Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Jean-Bastien Urfels
TABLE DES MATIÈRES
http://odissea.xtec.cat/course/view.php?id=11301
CHAPITRE 1 :
Les racines historiques de l’Espagne
Problématique :
quelles sont les origines historiques de l’Espagne ?
7
8
9
I. Le peuplement de la Péninsule ibérique.
Mode de vie :
Principales étapes :
10
3. Les sociétés à l’âge de la métallurgie (à partir de 3000-2000 av. J.-C.).
Âge du cuivre :
11
II. La romanisation.
3. La romanisation.
Organisation du territoire :
structure sociale :
• hiérarchisée : hommes libres (aristocratie/bourgeoisie/plèbe) et
esclaves ;
• élite intégrée à l’Empire : lettrés (Sénèque) et empereurs,
(Trajan, Adrien ou Théodose) ;
économie diversifiée : agriculture (villae), élevage, artisanat et
commerce exportant vers Rome ;
culture et organisation juridique commune : latin, droit romain,
polythéisme puis christianisme, citoyenneté (édit de Caracalla, 212).
12
III. Le royaume wisigoth (507-711).
2. Les Wisigoths.
Les origines :
Les Wisigoths sont envoyés par Rome dans la Péninsule ibérique pour contrer
les autres barbares (Suèves, Alains, Vandales) :
13
L’unification de la Péninsule :
territoriale et politique :
• Léovigild (572-586) et Récarède (586-601) chassent les
Byzantins ;
• monarchie héréditaire et institutions stables (Aula Regia et
Conciles de Tolède)
sociale et culturelle :
• fusion entre élites wisigothes et hispano-romaines ;
• conversion au catholicisme pour garantir l’unité religieuse ;
• unification du droit avec le Liber Iudiciorum (VIIº siècle).
14
IV. Al-Andalus (711-1492).
Quelles sont les causes, les étapes et les conséquences de la présence musulmane
dans la Péninsule ibérique ?
La pression musulmane :
15
Les empires berbères :
Le décollage économique :
La richesse culturelle :
16
V. La formation des premiers royaumes chrétiens (VIIIº-XIIº s.).
Le royaume asturo-léonais :
17
2. L’expansion territoriale vers le sud.
3. L’économie et la société.
en Aragon : féodalisme plus fort, avec un contrôle plus étroit sur les
communautés paysannes ;
en Castille : paysannerie plus libre et dépendant plus directement de la
couronne.
Le décollage urbain :
18
VI. Expansion et crise des royaumes chrétiens (XIIIº-XVº s.).
1. L’expansion territoriale.
La poursuite du repeuplement :
la monarchie ;
les Cortes : assemblées périodiques formées par les trois ordres ou bras.
les Communes, dotées d’une certaine autonomie et gouvernées par des
conseils.
19
3. Les crises du XIVº siècle.
La crise sociale :
La crise politique :
20
CHAPITRE 2 :
La formation de l’État moderne
Problématique :
comment l’État moderne espagnol a-t-il peu à peu été créé ?
21
I. Les rois catholiques.
1. L’unité territoriale.
armée permanente ;
diplomates, fonctionnaires (letrados) et Conseils de gouvernement ;
représentants du roi dans la Couronne d’Aragon ;
centralisation poussée en Castille : corregidores, Cortes affaiblies.
22
Défense de l’unité religieuse, au service de l’autorité royale :
Noblesse et clergé :
23
II. L’Espagne des premiers Habsbourg (1516-1598).
Un bilan mitigé:
24
2. Philippe II et la consolidation de la monarchie (1556-1598).
défense du catholicisme :
25
III. La conquête et l’exploitation de l’Amérique.
Comment l’Amérique a-t-elle été découverte, conquise et exploitée par les Espagnols ?
1. La « découverte » de l’Amérique.
Contexte :
26
3. L’exploitation : le système colonial et son impact économique.
L’exploitation coloniale :
série de lois pour éviter les excès des colons et maintenir le contrôle
royal : Leyes de Burgos (1512), Leyes Nuevas de Indias (1542) ;
mais difficile maintien de l’autorité et forte autonomie des colonies.
Conséquences économiques :
27
IV. La crise de l’Empire espagnol au XVIIº s.
1. La crise de la monarchie.
2. La crise socio-économique.
Causes :
succession de guerres ;
mauvaises récoltes dues au climat, aux guerres et à des décisions
politiques (expulsion des Morisques) ;
épidémies.
28
Conséquences :
4. La crise dynastique.
De la crise à la guerre :
29
CHAPITRE 3 :
Affirmation et crise de l’absolutisme monarchique
Problématique :
comment expliquer la mise en place, le développement et
l’effondrement rapide de la monarchie absolue en Espagne ?
30
31
I. La mise en place de la monarchie absolue sous les Bourbons.
32
3. La société et l’économie d’Ancien Régime sous la monarchie absolue.
L’organisation de l’économie :
33
II. Le réformisme monarchique sous Charles III (1759-1788).
Causes :
Mesures prises :
économiques :
• vente de biens de mainmorte du Clergé (désamortissement,
1766) ;
• création d’entreprises d’Etat pour les monopoles (mines, tabac)
et manufactures (porcelaines du Buen Retiro) ;
• mesures de libéralisation : libre circulation de marchandises
(grains en 1765) et libéralisation du commerce colonial ;
• développement de l’agriculture : colonisation de terres (Sierra
Morena) ;
administratives renforçant la centralisation : secrétariats d’Etat
(Guerre, Finance, Marine, etc.) devenant de véritables ministères
dirigés par des hommes d’État (Campomanes, Floridablanca, Aranda).
éducatives : écoles des Arts et Métiers, efforts d’éducation primaire
obligatoire.
34
2. Les limites de cette politique.
35
III. La crise de la monarchie d’Ancien Régime (1788-1808).
Effets :
36
IV. La guerre d’indépendance et la première expérience libérale
(1808-1814).
37
2. Les Cortès de Cadix et le premier libéralisme (1810-1814).
Les lois votées aux Cortès confirment la mise en place d’une monarchie limitée,
constitutionnelle et parlementaire, d’inspiration majoritairement libérale :
38
V. Ferdinand VII et l’impossible restauration absolutiste (1814-1833).
trahison de Ferdinand :
• jure la Constitution de Cadix ;
• s’appuie ensuite sur les absolutistes et sa popularité (El
Deseado) pour reprendre le pouvoir absolu ;
mesures :
• 5/05/1814 : constitution et lois libérales annulées ;
• répression féroce contre les afrancesados et les libéraux ;
contexte favorable à la restauration :
• en Espagne : désir d’un retour à l’ordre et à la paix ;
• en Europe : défaite napoléonienne, Congrès de Vienne et
formation de la Sainte Alliance.
accumulation de difficultés :
• destructions matérielles liées à la guerre ;
• pertes humaines ;
• luttes pour l’indépendance dans les colonies d’Amérique ;
conséquences :
• banqueroute d’Etat ;
• instabilité ministérielle ;
• forte agitation des libéraux, du monde rural, du commerce et
de l’industrie contre un retour à l’Ancien régime ;
• opposition du secteur libéral de l’armée : pronunciamientos,
dont celui de Riego (1er janvier 1820) qui marque un tournant.
39
une importante législation libérale se met en place :
• retour aux réformes de Cadix : liberté de production,
abolition des seigneuries, des corporations, des majorats,
suppression de l’Inquisition ;
• réformes nouvelles : diminution des dîmes, impôt sur la
consommation, industrie et commerce libéralisés, Code pénal,
territoire divisé en 52 provinces et conseils municipaux élus.
40
Des difficultés insurmontables :
La crise dynastique :
41
CONTEXTUALISATION : l’Europe au XIXº siècle
42
43
CHAPITRE 4 :
La France à la recherche d’un régime stable
(1848-1879)
Problématique :
comment les Français ont-ils cherché à établir un consensus
politique durable ?
44
45
I. La Seconde République : 1848-1852.
La monarchie de Juillet, mise en place après les Trois Glorieuses (1830), et dirigée
par le roi Louis-Philippe s’effondre victime d’une crise :
Les 22, 23, et 24 février 1848, une révolution éclate à Paris qui renverse le pouvoir.
2. La dérive conservatrice.
46
Le régime se coupe progressivement des classes populaires révolutionnaires :
3. La fin de la République.
De la République à l’Empire :
47
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi les débuts de la Seconde
République ont permis l’extension de la démocratie et des droits sociaux.
M. Thiers. […] Maintenant, ces hommes que nous avons exclus, sont-ce les pauvres ?
Non. Ce n’est pas le pauvre, c’est le vagabond, qui souvent, par des moyens licites ou
illicites, gagne des salaires considérables, mais qui ne vit pas dans un domicile à lui
appartenant […] ce sont ces hommes qui méritent ce titre, l’un des plus flétris de
l’histoire, entendez-vous, le titre de multitude.
[…] les vrais républicains, redoutent la multitude, la vile multitude, qui a perdu toutes
les républiques. […]
(Applaudissements et bravos répétés sur tous les bancs de la majorité.) […]
M. Thiers. […] Ce n’est pas le nom du peuple que j’ai prononcé […] ; j’ai dit c’est la
vile multitude ; ce n’est pas là le peuple, ce n’est pas le vrai peuple. […] Tant pis pour
ceux qui veulent défendre la multitude, je leur laisse cet honneur, quelque nom qu’ils
portent. […] ; ce n’est pas le peuple, le vrai peuple qui incendie les palais, les statues,
égorge à Paris, qui verse le sang… A droite. C’est vrai ! c’est vrai ! […]
M. Thiers. Le peuple, le vrai peuple, celui que nous voulons appeler dans les comices,
ce vrai peuple, il souffre des crimes de ce que j’appelle la multitude. […]
(A droite. Très-bien !) […].
Discours publié dans le Moniteur universel, 25 mai 1850.
48
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la dérive
conservatrice et la chute de la Seconde République.
Exercice 2. Rédaction.
49
II. Le Second Empire : 1852-1870.
Le césarisme démocratique :
un régime autoritaire :
• Napoléon III détient l’essentiel des pouvoirs ;
• opposition réprimée : exil (V. Hugo), déportations (Algérie et
Guyane) ;
• atteintes aux libertés :
presse soumise à l’autorisation préalable ;
liberté de réunion limitée ;
instrumentalisation du suffrage universel :
• institutions parlementaires encadrées : leur pouvoir est limité ;
• candidats officiels soutenus par les autorités ;
• plébiscites pour donner une légitimité populaire au régime.
Un contexte favorable :
L’usure du pouvoir :
50
Une libéralisation progressive :
51
Vers l’épreuve externe.
Option A.
52
Questions :
a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique des deux documents.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant que la manipulation du suffrage
universel et de la souveraineté nationale sous le Second Empire.
Abstentions
18%
NON
14%
OUI
68%
.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la libéralisation du
régime impérial et ses conséquences.
Exercice 2. Rédaction.
53
III. Les débuts de la Troisième République : 1870-1879.
L’instabilité politique :
54
Face aux monarchistes divisés, les républicains conquièrent les institutions :
55
Vers l’épreuve externe.
