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M. Bouassida, Amélioration des sols en place. « Introduction à la


géotechnique ».

Article · January 2011

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Mounir Bouassida
University of Tunis El Manar
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6 Amélioration des sols en place
________________________________________

Dr. Mounir Bouassida, Université Tunis El Manar,


Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis, Tunisie
E-mail :Mounir.bouassida@fulbrightmail.org

6.1. LE PROJET D’AMELIORATION DES SOLS

Lorsque la construction d’un ouvrage est décidée sur un terrain


constitué d’un sol dit à problèmes, en vue d'éviter la solution onéreuse et
classique de fondation profonde, il faut recourir à une opération
d’amélioration de sol. Cette dernière, des points de vue coût et délai
d'exécution, devra être avantageuse par rapport à toute autre solution de
fondation envisageable.
Lorsqu'une technique d’amélioration est décidée, une vérification
s'impose, au préalable, de la faisabilité de son exécution dans les
conditions géotechniques du projet visé et de la quantification des
performances pré dictées pour le sol amélioré. Cela implique la
réalisation de plots d’essais sur une plateforme limitrophe à
l’emplacement de l’ouvrage, ce qui pourrait amener de compléter la
campagne géotechnique déjà faite. Il y a lieu, donc, de comparer entre les
propriétés du sol initial avant et après l’opération d’amélioration, qui
s’accompagne de certaines performances qui conduiront à de nouvelles
propriétés et caractéristiques du sol initial. Les résultats de ces essais
servent également à la validation des méthodes de calcul adoptées lors du
dimensionnement spécifique à la technique d’amélioration exécutée.
Ce chapitre présente un panorama des techniques courantes
d'amélioration des sols en place des points de vue applicabilité et
avantages, exécution, dimensionnement et contrôle de suivi sur des
exemples illustrés à travers des projets réels.

139
Les techniques ici présentées sont : le pré chargement associé à des
drains verticaux, la consolidation sous vide, le renforcement par
colonnes, les inclusions rigides y compris les micro-pieux et le clouage.
Alors qu’à titre introductif un très succinct rappel est réservé aux
compactages statique et dynamique.

6.2. CHOIX DES TECHNIQUES D’AMELIORATION DU SOL

Le sol initial, ou à l’état non amélioré, est identifié essentiellement par


sa courbe granulométrique qui demeure un facteur essentiel en vue de lui
faire subir une opération d’amélioration donnée. En effet, compte tenu
des deux grandes classes de sols bien connus, les sols pulvérulents et les
sols fins, on comprend naturellement qu’il existe une différence entre les
techniques d’amélioration appropriées à chacune de ces deux classes de
sols. Etant donnée l’existence d’une bonne majorité de sols
intermédiaires d’autres dérivées de techniques d’amélioration peuvent
être envisagées. En effet, la figure 6.1 illustre la différence nette entre les
techniques exécutables dans les sols fins, d’une part, et dans les sols
grenus, d’autre part. Alors que pour les sols intermédiaires les possibilités
d’amélioration ne sont pas si diversifiées.

Figure 6.1. Applicabilité des techniques d’amélioration des sols en place en


fonction de leur granulométrie.
140
Historiquement, le compactage statique demeure la technique la plus
ancienne qui consiste à réduire le volume des vides entre les grains d’un
sol. Le compactage est facilité par ajout d’une quantité d’eau, qui, lorsque
optimisée, et pour une énergie de compactage donnée, la densité sèche
maximale du sol est atteinte (Bergado et al, 1996). Le compactage,
favorisant un contact plus marqué entre les grains du sol s’accompagne
d’une réduction des vides et contribue à l’augmentation de la résistance
au cisaillement par le biais du frottement inter granulaire, (Figure 6.2).
Dans le cas particulier des sols grenus on introduit la densité relative,
notée Dr, qui s’exprime par :
emax  e
Dr  x100(%) (6.1)
emax  emin
emax, emin et e sont respectivement les valeurs de l’indice des vides du sol
grenu pour les états lâche, très dense et naturel.
A partir de (1) on note qu’une diminution de l’indice des vides, noté e,
conduit à une augmentation de la densité relative. Cependant le
compactage statique, très pratiqué en surface pour les plateformes
routières et corps de chaussées, ne permet qu’une amélioration très
limitée en profondeur. Pour cela, le compactage dynamique s’est révélé
plus tard comme une technique plus efficace pour stabiliser et densifier
les couches de sols pulvérulents situés aussi bien hors nappe que sous la
nappe d'eau. Ce procédé consiste à faire chuter, sur une hauteur variant de
15 à 40 m, une très grande masse de 15 à 150 tonnes sur le sol à
compacter (Bergado et al, 1996).

