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Notes de cours de
Routes 1
Elaborées par
Ahmed SIALA
Mars 2020
COURS DE ROUTE 1
Plan du cours
Figure 9-20 – Construction du triangle de visibilité pour les usagers de la route secondaire, en
situation de cédez le passage .................................................................................................. 104
Figure 9-21 – Construction du triangle de visibilité pour les usagers de la route secondaire, en
situation de STOP................................................................................................................... 104
Figure 9-22 – Distance d’arrêt et de visibilité sur un carrefour annulaire ............................. 105
Figure 9-23 - Fonctionnement des bretelles ........................................................................... 107
Figure 9-24 - Schéma type d’un dispositif d’insertion ........................................................... 108
Figure 9-25 - Schéma type d’un dispositif de déboitement.................................................... 109
Figure 9-26 – Cas de deux sorties qui se succèdent ............................................................... 112
Figure 9-27 – Cas de deux entrées qui se succèdent .............................................................. 113
Figure 9-28 – Entrecroisement (sortie suivie d’une entrée) avec voie auxiliaire ................... 114
Figure 9-29 - Entrecroisement (sortie suivie d’une entrée) sans voie auxiliaire .................... 114
Figure 9-30 - Eléments constitutifs d’un ilôt séparateur ........................................................ 116
Figure 9-31 - Position des têtes d’ilôts ................................................................................... 117
Figure 9-32 - Triangle de construction d’un îlot séparateur sur la route secondaire.............. 118
Figure 9-33 - Schéma type de l’îlot de construction et de l’aménagement des voies
d’entrée et de sortie de la route secondaire ............................................................................ 119
Figure 9-34 - Schéma type de l’îlot séparateur et les voies d’entrée / sortie de la route
secondaire d’un demi carrefour .............................................................................................. 121
Figure 9-35 - Principaux éléments et paramètres d'un carrefour giratoire ............................. 122
Figure 9-36 – Différents types de giratoires ........................................................................... 123
Figure 9-37 - Direction de l’axe d’une branche de giratoire .................................................. 124
Figure 9-38 – Centre de giration pour une intersection unique .............................................. 124
Figure 9-39 - Polygone d’intersection .................................................................................... 124
Figure 9-40 - Alignement radial des branches ....................................................................... 125
Figure 9-41 - Elément de construction des voies d’entrée et de sortie................................... 127
Figure 9-42 - Construction des îlots séparateurs sur les branches des giratoires de rayon Rg ≥
15 m ........................................................................................................................................ 127
Figure 9-43 - Construction des îlots séparateurs sur les branches des giratoires de rayon (Rg) <
15 m ........................................................................................................................................ 127
Figure 9-44 – Disposition à éviter pour un carrefour giratoire .............................................. 128
Figure 9-45 - Déflexion pour le raccord des branches d’un giratoire .................................... 129
Figure 9-46 - Coefficient en fonction de la distance b ....................................................... 130
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION
La route constitue une des traces les plus significatives que laissent les Sociétés. Elle participe, de
nos jours comme autrefois, à la qualité de l'environnement et du Cadre de vie.
Sous ses diverses formes, elle fait partie des équipements collectifs qu'on appelle Infrastructures de
Transports. A ce titre, elle présente des caractères spécifiques, mais aussi des analogies avec les
aéroports, les chemins de fer, etc...
L'Art de concevoir des routes va consister à apprécier judicieusement les caractéristiques de chacun
des éléments à agencer afin que ceux-ci, outre les exigences indiquées plus haut satisfaites, s'intègrent
harmonieusement dans le contexte urbanistique, architectural ou rural et économique dans lequel
s'installe l'ouvrage.
Compte tenu de ce qui vient d'être dit, toute réalisation espérée qui répond généralement à un besoin
public impérieux, a un préalable indispensable l'étude d'un projet.
La vocation de la route est de permettre les déplacements des personnes et des biens. Quels que soient
les motifs attachés à ces déplacements (économie, loisirs ... ), il apparait que la route joue un rôle
important dans l'économie d'une nation et qu'elle représente l'un des facteurs de son développement.
La route assure les déplacements en voiture, mais aussi à pied et pourquoi pas à cheval ! Il n'y a pas,
à priori, d'usager privilégié ou négligeable, tous doivent être pris en compte, et ce n'est qu'après
réflexion que l'on peut en favoriser ou en léser certains.
Les "automobiles" ou véhicules légers, qui sont souvent un peu trop au centre des
préoccupations des Ingénieurs (quand ce n'est pas des financiers).
Les "poids lourds", de plus de 3,5 tonnes. En charge ou à vide, leurs caractéristiques posent
souvent des problèmes spécifiques.
Les "animaux", domestiques ou sauvages ne font généralement que passer en traversant la
route.
1.3. LE RESEAU
L'ensemble des routes situées dans un pays, dans un continent ou dans une commune, constitue le
réseau routier. On conçoit aisément que chaque élément du réseau ne joue pas le même rôle: la grande
route internationale avec ses chaussées séparées, le petit chemin de terre qui serpente entre deux haies,
et toutes les autres routes dont les caractéristiques se situent entre ces deux extrêmes...
Il y a donc diverses catégories de routes, ainsi, d'ailleurs, que divers moyens de créer ces catégories:
les routes revêtues, et les autres;
les routes à chaussées séparées... ;
les routes situées en agglomération..
les grandes routes...;
etc...
le classement du réseau se fait en Tunisie soit en distinguant le niveau d'aménagement et de
classement des routes soit leurs statut.
En Tunisie, le réseau routier national est composé essentiellement de trois grandes catégories d’axes :
Le réseau classé (décret du 18 août 1995),
Le réseau non classé, aménagé,
Le réseau non classé non aménagé
1.3.1.1. Réseau classé
Le réseau classé est composé des trois types de routes suivants :
RN : Route Nationale (ancienne appellation, GP : Grand parcours)
RR :Route Régionale (ancienne appellation, MC :Moyenne communication)
RL :Route Locale (ancienne appellation, RVE :Route Vicennale d’Etat).
Le réseau classé présente un linéaire globale de 16 451 km répartit comme suit :
10 921 km de routes revêtues, soit 67 % du total du réseau classé,
774 km de routes aménagées non revêtues soit 5 % du total du réseau classé,
4 686 km de routes en terre soit 28 % du total du réseau classé.
On rencontre sur ce réseau toutes les classes de trafic (du plus faible au plus élevé) ainsi que tous les
niveaux d’aménagement (de la route en terre de plate-forme inférieure à 5 m à la route revêtue de
plate-forme comprise entre 10 et 12 m)
On peut aussi distinguer les routes par leur statut, c'est à dire les règles spécifiques qui peuvent
s'appliquer à certaines d'entre elles :
"Les autoroutes sont des voies routières à destination spéciale, sans croisements, accessibles
seulement en des points aménagés à cet effet et essentiellement réservées aux véhicules à
propulsion mécanique".
"les routes express sont des routes ou des sections de routes appartenant au domaine public de
l'état ou de toute autre collectivité publique territoriale, accessibles seulement en des points
aménagés à cet effet et qui peuvent être interdites à certaines catégories d'usagers et de véhicules".
Plus concrètement, les autoroutes améliorent les conditions de circulation (sécurités, conforts, temps
de parcours) grâce:
A l'absence de carrefours;
A l'absence de traversées d'agglomérations;
A l'absence d'accès privés de riverains;
A l'absence de certains types de véhicules ou d'usagers;
Souvent, mais ce n'est pas une obligation, à la présence de chaussées séparées.
Il faut en outre noter que ce statut n'est applicable qu'à des routes nationales.
Le statut de route express, par contre, est applicable à toutes les voies, quelque soit leur domanialité
(sauf les chemins ruraux). Leur seule contrainte technique est l'interdiction des accès privés de
riverains, les autres contraintes constituant seulement des possibilités.
Le statut de route à grande circulation, qui s'applique à des routes nationales ou des chemins
départementaux;
Le statut de grande route de trafic international qui s'applique à certaines routes nationales (RN1
par exemple).
Dans une étude routière, qu'il s'agisse d'une étude de planification, d'une étude de factibilité ou d'une
étude d'entretien d'un réseau, on est amené à comparer plusieurs solutions, plusieurs projets, et à
effectuer un choix. Ce choix peut s'exercer:
Soit entre plusieurs variantes d'une même opération, variantes qui physiquement ne peuvent
coexister ou qui feraient double emploi. Le choix s'impose alors précisément parce qu'il s'agit
d'opérations ou de variantes d'une même opération, incompatibles.
Soit entre plusieurs opérations que l'on pourrait réaliser les unes et les autres sans chevauchement
ni double emploi, mais que les moyens dont on dispose ne permettent pas de faire au moins
simultanément : les opérations sont dites compatibles mais ce sont les priorités qui peuvent
primer.
Le choix devra donc être porté sur une et une seule variante d'investissement pour une ou plusieurs
opérations. Cependant, ce choix n'est jamais évident et le recours à l'évaluation des différentes
variantes devient indispensable.
Il est toutefois évident que l'évaluation du coût de la réalisation de chaque variante ne peut être
déterminant dans le choix définitif de l'aménagement. Le projet le moins cher n'est pas forcément le
meilleur.
Un projet routier, pour être jugé rentable, doit être apprécié à partir de critères, quantifiables ou non,
traduisant l'efficacité économique et sociale de l'opération.
La démarche s'appuie non seulement sur une approche macroéconomique qui traduit la variation du
surplus économique pour les usagers, l'Etat et les entreprises concurrentes, mais également sur une
approche macroéconomique qui intègre les objectifs de la politique économique nationale en matière
d'emploi, de balance extérieure et d'aménagement du territoire.
Outre le critère coût-avantages, sont appréciés par des indicateurs, les effets du projet en matière
d'environnement, d'énergie, d'emploi, de développement économique local et d'aménagement du
territoire. Par ailleurs il faudrait considérer la sécurité comme un critère à part entière. Il faudra
également traduire l'incidence du projet sur les modes concurrents et de prendre en compte le
caractère exceptionnellement défavorable de certaines situations avant aménagement.
Après avoir évalué les critères, on effectue les choix entre variantes d'un même projet ou entre
opérations indépendantes sur la base d'une comparaison multi-critères.
Nous présentons dans ce qui suit un certain nombre de critères qui pourraient être pris en compte pour
l'évaluation des projets routiers. Ces critères s'inspirent, en grande partie, des instructions françaises
pour l'évaluation des investissements routiers importants en rase campagne (autoroutes, routes
nationales, etc). Il conviendra donc de prendre uniquement ceux qui intéresseraient le projet en étude,
si celui-ci est de moindre importance, en faisant les adaptation s adéquates.
EVALUATION DES EFFETS ECONOMIQUES DES
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INVESTISSEMENTS ROUTIERS
COURS DE ROUTE 1
Comme son nom l'indique, il s'agit de choisir entre des projets avec plusieurs critères et non pas un
seul. Ces critères peuvent mesurer les différentes conséquences de l'aménagement routier envisagé,
conséquences pour les usagers du transport, les producteurs, l'environnement la balance énergétique,
etc. : Conséquences et effets des aménagements routiers.
Cette méthode d'analyse des projets reprend le principe de la notation traditionnelle des examens sur
plusieurs matières, affectées de coefficients de pondération. Ici on va "noter" un projet selon plusieurs
critères, et à la fin on cherchera à lui donner une note globale (moyenne pondérée des notes).
Cette méthode a été adaptée aux problèmes de choix économiques, notamment pour les
investissements routiers, où elle a été appliquée par exemple pour des schémas directeurs
d'investissements routiers à long terme. Elle permet de comparer entre eux différents projets ou
différentes solutions, par un système de notation.
2.1.1. PREMIERE ETAPE : DEFINITION D'UNE LISTE DE POINTS DE VUE OU CRITERES SELON
LESQUELS ON VA COMPARER LES PROJETS
Il faut sélectionner un nombre limité de critères (de quelques unités à une ou deux dizaines) qui
matérialisent tout le système de valeurs retenu pour apprécier les effets possibles de l'investissement
routier. On peut établir la liste des critères, soit pragmatiquement soit par une démarche analytique.
Il faut surtout être conscient que la liste reflétera les points de vue de ceux qui l'auront établie, d'ou
l'intérêt de faire établir cette liste par une équipe pluridisciplinaire.
Il est très important d'éviter qu'il y ait des lacunes ou des doubles comptes (critères redondants) parmi
les critères choisis.
Ensuite on classe les projets pour le critère considéré. Cela peut être un classement cardinal: le
meilleur projet aura la note 10 et les autres projets seront notés par rapport à celui-ci, les notes
allant de 1 à 10. Le classement ordinal, plus simple mais moins riche, consiste à classer les projets
de 1 (meilleur projet) à N (dernier des N projets).
Cette dernière étape doit être la synthèse des résultats de l'analyse. Certains économistes répugnent à
agréger les notes obtenues selon les différents critères, et se bornent donc à présenter les résultats en
indiquant les notes des projets selon les différents critères, et en indiquant les projets qui se distinguent
uniformément (selon tous les critères) comme étant les meilleurs ou les moins bons. Le résultat de
l'analyse est assez limité, et laisse l'appréciation finale au décideur.
D'autres économistes donnent une seule note à chaque projet ; ils agrègent pour cela les notes
obtenues selon les différents critères, en faisant une somme pondérée et une moyenne de ces notes.
Le problème est de choisir les coefficients de pondération à affecter à chaque critère. La pondération
entre deux critères quantitatifs peut à la rigueur être assimilée à un taux marginal de substitution, mais
la détermination et l'interprétation d'un coefficient de pondération pour un critère qualitatif reste
hasardeuse. Le choix de la pondération est donc difficile et sujet à controverses. Ce choix doit être
approuvé par les services de l'état responsables de la Planification.
Plusieurs critères de choix peuvent être adoptés pour l'analyse multicritères. Nous présentons dans ce
qui suit les dix critères qui ont figuré dans "l'instruction relative aux méthodes d'évaluation des
investissements routiers en rase campagne" valable en France (Mars 1986):
Effets du projet sur l'économie régionale et locale et sur l'aménagement du territoire;
Sécurité;
Avantages pour les usagers;
Environnement et qualité de vie;
Situation initiale exceptionnellement défavorable;
Incidence sur les autre modes;
Effets directs sur l'emploi;
Dépenses énergétiques et coût en devises;
Bilan financier pour la puissance publique et les sociétés concessionnaires;
Bilan coût-avantages monétarisables.
Remarque : Les interprétations de ces critères ainsi que leurs applications peuvent différer d’un projet
en rase campagne et un projet urbain, même si les grandes lignes restent les mêmes.
L'impact des investissements routiers sur le développement régional et local est depuis longtemps
largement reconnu encore que difficile à évaluer de manière précise.
Seront analysés les effets de chaque opération sur le développement économique régional et local.
Par ailleurs, on évaluera leur intérêt en regard de la politique d'aménagement du territoire.
Toutefois, l'incidence des opérations routières dépend étroitement des potentialités des
agglomérations concernées. C'est dans ce sens que les études économiques des projets routiers
doivent être accompagnées d'analyses socio-économiques des régions traversées selon des critères
qu'il faudra par ailleurs choisir.
Cette analyse pourra être complétée par toutes indications pertinentes reflétant les particularités du
contexte local.
Pour les grands projets, les incidences sur 1'emploi sont à prendre en compte aussi bien dans la
résorption des problèmes de la région que dans l'estimation des flux migratoires.
Il s'agit ici des emplois induits par l'aménagement, non compris les emplois liés à la construction, à
l'entretien et à l'exploitation de l'infrastructure qui seront évalués par ailleurs.
On estimera les potentialités, positives ou négatives, d'évolution d'emplois des communes desservies
au moyen des indicateurs synthétiques.
L'incidence sur l'emploi du projet est ensuite appréciée globalement sur la base des populations
correspondantes en regard des tendances favorables ou défavorables révélées par les indicateurs.
Les indicateurs définis permettent d'apprécier les potentialités des différentes communes dans ce
domaine et de les regrouper en classes homogènes au point de vue des effets attendus.
Lors de la présentation des projets, une comparaison entre la situation actuelle "sans projet" et la
nouvelle situation après sa réalisation permettra de mettre en exergue l'importance des effets attendus,
aussi bien directement qu'indirectement.
2.2.2. LA SECURITE
La sécurité des usagers est un enjeu majeur de la politique routière. Parmi les nombreux facteurs qui
permettent d'améliorer la sécurité des usagers, la conception et les caractéristiques des infrastructures
jouent un rôle déterminant. Tout projet d'investissement fera donc l'objet d'une évaluation de son
incidence sur la sécurité.
EVALUATION DES EFFETS ECONOMIQUES DES
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INVESTISSEMENTS ROUTIERS
COURS DE ROUTE 1
L'avantage sécurité sera déterminé en comparant les niveaux de sécurité avant et après l'aménagement
et sera exprimé en nombre d'accidents, de tués et de blessés graves évités.
Le déplacement d'un usager correspond pour celui-ci à une utilité mais entraîne un coût qu'il supporte
et en fonction duquel il prend ses décisions, notamment quant au choix de l'itinéraire.
Un aménagement routier réduit le coût de circulation pour 1'usager, ce qui augmente sa satisfaction.
L'aménagement a également pour effet d'attirer sur l'itinéraire de nouveaux usagers dont les avantages
sont pris en compte. On distingue alors, outre le trafic normal, le trafic dévié et le trafic induit.
le trafic normal est le trafic sur la voie à aménager résultant de l'évolution de l'environnement
économique et social indépendamment du projet (même si l'aménagement routier n'était pas
réalisé).
Le trafic dérivé est le trafic provenant d'autres modes de transport ou d'autres itinéraires, et est
constitué par les voyageurs et marchandises qui emprunteront cette route si l'aménagement est
réalisé
Tout dossier de présentation d'avant projet contient une description de la situation initiale. Chacun
des critères servant à 1'évaluation du projet permet généralement d'apprécier cet état initial.
Cependant, certaines situations présentent un caractère exceptionnel qu'il convient de mettre en
évidence.
Certains aménagements routiers très importants peuvent entraîner après leur mise en service un report
de trafic provenant des autres modes (cas des autoroutes parallèles à une voie ferrée). Il est donc
nécessaire lors de l'établissement d'un bilan global d'évaluer les variations d'avantages et de coûts
pour les modes concernés en cas de report modal.
Pour les usagers transférés, les avantages en matière de coût de circulation et les coûts pour la
collectivité sont intégrés dans le bilan coût-avantages par la prise en compte du trafic supplémentaire
(y compris provenant d'autres modes) associé à l'aménagement routier.
Le coût pour la collectivité du transfert d'un mode concurrent au mode routier est donc égal aux pertes
de recettes diminuées des économies d'exploitation et d'entretien de l'entreprise exploitante.
Les travaux routiers de construction ou d'entretien représentent une part importante de l'activité du
secteur des travaux publics. Par ailleurs, l'exploitation routière requiert également certains personnels.
Pour évaluer les projets selon ce critère de l'emploi, on retiendra les emplois directs, c'est-à-dire les
emplois créés ou maintenus à 1’occasion de la construction, de l'entretien et de l'exploitation de
l’infrastructure.
Le bilan énergétique autorise la prise en compte des effets énergétiques dès les études préliminaires
de l'aménagement routier projeté. L'indicateur du bilan énergétique global exprimé en TEP (tonne
équivalent pétrole) est la somme algébrique des dépenses énergétiques lié à la construction et à
l'entretien de l'infrastructure (comptées positivement) et des variations annuelles actualisées de la
consommation de carburant des véhicules.
