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Sommaire ................................................................................................................................... 4
Historique ................................................................................................................................. 10
I. Définition........................................................................................................................... 10
Introduction.............................................................................................................................. 23
1. La précision.................................................................................................................... 44
2. La rapidité ...................................................................................................................... 47
3. L’amortissement............................................................................................................ 47
4. La stabilité ..................................................................................................................... 48
Introduction.............................................................................................................................. 54
1. Fonctionnement ............................................................................................................ 54
2. Manipulation ................................................................................................................. 54
3. Réglage .......................................................................................................................... 54
5. Le correcteur PD ............................................................................................................ 61
1. Définition ....................................................................................................................... 65
2. Principe .......................................................................................................................... 65
Historique
L’histoire de l’automatique remonte depuis l’antiquité avec les premiers Romains mais ils
n'étaient pas théorisés. Le terme proprement dit a débuté dans les années 1925, avec les
premiers asservissements de position et surtout une première définition de la stabilité. A
partir de ces instants tout s'accéléra, avec le développement des premières méthodes de
synthèse de correcteurs au cours des années 1950. Puis avec l'explosion de l'informatique en
1960.
Les systèmes automatiques sont aujourd’hui rencontrés dans presque tous les équipements
issus de l’ingénierie.
I. Définition
L’automatique est la ‘science et technique de l’automatisation. Elle permet d’étudier les
méthodes et les technologies propres à la conception et à l’utilisation des systèmes
automatiques.
Automatisation : C’est l’‘exécution totale ou partielle des tâches techniques par des machines
fonctionnant sans intervention humaine.
Un système automatique est un système (dispositif qui fonctionne en interaction avec son
environnement générant un ensemble de phénomènes) dont les éléments le constituant
coordonnent entre eux pour réaliser des opérations et pour lesquels l’intervention humaine
est limitée à la programmation du système et à son réglage préalable. C’est un système qui
fonctionne tout seul ou sans intervention humaine.
L'automatique est généralement définie comme la science qui traite des ensembles qui se
suffisent à eux-mêmes et où l'intervention humaine est limitée à l'alimentation en énergie et
en matière première.
▪ Réaliser des opérations trop complexes ou délicates ne pouvant être confiés à l'homme,
▪ Se substituer à l'opérateur pour des tâches répétitives, 'accroître la précision,
▪ Améliorer la stabilité d'un système et sa rapidité.
De tels dispositifs se rencontrent fréquemment dans la vie courante, depuis les mécanismes
biologiques du corps humain jusqu'aux usines entièrement automatisées.
Exemple : machine à laver, ascenseur, distributeur de boisson, robot, suivi de trajectoire d’un
missile.
Une telle science englobe un grand nombre de disciplines et, par conséquent, un automaticien
devrait être à la fois :
▪ Mathématicien
▪ Electricien
▪ Mécanicien
▪ Economiste
Un système asservi est un système qui prend en compte, durant son fonctionnement,
l'évolution de ses sorties pour les modifier et les maintenir conforme à une consigne. En
asservissement, on suppose l’absence de perturbation.
▪ Asservissement de température : obtention d'un profil de température en fonction du temps dans un four
de traitement thermique.
▪ Asservissement de vitesse de la broche d'un tour à commande numérique.
▪ Asservissement d'un débit d'air par rapport à un débit de gaz afin d'obtenir une combustion idéale.
▪ Asservissement en position d'une parabole d'un radar de contrôle aérien.
La régulation : maintenir une variable déterminée, constante et égale à une valeur, dite de
consigne, sans intervention humaine.
Exemple de régulation
Cette fonction peut encore s’écrire : f(t) = A𝑒 −𝛼𝑡 .u(t) Ou A et α sont des constantes.
1.2 L’impulsion
𝑓(𝑡) = 𝐴 , 𝑡 ≥ 0
{
𝑓(𝑡) = 0 , 𝑡 < 0
L’échelon est une fonction nulle pour t < 0, égale à une constante pour t ≥ 0.
1.4 La Rampe
La rampe est une fonction nulle pour t < 0, de pente constante A pour t ≥ 0. On la note e(t) =
A.t.u(t) avec u(t) échelon unitaire. f(t) = A.t pour t ≥ 0 f(t) = 0 pour t < 0
𝑓(𝑡) = 𝐴𝑡 , 𝑡 ≥ 0
{
𝑓(𝑡) = 0 , 𝑡 < 0
Dans cette partie, l’on revient brièvement sur la notion a priori familière de fonction de
transfert. D’où vient-elle ? Comment l’obtenir ? Pourquoi est-elle utilisée ?
Il faut d’abord noter que le système évoluant avec le temps, les grandeurs impliquées peuvent
être assimilées à des signaux temporels, c’est-à-dire, mathématiquement, des fonctions du
temps. Lors de la phase de modélisation, l’on essaie généralement de décrire le
comportement du système par un jeu d’équations, de relations mathématiques entre les
signaux, qui parait correspondre d’élément à ce qu’est le système. Dans le cas d’un système
physique, l’on s’appuie sur les lois de la physique (électricité´, mécaniques, etc.…) pour
déterminer plusieurs équations reliant les différentes grandeurs en jeu, en essayant de
prendre en compte tous les phénomènes afin de décrire l’intégralité´ du système. Très
souvent, ce dernier fait apparaitre un comportement dynamique (et pas seulement statique)
de sorte que les équations obtenues sont non seulement algébriques mais aussi
différentielles.
