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2023 - 2024
2023-2024 M. BURCEANU
Destiné aux étudiants en :
2éme année Automatisation
(Ephec-Tech)
1’
Elle sera donc le siège d’une force électromotrice induite e2 identique (même amplitude, même
fréquence) mais déphasée en arrière de :
2
= t =
3
2⋅𝜋
Donc : 𝑒2 = 𝐸𝑚 𝑠𝑖𝑛 (𝜔 ⋅ 𝑡 − 3 )
De la même manière, la bobine 3 (conducteurs 3-3’) sera le siège d’une fem induite déphasée en arrière
de 23 par rapport à la tension induite dans la bobine 2 et donc déphasée en arrière de 43 par rapport à e1.
4⋅𝜋
On a donc : 𝑒3 = 𝐸𝑚 𝑠𝑖𝑛 (𝜔 ⋅ 𝑡 − 3 )
Les trois tensions qui viennent d’être définies constituent un système équilibré de tensions triphasées.
Le système est dit triphasé car les tensions, de même fréquence, sont régulièrement déphasées l’une par
rapport à l’autre de 23 .
Le système est dit équilibré car les tensions ont la même amplitude donc la même valeur efficace.
Les extrémités des 3 spires sont connectées à 6 bagues tournantes placées sur l’arbre de la machine. On
peut donc récolter les tensions produites sur les balais en contact avec les bagues. Représentons la
situation décrite par un schéma :
Si l’on branche 3 impédances identiques comme représenté, les courants i1, i2 et i3 auront même
amplitude et seront régulièrement déphasés l’un par rapport à l’autre de 23 . Ils constitueront donc un
système équilibré de courants triphasés.
1 i1
e1=Em sin t
1’
2 i2
2’
i3
e3=Em sin (t-4/3)
3’
Voici le diagramme vectoriel qui correspond à la situation décrite ci-dessus. Rappelons qu’un diagramme
vectoriel est une représentation des grandeurs considérées à un instant donné quelconque. On peut donc
faire tourner l’ensemble des vecteurs d’un même angle sans rien changer. C’est ce que l’on a fait sur la
figure de droite où tous les vecteurs ont tourné de dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
2
C’est cette disposition que nous adopterons dorénavant.
E3 E1
I3 I1
2/3
2/3 E1
I3
I1
E2
I2 E3
2/3 2/3
I2
E2
e
e 3
e1 2
.t
e (V)
E1
E2
E3
e1 + e2 + e3 = 0
E2
E3
A l’équilibre, chaque phase fournit à la charge le même courant (de même amplitude et de même
déphasage) et la même puissance.
Ceci est possible que quand les impédances de charge sont les mêmes sur les trois phases, 𝑍1̅ = 𝑍̅2 = 𝑍̅3,
̅ = 𝑍̅23 = 𝑍̅31, pour le couplage triangle.
pour le couplage étoile et 𝑍12
Un système triphasé est déséquilibré si toutes les grandeurs électriques analogues ne sont pas égales
d’une phase à l’autre.
Le fait que la somme de courants triphasés équilibrés est nulle suggère de modifier le schéma précédent
en combinant les phases de l’alternateur et les impédances comme représenté ci-dessous. On connecte les
trois phases de l’alternateur en étoile avec un point commun appelé le neutre. On fait de même du côté de
la charge et on relie ces deux points neutres par un fil appelé le fil neutre.
On réalise ainsi un montage en étoile à 4 fils, ce qui représente une économie de 2 fils.
1 I1
Fil neutre
N N’
I1+I2+I3
3 2
I2
I3 𝑍̅2
Si les trois impédances de la charge sont identiques, on vient de voir que la somme des courants
I1 + I 2 + I 3 = 0 . On peut donc enlever le fil neutre sans que les tensions et courants soient affectés. On
réalise de la sorte le montage étoile à 3 fils et par là même une économie supplémentaire de conducteur.
1 I1
N N’
3 2
I2
I3
La figure suivante montre, de façon schématique, la disposition des trois enroulements d’un alternateur
triphasé avec les tensions conventionnellement définies.
Les tensions V1N, V2N et V3N sont désignées les tensions simples ou tension de phase tandis que les
tensions U12, U23 et U31 sont les tensions composées ou encore les tensions de ligne.
Ces grandeurs sont définies avec la convention « générateur » pour l’alternateur et avec la convention
« récepteur » pour la charge.
Les courants J1, J2 et J3 sont désignés les courants simples ou les courants de phase et les courants I1, I2 et
I3 sont les courants composés ou les courants de ligne.
𝐽1̅ 𝑉ത 1N ഥ12
𝑈 𝑍1̅ 𝑉ത 1N
𝐽1̅
N 𝐼 N̅ ഥ31
𝑈 𝐼 N̅
𝑉ത 3N N
𝐽2̅
𝑉ത 2N 𝐽3̅
𝐼 2̅ 𝐽2̅ 𝑍̅3
𝐽3̅ 𝐼 2̅
3 𝑉ത 2N 2 𝑉ത 3N
ഥ23
𝑈
𝐼 3̅ 𝐼 3̅
Pour les courants on a de manière évidente :
I1 = J 1
I2 = J 2
I3 = J 3
Traduisons ces relations par un diagramme vectoriel pour un ordre des phases direct :
-V2N
1 1
U12
/ V1N
U31 V1N U12
N U23 V3N N
V3N V2N
V2N -V3N
3 3 U23 2
2
-V1N
U31
D’une façon générale, les relations entre les courants et les tensions simple et composé pour un récepteur
équilibré s’écrivent :
I=J
U = 3V
Dans un system déséquilibré couplé en étoile sans connexion du neutre, ON NE PEUT pas appliquer la
relation U = √3 V .
Le Tableau 2 présente un system de trois tensions d’alimentation équilibrées exprimé dans le domaine
temps (d’ordre direct, voir plus d’information sur l’ordre directe au paragraphe 1.4) en considérant dans la
première colonne la référence la tension u12 (t) et dans la deuxième colonne la référence la tension u23 (t).
Reference des tension u12 (t) Reference des tension u23 (t)
𝑢12 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛 𝜔 ⋅ 𝑡 𝑢23 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛 𝜔 ⋅ 𝑡
2𝜋 2𝜋
𝑢23 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − ) 𝑢31 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − )
3 3
4𝜋 4𝜋
𝑢31 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − ) 𝑢12 = 𝑈√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − )
3 3
Tableau 2
Une ligne triphasée à 550 V (tension de ligne) alimente trois résistances identiques montées en étoile.
Quelle est la tension aux bornes de chaque résistance ? (Remarque : Quand une seule tension est précisée
pour définir le réseau d’alimentation, cette tension est la tension de ligne.)
Donnée du problème :
• Alimentation du circuit avec trois lignes (câbles) d’alimentation en tension alternative
• Valeur efficace de la tension de ligne ou composée : U12 = U23 = U31 = U= 550 V
• On alimente un récepteur triphasé équilibré : 𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅3 = R
• Couplage du circuit : en étoile, Y
• Schéma électrique
Solution :
1
𝐼 1̅
ഥ12
𝑈 𝑅 𝑉ത 1N
𝐽1̅
𝐼 N̅
ഥ31
𝑈 N
𝑉ത 2N 𝐽3̅
𝐽2̅ 𝑅
𝐼 2̅
2 𝑅 𝑉ത 3N
ഥ23
𝑈
𝐼 3̅
3
Comme la connexion du récepteur est en étoile → 𝐼=𝐽
Comme le récepteur est triphasé équilibré, alors :
• V1N = V2N = V3N =V
• 𝑈 = √3 ⋅ 𝑉
• V = U/√3= 550 /√3
𝑖1 = 𝐼√2 𝑠𝑖𝑛 𝜔 ⋅ 𝑡
2𝜋
𝑖2 = 𝐼√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − )
3
4𝜋
𝑖3 = 𝐼√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔 ⋅ 𝑡 − )
3
Les phénomènes décrits plus haut vont se produire exactement de la même façon mais dans un ordre
différent. En effet, cette fois-ci c’est la bobine 3 qui succède à la bobine 1 puis vient pour finir la bobine
2. L’ordre des phases sera 1-3-2. Le diagramme des tensions prendra l’allure ci-contre. Cet ordre est
l’ordre inverse.
On peut passer de l’ordre de phase direct à l’ordre inverse en intervertissant deux des trois phases.
Comme on le verra dans les chapitres suivants l’ordre des phases (la séquence de phases) va influencer le
sens de rotation des moteurs triphasés ou la mises en parallèle des transformateurs.
Pour ces raisons, il est nécessaire de connaitre la séquence des phases en plus de la valeur et de la
fréquence des tensions.
E3 E2
E2 E3
L’ordre des phases peut être déterminer par un simple circuit couplé en étoile comme montrer ici en bas,
sur deux phase deux lampes à incandescence identiques et un condensateur (cas analysé durant les
Laboratoire des Machines tournantes).
Si on raccorde ce montage aux trois fils de lignes sans neutre, une lampe brillera toujours plus que l’autre
et l’ordre des phases sera dans l’ordre : « lampe brillante – lampe faible – condensateur ».
Le diagramme vectoriel pour un couplage etoile des recepteurs dans le cas d’un ordre inverse des phases.
-V2N
U12
V1N 3 U23 2
V2N
V3N N
U23 N
V3N U12
V1N
-V3N V2N U31
-V1N
U31 1
Il est possible de combiner les trois phases d’un alternateur ou les trois impédances d’une charge en
triangle comme montré à la figure ci-dessous.
Les courants J sont appelés courant de phase et les courants I, les courants de ligne
Pour les tensions, on a de manière évidente :
1 𝐼 1̅ 𝐼 1̅ 1
𝑉ത 12 ഥ12
𝑈
𝑉ത 31 ഥ31
𝑈 𝑉ത 12 𝑉ത 31
𝐽1̅ 𝐽3̅
𝐽3̅ 𝐽1̅
𝐽2̅ 𝐽2̅
𝐼 2̅ 𝐼 2̅
3 3
2 2
𝑉ത 23 ഥ23
𝑈 𝑉ത 23
𝐼 3̅ 𝐼 3̅
V12 = U12
V23 = U 23
V31 = U 31
Pour les courants, écrivons la loi des nœuds aux nœuds du triangle du récepteur :
I1 = J1 − J 3
I 2 = J 2 − J1
I3 = J 3 − J 2
Traduisons ces relations par un diagramme vectoriel pour un ordre des phases direct :
-J3
1
J1
/ I1
I1
J1
I2
I3
J3
J2 J2
-J2 J3
I3 2
I2 3
-J1
On constate que le courant I1 est en retard de 6 par rapport à J1. Comme on l’a fait pour les tensions,
calculons I1 :
I1 = 2 J1 cos = 3 J1
6
D’une manière générale les relations entre les tensions et les courants simples et composés s’écrivent pour
un récepteur équilibré :
U=V
I = 3J
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 18
1.5.1 Application numérique (exercice résolu)
Trois impédances identiques montées en triangle sur une ligne triphasée à 550 V tirent un courant de ligne
de 10 A. (Remarque : Quand une seule tension est précisée pour définir le réseau d’alimentation, cette
tension est la tension de ligne.)
Calculer:
- Le courant dans chaque impédance et la tension à ses bornes.
- La valeur des impédances.
Donnée du problème :
• Alimentation du circuit avec trois lignes (câbles) d’alimentation en tension alternative, on a un
system de trois
• Valeur efficace de la tension de ligne ou composée : U12 = U23 = U31 = U= 550 V (le module de la
tension)
• On alimente un récepteur triphasé équilibré :𝑍തതതത തതതത തതതത
12 = 𝑍23 = 𝑍31 = 𝑍
̅
• Couplage du circuit : en triangle, Δ (D)
• Le courant de ligne ou composé est 10 A : le module des courant en valeur efficace est
I1 = I2 = I3 = I = 10 A
• On a un system de trois courants, de module I est déphasés de 120° un par rapport à l’autre
• Schéma électrique
𝐼 1̅ 1
𝑉ത 12 𝑉ത 31
ഥ12
𝑈
𝐽1̅ 𝐽3̅
ഥ31
𝑈
𝐽2̅
𝐼 2̅
3
2
ഥ23
𝑈 𝑉ത 23
𝐼 3̅
Demandes du problème :
• Le courant dans chaque impédance et la tension à ses bornes ⇔ Quel est le courant simple ou
de phase ?
• La valeur des impédances. 𝑍̅ = ?
Solution :
Connexion en triangle → 𝑈=𝑉
Comme le récepteur est triphasé équilibré, alors :
• J1 = J2 = J 3 = J
• 𝐼 ̅ = √3 ⋅ 𝐽,̅ on a un system de trois courants, de module I est déphasés de 120° un par rapport à
l’autre
𝐼
J= = 5,77 A
√3
𝑉ത = 𝑍̅ ∙ 𝐽 ̅
Z= V/J
Z = 95 Ω
Dans la pratique industrielle, les charges ne sont pas disposées comme elles sont représentées sur les
schémas vus précédemment. Si nous considérons 3 charges ayant chacune deux bornes voici comment les
connecter pour réaliser un couplage étoile ou triangle.