Source : wikipédia
(http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7aises_de_1871)
Questions :
a) Présenter le document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant pourquoi les débuts de la
Troisième République ont été difficiles.
56
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la conquête de la
République par les républicains (1875-1879).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Septembre 1870 : début du siège de Paris
28/01/1871 : armistice entre la France et la Prusse
Février 1871 : majorité monarchiste à l’Assemblée
Mars 1871 : proclamation de la Commune de Paris
21/05/1871 : début de la répression ordonnée par Thiers
Chronologie indicative :
4/09/1870 : proclamation de la Troisième République
Février 1871 : majorité monarchiste à l’Assemblée
Mars-mai 1871 : Commune de Paris
1875 : vote des lois constitutionnelles
1879 : Jules Grévy Président de la République
57
CHAPITRE 5 :
La difficile marche de l’Espagne vers le libéralisme.
(1833-1874)
Problématique :
quelles difficultés l’Espagne a-t-elle rencontrées pour
construire un État libéral ?
58
59
I. La construction de l'Etat libéral (1833-1868).
60
• 1838 à 1840, effondrement du mouvement carliste :
tensions (ultras/partisans d’un compromis), manque
d’unité du commandement et isolement (embargo) ;
Paix de Vergara (31/08/1840) entre Maroto et
Espartero : respect des fueros basques et navarrais et
reclassement des carlistes dans l’armée ;
Charles V s’exile et Cabrera est vaincu en 1840.
61
lois libérales (censure supprimée, cens élargi) et
constitution de 1837 (souveraineté nationale,
droits, séparation des pouvoirs et neutralité de
l’Etat, mais bicaméralisme et exécutif fort) ;
modérés au pouvoir (1837-1840) :
• retour des modérés aux élections après la constitution ;
• annulation de certaines réformes progressistes :
régime électoral plus restrictif, liberté de la presse
limitée et rétablissement des dîmes ;
loi sur l’administration municipale (1840) :
maires des chefs-lieux de province nommés ;
vague de protestation (Barcelone) : la régente
nomme Espartero au gouvernement ;
• exil de María Cristina après son refus de retirer la loi
municipale.
régence d’Espartero (1840-1843) :
• un militaire progressiste au pouvoir :
nommé régent en 1841 ;
après de nouvelles élections, les progressistes sont
majoritaires aux Cortès ;
rétablissement des décisions de 1835-1837 ;
• dérive autoritaire et chute d’Espartero :
Espartero se coupe des progressistes : mauvaises
relations avec les Cortes, entourage de militaires
(ayacuchos), répression (Barcelone, 1842) ;
progressistes et modérés agissent : soulèvements
urbains à partir de mai 1843 et pronunciamientos
(nouvelle génération d’officiers : Narváez,
O’Donnel, Prim et Serrano) ;
• Espartero s’exile et Isabelle II est proclamée reine.
62
• régime modéré mis en place par une série de réformes :
constitution (1845) : exécutif renforcé (roi
nomme ministres, sénateurs, dissout les Cortès,
veto) ;
catholicisme religion d’Etat et concordat de 1851
(congèle la vente des biens de l’Eglise) ;
droits de 1837 reconnus mais lois les limitant
(contrôle de la presse, 1845) ;
limitation des mécanismes électoraux : loi de
1846 (électorat divisé par 6), élections locales
contrôlées (pressions du gouverneur civil,
corruption et clientélisme) ;
réseaux d’influence à la cour (camarilla) et
interventions de la couronne dans le jeu politique ;
• renforcement du centralisme :
pouvoir accru de l’administration centrale :
maires nommés (loi d’administration locale,
1845) ;
projet de système national d’instruction publique
(Loi Moyano de 1857) ;
unification des lois : Code pénal (1848), projet de
Code civil ;
instruments de répression : suppression de la
Milice et création de la Garde civile (1844) ;
réforme fiscale Mon-Santillán : impôt centralisé ;
• répression des révolutions (Madrid, 1848) ;
crise du système modéré :
• facteurs d’impopularité croissante :
instabilité : 10 gouvernements de 1844 à 1851 ;
corruption des milieux dirigeants (María
Cristina rentrée en 1848) ;
• échec de Bravo Murillo :
1er ministre après Narváez en 1851 ;
projet de créer une dictature technocratique ;
opposition parlementaire qui provoque sa chute ;
• modérés divisés en trois tendances :
conservateurs favorables à un rapprochement
avec les carlistes (Balmes) ;
centristes à l’origine de la plupart des réformes
modérées (Mon et Narváez) ;
puritains favorables à une alliance avec les
progressistes et opposés à l’autoritarisme
(généraux Serrano et O’Donnel) ;
63
• opposition au régime :
carlistes : minoritaires ;
modérés puritains ;
progressistes ;
démocrates : extrême-gauche progressiste
radicalisée dès 1835-1837 dans les grandes villes
(Barcelone) défendant la souveraineté populaire,
les libertés, la démocratie locale, les droits
sociaux et la liberté de culte ;
républicains : démocrates les plus radicaux
(minoritaires) ;
révolte de 1854 :
• juin-juillet 1854 : O’Donnel, progressistes et démocrates
déclenchent le pronunciamiento de Vicálvaro ;
• Cánovas del Castillo rédige le Manifeste de Manzanares :
retour à la lettre de la constitution de 1845 ;
parlementarisme véritable, sans camarilla ;
mesures libérales : abolition de la loi électorale,
libertés locales, rétablissement de la milice
nationale.
progressistes au pouvoir :
• conséquences de la révolte de 1854 :
Espartero devient 1er ministre ;
O’Donnel ministre de la guerre et forme l’Union
libérale (puritains + aile droite progressiste) ;
élections : victoire progressiste au Congrès des
députés et quelques démocrates élus ;
• réformes :
politiques : Milice nationale et Loi municipale
(élection des maires) rétablies, préparation d’une
constitution jamais appliquée mais plus libérale ;
économiques : désamortissement (Madoz, 1855),
investissements (rail, reforestation, infrastructures),
recherche d’investissements (sociétés par actions,
avantages aux étrangers).
crise et chute du biennat progressiste :
• contexte difficile et troublé par la question sociale :
malaise ouvrier du aux crises et à un capitalisme sans
encadrement légal : grèves et révoltes (Catalogne,
1855), revendications nouvelles (droit d’association,
limitation de l’horaire légal de travail) ;
64
contestation dans les campagnes fragilisées par les
crises et les désamortissements (révolte de 1857 en
Andalousie) ;
tentative de freiner la contestation ouvrière : Loi sur
le travail (création d’associations ouvrières) ;
• désunion des progressistes face à la crise :
aile gauche : se rapproche des démocrates ;
aile modérée : rapprochement avec l’Union libérale ;
Stabilisation intérieure :
65
2.2. L’effondrement du régime sous les gouvernements modérés (1863-1868).
Retour de l’autoritarisme :
oppositions multiples :
• démocrates et républicains : clandestinité et insurrection ;
• progressistes (Prim) : même attitude après 1865-1866
(boycott des élections) ;
• unionistes : opposition ouverte (O’Donnell) ;
1867 : pacte d’Ostende Démocrates-Progressistes prévoyant la
destitution d’Isabelle II, des Cortes constituantes au suffrage
universel, une unité d’action ;
vers 1866, triple crise économique :
• financière : chute à la bourse des investissements
ferroviaires, crise des banques et gel du crédit ;
• industrielle : pénurie de coton (Guerre de Sécession), hausse
du prix des importations, affectant surtout le textile catalan ;
• agricole : mauvaises récoltes et hausse des prix (x2 1865-
1868) ;
conséquences : hausse du chômage urbain, chute du niveau de vie et
climat de tension sociale.
66
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée au sujet suivant : la première guerre carliste,
causes, déroulement et conséquences (2,5 points).
Questions :
67
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, vous
expliquerez en quoi ce document illustre la révolution libérale qui se déroule en
Espagne entre 1833 et 1843 (2,5 points).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1844 : exil d’Espartero et proclamation de la majorité d’Isabelle
1845 : constitution modérée
1846 : loi électorale restreignant le suffrage censitaire
1851 : concordat avec le Vatican
1854 : pronunciamiento de Vicálvaro
Chronologie indicative :
1856 : O´Donnel remplace Espartero comme chef du gouvernement
1859-1860 : campagne du Maroc
1863 : O´Donnel remplacé par Narváez
1866 : répression du soulèvement de la caserne de San Gil
1867 : Pacte d’Ostende
68
II. Le Sexennat démocratique (1868-1874).
Pourquoi la tentative d’établir une démocratie stable s’est-elle soldée par un échec?
Le pronunciamiento militaire :
69
Un plan de réformes économiques libérales :
La droite d’opposition :
le carlisme :
• participation à la vie parlementaire et aux élections ;
• influence : limitée au pays basque – Navarre et à d’autres
foyers anciennement carlistes (Catalogne et Levant) ;
les modérés ou Isabellins :
• programme : retour d’Isabelle II sur le trône ;
• influence : soutien de la bourgeoisie rurale latifundiaire ;
• leader : Cánovas del Castillo.
Le centre monarchiste-démocrate :
La gauche républicaine :
70
intransigeants : fédéralisme de « bas en haut »
(Orense) ;
républicains unitaires (Castelar) : plus conservateurs et partisans
d’un Etat unitaire.
La question sociale :
malaise social :
• crise et inégalités causant des revendications populaires :
paysannerie : répartition des terres (Andalousie et
Estrémadure) ;
prolétaires urbains et ouvrier : contrôle des prix, fin
des quintas, salaires et conditions de travail ;
• une partie des couches populaires frustrée par la révolution
après la constitution (monarchie et conservatisme) ;
très grande conflictualité :
• soulèvements fédéralistes dès décembre 1868 (Cadix,
Málaga, Séville, etc.) et formation (mai 1869) d’un Conseil
Fédéral provisoire à Madrid ;
• échec du fédéralisme (recours à l’armée) entraînant une
radicalisation vers l’internationalisme : première section de
l’A.I.T. (Barcelone, mai 1869), influence de l’anarchisme.
Le choix du monarque :
71
Un socle de soutien étroit :
La proclamation de la République :
72
Un consensus trompeur :
73
De la dérive conservatrice à l’effondrement du régime républicain :
74
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant l’échec de la monarchie
démocratique d’Amédée de Savoie (1871-1873).
75
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : l’échec de la
première République espagnole (1873-1874).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Septembre 1868 : exil d’Isabelle II
1869 : adoption de la première constitution démocratique
11 février 1873 : abdication d’Amédée de Savoie
Juillet 1873 : début de la Troisième guerre carliste
29/12/1874 : pronunciamiento de Martínez Campos à Sagonte
Chronologie indicative :
1868 : fondation du Parti républicain fédéral
Juin 1869 : constitution du Conseil Fédéral Provisoire à Madrid
Mai 1873 : victoire fédéraliste aux élections des Cortés constituantes
7/06/1873 : proclamation de la République démocratique fédérale
Juillet 1873 : soulèvement cantonal
76
IV. Les débuts de la Restauration monarchique (1874-1898).
Sous quelle forme s’effectue le retour de la dynastie des Bourbons à partir de 1874 ?
