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REPUBLIQUE DU CONGO FERME BABEAUTE

PROJET
PRODUCTION ANANAS DU VILLAGE EKOROKORO

1
SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : SITUATION AGRICOLE ET ANALYSE DU MARCHE


CONGOLAIS DE L’ANANAS FRAIS

Chapitre1 : Contexte et justification du projet……………………………………….4

Chapitre 2 : Analyse du Marché Congolais de l’ananas frais………………………..4

DEUXIEME PARTIE : VIABILITE ET INTERET SOCIO-ECONOMIQUE DU


PROJET

Chapitre1: Etude technique……………………………………………………………..37

Chapitre 2 : Evaluation financière et socio économique du projet…………………….64

2
PREMIERE PARTIE

SITUATION AGRICOLE ET ANALYSE DU MARCHE


CONGOLAIS DE L’ANANAS FRAIS

3
Chapitre 1 : Contexte et justification du projet

Depuis deux ans la société BABEAUTE exploite dans le District de Ngo au village
EKOROKORO, un site d’une superficie de 30 ha. L’évaluation a mi parcours des activités
montrent une satisfaction globale du point de vu des rendements obtenus. C’est dans ce
contexte que la société compte poursuivre ses activités par la mise en œuvre d’un projet
agropastoral ; ayant pour objectif de faire le profit de la société.

Pour y parvenir, le promoteur met en place un mécanisme de développement des activités


agricoles. Il se lance alors dans la production des ananas. Il interviendra aussi dans la
transformation industrielle de ce produit en vue de diversifier les sources de revenus. Le
projet ambitionne aussi de participer à la réduction de la pauvreté et la migration vers les
zones urbaines, grâce à la création d’emplois temporaire au niveau local.

Ce projet sera un des moyens appropriés pour développer la production de cette culture, dans
un contexte marqué par les difficultés d’accès aux semences, intrants agricoles, aux
équipements de production et de transformation des produits agricoles. Le choix de ces
spéculations est orienté par les atouts ci-dessous développés dans cette étude.

Chapitre 2 : Analyse du Marché Congolais de l’ananas frais

L’étude de marché relève de la collecte d’informations du produit sur le marché. Ces


informations portent sur l’offre et la demande du produit ainsi que la stratégie commerciale à
mettre en œuvre.

Dans cette étude, la démarche consiste à analyser le marché de l’ananas au Congo en général
et de Brazzaville et Pointe-Noire en particulier. Il est donc question d’identifier les principaux
exploitants d’ananas et leurs exploitations au Congo, le degré d’intégration de ce produit
dans les habitudes alimentaires des congolais dans la consommation de l’ananas.

Le Congo est l’un des pays de la sous région qui présente des conditions favorables à la
culture de l’ananas. En dépit de ses potentialités agro écologiques, la culture de l’ananas est
encore marginale comparativement à celle du manioc ou de l’arachide qui est pratiquée en
pure culture sur des superficies dépassant parfois 5 hectares.

L’ananas est ce fruit assez friand pour nos populations et sa demande est de plus en plus
croissante. Mais, sa production reste encore insuffisante parce que insuffisamment soutenue ;
ce qui explique en partie son prix élevé à la consommation.

L’étude de marché présente les résultats de l’enquête que nous avons réalisée afin de
pouvoir :

4
- tirer les conclusions nécessaires afin d’orienter le promoteur du projet ci-dessus qui
désire se lancer dans la filière ananas en vue d’accroitre la production de son
exploitation ainsi que d’assurer la pérennité du produit sur le marché.

Ce chapitre est divisé en deux sections à savoir :

 Les caractéristiques et l’analyse de l’offre d’ananas


 L’analyse de la demande d’ananas et la stratégie commerciale

Section I : les caractéristiques et analyse de l’offre d’ananas

Deux paragraphes composent cette section. Le premier ; porte sur les caractéristiques de
l’ananas. Il s’agira ici de définir et de décrire l’ananas, de montrer son importance et les
différents usages que l’on peut en faire. Enfin, le deuxième paragraphe sera entièrement
consacré à l’analyse de l’offre de l’ananas.

Paragraphe 1 : Les caractéristiques de l’ananas

Ce paragraphe définit et décrit l’ananas. Ainsi, il aborde ses origines et procède à la


description de ses différentes parties. Il met également en lumière son utilité et ses vertus
thérapeutiques.

1.1 Définition et description du produit

L’ananas est une plante herbacée qui vient d’Amérique latine, mais certaines variétés sont
d’origine d’Afrique Centrale. C’est une plante dont la tige ne contient pas de bois, elle a des
entrenœuds très rapprochés et est courte. Les feuilles généralement longues portent des
épines qui peuvent être nombreuses ou pas selon les variétés. Les feuilles sont vertes,
violettes ou jaunes34.

1.1.1 Les racines

L’ananas a de multiples racines, de racines, souvent ne s’enfouissant pas loin dans le sol, et
poussent sur la hauteur des tiges. Seules les racines situées près du sol arrivent à y pénétrer,
les autres s’enroulent autour de la tige mais certaines racines vont assez loin dans le sol.

1.1.2 Les fleurs

34
Merdan NGATTAÏ.(2009)., étude des projets d’investissement en Afrique Centrale : 24 études de cas.,Paris :
l’Harmattan P.187

5
Elles sont groupées en grappes ou en épis, se trouvent au sommet de la tige et donnent des
fruits.

1.1.3 Le fruit

L’ananas n’a pas de fruits à proprement parlé, puisqu’il ne résulte pas de la transformation
d’une seule fleur, mais d’une inflorescence entière. Lors de la floraison, des centaines de
fleurs propres s’épanouissent dans un motif en spirale. Il est formé par plusieurs fleurs. Sur la
face externe du fruit, il y’a beaucoup de petits points qu’on appelle « yeux » ; le nombre
d’yeux correspond aux fruits individuels. Le fruit d’ananas est juteux et sucré, très riche en
vitamine A, B, et C. Il contient aussi des éléments minéraux.

L’ananas est un très bon dessert, il facilite la digestion des aliments. Avec ce fruit on peut
faire du bon jus de fruit d’ananas pur, on peut aussi faire de la confiture, de l’alcool d’ananas,
des tranches d’ananas. La Cayenne lisse est l’espèce la plus cultivée au Congo.

2.1 Utilisation de l’ananas

De nombreux usages sont faits de l’ananas en aliments de bétail, pharmaceutique, etc.

2.1.1 Les aliments du bétail

Les ananas sont utiles pour nourrir les animaux, ceux-ci consomment alors les feuilles
fraiches. Cependant on peut toujours transformer l’ensemble de la plante en farine pour
animaux.

2.1.2 les médicaments

Les fruits servent à préparer les médicaments contre la diphtérie, contre la bronchite.

2.1.3 Les produits divers

Les feuilles d’ananas contiennent des fibres brillantes ; ces fibres servent à la fabrication de
tissus, des cordes, des filets de pêche, des sacs, des pâtes à papier et même du compost
(engrais organique)

Paragraphe 2 : Analyse de l’offre de l’ananas

L’offre de l’ananas sera analysée à partir de la production locale actuelle et future, et des
importations actuelles et futures.

6
Comme nous l’avions souligné dans la partie introductive de notre travail, la République du
Congo est classée dans la sous région d’Afrique Centrale parmi les pays où la culture
d’ananas est favorable, en raison de ses potentialités agro écologiques. L’ananas au Congo
est presque cultivé dans tous les départements. Mais, les Départements réputés être les
principaux bassins de production sont :

 Le Pool
 Les Plateaux
 La Cuvette
 La Bouenza
 La Lékoumou
 Le Niari

Dans les départements sus-énumérés, la probabilité est très forte de rencontrer une
exploitation d’ananas bien que généralement les surfaces cultivées soient très faibles.

La production de l’ananas dans ces bassins de production est essentiellement le fait des
paysans et des néo ruraux.

L’ananas n’y est pas cultivé en pure culture ; il est rare d’y rencontrer des exploitations
dépassant 5 ha. L’ananas cultivé est essentiellement destiné à l’autoconsommation et
constitue le plus souvent une haie de délimitation pour les principales cultures de ces zones
de production (arachide, manioc, igname, maïs…etc). Il est loin d’être au centre des priorités
des paysans comparativement aux cultures comme le manioc, l’arachide, l’igname…etc d’où
les paysans tirent l’essentiel de leurs revenus.

Certes que la capacité individuelle de production de ces petits planteurs est marginale, mais
vu l’importance de leur nombre, leur production au niveau national n’est pas du tout
négligeable.

Par ailleurs, dans le département de la cuvette, notamment dans le district d’Oyo, plus
précisément à Edou, localité située à 5 km d’Oyo, une expérience sur la culture intensive
d’ananas a été menée en 2003 par la société agricole de développement de la cuvette (SADC),
en vue de la production du jus d’ananas. A cet effet, une superficie de plus de 30 hectares
avait été mise en valeur en vue de la production intensive d’ananas. Cette expérience a été
originale dans l’histoire récente de la culture intensive d’ananas au Congo, après celle des

7
années 1972 où une étude techno-économique de viabilité d’une installation de traitement
d’ananas en République populaire du Congo avait été menée par l’Institut français de
recherches fruitières outre-mer (I.F.A.C) en collaboration avec l’O.N.U.D.I 35. Ce projet visait
à produire des conserves d’ananas destinées à l’exportation. Il était localisé dans le
département du Niari ; malheureusement toutes ses expériences n’ont pas pu aboutir.

Il sied de remarquer que, les exploitants d’ananas au Congo ne sont pas organisés en
coopérative. En conséquence, la filière est mal organisée.

De plus, la filière ananas n’est pas assez soutenue par l’Etat congolais à travers ses
organismes d’appui techniques et de vulgarisation de la production agricole comparativement
à certaines cultures vivrières comme le manioc, pour ne citer que celle- là.

Lors de notre passage au service de vulgarisation de la production agricole du Ministère de


l’Agriculture et de l’Elevage, le responsable de la vulgarisation n’a déclaré que « la culture de
l’ananas, pour l’heure, ne fait pas partie de leurs champs de priorités ».

Il nous a paru important, dans le cadre de cette étude, de disposer des statistiques de
production relatives à chaque Département ; cela procure l’avantage d’identifier le
Département leader dans la production d’ananas et la superficie cultivée la plus élevée. Mais,
compte tenu de la faiblesse de la base statistique nationale en général et en particulier du
déficit d’informations liées aux recensements agricoles, nous nous sommes contentés des
résultats issus de l’enquête que nous avons menée auprès de quelques exploitants que nous
avions visités respectivement dans le Pool, la Bouenza et les Plateaux.

Le tableau n°8 : présente les différents départements visités ainsi que le nombre d’exploitants
rencontrés.

Tableau n°8 : Répartition des exploitants par Département

Producteurs
Département
Echantillon
Pool 5
Plateaux 2
Bouenza 1

35
Projet SIS 71-885 Congo Bra-7, avril-juillet 1972).

8
Total 8
Source : analyse de l’enquête du stagiaire

Dans le Département du Pool, nous avons travaillé sur la base d’un échantillon de Cinq
planteurs. Ils ont été choisis au hasard en tenant compte de différentes zones de production
visitées. Il s’agit de Lifoula village, MATY comité du village 2 (CV2), DZOULOU MPIERE,
SOUH et MATY comité du village (CV1).

Dans les plateaux, nous avons échangé avec deux planteurs respectivement à NGO, à 7 km
de la route nationale n°2 et à OLLOMBO, à raison d’un planteur par localité.

Dans le département de la Bouenza, nous nous sommes arrêtés au village MFILA, situé sur
l’axe Bouansa- Mouyondzi, à 15 km de Bouansa (Bouansa est une bourgade située à près de
200km de Brazzaville, sur le chemin de fer Congo océan).

Il ressort des interviews et échanges que nous avions eus avec les différentes personnes
interrogées que, 90% d’exploitants cultivent l’ananas sur des superficies comprises entre
0,1ha et 4 ha. Il est rare de rencontrer des exploitations dont la superficie dépasse 5 hectares,
et que les techniques culturales ne sont pas souvent maitrisées par ces derniers. Le matériel
végétal utilisé varie suivant les exploitants. Certains utilisent les couronnes et d’autres les
caïeux de tige. Mais, 95% des planteurs utilisent les caïeux de tige comme matériel de
plantation dans les zones visitées. La plupart des planteurs utilise la fumure organique pour
fertiliser le sol. Ils éprouvent beaucoup de difficultés dans l’entretien des champs qui grève
l’essentiel de leur bénéfice. Le recours aux engrais minéraux est rare, en raison de leurs coûts
élevés. Ils ont suggéré la disponibilité sur le marché de tous les intrants nécessaires pour
améliorer leurs conditions de travail : cas du film plastique, des engrais, l’octroi de crédits
agricoles pour étendre leur exploitation.

Il sied de remarquer que, au Congo, le dernier recensement agricole a eu lieu en 1996, avant
le déclenchement des tragiques événements que le pays a connus en 1997. Mais, ce dernier ne
donne aucune information sérieuse sur la production de l’ananas. L’ananas est rangé dans la
rubrique des autres fruits sans préciser toutefois sa part dans la production fruitière du pays.
Le même constat a été fait quand nous avons consulté les résultats des recensements agricoles
antérieurs à 1996. C’est la preuve que la culture de l’ananas est encore marginale au Congo
contrairement au Cameroun qui est réputé être le plus grand producteur d’ananas dans la sous
région d’Afrique Centrale voire parmi les grands exportateurs du continent

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Le tableau n°9 présente l’évolution de la production nationale d’ananas au Congo, de 2000 à
2007. Il s’agit des estimations extraites de l’annuaire statistique du Congo de 2000 à 2007,
celles de 2008 à 2010 ne sont pas encore disponibles.

Tableau n°9 : Evolution de la production d’ananas de 2000 à 2007

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Production (en
3,2 2,3 2,2 2,5 3,0 3,3 3,5 3,8
millier de tonnes)

Source : DGE (estimations)

L’offre moyenne d’ananas est estimée à environ 2.975 tonnes, et que le taux de croissance
moyen à 0,0322 ; soit 3,2% l’an. Ce taux a été obtenu en faisant la moyenne du taux de
croissance de la production nationale de 2000 à 2007, en utilisant la formule ci-après :

P t °−P t−1
Taux de croissance : t = P t−1

t1 ;

t2

t3= = 0,136

t4= = 0,2

t5= = 0,1

t6= = 0,061

t7= = 0,085

Le taux de croissance moyen est :

10
−0 , 281−0 , 043+0 , 136+0 ,2+0 , 1+0 , 061+0 , 085
α t= =0 , 032
8

La production future nationale croîtra de 3,2 % l’an.

Graphique n°2 : évolution de la production d’ananas au Congo de 2000 à 2007.

Ce graphique montre que la production locale d’ananas a baissé de 2000 à 2002. Mais, à partir
de 2003, on assiste à une reprise de la production qui est en perpétuelle croissance jusqu’en
2007. Cependant, cette offre est appuyée par les importations d’ananas.

Les importations d’ananas

Les importations d’ananas frais sont assez rares au Congo. Mais, ce sont surtout les produits
dérivés de l’ananas qui font l’objet d’importations. Il s’agit du jus d’ananas, des conserves
d’ananas.

Le tableau n°10 présente la situation des importations d’ananas frais au Congo en volume (kg)
et en valeur ( FCFA) de 2000 à 2010.

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Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Importatio
0 0 378 0 0 0 77 0 0 3 10 714
n (kg)

Tableau n°10 : importations d’ananas frais en volume

Sources : Douanes congolaises

Les données relatives à l’année 2010 concernent le premier semestre 2010 ; celles relatives au
deuxième semestre ne sont pas encore disponibles.

Il ressort de ce tableau que les importations d’ananas frais sont marginales. En 2002, le Congo
a importé du Cameroun, 378 kg d’ananas frais. Mais, en 2010, notamment au premier
semestre, le pays a importé 1071kg d’Afrique du sud.

Les pays d’importations sont respectivement le Cameroun (2002), le Ghana (2006 et 2009),
l’Afrique du sud (2010) comme l’indique le tableau n°11.

Le tableau n°11 : répartition annuelle des importations d’ananas frais par pays d’origine

Année
2002 2006 2009 2010
pays
Cameroun 378 (kg)
Ghana 77kg 3 kg
Afrique du sud 10714
Source : Douanes congolaises

Finalement, l’offre globale d’ananas au Congo est fonction de la production nationale et des
importations nonobstant leur caractère marginal.

