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LA FRAGMENTATION - OPTIMISATION
LES EXPLOSIFS - REVUE
Quelques explosifs utilisés dans les mines
Explosif Résistance à Energie dégagée Coût
l’eau $
Résiste + $
ANFO
Résiste + ++ $$
ANFO lourd
Résiste ++ + $$$
Emulsion
Résiste ++ + $$$$
Cartouche
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Dynamites
- Dynaroc5
- Dynaroc7
- Eurodyn2000
- F16
- F19
- Goma 2 E-C
- Telsit S
- Titadyn 25A
- Titadyn 30
- Titadyn 30A
- Titadyn50
Nitratés
- Securex 80
- Securex 90
Emulsions
- Iremite 1000
- Iremite 1000S
- Iremite 2500
- Iremite 2500S
- Iremite 4000
- Iremite 4000S
- Emulstar 8000
- Emusltar 8000S
- Nitram 5
- Nitram 9
- Powergel E700
- Powergel E900
- Riogel 2
- Riomex E20
- Titamax 4000
- Titamax 5000
Nitrates Fiouls (vracs granulaires)
- Anfotite1
- Anfotite3
- D7 fuel
- NR20
- N135
- Nagolita
- Nitrai
- NitroD8
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- Anfotite T
- Ferrolite
- Anobel
- Esatite
- Asatite plus
Emulsions vracs (versables)
- Blendex 30
- Blendex 30A
- Emultex 200
- Emultex 300
- Gemulsite 60
- Emultex 200G
Emulsions pompables
- Blendex 70
- Blendex 70A
- Emultex 100
- Gemulsite80
- Power gel gold 750
- TX1 (morse)
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Optimisation de la fragmentation
Le Facteur de Poudre (Powder Factor)
Introduite pour pouvoir contrôler la qualité de la fragmentation, la notion de facteur de poudre
joue un rôle important dans l’optimisation des résultats de la fragmentation.
Elle est définie comme la quantité de matériau obtenu par rapport à la quantité d’explosifs mis
dans les trous pour fragmenter ou spécifiquement le volume fragmenté par kilogramme
d’explosifs utilisé. Il s’exprime par kg/m³.
Exemple :
Pour fragmenter un bloc de 80 trous chargés avec de l’explosif jusqu’à 6332kg après explosion
on obtient un volume mesuré de 9783 m³
Powder Factor : PF= 6332/9783 =0.65Kg/m³
Le Powder factor est choisi en fonction de la dureté des roches en présence, la présence de
fissures et du degré de fracturation et aussi de la qualité des travaux de forage et de tir.
Plus la roche est dure plus le facteur de poudre est élevé et vis versa.
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FRAGMENTATION
A. LA METHODE DE LANGEFORS :
Cette méthode est basée sur les hypothèses suivantes :
- Le surforage 0.3 B
- La charge de pied 1.3 B
- La hauteur de bourrage est B
- La charge de colonne occupe le reste de la longueur du trou
B est la banquette
D’après Langefors la charge linéaire de pied est définie par la formule suivante
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FRAGMENTATION
Pour déterminer la charge linéaire de pied Langefors a proposé les formules suivantes :
Lp= ɣ * π* dt²/4…………
Lp= ɣ (dt/36)²
ɣ densité de l’explosif de pied
dt diamètre du trou
La charge linéaire de pied pour briser la roche est
Lp = 0,88 (F/Sp)* E/B* (0,07/B+ R + 0,004 * B) B²
F : facteur de contrainte dépendant de l’inclinaison du trou, il traduit la difficulté qu’a le pied
de se dégager
Pour Ѳ= 0º→ F= 1
Pour Ѳ= 20º→ F= 0.9
Pour Ѳ= 30º→F=0,85
B: banquette
Bm : banquette maximale
K= R+ 0,004
R : résistance au tirage
La charge de colonne est déterminée par la formule suivante :
Lc= Lp/2,7 *(1/F) (Sp/Sc)….Kg/m
Sc : coefficient de puissance de l’explosif dans la colonne
E/B : rapport de maille
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FRAGMENTATION
B. LA METHODE DE HOLMBERG
Log(T) =0,29.Log[(B².√1,25/(E/B)]-1,18.Log(Q/R) – 0,82
Q : consommation d’explosifs en Kg/m³
R : résistance au tirage
C. Kuz-Ram (Kuznetsov and Rosin-Rammler)
La première étape consiste à identifier les tas ou les matériaux fragmentés à étudier et la
détermination des différents paramètres techniques et geomecaniques pour la classification de
la masse rocheuse, la seconde étape est la simulation des fragments par le model de Kuz- Ram
afin d’obtenir la courbe de distribution des différentes particules et la dernière est l’analyse des
images du tas fragmenté à l’aide du logiciel Split Desktop
La méthode utilise des informations sur la masse rocheuse, dans l’équation de Kuz –Ram il
existe des facteurs de geomecaniques, des caractéristiques géologiques de la roche, et génère
un tableau Excell.
