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KAMTO LUZERM

Tribunal cantonal

1er département

Présidente Fankhauser-Feitknecht, juge cantonal Wiegandt, juge cantonal Windlin,


greffier Huser

Décision du 20 septembre 2023

Pascal N a j a d i , Bahnhofstrasse 21, 6003 Lucerne, représenté par Me Wal- ter M. Haefelin,
Bellevue Rechtsanwälte, Rämistrasse 3, Postfach 1030, 8024 Zurich, recourant

contre

1. S t a a t s a nrv a I t A b ti I n g 3 S u r s e e , Centralstrasse 35, case


postale, 6210 Sursee, autorité d'accusation et partie défenderesse

2. Pius Jakob E s t e r m a n n , né le 29 juillet 1950, de Schötz et Hildisrieden, Fa-


denwegring 19, 6247 Schötz, inculpé et intimé

concernant les délits d'atteinte à l'intégrité physique

Recours contre l'ordonnance de non-lieu rendue le 14 avril 2023 par le ministère public,
section 3 du Sur- see (SA3 23 1698 35)

2N 23 69 ES4 10
Considérations

1.
1.1.
Le 4 mars 2023, Pascal Najadi (ci-après : le plaignant) a déposé une plainte pénale contre le
Dr Pius Jakob Estermann (ci-après : le prévenu) pour lésions corporelles simples, voire
qualifiées de simples ou graves, auprès du Ministère public de la Confédération à Berne. Par
courrier du 14 mars 2023, celui-ci a demandé au Ministère public du canton de Lucerne de
reprendre la procédure, ce qui a été fait. L'enquête a été confiée au Ministère public, division
3, Sursee, qui a décidé le 14 avril 2023 de ne pas prendre en charge l'affaire (dossier
d'enquête [DE] Reg. 3 Bel. 1-6 ; KG bf.Bel. 2).

1.2.
Le 6 mai 2023, le plaignant a déposé dans le délai imparti un recours auprès du tribunal
cantonal contre l'ordonnance de non-lieu rendue par le ministère public le
14 avril 2023 (Journal officiel 1, p. 2) :

1. Annuler la décision de l'intimé du 14 avril 2023 relative à la non-prise en


charge de la procédure pénale et ordonner au ministère public d'ouvrir une
enquête pénale au sens de l'art. 300 al. 1 let. b en relation avec l'art. 3030
CPP. Art. 309 al. 1 let. a CPP selon la plainte pénale du plaignant du 4 mars
2023 pour lésions corporelles simples qualifiées au sens de l'art. 123 ch. 2 CP
ainsi que pour lésions corporelles graves au sens de l'art. 122 CP.

2. Les frais de procédure doivent être mis à la charge de l'État

3. Une indemnité équitable au sens de l'article 429, alinéa 1, lettre a du Code de


procédure pénale doit être accordée au requérant.

1.3.
Le procureur général s'est fait entendre par requête du 26 mai 2023 et a demandé le rejet de la
plainte, avec frais et indemnités à la charge du plaignant, qui en a été informé. Le ministère
public a renoncé à prendre position et s'est rallié à la consultation du procureur général (KG
amtI.Bei. 9-11).

1.4.
Le dossier de la procédure de recours a été complété par le dossier de l'instance précédente et
les documents produits par le recourant (KG amtl.Bel. 2, 5, 9 p. 4, bf.Bei. 1-7). La demande du
recourant de pouvoir consulter le dossier préliminaire est ainsi accomplie (KG amtl.Bel. 1 p. 3
ch. 5).

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-3-

1.5.
Le recourant, en tant que partie à la procédure, est légitimé à déposer un recours (art. 382 al.
1 du Code de procédure pénale suisse [CPP ; RS 312.0j]) avec un intérêt juridiquement
protégé à l'annulation de la décision attaquée. Il convient donc d'entrer en matière sur le
recours, d'autant plus que les autres conditions d'entrée en matière ne donnent lieu à aucune
remarque.

