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Originale 4
Méthode de français | Livre de l’élève

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Originale 4
Méthode de français | Livre de l’élève

Fabrice Barthélémy
Christine Kleszewski
Émilie Perrichon
Sylvie Wuattier

Conseil pédagogique et révision : Christian Puren

Editions Maison des Langues, Paris

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 Reproduction
Avant-propos interdite
La méthode Version Originale a été conçue en fonction des toutes dernières
évolutions de la didactique des langues-cultures.
Elle met résolument en œuvre la perspective actionnelle impulsée par le Cadre européen commun de référence
pour les langues de 2001, qui « considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs
sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un
environnement donné, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier ». Les actions proposées pour le niveau
B2 dans Version Originale 4 sont précisément celles que tout citoyen est appelé à réaliser dans la société soit
collectivement, soit personnellement vis-à-vis de la collectivité : il s’agit de s’informer mais aussi d’informer, de
gérer son image, de créer du lien social, de vivre ensemble, de s’engager, de créer…

Version Originale 4 continue à s’inspirer des réflexions et propositions didactiques de ces dernières années
concernant les implications pratiques du passage de la perspective de l’agir communicationnel à la nouvelle
perspective de l’agir social, tout en mettant pleinement à profit l’expérience accumulée dans les trois
niveaux précédents. Ces implications peuvent être résumées par les cinq évolutions suivantes.

1. De l’unité de communication à l’unité d’action
Dans l’approche communicative, la cohérence de l’unité didac-
tique reposait sur l’unité de communication ; celle-ci était
donnée soit par le dialogue unique de base – où les mêmes
personnages parlaient dans le même lieu d’un même thème
de conversation pendant un temps déterminé –, soit par
l’objectif communicatif, défini en termes de notions et actes de
parole. Dans la perspective actionnelle, la cohérence de l’unité
didactique repose sur l’unité d’action.
Version Originale 4 reprend l’une des nouveautés de Version
Originale 3, qui était de proposer, dans chaque unité didactique,
deux variantes de la même action sous forme de deux tâches
cohérentes entre elles et avec l’ensemble de l’unité.
• L’une de ces tâches est « réaliste » dans le sens où elle cor-
respond à de véritables enjeux de société – que ce soit dans
la société-classe et/ou dans la société extérieure –, et qu’elle
pourra par conséquent donner lieu à un projet réel si les
conditions le permettent ; dans le cas contraire, elle pourra se
faire en simulation, celle-ci étant conçue comme un entraîne-
ment à une future action possible, comme c’est le cas pour un
apprenti-pilote dans un simulateur de vol.
• L’autre tâche est « fictive » dans le sens où elle fait appel à
l’expression artistique, à la poésie, à l’affectivité, à l’émotion,
au ludique, ou encore à la créativité voire à la fantaisie. Les
apprenants choisiront avec leur enseignant de faire l’une ou
l’autre, ou les deux, en fonction de leurs motivations, de leurs
capacités d’expression ou de leur environnement ; ou encore
de se les partager par groupes, ce qui fournira tout naturel-
lement des occasions de différenciation pédagogique. Dans
l’unité 1, par exemple, la première tâche consiste à réaliser une
revue de presse (qui pourrait être mise en ligne ou imprimée
et distribuée en dehors de la classe), la seconde à créer la une
d’un journal du premier avril. Dans l’unité 2, les apprenants
sont invités à dresser le profil numérique de leur classe ou à
rédiger une nouvelle de science-fiction.
Parce qu’elles ont été conçues comme des variantes de la
même action, les deux tâches de chaque unité permettent de
réutiliser des ressources langagières et culturelles communes.
4 | quatre
Celles annoncées dans le tableau des contenus des pages
10-11). Nous avons appelé les rubriques correspondantes du
manuel « Outils langagiers » et « Outils culturels » pour bien
marquer la fonction de ces contenus, qui est d’aider les appre-
nants à acquérir la compétence nécessaire à l’une et/ou l’autre
des deux tâches proposées, cette compétence pouvant être
définie comme « un savoir-agir complexe prenant appui sur la
mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de res-
sources internes et externes à l’intérieur d’une famille de situa-
tions.» (Jacques Tardif, L’Évaluation des compétences, Québec,
Chenelière Éducation, 2006, p. 22).
Parmi ces ressources, les ressources méthodologiques ont
assurément leur place, en particulier pour les apprenants qui
se proposent de passer les épreuves du DELF ou de suivre des
études dans une université de langue française et c’est pour-
quoi Version Originale 4 propose dans chaque unité de travailler
un point de méthodologie (la synthèse, le résumé, l’exposé,
l’introduction, la conclusion…) en lien avec le précis méthodo-
logique qui se trouve en fin de manuel.
2. De la centration sur l’apprenant à la centration sur
le groupe
Le « nous » n’est pas utilisé par hasard dans la présentation
des tâches en première page de chaque unité didactique de
Version Originale (par exemple, pour l’unité 1 : « À la fin de
cette unité, nous allons élaborer une revue de presse et/ou
créer la une d’un journal du premier avril »). À la centration sur
l’individu que privilégiait l’approche communicative (le groupe
de référence y est le groupe de deux, celui de la communi-
cation interindividuelle), la perspective actionnelle ajoute la
centration sur le groupe-classe parce que son objectif principal
est la formation d’acteurs sociaux. C’est pourquoi dans Version
Originale sont organisées, à côté des activités individuelles ou
interindividuelles, des activités en sous-groupes et des activi-
tés en grand groupe, la classe entière étant amenée en outre
à prendre des décisions concernant les tâches à réaliser ou
réalisées. Dans l’unité 7, par exemple, la classe entière choisit,
parmi les pétitions en ligne ou les lettres ouvertes rédigées