1. Le système de la Restauration.
La pacification :
77
insurrection cubaine stoppée :
• fin de la Guerre de Dix ans (1878) avec la Paix de Zanjón ;
• mesures d’apaisement : amnistie, abolition de l’esclavage
(effective en 1888), promesse de réformes (jamais tenue).
78
naissance du mouvement ouvrier : PSOE (1879) par Pablo Iglesias ;
crise du carlisme affaibli par l’exil de Charles VII et la reconnaissance
d’Alphonse XII par certains (Ramón Cabrera) ;
• tentative de rénovation de Vázquez de Mella avec « el Acta de
Loredan » (1886) : acceptation du libéralisme économique ;
• scission d’ultras (Nocedal, Parti National Catholique) ;
• intégration dans la vie politique, même si maintien de
l’organisation paramilitaire avec les Requetés ;
mouvements minoritaires nés de scissions des partis officiels , comme
la Gauche Dynastique (1882, Serrano) après scission du Parti Libéral.
insurrection cubaine :
• 24/02/1895, les indépendantistes lancent l’insurrection générale :
féroce répression de Martínez Campos puis Weyler ;
enlisement de l’intervention militaire espagnole ;
• proposition d’autonomie du Parti Libéral rejetée ;
79
insurrection aux Philippines :
• lancée dès 1892 par la Ligue Philippine (José Rizal) ;
• politique de répression, puis de conciliation des militaires qui
apaise momentanément la situation ;
intervention décisive des EUA :
• tensions économiques avec l’Espagne et visées géopolitiques
dans les Caraïbes et le Pacifique ;
• prétexte : explosion du Maine à La Havane (avril 1898) ;
• guerre hispano-américaine : défaites espagnoles (Santiago et
Cavite) ;
• Paix de Paris (10/12/1898) : abandon des colonies espagnoles et
rapatriement du corps expéditionnaire.
Le nationalisme catalan :
80
Le nationalisme basque :
conditions d’émergence :
• réaction face à la perte des fueros après la défaite carliste ;
• affirmation de la culture et de la langue basques, l’euskera ;
• réaction à l’immigration intérieure ;
naissance du mouvement national basque mené par Sabino Arana ;
• conservation de la culture et de la « race », catholicisme et
traditions, indépendantisme / autonomisme ;
• instruments : Partido Nacionalista Vasco (1895), nom
“Euzkadi”, drapeau et devise “Dios y ley antigua”.
Le nationalisme galicien :
conditions d’émergence :
• pauvreté contraignant beaucoup de Galiciens à l’émigration ;
• culture galicienne conservée surtout en milieu rural ;
formes d’affirmation : nationalisme culturel, renaissance littéraire
autour Rexurdimiento et de lettrés (Rosalia de Castro).
peu de prétentions politiques jusqu’à la fin du siècle.
81
Vers l’épreuve externe.
Option A.
Questions :
a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique des deux documents.
c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, rédiger en
vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant le fonctionnement du système
de la Restauration.
82
Option B. L’engagement espagnol à Cuba et aux Philippines (source :
FERNÁNDEZ ALMAGRO, M., Historia política de la España Contemporánea, III,
Madrid, 1968, pp. 151-152).
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : L’effondrement de
l’empire colonial espagnol (1874-1898).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1876 : fin de la guerre carliste
1879 : fondation du PSOE par Pablo Iglesias
1886 : Acta de Loredan
1892 : Bases de Manresa
1893 fondation du Parti révolutionnaire cubain
Chronologie indicative :
1880 : premier Congrès catalaniste
Février 1892 : fondation de la Ligue Philippine par José Rizal
1895 : fondation du Parti Nationaliste Basque
1895 : insurrection générale à Cuba
10 décembre 1898 : Paix de Paris
83
CONTEXTUALISATION : l’Europe dans la 1ère moitié du XXº siècle.
La Belle Époque : à partir de 1870, l’Europe vit une période de paix et, à partir
de 1896, de croissance économique. Cette époque de stabilité et de prospérité
est caractérisée par la foi dans le progrès scientifique, un grand optimisme et
une certaine insouciance.
Les principales puissances européennes, à l’exception de l’Allemagne,
dominent le monde grâce à leurs empires coloniaux, comme la France et le
Royaume-Uni.
Les rivalités croissantes entre puissances européennes aboutissent à une montée
des tensions et à la formation d’alliances : la Triple Entente et la Triple
Alliance.
Après un retour à la prospérité dans les années 1920 (les Années Folles) malgré
les destructions et les pertes de la guerre, le krach de Wall Street de 1929
plonge le monde et l’Europe dans une profonde crise économique.
Les dramatiques conséquences sociales de cette crise favorisent un climat
profond d’instabilité politique, certains États basculant dans le totalitarisme
(Allemagne, Italie), d’autres dans la guerre civile (Espagne).
84
85
CHAPITRE 6 :
La France sous la Troisième République.
(1879-1940)
Problématique :
en quoi la Troisième République constitue-t-elle une étape
politique majeure de l’histoire de France ?
86
87
I. L’enracinement de la Troisième République (1879-1914).
Une fois au pouvoir, les républicains vont mener une série de réformes visant à
consolider et enraciner le régime républicain en France.
Deux tendances vont dominer le « parti républicain » : les modérés (Gambetta, Ferry)
ou « opportunistes », et les radicaux (Clemenceau). Certains socialistes (Jaurès) vont
se joindre à leurs efforts pour faire progresser l’idéal républicain.
1. La politique intérieure.
L’extension de la démocratie :
La menace antiparlementaire :
88
• la corruption illustrée par des scandales politico-financiers :
affaire des décorations (1887), scandale de Panama (1893) ;
• la politique coloniale menée au détriment de la revanche
contre l’Allemagne ;
les mécontent s’appuient sur la popularité du Général Boulanger ;
• tentative de conquête du pouvoir par les élections en
réclamant « Dissolution, Révision, Constituante » ;
• échec aux élections de 1889 et Boulanger se suicide en 1891.
La question religieuse :
La question sociale :
89
certains anarchistes deviennent extrémistes : assassinat de Carnot
en 1894 ;
mobilisations ou grèves tournant à l’affrontement : grève des
mineurs (1906), des vignerons (1907) ou des sablières (1908) ;
l’autorité de l’État est maintenue et des lois sociales sont votées :
repos hebdomadaire, création du ministère du Travail.
2. La politique extérieure.
90
La formation des alliances :
La marche à la guerre :
91
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant les mesures prises par les
républicains français pour enraciner la Troisième République.
92
Option B. L’empire colonial français (source : E. Lavisse, Histoire de France, 1942,
p. 320).
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la colonisation sous
la Troisième République.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1894 : condamnation du capitaine Dreyfus par un Conseil de guerre
1898 : publication de l’article « J’accuse » de Zola dans l’Aurore
1899 : la peine de Dreyfus est réduite, puis il est gracié
1902 : Zola trouve la mort dans l’incendie de son logement
1906 : annulation de la condamnation de Dreyfus qui est réhabilité
Chronologie indicative :
1887 : affaire des décorations
1889 : défaite électorale du général Boulanger
1898 : l’Affaire Dreyfus éclate au grand jour
1905 : loi de Séparation des Églises et de l’État
1906 : grève des mineurs
93
II. La Troisième République face à la crise des années 1930.
Quel est l’impact de la crise des années 1930 sur la Troisième République ?
mutations sociales :
• affirmation de la classe ouvrière et domination culturelle et
politique de la bourgeoisie ;
• mentalités tournées vers la paix et les divertissements :
« années folles » ;
• débuts du processus d’émancipation féminine ;
démographie vieillissante :
• accroissement naturel réduit voire négatif, comme en 1929 ;
• lente augmentation de la population, due à l’immigration
(de 1.4 à 2.7 millions d’étrangers entre 1919 et 1931) ;
• vieillissement de la population.
94
2. Une crise économique, sociale et politique.
La crise économique :
La crise sociale :
Les conditions :
L’éclatement de la crise :
95
Tentatives et échec du Front Populaire :
96
Vers l’épreuve externe.
Option A.
Document 1. Brochure du Front Populaire de 1936.
97
Option B. Texte d’une affiche de la Solidarité française (ligue d’extrême-droite) du
5 février 1934.
Daladier vous mène comme un troupeau de foire aux Blum, aux Kaiserstern, aux
Schweinkopf et autres Zyromski, dont le nom bien français est tout un programme.
Voilà nos maîtres, les patriotes !
Voilà la dictature qui t’attend, peuple de France !
Ton parlement est pourri.
Tes politiciens compromis.
Ton pays livré à la boue des scandales.
Ta sécurité menacée.
La guerre civile grogne.
La guerre tout court rôde.
Paysan, la ruine te menace […].
Ouvriers, intellectuels, votre situation est assaillie par des étrangers.
Ni les uns, ni les autres, vous n’êtes plus chez vous.
La France aux Français !
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi la crise des années trente
est à la fois économique, sociale et politique.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1932 : 15% de chômage dans l’industrie française
6 février 1934 : manifestation des ligues à Paris
Mai-juin 1936 : grèves ouvrières
Juin 1936 : accords Matignon
1938 : démission de Blum remplacé par Daladier
Chronologie indicative :
1929 : krach de Wall Street
1934 : affaire Stavisky
14/07/1935 : manifestation de la gauche à Paris
Mai-juin 1936 : grèves ouvrières
Juin 1936 : formation du gouvernement Blum
98
CHAPITRE 7 :
Les tensions politiques en Espagne.
(1898-1939)
Problématique :
pourquoi l’Espagne a-t-elle connu une crise politique majeure
dans la première moitié du XXº siècle ?
99
100
I. La crise du système de la Restauration (1898-1923).
Réformes et blocages :
101
les réformes de Canalejas (Parti Libéral) :
• programme : modernisation, ouverture vers les socialistes,
républicains et nationalistes, réformisme social et sécularisation ;
• mesures prises :
sécularisation : réforme du financement de l’Eglise, Loi
du Cadenas (1910) ;
politique sociale : impôt progressif sur le revenu,
suppression de l’exemption militaire contre paiement ;
politique régionale : loi sur les Mancomunidades,
adoptée après l’assassinat de Canalejas (1912), en 1914.
