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Equations différentielles
y ! + y = 2 shx
y! + 2 x y = 2 x
(x2 + 1) y ! + y = λ
x 2 y ! − x y = x3 + x
1
2. Equation différentielles linéaires du second ordre
y !! − 6 y ! + 9 y = 27 (3 x − 1) e−3 x
y !! − 4 y = 12 ex − 8
y !! + 2 y ! − 3 y = 80 e6 x − 12
(a) Déterminer les applications f : IR → IR, dérivables, telles que, pour tout réel x :
f ! (x) + f (−x) = ex
(b) Déterminer les applications f : IR → IR, deux fois dérivables, telles que, pour tout réel x :
f !! (x) + f (−x) = x
y ! (x) = −α y p (x)
Ce type d’équation intervient lors d’une réaction dite d’ordre p en cinétique chimique ; la
fonction inconnue est une concentration.
y ! = k (a − y) (b − y)
2
Corrigé
y! + y = 0
dont les solutions sont de la forme x $→ C e−x , où C est une constante réelle.
Pour déterminer une solution particulière de (E1 ), on utilise la méthode de variation de la
constante, en recherchant une solution sous la forme x $→ y0 (x) = C(x) e−x , où C est une
fonction dérivable sur IR. On obtient alors, pour tout réel x :
y0! (x) = −C(x) e−x + C ! (x) e−x
En injectant cette expression dans (E1 ), on obtient :
y0! (x) + y0 = −C(x) e−x + C ! (x) e−x + C(x) e−x = 2 shx
soit :
C ! (x) e−x = 2 shx
ce qui conduit à
C ! (x) = 2 ex shx = e2 x − 1
Il en résulte :
e2 x
C(x) = − x + Constante
2
La solution générale de (E1 ) est donc donnée, pour tout réel x, par :
e2 x ex
y(x) = e−x − x e−x + C0 e−x = − x e−x + C0 e−x
2 2
où C0 est une constante réelle.
y! + 2 x y = 0
La fonction x $→ −2 x est continue sur IR. C’est la dérivée de la fonction x $→ −x2 . Les solu-
2
tions de l’équation différentielle homogène, y ! = −2 x y sont donc de la forme x $→ C e−x ,
où C est une constante réelle.
Il est ensuite intéressant de remarquer que la fonction x $→ 1 est une solution particulière
de (E3 ).
La solution générale de (E3 ) est donc donnée, pour tout réel x, par :
2
y(x) = C0 e−x + 1
où C0 est une constante réelle.
3
(c) L’équation différentielle homogène associée à (E3 ) est :
x y ! − 3 x3 y = 0
soit encore y ! = 3 x2 y (on peut simplifier par x, qui ne s’annule pas sur IR!+ ).
3 3
x C ! (x) ex = 3 x3 e2 x
puis, comme x > 0 :
3
C ! (x) = 3 x2 ex
Il en résulte :
3
C(x) = ex + Constante
La solution générale de (E3 ) est donc donnée, pour tout réel x > 0, par :
3 3 3 3 3
y(x) = ex ex + C0 ex = e2 x + C0 ex
où C0 est une constante réelle.
2
(d) Sur l’intervalle ]0, +∞[, la fonction x $→ est continue. C’est la dérivée de la fonction
x
2y
x $→ 2 ln x. Les solutions de l’équation différentielle homogène, y ! = sont donc de la
x
forme x $→ C e 2 ln x = C x , où C est une constante réelle.
2
4
(e) L’équation différentielle homogène associée à (E5 ) est :
(x2 + 1) y ! + y = 0
y
soit encore y ! = − .
x2 + 1
1
La fonction x $→ − 2 est continue sur IR. C’est la dérivée de la fonction x $→ − arctan x.
x +1
y
Les solutions de l’équation différentielle homogène, y ! = − 2 sont donc de la forme
x +1
x $→ C e − arctan x où C est une constante réelle.
Il est ensuite intéressant de remarquer que la fonction constante x $→ λ est une solution
particulière de (E5 ).
La solution générale de (E5 ) est donc donnée, pour tout réel x, par :
y(x) = C0 e− arctan x + λ
N
!
x $→ ypolynomiale (x) = ak x k
k=0
On a alors :
N
!
!
ypolynomiale (x) = k ak xk−1
k=1
N
! N
!
x2 ypolynomiale (x) − x ypolynomiale (x) = x2 k ak xk−1 − x ak xk
k=1 k=0
N
! N
!
