avec plus de maturité nos partenaires.

Si vous avez des difficultés sur le plan relationnel et que vous tombez toujours sur les
mêmes “lourdos” ou les mêmes “bécasses”, réfléchissez à cela. Comment choisissez-
vous véritablement vos partenaires ?

Au niveau popularité, c’est un peu la même chose. Les personnes affichant des
critères de dominance, notamment en affichant une certaine confiance en soi, des
jugements, en faisant la morale, en dictant ce qu’il faut faire ou ne pas faire, en étant
assertifs, vont souvent rencontrer un certain succès auprès du public. Une personne
ayant un message fin, subtil, profond, pertinent, pouvant apporter beaucoup mais qui
n’est pas “charismatique”, qui n’affiche que peu de dominance, sera beaucoup moins
écoutée.

Ce sont mes observations. Ce constat paraît triste. D’une certaine manière je le trouve
triste aussi. L’être humain est tel qu’il est. Je pense que toute l’humanité est concernée
d’une certaine manière par ce phénomène, certains fortement et de manière assumée
et d’autres beaucoup moins fortement et non assumée.

C’est important de le voir et de le prendre en compte pour comprendre pourquoi les


gens vont écouter telle personne plus qu’une autre, pourquoi nous allons être plus
convaincus par cette personne plus qu’une autre, donnant pourtant le même
message. Nous allons effectivement écouter plus attentivement et plus prendre au
sérieux une personne qui nous paraît faisant partie des dominants à nos yeux. En
acceptant ce côté primaire de notre être, nous pouvons nous saisir de cette énergie à
notre avantage et non plus contre nous et la faire évoluer.
L’idéal à terme serait de sortir de ces rapports de domination. Mais pour cela il faut
d’abord accepter et voir qu’on y est assujetti. Ce n’est pas un drame en soi. Le besoin
d’être en présence de dominants cache simplement un besoin de sécurité et un
manque de confiance en soi. Donc une blessure, des croyances erronées qui ne
demandent qu’à être guéries.

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XVIII - Le couple traditionnel est-il le seul idéal ?

Nous connaissons tous la structure familiale traditionnelle composé d’un couple père-
mère et de leurs enfants. Parfois les grands-parents ont un rôle plus ou moins
important.
Cette structure est largement répandue mais n’est pourtant pas la seule structure
existante. Je me rappelle de mes cours de sociologie au lycée qui relataient des
structures sociales comme dans la fameuse province de Chine où le mariage et le
couple n’existent pas, les pères n’ont aucune reconnaissance, les femmes vivent entre
elles, les hommes entre eux et les rencontres sexuelles ne se font que la nuit de
manière discrète.
L’enfant appartient à sa mère qui l’a conçu mais aussi à toutes les femmes. Il n’y a
que rarement la reconnaissance d’un père.
Il existe des structures polygames, et bien d’autre que je ne connais pas forcément.
Actuellement les structures familiales traditionnelles sont en train de se déliter, en
France en tout cas, les familles se séparent, sont recomposées. Il y a des mariages
homosexuels avec des enfants qui ont du coup deux mamans ou deux papas.
Je pense que nous évoluons vers une pluralité de modèles. Nous voyons apparaître
également les polyamours (personnes qui aiment et sont en “couples” avec plusieurs
personnes à la fois, parfois des couples à trois, etc.). Jusque-là ces formats sont plutôt
marginaux.
Nous sommes dans une société où les rencontres sont très faciles, nous brassons
beaucoup de personnes différentes, où les femmes et les hommes commencent à
devenir de plus en plus égaux, les femmes s’émancipent, où tout évolue vite, l’être
humain ne veut plus simplement combler ses besoins de base mais également faire
des expériences différentes, épanouissantes, voyager, évoluer sur lui-même (d’où
l'essor du développement personnel). Maintenant, un couple unique du début à la fin
de la vie relève presque de l’impossible et va même peut-être à contre-courant de ce
nouveau mode de vie qui émerge.
Nous évoluons également sur la manière d’aimer : nous distinguons le fait d’aimer et
d’être attaché ou de vouloir, comme “posséder”, avec la remise en cause de la
jalousie. Beaucoup, en évoluant sur eux-mêmes, laissent leur compagnon avoir plus
de liberté.
Avec cette nouvelle conscience de l’amour, ces nouveaux trains de vie, est-ce que le
couple traditionnel a encore sa place ?
Probablement, comment répondre avec certitude avec cette question ? Pourtant je me
la pose. Ce que je peux répondre avec le plus de certitude, c’est qu’effectivement, il
serait logique que la notion de couple s’ouvre.