Les oppositions :
le républicanisme :
• tentative d’unification : Union Républicaine (1903) :
leaders : Salmerón et Lerroux ;
rupture due au rapprochement de Salmerón avec les
nationalistes (Solidaridad Catalana après la Ley de
Jurisdicciones) ;
• les plus radicaux (Lerroux) le Parti Radical (1908) :
discours extrémiste, anticlérical et anticatalaniste ;
après 1909 : Lerroux part à Madrid et se modère ;
• tentative de collaboration du courant majoritaire avec le PSOE :
Coalition Républicaine-Socialiste (1909) ;
nationalismes :
• progrès du nationalisme catalan :
conservateurs : Lliga Regionalista (Prat de la Riba et
Cambó, 1901) gouvernant la Mancomunitat (1914-1923) ;
républicains : mouvements fédéralistes (Unió Federal
Nacionalista Republicana de Companys) ou
indépendantistes (Estat Català de Macià) s’unissant avec
Esquerra Republicana de Catalunya (1931) ;
tentatives d’unification : Solidaridad Catalana (1906) ;
• progrès du nationalisme basque :
débat au PNV sur autonomie / indépendance ;
progrès électoraux et sociaux : syndicat Solidaridad de
Obreros Vascos ;
carlisme et droites extrêmes :
• nouveau prétendant : don Jaime de Bourbon (1906) ;
• d’abord diversité : scission des germanophiles (Parti
Traditionaliste de Vázquez de Mella), Parti National
Catholique en marge du système ;
• après 1917, renforcement et unification : appui à Primo de
Rivera et fusion au sein de Comunión Tradicionalista (1931) ;
102
mouvement ouvrier :
• socialistes (surtout à Madrid, Pays Basque, Asturies, Andalousie,
Levant) :
PSOE : marginal mais se consolide territorialement
(Comités locaux, provinciaux, Commission Exécutive),
numériquement (3000 en 1899 à 30000 en 1920),
idéologiquement (méfiance des révolutions, distanciation
des partis bourgeois, parlementarisme) et électoralement
(1920 : 578 conseillers municipaux) ;
Union Générale des Travailleurs (1888, Iglesias) en
croissance : plus de syndiqués (120000 à 240000 1914-
1920), organisation fédérative et professionnelle, action
politique et participation aux organismes officiels (Largo
Caballero) ;
relations étroites PSOE-UGT qui évoluent vers des
positions réformistes et modérées ;
après 1917 fondation du Parti Communiste d’Espagne ;
• anarchistes (Catalogne, Andalousie, Aragon, Asturies, Levant) :
radicaux défendant la « propagande par le fait » :
attentats contre l’armée (Martínez Campos, 1893), la
bourgeoisie (Liceu, 1893), les politiques (Canalejas,
1912), l’Eglise (Corpus à Barcelone, 1896) ;
1907 : Solidaridad Obrera (Barcelone), fédération
syndicale dominée par les anarchistes et impliquée dans
la Semaine Tragique ;
1910 : Confédération Nationale du Travail clairement
anarcho-syndicaliste : apolitisme, unité syndicale (par
branches, comme les Sindicatos Únicos de Industría),
lutte révolutionnaire (boycott, grève générale
révolutionnaire) et négociation directe avec le patronat ;
difficultés jusqu’en 1917, puis croissance (15000 à
700000 membres en 1915-19), leaders (Seguí, Pestaña,
Peiró) et réunions importantes (la Comedia en 1919).
La crise de 1917 :
103
triple crise de 1917 :
• crise militaire marquée par la création de Juntes de Défense :
armée déséquilibrée par la surreprésentation des officiers
et les conditions d’avancement ;
inflation fragilisant le pouvoir d’achat ;
revendications : amélioration des salaires, réforme de
l’avancement, réforme politique (manifeste de 06/1917) ;
• crise parlementaire :
autoritarisme des gouvernements (Dato, Romanones,
puis Dato) : fermeture des Cortès (juillet 1916), Etat
d’exception et censure (1917) ;
opposition réclamant des réformes, surtout pendant
l’Assemblée des parlementaires catalans (07/1917) :
Cortès constituantes, décentralisation ;
échec des députés le 19/07/1917 : réunion dissoute, pas de
soutien des militaires, divisions, débordement par le
mouvement ouvrier (août 1917) ;
• crise sociale :
1916 : premier mouvement de grève ;
mars 1917 : accord CNT-UGT réclamant le contrôle des
prix au gouvernement ;
août 1917 : UGT appelle à la grève générale avec des
revendications révolutionnaires (régime républicain,
gouvernement provisoire et Cortès constituantes).
Bilan : impact très inégal (peu de soutien des campagnes, surtout à Madrid,
Barcelone, Pays Basque et Asturies), répression (plus de 70 morts), mais
affaiblissement du régime face à une opposition radicalisée.
104
Un climat de forte conflictualité sociale :
contexte troublé :
• révolutions russes et vague révolutionnaire en Europe ;
• effets de la fin du conflit sur l’économie : chute de la
production, hausse des prix et du chômage ;
• malaise social croissant ;
mouvements sociaux :
• conflits dans les régions industrielles comme la grève de La
Canadiense (1 mois et ½, industrie locale paralysée, répression
patronale contre les syndicats) ;
• Triennat bolchévique (1918-1921) dans les campagnes
(Andalousie) :
révoltes paysannes encouragées par les anarchistes :
récoltes incendiées, terres et municipalités
occupées (Cordoue : 23 grèves, 30000 paysans impliqués ;
répression forte : Etat de siège, interdictions des
organisations syndicales et internement des meneurs ;
• radicalisation pendant le pistolerismo (1916-1923) :
patrons (Fédération Patronale soutenue par les
autorités : tueurs pour assassiner les leaders syndicaux
ou leurs défenseurs (Seguí, 1923 et Layret, 1920),
mesures radicales (lock-out) appuyées par la répression
du gouvernement (Ley de fugas en 1921) ;
travailleurs : violence d’anarchistes proches de la CNT
(Los Solidarios) comme l’assassinat de Dato (1921).
105
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant l’évolution de l’opposition pendant
la crise de la Restauration (1898-1923).
106
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la Semaine
tragique de Barcelone.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1898 : « désastre » de Cuba
1906 : Ley de Jurisdicciones
1909 : Semaine tragique de Barcelone
1917 : crise politique et sociale
21921 : désastre d’Annual
Chronologie indicative :
Juin 1917 : manifeste des Juntes de défense
5/07/1917 : assemblée des parlementaires catalans
19/07/1917 : dissolution par la garde civile de la réunion des députés d’opposition
Août 1917 : grève générale
Novembre 1917 : démission du 1er ministre Dato
107
II. La dictature de Primo de Rivera (1923-1931).
Le soutien déclaré :
La neutralité bienveillante :
108
2. L’œuvre réformatrice de la dictature.
L’interventionnisme étatique :
109
Une politique sociale dominée par le corporatisme :
pacification des conflits sociaux par une main tendue aux forces
modérées et la répression contre les plus radicaux : CNT ;
syndicalisme vertical : Organisation Corporative Nationale (patrons et
ouvriers dans comités paritaires).
3. La chute de la dictature.
victimes de la censure ;
agitation et grèves étudiantes qui aboutissent à la création de la
Fédération Universitaire Espagnole (républicaine) ;
opposition des principaux intellectuels : Unamuno (exilé aux Canaries),
Ortega y Gasset, Blasco Ibañez (exilé en France) et Menéndez Pidal.
110
3.2. De la crise politique à la difficile transition post-dictature.
111
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi le coup d’État de 1923
détruit le système de la Restauration tout en prétendant sauver la monarchie.
Option B.
112
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la crise et la chute
de la dictature de Primo de Rivera.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Juin 1926 : Sanjuanada
Novembre 1926 : échec de la tentative d’invasion de Prats de Mollo
1927 : fondation de la F.A.I.
Août 1930 : Pacte de San Sebastián
12/04/1931 : élections municipales
Chronologie indicative :
Septembre 1923 : coup d’État militaire
1925 : le Directoire civil remplace le Directoire militaire
1926 : reddition d’Abd-el-Krim
30/01/1930 : exil de Primo de Rivera à Paris
14/04/1931 : proclamation de la République
113
III. La Seconde République (1931-1936).
114
1.2. Les bases institutionnelles et politiques du régime républicain.
La constitution de 1931 :
les gauches :
• partis républicains réformistes : nationaux (Parti Radical-
socialiste de Domingo, Action Républicaine d’Azaña) ou
régionaux : Organisation républicaine galicienne, ERC) ;
• domination du PSOE autour de deux tendances : social-
démocrate (Besteiro et Prieto) et révolutionnaire (Largo
Caballero et l’UGT) ;
• renforcement du PCE (Díaz et Ibarruri) malgré la scission du
POUM (Nin et Maurín, 1935) ;
• CNT : force syndicale de premier plan (1 million d’adhérents en
1936) avec deux courants : treintistas (Pestaña, Peiró) modérés
et syndicalistes, prêts à appuyer la République et radicaux de la
FAI (Durruti, Ascaso, García Oliver) défendant l’insurrection ;
les droites :
• républicains conservateurs se droitisant : Parti Radical
(Lerroux) et Droite Libérale Républicaine (Alcalá Zamora) ;
115
• conservateurs et catholiques : domination de la Confédération
Espagnole des Droites Autonomes (CEDA, 1933) : contre le
gouvernement au nom de la propriété, de l’Eglise et de l’Armée ;
• nationalistes conservateurs (Lliga Regionalista ou Parti
Nationaliste Basque ;
• monarchistes comme Rénovation Espagnole (Calvo Sotelo) et
carlistes réunis dans Communion Traditionaliste ;
• petits groupes d’extrême-droite à tendance fasciste : groupés
dans les Juntes d’Offensive Nationale Syndicaliste (JONS),
puis unis dans la Phalange Espagnole (1933, Primo de Rivera).
politique de sécularisation :
• le gouvernement s’attaque aux congrégations : interdiction
d’enseigner et Loi sur les Congrégations (mai 1933) : biens
limités, dissolution possible comme la Compagnie de Jésus ;
• anticléricalisme parfois radical : couvents incendiés (11-
12/05/1931) dans plusieurs villes (Madrid, Séville, Cadix,
Murcie), expulsion du cardinal Segura, archevêque de Tolède ;
réforme militaire d’Azaña :
• objectif : armée professionnelle et démocratique organisée
rationnellement (1 officier pour trois soldats en 1917) ;
• réorganisation et de soumission de l’armée : Ley de Retiro de la
Oficialidad (1931 : serment de fidélité des officiers obligatoire),
moins d’unités et d’officiers, Académie militaire de Saragosse
fermée, presse réservée aux militaires interdite ;
• corps de police subordonné au gouvernement : Garde d’Assaut ;
politique éducative et culturelle :
• réforme promouvant une éducation libérale, laïque et de
masse : 10000 écoles primaires, 7000 postes d’instituteurs,
hausse de 50% du budget, et lutte contre le contrôle religieux ;
• désir de hausser le niveau culturel avec l’aide d’artistes et
d’intellectuels : Missions Pédagogiques et troupes comme La
Barraca (F. García Lorca).
116
réforme de l’Etat répondant aux régionalistes et nationalistes :
• 14/04/1931 : pression exercée par les nationalistes catalans :
proclamation par Macià de la République Catalane ;
• décision annulée et compromis : gouvernement autonome
provisoire (Generalitat) et statut d’autonomie (Estatut de
Nuria) adopté par référendum (99%) puis présenté aux Cortès ;
Constitution reconnaissant un statut d’autonomie pour
la Catalogne, mais dispositions limitant le texte de Nuria ;
statut d’autonomie de septembre 1932 : exécutif et
parlement propres, compétences (économiques, sociales,
éducatives et culturelles) et victoire d’ERC au Parlament
(Macià président de la Generalitat) ;
• lents progrès de l’autonomie basque : projet de statut (Estella)
mais opposition de la gauche puis en octobre 1936 texte
consensuel et le PNV au pouvoir (Aguirre premier Lendakari) ;
• Galice : processus plus lent d’élaboration d’un statut jamais
approuvé par les Cortès, à cause de la guerre civile.