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Le tableau n°12 : évolution des importations de jus d’ananas sucré par pays d’origine de 2005 à 2009 en volume (kg) et valeur (Francs CFA)

Année 2005 2006 2007 2008 2009


pays valeur Quantité valeur Quantité valeur Quantité valeur Quantité valeur Quantité
Afrique du sud 695853 1166 798398 2468 6429443 19361

Allemagne 3243278 6100


Australie 195448 715
Autriche 520034 1929
Belgique 657017 1017
Bulgarie 766280 3823
Cameroun 2297003 4579
Chine 66262 17,98
Egypt 5000000 22080
Emirats A.U 7263233 21395 720000 250 420061 1688
France 82510 150 1259881 5422 1029169 1717 1867355 2234 2174116 2385
Ghana 819186 3096
Italie 484478 313 2332757 4860 114771 116
Liban 1291014 6177,79
Pays-Bas 131341 60
Taiwan 5000000 21482
RDC 27000 115
Total 4152982 7476 1259881 5422 8776880 23425 18977241 62491 12491904 35787,77
Source : CNSEE

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Il ressort de ce tableau que le jus d’ananas importé et consommé au Congo provient des pays
d’Europe, d’Afrique et d’Asie tels que énumérés dans le tableau ci-dessus. De 2005 à 2009, la
France contrairement à d’autres exportateurs a été régulièrement présent sur le marché
congolais de jus d’ananas sans rupture avec une offre moyenne de 2381,6 kg, suivi de
l’Afrique du Sud dont l’offre moyenne est de 4599 kg avec une rupture en 2006 et 2007. En
définitive, le Congo a importé de 2005 à 2009 en moyenne 26920,354 kg de jus d’ananas.

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Tableau n°13 : Evolution des importations de conserves d’ananas en volume (Kg) et en valeur (Francs CFA) par pays d’origine de 2005 à 2009

Année 2005 2006 2007 2008 2009


Pays valeur Quantité valeur Quantité Valeur Quantité valeur Quantité valeur Quantité
Afrique du sud 695853 1166
Allemagne
Australie
Autriche
Belgique 737105 1172
Bulgarie
Cameroun
Chine
Egypt
Emirats A.U 30236 64 2316328 4106
France 896048 1831 893901 1498 2064910 2674 536268 602 877439 1085
Ghana
Italie
Liban
Pays-Bas 1638376 2705.66 1013793 1474,35
Taiwan
RDC
Total 3967382 4169 924137 1562 4381238 6780 536268 602 1891232 2559,35
Source : CNSEE

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Le constat fait sur les importations de jus d’ananas est valable pour les conserves. Il ressort de
ces statistiques que la France demeure le premier partenaire commercial du Congo sur le
marché de jus et de conserves d’ananas. Le Congo a en moyenne importé, de 2005 à 2009,
3134,47 kg de conserves d’ananas.

Evolution de l’offre globale de l’ananas frais pour la période d’étude (en tonne)

L’offre globale de l’ananas est égale à la somme de la production locale et des importations.

Estimation de la production globale d’ananas au Congo de 2000 à 2010

Connaissant le taux de croissance moyen de la production, nous pouvons estimer la


production d’ananas de 2008 à 2010, et partant faire la projection de l’offre future d’ananas
de 2010 à 2020, en utilisant la formule Pt+1=pt*(1+t) ; t représente le taux de croissance
moyen de la production.

P2008=P2007*(1+0,0322)

Le tableau n°14 : estimation de la production d’ananas au Congo, de 2000 à 2010 (en


millier de tonnes).

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

production 3200 2300 2200 2500 3000 3300 3500 3800 3900 4020 4100

importation 0 0 0,378 0 0 0 0,077 0 0 0,003 10, 714

Total 3200 2300 2.200 2500 3000 3300 3500 3800 3900 4002 4100

Source : calculs du stagiaire sur données de la DGE

Compte tenu du caractère marginal des importations d’ananas, l’offre globale est fonction de
la production locale, comme l’indique le tableau 11.

Tableau n°15 : projection de la production nationale de l’ananas de 2010 à 2020 en milliers de tonnes

Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
production 4100 4200 4300 4400 4500 4600 4700 4800 4900 5000 5160
Source : calculs du stagiaire sur données de la DGE

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Analyse du prix

En ce qui concerne les prix des ananas frais, ils varient suivant les marchés et les saisons. Les
ananas se vendent par tas ou lots auprès des exploitants. Un tas compte généralement 10
fruits d’ananas de poids approximativement homogène. Le prix d’un lot varie selon le poids
des fruits constituant le lot. Les poids de fruits sont variables.

Certes que les prix pratiqués par les exploitants sont tributaires du poids des fruits, mais aussi
de la proximité du lieu de la plantation. Autrement dit, si le planteur ou l’exploitant livre sa
production sur un point de vente donné, le prix qu’il pratiquera sera largement supérieur à
celui qu’il pratiquerait s’il livrait sa production au bord des champs.

D’après les interviews que nous avons accordées aux différentes personnes que nous avons
rencontrées, l’ananas est abondant sur le marché entre novembre et fin janvier. Selon le poids
du fruit, les prix varient entre 300 francs CFA et 1000 francs CFA auprès des détaillants. De
même, les tranches de 100 francs CFA sont disponibles pendant cette période. Chez les
grossistes, les prix des lots auprès des exploitants varient entre 2000 francs CFA et 12.000
francs Cfa, suivant le poids du fruit.

Par ailleurs, entre mars et octobre, l’offre d’ananas est marginale. Le produit se raréfie et
coûte excessivement chère. Il est rare voire impossible de trouver des tranches d’ananas à 100
francs CFA auprès des détaillants. Les prix varient souvent entre 1.500 francs CFA et 5.000
francs CFA suivant le poids du fruit. Sa consommation pendant cette période est le fait des
ménages de haut standing de vie. Il se produit alors une discrimination dans la consommation
du fait de son prix élevé, car les ménages de condition modeste sont de ce fait exclus de la
consommation de ce produit qui devient comme un bien de luxe.

L’offre étant faible pendant cette période, les prix des lots auprès des exploitants varient entre
15.000 francs CFA et 25.000 francs CFA et ce en fonction du poids du fruit. La fréquence de
ventes hebdomadaires enregistrée auprès des grossistes diminue.

D’après Madame NDONGALLA Corneille, grossiste exerçant au marché Texaco la Tsiémé,


entre mars et octobre, « la fréquence de vente enregistrée est souvent d’une vente par
semaine ». Cette dame pratique la vente des ananas depuis 22 ans et ne vit que de cette
activité.

17
La méthodologie de l’enquête utilisée pour la réalisation de cette étude comportait quatre
phases :

 L’élaboration du questionnaire ;
 La détermination de la taille des échantillons ;
 L’enquête proprement dite sur le terrain ;
 Le dépouillement, l’analyse des données et l’interprétation des résultats(les tendances
des différentes réponses aux questions administrées).

Trois types de questionnaires ont été élaborés, en fonction de la qualité des personnes
interrogées :

 Un questionnaire destiné aux exploitants d’ananas ;


 Un questionnaire destiné aux commerçants grossistes et détaillants
 Un questionnaire destiné aux consommateurs finals de l’ananas frais (ménages, hôtels,
restaurants)

Détermination de la taille de l’échantillon

En rapport avec la population et le niveau de l’activité commerciale des deux localités


(Brazzaville et Pointe-Noire) retenues pour l’enquête, du temps qui nous a été imparti, du
budget mis à notre disposition et des personnes ressources pour l’enquête, les tailles des
échantillons par localité ont été ainsi définies.

Tableau n°16 : Effectif de la population interrogée

Taille de l’échantillon

Villes Consommateurs
grossistes Détaillants
finals du produit

Brazzaville 20 50 100

Pointe-Noire 10 25 50

Total 30 75 150

Source : Analyse de l’enquête du stagiaire.

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Nonobstant les réticences de certains individus et la non tenue de la comptabilité et des
statistiques par ces commerçantes, les résultats de l’enquête ont porté sur les échantillons
indiqués dans le tableau n°17.

Tableau n°17 : Effectif de la population réellement interrogée

Effectifs des personnes interrogées

Villes consommateurs
grossiste Détaillants
finals

Brazzaville 15 45 75

Pointe-Noire 5 15 45

Total 20 60 120

Source : Dépouillement de l’enquête par le stagiaire.

Il sied de remarquer que nous entendons par consommateurs finals l’ensemble formé par les
ménages, hôtels et restaurants que nous avons pu visiter. Les ménages dont il est question
dans notre étude sont constitués des riches et des pauvres. Ils ont été choisis au hasard en
tenant compte des critères ci-après :

Le lieu de résidence, de la qualité de l’habitat, la possession de certains biens durables


(voiture, congélateur…etc), le niveau d’instruction. Compte tenu des réticences manifestées
par certains ménages, nous n’avons pas pu avoir des informations sur le niveau des revenus.
Pour des raisons pratiques, nous avons limité nos critères de sélection à ceux énumérés ci-
dessus.

Partant de ces critères, nous avons pu les catégoriser en ménage riche, ceux possédant
l’essentiel des critères retenus et pauvre, ceux ne remplissant pas l’essentiel des critères.

Après dépouillement et traitement des données, les résultats suivants ont été obtenus :

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Appréciation de la vente des ananas
 Auprès des grossistes
Tableau n°18 : Appréciation des ventes auprès des grossistes
Opinion Effectifs Total %

Brazzaville Pointe-Noire

Bonne 11 5 16 80%

Assez-bonne 3 0 3 15%

Mauvaise 0 0 0 0

Non déclarés 1 0 1 5%

Total 15 5 20 100

Source : dépouillement données enquête stagiaire

Graphique n°3 : appréciation des ventes d’ananas par les grossistes

D’après les opinions recueillies auprès des grossistes que nous avons interrogés, la vente
des ananas est une activité rentable car 80% de ces derniers ont émis une opinion
favorable sur cette activité.

 Auprès des détaillants

20
Tableau n°19 : appréciation des ventes

Effectifs
Opinion Total %
Brazzaville Pointe-Noire

Bonne 25 10 35 58,33

Assez-bonne 15 4 19 31,66

mauvaise 3 1 4 6,66

Non déclarés 2 0 2 3,33

Total 45 15 60 100

Source : dépouillement données enquête stagiaire

Graphique n°4 : appréciation des ventes d’ananas par les détaillants

A la lumière des résultats de ce tableau, il ressort que 58,33% des détaillants ont déclaré
que la vente des ananas est une activité rentable contre 6,66% qui ont une opinion
défavorable. En conclusion, la vente des ananas est une activité rémunératrice.

Durée d’écoulement du produit

D’après les résultats de notre enquête, les détaillants que nous avons interrogés ont
déclaré que la durée d’écoulement du produit est d’une semaine au maximum.

Sources et fréquence d’approvisionnement

Certains grossistes s’approvisionnent dans les champs des exploitants et d’autres sur

21
les principaux marchés du pays. A Brazzaville par exemple, les marchés de N’KOMBO
et TEXACO sont réputés être les principaux points d’approvisionnement des grossistes
pour les ananas provenant de la zone nord du pays. A Pointe-Noire, Ils
s’approvisionnent au Marché de la frontière situé au rond point LUMUMBA à
quelques encablures du grand marché.

Appréciation de la concurrence

Elle a été appréciée aussi bien auprès des grossistes que des détaillants.

 Auprès des grossistes

Tableau n°20 : appréciation de la concurrence


Effectifs
Opinion Total %
Brazzaville Pointe-Noire

OUI 12 5 17 85

NON 1 0 1 5

NON 2 0 2 10
DECLARE

Total 15 5 20 100

Source : dépouillement données enquête stagiaire

Graphique n°5 : appréciation de la concurrence par les grossistes

85% des grossistes ont exprimé une opinion favorable à la concurrence contre 5% qui
ont émis un avis contraire.

22
 Auprès des détaillants
Tableau n°21 : appréciation de la concurrence

Effectifs
Opinion Total %
Brazzaville Pointe-Noire

oui 35 10 45 75

non 4 2 6 10

Non déclarés 6 3 9 15

Total 45 15 60 100

Source : dépouillement données enquête stagiaire

Graphique n°6 : appréciation de la concurrence par les détaillants

75% de détaillants interrogés ont exprimé une opinion favorable à la concurrence contre 10%
qui ont émis un avis contraire. A l’opposé, 15% de détaillants n’ont rien déclaré.

En définitive, la vente d’ananas est une activité concurrentielle. Mais, en ce qui nous
concerne, nous n’avons pas peur de cette concurrence que nous sommes prêts à affronter avec
succès.

Section 2 : Analyse de la demande d’ananas et la stratégie commerciale

L’ananas est un fruit très prisé par les consommateurs congolais. Le produit est présent toute
l’année sur le marché, mais les quantités varient suivant les périodes.

23
Entre novembre et fin janvier, l’offre d’ananas frais atteint son maximum, puis elle baisse de
février jusqu’en octobre, avant de reprendre en novembre. La demande d’ananas est fonction
de la consommation locale et des exportations.

Nous n’avons pas pu obtenir officiellement des données sur les exportations d’ananas frais au
Congo. Les statistiques des Douanes ainsi que de la CNSEE que nous avons consultées ne
font pas état des exportations d’ananas frais au Congo.

Mais, il existerait des exportations informelles vers la RDC, du côté de MALOUKOU


TRECHOT, localité située à 30 km du district d’Igné, le long du fleuve Congo. En
conséquence, la demande d’ananas est fonction de la consommation locale.

Pour mieux analyser la demande, il nous a paru utile d’apprécier la consommation d’ananas
frais auprès des ménages, des hôtels et restaurants, lesquels constituent notre marché cible ; à
ce la il faut ajouter l’évolution de la population dont la croissance influe sur l’évolution de la
consommation de ce produit.

Les tableaux n°22 et n°23 ci-dessous indiquent respectivement l’évolution et la projection de


la population congolaise de 2001 à 2007 et de 2008 à 2015.

Tableau n°22 : évolution de la population congolaise de 2001 à 2007 (unité : millions)

Année 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007


Population 3.063.345 3.152.816 3.245.222 3.340.000 3.439.269 3.498.841 3.594.359
Source : CNSEE

Le taux de croissance de la population étant de 3,5%, nous pouvons faire une projection de
2008 à 2015.

Tableau n°23 : Projection démographique de la population congolaise de 2008 à 2015 (unités : millions)

Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015


Populatio 3.720.16 3.850.368 3.985.13 4.124.611 4.268.972 4.418.386 4.573.03 4.733.086
n 2 1 0
Source : calcul du stagiaire sur données CNSEE

24
Paragraphe 1 : analyse de la demande d’ananas

Dans les développements qui vont suivre, nous analyserons les résultats issus de notre enquête
sur la consommation de l’ananas, et ensuite, nous présenterons la stratégie commerciale à
mettre en œuvre ; ce qui fera l’objet du paragraphe 2.

La consommation d’ananas au Congo a été analysée à partir de la consommation des


ménages, des hôtels et restaurants qui sont les principales cibles de notre activité. Pour
estimer la consommation d’ananas frais, nous avons travaillé sur un échantillon de 15 hôtels,
10 restaurants et 50 ménages à Brazzaville ; ces unités d’observations ont été prises au hasard.
Les critères de choix des ménages ont été définis plus haut.

A Pointe-Noire, nous avons travaillé sur 30 ménages pris au hasard, 10 hôtels et 5 restaurants.

Nous avons opté pour cette approche, compte tenu de la non existence des données officielles
sur la consommation d’ananas au Congo. En effet, aucune enquête sérieuse n’a été menée au
Congo sur la consommation de l’ananas nous a-t-on fait savoir au Ministère de l’agriculture
depuis 1996.

1.1 Consommation régulière de l’ananas

Comme nous l’avons souligné ci-dessus, nous fondons nos estimations sur les données des
deux grandes villes à savoir Brazzaville et Pointe-Noire.

1.1.1 Cas de la ville de Brazzaville

Tableau n°24 : Consommation régulière de l’ananas à Brazzaville

Brazzaville
CF
hôte %
Rep Ménage Restaurant Total
l
Oui 5 13 8 26 34,66
Non 42 2 2 46 61,33
Non 3 0 0 3 4
déclaré
Total 50 15 10 75 100
Source : dépouillement enquête stagiaire

25
Il ressort de ce tableau que 34,66% des consommateurs finals ont exprimé une opinion
favorable à la consommation régulière de l’ananas frais contre 61,33% qui ont émis un avis
contraire. Parmi les consommateurs finals, il faut distinguer la consommation des ménages,
des hôtels et restaurants.

Sur les 34,66% des consommateurs finals consommant régulièrement l’ananas frais à
Brazzaville, 6,66% sont constitués des ménages, 17,33% des hôtels et 10,66% des
restaurants. Il convient de préciser que la consommation régulière d’ananas est le plus souvent
le fait des ménages de haut standing de vie.

Sur les 61,33% ayant exprimé une opinion contraire, 56% sont constitués des ménages, 2,66%
des hôtels et 2,66% des restaurants. En définitive, à Brazzaville, l’ananas frais n’est pas
consommé régulièrement par les ménages pauvres, il est le fait des ménages de haut standing
de vie. Mais, il est souvent consommé dans les hôtels et restaurants.

