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Procédures de consignation et déconsignation des vannes

Comment réaliser une consignation de vanne ?


Quand on manipule ou qu'on utilise une machine qui marche par la force hydraulique, ou bien qui envoie
des fluides dans ses entrailles, la consignation de vannes est l'un des moyens les plus usités pour
consigner la machine.

Il faut préciser que : sont considérés comme fluide, les gaz, les liquides et même les granules qui
peuvent être déplacées dans un tube. Si la consignation d'une machine qui fonctionne avec un courant
électrique peut se faire en coupant l'arrivée de courant, avec les fluides, il faut presque toujours la mise
en place d'une vanne ou même de deux vannes pour vraiment consigner la machine.

Selon la nature du fluide, les vannes de consignation se divisent en plusieurs classes, autant en termes
de prix qu'en termes de sécurité. Il faut dire qu'une vanne qui peut être suffisante pour arrêter de l'eau
n'est peut-être pas appropriée avec des liquides corrosifs et vice-versa.

Les moyens mis en place doivent correspondre à la nature des fluides. Les procédures de consignation
varient aussi avec les fluides à arrêter. Il faut prendre en compte la masse, l'état, la pression du fluide.

La consignation d'une vanne se fait en 4 opérations :

- La séparation de la machine de toutes les arrivées de fluides possibles.


- La purge ou dissipation des fluides restants si possible.
- La condamnation des systèmes de séparation, comme les vannes, et l'ouverture des vannes
destinées à la purge.
- Et enfin, la vérification de l'ensemble. Il faut vérifier s'il y a des fuites.
Suivant la complexité de la machine à consigner, la consignation des fluides peut aussi s'accompagner de
la mise en place d'une consignation électrique, surtout quand les fluides sont mis en mouvement par un
compresseur ou un moteur électrique. Deux niveaux de sécurité valent mieux qu'un seul.
La consignation de vanne peut concerner une seule vanne, deux vannes en amont et en aval, deux
vannes avec une tête de purge pour soulager les vannes de la pression fluidique, d'une vanne combinée
à un joint sur le circuit, ou d'une vanne en amont précédant une séparation pure et simple en aval. Les
combinaisons sont multiples, mais dépendent des critères de sécurité exigés.

La purge se fait selon les normes requises. La nature des fluides diffère souvent et les mesures à
prendre en termes de purge diffèrent aussi. Certains fluides ne nécessitent qu'une mise à l'air libre, alors
que d'autres nécessitent des mesures spéciales comme les renvois à une torche pour bruler les gaz qui
peuvent être toxiques dans le circuit.

Après le montage des moyens de séparation que sont les vannes, il serait judicieux de les condamner, et
pour cela, des vannes munies d'emplacements pour la condamnation sont pratiques et ergonomiques.
Après la condamnation et dès que les vérifications ont été faites, les travaux peuvent commencer vu que
les risques de fuites sont éliminés.

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 Procédures de consignation et déconsignation
Les procédures de consignation et de déconsignation

Quelles sont les procédures de consignation et déconsignation à suivre ?

Pour certains métiers, la manipulation d'objets en cours de maintenance peut s'avérer dangereuse pour
la personne intervenante. Les maintenances sur la plupart des machines ne sont pas de tout repos et le
danger est réel en cas de remise en route accidentelle. Les dangers varient selon le domaine d'activité de
l'entreprise, mais les mesures à prendre sont sensiblement les mêmes afin de sécuriser les personnes qui
travaillent à la maintenance de ces machines.

Dans le cas des maintenances de machines, les accidents se produisent souvent lors de la remise en
route alors que l'entretien ou la réparation ne sont pas finies. Les accidents peuvent être d'ordre
électrique, mécanique, avec des fluides sous pression ou à très haute température.

Afin d'éviter de tels accidents, un ensemble de protocole doit être suivi pour désactiver les machines et
travailler dessus en toute sécurité, de même pour remettre en marche le matériel. Il s'agit de la
procédure de consignation et la procédure de déconsignation.

