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Sommaire :
Introduction.
a) Chaines de Transmissions.
b) Ibn Ishaq.
c) Avis des savants sur le texte.
Conclusion.
Introduction :
Il existe une allégation récurrente émise par certains néophytes afin
de « prouver » la non préservation du texte coranique. Cette
allégation se fonde sur un récit de ‘Aicha (رض هللا عنها
) يqui est le suivant :
« Le verset de la lapidation et de l’allaitement d’un adulte dix fois a été révélé, et il était écrit
sur une feuille qui était maintenue sous un lit dans ma maison.
َّ َ ُ َ َّ ى ه
Quand le Messager d’Allah (اّٰلل َعل ْي ِه َو َسلم )صَلtomba malade, nous étions préoccupés par sa
situation et un de nos petit animaux entra et la mangea. » (Source : Ahmad dans al-
Certains
Musnad (43/343) et Ibn Majah dans as-Sunan (n ° 1944)).
déduisent de ce récit que des parties du Coran ont été perdues et
que par conséquent le texte sacré n’est pas préservé.
I/ Analyse de l’authenticité du texte :
a) Chaines de transmissions :
l’autre évoque le fait qu’il soit malade. Ainsi rien que le récit de
Muhammad Ibn Ishaq, existe en deux versions qui ont des
informations qui divergent. Mais en plus de cela, il existe en fait
d’autres chaines de transmissions, très exactement 2. La première est
la suivante : « Yahya Ibn Sa ‘id al-Ansari de ‘Amrah bint
‘Abdelrahman de ‘Aicha (رض هللا عنها » ) ي. De Yahya Ibn Sa’id al-Ansari
plusieurs de ses élèves rapportent de lui, et encore une fois la même
histoire est rapportée sans l’épisode de l’animal qui mange les
feuillets. Voici la version de Yahya Ibn Sa’id al-Ansari : « Il a été
établit dans le Coran que 10 allaitements définis sont nécessaires
(pour établir la relation de mahram), ensuite il a été également
révélé que 5 allaitements définis sont nécessaires ». Cette version est
rapportée dans le Sahih Muslim au numéro 1452.
En effet, la version avec l’animal qui mange les versets est rapportée
uniquement par Muhammad Ibn Ishaq. Ibn Ishaq aurait aussi une
autre source où il rapporte de ‘Abd ar-Rahmaan Ibn Qasim sans passé
par ‘Amrah, sauf que Hammad Ibn Salamah aussi rapporte de ‘Abd
ar-Rahmaan Ibn Qasim (sans la partie avec l’animal) et il est plus
fiable que Ibn Ishaq.
La version de Ibn Ishaq est considérée comme da’if (faible) par les
érudits musulmans. Son statut est celui d’« étrange » car un
rapporteur de confiance diffère de rapporteurs plus précis et plus
nombreux. Et le statut supérieur de Yahya Ibn Sa ‘id al-Ansari est
prouvé. En effet, Sufyan ath-Thawri dit à son sujet : « Yahya Ibn Sa ‘id
était, aux yeux de la population de Médine, d’un niveau supérieur
dans le hadith à celui d’al-Zuhri »(grande autorité dans le hadith). ‘Ali
al-Madini le considérait comme l’un des narrateurs les plus
authentiques et dont la confiance était très grande en ce qui
concerne le hadith. L’Imam Ahmad Ibn Hanbal dira à son sujet : « Il
est l’un des plus précis dans la narration ». Wuhayb déclara en
substance que tous les rapports de l’Imam Malik Ibn Anas et de
Yahya Ibn Sa ‘id pouvaient être acceptés sans réserve. Cela se trouve
dans Tahdhib at-Tahdhib (11/223). Ajoutons aussi le fait que celui qui
rapporte le plus de ‘Amrah est Yahya Ibn Sa’id al-Ansari donc il a le
plus de légitimité à ce niveau-là.
Chose encore plus tranchante, il existe une autre chaine de
transmission qui ne passe pas par ‘Abdullah Ibn Abi Bakr mais par al-
Qasim Ibn Muhammad et cette chaine ne contient pas l’histoire du
mouton ce qui rend le récit de Muhammad Ibn Ishaq définitivement
faible. L’autre chaine de transmission est rapportée par At-Tahawi
dans son Sharh Mushkil al-Athar, (aussi chez Tabarani et Ibn Majah)
elle est la suivante : Muhammad Ibn Khuzaymah de al-Hajjaj Ibn
Minhal de Hammad Ibn Salamah de ‘Abd-ar-rahmaan Ibn Qasim de
Qasim Ibn Muhammad de ‘Amrah de ‘Aisha (رض هللا عنها ) ي. Qasim Ibn
Muhammad est d’ailleurs un neveu de ‘Aïcha (ra) et il a vécu avec elle
donc il est mieux placé que Ibn Ishaq. Soit dit en passant, ‘Amrah qui
rapporte le récit vivait à Médine tout comme l’Imam Malik, Yahya Ibn
Sa’id et Qasim Ibn Muhammad. Le hadith a donc été propagé à
Médine sauf Hammad Ibn Salamah qui l’a propagé en Irak à Bassora.
En somme, il y’a donc la version de Ibn Ishaq qu’il est la seule à
raconter ce passage et à coté il y’a trois chaines de transmissions qui
rapportent la meme histoire sans ce fameux épisode de l’animal qui
mange la feuille. Il apparait donc clair que cette version est faible,
d’autant que ceux qui ne rapportent pas ce passage sont plus
nombreux mais en plus ils sont plus fiables que Ibn Ishaq comme
nous allons le voir maintenant.
b) Ibn Ishaq :
II/Contenu du texte :
Dans la première partie, nous avons démontré que ce texte n’est pas
valable selon la méthodologie historico-critique qu’est la science du
hadith, ainsi de facto les propositions axiomatiques de l’ennemi
néophyte sont fausses. Néanmoins, dans cette seconde partie nous
allons supposer que le récit de Ibn Ishaq est vrai afin de démontrer
que meme dans ce cas-là, l’Islam reste intouchable et qu’en outre ce
texte ne prouve pas la non préservation du Coran.
a) La question de l’abrogation :
c) De l’absurdité de l’allégation :
Conclusion :