1.1.2 Cas de la ville de Pointe-Noire

Tableau n°25 : consommation régulière d’ananas à Pointe-Noire

Pointe-Noire
CF
Ménage hôte Restaurant Total %
Rep
l
Oui 5 8 3 16 35,5
Non 20 1 1 22 48,8
Non 5 1 1 7 15,5
déclaré
Total 30 10 5 45 100
Source : dépouillement enquête stagiaire

Il ressort de ce tableau que 35,5% des consommateurs finals ont exprimé une opinion
favorable à la consommation régulière de l’ananas frais contre 48,8% qui ont émis un avis
contraire. Comme pour la ville de Brazzaville, il faut distinguer la consommation des
ménages, des hôtels et restaurants.

Sur les 35,5% des consommateurs finals ayant exprimé une opinion favorable à la
consommation régulière d’ananas, 11,11% sont constitués de ménages, 17,77% des hôtels et
6,66% des restaurants.

26
Sur les 48,8% ayant émis un avis contraire, 44,44% sont constitués des ménages, 2,22% des
hôtels et 2,22% des hôtels.

Comme à Brazzaville, à Pointe-Noire, la consommation régulière de l’ananas frais est le fait


des hôtels et restaurant.

1.2 Estimation des quantités d’ananas frais consommés

Nous fondons nos estimations sur les données issues de notre enquête auprès des hôtels,
restaurants et ménages de Brazzaville et Pointe-Noire que nous avons visités.

1.2.1 Cas des hôtels et restaurants de la ville de Brazzaville

Le tableau n°26 : consommation d’ananas : cas des hôtels de Brazzaville

Poids moyen des Nombre de fruits


Nombre de fruits minimum Quantité de fruits
Hôtels fruits achetés minimum annuel
mensuel achetés annuels achetés
mensuellement achetés

Olympique palace 450 2,5 kg 5400 13 500 kg

Laïco 500 2,5 kg 6000 15.000 kg

Hôtel Saphir 400 2,5 kg 4800 12 000 kg

Hôtel de l’aéroport 200 3 kg 2400 7200 kg

Hôtel du Boulevard 150 2,5 kg 1.800 4500 kg

Hôtel ambassadeur 100 2,5 kg 1200 3000

Hôtel adonis 20 2,5 kg 240 600 kg

Royal Hôtel 25 2,5 kg 300 750 kg

Hôtel Léon 20 2,5 kg 240 600 kg

Hôtel Monama 50 2,5 kg 600 1500 kg

Hôtel Prothéas 90 2,5 kg 1080 2700 kg

Hôtel Daniel 30 2,5 kg 360 900 kg

Hôtel PAMA 30 2,5 kg 360 900 kg

Hôtel le Bourgeois 20 2,5 kg 240 600 kg

Le Paternel Hôtel 20 2,5 kg 240 600 kg

27
Total 64.350 kg

Source : dépouillement des données de l’enquête

On relève une consommation annuelle moyenne par hôtel de 4.290 kg. Or, le parc hôtelier de
Brazzaville est chiffré à 229 hôtels36. En tenant compte de ce chiffre, la consommation
moyenne annuelle des hôtels est estimée à 229*4290 = 982.410 kg ; soit 982 tonnes.

Le tableau n°27 : Consommation d’ananas : cas des restaurants de Brazzaville

Nombre de fruits Nombre de fruits


Poids moyen des Quantité de fruits
Restaurant minimum mensuel minimum annuel
fruits annuels achetés
achetés acheté

Restaurant Park le Central 10 2,5 kg 120 300 kg

Restaurant les rapides 12 2,5 kg 144 360 kg

Restaurant hyppocampe 10 2,5 kg 120 300 kg

Hôtel restaurant claire fontaine 11 3 kg 132 396 kg

La Désirade plus 10 2,5 kg 120 300 kg

Restaurant le Nénuphar 10 2,5 kg 120 300 kg

Restaurant Opland 10 2,5 kg 120 300 kg

Meldy palace 10 2,5 kg 120 300 kg

Hôtel restaurant marwine 10 2,5 kg 120 300 kg

Restaurant MAMI Wata 10 2,5 kg 120 300 kg

Total 3156 kg

Source : données dépouillement enquête stagiaire

Cela conduit à une consommation moyenne annuelle de 316 kg par restaurant. Nous prenons
comme hypothèse de travail 30 restaurants. Ce nombre ne prend pas en compte les
restaurants informels qui ne tiennent pas souvent une comptabilité. Ainsi, la consommation
moyenne annuelle d’ananas est estimée à 316 kg * 30= 9480 kg ; soit 9,48 tonnes.

36
Direction générale du tourisme

28
1.2.2 Cas de la ville de Pointe-Noire

Le tableau n°28 : Estimation de la consommation d’ananas des hôtels

Hôtels Nombre de fruits Poids moyen des Nombre de fruits Quantité de fruits
minimum mensuel achetés fruits minimum annuel annuels achetés
acheté

Atlantic Palace 600 2,5 kg 7200 18.000 kg

Migitel 300 2,5 kg 3600 9.000 kg

Hôtel AZUR International 500 2,5 kg 6000 15. 000 kg

Hôtel le Lys 300 2,5 kg 3600 9.000 kg

Hôtel Palm beach 350 2,5 kg 4200 10.500 kg

Lauria hôtel 400 2,5 kg 4800 12.000 kg

La ponténégrine 200 2,5 kg 2400 6.000kg

Guest House 250 2,5 kg 3000 7500 kg

Les Muguets 200 2,5 kg 2400 6000 kg

Hôtel hyppique 250 2,5 kg 3000 7500 kg

Total 100.500 kg

Source : dépouillement des données de l’enquête

Une consommation annuelle moyenne par hôtel de 10.050 kg. Or, la ville de pointe –noire
compte 233 hôtels37. La consommation moyenne annuelle des hôtels est estimée à
233*10.050 kg = 2.341.650 kg ; soit 2.342 tonnes.

37
IBid

29
Tableau n°29 : Estimation de la consommation d’ananas en (kg) : cas des restaurants de
Pointe-Noire

Nombre de fruits Nombre de fruits Quantité de fruits


Poids moyen des
Restaurant minimum mensuel minimum annuel annuels achetés
fruits (kg)
achetés acheté (kg)

Restaurant TWIGA 15 2,5 180 450

Restaurant Noblesse 12 2,5 144 360

Restaurant Trial 12 2,5 144 300

Restaurant le Rion 13 3 156 396

Restaurant la Citronnelle 9 2,5 108 270

Total 1776

Source : données dépouillement enquête stagiaire

Une consommation moyenne annuelle de 355,2 kg par restaurant. Nous prenons comme
hypothèse de travail 50 restaurants. Nous n’avons pas pris en compte la consommation des
restaurants informels.

Ainsi, la consommation moyenne annuelle minimale d’ananas est estimée à 355,2 kg * 50=
17.760kg, soit 18 tonnes.

1.2.3 Cas des ménages

La consommation de l’ananas frais par les ménages varie selon les saisons. Elle est aussi
tributaire du revenu disponible du ménage. L’ananas est souvent consommé entre novembre
et janvier où sa production est maximale. A cette période, sa fréquence de consommation est
environ de 4 fois par semaine, à raison d’un achat par jour et par ménage, soit 4 fruits
d’ananas par semaine. D’après les résultats de notre enquête auprès des ménages, les ananas
de poids moyen égal à 3 kg sont souvent prisés par ces derniers. Partant de cette hypothèse
d’enquête, la consommation hebdomadaire est estimée à 12kg. Cette consommation
hebdomadaire rapportée au mois donne 48 kg.

30
Finalement, de novembre à janvier, la consommation d’ananas par ménage peut être estimée
à : 48kg*3=144 kg.

Or, de février à octobre, le produit est rare et se vend très chère. Sa consommation est
essentiellement le fait des ménages de haut standing de vie. D’après notre enquête, la
fréquence hebdomadaire d’achat d’ananas est très faible, à raison de deux achats par
semaines ; ce qui correspond à une consommation hebdomadaire de 6kg. Cette consommation
hebdomadaire rapportée au mois correspond à 24 kg.

Finalement, de février à octobre, la consommation moyenne d’ananas par ménage peut être
estimée à : 24kg*9=216 kg.

A la lumière de ce qui précède, la consommation moyenne annuelle de l’ananas par ménage


est estimée à 144kg+216kg=360kg.

Ainsi, connaissant l’évolution de la population congolaise et celle du nombre de ménages en


zone urbaine de 2009 à 2013 comme indiqué dans le tableau n°30, nous pouvons estimer la
consommation d’ananas frais par les ménages en kilogramme.

Tableau n°30 : Estimation de l’évolution de la population urbaine, des ménages et leur consommation en kilogramme

Population Nombre de Consommation


Année Population urbaine
congolaise ménages urbains des ménages

2013 3.850.368 2.304.800 539.900 194.364.000 kg

2014 3.958.131 2.369.600 567.000 204.120.000 kg

2015 4.097.611 2.436.100 595.000 214.200.000 kg

2016 4.241.027 2.504.500 625.000 225.000.000kg

2017 4.389.463 2.575.000 656.000 236.160.000 kg

Source : calcul sur la base des données de la CNSEE de mai 2008

Connaissant la consommation moyenne annuelle des hôtels et restaurants comme estimée


plus haut, nous pouvons estimer la consommation annuelle d’ananas. Celle-ci est obtenue en
faisant la somme de la consommation des ménages, des restaurants et hôtels ; ce qui est
résumé dans le tableau n°31.

31
Tableau n°31 : Estimation de la demande future d’ananas frais de 2013 à 2017

Nombre de
Population Population Consommation
Année ménages
congolaise urbaine d’ananas en kg
urbains

2013 3.850.368 2.304.800 539.900 197.715.300

2014 3.958.131 2.369.600 567.000 207.471.300

2015 4.097.611 2.436.100 595.000 217.551.300

2016 4.241.027 2.504.500 625.000 228.351.300

2017 4.389.463 2.575.000 656.000 239.511.300

Source : calcul sur la base des données de la CNSEE de mai 2008

Tableau n°32 : Confrontation de l’offre globale future et de la demande globale future d’ananas(en tonnes)

année 2013 2014 2015 2016

Offre globale 4100 4200 4300 4400

Demande 207.471,3 217.551,3 228.351,3 239.511,3

écart -203.371,3 -213.351,3 -224.051,3 -235.111,3

Source : calcul BCR

Nous constatons que l’offre globale moyenne de 2013 à 2016 est inférieure à la demande
globale moyenne ; soit 4250 tonnes inférieur à 223.221 tonnes. La demande d’ananas est
largement supérieure à l’offre ; ce qui prouve que les ananas produits par le projet seront
vendus.

32
Paragraphe 2 : Stratégie commerciale

La connaissance des activités et de la structure des coûts commerciaux parait indispensable


pour réaliser des études de rentabilité relatives à un produit, à un marché, à un circuit de
distribution, à une force de vente ou la politique de communication et proposer des
améliorations pertinentes. L’ananas frais est prisé par les congolais qui en apprécient la
consommation. Il est vrai que le produit est bien connu par les consommateurs, mais des
actions markéting telles que la publicité, la promotion, la communication s’avèrent
nécessaires pour faire connaitre le produit et le mettre à la disposition des consommateurs.
Compte tenu de l’étroitesse de l’offre au niveau national, il serait judicieux pour le
gouvernement de prendre des mesures incitatives pour relever la production nationale à
travers des appuis multiformes auprès des planteurs.

Dans le cadre de ce projet, nous nous proposons de mettre sur le marché un produit de qualité.
La qualité est notre crédo car c’est la clé de la réussite. Par qualité nous entendons, l’ensemble
des qualités physiques, le format, la texture du fruit ainsi que ses propriétés organoleptiques ;
tels sont les fondements sur lesquels reposeront notre politique de produit.

La deuxième action à entreprendre portera sur la manière de faire connaitre et surtout de faire
accepter le produit auprès du public congolais. C’est ici le lieu de faire recours à la publicité à
travers les médias (télévision, radio), la souscription des encarts publicitaires dans les
journaux de la place. A cet effet, nous recruterons un responsable commercial qui sera chargé
des questions relatives à la vente. Il devrait posséder une bonne connaissance des techniques
commerciales ; donc diplômé d’une école de commerce (BTS).

Enfin, nous mettrons en ligne un site internet où nous diffuserons les informations sur nos
produits.

Le circuit de distribution à utiliser est schématisé comme suit :

Plantation Grossiste détaillant consommateurs finals

Le produit sera livré soit directement au bord des champs, soit au marché de NKOMBO et
Texaco Tsiémé de Brazzaville qui constituent les principaux points d’approvisionnement des
grossistes de Brazzaville.

Aussi, nous entendons nouer des contrats de vente avec les principaux hôtels et restaurants
de Brazzaville et Pointe-Noire dont la consommation en ananas frais est importante comme

33
nous l’avons analysée plus haut. En définitive, les principaux maillons de distribution de nos
produits dans le cadre de ce projet sont les grossistes, les hôtels et restaurants, compte tenu
de leur volume de consommation.

Il sied de rappeler que l’ananas est vendu au Congo soit par tranche, soit en entier. Ce sont
les détaillants qui procèdent le plus souvent à la vente par tranche et ceci pour favoriser la
consommation du produit à un large éventail des consommateurs. Le prix de la tranche tout
comme celui de la pièce entière varie selon les saisons. Pendant la période de forte
production, entre fin novembre et fin janvier, la tranche est vendue à 100 frs CFA. Certains
détaillants vendent le long des grand artères des principales villes et d’autres sont dans les
marchés.

A Brazzaville, les principaux marchés où exercent les détaillants sont :

Marché d’Ouenzé situé au 5 e arrondissement, le marché moungali 4 e arrondissement, le


marché total situé au 2e arrondissement sans oublier les marchés de la boulangerie de la
plaine et du plateau situés au centre ville.

A Pointe-Noire, on les rencontre au grand marché, au marché TiéTié situé à côté de la gare
ferroviaire de TiéTié.

Enfin, s’agissant du prix des produits du projet, ils seront fixés en tenant compte des
contraintes liées à la production à savoir le coût des intrants, des charges liées à l’entretien
des champs, etc. Nous produirons des ananas de poids moyen 2kg destiné à la consommation.
La pièce sera vendue à 200 francs CFA.

34
Conclusion Partielle

L’étude de marché a montré qu’il existe une demande réelle d’ananas au Congo qui n’est pas
satisfaite du fait de l’atomicité de l’offre. La demande a été estimée à partir de la
consommation des hôtels et restaurants ainsi que celle des ménages, à défaut de l’existence
des données officielles sur la consommation d’ananas au Congo. Cette estimation de la
demande a porté essentiellement sur les villes de Brazzaville et Pointe-Noire qui sont les plus
grandes et représentatives du pays.

L’étude a également montré que la demande globale moyenne d’ananas exprimée par les
ménages, les hôtels et restaurants est de 223.221 tonnes contre 4.250 tonnes qui représentent
l’offre moyenne globale d’ananas.

Ce projet vise la conquête du marché local d’ananas frais en raison de la faiblesse de l’offre.
Ainsi, il se propose de produire l’ananas de façon intensive, et que le produit soit disponible à
temps et à contre saison. Certes qu’il existe un marché solvable de l’ananas frais au Congo,
mais sommes nous tentés à nous interroger sur la faisabilité technique de ce projet ; c'est-à-
dire son lieu d’implantation, les équipements appropriés pour produire l’ananas, les
ressources humaines ainsi que sa rentabilité financière et sa contribution à l’économie
nationale. Telles sont les questions que nous allons aborder dans la deuxième partie de notre
étude et auxquelles nous allons apporter quelques éléments de réponses.

35
DEUXIEME PARTIE :

VIABILITE ET INTERET SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET

36
Chapitre 1: Etude technique

Les conditions techniques de réalisation de ce projet feront l’objet de nouveaux


développements dans le présent chapitre. Il aborde les questions relatives à la localisation et
l’emplacement du projet, la culture de l’ananas, la superficie de l’exploitation, les opérations
culturales, les méthodes culturales ainsi que les maladies, insectes et traitements afférents à la
culture. Il met également en relief les moyens de production utilisés dans le cadre de cette
étude ainsi que le chronogramme des opérations culturales.

Section 1 : localisation, emplacement, échéancier des opérations culturales et


équipements du projet

La localisation et l’emplacement du projet influent sur la qualité du produit résultant de la


culture de l’ananas ; il en est de même pour la programmation des activités sur les
rendements.

Paragraphe 1 : localisation et emplacement du projet

Nous faisons référence à la situation géographique, au choix des sites et à l’environnement du


projet.

1.1 Localisation

Le Congo est un pays essentiellement agricole qui tire ses atouts de la variété de ses terres, de
son climat, de la richesse de son sol et de la complémentarité entre diverses zones
écologiques. Ainsi, la culture d’ananas peut être pratiquée dans tous les départements du
Congo. Comme nous l’avions souligné précédemment, la culture d’ananas au Congo est
encore marginale dans la production fruitière nationale.