Figure 6.2. Réduction des vides, schématique, après compactage (Keller, 2000)

141
Les avantages du compactage dynamique sont l’augmentation de la
capacité portante, la réduction à la fois du tassement et du potentiel de
liquéfaction. Cette technique a été pratiquée en premier lieu par Ménard
au début des années soixante dix (Gambin, 1981). Le compactage
dynamique est de même recommandé pour la densification des sols
affaissables à structure macroporeuse tels que les loess (Liausu et
al, 2001).
Le compactage dynamique est réalisé en deux ou trois étapes. Lors de la
première étape les points de compactage (ou de traitement) sont répartis
en un maillage primaire (4m x 4m par exemple) ; en chaque point environ
12 coups sont appliqués de sorte qu’un cratère d’affaissement soit formé
(Figure 6.3)
Dans la deuxième étape d’autres points sont répartis en un maillage
secondaire plus serré (2m x 2m par exemple), en chaque point on fournit
la même énergie de compactage que celle appliquée précédemment
(Bjolgerud et Haug, 1983). Ensuite on procède au nivelage final de la
surface améliorée à l’aide de compacteurs vibrants, de capacité 10 tonnes.
On prévoit souvent, une sur épaisseur de 10 à 20 cm de la surface traitée
qui peut être recouverte d’une couche en gravier concassé.
Le contrôle des travaux exige une pénétration minimale en fin de
chaque étape de traitement. La pénétration est la profondeur du cratère
résultant du nombre de coups réalisé en chaque point de traitement, cet
indice indique que le traitement par compactage dynamique est achevé.

Figure 6.3. Vues d’un chantier de compactage dynamique.

142
6.3. PRECHARGEMENT ASSOCIE A DES DRAINS
VERTICAUX

Le pré-chargement est une solution simple recommandée pour les sols


saturés très compressibles en vue d'accélérer partiellement leur
consolidation primaire qui s'accompagne d'une réduction du tassement et
par suite d'une augmentation de d'augmenter leur cohésion non drainée.
Cependant le pré chargement présente un inconvénient majeur qui est la
durée d'attente conditionnée par le drainage qui se produit sur l'épaisseur
de la couche compressible proportionnellement à sa perméabilité
verticale. L’usage de drains verticaux qui sont mis en place selon un
maillage régulier, avec un espacement n'excédant pas souvent 3 m,
engendre le drainage horizontal sur une distance davantage réduite, par
rapport à l'épaisseur de la couche compressible, mais avec une
perméabilité horizontale supérieure la perméabilité verticale (Figure 6.4).
De ce fait la consolidation horizontale est fortement accélérée et, par
conséquent, le temps de consolidation est largement réduit (Hansbo,
1979).
Il convient de signaler que l'usage des drains de sable impose une
condition de filtre sur la granulométrie du sol à consolider afin d'éviter le
colmatage du drain par la migration des fines du sol à consolider lors du
drainage horizontal (Tsaï et al, 1983). Toutefois les drains de sable
peuvent contribuer à une légère réduction du tassement en raison du
module de Young du sable qui serait de l'ordre de dix fois celui d'un sol
très mou.
On utilise de plus en plus les géodrains qui sont constitués par un
matériau géosynthétique se présentant sous forme d’une bande constituée
d’un noyau drainant entourée d’une couche jouant le rôle du filtre, pour
assurer la rétention des particules fines du sol à améliorer (Figure 6.5).

Figure 6.4. Consolidation accélérée par drains verticaux (Bouassida, 2009)


143
Les drains préfabriqués ont fait l’objet du brevet Kjellman en 1939
(Suède). Il prévoyait la mise en place d’un drain en carton ondulé traité
au moyen d’un mandrin poinçonnant le sol. En 1971, ce drain cartonné a
été remplacé par un drain en polyéthylène qui est appelé géodrain. Ce
dernier est couramment protégé par un filtre formé de chaînes
longitudinales en fibres naturelles ou en géotextile pour assurer le
passage de l’eau et la rétention des grains du sol (Figure 6.5).
Les différents types de géodrains et leur mise en place sont détaillés
dans Magnan (1983) et Bergado et al (1996). Les avantages majeurs des
géo drains sont l'exécution rapide et la propriété de drainage bien
contrôlée tout en évitant le risque de colmatage.