Figure 3
Les d’équations issues des lois de l’électricité´ qui régissent le comportement du circuit RLC
sont les suivantes :
𝑳𝒅𝒊(𝒕)
𝒖(𝒕) = 𝑹𝒊(𝒕) + + 𝒚(𝒕)
𝒅𝒕
{ 𝟏 𝒕 𝒅𝒚(𝒕) 𝟏
(1)
𝒚(𝒕) = ∫ 𝐢(𝐭)𝐝𝐭 ⇔ = 𝒊(𝒕)
𝑪 𝟎 𝒅𝒕 𝒄
Pour simplifier le modèle linéaire obtenu, pour le rendre plus compact, une tendance
habituelle consiste à regrouper toutes les équations en une seule. Il s’agit d’éliminer du jeu
d’équations toutes les grandeurs internes au système qui ne sont ni l’entrée, ni la sortie. L’on
obtient alors une unique équation différentielle ne faisant apparaitre que l’entrée u, la sortie
y et, éventuellement, leurs dérivées successives. Une telle équation a l’allure suivante :
.
𝒅𝒏 𝒚(𝒕) 𝒅𝒏−𝟏 𝒚(𝒕) 𝒅𝟏 𝒚(𝒕) 𝒅𝒎 𝒖(𝒕) 𝒅𝒎−𝟏 𝒖(𝒕) 𝒅𝟏 𝒖(𝒕)
𝒂𝒏 + 𝒂𝒏−𝟏 + ⋯ 𝒂𝟏 + 𝒂𝟎 𝒚(𝒕) = 𝒃𝒎 + 𝒃𝒎−𝟏 + ⋯ 𝒃𝟏 + 𝒃𝟎 𝒚(𝒕) (2)
𝒅𝒕𝒏 𝒅𝒕𝒏 𝒅𝒕𝟏 𝒅𝒕𝒎 𝒅𝒕𝒎−𝟏 𝒅𝒕𝟏
𝒅𝟐 𝒚(𝒕) 𝒅𝒚(𝒕)
u(t) = 𝐋𝐂 + 𝑹𝑪 + 𝒚(𝒕) (3)
𝒅𝒕𝟐 𝒅𝒕
41
Cette équation différentielle unique constitue bien un modèle du lien existant entre l’entrée
u(t) et la sortie y(t).
En outre, il est clair que des valeurs élevées de m et n rendent difficile la détermination
analytique de l’expression du signal y(t). En d’autres termes, il est fastidieux, sinon impossible,
de résoudre une équation différentielle d’ordre élevé. Aussi a-t-on ressenti le besoin
d’introduire un nouvel outil de modélisation, plus aisé à manipuler, et plus à même d’aider
l’automaticien dans les phases d’analyse et de commande : il s’agit de la transformée de
Laplace.
Chaque signal temporel f(t) causal, c’est-à-dire pour lequel f(t) = 0, ∀t < 0, peut subir une
transformation dite de ≪ Laplace ≫, notée L et ainsi définie :
𝑙 ∞
F(t) → F(p) = ∫0 𝑓(𝑡)𝑒 −𝑝𝑡 𝑑𝑡 (4)
➢ La linéarité
𝑙
𝑓1 (𝑡) + 𝛽𝑓2 (𝑡) → 𝐹1 (𝑝) + 𝛽𝐹2 (𝑝)
𝒍
𝒆−𝛉𝒑 𝒇(𝒕) → 𝐅(𝐩 + 𝛉)
➢ Le théorème du retard
𝑙
f(t – θ) → 𝑒 −θ𝑝 𝐹(𝑝)
➢ Le théorème de la dérivation
𝑑 𝑓(𝑡) 𝑙
• → 𝑝𝐹(𝑝) − 𝑓(0)
𝑑𝑡
𝑑 2 𝑓(𝑡) 𝑙 𝑑 𝑓(0)
• → 𝑝2 𝐹(𝑝) − 𝑝𝑓(0) −
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑡>0 𝑙 1
• ∫0 𝑓(𝑡) → 𝐹(𝑝)
𝑃
𝑙
• lim 𝑓(𝑡) → lim 𝑝𝑓(𝑝)
t→0 p→∞
𝑙
• lim 𝑓(𝑡) → lim 𝑝𝑓(𝑝)
t→∞ p→0
NB : ces deux théorèmes ne sont valables que si les deux limites existent.
Les calculs n’étant pas toujours aisés, pour simplifier la tâche, on utilise très souvent une
table de Laplace.
Exercice d’application
Résolution
𝑑2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
L[u(t)] = L [ LC + 𝑅𝐶 + 𝑦(𝑡)]
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝒀(𝒑) 𝟏
H(p) = =
𝑼(𝒑) 𝐋𝐂𝒑𝟐 +𝑹𝑪𝒑+𝟏
Application
𝒀(𝒑) 𝐴 𝐵
H(p) = = + + ⋯ → Table des transformées → h(t)
𝑼(𝒑) 𝑈1(𝑝) 𝑈2(𝑝)
Exercices
2𝑃+5 𝐴 𝐵
𝐻 (𝑃) = → + → Table des transformées → h(t)
(3𝑃+2)(𝑝+3 ) (3𝑃+2) (𝑃+3)
Introduction
Un modèle est une représentation graphique, mathématique, ou descriptive permettant de
comprendre d’analyser ou de commander le système. Le modèle mathématique est basé soit
par la connaissance des lois qui gouvernent l’évolution ou le comportement du système soit
par des données expérimentales collectées sur le système. Il doit être validé par le réel avant
d’être accepté pour la commande du système. En automatique, la modélisation d’un système
défini clairement son comportement, il devra donc être bien maitrisé et contrôlé par son
concepteur.