Les conséquences financières du projet pour la puissance publique et les sociétés concessionnaires
comprennent l’ensemble des variations de dépenses supportées par les puissances publiques ou par
un concessionnaires et l’ensemble des variations de recettes résultant de la réalisation de
l’infrastructure routière.
Deux des neufs critères ci-dessus ont des points communs et des aspects spécifiques qui conduisent
souvent à les agréger en un seul : il s’agit du critère "usagers" et du critère "coûts". Les raisons qui
militent en faveur de l'agrégation sont les suivantes :
Ces deux critères sont les plus aisément et les plus normalement quantifiables et
monétarisables.
Ils se rencontrent dans tous les projets et d'une manière qui est directement comparable d'un
projet à l'autre.
Ils sont l'un massivement positif et l'autre massivement négatif ce qui fait que leur
rapprochement est plus significatif que chacun d’eux pris séparément
L'un d’eux (le coût) peut être considéré comme un moyen pour obtenir l'autre (les avantages des
usagers), ce qui conduit habituellement à désigner ce critère sous le nom d'analyse coût-avantages.
EVALUATION DES EFFETS ECONOMIQUES DES
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INVESTISSEMENTS ROUTIERS
COURS DE ROUTE 1
Toutefois, il faut se souvenir que les avantages ici visés ne sont pas 1es seuls : l'examen des autres
critères fait aussi apparaître des avantages (ou désavantages) dont la décision finale doit tenir compte.
D'autre part, puisque cette analyse coût-avantages est un instrument utilisé par l'Etat pour guider ses
choix, il peut légitiment y introduire les corrections tutélaires qui lui paraissent justifiées, par exemple
pour la valeur du temps des usagers.
De même est-il habituel de tenir compte des gains de sécurité qui ont la propriété de concerner
directement (sinon exclusivement) les usagers, d'être quantifiables et de se retrouver plus ou moins
dans tous les projets.
Le regroupement des deux critères Etat et usagers permet de dégager des indicateurs de rentabilité.
Ces indicateurs sont le bénéfice propre de l'opération, et le taux de rentabilité immédiate. Ils
s'appliquent à toutes les opérations concédées ou non.
A1 A2 An
A I ...
1 a 1 a 2
1 a n
- I étant le coût économique global ;
- a le taux d’actualisation ;
- Ai étant l’avantage réalisé à l’année i.
2.2.10.2. La rentabilité immédiate.
Le taux de rentabilité immédiate (r) pour une année de mise en service k se définit comme étant le
rapport des avantages de l’année k (Ak) au coût économique global (I).
Ak
r
I
L’année optimale de mise en service est celle où le taux de rentabilité immédiat est égal au taux
d’actualisation.
La première partie de l’analyse multicritères consiste à présenter un bilan pour chaque variante. Ce
bilan consistera à présenter les critères choisi pour l’évaluation ainsi que les résultats de l’évaluation
de la variante étudiée pour chacun des critères.
Pour les critères conduisant à une appréciation quantitative, on indiquera la valeur obtenue, soit en
unités physiques, soit en termes monétaires. Pour les critères conduisant à une appréciation
qualitative, on indiquera cette appréciation favorable, neutre, défavorable, incertain, éventuellement
très favorable ou très défavorable.
Dans un premier temps, on classe les variantes par ordre décroissant en fonction de chaque critère.
Les résultats seront présentés dans un tableau comme le suivant :
Tableau 2-2 – Exemple de classement de variantes d’un projet selon les critères d’évaluation
Critères 1 2 3 4 --- n
1. Développement économique et
Var A Var C
Aménagement du territoire
On présentera enfin un tableau final dans lequel on reportera les résultats de chaque variante pour les
différents critères. Une pondération des notes obtenues pourrait se faire, si on veut privilégier certains
critères par rapport à d’autres.
1. Développement économique et
++ 0 + 0
Aménagement du territoire
2. Sécurité + ++ - 0
3. Avantages pour les usagers
4. Environnement
5. Situation initiale
exceptionnellement défavorable
6. Incidence sur les autres modes
7. Emploi
8. Energie
9. Bilan financier pour la puissance
publique
10. Bilan coût- avantages
monétarisables
Nous avons présenté, dans le chapitre précédent, l’importance des considérations économiques dans
le choix d’un investissement routier. Toutefois, il va sans dire que quand on a parlé de variantes et de
choix entre elles, nous avons sous entendu le respect :
De certains minimums techniques (liées aux possibilités de conduite) ;
Certaines conditions d’homogénéité interne (cohérence entre rayon en plan et en profil en long,
visibilité minimale et visibilité moyenne, etc.)
Nous allons essayer de présenter dans ce chapitre les considérations à prendre en compte pour le
choix des caractéristiques techniques à adopter pour un investissement routier.
Les types de véhicules retenus pour l'établissement des projets sont les suivants
Voiture particulière (abréviation :V.P.)
Camion routier (abréviation :C.R.)
Tracteur semi-remorque (abréviation T.S.R.)
Les véhicules types retenus ne représentent pas forcément le véhicule de plus grande dimension dans
la catégorie correspondante. Cependant 90 à 95 % des "modèles" et une proportion plus importante
des "véhicules" de la catégorie ont des épures de giration inférieures à celles du véhicule type. Les
normes géométriques comportant toujours une surlargeur par rapport aux dimensions minimales
nécessaires pour le passage du véhicule type, les projets établis à partir de ces normes permettent en
fait le passage de l'ensemble des véhicules de la catégorie, éventuellement des véhicules de la
catégorie supérieure.
Les caractéristiques des véhicules types sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
1
Pour les essieux simples, la voie est mesurée entre les plans médians des roues. Dans le cas des essieux jumelés, la voie est mesurée
entre les plans médians des trains de roues.
2
Pour le semi-remorque, la première ligne concerne le tracteur, la seconde la remorque. Le recouvrement entre le tracteur et la
remorque est de 2,60 m.
CHOIX DES DONNEES DE BASE
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D’UN PROJET ROUTIER
COURS DE ROUTE 1
Longueur
La vitesse à laquelle se déplacent les véhicules apparaît comme le critère de base de tout projet routier.
Elle commande, en fait, les caractéristiques géométriques du tracé selon les directives réglementaires
; celles-ci, en effet, fixent les valeurs limites à respecter et qui se présentent sous forme de maxima et
minima entre lesquels les éléments du tracé devront se situer.
3.2.1.1. Définition
La vitesse de référence est la vitesse d'un véhicule isolé permettant de définir les caractéristiques
minimales d'aménagement des points particuliers d'une section de route pour lesquels les contraintes
géométriques sont les plus astreignantes pour l'usager.
La vitesse de référence de la route est en relation avec les valeurs du coefficient de visibilité, du
pourcentage de sinuosité et des rampes.
En effet, la circulation à la vitesse de référence Vr implique une distance minimale de visibilité d mini
assurée partout sur obstacles éventuels.
La visibilité moyenne d sur la section, incite les usagers à rouler en dehors des points particuliers, à
une vitesse moyenne supérieure à Vr.
Cette notion de vitesse de référence doit être complétée pour la rase campagne par une notion de
vitesse à vide et en site urbain par une notion de vitesse de groupe ou vitesse pratiquée sur voie rapide
CHOIX DES DONNEES DE BASE
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D’UN PROJET ROUTIER
COURS DE ROUTE 1
urbaine. A l'approche des carrefours non-dénivelés munis ou non de feux, on utilise la notion de
vitesse d'approche.
Le choix de la vitesse de référence doit rester homogène et cohérent pour l'ensemble du réseau en
service ou des sections en cours d'étude. Pour un projet de route neuve, le choix de la vitesse de
référence peut résulter d'une analyse économique.
Une section homogène de route d'une certaine catégorie est une longueur de celle-ci dont les points
particuliers sont aménagés pour la vitesse de référence correspondante.
Toutefois, une section n'est vraiment homogène qu s'il existe un rapport convenable entre la vitesse
de référence Vr de sa catégorie et la vitesse moyenne qu'y pratiquent les véhicules isolés (vitesse à
vide V0).
Un changement de catégorie (c'est à dire de Vr) ne peut s'opérer qu'en des points où il est nettement
perceptible à l'usager: passage d'une ville, modification notable de relief, carrefour, etc.
A l'approche d'une ville, les dispositions constructives doivent tendre à limiter les vitesses pratiquées
par les véhicules pour augmenter la sécurité et les débits.
Les routes en relief difficile présentent également quelques dérogations qu'on verra plus loin.
Sur voie rapide urbaine, c'est la vitesse de groupe de véhicules pour des débits soutenus de l'ordre de
1 200 à 1 400 uvp/h/voies (environ 3/4 de la capacité physique de la chaussée) aux abords des sorties
et entrées permettant, pour une sécurité collective dans un mouvement continu et fluide, les
manoeuvres de changement de file, d'insertion ou de sortie.
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1
65
129
193
257
321
385
449
513
577
641
705
769
833
897
961
1025
1089
1153
Débit horaire (uvp)
La relation "temps de parcours- débit" peut être mise en général sous la forme suivante :
T = T0 + nQ + mQ3
ou
Q est le débit horaire de la section considérée
T0 le temps de parcours à vide
n et m sont des coefficients numériques qui dépendent des caractéristiques de la route
Pour tenir compte de la répartition du débit journalier moyen annuel J entre les différentes heures de
la journée, on prendra usuellement le débit Q égal à J/10.
Le débit de saturation, ou capacité physique (C) est le plus grand débit horaire que la route considérée
peut écouler de manière continue.
L'ensemble des véhicules qui passent dans l'heure (le débit C) parcourt la section saturée à une vitesse
moyenne appelée vitesse de saturation VS qui est pratiquement la même pour toutes les catégories de
véhicules.
Les paramètre fondamentaux des projets routiers sont le résultats de calculs types à partir de
paramètres cinématiques.
F
flP1
P1
Dans le cas du freinage, si P'1 est le poids porté par les roues freinées, il y aura également glissement
(roues bloquées) si l'effort de freinage F' appliqué est tel que F'> flP'1
On appelle adhérence le produit flP1. Elle représente en réalité le maximum de l'effort moteur
susceptible d'être appliqué à un véhicule,
Des mesures sur chaussées sèches ont montré que le coefficient de frottement de la surface de
roulement de ces chaussées décroît au fur et à mesure que la vitesse augmente.
Ces coefficients qui dépendent de la nature et de l'aspect du revêtement, sont notablement plus faibles
sur chaussées mouillées.
Cette longueur db mesure en mètres la distance parcourue par le véhicule pendant l'action effective
de freinage, qui annule sa vitesse initiale.
1 v2
vf=0 mv i2 f l mgd b d b (1)
2 2f l g
V2
db
100
1 V2 1
mv i f l mgd b mgd b sin(i) d b
2
2 100 1 2,5i
3
0,32 pour les autoroutes.
CHOIX DES DONNEES DE BASE
Page 20 Elaboré par Ahmed SIALA
D’UN PROJET ROUTIER
COURS DE ROUTE 1
Pour calculer la distance parcourue par le véhicule pendant l'opération de freinage, il faut tenir compte
avant le début de freinage d'un temps de perception réaction.
Sur routes nationales, on admet que ce temps est de 2 secondes au-dessous de 100 km/h et de 1,8
secondes au-dessus. Ce temps comprend le temps physiologique de perception réaction (1,3 à 1,5 s)
et le temps mort d'entrée en action de système de freinage (0,5 s).
Pendant le temps de réaction perception, le véhicule parcourt une distance e tel que
e en mètres
e = vt Avec v en m/s
t en secondes
1000m 1
1 Km/h= m / s V(Km / h ) 3,6v(m / s)
3600s 3,6
On ne prend en compte d2 que dans l'hypothèse ou le rayon en plan du tracé exprimé en mètres est
inférieur à 5 fois V exprimé en Km/h. De ce fait, l'effort de freinage est moins énergique on en tient
compte en majorant la distance d1 d'une valeur de 25 % de db.
avec d en mètres
t en secondes
V en Km/h
1000
dd (m) = V 15(s) 4V 4; V est exprimé en Km/h
3600
La manoeuvre de dépassement nécessite une distante de visibilité dMd parcourue pendant un temps
de 7 à 10 secondes à la vitesse Vr. Cette distance permet en sécurité au véhicule dépassant
d'abandonner en freinant ou de poursuivre en accélérant une manœuvre de dépassement amorcée,
dans l'hypothèse ou le véhicule adverse freine.
La distance dMd est évaluée en supposant qu'en début de manoeuvre les véhicules dépassant et
adverses roulent à la vitesse Vr et que le véhicule dépassé roule à la vitesse (Vr - 15) km/h.
La visibilité est la condition essentielle dont il y a lieu de tenir compte pour déterminer les
caractéristiques d’un projet routier.
La sécurité exige que sur une chaussée à double sens de circulation, deux véhicules venant en
sens inverse s'aperçoivent à temps s'ils se trouvent sur la même voie et s'arrêtent ou se rangent
sur chacune de leur voie respective de circulation pour se croiser. Il est nécessaire que les
véhicules puissent se voir à la distance D = 2 d 1 (ou 2 d2 en courbe) pour pouvoir s'arrêter.
De même, pour dépasser, le véhicule voulant réaliser cette manœuvre devra pouvoir distinguer
suffisamment longtemps à l'avance le véhicule venant en sens inverse qu'il croisera, après avoir
dépassé par la droite un véhicule circulant dans le même sans que lui et s'être rangé devant
celui-ci, et sur la même voie.
4
dd=5V à 140 Km/h.
5
dD=7V à 140 Km/h
CHOIX DES DONNEES DE BASE
Page 22 Elaboré par Ahmed SIALA
D’UN PROJET ROUTIER
COURS DE ROUTE 1
En résumé, les paramètres cinématique d’un projet routier sont donnés dans le tableau suivant:
L'axe d'une route dans l'espace, est la combinaison d’alignements et de courbes qui se succèdent
suivant la configuration du terrain, les conditions de sécurité imposées, le confort des usagers, etc.
La chaussée d'une route est définie géométriquement par la représentation graphique du tracé de son
axe en plan et en profil en long, et par les profils en travers.
Les caractéristiques à donner à ces éléments de base découlent des considérations suivantes :
Les véhicules isolés rapides doivent pouvoir circuler sur la chaussée à grande vitesse, les
véhicules longs s'inscrire dans les courbes, les véhicules lourds gravir les déclivités.
Lorsque le trafic est dense, le débit maximum prévu doit être écoulé dans de bonnes conditions.
La circulation du véhicule isolé conditionne le tracé en plan et le profil en long; la circulation
de groupes de véhicules dont les mouvements sont interdépendants, conditionne la largeur de
la chaussée, c'est-à-dire le profil en travers.
4.1. DEFINITION
L'axe du tracé en plan d'un projet routier (ou axe de référence) est la projection, à la réduction d'échelle
près, sur un plan horizontal d'un cylindre, à axe vertical, qui s'appuie sur l'axe réel de la route dans
l’espace. Il se décompose en droites, cercles et raccordements à courbure variable entre les droites et
les cercles.
L'adaptation au terrain est un des critères majeurs du tracé, ce qui veut dire que les éléments du tracé
doivent être dans tous les cas à l'échelle des grandes lignes du terrain.
Quelle que soit la vitesse de référence Vr de l’itinéraire, une section de tracé de longueur au moins
égale à 400 mètres est appelée grand alignement, s’il ne se présente simultanément aucun rayon de
courbure inférieur à 1 300 mètres en plan et 12 000 mètres en profil en long.
On considère qu'aux extrémités d'un grand alignement, les véhicules peuvent atteindre la vitesse Vr
+ 40 km/h, ce qui nécessite de munir les extrémités de tels arcs du tracé de rayons en plan et en profil
en long, au moins égaux aux valeurs minimales admissibles pour Vr + 40.
Les alignements droits sont dangereux par leur monotonie. Ils conduisent l'usager à accélérer. Dans
tous les cas, il y a lieu de les raccorder à leur extrémité à des courbes de grand rayon qui atténueront
la rigidité du tracé. La tendance est de remplacer les grandes lignes droites par une succession
d'alignements courts et de courbes.
Une courbe de rayon minimal absolu constitue à la vitesse de référence retenue pour l'itinéraire, un
point singulier incompatible avec la sécurité de l'usager. Son emploi isolé doit être proscrit. Sur un
itinéraire, la vitesse de référence peut être abaissée pour une section difficile à franchir sur une
certaine distance. La modification des caractéristiques de l'itinéraire sera introduite progressivement
jusqu'à celles adoptées pour cette section contraignante.
Les courbes sont de préférence tracées avec un rayon associé à la pente transversale minimum à
retenir en fonction de la nature du revêtement de la chaussée.
Deux courbes circulaires de même sens peuvent être raccordées par un alignement droit d'une
longueur maximale "la" prise égale à la distance parcourue pendant 5 secondes à la vitesse maximale
permise sur le plus grand rayon des deux arcs de cercle.
Si cette longueur minimale ne peut être obtenue, les deux arcs de cercle sont raccordés par un élément
curviligne à courbure progressive
Si les arcs de cercle sont dotés de raccordements progressifs, la longueur "la" doit être comptée entre
les points de courbure nulle de ces raccordements.
La considération de la longueur "la" permet au conducteur de ne pas être surpris par le second virage.
La discontinuité de courbure lors du passage d’une droite à un cercle (ou d’un cercle à un autre dont
les rayons différents sont inférieurs ou égaux au minimum admissible pour la vitesse de référence
adoptée) ne permet pas de satisfaire les conditions de confort et de sécurité exigées par l’usager. Par
conséquent il y a lieu d’aménager, et cela chaque fois que besoin, la transition de l’un des éléments à
l’autre à l’aide d’un raccordement à courbure progressive.
Ce raccordement permet d’éviter les accidents par dérapage aux sorties des virages, par l’introduction
progressive du dévers.
La vitesse de référence Vr est celle qui permet de définir les caractéristiques minimales
d'aménagement des points particuliers d'une section de route.
Pour réussir une bonne recherche de tracé, le concepteur doit disposer d’une carte ou un plan, dont
l'échelle est connue, de la zone ou de la région traversée par la route dont on veut définir le tracé. Le
relief local est représenté sur le document par des lignes de niveau.
Les autres contraintes autres que celles liées au relief sont portées sur la carte ce ui permet ainsi de
délimiter de fait "le couloir" dans lequel le tracé pourra s'inscrire.
Pour qu'un véhicule lourd puisse gravir les rampes en conservant une allure raisonnable et/ou ne pas
dévaller les pentes à une vitesse telle que le conducteur ne puisse plus en être maître, il est nécessaire
de respecter les valeurs limites réglementaires imposées pour les déclivités. La déclivité est le
quotient de la différence d'altitude par rapport à la distance horizontale qui existe entre deux points
de l'espace.
Une fois ces contraintes prises en comptes (déclivités maximales, couloirs, courbes de niveau), on
peut commencer la conception en procédant comme suit :
On marque bien clairement les points de départ et d’arrivée de notre route. On calcule ensuite
la distance minimale qui permet de respecter les déclivités maximales entre courbes de
niveaux. Cette distance sera calculer en tenant compte du pas entre les courbes de niveau de la
carte ou du plan.
Exemple : si l’équidistance entre courbes de niveau est de 1m et que la pente maximale est de
1m
5%, alors la distance minimale sera de 20m .
5%
Avec un compas ou une règle gradué, on porte cette distance minimale entre les courbes de
niveaux. On partira des deux points extrêmes jusqu'à la rencontre des deux tracés en suivant le
couloir sans contrainte ou en essayant de se rapprocher au mieux de la direction principale
rectiligne.