Le dimensionnement des drains verticaux: accélération de consolidation

C'est la théorie de Barron (1947), basée sur le modèle de la cellule


élémentaire, qui est la plus utilisée pour déterminer la durée au bout de
laquelle un degré de consolidation fixé est atteint. La figure 6.6 illustre
une cellule élémentaire adoptée dans le cas d’un géodrain autour duquel
une zone remaniée (due à la mise en place) du sol est prise en compte.
La résolution de l'équation de consolidation horizontale, détaillée dans
Magnan (1983), conduit à la détermination du degré de consolidation
horizontale en fonction du facteur temps Tr et du rapport entre
l’espacement des drains et leur diamètre n = D/d (figure 6.7).

Ame en
polypropylène

Filtre en
géotextile

b a

Figure 6.5. Coupe d’un drain vertical préfabriqué : géodrain


(Indraratna et Redana, 1998).
144
dw

Drain vertical
Drain idéal

Zone remaniée

Zone intacte

ds

Figure 6.6. Modèle de la cellule élémentaire (cas d’un géodrain)

Avec la théorie de Baron on néglige la consolidation verticale, une


telle hypothèse n'est pas toujours vérifiée. Dans ce cas on fait recours à
la théorie de Carillo qui tient compte à la fois des consolidations verticale
et horizontale. A partir de ces dernières qui utilisent respectivement les
théories de Terzaghi et de Barron on détermine le degré de consolidation
global tel que (Magnan, 1983):

1  U  (1  U h )(1  U v ) (6.2)

Figure 6.7. Evolution du degré de consolidation horizontale en fonction du


facteur temps et du rapport n = D/d.
145
U, Uv et Uh désignent respectivement les degrés de consolidation globale,
verticale et horizontale.
Le dimensionnement d’un réseau de drains verticaux vise
essentiellement la détermination de l’espacement à adopter entre les
drains. En adoptant la théorie de Carillo, pour un degré de consolidation
global fixé et un maillage de drains donné, cette opération est faisable à
partir d’abaques pratiques présentés dans Magnan (1983).

Cas d'étude: projet Pont Radès La Goulette (Tunisie).

Un aperçu général sur les conditions géotechniques du site, les modes


de fondations adoptés pour les quatre lots du projet Pont Radès La
Goulette ont été présentés par Kanoun et Bouassida (2008). Les rampes
d'accès de l’échangeur du côté Lac Nord de Tunis consistent en des
remblais, de hauteur variable pouvant atteindre 6 m, reposant sur un sol
très compressible à compressible sur une épaisseur de 24m environ. En
raison de la résistance très faible du sol et de sa compressibilité très
prononcée sur les dix premiers mètres une solution d'accélération de
tassement s'impose. A cet effet, la solution de géodrains a été approuvée,
et dont la mise en place est faite à partir d'une plateforme du terrain
aménagé à + 0,5 m NGT. Les géodrains utilisés sont du type plat
Mebradrain 88 (MD 88) de largeur 10 cm et d'épaisseur 0,5 cm.
Un tapis drainant, constitué par un sable gravier est disposé en surface
du sol amélioré par géodrains, sert de plateforme pour le positionnement
des piézomètres et tassomètres pour le suivi du comportement de
l'ouvrage. Les caractéristiques géométriques et hydrauliques des
géodrains sont: un diamètre équivalent égal à 6,7 cm; une capacité de
décharge de 5X10-5 m3/s et une masse de 96 g/mètre linéaire.
La durée d'attente entre deux étapes successives de pré chargement du
remblai varie de 35 à 70 jours, elle a été déterminée, par la théorie de
Barron, en adoptant un maillage carré de géodrains espacés de 1,8 m. La
durée totale qui a permis d'atteindre le niveau + 8 m NGT est de 245
jours (Bouassida & Hazzar, 2008).

146
Cependant, le tassement peut être accéléré sous les rampes d'accès, au
niveau des culées, avec un espacement serré de 1,2 m qui est suivi par un
espacement de 1,5 m dans une zone de transition. De cette façon la durée
d'attente totale est de 89 jours. Ce qui permet d'atteindre 63% de la
consolidation obtenue pour un espacement de 1,8m. La figure 6.8 illustre
d’une part l'influence de l'espacement entre les géodrains pour accélérer
la consolidation, et d’autre part, que le tassement final de l’ordre de 1 m
est identique pour les deux espacements.

Figure 6.8. Influence de l'espacement entre géodrains pour accélérer de la


consolidation (Bouassida & Hazzar, 2008).