Au Congo, l’ananas est plus cultivé dans les départements du Pool, la Bouenza, les Plateaux,
la Lékoumou et la Cuvette qui constituent les principaux bassins de production nationale.
Mais, il est rare de trouver dans ces zones de production, des exploitations de plus de 5
hectares.

En tenant compte de la proximité du marché, de la disponibilité du matériel végétal (rejets ),


de l’état des infrastructures de transport et de communication, des coûts de facteurs de
production, l’environnement, des considérations socio-politiques, et des caractéristiques agro
écologiques de la zone d’implantation du projet, notre exploitation sera localisée dans le

37
Département des Plateaux, notamment dans le district de Ngo, au Village EKOROKORO
situé à 70 kilomètres, au nord ouest de la ville de Ngo, sur la route nationale 2.

1.1.1 Caractéristiques écologiques du district de Ngo

Le district de Ngo est caractérisé, de manière générale, par une savane arbustive avec
prédominance des graminées parmi lesquels l’hyparrheniasp. Au nombre d’arbustes, on y
rencontre :

 L’Hymenocardia acida

 Brudeliaferrugineas

 Anona Senegaleinsis

On note la présence de quelques cours d’eau le long desquels on peut observer quelques forêts
galeries, lesquelles constituent les principaux bassins de production de l’ananas.

Ce sont les cultures vivrières qui dominent la production agricole dans le district de Ngo
avec le manioc comme principale culture ; celle-ci est cultivée sur des étendues allant de 0,1
ha à plus de 5 ha. On y cultive également du maïs et d’autres produits vivriers.

En ce qui concerne la culture de l’ananas, on énumère sa production dans tous les villages du
district.

Il sied de remarquer que la grande production se trouve concentrée dans les zones de forêts
galeries. Généralement, dans la zone, les travaux de préparation de terrain débutent au mois
de juillet, trois mois avant la plantation qui intervient le plus souvent au mois d’octobre avec
l’arrivée des premières pluies. Le cycle de production dure en moyenne 15 mois et la récolte
intervient souvent entre novembre et décembre qui sont considérés comme des périodes de
pointe de récolte. Les techniques culturales utilisées sont rudimentaires et par conséquent,
les rendements sont faibles.

1.2 Emplacement

Parmi les zones de production citées ci-dessus, et tenant comptes des raisons évoquées dans le
choix du Département des Plateaux, notre exploitation sera située dans la zone KOUMOU,
comité du village EKOROKORO, notamment ………….. Ce choix est motivé par le faible
coût de la location de terrain, la disponibilité de la main d’œuvre et du terrain, la proximité de

38
la route nationale 2, l’existence d’une voie d’évacuation du site de production à la route
nationale 2.etc.

Le sol a une texture sablo-argileuse à ph compris entre 4.5 et 5 38. C’est un terrain en pente
douce, léger, poreux et à ressuyage rapide. Sa composition granulométrique correspond aux
teneurs moyennes suivantes :

Sables 60 à 70%39

Limons 10 à 20%

Argiles 10 à 20%

1.1.1 Culture de l’ananas


1.1.1.1 Superficie

Contrairement aux pratiques courantes dans la zone, une culture intensive d’ananas sera
pratiquée de sorte que le produit soit disponible pendant toutes les saisons. De ce fait, la
superficie de notre exploitation sera de 10 hectares à la première phase du projet et pour
accroitre à 30 ha après l’évaluation de la première phase. En sus de l’exploitation, le projet va
acquérir auprès du propriétaire foncier de la localité, une superficie de 1200 m 2 ; soit 0,12 ha
sur laquelle sera construite un bâtiment de 40 m 2. Ce dernier sera compartimenté en trois
parties à raison d’un bureau administratif, d’une salle de stockage de produits agricoles et
d’une salle de stockage de matériels agricoles.

Il reste à examiner les caractéristiques et les coûts relatifs aux constructions, aux équipements
et divers matériels.

1.1.1.2 Opérations et méthodes culturales

Au Congo, la culture d’ananas n’est pas assez soutenue ; ce qui justifie en partie le caractère
atomique de différentes exploitations rencontrées dans les principaux bassins de production
du pays en général, et en particulier de la zone de production objet de notre étude. Mais,
comme nous l’avons souligné plus haut, notre projet vise une exploitation intensive d’ananas.
De ce fait, les travaux de préparation de terrain (défrichement, labour…) seront assurés par un
tracteur ; ce dernier sera pris en location.

38
Ministère de l’agriculture et de l’élevage : Etude pédologique des sols des plateaux et de la cuvette
39
Ibid

39
L’exploitation sera divisée en dix blocs ou parcelles de 1 ha chacun. Nous utiliserons les
rejets de 400 g (caïeux de tiges) pour la plantation, après avoir évidemment été triés, parés et
trempés dans une solution d’insecticide pour parer contre toute attaque de cochenilles ou
fourmis. Notre objectif est de produire des ananas de poids moyen équivalent à 2,5kg destinés
à la consommation des hôtels, restaurants et ménages de Brazzaville et Pointe-Noire qui sont
les principaux marchés cibles de notre projet. La durée du cycle de production est de 15 mois
(Cf. chronogramme des opérations).

En ce qui concerne les techniques culturales, nous utiliserons dans chaque bloc, une rangée
ou sous parcelle constituée de trois lignes jumelées. La distance entre lignes jumelées ou sous
parcelle est de 1m. Quant à la distance entre les lignes d’une même sous parcelle, elle est de
50 cm. Il en est de même des écartements entre plants sur une même ligne (50 cm) ; ainsi, la
densité à l’hectare retenue est de 60.000 pieds. Ce nombre a été obtenu d’après le calcul ci-
après :

Nous raisonnons sur une parcelle d’un hectare. Pour obtenir le nombre de plants sur une ligne,
nous divisons la longueur de la parcelle par 0,5 m qui représente l’écartement observé entre
plants sur une même ligne ; soit 100/0,5. Ce rapport est égal à 200. Donc, sur une ligne, il faut
200 pieds d’ananas. Comme nous utilisons trois lignes jumelées qui représentent une sous
parcelle, nous aurons 600 pieds d’ananas ; soit 200*3= 600.

Or, une sous parcelle représente une superficie de 100 m 2 ; soit 100m*1m=100 m2 (0,01ha).
Au regard de ce qui précède, une sous parcelle contient 600 pieds d’ananas ; alors un hectare
contiendra 600*1ha/0,01ha=60.000 pieds d’ananas par hectare ; d’où la densité à l’hectare
retenue.

1.1.1.3 Prévention des Maladies, insectes et traitement

Dans les conditions de culture du district de Ngo en général et celles de EKOROKORO


village en particulier, la maladie la plus fréquente qui attaque les plants d’ananas est la
maladie du Wilt due à la cochenille farineuse qui se traduit par un ralentissement de la
croissance, accompagnée d’une perte de poids du fruit dans les cas les plus bénins, mais
également par flétrissement de la plante et la perte de la récolte, lorsque la maladie atteint sa
gravité extrême. Pour prévenir les plants des attaques de cette virose, avant plantation, les
rejets sont trempés dans une solution d’insecticide. Il sera procédé au renforcement des

40
traitements pendant les entretiens par des applications répétées d’une solution d’insecticide
sur le feuillage en cours de végétation.

Paragraphe 2 : calendrier des opérations culturales

Il sera présenté de façon exhaustive, le chronogramme des opérations culturales. De même,


une attention particulière sera portée sur la programmation des matières premières et
fournitures nécessaires à la réalisation du projet.

2.1 Programme de Production

Le commencement des opérations est programmé pour le mois d’Aout 2013, avec les activités
de préparation de sol pour le bloc A. Il s’agit des opérations de défrichement, de dessouchage,
de labours et pulvérisage. Elles dureront trois mois, d’Aout à Octobre 2013. La plantation
interviendra en Novembre avec l’arrivée des premières pluies. Les opérations d’entretien
interviendront tous les trois mois, à partir de la date de plantation ; soit en Janvier 2013 pour
la parcelle (A).

Ensuite, le traitement de floraison interviendra neuf mois après la plantation, au mois de XXX
2013 ; enfin, la récolte aura lieu, six mois après l’induction florale ; soit au mois de XXXX
2014, d’après le chronogramme des opérations joint à la page suivante.

Il sied de noter que, tous les quatre mois, on procèdera progressivement à la mise en valeur
des blocs suivants jusqu’à atteindre les dix hectares. Ainsi, pour le bloc J, les mois de
XXXX 2014, d’après le chronogramme des opérations, seront entièrement consacrés aux
opérations de préparation de terrain.

Tableau n°33 : Programmation des opérations culturales par bloc de 2010 à 2017

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Bloc A P (1) R(1) P(2) R(2) R(3) jachère jachère jachère

E(1) E(3) E(3) E(2) E(3)

L(1) I(1) L(2) P(3) I(3)

I(2) L(3)

Bloc B L(1) P(1) R(1) E(2) P(3) jachère jachère

41
E(4) L(2) R(2) E(4) R(3)

I(1) P(2) L(3) I(3)

E(2) I(2)

Bloc C L(1) E(2) E(3) L(3) E(1) jachère jachère

P(1) R(1) R(2) P(3) R(3)

E(3) L(2) I(2) E(3)

I(1) P(2) I(3)

Bloc D L(1) E(2) P(2) R(2) E(2) jachère jachère

P(1) R(1) E(4) L(3) R(3)

E(2) I(1) I(2) P(3) I(3)

L(2) E(2)

Bloc E L(1) E(3) L(2) E(2) E(3) jachère jachère

P(1) R(1) P(2) R(2) R(3)

E(1) I(1) E(3) L(3) I(3)

I(2) P(3)

Bloc F L(1) P(1) R(1) I(2) P(3) R(3) jachère

E(4) L(2) E(2) E(4)

I(1) P(2) R(2) I(3)

E(2) L(3)

Bloc G L(1) E(2) E(3) L(3) E(1) jachère

P(1) R(1) I(2) P(3) R(3)

E(3) L(2) R(2) E(3)

I(1) P(2) I(3)

Bloc H L(1) E(2) P(2) R(2) E(2) jachère

P(1) R(1) E(4) L(3) R(3)

42
E(2) I(1) I(2) P(3) I(3)

L(2) E(2)

Bloc I L(1) E(3) L(2) E(2) E(3) jachère

P(1) I(1) P(2) R(2) R(3)

E(1) R(1) E(3) L(3) I(3)

I(2) P(3)

Bloc J L(1) P(1) R(1) E(2) P(3) R(3)

E(4) L(2) I(2) E(4)

I(1) P(2) R(2) I(3)

E(2) L(3)

Source : nos prévisions

43
Vous trouverez, ci-dessous, la légende explicative de ce tableau.

P(1) : première plantation

P(2) : replantation

P(3) : première replantation

R(1) : première récolte

R(2) : deuxième récolte

R(3) : troisième récolte

L(1) : premier labour

L(2) : deuxième labour

L(3) : troisième labour

E(1) : un entretien

E(2) : deux entretiens

E(3) : trois entretiens

E(4) : quatre entretiens

I(1) : première induction florale ; I(2) : deuxième induction florale ; I(3) : troisième induction
florale

Le tableau n°35 présente de 2013 à 2020, la répartition des principales opérations culturales
par bloc de culture. Il s’agit des activités relatives à la préparation du terrain, lesquelles
prennent en compte successivement le défrichement, le dessouchement, les différents labours
(premier passage+pulvérisage), la préparation du matériel végétal, la trouaison. Ensuite, la
plantation, les différentes opérations d’entretien, le traitement d’induction florale et la
récolte. Il sied de noter que les dix hectares ne seront pas mis simultanément en valeur ; cela
va se faire progressivement. Ainsi, en 2013, plus précisément, de XXX à XXXX, le premier
bloc (parcelle A) fera l’objet d’une préparation. Le premier entretien interviendra en XXXX
2013. Comme nous l’avions évoqué plus haut, tous les trois mois, à partir de la plantation, les
opérations d’entretien auront lieu. Après 9 mois, à partir de la plantation, il sera procédé à
l’hormonage (induction florale) ; Six mois après cette opération, la récolte interviendra.

44
Par ailleurs, s’agissant de la mise en valeur progressive de différentes parcelles, elle se fera
quatre mois après la première et ce progressivement. Ainsi, la deuxième parcelle (B) sera
mise en valeur quatre mois après la première, en XXXXX 2014. La mise en place des rejets
interviendra en XXXX 2014. Le même raisonnement est valable pour les autres blocs.

En définitive, en 2013, aucune récolte ne sera pratiquée, car c’est la phase de démarrage du
projet. En 2014, nous récolterons sur la première parcelle (A). Elle interviendra en décembre
XXXXXX.

En 2015, nous récolterons sur 4 parcelles (B,C,D,E) ; ce qui correspond respectivement aux
mois de XXXXX pour la parcelle B, XXXX pour la parcelle C, XXXX pour la parcelle D, et
XXXX pour la parcelle E.

En 2020, la récolte se fera sur 7 parcelles (A,B,C,F,G,H,I) et concernera les mois de juin ,
septembre, décembre, mars, juin, septembre, décembre. Pour la parcelle A, la récolte
interviendra en juin ; il s’agira de la deuxième récolte sur cette parcelle. Pour la parcelle B,
elle interviendra au mois de septembre ; comme pour la parcelle A, la parcelle B sera à sa
deuxième récolte. Le mois de décembre concernera la parcelle C qui sera également à sa
deuxième récolte. Au mois de mars, nous récolterons sur la parcelle F ; c’est la première
récolte sur cette parcelle. Au mois de juin, c’est la parcelle G qui sera concernée. Les mois de
septembre et décembre concerneront respectivement les parcelles H et I.

En 2014, la récolte portera sur six parcelles ou blocs ; il s’agit des parcelles (A,D,E,F,G,J).
Pour la parcelle A, la récolte interviendra au mois de décembre. Pour la parcelle D, elle se
rapportera au mois de mars. Pour les parcelles E, F, G et J, les récoltes interviendront
respectivement aux mois de juin, septembre, décembre et mars.

En 2015, elle concernera respectivement les blocs (B,C,D,E,H,I,J) ; ce qui correspond


respectivement aux mois de mars pour la parcelle B, juin pour la parcelle C, septembre pour
la parcelle D, décembre pour la parcelle E, mars pour la parcelle H, juin pour la parcelle I,
septembre pour la parcelle J. le bloc A sera mis en jachère dès janvier tandis que les blocs B,
C, D seront respectivement mis en jachère en avril, juillet et octobre.

En 2016, la récolte sera pratiquée respectivement sur les parcelles F, G, H, I et ce


respectivement aux mois de mars, juin, septembre et décembre. La parcelle E sera mise en
jachère dès janvier. Les parcelles F, G, H seront respectivement mises en jachère en avril,
juillet et octobre.

45
En 2017, la récolte sera pratiquée sur la parcelle J, et ce au mois de mars. La parcelle I sera
mise en jachère dès janvier 2017 ; tandis que la parcelle J en avril 2017. Il est à noter que
chaque parcelle sera mise en jachère, après trois cycles de récolte. Des apports en engrais
seront réalisés pour fertiliser le sol d’une récolte à une autre, avant la jachère. Ce seront des
jachères améliorées qui seront pratiquées.

46
Tableau n°34 : Calendrier des opérations culturales

Années 2013 2014 2015


Parcelles J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Parcelle A L P E E E E R L P E E E
I I
Parcelle B L P E E E E R L P E E
I
Parcelle C L P E E E E R L P E
I
Parcelle D L P E E E E R L
I
Parcelle E L P E E E E R
I
Parcelle F L P E E E E
I
Parcelle G L P E E E
I
Parcelle H L P E E

Parcelle I L P E

Parcelle J L

47
2016 2017 2018
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Parcelle A E R L P E E E E R
I
Parcelle B E E R L P E E E E R
I I
Parcelle C E E E R L P E E E E R
I I
Parcelle D P E E E E R L P E E E E R
I I
Parcelle E L P E E E E R L P E E E E R
I I
Parcelle F R L P E E E E R L P E E E E
I I
Parcelle G E R L P E E E E R L P E E E
I I
Parcelle H E E R L P E E E E R L P E E
I I
Parcelle I E E E R L P E E E E R L P E
I I
Parcelle J P E E E E R L P E E E E R L
I I

48
2019 2020
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Parcelle A

Parcelle B

Parcelle C

Parcelle D

Parcelle E

Parcelle F R

Parcelle G E R

Parcelle H E E R
I
Parcelle I E E E R
I
Parcelle J P E E E E R
Source : nos prévisions I

Légende :

E= entretien ; L(défrichement+dessouchage+désherbage+labours+ pulvérisage+préparation matériel végétal+ trouaison)) ; R= récolte ; I :


induction florale

49
Ainsi, le flow sheet de production peut être schématisé comme suit :

Préparation terrain (défrichement+dessouchage+labours+


fumure de fond+désinfection rejets+trouaison)

Planting plantation)

Entretien (sarclage+apport fumure d’entretien)

Traitement floraison (traitement d’induction florale)

Récolte

De façon détaillée et chronologiquement, nous aurons :

Défrichement-Déssouchage-Labours (premier passage)-Pulvérisage (deuxième passage)-


Désinfection rejets (insecticide)-Trouaison-Planting-Entretien-TIF-Récolte.