2.
Les décisions de non-entrée en matière au sens de l'art. 310 CPP peuvent, comme les
décisions de classement, faire l'objet d'un recours par les parties conformément aux art. 393
ss CPP (art. 382 CPP). CPP (art. 382 al. 1, art. 310 al. 2 et art. 322 al. 2 CPP). Le recours
peut porter sur la violation du droit, la constatation incomplète ou inexacte des faits et
l'inopportunité (art. 393 al. 2 CPP). L'instance de recours dispose d'un pouvoir de cognition
\/olle. De nouvelles allégations de faits et de nouvelles preuves sont recevables (ATF 141 IV
396 consid. 4.4 ; arrêt du TF 1B 258/2017 du 2.3.2018 consid. 6).

3.
Le recourant demande au fond l'ouverture et la conduite d'une enquête pénale par le ministère
public pour lésions corporelles simples qualifiées et lésions corporelles au sens de l'art. 123,
ch. 2, et de l'art. 122 du Code pénal suisse (CP ; RS 311.0 ; BO 1, p. 2). Il s'agit
d'accusations qui sont poursuivies d'office.

La non-prise en compte des lésions corporelles simples n'est pas contestée (KG amtl.Bel. 1
p. 2) et il en reste ainsi.

3.1.
3.1.1.
Selon l'art. 309 al. 1 let. a CPP, le ministère public ouvre une enquête lorsqu'il existe des
soupçons suffisants sur la base des informations et des rapports de la police, de la plainte
pénale ou de ses propres constatations. Il renonce à l'ouverture s'il rend immédiatement une
ordonnance de non-lieu ou une ordonnance pénale (art. 309 al. 4 CPP). Selon l'art. 310 al. 1
CPP, le ministère public rend une ordonnance de non-lieu dès qu'il est établi, sur la base
de la plainte pénale ou du rapport de police, que les éléments constitutifs de l'infraction en
question ou les conditions de la procédure ne sont manifestement pas remplis (let. a), qu'il
existe des obstacles à la procédure (let. b) ou qu'il y a lieu de renoncer à la poursuite pénale
pour les motifs mentionnés à l'art. 8 CPP (let. c). La question de savoir si une procédure
pénale peut être liquidée par le biais d'un non-lieu s'apprécie selon le principe "in dubio pro
duriore", dérivé du principe de légalité (art. 5 al. 1 de la Constitution fédérale de la
Confédération suisse |Cst. ; RS 101s et art. 2 al. 1 CPP en relation avec les art. 310 al. 2, 319 al.
1 et 324 al. 1 CPP). Selon cette disposition, le ministère public ne peut refuser de prendre en
charge une affaire sur la base de l'art. 310 al. 1 let. a CPP que dans des cas clairs en fait et en
droit.

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dans certains cas. Cela ne change rien au fait que les indices réels nécessaires à l'ouverture
d'une enquête pénale doivent être importants et concrets et que de simples rumeurs ou
suppositions ne suffisent pas ; le soupçon initial doit reposer sur une base factuelle plausible,
d'où il résulte la possibilité concrète qu'une infraction a été commise (ATF 143 IV 241
consid. 2.3.2 ; arrêts du TF 6B 724/2021 du 10.1.2022 consid. 3.1, 6B 700/2020 du
17.8.2021 consid. 3.3, 6B 472/2020 du 13.7.2021 consid. 2.2.1)
Selon le Tribunal fédéral, un "soupçon moyen" est nécessaire (arrêt du TF 6B 726/2021 du
25.5.2022 consid. 2.1). En cas de doute, si les motifs de non-entrée en matière ne sont pas
donnés avec suffisamment de certitude, la procédure doit être ouverte. Le principe "in dubio
pro duriore" doit être appliqué en tenant compte des circonstances du cas d'espèce. Le
ministère public et l'autorité de recours disposent à cet égard d'une certaine marge de
manœuvre que le Tribunal fédéral n'examine qu'avec retenue (consid. 4.1.2 ; arrêts du TF
6B 67/2022 du 24.10.2022 consid. 2.3.1, 6B 291/2022 du 4.5.2022 consid. 3.1)

3.1.2.
Conformément à l'art. 123, ch. 2, CP, est poursuivi d'office pour lésions corporelles simples,
entre autres, celui qui commet l'infraction en utilisant du poison.

