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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE


D’AGRONOMIE ET DE FORESTERIE

(ENSAF)

Exposée
De Gestion de la fertilité des sols

Analyses physiques des sols

Présenté et exposé publiquement Par

BASSIAMA Merveilleux
Gloria

Superviseur
Dr. NDZILA Jean De Dieu
Maître de conférences CAMES, Université Marien NGOUABI

Année académique 2023-2024


Introduction

Le sol est un corps naturel, de constituant organiques et minéraux, différencié en horizons


d’épaisseur variables qui diffèrent du matériau sous-jacent par leur morphologie,
constituant physiques, propriétés chimiques et constituants biologiques. (DABIN B.,
1970). En agronomie le sol est le supporte des plantes et un réservoir nutritif, cependant
pour y installer une quelconque culture il sied de connaitre les paramètres de fertilité
avant d’envisager une exploitation de ce sol. Les chercheurs ont manifesté plus d’intérêt
pour les analyses chimiques mais au fil des ans ces analyses semblent incohérentes avec
la réalité d’où l’on préconise aujourd’hui des analyses physiques des sols (Roche, 1908)

Parmi ces paramètres physiques on distingue les plus important en agronomie, la texture,
la structure, l’humidité, la perméabilité et la stabilité d’un sol, l’objectif de notre travail
est d’en connaitre les différents types, principes, méthodes et utilité de ces analyses. Tels
sont les points qui font l’objet de notre travail.

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I DIFFERENTS TYPES D’ANALYSES PHYSIQUES

L’analyse physique des sols est avant tout un manuel pratique décrivant des analyses
et des mesures physiques des sols réalisés soit in situ soit en laboratoires. Ces analyses
et mesures sont rassemblés en 7 grandes rubriques :
Le prélèvement et la préparation des sols ;
L’analyse granulométriques (texture) ;
L’analyse d’agrégats (indice d’instabilités structurales) ;
Les mesures de porosités ;
Les mesures des limites et indices d’Atterberg et la limite de retrait ;
La perméabilité (tests de filtration de l’eau) ;
Les mesures des humidités caractéristiques.
L’analyse physiques des sols est destinée à tous qui doivent choisir et réaliser des
analyses des sols : chercheurs en science de la terre, enseignants et étudiants en
pédologie et en agronomie, professionnels de l’agriculture, de l’environnement et de la
protection des milieux naturels. (Mathieu et al., 1998)

II PRINCIPES D’ANALYSES PHYSIQUES DES SOLS

1- Pour l’analyse granulométrique

L’analyse granulométrique consiste à séparer la partie minérale de la terre en


catégories classées d’après la dimension des particules minérales inférieures à 2mm et
déterminer les proportions relatives de ces catégories, en pourcentage de la masse
totale du sol minéral. Les particules minérales ont été classées selon l’échelle
internationale de la façon suivante : 2 20 50 200 micros 2mm Argiles Fins Grossiers Fins
Grossiers Limons Sables. (HIOUNI, 2021)

2- Pour La mesure de l’humidité


Les échantillons à étudier, préalablement saturés d’eau, sont soumis à
une pression déterminée. L’eau en excès est donc éliminée jusqu'à la réalisation d’un
équilibre entre la force appliquée et la force de rétention de l’eau par le sol. (HIOUNI,
2021)
3- Pour la mesure de stabilité structurale

Il s’agit de déterminer le pourcentage d’agrégats supérieurs à 200 µm qui ont résisté


au contact avec Seau dans des conditions différentes, et parallèlement, de mesurer la
quantité d’déments fins (0-20 µm) qui, sans dispersion préalable, se sont mis en
suspension au cours de ces manipulations. (HIOUNI, 2021)

4- Pour la mesure de la perméabilité


Les méthodes de mesure de l’infiltration in situ visent à connaître le flux vertical de
l’eau en régime constant. Le principe repose sur la mesure du débit s’infiltrant au
travers d’une surface bien délimitée d’un sol sous une charge hydraulique constant.

