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EINGAN

Tribunal pénal fédéral

T r i b u n a I p é n a I fé d é r a I

Tribunale penale federale Tribunal

penal federal

Cadred'activité : BB. 20 2 3. 102

Décision du 5 septembre 2023 Chambre de


recours

Occupation Le juge pénal fédéral


Roy Garré, président,
Miriam Forni et Nathalie Zufferey, greffières Chantal
Blättler Grivet Fojaja

Parties Pascal NAJADI, Bahnhofstrasse 21, 6003 Lucerne,


représenté par Me Walter M. Haefelin, Rämistrasse 3,
Postfach 1030, 8024 Zurich,
Plaignant

contre

ADMINISTRATEUR FEDERAL, Guisanplatz 1,


3003 Berne,
Partie défenderesse

Objet Décision de non-adoption


(art. 310 en relation avec l'art. 322, al. 2, CPP)
-2 -

Les faits :

A. Le 2 décembre 2022, Pascal Najadi (ci-après "Najadi") a déposé une


plainte pénale auprès de la police lucernoise contre le conseiller fédéral
Alain Berset (ci-après "Berset") pour abus d'autorité et s'est constitué partie
plaignante (dossier de procédure du Ministère public de la Confédération
[ci-après "dossier de procédure MPC"], pag. 05-01-001 ; pag. 15-01-0001).
Dans sa plainte pénale, Najadi a expliqué que le 27 octobre 2021, un mois
avant la votation sur le maintien du certificat obligatoire, le ministre de la
santé Berset avait déclaré qu'on pouvait montrer avec le certificat qu'on
n'était plus contagieux. Or, le même jour, l'OFSP a annoncé que dix
personnes vaccinées avaient été hospitalisées pour cause de maladie à
Covid. Les personnes vaccinées sont contagieuses pendant plusieurs
jours. En tant que chef de l'OFSP, Berset n'a respecté ni les propres
statistiques de l'OFSP, ni les déclarations des autorités sanitaires
américaines CDC, ni celles de Virginie Masserey (ci-après "Masserey"),
responsable de la section Contrôle des infections à l'OFSP, ni les
conclusions de la task force de la Confédération. Masserey aurait déjà
admis le 3 août 2021 que les personnes vaccinées contre le COVID-19
pouvaient propager le coronavirus aussi souvent que les personnes non
vaccinées. Berset aurait ainsi délibérément dit des mensonges. Il a
manifestement agi avec une négligence au moins grave, si ce n'est
intentionnelle (dossier de procédure BA, pag. 05-01-0001).

B. Par lettre \ / o m 22 décembre 2022, le MPC a informé Najadi qu'il avait pris en
charge le traitement de sa plainte pénale \/om 2 décembre 2022 en raison de
sa compétence et a donné à Najadi la possibilité d'exposer par écrit si et dans
quelle mesure il avait été lésé dans ses droits par le comportement qu'il avait
dénoncé (dossier de procédure MPC, pag. 15-01-0014 s.).

C. Par lettre du 23 janvier 2023, Najadi a complété sa plainte pénale contre


Berset en dénonçant des infractions supplémentaires, à savoir des lésions
corporelles simples et graves (art. 123, ch. 1 et 3, et art. 282, al. 2, CP).
122 CP), corruption de vote et d'élection (art. 281 CP), infraction à la loi sur
les épidémies (art. 82 al. 1 let. c et d LEp, évent. art. 83 LEp) ainsi que
propagation de maladies humaines (art. 231 CP ; dossier de procédure
MPC, pag. 05-01-0004 ss.). Avec des requêtes, entre autres. \/OM 10, 15,
16, 17 et 18 mars 2010.
Les 19 et 20 février ainsi que les 14, 21 et 23 mars 2023, Najadi a fait parvenir
d'autres documents et prises de position au Ministère public de la
Confédération (dossier de procédure BA, pag. 05-01-0012 ss.).
-3-

D. Par décision de jonction et de non-entrée en matière du 24 avril 2023, le


Ministère public de la Confédération a ordonné le non-entrée en matière
dans l'affaire pénale contre Berset, entre autres pour les infractions
susmentionnées (cf. chiffre 2 du dispositif de la décision ; act. 1.2).

