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MPSI Applications, relations 2022 Exo 04

Exercice 1. Les applications ci-dessous sont-elles injectives ? surjectives ? bijectives ?

1. f : R −→ R définie par f (x) = x2 − x − 1.


2. f : C −→ C définie par f (z) = z 2 − z − 1. On admettra que toute équation du second degré admet
au moins une solution complexe.
3. f : N3 −→ N∗ définie par f (a, b, c) = 2a 3b 5c . On admettra que tout entier naturel supérieur ou
égal à 2 s’écrit de façon unique comme un produit de nombres premiers.
4. f : R2 −→ R2 définie par f (x, y) = (x + y, xy).

1. f (0) = f (1) donc f n’est pas injective. Pour tout réel x,


 2
1 5 5
f (x) = x− − ≥−
2 4 4

donc, par exemple, −2 n’a pas d’antécédent par f . f n’est donc pas surjective.
2. f (0) = f (1) donc f n’est pas injective. Pour tout nombre complexe w, l’équation z 2 − z − (1 +
w) = 0, d’inconnue z ∈ C, a une solution. Donc w a un antécédent par f . f est surjective.
3. Soient a, b, c, a′ , b′ , c′ ∈ N. Supposons f (a, b, c) = f (a′ , b′ , c′ ). Par l’unicité de la décomposition
en produit de facteurs premiers, (a, b, c) = (a′ , b′ , c′ ). Donc f est injective. En revanche, par
exemple, 7 n’a pas d’antécédent par f . Donc f n’est pas surjective.
4. f (1, 2) = f (2, 1) donc f n’est pas injective. Soit (a, b) ∈ R2 . Supposons que (a, b) a un
antécédent (x, y) par f . Alors, x et y sont les racines de l’équation

t2 − at + b = 0

On a donc a2 − 4b ≥ 0. Ainsi, par exemple, (0, 1) n’a pas d’antécédent par f f n’est pas
surjective.

Exercice 2. Soit E un ensemble. Soient A et B deux parties de E. Soit f : P(E) −→ P(A) × P(B)
définie par
f (X) = (A ∩ X, B ∩ X)

1. Montrer que f est injective si et seulement si A ∪ B = E.


2. Montrer que f est surjective si et seulement si A ∩ B = ∅.

1. Supposons A ∪ B = E. Soient X, Y ⊂ E. Supposons f (X) = f (Y ). On a donc A ∩ X = A ∩ Y


et B ∩ X = B ∩ Y . De là,

(A ∩ X) ∪ (B ∩ X) = (A ∩ Y ) ∪ (B ∩ Y )

ou encore, par distributivité,

(A ∪ B) ∩ X = (A ∪ B) ∩ Y

Comme A ∪ B = E, on a donc X = Y . f est donc injective.


Inversement, supposons A ∪ B ̸= E. Soit x ̸∈ A ∪ B. Soit X = {x}. On a X ̸= ∅, mais

f (X) = (∅, ∅) = f (∅)

f n’est donc pas injective.

1
2. Supposons A ∩ B = ∅. Soit (U, V ) ∈ P(E)2 . Soit X = U ∪ V . On a A ∩ X = U et B ∩ X = V ,
donc f (X) = (U, V ). Ainsi, f est surjective.
Inversement, supposons f surjective. Soit D = A ∩ B. Le couple (D, ∅) a un antécédent par
f . Il existe donc X ⊂ E tel que A ∩ X = D et B ∩ X = ∅. De là,

D = D ∩ B = (A ∩ X) ∩ B = A ∩ (X ∩ B) = A ∩ ∅ = ∅

Exercice 3. Soit f : E −→ E une application telle que f ◦ f ◦ f = f . Montrer que f est injective si et
seulement si f est surjective.

Supposons f injective. f admet donc un inverse à gauche g. On a

g◦f ◦f ◦f =g◦f

d’où
f ◦ f = idE
Ainsi, f est bijective (et f −1 = f ).
On fait de même si f est surjective, en prenant un inverse à droite de f .

