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a) Définition
Si une distribution est caractérisée par une densité volumique de charge mobile ρ(M, t)
animée d’une vitesse d’ensemble ~v (M, t), le courant volumique est défini par :
Soit (S) une surface ouverte. Le courant électrique traversant (S) de la face (−) vers la face
(+) (sortant de (S)) est :
ZZ
I= ~
~j.dS
S
Le courant électrique I sortant d’une surface ouverte S est le flux de ~j à travers cette
surface.
Le module j = k~jk s’exprime en A.m−2 .
Exemple :
Soit un cylindre d’axe (Oz) et de rayon R parcouru par un courant volumique uniforme
~j = j0~ez . Le courant total traversant le cylindre est :
ZZ
I= ~ = j0 πR2
~j.dS
Section
a) Définition
Si une distribution est caractérisée par une densité surfacique de charge mobile σ animée
d’une vitesse d’ensemble ~v , le courant surfacique est défini par :
~js = σ~v
On a donc : Z lZ e Z l Z e
I= ~=
~j.dS ( ~jdz)dx.~ey
0 0 0 0
Re
La quantité ~js = 0
~jdz est le vecteur densité surfacique de courant électrique.
Si ~j est uniforme alors ~js = ~je.
On a alors : Z l
I= ~js .~ey dx
0
z Nappe de courant
~js
C
l
~ y ~n
dS dS dl
e
~j
x S
Figure 1 Figure 2
Dans le cas général le courant traversant une courbe C d’une nappe de courant est donné
par :
Z
IC = ~js .~ndl
C
c) Exemples
• Soit un cylindre d’axe (Oz) et de rayon R parcouru par un courant surfacique uniforme
~js = js~ez . Le courant total traversant le cylindre est :
I = js 2πR
On a donc :
~js = N I~eθ = nI~eθ
l
N
où n = est le nombre de spires par unité de longueur.
l
~ = ~jdτ ;
• cas d’une distribution volumique : dC
~ = ~js dS ;
• cas d’une distribution surfacique : dC
~ = Id~l.
• cas d’une distribution filiforme : dC
a) Énoncé
b) ~
Caractéristiques de dB
−−→
• Direction : perpendiculaire au plan (Id~l, P M ) en M .
−−→ ~
• Sens : tel que le trièdre (Id~l, P M , dB) soit direct (avec les 3 doigts de la main droite).
µ0 Idlsinα −−→
• Module : 2
avec α = (Id~l, P M ).
4π P M
• Unité : dans le (SI), le champ magnétique s’exprime en Tesla (T ).
Une autre unité appartenant au système (CGS), le Gauss (G), est également très souvent
utilisée : 1 G = 10−4 T .
• au voisinage d’aimants : B ≈ 10 mT ;
−−→
~ µ0 q~v ∧ P M
B(M ) =
4π P M 3
q étant de l’ordre de 10−19 C et v de l’ordre de 106 m.s−1 , le champ créé à 1 m d’une particule
est de l’ordre de 10−20 T ce qui est très faible. On s’intéressera donc aux champs créés par des
courants électriques.
a) Symétrie
~
• Si M ∈ Π, alors dB(M )⊥Π (figure 5b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan de symétrie des courants alors B(M ) est orthogonal
à ce plan.
Π Π
~
dB(M 0)
~ P 0 (M )
dB
M
• • M•
~
dB(M )
M0
~ P (M )
dB
~
dB(M )
P P0 P P0
~ )
dC(P ~ 0)
dC(P ~ )
dC(P ~ 0)
dC(P
D D
Figure 5a Figure 5b
b) Antisymétrie
~
• Si M ∈ Π0 , alors dB(M ) ∈ Π0 (figure 7b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan d’antisymétrie des courants alors B(M ) est contenu
dans ce plan.
Π0 Π0
~
dB(M )
~
dB(M 0) ~
dB(M )
~ P (M )
dB ~ P 0 (M )
dB
•M0 M• •M
P P0 P P0
• •
~ )
dC(P ~ 0)
dC(P ~ )
dC(P ~ 0)
dC(P
D D
Figure 7a Figure 7b
Conclusion :
Pour déterminer la direction du champ magnétique créé par une distribution de courant D
en un point M , il suffit de chercher un seul plan de symétrie (s’il existe) ou, au moins, deux
plans d’antisymétrie de cette distribution passant par M .
c) Invariances
• Si la distribution de courants est invariante par translation le long d’un axe, alors le
champ magnétique créé par cette distribution ne dépend pas de la variable qui définit
cette translation.
• Si la distribution de courants est invariante par rotation autour d’un axe, alors le champ
magnétique créé par cette distribution ne dépend pas de l’angle qui définit cette rotation.