E. Par requête du 6 mai 2023, Najadi a déposé un recours contre cette


décision auprès de la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral et a pris
les conclusions suivantes (act. 1 p. 2) :

"1. la décision de la partie défenderesse du 24 avril 2023 concernant le


refus d'engager la procédure pénale pour abus d'autorité
au sens de l'article 312 CP doit être annulée et il doit être ordonné au
Ministère public de la Confédération d'ouvrir une enquête pénale
conformément à la plainte pénale du recourant du 2 décembre 2022
au sens de l'article 300, paragraphe 1, lettre b, du Code pénal
suisse.
en relation avec l'art. L'article 309, alinéa 1, lettre a du Code de procédure
pénale prévoit l'ouverture et l'exécution d'une enquête.

2. Les frais de procédure doivent être mis à la charge du Trésor public.

3. Il convient d'accorder au requérant une indemnité équitable au sens


de l'article 429, alinéa 1, lettre a du Code de procédure pénale".

F. Le site Ministère public de la Confédération requiert


dans dans sa réponse réponse au recours du
Le 26 mai 2023, il a demandé le rejet du recours dans la mesure où il fallait
y entrer (act. 6). Le requérant n'a pas été entendu dans le délai imparti.

Les observations des parties et le dossier déposé sont examinés, si nécessaire,


dans les considérants qui suivent.

La chambre de recours considère que

1.
1.1 Un recours contre une décision de non-entrée en matière du Ministère public
de la Confédération peut être formé auprès de la Cour des plaintes du
Tribunal pénal fédéral conformément aux dispositions des art. 393 ss
CPP. CPP (art. 310 al. 2 en relation avec art. 310 al. 2 CPP). Art. 322 al.
2 CPP et art. 37 al. 1 de la loi fédérale du
19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales de la Confédération
[Loi sur l'organisation des autorités pénales, LOAP ; RS 173.71]). Le
-4 -
recours contre les décisions notifiées par écrit ou oralement doit être
déposé dans les dix jours.
-5-

être déposée par écrit et motivée auprès de l'instance de recours (art. 396
al. 1 CPP).

1.2 Les parties ont qualité pour recourir si elles ont un intérêt juridiquement
protégé à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée (art.
310, al. 2, en relation avec art. 322, al. 2 et art. 323, al. 3). Art. 322 al. 2
et art. 382
al. 1 du code de procédure pénale).

La personne lésée n'est en principe légitimée à recourir que dans la


mesure où elle s'est constituée partie plaignante au sens des art. 118 s.
CPP ou lorsqu'elle n'a pas encore eu l'occasion de se constituer partie
plaignante - ce qui peut justement être le cas pour l'ordonnance de non-lieu
(cf. arrêt du Tribunal pénal fédéral BB.2019.196 du 11 décembre 2019
consid. 1.2.1). Est considérée comme personne lésée la personne qui a
été directement lésée dans ses droits par l'infraction (art. 115 al. 1 CPP).
Est directement lésée dans ses droits toute personne qui est titulaire du
bien juridique protégé ou du moins co-protégé par la norme pénale
violée (ATF 143 IV 77 consid. 2.2 ; 141 IV 454 consid. 2.3.1).

Dans le contexte de normes pénales qui ne protègent pas en premier lieu


des biens juridiques individuels, seules les personnes qui subissent une
atteinte à leurs droits du fait des éléments constitutifs de l'infraction sont
considérées comme des lésés, pour autant que cette atteinte soit la
conséquence directe de l'acte constitutif de l'infraction (ATF 141 IV 454
consid. 2.3.1 ; 140 IV 155
E. 3.2 p. 157 s. ; décision du Tribunal pénal fédéral BB.2012.117 du 5
octobre 2012 E. 1.4).

Dans le cadre de la motivation selon l'art. 385 al. 1 let. b CPP, le


recourant doit également exposer les faits qui doivent notamment faire
apparaître sa qualité pour recourir, pour autant que cela ne soit pas évident
(arrêts du Tribunal fédéral 1B 339/2016 du 17 novembre 2016
E. 2.1 ; 1B 324/2016 du 12 septembre 2016 E. 3.1 in fine ; 1B 242/2015
\/OM 22 octobre 2015 E. 4.2).