L1 L2 L3 N L1 L2 L3
Couplage étoile Couplage triangle
La puissance active d’un récepteur triphasé est égale à la somme arithmétique des puissances actives de
chacune des charges. En termes de puissance un système triphasé est équivalent à 3 circuits monophasés.
Si les tensions et les courants sont sinusoïdaux, la puissance active P et la puissance réactive Q sont :
• P = V1 J1 cos ϕ1+ V2 J2 cos ϕ2+ V3 J3 cos ϕ3 (mesurée en W)
• Q = V1 J1 sin ϕ1+ V2 J2 sin ϕ2+ V3 J3 sin ϕ3 (mesurée en var)
• ϕ1, ϕ2, ϕ3 sont les déphasages des courant par rapport à la tension simple correspondante.
Si de plus la charge est équilibrée, nous pouvons analyser les deux cas suivants :
• Cas du montage (couplage) étoile équilibrée
• Cas du montage (couplage) triangle équilibré
Comme on vient de le voir, la formule précédente n’est applicable que dans le cas des charges équilibrées.
Si la charge n’est pas équilibrée, il faut calculer la puissance consommée par chacune des charges du
récepteur et faire la somme arithmétique : P = P1 + P2 + P3 (théorème de Boucherot).
Les puissances actives et/ou réactives d’un récepteur triphasé déséquilibré peuvent être obtenues en
faisant la somme des puissances consommées sur chaque phase.
En termes de puissance, un system triphasé est équivalent à trois circuits monophasés côte à côte.
La puissance apparente est calculée à partir des valeurs P et Q mesurées. Le cos φ ne correspond pas au
facteur de puissance, il est appelé, facteur global, car il n’a pas de réalité physique, le déphasage étant
différent sur chacune des phases.
I3
𝑃
Facteur de puissance k = = cos 𝜑
𝑆
220V/380V Veff/Ueff
Tension efficace de phase/Tension efficace de ligne
3 x 400 V + N 3 x Ueff + N
Nombre de phases x Tension efficace de ligne, avec ou sans neutre
En monophasé En triphasé
P = U I cos P = 3 U I cos
P P
I= I =
U cos 3 U cos
I = 3 I
m = 2s l m = 3 s l
s s’
l l
avec s =
I I
s =
I
m = 2 l I
m = 3 l
I
3 l
m = 3 I = 3 = 0,87 m = 0,87 m = m − 0,13 m
Faisons =
m I 2 I 2 3
2 l
On constate qu’en utilisant le triphasé on réalise une économie de 13% sur le cuivre.
1.10.1 Rappel
Un wattmètre est un appareil électrodynamique : la bobine fixe est parcourue par le courant i ; la
bobine mobile est mise en série avec une très forte résistance non inductive R et l’ensemble est dérivé
sur la tension v (voir la figure ici en bas).
L1
L1 W1
W1
L2 W2 N’
W3
L3 W3
L2 W2
L3
Cette méthode dite des trois wattmètres présente l’inconvénient de nécessiter 3 appareils. En outre, elle
exige que le centre de l’étoile soit accessible ou de déconnecter les côtés du triangle, ce qui est la
plupart du temps impossible.
Or on sait que i1 + i 2 + i 3 = 0
Donc p = v1 i1 + v 2 i 2 + v 3 i 3
Cela signifie que la puissance ne dépend pas du potentiel du point N’. Relions les fils des bobines
tension non plus au point N' mais au fil L3 comme le montre la figure ci-dessous.
I1 I1
L1 W1 L1 W1
U12 U12
U31 U31
I2 I2
L2 W2 N’ L2 W2
U23 O
U23
L3 W3 L3 W3
I3 N’ I3
vN’ = v3
Dans ces conditions, le wattmètre 3 ne dévie plus puisque la tension aux bornes de sa bobine
voltmétrique est devenue nulle. Il peut donc être supprimé. Par contre, la tension aux bornes des
bobines voltmétriques des deux autres wattmètres étant devenue plus élevée, leur indication va
augmenter.
D'où p = (v1 − v 3 ) i1 + (v 2 − v 3 ) i 2 + (v 3 − v 3 ) i 3
p = u13 i1 + u 23 i 2
Le premier terme de cette expression représente la puissance mesurée par W1 et le second terme
représente la puissance mesurée par W2.
Dessinons le diagramme vectoriel pour le cas d'une charge équilibrée de nature inductive (voir page
suivante).
U12
U13
V1N 30°
I1
U23
I3 30°
I2
V2N
3 V3N 2
U31
Cette relation permet de trouver facilement le facteur de puissance d'un récepteur triphasé. (voir graphe
page suivante).
Considérons quelques cas particuliers :
• =0 cos = 1
3
W1 = U I cos 30 = UI
2 W2
a= =1
W
U I
3
W2 = U I cos 30 =
1
2
Les deux wattmètres indiquent la même mesure
3
• = 30 ° cos =
2
W1 = U I
W2 1
1 a= =
W2 = U I cos 60 = U I W1 2
2
1
• = 60 ° cos =
2
W1 = U I cos (− 30) =
3
U I W2
2 a= =0
W
W2 = U I cos 90 = 0
1
• = 90 ° cos = 0
W1 = U I cos (− 60) = U I
1
2 W2
a= = −1
1 W1
W2 = U I cos 120 = − U I
2
0,9
0,8
0,7
0,6
cos
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
a=W2/W1
1. Un réseau triphasé 3 x 208 V 4 fils (ordre direct) alimente trois impédances identiques 20 -30°
montées en étoile. Calculez les courants de ligne et le courant dans le fil neutre. Construire le
diagramme vectoriel. Calculez les puissances active, réactive et apparente.
2. Trois impédances égales à 20 45° formant un triangle équilibré sont alimentées par une source
triphasée de 130 V. Les phases sont dans un ordre direct.
Calculez les courants dans les phases et dans les lignes. Construire le diagramme vectoriel. Calculez
les puissances active et réactive totales
3. Trois charges de 20 30° sont connectées en triangle et alimentées par un système triphasé d'ordre
direct et de 130 V
Cherchez les courants dans chaque phase, la puissance active et la puissance réactive.
4. Un récepteur déséquilibré est connecté en étoile et a pour impédances Z1 = 6 0°, Z2 = 6 30°,
Z3 = 5 45°.
II est relié à un réseau triphasé, 4 fils, 208 V, ordre inverse.
Calculez les courants dans chaque ligne et dans le fil neutre. Calculez les puissances.
5. Un récepteur déséquilibré est connecté en étoile et a pour impédances Z1 = 6 0°, Z2 = 6 30°,
Z3 = 5 45°.
II est relié à un réseau triphasé, 3 fils, 208 V, ordre inverse.
Calculez les courants dans chaque ligne, les tensions aux bornes de chaque impédance et en déduire
le déplacement du neutre. Calculez les puissances.
6. Trois impédances de 65 45° sont branchées en triangle et alimentées par un système triphasé
d'ordre direct de 480 V.
Calculez les courants dans les lignes, la puissance active, la puissance réactive, la puissance
apparente.
7. Un récepteur déséquilibré est connecté en triangle et a pour impédances Z12 = 10° 0°, Z23 = 10
30°, Z31 = 15 -30°.
II est relié à un réseau triphasé, 3 fils, 240 V, ordre direct.
Calculez les courants dans chaque fil de ligne, la puissance active totale et la puissance réactive
totale.
8. Un récepteur équilibré connecté en étoile et composé d'impédances dont la valeur est 15 45° est
alimentée par un réseau triphasé 400 V, 4 fils. L'ordre des phases est direct.
Calculez les courants dans chaque ligne
9. Un récepteur équilibré composé d'impédances de 15 -25° est couplé en étoile et alimenté par un
système triphasé d'ordre 1-2-3 à trois fils de 230 V.
Calculez les courants dans chaque fil et les différentes puissances
10. Un moteur asynchrone triphasé de 7,5 kW a un rendement de 82 % à pleine charge et un facteur de
puissance de 0,85. II est alimenté sous une tension de 230 V.
Calculez le courant consommé et l'impédance connectée en étoile équivalente à ce moteur.
11. Deux wattmètres placés dans les lignes 1 et 2 d'un système triphasé 230 V, ordre direct, donnent les
lectures suivantes : 2400 W et 300 W.
Cherchez les impédances de la charge équilibrée couplée en triangle.
L1
29. Soit le circuit représenté qui est alimenté par un réseau triphasé 230
V, 50 Hz ordre inverse. Ecrivez les équations matricielles en vue du C=31,8 µF
calcul des courants de maille. Calculez ensuite les courants de ligne,
les puissances active, réactive et apparente ainsi que le facteur de L=63,7 mH
R=30
puissance de l’installation. Calculez les tensions simples et le
déplacement du neutre. Dessinez une allure correcte du diagramme L2
tension-courant. L3
32. Un moteur triphasé alimenté par un réseau triphasé 660 V, 50 Hz développe un couple de 62,5 Nm à
1440 min-1 à pleine charge. Le rendement du moteur vaut 89 % et son facteur de puissance 0,850.
Calculez le courant absorbé par le moteur et la valeur des impédances connectées en étoile
équivalentes à ce moteur.
Calculez les lectures de deux wattmètres montés selon la méthode des deux wattmètres.
33. Une petite installation, alimentée par un réseau triphasé 230/400 V comporte :
• 150 lampes de 100 W chacune montées entre phase et neutre de façon à équilibrer les phases
• un moteur produisant à 1450 min-1 un couple de 100 Nm avec un rendement de 0,9 et un cos
égal à 0,85
• un moteur qui soulève une charge de 500 kg à la vitesse de 0,85 m/s. Le moteur a un rendement
de 82 % et un facteur de puissance de 0,79.
• une batterie de 9 condensateurs de 20 µF chacun, associés par trois en parallèle, l’ensemble étant
couplé en triangle
• trois bobines couplées en étoile ayant chacune une résistance de 5 et une inductance de 10 mH.
Calculez le courant absorbé par l’installation et son FP.
34. Soit un récepteur triphasé équilibré constitué de trois radiateurs R = 100 Ω. Ce récepteur est alimenté
par un réseau triphasé 230 V / 400 V à 50 Hz.
a) Calculer la valeur efficace I du courant de ligne et la puissance active P consommée quand le
couplage du récepteur est en étoile.
b) Calculer la valeur efficace I du courant de ligne et la puissance active P consommée quand le
couplage du récepteur est en triangle.
c) Quelle est votre conclusion ?
35. Trois récepteurs identiques (résistance 88 Ω et réactance 66 Ω) sont couplés en étoile et alimentés
par un réseau triphasé 220V/380V. Déterminer les courants de lignes et les déphasages de ceux-ci.
11. Z = 35 53,4
17. Z = 14 ,8 − 25
18. Z = 10 ,5 73,9
19. I = 6,6 A W1 = 1243 W W2 = -132 W
20. W1 = 2261 W W2 = 2501,4 W cos φ = 0,996
21. I1 =114 A67 ,5 I2 = 44 A − 37 ,5 I3 =111 A − 135 P = 34031,3 W Q = 2722 var S = 34140 VA
Remarque :
Une réponse correcte ne signifie pas nécessairement que le raisonnement est correct.
34. Soit un récepteur triphasé équilibré constitué de trois radiateurs R = 100 Ω. Ce récepteur est alimenté
par un réseau triphasé 230 V / 400 V à 50 Hz.
a) Calculer la valeur efficace I du courant de ligne et la puissance active P consommée quand le
couplage du récepteur est en étoile.
b) Calculer la valeur efficace I du courant de ligne et la puissance active P consommée quand le
couplage du récepteur est en triangle.
c) Quelle est votre conclusion ?
Solution
Donnée du problème :
• Alimentation du circuit en tension alternative de fréquence 50 Hz
• Valeur efficace de la tension de phase (tension entre phase et neutre) ou la tension simple est la
tension aux bornes d’un radiateur : V = 230 V
• Valeur efficace de la tension de ligne ou composée : U = 400 V
• un récepteur triphasé équilibré : 𝑍 1̅ = 𝑍 ̅2 = 𝑍 ̅3 = 𝑍̅
• 𝑍∠𝜑 = R= 100 Ω
• Couplage du circuit :
o a) en étoile (voir Figure a : Schéma du circuit en couplage étoile) et
o b) en triangle (voir Figure b)
Demandes du problème :
a) la valeur efficace du courant de ligne, I (A), représenté sur la Figure a) et la puissance active P
L1
I
V = 230 V
J 𝑍∠𝜑 = 100 Ω
U = 400 V
J
V 100 Ω
I 100 Ω
L2 V J
L3
I
Figure a : Schéma du circuit en couplage étoile
Pour cette configuration : Le courant dans un radiateur est aussi le courant de ligne J = I
Loi d’Ohm : J=IY = V/R = 2,3 A
Le récepteur triphasé consomme une puissance P = 3RI² = 1,6 kW (Loi de Joule).