La prédiction du temps de consolidation dépend étroitement de celui


de la consolidation horizontale qu’on détermine à partir du coefficient de
consolidation verticale.
Il faut accorder à ce dernier une attention particulière afin qu’il puisse
être représentatif des couches de sol à améliorer par les drains verticaux.
Cela permettra de mieux prédire, au cours du temps, l’évolution du
tassement qui sera comparée à celle observée sur l’ouvrage. Cette
dernière nécessite évidemment une instrumentation de l’ouvrage par la
mise en place d’appareils de mesures : piézomètres, tassomètres et
inclinomètres.
147
6.4. LA CONSOLIDATION SOUS VIDE

En 1952, Kjellman a été le premier pour avoir adopté la technique de


la consolidation sous vide qui est un procédé de consolidation
atmosphérique utilisé comme pré chargement pour consolider des sols
compressibles saturés de faible perméabilité (argiles, limons….). La
technique consiste à mettre en place dans le sol à consolider, un réseau de
drainage et de pompage à vide (Figure 6.9). Le système est recouvert
d’une membrane étanche, et entouré de tranchées de confinement
périphériques dans lesquelles est ancrée la membrane étanche. Ces
tranchées servent également à maintenir la saturation du sol à consolider,
le système de vide n’entraine pas donc un rabattement de la nappe
phréatique du fait de ce rechargement par les tranchées périphériques.
La technique de consolidation sous vide est utilisée depuis les années
80 pour des applications très variées (centrales électriques, stations
d’épuration, remblais routiers, plates-formes aéroportuaires, etc.). Cette
technique est pertinente pour les dépôts homogènes d'argile molle. Afin
d'augmenter l'efficacité du système d’amélioration, on doit mettre en
place les drains horizontaux le plus près possible de la nappe phréatique.
Cette technique est équivalente à un pré chargement important en
évitant le risque de rupture dans le sol mou. Il en résulte une réduction
significative du nombre d'étapes de construction et les délais qu’elles
nécessitent. Souvent il n'est pas possible d’édifier un remblai de pré
chargement même de faible hauteur (inférieure à 2m) en raison du risque
de rupture de la couche d’argile à améliorer. Ainsi, la méthode de la
consolidation sous vide consiste à appliquer sur le sol une charge
équivalente à la pression atmosphérique en créant le vide sous une
membrane étanche.

Figure 6.9. Principe de la consolidation sous vide (Masse et al, 2001).

148
6.5. LE RENFORCEMENT PAR COLONNES (RpC)

Le RpC est une méthode d’amélioration d’un sol, dit initial, dont les
caractéristiques mécaniques (cohésion et angle de frottement, pression
limite ou résistance de pointe) et de déformabilité (module de Young,
module pressiométrique) sont faibles. Ainsi, le sol initial ne peut pas
constituer l’assise d’une fondation à cause d’une capacité portante
insuffisante et très souvent à cause d’un tassement inadmissible. A titre
d’exemples les sols faisant souvent l’objet d’un RpC sont intermédiaires
à deux catégories:
- Les argiles molles caractérisées par une cohésion non drainée modérée à
très faible (inférieure à 30 kPa) et un module de Young souvent inférieur
à 3 MPa.
- Les sables lâches saturés dont l’angle de frottement est inférieur à 29? et
un module de Young variant de 8 à 15 MPa.
Le RpC est recommandé pour les ouvrages tels que radiers, réservoirs,
ou remblais transmettant une contrainte verticale quasi uniforme ne
dépassant pas 150 kPa. Ce qui permet d’avoir un tassement quasiment
uniforme et admissible.
Dans ces conditions le RpC constitue une alternative très compétitive
par rapport à celle d’une fondation sur pieux qui est souvent très coûteuse
et nécessitant un temps d’exécution plus long
La situation la plus convenable d’un RpC est réalisée sous forme
d’inclusions verticales, reposant sur un substratum rigide, constituées par
un matériau ayant des caractéristiques mécaniques beaucoup meilleures
que celles du sol initial (Figure 6.10). Le matériau constitutif des
colonnes peut être soit un matériau grenu ayant un angle de frottement
supérieur à 38°. Cette situation correspond, par exemple, à la technique
des colonnes ballastées qui peut être exécutée avec différents procédés.

