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Extract r7190 TechniquesDeLIngenieur
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EXTRAIT
ISSU DE L’OFFRE
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Informatique industrielle R 7 190 − 1
SYSTÈMES NON LINÉAIRES ______________________________________________________________________________________________________________
citer la commande par plus ou moins qui permet, si elle est judicieusement
conçue, par application du principe bang-bang, d’obtenir des réponses en temps
minimal.
Alors que les principes de proportionnalité et de superposition conduisent,
pour les systèmes linéaires, à des formulations et à des méthodes d’analyse et
de synthèse très générales, il en va tout autrement pour les systèmes non
linéaires. En effet, par définition même, sous la dénomination systèmes non
linéaires, se regroupent des systèmes de natures très variées, qui nécessitent
des approches elles-mêmes très différentes.
Une conséquence du caractère éminemment négatif de cette définition est
qu’une théorie unifiée est impossible en automatique non linéaire :
l’ingénieur a actuellement à sa disposition un ensemble de méthodes très
différentes les unes des autres. La méthode la plus simple consiste à linéariser
le système non linéaire, et en particulier à réaliser cette linéarisation dans le
domaine fréquentiel. D’autres méthodes de linéarisation existent, mais elles ne
seront pas présentées dans cet article ; parmi celles-ci, citons l’étude des points
singuliers du système du deuxième ordre et la première méthode de Ljapunov.
Cette linéarisation harmonique est le plus souvent dénommée approximation
du premier harmonique ou encore describing function dans la littérature
anglo-saxonne.
Nota : Le lecteur trouvera un tableau des non-linéarités avec leur gain complexe équivalent
(tableau 1), et les courbes des gains complexes équivalents et des lieux critiques (figures 7, 8,
9,10, 11, 25, 26, 27 et 28).
1. Hypothèses fondamentales
de la méthode du premier
harmonique
1.1 Rappel concernant la linéarité
Au sens de l’ingénieur, un système est dit linéaire s’il est régi par Figure 1 – Système linéaire
des équations différentielles linéaires à coefficients constants,
c’est-à-dire si sa fonction de transfert est une fraction rationnelle
en p (on note p la variable de Laplace).
La fonction de transfert exp (– τp ) du retard pur, pour laquelle la
plupart des outils utilisés en automatique linéaire s’appliquent, est
généralement annexée à cette définition de la linéarité.
Cela implique la validité à tout instant du principe de superposi-
tion, lequel peut s’énoncer ainsi (figure 1) : Figure 2 – Entrée sinusoïdale appliquée à un système non linéaire
— si la réponse d’un système linéaire à une entrée x (t ) est y (t ),
sa réponse à l’entrée k x (t ), k étant une constante, est k y (t ) (propor-
tionnalité des effets aux causes) ;
La mise en évidence d’une non-linéarité interne au système peut
— si y1 (t ) et y2 (t ) sont les réponses respectivement aux entrées
être faite de plusieurs façons :
x1 (t ) et x2 (t ), la réponse à l’entrée x1 (t ) + x2 (t ) est y1 (t ) + y2 (t )
(additivité). — tout d’abord, on peut observer une certaine distorsion de y (t )
qui est périodique mais non sinusoïdal pur, et l’on peut noter que
On appelle système non linéaire un système ne pouvant pas être cette distorsion varie lorsque l’amplitude X varie ;
représenté par une équation différentielle linéaire à coefficients — par ailleurs, si les résultats d’une étude expérimentale faite à
constants, c’est-à-dire pour lequel le théorème de superposition ne l’aide d’un transféromètre (analyseur de fonction de transfert)
s’applique pas. sensible au fondamental (encore appelé premier harmonique) font
apparaître un réseau de lieux de Nyquist lorsque l’amplitude X varie,
cela prouve l’existence d’une non-linéarité interne (figure 3).
1.2 Principe de la méthode ■ Hypothèse no 1
Soit x = X sin ωt l’entrée d’un système dont la sortie est y (t ) Nous admettons, dans ce qui suit, que ce qui concerne le temps
(figure 2). et la fréquence (comportement dynamique) et ce qui concerne
l’amplitude (comportement statique) peuvent être séparés. Cette
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_____________________________________________________________________________________________________________ SYSTÈMES NON LINÉAIRES
avec
2
P = -----
T
0
T
s ( t ) sin ω t d t
ou en notation polaire N exp (jϕ),
P2+ Q2 W1
avec N ( X ) = -------------------------- = ---------
ωT = 2π X X
T
2
Q = ----- 0
T
s ( t ) cos ω t d t
Q
ϕ ( X ) = arc tan -----
P
-
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