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CHAPITRE II (suite)

III - DEVELOPPEMENT DIRECT DES ANIMAUX

1 – Animaux à développement direct et à croissance continue

Les Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles (bien que présentant des mues, leur croissance ne se
fait pas par palier), beaucoup de poissons, les escargots, les Céphalopodes, les Annélides Oligochètes
et Achètes… ont un développement direct et une croissance continue (voir les définitions).

2 – Animaux à développement direct et à croissance discontinue

2.1 – Cas des Insectes

Chez les Insectes se rencontrent des groupes à développement direct et à croissance discontinue.

2.1.1- Insectes amétaboles

Les jeunes issus de l’éclosion ressemblent aux adultes mais sont plus petits. Le nombre de segments
définitifs s’acquiert définitivement mais sans métamorphose. La mue qui donne l’adulte (ou mue
imaginale) donne l’imago qui possède des gonades fonctionnelles. On rencontre ce type de
développement chez les Aptérygotes (Collemboles, Protoures, Diploures, Thysanoures (fig.19)). Ce type
de développement se schématise comme suit :

Les adultes continuent à grandir par mues successives qui alternent avec des cycles de reproduction.

Antenne
Palpe labial
Figure 19 - Insecte Amétabole (stade larvaire
Pattes ou stade adulte de Lépisme = poisson d’argent)

Cerques
2.1.2 - Insectes hétérométaboles paurométaboles

Ces insectes sont des Ptérygotes (insectes ailés à l’état adulte) à développement direct et à croissance
discontinue. On trouve ce type de développement et de croissance chez différents ordres d’Insectes
comme : les Orthoptères (Criquets, Sauterelles…), les Dictyoptères (blattes, mantes religieuses), les
Phasmoptères (phasmes), les Dermaptères (perce-oreille) et les Hémiptères (punaises, nèpes…).
Chez ces insectes également, la larve néonate a la même forme que l’adulte mais la croissance se fait
par palier grâce aux mues (Figure 20A, à commenter).
L’éclosion va libérer une larve différant de l’adulte par sa taille et l’absence de pièces génitales et d’ailes.
Ce cycle de développement est dit holobiontique (les larves et les adultes habitent le même milieu, fig.
20B).
Le développement est progressif : il y a augmentation de la taille et développement des pièces génitales
et des ailes. Les ailes apparaissent au niveau du mésothorax et du métathorax (en position dorsale). Elles
sont d’abord enfermées dans les replis du tégument (les ptérothèques). Chez les larves, les ébauches
d’ailes sont visibles extérieurement : ce sont des exoptérygotes. Ce type de développement est
caractérisé par une métamorphose progressive et se schématise comme suit (Figure 20C)

Figure 20B : Schéma du développement post-embryonnaire des insectes hétérométaboles


paurométaboles
Figure 20A : Croissance pondérale (A) et linéaire (B) chez Carausus morosus (Phasmoptère).
Les flèches indiquent le moment des mues; la période située entre deux flèches est le stade larvaire ou
l’intermue

EA
EA

Figure 20B – Insectes hétérométaboles Paurométaboles : développement postembryonnaire du


criquet
1 : Œuf ; 2 : Larve de stade 1 ; 3 : Larve de stade 2 ; 4 : Larve de stade 3 ; 5 : Larve de stade 4 ; 6 : Larve
de stade 4 ; 7 : Criquet adulte ; EA : Ebauche alaire.

2.2 – Cas des Nématodes

Le corps des Nématodes étant protégé par une cuticule, le développement post-embryonnaire est assuré
grâce aux mues. La croissance se fait à palier. En effet, quatre mues successives vont faire passer la
larve néonate ((L1) t issue de l’éclosion de l’œuf et ayant une forme similaire à celle de l’adulte) trois
autres stades larvaires (L2, L3 et L4). La dernière larve L4 mue pour engendre un adulte immature (fig.
21). Celui-ci subit une phase de croissance afin de devenir l’adulte mature.