I 1
L1
J
V
U = 400 V V
J
I
L2 3
2 J
V
I
L3
La tension aux bornes d’un radiateur est U = 400 V (la tension composée ou encore la tension de ligne).
c) Conclusion
En couplage triangle, le courant de ligne est trois fois supérieur qu’avec un couplage en étoile.
Il en est de même pour la puissance active : en triangle, le dispositif fournit trois fois plus de chaleur
qu’en étoile.
Donnée du problème :
• Alimentation du circuit en tension alternative de fréquence 50 Hz (si rien n’est indiqué, la
fréquence est considérée 50 Hz)
• Valeur efficace de la tension de phase (tension entre phase et neutre) ou la tension simple est la
tension aux bornes du récepteur : V = 220 V
• Valeur efficace de la tension de ligne ou composée : U = 380 V
• Trois récepteurs identiques = un récepteur triphasé équilibré : 𝑍 1̅ = 𝑍 ̅2 = 𝑍 ̅3 = 𝑍̅ , composée de
R = 88 Ω et X = j66 Ω
• Couplage des récepteurs en étoile
Schéma du circuit
Récepteur équilibré : V1 = V2 = V3 = V = 220 V ; I1 = I2 = I3
L1
I
V = 220 V
J 𝑍∠𝜑
U = 380 V
J
V
𝑍∠𝜑
I 𝑍∠𝜑
L2 V J
L3
I
̅ 𝐼 ;̅
Couplage en étoile : 𝐽= 𝑉ത1𝑁 = 𝑉ത1 = Z. 𝐽 ̅
1 𝑉ത 3
𝑍 = R + j (𝜔𝐿 − 𝜔𝐶) = R + j𝑋= Z⟨φ 𝐼 3̅
ϕ
66
𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 88= 36,8°
𝑉ത 1
𝑍= √882 + 662 = 110 𝛺 𝑍̅=88 +j66 = 110⟨36 ϕ
ഥ
𝑉 220 220 𝐼 2̅ ϕ 𝐼 1̅
𝐼1̅ = 𝐽1̅ = 𝑍ത1 = 88+𝑗66 = 110⟨36= 2 ⟨-36 A
𝑉ത 2
𝐼2̅ ; 𝐼3̅
Reference du diagramme du Fresnel : 𝑉ത 1
N N
I
S S
S N
On va montrer qu’il est possible de créer un champ tournant en alimentant des bobines fixes par des
courants alternatifs.
b1=0
b= b1= Bm
O O O
⚫
b= b2= - Bm
b=Bm b2=0
t=0=2 t=/2
t=/
b= b2= Bm b= b1= - Bm
O
⚫ O
b1=0 b2=0
t= ⚫ t=3/2
b1 2 2 2 1 3
b 2 = b 2 cos + jsin = B m sin t − − + j
O 3 3 3 2 2
4 4 4 1 3
3 b3 = b 3 cos + jsin = B m sin t − − − j
2
2
3 3 3 2
b3 1’
Comme la phase de ce vecteur est variable dans le temps, le vecteur est tournant autour du point O.
En résumé, on obtient un champ magnétique tournant à vitesse constante et de grandeur constante égale
3
à B m c'est-à-dire que l’on obtient un champ circulaire.
2
Remarquons que ce champ possède deux pôles magnétiques et qu’il tourne à la même vitesse que la
pulsation des courants ; on parle d’un champ tournant à une paire de pôles.
b1 b2 b3
.t
b
/2
/6 /3 2/3 3/2 2
b b
b3 b3
b3 b2
b1 b
O O b1 O b1
b2
L’analyse précédente montre que l’on obtient bien un champ tournant circulaire d'amplitude 3/2 Bm. On
constate que lorsque la phase passe de 0 à π/2, le vecteur champ résultant a tourné de ¼ de tour ; il fera
donc un tour à chaque période des courants.
Considérons maintenant le cas d’un enroulement triphasé constitué de 6 bobines identiques et raccordées
de façon à avoir deux bobines en série par phase. Repérons sur cet enroulement les axes de deux bobines
consécutives d’une même phase. Soit cet angle. Si cet angle est contenu p fois dans la circonférence, on
dit que l’enroulement possède p paires de pôles. Dans notre exemple, = 180 Donc p = 2. Il s’agit donc
d’un enroulement à deux paires de pôles c'est-à-dire quatre pôles.
b = B m sin t
Bm
Montrons que ce champ est, à chaque instant, égal à la somme de deux champs tournants d’intensité
2
et tournant en sens inverse l’un de l’autre à la vitesse .
B
Soient un champ b1 et un champ b2 d’intensité égale à m et placés à l’instant initial comme représenté
2
à la figure ci-dessous. A cet instant, le champ résultant est nul. Faisons tourner les champs à la même
vitesse , b1 dans le sens horlogique et b2 dans le sens trigonométrique.
Considérons leur situation après ¼ de tour c'est-à-dire pour t = . Le champ résultant a pour
4
2
valeur b = Bm et est dirigé horizontalement
2
b2
b2 b2
b
b O
O O
b1 b1
b1
Le moteur asynchrone triphasé comprend essentiellement deux parties : le stator, le rotor et quelques
auxiliaires tels que la boite à bornes et le ventilateur.
3.1.1 Le stator.
Il comporte une carcasse en acier moulé et usinée renfermant un empilage de tôles identiques qui réalisent
un cylindre creux. Ces tôles sont perforées de trous à leur périphérie intérieure. L'alignement de ces trous
forme des encoches où sera logé un bobinage triphasé. Le noyau en fer est feuilleté (cela pour réduire les
pertes fer) de manière à canaliser le flux magnétique. Les enroulements du stator (bobinage en cuivre) des
trois phases sont logés dans les encoches du noyau.
Stator
3.1.2 Le rotor.
Lui aussi est formé d'un empilage de tôles perforées à la périphérie pour former un cylindre comportant
des encoches à sa périphérie extérieure destinées à recevoir le bobinage rotorique. Le jeu entre le rotor et
le stator est très court et varie entre 0,4 et 2 mm.
Il existe deux types de rotor :
• Rotor à cage d'écureuil : constitué de barres de cuivre ou d'aluminium nues placées dans les
encoches du rotor. Ces barres sont soudées à chaque extrémité à deux anneaux qui les court-
circuitent. L'ensemble ressemble à une cage d'écureuil. Dans les moteurs de petite puissance, les
barres et les anneaux sont formés d'un seul bloc d'aluminium coulé.
• Rotor bobiné : il comprend un bobinage triphasé, semblable à celui du stator, placé dans les
encoches du rotor. Il est composé de trois enroulements raccordés en étoile ; l'extrémité libre de
chaque enroulement est reliée à une bague tournante fixée sur l'arbre. Le contact électrique avec
les bagues est réalisé à l'aide de balais. Le système des bagues et balais permet de relier au rotor
des résistances extérieures qui servent au moment du démarrage du moteur. Quand le moteur est
démarré, on court-circuite les bagues et le rotor se comporte alors comme un rotor à cage
d'écureuil.
Si le pôle Nord d'un aimant se déplace au-dessus du rotor, le conducteur PQ coupe les lignes de force du
champ magnétique. Il est donc le siège d'une force électromotrice induite dont le sens se détermine par la
règle des trois doigts de la main gauche. Comme le rotor est en court-circuit, la f.e.m. induite est la cause
d'un courant.
Ce dernier en présence du champ produit une force de Laplace dont le sens se détermine par la règle des
trois doigts de la main droite. Cette force agissante sur les conducteurs du rotor produit un couple moteur
qui met le moteur en mouvement. Le rotor va suivre le champ tournant mais il va tourner à une fréquence
légèrement inférieure à la fréquence de synchronisme d'où le nom de moteur asynchrone. Le rotor est
l’induit. Il n’est pas relié au réseau, ni à aucune alimentation électrique.
c)
Réalisation de la cage écureuil du moteur en partant d’une échelle et principe de fonctionnement
EN RÉSUMÉ :
• Des courants sinusoïdaux de pulsation ω, sont injectés dans des bobines décalées de
120°dans l’espace (avec un déphasage lui aussi égal à 120°). Ceci permet de créer trois
composant du champ magnétique qui sont elle-même sinusoïdales et de pulsation ω. La
variation de ces trois champs crée dans l’espace entre les bobines un champ magnétique
tournant.
• Si le champ magnétique se déplace sur l’échelle (comme expliquer sur la page précédente, le
point 1 de la figure au-dessous), une force F déplace l’échelle dans le même sens que le
champ.
• En refermant l’échelle sur elle-même et un utilisant le champ magnétique tournant on
pourrait déplacer l’échelle autant qu’on souhaite (point 2 de la figure au-dessous). On
l’appellera « une cage écureuil », le rotor ou l’induit du moteur asynchrone.
• Le rotor subit l’influence du champ tournant. Ce champ tournant induit dans le métal du
rotor un courant électrique de très forte intensité.
• Les deux côtés de la cage sont balayés en même temps par le champ (le point b de la figure
au-dessous)
• En vertu de la loi de Laplace des forces ⃗𝑭 [N] vont agir afin de s’opposer à la cause initiale
du phénomène (la variation de flux due au champ tournant).
• Un couple de forces va apparaitre et donc un couple électromagnétique aussi. (le point c. de
la figure au-dessous)
Les bobines logées dans les encoches du stator sont raccordées au réseau électrique au niveau de la plaque
à bornes du moteur (figure ici en dessous). On dispose ainsi de six connexions, deux pour chaque phase
d’alimentation. Il y a donc deux possibilités de connexion sur le réseau électrique triphasé (comme
précisé au chapitre 1) : en montage étoile ou en montage triangle, on appellera « le montage » , « le
couplage » du moteur.
U1 V1 W1
Couplage en étoile (Y) d’un moteur asynchrone Couplage en triangle (Δ) d’un moteur asynchrone
sur un réseau triphasé 400 V sur un réseau triphasé 400 V
Pour une connexion en étoile du stator, la tension aux bornes de chacune de bobines est de 230 V. En cas
de connexion en triangle la tension aux bornes des bobines est de 400 V (la tension de ligne du réseau
d’alimentation).
Pj st Pj r
Pa STATOR Pt ROTOR Pm Pu
ΩS ARBRE Charge
Ct Ωr Cm Cu
Pf st Pf r Pv
Remarques :
1. Les pertes fers du rotor sont négligeables car elles sont proportionnelles à la fréquence des
courants rotoriques qui est elle-même très faible (fr = g.fs).
Pf r = 0
2. Les pertes joules du rotor peuvent s'exprimer par la relation :
Pjr = C t g s = C t ( s − r )
Recherchons la caractéristique du couple en fonction du glissement. Pour un moteur donné alimenté sous
tension constante, les termes U, Rr, Xr et ΩS sont des constantes.
a) g = 0 Ct = 0
b) près du synchronisme :
g<< g.Xr << ; le couple est pratiquement proportionnel au glissement
3 U2 R r
R 2r (g X r ) C t
2
;
g s X 2r
CtCu
Le couple est inversement proportionnel au glissement ; il s'agit
A
d'une équation du type : y = qui se traduit par une hyperbole
x
équilatère.
1 g
On en déduit l'allure de la caractéristique C t = f (g ) . Aux pertes près on admettra que la courbe ci-contre
représente le couple utile en fonction du glissement.
CtCu
P
U'
N U
M
g
M g
Cd IN P
CN P
n I0 n
nN nS nNn0 nS
C C
CD P CD
Cr
Cr
nS nS
n n n
Démarrage direct.
L'installation est très simple mais la pointe de courant I C
au décollage est très importante (8 à 10 fois IN). Ce
type de démarrage n'est autorisé que pour les moteurs
de faible puissance. Le point de fonctionnement suit
les caractéristiques naturelles du moteur depuis n = 0
jusqu'au point de fonctionnement P qui marque
l'intersection du couple moteur avec le couple résistant
de la machine entraînée. Couple résistant P
La figure ci-dessous montre les schémas de puissance
n n
et de commande d'un démarrage direct.
L1
L2 L1 F7 95
L3 F1
N 96 23 97
K1M F1
1 3 5 24 98
1
AU
Q1
2
2 4 6
13
Q1
14
1 3 5 1
AR
K1M 2
2 4 6
3 13
MA K1M
1 3 5 4 14
F1 A1
K1M H1 H2
2 4 6
A2
U1 V1 W1 N
1
3 F8
M1
Par rapport au démarrage statorique, ce mode de démarrage permet d'obtenir un couple de démarrage plus
élevé avec une pointe de courant plus faible.
Si l'autotransformateur est prévu avec plusieurs prises, il est possible d'ajuster la tension de démarrage en
fonction de la machine entraînée.