Remarque : Les lettres majuscules représentent des grandeurs absolues et les lettres
minuscules représentent des petites variations autour d'un point de fonctionnement. On écrit
donc par exemple qe = ∆Qe
Résolution
dv = (Qe - 𝑄𝑆 ) dt
1
Comme la variation de volume est dv = Sdh, on obtient : dh = 𝑆(Qe - 𝑄𝑆 ) dt
𝑑ℎ 1 1 1
= 𝑆(Qe - 𝑄𝑆 ) = 𝑆 (Qeo + qe - Qso) = 𝑆 qe
𝑑𝑡
𝑑ℎ 0,001
soit = = 0 004 m. s- Le coefficient S est constant (il ne dépend pas du temps) et l'ordre
𝑑𝑡 0,25
qe
H(t) = H0 + t soit H(t) = 1 + 0,004 t
𝑆
2. Transformée de Laplace
Pour simplifier l'étude d’une équation différentielle complexe, on peut introduire un outil
mathématique, la transformation de Laplace (voir chapitre 1).
Dans le cadre de l’automatisation, on essaye de travailler avec les équations les plus simples
possibles. La plupart des systèmes industriels sont étudiés dans une gamme de
fonctionnement restreinte, correspondant à une zone optimale pour la production, dans
laquelle on peut linéariser le fonctionnement. Alors leur étude se bornent à faire intervenir
des équations différentielles linéaires, et on peut utiliser la transformée de Laplace.
𝑑ℎ 1 1
On obtient : L[ 𝑑𝑡 (𝑡) = 𝑆 qe(t) ] = pH(P) = 𝑆*Qe(p)
𝐻(𝑝) 1 4
= =
𝑄𝑒(𝑝) 𝑆𝑝 𝑃
L’obtention de la fonction de transfert suppose que les conditions initiales de l’équation sont
nulles. C’est le rapport entre la transformée de Laplace de la sortie « S » sur celle de
l’entrée « E » :
Les racines du numérateur Pi sont appelées zéros de la fonction de transfert. Les racines du
dénominateur Pi sont appelées pôles de la fonction de transfert. L’ordre du système (qui est
l’ordre de l’équation différentielle) est le degré du dénominateur de H (p).
𝐻(𝑝) 1 4
De l’exemple précédent, on a la fonction de transfert = = 𝑃 = 0, 4p
𝑄𝑒(𝑝) 𝑆𝑝
4. Schéma fonctionnel
Pour exprimer la fonction de transfert, on utilise généralement le schéma fonctionnel. Il
Consiste à une représentation graphique des relation entrée/sortie et permet de représenter
un système en tenant compte des différentes variables et éléments fonctionnels qui le
constitue.
« Un autre exemple d'asservissement très simple est celui d'un homme qui veut entrer dans
une maison : à chaque instant, ses yeux "mesurent" l'écart qui existe entre sa position et la
porte. Son cerveau commande alors aux jambes d'agir, en sorte que cet écart diminue, puis
s'annule. »
Les yeux jouent alors le rôle d'organes de mesure (ou de capteurs), le cerveau celui de
comparateur et les jambes celui d’organe de puissance.
Tout asservissement comportera ces trois catégories d'éléments qui remplissent les 3 grandes
fonctions nécessaires à sa bonne marche
Un système dans lequel la grandeur d'entrée u est élaborée sans tenir compte de la mesure
de la sortie est un système en boucle ouverte.
En effet, un régulateur maintient l'erreur ε entre l'entrée E et la sortie S nulle, quelles que
soient les perturbations, la grandeur d'entrée E restant constante ou variant par palier. E est
alors appelée consigne ou référence.
▪ Un système asservi : maintient l'erreur ε nulle ou minimale quelles que soient les
variations de E. Généralement, E est une fonction du temps qui peut être périodique,
mais qui doit toujours rester Continue et finie.
Il faut remarquer que les contraintes sont plus grandes pour un système asservi que pour un
régulateur, puisque aucune contrainte de vitesse de variation n'est imposée pour E.
Exemple : Supposons que l'on veuille maintenir constante la vitesse (V) d'une voiture. A la
valeur (V) de la vitesse correspond une valeur (e) de la course de l'accélérateur. Il suffirait
donc, en principe, de maintenir (e) constant pour que (V) le soit. Chacun sait que la réalité est
différente.
En effet, le vent, les variations de pente et le mauvais état de la route modifient (V). Ces
paramètres extérieurs qui influent sur la vitesse sont appelés grandeurs perturbatrices ou
perturbations. Si elles n'existaient pas, la boucle de régulation serait inutile.
Pour que la vitesse reste constante, il faut utiliser un tachymètre qui mesure la vitesse réelle.
Le chauffeur compare à tout instant cette vitesse réelle et la vitesse prescrite ; Il en déduit un
écart plus ou moins grand et enfonce plus ou moins l'accélérateur en fonction de cet écart.
Si on appelle grandeur de sortie (ou sortie) la vitesse réelle et grandeur d'entrée (ou entrée)
la vitesse imposée, le chauffeur et le tachymètre assurent une liaison entre l'entrée et la
sortie, ils constituent donc une chaîne de retour.
Remarque : L'étude d'un procédé à réguler nous mène d'une part à établir les relations entre
les grandeurs incidentes et la grandeur à maîtriser, et d'autre pait à déterminer les fonctions
de transfert entre ces différentes grandeurs. Le schéma fonctionnel décrit alors entièrement
le système lorsqu'il comporte ces fonctions de transfert. Lorsque ce système est compliqué, il
est utile de pouvoir simplifier ce schéma fonctionnel à l'aide des quelques règles.
D'une manière générale, pour simplifier un bloc fonctionnel il est souvent plus judicieux de
déplacer les points de connexion et les comparateurs (ou additionneurs), d'interchanger ces
derniers, puis de réduire les boucles internes.