= k ak xk+1 − ak xk+1
k=1 k=0
!N
= (k − 1) ak xk+1 − a0 x
k=1
N
! +1
= (k − 2) ak−1 xk − a0 x
k=2
= x3 + x
Un polynôme étant nul si et seulement si tous ses coefficients sont nuls, on en déduit que,
nécessairement, N + 1 = 3 et :
a0 = −1
(N + 1 − 2) aN +1−1 = 1 i.e. a2 = 1
5
et, pour tout entier k de {2, N } = {2} :
(k − 2) ak−1 = 0 ⇒ ak−1 = a1 = 0
x $→ x2 − 1
6
2. Equation différentielles linéaires du second ordre
y !! + y ! + y = 0
d’équation caractéristique :
r2 + r + 1 = (r − j) (r − j 2 ) = 0
où √ √
2iπ 1 i 3 2 4iπ 1 i 3
j=e 3 =− + , j =e 3 =− −
2 2 2 2
Toute solution de l’équation homogène associée à (E7 ) est de la forme :
" #√ $ #√ $%
− x2 3x 3x
x $→ y(x) = e λ cos + µ sin
2 2
où λ et µ sont deux constantes réelles.
Pour résoudre l’équation avec second membre, on applique alors la méthode de variation
DES constantes, en recherchant la solution sous la forme :
" #√ $ #√ $%
− x2 3x 3x
x $→ y(x) = e λ(x) cos + µ(x) sin
2 2
où a, b, c et h sont des fonctions définies et continues sur IR, telles que a ne s’annule jamais,
et dont on connaît une base de solutions (u, v) de l’équation homogène, y est solution si et
seulement si, pour tout x de IR :
λ! (x) u(x) + µ! (x) v(x) = 0
h(x)
λ! (x) u! (x) + µ! (x) v ! (x) =
a(x)
i.e., ici :
%√ & %√ &
x 3x x 3x
λ! (x) e− 2 cos + µ! (x) e− 2 sin = 0
' % √ & √ % √ 2 &( ' 2 %√ & √ % √ &(
x 1 3x 3 3x −x 1 3x 3 3x x
λ! (x) e− 2 − cos − sin !
+ µ (x) e 2 − sin + cos = e− 2
2 2 2 2 2 2 2 2
ce qui conduit à :
%√ & %√ &
3x 3x
λ! (x) cos + µ! (x) sin = 0
' %√ & 2
% √ &( ' 2
%√ & % √ &(
3x √ 3x 3x √ 3x x x
λ! (x) − cos − 3 sin + µ! (x) − sin + 3 cos = 2 e 2 e− 2
2 2 2 2
7
puis :
#√
$ #√ $
3 x 3x
λ! (x) cos + µ! (x) sin = 0
2 2
#√ $ #√ $
√ 3x √ 3x
!
−λ (x) 3 sin !
+ µ (x) 3 cos = 2
2 2
On en déduit :
" #√ $ # √ $% #√ $
√ 3 x 3 x 3x
! 2 + sin2 = −2 sin
λ (x) 3 cos
2 2 2
" #√ $ # √ $% #√ $
√ 3x 3x 3x
! 2 + sin2
µ (x) 3 cos
2 2
= 2 cos
2
soit :
#√ $
2 3x
!
λ (x) = − √3 sin
2
#√ $
2 3x
!
µ (x) = √3 cos
2
et enfin :
#√ $ #√ $
2 2 3x 4 3x
√ √ cos
λ(x) =
3 3 2
+ λ0 =
3
cos
2
+ λ0
#√ $ #√ $
2 3x 4 3x
√2 √ sin
µ(x) =
3 3 2
+ µ0 =
3
sin
2
+ µ0
La solution générale de l’équation (E7 ) est donc la fonction qui, à tout réel x, associe :
" #√ $ #√ $% " #√ $ #√ $%
− x2 3x 3x 4 x 3x 3x
y(x) = e λ0 cos + µ0 sin + e− 2 cos 2
+ sin 2
2 2 3 2 2
8
(b) Résolvons, sur IR, l’équation différentielle (E8 ) :
y !! − 6 y ! + 9 y = 27 (3 x − 1) e−3 x
y !! + y ! + y = 0
d’équation caractéristique :
r2 − 6 r + 9 = (r − 3)2 = 0
x $→ y(x) = e3 x {λ x + µ}
où λ et µ sont deux constantes réelles.
