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La langue de chez nous

Yves Duteil

C’est une langue belle avec des mots Elle a jeté des ponts par-dessus l’Atlantique
superbes Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Qui porte son histoire à travers ses accents Et comme une hirondelle au printemps des
Où l’on sent la musique et le parfum des musiques
herbes Elle nous revient chanter ses peines et ses
Le fromage de chèvre et le pain de froment espoirs

Et du Mont-Saint-Michel jusqu’à la Contres- Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
carpe Elle a fait face aux vents qui soufflent de
En écoutant parler les gens de ce pays partout,
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe Pour imposer ses mots jusque dans les col-
Et qu’il en a gardé toutes les harmonies lèges
Et qu’on y parle encore la langue de chez
Dans cette langue belle aux couleurs de nous
Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les C’est une langue belle à qui sait la défendre
mots Elle offre les trésors de richesses infinies
C’est d’abord en parlant que la fête Les mots qui nous manquaient pour pouvoir
commence nous comprendre
Et l’on boit des paroles aussi bien que de Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie
l’eau
2X Et l’Île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
Les voix ressemblent aux cours des fleuves et En écoutant chanter les gens de ce pays
des rivières On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Elles répondent aux méandres, au vent dans Et qu’il a composé toute une symphonie
les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du
tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des
ruisseaux

C’est une langue belle à l’autre bout du


monde
Une bulle de France au nord d’un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d’un
volcan

1
Le chant des trois peuplades
Mauro Duarte / Paulo Pinheiro

Personne n’entend Ça résonne nuit et jour


Un sanglot de douleur C’est assourdissant
Dans un coin de ma ville Ah, mais quelle agonie
Cette chanson du travailleur
Une lamentation triste fait écho
Venant du plus grand guerrier indien en Peu importe où que je sois
captivité Dans ce petit coin de paradis
Qui par moment chantait Cela sonne juste comme un sanglot de
douleur
Nègre entonne
Un chant de révolte plane partout dans l’air oh, oh, oh, oh, oh, oh
De Quilombo dos Palmares oh, oh, oh, oh, oh, oh
Où t’es-tu réfugié ? oh, oh, oh, oh, oh, oh
oh, oh, oh, oh, oh, oh
Lutte pour ceux qui manque de confiance
Brise les chaînes qui te retiennent
Mais si tu ne fais rien

la guerre à la paix
La paix à la guerre
Si les gens de cette terre
Pouvaient chanter ensemble
Chantons la douleur

oh, oh, oh, oh, oh, oh


oh, oh, oh, oh, oh, oh
oh, oh, oh, oh, oh, oh
oh, oh, oh, oh, oh, oh

2
La foule
Édith Piaf

Je revois la ville en fête et en délire Et la joie éclaboussée par son sourire


Suffoquant sous le soleil et sous la joie Me transperce et rejaillit au fond de moi
Et j’entends dans la musique les cris, les rires Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi Quand la foule vient l’arracher d’entre mes
bras
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là Emportés par la foule qui nous traîne, nous
Quand soudain, je me retourne, il se recule entraîne
Et la foule vient me jeter entre ses bras Nous éloigne l’un de l’autre, je lutte et je me
débats
Emportés par la foule qui nous traîne, nous Mais le son de ma voix s’étouffe dans les rires
entraîne des autres
Écrasés l’un contre l’autre, nous ne formons Et je crie de douleur, de fureur et de rage et
qu’un seul corps je pleure
Et le flot sans effort nous pousse, enchaînés
l’un et l’autre Étraînée par la foule qui s’élance et qui danse
Et nous laisse tous deux épanouis, enivrés et une folle farandole
heureux Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule
Entraînés par la foule qui s’élance et qui qui me vole
danse une folle farandole La femme qu’elle m’avait donné et que je n’ai
Nos deux mains restent soudées jamais retrouvé
Et parfois soulevés, nos deux corps enlacés
s’envolent
Et retombent tous deux épanouis, enivrés et
heureux