▪ Additionneur /soustracteur
▪ Boucle ouverte
𝑆(𝑝)
H(p) =
𝐸(𝑝)
▪ Boucle fermée
𝑌(𝑝) 𝐶(𝑝)∗𝐹(𝑝)
H(p) = =
𝑌𝑑(𝑝) 1+𝐶(𝑝)∗𝐹(𝑝)
Plusieurs transformations peuvent effectuées au sein d’une même bouche sans modifier
la structure du système.
▪ Déplacement en aval
On met la fonction de transfert F(p) en facteur et on obtient
1
S1 (p) = F(p) E(p) et S2 (p) = 𝐹(𝑝) F(p) H(p) E(p) = H(p) E(p)
1
S(p) = F(p) E1 (p) + F(p) *𝐹(𝑝)F(p) E2(p) au lieu de S(p) = F(p) E 1 (p) + E2(p) comme le
On peut déplacer un point de sommation pour obtenir S(p) = F(p) S 1 (p) + F(p) S2 (p) au
lieu de S(p) = F(p) [E 1 (p) + E2 (p)] comme le montre la figure suivante
𝑑𝑠(𝑡)
τ* 𝑑𝑡
+ 𝑠(𝑡) = 𝐻0 𝑒(𝑡)
τ désigne la constante de temps du système. Elle est obtenue lorsque le système atteint 63%
de sa valeur finale.
𝐇𝟎 le gain statique est le rapport entre la valeur de la sortie et celle de l’entrée quand le
système s’est stabilisé.
A ces paramètres s’ajoute le temps de réponse à 5%, il est obtenu lorsque le système atteint
95% de sa valeur finale. Elle correspond exactement trois fois le temps de réponse du système.
𝟏
Cette équation différentielle a démet comme solution : s(t) = 𝑯𝟎 (𝟏 − 𝒆− 𝛕∗𝒕 )
Soi le circuit RC suivant composé d'une résistance électrique R et d'un condensateur parfait
de capacité C . La tension d'entrée Ue (t) est une tension continue et le signal de sortie est la
tension Us (t). Les valeurs numériques sont : R = 500 Q et C = 5 mF. Les conditions initiales
sont : Ue(0) = Us(0) = 0 V et I(0) = 0 A.
Résolution
𝑑𝑈
Soit Ue(t) = RC 𝑑𝑡𝑐 (t) + Uc(t). Les conditions initiales étant nulles, la fonction de transfert de ce
𝑼 (𝒑) 𝟏
F(p) = 𝑼𝑪(𝒑) = 𝟐,𝟓𝒑+𝟏
𝒆
La réponse indicielle d'un système est sa réponse à une entrée en échelon (entrée constante
de valeur H0). Pour l’étude d’un signal donné, on distingue deux phases :
le régime transitoire, phase durant laquelle le système "réagit" au signal, puis le régime
permanent ou établi, qui correspond au comportement lorsque t → +∞.S(t) est appelée la
réponse indicielle du système et sa représentation graphique donne :
𝑯𝟎
y= t. La tangente passe par le point (t = τ, y(τ) = H0).
𝛕
Cela sous en tant le remplacement dans la fonction de transfert, de p par jω. On obtient donc :
𝑺(𝒑) 𝟎 𝑯
𝑯(𝒋ω) = 𝑬(𝒑) = 𝟏+ 𝛕jω
H0
Son module est égal à |H| =
√1+(ω.τ)2
1
Dans notre cas : 𝜔𝑐 = 𝑇
▪ La bande passante : C'est la zone de fréquences dans laquelle le module est supérieur à -3 db.
𝜔 1
Dans notre cas : BP= [0, 2𝜋𝑐 = ]
2𝜋𝑇
Un système du 1er ordre agit donc comme un filtre ne laissant passer que les signaux de
fréquence inférieure à la fréquence de coupure.
Marge de Gain :
Elle permet de prendre en compte l’existence d’un retard. C’est la valeur max du retard
induisant une instabilité.
𝛥𝜑
𝑀𝜑 = 𝜔 . En rappel, le retard est exprimé par 𝐻(𝑝)𝑒 −𝜏𝑝 ou 𝜏 est le retard (en temps)
𝑐𝑜
𝛥𝜑
Le retard max admissible est 𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝜔 .
