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REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE
N° 111
2e trimestre 2005
24,5 N X 0,305 m X 3 couches X 25 coups
par couche/0,944 x 10- 3 m 3
Introduction = 593 kN.m/ m 3 soit environ 600 kN.m/111 3 .
Les désordres survenus au début des années 80 Quant au Proctor n10difié, il correspond à une éner-
pendant ou peu après la fin de construction des deux gie de 2 700 kN.m/m 3 .
barrages en terre homogène de 22 111ètres de hauteur, Le calcul est moins aisé pour les autres modes de
Mondely et Mirgenbach, n'ont pu être expliqués à compactage, notamment sur chantier. Lorsque la
l'aide des mesures de la cohésion non drainée des teneur en eau west proche de l'optimum Proctor nor-
matériaux argileux humides compactés. La rupture, mal W OPN ou bien se situe du côté humide, il faut en
d'une hauteur d'une dizaine de 111ètres et d'une pente général quelques passes d'un compacteur adéquat, sur
de l'ordre de 1/3, a été alors attribuée à de fortes pres-
une couche d'une vingtaine de centimètres d'épaisseur,
sions interstitielles de construction (Dupas et al., 1991
; Alonso et al., 1995; Degoutte et al., 1997). Au cours pour atteindre une densité sèche voisine de la courbe
des années 90, le Cemagref a entrepris une recherche Proctor normal. A l'optimum, la plupart des sols fins
des paramètres qui influencent leur développement ont un degré de saturation Sr compris entre 80 et 900/0.
(Poulain, 1993; Poulain et al., 1995; Alonso et Lou- L'hyperbole de saturation
dière, 1997). Le mode de compactage s'est avéré être YV/Y d =(YVI/Y) + w sat
probablement l'un d'eux, et son rôle a d'ailleurs été
où w sat = teneur en eau de saturation,
mis en évidence lors de travaux sur la perméabilité et
la déformation de matériaux fins cOl11pactés; le para- Yv\ = poids volumique de l'eau,
graphe 2 souligne les principaux résultats obtenus par Ys = poids volumique des particules,
Daoud (1996) et Kouassi (1998) et il rappelle des études
antérieures auxquelles ces deux auteurs se réfèrent. est approximativement parallèle à la branche humide
Le paragraphe 3 est consacré aux pressions intersti- de la courbe Proctor.
tielles de construction et, notamment, à l'interpréta- Entre ces deux courbes, Delage et Fry (2000) consi-
tion des mesures in situ et des essais réalisés en labo- dèrent que le sol se trouve dans un état quasi saturé,
ratoire. dans lequel l'air est sous la forme de bulles isolées. Des
Les sols fins étudiés dans cet article sont consti- corrélations entre W OPN et les limites d'Atterberg w L et
tués essentiellement d'éléments inférieurs à 80 pm. w p ont été établies pour les sols fins. Gurtug et Sridha-
Le pourcentage d'argile est plus ou moins important l'an (2002) ont proposé W OPN = 0,92 wp- Arquié et Morel
et la plasticité de faible à élevée. Même si les compor- (1988) suggéraient l'utilisation de l'indice de consis-
tements analysés concernent de nombreux maté- tance Ic = (w L - w) / (w L - w p LCPC) où w p LCPC se référait à
riaux, il n'est pas certain que les tendances mises en l'ancien mode opératoire du Laboratoire central des
évidence s'appliquent systématiquement à tous les ponts et chaussées. Pour de nombreux sols fins, nous
sols fins.
avons constaté que W OPN correspondait à un Ic voisin de
Le but du compactage consiste à homogénéiser 1,2. Quelques essais comparatifs du Cel11agref ont
le matériau à une densité suffisante afin que sa donné WpLCPC = w p + 2 à 5 points lorsque w L varie de 35
résistance au cisaillement, sa déformation, son étan- à 60. La norme française NF P94-051 ne préconise pas
chéité aient des valeurs convenables. Mais, dans la
de soulever le rouleau pour déterminer w P' contraire-
zone d'emprunt éventuelle, le matériau argileux se
trouve dans un certain état d'humidité qui le rend ment à WpLCPC
plus ou moins exploitable. Modifier la teneur en eau Pour les barrages et les digues en terre, la teneur en
d'un sol fin est une opération difficile et donc coû- eau des sols fins compactés est rarement inférieure à
teuse. En outre, sa minéralogie, sa texture, sa sur- W OPN - 4 points et rarement supérieure à W OPN + 4 points
consolidation sont aussi à prendre en considération. (si W OPN = 200/0, WOPI\ - 4 = 16 % et W OPN + 4 = 240/0).