Exercice 4. Soit E un ensemble. Soit φ : E −→ P (E). On pose

A = {x ∈ E, x ̸∈ φ(x)}

On suppose qu’il existe a ∈ E tel que φ(a) = A. A-t-on a ∈ A ? Que vient-on de démontrer ?

On a
a ∈ A ⇐⇒ a ̸∈ φ(a) ⇐⇒ a ̸∈ A
Contradiction, un tel a ne peut pas exister. Ainsi, A n’a pas d’antécédent par φ. En conclusion, φ
n’est pas surjective. Il s’agit du théorème de Cantor :
Pour tout ensemble E il n’existe pas de surjection de E sur P(E).

Exercice 5. Soit f : E −→ F .

1. Soient A, B ∈ P(E). Montrer que

A ⊂ B =⇒ f (A) ⊂ f (B)

2. Soient A′ , B ′ ∈ P(F ). Montrer que

A′ ⊂ B ′ =⇒ f −1 (A′ ) ⊂ f −1 (B ′ )

1. Supposons A ⊂ B. Soit y ∈ f (A). Il existe x ∈ A tel que y = f (x). Comme A ⊂ B, on a aussi


x ∈ B, et donc y ∈ f (B). Ainsi, f (A) ⊂ f (B).
2. Supposons A′ ⊂ B ′ . Soit x ∈ f −1 (A′ ). On a f (x) ∈ A′ , donc, puisque A′ ⊂ B ′ , f (x) ∈ B ′ .
Ainsi, f −1 (A′ ) ⊂ f −1 (B ′ ).

Exercice 6. Soit f : E −→ F .

1. Montrer que ∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).

2
2. Montrer que
f est injective ⇐⇒ ∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B)
3. Montrer que ∀A, B ∈ P(E), f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).
4. Montrer que ∀A′ , B ′ ∈ P(F ), f −1 (A′ ∩ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ ).
5. Montrer que ∀A′ , B ′ ∈ P(F ), f −1 (A′ ∪ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ ).

1. Soient A, B ⊂ E. A ∩ B ⊂ A, donc, par l’exercice précédent, f (A ∩ B) ⊂ f (A). De même,


f (A ∩ B) ⊂ f (B) et donc f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
2. Supposons f injective. Soient A, B ∈ P(E). Soit y ∈ f (A) ∩ f (B). On a y ∈ f (A) donc il
existe x ∈ A tel que y = f (x). De même il existe x′ ∈ B tel que y = f (x′ ). On a donc
y = f (x) = f (x′ ). Mais f est injective, donc x = x′ ∈ A ∩ B, et y ∈ f (A ∩ B). Ainsi,

f (A) ∩ f (B) ⊂ f (A ∩ B)

L’autre inclusion a été prouvée dans la question précédente.


Inversement, supposons que f n’est pas injective. Il existe donc x, x′ ∈ E tels que x ̸= x′ et
f (x) = f (x′ ). Soient A = {x} et B = {x′ }. On a

f (A ∩ B) = f (∅) = ∅

alors que
f (A) ∩ f (B) = {f (x)} ∩ {f (x′ )} = {f (x)}
Ainsi,
∃A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) ̸= f (A) ∩ f (B)
3. Soient A, B ∈ P(E). On a A ⊂ A ∪ B donc f (A) ⊂ f (A ∪ B). De même, f (B) ⊂ f (A ∪ B),
d’où
f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B)
Inversement, soit y ∈ f (A ∪ B). Il existe x ∈ A ∪ B tel que y = f (x). Par exemple, x ∈ A.
Donc y ∈ f (A). Or, f (A) ⊂ f (A) ∪ f (B), donc y ∈ f (A) ∪ f (B). Ainsi,

f (A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (B)

4. Soient A′ , B ′ ∈ P(F ). Soit x ∈ E. On a

x ∈ f −1 (A′ ∩ B ′ ) ⇐⇒ f (x) ∈ A′ ∩ B ′
⇐⇒ f (x) ∈ A′ et f (x) ∈ B ′
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) et x ∈ f −1 (B ′ )
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ )

Ainsi,
f −1 (A′ ∩ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∩ f −1 (B ′ )
5. Soient A′ , B ′ ∈ P(F ). Soit x ∈ E. On a

x ∈ f −1 (A′ ∪ B ′ ) ⇐⇒ f (x) ∈ A′ ∪ B ′
⇐⇒ f (x) ∈ A′ ou f (x) ∈ B ′
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ou x ∈ f −1 (B ′ )
⇐⇒ x ∈ f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ )

Ainsi,
f −1 (A′ ∪ B ′ ) = f −1 (A′ ) ∪ f −1 (B ′ )

3
Exercice 7. Soit f : E −→ F . Montrer :

1. ∀A ⊂ E, f −1 (f (A)) ⊃ A.
2. f est injective ⇐⇒ ∀A ⊂ E, f −1 (f (A)) = A.

1. Soit A ⊂ E. Soit x ∈ A. On a f (x) ∈ f (A), donc x ∈ f −1 (f (A)).


2. Supposons f est injective. Soit A ⊂ E. Soit x ∈ f −1 (f (A)). On a f (x) ∈ f (A), donc il existe
x′ ∈ A tel que f (x) = f (x′ ). Comme f est injective, x = x′ et ainsi x ∈ A. L’autre inclusion
a été prouvée dans la question précédente.
Inversement, supposons f non injective. Il existe donc x, x′ ∈ E tels que x ̸= x′ et f (x) = f (x′ ).
Soit A = {x}. On a x′ ∈ f −1 (f (A)) alors que x′ ̸∈ A. Ainsi,

∃A ⊂ E, f −1 (f (A)) ̸= A

Exercice 8. Créer (et résoudre) un exercice similaire au précédent, mais faisant intervenir f ◦ f −1 au
lieu de f −1 ◦ f .

Soit f : E → F . Montrons le résultat suivant.

1. ∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) ⊂ A′ .
2. f est surjective si et seulement si

∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) = A′

1. Soit A′ ⊂ F . Soit y ∈ f (f −1 (A′ )). Il existe x ∈ f −1 (A′ ) tel que y = f (x). Comme x ∈ f −1 (A′ ),
on a f (x) ∈ A′ . Ainsi, y ∈ A′ .
2. f est surjective si et seulement si

∀A′ ⊂ F, f (f −1 (A′ )) = A′

3. Supposons f surjective. Soit A′ ⊂ F . Soit y ∈ A′ . f étant surjective, y a un antécédent x par


f . Comme x = f (y) ∈ A′ , on a x ∈ f −1 (A′ ), et donc y = f (x) ∈ f (f −1 (A′ )).
Inversement, supposons f non surjective. Soit y ∈ F n’ayant pas d’antécédent par f . Soit
A′ = {y}. On a
f (f −1 (A′ )) = f (∅) = ∅ =
̸ A′

Exercice 9. Soit f : [0, 1] −→ [0, 1] définie par

si 0 ≤ x < 12

f (x) = 2x
f (x) = 2(1 − x) si 12 ≤ x ≤ 1

1. Tracer les graphes de f , de f ◦ f et de f ◦ f ◦ f .


0
2. On pose = id puis, pour tout entier naturel n, f n+1 = f n ◦ f . Calculer, pour tout entier naturel
 3f 4 
n
n, f 7, 7 .

1. Voici le graphe de f k pour k = 1, 2, 3.

4
f 0  37 , 47  =  37 , 47 .
   
2. •
• f 1  37 , 47  =  67 , 1.
• f 2  37 , 47  = 0, 27 .
• f 3 37 , 47 = 0, 47 . 
Pour tout n ≥ 4, f n 37 , 47 = [0, 1].


Exercice 10. Soit f : E −→ F . Démontrer que f est surjective si et seulement si pour tout ensemble
G, pour toutes applications g : F −→ G et h : F −→ G, on a

g ◦ f = h ◦ f =⇒ g = h

Supposons f surjective. Soit G un ensemble. Soient g : F −→ G et h : F −→ G. Notons également φ


un inverse à droite de f . Supposons que g ◦ f = h ◦ f . On a alors

g =g◦f ◦φ=h◦f ◦φ=h

Inversement, supposons que f n’est pas surjective. Soit y0 ∈ F n’ayant pas d’antécédent par f . Soit
g : F −→ {1, 2} définie, pour tout y ∈ F , par g(y) = 1. Soit h : F −→ {1, 2} définie, pour tout y ∈ F ,
par h(y) = 1 si y ̸= y0 , et h(y0 ) = 2. Pour tout x ∈ E, on a g ◦ f (x) = 1. De plus, f (x) ̸= y0 , donc
h ◦ f (x) = 1. Ainsi, g ◦ f = h ◦ f .