𝑐𝑜
φ(ω) = 90°
φ(0) = 0 °
|𝐻|dB(0)= 20logK
On appelle système du second ordre tout système régit par une équation différentielle linéaire
à coefficients constant du second ordre :
1 𝑑2 𝑠(𝑡) 2ξ 𝑑𝑠(𝑡)
+𝜔 + 𝑠(𝑡) = 𝐾. 𝑒(𝑡)
𝜔2𝑛 𝑑𝑡 2 𝑛 𝑑𝑡
𝑆(𝑝) 𝐻0
𝐻(𝑝) = 𝐸(𝑝) = 2ξ 1
1+ 𝑝+ 2 𝑝2
𝜔𝑛 𝜔 𝑛
NB : toute système du premier ordre peut se mettre sous cette forme avec :
H0 gain statique
Les d’équations issues des lois de l’électricité´ qui régissent le comportement du circuit RLC
sont les suivantes :
𝑑2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
u(t) = LC + 𝑅𝐶 + 𝑦(𝑡)
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑑2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
L[u(t)] = L [ LC + 𝑅𝐶 + 𝑦(𝑡)]
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝒀(𝒑) 𝟏
H(p) = =
𝑼(𝒑) 𝐋C𝑝2 +𝑅𝐶𝑝+1
1
√
1 𝐿𝐶
Avec K = 1, 𝜔0 = √ ξ=
𝐿𝐶 2𝑅𝐶
𝑃1 = −ξ. ωn − ω𝑛 √ξ2 − 1
{
𝑃2 = −ξ. ωn + ω𝑛 √ξ2 − 1
𝟎 𝒏𝑯 ω𝟐 𝑯𝟎
𝑯(𝒑) = (𝑷−𝑷𝟏)(𝑷−𝑷𝟐) = (𝟏+𝝉
𝟏 𝑷)(𝟏+𝝉𝟐 𝑷)
𝟎𝑯 ω𝟐 𝒏 𝑯
𝑯(𝒑) = (𝑷−𝑷 𝟐
= (𝟏+𝝉 𝟎𝑷)𝟐
𝟎) 𝟎
𝟎 𝒏𝑯 ω𝟐 𝑯𝟎
𝑯(𝒑) = (𝑷−𝑷𝟏)(𝑷−𝑷𝟐) = (𝟏+𝝉
𝟏 𝑷)(𝟏+𝝉𝟐 𝑷)
Figure 6:Réponse indicielle : Système du second ordre pour différentes Figure 4: Détermination graphique des paramètres du système
valeurs de ξ
Figure 5 :
𝟐𝝅
➢ La pseudo-période 𝑻𝒑 =
𝝎𝟎 √(𝟏−𝜻𝟐 )
𝟐𝝅
➢ La pseudo-pulsation 𝝎𝒑 =
𝝎𝟎 √(𝟏−𝜻𝟐 )
𝜻𝝎𝟎 𝒕
−
√(𝟏−𝜻𝟐 )
➢ Les extremums sont donnés par : 𝑫𝒌 = 𝑲𝑬𝟎 𝒆 qui se produisent aux
𝑲𝝅
instants : 𝑻𝑲 =
𝝎𝟎 √(𝟏−𝜻𝟐 )
𝝅𝜻
−
𝐷% = 100 𝒆 √(𝟏−𝜻𝟐 )
𝝅
𝑻𝒑𝒊𝒄 =
{ 𝝎𝟎 √(𝟏 − 𝜻𝟐 )
√(𝟏 − 𝜻𝟐 )
𝝅 − 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏 𝜻
𝒕𝒎 =
𝝎𝟎 √(𝟏 − 𝜻𝟐 )
D’autre part on peut montrer sur une réponse indicielle d’un second ordre que la tangente à
l’origine est nulle.
ωr = 𝛚𝒏 √𝟏 − 𝟐𝛏𝟐
3. Système d’ordre n
La fonction de transfert d’un système d’ordre n s’écrit :
𝑺(𝒑) 𝑯𝟎
𝑯(𝒑) = 𝑬(𝒑) = 𝟏+𝒂 𝟐 𝒏
𝟎 𝑷+𝒂𝟏 𝒑 +⋯𝒂𝒏 𝒑
𝑺(𝒑)
𝑯(𝒑) = 𝑬(𝒑) = 𝐞−𝐓𝐩 , avec T le retard.
Le tableau suivant résume les résultats de l’étude temporel, fréquentielle des différents
systèmes.
Exercice d’application
Faites une étude temporelle et fréquentielle du circuit RLC défini plus haut.
Le cahier des charges d’un système asservi impose un certain nombre de performances
portant sur les comportements en régime établi (précision) et en régime transitoire (rapidité
et stabilité).
■ La précision
■ La rapidité
■ L’amortissement
■ Le temps de réponse
Elle est définie principalement par deux grandeurs qui sont soit calculées soit mesurées
expérimentalement. Il s’agit de l’écart statique et de l’écart dynamique.
𝐸(𝑝)
ε(p) =
1− A(p).B(p)
𝐸(𝑝)
ε𝑠 = lim ε(t) = lim 𝐿−1 ( 1−𝐴(𝑝).𝐵(𝑝))
∞ ∞
𝐸(𝑝)
lim ε(p) = lim 𝑃. 1−𝐴(𝑝).𝐵(𝑝) , d’après le théorème de la valeur finale.
0 0
Contrairement à la stabilité qui ne dépend pas de l’entrée la précision dépend de l’entrée. Pour
cela, nous allons choisir des consignes (entrée) standards :
Les constantes d’erreurs Ke, Kv, et Ka décrivent l’aptitude du système asservi à réduire ou à
éliminer l’erreur statique. Elles renseignent, par conséquent, sur les performances du système
en régime permanent.
Il est à noter également que pour améliorer les performances en régime statique, nous
pouvons augmenter la classe du système en ajoutant un ou des intégrateur(s) dans la chaîne
directe du système. Ceci peut, cependant, engendrer des problèmes de stabilité
supplémentaires.
3. L’amortissement
Un bon amortissement est la capacité d’un système oscillant à ne pas présenter de
dépassement de la consigne important. On demande généralement au dépassement de rester
inférieur à un certain pourcentage de la consigne. D’un autre côté, on ne veut pas qu’un
système soit trop amorti car l’augmentation de l’amortissement provoque une chute du
rendement du système
4. La stabilité
Un système est dit stable par rapport à une consigne de sortie, si lorsqu'il subit une faible
perturbation, il tend à revenir vers la consigne de sortie. L’étude de la stabilité s’effectue en
régime permanent. Elle peut être faite à partir des pôles du système ou à partir de critères
bien connus.
𝑁(𝑝)
Un système représenté par sa fonction de transfert H(p)=𝐷(𝑝) est stable si et seulement si tous
ses pôles sont à partie réelle strictement négative. Objectivement si l’un des pôles ne respecte
pas cette condition, le système est instable. Pour les systèmes d’ordre n supérieur à 2, la
détermination des pôles n’est plus aisée, s’il est difficile de connaitre les pôles, appliquer le
critère de Routh.