Comme inconvénient, il faut citer le coût plus élevé de ce système.
L1 L2 L3 L1 L2 L3
V1
V1 W2
V3 W2
V3
V2 W3
W3
U3 U2 V2 W1
U1 W1
U1 U3 U2
6
2 Démarrage avec
démarreur progressif
1,5
Démarrage avec
démarreur progressif Cr
3
0,5
n n
ns ns
Le moteur à bagues ne peut démarrer en un temps en court-circuitant les enroulements du rotor sans
provoquer des pointes de courant et de couple inadmissibles.
Au démarrage, le stator est alimenté sous pleine tension mais en insérant des résistances dans le circuit du
rotor qui seront progressivement court-circuitées.
La figure ci-contre montre l'évolution du point de fonctionnement sur les caractéristiques du moteur pour
un démarrage en trois temps utilisant deux séries de trois résistances rotoriques.
L1 L2 L3 L1 L2 L3 L1 L2 L3
V V V
U W U W U W
M M M
3 3 3
K M K M K M
L L L
n
n
Cela nous amène à construire une caractéristique complète dans les quatre quadrants comme représenté
ci-dessous.
Le fonctionnement stable se présente dans les parties BDE dans un sens et B'D'E' dans l'autre sens.
E’ C B
Générateur Moteur
F’
A
P’ P Cr
D’ D n
-ns ns
Moteur
A’
F
Générateur
B’ E
n
ème ème
3 quadrant 4 quadrant
C n
C
2ème quadrant 1er quadrant
n
ème ème
3 quadrant 4 quadrant
Moteur à cage.
Avant d'adopter ce mode de freinage, il convient de vérifier que le moteur est capable de supporter des
freinages à contre-courant avec le service envisagé. En effet, outre les contraintes mécaniques, ce procédé
impose des contraintes thermiques importantes au rotor ; l'énergie correspondante à chaque freinage est
dissipée dans le rotor.
Au moment du freinage, les pointes de courant sont nettement supérieures à celles produites lors du
démarrage.
Ces inconvénients sont tels que le freinage à contre-courant d'un moteur à cage est réservé aux moteurs de
faible puissance.
P
rapport au moteur à cage) tout en limitant le
courant à une valeur acceptable.
-ns 0 ns n
2 1 0 g
Flux tournant inverse
P’
frein
moteur
F v
I
Rotor du
moteur
S
N N
+
S S
-
S N
2 pôles : p = 1 4 pôles : p = 2
Grande vitesse Petite vitesse
B B
B
B
+ -
L1 L2 L3
2U 2V 2W 2U 2V 2W
1U 1V 1W 1U 1V 1W
L1 L2 L3
Si l'on fait varier la tension d'alimentation, la caractéristique du couple se modifie comme indiqué à la
figure en faisant remarquer que les sommets des différentes caractéristiques s'alignent sur une même
C verticale ; en effet, on a établi que le glissement pour
Rr
lequel se présente le couple maximum a pour valeur et
UN Cr2 Xr
est donc indépendant de la tension.
Si le moteur entraîne une charge présentant un couple
résistant constant (Cr1) avec la vitesse, on voit que l'on
peut augmenter le glissement en diminuant la tension.
Mais on constate que la plage de réglage sans que le
Cr1 moteur ne décroche est très faible.
On voit également sur le dessin que ce procédé peut être
utilisé pour des moteurs qui entraînent des charges dont le
n couple résistant varie fortement avec la vitesse (Cr2) car on
obtient rapidement des points de fonctionnement stables
sur la partie instable
Ce procédé est réservé pratiquement aux charges dont le couple résistant augmente très vite avec la
vitesse (pompe et ventilateur).
Le gradateur est un convertisseur très polluant car il produit de nombreuses harmoniques qui perturbent le
réseau et diminue encore la performance du moteur.
Or, 𝑋𝑟 = 𝜔 ∙ 𝐿𝑟
Cette expression montre qu'il est possible d'obtenir un couple constant à différentes vitesses en agissant
𝑈
sur la fréquence à condition de maintenir le rapport 𝑓 constant.
𝑈
On parle d'une marche du moteur à = 𝐶 𝑡𝑒
𝑓
50 Hz
Cmax
n (f)
Cn = couple nominal
fmin f (Hz)
fn
Cu = couple utile permanent
Pour un fonctionnement en régime permanent, le couple utile recommandé peut varier de 0,8 à 0,9 Cn
suivant le type de variateur.
Pour un fonctionnement en régime transitoire le couple maximal Cm peut varier de 1,3 à 1,5 Cn suivant le
type de variateur.
Commande vectorielle
Il est possible d'augmenter considérablement les performances par une électronique de commande faisant
appel au contrôle vectoriel de flux (CVF). La plupart des variateurs modernes intègrent cette fonction en
standard. La connaissance ou l’estimation des paramètres de la machine permet de se passer de capteur de
vitesse pour la majorité des applications. Dans ce cas, un moteur standard peut être utilisé avec la
limitation usuelle de fonctionnement prolongé à basse vitesse. Le variateur élabore les informations à
partir des grandeurs mesurées aux bornes de la machine (tension et courant). Ce mode de contrôle apporte
des performances acceptables sans augmentation de coût.
Pour obtenir ces performances, certains paramètres de la machine doivent être connus. A la mise en
service, il faut notamment introduire les caractéristiques indiquées sur la plaque signalétique du moteur
dans les paramètres de réglage du variateur telles que la tension nominale, la fréquence nominale, le
courant nominal, la vitesse nominale et le facteur de puissance du moteur. A partir de ces valeurs, le
variateur calcule les caractéristiques du rotor.
3.17.3.1.2 Variateur avec contrôle vectoriel de flux en boucle fermée avec capteur.
Le contrôle vectoriel de flux en boucle fermée avec capteur est une autre possibilité.
Cette solution permet de contrôler indépendamment la composante réactive du courant assurant le flux
dans la machine et la composante active du courant assurant le couple. La commande du moteur est
analogue à celle d’un moteur à courant continu.
Schéma de principe d'un variateur de vitesse avec contrôle vectoriel de flux avec capteur
Ces composants, associés dans un module de puissance, constituent un convertisseur qui alimente, à partir
du réseau à tension et fréquence fixes, un moteur électrique sous une tension et / ou une fréquence
variable. Les composants de puissance sont la clef de voûte de la variation de vitesse et les progrès
réalisés ces dernières années ont permis la réalisation de variateurs de vitesse économiques.
Les variateurs de vitesse destinés à alimenter les moteurs à cage sont des convertisseurs de fréquence
(CDF) dont l'étage de sortie est un onduleur auto-commuté.
Ils se classent en :
• onduleur à onde de tension,
• onduleur à onde de courant,
• onduleur à modulation de largeur d'impulsion (MLI).
Le moteur est alimenté par une onde de tension d'amplitude et de fréquence variables.
Le CDF se compose de :
1. un convertisseur alternatif/continu,
2. un filtre LC qui associé au convertisseur 1
constitue une source de tension,
3. un convertisseur continu/alternatif.
Le CDF comprend :
1. un convertisseur
alternatif/continu
fixe (constitué
généralement par un pont de diodes),
2. un filtre constitué par une batterie de condensateurs,
3. un convertisseur continu/alternatif à modulation de largeur d'impulsion.
La forme des signaux tension et courant dans les phases du
moteur est représentée ci-contre.
Sur la plaque signalétique d’un moteur asynchrone triphasé à cage, on lit les indications suivantes :
– 220/380 V ;
– 70/40 A ;
– 50 Hz
– cosϕ = 0, 86 pour n = 725 tr/min.
La résistance d’un enroulement du stator a été mesurée à chaud, sa valeur est de 0, 15 Ω. Les pertes fer
sont de 500 W.
La tension du réseau entre phases est de 380 V. On néglige les pertes mécaniques.
Solution
L’information suivante nécessaire est : Quelle est la tension de ligne (ou entre phase) du réseau ?
La réponse est dans l’énoncé : La tension du réseau entre phases est de 380 V.
Donc le stator devra être couplé en étoile sur le réseau 380 V, pour avoir aux bornes du bobinage
statorique maximum 220V.
60 ⋅ 𝛺𝑠 60 ⋅ 2 ⋅ 𝜋 ⋅ 𝑓𝑠
𝑛𝑠 = =
2⋅𝜋 2⋅𝜋⋅𝑝
60 ⋅ 𝑓𝑠
𝑛𝑠 =
𝑝
p = nombre de paires de pôles
fs est la fréquence du réseau ou encore la fréquence des courants statoriques
Une machine asynchrone reliée directement au réseau et fonctionnant en moteur ne peut pas avoir un
glissement supérieur à 0,10, de plus ce glissement doit être positif ;
Les diverses valeurs de vitesse de synchronisme possible en fonction du nombre de paires de pôles
sont données dans le tableau suivant.
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 81
Le nombre de paires de pôles d’un moteur asynchrone triphasé est celui qui permet d’obtenir la vitesse de
synchronisme immédiatement supérieure à la vitesse figurant sur la plaque signalétique.
p = 4 ( à partir du tableau)
𝑛𝑠 −𝑛𝑟
𝑔= = 0.033
𝑛𝑠
Une autre méthode utilisée pourrait être :
- On connait la relation de la vitesse de synchronisme
60 ⋅ 𝑓𝑠
𝑛𝑠 =
𝑝
- On sait que la vitesse du rotor n < 𝑛𝑠 et que le nombre de paires de pôles est un nombre entier
Alors on calcul
60⋅𝑓𝑠
𝑝= = (60*50)/725= 4,13 , donc le nombre de paires de pole est p = 4
𝑛
√3*380*40*0,86–500-720–706
η= ≈
√3*380*40*0,86
Réponse : pour ce moteur raccordé sur le réseau d’alimentation 380 V le démarrage Etoile -Triangle
n’est pas possible
2 A quelle fréquence minimum faut-il alimenter un moteur asynchrone triphasé pour le faire tourner à
6 000 min-1.
3 Soit un moteur asynchrone triphasé 12 pôles, 50 Hz. Calculez la vitesse de synchronisme et la vitesse
du rotor pour un glissement :
a) 75 % b) 4 %
Que deviennent ces vitesses si la fréquence d’alimentation du réseau devient 25 Hz ?
4 Un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné et à bagues est alimenté par un réseau triphasé 50 Hz
dont la tension entre phases est U = 380 V. Les enroulements du stator et du rotor sont couplés en
étoile. La résistance mesurée à chaud entre deux bornes de phases du stator est RS = 0,2 , celle
mesurée à chaud entre deux bagues du rotor est : 2 . rr = 0,08
a) A vide, le moteur tourne pratiquement à 1 500 min-1 et la méthode des deux wattmètres donne :
W1 = 900 W et W2 = - 410 W.
Calculer le nombre de pôles du stator, le facteur de puissance et l'intensité du courant de ligne à
vide. Les pertes mécaniques sont constantes et égales à 100W. Calculer les pertes dans le fer du
stator. Ces pertes seront considérées comme constantes.
b) Lors d'un essai en charge, on obtient : n = 1 440 min-1 ; W1 = 4 500 W ; W2 = 2 000 W
Calculer le glissement, le facteur de puissance, le courant au stator, le rendement et le moment du
couple utile
c) Le moteur entraîne une machine dont la caractéristique mécanique est une droite d’équation :
n
C r = 20 + (n s'exprime en min-1 et Cr en Nm).
100
Calculer la fréquence de rotation du groupe et la puissance utile du moteur sachant que sa
caractéristique mécanique est une droite en fonctionnement normal.
d) Quelle résistance doit-on mettre en série avec chacun des enroulements du rotor pour que la
fréquence de rotation du groupe devienne 1410 min-1.
5 Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par un réseau 380 V
entre phase 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une résistance R = 0,4 . Lors d'un essai à vide, le
moteur tournant pratiquement à 1500 min-1, la puissance absorbée est de P = 1 150 W, le courant par
fil de ligne est I = 11,2 A.
Calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l'essai à vide. Que peut-on dire des pertes par
effet Joule dans le rotor lors de cet essai ? En déduire les pertes dans le fer sachant que les pertes
mécaniques valent 510 W. On considère les pertes fer statoriques comme constantes.
Un essai avec la charge nominale sous la même tension de 380 V, 50 Hz, a donné les résultats
suivants : glissement = 4%, puissance absorbée : 18,1 kW, courant en ligne : 32 A. On considère les
pertes dans le fer du stator constantes.
Calculer le facteur de puissance nominal et la vitesse de rotation nominale.
Calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%. Que peut-on en déduire pour
les pertes dans le fer du rotor ?
Calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge nominale. Calculer la
puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
Calculer le moment du couple utile nominale.
7 La plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé porte les indications suivantes :
V Hz min-1 kW cos φ A
Y 400 50 2 880 5,50 0,88 10,8
Δ 230 50 2 900 5,50 0,83 18,7
a) On souhaite relier ce moteur à un réseau triphasé 230/400 V. Quel couplage doit-on adopter ?