Pourquoi avoir plusieurs couples : un pour être amoureux passionnés, un pour être
comme des meilleurs amis, un pour faire des enfants, un autre pour faire des affaires ?
Finalement nous faisons presque déjà ça dans nos relations. Qu’est-ce qui change
concrètement entre une amitié et un couple à part l’existence de rapports sexuels ?

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Nous avons bien plusieurs amis différents, certains nous satisfont pour tels aspects
de notre vie, et d’autres pour d’autres aspects. Peut-on vivre la même chose avec des
couples ? Peut-être qu’il serait intéressant de faire moins de distinction entre le couple
et l’amitié. Plutôt que de fragiliser le couple, au contraire, je pense que ça le
renforcerait.

Dans une société où nous sommes beaucoup plus exigeants qu’avant sur ce qu’on
recherche chez un partenaire, une seule et même personne ne peut que difficilement
remplir tous les rôles auprès d’une même personne : l’amant, le protecteur, le
partenaire sexuel, le parent et bien d’autres. Je pense que beaucoup de couples se
séparent car il y a une attente que le partenaire de vie remplisse tous les rôles
attendus. Et si on ne l’y obligeait plus ? Serait-on obligés de se séparer ?
J’ai tendance à raisonner non plus en dualité « C’est ça OU ça » mais plutôt de la
manière c’est « ça ET ça ».

Dans une entreprise, vous embauchez des personnes différentes pour faire la
comptabilité, le ménage, le commercial etc., non ? Ça ne vous viendrait pas à l’idée
de chercher une personne qui sache TOUT faire. Pourquoi est-ce que ce serait
absolument différent autrement ?

Combien de personnes aiment leur partenaire de vie tout en les trompant


sexuellement, tout en se sentant insatisfait sur certains domaines ? Ces
insatisfactions et infidélités s’accumulant, entraînent déceptions et douleurs, la rupture
finit par arriver. Serait-elle arrivée si, de base, nous voyions les couples non plus
comme des entités fermées mais des entités modulables, des rencontres qui dureront
le temps qu’elles dureront pour un but ou un autre ?
Je pense qu’il y aurait en fait beaucoup moins de douleur sentimentale. Qui a dit que
la fidélité, c’était de ne coucher qu’avec la même personne ? Qui a dit que c’était ça,
aimer ?

Ce ne serait pas plus simple une société où les personnes se rencontrent et sont libres
de faire ensemble ce vers quoi leurs désirs les mènent, même si elles ont déjà une
relation sentimentale ? Chaque personne nous apporte des choses différentes. Il y
aurait à mon sens beaucoup moins de frustrations.
Pourquoi cette idée de “pluri couple” rebute-t-elle beaucoup de personnes ? Je pense
que c’est à cause de notre manque de confiance en nous et de nos blessures, nos
insécurités. Nous nous sentons incomplets et avons peur d’être mis en face de la
sensation d’être incomplets. Nous avons peur d’être renvoyé au fait d’être incomplets.
Le fait qu’une personne aille “voir ailleurs” nous ramène à notre sentiment désagréable
d’être incomplet.