Il est évident qu’avec cette méthode, ou d’autres, plusieurs tracés sont possibles, le choix du meilleur
tracé est fait en fonction de l'importance qui sera accordée aux critères d'économie pour l'usager ou
le nombre d'ouvrage d'impact, etc...
L'essieu d'un véhicule dans une courbe relevée à l'inclinaison i se présente suivant le schéma ci-
dessous: P2
P1
mv 2
P sin i +ft (P1 + P2) = F cos i = cos i
R
P1 + P2 = P
mv 2 Pv 2 v2 v2
P ( i + ft ) = P ( i + ft ) = ( i + ft ) = R=
R gR gR gi f t
V2
Dans la formule : R , on prend V = Vr avec un dévers associé, i=7 %, dévers absolu. D'où
127i f t
le tableau suivant:
Ainsi pour une route de catégorie donnée, il ne doit y avoir aucun rayon inférieur à R Hm.
R H'' et R H' sont les rayons en plan aux dévers minima de 2,5 et 2 %.
Ces rayons sont calculés comme R Hm pour la vitesse Vr de chaque catégorie de route.
Tous les rayons entre R Hm et R H'' sont associée à des courbes de raccordement progressif.
C'est le rayon instantané qui correspond au profil en travers d'une chaussée dont la pente transversale
atteint 0 % (dévers nul).
Il sera nécessaire dans ces zones pour éviter la stagnation de l'eau de prévoir des déclivités de 0,5 à 1
% du profil en long.
Le tableau suivant permet de présenter les paramètres fondamentaux d’un aménagement routier en
fonction des catégories de vitesse de référence.
Rayon au dévers minimal RHN (%) 120 (5) 240 (5) 425 (5) 665 (4) 1 000 (4)
Tracé en plan
RH(m)
Rayon au dévers BB (2,5 %) RH’’ (2,5%) 250 450 650 900 1 500
minimum de chaussée BC (2%) RH’’ (2%) 300 500 700 1 000 1 600
Rayon non déversé RH’ 400 600 900 1 300 1 800
Dévers maximal (%) 7 7 7 7 7
Par principe, la longueur du projet est la somme des distances horizontales cumulées à partir de
l'origine. Ces distances horizontales s’entendent comme les longueurs des alignements droits et celles
des raccordements circulaires. On y ajoutera, le cas échéant, les longueurs des raccordements
progressifs comme on le présentera dans le paragraphe suivant.
B C
T1' T2
T2'
R1
R2
T1
A
D
Figure 4-2 – Eléments d’implantation d’un axe en plan
Une façon simple de connaître l'ordre de grandeur de la longueur de cet axe est la suivante :
Sur le plan, on procède à un mesurage rigoureux de tous les alignements généraux tels que :
AB BC et CD.
On mesure également les angles entre ces alignements droits (notés A) tels que :1 et 2
Connaissant les rayons de courbures tels que R1 et R2, on peut calculer complètements les
éléments caractéristiques des rayons de courbures:
T'1
M
T1
BT1 BT '1
- Les tangentes (T): tg T BT1 BT '1 R1tg
R1 R1 2 2 2 2
R
- La distance du sommet à l’arc(B) : =BM=OB-R= R
sin
2
- Le développement du raccordement circulaire (D) : T1MT’1= R()
Remarque : pour implanter complètement un raccordement circulaire, le concepteur doit fournir au
topographe les éléments A R T B D définis plus haut.
AT1=AB – BT1;
T1T’1= R();
Dans les parties courbes d’une route, les véhicules subissent les effets de la force centrifuge (présentée
plus haut). Pour compenser une partie de cette force, la chaussée est relevée vers l’intérieur de la
courbe avec une pente transversale appelée dévers.
Le dévers assure une bonne répartition du poids du véhicule sur la chaussée et donne au conducteur
une impression sécurisante qui le dissuade généralement de « prendre la corde » d’un virage non
relevé.
Le dévers est d’autant plus grand que la courbure est plus forte. Il est choisi en tenant compte des
vitesses effectivement pratiquées.
Une courbe circulaire étant tracée avec un rayon unique, lorsqu’elle est déversée, le dévers doit rester
constant dans toute la partie circulaire.
Le raccordement à courbure progressive a été défini plus haut. Nous nous proposons dans ce
paragraphe de calculer la longueur de ces raccordements.
La pente de chaque bord de chaussée ne s’écartera pas en valeur absolue de plus de 1% par rapport à
la pente du profil en long de la chaussée telle qu’elle serait sans le relèvement du virage.
Dd
d
L l
Figure 4-4 – Eléments de calcul de la longueur assurant la condition de gauchissement pour une chaussée
bidirectionnelle
l : largeur de la chaussée ;
Dd
Dd=l × d L = 100 Dd 100 l d
1%
Dans le cas d’une chaussée unidirectionnelle, la pente est unique et on passe d’un dévers d à un dévers
d’. La variation est limitée 0,5%.
Dd
Dd
d
0.5%
d d'
L l
Figure 4-5 - Eléments de calcul de la longueur assurant la condition de gauchissement pour une chaussée
unidirectionnelle
mv 2
Dans les virages, le véhicule subit les effets de la force centrifuge F= qui tend à faire sortir le
R
véhicule de sa trajectoire.
Cette force est partiellement compensée par le dévers à travers la portion du poids du véhicule qui
v2
s’oppose au dérapage : mgi, i étant le dévers. Il subsiste donc la portion m gi qui est
R
dangereuse pour la stabilité du véhicule.
v2
La condition de confort consiste à limiter la variation par seconde de gi à une fraction de
R
l’accélération g de pesanteur.
v2
gi
R K avec g K g
t 15 10
L
Si la vitesse est constante, t= , L étant la longueur du raccordement. On peut donc écrire :
v
v2
v gi
pour K= g on peut écrire L nv v i
2
L
R
Rg
K n
V2
En exprimant la vitesse en Km/h, cette relation devient (g=9,81) : L V i avec 3 ≤≤4
127R
0
R
L
d
0
Le taux de basculement est en général fixé à 2%/s. En utilisant ce taux et la vitesse de référence, on
peut calculer la longueur minimale de raccordement des dévers de la façon suivante :
Il s’agit dans un premier temps d’évaluer le dévers de départ et le dévers auquel on veut aboutir.
D’après le cas de figure suivant, on passera d’un dévers de –2,5% à un dévers de 7% soit une variation
de dévers de 9,5%. Il faut donc évaluer le temps nécessaire pour le basculement de la chaussée et son
relèvement de 9,5%.
=7%
=2,5% =-2,5%
=7%
Le taux de relèvement étant de 2%/s, il faut donc 9,5 4,75s , pour passer d’un dévers de –2,5% à un
2
dévers de 7%.
80km 80000m 22,222m /s , il faut donc 4,5 22,222 soit 100 m pour faire basculer la chaussée de
h 3600s
9,5%.
4.5.3.1. La clothoïde
La clothoïde est une courbe permettant de relier un alignement droit à un raccordement circulaire.
C’est la courbe la plus utilisée vue que les routes sont principalement composées d’alignements droits
et de raccordements circulaires.
L
On démontre que l’angle 0 (voir 0 ci-dessus) vaut . Lorsque 0≤ , ou que le rayon du cercle
2R 3
est très supérieur au déplacement d (voir 0 ci-dessus), le déplacement est donné avec une bonne
L2
approximation par l’équation d .
24R
On a recours à cette courbe pour allonger l’arc de courbure entre deux longs alignements droits
faisant un angle faible et au voisinage d’un point haut.
Courbe à sommet
Clothoïde Alignement droit
Clothoïde
Alignement droit
4.5.3.3. Courbe en S
Une courbe en S est l’ensemble de deux arcs de clothoïdes opposés par l’origine et de paramètres
égaux.
On utilise cette courbe pour raccorder deux cercles extérieurs parcourus en sens contraire.
L’usage de ces courbes ne présente aucun inconvénient tant que leurs développements est limité : il
apporte une aisance en perspective.
Raccordement circulaire
Courbe en S
Raccordement circulaire
Raccordement circulaire
Courbe en Ove
Raccordement circulaire
4.5.3.5. Courbe en C
La courbe en C est l’ensemble de deux clothoïdes opposées par leurs point commun P 0 de rayon
commun R0.
On a recours à cette courbe pour remplacer un court alignement entre deux cercles de mêmes sens.
La calcul des dévers dépend étroitement de la vitesse de référence utilisée pour la conception de la
route et des rayons utilisés pour la construction des raccordements circulaires. Le tableau suivant
présente les dévers adoptés pour les différents rayons particuliers utilisés dans les normes de
conception routière, en fonction des vitesses de référence.
Tableau 4-4 – Valeurs des dévers en fonction des rayons et des vitesses
Rayon au dévers minimal RHN (%) 120 (5) 240 (5) 425 (5) 665 (4) 1 000 (4)
Tracé en plan
RH(m)
Rayon au dévers BB (2.5 %) RH’’ (2,5%) 250 450 650 900 1 500
minimum de chaussée BC (2 %) RH’’ (2%) 300 500 700 1 000 1 600
Rayon non déversé RH’ 400 600 900 1 300 1 800
Dévers maximal (%) 7 7 7 7 7
Le graphique suivant présente le mode de calcul des dévers pour les rayons intermédiaires.
4 40 Km/h
60 Km/h
Dévers
2 80 Km/h
100 Km/h
120 Km/h
0
0 500 1000 1500 2000
-2
-4
Rayons en plan
Figure 4-11 – Evolution des dévers en fonction des rayons et des vitesses de référence
Un rayon déversé (présentant un dévers unique) doit avoir le même dévers de son début jusqu'à sa
fin. Avant d'atteindre ce dévers unique, on doit passer par une zone de raccordement de dévers. Cette
zone permet le passage d'un dévers en toit (alignement droit) à un dévers unique (raccordement
circulaire).
Ces points, tels qu'ils sont définis, représentent les points de changement de dévers.
Pour calculer la longueur de raccordement des dévers, on utilise généralement une vitesse de
basculement de la route égale à 2%/s. Cette vitesse, associée à la vitesse de référence, permet de
calculer la longueur qui permettrait le passage d'un dévers à un autre.
Exemple : Pour passer d'un dévers en toit (-2,5;+2,5) à un dévers unique de (-2,5;-
2,5), on a un basculement du versant droit de 5% (+2,5 à -2,5). En utilisant la vitesse de 2%/s,
5%
on constate que le basculement durera 2,5s ( ). En supposant que la vitesse de référence
2% / s
utilisée pour la conception de la route est de 80Km/h soit 22,222 m/s, on peut conclure que la
distance parcourue pendant 2,5 s est de 55,555 m.
La longueur de raccordement des dévers pour passer d'un dévers en toit (-2,5;+2,5) à un dévers
unique de (-2,5;-2,5) est de 55,555m.
On essaie d'une manière générale d'inclure les longueurs de raccordement des dévers dans des liaisons
(clothoïdes etc.). Toutefois, on notera qu'à défaut de clothoïde, la longueur de raccordement des
dévers doit être incluse dans l'alignement droit précédant le raccordement circulaire de telle sorte à
ce qu'on atteigne le dévers unique voulu exactement au moment où on aborde le raccordement
circulaire.
Il va de soit que des cas de force majeure peuvent entraîner des dérogations (zones sinueuses
montagneuses, zones urbaines, etc.).
Le profil en long d'une route est l'intersection d'un cylindre à axe vertical dont la directrice est le tracé
en plan par la surface gauche de l'espace qui constitue la surface roulable ou ses annexes. La ligne
qui résulte de cette intersection peut être celle de l'axe de la route ou l’un de ses bords si le tracé est
celui d'un de ces éléments. Ce même cylindre intercepte la surface du terrain naturel (T.N.) ; la ligne
qui en résulte est le profil en long du T.N.
Le profil en long d'un projet routier est la représentation, à l'échelle de réduction près, de ces deux
lignes sur le plan vertical développé du cylindre cité plus haut.
Le profil en long du projet est une courbe continue ; celui du T.N. est une ligne brisée. Pour le
premier, la vitesse à laquelle les véhicules se déplacent impose une continuité sans brusques variations
de pente qui sont inconfortables, voire dangereuses.
Le profil en long est constitué de segments de droite à pentes constantes et d'arcs de cercle ou parfois
de paraboles qui raccordent des segments de pentes différentes.
L'inclinaison de la droite ou de la tangente au cercle s'appelle rampe si la route s'élève dans le sens
du parcours, et pente si elle s’abaisse.
Une route horizontale est dite en palier. Aucune déclivité minimale n'étant imposée, on peut admettre
qu'un profil en long contienne des paliers.
L'étude du profil en long ne peut être séparée de celle du tracé en plan ; on devra en effet toujours
s'assurer que les inflexions en plan et en profil en long se combinent sans porter atteinte à l'harmonie,
au confort et à la sécurité de la route qu'elles définissent. L'une des préoccupations majeures de
l'ingénieur routier étant celle de l'écoulement de l'eau. On évitera les pentes trop faibles en profil en
long, notamment inférieures à 0,5%.
Si on est obligé de concevoir un palier, il faudra étudier attentivement les pentes du profil en travers
afin de favoriser l'évacuation par gravité de l'eau de pluie ou de fonte.
Le coût du trafic sur une route ne dépend, en première approximation, que des dénivelées du profil
en long et non des déclivités elles-mêmes. C'est donc en cherchant à minimiser les dénivelées
cumulées que l'on affaiblira les rampes ; ceci peut avoir une influence décisive sur le tracé en plan.
En effet, il ne faut pas oublier que la difficulté d’une rampe est fonction de sa longueur autant que de
sa déclivité.
Lorsque la rampe a à la fois une forte déclivité et une grande longueur, il y a lieu de prévoir une voie
supplémentaire pour poids lourds et à chaque fois que le relief le permet, la réalisation de quasi paliers
de quelques centaines de mètres.
Les rayons des raccordements circulaires indiqués par les instructions techniques doivent toujours
être considérés comme des minimums imposés par les conditions de visibilité et de confort. Il est
toujours préférable, lorsqu’ils peuvent être bien adaptés au terrain et qu'ils n'entraînent pas de
terrassements supplémentaires, d'adopter des rayons beaucoup plus grands.
Un profil en long composé de segments successifs sera avantageusement remplacé par un cercle
unique.
Le profil en long doit, dans tous les cas, s'adapter aux grandes lignes du paysage. Il faut éviter à tout
prix sur un itinéraire :
une déclivité locale exceptionnelle ;
préférer un léger remblai à un léger déblai ;
assurer en toute circonstance le confort et la sécurité de l’usager par l'obtention d'une visibilité
satisfaisante.
5.1. GEOMETRIE DU PROFIL EN LONG
Les pentes admissibles par vitesse de référence sont données dans le tableau suivant :
La valeur maximale peut être majorée de 2 points pour les chaussées descendantes à sens uniques
sans excéder 8%.
Si l'intérêt économique en est démontré, au dessus de 2,5% de déclivité, on pourra aménager une voie
supplémentaire pour les véhicules lents.
Le raccordement des droites de l'espace faisant entre elles un angle dont le sommet est dirigé vers le
bas s'effectue à l'aide d'un cercle de rayon R V' (m) dont le minimum absolu a pour symbole R V m'
et le minimum normal : R V n'.
Si V > 80 km/h, on assure la condition de confort telle que l'accélération verticale (la force
centrifuge produite lors du déplacement de la masse m du véhicule à la vitesse v sur une
mv 2
trajectoire circulaire de rayon R est F= ) reste inférieure à g/40
R
v2 g 40v 2
R 4v 2 avec v en m / s .
R 40 g
2
1000
pour V en Km/h, R= 4 V 0,30V 2 d'ou RV' (m)=0,30 V2.
3600
Si Vr 80 km/h., le rayon est fonction de la distance d'arrêt
La difficulté de visibilité pour un angle rentrant est sentie principalement en conduite de nuit.
En effet, dans ces conditions, la visibilité d’un obstacle dépend des phares du véhicule et de
leur angle d’ouverture.
Considérons pour le calcul de l’angle rentrant un véhicule dont les phares ont un angle
d’ouverture de 2
h phare étant la hauteur des phares, L la distance de visibilité offerte en fonction de l’angle
d’ouverture des phares.
O
L
P
h phare
à négliger
L – 2 R (h phare+ L sin
2
Le rayon doit être calculé de sorte à ce que L corresponde à la distance d’arrêt. On peut donc écrire
que :
d2
R=
2 h phare d sin
d2
Avec h phare = 0,75 m et =1° on a RV'(m)=
1,5 0,035d
- Avec d =d1 distance d'arrêt en alignement droit si V=80 Km/h;
- Avec d =d2 distance d'arrêt en courbe si V 70Km/h.
Ce rayon permet de voir dans le faisceau des phares d'axe horizontal situé à 0,75 m. et de 1 degré
d'ouvertures, la distance d'arrêt en courbe d2.
Remarque: les valeurs obtenues avec ces formules correspondent aux valeurs minimales. Pour les
valeurs moyennes, on adopte les valeurs obtenues pour la classe de vitesse successive.
Le raccordement des droites de l'espace faisant un angle dont le sommet est dirigé vers le haut,
s'effectue à l'aide d'un cercle de rayon R V (m).
si la chaussée est unidirectionnelle, le symbole sera RV m 1
si la chaussée est bidirectionnelle, le symbole sera RV m 2
En fonction de la vitesse V, on considère le rayon R qui assure pour un oeil placé à 1 m de hauteur,
la visibilité derrière l'angle saillant de :
Pour le calcul du rayon en angle saillant, nous tenant compte de cette notion de visibilité associée à
la nature de l’obstacle.
d
d1 d2
h1 h2
Pour cela, considérons un véhicule dont l’oeil du conducteur est placé à la hauteur h 1 et un obstacle
de hauteur h2. Pour assurer une bonne visibilité, le conducteur doit percevoir l’obstacle éventuel ce
qui le principe même de la notion de distance d’arrêt et de visibilité. C’est dans ce sens que nous
considérons pour le calcul que l’œil du conducteur et l’obstacle doivent être au même niveau.
H1 et h2 étant petits, on peut négliger leurs carrés. Ces égalités deviennent alors :
d12 = 2 R h1 et d22 = 2 R h2
d2
R=
2 h 1 h 2 2 h 1h 2
Pour une route unidirectionnelle,
La distance d est la distance d’arrêt. On prendra da pour VR pour déterminer RVM et VR+20 km/h pour
RVN
L’obstacle est plutôt un autre véhicule dont l’hauteur sera de h2 = 1,2 m (en tenir compte lors des
manœuvres de dépassement)
Le tableau suivant récapitule l’ensemble des éléments nécessaires à la conception d’un profil en long.
angle saillant
RV(m) Chaussée
bidirectionnelle Minimal absolu RVm2 500 1 600 4 500 10 000
Route à 2 ou 3
voies Minimal normal RVN2 1 600 4 500 10 000 17 000
Rayon en Minimal absolu RVm’ 700 1 500 2 200 3 000 4 200
angle rentrant
Minimal normal RVN’ 1 500 2 200 3 000 4 200 6 000
RV’(m)
Rayon assurant la distance de visibilité de
RVD (m) 2 500 6 500 11 000 17 000 28 000
dépassement minimale sur route à 2 ou 3 voies
x2
Considérons un raccordement parabolique d’équation y dans un repère d’origine le sommet
2R
de la parabole. Cette parabole a pour cercle auscultateur le cercle de centre C et de rayon R (voir 0).
dy x
La pente de la tangente à la parabole au point de coordonnées (x,y) s’écrit donc P
dx R
Soient T1 (X1, Y1) et T2 (X2, Y2) les points de tangence de la parabole aux droites D1 et D2 de pentes
respectives P1 et P2. Les coordonnées des points T1 et T2 sont données par rapport au repère relatif
d’origine le sommet de la parabole.
