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Intelligence artificielle

Chapitre 2
Logique
propositionnelle
partie 2

Pr Bekkari 1
Plan

2
Introduction
Partie II: Déduction naturelle et Résolution
Déduction naturelle
Quelques définitions
Règles d’inférence
Les formes normales
La résolution
Les clauses
La résolvante
Méthodes de résolution

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Introduction

4
Systèmes de preuve

● Dans la première partie de ce chapitre nous avons introduit la notion


de satisfiabilité d’une formule propositionnelle en se basant seulement
sur la syntaxe de cette formule et sans faire aucune supposition à
propos de sa sémantique.
● Dans cette partie on va s’intéresser à la sémantique d’une formule en
se basant sur des hypothèses « suppositions ».
● On va traiter deux systèmes de preuve : la déduction naturelle et la
Résolution.

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Systèmes de preuve

● Le premier consiste à se donner des règles correspondant à celles que


l'on utilise couramment de manière intuitive lorsqu'on fait une
déduction basée sur des faits, d'où la dénomination de la méthode
comme méthode de déduction naturelle. Ce système de preuve est
approprié à l’utilisation humaine.
● Le deuxième est destiné à l’automatisation des preuves c’est plus
approprié aux traitements de la machine. (La résolution est le système
de preuve implémenté dans Prolog).

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Partie II : la Déduction
naturelle et la Résolution.

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Déduction naturelle

8
Quelques définitions

● Définition 1:
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et I une
interprétation, on dit que Բ est satisfaisable par I si I ⊧ Fi pour toute
formule Fi ∈ Բ. (Բ est cohérent)
● Définition 2:
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G
une formule propositionnelle on dit que G est une conséquence de Բ et
on écrit Բ ⊧ G, si Fi ⊧ G pour toute formule Fi ∈ Բ.
On dit aussi que G se duit à partir de Բ.

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Règles d’inférence
● Elimination de l’implication
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F ⇒ G alors Բ ∪ {F} ⊧ G .
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F ⇒ G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ ∪ {F}, On
doit montrer que I(G)=1.
On I(F ⇒ G)=1 d’où I(¬FνG)=1
D’où max(I (¬F),I(G))=1
D’où max(0,I(G))=1 D’où I(G)=1
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Règles d’inférence
● Introduction de l’implication
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ∪ {F} ⊧ G alors Բ ⊧ F ⇒ G .
Démonstration
On suppose que Բ ∪ {F} ⊧ G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F ⇒ G)=1.
On I(F ⇒ G)= I(¬FνG)= max(I (¬F),I(G))
Si I(F)=1 donc I(G)=1 (par définition de F ⊧ G )
Si I(F)=0 donc I(¬F)=1 (par définition d’une interprétation).
Donc I(F ⇒ G)= 1 D’où Բ ⊧ F ⇒ G. 11
Règles d’inférence
● La double négation
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et F une
formule propositionnelle. Si Բ ⊧ F alors Բ ⊧ ¬¬F .
Démonstration
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(¬¬F )=1.
I(¬¬F )=1-I(¬F )=1-(1-I(F))
=I(F)=1. car Բ ⊧ F.

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Règles d’inférence
● Modus Ponens
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ F Alors Բ ⊧ G .
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ F ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(G)=1.
On a I (F ⇒ G)=I(¬FνG)= max(I (¬F),I(G))
=1 car Բ ⊧ (F ⇒ G)
Et I(F)=1 car Բ ⊧ F.
Donc I(G)=1 13
Règles d’inférence
● Modus Tollens
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ ¬G Alors Բ ⊧ ¬F.
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ ¬G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(¬F)=1.
On a I(F ⇒ G)=I(¬FνG)= max(I(¬F),I(G))
=1 car Բ ⊧ (F ⇒ G)
Et I(G)= I(¬ ¬G)=1- I(¬G)=0 car Բ ⊧ ¬G.
Donc I(¬F) =1 14
Règles d’inférence
● Réduction par l’absurde
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ (F ⇒ ¬ G) Alors Բ ⊧ ¬F.
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ (F ⇒ G) et Բ ⊧ (F ⇒ ¬G) ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(¬F)=1.
On a I(F ⇒ G)=1 et I(F ⇒ ¬G) =1 D’où I(¬F ν G)=1 et I(¬F ν ¬ G)=1
D’où max (I(¬F), I(G))=1* et max (I(¬F), I(¬ G))=1 **
Si I(G) =1 donc d’après ** on a I(¬F)=1.
Et si I(G) =0 donc d’après * on a I(¬F)=1. 15
Règles d’inférence
● Introduction de la conjonction
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F et Բ ⊧ G Alors Բ ⊧ F ∧ G .
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F et Բ ⊧ G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F ∧ G )=1.
On a I(F ∧ G )=min(I(F ), I(G ))=min(1,1)=1.