1.3
1.3.1 Le recourant fait valoir que la plainte pénale et, par conséquent, le recours
contre la décision de non-entrée en matière se limitent exclusivement aux
éléments constitutifs de l'abus d'autorité au sens de l'art. 312 CP. Les autres
infractions reprochées à Berset ne seraient pas poursuivies pour le
moment (act. 1 p. 3).
-6 -

1.3.2 L'infraction d'abus d'autorité (art. 312 CP) protège à la fois des intérêts
individuels et collectifs, à savoir, d'une part, l'intérêt de l'Etat à disposer de
fonctionnaires fiables qui gèrent consciencieusement la position de
pouvoir qui leur est confiée et, d'autre part, l'intérêt des citoyens à ne pas
être exposés à un exercice incontrôlé et arbitraire du pouvoir étatique
(ATF 127 IV 209 consid. 1b ; arrêts du Tribunal fédéral 1C 395/2018 du
21 mai 2019 consid. 1.2 ; 1C 57/2018 du 19 novembre 2018 consid.
1.3).
(cf. arrêt du 20 septembre 2018 E. 1.2 ; 6B 1318/2017 du 9 février 2018
E. 7.2.3). Il faut toutefois tenir compte du fait que le contenu de
l'infraction est formulé de manière large et qu'elle peut par conséquent
être commise de multiples manières. C'est pourquoi la personne qui
entend tirer des droits de l'art. 312 CP doit démontrer exactement dans
quelle mesure l'acte officiel allégué porte atteinte à ses intérêts privés
(arrêts du Tribunal fédéral 6B_1318/2017 du 9 février 2018 consid. 7.2.3 ;
6B 837/2018 du 9 novembre 2018 consid. 4.2).

1.3.3 Le recourant ne s'exprime pas sur sa légitimité. En particulier, il n'explique


pas en quoi il aurait été directement lésé par l'abus de pouvoir (présumé)
de Berset. Le recourant fait certes valoir ce qui suit : se fiant notamment
au fait que les déclarations de Berset étaient solides, fondées sur des
faits, correctes et vraies, il s'est fait vacciner contre le Covid entre mai et
décembre 2021, alors qu'il était en parfaite santé. En 2022, son état de
santé s'est visiblement dégradé. En raison du comportement abusif de
Berset, des fausses informations de l'Office fédéral de la santé publique
qu'il dirige et de la propagande d'Etat correspondante diffusée par les
médias du système, il a été gravement et durablement atteint dans sa
santé et son espérance de vie a été considérablement raccourcie. La
maladie irréparable à long terme aurait été provoquée par le produit ARNm
injecté, fabriqué par Pfi- zer/BioNTech (act. 1 p. 10 s.). Ce que le
recourant avance ainsi peut tout au plus justifier une atteinte indirecte :
cela ne suffit toutefois pas pour admettre la légitimation à recourir en ce qui
concerne ces faits, comme nous l'avons déjà exposé.

1.4 Il n'est donc pas possible d'entrer en matière sur le recours, faute de légitimation.

2.
2.1 Le recours devrait cependant également être rejeté sur le plan matériel.
-7-

2.2
2.2.( Le ministère public ouvre une enquête, notamment lorsqu'il r e s s o r t des
informations et des rapports de la police, de la plainte pénale ou de ses
propres constatations qu'il existe des soupçons suffisants (art. 309 al. 1 let.
a CPP). Il renonce à la notification s'il rend immédiatement une
ordonnance de non-lieu ou une ordonnance pénale (art. 309 al. 4 CPP).
Le ministère public rend une ordonnance de non-lieu conformément à
l'art. 310 al. 1 CPP dès qu'il est établi, sur la base de la plainte pénale ou
du rapport de police, que les éléments constitutifs de l'infraction en
question ou les conditions de la procédure ne sont manifestement pas
remplis (let. a), qu'il existe des obstacles à la procédure (let. b) ou qu'il y
a lieu de renoncer à une poursuite pénale pour les motifs mentionnés à
l'art. 8 CPP (let. c). Etant donné le caractère impératif de cette disposition,
le ministère public doit rendre une ordonnance de non-lieu en présence
d'un des motifs de non-lieu mentionnés à l'art. 310 al. 1 CPP ( OMLIN,
Basler Kommentar, 2ème éd. 2014, N. 8 zu Art. 310 StPO).