117
2.2. Les difficultés et la crise du Biennat de gauche.
l’économie espagnole est touchée plus tard par la crise de 1929 et moins
fortement mais certaines faiblesses structurelles sont aggravées :
• balance commerciale en déficit car demande mondiale en chute ;
• chômage agricole qui progresse ;
• concentration des terres pérennisée ;
effets négatifs de la politique économique et sociale :
• baisse des bénéfices entrepreneuriaux : hausse des salaires non
compensée par une augmentation de la productivité ;
• chute de l’investissement privé et public (politique de réduction
des dépenses publiques) affaiblissant certains secteurs
(sidérurgie, mécanique, construction navale).
118
3. Le Biennat conservateur (1933-1935).
119
révolte des Asturies :
• accord entre anarchistes, socialistes et communistes et
révolution sociale : mairies et casernes de la Garde civile prises,
Comités révolutionnaires locaux, siège d’Oviedo ;
• répression par la Légion (Franco) : 1000 mineurs tués, 2000
blessés, 5000 détenus, et mouvement international d’indignation ;
crise politique en Catalogne :
• Companys (successeur de Macià) proclame (6/10) la
République catalane dans la République fédérale espagnole ;
• partis et syndicats de gauche (PSOE, UGT, paysans et
communistes) tentent une grève générale insurrectionnelle :
échec faute de soutien populaire et d’engagement de la CNT ;
• Etat de guerre déclaré : Batet occupe la Generalitat et
emprisonne 3500 personnes (membres du govern, de la
municipalité de Barcelone, Azaña et Largo Caballero).
Alcalá Zamora se refuse à céder tout le pouvoir à la CEDA et décide fin décembre
1935 de convoquer des élections pour février 1936.
120
4. Le Front Populaire (février-juillet 1936).
121
Les réactions à cette politique :
122
Vers l’épreuve externe.
socialistes communistes
: 5,97% : 0,08%
autres :
27,06% républicains :
43,05%
monarchistes
: 23,84%
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant comment la Seconde République
espagnole s’est mise en place (avril-décembre 1931).
123
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la crise d’octobre
1934.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Février 1936 : victoire électorale de la gauche
Mars 1936 : rétablissement de la Generalitat
Mai 1936 : Azaña devient Président de la République
14 juillet 1936 : assassinat de Calvo Sotelo
17-18 juillet 1936 : coup d’État militaire
Chronologie indicative :
Avril 1931 : proclamation de la Seconde République
Décembre 1931 : adoption de la constitution
Septembre 1932 : loi de réforme agraire
Octobre 1934 : révolte des Asturies et de Catalogne
Juillet 1936 : coup d’État militaire
124
CHAPITRE 8
La France pendant la Seconde guerre mondiale
(1940-1944)
Problématique :
quelles sont les conséquences de la défaite de 1940 ?
125
126
I. Le régime de Vichy (1940-1944).
Quelles sont les caractéristiques du régime mis en place par Pétain en 1940 ?
La « drôle de guerre » :
l’attentisme militaire :
• la France déclare la guerre à l’Allemagne (3/09/1939), après
l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939 ;
• stratégie défensive (ligne Maginot) ;
• offensives périphériques, comme en Norvège (avril-mai 1940) ;
la vie politique :
• après le pacte Staline-Hitler, le parti communiste est dissout,
ses parlementaires déchus, ses journaux fermés ;
• aucune « union sacrée » : des hommes politiques, de droite et de
gauche défendent un compromis avec Hitler (Laval) ;
l’état de l’opinion :
• malgré le pacifisme, après l’échec de Munich, grande majorité
résignée à la guerre : 76% de partisans (sondage de juillet 1939) ;
• après la déclaration de guerre : rationnement et vie quotidienne
affectée, les Français perdant progressivement leur
détermination.
127
2. L’État français (mai 1940- août 1944).
La Révolution nationale :
La collaboration :
128
II. La France libre et la Résistance (1940-1944).
1.1. Les débuts de la France libre (18 juin 1940- sept. 1943).
129
1.2. De la renaissance de l’Etat à la Libération (sept. 1943- automne 1944).
La Libération :
2. La Résistance.
130
• action clandestine : propagande (journaux), renseignement
(radio), actions militaires (sabotages, attentats) ;
• peu de coordination et difficile communication entre réseaux ;
le P.C.F. rentre officiellement dans la lutte après l’invasion de
l’U.R.S.S. par les troupes d’Hitler (juin 1941).
131
III. La France et les Français pendant la guerre (1940-1944).
Quelles ont été les conséquences de la guerre pour la France et pour les Français ?
L’état de l’opinion :
132
2. Le bilan de la guerre.
133
Vers l’épreuve externe.
Option A. Photographie prise lors des combats pour libérer Paris, le 22 août 1944.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant la nature et le rôle de la Résistance
française entre 1940 et 1944.
Circulaire nº237 : recensement des Israélites entrés en France depuis le 1er janvier 1936.
Le Gouvernement a prescrit le regroupement des israélites tant étrangers que
naturalisés français qui sont entrés en France depuis le 1er janvier 1936.
En vue de permettre ce regroupement les intéressés sont invités à remplir […]
les formulaires qu’ils trouveront dans les mairies ou les commissariats de Police. […]
De rigoureuses sanctions seront prises contre les israélites qui, entrés en France
postérieurement au 1er janvier 1936, ne seront pas soumis au recensement. […]
Guéret, le 1er février 1942.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : le régime de Vichy
(1940-1944).
134
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Mai 1940 : début de l’invasion allemande
18 juin 1940 : appel du général De Gaulle
Octobre 1940 : entrevue de Montoire
Juillet 1942 : rafle du Vel’d’Hiv’
25 août 1944 : libération de Paris
Chronologie indicative :
22/06/1940 : armistice avec l’Allemagne
Octobre 1940 : entrevue de Montoire
Mai 1942 : Service du Travail Obligatoire
1943 : reprise de la natalité
Juin 1944 : débarquement allié en Normandie
135
CHAPITRE 9 :
LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE
(1936-1939)
Problématique :
en quoi la guerre civile est-elle un tournant majeur dans
l’histoire de l’Espagne ?
136
137
I. Les étapes de la guerre civile (1936-1939).
138
les nations conservatrices ou d’extrême-droite se rangent par
anticommunisme aux côtés des nationalistes : Portugal de Salazar,
Allemagne d’Hitler et Italie de Mussolini.
Différentes attitudes :
139
conquête de l’Andalousie :
• juillet-août 1936, les nationalistes progressent vers l’est andalou ;
• février 1937 : Queipo de Llano bombarde et prend Malaga,
provoquant un gigantesque exode de la population républicaine.
140
L’invasion de la Catalogne :
141
II. L’Espagne pendant la guerre civile (1936-1939).
142
L’ascension de Franco :
143
répression féroce, organisée et systématique :
• massacres de vaincus dans les zones récemment
conquises (12000 fusillés de Badajoz) ;
• exécution de personnalités républicaines (García Lorca en
juillet 1936 et Batet en 1937).
• assassinats de militants et républicains ou de gauche, pour
inspirer un climat de terreur (fosses communes).
Le camp républicain :
La répression :
145
La crise de mai 1937 :
146
espoirs déçus en septembre 1938 avec les accords de Munich : avec
l’appui communiste, Negrín adopte une stratégie de résistance
militaire : « résister c’est vaincre ».
147
III. Les Espagnols dans la guerre.
Quelles ont été les conséquences de la guerre civile pour la population espagnole ?
La surmortalité :
estimations : presque 700000 morts (guerre et après-guerre immédiat) ;
causés par les combats, répression, bombardements (Granollers mai
1938), mais aussi la malnutrition : dès septembre-octobre 1936, le
blé, la viande et le charbon manquent, à partir de 1937 aggravation
surtout en zone républicaine (rationnement instauré en mars).
148
Vers l’épreuve externe.
Option A. Femmes dans une usine textile collectivisée par la CNT-FAI, Barcelone,
1936 (http://www.guerracivil1936.galeon.com).
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant la révolution sociale de l’été 1936.
Républicains Insurgés
Combat 85 000 75 000
Répression pendant la guerre 78 000 51 000
Morts par condamnation 149 000 20 000
Total (guerre + après-guerre) 436 900 221 000
Exil 430 000
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : les Espagnols
pendant la Guerre civile.
149
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Juillet 1936 : coup d’État militaire
Octobre 1936 : début de la bataille de Madrid
Juillet 1938 : bataille de l’Ebre
Octobre 1938 : départ des Brigades Internationales
1/04/1939 : Franco met fin aux combats
Chronologie indicative :
Août 1936 : massacre de Badajoz
Octobre 1936 : Franco Chef d’État et Généralissime
Avril 1937 : décret d’unification de Franco
Janvier 1938 : Franco nommé Caudillo
Mars 1938 : Fuero del Trabajo
150
CONTEXTUALISATION : le monde depuis 1945.
Dès 1945, la tension entre les E.U.A. et l’U.R.S.S. amène à leur rupture en
1947 (doctrines Truman et Jdanov) ;
Le monde est divisé en deux blocs (Occidental/communiste) qui s’affrontent :
succession de crises aggravées par la menace nucléaire: Berlin (1948 et
1961), Corée (1950-1953), Cuba (1962) ;
l’Europe, l’Allemagne (R.F.A./R.D.A.) et Berlin sont coupés en deux.
Après une phase de Détente, la reprise des tensions accélère la fin de la Guerre
froide : la chute du mur de Berlin (1989) et des dictatures communistes
entraîne l’éclatement de l’URSS épuisée par une grave crise interne (1991).
151
152
CHAPITRE 10 :
LA VIE POLITIQUE EN FRANCE DEPUIS 1945
Problématique :
comment la vie politique française s’est-elle réorganisée
et a-t-elle évolué depuis 1945?
153
154
I. L’échec de la IV° République (1946-1958)
1. La France à rebâtir.
L’état de la France :
155
la naissance de la Quatrième République :
• nouveau projet élaboré après élection d’une nouvelle constituante :
régime parlementaire déséquilibré (Assemblée nationale : rôle
prédominant) ;
• De Gaulle manifeste son opposition et propose une alternative
dans son discours de Bayeux (16 juin 1946) ;
• le peuple approuve à 53% les nouvelles institutions par
référendum (13 octobre 1946).
156
2.2. …vite masqués par l’accumulation des difficultés.
157
3. La crise et la chute de la Quatrième République (1954-1958).
un programme ambitieux :
• redressement et modernisation économique ;
• règlement de la question coloniale : accords de Genève (fin de la
guerre d’Indochine le 20/07/1954), négociations avec le Maroc et
la Tunisie, mais position ferme sur l’Algérie (réponse de
Mitterrand aux indépendantistes : « l’Algérie, c’est la France ! ») ;
• projet de réforme : pouvoirs législatifs au Conseil de la République,
renforcement de l’exécutif.
