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François LENGLET
Maître de conférences
Université de Savoie
IREGE
francois.lenglet@univ-savoie.fr
Quels critères pertinents de différenciation pour les produits alimentaires de terroir?
Résumé :
Face à l’offre pléthorique des produits se revendiquant d’un terroir, les entreprises du secteur
identifier des attributs spécifiques du terroir en phase avec les attentes du consommateur, et
teste leur capacité à améliorer les évaluations et jugements du consommateur pour ces
positionnement basé sur l’environnement, à la fois respecté par les pratiques du terroir, et
Abstract :
Confronted to a very important offer of terroir products, the local food companies could find
advantage to specify their positioning by taking into account what represents the terroir for
the consumers. This research contributes to identify specific attributes of the terroir in stage
with consumer’s expectations, and tests their capacity to ameliorate valuation and judgements
of the consumer for these products. Results shows the potential of a positioning based on
environment, who is respected by terroir producers practices, and also guarantees the quality
of the product.
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Quels critères pertinents de différenciation pour les produits alimentaires de terroir?
Introduction
Le marché des produits alimentaires de terroir connaît une croissance remarquable depuis une
vingtaine d’années et « cristallise aujourd’hui les attentes d’un nombre grandissant d’acteurs »
davantage centrés sur les préoccupations de l’offre que celles de la demande, à quelques
exceptions près (Aurier, Fort et Sirieix, 2004). Or, face à la profusion de l’offre1, la simple
évocation du terroir ne suffira sans doute bientôt plus pour valoriser le produit, et il semble
Dans l’esprit du consommateur, le produit du terroir n’évoque pas seulement une origine, un
parfois mesurables, et son attrait réside au moins autant dans sa capacité à répondre à des
attentes et des motivations spécifiques, qu’il convient dès lors d’identifier. C’est le premier
objectif de cette communication. Par ailleurs et à l’instar des régions, tous les terroirs n’ont
probablement pas la même force et la même richesse d’évocation (Chamard et Liquet, 2007).
généralisations.
Dans cette perspective, cette recherche se propose dans un premier temps d’identifier les
attributs spécifiques d’un produit de terroir du point de vue du consommateur sur la base
choix du consommateur est ensuite proposé, puis testé dans le cas particulier d’un produit
1
Sur le site de l’INPI, une simple recherche des marques déposées utilisant le terme « terroir » génère
à ce jour plus de 1000 résultats.
1
alimentaire de terroir. L’analyse des résultats conduit à formuler des implications théoriques
1. Le terroir et le consommateur
L’objectif de cette recherche suppose en premier lieu d’analyser le concept même de terroir,
de comprendre les attentes du consommateur à l’égard des produits qui en sont issus,
Le terme terroir, intraduisible en anglais, est aujourd’hui largement mobilisé par les
consensuelle (Aurier, Fort et Sirieix, 2004). Un tel paradoxe s’explique sans doute par la
disciplinaires : le terroir est investi par les historiens, géographes, économistes, sociologues,
confusion avec d’autres concepts proches, tels les produits d’origine (pays ou région) ou
encore les produits locaux, et les définitions divergent encore selon qu’elles se réfèrent au
point de vue de l’offre (acteurs de filières) ou qu’elles s’intéressent aux attentes des
consommateurs.
deux, trois, voire cinq facteurs émergent. Sans prétendre à l’exhaustivité, la synthèse proposée
dans le tableau en Annexe 1 illustre les principales caractéristiques du terroir, telles qu’elles
bien que la plupart des auteurs s’entendent sur l’existence de deux dimensions générales du
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produit alimentaire de terroir : sa spécificité tient à des facteurs naturels comme les
paraît plus singulière, mais peut-être aussi plus riche en intégrant à la fois des antécédents
caractérisent et distinguent les produits alimentaires de terroir. L’un des principaux atouts de
la recherche d’Aurier, Fort et Sirieix (2004) est qu’elle procède d’une démarche empirique
des rares études qui s’intéresse aux représentations non pas du point de vue de l’offre, mais de
la demande.