149
Figure 6.10. Modèle d'une fondation sur sol renforcé par colonnes.

Autrement, le sol mou est traité en profondeur par ajout d'un liant
(chaux ou ciment) de 8 à 12% en poids du sol à améliorer, c'est la
technique du Deep mixing.
Par conséquent, les deux premiers buts essentiellement visés suite à un
RpC sont l’augmentation de la capacité portante et la réduction du
tassement.
Lorsque le matériau constitutif des colonnes est drainant, un sable qui
vérifie la condition des matériaux filtrants ou un ballast, les colonnes
jouent le rôle de drains verticaux pour accélérer la consolidation de sols
saturés compressibles.
Pour assurer un drainage efficace on dispose à la surface du sol
renforcé d’une couche (tapis) drainante constituée souvent par le matériau
constitutif des colonnes. Cette couche joue le rôle de répartiteur de
chargement afin d’avoir un tassement quasi uniforme sous la fondation,
une telle hypothèse est adoptée par la majorité des méthodes de
dimensionnement de fondation sur sol renforcé par colonnes.
En cas d'un sable lâche saturé, (Dr <50%), l'amélioration par vibro-
compactage conduit à l'élimination du risque de liquéfaction. Ce procédé
peut être exécuté avec un matériau d’apport grenu qui est différent du sol
à traiter.
Le diamètre des colonnes, qu’on suppose comme étant à section
circulaire, varie souvent entre 0,8 et 1,2 m. La longueur des colonnes
dépend, en premier lieu, de la présence ou non d’un substratum rigide,
qui s’identifie à une couche très résistante: argile raide, sable dense. La
présence d’un substratum rigide est idéale pour garantir davantage la
réduction du tassement. En terme de gain de portance Bergado et Lam
(1987), d'après les essais en vraie grandeur de chargement d'une colonne
isolée exécutée dans un sol mou, varie de deux à trois fois celui du sol
non renforcé.

150
L’exécution des colonnes ballastées peut être réalisée par voie sèche
ou par voie humide en site terrestre ou marin (Debats et al, 2000 ; Debats
et Londez, 2003). Ces deux procédés ainsi que leurs performances
technologiques sont donnés dans Vibroflotation (2001). C'est en fonction
de la granulométrie du sol à améliorer que l’on optera ou bien pour les
colonnes ballastées ou pour le vibrocompactage (Figure 6.11).

Cas d’étude : Projet du barrage Sidi El Barrak (Tunisie)

Le sol de fondation est un sable lâche saturé sur 10 à 12 m de


profondeur (où sont intercalées de minces couches d’argile) qui ne
présentait pas un problème particulier aussi bien pour la capacité portante
que pour le tassement, et ce pour tous les ouvrages du barrage.
Cependant, l’emplacement du barrage dans la région Nord-Ouest de la
Tunisie (Nefza et Tabarka) indiquait que le risque sismique est
relativement potentiel. Pour cette raison, et afin de procurer une plus
grande sécurité à l’ouvrage, on a procédé au vibro-compactage du sable
lâche dans le but d’augmenter sa densité relative initiale, estimée à 40%
environ, à 70% ou plus (Keller, 2000).
Ce traitement avait été exécuté avec incorporation, depuis la surface,
du sable du site même. Lors de ce projet il y avait à calibrer les
coefficients empiriques C0, C1 et C2 qui apparaissaient dans la corrélation
de Schmertmann (1978) qui s’écrit:

Figure 6.11. Possibilités du vibrocompactage en fonction de la granulométrie


du sol à améliorer.
151
 
q c  C 0  v'
C1  D 
exp  C 2 r  (6.3)
 100 

qc désigne la résistance de pointe déterminée à partir de l’essai au


pénétromètre statique à la profondeur où la contrainte verticale effective
est  v' .
L’amélioration est contrôlée par la comparaison entre les valeurs de q c
avant et après vibrocompactage à partir desquelles les valeurs de la
densité relative sont déterminées via l’équation (2). On peut, à défaut,
utiliser le pénétromètre dynamique à partir duquel on suppose que les
résistances à la pénétration statique et dynamique sont égales.
En vue de vérifier le tassement induit par la liquéfaction, qui dépend
de la déformation volumique et de l’épaisseur de la couche de sol
liquéfiable on peut adopter la corrélation Es  3qc qui permet de prédire
le module de Young du sol à améliorer. La méthode de calcul du
tassement induit par la liquéfaction est détaillée dans Youd et al (2001).