Mendès est critiqué pour son style, ses projets et sa politique coloniale ;
la coalition qui le soutenait éclate et l’assemblée le renverse en 1955.
Une guerre qui détériore les rapports entre l’Etat, la nation et l’armée :
158
La crise finale du 13 mai 1958 :
159
Vers l’épreuve externe.
160
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la crise et la chute
de la Quatrième République (mai-octobre 1958).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Octobre 1946 : adoption de la constitution de la Quatrième République
1948 : grèves insurrectionnelles
1954 : défaite de Diên Biên Phu et début de la Guerre d’Algérie
1955 : chute de Pierre Mendès-France
13/05/1958 : coup de force militaire à Alger
Chronologie indicative :
1945 : déclaration d’indépendance du Vietnam par le Vietminh
7/05/1954 : défaite de Diên Biên Phu
1/11/1954 : insurrection du FLN en Algérie
1956 : indépendance de la Tunisie et du Maroc
Juin 1958 : visite du Général De Gaulle en Algérie
161
II. La V° République (1958- ?).
Un régime mixte :
162
Le renforcement de l’autorité présidentielle :
L’avertissement de 1965 :
La crise de 1968 :
163
Le départ de De Gaulle :
Pompidou succède à De Gaulle dont il a été premier ministre pendant six ans :
164
2.2. Giscard, la volonté de modernisation à droite (1974-1981).
Ébranlé par les scandales, Giscard est battu en 1981 par Mitterrand (51.76%).
La gauche au pouvoir :
165
La première cohabitation (1986-1988) :
Mitterrand quitte le pouvoir en 1995 (il meurt en 1996) et Chirac lui succède à la
présidence de la République.
166
sa politique intérieure échoue :
• réformes économiques et sociales (privatisations, réformes des
retraites et de la sécurité sociale) impopulaires : grèves massives
(1995-1996) ;
• la décision de dissoudre l’Assemblée nationale provoque la victoire
de la gauche plurielle aux législatives de 1997 ;
la troisième cohabitation :
• la gauche contrôle l’Assemblée nationale et le gouvernement sous la
direction de Lionel Jospin (P.S.) ;
• la conjoncture économique favorable (reprise mondiale) et
l’optimisme de l’opinion (victoire à la coupe du monde de football
en 1998) s’accompagnent de nouvelles réformes : 35 heures et
réduction du mandat présidentiel à 5 ans (2000) ;
Même si Chirac est affaibli par les scandales, il remporte le second tour de
l’élection présidentielle de 2002 devant Jean-Marie Le Pen et Jospin (éliminé
au 1er tour) et son nouveau parti, l’U.M.P., remporte les législatives.
167
Vers l’épreuve externe.
Option A.
[….] La France considère que les combats qui ravagent l'Indochine n'apportent, par eux-
mêmes et eux non plus, aucune issue. Suivant elle, s'il est invraisemblable que l'appareil
guerrier américain vienne à être anéanti sur place, il n'y a, d'autre part, aucune chance
pour que les peuples de l'Asie se soumettent à la loi de l'étranger venu de l'autre
Pacifique, quelles que puissent être ses intentions et si puissantes que soient ses armes.
Bref, pour longue et dure que doive être l'épreuve, la France tient pour certain qu'elle
n'aura pas de solution militaire. A moins que l'univers ne roule vers la catastrophe, seul
un accord politique pourrait donc rétablir la paix. […]
Questions :
a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique des deux documents.
c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, rédiger en
vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi la politique étrangère
de De Gaulle est une politique d’indépendance (1958-1969).
168
Option B. Discours de Robert Badinter, Ministre de la Justice, en faveur de
l’abolition de la peine de mort le 17 septembre 1981.
Demain, grâce à vous la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce
à vous, il n'y aura plus, pour notre honte commune, d'exécutions furtives, à l'aube, sous
le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice
seront tournées.
A cet instant plus qu'à aucun autre, j'ai le sentiment d'assumer mon ministère, au sens
ancien, au sens noble, le plus noble qui soit, c'est-à-dire au sens de "service". Demain,
vous voterez l'abolition de la peine de mort. Législateurs français, de tout mon cœur, je
vous en remercie.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : les années
Mitterrand (1981-1995).
Exercice 2. Rédaction.
169
CHAPITRE 11 :
LA VIE POLITIQUE EN ESPAGNE DEPUIS 1939
Problématique :
comment l’Espagne est-elle passée de la dictature à la
démocratie?
170
171
I. Le Franquisme (1939-1975).
172
Les soutiens du régime :
l’exil :
• la plupart des 450000 républicains se réfugient en France
(Catalogne : 50000 personnes), Amérique latine, URSS ;
• en France beaucoup sont internés dans des camps : certains
tentent de retourner en Espagne, 200000 restent en exil, les
plus politisés étant persécutés durant la 2ème guerre mondiale
(Mauthausen) et rejoignant la résistance ;
• l’exil des institutions politiques républicaines : les Cortés
siègent au Mexique de 1945 à 1977 et la Generalitat se
reforme (d’abord autour d’Irla puis de Tarradellas en 1954) ;
173
l’opposition et son évolution :
• de 1939 à 1944, difficile reconstitution : tentatives de
reformer clandestinement les principaux partis (PSOE,
PSUC, POUM, ERC) et syndicats (CNT et UGT), création à
Paris du Front National de Catalogne et du Mouvement
Socialiste de Catalogne, foyers de guérilla anarchiste et
communiste dans les Pyrénées, jusqu’en 1952 (invasion du
Vall d’Aran le 18 octobre 1944) ;
• de 1945 à 1947, tentatives d’unification face à l’espoir d’une
intervention alliée : plateformes unitaires (Alliance
Nationale de Forces Démocratiques, 1944), mais
divergences sur la nature du régime et la manière de
s’opposer au franquisme ;
• de 1948 à 1951, démoralisation : non-intervention
occidentale, insurrection impossible (répression et absence
de mobilisation populaire), affaiblissement, division et
parfois disparition en Espagne des forces
antifranquistes (plus de cellules du POUM, de l’UGT, de la
CNT, scissions au PSOE), option de la lutte armée
abandonnée (PCE-PSUC choisissant les luttes sociales) ;
la montée des tensions sociales :
• première vague à la fin des années 1940 des ouvriers face
aux conditions de vie et de travail : dès 1945, conflits dans le
textile et la métallurgie catalans, grèves générales à
Manresa et au Pays Basque en 1946-7, conflit des tramways
de Barcelone aboutissant à une grève générale en 1951 ;
• mobilisations étudiantes (1956-57) à Madrid et Barcelone.
174
• le retour à la neutralité à partir de 1943 : retrait de la
División Azul (1943), discours insistant sur le catholicisme et
l’anticommunisme et atténuation des analogies avec le
fascisme (fin du bras tendu), phalangistes marginalisés
(Serrano Suñer) ;
les années d’isolement international (1945-1947) :
• l’Espagne est mise en accusation par la communauté
internationale : l’ONU recommande le retrait des
ambassadeurs (1946), rétorsions de la France (fermeture de
la frontière) ;
• Franco ne cède pas et mène une politique d’autarcie visant
l’autosuffisance économique : restriction du commerce
extérieur (autorisations administratives) et importations
réduites, politique de l’Institut National d’Industrie
(INI) qui crée des entreprises publiques dans la défense, les
infrastructures, les biens d’équipements (Iberia, Endesa,
Enher, Ensidesa, Seat, RENFE, CTNE) et politique agricole
de contrôle de la production, de la commercialisation, des
prix et de la consommation ;
• les conséquences de l’isolement : économiquement et
politiquement l’Espagne est à l’écart de l’aide internationale
(plan Marshall) et des alliances géostratégiques (l’OTAN) ;
évolution idéologique et sortie progressive de l’isolement (1947-53) :
• reconnaissance internationale avec la guerre froide :
pression des EUA pour assouplir les sanctions (retrait des
ambassadeurs annulé), concordat avec le Vatican et accords
avec les EUA (1953) prévoyant une aide financière et
matérielle (prêts et investissements de 465 millions de
dollars en 4 ans) et une coopération militaire (matériel
américain/bases de Torrejón, Morón, Saragosse, et Rota) ;
• en 1951, nouvelle orientation : Franco change de
gouvernement pour faciliter le rapprochement avec le monde
occidental, donnant la majorité des ministères aux
catholiques conservateurs (national-catholicisme) et
promouvant les personnalités favorables à une certaine
ouverture, comme Carrero Blanco ;
les premiers signes d’ouverture (1953-1959) :
• la légitimation de l’Espagne continue : entrée à l’ONU en
1955, à l’OIT en 1956, à l’OECE et au FMI en 1958 ;
• à l’intérieur, dégradation : situation économique difficile
(manque d’aliments, production en lente progression, niveau
de vie bas), mouvements sociaux (1956-1958), des partisans
du régime défendent un changement d’orientation (fin de
l’autarcie, libéralisation) ;
175
• poursuite de la modification des rapports de force avec le
nouveau gouvernement de 1957 : nouvelle génération de
ministres membres de l’Opus Dei appelés technocrates
partisans d’une modernisation économique (Navarro Rubio,
aux finances et Ullastres au commerce).
176
• organe de collaboration, sans véritable pouvoir législatif : pas
d’initiative des lois, droit de veto de Franco ;
l’administration territoriale :
• militaire : capitaines généraux et gouverneurs militaires dans
chaque province ;
• civile : gouverneurs civils (nommés par le pouvoir et chefs
provinciaux du Mouvement), maires (nommés par les
gouverneurs et chefs locaux du Mouvement) ;
le pouvoir syndical :
• syndicats regroupés dans l’Organisation Syndicale Espagnole
présidée par un secrétaire général (ministre) ;
• organisation par branches et regroupement vertical, selon les
principes établis par la Loi d’unité syndicale (1940) ;
• tutelle de l’Etat en matière de droits sociaux : pas de
négociations collectives ni de droit de grève, salaires
maintenus bas et profits patronaux élevés.
Le desarrolismo :
177
• libéralisation interne : suppression des organismes publics
chargés d’intervenir et libéralisation des prix ;
• libéralisation externe : levée des obstacles aux importations et
attraction des investissements étrangers (convertibilité peseta,
dévaluée de 50% avec le dollar) permettant de recevoir des
crédits extérieurs et d’accéder aux marchés internationaux.