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III METHODES D’ANALYSES DES SOLS
1- Préparation des échantillons
❖ Appareils
Passoire à trous ronds 2,00 mm
Tamis maille carré :0,500 mm
Tamis maille carré :0,200 mm
Mortier en porcelaine et pilon
Tamiseur à rouleaux
Broyeur centrifuge ¨Fritsch¨ avec mortier en oxyde de zirconium
Broyeur/mélangeur ¨Spex¨ (PETARD, 1993)

❖ Mode opératoire :
• Les échantillons arrivés au laboratoire sont étalés immédiatement sur les plateaux en
contreplaqué et séchés à l’air, à l’abri du soleil, pendant quelque jour.
• Une fois sec, les échantillons sont pesés et ensuite broyés à l’aide d’un mortier avec un
pilon en porcelaine et tamisé avec une passoire à trou ronds de 2mm. Ce broyage doit
être fait de façon à ne pas écraser les débits des roches toutefois les échantillons
destinés aux analyses physiques ne sont pas broyés mais simplement forcé à la main
au travers d’un tamis de 2 mm à mailles carrées.
• Apres le tamisage, la « terre fine » fraction inférieure à 2mm) et les graviers sont pesés
et le pourcentage de refus est calculé.
• Avant de faire votre prise de terre fine soit pour un dosage soit pour tamisage à 0,2
mm, les échantillons sont bien homogénéisés au moyen d’un répartiteur.
• Lorsque les analyses physiques sont terminées, les échantillons de terre présentant un
intérêt particulier pour des études ultérieures éventuelles, sont mis dans des boites
transparentes en matières plastiques, constituants ainsi une collection représentative
pour les pays étudiés. (Nalovique et al.,1998)

2- Analyse granulométrique (texture).

❖ Matériel
• Bécher de 800 cc, forme haute
• Verre de monte
• Allonge de sédimentation
• Capsule en verre de pyrex de 50 cc
• Capsule en porcelaine de 300 cc
• Tamiseur n°18 et 24 (NFX 11 501)
• Agitateur rotatif
• Pipette de ROBINSON chronomètre
• Dessiccateur (Nalovique et al.,1998)

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❖ Mode opératoire
• Peser 10g de sol (10g pour une terre argileuse, 20g pour une terre sableuse). Les
mètres dans un bécher de 600ml.
• Verser dans le bécher 50ml d’eau oxygénée, agiter pour homogénéiser en tenant
surcontrôle la formation de mousse.
• Mettre le bécher sur le bain de sable dont la température ne doit pas dépasser 85°C.
• Laisser refroidir puis détruire les carbonates,
• Transvaser dans un flacon de sédimentation jaugé de 1000ml le contenu du bécher à
l’aide d’un jet de pissette.
• Verser dans le flacon 10ml d’hexa métaphosphate de sodium.
• Compléter avec l’eau distillée jusqu’au trais de jauge (1000ml).
• Agiter le flacon et le Porter à proximité de la pipette de Robinson.
• Mettre le flacon dans un récipient contenant de l’eau maintenue à 20°C
• Poser très rapidement le flacon sous la pipette de Robinson.1
• Premier prélèvement : (argile + limon fin + limon grossier) < 50µTempérature de la
solution : 20°CTemps de sédimentation : 46 secondes Profondeur 10cm2-
• Deuxième prélèvement : (argile + limon fin) < 20µTempérature de la solution :
20°CTemps de sédimentation : 4 min et 48 secondes Profondeur 10cm3-
• Troisième prélèvement : argile < 2µTempérature de la solution : 30°CTemps de
sédimentation : 6h et 21 min Profondeur 10cm4-
• Séparation des sables grossier et des sables fins par les tamis 200µm et
50µmVerser la solution tamis de 200µmTamis de 50µm
• Transvaser les prélèvements dans des capsules et Peser les capsules. (HIOUNI, 2021)

