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AU XVIIe SIÈCLE*
PAR
JACQUES BERQUE
I. LÉVI-PROVENÇAL,op.cit., p. 276, n. 3.
2. Bibl. dans LÉVI-PROVENÇAL, op.cit., p. 286, n. 2, et notice du même.
3. Iclàm, t. II, p. 132, in fine, La notice contient un abondant échantillon-
nage de vers mystiques d'al-Halabi.
4. Cf. notamment E. LÉVI-PROVENÇAL, La civilisation arabe en Espagne :
vue générale, début du chap. I.
I. Une dizaine de titres rien que dans le Mucgam de SARKIS, II, 124.
2. Sur cette évolution, cf. CH. PELLAT, Langue et littérature arabes, 1952,
p. 127 sq., 134, 164 sq. ; A. NALLINO,La littérature arabe des origines aux
Omaiyades, tr. PELLAT,pp. 7 à 28 ; article âdâb de GOLDZIHERdans l'Encyclo-
pédie de l'Islam ; MUSTAFAGAWAD,al-Adàb wa-atwâruh, Muqtataf, 1930,
p. 319 sq. ; W. MARÇAIS,Quelques observations sur le « Kitâb al-buhalâ »,
dans Mél. R. Basset, 1925, t. II, p. 431 sq.
3. LÉVI-PROVENÇAL,Les manuscrits arabes de Rabat, p. 120.
4. Ms. Rabat D. 285.
comme par exemple cette suite sur les differentes sortes de fruits,
qu'on trouve dans la derni6re partie de 1'oeuvre, 1'impression qui
domine est celle d'une versification sans souffle ni grace.
La meme impression se d6gage de la masse d'6pitres en vers,
d6di6es au vizir al-Y ahamdi, qu'a recueillies et commentees, dans
ses Sunan al-muhtadi, un po6te estimé, Mi?bä? al- Y a?lüti. L'art de la
qasida n'apparait ici, selon une tradition qui s'est perp6tu6e au
Maroc, que comme un complement de la virtuosite du faqih,
un sous-produit de la basoche. Mais la valeur du document est
grande 1.
- Il
L a p o e s i e. y a bien deux mille vers dans les Muhadarat.
Beaucoup sont de 1'auteur lui-meme. D'autres, peu identifiables.
Mais la grande masse remonte aux lit?ftl de la poésie arabe classique.
Ouvrons au hasard. Aussitot se pressent Tarafa, al-Nabiga, Imru'
1-Qays, Abu Tammam, Zuhayr 2. Bien peu, parmi les vers cites, qu'un
lettre marocain actuel ne puisse situer dans 1'ode ou le recueil d'ori-
gine et, mieux encore, dans l'anthologie scolaire qui hante toutes les
memoires. Al-Yusi ne s'est gu6re evade de cette tradition. 11 savait
par coeur, dit-on, les quatre principaux diwans en usage de son
temps. Rien a dire sur ce choix, ou plutot sur ce conformisme inat-
tendu. Pourtant, il faut aussi remarquer que la citation n'est pas
toujours scrupuleuse. De cela, il n'est peut-6tre pas responsable.
Mais la ou la chose inquiete, c'est quand il intervertit l'ordre des
vers, au point d'en troubler le sens, ou meme quand il estropie le
rythme. Plusieurs anomalies de ce genre sont a signaler dans son
livre 3. Sans doute ne peut-on rien en conclure. L'infid6lit6 des
transcriptions est la premiere explication qui vient a 1'esprit. Elle
n'est peut-6tre pas suffisante.
Quoi qu'il en soit, la culture d'al-Yusi apparait, dans toutes
ces citations, aussi nourrie que banale par la matiere. Il est loin,
sur ce plan, des curiosites d'al-Maqqari, et meme d'al-Mangiir ou
I. Ibid., p. 1.
2. LÉVI-PROVENÇAL,Historiens des Chorfa, p. 297. Sur al-cAlami, ibid., p.
295 et bibliographie, n. 4 ; EI2, I. s. r°.
3. al-Anîs al-mutrib, éd. de Fès, 1318, pp. 90, 1. 13 ; III, 1. 13 ; II2,
1. 21 ; 176, 1. 24 et passim.
4. cAbd Allah GANNUN,Ibn al-Tayyib al-cAlami, p. II, cit. de l'auteur.
5. C'est l'urguza de Mudrik b. cAli al-Saybâni sur son ami cAmr b. Yùhannà
le Chrétien.