Le prélèvel11ent des matériaux sélectionnés entraîne Toutefois, un écart bien 1110indre entre W et W OPN n'est
une désagrégation en mottes de dimension et de pas une garantie de bon comportement.
malléabilité variables. Le compacteur utilisé les
modifie ensuite plus ou moins intensément. Au Au laboratoire, lors de l'étude d'un site, les éprou-
stade de l'avant-projet il faut s'interroger sur les vettes de sols fins des emprunts destinées aux essais
caractéristiques du matériau compacté jugées mécaniques, à une teneur en eau donnée, subissent
essentielles: il peut s'agir de la perméabilité, du tas- préalablement soit un compactage PN, soit, le plus sou-
sement, du développement de pressions intersti- vent, une con1pression statique permettant d'atteindre
tielles de construction. Il ne faut pas toujours se la densité sèche prévue. Il existe également l'essai de
contenter de déterminer les propriétés 111écaniques laboratoire Harvard (Wilson, 1970) qui soumet le sol à
correspondant à la teneur en eau et au poids volu- un pétrissage se rapprochant de l'action d'un rouleau à
mique sec prévus, sans une étude comparative des pieds de mouton.
différents types de mise en place.
Sur chantier, chaque mode de compactage peut être
Dans les années 30, Proctor a montré l'influence associé principalement aux engins suivants:
de la teneur en eau W et de l'énergie de compactage
sur le poids volumique sec Yd (Holtz et Kovacs, 1991). - statique: rouleaux à pneus dont la pression est de
Puis, la recherche a concerné l'influence du type de quelques centaines de kPa;
compactage (statique, dynamique, pétrissage, vibra- - dynamique: engins rapides de transport, décapeuses
tion) sur certaines caractéristiques (Seed et Chan, automotrices et tombereaux;
1959). En laboratoire, l'énergie de compactage dyna-
mique de l'essai Proctor normal se détermine facile- - pétrissage: pieds dameurs, pieds de mouton;
34 ment:
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'. et déformation
Perméabilité
-6
5x1D
étanche que s'il est compacté du côté sec avec la même 1x10
énergie. L'augmentation de cette dernière améliore 13 21 23 25 27
l'étanchéité, surtout du côté sec (Fig. 1, Elsbury et al.,
1990), tandis que du côté humide le pétrissage s'avère 0)
plus efficace que le compactage statique (Fig. 2, Mit- ..c 1,7
()
chell et al., 1965). ...0)
Cf)
Lambe (1958a) attribue la perméabilité plus élevée
"'0)
du côté sec essentiellement à la structure floculée des +-'
Cf)
particules argileuses, alors que pour Olsen (1962) c
l'écoulement se fait surtout à travers les vides inter- 0)
0
1,6
13 15 17 19 21 23 25 27
Teneur en eau de compactage (%)
FIG. 2 Comparaison entre les valeurs de perméabilité
obtenues sur des éprouvettes compactées par
pétrissage et par méthode statique (Mitchell et
al., 1965).
Influence of n1ethod of compaction on the
permeability of silty clay (Mitchell et al., 1965).
Eau teintée
} couche
interface entre
couches
cheminement
Efforts croissants préférentiel
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A l'intérieur d'un ouvrage en terre argileuse, on 25 fois sur chacune des cinq couches avec un effort de
peut donc distinguer quatre types d'écoulement: entre 500 N ou 1,6 MPa (30 applications par minute ce qui
les couches, les mottes, les agrégats de particules, les permet de déplacer le moule pour couvrir toute la sur-
particules. Lorsque les deux premiers sont prépondé- face).
rants, la perméabilité est très différente entre le terrain Aux 18 éprouvettes provenant de ces trois modes de
et le laboratoire. En outre, sa mesure directe ne corres- compactage, il est ajouté 6 éprouvettes compactées à
pond pas à la valeur déduite de la vitesse de consolida- l'énergie PM, les 24 éprouvettes de limon argileux
tion. ayant un diamètre et une hauteur de 10 cm. Ces éprou-
Un sol fin compacté soumis à une percolation voit vettes, soumises à l'essai de perméabilité, subissent un
sa perméabilité augmenter avec le degré de saturation, gradient hydraulique de 10 (~h = 1 m ou 10 kPa) après
ce qui correspond aussi à une baisse de la succion saturation à l'aide d'une contre-pression de 300 kPa et
(OIson et Daniel, 1981). En laboratoire, une contre-pres- consolidation sous une contrainte effective de confine-
sion élevée, pouvant atteindre plusieurs centaines de ment de 150 kPa. Cette dernière valeur relativement
kPa, est nécessaire pour obtenir la saturation complète élevée évite tout écoulement préférentiel le long de la
des éprouvettes. De forts gradients hydrauliques peu- membrane en latex entourant l'échantillon dans la cel-
vent conduire à une diminution de la perméabilité, due lule triaxiale mais elle réduit sensiblement l'indice des
notamment à une migration de très fines particules vides.
(Dunn et Mitchell, 1984). La figure 4 (Daoud, 1996) montre la variation du
La détermination par porosimétrie au mercure de la poids volumique sec et de la perméabilité en fonction
distribution des diamètres de pores montre qu'à poro- de la teneur en eau pour les quatre différents compac-
sité constante le sol qui possède les plus grands pores tages effectués. Le compactage statique entraîne une
est le plus perméable. Un sol compacté du côté humide plus faible densité et le pétrissage donne une teneur en
présente moins de grands pores que du côté sec. Une eau optimale sensiblement plus élevée que le PN.