Les éléments constitutifs de l'infraction de lésions corporelles graves de l'art. 122 CP sont
remplis par celui qui, intentionnellement, aura blessé une personne de manière à mettre sa vie
en danger (al. 1), aura mutilé le corps, un organe ou un membre important d'une personne ou
rendu inutilisable un organe ou un membre important, aura rendu une personne
durablement incapable de travailler, infirme ou malade mentale, aura défiguré le visage
d'une personne de manière grave et durable (al. 2), aura causé une autre atteinte grave à
l'intégrité corporelle ou à la santé physique ou mentale d'une personne (al. 3).

Commet un crime ou un délit intentionnellement celui qui exécute l'acte avec connaissance et
volonté. Agit déjà intentionnellement celui qui considère la réalisation de l'acte comme
possible et l'accepte (art. 12 al. 2 CP). Selon une jurisprudence constante, il y a dol éventuel
lorsque l'auteur pense que le résultat ou la réalisation de l'infraction est possible, mais qu'il agit
quand même parce qu'il accepte le résultat s'il se produit, qu'il s'en accommode, même s'il n'est
pas souhaité (ATF 147 IV439 consid. 7.3.1 ; arrêt du TF 6B 1104/2022 du 19.4.2023 consid.
1.1.2).

3.2.
Dans la mesure où le recourant n'aborde pas dans son recours les explications concrètes
contenues dans la décision attaquée, il n'y a pas lieu d'entrer en matière (KG off. Bel. 1 ch.
10-12, 14-17).

3.3.
Contrairement aux explications données dans le recours (KG amtI.Bei. 1 ch. 6), le ministère
public ne s'est pas contenté de traiter l'accusation de simple atteinte à l'intégrité corporelle
dans la décision attaquée, mais a également examiné les autres faits reprochés. Il ressort de
la

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Il ressort clairement de l'ordonnance de non-lieu que l'incident n'est pas lié à un
comportement pénalement répréhensible ou que les faits qualifiés de coups et blessures
dénoncés ne sont clairement pas réunis. Le ministère public a fourni une motivation
suffisante à cet égard. Il ressort clairement de la notice d'information générale sur la
vaccination Covid-19 de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) que les vaccinations
sont facultatives en Suisse et qu'aucune obligation de vaccination n'est prévue. Il n'y a donc
pas de soi-disant obligation de vaccination. En outre, chaque vaccin doit être autorisé et
recommandé en Suisse. Ainsi, les vaccins contre le Covid-19 auraient également fait l'objet
d'une procédure de vérification et d'autorisation auprès de l'Institut suisse des produits
thérapeutiques Swissmedic (ci-après : Swissmedic). La vaccination effectuée dans les règles
de l'art est certes une atteinte à l'intégrité physique, mais elle est justifiée par le consentement
du patient. Dans la pratique, les personnes souhaitant se faire vacciner ont été informées des
éventuels effets secondaires par des spécialistes formés avant la vaccination Covid 19.
Ensuite, l'identité et le caractère volontaire du vaccin ont été confirmés et le consentement
a été donné (KG bf.Bei. 2 E. 2). Le grief du recourant n'est donc pas justifié.

3.4.
3.4.1.
Le recourant se plaint en outre que, hormis la question des allergies existantes et des
médicaments pris, il n'y a pas eu d'échange d'informations entre le médecin responsable de la
vaccination et lui. Il ne peut être question du consentement éclairé (informed consent)
obligatoire pour l'intervention corporelle invasive, donc pour une lésion corporelle. En outre, le
plaignant n'a été informé ni oralement ni par écrit de l'efficacité du vaccin Covid, c'est-à-dire de
l'immunisation et de l'infectiosité, ni des effets secondaires potentiels ou des éventuelles
atteintes à la santé. L'accusé n'a surtout pas exigé du plaignant qu'il donne son consentement
écrit après avoir été informé (KG amtI.Bel. 1 ch. 8). Ce dernier fait ainsi valoir qu'il n'a pas été
suffisamment informé des risques de la vaccination contre la Co\/id-19-1 et qu'après son
information, le prévenu n'a pas demandé de consentement écrit.