Les colonnes en sol traité aux liants : chaux, ciment et chaux-ciment

A l’origine ce procédé a été testé pour le renforcement des argiles


molles jouant le rôle de fondation des constructions portuaires. Mais, il a
été ensuite étendu à la construction de remblais et l’exécution
d’excavations dans les argiles molles. Les domaines d’application des
colonnes en sol traité au ciment sont détaillés dans (Bergado et al, 1996).
Alors que les procédés de traitement des sols mous en profondeur
(DMM) sont détaillés par Porbaha (2000).
Les sols mous constituent le champ d’application propice à ce type
d’amélioration. L’adjonction d’un liant: la chaux, le ciment (ou la chaux
et le ciment), en faible pourcentage en poids, permet de stabiliser le sol
mou grâce à des réactions pouzzolaniques: Broms (2000), Bergado et al
(1996). L’usage d’un tel procédé depuis les années soixante dix a été
intensivement exécuté en suède et au japon pour plusieurs catégories
d’ouvrages de génie civil, hydraulique et maritime et environnemental.
Pour le choix du liant c'est le critère coût qui prévaut. Cependant le
climat de la région où s’exécute le procédé de traitement peut être
prépondérant pour faire le choix convenable. C’est le cas du sud est
asiatique où l’usage du ciment est préférable à celui de la chaux pour les
152
raisons suivantes (Broms, 1982) :
- le ciment revient moins cher que la chaux ;
- la difficulté de stocker la chaux éteinte dans un climat chaud et humide ;
- une résistance mécanique nettement supérieure à celle enregistrée avec
la chaux.
En outre, le gain de résistance fixé par le traitement joue un rôle
important dans le choix du liant. En effet, si l’usage de la chaux ne
garantit pas le seuil de résistance mécanique du sol traité, il est alors
nécessaire de recourir au ciment, ou éventuellement à un mélange chaux-
ciment. La figure 6.12 montre le type de liant à pourvoir en fonction du
sol à traiter et de sa granulométrie. Le pourcentage optimum de la chaux
dépend du type d’argile et du pourcentage des particules de dimensions
inférieures à 2 microns. Hilt & Davidson (1960) (cité dans Bergado et al,
1996) avaient proposé la corrélation suivante:
% arg ile
Pourcentage optimum de chaux =  1,25 (6.4)
35

Figure 6.12. Choix du liant en fonction du sol et de sa granulométrie (Bergado


et al, 1996).

Le temps de prise : la résistance au cisaillement du sol traité augmente


progressivement avec le temps grâce à des réactions pouzzolaniques se
produisant entre la chaux et les silicates et aluminates existant dans
l’argile (Broms, 2000). Même pour une argile sensible sa résistance au
cisaillement augmente une à deux heures après le traitement à la chaux.
Les performances du sol traité. Les caractéristiques mécaniques sont
153
souvent élevées, elles dépendent du temps de prise.
Concernant la capacité portante, l’efficacité du renforcement d’une
colonne isolée a été vérifiée à partir d’essais de chargement. Une colonne
en sol traité à la chaux a une capacité portante qui varie généralement
entre 50 kN et 500 kN selon le pourcentage de liant incorporé, Broms
(1982).

Accélération de la consolidation : cet avantage est naturellement assuré


lorsque le matériau constitutif des colonnes est un liant, en fonction du
type du sol mou, la perméabilité augmente considérablement, ce qui
permet de réduire largement le temps de consolidation. Une colonne de
sol mou traité à la chaux de diamètre 0.5 m est équivalente à deux à trois
géodrains de 10 cm de diamètre, ou bien à trois drains de sable de 0,5 m
de diamètre. En outre, le risque de colmatage qui pourrait avoir lieu dans
le cas des drains de sable, ne se pose pas pour les colonnes en sol traité
par un liant [Vibroflotation, 2001].

Dimensionnement d’une fondation sur sol renforcé par colonnes

Il englobe toujours les vérifications de la capacité portante et du


tassement. Auxquelles s'ajoutent l'accélération de la consolidation lorsque
les colonnes se comportent à l'image de drains verticaux. Néanmoins,
dans le cas des sols pulvérulents saturés la vérification du potentiel de
liquéfaction doit être faite pour achever le dimensionnement (Bouassida,
2008).
Les estimations de la capacité portante et du tassement d'un sol
renforcé par colonnes se font essentiellement par trois modèles: la
colonne isolée (ou la tranchée), la cellule élémentaire (composite) et le
groupe de colonnes. D’après les normes en vigueur les vérifications de la
capacité portante et du tassement, pour les colonnes ballastées, sont
détaillées par les recommandations françaises (2006), et par Bouassida
(2007).
Cependant des méthodes récentes de dimensionnement, incorporant de
nouveaux développements sur la base des résultats obtenus par le modèle
groupe de colonnes sont également utilisées, et Bouassida et al (2009).
Le tableau 6.1 résume les avantages de quatre techniques qui visent
essentiellement l'accélération de la consolidation mais avec lesquelles
d'autres avantages peuvent être atteints. Néanmoins, il est à souligner que
l’adoption d’une technique d’amélioration, hormis ses avantages et le
154
critère coût, fait intervenir d’autres considérations : la disponibilité du
matériel d’exécution et la qualification des entreprises locales. A ce sujet
la comparaison présentée par Bouassida et Hazzar (2008) entre les
géodrains et les colonnes ballastées est tout à fait instructive.