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Avant-propos
en sous-groupes, celle qui sera finalement publiée au nom de
tous, au besoin après des modifications négociées et effec-
tuées collectivement. Dans l’unité 10, tous les apprenants de la
classe participent à la rédaction du « carnet de route » de leur
apprentissage collectif.
3. De la simulation à la convention
L’une des évolutions didactiques les plus importantes apparues
dans le Cadre européen est le fait que les apprenants en classe
sont désormais considérés comme des acteurs sociaux à part
entière dans l’espace même de la classe et pour leur projet
commun d’apprentissage (cf. citation plus haut). Dans Version
Originale, aussi bien pour les tâches qu’ils vont réaliser à la fin
de chaque unité que pour les exercices centrés sur la langue de
la rubrique « Outils langagiers », l’enseignant va demander aux
apprenants d’utiliser le français ; mais ceux-ci vont le faire non
pas en faisant comme s’ils étaient des francophones ou comme
s’ils parlaient à des francophones − comme on le leur deman-
dait dans les simulations de l’approche communicative − mais
en tant qu’apprenants d’une autre langue maternelle qui ont
convenu entre eux et avec leur enseignant de parler français
en classe ; et ils se mis d’accord sur ce point non seulement
parce que l’usage du français en classe est nécessaire pour
leur apprentissage du français, mais aussi parce qu’à l’avenir ils
pourront être amenés de plus en plus à vivre et travailler en per-
manence en français ou dans une autre langue étrangère. Cette
convention fait partie de ce que l’on appelle en pédagogie le
contrat didactique, qui est passé implicitement ou explicite-
ment entre les apprenants et l’enseignant.
Dans le cadre de ce contrat didactique, le recours à la langue
maternelle des apprenants pourra être décidé d’un commun
accord, lorsqu’elle sera nécessaire à la réalisation de l’action
dans la société-classe ou dans la société extérieure : c’est ce qui
correspond à l’activité langagière de médiation, dont la place
dans le Cadre européen est à la mesure de son importance dans
des environnements multilingues comme l’est naturellement
la classe de langue étrangère en interne (avec la présence au
moins d’une L1 et d’une L2) et en externe (dans le cas d’un
enseignement exolingue). On pourra envisager que la docu-
mentation proposée dans les pages « À la recherche de l’infor-
mation » soit complétée par un ou deux documents dans la
langue maternelle des apprenants, ou encore qu’ils traduisent
leurs productions finales dans leur langue pour donner à leur
action (par exemple la publication de leur rapport d’enquête
de l’unité 4, le sketch de l’unité 5, la pétition de l’unité 7…) un
prolongement dans leur environnement social : leur établisse-
ment, leur quartier, leur ville…
4. De la compétence communicative à la compétence
informationnelle
La compétence informationnelle est l’ensemble des capacités à
agir sur et par l’information en tant qu’acteur social. Cette com-
pétence exige, comme l’explique J.R. Forest Woody Horton dans
un document intitulé Introduction à la maîtrise de l’information
publié en 2008 par l’UNESCO, des activités aussi bien en amont
de la communication (prendre conscience d’un besoin d’infor-
mation, identifier et évaluer la fiabilité de l’information disponible,
sélectionner l’information pertinente, créer l’information man-
quante…) qu’en aval (savoir évaluer l’efficacité de l’information
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transmise, préserver l’information éventuellement nécessaire à
d’autres plus tard en la mettant constamment à jour…).
C’est dans l’optique de l’entraînement à cette compétence
informationnelle qu’ont été sélectionnés les documents de la
rubrique « À la recherche de l’information ». Ils pourront don-
ner lieu à une exploitation classique en tant que documents
intéressants à analyser et à commenter en eux-mêmes, ou à
une exploitation ciblée sur les seules données susceptibles
d’alimenter les tâches finales.
5. De l’interculturel au co-culturel
L’accent était mis, dans l’approche communicative, en ce qui
concerne la culture, sur les phénomènes de contact, chez
chacun des apprenants, entre sa culture et la culture cible, c’est-
à-dire sur les représentations qu’il se faisait de cette culture étran-
gère. Si l’on veut préparer les apprenants à être de véritables
acteurs sociaux dans la société extérieure, il faut leur proposer
d’agir déjà en tant que tels dans leur société-classe et pour
cela leur en donner les moyens ; ce qui implique de les faire
travailler sur les conceptions culturelles de l’action avant même
de réaliser la ou les tâches finales. D’où, dans Version Originale 4
comme dans Version Originale 3, une rubrique « Outils culturels »
située avant celle de « Passage à l’action », avec des contenus
susceptibles d’aider les apprenants dans la réalisation de leur
action. Cette rubrique concerne à la fois les tâches finales qui
leur sont proposées – il s’agit alors de « culture d’action sociale
» – et la « culture d’apprentissage » telle qu’on peut la rencontrer
en particulier dans les systèmes scolaires des différents pays.
Dans l’unité 2, par exemple, intitulée « Tous journalistes ? » et
où la tâche réaliste consiste à élaborer une revue de presse, les
apprenants sont invités préalablement à réfléchir sur la ques-
tion de l’indépendance de la presse et celle de l’objectivité des
faits, ainsi que sur l’utilisation du Web 2.0 en classe de langue.
La nouveauté de Version Originale 4 est que les apprenants
pourront aborder un troisième type de culture, la « culture
professionnelle » : toutes les deux unités, en effet, est pro-
posée sur deux pages une « tâche professionnelle » avec
des documents d’apports spécifiques, mais croisant les thé-
matiques des deux unités antérieures de manière à ce que
leurs contenus langagiers et culturels puissent aussi y être
exploités. À la suite des unités 1 et 2, qui traitaient respecti-
vement de la gestion de son image sociale et du traitement
de l’information publique, on propose ainsi aux apprenants,
après l’étude d’un document sur les réseaux sociaux à usage
professionnel et d’un autre sur le CVBlog, de rédiger leur
propre CV en ligne ou sur un diaporama.
Comme les niveaux précédents de la même collection, Version
originale 4 est donc un cours de langue… original, parce qu’il est
le premier à proposer, pour un niveau B2, des mises en œuvre
cohérentes de la perspective actionnelle telle qu’elle est en
train de s’élaborer concrètement sur le terrain. Je ne doute pas
qu’il soit de ce fait un instrument efficace et agréable pour les
apprenants et les enseignants.
Christian Puren
Professeur émérite de l’université Jean Monnet
(Saint-Étienne, France)
cinq |5
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Introduction
VERSION ORIGINALE : L’ACTIONNEL POUR TOUS !
Version Originale s’adresse à des apprenants de Français Langue
Étrangère, grands adolescents et adultes.
Dix unités pour que les apprenants progressent en français avec un
professeur qui les aide à prendre en main leur apprentissage et à devenir
autonomes pour agir en français.
Chaque unité de Version Originale présente la structure
et les atouts suivants :
1. PREMIER CONTACT
4Les documents proposés invitent les apprenants à un
premier contact avec la thématique de l’unité.
4Les mots du nuage les invitent à exprimer immédiate-
ment leurs premières idées sur cette thématique.
4Leurs productions fourniront à l’enseignant une évalua-
tion diagnostique de leurs connaissances et représenta-
tions sur la thématique de l’unité.
2. À LA RECHERCHE DE L’INFORMATION
4À partir de documents oraux, écrits et iconogra-
phiques, les apprenants sont amenés à réagir et à
échanger avec leurs camarades.
4 Ces documents leur permettent de travailler plus spé-
cifiquement les stratégies de compréhension orale et
de compréhension écrite.
4 Grâce à ces documents, ils se familiarisent avec une
série d’outils linguistiques (lexicaux, grammaticaux,
textuels…) et culturels qui seront nécessaires à la réa-
lisation des tâches finales de l’unité.
3. OUTILS LANGAGIERS
4Les activités de cette double page ne sont pas numé-
rotées : elles ont été conçues pour que les apprenants
puissent y circuler de manière autonome en fonction
de leurs besoins.
4Les apprenants élargissent et approfondissent leurs
connaissances. Ce travail se fait en coopération avec
d’autres apprenants ou/et avec le professeur.
4De nombreux renvois au précis de grammaire et
au précis méthodologique aident les apprenants à
construire leur propre parcours d’apprentissage.
4. OUTILS CULTURELS
4Afin de préparer les apprenants à être de véritables
acteurs sociaux, Version Originale leur propose d’agir
en tant que tels. L’objectif de cette section est de
les faire réfléchir sur les différentes conceptions de
l’action…
6 | six
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interdite
4 Ces documents apportent en outre un regard actuel
sur le monde de la francophonie et aident à mieux
comprendre la réalité culturelle et sociale des pays
francophones.
5. PASSAGE À L’ACTION
4 Chaque unité propose deux variantes de tâches cohé-
rentes entre elles et avec l’ensemble de l’unité, de
manière à permettre le réemploi de ses contenus
langagiers et culturels. La première tâche, « réaliste »,
est orientée vers de véritables enjeux de société. La
seconde, « fictive », fait appel à la créativité, à l’imagi-
nation, au ludique, à l’expression artistique… Dans les
deux types de tâches sont mises en œuvre les activités
langagières de compréhension, production et interac-
tion. Elles exigent un travail de coopération et ont pour
résultat une production finale.
TÂCHES PROFESSIONNELLES
Toutes les deux unités, une double page orientée vers le
français sur objectifs spécifiques permet aux apprenants
d’interagir autour d’activités et d’une tâche dans un
contexte professionnel.
PRÉPARATION AU DELF
À la fin du manuel, quatre doubles pages sont consacrées à
la présentation et à la préparation des différentes épreuves
du DELF B2, avec des conseils utiles aux candidats.
PRÉCIS DE GRAMMAIRE ET PRÉCIS
MÉTHODOLOGIQUE
4À la fin du manuel, un précis de grammaire reprend
tous les contenus linguistiques du niveau B2 auxquels
les apprenants pourront se référer quand ils le souhai-
teront.
4Dans le précis méthodologique, l’apprenant retrouvera
les points de méthodologie travaillés dans le manuel.
Il regroupe les différentes ressources indispensables
pour tout apprenant souhaitant passer les épreuves du
DELF ou souhaitant suivre des études universitaires en
France.
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Dynamique des unités
Structure du livre de l’élève
• 10 unités de 10 pages chacune
• 5 doubles pages de tâches professionnelles
• 4 doubles pages de préparation au DELF
• Un précis grammatical
• Un précis méthodologique
PREMIERS
CONTACT
J’observe et je note.
Le thème
Les tâches
1 | à la recherche de l’information
3. traitement de l’info
Le ministre de l’Éducation nationale français, Luc
Chatel, a accepté que les proviseurs passent des
annonces pour recruter des enseignants et se
mettent pour cela en contact avec Pôle emploi,
établissement public en charge de l’emploi en
France.
A. Lisez les documents suivants et écoutez
Piste 01 l’interview. Quelles sont les opinions défendues
dans chacun de ces documents ?
ÉDitORiAL, PAR JEAN-EMMANUEL DUCOiN
S.O.S. pour l’éducation
En quatre ans, près de 55 000 salariés de l’éducation auront été sacrifiés.
« On ne manque pas de profs. » Et Luc Chatel ne manque pas
de toupet… Derrière des rondeurs qui ne sont qu’apparentes,
notre ministre de l’Éducation nationale a de quoi faire pâlir
de jalousie les pires politicards de sa classe. Dans une inter-
view donnée hier au Journal du Dimanche, l’homme manie le
mensonge et la mauvaise foi à tous les temps. Ainsi ose-t-il
rappeler que Nicolas Sarkozy, en 2007, avait promis que pour
« revaloriser la fonction publique, il fallait moins de fonction-
naires mais mieux payés ». Et il ajoute : « On a l’impression que
l’éducation est laissée pour compte. Mais regardons autour de
nous. En Angleterre, en Grèce ou au Portugal, des professeurs
sont licenciés, leurs rémunérations
baissent. » Les Français n’ont donc pas
à se plaindre. Pour Luc Chatel, grand
expert en sermons de « principe de
réalité », qu’importe justement la réa-
lité vécue. Les chiffres sont pourtant
têtus : entre 2007 et fin 2011, près de
55000 salariés de l’Éducation nationale
auront été sacrifiés, comme le seront
bientôt 1 500 classes...
Les projets « éducatifs » des quatre
dernières années composent un vaste
puzzle destructeur dont on peut aisé-
ment reconstituer les morceaux :
moins de moyens et moins de personnels, des professeurs
inégalement formés pour des écoles aux objectifs différents…
Et puisque Luc Chatel n’est plus à une provocation près, lui
qui fut jadis DRH chez L’Oréal avant devenir « cost-killer » à
l’UMP, il annonce qu’il va lancer ce mercredi une grande cam-
pagne de pub dont le coût devrait s’élever à 1,3 million d’euros.
De la com pour vanter les mérites d’un plan de recrutement
lancé par le ministre… alors qu’il maintient la suppression de
16 000 postes ! Face à un tel degré d’aplomb et d’effronterie,
alors qu’à Pôle emploi vient de se dérouler un surréaliste « prof
dating » pour pister d’éventuels enseignants remplaçants, les
14 | quatorze
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• Des tableaux de conjugaison
• Les transcriptions des enregistrements
• Des cartes de la francophonie et de différents pays
francophones
• Un index analytique
1
À la recherche de l’information | 1
2. à la une
A. Quel est le rôle de la une d’un journal ?
B. Comparez ces unes. Certaines informations se
retrouvent dans les trois. Lesquelles ? En quoi la
manière de les présenter et de les traiter est-elle
différente ? Pourquoi ?
Informer : « Soutenons la liberté de la presse, c’est la base de
toutes les autres libertés, c’est par là qu’on s’éclaire
tous mutuellement. Chaque citoyen peut parler par écrit
nation, et chaque lecteur examine à loisir, et sans
à la
passion,
journalistes ? ce que ce compatrio te lui dit par la voie de la presse. »
complètes, 1765
Voltaire, « Questions sur les miracles », Œuvres
À la fin de cette unité, nous allons
élaborer une revue de presse et/
ou créer la une d’un journal du
premier avril.
Premier contact
1. la presse et vous
A. Préférez-vous la presse papier ou les
journaux en ligne ? Pourquoi ?
ces
B. Observez les logos. Que vous inspirent
différentes publications de presse ?
?
C. Que pensez-vous de la citation de Voltaire
D. Utilisez des mots du nuage ci-dessus pour
exprimer quelques constats, convictions ou
et
souhaits personnels concernant la presse
?
le journalisme. Quels mots rajouteriez-vous
Pourquoi ?
12 | douze treize | 13
à la recherche de l’information | 1
Professeurs remPlaçants :
oPération de recrutement
via Pôle emPloi
DeS profS reCrutéS Au pôLe empLoi ? 4. synthèse
En vous appuyant sur les documents, pages
à la recherche
Le rectorat de Paris a organisé hier, avec Pôle
ploi, une journée de recrutement d’enseignants
em-
Le Sage Luc Chatel est plutôt pragmatique, non ? Je ne
travaille pas dans l’Éducation nationale et je
14, 15 et 17, vous rédigerez une synthèse qui
portera sur certains problèmes que rencontre de l’information
remplaçants, une opération inédite à laquelle l’Éducation nationale en France.
Je repère, je réagis et
se n’ai pas d’enfants en bas âge mais j’entends
sont présentées plusieurs centaines de personnes tout le temps des parents se plaindre de
mais qui est critiquée par les syndicats. Le l’absentéisme des enseignants surtout dans
l’initiative était de constituer un vivier pour
but de Voir La synthèse de documents page 149
les quartiers difficiles. Trouver des rempla-
j’échange avec mes
« être
le plus réactif possible à la rentrée 2011 », a
expli- çants, c’est positif pour les enfants, non ?
qué Benoît Verschaeve, directeur des ressources
L’école publique se modernise !
humaines à l’académie de Paris. 5. la revue de presse
lesechos.fr, 27 mai 2011
Cerise
Nono
Laisse tomber ! L’école publique meurt !
Pôle emploi et Éducation nationale ? Quel est Piste 02
A. Écoutez cet enregistrement. En quoi consiste
une revue de presse ? camarades.
le rapport ? Honteux !
B. Cochez dans le tableau les sources que le
Alex Calmez-vous ! On aura des profs jeunes et
motivés au moins !
journaliste cite dans sa revue de presse. Quel est
l’intérêt de citer des sources différentes ?
Et l’on nous parle encore d’égalité des chances ?
mots doivent manquer aux personnels de l’éducation pour dire B. Ces trois documents concernent la même thème 1 thème 2