Tous les coefficients ai de D(p) doivent être de même signe et non nuls. Dans le cas contraire
le système est instable.
Avec :
Le critère de Routh-Hurwitz dit que le nombre de pôles instables (c'est à dire à partie réelle
positive) est égal au nombre de changements de signe dans la première colonne du tableau
construit ci-dessus.
Par conséquent, si tous les éléments de la colonne du tableau sont de même signe, le système
est stable.
NB : Toutes ces performances ne sont toujours pas atteintes, d’où la nécessité d’utiliser des
correcteurs appropriés qui sont susceptibles d’agir sur ces facteurs.
Pour qu’un système soit stable en BF, il faut et il suffit que le lieu de Nyquist de sa
transmittance en BO convenablement complété et décrit dans le sens des ω croissants (de -
∞ à + ∞) des pulsations, fasse autour du point critique (-1,0), dans le sens trigonométrique,
un nombre de tours N égal au nombre de pôles P à partie réelle positive ou nulle de sa fonction
de transfert en BO.
Exemple :
𝐾
Soit FTBO = 𝑃−𝜏𝑃2 avec 𝜏 > 0 ; le système est -il stable
1 1
H(p) = C(p) =
𝑝3 +5𝑝2 +2𝑝+7 𝑝4 +3𝑝3 +5𝑝2 +2𝑝+7
Introduction
Nous avons vu dans les chapitres précédents que les systèmes asservis pouvaient présenter
des défauts, une précision insuffisante, une stabilité trop relative (voire une instabilité), un
temps de réaction trop lent, un dépassement trop important, au regard d’un cahier des
charges. Il est donc souvent nécessaire d’intégrer dans le système asservis un réseau de
correcteur dont l’objectif est d’améliorer un ou plusieurs de ces différents paramètres sans
bien sûr le faire au détriment des autres. D’où l’intérêt d’un régulateur ou un correcteur.
▪ Une action continue avec une sortie du régulateur peut prendre toutes
les valeurs comprises entre 0 et 100%.
▪ Une action discontinue, dans laquelle la sortie Y du régulateur ne prend
que deux valeurs. Ce type de régulateur est appelé Tout ou Rien.
2. Manipulation
Le fonctionnement TOR se caractérise par deux états possibles pour la commande. Celui qui
correspond à la commande maximale (100%) et celui qui correspond à la commande minimale
(0%). Un seuil limite la fréquence de commutation du système pour éviter une fatigue
prématurée des organes de réglages.
3. Réglage
Le réglage du régulateur se fait à l'aide de deux paramètres :
Le cahier des charges d'une régulation comporte plusieurs objectifs qui sont parfois
contradictoires comme, par exemple, la précision et la rapidité. L’automaticien est souvent
confronté à une dualité stabilité précision, et ne dispose que d’une marge de manœuvre
réduite quand le système à régler, les organes de puissance et souvent les capteurs sont
imposés.
En effet il est souvent difficile, voire impossible, d'obtenir une très bonne précision dynamique
avec une très grande rapidité.
Exemple : Pour chauffer une casserole d'eau de 20°C à 50 °C on peut imaginer deux solutions.
En premier lieu, on peut chauffer très fort en risquant de dépasser la température voulue et
Un réglage optimal d'une régulation sera toujours le fruit d'une recherche du meilleur
compromis entre la précision et la rapidité.
La mise en place d’un ou plusieurs correcteurs devient alors obligatoire. Il peut être placer au
début ou à la fin de la chaine de régulation. On distingue donc :
Correcteurs en série : Dans ce cas, le correcteur est placé en début de chaîne, avant le point
d’entrée d’éventuelles perturbations.
Correcteurs en boucle de retour interne (en parallèle) : Cette disposition permet de placer le
correcteur en parallèle d’un ou plusieurs blocs à l’intérieur de la boucle d’asservissement.
1. Correcteur Proportionnel, P
Ce correcteur élémentaire est le correcteur de base, il agit principalement sur le gain du
système asservi.
1.1 Principe
La loi de commande corrigée u(t) est proportionnelle à l’écart ε(t): u(t) = Kp⋅ ε(t) .
U(p )
La fonction de transfert du correcteur est donc : Cp = = Kp
ε(P)
1.2 Effet
Une augmentation du gain entraîne une diminution de l’erreur statique, rend le système plus
rapide mais augmente l’instabilité du système comme le montre la figure ci-dessous :
2. Intégrateur pur I
2.1 Principe
1 𝑡
Pour un intégrateur pur la loi de commande u(t) est de la forme : u(t) = ∫0 𝜖(𝑡)𝑑𝑡
𝑇𝑖
1
Sa fonction de transfert est donc : C(p)= 𝑇 𝑝 .
𝑖
Ce type de correcteur n’est pas réalisable avec un réseau passif (circuit RC) mais une bonne
approximation peut être réalisée avec un montage intégrateur à base d’amplificateurs
opérationnels.
2.2 Effet
▪ Kp agit uniquement sur la courbe du gain, il translate cette courbe vers le haut si on
augmente Kp et vers le bas si l’on venait à diminuer.
▪ Ti agit sur la courbe de phase, il translate il translate cette courbe pour des fortes
pulsations.
Un choix judicieux du gain Kp et de la constante Ti permet d’améliorer le comportement du
système sans trop dégrader la stabilité et la rapidité comme le montre la figure ci-dessous.
3.1 Principe
Ce type de correcteur intègre les propriétés de l’action proportionnelle et de l’action dérivée.