50
2.2 Estimation de la production théorique par hectare (en kg ou tonne)

La densité de plantation retenue est de 60.000 pieds à l’hectare. La production résulterait du


calcul suivant :

Nombre de pieds à l’hectare…………………………………………………………….60.000

Pourcentage des plants non repris (5%)………………………………………………….3.000

Reste après pertes………………………………………..……………………………..57.000

Pertes après floraison (4%)……………………………………………………………….2.280

Reste après perte floraison………………………………………………………………54.720

Pertes à la récolte (2%)……………………………………………………………………1094

Production théorique……………………………………………………………..53.626 fruits

Théoriquement, une parcelle d’un hectare produirait 53.626 fruits. Or, notre objectif est de
produire des ananas de poids moyen 2,5 kg. La production théorique escomptée sera égale
à:

53.626*2,5kg= 134.065 kg ; soit 134,065 tonnes/ha, toutes choses étant égales par ailleurs.

En 2014, nous produirons 53.626 fruits d’ananas ; soit 134 tonnes.

En 2015, nous récolterons sur 4 parcelles ; ce qui correspond à 4*53.626=214.500 fruits


d’ananas ; soit 214.500*2.5kg= 536.250 kg (536,250 tonnes).

En 2016, nous récolterons sur 7 parcelles. La quantité de fruits est égale à 7*53.626=375.382
fruits d’ananas ; ce qui est équivalent à 375.382*2,5kg=938.455kg ( 938,455 tonnes).

En 2017, six parcelles seront récoltées ; soit 6*53.626=321756 fruits d’ananas ; ce qui
correspond à 321.756*2,5kg= 804.390kg (804,390 tonnes).

En 2018, nous récolterons sur 7 parcelles ; ce qui correspond à 7*53.626=375.382 fruits. Soit
375.382*2,5kg=938.455kg (938,455 tonnes).

En 2019, nous récolterons sur 4 parcelles ; ce qui correspond à 4*53.626=214.504 fruits


d’ananas ; soit 214.504*2,5kg=536.260 kg (536,260 tonnes).

En 2020, la récolte portera sur une parcelle ; ce qui correspond à 53.626 fruits d’ananas. en
terme de poids de fruits on a : 53.626*2,5kg=134.065 kg (134,065 tonnes).

51
Tableau n°35 : Production d’ananas de 2010 à 2017 unité : tonne

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020


production 0 134,065 536,260 938,455 804,390 938,455 536,260 134,065
Source : nos calculs

De l’analyse de ce tableau, il ressort qu’en 2010, la production est nulle ; car c’est le
démarrage du projet. En 2014, le projet produira 134,065 tonnes. Cette production atteindra
son maximum en 2013, avec une production de 938,455 tonnes. Puis, elle baissera légèrement
pour ensuite atteindre le maximum en 2017. La dernière production interviendra en 2020,
avec 134,065 tonnes ; ce qui correspond à la troisième récolte de la parcelle J.

2.3 Identification et besoins en matières premières et consommables

La production d’ananas est une chaine constituée de plusieurs maillons comme mentionné
précédemment. Chaque opération culturale implique l’utilisation de certains engrais. Ainsi,
lors de la préparation du sol, nous aurons besoin de la fumure de fond. Dans le cadre de ce
projet, nous utiliserons comme fumure de fond, l’oxyde de phosphore (P2O5) et l’oxyde de
magnésium (MgO), en sus de la biomasse. Ces engrais sont souvent d’usage par les néo
ruraux qui pratiquent la culture d’ananas de façon professionnelle.

De même, il sera fait recours à la fumure d’entretien lors desdites opérations. Les opérations
d’entretien interviendront, comme nous l’avons évoqué ci-dessus, tous les trois mois, à partir
de la mise en terre des rejets. Pour ce faire, nous utiliserons l’urée et le sulfate de potassium.
Les opérations d’entretien concernent également les sarclages périodiques pour éviter que les
plants d’ananas soient envahis par les adventices.

Pour stimuler la floraison, le projet aura besoin du carbure de calcium. Cette opération
appelée induction florale ou hormonage interviendra neuf mois après la plantation.

Enfin, la matière première est essentiellement constituée des rejets (caïeux de tiges). Les
besoins en matières premières et engrais tels que identifiés seront estimés ainsi qu’il suit :

2.3.1 Estimation de la quantité de matière première (rejets) en kilogramme

En 2013, le projet aura besoin de 60.000 pieds d’ananas pour la première parcelle ; ce qui
correspond à 60.000*400g=24.000.000g ; soit 24.000kg

En 2014, quatre parcelles seront plantées ; ce qui correspond à 240.000 pieds d’ananas, soit
une masse de 240.000*400g=96.000.000g. ce qui est équivalent à 96.000 kg.

52
En 2015, 4 parcelles seront plantées ; ce qui correspond à 240.000 pieds d’ananas ; soit une
masse de 96.000.000g qui est équivalent à 96.000 kg

En 2016, une parcelle sera plantée ; ce qui correspond à 60.000 pieds d’ananas, soit une
masse de 60.000*400g=24.000.000g qui est équivalent à 24.000 kg

En 2017, 7 parcelles seront plantées. Ce qui correspond à 420.000 pieds d’ananas, soit
420.000*400g=168.000.000g qui équivalent à 168.000 kg

En 2018, 4 parcelles seront plantées. Ce qui correspond à 240.000 pieds d’ananas ; soit
240.000*400g=96.000.000g qui est équivalent à 96.000 kg

En 2019, une parcelle sera plantée. Ce qui correspond à 60.000 pieds d’ananas ; soit
60.000*400g=24.000.000g qui est équivalent à 24.000 kg. En 2017, aucune plantation ne
sera réalisée.

Il sied de noter que, après 2016, les rejets utilisés sont ceux issus des blocs mis en culture de
2013 à 2016, car une plante d’ananas, après récolte, donne au moins 1 à 3 rejets par plant.

2.3.2 Estimation de la quantité d’engrais par hectare

Il s’agit de la fumure de fond et d’entretien telles que identifiées ci-dessus. La fumure de fond
est utilisée lors des opérations de préparation de sol. Elle est épandue sur la surface cultivée et
mélangée à la terre pour apporter les éléments minéraux nécessaires dont la plante a besoin
pour sa croissance.

Nous utiliserons le P2O5 et le MgO comme fumure de fond. Ces engrais nous ont été
34
conseillés par AGRICONGO qui en fait souvent usage dans ses exploitations d’ananas.
D’après les normes appliquées par cette institution, 1 pied d’ananas a besoin de 5g de P2O5.

Or, la densité de plantation retenue est de 60.000 pieds à l’hectare. En conséquence, pour 1
ha, il faut 5g*60.000/1 = 300.000 g de P2O5 ; soit 300 kg par hectare.

En appliquant le même raisonnement concernant l’oxyde de magnésium (MgO), un pied


d’ananas a besoin de 2 g de MgO ; Pour 1 ha il faut apporter 2g*60.000/1 =120.000g ; soit
120 kg de MgO par hectare.

Le calendrier des opérations culturales montre que :

53
En 2010, il y’a deux opérations de labours concernant les parcelles A et B et une opération
d’entretien relative au bloc A ; soit L=2 ; E=1 ; I=0

En 2014, L=4 ; E=13 ; I=3

En 2015, L=8 ; E=22 ; I=5

En 2016, L=6 ; E=27 ; I=7

En 2017, L=6 ; E=28 ; I=7

En 2018, L=4 ; E=19 ; I=5

En 2019, L= 0 ; E=10 I=3

En 2020, L=0 ; E=0

En rapport avec le calendrier des opérations culturales, les quantités de fumure de fond dont le
projet a besoin de 2013 à 2020 est repartie comme suit :

En 2010, L= 2 ; ce qui implique que la quantité de P2O5 est égale à : 300kg*2= 600 kg

Celle de MgO est égale à : 120 kg*2=240 kg . Ainsi, nous pouvons estimer les quantités de
P2O5 et MgO de 2011 à 2017.

En 2014, L=4 ; la quantité de P2O5 est égale à : 4*300kg= 1.200 kg, et celle de MgO est
égale à 120kg*4= 480 kg.

En 2015, L=8 ; la quantité de P2O5 correspondante est égale à : 300 kg*8=2.400 kg, et celle
de MgO est égale à 120kg*8= 960 kg.

En 2016, les besoins en P2O5 seront égales à 6*300kg=1.800 kg (L=6), et ceux en Mgo sont
estimés à 6*120 kg=720 kg.

En 2017, L=6 ; les besoins en P2O5 sont évalués à 6*300kg=1.800kg, et ceux en MgO à
6*120kg=720 kg.

En 2018, la quantité de P2O5 est égale à 4*300kg=1.200kg, et celle de MgO à


4*120kg=480kg.

En 2019 et 2017 il n’y’aura pas d’opérations de labours ; donc les besoins en P2O5 et MgO
sont nuls.

54
En ce qui concerne la fumure d’entretien, fort des données relatives aux opérations culturales
présentées ci-dessus, nous pouvons estimer les quantités d’urée et de sulfate de potasse dont
nous aurons besoin de 2013 à 2020. Comme nous l’avons fait pour la fumure de fond, on a :

En 2013, E=1 ; d’après les normes appliquées par AgriCongo, un pied d’ananas a besoin de
1g d’urée et de sulfate de potassium. Ainsi, la quantité d’urée est égale à : 60.000*1g/1
=60.000 g ; soit 60 kg d’urée par hectare.

Il en est de même du sulfate de potassium ; soit 60.000*1g/1 =60.000g ; soit 60 kg de sulfate


de potassium.

En 2014, E= 13 ; les besoins en urée sont évalués à : 13*60kg=780kg, et ceux en sulfate de


potassium à 13*60kg=780kg .

En 2015, E=22 ; la quantité d’urée est égale à 22*60kg=1.320kg ; celle de sulfate de


potassium est égale à 22*60kg=1.320 kg.

En 2016, E=27 ; les besoins en urées sont évalués à 27*60kg=1.620kg. pour le sulfate de
potassium, la quantité est identique à celle de l’urée ; soit 1.620kg.

En 2017, E=28 ; la quantité d’urée à consommer est égale à 28*60kg=1.680kg. la même


quantité est identique à celle du sulfate de potassium ; soit 28*60kg=1.680 kg.

En 2018, E=19 ; la consommation d’urée est égale à 19*60kg=1.140kg ; même quantité que
celle de sulfate de potassium.

En 2019, la consommation d’urée et de sulfate de potassium sont estimées à 10*60kg= 600


kg

En 2020, les consommations du projet en urée et sulfate de potassium sont nulles.

2.3.2. Estimation de la quantité de carbure de calcium pour l’hormonage


(induction florale)
Le carbure de calcium est utilisé pour le traitement d’induction florale. D’après les normes
appliquées par Agricongo, 250 g de carbure de calcium solide sont dissouts dans 75 litres
d’eau. 90 litres de solution de carbure de calcium permettent de traiter entre 350 et 400 pieds
d’ananas ; ce qui correspond à une moyenne de 375 pieds.

Or, la masse molaire moléculaire du carbure de calcium est égale à 64 g (40g+24g) ; avec 40g
représentant la masse molaire du calcium et 12g celle du carbone. Connaissant la masse de
55
carbure au départ et le volume d’eau, nous calculons la concentration de la solution obtenue ;
soit C= n/M*V

(n) représente le nombre de moles de carbure de calcium, soit n= m/M m= 250g et M=


masse molaire du carbure de calcium. M= (40g+24g) ; M= 64 g. V représente le volume de la
solution (l’eau : 75 litres).

Ces grandeurs déterminées, la concentration molaire de la solution de carbure de calcium


est égale à 0,052 mole/l. Or, 90 litres de solution de carbure correspondent à une masse
d’environ 300 g de carbure solide ; soit 0,052*90*64=299,52 g de carbure solide. La masse de
carbure solide obtenue permet de traiter en moyenne 375 pieds d’ananas ; donc la quantité de
carbure de calcium par hectare est estimée à 60.000*299,52/375 =47.923,2 g ; soit environ
48 kg de carbure solide pour un hectare.

Comme nous avons procédé pour la fumure de fond et d’entretien, nous pouvons estimer les
quantités de carbure de calcium consommées par le projet par année d’exploitation. Le
calendrier des opérations culturales a montré que :

En 2013, I=0

En 2014, I=3 ; la quantité de carbure est égale à 3*48kg=144kg

En 2015, I=5 ; les besoins en carbure de calcium sont évalués à 5*48kg=240 kg

En 2016, I=7 ; la quantité de carbure correspondante est égale à 7*48kg=336 kg

En 2017, I=7 ; la quantité de carbure nécessaire est de 7*48kg=336kg

En 2018, I=5 ; les besoins en carbure de calcium sont estimés à 5*48kg=240 kg.

En 2019, I=3 ; la quantité de carbure consommée est égale à 3*48=144 kg

En 2020, aucune opération d’induction florale ne sera pratiquée.

Le tableau n°36 récapitule les besoins en matières premières et engrais du projet, de 2013 à
2020.

56
Tableau n°36 : Besoins en matières premières et engrais unité : kilogramme

Matières premières et 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
consommables
Rejets (caïeux de tiges) 24.000 96.000 96.000 24.000 168.000 96.000 24.000 0
Fumure de fond
P2O5 (en kg) 600 1.200 2.400 1.800 1.800 1.200
MgO (en Kg) 240 480 960 720 720 480
Fumure d’entretien
Urée (Kg) 60 780 1.320 1.620 1.680 1.140 600 0
Sulfate de potassium (Kg) 60 780 1.320 1.620 1.680 1.140 600 0
Induction florale
Carbure de calcium (Kg) 144 240 336 336 240 144 0
Source : calculs du stagiaire

57
Section 2 : Moyens et Facteurs de Production

Cette section fait l’inventaire de différents équipements dont nous aurons besoin dans le
cadre de cette étude ; ce qui fera l’objet du premier paragraphe. Les besoins en ressources
humaines relatifs au projet feront l’objet du second paragraphe.

Paragraphe 1 : Moyens de production

Il s’agit de présenter l’ensemble d’actifs dont nous aurons besoin pour réaliser techniquement
ce projet. Au nombre de ces biens, nous distinguerons le terrain, le bâtiment, le matériel de
plantation des équipements de production.

Le terrain

Il s’agit du site qui abritera l’exploitation ainsi que l’espace qui va accueillir le bâtiment.
L’exploitation s’étendra sur 10 hectares, et fera l’objet d’une location biannuelle auprès du
propriétaire foncier de la localité. Selon les pratiques qui ont cours dans la zone
d’implantation du projet, l’exploitant verse une rente de 30.000 francs CFA par hectare. Dès
lors, il a la possibilité d’exploiter le terrain pendant deux ans. Après cette période
d’exploitation, si le promoteur entend encore poursuivre ses activités, il doit encore verser au
propriétaire foncier le même montant.

En ce qui concerne le terrain qui abritera le bâtiment, il sera acheté auprès du propriétaire
foncier. Il s’étendra sur 1.200 m2, soit 0,12 hectare.

Bâtiment

Un bâtiment de 10m de long et 4m de large sera construit ; soit 40 m2. Il sera divisé en trois
compartiments abritant respectivement un bureau administratif, une salle de stockage de
produits agricoles et une salle de stockage des équipements agricoles.

58
Tableau n°37 : Equipements de production

Désignation Quantité
machette 10
Pioche 8
lime 20
Cordeau 3
Houe 10
Brouette 6
Couteau 7
Pulvérisateur 8
Motopompe 1
Paire de gants 10
Arrosoir 25
Matériel et pot pour engrais liquide 6
Seau 10
Tuyau d’aspiration (5m) 1
Tuyau de refoulement (20m) 1
Balance de 50 kg 2
Décamètre de 50 m 2

Source : Agristock, marché total

Aménagement et agencement

Il s’agit de mettre en place dans la salle de stockage de produits agricoles, des étagères sur
lesquelles seront étalées des fruits d’ananas après récolte.

Matériel et mobilier de bureau

Nous allons acquérir une table à quatre chaises et un mobilier de rangement.

Matériel de transport

Il s’agira d’acquérir une Toyota Hilux 4*4 diésel (occasion d’Europe).

59
Paragraphe 2 : Les facteurs de production

Compte tenu de l’importance de l’exploitation et des objectifs visés par le projet, nous
emploierons un ingénieur agronome, lequel aura à charge la supervision de toutes les
opérations culturales, de la préparation du terrain jusqu’à la récolte (responsable de la
production). Il est responsable du choix des agents saisonniers qui interviennent sur le site. Il
est tenu à les encadrer afin de rentabiliser leur productivité.