La consignation consiste donc à l'arrêt d'une machine ou d'une infrastructure, lorsqu'un spécialiste doit
intervenir dessus pour une réparation ou un entretien. Suivant l'utilité de la machine, la succession des
étapes nécessaires à la consignation est généralement :

- La séparation

- La condamnation et la signalisation

- La dissipation ou rétention

- La vérification et l'identification.

La séparation

Durant la phase de séparation, l'outil ou la machine à consigner est isolé. Cela doit être effectué de
préférence en amont et en aval. Cette séparation permet de limiter le transfert d'énergie (électrique,
hydraulique, pneumatique ou autre) involontaire et qui pourrait porter préjudice aux utilisateurs et aux
employés.

La condamnation

La condamnation quant à elle, consiste à neutraliser les commandes qui activent ou désactivent la
machine sur laquelle un employé doit intervenir. La condamnation interdit la manipulation intentionnelle
ou accidentelle de l'outil en question.

La dissipation

En ce qui concerne la dissipation, les restes d'énergie sont éliminés s'il est difficile de les confiner.

La vérification

La vérification est l'opération qui permet de savoir si un éventuel transfert d'énergie accidentel est
encore possible.
Selon le domaine d'activité de la société concernée, ces étapes sont susceptibles de varier, mais il est
indispensable de mettre en place un protocole strict pour garantir un maximum de sécurité. Pour les
entreprises qui manipulent l'électricité, par exemple, la vérification se fait au début de l'opération et peut
se répéter tout au long de la procédure de consignation. Dans une consignation qui met en scène des
fluides ou un système hydraulique il en est tout autre.

Après avoir effectué les travaux qui ont nécessité l'arrêt et la consignation d'une machine, il est temps de
réenclencher la machine en question, c'est la déconsignation. Les étapes ci-dessus sont répétées, non
pas dans l'ordre inverse, mais suivant les besoins et les critères de sécurité spécifique à la machine.
D'une façon générale, l'étape de vérification peut se répéter autant de fois que nécessaire afin de
permettre un bon fonctionnement de l'outil à déconsigner suite à un entretien par exemple.

Chaque entreprise doit avoir ses protocoles de consignation ou de déconsignation spécifique, ils sont mis
en place selon un besoin de sécurité précis. Ces protocoles doivent respecter la norme OSHA 1910.147
se rapportant à la consignation et l'identification.

Plus de détails sur :

• Procédure de Consignation électrique


• Procédure de Déconsignation électrique
• Procédure de Consignation de vanne
• Procédure de Déconsignation de vanne

Consignation de vanne : Séparation


Dans les lieux de travail, des matériels ou équipements mis à l'arrêt peuvent être source d'accidents.
Dans la majorité des cas, l'origine des accidents vient d'un contact entre un travailleur et des pièces nues
et encore sous tension, des fluides (vapeur, substances dangereuses, pression hydraulique…), ou encore
des pièces en mouvement. Il arrive souvent que la victime pense être en sécurité du fait que le matériel
de travail ne soit pas fonctionnel. Pourtant, il ne faut pas croire que le simple arrêt d'une machine ou
d'un équipement de travail suffise à garantir un certain niveau de sécurité. En effet, pour assurer la
sécurité des travailleurs, il est nécessaire de réaliser la consignation des machines, dont les vannes.

Les étapes de séparation


Dans une opération de consignation fluidique ou consignation de vanne, il est important de respecter
rigoureusement toutes les étapes afin d'assurer l'efficacité de la consignation. Ainsi, la consignation
commence avant tout par la séparation de l'équipement sur lequel la consignation sera effectuée. Cette
procédure vise à isoler l'équipement afin qu'il ne soit plus en lien avec sa source.
Ainsi, en premier lieu, l'opérateur devra faire en sorte que l'arrivée de fluides soit arrêtée. Généralement,
cela se fait par la fermeture des vannes qui distribuent le fluide. Cependant, il faut bien vérifier si les
réseaux comportent ou non des circuits auxiliaires. Pour s'assurer que cette séparation puisse durer, il
faut stopper toutes les sources d'énergie qui alimentent le mouvement, comme les ventilateurs, les
pompes ou les compresseurs.