La définition du produit alimentaire de terroir peut encore être précisée en opérant une
distinction avec d’autres concepts proches. Ainsi, la littérature sur l’effet du pays ou de la
partant de l’idée de distinguer pays et région d’origine (Askegaard et Ger, 1999), la recherche
s’est recentrée sur la région d’origine et son effet, d’autant plus puissant que le territoire est
homogène et petit (Stefani & al., 2006), et que l’adéquation ou congruence entre la région et
le produit est forte (Van Ittersum & al., 2003 ; Aurier et Fort, 2005). La bidimensionnalité
(facteur naturel et humain) semble commune aux produits d’origine et aux produits de terroir.
Mais la congruence produit-terroir est acquise aux yeux du consommateur qui perçoit la
spécialisation des terroirs, leurs typicités et leur légitimité à fabriquer le produit (Trognon &
al., 1999).
Le produit de terroir doit également être distingué du produit de consommation locale (« local
food ») : tous les deux partagent une même caractéristique (origine géographique identifiée),
mais la spécificité du produit local réside dans la proximité géographique et/ou physique entre
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« locavore » se caractérise par une consommation engagée (« food-miles » ; circuits courts)
qui n’est pas nécessairement présente ou centrale dans le cas du produit de terroir.
Enfin, le produit de terroir peut aussi être mis en perspective par rapport aux produits de
voire « aspatial » (Torres, 2002), il ne peut cependant être mis en application qu’au niveau des
territoires : seule l’action locale permet de prendre en compte de manière transversale les
produits de terroir véhiculent une image positive quant à leurs aspects économiques, sociaux,
Dans une perspective de différenciation, et au-delà d’une focalisation sur les caractéristiques
produit alimentaire de terroir avec les produits locaux, son inscription possible dans le cadre
du développement durable sont autant d’éléments qui suggèrent d’explorer en particulier les
motivations non fonctionnelles du consommateur. Pour Fort et Fort (2006), les produits
particulière ».
d’être prises en compte par les individus pour choisir ce qu’ils vont manger » (Steptoe & al.,
1995). L’analyse des principaux outils de mesure développés dans le domaine alimentaire par
l’approche motivationnelle quantitative (ex : FCQ-Food Choice Questionnaire, Steptoe & al.,
4
1995 ; FMS-Food Motivation Scale, Martins et Pliner, 1998) conduit finalement à considérer
cinq facteurs principaux (figure 1). Il a été montré que ces facteurs ont non seulement un effet
direct sur les choix alimentaires, mais encore un effet indirect médiatisé par les réponses
hédoniques : ainsi les individus qui présentent une attitude positive à l’égard des produits à
teneur réduite en graisse évaluent plus positivement le caractère plaisant de ces produits
Il faut alors considérer que les caractéristiques spécifiques du produit alimentaire de terroir ne
facteur humain peuvent satisfaire des motivations idéologiques et celles qui relèvent du
facteur naturel peuvent faire écho à un besoin de réassurance par rapport à des préoccupations
consommateurs. Comme pour d’autres aliments, la perception des produits de terroir par le
minimaliste attendu pour un produit de terroir (Aurier, Fort et Sirieix, 2004) ne saurait
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La confrontation des caractéristiques distinctives du terroir avec les motivations alimentaires
du consommateur peut alors servir de base à la proposition d’un modèle théorique explicatif
Les attributs d’un produit alimentaire de terroir sont perçus au travers de deux types de
stimuli :
-‐ Lors de l’achat ou de la confrontation initiale avec le produit, le consommateur est soumis
à des stimuli dit « informationnels » (e.g. : prix, marque, ingrédients, label, allégations
propre au consommateur.