au plus près leur colère ou leur dégoût devant un tel cynisme information. En quoi celle-ci y est-elle traitée de
politique. Car la situation des profs se dégrade à grande vitesse. Le Monde
manière différente ? Quel type de traitement
Élèves qui ne les respectent pas et renvoient sur eux une part
de la violence que subissent leurs familles ; hiérarchie qui les vous paraît le plus intéressant ou le plus La Montagne
infantilise, ignore la détérioration de leurs conditions de tra- indispensable, etc. Pourquoi ?
vail, les sous-effectifs, etc. 20 Minutes
Dans un contexte de grave crise des vocations, il n’est pas C. En France, les rédactions de certains journaux Métro
anodin de savoir que le nombre d’enseignants songeant à
démissionner, jadis dérisoire, atteint désormais près de 35 %
d’entre eux, que 49 % parlent d’un
écrits ou en ligne interdisent désormais à leurs
journalistes de reprendre sur leur blog personnel
L’Humanité Ce pictogramme
« manque de reconnaissance »,
que 75 % expriment leur « ras-le-
bol »... Les politiques libéralo-néo-
des informations déjà publiées dans ces
journaux. Comment peut s’expliquer une telle
Slate.fr
Le Journal du Centre
indique un
renvoi au précis
réactionnaires faites de « mérito- décision ? Vous paraît-elle justifiée ?
cratie », d’« internats d’excellence », Libération
d’« individualisation des parcours », D. Un dessinateur a réalisé cette caricature
d’« autonomie » nous programment
une catastrophe absolue, faite de
pénurie (de profs, de moyens, etc.)
représentant un nouveau professeur recruté
par Pôle emploi. En groupes, imaginez les deux
Le JDD
L’Express
méthodologique à la
et d’inégalité à tous les échelons de
la scolarité… Le sarkozysme n’aime
pas l’égalité républicaine : pourquoi
répliques et donnez un titre. En classe entière,
commentez et évaluez les différentes propositions.
fin du manuel.
devrait-elle continuer de s’appli- C. À votre avis, comment le journaliste a-t-il
quer à l’école ? Même l’Association
choisi ses sources ?
des Maires de France, par la voix de son président, le député
maire UMP Jacques Pélissard (!), vient de lancer un S.O.S.
« Les maires font part de leur vif mécontentement », déclare-
t-il, précisant que l’AMF allait « saisir le gouvernement pour
demander qu’une analyse objective des besoins scolaires soit
effectuée préalablement à toute décision de réduction d’effec-
tifs ». Malgré des départs à la retraite qui seront massifs dans
les cinq ans, malgré le baby-boom de l’an 2000 à venir, Luc Cha-
tel vient de confirmer le non-remplacement d’un fonctionnaire
sur deux. Et l’on nous parle encore d’« égalité des chances » ?
Source : Humanité.fr, Jean-Emmanuel Ducoin, 30 mai 2011
quinze | 15
sept |7
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 Reproduction
Dynamique des unités
Outils langagiers
Je lis, je réféchis, j’approfondis mes connaissances.
1 | Outils langagiers
non, nom et nom !
A. Comparez les constructions des titres et chapeaux de ces articles.
Les Verts attendent une
prise de conscience des États
européens face au nucléaire
Les pays européens commencent à se poser des
questions après la catastrophe nucléaire au Japon.
L’Allemagne a d’ores et déjà annoncé qu’elle
envisage d’arrêter son activité nucléaire dans les
prochaines années et l’italie vient de stopper la
construction d’une nouvelle centrale. Les Verts
reconnaissent que les gouvernements de ces deux
pays ont fait preuve de courage politique.
Raites :
RéfoRme des Ret augmentation des
veRnement
feRmeté du gou
la réforme
prix du carburant
du projet de loi sur
Alors que l’examen du Trava il, C’est l’été, les vacances approchent ! Et la
du par le ministre
des retraites, défen mblée
bre après-midi à l’Asse
note va être salée ! Le prix du carburant
a débuté le 7 septem de manif estants, selon
3 millio ns devrait augmenter de 4 centimes ces jours-ci
nationale, de 1 à ! des verbes qui rapportent des propos tenus
en France.
les sources, défila ient
.
B. Complétez dans le tableau les différents types de Voir La nomInaLIsatIon page 131
nominalisation à partir des exemples donnés.
on peut nominaliser différents éléments de la Augmentation des prix du carburant. 
phrase :
• Nominalisation d’un adjectif : Certains verbes peuvent avoir deux substantifs qui
C’est autant pour sa rapidité que pour son confort que le ont des sens différents.
TGV est apprécié.  Ce train est apprécié parce qu’il est à la Exposer : l’exposé de l’étudiant/l’exposition de peinture
fois très rapide et très confortable. Arrêter : l’arrêt de bus/l’arrestation des voleurs
Fermeté du gouvernement au sujet de la libération des • Nominalisation d’une subordonnée complétive :
prisonniers.  On espère une augmentation des ventes.  On espère que
les ventes augmenteront.
• Nominalisation d’un verbe : Les Verts attendent une prise de conscience
Diffusion de la nouvelle ce matin.  La nouvelle a été des États européens face au nucléaire. 
diffusée ce matin.
16 | seize
APPROCHES CULTURELLES
Je lis, je regarde, j’observe et je compare avec mon pays.
1 | Outils culturels
6. indépendance de la presse
A. Que pensez-vous de la thèse de l’auteur
de cet article selon laquelle « l’indépendance
constitue un concept illusoire ou même parfois
dangereux » ?
L’« INDÉPENDANCE »
DES JOURNALISTES
[…] On comprend l’intérêt porté à cette question, on
comprend les inquiétudes exprimées par les uns et par
les autres car on a le sentiment que l’indépendance des
journalistes est un moyen de garantir la liberté de la
presse, élément essentiel d’une société libre. Mais cela
ne doit pas empêcher de réfléchir sur le contenu exact
qu’il convient de donner à la notion d’indépendance
des journalistes.
De manière générale, il semble d’ailleurs que la re-
cherche de l’indépendance constitue une préoccupa-
tion forte et caractéristique de notre époque. Ainsi, il
est fréquent de créer des organismes « indépendants »
pour résoudre des problèmes institutionnels. Tel est le
cas par exemple, en France, du CSA (Conseil Supérieur
de l’Audiovisuel), de l’AMF (Autorité des Marchés Fi-
nanciers) ou de l’ART (Autorité de Régulation des Télé-
communications), sans parler de l’indépendance accor-
dée à la Banque de France avant de l’être à la Banque
Centrale Européenne. Bien entendu, dans tous ces
cas, le souci majeur a consisté à rendre ces organismes
indépendants du pouvoir politique. Cependant, cette
notion n’est pas sans ambiguïté.
En effet, dire qu’un organisme est indépendant (ou
que ses membres sont indépendants), c’est dire qu’il
n’a de compte à rendre à personne, que ses membres
ne peuvent pas être sanctionnés ou subir des consé-
quences quelconques de leurs décisions. Mais s’il en
est ainsi, cela signifie que ses membres sont irrespon-
sables puisque la responsabilité se définit comme le
fait de supporter les conséquences de ses actes. Or, les
hommes ne sont pas parfaits. Aussi bien intentionnés
soient-ils, ils ont des préjugés, des informations limi-
tées et il faut bien admettre qu’il peut leur arriver de
prendre de « mauvaises » décisions.
18 | dix-huit
8 | huit
006-009_vo4_sbk.indd 8
c’est un rapporteur !
Le discours rapporté
On peut informer des propos tenus par d’autres en les
citant « textuellement », c’est-à-dire tels qu’ils ont été
prononcés ou écrits : c’est le discours direct. On peut
aussi le faire au moyen du discours indirect.
Le Premier ministre a déclaré : « Le gouvernement ne cédera pas. »
Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement ne céderait pas.
Dans les deux cas, on utilise un verbe introducteur
du discours rapporté : ici, déclarer. Dans une revue de
presse, les verbes introducteurs utilisés par le journaliste
peuvent servir à informer simplement des propos tenus.
Ils peuvent aussi qualifier ces propos.
« Cherchez la différence », soupire l’Humanité.
Le verbe soupirer traduit une émotion. D’autres verbes
introducteurs peuvent évoquer un son non verbal
(pleurer), un geste (bondir, hausser les épaules).
A. Connaissez-vous d’autres verbes
introducteurs ? Faites-en individuellement une
liste, puis faites mettez-la en commun.
B. Voici des extraits de la revue de presse
écoutée précédemment. Dites si les verbes sont
(verbes déclaratifs) ou s’ils qualifient l’information
(verbes non déclaratifs). Cochez la bonne réponse.
extraits
Verbes Verbes non-
déclaratifs déclaratifs
1. France Soir parle d’un
« durcissement de ton » de la
part de Martine Aubry.
2. « À vous de jouer », titre
Libération qui appelle les
sympathisants de gauche à
se prononcer pour ce second
tour.
3. 20 Minutes s’indigne et parle
d’un « coup de folie ».
4. Slate.fr s’enthousiasme et a
créé un bingo pour « mieux
vivre le suspense insoutenable
du second tour de la primaire
socialiste ».
B. « Aussi bien intentionnés soient-ils, ils [les
hommes] ont des préjugés, des informations
limitées et, il faut bien admettre qu’il peut leur
arriver de prendre de mauvaises décisions. »
Êtes-vous d’accord avec cette idée ?
C. Que répondriez-vous à la question finale qu’il
pose à ses lecteurs : « Mais alors, que peut bien
signifier l’indépendance des journalistes ? »
Parce que les êtres humains vivent en société et parce
que leurs actes ont des conséquences sur autrui, il est
nécessaire qu’il existe des processus de contrôle de ces
actes, de telle sorte que l’indépendance constitue un
concept illusoire ou même parfois dangereux. Ainsi,
un producteur qui subit la concurrence d’autres pro-
ducteurs n’est pas indépendant : il ne peut pas vendre
n’importe quoi à n’importe quel prix. Il est « contrô-
lé » par la concurrence et le marché, c’est-à-dire par
les hommes et les femmes qui sont susceptibles d’ache-
ter ses produits, il est dépendant d’eux. Il est respon-
sable précisément parce qu’il subit les conséquences,
bonnes ou mauvaises, de ses propres choix. Et il est
Le Québécois libre, Pascal Salin, 15 mars 2008
responsable parce qu’il n’est pas indépendant.
Existe-t-il alors des raisons de dire qu’il en va différem-
ment dans la presse et dans les médias ? Est-il légitime
de dire que les journalistes doivent être indépendants,
ce qui impliquerait qu’ils auraient le droit, à partir
du moment où ils ont été embauchés par un journal,
d’écrire n’importe quoi sans jamais en subir les consé-
quences, par exemple sous forme de difficultés de car-
rière ou de licenciements ? Personne ne peut évidem-
ment défendre une telle position. Mais alors que peut
bien signifier l’indépendance des journalistes ?
interdite
Piste 00
Outils langagiers | 1 Ce pictogramme
indique que l’activité
Piste 03
C. Écoutez cette interview. Comment réagiriez-
vous s’il vous arrivait la même chose qu’à la comprend un
personne interviewée ?
document audio et
il donne le numéro
D. Avant de décider s’il publiera l’article, le
rédacteur en chef de la revue lui demande un
compte-rendu de son interview. Rapportez ses
propos. de la piste du CD sur
Voir Le dIscours rapporté page 143
laquelle est enregistré
en toute objectivité, bien sûr ! le document.
A. Lisez le commentaire de cet internaute qui a
répondu à l’édito publié dans l’Humanité (p. 14).
Quel est le ton de sa réaction ?
B. Relevez dans ce texte tous les éléments
qui permettent au locuteur de faire sentir
sa présence, ses sentiments, son opinion…
Confrontez vos résultats.
Voir La modaLIsatIon page 138
Jean-Emmanuel Ducoin, permettez-moi de vous dire que je ne par-
Ce pictogramme
tage absolument pas la position que vous avez exprimée dans l’édi-
to du 30 mai 2011, intitulé « S.O.S. pour l’éducation ». Il est évident
que l’école est en crise. Cela ne fait aucun doute ! Mais votre ana-
lyse est partielle et vous commettez l’erreur de focaliser la crise
de l’enseignement scolaire sur la politique de Chatel ! Vous affir-
indique un renvoi au
mez qu’ « entre 2007 et fin 2011, près de 55 000 salariés de l’Éduca-
tion nationale auront été sacrifiés, comme le seront bientôt 1 500 précis de grammaire
Sources citées
à la fin du manuel.
classes... » Mais posez-vous la question du niveau des élèves : en
décembre, l’OCDE a rendu public les résultats d’une étude qu’elle
a menée auprès d’élèves dans 65 pays. La France se place au 21e
rang avec 496 points en lecture et au 22e rang en mathématiques.
Décevant, non ? Multiplier le nombre d’enseignants et faire de la
quantité n’est pas la solution. Luc Chatel n’est pas « un cost-killer
de l’UMP » comme vous le prétendez mais un ministre qui a une ap-
proche différente et plus pragmatique. Pourquoi ne pas alléger les
programmes scolaires ou aménager du tutorat ? Si on répartissait
mieux les vacances scolaires, par exemple, les rythmes seraient
moins stressants pour les enfants. Si les parents s’impliquaient
davantage dans l’éducation de leurs enfants au lieu de se déchar-
ger sur les enseignants, devenus des éducateurs… Voici d’autres
causes qui expliquent la situation désastreuse de notre école au-
jourd’hui. Vraiment, votre analyse est incomplète et n’apporte rien
au débat sauf de la polémique ! Vous verrez, dans un an, Luc Chatel
aura eu raison de prendre cette décision !
dix-sept | 17
Outils culturels | 1
7. un certain regard
A. Lisez le document ci-dessous. D’après vous, 8. apprenez grâce au Web
pourquoi une revue de presse ne peut-elle A. Lisez le document suivant. Qu’est-ce que le
jamais faire l’unanimité ? web 2.0 ?
Les contenus du web 2.0 ne sont en effet plus fournis
comme sur le web 1.0 par quelques personnes et
uN regArD SubjeCtif Sur L’ACtuALité entreprises. Ils sont générés par les internautes eux-
mêmes qui ne sont plus seulement consommateurs
La revue de presse est donc une synthèse fidèle des
positions des différents journaux mais elle n’est pas
mais aussi acteurs du web en participant à sa
construction et à sa structuration.
Le Web 2.0 en classe de langue, Christian Ollivier, Lauren Puren, Éditions Maison des Langues, 2011
pour autant un compte-rendu neutre. Avec le web 2.0, la logique du web change. Toute
D’abord, parce qu’elle ne peut pas prétendre à personne pouvant se connecter à Internet dispose de
la possibilité, d’une part, d’y publier des contenus et,
l’exhaustivité : les publications sont trop nombreuses
d’autre part, de réagir à ceux mis en ligne par d’autres
pour qu’il soit possible de les prendre toutes en internautes, voire même de les modifier. L’Internet se
compte, or le choix des sources du journaliste qui transforme en espace d’interactions horizontales entre
rédige sa revue de presse est déjà en soi l’expression internautes ayant tous la possibilité de publier et de
d’un point de vue sur le traitement de l’actualité. réagir aux contributions des autres.
Ensuite, parce que l’organisation de l’information Le web 2.0 contribue ainsi à démocratiser la
dans la revue de presse n’est pas neutre : l’ordre de publication, il ouvre l’accès à la publication à tous
et surtout permet, autour des publications, des
présentation des différentes opinions et l’importance
interactions entre internautes, vus comme des pairs
relative accordée à chacune de ses positions, relève
placés sur un même niveau.
également du choix de l’auteur de la revue de presse
selon qu’il souhaite mettre en valeur tel ou tel sujet. Le web 2.0 dans son ensemble a un aspect social
éminemment important. Chacun peut maintenant
Deux journalistes travaillant sur une même revue de
socialiser ses productions, que ce soit ses contributions
presse ne feraient pas forcément les mêmes choix. scientifiques ou son journal intime ou toute forme
Enfin, parce que le journaliste peut manifester une d’expression (dessin, peinture, vidéo, son…). Selon
distance critique par rapport aux sources qu’il cite, le type de site qu’il choisira et la publicité qu’il fera
autour de lui et au-delà, l’internaute publiant sur
bien qu’il n’utilise jamais le « je », lui préférant le
le web aura un lectorat/auditoire… plus ou moins
« on » indéfini, le journaliste peut introduire par important.
exemple un trait d’humour ou d’ironie dans son dis-
Ces publications renferment toutes une dimension
cours.
sociale du fait qu’elles peuvent également donner
lieu à des échanges avec des personnes connues
ou inconnues et, par là même, contribuer au
renforcement de liens sociaux préexistants, voire à la
rfi.fr, Marie Rousse, le 25 juin 2008
naissance de nouveaux.
B. Faites la liste des différentes technologies du
web 2.0 que vous connaissez. Les utilisez-vous ?
Dans quel but ?
C. Interagir sur Internet présente des avantages
quand on apprend une langue étrangère.
Lesquels ?
D. En quoi la relation apprenant/enseignant a-t-
B. Quels tons peut-on adopter pour présenter elle changé grâce au web 2.0 ?
une revue de presse ? Quelle est votre
préférence ? Pourquoi ?
dix-neuf | 19
05/03/12 18:56