X1 X
En T1, on a P1 et en T2, on a P2 2
R R D2
D1
R
C
T1 T2
X1 X2 X
O
U1 U2
X1
D1 a pour équation Y = a1X + b1 sachant que la pente de cette droite est a1 = P1
R
Au point T1 qui appartient à la fois à la parabole et la droite D1, on peut donc écrire :
X12 X1 X 12
Y1 X 1 b1 b1
2R R 2R
X 22
De même, on démontre que b 2
2R
X12 X 2 X 22 X X X
2
X1 X2
YE XE XE XE 1 2 1 2
R 2R R 2R R R 2R 2R
X X2
On conclu donc que X E 1 et donc que le point E est situé sur la médiatrice des points T1
2
et T2.
Si on note U1 la distance selon l’axe des X entre les point E et T 1 et U2 la distance selon l’axe des X
entre les point E et T2, on peut donc écrire que U1=U2.
Figure 5-4 - Implantation pratique du point d’intersection des deux tangentes à la parabole
Eléments de la géométrie du profil en long Page 43 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
PP1 QQ 2 PP1 QQ 2
PE1 QE 2 QP2
PP1 QP2
PE1
PP1 QQ 2
Calculons la cote de E.
L'axe de la voie à construire est une courbe gauche dans l'espace dont la vision par l'automobiliste
dépend non seulement des caractéristiques des tracés en plan et en profil en long, mais surtout de la
combinaison deux.
La route telle qu'elle est vue par l'automobiliste à chaque instant de son déplacement doit permettre
de distinguer sans ambiguïté la chaussée et les obstacles qu'elle pourrait contenir et autoriser
suffisamment longtemps à l'avance, soit les manoeuvres d'évitement, soit celles d'arrêt.
L'automobiliste doit voir aussi la configuration des points singuliers (carrefours, bifurcation,
changement de direction). Il doit pouvoir prévoir suffisamment longtemps à l'avance, l'évolution du
tracé apprécier l'intégration de la voie dans le site. Il doit conduire à un confort psychologique certain.
La mauvaise combinaison du tracé en plan et du profil en long peut être rencontrée dans un certain
nombre de circonstances.
La perspective d'une courbe en plan peut être altérée par une bosse courte et de faible amplitude ; la
courbe risque d'être masquée lorsqu'elle amorcée près du point haut.
La route peut s'évanouir derrière une bosse du profil en long pour réapparaître plus loin dans le
prolongement du premier plan. Ces pertes de tracés sont dangereuses dans la mesure où un obstacle,
où un point singulier se trouve justement dans la lacune et en ce qu'elle modifie l'appréciation des
di st a nc e s.
Par exception aux règles ci-dessus présentées, les rayons de courbure du tracé en plan inférieurs à
RHN doivent être associés soit à un point bas soit à une section rectiligne ou quasi-rectiligne du profil
en long et non à un point haut du profil en long.
Sans pouvoir complètement supprimer les pertes de tracé, il faut s'efforcer de rendre visible la plus
grande longueur de route possible et éviter les discontinuités en perspective.
I1 faut éviter :
Les bosses de faible amplitude, les profils en long en ligne brisée ou baionnette,
De coupler les raccordements en point haut avec des courbes en plan d'angle important,
De masquer la réapparition de la route par des talus de plantations, etc ...
Enfin, il faut réduire le parcours d'où la perte de tracé est perceptible.
On s'efforcera de ne pas placer les points singuliers (bifurcation, carrefour, zone de stationnement ou
de service, information à l'usager, etc ...; au droit des sections à perte de tracé, des points hauts, de la
proximité des courbes.
6.1. DEFINITIONS
Le profil en travers est défini comme la coupe de la route suivant un plan perpendiculaire au tracé en
plan.
Largeur roulable : Il s'agit de la largeur de la chaussée, des sur-largeurs et les bandes stabilisées
qui la bordent ; elle est limitée sur ouvrages par des bord en saillie ou des glissières ou barrières
de sécurité.
Arrondi de talus : raccordement progressif des pentes entre accotement et partie supérieure du
talus. Il amortit la perte de contact entre les roues et le sol et minimise l’érosion du remblai
causée par l’écoulement des eaux de surface de la route.
Nous présentons ci-après quelques coupes types. D’autres coupes sont à adopter selon le type de la
route et sa classification.
Emprise
Assiette
Plate forme
Arrondie de
transition
Zone de
talus
Chaussée Accotement
BAU Berme
Accotement :
largeur avec bande d’arrêt :
o 3m00 pour les routes à 3 voies
o 2m75 pour les routes à 2 voies
largeur sans bande d’arrêt :
o 2m00 pour une chaussée de 7m
o 1m50 pour une chaussée de 6m
o 1m00 pour une chaussée de 5m
Composition :
o La Surlargeur :L=0,30 m. Elle supporte la bande de guidage.
Elle est obligatoire pour une chaussée 7m. Sa pente est la
même que la chaussée
o La bande d’arrêt : L=2m25 pour 3 voies Y compris la
o L=2m00 pour 2 voies surlargeur
o Pente transversale en section courante = 4% si BA revêtue, 5%
sinon
o La berme : L =0,75m quand il y a une bande d’arrêt
o L = largeur de l’accotement s’il n’y a pas de BA
o Pente transversale : 8%
Arrondie de
transition
Terre-plein
Zone de
central
talus
Chaussée Accotement
BAU Berme
Surlarguer gauche
Accotement :
largeur avec bande d’arrêt : Terre-plein central
Largeur minimale de 3m
o 3m25 pour les itinéraires internationaux
en section courante. Elle
o 2m00 pour les autres itinéraires peut varier pour une
Composition : meilleure adaptation à la
Si L = 3m25 topographie et au paysage
o La Surlargeur :L=0,30 m. Obligatoire pour les chaussées 7m. Composition :
Sa pente est la même que la chaussée. Elle supporte la bande de Les surlargeurs gauche de
guidage la chaussée : 0,30m, de
o La bande d’arrêt : L=2m50 y compris sur largeur même pente que la
chaussée
o Pente transversale en section courante = 4% si BA revêtue, 5%
sinon
o La berme : L =0,75m quand il y a une bande d’arrêt
o L = largeur de l’accotement s’il n’y a pas de BA
o Pente transversale : 8%
o Si L = 2m00
o Surlargeur de chaussée et bande d’arrêt sommairement
stabilisées incluant la berme. La largeur à prévoir pour permettre
le stationnement d’un véhicule léger sans empiétement sur la
chaussée est 2 m. Ceci peut conduire à porter à 2m75 la largeur
de l’accotement dans la zone de remblai pour mettre en place les
dispositifs de retenue.
Page 51
Figure 6-5 - Profil en travers en section courante de l’échangeur de l’aéroport (Bd 7 novembre 1987 – RN8)
Profils en travers
Figure 6-4 - Profil en travers des bretelles de l’échangeur de l’aéroport (Bd 7 novembre 1987 – RN8)
COURS DE ROUTE 1
Dimensionner un profil en travers consiste à déterminer la largeur des voies en tenant compte du débit
à faire transiter par la route et des vitesses de référence.
Le débit Q en un point du tracé est le nombre de véhicules passant durant l'unité de temps au droit du
profil en travers contenant ce point.
Q est exprimé généralement en véhicules/heure. Une unité plus précise est employée dans les calculs
de débits : c'est l'unité de voiture particulière (u.v.p.) qui permet de comparer les débits sans tenir
compte de la nature du trafic.
Q est exprimé alors en u.v.p./heure. La composition du parc automobile conduit à distinguer
les véhicules légers des véhicules lourds et des cyclomoteurs.
La présence de poids lourds diminue considérablement la capacité des voies. Le tableau suivant
présente les capacités dues aux poids lourds et aux restrictions de visibilité.
Tableau 6-1 – Capacités d’une voie en fonction du relief et de la vitesse
Pourcentage de
la longueur ou Capacit é correspondant à une vit esse mo yenne de 75 -80 KM/H
la visibilité de
dépassement
n'est pas acquise largeur 3,60 m largeur 3,30 m
ROUTES RURALES
terrain 0 900 690 750 775 670 590
plat 40 700 610 540 600 525 465
terrain 20 810 580 450 700 500 390
accidenté 80 480 340 270 410 290 230
Les équivalences entre poids lourds et UVP dépends des rampes des routes. Le tableau suivant résume
ces valeurs d’équivalence.
Plus simplement, pour l'ensemble d'un itinéraire à deux voies bien tracées, on peut admettre
qu'un « poids lourd » équivaut à 2 véhicules particuliers en terrain plat, 4 en terrain vallonné, 8 à
10 en terrain montagneux.
On rappelle que la vitesse moyenne des véhicules à l'instant "t" sur un tronçon de route est la
moyenne des vitesses instantanées de tous les véhicules occupant le tronçon le tronçon de route
considéré.
Par ailleurs, on appelle concentration en un point et à un instant "t" donné est le nombre de
véhicules par unité de longueur de voie. Si on fixe pour chaque véhicule une longueur standard, on
peut aussi définir le pourcentage d'occupation.
La durée de parcours moyen d'une section de route est la moyenne des temps mis par les véhicules
pour parcourir cette section.
On peut calculer le débit q sur une voie est fonction de l'espacement entre les véhicules. Or,
l'espacement minimum entre deux véhicules successifs roulant sur une même voie est géré et
commandé par une notion de sécurité comme le montre l'expérience. Le conducteur veut pouvoir
éviter la collision avec celui qui le précède, si ce dernier s'arrête. est donc fonction de trois termes:
La longueur du véhicule,
la distance parcourue pendant le temps de perception réaction (proportionnelle à la vitesse) ;
la distance parcourue pendant le freinage (proportionnelle à la vitesse).
Cet espacement minimum est donné par la formule :
=8 + 0,2 × V + 0,003 × V 2
Si V est la vitesse en Km/h, étant l’espacement en mètre entre les véhicules, le nombre de véhicules
par heures peut être obtenues en divisant la vitesse par l’espacement (un espacement par véhicule).
Le débit q en véhicules par heures peut s'écrire peut s’écrire donc :
V
q
10 3
L'allure de la courbe de q en fonction de V est alors la suivant :
V en Km/h
K = concentration
50 Km/h
= 30 véhicules / Km
q : Débit en Véh/h
Figure 6-6 - Courbe donnant pour une voie la vitesse praticable en fonction du débit
La notion de niveau de service a été attachée à celle de capacité de la voirie. Le niveau de service est
la valeur du rapport entre le débit à écouler q sur une route définie et la capacité C de chacune des
voies qui la compose, telle qu'elle peut être calculée à partir des seuils donnés plus haut.
q
Ns = (chacun des paramètres est évalué en u.v.p./h.)
C
Aux Etats-Unis, le Highway Capacity Normal (HCN) définit à partir des statistiques effectués sur les
routes et des conducteurs américains six niveaux de services observés sur les autoroutes et les routes
express qui s'approchent des conditions idéales de circulation (pas de croisement, pas d'obstacles
latéraux, bonne visibilité, pente et rampe généralement faible etc ...). Les 6 niveaux de services sont
les suivants :
Niveau "A" écoulement libre avec débit faible et vitesses élevées : aucune gêne sensible due a la
présence d'autres véhicules
Niveau "B" : écoulement stable avec légère réduction de vitesses, mais liberté encore très grande des
conducteurs. Ce niveau, à sa limite inférieure, est souvent celui retenu pour les projets en rase
campagne.
Niveau "C" écoulement toujours stable, mais les usagers subissent contraintes et ne peuvent pas
toujours choisir leur vitesse et changer de voie aisément. La limite inférieure de ce niveau est souvent
choisie pour les projets de voies urbaines.
Niveau "D" se rapproche de l'écoulement instable. Il se manifeste des fluctuations de débit, le confort
et l'aisance sont mauvais.
Chaque niveau de s e r vice est caractérisé par ses propres paramètres comme l'indique le tableau
ci-après :
Tableau 6-3 – Les niveaux de service des routes en fonction des vitesses praticables
Débit horaire de service
Vitesse
Niveau Condition de la circulation Rapport Débit/
praticable Débit en uvp/h/voie
capacité
A Vitesse de base Ecoulement fluide 0,20 500 à 700
B 90à100 Ecoulement stable 0,45 900 à 1000
Ecoulement stable; vitesse
C 80 0,70 1500
limitée par le trafic
D 60 Ecoulement stable de courte 0,85 1800
E 50 Ecoulement instable 1 2000
Débit en fonction des goulots d'étranglement
F <40 Ecoulement forcé congestion
(gare de péage carrefour à feux etc...
La figure suivante montre la superposition des niveaux de services sur la courbe débit-vitesse.
Régime A
Régime B
Régime C
Régime D
Régime E
VS
Notons que la capacité maximale d’une voie est de 2000 uvp/h, quelles que soient les caractéristiques
géométriques en tracé en plan, profil en long et profil en travers de la chaussée. Le débit de
dimensionnement est bien entendu inférieur à cette valeur en vue de la prise en considération des
imprévus (non connaissance de routes, accidents, etc.)
On se référera aux normes de construction des autoroutes, des routes nationales (RN) et des voies
rapides urbaines pour déterminer les largeurs et le nombre de voies en fonction du trafic.
La détermination du nombre de voies d’une route dépend du débit que fera transiter la route à la fin
de sa durée de service.
Nous présentons dans ce qui suit un tableau sommaire relatif aux RN, qui permet de fixer la largeur
des voies en fonction de la Vr et du trafic, pour les routes faiblement circulées.
Tableau 6-4 - Largeur des voies pour les routes faiblement circulées
Ces courbes sont rencontrées dans les carrefours ou dans des aménagements particuliers (les tournes
à gauche des carrefours par exemple). Elles sont en général circulées à faible vitesse et ne peuvent
être relevées. Le profil en travers tiendra essentiellement compte des possibilités d'évacuation des
eaux. Ces courbes seront cependant toujours équipées de surlargeurs pour permettre la circulation des
véhicules lourds, voire exceptionnels. Ces courbes fréquemment unidirectionnelles auront une
géométrie d'entrée très différente de la géométrie de sortie. La forme dissymétrique sera adaptée à la
configuration du site.
Pour les lacets comme pour les courbes, le rayon du cercle formant le bord intérieur est fixé. Les
conditions habituelles de gauchissement, de confort et de vitesse ne sont pas respectées, les vitesses
praticables sont en général très réduites.
Les rayons extérieurs en fonction des rayons intérieurs sont donnés dans le tableau suivant :
6.2.5. SURLARGEURS DANS LES VIRAGES ET DANS LS COURBES DES NŒUDS ET DES
DIFFUSEURS
Pour permettre aux véhicules de grande longueur de s'inscrire dans la largeur d'une voie dans les
virages de forte courbure, on augmente la largeur de la voie d'une surlargeur donnée par la formule
35
S= pour un diffuseur ;
R
50
S= pour un nœud.
R
6
TSR véhicule semi-remorque
7
CR camion routier
8
VP voiture particulière
Profils en travers Page 56 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
En montagne, pour les voies étroites, on applique plutôt la formule L + S = 3,50 + 25 où S et R ont
R
la même signification que ci-dessus et où L est la largeur de la voie en mètres.
Principalement, pour des raisons d'aspect, il est recommandé d'introduire la surlargeur à l'intérieur du
virage.
On note que dans les échangeurs, les largeurs des voies seront :
1 voie : 4 m + S s’il existe une BAU
5 m + S s’il n’existe pas de BAU
2 voies : 7 m + 2 S
6.2.6. LARGEUR DES ACCOTEMENTS
Outre l'accroissement de sécurité qu'ils procurent par une amélioration des conditions de visibilité,
les accotements offrent une possibilité de garage des véhicules.
La plus ou moins grande importance donnée à cette fonction conditionne sa largeur et sa structure.
Dans le cas le plus courant des chaussées bidirectionnelles à deux voies, les accotements sont
stabilisés et non revêtus et reposent sur une surlargeur de la fondation de la chaussée. Une telle
conception permet l'arrêt des véhicules légers hors de la surface de roulement de la chaussée ; par
contre l'utilisation par les véhicules lourds pour des raisons d'économie n'est guère envisageable que
sur des courtes bandes renforcées localement et dont les emplacements sont choisis en fonction du
trafic.
La largeur des accotements est à modeler en fonction de l'importance du trafic de piétons. Les
largeurs usuelles à donner aux accotements en fonction de l'importance de la chaussée, sont à titre
indicatif et en région de topographie facile :
2 m pour une chaussée de 7 m de large,
1,50 m pour une chaussée de 6 m de large,
1 m pour une chaussée de 5 m de large,
6.2.6.1. Surlargeur pour bande de guidage
Une surlargeur est aménagée aux bords des chaussées pour supporter les bandes de guidage (peinture
de rive).
Tableau 6-6 - Largeurs des bandes d’arrêt d’urgence en fonction de la VR et de la largueur de la chaussée
l 2 × 2 voies ou
4 voies 3 voies 2 voies
2 × 3 voies
2 × 7 m ou
VR 14 m 12 m 10,5 m 7m 6m
2 × 10,5 m
40 et 60 2,5 2,5 2,5 2,25 ou 0 2 ou 0 2 ou 0
80 2,5 2,5 2,25 ou 0 2 ou 0 2 ou 0
100 2,5 2,5 2,25 ou 0 2 ou 0
120 2,5
On notera que les bandes d’arrêt d’urgence ne sont pas systématiques. Elles sont adoptées pour
permettre des arrêts de véhicules sans causer de gène à la circulation. Il va de soi qu’elles sont donc
obligatoire dans les autoroutes.
Ces bandes d’arrêt d’urgence ne sont pas des voies supplémentaires pour poids lourds. Elles doivent
donc être remplacées en rampes par des voies aménagées à cet effet.
S’il n y à pas de bande d’arrêt, la berme constitue la totalité de l’accotement. La largeur de l’ensemble
peut alors être réduite à 2 m voire 1m pour certain type de routes faiblement trafiquées et de faible
largeur.
S’il y à une forte circulation piétonne, la berme est alors surélevée pour constituer un trottoir pour
piétons.
Terre-plein central peut comprendre un séparateur constitué par des glissières de sécurité dos à dos
portées par une seule ou par deux lignes de support. Il peut aussi comporter des arbustes afin d’éviter
l’éblouissement.
Dans le cas de séparateur avec glissière, les distances suivantes doivent être respectées :
Tableau 6-8 - Distance du parement des glissières au bord de la chaussée Pentes transversales
Largeur du terre-plein central 1,5 à 3 m 3m 6 à 15 m
Distance du parement des glissières au bord de la
0,35 à 1 m ≥1m
chaussée
Toutefois les chaussées de largeur réduite peuvent comporter un seul versant plan ; c'est le cas de la
chaussée bitumée à voie unique de 3,50 m (cas des bretelles, des boucles et des routes faiblement
trafiquées)
Enfin, le versant plan unique est le profil usuel des chaussées unidirectionnelles.
6.2.8.2. Accotements
La pente dirigée vers l'extérieur est de 4 à 5 %.
On notera que dans les zones ou la route est déversée, il ne faut pas que la différence de pente entre
le dévers de la chaussée et l’accotement dépasse les 8% (cette limite est ramenée à 7% pour les routes
circulées à grande vitesse).