3
Hier encore
Charles Aznavour

Hier encore, j’avais vingt ans, je caressais le Hier encore, j’avais vingt ans mais j’ai perdu
temps mon temps
J’ai joué de la vie À faire des folies
Comme on joue de l’amour et je vivais la nuit Qui me laissent au fond rien de vraiment
Sans compter sur mes jours qui fuyaient dans précis
le temps Que quelques rides au front et la peur de
l’ennui
J’ai fait tant de projets qui sont restés en l’air
J’ai fondé tant d’espoirs qui se sont envolés Car mes amours sont mortes avant que
Que je reste perdu, ne sachant où aller d’exister
Les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis Mes amis sont partis et ne reviendront pas
en terre Par ma faute j’ai fait le vide autour de moi
Et j’ai gâché ma vie et mes jeunes années
Hier encore, j’avais vingt ans, je gaspillais le
temps Du meilleur et do pire en jetant le meilleur
En croyant l’arrêter J’ai figé mes sourires et j’ai glacé mes pleurs
Et pour le retenir, même le devancer Où sont-ils à présent?
Je n’ai fait que courir et me suis essoufflé À présent
Mes vingt ans
Ignorant le passé, conjuguant au futur
Je précédais de moi toute conversation
Et donnais mon avis que je voulais le bon
Pour critiquer le monde avec désinvolture

4
T’auras beau dire, t’auras beau faire
Franck fernandel

2X Refrain 1X refrain
T’auras beau dire, t’auras beau faire
Pour être heureux n’y a pas de mystère Bon mais alors, sois discret comme moi
Il y’ qu’un seul truc depuis toujours Dans tous les cas, garde l’anonymat
Il y’a qu’un seul truc et c’est l’amour Je t’ai compris papa, mais qui sont ses filles là
Mon garçon, j’ai bien peur qu’elles soient tes
Tu m’avais dit, méfies toi des nanas sœurs
Plus c’est mignon, plus ça vous rend fada
Ne t’inquiète pas papa, j’en ai connu des tas 2X refrain
C’est trop ou pas assez pour t’en méfier On a beau dire, on a beau faire
Pour être heureux n’y a pas de mystère
1x Refrain Il y’ qu’un seul truc depuis toujours
Il y’a qu’un seul truc et c’est l’amour
Je ne dis pas, mais prend bien garde aux filles
Qui te feront croire que tu es bien père de
famille
Tranquillise toi papa, il y’ la pilule pour ça
Jusqu’au jour où c’est qui l’avalera

5
La mer
Charles Trenet

La mer
Qu’on voit danser
Le long des golfes clairs
A des reflets d’argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie

La mer
Au ciel d’été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer
Bergère d’azur, infinie

Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés

Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

La mer
Les a bercés (les a bercés)
Le long des golfes clairs
Et d’une chanson d’amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie

6
Salade de fruit
Bourvil

Ta mère t’a donné comme prénom Je plongerai tout nu dans l’océan


Salade de fruits, ah! Quel joli nom Pour te ramener des poissons d’argent
Au nom de tes ancêtres hawaïens Avec des coquillages lumineux
Il faut reconnaître que tu le portes bien Oui mais en échange, tu sais ce que je veux

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère Tu plais à mon père, tu plais à ma mère
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Un jour ou l’autre il faudra bien Un jour ou l’autre il faudra bien
Qu’on nous marie Qu’on nous marie

Pendus dans ma paillote au bord de l’eau On a donné chacun de tout son cœur
Y a des ananas, y a des noix de cocos Ce qu’il y avait en nous de meilleur
J’en ai déjà goûté je n’en veux plus Au fond de ma paillote au bord de l’eau
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu Ce panier qui bouge c’est un petit berceau

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère Tu plais à ton père, tu plais à ta mère
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie Salade fruits, jolie, jolie, jolie
Un jour ou l’autre il faudra bien C’est toi le fruit de nos amours!
Qu’on nous marie Bonjour petit!

Je plongerai tout nu dans l’océan


Pour te ramener des poissons d’argent
Avec des coquillages lumineux
Oui mais en échange, tu sais ce que je veux

7
La tendresse
Bourvil

On peut vivre sans richesse Le travail est nécessaire


Presque sans le sous Mais s’il faut rester
Des seigneurs et des princesses Des semaines sans rien faire
Y en a plus beaucoup Hé bien, on s’y fait
Mais vivre sans tendresse Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas Le temps nous paraît long
Non non non non Non non non non
On ne le pourrait pas Le temps nous paraît long

On peut vivre sans la gloire Dans le feu de la jeunesse


Qui ne prouve rien Naissent les plaisirs
Être inconnu dans l’histoire Et l’amour fait des prouesses
Et s’en trouver bien Pour nous éblouir
Mais vivre sans tendresse Oui mais sans la tendresse
Il n’en est pas question L’amour ne serait rien
Non non non non Non non non non
Il n’en est pas question L’amour ne serait rien

Quelle douce faiblesse Quand la vie impitoyable


Quel joli sentiment Vous tombe dessus
Ce besoin de tendresse On n’est plus qu’un pauvre diable
Qui nous vient en naissant Broyé et déçu
Vraiment, vraiment, vraiment Alors sans la tendresse
D’un cœur qui nous soutient
Non non non non
Tout nos chagrins s’effacent On n’irait pas plus loin
On a les larmes aux yeux
Mon dieu, mon dieu, mon dieu

Dans votre immense sagesse


Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l’amour
Règne l’amour
Jusqu’à la fin des jours

8
Ejo / Yesterday
Beatles

Ejo, Ingorane zasa nizikure


Ubu zasa niziri ngaha kuhaguma
Demera mukahise.

