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donc, par exemple, −2 n’a pas d’antécédent par f . f n’est donc pas surjective.
2. f (0) = f (1) donc f n’est pas injective. Pour tout nombre complexe w, l’équation z 2 − z − (1 +
w) = 0, d’inconnue z ∈ C, a une solution. Donc w a un antécédent par f . f est surjective.
3. Soient a, b, c, a′ , b′ , c′ ∈ N. Supposons f (a, b, c) = f (a′ , b′ , c′ ). Par l’unicité de la décomposition
en produit de facteurs premiers, (a, b, c) = (a′ , b′ , c′ ). Donc f est injective. En revanche, par
exemple, 7 n’a pas d’antécédent par f . Donc f n’est pas surjective.
4. f (1, 2) = f (2, 1) donc f n’est pas injective. Soit (a, b) ∈ R2 . Supposons que (a, b) a un
antécédent (x, y) par f . Alors, x et y sont les racines de l’équation
t2 − at + b = 0
On a donc a2 − 4b ≥ 0. Ainsi, par exemple, (0, 1) n’a pas d’antécédent par f f n’est pas
surjective.
Exercice 2. Soit E un ensemble. Soient A et B deux parties de E. Soit f : P(E) −→ P(A) × P(B)
définie par
f (X) = (A ∩ X, B ∩ X)
(A ∩ X) ∪ (B ∩ X) = (A ∩ Y ) ∪ (B ∩ Y )
(A ∪ B) ∩ X = (A ∪ B) ∩ Y
1
2. Supposons A ∩ B = ∅. Soit (U, V ) ∈ P(E)2 . Soit X = U ∪ V . On a A ∩ X = U et B ∩ X = V ,
donc f (X) = (U, V ). Ainsi, f est surjective.
Inversement, supposons f surjective. Soit D = A ∩ B. Le couple (D, ∅) a un antécédent par
f . Il existe donc X ⊂ E tel que A ∩ X = D et B ∩ X = ∅. De là,
D = D ∩ B = (A ∩ X) ∩ B = A ∩ (X ∩ B) = A ∩ ∅ = ∅
Exercice 3. Soit f : E −→ E une application telle que f ◦ f ◦ f = f . Montrer que f est injective si et
seulement si f est surjective.
g◦f ◦f ◦f =g◦f
d’où
f ◦ f = idE
Ainsi, f est bijective (et f −1 = f ).
On fait de même si f est surjective, en prenant un inverse à droite de f .
A = {x ∈ E, x ̸∈ φ(x)}
On suppose qu’il existe a ∈ E tel que φ(a) = A. A-t-on a ∈ A ? Que vient-on de démontrer ?
On a
a ∈ A ⇐⇒ a ̸∈ φ(a) ⇐⇒ a ̸∈ A
Contradiction, un tel a ne peut pas exister. Ainsi, A n’a pas d’antécédent par φ. En conclusion, φ
n’est pas surjective. Il s’agit du théorème de Cantor :
Pour tout ensemble E il n’existe pas de surjection de E sur P(E).
Exercice 5. Soit f : E −→ F .
A ⊂ B =⇒ f (A) ⊂ f (B)
A′ ⊂ B ′ =⇒ f −1 (A′ ) ⊂ f −1 (B ′ )
Exercice 6. Soit f : E −→ F .
2
2. Montrer que
f est injective ⇐⇒ ∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B)
3. Montrer que ∀A, B ∈ P(E), f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).
4. Montrer que ∀A′ , B ′ ∈ P(F ), f −1 (A′ ∩ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ ).
5. Montrer que ∀A′ , B ′ ∈ P(F ), f −1 (A′ ∪ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ ).
f (A) ∩ f (B) ⊂ f (A ∩ B)
f (A ∩ B) = f (∅) = ∅
alors que
f (A) ∩ f (B) = {f (x)} ∩ {f (x′ )} = {f (x)}
Ainsi,
∃A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) ̸= f (A) ∩ f (B)
3. Soient A, B ∈ P(E). On a A ⊂ A ∪ B donc f (A) ⊂ f (A ∪ B). De même, f (B) ⊂ f (A ∪ B),
d’où
f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B)
Inversement, soit y ∈ f (A ∪ B). Il existe x ∈ A ∪ B tel que y = f (x). Par exemple, x ∈ A.
Donc y ∈ f (A). Or, f (A) ⊂ f (A) ∪ f (B), donc y ∈ f (A) ∪ f (B). Ainsi,
f (A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (B)
x ∈ f −1 (A′ ∩ B ′ ) ⇐⇒ f (x) ∈ A′ ∩ B ′
⇐⇒ f (x) ∈ A′ et f (x) ∈ B ′
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) et x ∈ f −1 (B ′ )
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ )
Ainsi,
f −1 (A′ ∩ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ )
5. Soient A′ , B ′ ∈ P(F ). Soit x ∈ E. On a
x ∈ f −1 (A′ ∪ B ′ ) ⇐⇒ f (x) ∈ A′ ∪ B ′
⇐⇒ f (x) ∈ A′ ou f (x) ∈ B ′
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ou x ∈ f −1 (B ′ )
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ )
Ainsi,
f −1 (A′ ∪ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ )
3
Exercice 7. Soit f : E −→ F . Montrer :
1. ∀A ⊂ E, f −1 (f (A)) ⊃ A.
2. f est injective ⇐⇒ ∀A ⊂ E, f −1 (f (A)) = A.
∃A ⊂ E, f −1 (f (A)) ̸= A
Exercice 8. Créer (et résoudre) un exercice similaire au précédent, mais faisant intervenir f ◦ f −1 au
lieu de f −1 ◦ f .
1. ∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) ⊂ A′ .