On appliquera alors la règle suivante pour déterminer la pente de l’accotement :(on notera D le dévers
de la chaussée et A le maximum de la différence entre la pente de l’accotement et le dévers)
(A - D) si P - D > A;
(P) si P - D ≤ A
Calculer les cubatures d’un projet routier consiste à calculer les volumes des terrassements (remblais
et déblais).
Le remblai est une masse de terre destinée à relever le niveau d’un terrain.
Le déblai est la masse de terre enlevée pour niveler le sol au niveau souhaité
La méthode utilisée pour le calcul des cubatures, dite « méthode de la moyenne des aires », consiste
à multiplier la surface des terrassement de chacun des profils par la longueur de l’entre profil.
Le calcul de la surface de terrassement se fait en décomposant la région séparant les deux lignes
d’assise et terrain naturel en surfaces élémentaires triangulaires ou trapézoïdales. La surface de
terrassement du profil est donc la somme algébrique des différentes surfaces élémentaires ainsi
trouvées.
Pour les chantiers ou de grandes quantités de terrassement sont prévues, l’étude des mouvements des
terres consiste à chercher le chemin de transport des terres le plus économique entre déblais
réutilisables, dépôts, remblais et emprunts.
Dans le cas des profils mixtes (remblais et déblais), on ne prendra en compte que le cube de terre
restant après compensation dans les profils.
Par contre, en matière d’évaluation des coûts de transport, s’ils sont effectués par camions, on tiendra
compte du foisonnement9 (en général de 30%) et des pertes de chargement (environ 10%)
On utilise pour le calcul des mouvement des terres l’épure de Lalanne qui se construit en portant en
abscisse les distances entre les profils en travers et en ordonnées les valeurs des déblais et des remblais
(positivement pour les déblais, négativement pur les remblais).
Déblai
Par définition, on appelle moment de transport le produit du volume transporté V par la distance de
transport e.
Le but de l’épure consiste à obtenir la somme minimum des moments de transport qui dépends de la
ligne horizontale dite « de répartition » choisie.
Nous présentons dans ce qui suit quelques cas qui indiquent la position de la ligne de répartition (LR)
à retenir :
9
Le foisonnement (f) est la capacité d'un sol à «gonfler» lorsque sa teneur en eau w augmente
Calcul des cubatures –
Page 62 Elaboré par Ahmed SIALA
mouvement des terres
Volume des déblais
et des remblais COURS DE ROUTE 1
Déblai
LR
LR
Déblai Dépôt
PT3
Déblai
PT1 PT2
PT4
Remblai Emprunt
LR
Déblai
PT1 PT2 PT3 PT4
Emprunt
Remblai
LR
LR
Déblai
PT1 PT2 Dépôt
PT3
Remblai
Emprunt
LR
Déblai
PT2
PT1 PT3
Remblai
8.1. INTRODUCTION
L'étude de trafic est un des éléments importants de l'étude d'un projet d'aménagement routier :
Elle fournit les éléments permettant de faire le diagnostic des situations actuelle et future
(qualité de service, dimensionnements, ...) ;
Elle contribue à la définition des scénarios d'aménagement ;
Elle préside à la définition de la fonctionnalité des infrastructures actuelles qui est un élément
déterminant de leur parti d’aménagement ;
Elle constitue un des éléments de la concertation avec les partenaires locaux de l’état et de
l'information au public ;
Elle est une des bases de l'évaluation socio-économique des projets qui précise leur intérêt pour
la collectivité et notamment les dates optimales de mise en service et le phasage des travaux.
Par ailleurs, l’étude de trafic n’est pas une simple prise en compte de chiffre. Elle résulte d’une
analyse de l’environnement de la route, des perspectives économiques et sociales de l’environnement,
etc.
Pour pouvoir parler d’une étude de trafic proprement dite, il faut avant tout placer la route dans son
contexte et analyser les éléments influents directement et indirectement sur l’évolution de ce trafic.
Ces éléments sont essentiellement d’ordre économique. Il s’agit des évolutions agricoles, industrielles
et commerciales de la zone d’influence de la route. Il faut également accorder une grande importance
au volet social. Outre le transport pour raison économiques, le transit et le transport des personnes est
assez important dans la détermination de l’évolution du trafic.
Une fois tous ces paramètres réunis, on peut commencer leur analyse en vue de déterminer
l’historique de la route et faire les prévisions pertinentes relatives aux évolutions futures. Il va sans
dire que le trafic passé fait partie des paramètres et indicateurs économiques important à prendre en
compte. Et quand on parle de trafic passé, on n’exclu guère les routes neuves. Ces routes répondent
à un besoin en infrastructure et il est évident que le trafic qui y circulera sera dévié ou induit.
L’objectif de toute étude de trafic est de dresser d’abord un bilan du passé (trafics passés, composition
de ces trafics, évolution économiques, commerciales et sociales de la zone d’influence, détermination
des routes et réseaux influant directement ou indirectement sur la route en étude). En second lieu
viennent les perspectives qui se basent sur l’analyse précédente pour donner des coefficients
pertinents permettant d’évaluer à sa juste valeur le trafic futur.
Ce réseau doit, autant que possible, comporter toutes les routes supportant un trafic susceptible d'être
intéressé par le scénario d'aménagement. A l'inverse, certaines études pourront rester très localisées
(carrefour, créneau, ...).
Pour les trois phases indiquées ci-dessus, les résultats à attendre concernent les points suivants :
les niveaux de trafic : il s'agit généralement des niveaux moyens de l'année (Trafic Moyen
Journalier Annuel) éventuellement des niveaux moyens d'été et d'hiver et des niveaux en
périodes de pointe (jours les plus fréquentés de l'année) ;
la nature du trafic : analyse de la répartition du trafic entre les différentes catégories d'usagers
(véhicules légers, poids lourds, éventuellement deux roues et véhicules agricoles) ;
la fonction de l'infrastructure : analyse de la répartition par type de trafic (trafic local, trafic
d'échange, trafic de transit) ; dans le cas de réseaux maillés complexes, le trafic sera décomposé
en relations origine-destination. Si nécessaire, on analysera également la répartition par motif
pour les véhicules légers.
8.3. ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
Les éléments statistiques proviennent d'un certain nombre de sources qui peuvent donner des
indications globales :
La statistique de production des véhicules : Permettent d'obtenir le nombre de véhicules neufs
mis chaque année en circulation.
La consommation de carburants :Elle fournit des indications globales sur l'activité du parc : les
consommations totales de carburants qui sont connues avec précision mais il faut évaluer et
déduire les quantités consommées par les bateaux, les tracteurs agricoles et diverses utilisations
fixes.
La vente de pneumatiques
8.3.2. LES COMPTAGES
Ces comptages son effectués au moyen d’appareils automatiques. Nous présentons dans ce qui suit
quelques modèles :
Capteurs pneumatiques ou Compteur pneumatique : Le compteur pneumatique a été le
premier appareil de mesure du trafic. Il est couramment utilisé pour des mesures temporaires.
Un véhicule est détecté lors de son passage sur le tube en caoutchouc fixé sur la chaussée. Le
passage des roues du véhicule comprime l'air dans le tube. La variation de pression induite est
détectée.
Ce capteur présente l'inconvénient de ne pas compter des véhicules mais des essieux. Les
intensités sont exprimées en nombre de véhicules-unités, intensités obtenues en divisant les
nombres d'essieux enregistrés par deux.
Figure 8-1 – Compteur pneumatique deux tubes (Sainte-Eulalie , France - Journal Sud Est du 15/06/2016)
Détecteur Boucle à induction magnétique : Il est chargé de détecter tout type de masse
métallique même à travers le goudron d’une route. Le dispositif est totalement invisible
puisque la détection se fait par un câble électrique enterré.
Il est constitué par un conducteur métallique placé dans une encoche sciée dans le revêtement
de la route suivant un plan rectangulaire normalisé. Le passage des masses métalliques
constituant chaque véhicules perturbe le champ électromagnétique induit par le courant
électrique envoyé dans ce conducteur. Les données sont stockées puis transmises à intervalles
réguliers par câbles à un ordinateur central de processus.
Figure 8-2 – Câbles à induction magnétique (Société Electronique Contrôle Mesure, France)
Capteurs Piézo-électriques Céramiques : ce type de détecteur permet d’effectuer une pesée en
mouvement, de classer les véhicules, de compter les essieux et de mesurer la vitesse. La
variation de pression sur une longueur l entraîne une variation de tension.
Figure 8-3 - Capteurs Piézo-électriques Céramiques (Société Electronique Contrôle Mesure, France)
Les agents recenseurs doivent être capable de distinguer les différentes catégories suivantes :
Catégorie Désignation
BICYCLETTES avec ou sans moteur auxiliaire
A
COMPTAGE MANUEL
Etude : Echangeur de DENDEN
Date : 7/03....................................
Poste : GP5-DenDen
Enquéteur : ..............................
PL (1.5T<CU< SEMI BUS
Tranche horaire VL PL (CU < 1.5T) 3.5T) PL (CU > 3.5T) REMORQUES STANDARD 2 ROUES
7H00 à 7H30
7H30 à 8H00
8H00 à 8H30
8H30 à 9H00
9H00 à 9H30
9H30 à 10H00
Cette opération consiste à interroger un échantillon représentatif des occupants des différents types
de véhicules à propos de l'origine et la destination du déplacement, la profession et le revenu, le motif
de déplacement, etc.
On aboutit, en première étape, à des matrices Origine/Destination brutes pour chaque type de véhicule
et pour chaque poste d'enquête. Par la suite, ces matrices sont redressées selon le trafic enregistré le
jour de l'enquête, et puis selon le trafic journalier moyen annuel en tenant compte du trafic de nuit et
des fluctuations journalières pour avoir finalement une matrice Origine/Destination globale qui tient
compte des matrices brutes calculées par poste.
Le choix de la localisation des postes de l'enquête et la manière d'analyse des résultats sont d'une
grande importance pour le degré de représentativité de la matrice trouvée
Ces enquêtes sur route rendent nécessaire l'aménagement d'aires de stationnement pour les véhicules
questionnés ainsi que le concours des agents de la police de circulation.
L'enquête ménage, l'enquête origine/destination et sondages effectués dans les carrefours de la zone
considérée servent à avoir une idée précise sur les caractéristiques des différents mouvements. Ces
informations sont à comparer avec celles tirées de données statistiques sur l'origine et les destinations
les plus fréquentes des véhicules. On trace sur une carte les lignes désirs représentant les courants
virtuels les plus importants, les demandes d'emplacements pour stationner, etc.
A- Poste d'enquête:X-Aéroport
C- Types de véhicules
I- Motif du déplacement:
Nature de l'origine : Nature de la destination :
H- Propriétaire du véhicule :
Chef d'entreprise : .......... Ouvrier : ..........
Profession libérale : .......... Elève/Etudiant : ..........
Cadre supérieur : .......... Retraité : ..........
Cadre moyen et employé : .......... Sans profession : ..........
Autres :
..........
I- Revenu mensuel des ménages:
< 150 DT de 450 à 600 DT
de 150 à 250 DT de 600 à 800 DT
de 250 à 350 DT > 800 DT
de 350 à 450 DT Non déclaré
Nom de l'opérateur:
..............................
Plusieurs études statistiques ont permis de mettre en place des méthodes analytiques ou des modèles
numériques permettant de simuler l’évolution du trafic.
cette méthode analytique préconisée par la banque mondiale pour l’évaluation des projet routier prend
en compte deux paramètre :
l’élasticité de la mobilité, noté m
l’évolution du PNB par habitant.
Le taux de croissance est déterminé par la formule suivante :
Pi Pj R
1
1 1 m 1
Pi Pj R
Ce modèle utilise une base de données contenant les caractéristiques du réseau routier existant (Offre)
et la matrice Origine-Destination des déplacements par zone (Demande).
Cette base de données permet de faire l'affectation entre les différents croisements et par la suite
simuler l'impact de tout changement aussi bien au niveau de l'offre que la demande.
Le Modèle a été développé par l'Agence Urbaine du Grand Tunis (AUGT). Sur la base des enquêtes
ménages de 1994, une matrice O/D couvrant les 90 zones de transport (86 zones internes et 4 externes)
a été faite.
La méthode actuelle d'affectation des trafics entre itinéraires concurrents consiste à répartir les
"courants" de trafics concernés suivant la loi d'affectation définie ci-après, utilisée en particulier dans
le logiciel ARIANE .
Pour la situation aménagée et pour la situation non aménagée, on décomposera le trafic par itinéraires
et on calculera les coûts de circulation sur ces itinéraires.
Les trafics doivent être décomposés en "courants" regroupant les véhicules empruntant un même
itinéraire en situation non aménagée, ainsi qu'un même itinéraire en situation aménagée.
Pour l'une ou l'autre de ces situations, il se peut que plusieurs itinéraires soient offerts à une même
relation origine/destination: il faudra dans ce cas affecter le trafic de la relation sur ces itinéraires en
faisant appel, en l'absence d'autre information, à la loi de répartition suivante dans le cas de deux
itinéraires :
10
t1 d 2
t 2 d1
t1 et t2 sont les trafics à attribuer aux deux itinéraires, et d 1 et d2 les coûts de circulation sur ces
itinéraires.
Dans le cas où il existe plus de deux itinéraires pour la relation, la formule précédente se généralise
de la façon suivante :
Le domaine d'application de cette formule est limité à quatre ou cinq itinéraires au maximum.
Le coût de circulation d, qui doit être calculé pour chaque itinéraire emprunté par un "courant" de
trafic, est défini pour un véhicule (V.L. ou P.L.) par l'expression :
d = m + (h x T) + (i x L)
où :
m est la dépense monétaire nécessaire au parcours de l'itinéraire, regroupant les frais de péage
éventuels, le coût d'entretien et de dépréciation du véhicule léger et le coût du carburant
consommé.
Les valeurs unitaires à prendre en compte pour les calculs des coûts de circulation sont les suivantes :
Tableau 8-2 - Tableau des valeurs unitaires pour le calcul du coût de la circulation
Unité physique Valeur unitaire en dinars 1994
Entretien courant, pneumatiques, lubrifiants
- V.L. véhicule x kilomètre 0,082
dont T.V.A. 0,013
- P.L. véhicule x kilomètre 0,162
Dépréciation du véhicule
- V.L. véhicule x kilomètre 0,027
dont T.V.A. 0,004
- P.L. compté dans la valeur du temps
Péage (à titre indicatif)
- V.L. véhicule x kilomètre 0,074
- P.L. véhicule x kilomètre 0,143
Carburant
- V.L. D/litre 0,984
. dont T.I.P.P. 0,585
. dont T.V.A. 0,167
- P.L. D/litre 0,650
. dont T.I.P.P. 0,418
Temps
- V.L. (1) heure/véhicule 14,060
- P.L. et autocars heure/véhicule 36,670
Malus d'inconfort (V.L. uniquement )
- Distinction selon le type de route :
o
7 m ordinaire véhicule x kilomètre 0,059
o
7 m express véhicule x kilomètre 0,034
o
artère interurbaine véhicule x kilomètre 0,025
o
2 x 2 voies express véhicule x kilomètre 0,008
o
autoroute véhicule x kilomètre
- Distinction fonctionnelle (ces valeurs ne doivent pas être cumulées avec les précédentes)
o route à chaussée unique véhicule x kilomètre 0,027
o route à carrefours non dénivelés véhicule x kilomètre 0,017
o route à statut non autoroutier véhicule x kilomètre 0,008
8.5.3. PRISE EN COMPTE DE L 'INDUCTION DE TRAFIC .
Le trafic induit sera pris en compte si la mise en service de l'aménagement provoque, à l'horizon
étudié, une modification importante des coûts de circulation. C'est le cas, par exemple, des grands
projets et études lourdes. Dans la plupart des autres cas, le phénomène d'induction pourra être négligé.
Par convention de calcul, et sauf situation particulière permettant un chiffrage explicite, les usagers
des autres modes de transport, transférés sur la route suite à la mise en service d'un scénario
d'aménagement de grande ampleur, sont pris en compte dans le trafic induit.
A chaque "courant" de trafic k isolé peut être attribué un coût de circulation dk en l'absence
d'aménagement et d'k en présence de l'aménagement.
Etude du trafic routier Page 75 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Ces coûts de circulation traduisent les conditions de circulation offertes. Ces conditions, plus ou
moins bonnes, influent sur le volume en véhicules du "courant" considéré. C'est pourquoi l'on est
amené à corriger le niveau de trafic tk, obtenu par simple extrapolation des trafics existants, en
fonction du coût de circulation à l'horizon étudié :
2
d k 3
tk réel sans aménagement = tk extrapolé × 0
dk
dk étant généralement supérieur à d0k, la situation sans aménagement entraîne, le plus souvent, une
désinduction de trafic par rapport à une situation théorique où le niveau de service resterait constant.
2
d k 3
t'k réel avec aménagement = tk extrapolé × 0
d' k
d0k est le coût de circulation sur l'itinéraire emprunté par le "courant" k à l'année de mesure
des trafics.
dk est le coût de circulation de la relation considérée à l’horizon étudié en l’absence de
l’aménagement
d’k est le coût de circulation de la relation considérée à l’horizon étudié en présence de
l’aménagement
Le trafic induit (généré) par le projet est égal à la différence entre t'k réel avec aménagement et tk réel
sans aménagement, il évolue comme le reste du trafic.
Les formules précédentes s'appliquent aux "courants" de trafic dont l'itinéraire est entièrement
compris dans le réseau d'étude.
Dans le cas où les coûts de circulation avant et après aménagement ne sont connus que pour une partie
d 23
de l'itinéraire, le pourcentage d'induction 0 1 est alors à pondérer par le rapport de la
d
longueur décrite de l'itinéraire à la longueur totale de ce dernier.
Le choix de la durée de vie d’une chaussée dépend de plusieurs paramètres dont essentiellement les
paramètres économiques et l’importance de la route à dimensionner.
Il va de soi qu’on peut opter pour n’importe quelle durée de vie pour la route. Le calcul étant assez
souple pour permettre la variation de ce paramètre.
Le taux de croissance des trafics est très important dans le sens ou il permet de prendre en compte
l’accroissement qu’aura le volume des véhicules sur le tronçon étudié.
Ce taux découle bien évidemment des considérations économiques et sociales d la zone d’influence
de la route et du rôle qui sera allouée au tronçon. Il faudra tenir compte également des trafics induits
et déviés qui passeraient sur la route étudiée une fois l’investissement réalisé.
Le taux de croissance peut bien entendu indiquer une baisse mais il serait aberrant de programmer
l’aménagement d’une route dont le trafic baisserait.
C’est dans ce sens que nous devons faire attention à ne pas interpoler systématiquement les taux
passés pour déterminer le taux futur. Cette méthode est très souvent source d’erreur dans la mesure
ou elle ne tient pas compte des trafics induits et déviés suite à la réalisation de l’infrastructure. Elle
ne tient pas compte également de l’évolution économique et sociale que peut avoir une région suite à
des investissements économiques programmés pour la zone d’influence de la route.
Notons enfin qu’une analyse détaillée et pointue de la route et de son environnement pourrais
permettre de disséquer la période de la durée de vie en plusieurs fraction avec des taux de croissance
différents.
Mise à part les comptages automatiques réalisés par le ministère de l’équipement, la plupart des
recensements de trafic nous donnent un trafic à l’heure de pointe. L’heure de pointe est réellement
l’heure la plus chargée de la journée.
Cette indication est très importante pour déterminer la structure du profil en travers de la route mais
elle n’est pas suffisante à elle seule pour déterminer le trafic journalier permettant de dimensionner
la structure de la chaussée.