PASSAGE À
L’ACTION
Je mets mes
connaissances en
action avec mes
camarades et nous
construisons un ou
deux projets pour les
présenter à la classe.
Préparation à
l’examen du DELF B2
Je m’entraîne au DELF
en travaillant chaque
compétence.
Entraînement à l’examen du delf B2
Vous devez répondre à des questionnaires de compréhension portant sur
deux documents enregistrés. Les documents peuvent être des interviews, des
bulletins d’information, des discours, des émissions de radio… Cette épreuve
dure 25 minutes environ.
Vous allez entendre deux documents sonores.
Pour le premier enregistrement, vous aurez :
• 1 minute pour lire les questions ;
• puis 3 minutes pour commencer à répondre aux questions ;
Pour le deuxième enregistrement, vous aurez :
• 1 minute pour lire les questions ;
• une première écoute.
• puis 3 minutes pour commencer à répondre aux questions ;
• une deuxième écoute, puis 5 minutes de pause pour compléter vos réponses.
Répondez aux questions, en cochant la bonne réponse,
ou en écrivant l’information demandée.
25 points
QuelQues conseils pour l’examen
c Les documents peuvent être
complexes et parfois assez longs.
Vous n’êtes pas obligé de tout
comprendre pour répondre aux
questions.
c Lisez attentivement les questions
avant l’écoute des documents, cela
vous permettra de bien cibler votre
ExErcicE 1
Piste 04 1. Les oiseaux migrateurs traversent :
la Mer du Nord deux fois par an.
les mers deux fois par an.
la Mer du Nord une fois par an.
122 | cent vingt-deux
TÂCHES
Professionnelles
J’interagis dans un
contexte professionnel.
006-009_vo4_sbk.indd 9
Reproduction interdite
Dynamique des unités
écoute.
c Concentrez-vous sur le document.
Ne cherchez pas à prendre de
notes.prénom, date, lieu, etc.)
mais attention : on évaluera votre
capacité d’expression et non pas la
véracité de ce que vous racontez.
2. Les oiseaux meurent car :
les plateformes off shore polluent. Piste 06 connaissez-vous ? Écrivez-les au tableau etFaux
les plateformes off shore sont trop éclairées.
les installations des plateformes off shoreemployés.
1 | Passage à l’action
9. notre revue de presse
Nous allons élaborer une revue de presse de
plusieurs faits d’actualité et la présenter à la classe.
A. L’ensemble de la classe sélectionne trois
ou quatre événements de la semaine qui lui
paraissent les plus intéressants.
B. En petits groupes, choisissez l’un de ces
événements et recherchez des sources
différentes d’information.
C. Rédigez la revue de presse correspondante et
présentez-la oralement à la classe. N’oubliez pas
de faire apparaître les différents points de vue.
20 | vingt
c Les deux textes doivent être
compris entre 60 et 80 mots.
Attention : c’est = 2 mots.
1 et 2 | Tâche professionnelle
définition d’une personne en situation
d’illettrisme ?
1. EntréE En matièrE
Écoutez l’enregistrement. Quels mots
donnez des exemples de phrases où ils sont
les blessent.
2. dossiEr documEntairE
A. Quel(s) liens(s) pouvez-vous établir entre les
trois documents suivants ?
Du bon usage Des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux vont vous permettre
de vous promouvoir professionnellement,
de développer votre employabilité mais
pas seulement ! Vous allez découvrir bien
d’autres avantages !
Ils sont un moyen de réaliser une veille
professionnelle de qualité, de détecter des
opportunités, de rencontrer des contacts
intéressants pour apprendre et vous former
en entrant en relation avec des personnes
susceptibles de vous guider ou de vous
aider.
Comment ?
1. Vous publiez votre profil et vous le ren-
voyez vers votre CV détaillé et enrichi (liens
vers des sites, documents, blog).
2. Vous allez ensuite travailler à inviter
vos contacts pour constituer votre réseau.
Réfléchissez et procédez méthodique-
ment (carnet d’adresses, messagerie télé-
phonique, référents lors de vos différents
stages et/ou jobs...). Adoptez dorénavant
ce réflexe « social networking » … Invitez
après chaque rencontre pertinente les per-
sonnes susceptibles de constituer votre
réseau professionnel.
3. N’oubliez pas non plus de solliciter des
recommandations professionnelles. Il s’agit
ici de demander à certaines personnes
de votre réseau avec lesquelles vous avez
travaillé et réalisé certaines activités et
d’obtenir des références sociales et pro-
32 | trente-deux
Passage à l’action | 1
10. info ou intox ?
Nous allons créer la une d’un journal du 1er avril en
y introduisant une fausse information.
B. En petits groupes, organisez un comité de rédaction pour créer la
une d’un journal du 1er avril. Choisissez et hiérarchisez les événements
qui vous paraissent importants. Détournez une des informations pour
A. Lisez les documents. Y a-t-il la même
tradition dans votre pays ? Si oui, donnez des
en faire un poisson d’avril.
exemples.
Les Parties
QuelQues spécimens historiQues de La Une
de gros poissons d’avril
Depuis plusieurs années, des canulars, appelés Le bandeau est placé tout en haut de
le plan d’une « une » manchette
également « intox » ou « hoax » en anglais, se glissent
la page et occupe généralement toute la
dans les médias, perpétuant cette tradition qui daterait
bandeau
largeur du journal. On y annonce parfois
du XVIe siècle. Voici quelques-uns des meilleurs un cahier hebdomadaire, une rubrique
poissons d’avril : Le Journal du net a annoncé que oreille
Google menaçait de quitter la France ; Rue89 a affirmé
que l’Élysée utilisait un logiciel « d’aide à la décision
»
spéciale.
Le haut de la page de la une s’appelle
la manchette. C’est là qu’on trouve tribune
depuis 2007 ; La Tribune a révélé en exclusivité que
Nicolas Sarkozy avait proposé à Barack Obama un Airbus
A380 pour Air Force One. D’après le site Le Point.fr,
« l’état civil » du journal : son nom et son
logo, la date du jour, le numéro, le prix.
sous-
Barack Obama aurait révélé à Nicolas Sarkozy avoir les
preuves de l’existence des extra-terrestres. À la radio,
L’oreille comporte un titre qui renvoie à
une page intérieure ou une publicité.
tribune
France Inter a annoncé que la tour Eiffel devrait être La tribune est un endroit de choix
démontée car elle est trop rouillée. où l’œil du lecteur se pose souvent en
premier. On y place donc le ou les titres
important(s) du jour. La liste des articles ventre
Le 1 avril est traditionnellement synonyme de
er
importants se place dans la sous-
farce. Un poisson d’avril est une plaisanterie, un tribune.
canular que l’on fait le 1er avril à ses connais-
Le ventre est une partie située au beau
sances ou à ses amis. il est aussi de coutume de
milieu de la page, entre la tribune en
faire des canulars dans les médias, aussi bien
haut et le pied de page en bas. On y
dans la presse écrite, radio, télévision que sur
place généralement une photo ou un
internet. On ne le pêche pas, on ne le mange pas
article présentant le fait d’actualité le
non plus, on y croit ou alors on y croit pas. L’ex- plus important du jour.
cheval
pression « manger du poisson d’avril » semble
donc avoir un rapport étroit avec les facéties du Le cheval est un article qui continue en
1er avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, page intérieure.
Source : lejournalducameroun.com
c’est lui annoncer une nouvelle qu’on invente, pied de page
en un mot, se divertir un peu à ses dépens
et
éprouver sa patience. Aujourd’hui, les gens ac-
crochent, le plus discrètement possible, de pe-
tits poissons en papier dans le dos de personnes
qui se promènent parfois toute la journée avec
ce « poisson d’avril » qui fait rire les autres.
C. Créez la maquette de votre une avec le titre du journal, les textes
et les illustrations. Présentez votre une à la classe qui devra trouver
la fausse information.
vingt et un | 21
Compréhension de l’oral
3. Une plateforme peut tuer jusqu’à :
6000 oiseaux par an.
60 000 oiseaux par an.
600 000 oiseaux par an.
4. Quel est le pays qui a décidé de soulever ce
problème ?
5. Les Britanniques souhaitent parler
sérieusement de ce sujet devant la commission
Ospar.
Vrai
Faux
On ne sait pas
6. L’Allemagne a obtenu des résultats
satisfaisants :
en réduisant la lumière.
en interdisant l’atterrissage d’hélicoptères.
en supprimant les éclairages.
ExErcicE 2
Piste 04 1. Combien y-a-t-il de travailleurs illettrés en 6. Comment ces personnes parviennent-elles à
France ? accomplir leurs tâches au travail ? Donnez deux
exemples.
2. Quel est le montant de l’enveloppe
débloquée par la ministre ?
7. L’interviewée souhaite sensibiliser les chefs
d’entreprise à ce problème. Quelles sont les
3. Qui est interviewé ? deux démarches que les chefs d’entreprise, les
DRH ou la médecine du travail doit adopter ?
4. D’après l’enregistrement, quelle est la
Tâche professionnelle | 1 et 2
8. Complétez le numéro Indigo :
0/8
5. Les emplois dans le marché du travail actuel
exigent de plus en plus de compétences
B. Que pensez-vous de orales. L’interviewée est assez pessimiste quant à la
la mise en ligne9.de
issuu.com/geemik/docs/cultivez _votre_identite_numerique_v1.2
Vrai son profil professionnel ? L’employabilité solution
est- proposée. Le CVBLOG
elle supérieure lorsque le candidat montre Vrai
Le CVBlog permet, non seulement de CVBlog pour vous différencier,
Justifiez
votre réponse :
qu’il utilise ou sait utiliser les nouvelles Faux détailler votre CV sur Internet, mais faire votre autopromotion et
technologies ? Justifiez votre réponse : également de bloguer en toute simplicité. être visible dans les moteurs
L’objectif à travers cette plateforme est de recherche.
C. Qu’est-ce qu’une « veille professionnelle de de vous permettre, étudiants, cadres ou
qualité » ? En quoi Internet peut-il aider à la | 123
professionnels
cent vingt-trois indépendants, de devenir mieux se connaître
progressivement et sans compétences pour mieux se faire
réaliser ? Discutez-en en groupes.
techniques, les acteurs de votre Marque connaître
Personnelle sur le Web. Votre CVBlog doit refléter
votre parcours de vie, vos motivations. C’est précisément
L’idée l’objectif : vous allez développer une micro-communauté
Avec un CVBlog, vous avez de l’espace ! Chaque article va autour de votre projet de vie, partager vos expériences, vous
représenter une expérience, une compétence, une formation créer de nouvelles opportunités.
professionnelles et à leurs questionne- continue… Et pourquoi ne pas l’utiliser ensuite pour votre
ments. C’est au sein de ces groupes que mémoire ou pour développer votre expertise professionnelle? centraLiser votre identité numérique
des « experts » sont repérés pour leur Les réseaux sociaux déterminent votre réputation sur
apport personnel sur certains sujets. C’est Le moteur de votre construction Internet. Votre CVBlog doit devenir le centralisateur de votre
ce niveau-là d’interactivité qui vous per-
personneLLe Identité en ligne : nous achetons votre prénom/nom et vous
mettra de vous ouvrir de nouvelles oppor-
tunités professionnelles et de « vous faire Étudiants, salariés, cadres, vous devez apprendre à raconter redeviendrez maître de votre image.
repérer » […]. Il faut entrer en relation avec votre histoire professionnelle devant un recruteur. Internet est
les autres, participer en posant des ques- une place publique où va se construire votre image. Utilisez le Matthieu Fouchard, Romain Proton
tions, en commentant certains apports,
en indiquant certains sites, sources, réfé-
rences, expériences utiles au débat et au
questionnement. Vous pouvez également
proposer des sujets de discussion et contri- ns de plus en 3. tÂcHE
D
buer à les animer. es entreprises et des institutio
revue de A. Avez-vous déjà rédigé votre CV ? Si oui, quel
Félicitations, vous avez tout compris ! plus nombreuses se dotent d’une
ent entre 80 et 100 support avez-vous choisi ? En quelle(s) langue(s)
presse (il y en aurait actuellem
En développant votre usage avancé des est-il rédigé ? Sur quel modèle est-il construit ?
il s’agit de coupures
réseaux sociaux, vous n’aurez plus seule- 000). Dans la majorité des cas,
ment comme objectif de vous rendre visible assemblé es à la hâte, sans véritable
de journaux B. En groupes, recherchez des modèles de CV
ou d’être reconnu(e), vous allez également communication, la
projet éditorial. Instrument de
fessionnelles qui vous qualifient et vous développer un comportement social/ble du journalisme et comparez-les.
recommandent. Vous pouvez choisir vos en aidant les autres (partage de contacts, revue de presse se situe à la croisée
destinée à des
collègues, collaborateurs, clients, fournis- d’informations, de connaissances, d’expé- et de la documentation. Souvent C. D’après vous, comment juge-t-on de
seurs ou partenaires, professeurs (si vous
êtes jeune diplômé) et surtout n’oubliez pas
pour vos références sociales de solliciter vos
riences) et comprendre ce que c’est une
démarche « win-win » car c’est en procé-
dant ainsi que vous trouverez des personnes
cadres ou à des décideurs pour
panorama de l’actualité, la revue
leur fournir un
de presse peut
pour tous ceux
l’efficacité d’un CV ? En groupes, établissez
une liste de critères d’évaluation d’un CV.
meilleurs amis, les membres des associa- ayant le même centre d’intérêt que vous avoir une fonction stratégique Sélectionnez ceux que vous allez utiliser pour
ser leur CV.
qui souhaitent s’informer et réactuali
tions/réseaux auxquels vous appartenez. et que vous cultiverez un véritable senti- rédiger votre propre CV.
Après avoir fait ce travail de base, je vous ment d’appartenance à une communauté.). nt, ce qui permet
invite à utiliser, de façon interactive cette Des professionnels témoigne
nces les plus D. Rédigez votre CV et mettez-le en ligne ou
fois, les réseaux sociaux en choisissant de… issuu.com/geemik/docs/cultivez_votre_identite_ de se tenir au courant des compéte
les candidats à la sur un diaporama. Présentez votre démarche à
recherchées. Une mine d’or pour
numerique_v1.2
4. Vous inscrire et participer de façon
meilleur poste ! la classe (choix de la forme et de la structure du
active aux réflexions des communautés recherche d’un emploi ou d’un
CV, choix du support…).
trente-trois | 33
neuf |9
05/03/12 18:56
 Reproduction
Tableau des contenus interdite
UNITÉ TÂCHE TYPOLOGIE TEXTUELLE COMMUNICATION
1. Informer : tous Élaborer une revue de presse et/ou créer la une d’un
journal du premier avril.
• Unes de journaux • Logos • Dessins de • Rapporter des paroles • Rapporter des informations
presse • Forums sur Internet • Articles • Exprimer son point de vue • Analyser un éditorial
journalistes ? de presse • Chroniques radiophoniques • Comparer le traitement de l’information dans
différentes unes de journaux.