Justifier votre choix.
b) Peut-on envisager de faire démarrer ce moteur selon la méthode du démarrage étoile-triangle ?
c) Préciser les valeurs de l'intensité en ligne et de l'intensité qui traverse un enroulement dans le cas
du couplage choisi.
d) Calculer la vitesse de synchronisme (en min-1) et le nombre de pôles du moteur. En déduire la
valeur du glissement.
e) Calculez le couple utile nominal et la puissance absorbée par le moteur dans les conditions
nominales
f) Tracer sur un même graphique la caractéristique mécanique du moteur et celle de la machine qui
l'entraîne. Dans sa partie utile, la caractéristique mécanique du moteur est une droite. On admet
qu'à la vitesse de 2 880 min-1, le couple utile est 18,2 Nm.
La caractéristique de la charge est assimilée à une droite passant par les points (2 000 min-1 –
10 Nm) et (3 100 min-1– 16 Nm). Déterminer la fréquence de rotation du groupe moteur – charge
et le couple utile développé par le moteur.
Remarque :
Une réponse correcte ne signifie pas nécessairement que le raisonnement est correct.
Dans presque tous les cas l'énergie primaire est transformée, dans des centrales, en énergie mécanique à
l'aide de turbines.
Les turbines sont directement couplées à des alternateurs qui produisent l'énergie électrique sous forme de
tensions triphasées de fréquence et d'amplitude constante.
Il faut donc avoir une intensité de courant la plus faible possible dans les lignes. Sachant que la puissance
transmise par la ligne est le produit P = U . I, il est donc intéressant d'avoir une forte valeur de tension U
qui entraînera une faible valeur de l'intensité I.
Un transformateur éleveur de tension branché directement en sortie de l'alternateur produira une tension
de 400kV (THT).
L'électricité peut maintenant être transportée sur de grandes distances (lignes aériennes THT 400kV).
Les lignes THT alimentent des postes de répartition où la tension est abaissée à 225 kV (HTB) pour
alimenter le réseau régional de distribution.
A partir d’un poste de distribution, la tension HTB (Un > 50 kV) , est ensuite abaissée en une tension de
type HTA (1kV < Un 50kV), afin d’être acheminée jusqu’aux postes de transformation par le réseau de
distribution (Quartiers, villages, entreprises…) : 20kV ou 15kV.
En fin de parcours, elle est abaissée par le poste de transformation en une tension de type BT (50V < Un
< 1000V) pour être ensuite livrée aux centres de consommation domestiques : 400V.
Les domaines de tensions en courant alternatif, après le RGIE (Règlement général sur les installations
électriques belges) sont présentés dans le tableau 1. Pour les tensions alternatives, les tensions considérées
sont exprimées en valeurs efficaces. Le classement d’une installation électrique dans l’un des domaines
de tension se fait en fonction de la tension nominale U entre conducteurs actifs.
Une installation électrique industrielle est généralement alimentée à travers un transformateur HT/BT.
Le primaire, alimenté par le réseau HT est à couplage triangle puisque le réseau HT est un réseau de
distribution 3 fils.
Le secondaire sera généralement à couplage étoile dont le neutre est relié à la terre. Cette disposition
permet d’obtenir une distribution 4 fils (3 phases + 1 neutre) de manière à disposer de deux niveaux de
tension dans l’installation ; typiquement à l’heure actuelle 230/400 V.
Physiquement, le neutre est le point commun de trois enroulements montés en étoile. Il peut être sorti ou
non, distribué ou non. En basse tension, la distribution du neutre est utilisée dans tous les pays.
L1 L1
HT 230 V HT 400 V
230 V HT 400 V
HT 230V
L2 L2
15 kV
15 kV
11 kV 11 kV
HT 230 V HT 400 V 230V
6 kV 6 kV
L3 L3
230V
N
D’anciennes installations peuvent encore être équipées d’un transformateur triangle/triangle comme c’est
le cas pour le bâtiment de l’école.
La distribution répondra donc à l’un des deux schémas repris ci-avant.
L'énergie électrique demeure dangereuse et la majorité des accidents est due aux défauts d'isolement des
récepteurs.
La masse des récepteurs doit donc être reliée à la terre pour assurer une tension de contact la plus faible
possible.
Quelle que soit la cause de ces défauts, ils présentent des risques pour :
• la vie des personnes,
• la conservation des biens,
• la disponibilité de l’énergie électrique.
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 89
Pour la liaison à la terre, plusieurs solutions existent qui se trouvent dans la famille des Schémas de
Liaison à la Terre (SLT).
Les incendies d’origine électrique ont pour origine un échauffement important et ponctuel ou un arc
électrique provoqué par un défaut d’isolement.
On considère que le risque est plus important si le courant de défaut est élevé. Ce risque est également
fonction du degré de risque d’incendie ou d’explosion propre au local (stockage de matériau inflammable,
présence d’hydrocarbures volatils [4],[8].
Conforme au « RGIE » :
« Un courant de choc dangereux peut traverser le corps humain si les conditions suivantes sont remplies
:
1. le corps humain sert d’élément conducteur dans un circuit fermé ;
2. les parties actives du matériel électrique ou les masses ou les éléments conducteurs étrangers se
trouvent à des potentiels différant l’un de l’autre ;
3. l’intensité du courant est suffisamment élevée ou la durée du passage du courant électrique dans le
corps est suffisamment longue eu égard à son intensité pour produire des effets physiopathologiques
dangereux.
Les mesures de protection contre les chocs électriques visent à empêcher la réalisation de l’une au moins
de ces trois conditions. On distinguera les mesures actives des mesures passives selon que ces mesures
entraîneront ou non la coupure du courant. »
L‘électrisation peut se produire par contact direct (avec une partie active) ou indirect (avec une masse
mise accidentellement sous tension).
Le courant ne passe que si le circuit est fermé c’est à dire s’il y a :
1) Soit deux points de contact avec des pièces sous tension (contact direct), Figure 1,
2) Soit un point de contact avec une pièce sous tension et un autre avec la terre (contact indirect),
Figure 2.
Le courant va suivre le chemin le plus court entre le point d’entrée et le point de sortie et peut donc
endommager tous les organes qui se trouvent sur son passage.
La figure 3, ici en bas, synthétise les résultats des travaux publiés par la Commission Electrotechnique
Internationale sur ce sujet (Spécification Technique CEI 60479-1, Ed.4, 2005 : Effets du courant sur
l’homme et les animaux domestiques – Partie 1 : Aspects généraux, ancienne version). A présent, ces
travaux sont repris par le document « IEC 61140 Edition 4.0 201 6-01 Protection contre les chocs
électriques – Aspects communs aux installations et aux matériels ».
Elle indique les conséquences du passage d’un courant alternatif à travers le corps humain, de la main
gauche aux pieds, en fonction de son intensité et de sa durée. Il faut surtout distinguer les zones 3 et 4
dans lesquelles le danger est réel [8]
Figure 3 : Zones temps/courant des effets des courants alternatifs (15 Hz à 100 Hz) sur des personnes
La RGIE défini la « tension limite conventionnelle de contact », notée UL, comme la valeur maximale de
la tension de contact pouvant être maintenue indéfiniment dans les conditions d’environnement spécifiées
[4].
La valeur retenue pour cette tension est de 50 V efficace en courant alternatif pour des locaux secs. Cette
valeur est en cohérence avec une valeur moyenne d’impédance de 1700 Ω et un courant maximal de 30
mA.
Le courant continu apparaît comme moins dangereux que le courant alternatif. Il est moins difficile de
lâcher les parties tenues à la main qu’en courant alternatif et le seuil de fibrillation ventriculaire est plus
élevé [9].
Les tensions supérieures aux limites citées au Tableau 2 sont dangereuse, mais la durée de mise sous
tension du corps est à prendre en compte comme nous avons observé dans la figure 3.
Tableau 3
Les mesures à prendre contre les contacts directs (contact accidentel de personnes avec un conducteur
actif) sont :
• Distribuer l’électricité sous une tension non dangereuse (inferieure à la tension de sécurité),
l’utilisation d’un niveau de tension de très basse tension
• Mettre les parties actives hors portée ou les isoler par utilisation d’isolants, d’enveloppes
isolantes, de barrières.
• Utiliser des Dispositifs Différentiels résiduels (DDR) instantanés à Haute Sensibilité ≤ 30 𝑚𝐴
(DDR-HS).
Le risque de contact indirect, ça veut dire le contact d’une personne avec des masses métalliques mises
accidentellement sous tension, résulte d’un défaut d’isolement. Un courant de défaut circule et provoque
une élévation de potentiel entre la masse du récepteur électrique et la terre (une tension de défaut qui est
dangereuse si elle dépasse la tension UL (tension limite conventionnelle de contact, citée plus haut).
Les mesures de protection contre les contacts indirects se basent sur trois principes :
• La mise à la terre des masses des récepteurs et des équipements électriques,
• L’équipotentialité des masses simultanément accessibles,
• La gestion du risque électrique par la prévention : mesure de l’isolement d’un équipement avant
sa mise sous tension, surveillance continue de l’isolement d’une installation et
• Par l’élimination du défaut par déconnexion.
Si la constitution du conducteur de protection est identique à celle des phases, la section du conducteur de
protection est donnée dans le tableau ci-dessous en fonction de la section des conducteurs de l'installation
:
Section des conducteurs de l'installation (S en mm2) Section minimale du conducteur de protection (Sp en mm2)
S ≤ 16 Sp = S
16 < S ≤ 35 Sp = 16
S > 35 Sp = 0,5.S
Tableau 4
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 93
Si le conducteur de protection possède une isolation, celle-ci est de couleur vert-jaune.
8 8 8 8
9
9 9
7
5
5.4.2 Le voisinage
Pendant son intervention, le technicien risque de rentrer en contact avec des pièces nues sous tension.
En cas de voisinage, il devra adopter des règles de sécurité propres. Pour déterminer un cas de voisinage,
il faudra impérativement faire une analyse des risques.
Il y a voisinage en BT quand une partie sous tension accessible manuellement est à moins de 30 cm du
point d’intervention.
Zone de voisinage
Attention, si un appareillage IP2X n’est pas considéré comme voisinage car la partie sous tension
n’est pas accessible au doigt, le technicien peut produire un voisinage à l’aide d’outils ou de pointes tests.
Dans ce cas, il doit prendre les précautions d’usages de sécurité de voisinage.
Appareillage
400V IP2X
Le technicien de maintenance mesure sur l’ouvrage des grandeurs électriques, mécaniques et thermiques.
Lors de ces mesures, le technicien risque d’entrer en contact avec des pièces nues sous tension. Il est dès
lors recommandé d’appliquer les consignes suivantes :
• utiliser des mesureurs conforme à la norme IEC61010-1 ;
• utiliser des EPI s’il y a risque de voisinage ;
• définir les caractéristiques de la grandeur à mesurer ;
• adapter le mesureur aux caractéristiques de la grandeur à mesurer (calibre, etc.) ;
• vérifier le bon fonctionnement des mesureurs.
Certaines mesures doivent se faire hors tension afin d’éviter la détérioration de l’appareil
de mesure.
Il s’agit principalement des mesures effectuées à l’aide d’un ohmmètre et d’un
mégohmmètre.
Avant toute mesure, il est obligatoire de s’assurer de l’absence de tension au moyen d’un « Vérificateur
d’Absence de Tension » (VAT) afin d’éviter non seulement la détérioration de l’appareil mais aussi le
choc électrique.
Pour effectuer des travaux ou interventions hors tension sur un ouvrage en exploitation il faut
préalablement réaliser les opérations suivantes, dans l’ordre suivant :
• séparer l’ouvrage de la source d’énergie à l’aide d’un appareil de sectionnement : Mise hors
tension de tous les circuits de puissance et de commande de façon apparente, y compris les
alimentation de secours;
• condamner en position d’ouverture les organes de séparation (appareils de sectionnement) :
Verrouillage par un dispositif, matériel difficilement naturalisable, par exemple à l’aide d’un
cadenas ; si cela n’est pas possible, il faudra installer une pancarte signalant « Condamné, défense
de manœuvrer », l’information doit être claire et permanente de la réalisation de la condamnation.
• identifier avec certitude l’ouvrage, la zone qui se trouve condamnée et hors tension : Elle a pour
but de s’assurer que les travaux sont effectués sur l’installation ou l’équipement consigné. Pour
cela, les schéma et les repérage des éléments devront être lisible et mis à jour;
• vérifier l’absence de tension à l’endroit de l’intervention avec un contrôleur agréé conçu à cet
effet (VAT).
• Mise à la terre et en Court-circuit (MALT ou CC), la vérification de l’absence de la tension,
immédiatement suivie de la mise à la terre et en court-circuit est le moyen de se protéger contre
une réalimentation accidentelle. On va réaliser cette opération sur tous les conducteurs, y compris
le neutre de part et d’autre de la zone de travail.