Pour résoudre l’équation avec second membre, on applique alors la méthode de variation
DES constantes, en recherchant la solution sous la forme :
où a, b, c et h sont des fonctions définies et continues sur IR, telles que a ne s’annule jamais,
et dont on connaît une base de solutions (u, v) de l’équation homogène, y est solution si et
seulement si, pour tout x de IR :
λ! (x) u(x) + µ! (x) v(x) = 0
h(x)
λ! (x) u! (x) + µ! (x) v ! (x) =
a(x)
i.e., ici :
*
λ! (x) x e3 x + µ! (x) e3 x = 0
λ! (x) e3 x (3 x + 1) + 3 µ! (x) e3 x = 27 (6 x2 + x − 1)
ce qui conduit à :
*
λ! (x) x + µ! (x) = 0
λ! (x)(3 x + 1) + 3 µ! (x) = 27 (3 x − 1) e−3 x
puis :
*
µ! (x) = −x λ! (x)
λ (x) = 27 (3 x − 1) e−3 x
!
*
µ! (x) = −x λ! (x) = −27 x (3 x − 1) e−3 x
!
λ (x) = 27 (3 x − 1) e −3 x
On reconnaît alors que la fonction qui, à tout réel positif x, associe (3 x − 1) e−3 x est la
dérivée de la fonction qui, à tout réel positif x, associe −x e−3 x , ce qui conduit donc à :
9
*
µ! (x) = −x λ! (x) = −27 x (3 x − 1) e−3 x
λ(x) = −27 x e −3 x + λ0
où λ0 est une constante réelle.
Pour déterminer une primitive de la fonction x ∈ IR+ $→ x2 e−3 x , on procède par intégra-
tions par parties, ce qui conduit à :
La solution générale de l’équation (E8 ) est donc la fonction qui, à tout réel x, associe :
x $→ y(x) = −27 x2 + λ0 x e3 x + 27 x2 + 9 x + 3 + µ0 e3 x = λ0 x e3 x + 9 x + 3 + µ0 e3 x
y !! − 4 y = 12 ex − 8
y !! − 4 y = 0
d’équation caractéristique :
r2 − 4 = (r − 2) (r + 2) = 0
x $→ y(x) = λ e2 x + µ e−2 x
où λ et µ sont deux constantes réelles.
Pour résoudre l’équation avec second membre, on applique alors la méthode de variation
DES constantes, en recherchant la solution sous la forme :
10
où a, b, c et h sont des fonctions définies et continues sur IR, telles que a ne s’annule jamais,
et dont on connaît une base de solutions (u, v) de l’équation homogène, y est solution si et
seulement si, pour tout x de IR :
λ! (x) u(x) + µ! (x) v(x) = 0
! ! ! ! h(x)
λ (x) u (x) + µ (x) v (x) =
a(x)
i.e., ici :
*
λ! (x) e2 x + µ! (x) e−2 x = 0
! 2 x !
2 λ (x) e − 2 µ (x) e −2 x x
= 12 e − 8
ce qui conduit à :
*
λ! (x) e2 x + µ! (x) e−2 x = 0
4 λ! (x) e2 x = 12 ex − 8
puis :
*
µ! (x) = −λ! (x) e4 x = −3 e3 x + 2 e2 x
! −x
λ (x) = 3 e − 2 e −2 x
et :
*
µ(x) = −e3 x + e2 x + µ0
λ(x) = −3 e−x + e−2 x + λ0
où λ0 et µ0 sont deux constantes réelles.
On vérifie alors que, réciproquement, toute fonction de la forme
La solution générale de l’équation (E9 ) est donc la fonction qui, à tout réel x, associe :
y !! + 2 y ! − 3 y = 80 e6 x − 12
y !! + 2 y ! − 3 y = 0
d’équation caractéristique :
11
r2 + 2 r − 3 = (r − 1) (r + 3) = 0
x $→ y(x) = λ ex + µ e−3 x
où λ et µ sont deux constantes réelles.
Pour résoudre l’équation avec second membre, on applique alors la méthode de variation
DES constantes, en recherchant la solution sous la forme :
où a, b, c et h sont des fonctions définies et continues sur IR, telles que a ne s’annule jamais,
et dont on connaît une base de solutions (u, v) de l’équation homogène, y est solution si et
seulement si, pour tout x de IR :
λ! (x) u(x) + µ! (x) v(x) = 0
h(x)
λ! (x) u! (x) + µ! (x) v ! (x) =
a(x)
i.e., ici :
*
λ! (x) ex + µ! (x) e−3 x = 0
λ! (x) ex − 3 µ! (x) e−3 x = 80 e6 x − 12
ce qui conduit à :
*
µ! (x) = −λ! (x) e4 x
4 λ! (x) ex = 80 e6 x − 12
puis :
*
µ! (x) = −20 e9 x + 3 e3 x
λ! (x) = 20 e5 x − 3 e−x
et :
" 20 9 x
µ(x) = − e + e 3 x + µ0
9
λ(x) = 4 e5 x + 3e−x + λ0
On vérifie alors que, réciproquement, toute fonction de la forme
20 6 x 16 6 x
x $→ y(x) = 4 e6 x + 3 + λ0 ex − e + 1 + µ0 e−3 x = e + 4 + λ0 ex + µ0 e−3 x
9 9
est solution de l’équation différentielle initiale.