4. Théorème d’Ampère
Énoncé : La circulation du champ magnétostatique B ~ le long d’une courbe fermée C est égale
au produit de µ0 par la somme des courants enlacés par C. On écrit :
I
~ ~l = µ0 Ienlacés
B.d
C
Ienlacés est la somme algébrique des courants traversant la surface S s’appuyant sur C.
Un courant est précédé d’un signe + s’il est dans le même sens que ~n. Il est précédé d’un
signe − dans le cas contraire. ~n étant le vecteur unitaire normal à S, son sens est obtenu, à
partir du sens du parcours de C en appliquant la règle du tire-bouchon.
Dans l’exemple de la figure 8 on a :
Ienlacés = I1 + I2 − I3
~n
I1 I2 I
3 I4
I0
Figure 8
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée S quelconque est nul :
ZZ
~ S
⊂⊃ B.d ~=0
S
6. Lignes de champ
a) Définition
Une ligne de champ est une courbe tangente en chaque point au vecteur champ magnétique
défini en ce point.
Figure 9 : Cas d’un aimant droit Figure 10 : Cas d’un fil rectiligne
• Un circuit fermé parcouru par un courant présente, comme un aimant, deux faces : face
nord (N) et face sud (S) (figures 13).
Les lignes de champ traversent le circuit de la face sud vers le face nord.
I I
Solutions :
1. Le plan (M, ~er , ~ez ) est un plan de symétrie des courants, donc le champ magnétique est
orthoradial. De plus, la distribution est invariante par translation suivant Oz et par rota-
tion autour de Oz, donc le champ ne dépend que de r. On écrit alors B(M ~ ) = B(r)~eθ .
La contribution de ce champ élémentaire dans le champ total (porté par ~eθ ) est :
~ µ0 Ir dz
dBθ = dB(M ).~eθ =
4π P M 3
Exprimons P M et dz en fonction de α et dα :
z r r r
tanα = ⇒ dz = 2
dα et cosα = ⇒ PM =
r cos α PM cosα
Il vient :
µ0 I
dBθ = cosαdα
4πr
Le champ total en M est donc :
Z π/2
µ0 I µ0 I
B(r) = cosαdα =
4πr −π/2 2πr
Finalement :
~ µ0 I
B(M )= ~eθ
2πr
z z
dz • P
~ez
z
α M ~er
•
r α
~
dB(M )
C
I I
Par suite :
µ0 I
B(r) =
2πr
3.
L’équation des lignes de champ s’obtient à partir
~ ∧ d~l = ~0 avec
de la relation B
2. Spire circulaire
Soit une spire circulaire de rayon R, d’axe (Oz) et parcourue par un courant d’intensité I
(figure 16).
I
R
α
• •
O M z
Figure 16
Déterminer le champ magnétique créé par cette spire en un point M de son axe en fonction
de l’angle α sous lequel du point M on voit la spire puis en fonction de la cote z du point M .
Solutions :
~
Tout plan contenant l’axe Oz est un plan d’antisymétrie des courants. Donc B(M ) est porté
par ~ez .
Un élément de courant Id~l centré sur un point P crée en M le champ élémentaire :
−−→
~ µ0 Id~l ∧ P M µ0 I Rdθ~eθ ∧ (−R~er + z~ez ) µ0 I Rdθ(R~ez + z~er )
dB(M ) = = =
4π P M 3 4π PM3 4π PM3
~ µ0 I R2 dθ
dBz = dB(M ).~ez =
4π P M 3
R
Puisque sinα = alors :
PM
µ0 I
B= sin3 α
2R
R R
D’autre part sinα = =√ . Donc :
PM R + z2
2
µ0 I R2
B=
2 (R2 + z 2 )3/2
3. Solénoïde
I dz 0
• • • • •
α α2
α1
•
M z
O O0
R
I
l
Figure 17
Solutions :
~
Tout plan contenant l’axe Oz est un plan d’antisymétrie des courants. Donc B(M ) est porté
par ~ez .
Considérons une tranche de spires d’épaisseur dz 0 . Celle-ci comporte ndz 0 spires et crée en
M le champ :
µ0 I
dB = ndz 0 sin3 α
2R
R R R
Sachant que z = OM ; z 0 = OO0 et tanα = = 0
alors z−z 0 = Rcotanα et dz 0 = dα
0
OM z−z sin2 α
car z est fixé.
Donc : Z α2
µ0 nI µ0 nI
dB = sinαdα et B = sinαdα
2 2 α1
Finalement :
~ µ0 nI
B(M )= (cosα1 − cosα2 )~ez
2
~
B(M ) = µ0 nI~ez