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Département des Sciences Chimiques

FI – GMP1 - THERMODYNAMIQUE
2023 - 2024
Exercices & Problème Complèmentaires
Diagramme du Corps pur

QUESTIONS DE COURS
1- Représenter le diagramme (P; T) d’un corps pur (faire apparaître le point triple et le point critique ainsi que les
phases) et donner le nom des changements d’état possibles. Quelle est la particularité du diagramme de l’eau ?
2- Représenter les isothermes d’Andrews sur le diagramme de Clapeyron (T = Tc, T > Tc, T < Tc) et faire apparaître
les courbes de rosée et d’ébullition, la phase liquide, la vapeur saturante et la vapeur sèche.
3- Qu’est-ce que la pression de vapeur saturante ? Préciser la composition du mélange si P = Psat, P > Psat, P <
Psat.
4- Définir le titre en vapeur et le titre en liquide et énoncer le théorème des moments qui permet de le calculer.
5- Définir l’enthalpie et l’entropie massique de changement d’état. Quelle est la relation entre ces deux grandeurs?
capacité thermique massique de l’eau liquide : Ceau = 4; 18 kJ.kg-1.K-1
capacité thermique massique de la glace : Cglace = 2; 06 kJ.kg-1.K-1
enthalpies massiques à pression atmosphérique normale pour l’eau :fus = 334 kJ.kg-1 etvap = 2660 kJ.kg-1

Exercice 1
Exploiter un diagramme p-T On considère le diagramme p-T de l’eau ci-contre. Le reproduire grossièrement sur
votre feuille pour répondre aux questions suivantes.
1- Compléter le diagramme avec chacune des phases solide, liquide, gaz, fluide supercritique ; indiquer le point
triple et le point critique.
2- Quelle est l’unique température a laquelle peut avoir lieu à l’équilibre un changement d’état liquide-vapeur sous
105 Pa ? Ceci est-il en accord avec votre expérience quotidienne ?
3- Quelle est l’unique pression à laquelle peut avoir lieu à l’équilibre un changement d’état liquide-vapeur à 300 °C
?
4- On réalise l’expérience suivante : on chauffe de l’eau initialement à 20 °C et 1 bar dans une casserole, jusqu’à
ébullition. Tracer l’évolution dans le diagramme p-T.
5- Même question pour l’expérience suivante : on place de l’eau initialement à 20 °C et 1 bar dans un congélateur
à −18 °C, et on attend plusieurs heures. Version avec correction (pour la version vierge cf poly élève) :
Exercice 2
Exploiter un diagramme p-v. À l’aide du diagramme ci-dessous, répondre aux questions suivantes :
1- Identifier les zones où l’eau est sous phase liquide, gaz, ou diphasée.
2- Quelle est la valeur du volume massique de la vapeur saturée à la pression de 100 bar ? En déduire la valeur de
la masse volumique correspondante.
Même question pour le liquide saturé à la pression de 100 bar.
3- Que vaut la température de saturation (ou d’équilibre liquide-vapeur) sous p = 40 bar ?
4- Que vaut la pression de saturation (ou d’équilibre liquide-vapeur) à 150 °C?
5- Donner la composition du système aux points A, B et D.

Exercice 3
On place m = 10 g d’eau liquide dans une enceinte de volume V = 10 L initialement sous vide. Tout se passe au
contact d’un thermostat à 100 °C. On donne le volume massique du liquide saturé à 100 °C vl = 1;04 10-3 m3/ kg,
et celui de la vapeur saturée à 100 °C vv = 1;673m3 /kg.
1 - Exprimer xl et xv dans l’état final en fonction de m, V , vl et vv.
2 - Reprendre la question dans le cas où initialement m = 1;0 g.

Exercice 4
On sort un glaçon de masse m = 100 g du congélateur (de température T1 = -18 °C), on le place dans l’air extérieur
à Text = 20 °C et on attend qu’il fonde entièrement. On obtient alors de l’eau liquide, à la température T2 = 0 °C, et
on arrête ici l’expérience (ensuite cette eau se réchauffe, mais nous n’étudions pas cette phase). On donne :
– capacité thermique massique de la glace Csol = 2;1 kJ /K/Kg ; et de l’eau liquide Cliq = 4;2 kJ /K/Kg
– enthalpie massique de fusion de l’eau Hfus = 3;3 102 kJ /K/Kg
– entropie d’une phase condensée idéale de capacité thermique C : S(T) = S0 + C ln(T=T0).
1 - Déterminer le transfert thermique Qreçu reçu par le glaçon lors de cette transformation.
2 - Calculer la variation d’entropie du système {masse d’eau} pour cette transformation. En déduire l’entropie créée
lors de la transformation.