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Règles d’inférence
● Elimination de la conjonction
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F ∧ G Alors Բ ⊧ F et Բ ⊧ G.
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F ∧ G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F )=1 et I(G )=1 .
On a I(F ∧ G )=1
Donc I(F ∧ G )=min(I(F ), I(G ))=1
D’où I(F)=I(G)=1.
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Règles d’inférence
● Introduction de la disjonction
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F Alors Բ ⊧ F ν G .
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F ν G )=1 .
On a I(F ν G )=max (I(F),I(G))=1 car I(F)=1.

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Règles d’inférence
● Elimination de la disjonction
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G Fet T
des formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F νG ,Բ ⊧ F⇒T et Բ ⊧ G⇒T Alors Բ ⊧ T
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F ν G , Բ ⊧ F⇒T et Բ ⊧ G⇒ T ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(T )=1 .
1- On a I(F ν G )=1 d’où max(I(F),I(G))=1
2- I(F⇒T )=1 d’où max(I(¬F),I(T))=1
3- Et I(G⇒ T )=1 d’où max(I(¬G),I(T))=1
A partir de 1 on obtient I(F)=1 ou I(G)=1 dans les deux cas on I(T)=1 d’après 2et3.
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Règles d’inférence
● Introduction de l’équivalence
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F⇒ G et Բ ⊧ G ⇒ F Alors Բ ⊧ F ⇔ G .
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F⇒ G et Բ ⊧ G ⇒ F ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F ⇔ G )=1 .
On a I(F ⇔ G )=I((F⇒ G)∧ (G ⇒ F ))
=min (I(F⇒ G), I(G ⇒ F ))
= min(1,1)=1
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Règles d’inférence
● Elimination de l’équivalence
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G et F
deux formules propositionnelles. Si Բ ⊧ F ⇔ G Alors Բ ⊧ F⇒ G et Բ ⊧ G ⇒ F.
Démonstration
On suppose que Բ ⊧ F ⇔ G ;
Soit I une interprétation tel que I(Fi)=1 pour toute formule Fi ∈ Բ, On doit
montrer que I(F⇒ G )=1 et I(G ⇒ F )=1.
On a I(F ⇔ G )=I((F⇒ G)∧ (G ⇒ F ))
=min (I(F⇒ G), I(G ⇒ F ))=1
Donc I(F⇒ G)=1 et I(G ⇒ F )=1.
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Règles d’inférence
● La règle de tautologie
Soient Բ ={F1,F2, ..,Fn} un ensemble de formules propositionnelles et G une
formule propositionnelle. Alors Բ ⊧ (G ν¬ G).
Démonstration
On Բ ∪ {G} ⊧ G (par définition d’une interprétation)
Donc Բ ⊧ G⇒G (introduction de l’implication)
D’où Բ ⊧ (G ν¬ G). (définition de l’implication)

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Règles d’inférence
● Remarque
Tout raisonnement par déduction naturelle commence bien sûr par des
hypothèses. Il est cependant indispensable de se souvenir des hypothèses
qu'on a formulé, afin de ne pas généraliser une conclusion à des cas où
l'hypothèse dont elle dépend ne serait pas vérifiée.