Mukanyagato, sinkirigice c’uwo nahora


Har’igitutu kindemereye
Kahise karagarutse

Kuber’iki, yarinzekugenda ntavyo nzi, nt’avyo


y’abariye.
Noba navuz’ibitarivyo ubundifuz’akahise
Oh oh oh

Ejo urukwundo gwasa nur’urukino gworoshe


Ubundakeneye aho noja kwinyengeza

2X Ndemera mukahise
2X I believe in yesterday

9
Si ou sa revé
Mario Canonge - Ralph Thamar

An lè chimin, mwen join’ an vié gran nomn’ Pou an mond méyé, pou an mond pli bel encô
Ki di mwen ki i té magicien Vaut mié nou pa atann’ an magicien
An sel coup’d’banguette pou li sa pa ayin Lè ou croisé an vié madanm
Pou an magicien ki connèt fè le bien Mandéy i si bien mèci

Lè i té ka palé ba mwen, dé zieye té ka cléré Si an voisin bousoin an service,


et si sa i té ka di a té vré ? ou pé rann li aussi
Si rev’ nou sé pé réalisé?
Pou an mond méyé, pou an mond pli bel encô
Pies’ payi an sou la tè pa té ké ni konfli Cé pa la penn’ atann’ an magicien
Tchè tout moun té ké rempli soley
Té ké rempli soley Mêm’ si ça si dificile, fo gadé l’espoir…
pa janmim désespéré, ped la twa
Wou ki ka kouté mwen et kilé coué Tchimbe pou tchimbe
Ba mwen la min’ou, vini épi mwen
Wou ki ka kouté mwen et kilé coué
Nou ké couri dans tout’ la ville pou rakonté Ba mwen la min’ou, vini épi mwen
tou moun
Que tché yo pé oublié la pen, pé oublié la pen Nou ké couri dans tout’ la ville pou rakonté
tou moun
Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh Que tché yo pé oublié la pen, pé oublié la pen
Si ou sa révé
Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh
Tou sa ké rivé Si ou ça revé
Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh
Wou ki ka kouté mwen et kilé coué Tout ça pé rivé
Ba mwen la min’ou, vini épi mwen

Nou ké couri dans tout’ la ville pou rakonté


tou moun
Que tché yo pé oublié la pen, pé oublié la pen

Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh


Si ou ça revé
Oh oh, oh oh, oh oh, oh oh, oh oh
Tout ça pé rivé

10
Mi be Jouné
Al Lirvat

Mwen passé toute l’année loin de la colline


Bien souvent nous palé de la vie au pays
Ne pas tini ayein, il a fait plus plaisir
Qui dit retrouver tous les enciens amis

Mi bé jouné, oui… nous té passé, ehhh…


Malheureusement, si c’est pas si souvent
Des souvenir, oui… Bien arrosé, mais…
De temps en temps du saké tout la nuit

Nous déjà trouver nous, très souvent dému-


nie
Et puis les circonstances obligées nous partir
Malgré la distance, nous pas oublié
Tous les bons moments et nos vielles amitiés

Mi bé jouné, oui… nous té passé, ehhh…


Malheureusement, si c’est pas si souvent
Des souvenir, oui… Bien arrosé, mais…
De temps en temps du saké tout la nuit

11
Bidonville (Berimbau)
Claude Nougaro

Regarde là, ma ville Serre-moi la main, camarade


Elle s’appelle Bidon Je te dis «au revoir»
Bidon, Bidon, Bidonville Je te dis «à bientôt»
Vivre là-dedans, c’est coton
Les filles qui ont la peau douce Bientôt, bientôt
La vendent pour manger On pourra se parler, camarade
Dans les chambres, l’herbe pousse
Pour y dormir, faut se pousser Bientôt, bientôt
Les gosses jouent, mais le ballon On pourra s’embrasser, camarade
C’est une boîte de sardines, Bidon
Bientôt, bientôt
Donne-moi ta main, camarade Les oiseaux, les jardins, les cascades
Toi qui viens d’un pays
Où les hommes sont beaux Bientôt, bientôt
Donne-moi ta main, camarade Le soleil dansera, camarade
J’ai cinq doigts, moi aussi
On peut se croire égaux Bientôt, bientôt
Je t’attends, je t’attends, camarade!
Regarde là, ma ville
Elle s’appelle Bidon
Bidon, Bidon, Bidonville
Me tailler d’ici, à quoi bon?
Pourquoi veux-tu que je me perde
Dans tes cités? À quoi ça sert?
Je verrais toujours de la merde
Même dans le bleu de la mer
Je dormirais sur des millions
Je reverrais toujours, toujours Bidon