1 𝑡
La loi de commande corrigée est de la forme : u(t) = Kp( ε(t) + 𝑇 ∫0 𝜖(𝑡)𝑑𝑡)
𝑖
1+ 𝑇𝑖 𝑝
Sa fonction de transfert est donc : C(p) = Kp * 𝑇𝑖 𝑝
Ce type de correcteur annule l’erreur statique mais augmente le temps de réponse rendant le
système lent et augmente l’instabilité (introduit un déphasage supplémentaire de -90°).
3.3 Réglage
On place le correcteur de telle sorte que le déphasage positif soit effectif avant la pulsation de
résonance du système non corrigé de manière à ne pas rendre le système instable, Une autre
solution consiste à simplifier « mathématiquement » le pole dominant par le numérateur du
correcteur P.I.
4. Le dérivateur pur D
Ce type de correcteur est purement théorique, un système physique ne peut pas avoir un
numérateur de degré supérieur au dénominateur. Le correcteur approchant permettant
𝑇 .𝑃 𝑇𝑑
d’avoir un effet dérivé est un correcteur de la forme C(p)= 1+𝑑 τP, avec τ = , et N entier>1
𝑁
5. Le correcteur PD
5.1 effets
Ce correcteur permet d’améliorer aussi bien :
L’Effet statique : le système n’intervenant que sur la dérivée de l’erreur, en régime permanent
si l’erreur est constante, le dérivateur n’a aucun effet.
L’effet dynamique : l’intérêt principal de la correction dérivée est son effet stabilisant, elle
s’oppose aux grandes variations de l’erreur (donc aux oscillations), elle permet donc de
stabiliser le système et d’améliorer le temps de réponse.
6.2 Effet
La détermination des coefficients Kp, Ti, Td du correcteur PID permet d’améliorer à la fois la
précision (Td et Kp) la stabilité (Td) et la rapidité (Td, Kp).
1 1+ 𝑇𝑖 𝑝
La fonction de transfert du correcteur PD est Cp = K(1 + 𝑇 𝑝 + )
𝑖 𝑇𝑖 𝑝
6.3 Réglage
La constante de dérivation doit permettre d’agir (apporter une phase positive) avant la
résonance du système non corrigé. Le réglage d’un PID est en général assez complexe, mais
des méthodes pratiques de réglages permettent d’obtenir des bons résultats.
Ces trois caractéristiques sont étroitement liées. Il faut donc les rendre compatibles, ce qui
passe souvent par la recherche d’un correcteur approprié, car les exigences de précision et de
stabilité imposent généralement des réglages contradictoires
• Ralentit le système
• Apporte un effet
stabilisant
Objectif
2. Principe
Le correcteur PID élabore la commande u à partir de l’écart, ε = yd – y entre la mesure y et la
valeur désirée (ou consigne) yd en ajoutant trois effets :
▪ Un effet proportionnel ; plus l’écart est important plus la commande doit l’être ;
▪ Un effet intégral ; si l’écart est positif, il faut continuer à augmenter la commande pour le réduire ;
▪ Un effet dérivé ; dès que la mesure varie, il faut modifier
plus par de ces méthodes ont pour origine la méthode de Ziegler Nichols.
1. Méthode analytique
1.1 La méthode Empirique de Ziegler Nichols (boucle ouverte)
Action P PI PID
Kp Ta/Tu 0.9Ta/Tu 1.2Ta/Tu
Ti * 3.3Tu 2Tu
Td * * 0.5Tu
N(p)
G(p) = .N(p) est un polynôme qui est supposé non factorisable par p et D(p) est
(1+ τp)D(p)
▪ Cas du régulateur PI
𝐾𝑝 N(p)
La fonction de transfert en boucle ouverte s’écrit : F(p) = pD(p)
𝐾𝑝 N(p)
pD(p) 1
Celle de la boucle fermée donne : 𝐾𝑝 N(p) = PD(p)
1+ 1+𝑃
pD(p) 𝐾𝑝 N(p)
On constate que le gain statique en boucle fermée est égal à 1( lim en 0 de F(p)).
Cette technique est souvent utilisée sur des modèles de premier ordre pour lesquels on a :
𝐾 𝐾𝑝
G(p) = . Un correcteur de type C(p) = (1+ τp) conduit à des fonctions de transfert en
1+τp 𝑃
𝐾𝑝 𝐾 1
boucle ouverte F(p) = et en boucle fermée H(p) = 𝑃 avec Kbf = 1 et τbf = 1/𝐾𝑝 K
p 1+
𝐾𝑝 𝐾
On retrouve un modèle de premier ordre. Par ailleurs, on constate que le gain statique en
boucle fermée est unitaire (Kbf = 1) (donc le système devient précis) et la constante de
temps en boucle fermée dépend de Kp (car τbf = 1/𝐾𝑝 K). Comme attendu, plus grand est 𝐾𝑝 ,
plus rapide est le système bouclé. On a donc, dans ce cas très précis, un seul paramètre pour
gérer la rapidité tout en assurant la précision.
Ce modèle n’est pas précis puisque K = 0,5. Si on cherche à accélérer sa réponse indicielle
par un correcteur proportionnel C(p) = Kp, on s’aperçoit que la précision est variable. On
peut bien sûr tenter de réduire l’erreur statique par un grand gain Kp mais ceci risque de
conduire à de trop fortes valeurs du signal de commande u(t) donc à une saturation des
actionneurs. C’est pourquoi, il vaut mieux utiliser un régulateur PI. On obtient la fonction de
1
transfert en boucle fermée donnée par : H(p) = 𝑃
1+
0.5𝐾𝑝
𝑁(𝑝)
Pour un correcteur proportionnel C(p) = Kp et H(p) = 𝐷(𝑝)
▪ On applique les formules du tableau précédentes pour avoir les gain Kp, Ti et Td.