Exercice 11. Créer (et résoudre) un exercice similaire pour les injections.

Soit f : E −→ F . Démontrons que f est injective si et seulement si pour tout ensemble G, pour
toutes applications g : G −→ E et h : G −→ E, on a

f ◦ g = f ◦ h =⇒ g = h

Supposons f injective. Soit G un ensemble. Soient g : G −→ E et h : G −→ E. Notons également φ


un inverse à gauche de f . Supposons que f ◦ g = f ◦ h. On a alors

g =φ◦f ◦g =φ◦f ◦h=h

Inversement, supposons que f n’est pas injective. Il existe donc x, x′ ∈ E tels que x ̸= x′ et f (x) =
f (x′ ). Soit g : N → E définie, pour tout n ∈ N, par g(n) = x. Soit h : N → E définie, pour tout
n ∈ N, par g(n) = x si n ̸= 0 et g(0) = x′ . On a g ̸= h, et pourtant f ◦ g = f ◦ h.

Exercice 12. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. Étant donnés x, y ∈ E, on dit que y est un successeur
de x lorsque x < y et
∀z ∈ E, x < z ≤ y =⇒ z = y
1. Montrer que si l’ensemble E est totalement ordonné alors le successeur d’un élément (s’il existe)
est unique.

5
2. Donner un exemple d’ensemble ordonné dans lequel aucun élément n’admet de successeur.
3. Dessiner les entiers de 0 à 12 et relier chaque entier à ses successeurs pour l’ordre usuel des entiers.
4. Dessiner les entiers de 0 à 12 et relier chaque entier à ses successeurs pour la relation d’ordre
« divise ».

1. Supposons E totalement ordonné. Soit x ∈ E. Supposons que x a deux successeurs y et y ′ .


Par exemple, y ′ ≤ y. De plus, y ′ étant successeur de x, on a x < y ′ . Ainsi, x < y ′ ≤ y. Comme
y est successeur de x, y ′ = y.
2. Par exemple, E = R muni de la relation ≤. En effet, soit x ∈ R. Soit y ∈ R tel que x < y. En
posant z = 12 (x + y), on a x < z < y. Ainsi, y n’est pas successeur de x.
3. 0 → 1 → 2 → . . . → 12.
4. • Plus petit élément : 1
• Successeurs de 1 : 2, 3, 5, 7, 11
• Successeurs de 2 : 4, 6, 10
• Successeurs de 3 : 6, 9
• Successeurs de 4 : 8, 12
• Successeurs de 5 : 10
• Successeurs de 6 : 12
• Successeur unique de 7, 8, 9, 10, 11, 12 : 0

Exercice 13. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. On dit qu’un élément x de E est minimal lorsque

∀y ∈ E, y ≤ x =⇒ y = x

1. Montrer que si l’ensemble E est totalement ordonné alors, si E a un élément minimal, il est unique
et c’est le plus petit élément de E.
2. Soit A un ensemble. Soit E = P(A) \ {∅}, muni de la relation « ⊂ ». Quels sont les éléments
minimaux de E ?
3. Soit E = N \ {1}, muni de la relation « divise ». Quels sont les éléments minimaux de E ?
4. (délicat) Montrer que tout ensemble ordonné fini non vide possède au moins un élément minimal.
Indication : on fera une récurrence sur le nombre d’éléments de l’ensemble.