Le port des équipements de protection individuelle est obligatoire lorsque l’opérateur se trouve à
proximité de pièces nues sous tension présentant des risques de contacts directs.
L1
L2
L3
N
PE
VAT
Identifier l’installation
Etape 1 ou l’équipement
Interroger l’utilisateur
Consulter l’historique
des interventions et
des pannes
S’informer
* Constater le
dysfonctionnement et
relever les
symptômes
Rechercher Relever les
et localiser informations données
par le système
le défaut
* Définir le type de
défaut
Adapter la
méthode de
recherche
Définir le circuit
Diagnostiquer défectueux
Rechercher le
défaut
Enoncer le
diagnostic
Relever la
référence du
produit
Réaliser la
Réparer ou vérification de
remplacer l’absence de
tension
l’élément
Remplacer ou
réparer
Mettre l’historique
à jour
Etape 3
Régler et
vérifier le
fonctionne
ment
Connaissant le ou les symptômes, il vous faudra définir le type de défaut auquel vous êtes confronté.
Voici les principaux types de défauts que vous pourriez rencontrer :
• la coupure,
• le défaut d’isolement,
• la surcharge,
• le court-circuit.
Le type de défaut étant déterminé, il faut maintenant choisir la méthode la plus adaptée pour localiser la
cause du dysfonctionnement. Voici un tableau qui vous permet de définir la méthode la plus appropriée
au type de défaut détecté.
Types de défaut
1 = premier choix
Réunion de
Défaut Court- Valeur
2 = second choix Coupure conducteurs Surcharges
d’isolement circuit de ddp
avec ddp=0
Voltmètre 1 1
Oscilloscope 1 1
Ohmmètre 2 1 1
Méthode de dépannage
Mégohmmètre 1
Mesureur
défaut 1
d’isolement
Pince
1
ampèremétrique
Sélectivité 1
Substitution de
2 2 2 2 2 2
matériel
Installation NON
toujours sous
tension ?
OU
I Remise sous OU
tension possible ? I
Peut-elle NO
rester N NO
sous N
OU
I Consigner
l’ouvrage
Préparer l’ouvrage à
l’intervention
Relever les symptômes,
définir le type de défaut,
la méthode
Essai de Localiser le défaut
fonctionnement
OU
envisageable ? I
NO
N
Effectuer les procédures de
Laisser le système dans mise en référence à l’aide
l’état sans intervenir sur un des commandes du pupitre
élément quelconque
Suivre la démarche
chronologique
Début
Fin
5.11.1 Définition
La coupure indique la rupture d’une liaison entre le donneur d’ordre et l’action attendue.
La coupure peut être mécanique, électrique, électronique, informatique, pneumatique ou hydraulique.
5.11.2 Introduction
L’équipement étant en fonctionnement perturbé suite à une défaillance, nous allons définir le circuit
défectueux en appliquant les méthodes d’approche et de recherche avec les conditions initiales suivantes
présentes :
• le système est arrêté et sous tension ;
• les symptômes sont relevés et le type de défaut défini, à savoir la coupure ;
• le câblage est conforme au schéma et le programme correct ;
• le technicien dispose des schémas à jours, des programmes, des outils de lecture des entrées et des
sorties de l’automate.
Principe
Déterminer l’état « NOK » ou « OK » des différents constituants de la chaîne d’automatisme.
Pour se faire, nous partirons de l’action et remonterons vers la partie commande jusqu’au moment où le
résultat constaté n’est pas conforme au résultat attendu.
Précautions à prendre
Pendant ces contrôles, ne jamais actionner manuellement un capteur, un relais ou un autre composant
pour ne pas modifier l’état de l’automatisme. Cette opération risquerait de modifier l’état logique du
système, de produire la mise en route d’une action inopportune dangereuse et par conséquent, de fausser
l’analyse de l’intervenant.
Le voltmètre
Suite à une défaillance, le technicien de maintenance est amené à mesurer une différence de potentiel sur
l’ouvrage selon les hypothèses formulées sur le circuit défectueux présumé.
Méthode détaillée
Analogique Numérique
TRMS
Ferromagnétique Non RMS RMS AC
RMS AC+DC
Tension continue
Mesure inutile car U moyenne = U efficace, la mesure se réalise en
Mesure d’une tension
✓ ✓ ✓ ✓
Mesure d’une tension
Tension continue
Calibre DC Calibre DC Calibre DC Calibre DC
Tension
moyenne
Exemple :
Exemple :
L’ohmmètre
Suite à une défaillance, le technicien de maintenance est amené à relever la continuité du circuit
électrique défectueux en toute sécurité afin d’énoncer un diagnostic.
Exemple de mesure de continuité
Tester une bobine de contacteur, tester un contact de contacteur, tester une cartouche à fusible, tester une
diode…
Ω MΩ
Ω
Cette valeur est la mesure de la Cette valeur nous informe de la Cette mesure exprime une
résistance entre les deux points continuité électrique du circuit. valeur élevée (O.L = Over
tests. Elle représente la Le circuit est bien fermé. Load = ).
résistance d’un composant qui
Cette valeur n’est pas égale à 0 Le circuit est donc ouvert.
se trouve entre les deux points
de mesure. car elle tient compte de la
résistance des fils et des
contacts.
R
Ω Ω Ω
+ - + - + -
3.2.Enoncer le diagnostic
3.3.Effectuer une autre mesure si nécessaire
Conclusions
La méthode de l’ohmmètre présente les inconvénients suivants :
- l’installation ou l’équipement est hors tension donc non dynamique,
- il est difficile de maitriser la mesure à cause d’éventuels circuits dérivés,
- des composants ne sont pas toujours testables du fait de leur technologie (détecteur de proximité à
technologie deux ou trois fils).
Mais par contre elle présente l’avantage d’être sécurisante car le technicien utilise l’équipement hors
tension.
Nous l’utiliserons lorsqu’il y a des risques pour les matériels restés sous tension.
Pour localiser une panne dans le cadre d’une coupure, il est plus efficace d’utiliser la méthode du
voltmètre si cela est possible.
Il y a un défaut d’isolement quand la résistance ohmique entre les conducteurs actifs et la masse ou la
terre descend en-dessous d’une valeur imposée par les normes d’installation électriques ou
d’équipements.
Les causes peuvent être multiples : détérioration des isolants par usure, pincement, humidité, poussières
conductrices, ….
A la surface des isolants pollués et en présence d’humidité, on peut observer avec le temps,
l’augmentation progressive des courants de cheminement. Ces courants vont être à l’origines de
l’apparition des étinceles et donc à l’origine de dépôts de carbone en surface ( Figure 7).
L’évolution de ce phénomène lié à des cycles de condensation en surface et de séchage est très lente.
Mais, lorsque le courant de cheminement dépasse une certaine valeur, un phénomène d’avalanche se
produit, capable d’enflammer les dépôts de carbone qui, à leur tour, pourront provoquer l’inflammation
des isolants et des appareils.
Il existe un risque réel d’inflammation pour un courant de fuite de 300 mA [9]. Le courant de fuite circule
de la source vers les armatures métalliques et ne revient pas à la source par le conducteur de retour.
Les normes et les règlementations sur les installations BT (Exemple : NF C 15-100 et le RGIE) prévoient
comme contrôle à la mise en fonctionnement d’une installation des mesures de la résistance d’isolement.
Les mesures sont effectuées lorsque l’installation est hors tension et les appareils d’utilisation
déconnectés. La résistance d’isolement mesurée sous la tension d’essais est considérée comme
satisfaisante si chaque circuit, les appareils d’utilisation déconnectés, présente une résistance d’isolement
au moins égale à la valeur définie par le tableau suivant.
« La valeur de la résistance d’isolement en ohm est mesurée entre les parties actives et la terre, mesurée
sous les tensions de test, décrites en bas, est pour chaque circuit, les appareils d’utilisation étant
déconnectés. Les mesures sont effectuées en courant continu et les appareils d’essai doivent être capables
de fournir la tension d’essai spécifiée. » [4]
Le niveau d’isolement d’un conducteur actif par rapport à la terre n’est jamais infini. L’impédance
d’isolement entre conducteurs actifs et entre les conducteur actifs et la terre dépends de la longueur de la
canalisation, de la qualité et du vieillissement des isolants, des facteurs hygrométriques, de l’état de
salissure (poussières).
Chaque conducteur actif présente, vis à vis de la terre, une impédance qui se compose d’une résistance et
d’une capacité. Le schéma présenté ici en bas, Figure 8, peut-être simplifié en négligeant les résistances
par rapport aux impédances compte tenu de leurs valeurs respectives à 50 Hz.
Figure 8 : Schéma équivalent d’un réseau avec neutre connecté (impédant) ou isolé
Le régime de neutre définit le mode de liaison à la terre des conducteurs actifs d’une installation électrique
basse tension et de celui des masses des récepteurs.
Dans un réseau, le régime du neutre joue un rôle très important. Lors d'un défaut d'isolement, ou de la mise
accidentelle d'une phase à la terre, les valeurs prises des courants de défaut, les tensions de contact et les
surtensions sont fortement liées au mode de raccordement du neutre du transformateur à la terre.
Un neutre direct à la terre contribue à limiter les surtensions, par contre, dans cette configuration, les courants
de défaut sont très importants.
Au contraire, un neutre isolé limite les courants de défaut à des valeurs très faibles, mais favorise l'apparition de
surtensions élevées.
La continuité de service en présence d'un défaut d'isolement est également liée au régime du neutre.
• Un neutre isolé permet la continuité de service en basse tension et même en haute tension, sous réserve
de respecter le décret sur la protection des travailleurs.
L'importance des dommages que subissent certains équipements tels que les moteurs et les alternateurs avec un
défaut d'isolement interne, est également lié au régime du neutre.
• Dans un réseau à neutre direct à la terre, une machine affectée d'un défaut d'isolement est fortement
endommagée en raison de la valeur élevée des courants de défaut.
• Dans un réseau à neutre isolé ou fortement impédant, les dommages sont au contraire réduits, mais il est
nécessaire que les équipements aient un niveau d'isolement compatible avec le niveau des surtensions
pouvant se développer dans ce type de réseau.
Le régime du neutre a également une influence importante sur la nature et le niveau des perturbations
électromagnétiques générées dans une installation électrique.
• Les schémas favorisant des courants de défaut élevés et leur circulation dans les structures métalliques
des bâtiments sont très perturbateurs.
• Au contraire, les schémas qui tendent à réduire ces courants et qui garantissent une bonne
équipotentialité des masses sont peu perturbateurs.
Tous assurent la sécurité des personnes avec chacun des avantages et des inconvénients en fonction des besoins
de l'utilisateur.
L’appellation du schéma est caractérisée par un code formé d’au moins deux lettres complétées,
éventuellement, par une lettre additionnelle sous la forme XX-X
• 1ère lettre : indique la situation d'un point de l'alimentation par rapport à la terre :
o T : liaison directe d'un point avec la terre ; ce point est normalement le neutre.
o I : soit isolation de toutes les parties actives par rapport à la terre,
soit liaison d'un point avec la terre à travers une impédance.
• 2 lettre : indique la situation des masses de l'installation électrique par rapport à la terre :
ème
Dans le cas d’un schéma TN, le courant de défaut est élevé. Comme sa valeur est élevée, la déconnexion
du circuit peut être effectuée grâce à un dispositif de protection contre les surintensités.
Par contre, en TT, la valeur du courant de defaut est trop faible pour qu’il soit détecté et éliminé par les
protections de surintensités conventionnelles (protection thermique ou magnétique d’un disjoncteur,
fusible).
Dans tous les cas de contact direct, le courant de défaut est faible et ne peut pas être détecté et éliminé par
les protections de surintensités conventionnelles. C’est également le cas d’un courant de fuite présentant
un risque d’incendie. Dans ces conditions, le courant de défaut doit donc être détecté et éliminé par un
appareil spécifique : le Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).
Le principe de ce type de schéma dit de “ mise au neutre ” est de transformer tout défaut d’isolement en
court-circuit monophasé phase neutre.
Dans ce type de schéma :
• le point neutre BT de chaque source est relié directement à la terre,
• le conducteur de protection est relié à ce point neutre et distribué dans toute l'installation, toutes
les masses de l’installation (du matériel électrique) sont reliées au neutre et donc à la terre par le
conducteur de protection (PE ou PEN).
Ce raccordement direct transforme tout défaut d’isolement en court-circuit phase-neutre qui sollicite les
protections de surintensité, le conducteur de protection doit être maintenu à un potentiel proche de celui
de la terre par des liaisons en de nombreux points, le plus souvent possible.
Suivant que les conducteurs neutre et de protection sont distincts ou confondus (partiellement ou
totalement), on distingue les schémas TN-S, TN-C et TN-C-S.