perçus par les cinq sens (e.g. : apparence, couleur, taille, forme, texture, odeur, arôme,
Le jugement global du consommateur tendra finalement soit vers les attentes, soit vers
l’évaluation issue de la seule dégustation, selon l’influence respective des types de stimuli et
Schifferstein, 1999, pour une revue). Des facteurs extérieurs aux produits, individuels ou
global, ou encore modérer les relations entre attente ou évaluation d’une part et jugement
global d’autre part. Cette approche stimuli-réponse classique en marketing sensoriel est
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Ce modèle de base permet d’évaluer le rôle des sources perçues du produit de terroir. Les
stimuli informationnels représentent une variable d’action marketing pour les acteurs
facteur humain ou le facteur naturel, sur l’attribut origine, savoir-faire, histoire, etc. en
fonction de l’impact positif obtenu pour les attentes et le jugement global. Un critère de
différenciation pertinent est identifié dès lors que le stimulus qui le porte conduit à une attente
supérieure (en comparaison d’un autre critère), et que le jugement global est meilleur que
même que les stimuli sensoriels, du moins quand ces derniers résultent essentiellement d’un
Le modèle peut ensuite être validé empiriquement en testant le rôle des critères potentiels de
2. Méthodologie
Une étude empirique a permis d’appliquer le modèle proposé au fromage Abondance, produit
caractéristiques du terroir correspondant aux deux facteurs (naturel et humain) identifiés dans
« terroir » des consommateurs pour le fromage Abondance, de les soumettre aux stimuli et
Les attributs du terroir, critères potentiels de différenciation pour le fromage Abondance ont
été définis sur la base de la revue de littérature et de deux focus group impliquant des
consommateurs locaux ; ils ont été sélectionnés pour le protocole expérimental puis formulés
sous forme de scenarii par un comité réunissant des professionnels de la filière fromagère et
attributs ont été retenus : le caractère artisanal et plus précisément la taille réduite de l’unité
productive, ainsi que l’organisation sociale sous forme coopérative illustrent le facteur
représentatifs du facteur naturel. L’impact potentiel de ces attributs sur les attentes et
Afin de tester la supériorité éventuelle de ces attributs par rapports à d’autres caractéristiques
de l’offre moins directement liées au terroir, d’autres scenarii ont également été formulés. Il
s’agit d’autres critères potentiels de choix du produit, comme le lieu d’achat (maître affineur
signe non officiel de qualité (premier prix de concours agricole, marque de distributeur à
8
2.2. Le protocole expérimental
aveugle. L’étape suivante consiste à évaluer les attentes induites par l’information. Enfin le
protocole se termine par l’évaluation des stimuli complets qui permettent alors au sujet
intercalant une période de trois semaines : les sujets participent à une première phase en
laboratoire durant laquelle ils évaluent en aveugle les produits proposés et déclarent leurs
attentes. Ils reviennent ensuite pour une seconde phase qui permet de recueillir leurs
Le fromage d’Abondance est commercialisé selon deux types : (fermier ou laitier, selon que
le lait provient d’une seule ou de plusieurs exploitations agricoles). Au cours des deux phases,
dans la pratique des tests, les produits retenus dans le cadre d’une séance de dégustation
relèvent d’une même catégorie finement définie. Ce choix réduit par nature la validité externe
de ces recherches et justifie pleinement l’importance des études de réplication. Dans le cadre
de cette recherche l’échantillon total (n = 325 consommateurs locaux de fromage) a été scindé
protocole suivant :
Le protocole est rigoureusement identique en ce qui concerne l’ordre des opérations pour les
9
- Tests en aveugle de quatre portions de fromage d’Abondance, en monadique séquentiel :
dégustation d’un produit d’échauffement2, puis de trois produits correspondant à trois scenarii
illustratifs d’attributs du terroir (scenarii non communiqués) ; deux scenarii correspondant aux
facteurs naturel et humain sont communs aux types laitiers et fermiers : « préservation de
service de la qualité » est attribué aux fromages fermiers. L’évaluation hédonique est mesurée
sur une échelle à sémantique différentiel mixte allant de 0 (je n’aime pas du tout) à 10 (j’aime
beaucoup).
2
Un effet de rang, particulièrement pour le premier produit dégusté, est souvent observé lors des tests
hédoniques : il est alors surévalué et la variance de la note hédonique est plus faible (Norme AFNOR
XP V 09-500, p.17). En conséquence, il convient de l’écarter des analyses.
10
3. Résultats
Pour les fromages laitiers, toutes les attentes sont significativement différentes sur la base de
tests de comparaisons par paires. Les attentes les plus élevées concernent le fromage 5
faibles attentes. Il apparaît donc que l’exposition du consommateur à des informations sur le
terroir améliore significativement ses attentes par rapport à d’autres informations plus neutres
sur le produit.