Dans sa prise de position, le Procureur général oppose à ces explications, sans être contredit,
que les vaccinations Covid effectuées dans les centres de vaccination du canton de Lucerne
ont eu lieu selon un concept prescrit par le Service de la santé et du sport, dans lequel étaient
intégrés, dans le cadre du déroulement standardisé et notamment sur la base d'informations
de l'OFSP, une information sur les risques et les effets secondaires ainsi qu'une clarification
des risques individuels particuliers par des spécialistes formés. La confirmation du caractère
volontaire résultait par ailleurs de la remise de la déclaration de consentement, compte tenu
de l'absence d'obligation de se faire vacciner (KG, BO 9, ch. 8).

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Le tribunal cantonal considère que ces explications sont correctes. La vaccination contre le
CoVid-19 était et reste volontaire. Toutefois, même dans le cas d'une vaccination volontaire, il
faut une information suffisante sur les risques, même si la vaccination est recommandée
publiquement, pour que le consentement à une vaccination soit valable. En principe, la
personne concernée doit être informée de la nature et des risques de la vaccination envisagée
de telle sorte qu'elle puisse donner son consentement en connaissance de cause. A moins
qu'il ne s'agisse de mesures quotidiennes qui n'impliquent pas de danger particulier ni
d'atteinte définitive ou durable à l'intégrité physique (ATF 117 Ib 197 consid. 3b). Ce dernier
point n'est certes pas le cas en l'espèce. En ce qui concerne l'information du recourant au
centre de vaccination de Willisau, celui-ci ne fait que confronter son point de vue sur le
déroulement de la vaccination à celui de la décision attaquée, ce qui n'est pas suffisant. En
effet, le recours ne démontre pas concrètement en quoi la motivation de la décision attaquée,
selon laquelle les personnes désireuses de se faire vacciner auraient été informées des
éventuels effets secondaires avant la vaccination Covid 19 par des spécialistes formés - par
exemple au préalable lors de l'enregistrement au guichet -, à la suite de quoi l'identité et le
caractère volontaire auraient été confirmés et la déclaration de consentement remise, serait
erronée (KG amtI.Bei. 1 ch. 8, 15).

Le vaccin ARNm auquel se réfère le plaignant (KG amtl.Bel. 1 Zi(f. 12) a été autorisé entre
autres par l'Agence européenne des médicaments (EMA). Après avoir soigneusement pesé
les avantages et les risques lors de l'expertise finale, Swissmedic a également autorisé le
premier vaccin Covid-19 le 19 décembre 2020. La question de savoir si les conditions de
l'autorisation temporaire des vaccins Covid 19 n'ont jamais été remplies ou si l'octroi et le
maintien de cette autorisation par Swissmedic sont tout simplement contraires à la loi,
comme l'indique la plainte (KG official Bel. 1 ch. 11, 15), n'a pas d'importance en l'occurrence
pour l'appréciation de la punissabilité de l'accusé, car les médecins pouvaient ou devraient se
fier aux recommandations et aux informations de l'OFSP et de Swissmedic. Ils veulent en
premier lieu éviter/prévenir des maladies graves et non pas causer des dommages. Il en va
de même pour les explications données dans le recours concernant la vaccination Covid-19 en
tant que thérapie génique à ARNm et l'expérience sur l'homme ainsi que l'état des
connaissances concernant les substances vaccinales à ARNm (KG off.,Bel. 1 ch. 12, 14).

Le recourant semble partir du principe que le médecin vaccinateur aurait dû mener un


entretien d'information médical obligatoire et détaillé avec chaque personne inscrite pour la
vaccination (KG Off. Bel. 1 ch. 13, 15). Outre l'information destinée aux professionnels, il
existait et il existe encore d'autres documents disponibles au public sur le thème de la
vaccination Covid-19, qui ont été élaborés non seulement par l'OFSP, mais aussi par
\/différents services spécialisés tels que les départements cantonaux de la santé. Il convient
de citer en particulier la notice d'information générale sur la vaccination Covid-19 de l'OFSP,
mentionnée dans la décision attaquée, et son site Internet détaillé. De telles indications
écrites ont l'avantage de décrire l'objet de l'information de manière précise, détaillée et, en
l'occurrence, actualisée. Les études et les examens concernant la vaccination Covid-19 se
sont déroulés parallèlement aux vagues Corona. Les comités de recherche ont donc bénéficié
de bonnes conditions et d'une bonne formation.