Donne-moi ta main, camarade


Toi qui viens d’un pays
Où les hommes sont beaux
Donne-moi ta main, camarade
J’ai cinq doigts, moi aussi
On peut se croire égaux

12
La Javanaise
Serge Gainsbourg

J’avoue j’en ai bavé pas vous mon amour


Avant d’avoir eu vent de vous mon amour
Ne vous déplaise en dansant la Javanaise
Nous nous aimions, le temps d’une chanson

À votre avis qu’avons-nous vu de l’amour?


De vous à moi vous m’avez eu mon amour
Ne vous déplaise en dansant la Javanaise
Nous nous aimions le temps d’une chanson

Hélas avril en vain me voue à l’amour


J’avais envie de voir en vous cet amour
Ne vous déplaise en dansant la Javanaise
Nous nous aimions le temps d’une chanson

Hélas avril en vain me voue à l’amour


J’avais envie de voir en vous cet amour
Ne vous déplaise en dansant la Javanaise
Nous nous aimions le temps d’une chanson

La vie ne vaut d’être vécue sans amour


Mais c’est vous qui l’avez voulu mon amour
Ne vous déplaise en dansant la Javanaise
Nous nous aimions le temps d’une chanson

13
Jardin d’hiver
Benjamin Biolay et Keren Ann

Je voudrais du soleil vert Ta robe à fleur


Des dentelles et des théières Sous la pluie de novembre
Des photos de bord de mer Mes mains qui courent
Dans mon jardin d’hiver Je n’en peux plus de t’attendre
Les années passent
Je voudrais de la lumière Qu’il est loin l’âge tendre
Comme en Nouvelle Angleterre Nul ne peut nous entendre
Je veux changer d’atmosphère
Dans mon jardin d’hiver Dans mon jardin d’hiver

Ta robe à fleur
Sous la pluie de novembre
Mes mains qui courent
Je n’en peux plus de t’attendre
Les années passent
Qu’il est loin l’âge tendre
Nul ne peut nous entendre

Je voudrais du Fred Astaire


Revoir un Latécoère
Je voudrais toujours te plaire
Dans mon jardin d’hiver

Je veux déjeuner par terre


Comme au long des golfes clairs
T’embrasser les yeux ouverts
Dans mon jardin d’hiver

14
La Bicyclette
Yves Montand

Quand on partait de bon matin Quand le soleil à l’horizon


Quand on partait sur les chemins Profilait sur tous les buissons
À bicyclette Nos silhouettes
Nous étions quelques bons copains On revenait fourbus, contents
Y avait Fernand, y avait Firmin Le cœur un peu vague pourtant
Y avait Francis et Sébastien De n’être pas seul un instant
Et puis paulette Avec paulette
On était tous amoureux d’elle Prendre furtivement sa main
On se sentait pousser des ailes Oublier un peu les copains
À bicyclette La bicyclette
Sur les petits chemins de terre On se disait c’est pour demain
On a souvent vécu l’enfer J’oserai, j’oserai demain
Pour ne pas mettre pied à terre Quand on ira sur les chemins
Devant paulette À bicyclette

Faut dire qu’elle y mettait du cœur


C’était la fille du facteur
À bicyclette
Et depuis qu’elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
À bicyclette
Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes

15
J’ai deux amours
Joséphine Baker

On dit qu’au delà des mers


Là-bas sous le ciel clair
Il existe une cité
Au séjour enchanté

Et sous les grands arbres noirs


Chaque soir
Vers eux s’en va tout mon espoir

J’ai deux amours


Mon pays et Paris
Par eux toujours
Mon cœur est ravi

Ma savane est belle


Mais à quoi bon le nier
C’qui m’ensorcelle, c’est Paris
C’est Paris tout entier

Le voir un jour
C’est mon rêve joli
J’ai deux amours
Mon pays et Paris

16
La belle dame sans regrets
Sting

Dansons tu dis et moi je suis


Mes pas sont gauches, mes pieds tu fauches
Je crains les sots, je cherche en vain les mots
Pour m’expliquer ta vie

alors tu ments ma Soeur, tu brises mon coeur


Je pense tu sais, erreurs jamais
J’ecoute tu parles, je ne comprends pas bien
La belle dame sans regrets