2. Gérer son Dresser le profil numérique de la classe et/ou rédiger une

nouvelle de science-fiction.
• CV • Blog • Textes littéraires • Articles
de presse • Paroles de chansons
• Exprimer une hypothèse • Raconter son expérience

image • Chroniques radiophoniques

Tâche professionnelle : Rédiger un CV blog

3. Vivre mieux Concevoir un projet de Café-santé et/ou rédiger un article
vantant les vertus d’un plat.
• Textes littéraires • Articles de presse
• Chroniques radiophoniques • Blogs
• Donner des conseils • Organiser un débat •
Exprimer des probabilités
Internet • Prospectus

4. Faire du lien Réorganiser une enquête et rédiger un rapport et/ou écrire • Articles de presse • Données chiffrées
un essai utopique. et statistiques • Enquêtes • Chroniques
• Comparer • Exprimer son opposition • Argumenter
• Commenter des données chiffrées
radiophoniques

Tâche professionnelle : Animer une table ronde d’entreprise sur les rapports intergénérationnels
5. Vivre ensemble Réaliser un exposé sur le thème des discriminations et/ • Textes littéraires • Affiches • Paroles
ou mettre en scène et jouer un sketch humoristique sur ce de chansons • Sketchs • Prospectus
• Savoir captiver son auditoire • Rire, se moquer •
Convaincre • Relever des procédés humoristiques
même thème. • Articles de presse • Parodies • Exprimer le but

6. Avoir ses Préparer un plaidoyer portant sur le thème de la seconde

chance dans l’éducation et /ou redonner une chance à un
• Paroles de chansons • Synopsis de
films • Affiches • Articles de presse
• Exprimer des regrets • Exprimer des reproches
• Se défendre • Comparer des modèles
chances personnage historique. • Blogs • Chroniques radiophoniques d’enseignement • Débattre de questions éducatives

Tâche professionnelle : Préparer un entretien d’embauche

7. Pouvoir le dire Écrire une lettre ouverte et/ou faire une pétition. • Textes littéraires • Lettres ouvertes • • Présenter et exprimer son opinion • Exprimer la
Paroles de chansons • Articles de presse cause • Se justifier • Rendre compte d’actions •
• Forums sur Internet Prendre position

8. S’engager Rédiger un recueil de poèmes engagés et/ou créer une

association farfelue et en rédiger son texte fondateur.
• Textes littéraires • Articles de presse
• Données chiffrées et statistiques
• Argumenter • Structurer son discours • Jouer avec
les sons • Utiliser des procédés de l’art oratoire
• Affiches • Prospectus