Tableau 6.1. Comparaison entre les techniques d'accélération de la


consolidation
Techniques Accélération Réduction Autres
Augmentation de la du avantages
de la portance consolidation tassement
Pré chargement Oui Non Non Consolidation
partielle
Pré chargement Oui Oui Non Exécution
et drains rapide
verticaux
Consolidation Oui Oui Non Exécution très
sous vide rapide
Renforcement Oui Oui Oui Elimine la
par colonnes liquéfaction

Le tableau 6.2 illustre les avantages obtenus, en fonction de la


profondeur du sol amélioré en passant d'une technique d'amélioration à
une autre.

Tableau 6.2. Avantages en fonction de la profondeur par plusieurs


techniques d’amélioration

Avantages Techniques et principes Profondeur de traitement


Compactages statique et
Réduction des vides dynamique, pré chargement. Inférieure à 8 m
Réarrangement de grains Evacuation d'eau due à une
consolidation primaire
Augmentation de la Vibro compactage (Aiguille Au delà de 8 m (Record
portance. Elimination du vibrante): actuel 65 m).
risque de liquéfaction
NON : Sans matériau
Réduction du tassement d'apport, géodrains verticaux Toute profondeur
OUI : Avec matériau
d'apport: colonnes ballastées

155
6.6. LES INCLUSIONS RIGIDES

On distingue deux techniques différentes pour lesquelles le rôle


essentiel des inclusions rigides est le renforcement en vue d'augmenter
largement les caractéristiques mécaniques du sol renforcé, en l'occurrence
le clouage et les micro pieux qu’on présente ci après.

6.6.1. Le clouage

Par cette technique, les inclusions (ou clous) sont des tiges en acier
ou en plastique qui servent d’ancres souples, mais également de pieux ou
de corps d'injection qui jouent le rôle d'armatures au sein du sol.
Habituellement les clous utilisés couramment dans les parois clouées ont
la même longueur et la même inclinaison; toutefois ceci n’est pas un
critère obligatoire. La longueur et l’inclinaison doivent plutôt être
adaptées à la forme du clouage et aux propriétés du sol ou de la roche
(par exemple lors de présence de surfaces de glissement). En outre, il
est également possible de combiner des ancres d'injection longues et
prétendues.
Dans le cas de parois d’ancrage, le sol (ou la roche) est relevé(e) du
haut vers le bas, étage par étage, et la surface de paroi libérée est
rapidement fixée à l'aide de béton injecté. L’épaisseur du béton injecté
atteint généralement 8 à 15 cm pour des installations temporaires, 15 à 25
cm pour des installations permanentes. Dans le cas d’ouvrages
permanents, le béton injecté peut être remplacé par du béton coulé sur
place et équipé d’une armature.
Comme pour les ancres de compression, on différencie entre les clous
de courte durée (ou temporaires) et les clous de longue durée (ou
permanents) qui doivent être suffisamment protégés contre la corrosion,
comme les ancres permanents. Les têtes d’ancrage sont couvertes de
béton.
Deux types de clouage existent, le clouage passif où la présence seule
du clou assure le transfert des efforts et le clouage actif où le clou est
préalablement mis en tension. Dans le premier cas, le frottement
mobilisable sera maximum avec un déplacement, alors que dans le
second, la mise en tension est censée supprimer tout déplacement lors du
creusement.
La mise en place des inclusions est en général préalable au
creusement, on renforce d’abord avant de créer le déséquilibre de masse
156
(Figure 6.13). Plusieurs paramètres interviennent dans le comportement
d’un sol renforcé par clouage: la géométrie, la longueur et l’inclinaison
des clous et la nature du sol.
Lors d’un clouage pratiqué dans les ouvrages de soutènement on
distingue deux types d’interaction :
- la plus prépondérante est celle de la contrainte de cisaillement (due au
frottement latéral) appliquée par le sol sur la surface latérale du clou qui
induit une traction dans les clous ;
- la moins importante est celle due à la butée des terres sur la longueur
du clou lorsque ce dernier subit un déplacement. L’action passive des
terres peut mobiliser un moment de flexion et un effort tranchant au sein
du clou. Cette mobilisation n’a lieu que lorsqu’une zone de cisaillement
se développe au sein de la masse du sol clouée.
La mobilisation du frottement latéral le long d’un clou nécessite un
déplacement relatif, du clou en contact avec le sol, de quelques
millimètres. Ce résultat a été quantifié à partir d’essais d’arrachement
conduits aussi bien en laboratoire qu’en vraie grandeur (Projet national
Clouterre, 1991).
Le pré dimensionnement: en premier lieu il porte sur la stabilité locale
d'une inclusion.