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FRAGMENTATION
D. LE SPLIT DESKTOP
Le split desktop est un logiciel de simulation de la granulométrie du tas de roche abattue ou
fragmentée.
Elle est basée sur la prise d’image au niveau des tas abattus déjà fragmentés au front, dans des
camions chargés, dans les stocks, etc…. Ces images prises sont ensuite entrées dans le logiciel
pour analyse et interprétation.
En résumé,
- Les photos images sont prises sur le tas abattu
- Les images sont entrées dans le logiciel
- L’analyse de la courbe granulométrique est effectuée
La courbe granulométrique montre la distribution des particules.
Dans la plupart des cas le logiciel procède à des comparaisons de granulométrie :
- P20 : diamètre à travers lequel 20% des particules passent
- P50 : diamètre à travers lequel 50% des particules passent
- P80 : diamètre à travers lequel 80 des particules passent
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Paramètres
Diamètre du trou, mm 3
Banquette, m 1,5
Espacement, m 3
Inclinaison, 15
Bourrage, m 0,5
Mètre linéaire foré, m 461,5
Nombre total de trous 71
Profondeur moyenne des trous, m 6,5
Facteur de bulle 1,5
Hauteur moyenne du gradin, m 6,28
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FRAGMENTATION
LA FRAGMENTATION
La productivité, l’efficience des coûts et la qualité du produit fini sont les points cruciaux quand
un bloc ou une masse rocheuse est forée et explosée afin d’obtenir une fragmentation désirée.
La qualité de la fragmentation affecte le chargement, le transport, le concassage le débit
d’alimentation de l’usine, le coût du débitage secondaire, le tamisage, le traitement.
Cette qualité dépend en grande partie du type d’explosifs et la quantité ce qui à son tour
affecte le métrage à forer.
Un forage de qualité (forage avec précision) fait décroître le nombre de hors gabarit générés
par un bloc explosé. La taille du bloc de surcroît va augmenter ce qui affectera la quantité
d’exploser à consommer.
La chaine de valeur part sur la base que les ressources ne sont pas importantes que si elles sont
déployées dans les différentes activités pour lesquelles elles ont été créées ce qui signifie que
leur qualité n’est appréciée que par leurs utilisateurs notamment les utilisateurs finaux. Donc il
est important de gérer les liens entre les différents processus de la chaine qui sont :
- Travaux de forage/Tir
- Chargement
- Transport
- Concassage
- Traitement
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FRAGMENTATION
Exemple : Une mauvaise gestion des travaux de tir (mauvais choix du type de machine et
d’explosif dû au coût) peut favoriser une mauvaise fragmentation entrainant ainsi une
augmentation des coûts de chargement, de transport, du concassage et du traitement.
Dans les mines souterraines comme dans les mines à ciel ouvert la qualité de la
fragmentation a un effet considérable sur les différents processus ce qui influence alors le
profit de la mine de façon globale, parmi ces processus il y a :
- L’excavation (Le chargement, le Transport)
- Le concassage et le traitement (taux de récupération)
1. L’excavation (Le chargement, le Transport)
Lors du soutirage des minerais à travers les entonnoirs crées dans certaines méthodes
d’exploitation. Il a été observé dans les mines souterraines par sous niveau abattus, blocs
foudroyés et autres que l’impact des fragments disproportionnés augmentent le temps de cycle
du soutirage ce qui diminue la production postière et journalière, aussi un bouchage des
entonnoirs et des points de soutirage forçant parfois à faire un débitage secondaire à l’explosif
ce qui peut provoquer des dommages sur les différentes installations (parfois trop onéreuses).