énergie de compactage accrue du côté sec diminue la
porosité et le nombre des pores de grande dimension
(Garcia Bengochea et al., 1979, Auvinet et Bouvard,
1989, Prapaharan et al., 1991, Delage et al., 1996).
20
Des mesures au laboratoire soulignent l'influence poid , volumique sec à taturation
du diamètre (Boynton et Daniel, 1985) et de la hauteur
-
~"
(Carpenter et Stephenson, 1986) de l'éprouvette sur la (1')
/
(.) • • Q.
a>
La nature du fluide percolant peut aussi entraîner en
une modification de la perméabilité. D'après Bowders a>
::::J 16 / ~
et Daniel (1987), une solution organique qui modifie les
limites d'Atterberg peut aussi agir sur l'étanchéité du
.Q""
E / ~7 ..~
~
::::J
matériau argileux compacté; la variation éventuelle est
&
(5 .....__••-Â.._......
> ..,.....:::)J;t~-_··~
à déterminer à l'aide d'essais de perméabilité.
en 14 ----- .~
•.••~........A
D'
L'intervention de très nombreux paramètres, dont "0
'0
~
l'hétérogénéité des matériaux naturels et des condi- a.. o'
tions de mise en place, rend difficile une connaissance ,.'
précise de l'étanchéité d'un sol fin compacté qui est
12
•
susceptible d'être largement surestimée par les essais
de laboratoire. lxl0~7
en
_.
:::::=-.>
-a,
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"1... .
...
_.
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----
~
E "- ,,
.1--
~ ""'''''''' ~
akPa 100 500 100 500 100 500 100 500 100 500
wL = 30 à 45 0 0,3 0,15 0,45 0,25 0,6 0,35 0,7 0,4 0,8
wL = 45 à 55 - 0,1 0,15 0 0,3 0,1 0,4 0,15 0,5 0,2 0,55
wL = 74 - 0,1 0,1
40 sion non drainée du remblai varie de 40 kPa à plus de 0,5 pour le talus amont et de 0,1 seulement pour le talus
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pour mesurer B, ont été soumises à une compression 190 1
isotrope. Les résultats sont regroupés dans le 180 •
f
G)
tableau IV. Les échantillons à W OPN + 1 et + 2 provien-
170
nent du talus amont inférieur et ceux à W OPN + 3 et + 4
du remblai supérieur, amont rive gauche et aval. 160 $?>-
150
A W OPN + 3 et w L < 45, B dépasse légèrement les
valeurs du tableau l où Sr est, toutefois, moins élevé de 1-40
quelques points. Par contre, à W OPN + 1 et + 21es valeurs
de B sont inférieures à celles du tableau l et aux a : Projet initial
Initial Design
mesures de ru dans le talus amont inférieur; ces der-
nières correspondent, pour une contrainte moyenne
supérieure à 200 kPa (tenant compte de l'orientation 190
des contraintes principales et de la surcharge due à la
180
<D
retenue), à plus ou moins W OPN + 3 suivant w L. Enfin, à
W OPN + 4 et w L > 45, B est très élevé par rapport aux 170
tableaux l et III. On peut supposer que B atteint 0,5 sous
160
100 kPa pour des matériaux dont w L < 45 et W == W OPN
+ 4 à 5. 150
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situ à l'aide d'un rouleau à pieds dameurs avec Sr de 85 sur une partie du remblai de Mondely aient aussi
à 90 0/0, la baisse du module compensant celle de Sr' conduit à une diminution des caractéristiques méca-
L'utilisation d'un rouleau vibrant lorsque les matériaux niques des matériaux, notamment de la cohésion c' et
sont suffisamment humides (généralement w > w OPN + 2 du module.
pour w L = 30 à 60) entraîne des valeurs de B supérieures La perméabilité et le module de déformation d'une
à celles du tableau 1. Le compactage statique remanie part, les pressions interstitielles de construction
peu le matériau tandis que le pétrissage et surtout la d'autre part, évoluent en fonction de l'ordre suivant
vibration détruisent des zones de contact et des zones des modes de compactage: par compression statique"
d'écoulement préférentiel; de plus le vibrant réduit net- par impact, par pétrissage, par vibration. Le premier,
tement le volume d'air. Dans le cas du glissement des qui in situ correspond assez bien aux rouleaux à
deux barrages cités, il semble que les nombreux pas- pneus, entraîne moins de déformation et de pressions
sages du vibrant sur les matériaux les plus humides de interstitielles et le dernier ou une combinaison des
Mirgenbach et le vibrant associé au rouleau à pieds deux derniers peut permettre d'obtenir l'étanchéité
dameurs et à la circulation très intense des décapeuses maximale.
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