Pour passer du trafic heure de pointe au trafic journalier, on passe par des considérations statistiques
qui nous indiquent la part qu’a l’heure de pointe par rapport au trafic journalier. On utilise en général
un taux de 10%, pour prendre en compte le fait qu’une journée moyenne compte trois heure de pointe
(7h – 8h, 12h – 13h, 17h – 18h). on tient également compte du fait qu’une journée est composée de
24 heures et qu’on ne peut de ce fait négliger le reste de la journée ni lui donner une part trop
importante.
Pour le dimensionnement des structures de chaussées, on tient compte uniquement du trafic poids
lourds. Il s’agit des poids lourds présentant une charge utile supérieure à 3,5 tonnes.
Les recensements des trafic nous donnent en général la composition du trafic en selon les différentes
catégories présentées dans le paragraphe 8.3.2.2 ci-dessus.
On peut alors facilement extraire les catégories qui nous intéressent pour la détermination du trafic
poids lourds.
Certaines données sont toutefois dépourvues de ce détail. Elles peuvent être uniquement le trafic
journalier ou même le trafic à l’heure de pointe (en uvp ou en nombre de véhicules). On doit alors,
ici aussi, revenir au statistiques qui nous donnent un taux moyen national de poids lourds égale à
15% du trafic global.
Nous tiendrons alors compte de ce taux pour la détermination du trafic poids moyen journalier.
Nous disposons assez souvent de données de trafic en unité de véhicule particulière (UVP). Nous
rappelons que cette notion permet de ramener toutes les composantes du trafic en une unité avec des
coefficients d’équivalence qui dépendent non seulement de la nature du véhicule mais également du
relief traversé et de la route en étude.
Notons que les coefficients usuels utilisés pour une route dans un relief plat sont :
Un véhicule léger = 1 uvp.
Un poids lourds >3,5 tonnes = 2 uvp.
Application :
Sachant que n est le trafic à l’heure de pointe en uvp, déterminer le trafic journalier moyen de poids
lourds.
Solution :
N=10 n
Nous ne disposons d’aucune information concernat le trafic lourds, nous supposons qu’on a 15% de
poids lourds compris dans le trafic N.
Or N est en uvp.
Supposons alors que X est le trafic journalier global. Il est composé de 15% de poids lourds et de
85% de véhicules légers. En uvp, on alors :
((15%X) 2) + 85% X = N = 10 n
X N 10n
115% 1,15
le trafic dont nous disposons est toujours un trafic à l’année de l’étude. Or, si nous voulons réellement
que la chaussée ait une durée de vie de 15ans, il faut commencer tous nos calcul à l’année de mise en
service. Cette est l’année ou le projet entrera réellement en vigueur et ou il sera ouvert à la circulation.
Soit :
i le taux de croissance entre l’année n, actuelle et l’année m, de mise en sevice ;
T0, le trafic à l’année n ;
T1, le trafic à l’année n+1 ;
T2, le trafic à l’année n+2, etc.
Tm, le trafic à l’année m
On a alors
T1=T0 + T0 i = T0 (1+i)
T2=T1 (1+i) = T0 (1+i)2, etc..
Tm=T0 (1+i)m-n.
8.6.7. NOTION DE TRAFIC EQUIVALENT ET DE TRAFIC EQUIVALENT CUMULE
Deux essieux de référence sont utilisés en dimensionnement des chaussées : l’essieu de 8,5 tonnes et
l’essieu de 13 tonnes.
Nous présentons dans le tableau suivant les coefficient d’équivalence de chaque type de véhicule
lourd à l’essieu de référence :
Il va de soi que nous pouvons être à cours d’informations concernant la composition détaillée du
trafic. Nous devons alors prendre un coefficient calculé statistiquement pour pouvoir passer du trafic
lourd journalier au trafic lourd journalier équivalent.
Ce coefficient est de 0,36 pour l’essieu de 13T et 2,4 pour l’essieu de 8,15T.
k coefficient représentatif de la façon dont se superposent les effets des essieux donc de la rigidité de
la structure de chaussée et de la distance entre les essieux.
Pour le calcul de l’agressivité des essieux, on prendra les valeurs présentées dans le tableau suivant :
Pour les structures mixtes ou inverses, on applique les coefficients des structures souples ou semi
rigide en fonction de la couche ou se trouve le critère de dimensionnement.
L’agressivité globale du trafic est obtenue en affectant à chaque catégorie de trafic son coefficient
d’agressivité et son taux d’accroissement.
Soit :
Tm le trafic journalier à l’année de mise en service ;
i le taux de croissance ;
p, la durée de vie de al route.
On calcul d’abord le trafic annuelle à l’année de mise en service, T m a
Tm a = 365 Tm
Tm+1 a = Tm a (1+i)
Etc
Tm+p-1 a = Tm a (1+i)p-1
Le trafic cumulé est la somme de tous ces trafics, on peut alors écrire, avec Tc, trafic cumulé pendant
la durée de vie :
Tc Tm a 1 i 1 i 2
... 1 i
p 1
p 1
Tc 365 Tm 1 i
j
j 1
Tc 365 Tm
1 i 1
p 1
365 Tm
1 i 1
p 1
1 i 1 i
Soit :
Tm le trafic journalier à l’année de mise en service ;
i le taux de croissance ;
p, la durée de vie de al route.
On calcul d’abord le trafic annuelle à l’année de mise en service, T m a
Tm a = 365 Tm
Tm+1 a = T m a + i Tm a
Tm+2 a = Tm a + 2 i Tm a
Etc
Tm+p-1 a = Tm a + (p-1) i Tm a
Le trafic cumulé est la somme de tous ces trafics, on peut alors écrire, avec Tc, trafic cumulé pendant
la durée de vie :
p 1
= p Tm a + i Tma j
j0
p p 1
= p Tm a + i Tma
2
i p 1
= p Tm a 1
2
i p 1
Tc = Tm a p 1
2
On précise que le trafic peut être partagé en autant de catégories de véhicules que nécessaires. On
pourra alors calculer le trafic cumulé pour chaque catégorie avec éventuellement des taux de
croissance différents.
Une fois le trafic équivalent cumulé calculé, on peut déterminer la lasse de trafic. Cette classe nous
est utile pour le dimensionnement avec les catalogues de dimensionnement.
Cinq classes de trafic ont été définies dans le catalogue de dimensionnement des chaussées tunisien :
Tableau 8-7 - classes de trafic (catalogue tunisien de dimensionnement des structures de chaussées)
Notons que les trafics supérieurs à 4,0 106 essieu de 13T, et qui sont des trafic notés T0, n’entre pas
dans le cadre du catalogue et le dimensionnement des chaussées correspondantes se fait uniquement
avec les modèles mathématiques dont ont verra un exemple dans le cadre de chapitre.
Il faut également préciser que ces classes ont été établies en fonction d’un certain nombre
d’hypothèses :
un taux de croissance géométrique égale à 8%
une durée de vie de 15ans
des coefficients d’équivalent qui valent :
- 0,36 pour les essieu de 13T
- 2,4 pour les essieu de 8,15T
Il convient donc d’apporter des correction nécessaires au trafic à notre disposition pour qu’il soit
cohérent avec les classes de trafic ci-haut définies. Pour ce faire, il faut multiplier le trafic PL de
l’année de mise en service par le coefficient approprié du tableau suivant. Ensuite faire le calcul
classique comme présenté ci haut et enfin déterminer la classe de trafic corrigée.
Tableau 8-8 - Coefficients correcteurs pour divers taux de croissance ou durée de vie
On peut également exprimer les classes de trafic en terme de poids lourds en faisant un calcul simple.
Ceci nous permet de dresser le tableau suivant :
Pour la détermination de la structure de chaussée, on considère toujours la voie la plus chargée. Or,
la prise en compte de cette voie dépend du nombre de voie et de la largeur de la chaussée.
Dans le cas de chaussée à plusieurs voies, on considèrera toujours que la voie la plus chargée est la
voie de gauche.
Par ailleurs, si la largeur de la chaussée projetée est inférieure à 6m50, nous considérons que les poids
lourds d’un sens peuvent empiéter sur l’autre sens. Il faut, dans ces conditions, prendre des
précautions et utiliser plus de la moitié du trafic lourds deux sens réunis.
10
En supposant un taux de poids lourds égale à 18%
9.1. INTRODUCTION
Un carrefour doit avant tout être lisible, offrant une grande sécurité aux usagers. Il doit également
s’inscrire dans le contexte et le type de la route. Il est inconcevable de projeter un carrefour à feux
par exemple dans une route express.
On distinguera donc dans ce chapitre outre les différents types de carrefour ainsi que les critères de
choix en tenant compte des contraintes et également des types de routes sur lesquelles ces carrefours
seront projetés.
Les carrefours plans, comme il a été indiqué, sont, sur une voie rapide urbaine, équipés de feux
tricolores, hormis deux cas, l'un exceptionnel de carrefours sans feux sur des sections de type rase
campagne, l'autre, général, lorsque les carrefours en question sont des giratoires.
9.2.2. DIFFUSEURS
Les diffuseurs, points d'échanges dénivelés, assurent le raccordement de la voie rapide urbaine à la
voirie traditionnelle par des carrefours plans (exploités à feux ou non) situés sur la voie secondaire.
Les noeuds, points d'échanges dénivelés, assurent les échanges entre deux voies rapides sans
cisaillements sur les chaussées principales de ces deux voies, ni sur les bretelles.
Chaque point d'échange (carrefour ou échangeur) constitue un point singulier pour l'usager. Celui-ci
doit :
Être informé
- de sa proximité
- des choix d'itinéraire qui lui sont offerts
- des types de mouvements que cela suppose pour lui
- des types de conflits avec les autres usagers auxquels il lui faut adapter son comportement.
bénéficier d'une perception visuelle claire, et lisible de ce point singulier,
disposer de l'espace et du temps nécessaires à adapter son comportement (moduler sa vitesse,
changer éventuellement de file, prévoir les comportements de même type des autres usagers).
Etude des carrefours et des echangeurs Page 85 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
On appelle conflit l’intersection de deux ou plusieurs flux de circulation dans un carrefour. Les
carrefour en croix à quatre branche présentent le plus grand nombre de point de conflits.
Figure 9-1 - Carrefour à 4 branches : 32 points Figure 9-2 - Giratoire à 4 branches : 8 points de
de conflits conflits
A B
A
A ’
B
Etude des carrefours et des echangeurs Page 86 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Si l'on veut que les mouvements se fassent à des vitesses élevées il faut mettre en place des
éléments d'insertion qui ramènent le conflit à celui de l'écoulement parallèle.
B B’
A
Figure 9-5 - Ecoulement convergent de A vers B’
Les conflits de l'écoulement sécant : Ce sont :
- Soit des cisaillements francs à des angles voisins de 90° qui obligent les usagers de l'un des
courants à réduire leur vitesse, voire à s'arrêter,
- Soit des entrecroisements qui sont la combinaison d'un écoulement convergent, d'un
écoulement parallèle et d'un écoulement divergent à vitesse élevée. La section d'écoulement
parallèle doit être suffisamment longue pour que le taux de changement de file soit faible.
A
’ A A
B B’ ’
A
B B’
Figure 9-6 - Ecoulement Figure 9-7 - Ecoulements sécants par entrecroisement des courants AB’ et
sécants AA’ et BB’ BA’
Globalement, nous retenons les 5 critères suivant pour décider du choix d’un dispositif d’échange :
Critères liés aux trafics : nature et importance des trafics
critères liés aux choix concernant l'aménagement de la voie nouvelle :
- Statut de la voie
- Impacts fonctionnels des échanges sur la voie (interdistance, entrecroisement, coordination
des feux) qui sont des facteurs essentiels du niveau de service et de la sécurité.
critères liés aux choix concernant le réseau de voirie
- Continuité de l'itinéraire
- Liaison à l'ensemble du réseau des grandes voiries de l'agglomération ou de la région
- Capacité d'accueil du réseau raccordé
- Possibilités offertes par le réseau de voirie traditionnelle : maillage, perméabilité, etc,
permettant par exemple de concentrer les échanges en quelques points permettant une
connexion convenable de l'ensemble du réseau, ou possibilité de coupler les points
d'échange.
critères liés aux choix sur l'urbanisation :
- Rôle assigné à la voie quant à la structuration de l'urbanisation concernée (liaison ou desserte
à assurer avec -des zones d'habitat, avec des ZI, des équipements importants, etc...).
- Prise en compte de l'évolution projetée du tissu urbain futur et de la voirie associée.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 87 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Par ailleurs, le nombre d’accidents est (normalement) très faible dans les carrefours dénivelés
ou les demi carrefours.
Critères liés au coût : Les coûts des carrefours plans sont très variables selon les contraintes
locales, la réutilisation plus ou moins importante de la chaussée existante (dans le cas d'un
réaménagement), leur niveau d'équipement, la réalisation de voies de rabattement, etc. Certains
éléments de l'aménagement (éclairage, aménagements paysagers, choix des matériaux...)
peuvent majorer très sensiblement le coût du projet. En outre, il convient de tenir compte des
coûts de fonctionnement (l'entretien, éventuellement la consommation électrique).
Quoiqu'il en soit, le coût d'amélioration d'un carrefour plan ordinaire se révèle souvent
nettement inférieur à l'aménagement d'un giratoire. Cependant, il faut considérer que la
modération des dimensions d'un giratoire en réduit considérablement le coût.
Critère lié au temps perdus : Ce critère est également important sur les axes où circule un
trafic de longue ou moyenne distance (rarement prédominant mais que l'on peut décider de
privilégier). Il faut aussi tenir compte du trafic d'intérêt local sur les axes d'importance
secondaire.
Le temps perdu comprend, en substance, deux composantes dont la part respective varie en
fonction des niveaux de trafic en présence :
- le retard lié au trafic, dit retard de congestion. Il est dû à la non priorité et aux interactions
entre les véhicules. Il peut être assimilé au temps d'attente en file et en tête de file.
- le retard géométrique, c'est le retard subi par un véhicule en franchissant l'aménagement, en
l'absence de toute gêne due au trafic. En effet, un carrefour impose à certains flux des
ralentissements.
Pour un giratoire, les temps d'attente sont en général négligeables en rase campagne ; sinon, il
existe probablement un problème de capacité.
D'autres critères peuvent également peser en faveur du choix d'un type d'aménagement, en
fonction des particularités du site. Ainsi, l'intérêt d'un giratoire se trouve renforcé par les
éléments suivants :
la volonté de marquer la frontière entre deux types d'infrastructures (entre route à chaussées
séparées et route bidirectionnelle, entre route rurale et voie urbaine ou suburbaine, etc.), afin
que le conducteur identifie le lieu où il pénètre, et adapte son comportement en conséquence ;
une situation en entrée d'agglomération : l'effet de « porte » favorise une rupture dans les
comportements et le niveau d'attention des conducteurs, bénéfique pour la sécurité dans
Etude des carrefours et des echangeurs Page 88 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Dans la voirie urbaine on doit également distinguer les voies rapides urbaines (VRU) et la voirie
structurantes classiques composée des artères formant le tissu des voies de circulation.
En VRU, on définit classiquement deux catégories de voies : les voies de type A et les voies de type
U.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 89 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Pour une VRU, dans le cas d'une voie à caractère autoroutier (type A), et sauf cas exceptionnels,
1'interdistance des points d'échanges devra être toujours supérieure à 1 km (entre fin des voies de
manoeuvre de l'un et début des voies de manoeuvre du suivant
Une interdistance de l'ordre de 1 à 1,5 km caractérise une route dont le rôle urbain est très
prépondérant (échange et distribution).
Si le rôle de transit est important, ou prépondérant, le nombre des points d'échanges devra être réduit
et leur interdistance augmentée autant que possible.
Dans les autres cas (type U), l'interdistance entre les carrefours à feux peut être plus faible que ce qui
est cité ci-dessus, mais elle est imposée si on souhaite mettre en place une onde verte deux sens.
D
La longueur du cycle se calcul avec la formule C 7,2
V
1 1
nC 3.6D
V1 V2
Etude des carrefours et des echangeurs Page 90 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Quelle que soit la nature des solutions à comparer (carrefour plan - carrefour dénivelé ou carrefours
dénivelés entre-eux) le processus d'étude demande :
Une étude de trafic : Les trafics en un point d'échange s'identifient par les mouvements
tournants issus des différentes voies.
Ces mouvements se caractérisent par
- Leur volume aux heures de pointe : pointes exceptionnelles liées au tourisme ou à des
mesures d'exploitation,
- Leur composition : V.L. ; P.L. ; bus, deux roues, piétons,
- Leur nature : transit ou échange
La définition préalable d'objectifs (qui permet la comparaison des solutions par la pondération
- en général qualitative- des critères),
- En matière de fonctionnement (type de voie, homogénéité du niveau de service, capacité,
mouvements prioritaires),
- En matière d'environnement : préservation du site (emprises, paysages) et de la vie locale
(cheminements, bruit...).
L’étude sommaire des diverses solutions à une échelle significative (1/2000e ou 111000e dans
les cas complexes), en s'efforçant d'atteindre dans chaque cas les objectifs fixés précédemment.
La comparaison multicritère des solutions : satisfaction des objectifs de fonctionnement et
d'environnement, et bilan économique.
9.3.4. TYPES DE CARREFOURS EN FONCTION DES TYPES DE ROUTES
Pour les routes urbaines, hormis les giratoires et les échangeurs, tous les carrefours sont muni de feux
tricolores pour gérer la circulation.
Pour les routes interurbaines, les tableaux suivants résument les dispositions à prendre :
Routes de type L
Le seul type de carrefour possible est l’échangeur ou une dénivellation sans échange (en cas de liaison
avec le réseau environnant).
La fin d’une autoroute doit être constituée soit par un raccordement à une autre autoroute (nœud
autoroutier) soit par la transition vers une VRU.
Route de type T
Etude des carrefours et des echangeurs Page 91 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Route de type R
Un certains nombre de principes de base doivent être pris en compte lors de la conception des
carrefours et des échangeurs. Les conditions techniques que nous développeront plus loin découlent
de ces règles de base.
9.3.5.1. La lisibilité
On dit u’un aménagement est lisible lorsque tout usager comprend dès son abord par ou il doit passer
et le fonctionnement général de l’aménagement.
Nous distinguons :
La lisibilité d’approche : tout usager comprend par l’aménagement de l’espace dans quel lieu
il est et ou il se rend. Ainsi un carrefour se distingue par les formes qu’il crée. Il doit être
visible.
La lisibilité interne : tout usager arrivant dans le carrefour doit percevoir sans effort la
géométrie du carrefour et son fonctionnement.
9.3.5.2. La visibilité
La visibilité est un élément de sécurité indispensable dans tout carrefour. Celui-ci doit être dégagé
afin que les usagers afin que les usagers puissent se voir entre eux et apprécier les vitesses des autres
usagers.
11
Le demi carrefour est un carrefour plan ordinaire fermé physiquement au niveau du terre plein central. Il autorise
seulement les échanges qui correspondent à des mouvement de tourne à droite.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 92 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Figure 9-8 - Longueur des traversées en fonction de l’angle d’inclinaison des voies
Une solution consiste à essayer, lorsque cela est possible, de simplifier les échanges par :
La mise en sens unique d'un certain nombre de voies;
L’interdiction de certains tournes à gauche non prioritaires ;
La décomposition du carrefour en carrefour élémentaires Chacun des carrefours peut ainsi,
bien que coordonné à l'autre, être traité avec un espace réduit. La lisibilité de ces aménagements
est souvent meilleure.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 93 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Les principaux dispositifs d'échanges usuels, à niveau ou dénivelés présentent chacun un ensemble
d'avantages ou inconvénients qui sont à comparer, dans chaque cas. Cette analyse générale fait
apparaître que certains types d'aménagement sont particulièrement bien adaptés à des configurations
de trafic ou de site qui se retrouvent fréquemment.