Habituellement, au cours d'une opération de consignation de vannes, il est indispensable de consigner


préalablement les appareils mécaniques ou électriques.
Inversement, au cours d'une consignation, il peut s'avérer nécessaire de laisser certains fluides circuler
pour que le matériel soit sauvegardé, dans la mesure où cela ne représente aucun danger pour les
travailleurs.

Nécessité de l'isolement

Il existe plusieurs méthodes de séparation, à commencer par l'isolement simple. En fonction des risques
inhérents aux propriétés physiques et chimiques des fluides, il peut être nécessaire de réaliser un
isolement renforcé.

Dans le cas d'un simple isolement, il n'y a qu'un seul élément ou appareil qui est condamné en position
fermée. Pour un isolement efficace, il faut vérifier qu'il n'y a pas de fluide à l'emplacement de l'opération
(par exemple les purges constamment ouvertes et dont il est possible de vérifier la bonne marche).

Dans le cas d'un isolement renforcé, ce sont toutes les arrivées existantes qui vont être isolées. Pour
cela, l'opérateur dispose de trois possibilités. La première est de mettre un joint visible (exemple : queue
de poêle) en plus de la condamnation proprement dite de la vanne située en amont. Cependant, pour
une efficacité maximale, l'intervalle entre les deux blocages ne doit pas être source d'accumulation de
fluides. La deuxième méthode consiste à interrompre la tuyauterie des conduits en amont ou à démonter
un joint, tout en condamnant la vanne en amont. Enfin, l'opérateur peut aussi fermer deux appareils de
coupure voisins, tout en maintenant le conduit entre les deux appareils à l'air libre.

Les autres étapes de consignation de vanne :

• Dissipation
• Condamnation
• Vérification d'absence de risque résiduel

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• Procédures de consignation et déconsignation


• Procédure de Consignation de vanne

Consignation de vanne : Dissipation


La dissipation

Pour un bon niveau de sécurité lors de travaux de réparation ou de maintenance, le simple arrêt d'une
machine n'est pas suffisant, car il est nécessaire, voire indispensable, de consigner l'engin avant toutes
interventions sur ce dernier.

La consignation fluidique ou consignation de vanne nécessite un ensemble de protocoles à suivre pour


sécuriser une machine censée être à l'arrêt avant toutes interventions ultérieures. Une des étapes par
lesquelles il faut passer est la dissipation.

Une machine, même à l'arrêt, peut emmagasiner une certaine quantité d'énergie. Si on ne fait pas
attention, cette énergie risque tout simplement de se libérer de façon inattendue ou violente et causer
des dégâts matériels ou même des dégâts corporels. Il est impératif de se débarrasser de ces résidus
pour limiter les prises de risques, d'où l'importance de la dissipation.

Comprendre la dissipation

Comme son nom l'indique, la dissipation consiste à évacuer une certaine quantité de matière. Si la
dissipation ne peut pas se faire dans certains cas, la rétention est une étape et un moyen pour pallier à
ce problème. Si on peut se débarrasser de la source d'énergie incriminée, et que celle-ci est dangereuse,
il faut l'immobiliser pour en empêcher la circulation dans le circuit.

En marche, une machine dans laquelle circule un fluide emmagasine une partie de ce fluide. Même en
éteignant la machine, le fluide sera toujours présent. Il peut alors y avoir une pression résiduelle pouvant
pousser ce fluide lorsque la machine est arrêtée. Par ailleurs, une fuite de vapeur d'eau peut brûler
gravement toute personne à proximité.

Dans la dissipation, les intervenants vont analyser les risques pour déterminer le moment le plus
opportun pour réaliser la purge du fluide résiduel. Il est primordial que les spécifications du circuit de
purge soient en adéquation avec celles du circuit principal. La purge devra permettre d'évacuer les
produits dangereux et d'empêcher leur retour éventuel grâce à une « entrée » ou une « sortie ». Il
faudra porter particulièrement attention aux points bas ainsi qu'aux éléments qui peuvent emmagasiner
les produits (clapets ou fond de vanne). Il faut aussi veiller à ne pas créer une atmosphère explosive
transitoire (lors de la purge de gaz par exemple). Les vannes de purge seront condamnées en position
ouverte.