1
➢ Avec un Correcteur PI. 𝐶(p) = K p (1 + T p)
i
K p Ti p + K p U(p)
= =
Ti p ε(p)
𝑘
Pour un système du premier ordre 𝐻(𝑝) = 1+𝜏𝑝
𝑘𝐾𝑝 𝐹 (𝑝)
▪ On pose 1 + 𝑇𝑖 𝑝 = 1 + 𝜏𝑝, On obtient 𝐺(𝑝) = et 𝐹𝐵𝑓 (𝑝) = 1+𝐹𝐵𝑂
𝑇𝑖 𝑝 𝐵𝑂 (𝑝)
𝑘𝐾𝑝 1
= = 𝑇
𝑇𝑖 𝑝 + 𝑘𝐾𝑝 1 + 𝑘𝐾𝑖 𝑝
𝑝
𝑇
On obtient un système en boucle fermée de constante de temps 𝑘𝐾𝑖 et dont l’erreur statique
𝑝
est nul, et de gain statique égale à 1. Ceci correspond à un système précis ayant une erreur
On peut aussi avoir deux pôles donc un système du second ordre en BF.
𝐾𝑝 𝑇𝑖 𝑝+𝐾𝑝 𝑘
▪ 𝐹𝐵𝑂 (𝑝) = 𝐶 (𝑝)H(p) = ;
𝑇𝑖 𝑝 1+𝜏𝑝
𝐻𝐵𝑂 (𝑝)
▪ 𝐹𝐵𝑓 (𝑝) =
1+𝐻𝐵𝑂 (𝑝)
𝑘𝐾𝑝 𝑇𝑖 𝑝+𝑘𝐾𝑝 𝑇𝑖 𝑝+1
▪ 𝐹𝐵𝑓 (𝑝) = = 𝑇𝑖 𝜏 2 𝑇𝑖 +𝑘𝐾𝑝 𝑇𝑖
𝑇𝑖 𝑝(1+𝜏𝑝)+𝑘𝐾𝑝 𝑇𝑖 𝑝+𝑘𝐾𝑝 𝑝 + 𝑝+1
𝑘𝐾𝑝 𝑘𝐾𝑝
𝑇𝑖 𝑝 + 1
=
𝑝2 2𝜁
+ 𝑝+1
𝜔0 2 𝜔0
▪ On cherche à placer les pôles tels que les performances désirées selon le cahier de charge
soient satisfaites, c’est-à-dire le dépassement en % et le temps de réponse
Ce qui permet de trouver les valeurs du régulateur PI
1
Condition d’existence : 𝜁𝜔0 > 2𝜏
𝑘
Pour un système du premier ordre : 𝐻 (𝑝) =
1+𝜏𝑝
𝑏0
Pour un système en BO du second degré : 𝐻 (𝑝) =
𝑎2 𝑝2 +𝑎1 𝑝+1
𝐾𝑝 𝑇𝑑 1 2
+ 𝐾 (1 + ) 𝑝 + 𝐾 𝑇 (1 +
𝑇 𝑝 𝑁𝑇𝑖 𝑝 𝑑 𝑁) 𝑝 𝑏0
𝐹𝐵𝑂 (𝑝) = 𝑖
𝑇 𝑎2 𝑝2 + 𝑎1 𝑝 + 1
𝑝 + 𝑁𝑑 𝑝2
𝑏0
𝐹𝐵𝑂 (𝑝) = 𝐾𝑝
𝑇
𝑇𝑖 (𝑝 + 𝑁𝑑 𝑝2 )
𝐹 (𝑝) 𝐾𝑝 𝑏0 1
En BF, 𝐺𝐵𝑓 (𝑝) = 1+𝐹𝐵𝑂 = 𝑇𝑑 2 = 𝑝2 2𝜁
𝐵𝑂 (𝑝) 𝑇𝑖 (𝑝+ 𝑝 )+𝐾𝑝 𝑏0 + 𝑝+1
𝑁 𝜔0 2 𝜔0
Dans le même ordre d’idée on peut aussi le réaliser pour d’autres formes de systèmes en BO.
Correcteur P PI PID
Kp 0.5Km 0.45Km 0.6Km
Ti (∞) 0.85T 0.5T
La méthode de Strejc s'applique aux systèmes qui ont une réponse indicielle apériodique.
Strejc propose le modèle suivant :
Ke -p
F(p) =
(1 + pT) n
Avec
: Retard de la réponse,
n : Ordre du système.
La détermination des paramètres se fait à travers le tableau de Strejc (voir fiche de TP).
NB : le choix de la méthode appartient au technicien qui doit se fier au cahier de charge pour
répondre aux besoins spécifiés et de préférence prendre la structure la plus simple possible,
[3] Cours d’asservissement numérique, L3 école d’ingénieurs .Dr Ing. Kaboré Pousga .
Novembre 2021
[4] P. Codron et S. Leballois. Automatique : systèmes linéaires continus. Edtions Dunod (289p),
1998.
[7] C. Foulard, J.-M. Flaus, et M. Jacomino. Automatique pour les Classes Préparatoires : cours
et exercices corriges. Editions Hermès (379p), 1997.
[8] Y. Granjon. Automatique : Systèmes linéaires, non linéaires, `a temps continu, `a temps
discret, représentation d’´état. Editions Dunod (381p), 2001.
[9] B. Pradin. Polycopie de cours d’Automatique. INSA de Toulouse, 3ème année spécialité
AEI.
[10] Régulation Industrielle BTS CIRA Lycée Rouvière. Patrick GATT. Edition 2019
[12]