Figure 21 : Courbe de développement post-embryonnaire chez l’ascaris


(https://www.zoology-uclouvain.be/docs/syllabus-interactif/syllabus_nematodes_biol.pdf)

IV - DEVELOPPEMENT INDIRECT DES ANIMAUX

1 – Animaux à développement indirect et croissance continue

1.1 – Cas des Invertébrés

Nombreux sont les groupes d’invertébrés qui présentent des stades larvaires dont le
développement se fait de façon progressive jusqu’au stade adulte. Les larves sont caractéristiques du
groupe. On peut citer :
- la larve planula des Cnidaires ;
- le miracidium, le sporocyste, la rédie et la métacercaire des Trématodes (voir BIO212) ;
- le cysticerque, le cénure et l’hydatide des Cestodes (voir BIO212) ;
- la larve trochophore des Annélides Polychètes et la larve véligère des Mollusques (figure 22).
Figure 22 - Stades larvaires des Annélides et des Mollusques : Larve trochophore des Annélides
Polychètes (Nereis) et larves véligères des Mollusques Lamellibranches (tare) et Gastéropodes (Patelle).

- la larve Dipleurula des Echinodermes qui évolue en larve Echinoplutéus chez les Oursins, en
larve Ophiplutéus chez les Ophiures, en larve Bipinnaria chez les Etoiles de mer et en larve Auricularia
chez les Holothuries ou Concombres de mer (figure 23) ;
Larve Diplorula
(larve initiale des
Echinodermes)

Figure 23 : Stades larvaires des Echinodermes


Larves Echinoplutéus des oursins (A), larve Ophioplutéus des ophiures (B), larves Auriculaires des
Holothuries ou concombre de mer (C) et larve Bipinnaria des étoiles de mer (D) ; 1 : Couronne ciliaire entourant la
bouche (son évolution au cours du développement larvaire est caractéristique de chaque taxon d’Echinoderme);
2 : Bouche ; 3 : TD ; 4 : l’anus
- Chaque fois que les crustacés sont adaptés aux eaux douces, les stades larvaires sont
abrégés et chez les écrevisses, le développement est direct (larves semblables aux
adultes).
1.2 – Cas des Vertébrés

Rares sont les groupes de Vertébrés qui présentent des stades larvaires. Mais c’est chez les
Amphibiens que le processus de métamorphose prend une grande ampleur.

1.2.1 – Cas des Amphibiens

La métamorphose est assez discrète chez les Amphibiens Urodèles. Elle correspond, au contraire, à des
changements profonds chez les Amphibiens Anoures.
Chez les Anoures, la larve, appelée têtard, présente un milieu de vie, un régime alimentaire et une
organisation différents de ceux de l’adulte (figure 24).

Légende

I : Jeune têtard issu de


l’éclosion (stade 1) ; II : Têtard au
stade 2 ; III : Têtard au stade 3 (les
pattes postérieures commencent à se
former, ce qui est caractéristique des
Anoures) ; IV : Têtard au stade 4
(apparition des pattes antérieures,
début de résorption de la queue) ; V :
Jeune crapaud ; VI : crapaud adulte ;
1 : Branchies externes ; 2 : ventouses
adhésives ; 3 : œil ; 4 : Spiracle (orifice
de communication entre les branchies
et l’extérieur) ; 5 : Bouche (têtard) ;
10 : Glande parotidienne ; 11 : Peau
verruqueuse ; 12 : Bouche (adulte) ;
13 : Tympan ; 14 : Callosités.

Figure 24 – Vertébré à métamorphose : développement de l’Amphibien Bufo regularis


1.1.2 – Cas des Poissons

- Le Protoptère (Dipneustes) passe par un stade larvaire possédant des branchies externes et un organe
adhésif.

- Les Soles et les Limandes (Téléostéens) ont une larve à symétrie bilatérale normale mais qui se couche
progressivement sur un flanc pour acquérir la forme « Poisson plat » de l’adulte. Au cours de cette
transformation l’un des deux yeux émigre vers la face supérieure qui est, selon les genres, le flanc gauche
ou droit de la larve.

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