2. f est surjective si et seulement si
∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) = A′
1. Soit A′ ⊂ F . Soit y ∈ f (f −1 (A′ )). Il existe x ∈ f −1 (A′ ) tel que y = f (x). Comme x ∈ f −1 (A′ ),
on a f (x) ∈ A′ . Ainsi, y ∈ A′ .
2. f est surjective si et seulement si
∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) = A′
si 0 ≤ x < 12
f (x) = 2x
f (x) = 2(1 − x) si 12 ≤ x ≤ 1
4
f 0 37 , 47 = 37 , 47 .
2. •
• f 1 37 , 47 = 67 , 1.
• f 2 37 , 47 = 0, 27 .
• f 3 37 , 47 = 0, 47 .
Pour tout n ≥ 4, f n 37 , 47 = [0, 1].
•
Exercice 10. Soit f : E −→ F . Démontrer que f est surjective si et seulement si pour tout ensemble
G, pour toutes applications g : F −→ G et h : F −→ G, on a
g ◦ f = h ◦ f =⇒ g = h
Inversement, supposons que f n’est pas surjective. Soit y0 ∈ F n’ayant pas d’antécédent par f . Soit
g : F −→ {1, 2} définie, pour tout y ∈ F , par g(y) = 1. Soit h : F −→ {1, 2} définie, pour tout y ∈ F ,
par h(y) = 1 si y ̸= y0 , et h(y0 ) = 2. Pour tout x ∈ E, on a g ◦ f (x) = 1. De plus, f (x) ̸= y0 , donc
h ◦ f (x) = 1. Ainsi, g ◦ f = h ◦ f .
Exercice 11. Créer (et résoudre) un exercice similaire pour les injections.
Soit f : E −→ F . Démontrons que f est injective si et seulement si pour tout ensemble G, pour
toutes applications g : G −→ E et h : G −→ E, on a
f ◦ g = f ◦ h =⇒ g = h
Inversement, supposons que f n’est pas injective. Il existe donc x, x′ ∈ E tels que x ̸= x′ et f (x) =
f (x′ ). Soit g : N → E définie, pour tout n ∈ N, par g(n) = x. Soit h : N → E définie, pour tout
n ∈ N, par g(n) = x si n ̸= 0 et g(0) = x′ . On a g ̸= h, et pourtant f ◦ g = f ◦ h.
Exercice 12. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. Étant donnés x, y ∈ E, on dit que y est un successeur
de x lorsque x < y et
∀z ∈ E, x < z ≤ y =⇒ z = y
1. Montrer que si l’ensemble E est totalement ordonné alors le successeur d’un élément (s’il existe)
est unique.
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2. Donner un exemple d’ensemble ordonné dans lequel aucun élément n’admet de successeur.
3. Dessiner les entiers de 0 à 12 et relier chaque entier à ses successeurs pour l’ordre usuel des entiers.
4. Dessiner les entiers de 0 à 12 et relier chaque entier à ses successeurs pour la relation d’ordre
« divise ».
Exercice 13. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. On dit qu’un élément x de E est minimal lorsque
∀y ∈ E, y ≤ x =⇒ y = x
1. Montrer que si l’ensemble E est totalement ordonné alors, si E a un élément minimal, il est unique
et c’est le plus petit élément de E.
2. Soit A un ensemble. Soit E = P(A) \ {∅}, muni de la relation « ⊂ ». Quels sont les éléments
minimaux de E ?
3. Soit E = N \ {1}, muni de la relation « divise ». Quels sont les éléments minimaux de E ?
4. (délicat) Montrer que tout ensemble ordonné fini non vide possède au moins un élément minimal.
Indication : on fera une récurrence sur le nombre d’éléments de l’ensemble.
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Exercice 14. On définit sur R la relation R par xRy si et seulement si x3 − x = y 3 − y.
x3 − y 3 − x + y = 0
Remarquons que
x3 − y 3 − x + y = (x − y)(x2 + xy + y 2 − 1)
Ainsi, y ∈ x si et seulement si y = x ou
(E) y 2 + xy + (x2 − 1) = 0
∆ = x2 − 4(x2 − 1) = 4 − 3x2
• Cas 1, x ∈] − ∞, − √23 [∪[ √23 , +∞[. On a alors ∆ < 0, (E) n’a pas de solution. Dans ce cas,
x = {x}.
• Cas 2, x ∈] − √23 , √23 [. Dans ce cas ∆ > 0, (E) a deux racines distinctes, et
1 √ 1 √
x = {x, (−x + ∆), (−x − ∆)}
2 2
• Cas 3, x = ± √23 . Dans ce cas ∆ = 0, (E) a − x2 pour unique racine, et
x
x = {x, − }
2
√ listés dans x soit
Remarque : dans le cas 2, il est possible que l’un des deux derniers éléments
égal à x. Dans ce cas, x n’a que deux éléments. Par exemple, x = 21 (−x + ∆) si et seulement
√
si 3x = ∆, c’est à dire x > 0 et 9x2 = 4 − 3x2 , ou encore 3x2 = 1, c’est à dire x = √13 . On
laisse au lecteur l’autre cas à considérer.
1. Sans difficulté.
2. Mettons dans un tableau les puissances quatrièmes des entiers modulo 8
x mod 8 0 1 2 3 4 5 6 7
x4 mod 8 0 1 0 1 0 1 0 1
La relation R possède ainsi deux classes, qui sont l’ensemble des entiers pairs et l’ensemble
des entiers impairs.
On aurait aussi pu procéder par un simple calcul, en remarquant que, pour tout n ∈ Z,
7
et
(2n + 1)4 = 16n4 + 32n3 + 24n2 + 8n + 1 ≡ 1[8]