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ont pu examiner si les maladies accompagnées de troubles sont évitées ou si leur gravité est
réduite. Par rapport à d'autres médicaments et vaccins, la vaccination Covid-19, associée à
l'expérience acquise par la suite auprès d'un grand nombre de personnes vaccinées, repose
sur une bonne base scientifique, même si, au début, tous les effets secondaires rares ne
pouvaient naturellement pas encore être connus en détail. Au vu des informations facilement
accessibles et largement diffusées par les médias, on pouvait partir du principe que les
personnes qui se faisaient vacciner volontairement disposaient déjà d'un certain niveau
d'information.

En outre, le recourant aurait pu obtenir des informations supplémentaires sur le Covid-19 en


discutant avec le prévenu au centre de vaccination de Wil- lisau. En tout cas, il ne prétend
pas avoir posé des questions à ce dernier (KG amtI.Bei. 1). Il semble réaliste qu'un
médecin s'entretienne brièvement avec un patient concerné par la vaccination avant de lui
administrer le vaccin et lui donne la possibilité de poser des questions. Compte tenu du large
débat public qui avait lieu à l'époque, des hotlines de la Confédération et des cantons, du haut
niveau d'information du public sur la vaccination Covid-19 et de la recommandation publique
de la vaccination Covid-19, l'accusé pouvait déduire du silence du plaignant qu'il n'y avait pas
de besoin d'explications supplémentaires. D'un point de vue global, il est établi que le
plaignant a été suffisamment informé sur la vaccination Covid-19, notamment grâce à la
campagne d'information Covid largement soutenue à l'époque, et qu'il a eu la possibilité de
poser des questions supplémentaires à des spécialistes ou à l'accusé, raison pour laquelle
l'affirmation du plaignant selon laquelle son consentement repose sur une erreur de fait est
réfutée (KG, Bel. officiel 1, ch. 13). Aucun comportement punissable ne peut donc être
reproché au prévenu.

3.4.2.
Le plaignant estime que la détérioration de son état de santé en 2022 est due à la
vaccination au Covid-19-1. Il se réfère au Prof. em. Dr. med. Sucharit Bhakdi, qui s'exprime
sur les analyses de sang concernant le requérant et conclut, sur la base de la substance
ARNm, qui présente des propriétés toxiques dangereuses pour la vie, à une lésion mortelle
de ce dernier. Les résultats des tests indiqueraient clairement que le requérant souffre d'une
maladie irréparable à long terme provoquée par le produit ARNm injecté, fabriqué par
Pfizer/Biontech. Toutes les preuves scientifiques disponibles - notamment la réduction
significative du taux d'ATP ainsi que l'augmentation du marqueur d'inflammation systémique
(CRP) - indiquent que les injections de Covid de Pfizer/Biontech ont raccourci l'espérance
de vie du requérant (KG amtI.Bei. 1 ch. 9 s., bf.Bel. 4-7).

Il convient tout d'abord de noter que l'avis du Prof. em. Dr. med. Sucharit Bhakdi du
Il n'a pas été démontré qu'il disposait de données sur la santé du requérant antérieures à la
vaccination. Le Prof.