11
Tableau 2. Fromages fermiers : évaluation des attentes
significativement de toutes les autres (p ≤ 0,02) dans le cas des fromages fermiers. Cette
information améliore significativement les attentes du consommateur par rapport à toutes les
12
Tableau 4. Evaluations en aveugles, attentes, et jugements globaux sur les fromages
pratiques), tous les cas correspondent à une non-confirmation des attentes : la déviation
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(ou jugement global) et les attentes, est négative et significative (p<0,001). Les informations
sur le terroir ne suffisent pas à maintenir le niveau des attentes lors du jugement global.
améliorer le jugement global par rapport à l’évaluation initiale. Elle est observée pour les
scenarii :
-‐ « préservation de l’environnement grâce aux pratiques » en fromage laitier (p < 0,001)
3.3. Impact des représentations « terroir » du produit sur les attentes et sur le jugement
global.
Des analyses de corrélation (voir Annexe 4) ont permis de vérifier l’existence de liens entre
les sources perçues du terroir pour le fromage Abondance et les attentes ou jugements
globaux du consommateur soumis à une information terroir. Les attentes semblent liées de
fromages Abondance laitiers, les résultats étant plus nuancés pour les fromages fermiers. Il est
à noter qu’un scénario simplement évocateur du terroir (MDD positionnée terroir) mais non
relié explicitement à l’une de ses dimensions naturelle ou humaine, correspond aussi à des
attentes d’autant plus élevée que la dimension temps et culture comme source perçue du
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En revanche, la dimension origine du terroir ne semble guère avoir d’influence sur les attentes
ou évaluations du consommateur, du moins pour les fromages laitiers. Pour les fromages
fermiers, elle paraît reliée positivement aux attentes ou jugements résultant d’une exposition à
des informations sur les aspects naturels du terroir, en particulier l’environnement vue comme
Conclusion
d’un terroir pouvaient valoriser le produit qui en est issu, et donc contribuer explicitement à
son positionnement. Les résultats montrent dans le cas du fromage d’Abondance que
procure l’impact le plus positif sur les attentes à l’égard de ce produit, tant en type laitier que
fermier. Pour le type laitier, les attentes formées à partir d’informations sur la dimension
position.
l’environnement semble donc intéressante tant pour favoriser l’achat (impact sur les attentes)
Abondance de type laitier. Enfin, la manière dont le consommateur perçoit le terroir influence
significativement ses attentes, sinon son jugement global sur le produit. Plus la dimension
Temps et Culture est déterminante dans la perception du terroir, plus les attributs terroir du
produit seront valorisés par le consommateur. Ces résultats confortent ceux de Aurier et ses
collègues (2004). Ils mettent en lumière la vision potentiellement divergente entre des
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producteurs qui insistent sur la dimension origine du terroir, et des consommateurs qui
valorisent surtout sa dimension humaine. Résoudre une telle contradiction suppose sans doute
pour les acteurs des filières de terroir d’envisager un meilleur équilibre entre marketing de
des interactions entre produits, terroirs et consommateurs pourrait s’avérer très fructueuse. En
Bibliographie
Aaron J.I., Mela D.J., et Evans R.E. (1994), The influences of attitudes, beliefs and label
Aurier P., Fort K. et Sirieix L. (2004), Les produits du terroir du point de vue des
16
Cazes-Valette G. (2001), Le comportement du consommateur décodé par l’anthropologie. Le
cas des crises de la vache folle, Revue Française du Marketing, 183/184, 99-113.
Chamard C. et Liquet J-C. (2007), Evaluer l’image des régions françaises : le modèle
Fort F. et Fort F. (2006), Alternatives marketing pour les produits de terroir, Revue française
Montpellier.
Martins Y. et Pliner P. (1998), The development of the food motivation scale, Appetite, 30,
94.
Merle A., Piotrowski M., Prigent-Simonin A.-H. (2009), La consommation locale : pourquoi
Stefani G., Romano D. et Cavicchi A. (2006), Consumer expectations, liking and willingness
to pay for specialty foods: do sensory characteristics tell the whole story?, Food Quality and
Steptoe A., Pollard T.M. et Wardle J. (1995), The development of measure of the motives
underlying the selection of food : the Food Choice Questionnaire, Appetite, 25, 267-284.
17
Torres E. (2002), Adapter localement la problématique du développement durable : rationalité
http://developpementdurable.revues.org/index878.html
Trognon L., Lagrange L. et Janin S. (1999), Attitudes des consommateurs vis-à-vis des
4, 107-112
image of a product's region of origin on product evaluation, Journal of Business Research, 56,
3, 215–226.