Tâche professionnelle : Gérer les conflits au travail (les Prud’hommes)

9. Créer Concevoir le volet culturel d’un séjour dans un pays • Textes littéraires • Articles de presse
francophone et/ou mettre en scène deux personnages culturels • Témoignages • Compte rendu
• S’opposer • Concéder • Défendre des idées

qui défendent leurs œuvres pour figurer dans un musée. • Dessins de presse

10. Circuler Rédiger un récit d’expériences de notre apprentissage

de la langue française et/ou écrire un récit de voyage
métaphorique.
• Textes littéraires • Articles de presse
• Témoignages • Affiches • Sondages
• Parler de notre relation avec la langue française
• Faire le récit d’une expérience • Vanter les mérites et
• Carnets de voyage • Blogs • Tests • les qualités de quelqu’un • Exprimer ses sentiments
Peintures

Tâche professionnelle : Rédiger un appel d’offres pour une manifestation culturelle

Entraînement à l'examen du DELF
Précis de grammaire 130 | Précis méthodologique 146 |Tableaux de conjugaison 152 | Transcriptions des enregistrements 162 | Cartes 170
10 | dix

010-011_vo4_sbk.indd 10 06/03/12 9:30

 Reproduction interdite
Tableau des contenus
RESSOURCES LANGAGIÈRES
• La nominalisation • Le discours rapporté
• La modalisation • Les verbes introducteurs du discours
rapporté • Le lexique de la presse • Le lexique du monde
de l’éducation
• L’hypothèse (les phrases avec si) • Le présent de
narration • Le passé simple • Le lexique des nouvelles
technologies • Le lexique de l’attitude (psychologique,
etc.)
• Les pronoms relatifs composés • Le conditionnel • Le
lexique de la santé • Le lexique de l’alimentation
• La comparaison • L’opposition • L’argumentation • Le futur
antérieur • Le lexique du corps • Les mots pour commenter
• Les adjectifs qualificatifs
DOCUMENTS AUTHENTIQUES MÉTHODOLOGIE Ressources culturelleS
• Unes du Figaro, Libération et Ouest France • Article de • La synthèse de • La presse francophone • Le journalisme 12
l’Humanité • Brève des échos.fr • Article du Québécois Libre documents professionnel • Le journalisme amateur et
• Article de Rfi.fr • Extrait du Web2.0 en classe de langue la libre expression
• Extrait Le journal du Cameroun
• Extrait de fredcavazza.net • Article du Nouvel Observateur • Le résumé • La vie privée et la vie publique dans le 22
• Article du Figaro • Extrait de Identité numérique • Chanson monde professionnel et dans le monde
de Georges Brassens • Article de L’Express • Enregistrements scolaire • Avoir bonne ou mauvaise
étudiants • Audio France Info réputation
32
• Prospectus Café Santé • Article de Libération • Extrait de La Mal • Le commentaire et • Le système de santé en France • La 34
bouffe • Extrait de Wikipédia • Article de TGV Magazine • Extrait l’interprétation des malbouffe • Les médecines parallèles • La
de inegalites.fr • Affiche La Semaine du goût • Extrait d’evene.fr données chiffrées. Semaine du goût
• Extrait villesentransition.net • Audio France Info
• Texte de l’Insee • Extrait de bonjourquebec.com • Article • L’exposé écrit • L’Utopie • L’entraide entre générations 44
de Elle • Article du Nouvel Observateur • Articles de Science
et vie découvertes • Article de Viva magazine • Extrait de
surveystrore.info • Audio France Info
54

• La restriction • La négation (ni... ni) • Quelques • Affiche Mairie de Valenton • Affiche Québec • Prospectus • L’exposé oral à partir • La Halde • La laïcité • La mixité 56
procédés de l’ironie • Le passif • La lexique de la • Animafac • Texte de Claude Lévi-Strauss • Chanson de de prise de notes sur les
discrimination • Le registre familier Kamini • Texte de Fernand Raynaud • Texte de Saphia documents
Azzeddine • Extrait de regionsjob.com • Extrait de wikiswiss.
ch • Extrait de lahalde.fr • Article de France soir
• Le regret • Le reproche • Le conditionnel passé • Les •Textes officiels • Article de Libération • Affiche de Mon pote • Le plaidoyer • L’égalité des chances dans la société et 66
régles d’accord du participe passé • L’expression du but • Article de Politis • Article du Nouvel Observateur • Gravure à l’école • La discrimination positive • Le
• Les abréviations et troncations de mots • L’organisation de Miller • Audio France Info système des notes dans le système scolaire
du discours
76

• La cause • Les pronoms indéfinis • Le subjonctif • Texte de Stéphane Hessel • Lettre du pétitionduweb.com • Le résumé • La contestation • Le recours au médiateur 78
• Les préfixes valoratifs et contraires • Les expressions • Chanson d’Alexis HK • Extrait de recueil de lettres ouvertes • Les délégués de classe
impersonnelles • Le lexique de l’indignation • Audio France Info • Extrait amnesty.ch

• Le discours argumentatif • Les jeux de mots • Les
connecteurs logiques • Les procédés d’emphase
• Les figures de style • Les allitérations et assonances
• Le lexique du milieu associatif • Le lexique de
l’engagement
• Prospectus des Restos du cœur • Graphique de Clés • Article de • Le discours • Les écrivains engagés • S’engager 88
Convergences • Textes officiels • Extrait de ceras-projet.org argumentatif collectivement • S’engager pour le français
• Extrait de contretemps.eu • Poème de Robert Desnos • Extrait
Le Monde diplomatique • Extrait du cercle-enseignement.com
• Extrait de refasso.com • Poème de Voctor Hugo
98

• Le subjonctif • L’opposition et la concession • L’expression • Articles de diversite.gouv.ca • Article de Télérama • Article • La conclusion Le patrimoine immatériel • L’Oulipo • Les 100
de la subjectivité • Le lexique du monde artistique • Les de tourismesculturel.net • Article de Direct Matin • Texte de nuits blanches • Cultures et politiques
différents types de culture • Les jeux de mots Serge Regourd • Page Internet de bonjourquebec.com

• La comparaison • Les figures de style • Les marqueurs • Affiche L’Odyssée sibérienne • Couverture Enfants d’ici, • L’introduction • Les types de voyage • Le voyageur 110
temporels • Le passé simple • Le lexique des sentiments parents d’ailleurs • Texte de Abdelkader Demaï • Textes écrits français • Les voyages scolaires
et des émotions • Le lexique du voyage et de la mobilité et audios de l’Atelier du bruit • Texte de Jean Giono • Dessin
d’Eugène Delacroix • Article lecavalierbleu.com • Poème de
Charles Beaudelaire • Peinture Paul Gauguin
120
122
| Index analytique 174
onze | 11

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 1
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Informer : « Souten on s la
tr
lib
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lib
té
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de
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esse, c’est la base de
par là qu’on s’éclaire
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nation, et
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to
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am ine à loisir, et sans pass
se. »
io
par la voie de la presmp
journalistes ? ce que ce co m pa tr io te lu i di t
estions sur les miracles
Voltaire, « Qu
», Œuvres co lètes, 176
5

À la fin de cette unité, nous allons

élaborer une revue de presse et/
ou créer la une d’un journal du
premier avril.

Premier contact
1. la presse et vous
A. Préférez-vous la presse papier ou les
journaux en ligne ? Pourquoi ?
t ces
B. Observez les logos. Que vous inspiren
différentes publications de presse ?
aire ?
C. Que pensez-vous de la citation de Volt
r
D. Utilisez des mots du nuage ci-dessus pou
exprimer quelques constats, convictions ou
et
souhaits personnels concernant la presse
uteriez-vous ?
le journalisme. Quels mots rajo
Pourquoi ?

12 | douze

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À la recherche de l’information | 1

2. à la une
A. Quel est le rôle de la une d’un journal ?

B. Comparez ces unes. Certaines informations se

retrouvent dans les trois. Lesquelles ? En quoi la
manière de les présenter et de les traiter est-elle
différente ? Pourquoi ?

treize | 13

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1 | à la recherche de l’informationinterdite
3. traitement de l’info
Le ministre de l’Éducation nationale français, Luc
Chatel, a accepté que les proviseurs passent des
annonces pour recruter des enseignants et se
mettent pour cela en contact avec Pôle emploi,
établissement public en charge de l’emploi en
France.
A. Lisez les documents suivants et écoutez
Piste 01 l’interview. Quelles sont les opinions défendues
dans chacun de ces documents ?
Éditorial, par Jean-Emmanuel Ducoin
S.O.S. pour l’éducation
En quatre ans, près de 55 000 salariés de l’éducation auront été sacrifié
« On ne manque pas de profs. » Et Luc Chatel ne manque pas
de toupet… Derrière des rondeurs qui ne sont qu’apparentes,
notre ministre de l’Éducation nationale a de quoi faire pâlir
de jalousie les pires politicards de sa classe. Dans une inter-
view donnée hier au Journal du Dimanche, l’homme manie le
mensonge et la mauvaise foi à tous les temps. Ainsi ose-t-il
rappeler que Nicolas Sarkozy, en 2007, avait promis que pour
« revaloriser la fonction publique, il fallait moins de fonction-
naires mais mieux payés ». Et il ajoute : « On a l’impression que
l’éducation est laissée pour compte. Mais regardons autour de
nous. En Angleterre, en Grèce ou au Portugal, des professeurs
sont licenciés, leurs rémunérations
baissent. » Les Français n’ont donc pas
à se plaindre. Pour Luc Chatel, grand
expert en sermons de « principe de
réalité », qu’importe justement la réa-
lité vécue. Les chiffres sont pourtant
têtus : entre 2007 et fin 2011, près de
55000 salariés de l’Éducation nationale
auront été sacrifiés, comme le seront
bientôt 1 500 classes...
Les projets « éducatifs » des quatre
dernières années composent un vaste
puzzle destructeur dont on peut aisé-
ment reconstituer les morceaux :
moins de moyens et moins de personnels, des professeurs
inégalement formés pour des écoles aux objectifs différents…
Et puisque Luc Chatel n’est plus à une provocation près, lui
qui fut jadis DRH chez L’Oréal avant devenir « cost-killer » à
l’UMP, il annonce qu’il va lancer ce mercredi une grande cam-
pagne de pub dont le coût devrait s’élever à 1,3 million d’euros.
De la com pour vanter les mérites d’un plan de recrutement
lancé par le ministre… alors qu’il maintient la suppression de
16 000 postes ! Face à un tel degré d’aplomb et d’effronterie,
alors qu’à Pôle emploi vient de se dérouler un surréaliste « prof
dating » pour pister d’éventuels enseignants remplaçants, les
14 | quatorze
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Professeurs remplaçants :
opération de recrutement
via Pôle emploi
Le rectorat de Paris a organisé hier, avec Pôle
ploi, une journée de recrutement d’enseigna
em-
nts
remplaçants, une opération inédite à laque
lle se
sont présentées plusieurs centaines de perso
nnes
mais qui est critiquée par les syndicats. Le
but de
l’initiative était de constituer un vivier pour
« être
le plus réactif possible à la rentrée 2011 », a
expli-
qué Benoît Verschaeve, directeur des resso
urces
humaines à l’académie de Paris.
lesechos.fr, 27 mai 2011
s. Et l’on nous parle encore d’égalité des chances ?
mots doivent manquer aux personnels de l’éducation pour dire
au plus près leur colère ou leur dégoût devant un tel cynisme
politique. Car la situation des profs se dégrade à grande vitesse.
Élèves qui ne les respectent pas et renvoient sur eux une part
de la violence que subissent leurs familles ; hiérarchie qui les
infantilise, ignore la détérioration de leurs conditions de tra-
vail, les sous-ef fectifs, etc.
Dans un contexte de grave crise des vocations, il n’est pas
anodin de savoir que le nombre d’enseignants songeant à
démissionner, jadis dérisoire, atteint désormais près de 35 %
d’entre eux, que 49 % parlent d’un
« manque de reconnaissance »,
que 75 % expriment leur « ras-le-
bol »... Les politiques libéralo-néo-
réactionnaires faites de « mérito-
cratie », d’« internats d’excellence »,
d’« individualisation des parcours »,
d’« autonomie » nous programment
une catastrophe absolue, faite de
pénurie (de profs, de moyens, etc.)
et d’inégalité à tous les échelons de
la scolarité… Le sarkozysme n’aime
pas l’égalité républicaine : pourquoi
devrait-elle continuer de s’appli-
quer à l’école ? Même l’Association
la voix de son président, le député
des Maires de France, par
maire UMP Jacques Pélissard (!), vient de lancer un S.O.S.
« Les maires font part de leur vif mécontentement », déclare-
t-il, précisant que l’AMF allait « saisir le gouvernement pour
demander qu’une analyse objective des besoins scolaires soit
effectuée préalablement à toute décision de réduction d’effec-
tifs ». Malgré des départs à la retraite qui seront massifs dans
les cinq ans, malgré le baby-boom de l’an 2000 à venir, Luc Cha-
tel vient de confirmer le non-remplacement d’un fonctionnaire
sur deux. Et l’on nous parle encore d’« égalité des chances » ?
Humanité.fr, Jean-Emmanuel Ducoin, 30 mai 2011
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à la recherche de l’information | 1