2.2.2 La décision immédiate de ne pas mener de procédure d'enquête a pour


but d'éviter que des personnes ne subissent des préjudices du fait de
dénonciations ou d'enquêtes sans fondement et que des démarches
inutiles ne soient entreprises. 309 al. 4 CPP), il doit donc s'agir de cas clairs
en fait et en droit, ce qui doit ressortir uniquement du dossier
(LANDSHUT/BossHARD, Zürcher Kommentar, 3e éd. 2020, N. 1 ad art.
310 CPP). La question de savoir si l'autorité de poursuite pénale peut
mettre fin à une procédure pénale en ne prenant pas connaissance de
l'affaire s'apprécie selon le principe "in dubio pro duriore" découlant du
principe de la légalité en matière de procédure pénale (art. 2 al. 1 CPP en
relation avec l'art. 313 al. 2 CPP). art. 319 al. 1 et art. 324 al. 1 CPP ; ATF
138 IV 86 consid. 4.2).
Selon cette disposition, le refus d'entrer en matière ne peut être prononcé
sur la base de l'art. 310 al. 1 let. a et let. b CPP que dans des cas clairs en
fait et en droit, par exemple en cas d'impunité manifeste, lorsque les faits ne
tombent certainement pas sous le coup d'une infraction, ou lorsque les
conditions de procédure font clairement défaut. En cas de doute, la
procédure doit être ouverte (cf. ATF 143 IV 241 consid. 2.2 ; 137 IV 285
consid. 2.3).

2.3
2.3.1 Sont coupables d'abus d'autorité au sens de l'art. 312 CP les membres
d'une autorité ou les fonctionnaires qui abusent de leur pouvoir pour se
procurer ou procurer à un tiers un avantage illicite ou pour causer un
préjudice à un tiers. La remise n'est pas accordée pour tout abus de
fonction en soi, mais uniquement pour l'abus de pouvoir lié à la fonction.
-8 -

(WYLER/MICHLIG, art. 312 N. 4, in Graf (éd.), Annotierter Kommentar


StGB, 2020). Selon la jurisprudence, compte tenu de la description très
vague de l'acte, l'infraction doit être interprétée de manière restrictive en ce
sens que seule la personne qui fait un usage illicite des pouvoirs que lui
confère sa fonction, c'est-à-dire qui dispose en vertu de sa fonction ou qui
exerce une contrainte là où cela ne devrait pas être le cas, abuse de la
puissance publique (ATF 127 IV 209 consid. 1b p. 213 ; arrêt du Tribunal
fédéral 1C 584/2017 du 1er juin 2018 consid. 3.2). L'auteur doit donc porter
atteinte aux libertés fondamentales d'autrui sans que les conditions
requises par la loi pour ce faire soient réunies (HEIMGARTNER, Basler
Kommentar, 4e édition 2018, n. 7 s. ad art. 312 CP). Cette condition est
également remplie lorsque le fonctionnaire poursuit certes des objectifs
légitimes, mais fait un usage disproportionné de la force pour les atteindre
(ATF 127 IV 209 consid. 1 a/aa p. 211, 104 IV
22 E. 2, 113 IV 29 E. 1). D'un point de vue subjectif, il faut que l'auteur
agisse intentionnellement, le dol éventuel étant suffisant (HEIMGARTNER,
o p . c i t . , n. 22 ad art. 312 CP). En outre, il doit y avoir l'intention de se
procurer ou de procurer à un tiers un avantage illicite ou de causer à autrui
un préjudice illicite (art. 312 CP).