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Règles d’inférence
● Exercice
Soit H un ensemble de formules Propositionnelles et F et G deux formules
Propositionnelles .
Monter que Si on a H ∪ {F} ⊧ G alors H ∪ {¬ G} ⊧ ¬ F
● Solution
Monter que Si on a H ∪ {F} ⊧ G alors H ∪ {¬ G} ⊧ ¬ F revient a monter que Si
on a H ⊧ F⇒ G alors H ⊧ ¬ G ⇒ ¬ F (introduction de l’implication)
Pour toute interprétation I de F⇒ G tel que I(F⇒ G )=1 on a I(¬ G ⇒ ¬ F)= 1
(contraposée)
I(¬ G ⇒ ¬ F)= I(¬¬G v¬ F)=I(G v¬ F)= I(F⇒ G )=1
Donc H ⊧ ¬ G ⇒ ¬ F
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Règles d’inférence
● Exercice
Soit H = { (¬AνB), (¬AνC), (Aν ¬ D)} un ensemble de formules propositionnelles.
Montrer que la formule propositionnelle suivante D⇒(A∧B∧C) peut être
déduite de H .
● Solution
Monter H ⊧ D⇒(A∧B∧C) revient H ∪ {D} ⊧ A∧B∧C Elimination de l’implication
Les modèles de A∧B∧C sont (1,1,1,0) ou (1,1,1,1) sont des modèles des formules
propositionnelles de H donc D⇒(A∧B∧C) peut être déduite de H .

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Les formes normales
● Littéral
Un littéral est une variable propositionnelle ou la négation d’une variable
propositionnelle, on dit un littéral positif dans le premier cas ou littéral négatif
dans le second cas.
Exemple :
si A une variable propositionnelle alors A un littéral positif et ¬A est un littéral
négatif.

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Les formes normales:
● Produit élémentaire et Somme élémentaire
On appelle produit élémentaire une conjonction de littérales. Et on appelle
somme élémentaire une disjonction de littérales.
Exemple :
P∧¬Q∧¬P∧R est un produit élémentaire et Pν¬Qν¬P ν R est une somme
élémentaire
Théorème :
Une condition nécessaire est suffisante pour qu'un produit élémentaire soit
évalué à faux est qu’il contient un littéral et sa négation.
Une condition nécessaire est suffisante pour qu’une somme élémentaire soit
évalué à vrai est qu’il contient un littéral et sa négation.
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Les formes normales: FNC
● Définition :
Une formule propositionnelle est dite en Forme normale Conjonctive (FNC)
si c’est une Conjonction de sommes élémentaires.
Exemple :
A,B,C et D sont des variables propositionnelles la formule :
(AνBνC) ∧ (¬AνD) ∧ (Bν¬CνD) ∧(¬BνCνD) est une FNC.
Théorème:
Toute formule propositionnelle peut être écrite sous FNC.

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Les formes normales: FNC algorithme de transformation
Étape 1 :
Remplacer toutes les sous-formules de la forme F ⇒ G par (¬FνG) et F ⇔ G
par (¬FνG) ∧ (¬GνF) . Puis passez à l’étape 2.
Étape 2 :
Énumérer toutes les sous formules précédées par ¬ et appliqué les règles de
Morgane : ¬ ¬ G par G , ¬ (G ∧ H) par (¬ G ν ¬H) , ¬ (G ν H) par (¬ G ∧ ¬H)
Lorsqu’il n’y a aucune sous formule de cette forme passez à l’étape 3.
Étape 3 :
Appliquer la règle de distributivité de la disjonction là où c’est possible.
(G ν (H ∧ K)) ou ((H ∧ K) ν G) par ((G ν H) ∧ (G ν K)).
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Les formes normales: FNC algorithme de transformation
Exemple :
Soient A, B et C des variables propositionnelles et F une formelle
propositionnelle telle que : F = (A ν B) ⇒ (¬B ∧ A).
On va transformer F en une FNC.
Étape 1 : F≡¬ (A ν B) ν (¬B ∧ A).
Étape 2 : F≡ (¬A ∧ ¬B) ν (¬B ∧ A).
Étape 3 : F≡ [(¬B ∧ A) ν ¬A ] ∧ [(¬B ∧ A) ν ¬B ]
≡ [(¬A ν ¬B ) ∧ (¬A ν A )] ∧[(¬B ν ¬B) ∧(¬B ν A)]
≡(¬A ν ¬B ) ∧ ¬B ∧(¬B ν A)

Remarque : FNC n’est pas unique.


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Les formes normales: FNC algorithme de transformation
Exercice :
Soient P, Q , R et S des variables propositionnelles écrire sous forme FNC les
formules suivantes :
● ¬ (P ν Q ⇒ R)
● ¬ ((P ⇒ Q) ∧ (R ⇒ S))

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