Un responsable commercial sera engagé pour les opérations de distribution et de


commercialisation des produits. Il sera le responsable de la vente des produits du projet. De ce
fait, il nouera des contacts utiles avec des clients potentiellement consommateurs de nos
produits. Il est le garant de la politique et de la stratégie commerciale du projet.

Un magasinier s’occupera de la gestion des stocks de produits agricoles et autres matériaux


agricoles.

De même, un gardien sera aussi recruté pour veiller à ce qu’il n’y est pas des cas de vols sur le
site ainsi qu’un chauffeur. Pour minimiser les coûts, nous aurons recours essentiellement à de
la main d’œuvre saisonnière. Il s’agira des opérations de plantation, d’entretien et de
désinfection des blocs de culture, du traitement d’induction florale et de la récolte.

En définitive, l’ensemble du personnel sera reparti comme suit :

 Un ingénieur agronome qui est le coordonnateur du projet


 Un responsable commercial
 Un magasinier
 Un chauffeur
 Un gardien

60
Tableau n°38: Répartition du personnel par fonction.

Fonctions Nombre

Ingénieur agronome 1

Responsable commercial 1

magasinier 1

gardien 1

chauffeur 1

Total 5

Sources : nos prévisions

En ce qui concerne le personnel, notons que l’ingénieur agronome et le chauffeur seront


recrutés en juillet, date de démarrage du projet. Le gardien et le magasinier seront engagés
en septembre de la même année. Quant au responsable commercial, il sera recruté en
septembre 2011, trois mois avant la récolte de la première parcelle. Ainsi, l’organigramme
du projet est présenté dans la page suivante.

Tableau n°39 : Evolution du personnel permanent du projet

Année
libellé 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Personnel 4 5 5 5 5 5 5 5
Source : stagiaire

La première année, il sera employé quatre agents : un ingénieur agronome, un chauffeur, un


gardien et un magasinier. L’ingénieur agronome et le chauffeur seront recrutés en XXXX
2013. Quant au gardien et magasinier, ils seront intégrés au sein du projet en septembre de la
même année. Le responsable commercial sera recruté en septembre 2014, trois mois avant la
première récolte. Les effectifs du personnel permanent du projet seront portés à 5 agents à
partir de 2014. De 2014 à 2020, les mêmes effectifs seront maintenus. Il s’agit des emplois
permanents.

61
Configuration et stratégie du projet

Organigramme du projet

Promoteur

Responsable de la production Responsable commercial

Chauffeur Magasinier

Gardien

62
La stratégie du projet

La stratégie du projet renvoie à la problématique relative à la vente des produits issus de ses
activités. Elle prend également en compte la structure des prix de vente ainsi que la force de
vente. Ces questions ont été examinées au chapitre 2 intitulé l’étude de marché.

Après avoir analysé les conditions de faisabilité technique du projet, nous allons maintenant
dans les pages qui suivent apprécier la rentabilité financière du projet du point de vue du
promoteur et de la collectivité ; ce qui fera l’objet du second chapitre.

63
Chapitre 2 : Evaluation financière et socio économique du projet.

L’étude de marché et l’analyse technique du projet ont conduit à conclure que le projet
pouvait être entrepris. Pour ce faire, il est judicieux de l’analyser maintenant sous l’angle
financier et du point de vue de la collectivité. Ainsi, ce chapitre est divisé en deux sections. La
première porte sur l’étude financière tandis que la seconde aborde la contribution du projet à
l’économie nationale. La durée de vie du projet est de Sept ans, soit allant de la période 2013
à 2020.

Section I : L’étude Financière

Il est question dans cette partie d’évaluer toutes les immobilisations, les matières premières,
les intrants et autres fournitures nécessaires à la réalisation du projet. L’étude des coûts
d’investissements et les conditions de financement feront l’objet du premier paragraphe.
Cependant, les coûts de production et l’équilibre financier constitueront le deuxième
paragraphe de cette section.

Paragraphe I : Les coûts des investissements et les conditions de financement du projet

Les coûts des investissements concernent les éléments ci-après :

 Les frais de premier établissement


 L’acquisition de terrain
 La construction du bâtiment
 Agencement et aménagement
 Les équipements de production
 matériels et mobiliers de bureau
 Matériel de transport

Le tableau n°40 présente l’évaluation du coût des investissements.

64
Tableau n°40 : Evaluation du coût des investissements unité : francs CFA

Libellé Prix unitaire Quantité Total


Frais de premier établissement 2.000.000
Frais de création 1.000.000 1
Frais de constitution 500.000 1
Autres frais formalités légales 500.000 1
Terrain 50.000 3 150.000
Bâtiment 5.000.000 1 5.000.000
Aménagement et agencement 150.000 1 150.000
Equipements de production 1.571.000
Motopompe SDMO 600L 417.000 1 417.000
Tuyau d’aspiration 8.000 1 8.000
Tuyau de refoulement 6.000 1 6.000
machettes 2.500 10 25.000
Haches 1.500 20 30.000
pioches 4.500 8 36.000
brouettes 30.000 6 180.000
Pulvérisateur de 25 litres 60.000 8 480.000
Seau en plastique 1.000 10 10.000
Paire gants 2.500 10 25.000
Cordeau de 100 m 10.000 7 70.000
Houes 3.000 10 30.000
couteaux 1.000 10 10.000
Matériel et pot pour engrais liquides 1.500 6 9.000
Balance 50 kg 75.000 2 150.000
Décamètre 25.000 2 50.000
arrosoir 3.500 10 35.000
Matériel et mobilier de bureau 200.000 1 200.000
Matériel de transport 10.000.000 1 10.000.000
Fonds de roulement 22.370.750
Salaires du personnel 5.860.000 1
Main d’œuvre opérations culturales 1.770.000 1
Fumure de fonds 2.142.000 1
Fumure d’entretien 1.470.000 1
Carbure de calcium 288.000 1
Gazoil véhicule 915.750 1
Carburant motopompe 925.000 1
Achat rejets (2010-2011) 9.000.000

65
Imprévus (10% coût équipements de production) 157.100
Total 41.598.850

Tableau n°41 : Récapitulatif du montant des investissements et leur durée de vie fiscale

Coût en Francs Durée de vie


Type
CFA fiscale
Frais de 1er établissement 2.000.000 5 ans

Acquisition du terrain (0,16 ha) 150.000

Construction 5.000.000 20 ans

Aménagement et agencement 150.000 7 ans

Equipements de production 1.571.000 7 ans

Mobilier de bureau 200.000 10 ans

Matériel de transport 10.000.000 7 ans

Fonds de roulement 22.370.750

Imprévus (10% coût équipements de 157.100


production)
Source : étude

Tableau n°42 : Hypothèse et plan de financement Unité : francs CFA

Libellé Apport promoteur Emprunt Total


Frais de 1er établissement 2.000.000 2.000.000
Acquisition terrain 150.000 150.000
Bâtiment 2.500.000 2.500.000 5.000.000
Aménagement et agencement 150.000 150.000
Equipement de production 1.571.000 1.571.000
Matériel de transport 5.000.000 5.000.000 10.000.000
Matériel et mobilier de bureau 200.000 200.000
Besoin en fonds de roulement 2.000.000 20.370.750 22.370.750
Imprévus (10%) du coût des équipements 157.100

66
de production
Total 13.728.100 27.870.750 41.598.850
% 33 67 100
Source : étude

Le prêt sera consenti selon les modalités suivantes :

Montant : 27.870.750 Francs CFA

Taux applicable 14% l’an (taux pratiqué par les banques classiques se situe à ce seuil).

Durée : 7 ans sans différé

Mode de remboursement : Amortissement du principal constant. Le prêt sera mis en place,


fin 2010.

67
Tableau n°43 : Echéancier de remboursement de l’emprunt unité : millions de francs CFA

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Capital 27.870.750 23.889.214,3 19.907.678,6 15.926.142,9 11.944.607,2 7.963.071,5 3.981.535,7 0


Amortissement 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7
Intérêts 3.901.905 3.344.490 2.787.075 2.229.660 1.672.245 1.114.830 557.415
Annuités 7.883.440,7 7.326.025,7 6.768.610,7 6.211.195,7 5.653.780,7 5.096.365,7 4.538.950,7
Source : nos calculs

68
Nous présenterons le plan des investissements et amortissements sur le même échéancier.
Nous pratiquerons un amortissement linéaire des investissements. Ainsi, nous aurons :

 5 ans pour les frais d’établissement


 20 ans pour le bâtiment
 7 ans pour les aménagements et agencements
 7 ans pour les équipements de production
 10 ans pour le matériel et mobilier de bureau
 7 ans pour le matériel de transport

La taille de l’échéancier des investissements et amortissements est fonction de la durée de vie


économique du projet.

69
Tableau n°44 : Echéancier des investissements et amortissements unité : millions de francs CFA

Années 2020
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Rubriques VR
1. Investissement
Frais d’établissement 2.000.000
Terrain 0,15 0,15
Construction 5.000.000 3.250.000
Agencement et aménagement 0,15
Equipement de production 1.571.000
Matériel et mobilier de bureau 0,2 0,06
Matériel de transport 10.000.000
fonds de roulement 22.370.750
Imprévus (10%) du coût des équipements de
157.100
production
Total des investissements 41.598.850 3.460.000
2. Amortissement
Frais d’établissement 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4
Construction 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25
Aménagement et agencement 0,021429 0,021429 0,021429 0,021429 0,021429 0,021429 0,021429
Equipement de production 0,224429 0,224429 0,224429 0,224429 0,224429 0,224429 0,224429
mobiliers de bureau 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02
Matériel de transport 1,428571 1,428571 1,428571 1,428571 1,428571 1,428571 1,428571
Total des amortissements 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.515.858 2.515.858
Source : étude

70
Paragraphe 2 : Evaluation des recettes et charges prévisionnelles du projet

Il s’agit d’estimer respectivement les recettes et les charges prévisionnelles d’exploitation du


projet.

2-1 Estimation des recettes d’exploitation prévisionnelles

D’après le chronogramme des opérations culturales présenté au Chapitre 3, théoriquement,


une parcelle d’un hectare produira 53.626 fruits. Or, notre objectif est de produire des
ananas de poids moyen 2,5 kg. La production théorique escomptée sera égale à :

53.626*2,5kg= 134.065 kg ; soit 134,065 tonnes/ha, toutes choses étant égales par ailleurs.

En 2014, nous produirons 53.626 fruits d’ananas ; soit 134,065 tonnes.

En 2015, nous récolterons sur 4 parcelles ; ce qui correspond à 4*53.626=214.500 fruits


d’ananas ; soit 214.500*2.5kg= 536.250 kg (536,250 tonnes).

En 2016, nous récolterons sur 7 parcelles. La quantité de fruits est égale à 7*53.626=375.382
fruits d’ananas ; ce qui est équivalent à 375.382*2,5kg=938.455kg ( 938,455 tonnes).

En 2017, six parcelles seront récoltées ; soit 6*53.626=321756 fruits d’ananas ; ce qui
correspond à 321.756*2,5kg= 804.390kg (804,390 tonnes).

En 2018, nous récolterons sur 7 parcelles ; ce qui correspond à 7*53.626=375.382 fruits. Soit
375.382*2,5kg=938.455kg (938,455 tonnes).

En 2019, nous récolterons sur 4 parcelles ; ce qui correspond à 4*53.626=214.504 fruits


d’ananas ; soit 214.504*2,5kg=536.260 kg (536,260 tonnes).

En 2020, la récolte portera sur une parcelle ; ce qui correspond à 53.626 fruits d’ananas. en
terme de poids de fruits on a : 53.626*2,5kg=134.065 kg (134,065 tonnes).

Le tableau n°47 présente la production prévisionnelle des ananas frais, comme indiqué au
chapitre 3, de 2013 à 2020.

71
Tableau n°45 : Production d’ananas de 2010 à 2017 unité : tonne

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020


536,26
Production 0 134,065 938,455 804,390 938,455 536,260 134,065
0
Source : nos calculs

Le prix de vente d’un ananas de 2,5 kg est fixé à 200 francs CFA. Ainsi, le tableau n°49
présente les recettes prévisionnelles du projet de 2013 à 2020.

Tableau n°46 : Recettes prévisionnelles unité : millions de francs CFA

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020


42.900.00 64.351.20 42.900.80
Production 0 10.725.200 75.076.400 75.076.400 10.725.200
0 0 0
Source : nos calculs

Le chiffre d’affaire optimale sera atteint en 2016 et 2018, avec 75.076.400 francs CFA. Elle
est fonction du nombre de parcelles à récolter.

2-2 Evaluation des charges d’exploitation prévisionnelles

Il s’agit d’évaluer le coût de production relatif à chaque parcelle mise en culture. Il prend en
compte successivement le coût des matières premières (caïeux de tiges), des fournitures
consommées (engrais utilisés pour la fumure de fond et d’entretien ainsi que le carbure de
calcium pour l’induction florale, les lots de piquets dont le projet aura besoin pour les
opérations de plantation ainsi que les emballages pour le stockage des fruits).

De même, à ces éléments seront pris en compte, les consommations du projet en carburant,
gazoil ainsi que les transports consommés, le coût des opérations relatives à chaque étape du
processus de production, les frais de télécommunication, l’assurance pour le véhicule, les
salaires versés au personnel, les impôts et taxes liés aux salaires et les frais divers de gestion.

72
 Coût des matières premières consommées par le projet

Dans la zone d’implantation du projet, un rejet de 400g est vendu à 25 francs CFA. Les
exploitants s’approvisionnent auprès de grands exploitants de différentes zones de production
du district d’igné. L’analyse technique a estimé les besoins en matières premières (rejets) dont
le projet aura besoin. Les rejets seront acquis les trois premières années (2013,2014 et 2016).
Après 2016, comme nous l’avons évoqué au chapitre 3, nous utiliserons les rejets issus des
blocs mis en culture. Les frais de transport des rejets pour un hectare (60.000) sont estimés à
25.000 francs CFA.

Tableau n°47 : Prix d’achat des rejets en millions de francs CFA

Année
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubrique
Nombre de rejets 60.000 240.000 240.000 60.000 420.000 240.000 60.000 0
Prix d’achat 1.500.000 6.000.000 6.000.000 1.500.000 0 0 0 0
Frais manutention 25.000 200.000 200.000 25.000 0 0 0 0
Coût d’achat de
1.525.000 6.200.000 6.200.000 1.525.000 0 0 0 0
matières premières
Source : étude

73
Tableau n°48 : Quantité d’engrais consommés en kilogramme

Année
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Fumure de fond

P2O5 600 1.200 2.400 1.800 1.800 1.200 0 0

MgO 240 480 960 720 720 480 0 0

Fumure d’entretien

Urée 60 780 1.320 1.620 1.680 1.140 600 0

Sulfate de potassium 60 780 1.320 1.620 1.680 1.140 600 0

Induction florale

Carbure de calcium 0 144 240 336 336 240 144 0


Source : étude

74
Tableau n° 49: Prix des intrants unité : Francs CFA/kg

Intrants Prix

P2O5 850

MgO 850

Urée 850

Sulfate de potassium (K2SO4) 900

Carbure de calcium (CaC2) 2000


Source : Agristock, Bacongo Brazzaville

75
Tableau n°50 : Coût d’achat des engrais en francs CFA

Année
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Fumure de fond

P2O5 (en kg) 510.000 1.020.000 2.040.000 1.530.000 1.530.000 1.020.000 0

MgO (en Kg) 204.000 408.000 816.000 612.000 612.000 408.000 0

Fumure d’entretien

Urée (Kg) 51.000 663.000 1.122.000 1.377.000 1.428.000 969.000 510.000 0

Sulfate de potassium (Kg) 54.000 702.000 1.188.000 1.458.000 1.512.000 1.026.000 540.000 0

Induction florale

Carbure de calcium (Kg) 0 288.000 480.000 672.000 672.000 480.000 288.000 0

Total coût d’achat des engrais 819.000 3.081.000 5.646.000 5.649.000 5.754.000 3.903.000 1.338.000 0
Source : étude

76
 Autres fournitures consommées par le projet

En sus des matières et fournitures sus- énumérées, le projet aura aussi besoin de piquets pour
faciliter les opérations de plantation ainsi que des casiers en bois pour le stockage des fruits.

Le tableau n°53 présente l’évolution de la consommation des piquets en valeur ainsi que
celles des casiers en bois de 2013 à 2020 par le projet. Il sied de noter que dans la zone
d’implantation du projet, les piquets sont vendus par lot ; chaque lot contient 20 piquets et
coûte 700 francs CFA.

Les piquets achetés en 2013 seront également utilisés pour les opérations de plantation de
2014 ; soit 5 paquets. En 2015, nous ferons l’acquisition de 5 lots de piquets ; il en sera de
même en 2016, 2017, 2018 et 2019.

