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Néoclassicisme

Avec l’apparition du siècle des Lumières, le néoclassicisme se dé nit par la célébration


de la raison.

- Raison et révolution:

Les individus sont poussés à ré échir au rôle de l’être dans la création mais aussi à
son engagement personnel et politique dans le travail.
Le néoclassicisme est un mouvement lors duquel les artistes prêtent davantage attention
à l’art antique. L’historien d’art Winckelmann le décrit dans son livre Histoire de l’art de
l’Antiquité (1764) « noble simplicité et calme grandeur ». Les chefs d’œuvres de l’art grec
se démarqueraient par l’illustration d’éléments calmes, aussi furieuse qu’en soit la
surface. De même concernant l’expression des e gies grecques, quelle que soit la
passion qui les agite, fait paraître une âme grande et toujours égale.
Par exemple, sur la sculpture « Laocoon et ses ls » (100av JC), malgré la violence de la
scène et la torsion des corps représentés, on relève le visage digne et impassible du
personnage. Aucune douleur n’est visible.

« La mort de Socrate » peinte par Jacques Louis David illustre également cette idée.
E ectivement, on y voit Socrate se donnant la mort, pourtant son visage reste ère et lui
aussi impassible.
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- De la révolution à l’empire

On constate une distance entre le style Baroque et le Néoclassicisme notamment


avec les di érents portraits de Marie Antoinette réalisés par Élisabeth Vigée Le Brun.
En e et en (1783) sur l’un des des portraits la reine est présentée de manière très
o cielle, on y retrouve également, avec une stature théâtrale un jeu entre clair et obscur.

La reine « en gaule » (1783) a fait scandale, on disait à cette époque que la reine ne
pouvait pas être représentée aussi simplement. En e et, Marie Antoinette est montrée
réalisant des tâches dites plus quotidiennes.
On assiste à une simpli cation des représentations.

Avec le Néoclassicisme, l’art grec est redécouvert, on assiste ainsi à une mode à la
grecque.
Ennemond Alexandre Petitot (1727-1801) réalise un recueil de gravure « Mascarade à la
Grecque », témoignant avec humour de la mode néoclassique. Son travail est
représentatif de l’art grec.
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Dans son livre « Les trois architectes révolutionnaires », Emil Kaufmann présente les
architectes: Ledoux, Boullée et Lequeu.
Kaufmann explique que ces architectes expriment une envie du néoclassicisme. Ceux ci
dessinaient leurs projets en ayant conscience qu’ils n’allaient pas aboutir. L’architecture
devient plus libre. Les architectes nommés par Kaufmann sont d’ailleurs considérés
comme les précurseurs du modernisme.
Dorénavant on ne compte plus sur des décors extravagants mais plutôt sur une
recherche d’architecture provoquant de l’émotion au sectateur.

- Nicolas Ledoux, imagine la ville de Chavaux, une ville utopique. In uencé par les idées
nouvelles des Lumières, il rêve de bâtir un monde meilleur. Car pour lui, une
architecture rationnelle peut avoir une in uence positive sur l’homme et le pousser à
agir selon les principes de la raison.
- Étienne Louis Boullee, la majorité de ses plans sont restés sur papiers. Il développa un
style géométrique propre, inspiré par les formes classiques et caractérisé par la
suppression de toute ornementation super ue, l'agrandissement des formes
géométriques sur une échelle gigantesque et la répétition en très grand nombre
d'éléments tels que les colonnes. L'objectif était de produire une impression de
majesté et de solennité
- Jean Jacques Lequeu, il n’a jamais rien construit mais il portait une volonté
géométrique appuyée sur les proportions du corps humain. L’architecte a d’ailleurs
publié un traité de dessin du corps ré échi en fonction des formes géométriques. Il a
également écrit un traité sur l’art du croquis et de l’aquarelle.

Jacques Louis David assiste à la période de la révolution française.


Le peintre est chargé d’illustrer« la mort de Marat », un révolutionnaire assassiné par
Charlotte Corday en 1793, ce crime ayant été considéré par les révolutionnaires comme
un attentat contre la nouvelle Constitution. Sa toile porte donc un fond hautement
politique.

Parmi cette vague de révolution, David nit en prison et c’est Napoleon qui va le libérer.
L’artiste deviendra ainsi le peintre o ciel de l’Empereur. Il réalisera notamment avec
arti ce le tableau « Napoleon traversant les Alpes » (1801), l’ambiance y est dramatique et
plusieurs éléments sont associés au Baroque. Néanmoins, l’expression du dirigeant de la
Nation reste calme et ère. Il est ainsi montré le pouvoir et le contrôle de Napoleon.
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David représente au fur et à mesure l’ascension du
pouvoir de l’empereur dans ses tableaux. Il peindra
notamment l’immense tableau du « Sacre de
Napoléon », sur lequel apparaît une véritable mise en
scène, appuyant la souveraineté de l’Empereur.

Ingres, élève de David, peint le portrait de Napoleon « Napoleon Ier sur le trône impérial »
(1806), il y présente l’homme d’état dans sa splendeur. On retrouve sur le tableau
di érents éléments représentatifs d’une notion de pouvoir.

Tandis que David réalise « l’Empereur Napoleon dans son étude


des tuileries » en 1812, cette peinture suggère la n du règne de
Napoléon. Il y est dépeint Bonaparte avec bien moins d’arti ces
qu’auparavant.
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- Le « triomphe » de la ligne
On en revient au con it opposant les poussinistes aux rubénistes.
Les poussinistes pensaient que le dessin privilégiant la forme était le plus important.
Tandis que les « rubénistes »privilégiaient eux la force de la sensation à travers la couleur.
Avec la période néoclassique, s’installe une a rmation des lignes par rapport à la
question des du dessin.