18
Annexe 1. : Quelques dimensions du produit alimentaire de terroir
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Annexe 2. : Les stimuli informationnels présentés sous formes de scenarii
Mesures des attentes : « Pour chacun de ces fromages Abondance AOC de Haute-Savoie, et
à la vue des informations fournies, veuillez préciser comment vous vous attendez à les
apprécier : »
(Abondances Laitiers)
• Cet Abondance AOC est fabriqué dans une petite fromagerie à la Chapelle d’Abondance par
Note : /10
• Cet Abondance AOC est fabriqué par la fromagerie Pochat et Fils dans ses ateliers implantés
près d’Evian sur les hauteurs du Léman. Sa durée d’affinage est de cinq mois.
Note : /10
• Coopérative de Gruffy. Cet Abondance AOC est issu d’une coopérative de 20 producteurs qui
ont mis en commun leurs moyens financiers pour fabriquer et vendre leur production. Ainsi
• Cet Abondance AOC est commercialisé sous la marque « Nos régions ont du talent »
(magasins Leclerc). Sa teneur en matière grasse est de 33% et sa durée d’affinage est de trois
• Fromagerie de Féternes. Cet Abondance AOC est issu d’une agriculture de montagne, qui par
Note : /10
20
(Abondances fermiers)
• Cet Abondance AOC fermier est fabriqué par Sylvie et Dominique Grillet-Aubert, petits
producteurs installés à Saint-Paul en Chablais. Ils transforment chaque jour le lait de leur
• Cet Abondance AOC fermier est sélectionné, affiné et commercialisé par Pierre Gay, maître
affineur installé à Annecy. Ce fromage est affiné dans les caves centenaires de l’une des plus
• Exploitation Gallay. Cet Abondance AOC fermier est fabriqué à Chévenoz, dans la vallée
d’Abondance. Les vaches laitières pâturent dans des prairies naturelles riches en flore de
• GAEC le Géant à Châtel. Cet abondance AOC fermier a obtenu le premier prix au concours
annuel 2009 du fromage Abondance organisé en octobre dernier lors de la foire agricole
• GAEC le Mont Chauffé à Abondance. Cet abondance AOC fermier est issu d’une exploitation
limitation des engrais) participe à la préservation d’espaces protégés (Zone Natura 2000).
Note : /10
(Ohana, 2004), les fromages retenus correspondaient réellement aux caractéristiques décrites
dans les scénarii. Le choix a été réalisé par les organismes interprofessionnels de la filière
Abondance.
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Annexe 3. : La mesure des représentations terroir du fromage Abondance
Cette variable a été mesurée avec l’échelle proposée par Aurier, Fort et Sirieix (2004), dont le
libellé de la question a été adapté au cas du produit étudié : « Selon vous, ce qui détermine
l’origine du fromage abondance (au lieu de produit de terroir), c’est : …». Le répondant
donnait son degré d’accord sur une échelle de Likert en cinq points. L’échelle est conçue de
KMO = 0,744). Après élimination de deux items mal représentés dans la solution factorielle
(la tradition et le savoir-faire), et en utilisant une rotation oblique de type Promax comme
Aurier et ses collègues, l’analyse met ici en évidence une structure bidimensionnelle restituant
63,26% de la variance de l’échelle. Ces facteurs correspondent à deux des trois dimensions
Composante
Région ,869
Recette
,808
Territoire ,899
Terre ,561
Histoire
,567
Rituel ,914
Le facteur 1 obtenu dans cette étude est identique au facteur 3 obtenu par Aurier et al. (2004),
dénommé Origine. Le facteur 2 retient deux des items (Histoire et Rituel) correspondant au
dénommé Métier. La recette est en effet un terme qui fait référence au métier ou savoir-faire,
mais qui relève également très légitimement de la culture (gastronomique) d’un territoire. En
ce sens, l’axe 2 révélé ici paraît cohérent tant dans sa structure que son interprétation.
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Annexe 4. : Corrélations entre les attentes et jugements globaux et les scores factoriels
des répondants sur les deux facteurs des représentations Terroir de l’Abondance
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