Figure 1 : la texture d’un sol

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❖ Prélèvement
Les prélèvements des différentes fractions sont effectués en suivant les temps et les
profondeurs à respecter. Les particules mises en suspension tombent avec une vitesse
constante qui est fonction de leur diamètre et de leur température de la suspension
Suivant une formule donnée dans l’article de (Nalovique et al.,1998), suite au calcule
basé sur le poids on a pu conclure que :
La fraction restant sur le tamis (0,2 mm) représente les sables grossiers
La fraction restant sur le tamis (0,5 mm) représente les sables fins
La fraction restant sur le tamis entre 0,02 et 0,05 mm (limons grossiers) est obtenu
par différence. (Nalovique et al.,1998)

3- Analyse d’agrégats (indice de stabilité structurale)


❖ Matériel
• Béchers de 250cc
• Erlenmeyer de 750cc
• Capsule en porcelaine ou cristallisoir de 1 litres
• Boite à tare de 50cc avec couvercle
• Allonge de sédimentation
• Appareil de FEODOROFF
• Pipette de ROBINSON
• Dessiccateur (HIOUNI, 2021 ; Nalovique et al.,1998)
❖ Mode opératoire
• Tamiser la terre sur un tamis de 2 mm. La terre doit être forcée à la main à
travers ce tamis-
• Eliminer la terre inferieur de 200µm avec le tamis de 200µm
• Prélever 10g de sol à 3 reprises
• Chaque prise d’essai de 10 g est déposée dans un bêcher de 300 ml
• Verser doucement dans le premier bécher 10ml d’alcool éthylique, dans le
deuxième 10 ml de benzène et remplir le troisième avec 200ml l’eau distillée
• Apres 5 minutes plus tard, compléter les bécher 1 et 2 avec 190 ml d’eau distillée
• Laisser reposer 30 nm
• Verser le contenu du bécher n°1 dans un erlenmeyer de 750 ml par
l’intermédiaire d’un entonnoir et jaugé à 300ml. Rincer le bécher à la pissette en
évitant d’envoyer le jet sur les agrégats
• Porter la capsule contenant les agrégats à l’étuve à 105°C
• Après dessiccation, laisser refroidir à l’air
• Peser et les poids obtenus multiplier par 10, donnent le % d’agrégats stables à
l’eau, après prétraitement à l’alcool et au benzène
• Effectuer la moyenne des chiffres obtenus. (HIOUNI, 2021)

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Figure 1 : structure d’un sol

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4- La mesure de perméabilité (tests de filtration de l’eau)

❖ Matériel et méthode

• Enfoncés dans le sol les 2 anneaux de quelques cm (en général 6 cm) bien
verticalement à la masse, mais de préférence en posant une planche sur les
cylindres afin d’amortir les coups et de protéger les bords supérieurs.
• Remplis les anneaux (extérieur et intérieur) avec l’eau.
• Mesurer le niveau d'eau descend par le temps (ex : chaque 3mn).
• Apres chaque mesure, ajouter de l’eau dans l’anneau intérieure pour garder le
même niveau d’eau de départ.
• Noter le volume ajouté dans l’anneau interne au cours du temps.
• Arrêter la mesure quand la valeur de la hauteur d’infiltration est constante (ou la
même chose si l’eau ajouter est constant). (HIOUNI, 2021)
❖ Calculer la vitesse d’infiltration

Normes d’interprétation

Les limites citées par Calvet (2003) sont généralement utilisées :

• Très petite perméabilité, Ks < 10-7 m/s


• Petite perméabilité, 10-7 m/s < Ks < 10-6 m/s
• Perméabilité moyenne, 10-6 m/s < Ks < 10-5 m/s
• Grande perméabilité, 10-5 m/s < Ks < 10-4 m/s
• Très grande perméabilité, 10-4 m/s < Ks (HIOUNI, 2021)

IV La mesure de l’humidité

❖ Mode opératoire

L’appareil utilisé comporte : La chambre d’extraction proprement dite de 5bars, et une


plaque de porcelaine poreuse de 1 bar.

Les mesures sont généralement effectuées sur la terre tamisée, à 2mm.