Je pleure, tu ris, je chante, tu cries


Tu semes les graines, d’un mauvais chéne
Mon ble s’envole, tu en a ras le bol
J’attends, toujours, mes cris sont sourds

Tu ments, ma Soeur, tu brises mon coeur


Je pense, tu sais, erreurs, jamais
J’ecoute, tu parles, je ne comprends pas bien
La belle dame sans regrets

Dansons tu dis et moi je suis


Mes pas sont gauche, mes pieds tu fauches
Tu mens ma soeur, tu brises mon coeur
Je pense, tu sais, erreurs, jamais

17
Les Copains d’abord
Georges Brassens

Non, ce n’était pas le radeau


De la Méduse, ce bateau Au rendez-vous des bons copains
Qu’on se le dise au fond des ports Y avait pas souvent de lapins
Dise au fond des ports Quand l’un d’entre eux manquait à bord
Il naviguait en père peinard C’est qu’il était mort
Sur la grand-mare des canards Oui, mais jamais, au grand jamais
Et s’appelait les Copains d’abord Son trou dans l’eau n’se refermait
Les Copains d’abord Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore
Ses fluctuat nec mergitur
C’était pas d’la littérature Des bateaux j’en ai pris beaucoup
N’en déplaise aux jeteurs de sort Mais le seul qu’ait tenu le coup
Aux jeteurs de sort Qui n’ai jamais viré de bord
Son capitaine et ses matelots Mais viré de bord
N’étaient pas des enfants d’salauds Naviguait en père peinard
Mais des amis franco de port Sur la grand-mare des canards
Des copains d’abord Et s’appelait les Copains d’abord
Les Copains d’abord
C’était pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux Des bateaux j’en ai pris beaucoup
Des gens de Sodome et Gomorrhe Mais le seul qu’ait tenu le coup
Sodome et Gomorrhe Qui n’ai jamais viré de bord
C’était pas des amis choisis Mais viré de bord
Par Montaigne et La Boétie Naviguait en père peinard
Sur le ventre ils se tapaient fort Sur la grand-mare des canards
Les copains d’abord Et s’appelait les Copains d’abord
Les Copains d’abord
C’était pas des anges non plus
L’Évangile, ils l’avaient pas lu
Mais ils s’aimaient toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor
Aux copains d’abord

Au moindre coup de Trafalgar


C’est l’amitié qui prenait l’quart
C’est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu’leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit les sémaphores
Les copains d’abord
18
C’est si bon
Yves Montand

C’est si bon, de partir n’importe où


Bras dessus bras dessous, en chantant des
chansons
C’est si bon, de se dire des mots doux
Des petits rien du tout, mais qui en disent
long

En voyant notre mine ravie


Les passants dans la rue nous envient

C’est si bon, de guetter dans ses yeux un


Espoir merveilleux, qui me donne le frisson
C’est si bon, ces petites sensations
et si nous nous aimons
c’est parc’que c’est si bon, si bon, si bon

da dada

C’est inouï ce qu’elle a pour sduire


Sans parler de c’que je n’peux pas dire
C’est si bon, quand j’la tiens dans mes bras
De me dire que tout sa, c’est a moi pour de
bon
C’est si bon, et si nous nous aimons
Cherchez pas la raison, c’est parc’que c’est si
bon
C’est parce que c’est si bon
C’est parce que c’est si[?] bon

19
Maladie d’amour,
maladie de la jeunesse
Léona Gabriel

Maladie d’amour, maladie de la jeunesse


Si tu n’aimes que moi Reste tout près de moi
Maladie d’amour, maladie de la jeunesse
Si tu n’aimes que moi Reste tout près de moi

Quand l’amour est petit, c’est joli si joli


Mais quand il devient fort, méfiez-vous mes
amis
Caché sous le feuillage, c’est comme un
serpent gris

Oh oh,
N’allez pas quand il dort
Surtout le réveiller
N’allez pas car il mord
Si vous le réveiller

2X Refrain

Quand l’amour est petit, c’est joli si joli


Mais quand il devient fort, c’est plus beau que
la vie
J’irai sous le feuillage chercher le serpent gris

Oh oh…
L’amour c’est la mort
Mais c’est aussi la vie
L’amour c’est la mort
Et c’est le paradis

2X Refrain

20
David Banjy
Artiste-interprète Belge, originaire du Burundi,

présente

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Un répertoire qui revisite les classiques de la chanson française,


créole et quelques compositions originales.

davidbanjy@gmail.com

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