Exercice 5
Nous sommes dans notre buanderie (T ≈ de 20°C) de dimensions 3 x 4 x 2,5 ≈ 30 m3, une flaque d'eau d' 1 L règne
par terre. Le taux d'humidité initial de la buanderie est de 60%, cela signifie que la pression de la vapeur d'eau est
égale à 60% de la pression de vapeur saturante de l’eau.
1- Indiquez sur le diagramme ci-dessous la pression de la vapeur saturante de l'eau. (On prendra 23 mbar par la
suite).
2- Démontrez que l'on a une flaque d'eau de volume 0,8 L qui subsistera dans la buanderie (on assimilera la vapeur
d'eau à un gaz parfait qui suit donc la relation PV = nRT avec R ≈ 8,314 J.K-1.mol-1 et on utilisera le fait que la masse
molaire de l'eau est de 18g/mol).
Exercice 6 : Application au stockage des fluides
Le principal danger du stockage des fluides est l’explosion. Nous étudions dans un premier temps le cas du dioxyde
de carbone, dont on donne le diagramme de Clapeyron ci-dessous. La température du point critique du CO2 est Tc
= 304 K, soit 31°C, supérieure à la température ambiante qu’on prendra égale à 17 °C.
La bouteille en acier contenant le fluide est indéformable. Elle peut résister à une pression de 90 bar.
1- On envisage de le stocker sous forme gaz, sous 30 bar.
a- Placer le point qui représente l’état du système dans le diagramme de Clapeyron (on rappelle que T = 17°C). Que
valent le volume massique et la masse volumique du système ?
b- On envisage une augmentation de température de 20 °C (exposition au Soleil par exemple). La bouteille
contenant le fluide étant indéformable, le volume massique v change- t-il ? Tracer alors l’évolution du système dans
le diagramme. Quelle est la pression finale ?

Il n’y a ainsi pas de problème d’augmentation trop importante de pression. Mais en revanche, la masse volumique
n’est pas très importante et le stockage nécessite donc un volume très important.
2- Pour le stocker de façon compacte, on choisit une masse volumique plus importante, donc un volume massique
plus faible. Toujours à 17°C, on envisage un stockage sous forme liquide et vapeur à la fois, représentée par le point
F sur le diagramme.
a- Pour une augmentation de température de 20 _C, tracer l’évolution du système dans le diagramme. Quelle est
la pression finale ?
b- Même question si on choisit une proportion de liquide initiale plus importante (point G sur le diagramme).

3- Enfin, le plus efficace en terme de place est de le stocker sous forme entièrement liquide. à la température
ambiante de 17°C, nous choisissons une pression de 60 bar.
a- Placer le point qui représente l’état du système dans le diagramme de Clapeyron.
b- Pour une augmentation de température de 20 _C, tracer l’évolution du système dans le diagramme. Quelle est
la pression finale ?

4- En conclusion, sous quelle forme est-il plus avantageux de stocker un fluide comme le CO2 pour lequel Tambiante
< Tcritique, et dans quelle zone du diagramme faut-il se placer ?

5- Il y a des cas où la température ambiante est supérieure à la température critique du fluide (N2 où TC = -147°C,
H2 où TC = -240°C, ...). Y a-t-il des précautions du même type que précédemment à prendre dans ce cas là ?
Exercice 6 : Conservation de l’éther dans une bouteille hermétique
• On considère une bouteille de volume 𝑉 = 1,000 L, dont le bouchon est muni d’un capteur de pression
(manomètre).
• On remplit la bouteille avec 500 mL d’éther, puis on referme hermétiquement le bouchon. En raison de l’air
contenu dans la bouteille, le manomètre indique initialement la pression 𝑃0 = 1,01 bar, qui est la pression
atmosphérique. La température du laboratoire est de 𝜃 = 20°C.
• A la veille des dernières vacances, la bouteille est alors entreposée dans le placard dédié du laboratoire, à la
température constante de 𝜃 = 20°C. Après quelques heures, le manomètre se fixe à la valeur 𝑃 = 1,60 bar.
• La bouteille reste dans le placard, pendant vacances d’été, où une canicule particulièrement intense s’installe (ce
n’était pas cet été 2015). La température dans le laboratoire est montée alors jusqu’à 𝜃′ = 35°C ! On a constaté
alors dans ces conditions que le manomètre indiquait 𝑃′ = 2,08 bar.
1- Calculer les quantités de matière, en moles, de dioxygène et de diazote contenues dans la bouteille lorsqu’on
vient juste de refermer le bouchon, lorsque le manomètre indique 𝑃0 = 1,01 bar.
2- Pour quelle raison la pression augmente-t-elle progressivement dans la bouteille, pour finalement se fixer à la
valeur 𝑃 = 1,60 bar ? La transformation qui s’est produite est-elle physique, chimique ou nucléaire ? Écrire
l’équation de la réaction qui la modélise.
3- Calculer la quantité de matière d’éther dans la phase gazeuse lorsque le manomètre indique 𝑃 = 1,60 bar. On
supposera, et on vérifiera, que les volumes des phases liquide et gazeuse sont restés quasi inchangés.
4- Déterminer la pression de vapeur de l’éther à 𝜃 = 20°C.
5- Déterminer la pression de vapeur de l’éther à 𝜃′ = 35°C. On considérera à nouveau que le volume des phases
n’a pas notablement varié dans la bouteille portée à cette température.
6- La pression atmosphérique dans le laboratoire étant toujours de 𝑃0 = 1,01 bar pendant la canicule, que va-t-il se
passer si on ouvre la bouteille à ce moment-là ?
7- Expliquer pourquoi il faut toujours conserver les flacons d’éther dans des locaux bien ventilés.

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