Dans le cas de exploitations à ciel ouvert l’usure des unités de chargement et de transport,
mauvais impact sur la santé et sécurité des opérateurs.
2. Le concassage et le traitement :
La mauvaise qualité de la fragmentation provoque le bouchage de la trémie ce qui se traduit
par un ralentissement de la fréquence d’alimentation de l’usine en minerai, des arrêts et des
pertes d’énergie. A la longue la quantité du minéral utile à récupérer diminue.
Le taux de récupération du minéral utile au niveau de l’installation de traitement et celui
contenu dans le minerai lors du processus d’évaluation de la teneur en or des blocs minéralisés
peut parfois montrer des écarts considérables.
Comme exemple :
Il a été observé dans une mine une diminution du taux de récupération pendant que le type
d’explosif utilisé est L’ANFO, cela pendant longtemps, ce type d’explosif générait beaucoup de
particules fines lors de la fragmentation. La mine a alors décidé de changer cet explosif en un
autre type Watergel et puis émulsion.
Soit un explosif ANFO dans un trou de 34mm, avec une hauteur de 1.2m dans une mine
souterraine, si le trou est charge avec ANFO de densité of 1kg/m3, le trou va contenir 0.91
kg/m. Le trou est très souvent chargé en entier ce qui fait 1.09kg par trou, si le trou est chargé
à 2/3 cela fait 0.73kg. En faisant la comparaison on observe 0.36kg de différence soit 49% de
plus contribuant à augmenter le pourcentage de roches projetées et de fins voire des
dommages sur les infrastructures.
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Dans le cas des explosifs encartouchés : une cartouche de densité 1.15kg/m3, diamètre 25mm,
longueur 270mm, une seule cartouche pèse 0.15kg. Sans compactage le trou de 1.2m de
hauteur va contenir 4 cartouches ce qui fait 0.61kg d’explosifs. En cas de compactage comme
observé dans la plupart des mines, le nombre de cartouche peut atteindre 6, donc 0.91kg
d’explosifs dans chaque trou.
En conclusion générale le trou chargé avec ANFO va contenir 20% de plus d’explosifs comparé
à celui chargé avec cartouche. Donc la fragmentation obtenue avec les trous chargés d’ANFO
contient plus de fins que celle obtenue avec les cartouches, la raison principale est la surcharge
dans les trous.
La quantité d’explosifs mise dans le trou joue un rôle très important dans le résultat de la
fragmentation.
Certaines mines ont obtenu des grands profits en changeant la façon de charger les trous des
blocs en diminuant la quantité d’explosifs, alors certaines parties minéralisées laissées derrière
sous forme de gros blocs suspendus sur les talus, les toits et les parois ont été récupérées
augmentant ainsi les profits.
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PROJET DE COURS
Scenario1 : Soit un bloc à abattre dans une mine constituée d’un massif mi dur et tendre
Données : les réserves sont estimées à 2000000 bcm, la quantité de minerai est estimée
1000000 tonne, le minéral utile est l’or.
Le massif de densité estimée à 2,4 t/m³ est situé dans une zone de niveau st sur une élévation
topographique 130L (Au-dessus du Niveau de la Mer). La partie superficielle est tendre (latérite)
sur une profondeur de 15 mètres, densité moyenne 1,8t/m3.
La longueur moyenne du gisement est 300m, la largeur 150m, l’exploitation se fait par banc de
10m.
Scenario2 : Dans une carrière dans la région de Kayes le massif est constitué de calcaire très dur
de densité 2,7t/m³, destiné à la fabrication du ciment. L’exploitation se fait par banc de 12 m.
Données : le niveau superficiel est 136L (Au-dessus du Niveau de la Mer), la longueur moyenne
du gisement est 1500m, la largeur est 650m.
Scenario3 : dans une mine souterraine ou la méthode d’exploitation est la chambre magasin
Données :
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Références
Cunningham, C.V.B., 1983 “The Kuz-Ram model for prediction of fragmentation from blasting
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