(a) Déblai de la première couche

(b) Renforcement et application de béton injecté

157
c) Insertion des clous

(d) Déblai de la deuxième couche

Figure 6.13. Renforcement d'un talus de déblai par clouage

La détermination de la force maximale, due au frottement sol-clou »,


mobilisée à la tête du clou qui est proportionnelle à la longueur du clou et
de la contrainte due au frottement latéral. La densité des clous: qui
dépend des espacements vertical et horizontal adoptés entre les clous et
du poids volumique du sol renforcé.
En deuxième lieu, il s'agit d'étudier la stabilité globale d'un massif de
sol cloué qui se fait à l'aide des méthodes d'équilibre limite souvent
considérées pour la stabilité de talus.
On fait également usage de logiciels permettant l'étude de stabilité du
sol renforcé qui est assimilé à un milieu homogène équivalent d'après les
concepts de la méthode d'homogénéisation (de Buhan & Salençon, 1987).

158
6.6.2 Les micro-pieux

Ce sont des inclusions coulés en place qui servent de renforts souvent


à des ouvrages existants qui ont fait l’objet de dégâts préjudiciables dont
l’une des causes est le tassement différentiel dû par exemple à un
rabattement de la nappe d’eau.
La technique des micropieux est facilement exécutable par un
matériel non encombrant lorsqu’il s’agit de reprises en sous œuvre où les
espaces sont souvent limités auprès de l’ouvrage à renforcer.
A l’image d’un essai de chargement de pieu, et afin de justifier la
charge admissible d’un micropieu, on réalise, en vraie grandeur, un essai
d’arrachement par traction. Du fait que de la résistance en compression
d’un micro-pieu est négligée (la section de la pointe est très réduite :
diamètre inférieur à 30 cm), on réalise l’essai d’arrachement par traction
en vue d’estimer la résistance par frottement entre le micropieu et le sol.
A partir des résultats de l’essai d’arrachement, on doit vérifier que le
micropieu résiste avec une force égale à 1.4 fois la charge de service
prévue, sans que la charge de fluage ne soit amorcée. Ainsi on valide la
charge admissible calculée du micropieu.

Cas d’étude : Pont sur Oued El Akarit (Tunisie)

Suite à des inondations de l'oued El Akarit il y a eu arrachement de


gros blocs de matériaux autour des culées, ce qui a provoqué un
affouillement qui était la source principale de la déstabilisation des
fondations des culées par diminution des forces passives (résistantes)
horizontales. Il en a résulté, un déplacement horizontal des fondations
observé dans la maçonnerie. En effet, pour l'une des culées de l'ouvrage
isostatique, il a été vérifié que la stabilité vis-à-vis du glissement n’est
pas assez suffisante. Il en a résulté un basculement des éléments de
fondation qui a été vérifié par une simulation numérique faite à l'aide d'un
code à éléments finis. Le dimensionnement du renforcement par
micropieux a été fait en tenant compte des charges dues au tablier et aux
culées. Au total, quarante six micropieux ont été mis en place. Les
micropieux sont du type IV, de diamètre 200 mm, de longueur 25 m.
Leur armature tubulaire est de diamètre 139.7 mm et d’épaisseur 8 mm.
Elle est équipée de valves d’injection espacées de 50 cm sur une longueur
de 10 m. L’acier d’armature du micro-pieu est de nuance J55, (Haffoudhi
et Khediri, 2000).
159
Les micropieux sont fichés sur 5 m de profondeur dans une couche de
sable fin de la classe B (pression limite supérieure à 1.2 MPa). La charge
admissible d’un micropieu a été évaluée environ à 540 kN d’après les
recommandations DTU 13.2 (Document Technique Unifié, 1988) et du
Fascicule 62 titre V (Ministère de l’Equipement, du Logement et des
Transports, 1993). Par mesure de sécurité, cette évaluation ne tient pas
compte du frottement latéral sur les cinq premiers mètres de profondeur.
Les micropieux ont été disposés autour des culées avec un
élargissement de la fondation par une semelle de couronnement de
largeur 0,5 m ; ce qui permet d’assurer un enrobage de 15 cm de chaque
côté (Bouassida et al, 2003).

6.7. CONCLUSIONS

Dans ce chapitre, un aperçu général sur les techniques d’amélioration


des sols en place a été présenté. Pour chaque technique le principe, la
mise en œuvre et les règles primaires de dimensionnement ont été
exposés. En outre des comparaisons entre les techniques d’amélioration
ont pu être proposées afin de mieux comprendre les opportunités offertes
par chacune de ces techniques en fonction d’un critère donné : par
exemple la profondeur, la durée d’exécution etc.
Des illustrations ont été faites à l’aide de cas d’étude, elles ont permis
de mettre en relief l’intérêt de recourir davantage aux techniques
d’amélioration des sols tel que perçu de nos jours.

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