1. Supposons que E a un élément minimal a. Soit x ∈ E. Comme l’ordre ≤ est total, on a x ≤ a


ou a < x. Dans le premier cas, comme a est minimal, x = a. Ainsi, a = min E.
2. On vérifie facilement que les éléments minimaux de E sont les singletons.
3. On vérifie facilement que les éléments minimaux de E sont les nombres premiers.
4. Montrons par récurrence sur n que pour tout n ≥ 1, pour tout ensemble ordonné fini de
cardinal n, E possède un plus petit élément.
• Si n = 1, alors E est un singleton. E possède un plus petit élément, donc un élément
minimal.
• Soit n ≥ 1. Supposons la propriété vraie pour n. Soit E un ensemble fini de cardinal n + 1.
Écrivons
E = E ′ ∪ {a}
où E ′ est fini de cardinal n. Par l’hypothèse de récurrence, E ′ possède un élément minimal
b.
• Cas 1, a ≤ b. Montrons que a est un élément minimal de E. Soit x ∈ E. Supposons
x ≤ a. On a donc a fortiori x ≤ b. Supposons un court instant que x ̸= a. On a alors
x ∈ E ′ . Donc x = b par minimalité de b dans E ′ . Mais alors on à la fois a ≤ x et x ≤ a,
donc x = a. Contradiction. Ainsi, x = a.
• Cas 2, a ̸≤ b. Montrons que b est un élément minimal de E. Soit x ∈ E. Supposons
x ≤ b. Alors, x ̸= a donc x ∈ E ′ . Par minimalité de b dans E ′ , x = b.

6
Exercice 14. On définit sur R la relation R par xRy si et seulement si x3 − x = y 3 − y.

1. Montrer que R est une relation d’équivalence.


2. Quelle est la classe de 0 ?
3. Plus généralement, déterminer la classe de x pour tout réel x.

1. Sans difficulté. Notons dans la suite x la classe du réel x.


2. 0 = {x ∈ R, x3 − x = 0} = {−1, 0, 1}.
3. Soit x ∈ R. Soit y ∈ R. On a y ∈ x si et seulement si

x3 − y 3 − x + y = 0

Remarquons que
x3 − y 3 − x + y = (x − y)(x2 + xy + y 2 − 1)
Ainsi, y ∈ x si et seulement si y = x ou

(E) y 2 + xy + (x2 − 1) = 0

(E) est une équation du second degré en y, de discriminant

∆ = x2 − 4(x2 − 1) = 4 − 3x2

• Cas 1, x ∈] − ∞, − √23 [∪[ √23 , +∞[. On a alors ∆ < 0, (E) n’a pas de solution. Dans ce cas,
x = {x}.
• Cas 2, x ∈] − √23 , √23 [. Dans ce cas ∆ > 0, (E) a deux racines distinctes, et

1 √ 1 √
x = {x, (−x + ∆), (−x − ∆)}
2 2
• Cas 3, x = ± √23 . Dans ce cas ∆ = 0, (E) a − x2 pour unique racine, et

x
x = {x, − }
2
√ listés dans x soit
Remarque : dans le cas 2, il est possible que l’un des deux derniers éléments
égal à x. Dans ce cas, x n’a que deux éléments. Par exemple, x = 21 (−x + ∆) si et seulement

si 3x = ∆, c’est à dire x > 0 et 9x2 = 4 − 3x2 , ou encore 3x2 = 1, c’est à dire x = √13 . On
laisse au lecteur l’autre cas à considérer.

Exercice 15. On définit sur Z la relation R par xRy si et seulement si x4 ≡ y 4 [8].

1. Montrer que R est une relation d’équivalence.


2. Combien R possède-t-elle de classes ?

1. Sans difficulté.
2. Mettons dans un tableau les puissances quatrièmes des entiers modulo 8

x mod 8 0 1 2 3 4 5 6 7
x4 mod 8 0 1 0 1 0 1 0 1

La relation R possède ainsi deux classes, qui sont l’ensemble des entiers pairs et l’ensemble
des entiers impairs.
On aurait aussi pu procéder par un simple calcul, en remarquant que, pour tout n ∈ Z,

(2n)4 = 16n4 ≡ 0[8]

7
et
(2n + 1)4 = 16n4 + 32n3 + 24n2 + 8n + 1 ≡ 1[8]

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