Objectifs :
178
Les réformes législatives :
Le triomphe de l’immobilisme :
179
vice-président, Carrero Blanco défend le durcissement du régime :
• modification de la Loi sur la presse ;
• forte répression : certains délits politiques jugés par l’armée,
Etat d’exception (1969 et 1970) et Conseil de guerre de Burgos
(1970) qui condamne à mort 6 militants de l’ETA ;
• arrêt du réformisme : projet de Loi sur les associations
politiques bloqué et nouvelle Loi syndicale (1971) qui renforce
la structure du syndicalisme vertical.
en Catalogne :
• gauche : entrisme du PSUC et constitution d’organisations
socialistes fédérées dans la Commission Coordinatrice des
Forces Politiques de Catalogne ;
• centre-droit : Convergence Démocratique de Catalogne ;
Pays Basque :
• maintien de l’influence du PNV ;
• 1959 : création ETA menant la lutte armée à partir de 1968 ;
180
sur le plan national :
• gauche : PCE et PSOE qui choisit à Suresnes (1974) une
nouvelle orientation et une direction menée par González ;
• au centre : démocratie chrétienne ;
• 1962 : réunion à Munich (« contubierno ») des principales forces
d’opposition (sauf PCE) et déclaration commune.
181
Vers l’épreuve externe.
Option A.
Questions :
a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, rédiger en
vingt lignes environ une réponse argumentée montrant en quoi que le régime
franquiste est totalitaire entre 1939 et 1959.
182
Option B. Visite d’Eisenhower en Espagne, 1959 (http://www.historiasiglo20.org).
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la politique
extérieure du régime franquiste (1939-1975).
Exercice 2. Rédaction.
183
II. La transition démocratique (1975-1982).
184
1.2. La construction de l’Etat démocratique.
185
réponse favorable du gouvernement :
• après négociation avec Tarradellas, Suarez rétablit la
Generalitat et permet son retour d’exil ;
• en décembre 1977, la Generalitat provisoire est formée par
toutes les forces parlementaires catalanes (sauf AP) : peu de
compétences mais quelques décisions importantes (enseignement
obligatoire du catalan) et création de la Commission Mixte de
Transferts Etat-Generalitat pour donner un contenu politique ;
avancées vers l’autonomie dans d’autres régions :
• 6/01/1978 : Conseil Général Basque dominé par le PNV et le
PSOE et présidé par le socialiste Ramón Rubial (lehendakari) ;
• mars 1978, Junte Provisoire de Galice à l’initiative de l’UCD ;
adoption des statuts d’autonomie et formation des CCAA :
• la Constitution rend possibles les Communautés
Autonomes (voie rapide avec l’art. 151 pour les nationalités
historiques, la Navarre et l’Andalousie ou plus lente avec
l’art.143) et 17 Communautés naissent de 1979 (Pays Basque) à
1995 (Ceuta et Melilla) ;
• en Catalogne, commission pour rédiger le Statut de Sau
approuvé par l’Assemblée de Parlementaires et présenté aux
Congrès des Députés en mars 1979 puis approuvé par les Cortés
en décembre 1979 après référendum en Catalogne le 15
octobre 1979 (88,1%) : nationalité catalane et droit à
l’autogouvernement, 2 langues officielles (castillan /catalan),
Generalitat et Tribunal Supérieur de Justice, compétences
exclusives (droit civil) et partagées (justice).
La crise économique :
186
• mesures adoptées : contrôle des prix (peseta dévaluée, contrôle
des dépenses, de la consommation d’énergie et des salaires) et
réformes de structure (assouplissement du droit du travail,
IRPF, réforme de la sécurité sociale par l’extension de
l’assurance chômage et de santé, ainsi que des retraites.
l’extrême-droite :
• organisations préparant un coup d’Etat, comme les Guerrilleros
de Cristo Rey ou Triple A : 5 avocats assassinés rue Atocha de
Madrid (1977) ;
• conspirations militaires : Opération Galaxie (1978) ;
l’extrême-gauche : GRAPO/FRAP poursuivent leurs actions violentes ;
le terrorisme basque d’ETA :
• refus de la constitution de 1978 ;
• campagne d’attentats : 77 morts en 1979 et 95 en 1980.
187
Suárez démissionne le 29/01/1981 :
• par lassitude personnelle ;
• sous la pression de l’opposition, de son parti, de secteurs de
l’armée et du monde de l’entreprise.
La démocratie renforcée :
Octobre 1982 : les législatives donnent la majorité absolue au PSOE dont le leader,
Felipe González, forme le nouveau gouvernement.
188
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi l’adoption de la
constitution de 1978 marque une étape décisive dans l’établissement de la
démocratie espagnole.
189
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : l’Espagne, de la
dictature à la démocratie (1975-1978).
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
Décembre 1975 : Juan Carlos proclamé roi d’Espagne
Décembre 1976 : Loi de Réforme Politique adoptée grâce au gouvernement Suárez
Décembre 1978 : adoption de la Constitution
23/02/1981 : tentative avortée de coup d’Etat
Octobre 1982 : victoire du PSOE aux législatives
Chronologie indicative :
Juin 1976 : démission d’Arias Navarro
Janvier 1977 : tuerie d’Atocha
Octobre 1977 : Pactes de la Moncloa et loi d’amnistie politique
1979-1980 : vague d’attentats d’ETA
23/02/1981 : tentative avortée de coup d’Etat
190
III. L’Espagne en démocratie (1982-2008).
L’usure du pouvoir :
191
les difficultés politiques :
• dissensions au PSOE et au gouvernement entre González et
Guerra ;
• scandales de corruption impliquant des personnalités liées au
pouvoir : Juan Guerra ;
• scandale de la « guerre sale » menée contre ETA par les GAL ;
la crise économique :
• 1992 : début d’une nouvelle récession mondiale ;
• en Espagne : nouvelle hausse du chômage et de l’inflation.
192
3. Le retour des socialistes au pouvoir (2004-2008).
Lors des élections de 2008, le PSOE et Zapatero sont maintenus au pouvoir, mais
l’Espagne est sévèrement touchée par la crise financière partie des États-Unis.
193
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi ce discours expose les
principales questions politiques traitées par Felipe Gonzalez à partir de son arrivée
au pouvoir en 1982.
Option B. Photographie du sommet des Açores en mars 2003 : sont présents Bush
(EUA), Blair (RU), Barroso (Portugal) et Aznar (Espagne).
194
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la politique
extérieure du gouvernement Aznar et ses conséquences.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
1982 : victoire du PSOE aux élections législatives
1986 : entrée de l’Espagne dans la CEE
1996 : gouvernement Aznar
2004 : défaite du PP et formation du gouvernement Zapatero
2008 : réélection de Zapatero
Chronologie indicative :
1996 : victoire du PP aux élections législatives
1998 : rupture du Pacte d’Anjuria Enea et conclusion du Pacte de Lizarra
2000 : le PP obtient la majorité absolue aux Cortés
11/03/2004 : attentats islamistes à Madrid
14/03/2004 : défaite électorale du PP
195
CHAPITRE 12 :
Problématique :
196
197
I. Les transformations économiques, sociales et culturelles
en France depuis 1945.
198
facteurs explicatifs :
• croissance de l’ensemble des pays développés à économie
libérale reliés à l’économie nord-américaine : plan Marshall ;
• accès facile aux énergies fossiles (pétrole) et diffusion massive
de leurs dérivés (plastiques) ainsi que de nombreuses
innovations : machinisme, transistors, électroménager ;
• dynamisme démographique et fort capital humain (éducation) ;
conséquences :
• plein-emploi et hausse des salaires et du pouvoir d’achat ;
• développement des exportations ;
• diffusion massive de biens d’équipement : voiture, télévision,
machine à laver, réfrigérateur.
199
profonde transformation de la structure productive :
• baisse de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée de la
France : de 24% (en 1980) à 14% (en 2008) du PIB ;
• baisse du nombre d’emplois industriels : 24,3% de la population
active ;
• modification de la population active industrielle : moins
d’emplois peu qualifiés, plus de postes très qualifiés.
un secteur en croissance :
• le premier secteur en France, en progression constante depuis
1945 : ¾ des actifs aujourd’hui ;
• encore créateur d’emplois et contribue le plus à la croissance :
77,5% du PIB en 2008 ;
un secteur très diversifié :
• les services publics (Etat et collectivités territoriales) ont une
place importante : beaucoup sont non-marchands (1/3 des
emplois de services) ;
• les services privés sont eux aussi nombreux et variés : services
aux personnes (commerce) ou aux entreprises (publicité) ;
• poids important du tourisme et des activités annexes : 6,7% du
PIB, 1ère destination touristique mondiale.
200
2. Les mutations sociales et culturelles.
du Baby-boom au Papy-boom :
• entre 1942 et 1974, le taux de fécondité est élevé : la population
française augmente et rajeunit ;
• cette tendance est ralentie après 1974 : la population française
vieillit et le taux de fécondité reste élevé, même s’il ne permet
pas totalement un renouvellement de population, mais sa
croissance continue (54 millions en 1981 à 64,5 en 2012) ;
l’impact de l’immigration :
• après une première vague suite à la première guerre mondiale,
l’immigration reprend sous les Trente Glorieuses : d’abord
immigration de travail suscitée par la pénurie de main-d’œuvre,
puis regroupement familial aboutissant à un poids important
dans la population française (11,1% en 2010) ;
• impact culturel important : forte proportion de Français issus
de l’immigration (26% pour les 25-54 ans), posant la question
des religions et des traditions des populations d’origine
immigrée face à la laïcité (loi de 2004 sur les signes religieux à
l’école, polémiques autour de la burka) ;
une population mieux éduquée et tertiarisée :
• hausse générale du niveau éducatif : de 20% à 76,7% de
bacheliers par génération ;
• modification de la répartition socioprofessionnelle : chute du
nombre d’actifs agricoles et baisse du nombre d’ouvriers,
hausse considérable du nombre de travailleurs du tertiaire ;
• part dominante d’urbains et périurbains : 77,5% ;
une révolution de la condition féminine et de la famille :
• libération des femmes : plus de femmes au travail (de 50% en
1975 à 64% en 2005), égalité juridique (droit de vote en 1945,
disparition de la « puissance paternelle » dans le Code civil
en 1970), maîtrise de leur corps et de leur
sexualité (contraception, I.V.G. en 1975) ;
• modification profonde des structures familiales : libéralisation
et progression du divorce, nouvelles formes
d’union (concubinage, PACS, mariage homosexuel) et de
famille (monoparentales, recomposées, homoparentales).
201
Une société de consommation et de loisirs :
la société de consommation :
• facteurs explicatifs : hausse de la productivité du travail (le
pouvoir d’achat des familles a augmenté) et orientation de la
consommation vers des biens d’équipement durables ou non ;
• caractéristiques : explosion de l’équipement domestique et des
biens de consommation, encouragé par la publicité et l’accès au
crédit, certaines parties de la population devenant des cibles
commerciales (jeunes, séniors) ;
l’essor des loisirs :
• progression du temps libre : réduction progressive du temps
légal de travail (39 heures en 1981 puis 35 heures en 2000),
augmentation des congés payés (15 jours en 1936 à 5 semaines) ;
• démocratisation de la culture et des loisirs : boom du tourisme
de masse (années 1960), culture de masse (cinéma, télévision).