Tous les aménagements liés à un carrefour à feux doivent prendre en compte la présence des piétons
pour assurer à l'ensemble des usagers de bonnes conditions de confort et de sécurité.
Ces carrefours à chaussée annulaire, quel que soit le régime de priorité adopté (en général priorité
aux véhicules circulant sur l'anneau) imposent un ralentissement plus ou moins important à tous les
usagers.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 95 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Par ailleurs, leur franchissement est pénalisant pour les 2 roues et les piétons auxquels ils créent
d'importants allongements de parcours.
Ils constituent cependant une solution intéressante lorsqu'ils sont situés en extrémité de voie rapide
urbaine, ou à l'entrée d'une zone très urbanisée, pour marquer la transition entre l'infrastructure rapide
et la voirie traditionnelle.
Les diffuseurs sont des losanges, des trèfles, toutes les configurations tronquées ou intermédiaires
entre ces deux solutions, ainsi que des trompettes.
Cependant, le concepteur se trouve rarement dans la situation idéale où les "poids" de trafic
empruntant les attaches sont équivalents, où le volume total du trafic s'échangeant reste dans la limite
de fonctionnement d'un losange, où l'occupation du sol est telle qu'elle permette systématiquement
l'implantation d'un losange complet... Des solutions particulières doivent alors être envisagées :
caractéristiques géométriques prenant en compte la hiérarchie des trafics
aménagements ponctuels permettant l'amélioration du fonctionnement de l'ensemble du
diffuseur
utilisation de la voirie locale adjacente.
Cela se traduit par :
Etude des carrefours et des echangeurs Page 96 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
La voie traversée par la voie principale (voie rapide) est dédoublée afin de simplifier le
fonctionnement des carrefours. Cette solution nécessite la réalisation d'un second ouvrage sous la
voie principale.
La capacité du losange est alors augmentée et peut atteindre 9 000 à 10 000 uvp/h.
L'organisation des mouvements est simplifiée car le cycle de feux ne comprend que deux phases en
général.
Ils ne peuvent être envisagés que si la chaussée annulaire se situe au niveau du terrain naturel, la voie
principale étant en passage supérieur ou inférieur.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 97 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
9.4.2.1.4. Les losanges incomplets où l'une des bretelles est remplacée par une boucle
Cette configuration est à envisager si un des quadrants comporte du bâti ou si le mouvement (assuré
finalement par la boucle) est trop pénalisant en "tourne-à-gauche". L'autre mouvement assuré par la
boucle et qui devient alors un "tourne-à-gauche" doit en revanche être relativement faible. On peut
aussi assurer ce mouvement par une sortie diagonale directionnelle.
Il reste que le trèfle complet : il est peu utilisé en tant que diffuseur, car il demande des emprises très
importantes.
Les demi trèfles permettent de diminuer les cisaillement dus à deux tournes à gauche des quatre
présents dans une intersection de deux voies.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 98 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Figure 9-14 - Demi trèfle à quadrants adjacents Figure 9-15 - Demi trèfle à quadrants opposés (boucles
(boucles pour une entrée et une sortie sur la voie pour 2 entrées ou deux sorties sur la voie principale)
principale).
Ce type de diffuseur correspond au raccordement de deux voies (la voie principale à une autre voie)
dont l'une des deux constitue l'extrémité de l'autre.
On doit prendre un soin particulier au traitement de la zone située à l'amont de la boucle (cas du
système "boucle en entrée") ou de la bretelle semi directionnelle (cas du système "boucle en sortie")
zone sur laquelle l'usager doit adapter son comportement et sa vitesse.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 99 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
La configuration d'un noeud doit essentiellement résulter de l'importance relative des courants de
circulation, de son insertion dans le site disponible. Ses caractéristiques géométriques ne doivent pas
conduire, pour l'usager, à un important abaissement de sa vitesse.
Toutefois, il présente un certain intérêt à l'exploitation pour des trafics de 1 000 à 1 500 uvp/h sur les
boucles. Le seul problème concerne les zones d'entrecroisements qu'il y a lieu de situer sur des
collectrices dans le cas de la voie principale.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 100 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Les caractéristiques géométriques de ces anses doivent être compatibles avec les vitesses des
chaussées desquelles elles sont issues et de celles qui les reçoivent
9.4.4. REMARQUE IMPORTANTE
Lors de la conception d’un dispositif d’échange, on doit accorder une grande importance à la capacité
du réseau auquel le dispositif d’échange sera raccordé, notamment lorsqu’i s’agit d’un diffuseur ou
d’un nœud.
Ce point fondamental préside au choix de la localisation d'un dispositif d’échange et peut entraîner
des aménagements complémentaires dans le cadre du projet. L'étude d'un dispositif d’échange
nécessite la connaissance précise des capacités du réseau traditionnel proche. Un carrefour dénivelé
et à fortiori un diffuseur largement dimensionné ne peut fonctionner que si les artères urbaines qui
accueillent son trafic d'échanges peuvent l'écouler d'une manière satisfaisante.
A cet égard, on doit veiller à éviter des dispositions amenant les véhicules à réduire fortement et
brusquement leur vitesse. Lorsque le trafic est élevé, certains aménagements sont susceptibles de
perturber le fonctionnement du diffuseur (ainsi que la sécurité de l'ensemble des usagers) aussi
confortablement dimensionné soit-il. A titre d'exemple, on peut citer :
les sections d'entrecroisements sur voie traditionnelle à proximité d'un diffuseur,
les variations brusques de largeur de chaussée,
l'existence de carrefours à feux très proches du diffuseur
9.5. RECOMMANDATIONS TECHNIQUES ET ELEMENTS NORMATIFS
A côté de la vitesse maximale autorisée, il est nécessaire de connaître la vitesse réellement pratiquée.
On utilise la notion de V85: vitesse au dessous de laquelle roulent 85% des usagers (ce qui permet
d’exclure les vitesses considérées comme atypiques et extrêmes). Si cette valeur peut être mesurée
sur les itinéraires existants, elle ne peut être qu'estimée pour les projets neufs.
Au droit des points singuliers, elle est déterminée en fonction du nombre et des caractéristiques des
voies ainsi que du minimum obtenu par le calcul avec le rayon ou la pente de la route.
Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 en fonction du nombre de voies et du rayon R en m :
3v et 2v (6 et 7 m) : V85 = 102/(1+346/R1,5)
Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 est également fonction du nombre de voies et de la rampe p
en %(> 250m)
3v et 2v (6 et 7 m) : V85 = 102-0,31p²
Etude des carrefours et des echangeurs Page 101 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Quelques valeurs de base en alignement droit et à plat sont données dans le tableau suivant.
La distance d'arrêt d1 assure, à l'approche d'un carrefour à feux, pour Va (vitesse d’approche), la
visibilité au sol sur tout point du carrefour.
Pour les carrefours en rase compagne, on parle souvent de route principale ou route prioritaire et de
route secondaire ou non prioritaire.
Pour des raisons de sécurité, l'usager de la route non prioritaire ou de l'accès doit disposer du temps
nécessaire pour s'informer de la présence d'un autre usager sur la route prioritaire, décider de sa
manoeuvre, démarrer et réaliser sa manoeuvre de franchissement, avant qu'un véhicule prioritaire
initialement masqué ne survienne.
Pour les usagers tournant à gauche vers la route secondaire, un temps équivalent doit être offert vis-
à-vis du trafic de sens opposé sur la route principale.
Le temps qu'il faut pour franchir la route prioritaire, dit « temps de franchissement », est naturellement
fonction de sa largeur.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 102 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Tableau 9-4 - Temps de franchissement selon la largeur de la route franchie et le régime de priorité (à prendre
en compte pour le calcul de la distance de visibilité)
Profil en travers de la route 2 voies 2 voies + voie de 2 x 2 voies : insertion à droite dans
principale T.A.G. les demi-carrefours
STOP temps conseillé 8s 9s 8s
minimum absolu 6s 7s 6s
CEDEZ LE temps conseillé 10 s 11 s 9s
PASSAGE
minimum absolu 8s 9s 7s
Tourne-à- temps conseillé 8s
gauche vers la
minimum absolu 6s
voie secondaire
Remarque : Ces temps sont majorés de 1 s dans le cas d'accès en rampe (pente > 2%), qui sont par
ailleurs à éviter.
En outre, il convient d'assurer une visibilité d'approche sur les nez d'îlots séparateurs de la route
principale et des branches secondaires. Cette condition, généralement moins contraignante que celle
relative au franchissement du point de vue de l'implantation du carrefour, est définie ou 2.1. pour ce
qui concerne la route principale.
Le triangle se situe 1 m au-dessus d'un plan passant par l'axe des 2 routes. Il a pour sommets :
le point de conflit entre les deux courants considérés,
un point d'observation limite sur la route non prioritaire à partir duquel un conducteur doit
apercevoir un véhicule circulant sur la route principale, et
un point observé sur la route principale. Ces éléments de construction dépendent du régime de
priorité.
Le point d'observation limite se situe à 2 m du bord droit de la chaussée de la route non prioritaire,
et en retrait de 4 m par rapport à la ligne d'arrêt pour la situation d’arrêt (panneau STOP), en retrait
de 15 à 20 m par rapport à la ligne transversale pour la situation de CEDEZ LE PASSAGE. Pour la
situation de tourne-à-gauche vers la voie secondaire, il est à déterminer au cas par cas en fonction de
la configuration du carrefour.
Le point observé se situe à 1 m de haut, sur l'axe de la voie où circulent les véhicules prioritaires et à
une distance du point de conflit correspondant au trajet effectué par les véhicules prioritaires pendant
le temps de franchissement (t) ; cette distance est appelée distance de visibilité de franchissement (D).
La vitesse considérée pour calculer D est V85.
La distance D est donnée par la formule : D = V85 x t , où t est fourni dans le tableau ci-dessus en
fonction de la largeur de la route franchie et du régime de priorité.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 103 Elaboré par Ahmed SIALA
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Figure 9-20 – Construction du triangle de visibilité pour les usagers de la route secondaire, en situation de cédez
le passage
Figure 9-21 – Construction du triangle de visibilité pour les usagers de la route secondaire, en situation de STOP
Cette condition est respectée si l'on maintient dégagée la zone présentée dans la figure suivante (pour
d calculée avec V85).
Etude des carrefours et des echangeurs Page 104 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
V85
9.5.3. LA LISBILITE
L'usager arrivant sur un carrefour doit comprendre aisément et rapidement comment fonctionne le
carrefour, le comportement que l'on attend de lui (par exemple ralentir et céder le passage) et ce que
font ou vont faire les usagers.
Les conditions nécessaires pour une lisibilité satisfaisante sont les suivantes :
La compatibilité des distances de visibilité avec les vitesses d'approche ;
Des aménagements ou dispositions soulignant la présence du carrefour (îlots séparateurs
notamment);
Une homogénéité des dispositions géométriques le long d'un itinéraire;
Des aménagements les plus conformes possible aux « schémas types »;
Une signalisation simple, cohérente et placée de façon à être bien perçue.
En outre, des aménagements paysagers (ou plus généralement un traitement des abords) contribuent
à favoriser l'attention du conducteur et peuvent faciliter la lecture du tracé.
Mais la réalisation de ces aménagements est délicate et doit être appréhendée au cas par cas (éviter
toute systématisation). En effet, ils sont aussi susceptibles, en l'absence de précaution particulière, de
dégrader les conditions de sécurité.
Enfin, pour préserver une certaine pérennité aux conditions de lisibilité mises en oeuvre à la
réalisation de l'aménagement, il convient de prendre en compte dès la phase d'étude : l'évolution
prévisible de l'occupation des terrains environnants, les besoins des riverains, les contraintes qui sont
liées à l'entretien, etc.
La condition de limitation des distances entre carrefour est valable principalement en rase compagne.
En effet, en site urbain, il est difficile d’imposer des contraintes de distance vu que d’autres
contraintes peuvent entrer en jeu (schéma de circulation, accès à des riverains, etc.).
Etude des carrefours et des echangeurs Page 105 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
En rase compagne et en péri urbain, les carrefours trop rapprochés compromettent souvent les
conditions de :
Visibilité,
Lisibilité : l'adaptation du comportement à la situation, et l'anticipation des événements sur la
voie est rendue difficile, la surabondance de signaux allonge le temps de perception et de
compréhension des messages
Implantation de la signalisation routière (de prescription, d'interdiction, de priorité, ou de
direction),
Dépassement.
Cela est globalement néfaste à la sécurité.
Ces conditions s'énoncent différemment selon le mode de traitement des carrefours, la vitesse
pratiquée sur l'itinéraire (V85), etc. Aussi, il n'existe pas à proprement parler de règle formelle, valable
en toute circonstance, relative à la distance minimale entre deux carrefours successifs.
Cependant, on peut généralement considérer qu'une distance inférieure à 250 m ne permet pas de
vérifier ces conditions. Toutefois, selon les caractéristiques du site, cette distance minimale peut
s'avérer nettement insuffisante.
Tableau 9-5 - Distance minimale conseillée entre deux carrefours successifs aménagés, et possibilité de
dépassement résiduel, selon les vitesses pratiquées
Les dispositifs d’entrée et de sortie et en particulier les bretelles des diffuseurs et des noeuds sont
destinées à assurer la transition entre la voirie principale (rapide) et la voirie traditionnelle ou une
autre voie rapide principale et inversement.
En conséquence, leurs caractéristiques géométriques doivent permettre une modulation des vitesses
dépendant de la voie rapide quittée ou rejointe, et des vitesses correspondant à la voirie traditionnelle
ou la voie rapide rejointe ou quittée.
On admet que la valeur de Vp par rapport à Vr (vitesse de référence) est comme donnée dans le
tableau suivant :
Vitesse pratiquée Vp 70 60 50
Etude des carrefours et des echangeurs Page 106 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Vr
Voirie
locale ou
autre VRU
Vi
Vp
Vr
Remarques :
dans le cas de bretelles de noeuds, l'importance du mouvement peut être telle que la bretelle
devra être parcourue à Vp et que les zones d'accélération et de décélération n'existeront pas.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 107 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Dans les carrefours plans, les dispositifs d’entrée et de sortie seront composés uniquement des
voies de déboîtement et d’insertion.
9.5.5.3. Géométrie des dispositifs de d’insertion et de déboîtement
Ces dispositifs sont parcourus à la vitesse Vp.
Sur route à chaussée unique : Pour les carrefours plans ordinaires, le gain au niveau du confort et
du temps de parcours n’est jamais suffisant pour justifier une voie d'insertion à droite. En effet, le
bilan économique d'un tel aménagement ne devient favorable qu'à partir de niveaux de trafics qui
justifient largement par ailleurs la création d'un carrefour giratoire.
D’autre part, en l'absence d'aménagement central sur la route prioritaire, les voies d’insertion à droite
sont à proscrire, car elles peuvent créer une ambiguïté dans la offerte aux usagers de la route.
Sur route à chaussées séparées : les voies d'insertion à droite peuvent donc seulement être envisagées
pour des carrefours implantés sur les routes à chaussées séparées.
La voie d'insertion est de type parallèle et de longueur réduite. Elle permet de s’insérer sur la route
principale avec un faible angle de conflit, ou de s'arrêter lorsque l’usager non prioritaire ne trouve pas
un créneau suffisant.
Tableau 9-7 - Tableau récapitulatif des éléments de construction des voies d’insertion
Longueur de la Longueur
Nombre de voies Largeur de
voie parallèle d’insertion
Type de route (de la voie la voie Longueur biseau
parallèle) parallèle
Normale Minimale Normale Minimale
Routes
1 3,50 m 40 m 70 m
interurbaines
Etude des carrefours et des echangeurs Page 108 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Ces voies de déboîtement deviennent nécessaires quand le trafic sortant le justifie. Elles permettent
donc aux véhicules sortant de quitter la voie principale sans causer de gène ni de congestionnement
au trafic direct.
Le schéma type d’un dispositif de déboîtement est présenté dans la figure suivante :
Vs 2 V( R )
L avec L en m Vs et V(R) en m/s, décélération égale à 1,5 m/s.
2
Etude des carrefours et des echangeurs Page 109 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
V(R) km/h 30 35 40 45 50 55 60 65 70
En entrée, la distance L', entre la fin de la section courbe de rayon en plan R et le point d'entrée
le plus tôt E1.00 doit correspondre à la distance d'accélération nécessaire pour passer de V(R)
à Vi selon une valeur d'accélération en palier de 1 m/s2.
Vi 2 V( R )
L' avec L en m, Vs et V(R) en m/s, accélération égale à 1 m/s.
2
Tableau 9-10 - Distance d’accélération (en m) en fonction de V(R) et Vi en Km/h
V(R)
30km/h 35km/h 40km/h 45km/h 50km/h 55km/h 60km/h 65km/h
Vi
40km/h 27 14
50km/h 62 49 35 18
55km/h 82 69 55 40 20
2
60km/h 104 92 77 61 42 22
0
70km/h 154 142 127 111 93 72 50 26
Pour les diagonales, il n'est pas nécessaire d'implanter des courbes de rayon R supérieur à 120 m.
Les rayons en plan sont encadrés d'arcs de clothoïdes sur lesquels peuvent s'effectuer les variations
de dévers.
Les bretelles de noeuds ayant à assurer des transits entre voies principales (VRU ou routes
interurbaines), leurs caractéristiques géométriques, notamment en plan, doivent pouvoir répondre à
Etude des carrefours et des echangeurs Page 110 Elaboré par Ahmed SIALA
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des vitesses proches de celles pratiquées sur ces voies rapides urbaines. Ainsi, le tableau ci-dessous
fixe, en fonction du type de bretelle:
d'une part, les vitesses qu'il y a lieu d'obtenir sur la bretelle,
d'autre part, les valeurs des rayons minimaux correspondant
Tableau 9-11 - Valeurs des vitesses pratiquées et des rayons minimaux en fonction des bretelles
Rayon minimal
Vitesse moyenne
U 60 U80 – A80 A100
Boucle V(R) 20 m 30 m I40 m
V( R ) Vp
Anse interne 60 m
2
Anse externe 0,75 Vp 120 m
Diagonale Vp 150 m
On note :
T : : trafic de "transit", non intéressé par le ou les accès considérés,
t : fraction du trafic de transit circulant sur la voie de droite, t = T
Qae : débit d'accueil de la voie de droite pour une entrée.
- Qae = 1700 uvp / h
- Qae est le débit maximum que peut écouler la voie de droite à l'aval d'une entrée.
Qas : débit d'accueil de la voie de droite pour une sortie.
- Qas = 1800 uvp / h
- Qas est le débit maximum que peut écouler la voie de droite à l'amont d'une sortie.
Dn : débit de dimensionnement d'une chaussée à n voies
Un accès est isolé s’il se trouve à une distance de son plus proche voisin suffisante pour que, à la
hauteur de l'un, les usagers de l'autre accès se comportent comme des véhicules en transit.
En première approximation, 2 accès séparés de plus de 1000 m (entre fin de la voie d'insertion et
début de la voie de déboîtement) sont isolés.