Des profs recrutés au Pôle emploi ? 4. synthèse

Le Sage Luc Chatel est plutôt pragmatique, non ? Je ne
travaille pas dans l’Éducation nationale et je
n’ai pas d’enfants en bas âge mais j’entends
tout le temps des parents se plaindre de
l’absentéisme des enseignants surtout dans
les quartiers difficiles. Trouver des rempla-
çants, c’est positif pour les enfants, non ?
L’école publique se modernise !
Cerise Laisse tomber ! L’école publique meurt !
Nono Pôle emploi et Éducation nationale ? Quel est
le rapport ? Honteux !
Alex Calmez-vous ! On aura des profs jeunes et
motivés au moins !
En vous appuyant sur les documents, pages
14, 15 et 17, vous rédigerez une synthèse qui
portera sur certains problèmes que rencontre
l’Éducation nationale en France.
Voir La synthèse de documents page 149
5. La revue de presse
A. Écoutez cet enregistrement. En quoi consiste
Piste 02 une revue de presse ?
B. Cochez dans le tableau les sources que le
journaliste cite dans sa revue de presse. Quel est
l’intérêt de citer des sources différentes ?

B. Ces quatre documents concernent la même

information. En quoi celle-ci y est-elle traitée de Thème 1 Thème 2
manière différente ? Quel type de traitement Le Monde
vous paraît le plus intéressant ou le plus
indispensable, etc. Pourquoi ? La Montagne

20 Minutes
C. En France, les rédactions de certains journaux
écrits ou en ligne interdisent désormais à leurs Métro
journalistes de reprendre sur leur blog personnel L’Humanité
des informations déjà publiées dans ces
journaux. Comment peut s’expliquer une telle Slate.fr
décision ? Vous paraît-elle justifiée ? Le Journal du Centre

D. Un dessinateur a réalisé cette caricature Libération

représentant un nouveau professeur recruté Le JDD
par Pôle emploi. En groupes, imaginez les deux
répliques et donnez un titre. En classe entière, L’Express
commentez et évaluez les différentes propositions. France soir

C. À votre avis, comment le journaliste a-t-il

choisi ses sources ?

quinze | 15

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1 | Outils langagiers interdite
non, noM et nom !
A. Comparez les constructions des titres et chapeaux de ces articles.

Les Verts attendent une

prise de conscience des États
européens face au nucléaire
Les pays européens commencent à se poser des
questions après la catastrophe nucléaire au Japon.
L’Allemagne a d’ores et déjà annoncé qu’elle
envisage d’arrêter son activité nucléaire dans les
prochaines années et l’Italie vient de stopper la
construction d’une nouvelle centrale. Les Verts
reconnaissent que les gouvernements de ces deux
pays ont fait preuve de courage politique.

etr aites :
Réforme des r Augmentation des
er meté du gouvernement
f e prix du carburant
r la réform
du projet de loi su
A lors que l’exa men du Travail, C’est l’été, les vacances approchent ! Et la
u pa r le minist re
des retraites, défend ssemblée
bre après-midi à l’A note va être salée ! Le prix du carburant
a débuté le 7 septem ants, selon
le , de 1 à 3 m illions de manifest devrait augmenter de 4 centimes ces jours-ci
natio na !
ent en France.
les sources, défilai
.

B. Complétez dans le tableau les différents types de Voir La nominalisation page 131
nominalisation à partir des exemples donnés.

On peut nominaliser différents éléments de la Augmentation des prix du carburant. 

phrase :

• Nominalisation d’un adjectif : Certains verbes peuvent avoir deux substantifs qui
C’est autant pour sa rapidité que pour son confort que le ont des sens différents.
TGV est apprécié.  Ce train est apprécié parce qu’il est à la Exposer : l’exposé de l’étudiant/l’exposition de peinture
fois très rapide et très confortable. Arrêter : l’arrêt de bus/l’arrestation des voleurs

Fermeté du gouvernement au sujet de la libération des • Nominalisation d’une subordonnée complétive :

prisonniers.  On espère une augmentation des ventes.  On espère que
les ventes augmenteront.

• Nominalisation d’un verbe : Les Verts attendent une prise de conscience

Diffusion de la nouvelle ce matin.  La nouvelle a été des États européens face au nucléaire. 
diffusée ce matin.

16 | seize

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Outils langagiers | 1

c’est un Rapporteur ! C. Écoutez cette interview. Comment réagiriez-

Piste 03 vous s’il vous arrivait la même chose qu’à la
Le discours rapporté personne interviewée ?
On peut informer des propos tenus par d’autres en les
citant « textuellement », c’est-à-dire tels qu’ils ont été D. Avant de décider s’il publiera l’article, le
prononcés ou écrits : c’est le discours direct. On peut rédacteur en chef de la revue lui demande un
aussi le faire au moyen du discours indirect. compte-rendu de son interview. Rapportez ses
Le Premier ministre a déclaré : « Le gouvernement ne cédera pas. » propos.
Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement ne céderait pas.
Voir Le discours rapporté page 143
Dans les deux cas, on utilise un verbe introducteur
du discours rapporté : ici, déclarer. Dans une revue
de presse, les verbes introducteurs utilisés par le
journaliste peuvent servir à informer simplement des En toute objectivité, bien sûr !
propos tenus. Ce sont des verbes déclaratifs. A. Lisez le commentaire de cet internaute qui a
répondu à l’édito publié dans l’Humanité (p. 14).
Ils peuvent aussi qualifier ces propos : « Cherchez la
Quel est le ton de sa réaction ?
différence », soupire l’Humanité. Le verbe soupirer traduit
une émotion. D’autres verbes introducteurs peuvent
évoquer un son non verbal (pleurer), un geste (bondir, B. Relevez dans ce texte tous les éléments
hausser les épaules). Ce sont des verbes non déclaratifs. qui permettent au locuteur de faire sentir
sa présence, ses sentiments, son opinion…
Confrontez vos résultats.
A. Connaissez-vous d’autres verbes introducteurs
du discours rapporté ? Faites-en individuellement Voir La modalisation page 138
une liste, puis mettez-la en commun.
Jean-Emmanuel Ducoin, permettez-moi de vous dire que je ne par-
B. Voici des extraits de la revue de presse tage absolument pas la position que vous avez exprimée dans l’édi-
écoutée précédemment. Dites si les verbes sont to du 30 mai 2011, intitulé « S.O.S. pour l’éducation ». Il est évident
des verbes déclaratifs ou non déclaratifs. Cochez que l’école est en crise. Cela ne fait aucun doute ! Mais votre ana-
lyse est partielle et vous commet tez l’erreur de focaliser la crise
la bonne réponse.
de l’enseignement scolaire sur la politique de Chatel ! Vous affir-
mez qu’ « entre 2007 et fin 2011, près de 55 000 salariés de l’Éduca-
tion nationale auront été sacrifiés, comme le seront bientôt 1 500
Extraits Sources citées classes... » Mais posez-vous la question du niveau des élèves : en
Verbes Verbes non décembre, l’OCDE a rendu public les résultat s d’une étude qu’elle
déclaratifs déclaratifs a menée auprès d’élèves dans 65 pays. La France se place au 21e
1. France Soir parle d’un rang avec 496 points en lecture et au 22e rang en mathématiques.
« durcissement de ton » de la Décevant, non ? Multiplier le nombre d’enseignants et faire de la
part de Martine Aubry. quantité n’est pas la solution. Luc Chatel n’est pas « un cost-killer
2. « À vous de jouer », titre de l’UMP » comme vous le prétendez mais un ministre qui a une ap-
Libération qui appelle les proche différente et plus pragmatique. Pourquoi ne pas alléger les
sympathisants de gauche à programmes scolaires ou aménager du tutorat ? Si on répartissait
se prononcer pour ce second
mieux les vacances scolaires, par exemple, les rythmes seraient
tour.
moins stressants pour les enfants. Si les parents s’impliquaient
3. 20 Minutes s’indigne et parle davantage dans l’éducation de leurs enfants au lieu de se déchar-
d’un « coup de folie ».
ger sur les enseignants, devenus des éducateurs… Voici d’autres
4. Slate.fr s’enthousiasme et a causes qui expliquent la situation désastreuse de notre école au-
créé un bingo pour « mieux
jourd’hui. Vraiment, votre analyse est incomplète et n’apporte rien
vivre le suspense insoutenable
du second tour de la primaire au débat sauf de la polémique ! Vous verrez, dans un an, Luc Chatel
socialiste ». aura eu raison de prendre cette décision !