• Placer les anneaux sur la plaque de porcelaine, les remplir de terre et tasser
légèrement. Relever au fur et mesure les numéros des anneaux.
• Remettre de l’eau sur la plaque de porcelaine. Laisser les échantillons de terre
s’imbiber par capillarité pendant 24h.
• Mettre en place, dans la presse, la plaque de porcelaine portant les échantillons.
La connecter à l’extérieur par l’intermédiaire d’un ajutage de caoutchouc. Effectuer
le serrage des boulons
• Etablir progressivement la pression dans la chambre jusqu’à la valeur choisie
(0,33bar).

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• Arrêter l’appareil lorsque l’équilibre est établi, c'est-à-dire lorsqu’il ne se produit
plus d’écoulement d’eau à l’orifice de sortie de la chambre d’extraction (cet équilibre
est généralement atteint en 24).
• Ouvrir doucement le robinet de sortie du manomètre jusqu’à annulation de
la pression à l’intérieur de la chambre. Ouvrir la chambre d’extraction.
• Peser les échantillons ; c’est le poids humide.
• Les mettre à l’étuve à 105 °C pendant 24 h. puis les retirer et refroidir
• Peser les échantillons ; c’est le poids sec.

Pour la mesure de l’humidité au point de flétrissement, nous suivant les mêmes étapes
mais nous utilisons la chambre d’extraction et la plaque poreuse de 15 bars, puis on exerce
une pression de 15 bars. (HIOUNI, 2021)

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V UTILITE D’ANALYSE PHYSIQUES DES SOLS

L’analyse chimique des sols a été regardé, pendant longtemps comme le véritable
critérium qui devrait servir de guide aux agronomes. Mais, peu à peu, on s’est aperçu que
les indications acquises étaient parfois insuffisantes ou trompeuses. On imagina alors des
variétés d’analyses qui paraissaient mieux répondre au but poursuivi, en même temps on
s’attachait de plus en plus à l’analyse physiques des terres, Les propriétés physiques des
sols sont d’observations vulgaires on a établi des relations entre ces mêmes propriétés et
l’aptitude des sols à produire de bonnes ou mauvaises récoltes. (Roche, 1908)

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Conclusion
Les analyses physiques des sols sont d’une grande importance pour les chercheurs en
science de la terre, enseignants et étudiants en pédologie et en agronomie, professionnels
de l’agriculture, de l’environnement et de la protection des milieux naturels. Ces
différentes analyses permettent de fournir un maximum d’information avant d’envisager
toute exploitation de sol. Nous retenons sept analyses et mesures du sol et des principes
avant leur mise en œuvre, les méthodes d’analyses sont complexes et nécessitent un
matériel adéquat pour mettre en lumière leur utilité.

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Références bibliographiques

• Calvet., 2003. Le sol : proprietes et fonctions, volume 2. France agricole editions,


511 pages.
• Dabin b et segalen p., 1970. Le sol, sa definition, ses constituants. Ovaty, paris, 17p
• Houini fatima, 2021. Tp physique et chimie des sols. Universite mohamed keihder
biskra, alger, 61p
• Mathieu clement et pieltan françoise, 1998, analyse physique des sols. 274p
• Nalovic lj., gavinelli e., et petard j.,1998. Les méthodes d’analyses des sols et eaux
utilisées au laboratoire du centre d’adiopodoume. Cote d’ivoire. 123p
• Petard jean, 1993. Les méthodes d’analyse. Tome 1. Analyses des sols. L’institut
français de recherche scientifique pour le développement en coopération. Nouvelle
calédonie. 192p
• Rouiller j., brethes a., burtin g., et guillet b., 1984. La dispersion des sols dans
l’analyse granulométrique. Méthode utilisants les résins échangeuses d’ions.
Bulletin de l’ensaia, nancy, xiv : pp 195-205.
• Rouiller j., burtin g. Et souchier b., 1974.note sur l’utilisation de l’hypoclorite de
sodium dans l’analyse granulométrique des sols. Bulltin de l’ensaia, nancy, xiv : pp
89-98.
• Roche raoul, 1908, importance de l’etude physique des sols.pp. 47-54

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