2.3.2 Le plaignant p r é c i s e dans la plainte ou dans les compléments que Berset a


fait publiquement des déclarations telles que "Le vaccin est efficace, sûr, il a
été testé aussi rigoureusement que n'importe quel autre vaccin avant d'être
mis sur le marché chez nous" en rapport a v e c la vaccination Covid, "La
vaccination
/Le certificat permet de démontrer que l'on n'a pas fait preuve d'un manque
d'efficacité /sf", "La vaccination est sûre et de haute qualité. On a pu le
constater des milliards de fois dans le monde entier". Ces mots auraient
objectivement donné l'impression que les médicaments à base d'ARNm
avaient été testés aussi rigoureusement que les vaccins ordinaires quant à
leur sécurité et à leur efficacité avant leur autorisation. Or, c'est le contraire
qui est vrai. En ce qui concerne le vaccin de Pfizer/BioNTech, il est clair et
incontesté, même pour le fabricant, que son effet protecteur n'a pas encore
été testé avec succès au moment de la première autorisation de mise sur le
marché (décembre 2020). Ce fait très important a été reconnu en octobre
2022 par la directrice de Pfizer, Jeannine Small, lors d'une audition publique
devant des parlementaires européens. La déclaration de Berset le jour de la
première autorisation officielle du vaccin, le 19 décembre 2020, selon
laquelle le vaccin était efficace et sûr et qu'il serait testé aussi
rigoureusement que tout autre vaccin avant d'être mis sur le marché chez
nous, était donc fausse et trompeuse. Cette déclaration de Berset l'a incité
(le plaignant), ainsi que de nombreuses autres personnes, à croire à
l'efficacité et à la sécurité des vaccins Covid-19 et à faire une erreur
fondamentale.
-9-

de prendre une décision. Il convient de noter que la fonction de


conseiller fédéral suisse est en principe liée à une présomption d'intégrité
accrue, raison pour laquelle il (le requérant) a pu accorder sa confiance
aux déclarations de Berset et en faire la base de ses décisions, sans
devoir les vérifier lui-même.

Une déclaration éventuellement erronée, fausse ou trompeuse d'un


membre de l'autorité, même s'il s'agit d'un conseiller fédéral, n'est pas en
soi un acte constitutif au sens de l'art. 312 CP. L'abus d'autorité n'entrerait
en ligne de compte que s'il y a eu exercice abusif de l'autorité. Même si l'on
devait qualifier les déclarations faites par Berset dans le cadre des
vaccinations Covid de fausses et trompeuses, on ne voit pas en quoi
Berset aurait exercé une contrainte ou une violence sur les citoyens.
Contrairement à l'avis du recourant, on ne voit pas dans quelle mesure
Berset aurait, par ses déclarations, contraint ou forcé la population de
Beverly Hills à se faire vacciner contre le Covid. Il n'est pas non plus
possible de voir, et il n'est pas démontré, que Berset aurait fait ces
déclarations dans le but de se procurer ou de procurer à un tiers un
avantage illégitime.

Ainsi, les éléments constitutifs de l'infraction d'abus d'autorité au sens


de l'art. 312 CP ne sont clairement pas réunis, raison pour laquelle la
décision de non-entrée en matière contestée s'avère légale.

3. Compte tenu de l'issue de la procédure, le recourant est condamné aux


dépens (art. 428 al. 1 CPP). L'émolument judiciaire doit être fixé à 2'000
francs (art. 73 LOAP et art. 5 et 8 al. 1 RSB) et déduit de l'avance de
frais versée du même montant.
- 10
-

En conséquence, la chambre de recours reconnaît

1. Il n'est pas entré en matière sur le recours.

2. Les frais de justice de 2'000 francs sont mis à la charge du requérant.

Bellinzone, le 6 septembre 2023

Au nom de la Cour des plaintes du


Tribunal pénal fédéral

Dr ident : Le site \t :

Notification à

Me Walter M. Haefelin, Rämistrasse 3, case postale 1030, 8024 Zurich


Ministère public de la Confédération, Nils Eckmann, procureur f é d é r a l en chef,
Guisanplatz 1, 3003 Berne (SV.22.1531-ECN)
Président de la Confédération Alain Berset, SG-DFI, !nselgasse 1, 3003 Berne
(personnel/confidentiel)

Indication des voies de recours


Il n'y a pas de recours ordinaire contre cette décision.

Tribunale penale federale

-DSET.ZlE3
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SPEDIZ|ONE
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