En 2020, d’après le calendrier des opérations culturales, aucune acquisition de piquets ne sera
faite.

En ce qui concerne les casiers en bois, nous estimons le nombre de casiers à 30 à raison de
5.000 francs CFA le casier. Elles seront acquises en 2014, et ce pour toute la durée de vie du
projet.

Tableau n°51 : Coûts de piquets et casiers en bois unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Libellé
Lot de piquets 3.500 3.500 3.500 3.500 3.500 3.500 0
Casiers en bois (30) 150.000
Total 3.500 150.000 3.500 3.500 3.500 3.500 3.500 0
Source : étude

Consommation annuelle en carburant et lubrifiant :

Pour la Toyota diésel Hilux 4*4 :

25 litres*52 semaines*495 francs CFA=643.500 francs CFA

Pour la moto pompe SDMO 600L/Mn D 50

25 litres*52 semaines*500 francs CFA= 650.000 francs CFA

77
En 2010, les frais de transports sont estimés à 80.000 francs CFA. Puis, de 2014 à 2018, ils
sont estimés à 400.000 francs CFA. En 2019, compte tenu de la baisse d’activité, ils sont
estimés à 200.000 Francs CFA. Enfin, en 2020, ils sont estimés à 50.000 francs CFA.

 Autres services consommés

Il s’agit du coût des différentes opérations culturales relatives au projet.

La production de l’ananas est une chaine constituée de plusieurs maillons dont les principales
étapes sont :

 Le défrichement ;
 Le labours ;
 Le pulvérisage ;
 La préparation du matériel végétal (désinfection des rejets) ;
 La trouaison ;
 La plantation ;
 L’entretien ;
 L’induction florale (hormonage) ;
 La récolte.

Chaque opération culturale a un coût. Le tableau n°54 présente les coûts relatifs à chaque
opération culturale dans la zone d’implantation du projet. Ces coûts sont caractéristiques
d’une exploitation de 1 ha ; donc d’un bloc.

78
Tableau n°52 : Coût des opérations culturales par hectare unité : Francs CFA

Opérations culturales Coûts


Défrichement 30.000
Labours (1er passage tracteur) 40.000
Pulvérisage (2e passage tracteur) 40.000
Préparation du matériel végétal 40.000
Trouaison 40.000
Plantation 40.000
Entretien (tous les trois mois) 50.000
Récolte 50.000
Main d’œuvre traitement floraison 80.000
Total 410.000
Source : AGRICONGO

Nous désignerons par préparation de terrain, l’ensemble des opérations concernant le


défrichement, les différents labours (1er et 2e passage du tracteur), la préparation du matériel
végétal (désinfection des rejets) et la trouaison.

D’après le chronogramme des opérations culturales, En 2013, la parcelle A fera l’objet d’une
préparation et d’une plantation, et B d’une préparation. Nous désignerons par L, les
opérations de préparation de terrain comme nous les avions définies ; et P, E, I et R
respectivement la plantation, l’entretien, l’induction florale et la récolte. Ainsi, on a :

En 2013, L=2*190.000 Francs CFA=380.000 Francs CFA ; 190.000 représente les opérations
de préparation de terrain qui vont du défrichement à la trouaison. E=1*40.000=40.000
francs CFA; I=0 ; P=1*40.000= 40.000 francs CFA ; R=0 ; I=0

En 2014, L=4*190.000 Francs CFA=760.000 ; P=4*40.000 francs CFA= 160.000 Francs


CFA E=13*40.000 Francs CFA=520.000 ; I=3*80.000 Francs CFA =240.000 ; R=1*50.000
Francs CFA=50.000 francs CFA

79
En 2015, L=8*190.000 Francs CFA=1.520.000 Francs CFA ; P=7*40.000 francs
CFA=280.000 francs CFA ; E=22*40.000 francs CFA=880.000 Francs CFA ; I=5*80.000
Francs CFA=400.000 francs CFA ; R=4*50.000 francs CFA=200.000 Francs CFA

En 2016, L=6*190.000 Francs CFA=1.140.000 francs CFA ; P=6*40.000 Francs


CFA=240.000 francs CFA ; E=27*40.000 francs CFA=1.080.000 francs CFA ; I=7*80.000
francs CFA=560.000 Francs CFA ; R=7*50.000 francs CFA=350.000 francs CFA

En 2017, L=6*190.000 Francs CFA=1.140.000 francs CFA ; P=7*40.000 Francs CFA


=280.000 E=28*40.000 francs CFA=1.120.000 francs CFA ; I=7*80.000 francs
CFA=560.000 francs CFA ; R=6*50.000 francs CFA=300.000 francs CFA

En 2018, L=4*190.000 francs CFA=760.000 francs CFA ; P=4*40.000 francs CFA=160.000


francs CFA ; E=19*40.000 francs CFA=760.000 francs CFA ; I=5*80.000 francs
CFA=400.000 francs CFA ; R=7*50.000=350.000 francs CFA

En 2019, L= 0 ; E=10*40.000 francs CFA=400.000 francs CFA ; P=1*40.000 francs


CFA=40.000 francs CFA ; I=3*80.000 francs CFA=240.000 francs CFA ; R=4*50.000 francs
CFA=200.000 francs CFA

En 2020, L=0 ; E=0 P=0 ; I=0 ; R=1*50.000 francs CFA=50.000 francs CFA.

Le tableau n°56 présente les charges relatives à chaque opération culturale par année.

80
Tableau n°53 : Coût des opérations culturales de 2010 à 2017 en francs CFA

Année
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Préparation terrain (L) 380.000 760.000 1.520.000 1.140.000 1.140.000 760.000 0 0

Plantation (P) 40.000 160.000 280.000 240.000 280.000 160.000 40.000 0

Entretien (E) 40.000 520.000 880.000 1.080.000 1.120.000 760.000 400.000 0

Induction florale (I) 0 240.000 400.000 560.000 560.000 400.000 240.000 0

Récolte (R) 0 50.000 200.000 350.000 300.000 350.000 200.000 50.000

Total 460.000 1.730.000 3.280.000 3.370.000 3.400.000 2.430.000 880.000 50.000


Source : calcul stagiaire

81
Location terrain 30.000 francs CFA par hectare tous les deux ans d’exploitation

 Frais de télécommunication : 100.000 francs CFA/année


 Assurance véhicule : 80.000 francs CFA/an
 Les frais divers de gestion sont estimés à 200.000 francs CFA l’an.
 Impôts et taxes

Il s’agit essentiellement de la taxe forfaitaire sur salaire, de la taxe d’apprentissage.

Le tableau n°57 présente la ventilation de la taxe d’apprentissage et forfaitaire sur salaire de


2013 à 2020.

Tableau n° 54 : Impôts et taxes de 2010 à 2017 unité : francs CFA

Année
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Taxe d’apprentissage 19.000 48.000 57.600 57.600 57.600 57.600 57.600 57.600
Taxe forfaitaire sur
131.000 312.000 360.000 360.000 360.000 360.000 360.000 360.000
salaire
Total impôts et taxes 150.000 360.000 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600
Source : calcul stagiaire

Frais de personnel

Ils prennent en compte les salaires du personnel. Le tableau n°58 présente la situation
salariale du personnel du projet.

Tableau n°55 : Détail des salaires du personnel unité : francs CFA

Libellé Nombre d’agents Salaires annuels Total frais du personnel

Ingénieur agronome 1 1.800.000 1.800.000

Responsable commercial 1 1.440.000 1.440.000

Chauffeur 1 960.000 960.000

Magasinier 1 960.000 960.000

Gardien 1 600.000 600.000

Total 5.760.000
Source : étude

82
Tableau n°56 : Récapitulatif des charges d’exploitation unité : Francs CFA

Année
Rubriques 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Matières premières 1.525.000 6.200.000 6.200.000 1.525.000 0 0 0 0

Engrais consommés 819.000 3.081.000 5.646.000 5.649.000 5.754.000 3.903.000 1.338.000 0


Piquets et casiers en
3.500 150.000 3.500 3.500 3.500 3.500 3.500 0
bois
Gazoil consommé 643.500 643.500 643.500 643.500 643.500 643.500 643.500 643.500

Carburant consommé 650.000 650.000 650.000 650.000 650.000 650.000 650.000 650.000

Transport consommés 80.000 400.000 400.000 400.000 400.000 400.000 200.000 50.000
Main d’œuvre
460.000 1.730.000 3.280.000 3.370.000 3.400.000 2.430.000 880.000 50.000
opérations culturales
Location terrains 60.000 120.000 120.000 60.000 120.000 120.000 0 0
Frais de
100.000 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000
télécommunication
Assurance 80.000 80.000 80.000 80.000 80.000 80.000 80.000 80.000
Charges et pertes
200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000
diverses
Impôts et taxes 150.000 360.000 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600

Frais du personnel 1.900.000 4.800.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000
Dotation aux
2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.515.858 2.515.858
amortissements
Total coût de
6.671.000 21.106.358 26.416.458 21.774.458 20.444.458 17.623.458 12.788.458 10.466.958
production
Source : étude

83
Avant de présenter le compte d’exploitation prévisionnel, nous allons au préalable présenter
les grandes rubriques qui le constituent.

 Matières premières et fournitures consommées : il s’agit de l’ensemble formé par les


rejets+engrais consommés+piquets+casiers en bois+gazoil+carburant
 Transport consommé
 Autres services consommés : ils comprennent en compte la main d’œuvre de
différentes opérations culturales, la rente foncière, les frais de télécommunication et
d’assurance
 Charges et pertes diverses
 Impôts et taxes
 Frais de personnel
 Dotation aux amortissements

Ainsi, le tableau n°57 présente le compte d’exploitation prévisionnel sans prise en compte des
frais financiers.

84
Tableau n°57 : Compte d’exploitation prévisionnel de 2010 à 2017 unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Chiffre d’affaire 0 10.725.200 42.900.000 75.076.400 64.351.200 75.076.400 42.900.800 10.725.200

Total Chiffre d’affaire 0 10.725.200 42.900.000 75.076.400 64.351.200 75.076.400 42.900.800 10.725.200

Matières et fournitures consommées 3.641.000 10.724.500 13.143.000 8.471.000 7.051.000 5.200.000 2.635.000 1.293.500

Transports consommés 80.000 400.000 400.000 400.000 400.000 400.000 200.000 50.000

Autres services consommés 700.000 2.030.000 3.580.000 3.610.000 3.700.000 2.730.000 1.060.000 230.000

Impôts et taxes 150.000 360.000 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600

Autres charges 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000

Valeur ajoutée -4.771.000 -2.989.300 25.159.400 61.977.800 52.582.600 66.128.800 38.388.200 8.534.100

Frais du personnel 1.900.000 4.800.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000

Excédent brut d’exploitation -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100

Dotation aux amortissements 0 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.515.858 2.515.858

Résultat d’exploitation -6.671.000 -10.705.158 16.483.542 53.301.942 43.906.742 57.452.942 30.112.342 258.242

Capacité d’autofinancement -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100
Source : étude

85
Tableau n°58 : Echéancier des flux nets de trésorerie unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Frais de premier établissement 2.000.000
Terrain 150.000
Construction 5.000.000
Agencement et aménagement 150.000
Equipements de production 1.571.000
Matériel et mobilier de bureau 200.000

10.000.000
Matériel de transport
22.370.750
Fond de roulement
Imprévus 157.100
Total emplois 41.598.850
Ressources
CAF -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100
Valeur résiduelle 3.460.000
Récupération du besoin en
22.370.750
Fonds de roulement
Total ressources -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 28.604.850
FNL -48.269.850 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 28.604.850
FNL cumulés -48.269.850 -56.059.150 -36.659.750 19.558.050 66.380.650 126.749.450 159.377.650 187.982.500
Source : étude

86
Le délai de récupération (DR) est égal à 3 ans et 6 mois après le démarrage de l’activité en
XXXXXX 2013.

La valeur actuelle nette d’un projet se définit comme étant la somme des flux nets de liquidité
annuels actualisés à partir d’un taux d’actualisation donné (x).

Dans le cadre de ce projet, le taux d’actualisation x= 14%.

Elle est obtenue par la formule suivante :


n
∑ FNLt
VAN = t =0 t
( 1+ x )

VAN= 83.142.988,46 Francs CFA

Où FNL = flux nets de liquidité et x le taux d’actualisation.

Le TRI est le taux d’actualisation pour lequel le bénéfice actualisé est nul. Sa formule est la
suivante :

TRI =
∑ R t −Dt −I t =0
1+i
TRI=44,75%

La VAN étant positive et le TRI supérieur au taux d’actualisation, le projet est rentable.

Analyse de la sensibilité du projet

L’analyse de la sensibilité consiste à modifier sur une base plus ou moins subjective, les
différentes variables du projet (dépenses d’investissement, les dépenses ou des recettes
d’exploitation, le taux d’actualisation, la durée de vie, etc), puis à déterminer les variations
relatives induites sur la rentabilité du projet. A cet effet, nous allons supposer que le coût de
notre investissement a augmenté de 20%, toutes choses étant égales par ailleurs ; et analysons
l’effet induit par cette variation sur la rentabilité du projet.

Calculons alors la VAN et le TRI du projet en tenant compte de cette hypothèse. Pour ce
faire, nous allons dresser le tableau des flux nets de trésorerie du projet, compte tenu de cette
hypothèse.

Le tableau n°59 présente les flux nets de trésorerie du projet, suite à cette variation. Le coût
de l’investissement induit est égal à : 41.598.850 (1+0,2)= 49.918.620 Francs CFA.

87
Tableau n°59 : Echéancier des flux nets de trésorerie unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Emplois

Investissements 49.918.620

Total emplois 49.918.620

Ressources

CAF -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100

Valeur résiduelle 3.460.000

Récupération besoin en fonds de roulement


22.370.750
Total ressource -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 28.604.850

FNL -56.589.620 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 28.604.850

FNL cumulés -56.589.620 -64.378.920 -44.979.520 11.238.280 58.060.880 118.429.680 151.057.880 179.662.730
Source : calcul stagiaire

88
VAN= 74.823.218,46 ; soit une chute de 10%

TRI= 39,2%; soit une chute de 12,40%.

Une variation à la hausse de 20% du coût des investissements induit une baisse de la VAN de
10% et celle du TRI de 12,40%.

 Supposons maintenant un taux d’actualisation égal à 20% ; analysons l’effet induit


par cette variation sur la rentabilité du projet ; calculons alors la VAN et le TRI induit
par cette variation.

VAN= 56.995.738,25 ; soit une diminution de 31,4%

TRI=44,75% ; soit une diminution de 0%.

Lorsque le taux d’actualisation égal à 20%, la VAN diminue de 31,14% et le TRI reste
insensible à cette variation. La VAN est très sensible à la variation du taux d’actualisation.

 Enfin, nous supposons une baisse de 5% du flux net de liquidité, toutes choses étant
égales par ailleurs, et analysons l’effet induit par cette variation sur la rentabilité du
projet. A cet effet, nous allons calculer la VAN et le TRI induit par cette variation.

Le tableau n°60 présente l’échéancier des flux nets de liquidité suite à cette variation.

89
Tableau n°60 : Echéancier des flux nets de trésorerie unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Emplois

Investissements 41.598.850

Total emplois 41.598.850

Ressources

CAF -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100

Valeur résiduelle 3.460.000


Récupération besoin en fonds
22.370.750
de roulement
Total ressource -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 28.604.850

FNL(diminution de 5%) -45.856.357,5 -7.399.835 18.429.430 53.406.910 44.481.470 57.350.360 30.996.790 27.174.607,5
18.580.147,
FNL cumulés -45.856.357,5 -53.256.192,5 -34.826.762,5 63.061.617,5 120.411.977,5 151.408.767,5 178.583.375
5
Source : calcul du stagiaire

90
VAN= 78.985.839,03 ; soit une diminution de 5%

Le TRI=44,75%

En définitive, le taux d’actualisation et le coût de l’investissement demeurent des variables


sensibles au projet. Ce sont des variables à surveiller car leur impact sur la rentabilité du
projet est manifeste.

Après avoir analysé la rentabilité du projet sans prise en compte des conditions de
financement, nous allons maintenant considérer l’effet induit par les frais financiers sur la
rentabilité de celui-ci.

Le tableau n°61 présente le compte d’exploitation prévisionnel avec prise en compte des frais
financiers.