Figure 11c : Schéma électrique équivalent du Figure 11d : Schéma électrique équivalent
réseau TN – C - S du réseau TN Sen défaut
Dans le schéma TN-C, les conducteurs neutre et de protection son confondus (Figure 11b et 11e), tandis
que dans le schéma TN-S, les deux conducteurs sont distincts (Figure 11a et 11d).
On constate que le schéma TN-C comporte deux avantages évidents :
• Un seul conducteur réalise à la fois les fonctions de neutre et de protection
• Le dispositif de protection ne comporte que trois pôles
Le schéma TN-C, d'un coût plus faible, sera donc systématiquement privilégié.
Les Figure 11d et 11e, illustrent les boucles de défaut en cas de défaut entre une phase et la masse. On
constate que ce défaut se traduit par un court-circuit entre la phase et le conducteur de protection.
La coupure de l'alimentation sera obtenue soit par un dispositif de protection à maximum de courant soit
par un dispositif de protection à courant différentiel-résiduel (DDR).
Avec ces hypothèses, la boucle de défaut peut se schématiser comme représenté ci-dessus.
Il est alors possible de calculer le courant de court-circuit, de vérifier sur la courbe de disjoncteur le temps
de déclenchement et de contrôler que ce temps de déclenchement est inférieur au temps imposé par la
courbe de sécurité.
0,8.V
RPEN UC
terre
L’impédance de la boucle est égale à la résistance de la boucle de défaut vaut :
2.𝐿 23.10−3 . 160
𝑅 = 𝑅𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 + 𝑅𝑃𝐸𝑁 = 𝜌 = = 0,37 Ω
𝑆 10
𝑉 0,8 . 230
Le courant de court-circuit vaut : 𝐼𝑑 = 𝑍 = = 500 𝐴
𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑑é𝑓𝑎𝑢𝑡 0,37
Cette tension de contact et plus grande que la tension limite conventionnelle (UL = 50 V) pour un
environnement sec (BB1) et alors il est nécessaire de réaliser une mise hors tension automatique de
l’installation. Le défaut d’isolement étant similaire à un court-circuit entre phase et neutre, la coupure est
réalisée par un dispositif de Protection contre les courts-circuits avec un temps maximale de coupure
spécifié.
Pour cette tension de contact, la courbe de sécurité montre que le dispositif de protection doit déclencher
en moins de 450 ms (voir la courbe de sécurité en Annexe 6).
Vérifions, sur la courbe de déclenchement du disjoncteur, que le temps de déclenchement est inférieur à
450 ms.
La courbe ici en bas, montre que le disjoncteur va déclencher en 6 ms temps bien inférieur aux 0,45 s
autorisés.
La protection contre les contacts indirects est donc assurée.
6 ms
8.Ir 20.Ir
La coupure automatique en schéma TN s’obtient en s’assurant que l’intensité du courant de défaut Id est
suffisante pour solliciter les dispositifs de protection contre les surintensités Ia ≤ 𝐼𝑑 , avec Ia, le courant
assurant le fonctionnement du dispositif de protection dans le temps spécifié.
Montrons que le schéma TN-C ne convient pas toujours en considérant l'exemple précédent mais cette
fois-ci avec une longueur de câble de 200 m.
La courbe de déclenchement du disjoncteur montre que pour un courant de 200 A, soit pour 8 x Ir, il va
déclencher en 4 s très supérieur au temps de coupure maximum autorisé (ici 0,45 s). La protection des
personnes contre les contacts indirects n'est donc pas assurée.
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 119
Il convient alors d'utiliser le schéma TN-S et de compléter la protection (ici le disjoncteur) par un
dispositif de protection à courant différentiel résiduel capable d'éliminer le défaut en moins de 0,45 s.
Donc le courant de défaut, Id diminue lorsque la longueur de ligne installée en aval du disjoncteur
augmente (si L augmente, R augmente d’où limitation du courant de défaut).
Le conducteur de protection doit être à proximité immédiate des conducteurs actifs du circuit (dans le cas
contraire, la vérification ne peut se faire que par des mesures effectuées une fois l’installation terminée).
Les exemples précédents montrent que le courant de défaut dépend essentiellement de la longueur des
câbles. On vérifie par calcul que la longueur du circuit est inférieure à la valeur donnée par la relation
donnée ici en bas.
La méthode pratique consiste donc à déterminer la longueur maximale d'une ligne de section spécifiée,
équipée à son origine d'un dispositif de protection déterminé.
Dans le schéma TN-C, la protection sera obligatoirement assurée par un dispositif à maximum de courant.
En effet, le neutre pouvant être parcouru par un courant, le DDR verrait le courant dans le neutre comme
un courant de défaut et il déclencherait alors qu'il n'y a pas de défaut.
D'autre part, si l'on faisait passer le PEN dans le DDR, celui-ci ne détecterait pas le courant de défaut en
cas de défaut d'isolement.
En schéma TN-C, le conducteur PEN peut être parcouru par un courant important. La chute de tension
dans le PEN se répercute le long des blindages des équipements ce qui peut perturber les équipements
communicants Figure 12. Pour ce cas, il est nécessaire d’utiliser des “ électroniques flottantes ”
(totalement découplées). Le rayonnement du courant de défaut en TN-C, dans les chemins de câbles et les
structures, peut induire un flux dans les boucles du courant Figure 13. Pour ces cas, il est recommandé
d’éviter les boucles de courant et de diminuer leur taille au maximum, en pratique de connecter à la terre
le chemin de câbles le plus souvent possible et de vérifier sa continuité, d’éviter de positionner des
électroniques sensibles près des structures métalliques.
Figure 12 Figure 13 :
16 mm2
6 mm2
10 mm2
6 mm2
DDR
TN-C TN-S
L1
L2
L3
N
PE
16 mm2
16 mm2
16 mm2
6 mm2
bon Mauvais
TN-C interdit en aval de TN-S
Les masses du matériel électrique sont reliées, soit individuellement, soit en groupes, soit ensemble, à une
ou plusieurs prises de terre indépendantes de celle de l'alimentation.
La coupure de l'alimentation est assurée soit par un dispositif de protection à courant différentiel résiduel
(DDR) situé en tête de l'installation et/ou éventuellement sur chaque départ en vue d'améliorer la
sélectivité.
On considère que le transformateur est un transformateur 20kV / 400V, que la résistance de la prise de
terre des masses des récepteur est égale à 20 Ω et que la résistance de la prise de terre du neutre est égale
à 10 Ω.
RA
RB UC
Si une personne touche une masse des récepteurs en défaut, la tension de défaut UC vaut UC = 20 x 7,7 =
154 V
La tension de contact est dangereuse car elle est supérieure à la tension limite conventionnelle absolue
(50 V dans le cas BB1).
Le dispositif de protection doit donc déclencher en un temps maximum donné, c'est-à-dire 0,2 s.
On remarque que :
• le courant de défaut est faible et en général très inférieur au courant de déclenchement magnétique des
protections à maximum de courant.
• la tension de contact dépend de la valeur de la résistance de la prise de terre des masses.
La sensibilité du DDR est déterminée en fonction de la résistance de la prise de terre des masses selon la
formule :
Plus précisément, on détermine la valeur maximum de la résistance de terre des masses pour une
sensibilité donnée.
Le tableau suivant donne les valeurs RA maxi en fonction de IΔn.
Courant différentiel
RA maxi (Ω)
résiduel (IΔn)
30 A 1,6
20 A 2,5
Basse sensibilité 10 A 5
5A 10
3A 16
1A 50
500 mA 100
Moyenne sensibilité
300 mA 167
100 mA 500
Haute sensibilité < 30 mA > 500
Figure 16 : L’impédance d’isolement (de fuite) entre conducteurs actifs et la terre pour un réseau IT
Calculons
Considérons la situation représentée par le schéma suivant (neutre isolé et non distribué) qui correspond
aux conditions les plus défavorables dans le cas d'un premier défaut.
Figure 17 :
RA UC UC
Le diagramme suivant montre les diverses possibilités qui peuvent se présenter et les moyens de
protection à mettre en œuvre.
2ème défaut
Figure 18 : diagramme des possibilités qui peuvent se présenter en cas de défaut en réseau IT et les
moyens de protection à mettre en œuvre
La signalisation d'un défaut d'isolement se fait à l'aide d'un contrôleur permanent d'isolement (CPI). Le
rôle du contrôleur permanent d'isolement est d'une part de surveiller l'isolement par rapport à la terre de
tous les conducteurs actifs, d'autre part de signaler toute baisse du niveau d'isolement en dessous d'un
seuil préfixé. Le signalement se fait soit par un signal sonore, soit par un signal visuel.
Le principe physique du CPI repose sur l'injection d'une tension continue ou de très basse fréquence (10
Hz) entre le réseau et la terre. Cette tension crée dans l'ensemble des résistances d'isolement et dans les
capacités câble-terre (uniquement dans le cas d'un CPI à injection de courant TBF 10 Hz), un courant de
fuite dont la valeur est fonction de l'isolement du réseau.
Un appareil de mesure, parcouru par le courant If, directement gradué en kΩ donne l'indication
permanente de l'isolement.
L2 I>
Disjoncteur tétrapolaire à 3 pôles
Non Oui Oui Non
L3 I> protégés
N
L1 I>
L2 I>
Disjoncteur tripolaire Oui Oui Oui Non
L3 I>
L1 I>
L2 I>
Disjoncteur tétrapolaire à 4 pôles
Non Oui Oui Oui
L3 I> protégés
N I>
Schéma TT
• Le point neutre du transformateur est relié directement à la terre
• Les masses d'utilisation sont reliées à la prise de terre de l'installation par un conducteur PE distinct
du conducteur neutre
• L'intensité du courant de défaut est limitée par les résistances de prise de terre
• Solution la plus simple à l'étude et à l'installation
• Déclenchement obligatoire au premier défaut d'isolement
• Défaut éliminé par un DDR situé en tête de l'exploitation (et/ou éventuellement sur chaque départ
pour améliorer la sélectivité)
• Aucune exigence particulière sur la continuité du conducteur neutre
• Extension sans calcul des longueurs de canalisation
• Ne nécessite pas une permanence de surveillance en exploitation (seul un contrôle périodique des
DDR est nécessaire)
Schéma IT
• Le point neutre du transformateur est isolé de la terre.
• Les masses d'utilisation sont interconnectées et reliées à une même prise de terre
• Les masses d'utilisation sont mises à la terre par le conducteur PE distinct du conducteur neutre.
• L'intensité du courant de premier défaut ne peut pas créer une situation dangereuse
• L'intensité du courant de second défaut est importante.
• Il n'est pas obligatoire de déclencher au premier défaut ce qui permet d'assurer une meilleure
continuité de service
• Signalisation obligatoire du premier défaut par un contrôleur d'isolement suivie de sa recherche et
de son élimination
A2161 – Electricité industrielle 2023 - 2024 128
• Déclenchement obligatoire au deuxième défaut assuré par des dispositifs de protection contre les
surintensités
• Nécessite un personnel d'entretien disponible pour la recherche et l'élimination du premier défaut
• Solution assurant la meilleure continuité de service
Schéma TN-S
• Le point neutre du transformateur et le conducteur PE sont reliés directement à la terre
• Les masses d'utilisation sont reliées au PE
• Conducteurs neutre et PE sont séparés
• L'intensité du courant de défaut est importante
• Déclenchement obligatoire au premier défaut assuré par des dispositifs de protection contre les
surintensités
• L'usage de DDR est recommandé pour les circuits de distribution terminale
• La vérification des déclenchements doit être effectuée à l'étude par calcul, obligatoirement à la mise
en service et périodiquement (tous les ans) par des mesures
• En cas d'extension ou de rénovation ces vérifications sont à refaire
Schéma TN-C
• Le point neutre du transformateur et le conducteur PEN sont reliés directement à la terre
• Les masses d'utilisation sont reliées au PEN
• Conducteurs neutre et PE sont confondus
• L'intensité du courant de défaut est importante
• Déclenchement obligatoire au premier défaut assuré par des dispositifs de protection contre les
surintensités
• L'usage de DDR est recommandé pour les circuits de distribution terminale (passage en TN-S)
• La vérification des déclenchements doit être effectuée à l'étude par calcul, obligatoirement à la mise
en service et périodiquement (tous les ans) par des mesures.
• En cas d'extension ou de rénovation ces vérifications sont à refaire.
5.13.1 Introduction
Source
L’énergie électrique est transportée de la source jusqu’au récepteur par
l’intermédiaire de canalisations (en Cu ou en Al).
L’appareillage installé (sectionneur, disjoncteur, contacteur…) gère la
distribution de l’énergie en fonction des besoins de l’utilisateur. Appareillage Canalisations
Les caractéristiques électriques de tous les constituants sont définies en
fonction des contraintes imposées par le récepteur (P, U, S…), de
l’environnement et des normes en vigueur.
Récepteur
Les caractéristiques du récepteur sont en adéquation à celle de la
source.