12
La solution générale de l’équation (E9 ) est donc la fonction qui, à tout réel x, associe :
20 6 x 16 6 x
x $→ y(x) = 4 e6 x + 3 + λ0 ex − e + 1 + µ0 e−3 x = e + 4 + λ0 ex + µ0 e−3 x
9 9
où λ0 et µ0 sont deux constantes réelles.
(a) Déterminons les applications f : IR → IR, dérivables, telles que, pour tout réel x :
f ! (x) = −f (−x) + ex
f ! est donc dérivable, et f est deux fois dérivable. En dérivant cette dernière relation, on en
déduit, pour tout réel x :
y !! + y = 2 ch x (E)
Toute solution de l’équation homogène associée à (E) est de la forme :
x $→ λ cos x + µ sin x
où λ et µ sont deux constantes réelles.
x $→ λ cos x + µ sin x + ch x
où λ et µ sont deux constantes réelles.
13
x $→ λ (cos x − sin x) + ch x , λ ∈ IR
(b) Déterminons les applications f : IR → IR, deux fois dérivables, telles que, pour tout réel x :
f !! (x) + f (−x) = x
Soit f une fonction solution. On considère la fonction g qui, à tout réel x, associe f (x) + f (−x).
g est paire, deux fois dérivable, et telle que, pour tout réel x :
x $→ λg cos x + µg sin x
En introduisant de même la fonction impaire et deux fois dérivable h qui, à tout réel x,
associe f (x) − f (−x), on obtient, pour tout réel x :
x $→ λh chx + µh shx − 2 x
g(x) + h(x) λg µh
f (x) = = cos x + shx − x , (λg , µh ) ∈ IR2
2 2 2
On vérifie que, réciproquement, toute fonction de la forme
λg µh
x $→ cos x + shx − x , (λg , µh ) ∈ IR2
2 2
est solution de l’équation fonctionnelle initiale.
14
4. Quelques équations différentielles à variables séparables
y ! (x) = −α y p (x)
où a et b sont deux fonctions continues d’un intervalle I ⊂ R dans IR, et où α est un réel
non nul et différent de 1).
On recherche les solutions qui ne s’annulent pas, et pour lesquelles on désignera par D
l’ensemble des réels x tels que y(x) *= 0. L’équation (E12 ) peut aussi s’écrire :
y ! (x)
= −α
y p (x)
Si on effectue un changement de fonction inconnue, en considérant la fonction z = y 1−p , on
obtient, pour tout réel x de D :
z ! (x)
= −α
1−p
puis :
z ! (x) = −(1 − p) α
qui est une équation différentielle linéaire d’ordre 1, dont la solution z est telle que, pour
tout réel x de D :
1
+ , 1 1
1−p 1−p
y(x) = z 1−p (x) = (p − 1) α x + y0 =+ , 1
(p − 1) α x + y01−p
p−1
y ! = k (a − y) (b − y)
En développant, on obtient :
y ! = k a b − k (a + b) y + k y 2
1. Jacques Bernoulli (1654-1705), mathématicien et physicien suisse, frère de Jean Bernoulli, oncle de Daniel Bernoulli
et Nicolas Bernoulli.
15
Il s’agit donc d’une équation de Riccati (une équation de Riccati 2 est de la forme
1
(− ln |y(x) − a| + ln |y(x) − b|) = k x + k0 , k0 ∈ IR
b−a
puis :
|y(x) − b|
ln = (b − a) (k x + k0 ) , k0 ∈ IR
|y(x) − a|
et donc :
|y(x) − b|
= e(b−a) (k x+k0 ) , k0 ∈ IR
|y(x) − a|
ce qui conduit à :
b − a e(b−a) (k x+k0 )
y(x) = , k0 ∈ IR
1 − e(b−a) (k x+k0 )
2. Jacopo Riccati (1676-1754), mathématicien et physicien italien. Ses travaux sur les canaux vénitiens l’amenèrent
à travailler sur des problèmes d’hydraulique pour lesquels il se trouva confronté à des équations différentielles du second
ordre ; il abaissa l’ordre de celles-ci et fit, notamment, apparaître les équations qui lui doivent son nom. Il généralisa la
recherche des solutions par séparation des variables.
16