202
II. Les transformations économiques, sociales et culturelles en Espagne
depuis 1939.
la pénurie :
• baisse de la production et de la productivité agricoles : au niveau
de productivité du début du XXº siècle ;
• effondrement du commerce extérieur ;
• maintien du rationnement (jusqu’en 1952) et d’une économie de
pénurie, alimentant le marché noir (prix trois à quatre fois
supérieurs au cours officiels) ;
• effondrement de la production de biens de consommation, non
soutenue par l’Etat (moins d’accès aux matières premières,
restrictions énergétiques) ;
appauvrissement généralisé de la population :
• perte de pouvoir d’achat par le maintien de bas salaires et de la
hausse continue des prix (coût de la vie à Barcelone multiplié par
5,4 entre 1937 et 1950, salaires multipliés par 2,7) ;
• population touchée par la faim et la précarité : bidonvilles aux
alentours de Madrid, Barcelone, Valence ou Bilbao ;
• impact démographique de la pauvreté : taux de mortalité élevé
(en 1941 : 18,7/1000, mortalité infantile : 14/1000), limitation de
l’espérance de vie (1945 : 47 ans pour les hommes et 53 ans
pour les femmes), croissance démographique presque nulle.
203
le contrôle des esprits par l’État et le Mouvement national :
• endoctrinement à l’école : matière de Formation de l’Esprit
National ;
• puritanisme dans toutes les activités (mode, mœurs, etc.) et
censure de toutes les productions culturelles ;
• modèle patriarcal au sein de la famille : retour au Code civil de
1889 prévoyant l’infériorité juridique de la femme.
Entre 1959 et 1973, l’économie espagnole croît à un rythme très élevé (2ème
derrière le Japon parmi les pays de l’OCDE).
Le développement naît d’une productivité élevée : bas salaires, importations de
technologie, capitaux étrangers investis.
La hausse de la productivité permet une baisse des prix qui favorise les
exportations et le fort taux d’emploi permet une hausse de la consommation de
biens de consommation durables.
L’essor du tertiaire :
205
Les bouleversements démographiques et sociaux :
la croissance démographique :
• années 1960, croissance démographique la plus forte du siècle :
de 30,4 à 33,8 millions d’habitants ;
• causes : chute de la mortalité, surtout infantile (de 6,3 à
1,9/1000 des années 1950 aux années 1970), natalité élevée,
renforcée par une politique nataliste (2,8 enfants/femme en
1975) et progrès de l’espérance de vie (de 67 à 70 ans pour les
hommes, de 72 à 76 ans pour les femmes de 1960 à 1975) ;
les flux migratoires :
• sous l’effet de la croissance industrielle, de l’urbanisation et de la
modernisation de l’agriculture se produit un exode rural massif :
• régions émettrices : Andalousie, Estrémadure, Castille, Murcie,
Galice ;
• régions et pays d’accueil : 1,3 millions (1/10 actifs) vers d’autres
pays européens (France, Allemagne, Suisse, Belgique) et 4
millions entre 1962 et 1973 de migrants intérieurs (vers Madrid,
la Catalogne, le Pays Basque et Valence) ;
• processus particulièrement intensif en Catalogne : 1,8 millions
d’immigrants entre 1940 et 1975 en provenance d’Andalousie,
Estrémadure, Castille, Aragon et de Catalogne intérieure) ;
• difficile planification et gestion du flux de migrants : bidonvilles,
taudis urbains, urbanisation sauvage ;
les changements de la structure socioprofessionnelle :
• la croissance modifie la répartition socioprofessionnelle de la
population espagnole : baisse du nombre d’actifs agricoles (de 51
à 21% de 1950 à 1975) et hausse du nombre d’actifs dans
l’industrie (de 24 à 38%) et dans les services (de 25 à 41%) ;
• une couche sociale se consolide : la bourgeoisie urbaine ;
vers une nouvelle société :
• avec la hausse du pouvoir d’achat, se développe la société de
consommation : changement radical et rapide en moins d’une
génération se traduisant par l’équipement des foyers en
électroménager et automobiles (succès de la SEAT 600) ;
• la progression du niveau éducatif : Loi générale d’éducation de
1970 qui restructure le système permettant l’augmentation de la
population scolarisée et la progression de l’alphabétisation ;
• la condition féminine évolue : entrée dans le monde du travail et
accès massif aux études secondaires et universitaires,
changement des mentalités (développement du féminisme) mais
le taux d’emploi des femmes reste inférieur au reste des pays
d’Europe occidentale ;
206
• l’église catholique se modernise sous l’influence du concile
Vatican II : distanciation progressive du régime et même parfois
soutien aux secteurs favorables à la démocratisation, dans un
contexte global de diminution de l’influence de l’église.
La crise de 2008 :
207
la crise économique espagnole :
• la crise financière provoque une contraction du crédit qui
entraîne un effondrement du marché immobilier, une succession
de faillites d’entreprises et une chute de la consommation ;
• la crise s’étend à toute l’économie : explosion du chômage (26%
en 2013) et recul généralisé de l’économie espagnole : de la 8º
(en 2008) à la 12º puissance mondiale (en 2012).
la croissance démographique :
• solde naturel négatif : fécondité faible, vieillissement ;
• mais apport massif de l’immigration : de 700000 (en 1998) à 4,5
millions de migrants (en 2007), soit 10% de la population
(provenance : Maroc, Amérique latine, Europe de l’Est et
Afrique subsaharienne) ;
• en 2007 : 45,2 millions d’habitants ;
un nouvel équilibre socioprofessionnel :
• augmentation générale du nombre de travailleurs, mais progrès de
la précarité : un tiers des salariés en travail temporaire ;
• transformations du marché du travail : perte de vitesse du
primaire (4,5%) et du secondaire (30%) au profit du tertiaire
(65%), poursuite du processus de féminisation, même si le taux
espagnol reste inférieur à la moyenne européenne.
208
La culture en démocratie :
209
Vers l’épreuve externe.
Option A.
Questions :
a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale.
b) Expliquer le contexte historique des deux documents.
c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, rédiger en
vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant quelles sont les
transformations économiques, sociales et culturelles qui se sont opérées durant les
Trente Glorieuses en France.
210
Option B. Les migrations intérieures en Espagne entre 1960 et 1970
(http://www.granenciclopedia.es).
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : l’évolution de la
population espagnole depuis 1939.
Exercice 2. Rédaction.
211
CHAPITRE 13 :
LA FRANCE ET L’ESPAGNE EN EUROPE ET
DANS LE MONDE.
Problématique :
en quoi la France et l’Espagne sont-elles des puissances à
l’échelle européenne et mondiale ?
212
213
I. La France et l’Espagne en Europe.
1. L’Union Européenne.
les débuts :
• 1951 : Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier
(France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) ;
• 1957 : Traité de Rome instituant la Communauté Économique
Européenne (C.E.E.) ;
de la C.E.E. à l’U.E. :
• trois premiers élargissements : 9 États-membres (Royaume-Uni,
Irlande, Danemark) en 1973, 10 en 1981 (Grèce), 12 en 1986
(Espagne et Portugal) ;
• 1992 : traité de Maastricht instituant l’Union Européenne
(U.E.) avec une citoyenneté commune ;
• 2002 : mise en circulation de l’euro (17 États aujourd’hui) ;
• 2013 : 28 États membres après des élargissements successifs en
1995 (15 avec Autriche, Finlande, Suède), 2004 (25 avec Malte,
Slovénie, Hongrie, Lituanie, Slovaquie, Pologne, République
Tchèque, Lettonie, Estonie) 2007 (27 avec Roumanie et Bulgarie)
et 2013 (28 avec la Croatie).
critères d’admission :
• politiques : régime démocratique ;
• économiques : économie de marché, libre échange et libre
circulation ;
des institutions communes :
• exécutif : Conseil européen et Commission européenne ;
• législatif : Conseil de l’Union Européenne et Parlement
européen ;
• judiciaire : Cour de Justice de l’Union Européenne ;
• économie : Cour des comptes et Banque centrale européenne ;
politiques communes de l’Union Européenne :
• solidarité entre Etats-membres : redistribution des richesses via
les fonds structurels, les régions en retard bénéficient du Fonds
Européen de Développement Régional (FEDER) ;
• politiques spécifiques : agriculture (PAC), pêche, transports et
action sociale.
214
2. La France en Europe.
poids diplomatique :
• seul État avec le Royaume-Uni à posséder un siège permanent
au Conseil de Sécurité de l’O.N.U. et l’arme nucléaire ;
• 1ères forces armées sur le continent en effectif et en budget ;
poids démographique : 2ème position derrière l’Allemagne ;
poids économique :
• 2ème économie de l’U.E. derrière l’Allemagne ;
• 2ème contributeur au budget communautaire après l’Allemagne :
17,6% en 2011.
3. L’Espagne en Europe.
215
aides indispensables à la modernisation et à la croissance :
• 80% de l’aide : pour l’agriculture, dans le cadre de la P.A.C. ;
• infrastructures importantes financées par le budget européen :
AVE Madrid-Barcelone, agrandissement des aéroports de
Madrid et Barcelone ;
l’U.E. est un partenaire essentiel pour l’Espagne :
• 90% des investissements étrangers perçus par l’Espagne ;
• 70% des exportations espagnoles et 60% des importations.
216
II. La France et l’Espagne dans le monde.
217
Une puissance stratégique:
puissance militaire :
• la France possède l’arme atomique : 3ème arsenal parmi les pays
reconnus détenteurs de l’arme nucléaire ;
• présence militaire importante : 30000 soldats hors-métropole ;
grâce aux DOM-TOM, possession d’une Zone économique exclusive
immense (10 millions de km2), la 2ème au monde ;
une puissante influente dans les organisations internationales :
• membre du Conseil de sécurité de l’ONU : participation à de
nombreuses missions de paix de l’ONU (7 des 16 missions en
2012), droit de veto au Conseil de sécurité ;
• UE : membre fondateur ;
• OTAN : réintégration du commandement intégré en 2009.
218
la diffusion de la culture espagnole :
• culture hispanique traditionnellement féconde et diffusée
mondialement dans certains domaines : littérature : Cervantes,
nombreux prix Nobel de littérature (García Marquez, Vargas
Llosa), peinture (Velázquez, Goya, Dali, Picasso, Miró) et
architecture (Gaudi) ;
• dynamisme et diffusion de l’art de vivre espagnol dans de
nouvelles régions du monde, notamment en Asie : gastronomie
(vins), cinéma.
219
Vers l’épreuve externe.
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi la France est une puissance
mondiale.
220
Questions :
a) Présenter le document et indiquer l’idée principale.
b) Expliquer le contexte historique du document.
c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt
lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la place de
l’Espagne dans l’Union Européenne.
Exercice 2. Rédaction.
Chronologie indicative :
9/05/1950 : déclaration de Jean Monnet
1954 : rejet de la CED
1957 : la France est un des six signataires du Traité de Rome
2005 : victoire du non au référendum sur le TCE
2011 : la France est le deuxième contributeur net du budget européen
Chronologie indicative :
1985 : création de l’Organisation des États ibéro-américains
1991 : création de l’Institut Cervantès
1995 : signature des accords Euromed à Barcelone
1999 : Solana quitte ses fonctions de secrétaire général de l’OTAN
2009 : l’Espagne demande à intégrer le G20
221