91
Tableau n°61 : Compte d’exploitation prévisionnel avec prise en compte des frais financiers unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Chiffre d’affaire 0 10.725.200 42.900.000 75.076.400 64.351.200 75.076.400 42.900.800 10.725.200

Total Chiffre d’affaire 0 10.725.200 42.900.000 75.076.400 64.351.200 75.076.400 42.900.800 10.725.200

Matières et fournitures consommées 3.641.000 10.724.500 13.143.000 8.471.000 7.051.000 5.200.000 2.635.000 1.293.500

Transports consommés 80.000 400.000 400.000 400.000 400.000 400.000 200.000 50.000

Autres services consommés 700.000 2.030.000 3.580.000 3.610.000 3.700.000 2.730.000 1.060.000 230.000

Impôts et taxes 150.000 360.000 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600 417.600

Autres charges 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000 200.000

Valeur ajoutée -4.771.000 -2.989.300 25.159.400 61.977.800 52.582.600 66.128.800 38.388.200 8.534.100

Frais du personnel 1.900.000 4.800.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000 5.760.000

Excédent brut d’exploitation -6.671.000 -7.789.300 19.399.400 56.217.800 46.822.600 60.368.800 32.628.200 2.774.100

Dotation aux amortissements 0 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.915.858 2.515.858 2.515.858

Résultat d’exploitation -6.671.000 -10.705.158 16.483.542 53.301.942 43.906.742 57.452.942 30.112.342 258.242

Frais financiers 0 3.901.905 3.344.490 2.787.075 2.229.660 1.672.245 1.114.830 557.415

Résultat net -6.671.000 -14.607.063 13.139.052 50.514.867 41.677.082 55.780.697 28.997.512 -299.173

Capacité d’autofinancement -6.671.000 -11.691.205 16.054.910 53.430.725 44.592.940 58.696.555 31.513.370 2.216.685
Source : Etude

92
Le Plan de trésorerie du projet et la rentabilité des fonds propres

Il s’agira, dans ce deuxième paragraphe, d’établir le plan de trésorerie et calculer la rentabilité


des fonds propres.

Le plan de trésorerie du projet.


Le plan de trésorerie du projet appelé également plan de financement du projet, est un
échéancier de flux nets de liquidité établi sur toute la durée du projet avec pour objet de
confronter l’ensemble des emplois aux ressources du projet.

Ce plan va permettre à l’entreprise de vérifier l’adéquation des ressources aux besoins et de


s’assurer en définitive que sa politique d’investissement et de financement est cohérente. Le
tableau n°62 présente l’échéancier du plan de trésorerie.

93
Tableau n°62 : Echéancier du plan de trésorerie unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubriques
Emplois
Investissements initiaux et
19.228.100
renouvellement
Besoin en fonds de roulement 22.370.750
Remboursement 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7
Dividende

Intérêt intercalaire

Total emplois 41.598.850 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7 3.981.535,7

Ressources

CAF -6.671.000 -11.691.205 16.054.910 53.430.725 44.592.940 58.696.555 31.513.370 2.216.685


Capital social 13.728.100
Emprunt 27.870.750
Valeur résiduelle 3.460.000
Récupération besoin en fonds
22.370.750
de roulement
Total ressource 34.927.850 -11.691.205 16.054.910 53.430.725 44.592.940 58.696.555 31.513.370 28.047.435
Solde annuel -6.671.000 -15.672.740,7 12.073.374,3 49.449.189,3 40.611.404,3 54.715.019,3 27.531.834,3 24.065.899,3
134.505.246,
Solde annuel cumulés -6.671.000 -22.343.740,7 -10.270.366,4 39.178.822,9 79.790.227,2 162.037.080,8 186.102.980,1
5
Source : Etude

VAN (14%)= 96.871.088,52 ; le TRI= 97,8%

94
Le tableau n°63 permet d’apprécier l’équilibre financier du projet. Nous savons que le solde
de trésorerie cumulé représente le déficit ou l’excédent de trésorerie constaté à la fin de
l’année considérée.

Il y’aura équilibre financier du projet si les soldes nets de trésorerie cumulés sont tous
positifs.

Or, nous constatons que sur la ligne Solde annuel cumulé, tous les résultats ne sont pas
positifs ; donc il n’ya pas équilibre financier.

Le schéma de financement n’est pas adapté aux caractéristiques du projet. Mais, toutefois, il
est rentable. Pour y remédier, il faut modifier le schéma de financement, soit en accroissant
les fonds propres ou bien revoir à la baisse les investissements.

95
Tableau n°63: Etude de la rentabilité des fonds propres unité : francs CFA

Années
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rubrique

Emplois

Apport propre 13.728.100

Total emploi 13.728.100

Ressources

Solde de trésorerie -6.671.000 -15.672.740,7 12.073.374,3 49.449.189,3 40.611.404,3 54.715.019,3 27.531.834,3 24.065.899,3

Total des ressources -6.671.000 -15.672.740,7 12.073.374,3 49.449.189,3 40.611.404,3 54.715.019,3 27.531.834,3 24.065.899,3

FNL -20.399.100 -15.672.740,7 12.073.374,3 49.449.189,3 40.611.404,3 54.715.019,3 27.531.834,3 24.065.899,3

FNL cumulés -20.399.100 -36.071.840,7 -23.998.466,4 25.450.722,9 66.062.127,2 120.777.146,5 148.308.980,8 172.374.880,1

Source : analyse du stagiaire

La VAN (14%)= 83.142.988,52

96
Le TRF= 60,86% étant supérieur au coût de l’emprunt, l’effet de levier est positif. Le calcul
du ratio de dépendance financière E/CP nous donne E/CP= 27.870.750/13.728.100
E/CP= 2,03

Ce ratio plus faible explique que l’endettement extérieur est faible, c’est-à-dire que plus faible
est la dépendance du projet envers les partenaires financiers extérieurs, et donc plus forte est
sa capacité d’endettement.

Mais, pour le cas d’espèce, la dépendance du projet vis avis des partenaires financiers
extérieurs est extrêmement forte. L’endettement extérieur est élevé et par conséquent sa
capacité d’endettement est très faible.

97
Section 2 : Analyse socioéconomique

L’analyse financière du projet a montré que celui-ci est rentable et la décision


d’investissement s’avère justifiée. Ainsi, après l’avoir analysé du point de vue du promoteur,
il est question dans cette section d’apprécier sa contribution au niveau de la collectivité. Dans
le premier paragraphe, nous allons traiter des effets environnementaux induits par le projet, et
dans le deuxième, nous aborderons l’intérêt économique du projet.

Paragraphe 1 : Aspects environnementaux

Il s’agit d’analyser les effets induits par le projet sur l’environnement. En effet, le projet va
développer un ensemble d’activités dont l’incidence sur l’environnement peut se révéler
néfaste si certaines dispositions ne sont pas prises en compte. Les principaux enjeux
environnementaux concernent les phénomènes d’érosions, les nuisances sonores engendrées
par les tracteurs lors des opérations de préparation de terrain, la gestion des déchets produits
par le projet, l’utilisation des engrais et leur impact sur la fertilité du sol, la pollution de l’air
due à l’émission du dioxyde de carbone par les tracteurs et les émanations dues au carburant.
Compte tenu de l’importance des flux de revenus distribués par le projet, des phénomènes de
mobilité des populations des villages environnants peuvent se développer et influer sur la
croissance démographique du lieu d’implantation du projet ; ce qui pourra poser des
problèmes de maitrise de flux (déplacement, déchets, réseau) et donc une forte demande de la
part de la population des biens sociaux.

1.1 Les risques d’érosions

Il sied de remarquer que les risques d’érosion dépendent essentiellement de la pente du terrain
et de la perméabilité du sol par rapport à la pluviométrie, surtout en début de culture où le
terrain est nu ou peu couvert par la végétation.

Quelque soit le type de sol choisi, les phénomènes d’érosions peuvent apparaître en fonction
des pentes rencontrées. Sur des pentes fortes par exemple, on doit essentiellement planter en
courbes de niveau et en bandes alternées. Un tel système nécessite de bien tracer le réseau des
routes, qui la plupart du temps, est à l’origine des saignées d’érosion.

Le traçage des routes sur des pentes fortes est donc un élément à prendre sérieusement en
compte dans les études d’impacts environnementaux.

98
De même, la compréhension des données liées au sol est un facteur clé pour la conservation de
la fertilité des sols, pour assurer le développement durable. C’est pourquoi, AGRICONGO, en
sus du programme de fertilisation, préconise et fait appliquer les plantations d’ananas en
courbe de niveau, pour limiter les problèmes de lessivage et d’érosion, sur les terrains
présentant une forte pente.

Le programme de fertilisation et de conservation des sols préconisés par AGRICONGO et


appliqué aux plantations d’ananas intègre les données biotiques et abiotiques des sols pour
maintenir une agriculture durable.

Dans la zone d’implantation du projet, le sol est sablo-argileux en pente douce. En


conséquence, les menaces d’érosions et de lessivage de sol sont moindres compte tenu de la
nature physique du terrain. Toutefois, pour combattre ce phénomène, un réseau de drainage
efficace sera mis en place et une disposition appropriée des lignes de culture.

1.2 les nuisances sonores et déchets produits par le projet

Le projet ne présente aucune menace pour les nuisances sonores nonobstant les ébranlements
émis par les tracteurs et la poussière occasionnée par le tracteur lors des opérations de
préparation de terrain, lesquels sont ponctuels, et le véhicule du projet suite à ses différents
passages.

En ce qui concerne les déchets, ils seront réutilisés après chaque récolte comme fumure de
fond pour fertiliser le sol. Les déchets concernent essentiellement les plants d’ananas après
récolte de fruits. Ils seront utilisés comme élément de la biomasse (matière végétale). Les
couronnes ainsi que les rejets issus des plants mis en culture seront récupérés pour constituer
une pépinière pour les plantations futures.

1.3 L’impact des engrais utilisés sur la fertilité du sol

Les engrais utilisés comme fumure de fond et d’entretien dans le cadre de ce projet sont ceux-
là qui sont recommandés par AGRICONGO et par conséquent ne représentent aucune menace
pour la fertilité du sol. A ce niveau, le projet veillera à ce que les quantités d’engrais
correspondent aux doses recommandées. Pour restaurer la fertilité des sols, les jachères
améliorées seront pratiquées, après trois récoltes, et ce pendant une durée d’un an.

99
En ce qui concerne les phénomènes de mobilité des populations, le projet pourra à terme,
développer des programmes qui prennent en compte les effets induits par ce phénomène. Ils
peuvent consister en la mise en place de certaines infrastructures sociales telles que la
construction d’un dispensaire et d’une école pour assurer respectivement les soins de santé et
l’éducation des familles implantées dans la zone du projet. De même, un projet sur la
sensibilisation des populations sur les modes de vie soutenables peut être entrepris en vue de
l’amélioration de leurs conditions de vie. Il n’est pas exclu un projet d’aménagement de la
zone d’implantation du projet compte tenu des migrations des populations.

En définitive, les impacts environnementaux du projet sont dans l’ensemble positifs.

Paragraphe 2 : Intérêt économique du projet

La mise en place du projet de faisabilité d’une exploitation d’ananas sera générateur d’effets
directs et indirects au niveau macroéconomique et microéconomique ; ceux-ci porteront sur :

 La création de la valeur ajoutée


 La création d’emplois et des revenus
 Contribution aux finances publiques

2.1 Création de la valeur ajoutée

Il s’agit de la contribution du projet en terme de valeur ajoutée pour l’économie nationale.

La valeur ajoutée est définie comme la différence entre la production et les consommations
intermédiaires.

VA = P – CI

Avec VA la valeur ajoutée, CI les consommations intermédiaires et P la production. La valeur


ajoutée actualisée créée par le projet au taux t=14% est égale à Cent Quarante Millions Cent
Soixante Dix Sept Mille Quatre Cent Quarante (140.177.440) francs CFA. Comme nous le
savons, la valeur ajoutée contribue à la formation du Produit intérieur brut (PIB). A ce titre,
son taux de formation permet de porter un jugement sur la place de l’entreprise dans
l’économie nationale.

2.2 Création d’emplois et de revenus

100
La réalisation de ce projet contribuera tant soit peu à la réduction de la pauvreté à travers la
création tout au long de sa durée de vie de cinq emplois stables repartis comme suit :

 La première année, quatre emplois


 La deuxième année un emploi supplémentaire.

Il s’agit des emplois stables. A cet effet, il contribuera à la distribution des revenus à travers
les salaires versés dont la valeur actualisée au taux de 14% est estimée à la somme de Vingt
Cinq millions Sept Cent Cinquante Huit Mille Cinq Cent Trente francs CFA. Ces revenus
distribués auront un effet positif sur le pouvoir d’achat des ménages bénéficiaires de ses
emplois. En sus des revenus issus des emplois stables, le projet, à travers la main d’œuvre
saisonnière qu’elle emploiera distribuera d’autres revenus supplémentaires dont l’incidence
sur le pouvoir d’achat des bénéficiaires n’est pas négligeable.

En conséquence, compte tenu du flux important des revenus distribués par le projet, à terme,
nous pourrons assister à la relance de la consommation des ménages de la zone d’implantation
du projet si ces revenus étaient intégralement utilisés à la consommation des biens locaux, et
partant à la relance des activités économiques dans le district d’igné ; l’élévation du niveau de
vie des paysans producteurs et fournisseurs de la matière première.

2.3 Contribution aux finances publiques

Le présent projet a des effets positifs sur les finances publics, dans la mesure où les ressources
de l’Etat seront accrues au titre d’impôts et taxes, et de la cotisation sociale. Nous n’avons pas
pris en compte le montant des cotisations sociales à verser dans le cadre de ce projet ainsi que
de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Au titre des impôts et taxes, le projet versera
la somme de Trois Millions Quinze Mille Six Cent francs CFA (3.015.600).

2.4 Effets directs et indirects de la phase d’investissement

101
La mesure des effets directs de la phase d’investissement s’effectue par les dépenses réalisées
par le projet dans la phase d’investissement. Le Tableau n° : présente les dépenses réalisées
par le projet dans la phase d’investissement.

Tableau n°40: Evaluation du coût des investissements

Libellé Prix unitaire Quantité Total


Frais de premier établissement 2.000.000
Frais de création 1.000.000 1
Frais de constitution 500.000 1
Autres frais formalités légales 500.000 1
Terrain 50.000 3 150.000
Bâtiment 5.000.000 1 5.000.000
Aménagement et agencement 150.000 1 150.000
Equipements de production 1.371000
Motopompe SDMO 600L 417.000 1 417.000
Tuyau d’aspiration 8.000 1 8.000
Tuyau de refoulement 6.000 1 6.000
Machettes 2.500 10 25.000
Haches 1.500 20 30.000
Pioches 4.500 8 36.000
Brouettes 30.000 6 180.000
Pulvérisateur de 25 litres 60.000 8 480.000
Seau en plastique 1.000 10 10.000
Paire gants 2.500 10 25.000
Cordeau de 100 m 10.000 7 70.000
Houes 3.000 10 30.000
Couteaux 1.000 10 10.000
Matériel et pot pour engrais liquides 1.500 6 9.000
Balance 2
Décamètre de 2
Arrosoir 3.500 10 35.000
Matériel et mobilier de bureau 200.000 1 200.000
Matériel de transport 10.000.000 1 10.000.000
Libellé Prix unitaire Quantité Total
Fonds de roulement 22.370.750
Salaires du personnel 5.860.000 1
Main d’œuvre opérations culturales 1.770.000 1
Fumure de fonds 2.142.000 1
Fumure d’entretien 1.470.000 1
Carbure de calcium 288.000 1
Gazoil véhicule 915.750 1
Carburant motopompe 925.000 1
Achat rejets (2010-2011) 9.000.000

102
Imprévus (10% coût équipements de production) 150.600 1 150.600
Source : étude

L’investissement initial s’élève à Quarante Un Millions deux Cent Vingt huit Mille Huit
Cent cinquante Francs CFA (41.228.850).

2.3 Effets directs et indirects de la phase de réalisation


La mesure des effets directs et indirects de la phase de réalisation passe par la présentation
de la rentabilité économique du projet auprès de la population. Le projet de mise en place
d’une exploitation d’ananas aura des répercussions sur l’ensemble de la population
congolaise par la présentation d’un produit de qualité supérieure à ce qui est présentement
disponible sur le marché.

2.4 Incidences du projet


L’incidence majeure de ce projet est la résolution du problème relatif à la production
saisonnière de l’ananas au Congo. Dorénavant, l’ananas pourra être disponible à toutes les
saisons et ce à bon prix, sans exclusif. Compte tenu de l’importance des activités à réaliser, le
projet pourra attirer les populations des villages environnants lesquels pourraient vendre leur
force de travail en contrepartie d’une rémunération. Cette expérience originale dans la zone
pourra susciter un engouement de la part des autres planteurs pour la culture intensive
d’ananas, en bénéficiant de l’expérience du projet. Il s’agit des effets portant sur la formation.
A ce titre, le projet pourra développer les qualifications et aptitudes locales concernant la
culture intensive d’ananas, l’esprit d’entreprise, en incitant d’autres planteurs à se lancer dans
cette culture. Il sied de remarquer que la mesure des effets du projet ne saurait se limiter à la
création de la valeur ajoutée, au nombre d’emplois crées, à la contribution aux finances
publiques, mais il est aussi important de considérer les effets directs et indirects relatifs à la
phase d’investissement, des effets directs et indirects de la phase de réalisation du projet tels
que étudiés ci-dessus.

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