Nous cherchons à fuir ce sentiment et à rester dans l’illusion que nous sommes
suffisamment complet pour satisfaire tous les besoins d’une personne. Ce n’est pas
trop d’humilité que de réaliser que ne nous ne sommes pas forcément incomplet mais

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que nous ne pouvons pas forcément faire tous les rôles en même temps auprès d’une
même personne. Et ce n’est pas grave, ça ne veut pas dire que l’autre est mieux que
nous ou que nous avons échoué à quoi que ce soit. C’est simplement reconnaître et
accepter que chaque personne apporte des choses différentes, et nous ne pouvons
pas apporter exactement ce qu’une autre personne apporte et inversement.

Ce n’est pas triste, ce n’est pas insécurisant, ça ne nous remet pas en question, au
contraire, c’est beau, c’est aussi ça, s’aimer les uns les autres. Savoir donner
inconditionnellement, se donner, s’abandonner à l’autre en acceptant et souhaitant
que l’autre puisse vivre des expériences différentes avec autrui et inversement pour
soi.
“L’amour ne compte pas” dit-on, on n’aime pas moins et on n’est pas moins aimé
quand il y a plusieurs personnes.

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Conclusion

Je pense que plus l’être humain se détachera de sa sensation d’un “moi isolé”, plus il
pourra en fait prendre la responsabilité de ce “moi isolé” de son individualité car il aura
une vision plus large, plus globale et pourra faire des liens là où le mental, l’égo seul
ne peut pas en faire.
Acceptons que nous sommes en permanence sous influence et que nous influençons
énormément tout ce qui est extérieur à nous, à chaque pensée, à chaque choix, que
rien n’arrive au hasard. Tout est une mécanique mise en œuvre par notre force
d’attraction qui n’est rien d’autre que notre force d’être.
Reprendre la responsabilité de son être dans la reconnaissance de cette
interconnexion nous donne les clés de l’évolution.

Il m’habite régulièrement des sentiments étranges et contradictoires. J’ai envie d’écrire


et “j’écris” beaucoup dans ma tête. Seulement, lorsque j’écris, au bout de trois lignes
je m’ennuie et je suis frustrée. L’écriture ne va pas aussi vite que ma pensée.
Cependant, cela m’oblige à ralentir ces pensées envahissantes que j’essaie d’apaiser
en méditation. Une fois les pensées ralenties par l’écriture, elles s’organisent et
s’agencent en quelque chose de plus cohérent. Merci à l’écriture !

Dans ma vie elle-même, je m’ennuie et pourtant je m’enthousiasme très vite. Je suis


passionnée, j’aime, et pourtant je me sens vide de désirs et d’envies. Il cohabite en
même temps en moi une forme de mélancolie dépressive et un élan vital de joie,
d’amour et de vie.

Il y a quelque chose que je n’arrive pas à exprimer, à offrir au monde et à moi-même.


Je ne sais pas encore ce que c’est. Je la sens, là, présente, comme tapie dans ma
propre ombre personnelle. Quelque chose que je cache, comme si c’était honteux
même à mes propres yeux. C’est quelque chose de si intime, si vulnérable, si sensible
que je ne me l’autorise pas.

J’ai souvent besoin de calme, j’ai du mal à supporter le bruit. Comme si le bruit
m’envahissait, pénétrait mon corps, mon esprit, me possédait. Je n’arrive plus à me
sentir moi-même quand le bruit autour est élevé. Je suis noyée dans ce bruit qui prend
toute la place. Je disparais.
C’est quelque chose qui est désagréable, qui me fait peur, comme si je n’allais plus
jamais me retrouver. Comme si, avec ce bruit, une partie de moi en avait profité pour
fuir, me fuir.

Pourquoi me fuirais-je ? Je me rends compte qu’il y a un manque d’amour à moi-


même. Je passe beaucoup d’énergie à faire des efforts extraordinaires pour me plaire.
Pour plaire au juge en moi qui me menace sans cesse de m’abandonner si je ne suis
pas à la hauteur.

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Sûrement faudrait-il que je sois plus souple et plus tolérante envers moi pour gagner
suffisamment de confiance et d’estime pour oser m’offrir à moi-même le cadeau de
ma sensibilité la plus intime.

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