LYCEE MOHAMMMED 6

D’EXCELLENCE MP*4 23-24

Complément : Algèbre engendrée par un élément, nombres algébriques

Soient K un sous corps de C, A une K-algébre et a ∈ A.

Xn Xn
k
Pour tout P = bk X ∈ K[X] on note P (a) = bk ak avec a0 = 1A . On note aussi
k=0 k=0

K[a] = {P (a)/P ∈ K[X]} et Ia = {P ∈ K[X]/P (a) = 0}.

1. Montrer que L’application ϕ : K[X] → A, P 7→ P (a) est un morphisme d’algèbre.

2. En déduire que K[a] est une sous algèbre commutative de A et Ia est un idéal de K[X].
3. Montrer que K[a] est la plus petite sous algèbre de A contenant a.
K[a] et appelée sous algèbre de A engendrée par a, et Ia est appelé idéal annulateur de
a.
4. Montrer que si Ia = {0}, alors K[a] est isomorphe à K[X] et que la famille (ak )k∈N est une base
de K[a].
On suppose dans ce qui suit que Ia ̸= {0}
5. Montrer qu’il existe un unique polynôme Πa ∈ K[X] de degré supérieur ou égal á 1 et unitaire
, tel que Ia = (Πa ). (Πa s’appelle polynôme minimal de a sur K)
6. On pose d = deg(Πa ),
(a) Soit P ∈ Kd−1 [X], tel que P (a) = 0, montrer que P = 0.
(b) En déduire que la famille (1, a, a2 , ..., ad−1 ) est libre.
(c) Montrer que la famille (1, a, a2 , ..., ad−1 ) est une base de K[a]. (Penser à la division eucli-
dienne).
7. Soit P ∈ K[X]. Montrer que P (a) est inversible dans K[a] si, et seulement si, P ∧ Πa = 1.
(On utilisera l’égalité de Bezout)
8. On suppose que A est intègre.
(a) Monter que Πa est irréductible sur K.
(b) Montrer que K[a] est un corps.
9. Exemples
√
(a) A = R, considéré comme une Q-algèbre et a = 2.
i. Montrer que Ia ̸= {0}, déterminer Πa ainsi q’une base de Q[a].
ii. Montrer que Q[a] est un corps.
 
1 ... 1
 . .
. . . ... .

(b) Soit n ⩾ 2 et A = Mn (K), considéré comme une K-algèbre et A = 
 . 
1 ... 1
i. Montrer que IA ̸= {0}, et que ΠA = X(X − n) .
ii. Donner une base K[A].

Devoir libre– © A.KHOUTAIBI – Lydex 1/4 28 septembre 2023

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 
α β ... β
 β α ... β 
 
iii. Soit a, b ∈ K, et M =  . .
 
 .. . . . . . . ... 
 
β β ... α
Déterminer P ∈ K[X] tel que M = P (A), en déduire une condition nécessaire et
suffisante sur α et β pour que M soit inversible.

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Nombres algébriques sur sous corps de C.(Extrait X )

On se propose, dans ce problème, de démontrer quelques propriétés des sous-corps du
corps des complexes C. On rappelle que , si K est un sous corps d’un corps L, ce dernier
est, en particulier, un K -espace vectoriel, ce qui donne un sens à la K-dimension de L, notée
dimK (L).

Première partie

On désigne par K un sous corps de C, par α un nombre complexe non nul, par K [α] le sous-K-
espace vectoiel de C engendré par la famille (αn )n∈N , enfin par IK (α) l’ensemble des polynômes de
K [X] annulés par α :
IK (α) = {P ∈ K[X]/P (α) = 0}.

1. (a) Montrer que les deux conditions suivantes sont équivalentes :

i. dimK (K [α]) < +∞.

ii. IK (α) ̸= {0} .

Si elles sont remplies, on dit que α est K-algébrique, ce que l’on suppose dans la suite
de cette question.
(b) Montrer qu’il existe un unique polynôme unitaire P ∈ K [X] tel que tout élément de IK (α)
soit un multiple de P , et que P est irréductible.
Ce polynôme P sera noté PK (α) et appelé polynôme K-minimal de α.
(c) Comparer le degré de PK (α) et dimK (K [α]).
(d) Montrer que K [α] est un corps.
2. Applications numériques : On prend K = Q.
√
(a) Déterminer le polynôme Q-minimal de α = 2.
r √
1+ 5
(b) Déterminer le polynôme Q-minimal de α = .
2

Deuxième partie

On définit K et α comme dans la première partie. On suppose que α est K-algébrique et

on pose
n = dimK (K [α]).
3. Montrer que, si P est un élément irréductible de K [X], ses racines dans C sont tous simples.
4. (a) On note λ1 , ..., λn les racines de PK (α) dans C. Montrer que pour tout i = 1, ..., n, il existe
un unique morphisme de K-algèbre σi de K [α] dans C tel que σi (α) = λi .
(b) Obtient-on de cette façon tous les morphismes de K-algèbre σi de K [α] dans C?
5. Montrer que si β est un élément de K [α] et si les σi (β) sont deux à deux distincts , alors on a
K [α] = K [β] .

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6. Étant donné un élément β de K [α], démontrer l’existence de deux éléments β1 et β2 de K [α]

vérifiant K [β1 ] = K [β2 ] = K [α] et β1 + β2 = β.
[On pourra introduire, pour i ̸= j, l’ensemble Ei,j des éléments λ de K vérifiant :

σi (α + λβ) = σj (α + λβ)].

Devoir libre– © A.KHOUTAIBI – Lydex 4/4 28 septembre 2023