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em. Sucharit Bhakdi n'est pas en mesure de prouver avec certitude l'existence d'un lien de
causalité entre l'atteinte à la santé du plaignant et la vaccination Covid-19. Même s'il n'y a pas
de raison de mettre en doute l'exactitude des données de laboratoire recueillies, le rapport
du professeur Sucharit Bhakdi ne permet pas d'établir un lien de causalité entre le vaccin
administré et les valeurs de laboratoire constatées. Au lieu de cela, il se contente d'estimer
des probabilités qui permettent d'envisager d'autres causes possibles de la maladie invoquée
par le requérant. Il est connu que les symptômes de Long-Covid peuvent être déclenchés non
seulement par la vaccination, mais aussi par l'infection elle-même. Le recourant ne met pas
cet aspect en lumière dans sa plainte (KG, Bel. 1). Par conséquent, on ne sait pas s'il a
contracté l'infection malgré la vaccination Covid 19 et si les symptômes de Long Covid sont
éventuellement dus à une maladie Covid. Sucharit Bhakdi, mais ses explications se réfèrent
unilatéralement à la vaccination Covid 19 comme cause de la prétendue maladie de Long-
Covid du recourant, ce qui parle contre une approche objective de la situation de la maladie
chez celui-ci. De plus, selon la jurisprudence constante du Tribunal fédéral, la prise de
position est une expertise d'une partie qui n'a pas la qualité de preuve, mais de simple
allégation d'une partie (ATF 141 IV 305 consid. 6.6.1 ; arrêts du TF 6B 310/2021 du
5.10.2022 consid. 3.4.2, 6B 1424/2020 du 31.1.2022 consid. 1.2). Selon la décision irrévocable
Selon la présentation faite par le procureur général dans sa réponse à la procédure de consultation
(KG amtl.Bel. 9
En ce qui concerne le chiffre 9), les thèses du professeur émérite Sucharit Bhakdi sont très
controversées dans le milieu médical et donc discutables. En tant que partie intégrante de
l'argumentation des parties, la prise de position mentionnée n'a que peu de valeur probante, car
d'une part les experts privés sont régulièrement instruits par une partie, sont liés à celle-ci par
un contrat de mandat et doivent donc défendre ses intérêts. D'autre part, ils ne sont pas non
plus soumis aux conséquences pénales de l'art. 307 CP en relation avec l'art. 184 al. 2 let. f
CPP. En outre, comme nous l'avons mentionné, il n'a pas été démontré sur la base de
quelles informations la prise de position a été rédigée.

3.4.3.
Enfin, il n'est pas nécessaire d'examiner les explications données par le recourant sur la
réalisation des éléments constitutifs de l'infraction concernant les délits d'atteinte à l'intégrité
corporelle invoqués (KG amtI.Bel. 1 ch. 16 s.), étant donné qu'il s'agit ici uniquement de
savoir si la décision attaquée doit être annulée et si l'affaire pénale doit être renvoyée au
ministère public en vue de l'ouverture d'une instruction pénale contre le prévenu. De toute
façon, il n'y aurait pas lieu d'examiner les éléments constitutifs de l'infraction, car aucun
comportement punissable du prévenu n'a été établi.

3.5.
Le recours doit donc être rejeté dans la mesure où il y a lieu d'y entrer.

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-9-

4.
Les frais de la procédure de recours sont supportés par les parties en fonction de leur gain
ou de leur perte. (art. 428 al. 1 CPP ; arrêt du TF 6B 1496/2020 du 16.12.2021 consid. 5.2 avec
renvois).

L'émolument devant le Tribunal cantonal est fixé à 1'800 francs en application du § 1 al. 1 et
du § 21 let. b de l'Ordonnance sur les frais de procédure civile, pénale et administrative (OJPF
; SRL n° 265 ; fourchette de frais : de 500 à 5'000 francs) et en tenant compte du fait que deux
cas pratiquement identiques devaient être jugés. Elle est mise à la charge du recourant qui
succombe, conformément au point de départ.

La décision sur les frais préjuge de la question de l'indemnisation. Celui qui obtient gain de
cause dans la procédure de recours a donc en principe droit à une indemnité de partie ;
celui qui succombe doit supporter lui-même ses dépenses (ATF 137 IV 352 consid. 2.4.2 ;
Wehrenberg/Frank, Basler Komm., 3ème éd. 2023, art. 436 CPP N 6).

Par conséquent, le plaignant doit assumer lui-même ses frais. L'accusé n'a pas eu de frais

dans la procédure de recours.

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- 10 -

En conséquence, le tribunal cantonal décide

1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est entré en matière.

2.
Les frais de justice dans la procédure de recours de 1800 francs sont déduits du dépôt de
garantie du même montant effectué par le requérant.

Aucune indemnité n'est versée.

Le prononcé des frais en première instance est confirmé, selon lequel les frais sont à la charge

de l'Etat. 3.
La présente décision peut faire l'objet d'un recours en matière pénale dans les 30 jours,
conformément aux dispositions de la loi sur le Tribunal fédéral, 1000 Lausanne 14. Le mémoire
de recours doit être déposé en double exemplaire. Il doit contenir une requête et son exposé
des motifs. La décision attaquée et les pièces justificatives doivent être jointes.

4.
La présente décision est notifiée à :
- Parties
- Bureau du procureur général

Tribunal cantonal
1er département

nkhauser- Huser
Feitknecht greffier
Présidente

Expédition :

2N 23 69

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