Les caractéristiques des protections sont adaptées aux caractéristiques électriques de la
canalisation ou dans certains cas du récepteur.
Les surintensités
Les surintensités qui peuvent parcourir les conducteurs d'un circuit sont de deux sortes, à savoir :
1. Les surcharges : ce sont des surintensités qui se produisent dans un circuit électriquement sain par
exemple à cause d’une augmentation de la puissance absorbée par les appareils d'utilisation au-delà
de la capacité normale de la canalisation, par exemple :
• à la suite du calage de l'appareil d'utilisation dû à une surcharge mécanique ;
• à la suite d'adjonction d'appareils d'utilisation supplémentaires sans accroissement de la section
des conducteurs ;
• à la suite du remplacement d'appareils d'utilisation par des appareils plus puissants sans
adaptation adéquate de la canalisation.
La surintensité peut atteindre 4 à 5 fois le courant d’emploi et le déclenchement de la protection
doit se produire après quelques minutes.
2. Les courts-circuits sont consécutifs à un défaut dans les circuits, entre plusieurs conducteurs. On
distingue :
• le court-circuit monophasé dans 80 % des cas,
• le court-circuit biphasé dans 15% des cas,
• le court-circuit triphasé dans 5% des cas.
Les courts-circuits sont des surintensités de 20 à 25 fois le courant nominal et le déclenchement doit
se produire en quelques secondes.
Le dispositif de protection interrompt le courant avant que ne se soit produit un échauffement dangereux
pour l'isolation, les connexions, les canalisations et leur environnement mais pouvant laisser en
permanence le courant d’emploi du circuit.
1,45 IZ
1,15 IZ
ICC
IZ
IB
Pdc
Inf
In
If
IB : courant d'emploi d'un circuit : courant à prendre en considération pour le choix des caractéristiques
des éléments du circuit. C’est le courant qui correspond à la puissance des récepteurs.
In : courant assigné du dispositif de protection : valeur maximale du courant permanent que peut
supporter le disjoncteur à une température ambiante de 40°C. C’est le courant nominal de la protection
c’est-à-dire le calibre.
IZ : courant admissible d'un conducteur, d’une canalisation : la valeur constante du courant que peut
véhiculer, dans les conditions d'utilisation données, un conducteur ou une canalisation sans préjudice pour
sa durée de vie (sans que sa température de régime permanent soit supérieure à la valeur spécifiée).
ICC : courant de court-circuit présumé : la valeur du courant de court-circuit présumé en un point de la
canalisation.
Inf : courant conventionnel de non fonctionnement : la valeur spécifiée du courant qui peut être
supporté par le dispositif de protection pendant un temps donné sans provoquer son fonctionnement
• Pour les coupe-circuits à fusibles, ce courant est appelé le courant conventionnel de non fusion.
• Pour les disjoncteurs, il est appelé le courant conventionnel de non déclenchement, ce courant étant
supérieur au courant nominal ou de réglage et le temps conventionnel variant suivant le type et le courant
nominal mais étant toujours au moins égal à 1 heure.
If : courant conventionnel de fonctionnement : la valeur spécifiée du courant qui doit provoquer le
déclenchement du dispositif de protection dans un temps donné.
Pdc : pouvoir de coupure : c’est la plus grande intensité de courant de court-circuit (présumé) qu’un
disjoncteur peut interrompre sous une tension donnée.
Méthode détaillée
1. Etape 1 : préparer la mesure
Pince ampèremétrique
Non
RMS TRMS
RMS
Intensité
✓
Mesure d’une intensité
continue Calibre DC
Intensité
alternative ✓ ✓ ✓
efficace
5.14.1 Le court-circuit
C’est une connexion accidentelle de deux conducteurs d’un circuit électrique entre lesquels il y a une
différence de potentiel et dont l’impédance de boucle tend vers 0.
Exemple de connexion accidentelle :
- une usure ou un écrasement des isolants,
- un dépôt de poussières conductrices sur des composants électriques non isolés,
- un objet conducteur déposé entre deux polarités différentes,
- la présence d’humidité,
- une fausse manœuvre involontaire d’un intervenant…
Début de l’intervention
OU Un essai est-il
envisageable ?
Intervention
immédiate de la OU
protection ?
NO
Consigner
Défaut transitoire à suivre l’ouvrage
A l’aide du schéma, relever le
circuit aval de la protection
Localiser le défaut
Réparer
Déconsigner et essayer
Fin de
Fin de l’intervention
Après avoir localisé le défaut sur le circuit, le technicien doit réparer et remettre en service.
Le moteur asynchrone triphasé est de plus en plus souvent alimenté en énergie par l’intermédiaire d’un
variateur de vitesse qui celui-ci est fréquemment piloté par un automate programmable industriel (API).
L’automate par l’intermédiaire de ses sorties digitales pilote des relais ou les entrées digitales du variateur
(par exemple : détermination du sens de rotation) et par l’intermédiaire de ses sorties analogiques pilote le
réglage de la vitesse du moteur.
Le technicien de maintenance doit maitriser toutes les différentes technologies pour dépanner en cas de
défaillance.
puissance n
Conditions de départ
• L’équipement est en dysfonctionnement.
• Le symptôme est clairement défini : l’action « Rotation avant » est inactive
Configuration du mesureur
Identification
Sélection sur le Valeur Calibre Valeur lue
de la mesure
mesureur attendue choisi
Mesure 1 DC 0V > 24 V 0 V résultat OK
Borne +24 et borne LI1
Mesure inutile suite au
Mesure 2 DC 0V > 24 V
résultat précédent OK
Mesure 3 DC > 0 V 10 V > 10 V 0 V résultat NOK
Mesure 4 DC > 0 V 10 V > 10 V 0 V résultat NOK
Conclusion
La contrainte « Réglage » est absente (Uréférence = 0 V).
Diagnostic : le potentiomètre est défectueux.
Il permet de convertir une grandeur numérique en une grandeur analogique en tension ou en courant.
Ce module peut être intégré au module d’entrées/sorties d’un automate.
Exemple d’utilisation : le potentiomètre raccordé au variateur et réglant la vitesse du moteur peut être
remplacé par ce module de telle manière que l’automate pilote la vitesse du moteur par l’intermédiaire du
variateur.
Caractéristiques
Ce module de sortie est caractérisé par :
• son nombre de bits n en entrée qui définit le nombre de combinaisons (le nombre de
combinaisons = 2n). Selon le module, nous pouvons avoir de 8 à 16 bits ;
• sa gamme de sortie : - en tension (0-10V),
- en courant (0-20mA) ou (4-20mA) ;
• sa résolution. C’est l’accroissement de la valeur analogique quand la valeur numérique augmente
de +1.
Dans la pratique, il est souhaitable d’avoir un nombre important de combinaisons pour augmenter la
précision de la commande.
Représentation symbolique
#
Entrée Sortie
numérique analogique
Correspondance numérique/analogique
Les 8 bits du module sont codés en binaire naturel. Avec 8 bits, il est possible de réaliser 256
combinaisons (28) comprises entre 0 et 255. La valeur analogique générée en sortie dépend de la valeur
numérique imposée au module.
Les trois gammes couramment utilisées sont : 0-10V, 0-20mA, 4-20mA.
Gamme 0-10 V
Une variation numérique de 0 à 255 produit une variation de la tension de 0 à 10,2 V. Donc une variation
numérique de 1 correspond à une variation analogique de 10,2/255 = 0,04.
Gamme 0-20 mA
Une variation numérique de 0 à 255 produit une variation de l’intensité de 0 à 20,4 mA. Donc une
variation numérique de 1 correspond à une variation analogique de 20,4/255 = 0,08.
Gamme 4-20mA
Une variation numérique de 0 à 255 produit une variation de l’intensité de 4 à 20,32 mA. Donc une
variation numérique de 1 correspond à une variation analogique de 20,32/255 = 0,064.
Erreur de gain
Trop de gain
4
#
0 255
Erreur de linéarité
Avant toute mesure, le technicien doit avoir une idée de la grandeur de U ou de I. En connaissant la
valeur numérique, il peut calculer la valeur analogique.
Une valeur lue doit être voisine de la valeur théorique calculée (± 5%).
Le moteur asynchrone monophasé est couramment utilisé dans les applications où l'on ne dispose pas de
réseau triphasé. C'est le moteur typiquement employé dans certains appareils électroménagers. A
puissance égales, il est plus volumineux qu’un moteur triphasé. Son rendement et son facteur de
puissance sont plus faibles que dans le cas du triphasé.
6.1.1 Constitution.
• d'un stator qui porte un enroulement principal dont le nombre de pôles détermine la vitesse de
rotation du moteur. Le stator porte également un enroulement auxiliaire utilisé seulement pour le
démarrage du moteur. Cet enroulement auxiliaire a le même nombre de pôles que l'enroulement
principal.
Nous rappellerons ici les résultats du théorème de Leblanc qui affirme que :
« Un enroulement monophasé parcouru par un courant alternatif de pulsation ω est équivalent à deux
B
champs de même intensité m tournant en sens inverse l'un de l'autre à la même vitesse ω. »
2
Cette force agissant sur les conducteurs du rotor produit un couple moteur qui met le moteur en
mouvement.
Remarquons que la vitesse du rotor sera toujours inférieure à celle du champ tournant. En effet, si le rotor
se déplace à la même vitesse que le champ, la tension induite disparaît entraînant l'annulation du courant
induit donc de la force de Laplace et du couple moteur.
Comme les champs tournent en sens inverse l'un de Couple moteur sens direct C
l'autre, il y a donc deux courbes de couple dont la
résultante est représentée ci-contre.
vitesse de synchronisme.
Le principal avantage du moteur réside dans le fait qu'un réseau monophasé suffit. A cela s'ajoute les
avantages de simplicité de fabrication et de robustesse comme pour le moteur triphasé.
Comme on l'a vu plus haut, le moteur asynchrone monophasé ne démarre pas seul.
On dispose sur le stator un enroulement auxiliaire décalé de 90° par rapport à l'enroulement principal. Il
conviendrait idéalement d'alimenter les deux enroulements par des tensions diphasées pour obtenir un
champ tournant. Pour obtenir le déphasage des courants dans les deux enroulements on insère un
condensateur (ou une inductance) en série avec la phase auxiliaire.
Le condensateur est choisi de telle manière que le courant dans la phase auxiliaire soit décalé en avance
sur la tension pour que le déphasage entre les courants dans les deux phases soit de ± 90°.
Pour inverser le sens de rotation du moteur, il suffit d’inverser le raccordement de la phase auxiliaire par
rapport à la phase principale.
U
L I
N
Ip
Ia Ub UC
Condensateur de Phase
démarrage principale
UC
C
Ia
Phase
auxiliaire
Ub U
I
Ip
Mentionnons le fait que la phase auxiliaire est un circuit RLC série dont le courant est assez peu déphasé
par rapport à la tension. Cette phase est donc très proche de la résonance ce qui conduit à des surtensions
importantes aux bornes de l'enroulement mais encore plus aux bornes du condensateur comme le montre
la figure ci-dessus.
6.2.1 Constitution
• Deux bagues ou spires constituent l’enroulement auxiliaire. Ces spires sont formées de bagues en
cuivre et constituent donc un circuit électrique en court-circuit.
6.2.3 Caractéristiques
• Le sens de rotation de l’induit est invariable ; il est imposé par la position des spires.
• Moteurs de faible puissance.
• Couple de démarrage assez faible.
• Mauvais rendement.
• Facteur de puissance médiocre.
Le moteur universel est un moteur à collecteur qui a la même conception que le moteur série à courant
continu.
La seule différence réside dans la constitution du circuit magnétique, de la culasse et des pôles, qui sont
ici feuilletés de manière à réduire les pertes par courant de Foucault.
Ce moteur peut fonctionner indifféremment en courant continu ou en courant alternatif. C’est pourquoi on
lui donne le nom de moteur universel.
Quand une tension alternative est appliquée aux bornes du moteur série, le même courant circule dans
l’induit et dans l’inducteur. Le courant dans l’induit et le flux produit par l’inducteur changent donc de
sens périodiquement et simultanément. Par conséquent, le couple créé sur l’induit se produit toujours dans
le même sens.
U2 > U1
Hyperboles
U2
U1
n
6.3.2 Variation de vitesse
(U − (R a .Ia ))
n=
(K' . )
On fera varier la vitesse du moteur universel en faisant varier la tension d’alimentation.
On utilisera soit un autotransformateur soit un système électronique (triac…).
6.3.3 Applications
Les moteurs universels de forte puissance sont utilisés en traction électrique.
Les moteurs universels de faible puissance étant de petite taille, nous les trouvons dans :
[4] « Electrotechnique industrielle », 3ème édition Guy Séguier et Francis Notelet, Editions TEC &
DOC Lavoisier
[5] « Energie électrique, Electrotechnique – Magnétisme – Machines – Reseaux », Luc Lasne 3ème
édition , DUNOD