Pour ce type d’accès, on doit principalement prendre les dispositions nécessaires pour éviter la
saturation de la vie de droite qui accueillera le trafic sortant ou entrant (dans les deux cas, une
saturation est possible si le trafic sortant ou entrant est supérieur respectivement à Qas ou Qae).
Etude des carrefours et des echangeurs Page 111 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
Deux accès ne sont plus indépendants quand au moins l'un des deux se situe dans la zone d'influence
de l'autre accès.
Pour définir les zones d’influence, on doit connaître le pourcentage du trafic sortant ou entrant présent
sur la voie de droite.
Dilution e(x) d'un débit qui vient d'entrer : le tableau ci-dessous donne la fraction e(x) d'un
débit entrant qui est encore sur la voie de droite à la distance x après de la pointe.
Tableau 9-12 - fraction d'un débit entrant encore sur la voie à la distance x après de la pointe
Distance aval
100 200 300 400 500 600 700 1000
Y(m)
Fraction e(x)
1 0,75 0,51 0,3 0,2 0,15 '0,12 0,10
non diluée
Concentration s ( y ) d'un débit qui va sortir : le tableau ci-dessous donne la fraction s ( y )
d'un débit qui va sortir et qui s’est déjà inséré sur la voie de droite à la distance y avant le nez.
Tableau 9-13 - fraction d'un débit sortant déjà inséré à la distance y avant le nez
Distance amont
1000 800 700 600 500 400 300 200 100
Y(m)
Fraction s(y)
0,10 0,25 0,35 0,48 0,62 0,75 0,88 0,98 1
déjà concentrée
Zone d'influence d'une entrée : la zone d'influence d'une entrée est terminée quand la dilution
des entrants est telle que la répartition de l'ensemble des usagers (transit T + entrée E) sur
l'ensemble de la chaussée est redevenue normale (vis à vis d'un nouvel accès).
Zone d'influence : tant que t + e (x)E >. (T + E)
T+S1+S2 T+S2 T
S1 S2
L
Figure 9-26 – Cas de deux sorties qui se succèdent
Etude des carrefours et des echangeurs Page 112 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
S1 + t + s(L)S2 ≤ Qas
T T+E1 T+E1+E2
E1 E2
L
Figure 9-27 – Cas de deux entrées qui se succèdent
Si la première condition n’est pas vérifiée, on doit penser à ajuter une voie après E2.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 113 Elaboré par Ahmed SIALA
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Figure 9-28 – Entrecroisement (sortie suivie d’une entrée) avec voie auxiliaire
Les entrecroisements sans voie auxiliaire
La longueur minimale d'un entrecroisement est de 300 m : longueur correspondant à la longueur d'une
insertion et à la longueur minimale tolérée pour la signalisation directionnelle.
Avec z longueur d'entrecroisement, calculée entre la pointe de l'entrée amont E1.00 et le nez de la
sortie aval S1.00 une voie auxiliaire est :
obligatoire si z ≤ 500 m. Cette longueur de 500 m correspond à la somme arrondie des
longueurs nécessaires à une entrée et à une sortie .
éventuelle si 500 < z ≤ 750 : L'implantation ou non de la voie auxiliaire à partir du seuil de z
= 500 m est à déterminer à partir des distances d'influence x E à l'aval de l'entrée et yS, à l'amont
de la sortie, et de ce qu'il en résulte sur le fonctionnement de l'entrecroisement en l'absence de
voie auxiliaire.
mal utilisée au-delà de 750 m et en tout état de cause inutile pour des longueurs
"d'entrecroisements" > 1000 m
9.5.6. LES ILOTS SEPARATEURS ET TERRE PLEIN CENTRAUX
Etude des carrefours et des echangeurs Page 114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTE 1
La matérialisation d'îlots séparateurs sur l'axe principal est indispensable dans les cas suivants :
Sur tous les types de routes, en présence d'une voie spéciale de tourne àvgauche, sauf dans le
cas particulier des routes étroites;
Sur les routes à 3 voies lorsque le trafic traversier est significatif;
Sur les routes à 4 voies, pour rabattre à une voie par sens en amont du carrefour.
9.5.6.2. Le déport
La création de l'îlot central doit toujours conduire à déporter sur la droite la demi chaussée
convergeant vers le carrefour. Pour des raisons de lisibilité, il est préférable de réaliser un déport
symétrique par rapport à l'axe de la route prioritaire. Un déport nettement perceptible, créant une
certaine contrainte visuelle, doit également être préféré à une introduction très progressive.
La longueur totale (pour un sens de circulation) d'un îlot séparateur (le marquage de pré signalisation
compris) est déterminée par les longueurs : du déport, du sifflet de raccordement et de la voie spéciale
de tourne-à-gauche.
Etude des carrefours et des echangeurs Page 115 Elaboré par Ahmed SIALA
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Tableau 9-14 - Tableau n° 1 - Longueur (en m) des éléments constitutifs des îlots séparateur sur route
interurbaines, dans les principaux cas de figure (avec déport symétrique), selon la largeur de la route en section
courante et la composition du trafic tournant à gauche
Présignalisation
39 à 58,5 m
Etude des carrefours et des echangeurs Page 116 Elaboré par Ahmed SIALA
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Les principales fonctions à remplir par un îlot séparateur sont les suivantes :
Rompre l'impression de continuité de la route non prioritaire pour alerter l'usager y circulant
(autrement dit, lui faire mieux percevoir la présence du carrefour et la perte de priorité
associée) ;
Contribuer au fort ralentissement (ou à l'arrêt) du courant de trafic non prioritaire,
conformément aux prescriptions de la signalisation de priorité ;
Guider les véhicules de la voie non prioritaire pour obtenir un positionnement optimal au droit
de la ligne transversale du STOP ou du CEDEZ LE PASSAGE ;
Améliorer la perception de l'intersection pour les usagers de la route principale ;
Guider les véhicules quittant la voie prioritaire pour se rendre sur la voie secondaire.
La géométrie à donner à l'îlot séparateur sur la voie secondaire découle de ses fonctions. En
particulier, il doit introduire une contrainte visuelle et une contrainte de trajectoire importantes.
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L'îlot doit être constitué d'un matériau dont la surface présente une couleur différente de celle de la
chaussée, ou peint uniformément (pas de marquage du type zébra), afin d'offrir un certain contraste
de jour comme de nuit. Un traitement minéral de l'îlot est donc nettement préférable à un
engazonnement qui ne permet pas d'atteindre cet objectif, mais aussi pour des considérations relatives
à l'entretien.
9.5.7.3. Construction géométrique de l'îlot séparateur
b1
b2
Figure 9-32 - Triangle de construction d’un îlot séparateur sur la route secondaire
La construction géométrique de l'îlot séparateur repose sur un triangle, dit de construction, dans lequel
viennent s'inscrire les rayons de giration (bord gauche) et les rayons de construction. La position du
triangle de construction d'un îlot type s'obtient à partir de l'axe de la route secondaire (qui donne la
direction portant la hauteur du triangle) et du bord de la chaussée de la route principale (qui donne le
pied de cette hauteur). Ses dimensions dépendent uniquement de la largeur (l) de la chaussée en
approche du carrefour.
L’axe du triangle est parallèle à l'axe de la voie secondaire. II est décalé de 0,50 m par rapport à l'axe
de la chaussée, de façon à l'aligner avec le centre du nez d'îlot matérialisé par la balise J5. Par ailleurs,
le pied de la hauteur du triangle est aligné avec le bord de la chaussée de la voie principale.
9.5.7.4. Schéma type de l'îlot séparateur
Nous présentons ci-après le mode de construction de l'îlot séparateur à partir du triangle de
construction. Il est à noter que :
Les rayons de tourne-à-gauche d'entrée (Rie) et de sortie (Ris) dépendent de la largeur (l) de la
voie secondaire, mais aussi de la largeur d'un aménagement central sur la route principale (le
cas échéant) ;
La pointe de l'îlot est décalée de 1 m par rapport au bord droit de la route
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rn=1m
Le tableau suivant regroupe les paramètres de construction du dessin des marquages des îlots
séparateur en fonction de la vitesse d'approche, des dispositions de la voie prioritaire et la largeur de
chaussée de la route non prioritaire (l). Le paramètre d'entrée dans ce tableau est la largeur l.
Pour simplifier, on considère que la vitesse d'approche sur la route secondaire dépend de cette largeur.
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Tableau 9-15 - Récapitulatif des principaux paramètres de construction de I'ilot séparateur et des voies
d'entrée/sortie sur la voie secondaire (les valeurs sont exprimées en mètres).
On notera que pour les faibles valeurs des rayons d’entrée, il convient de vérifier les conditions de
giration des poids lourds qui fréquentent les voies secondaires et éventuellement de prendre les
mesures en leur faveur (surlargeur revêtue, recul de l’îlot séparateur sur l’axe principal, …)
9.5.7.5. Cas des demi carrefours sur les routes à deux chaussées
Ces îlots sont adoptés au niveau des routes secondaires dans le cas des demi carrefours. Outre les
fonctions des îlots présents plus haut, ils ont en plus pour rôle de limiter le risque de prise à contre
sens de la route principale.
La figure suivante présente le mode de construction de cet îlot. On notera en particulier que :
L’îlot doit être en retrait de 1m50 par rapport à la rive droite de la route principale ;
Les nez d’îlots sont arrondis et ont un rayon compris entre 0m50 et 1m50 ;
La voie de sortie a une largeur de 4 m augmentée d’une bande dérasée de droite revêtue de
2m ;
La voie d’entrée a la même largeur que la largeur de la voie de la route secondaire en section
courante.
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Figure 9-34 - Schéma type de l’îlot séparateur et les voies d’entrée / sortie de la route
secondaire d’un demi carrefour
Le respect de certains principes garantit un bon niveau de sécurité et permet d'optimiser la capacité
des carrefours projetés,.même si les conditions favorables à la sécurité et à la capacité ne sont pas
toujours compatibles. En tout premier lieu, parce qu'il impose un sérieux ralentissement, sinon un
arrêt, tout carrefour giratoire doit être convenablement perçu par les usagers qui l'abordent. Il doit
être rapidement identifié comme tel, bien avant les limites imposées par le calcul de la distance d'arrêt.
La figure suivante présente les principaux éléments nécessaires au dimensionnement d’un carrefour
giratoire. On note en particulier que le rayon d'un carrefour giratoire (Rg) est le rayon du marquage
de la rive extérieure de l’anneau, c'est-à-dire le rayon du bord droit de la chaussée annulaire. Définir
un giratoire par son rayon extérieur permet de donner une meilleure idée de l'emprise du carrefour, et
de rendre plus précisément compte des contraintes de giration réelles imposées aux véhicules les plus
gênés (notamment les poids lourds).
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Rase
compagne Grand giratoire
Zones
urbaines et
suburbaines
Giratoire Compact
Quartier
Résidentiel
Mini giratoire
Ilot central semi
franchissable
Mini giratoire
Ilot central
franchissable
10 15 20 25 30 35 40 Diamètre
extérieur (m)
La figure suivante reprend les différents types de giratoire en précisant leur différents composantes
et leurs domaines d’application.
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Ilot central
Non franchisable
Mini giratoire
Ilot central
Ilot central semi franchisable franchisable en périphérie
18 < D < 24
D Diàmètre extérieur
Giratoire compact
22 < D < 35 m
Giratoire Giratoire
compact compact
simple voie double voie
Grand giratoire
D > 32 / 40 m
Un carrefour giratoire peut avoir de trois à six branches. Par ailleurs, il est toujours préférable
d'ajouter une branche au giratoire plutôt que de maintenir ou de créer un carrefour secondaire à
proximité.
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Une répartition régulière des branches autour de l'anneau est préférable. Une bonne distribution est
susceptible d'améliorer sensiblement la lisibilité de l'aménagement.
La position de l'îlot central est optimale lorsque tous les axes des branches passent par le centre du
giratoire. Comme il n'est pas toujours possible d'obtenir cette configuration, on centre en priorité l'îlot
sur l'axe principal, puis autant que possible sur l'axe des voies secondaires. S'il est toujours
souhaitable que les axes des voies secondaires passent par le centre de l'îlot, on peut admettre une
légère excentration à gauche. Mais, il faut toujours éviter que la direction de la voie secondaire induise
une entrée trop tangentielle.
Le centre présumé du giratoire devrait idéalement se trouver à l'intersection de l'axe de toutes les
branches se croisant dons le carrefour. Comme précisé plus haut, Centré sur ce point unique, le
giratoire offre les meilleures conditions d'insertion et de perception visuelle ainsi qu'une bonne
déflexion des trajectoires des véhicules entrants.
Cette intersection unique est rarement obtenue, le plus souvent, les points d'intersection étant
dispersés en un polygone plus ou moins vaste.
Figure 9-38 – Centre de giration pour une Figure 9-39 - Polygone d’intersection
intersection unique
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Ouvert de façon à correspondre à un rayon d'au moins 12 mètres, l’îlot central sera centré à l'intérieur
de ce polygone. La recherche du centre idéal du giratoire et du diamètre extérieur s'effectue par
ajustements successifs.
Pour une infrastructure nouvelle, on doit rechercher un alignement radial sur une longueur de 250 m
environ (350 m dans le cas d'une entrée à 2 x 2 voies). Pour l’aménagement d'une intersection
existante en giratoire, cette longueur peut être ramenée à 150 m (250 m dans le cas d'une entrée à 2
x 2 voies).
Lorsqu'une solution donne satisfaction, le rayon de l’îlot central sera tracée en soustrayant la largeur
de l'anneau de circulation au rayon extérieur adopté.
La largeur de l'anneau, de 7 à 9 mètres, est déterminée par la largeur effective que balaye un véhicule
lourd contournant l'obstacle central infranchissable. Cette largeur inclut la couronne semi
franchissable éventuellement prévue autour de l’îlot central.
Giratoires compacts (22 à 35 m) : un diamètre extérieur de 24 mètres est minimal pour un giratoire
avec lot central infranchissable raccordant des branches distribuées de façon régulière autour de
l'anneau : quatre branches formant entre elles des angles sensiblement droits.
Ce diamètre permet le rebroussement des véhicules lourds les plus contraignants. Toutefois, un
diamètre extérieur supérieur (25 à 28 mètres) leur offrira plus de souplesse de manoeuvre.
Si certaines branches forment des angles aigus ou que leur nombre dépasse quatre, un diamètre
supérieur sera nécessaire : un diamètre extérieur de 28 à 35 mètres est adéquat pour cinq à six
branches.
Mini giratoire à îlot central semi franchissable (18 mètres minimum), Un diamètre extérieur
inférieur à 24 mètres peut être envisagé si une partie de l'îlot central est franchissable par les poids
lourds. Une zone infranchissable de l'ordre de trois mètres à l'intérieur de l’îlot central ne pourra être
maintenue que si le diamètre extérieur atteint 19 mètres.
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Mini giratoire à îlot central franchissable (14 m minimum) Dotés d'un îlot central totalement
franchissable, les minis giratoires peuvent être implantés, du point de vue géométrique dans tout
carrefour urbain. Les possibilités de rebroussement n'y sont pas assurées pour les poids lourds, mais
les autres mouvements tournants sont possibles par empiètement sur l’îlot central.
La connexion des branches avec l'anneau giratoire s'effectue autant que possible avec un îlot séparant
une entrée d'une sortie.
Les giratoires implantés sur des routes à grande vitesse ou supportant des charges de trafic élevées
comporteront généralement des lots d'une largeur supérieure à 5 mètres.
Cette largeur pourra être réduite pour les îlots des giratoires urbains traversés à vitesse modérée. La
zone servant au refuge des piétons devra avoir une largeur de 1,5 mètres au minimum.
Une voie de desserte locale présentera souvent des rayons d'entrée et de sortie réduits. Un îlot
séparateur absent ou simplement marqué au sol permettra un resserrement du débouché propice à la
modération des vitesses et au «déclassement visuel» de la branche. Les piétons seront alors moins
bien protégés.
La largeur de l'entrée est conditionnée par le passage de véhicules contraignants. Elle sera de 3 à 4
mètres pour une voie de circulation.
La largeur de sortie sera de 4 à 5 mètres. Elle est aussi déterminée par l'espace «balayé» par un poids
lourd dans son mouvement de sortie du giratoire. Plus petit est l'angle formé par une entrée et la sortie
immédiatement suivante, plus celle-ci doit être large, compte tenu de l'emprise ou sol de la trajectoire
d'un véhicule lourd.
Les figures et tableaux suivants présentent les éléments de construction des voies d’entrée et de sortie
ainsi que de l’îlot séparateur.
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Rr
B=Rg/4 d=(r
Rg/16
Figure 9-42 - Construction des îlots séparateurs sur les branches des giratoires de rayon Rg ≥ 15 m
R=Re+le
Figure 9-43 - Construction des îlots séparateurs sur les branches des giratoires de rayon (Rg) < 15 m
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Tableau 9-17 - Récapitulatif des différents paramètres de construction des îlots séparateurs
Notation Paramètrage Valeurs courantes (en m)
Rayon giratoire Rg R g<15 R g=15 R g=20 R g=25
Hauteur du triangle de construction H H = Rg 12 à 15 15 20 25
Base du triangle de construction B B = R g /4 3 à 3,75 3,75 5,00 6,25
Déport de l'îlot sur l'axe d d = (0,5+R g/50)/2 ou 0 0 0,40 0,45 0,50
Rayon de raccordement des bordures r r = R g / 50 0,25 0,30 0,40 0,50
La géométrie du raccord des branches sur le giratoire devrait interdire la pratique de trajectoires
directes, incompatibles avec la sécurité de fonctionnement attendue d'un giratoire.
L’angle d'incidence des branches doit être propre à éviter des entrées tangentielles à l’anneau de
circulation, ce qui peut se produire si l'îlot central est décalé «à gauche» par rapport à l'axe de certaines
entrées.
La déflexion des trajectoires à travers un carrefour giratoire (trajectoire intéressant deux branches
opposées ou adjacentes du giratoire) est un facteur important pour la sécurité de l'aménagement. En
effet, les caractéristiques géométriques ne doivent pas permettre que les trajectoires les plus tendues
puissent être confortablement négociées à des vitesses nettement supérieures à 50 km/h.
La déflexion d'une trajectoire est le rayon de l'arc de cercle qui passe à 1,50 m de la bordure de l'îlot
central et à 2,00 m des bordures des voies d'entrée et de sortie. Ce rayon doit être inférieur à 100 m.
Sur un projet, lorsque ce rayon s'avère trop grand, on cherche à le réduire en modifiant le rayon de
l'îlot central ou, selon la disposition des branches, celui des voies d’entrée ou des voies de sortie.
Toutefois, il faut éviter de créer une brusque inflexion sur les voies de sortie. La position des branches
autour de l'anneau et la forme des îlots séparateurs peuvent également être améliorées pour obtenir
une déflexion satisfaisante.
A éviter
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Avec :
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0.9
0.8
0.6
Coefficient
0.5
- Vitesse basse
0.4 - Flux sortant élevée
0.3
0.2
0.1
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Pour un trafic d'entrée donné Qe, le taux de capacité utilisée de rentrée TCUe est exprimé par :
Qe
TCUe 100(%)
Ce
avec :
Qe : charge effective de l'entrée (uvp/h)
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Qe 8 / 9Qg
TCUe 100(%)
1500
Pour un giratoire comportant plusieurs voies sur l’anneau et aux entrées, des coefficients d’ajustement
sont à appliquer :
: facteur de réduction du trafic circulant Qc selon le nombre de voies sur l'anneau de circulation,
8
Ce 1500 Qg (uvp/h) Avec Qg= Qc + Qs (en uvp/h)
9
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