La dissipation doit se faire tout en douceur pour soulager graduellement la pression. Mais comme le cas
de la séparation, si une circulation de fluide est indispensable, il faut prendre en compte une éventuelle
déviation du fluide. La rétention est mise en place dans le cas de fluides qu'on ne peut pas jeter ni
gâcher car polluants ou trop chers à l'achat.

Lors de la déconsignation, il faut faire attention à la mise en route du circuit, surtout pour les fluides sous
pression. La dissipation induit souvent une absence de pression, alors la remise sous pression est à
surveiller attentivement pour éviter tout incident.

Les autres étapes de consignation de vanne :


• Séparation
• Condamnation
• Vérification d'absence de risque résiduel

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• Procédure de Consignation de vanne

Consignation de vanne : Condamnation


Condamnation de vanne
Dans une opération de consignation de vanne, il est important de respecter chaque étape pour s'assurer
que l'appareil concerné ne représentera plus aucun danger pour les travailleurs. En effet, dans la plupart
des cas, il arrive que la consignation n'ait pas été faite correctement et que les fluides sous pression
entraînent des accidents de travail. En matière de consignation fluidique, l'opérateur commence par la
séparation de la machine concernée, ce qui équivaut à stopper toute arrivée de fluide vers cette
dernière. Ensuite, il y a la procédure de condamnation, qui consiste à maintenir en position fermée tout
ce qui est isolé et à maintenir les organes de purge en position ouverte. La condamnation est une étape
importante dans la mesure où elle garantit l'efficacité de la séparation. De manière générale, il s'agit de
verrouiller un appareil en installant un dispositif difficile à neutraliser, afin qu'il y ait peu de chances
qu'une ouverture soit faite sans l'intervention d'un responsable de la consignation.

Dès qu'une opération de consignation de vanne est envisagée, il est indispensable de s'équiper
correctement. Pour la condamnation, l'opérateur munira les installations de matériels pour la séparation
qui possèdent des dispositifs intégrés pour la consignation. Il peut s'agir par exemple de purges avec
possibilité d'installation de cadenas ou de vannes. Lorsque les matériels existants ne possèdent pas de
tels équipements de condamnation intégrés, l'opérateur doit chercher des moyens alternatifs. Par
exemple, il peut utiliser une équerre soudée ou une chaîne.

Pour les vannes de purge qui resteront fonctionnelles pour la consignation, la condamnation sera une
condamnation ouverte.

Les autres étapes de consignation de vanne :

• Séparation
• Dissipation
• Vérification d'absence de risque résiduel

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• Procédures de consignation et déconsignation


• Procédure de Consignation de vanne

Comment réaliser une Déconsignation de vanne ?


Procédure de déconsignation de vanne

La mise en arrêt d'équipements de travail peut entrainer des accidents et donc représenter des dangers
plus ou moins graves. Cette étape de consignation doit être réalisée correctement pour que la remise en
marche ultérieure des équipements, qui est la déconsignation, soit également sécuritaire pour les
personnes et les biens. La déconsignation est ainsi l'ensemble des procédures de remise en état de
fonctionnement d'un équipement de travail consigné.

La déconsignation des fluides

Ce n'est qu'après avoir constaté la fin concrète de toutes les opérations qu'on peut réaliser la
déconsignation fluidique. L'ordre des opérations de remise en marche est déterminé suite à l'analyse des
risques. Il ne faut pas oublier l'identification des circuits de manière claire pour éliminer les risques de
confusion, la sécurité des travailleurs sera ainsi assurée. La déconsignation d'un équipement ne peut être
déclarée que par le chargé de déconsignation.

La déconsignation mécanique

De la même façon qu'en déconsignation fluidique, il faut commencer par l'analyse des risques. Ceci
permet de définir le contenu des opérations à effectuer ainsi que leur ordre. Pour enlever les éléments
mécaniques d'immobilisation tels que les broches et les chandelles, il est recommandé en déconsignation
mécanique de remettre l'équipement en énergie. Sans le retrait de ces éléments d'immobilisation, il peut
y avoir des casses des équipements.

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