A travers son oeuvre « La grande Odalisque », Ingres assimile le corps féminin à la


sensualité et au chaos.
Dans l’utilisation de la ligne, on est dans une régularité parfaite.
Pour créer beauté et sensualité, Ingres privilégie sur ce tableau les lignes allongées et
sinueuses aux dépens de la vérité anatomique. Il donne à son odalisque une pose
improbable.
L’artiste convoque un imaginaire développé au 19eme siècle avec la colonisation.
Il représente d’ailleurs une odalisque, c’est-à-dire les femmes des harems, se prélassant
nues dans leurs intérieurs ou aux bains, représentation qui fait rêver l’ensemble du monde
occidental en ce début du XIXe siècle.
Il y a ainsi une véritable érotisation du corps féminin orientale en Occident.

La mode au niveau du vêtement et du mobilier évoque également l’architecture grecque.


Avec la révolution industrielle, au 19eme siècle, le fer se développe dans l’architecture
occidentale.
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Le premier pont construit en métal était le pont Coalbrookdale. Ce pont très graphique
joue sur démontrer d’une nouvelle façon de penser l’architecture. Les constructions sont
alors plus légères.

L’architecte Eugène Viollet Le Duc (1814-1879) assure la restauration de Notre dame de


Paris, c’est le premier qui assume la réutilisation du style gothique. Il y mêle pierre et
métal.
Le 19eme siècle, avec l’ apparition des Lumières, est une période de grande curiosité. Il
s’installe dans la société une logique de progrès.

Après le triomphe de la raison, on en vient au Romantisme.

Romantisme

- Stendhal et le romantisme
Stendhal s’intéresse beaucoup à l’art de la Renaissance. L’expression: « Le syndrome
de Stendhal » apparaît, décrivant un phénomène lors duquel le spectateur ressent un
malaise devant le beauté d’œuvre d’art. Ce syndrome introduit ainsi un nouveau pro l de
spectateur, ceux qui se laissent submerger par leurs passions.
Stendhal va écrire Histoire de la peinture en Italie (1817) dans lequel l’auteur célèbre
l’expression de ses émotions face à la peinture.
Une célébration de la passion s’installe.
Stendhal est Bonapartiste et admire l’ambition de Napoléon. Ceci ouvrant sur ce nouveau
siècle et cette nouvelle ambition de peinture.

- Raconter une histoire de peinture, Théodore Géricault, Le radeau de la Méduse.

Dans son travail « le radeau de la Méduse », Gericault réalise un tableau à échelle énorme
(4,9m x 7,16 m). Le peintre prend là une position politique, et procède a de profondes
recherches autour de l’accident qu’il représente. Il rencontre les survivants du radeau et
réalise donc de véritables études pour être sûr de la composition de son l’œuvre, tentant
ainsi de résumer le plus dèlement l’histoire tragique. Chaque position de personnage
peint est ré échie. Avec Gericault on est entière en proie à l’émotion.
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On retrouve par ailleurs dans quelques unes de ses œuvres, notamment dans « Le radeau
de la Méduse » un même modèle, Joseph, venu d’Haiti.

Joseph est également représenté par d’autres artistes, on le retrouve dans « Étude de
Negre » de Théodore Chassériau.

En 2019, avec l’exposition « Modèle Noir », le Musée d’Orsay se penchait sur des
problématiques esthétiques, politiques, sociales et raciales ainsi que sur l'imaginaire que
révèle la représentation des gures noires dans les arts visuels, de l'abolition de
l'esclavage en France (1794) à nos jours.
L’idée était de redonner un nom à tous ces modèles noirs peints, la
majorité étant méconnus et leurs histoire étant pour beaucoup liées à
l’esclavagisme.
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Le clip « Apeshit »de Beyonce et Jay Z, fait un zoom sur les gures noires
présentées sur les tableaux du Louvre. Le clip célèbre la erté et la réussite de deux Afro-
américains… tout en défendant l’égalité des cultures ainsi que la place des Noirs dans
l’histoire de l’art. Les chanteurs tentent également par di érentes chorégraphies de
s’identi er aux personnages symbolisant pouvoir et force, tel qu’on peut le voir sur le
tableau: « Sacre de Napoleon » de David.

Dans cette lignée du Romantisme, sur son œuvre « la liberté guidant le peuple »,
Delacroix décide de représenter un épisode de son actualité, la révolte du 28 juillet 1830.
Il y a place une gure allégorique au centre du tableau, symbole féminin qui incarne la
liberté. Delacroix utilise ce langage des passions dans une volonté politique.

Goya, dans son tableau « Le 3 mai 1808 », illustre l’échelle de la tragédie porté par cette
date. On y voit dessus l’armée de Napoleon exécutant les combattants espagnols, faits
prisonniers au cours de la bataille. Cette scène très touchante nous ramène dans la
réalité la plus humaine de la guerre, et dans une certaine vulnérabilité. La situation
représentée suscite notre empathie.
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- En Allemagne

Sur son oeuvre « le voyageur au dessus de


la mer de nuages», David Friedrich met en avant
notre relation avec la nature. On est invités à se
mettre à la place du voyageur. Cette nature
romantique nous dépasse, nous émerveille, elle
peut même paraître dangereuse.

On le voit également dans sa peinture « Le moine au bord de la mer ». Ici, la


représentation du ciel est prédominante, c’est une manière de montrer notre fragilité face
à la grandeur de cette nature.

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