dix-sept | 17

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1 | Outils culturels
6. indépendance de la presse
A. Que pensez-vous de la thèse de l’auteur de
cet article selon laquelle « l’indépendance
constitue un concept illusoire ou même parfois
dangereux » ?
L’« INDÉPENDANCE »
DES JOURNALISTES
[…] On comprend l’intérêt porté à cette question, on
comprend les inquiétudes exprimées par les uns et par
les autres car on a le sentiment que l’indépendance des
journalistes est un moyen de garantir la liberté de la
presse, élément essentiel d’une société libre. Mais cela
ne doit pas empêcher de réfléchir sur le contenu exact
qu’il convient de donner à la notion d’indépendance
des journalistes.
De manière générale, il semble d’ailleurs que la re-
cherche de l’indépendance constitue une préoccupa-
tion forte et caractéristique de notre époque. Ainsi, il
est fréquent de créer des organismes « indépendants »
pour résoudre des problèmes institutionnels. Tel est le
cas par exemple, en France, du CSA (Conseil Supérieur
de l’Audiovisuel), de l’AMF (Autorité des Marchés Fi-
nanciers) ou de l’ART (Autorité de Régulation des Télé-
communications), sans parler de l’indépendance accor-
dée à la Banque de France avant de l’être à la Banque
Centrale Européenne. Bien entendu, dans tous ces
cas, le souci majeur a consisté à rendre ces organismes
indépendants du pouvoir politique. Cependant, cette
notion n’est pas sans ambiguïté.
En effet, dire qu’un organisme est indépendant (ou
que ses membres sont indépendants), c’est dire qu’il
n’a de compte à rendre à personne, que ses membres
ne peuvent pas être sanctionnés ou subir des consé-
quences quelconques de leurs décisions. Mais s’il en
est ainsi, cela signifie que ses membres sont irrespon-
sables puisque la responsabilité se définit comme le
fait de supporter les conséquences de ses actes. Or, les
hommes ne sont pas parfaits. Aussi bien intentionnés
soient-ils, ils ont des préjugés, des informations limi-
tées et il faut bien admettre qu’il peut leur arriver de
prendre de « mauvaises » décisions.
18 | dix-huit
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interdite
B. « Aussi bien intentionnés soient-ils, ils [les
hommes] ont des préjugés, des informations
limitées et, il faut bien admettre qu’il peut leur
arriver de prendre de « mauvaises » décisions. »
Êtes-vous d’accord avec cette idée ?
C. Que répondriez-vous à la question finale que
l’auteur pose à ses lecteurs : « Mais alors, que peut
bien signifier l’indépendance des journalistes ? ».
Parce que les êtres humains vivent en société et parce
que leurs actes ont des conséquences sur autrui, il est
nécessaire qu’il existe des processus de contrôle de ces
actes, de telle sorte que l’indépendance constitue un
concept illusoire ou même parfois dangereux. Ainsi,
un producteur qui subit la concurrence d’autres pro-
ducteurs n’est pas indépendant : il ne peut pas vendre
n’importe quoi à n’importe quel prix. Il est « contrô-
lé » par la concurrence et le marché, c’est-à-dire par
les hommes et les femmes qui sont susceptibles d’ache-
ter ses produits, il est dépendant d’eux. Il est respon-
sable précisément parce qu’il subit les conséquences,
bonnes ou mauvaises, de ses propres choix. Et il est
Le Québécois libre, Pascal Salin, 15 mars 2008
responsable parce qu’il n’est pas indépendant.
Existe-t-il alors des raisons de dire qu’il en va différem-
ment dans la presse et dans les médias ? Est-il légitime
de dire que les journalistes doivent être indépendants,
ce qui impliquerait qu’ils auraient le droit, à partir
du moment où ils ont été embauchés par un journal,
d’écrire n’importe quoi sans jamais en subir les consé-
quences, par exemple sous forme de difficultés de car-
rière ou de licenciements ? Personne ne peut évidem-
ment défendre une telle position. Mais alors que peut
bien signifier l’indépendance des journalistes ?
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Outils culturels | 1

7. un certain regard
A. Lisez le document ci-dessous. D’après vous, 8. Apprenez grâce au Web
pourquoi une revue de presse ne peut-elle A. Lisez le document suivant. Qu’est-ce que le
jamais faire l’unanimité ? web 2.0 ?

Les contenus du web 2.0 ne sont en effet plus fournis

comme sur le web 1.0 par quelques personnes et
Un regard subjectif sur l’actualité entreprises. Ils sont générés par les internautes eux-
La revue de presse est donc une synthèse fidèle des mêmes qui ne sont plus seulement consommateurs
mais aussi acteurs du web en participant à sa
positions des différents journaux mais elle n’est pas
construction et à sa structuration.
pour autant un compte-rendu neutre.
Avec le web 2.0, la logique du web change. Toute
D’abord, parce qu’elle ne peut pas prétendre à personne pouvant se connecter à Internet dispose de
l’exhaustivité : les publications sont trop nombreuses la possibilité, d’une part, d’y publier des contenus et,
pour qu’il soit possible de les prendre toutes en

compte, or le choix des sources du journaliste qui
rédige sa revue de presse est déjà en soi l’expression
d’un point de vue sur le traitement de l’actualité.
Ensuite, parce que l’organisation de l’information
dans la revue de presse n’est pas neutre : l’ordre de
présentation des différentes opinions et l’importance
relative accordée à chacune de ses positions, relève
également du choix de l’auteur de la revue de presse
selon qu’il souhaite mettre en valeur tel ou tel sujet.
Deux journalistes travaillant sur une même revue de
presse ne feraient pas forcément les mêmes choix.
Enfin, parce que le journaliste peut manifester une
distance critique par rapport aux sources qu’il cite,
bien qu’il n’utilise jamais le « je », lui préférant le
« on » indéfini, le journaliste peut introduire par
exemple un trait d’humour ou d’ironie dans son dis-
cours.
rfi.fr, Marie Rousse, le 25 juin 2008
Le Web 2.0 en classe de langue, Christian Ollivier, Lauren Puren, Éditions Maison des Langues, 2011
d’autre part, de réagir à ceux mis en ligne par d’autres
internautes, voire même de les modifier. L’Internet se
transforme en espace d’interactions horizontales entre
internautes ayant tous la possibilité de publier et de
réagir aux contributions des autres.
Le web 2.0 contribue ainsi à démocratiser la
publication, il ouvre l’accès à la publication à tous
et surtout permet, autour des publications, des
interactions entre internautes, vus comme des pairs
placés sur un même niveau.
Le web 2.0 dans son ensemble a un aspect social
éminemment important. Chacun peut maintenant
socialiser ses productions, que ce soit ses contributions
scientifiques ou son journal intime ou toute forme
d’expression (dessin, peinture, vidéo, son…). Selon
le type de site qu’il choisira et la publicité qu’il fera
autour de lui et au-delà, l’internaute publiant sur
le web aura un lectorat/auditoire… plus ou moins
important.
Ces publications renferment toutes une dimension
sociale du fait qu’elles peuvent également donner
lieu à des échanges avec des personnes connues
ou inconnues et, par là même, contribuer au
renforcement de liens sociaux préexistants, voire à la

naissance de nouveaux.

B. Faites la liste des différentes technologies du

web 2.0 que vous connaissez. Les utilisez-vous ?
Dans quel but ?

C. Interagir sur Internet présente des avantages

quand on apprend une langue étrangère.
Lesquels ?

B. Quels tons peut-on adopter pour présenter D. En quoi la relation apprenant/enseignant a-t-
une revue de presse ? Quelle est votre elle changé grâce au web 2.0 ?
préférence ? Pourquoi ?
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 1 | PassageReproduction
à l’action
9. Notre revue de presse
Nous allons élaborer une revue de presse de
plusieurs faits d’actualité et la présenter à la classe.
A. L’ensemble de la classe sélectionne trois
ou quatre événements de la semaine qui lui
paraissent les plus intéressants.
B. En petits groupes, choisissez l’un de ces
événements et recherchez des sources
différentes d’information.
C. Rédigez la revue de presse correspondante et
présentez-la oralement à la classe. N’oubliez pas
de faire apparaître les différents points de vue.
20 | vingt
012-021_vo4_sbk_u1.indd 20
interdite
10. Info ou intox ?
Nous allons créer la une d’un journal du 1er avril en
y introduisant une fausse information.
A. Lisez les documents. Y a-t-il la même
tradition dans votre pays ? Si oui, donnez des
exemples.
Quelques spécimens historiques
de gros poissons d’avril
Depuis plusieurs années, des canulars, appelés
nt
également « intox » ou « hoax » en anglais, se glisse
ion qui dater ait
dans les médias, perpétuant cette tradit
du XVIe siècle. Voici quelques-uns des meilleurs
poissons d’avril : Le Journal du net a annoncé que
é
Google menaçait de quitter la France ; Rue89 a affirm
e à la décis ion »
que l’Élysée utilisait un logiciel « d’aid
depuis 2007 ; La Tribune a révélé en exclusivité que
s
Nicolas Sarkozy avait proposé à Barack Obama un Airbu
A380 pour Air Force One. D’après le site Le Point.fr,
Barack Obama aurait révélé à Nicolas Sarkozy avoir les
,
preuves de l’existence des extra-terrestres. À la radio
France Inter a annoncé que la tour Eiffel devra it être
démontée car elle est trop rouillée.
Le 1er avril est traditionnellement synonyme de
farce. Un poisson d’avril est une plaisanterie, un
canular que l’on fait le 1er avril à ses connais-
sances ou à ses amis. Il est aussi de coutume de
faire des canulars dans les médias, aussi bien
dans la presse écrite, radio, télévision que sur
Internet. On ne le pêche pas, on ne le mange pas
non plus, on y croit ou alors on y croit pas. L’ex-
pression « manger du poisson d’avril » semble
donc avoir un rapport étroit avec les facéties du
1er avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’u
n,
c’est lui annoncer une nouvelle qu’on invente,
en un mot, se diver tir un peu à ses dépens
et
lejournalducameroun.com
éprouver sa patience. Aujourd’hui, les gens ac-
crochent, le plus discrètement possible, de pe-
tits poissons en papier dans le dos de personne
s
qui se promènent parfois toute la journée avec
ce « poisson d’avril » qui fait rire les autres.
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 Reproduction interdite
Passage à l’action | 1

B. En petits groupes, organisez un comité de rédaction pour créer la

une d’un journal du 1er avril. Choisissez et hiérarchisez les événements
qui vous paraissent importants. Détournez une des informations pour
en faire un poisson d’avril.

Les Parties
de la Une
le plan d’une « une » manchette
Le bandeau est placé tout en haut de
la page et occupe généralement toute la
bandeau
largeur du journal. On y annonce parfois
un cahier hebdomadaire, une rubrique
spéciale. oreille
Le haut de la page de la une s’appelle
la manchette. C’est là qu’on trouve tribune
« l’état civil » du journal : son nom et son
logo, la date du jour, le numéro, le prix.
sous-
L’oreille comporte un titre qui renvoie à
une page intérieure ou une publicité.
tribune
La tribune est un endroit de choix
où l’œil du lecteur se pose souvent en
premier. On y place donc le ou les titres
important(s) du jour. La liste des articles ventre
importants se place dans la sous-
tribune.
Le ventre est une partie située au beau
milieu de la page, entre la tribune en
haut et le pied de page en bas. On y
place généralement une photo ou un
article présentant le fait d’actualité le
plus important du jour.
cheval
Le cheval est un article qui continue en
page intérieure.

pied de page

C. Créez la maquette de votre une avec le titre du journal, les textes

et les illustrations. Présentez votre une à la classe qui devra trouver
la fausse information.

vingt et un | 21

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 2
Reproduction interdite

Gérer son
image Google, Google,
dis-moi qui est
À la fin de cette unité, la plus belle !
nous allons dresser le profil
numérique de notre classe et/
ou rédiger une nouvelle de
science-fiction.

Premier contact
1. Miroir, miroir…
A. Reconnaissez-vous le personnage de
tée
l’illustration ? En quoi la situation représen
est différente de l'histoire que vous
connaissez ?

B. Qu'est ce que change Internet dans

l’image que l’on a de soi et dans celle que
l’on donne de soi ?

C. Proposez, sur le thème de l'unité, une

du
phrase contenant le maximum de mots
nuage.

22 | vingt-deux

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 Reproduction
À la recherche de l’information | 2
2. Identité numérique
A. À votre avis, que signifie l’expression « identité
numérique » ?
B. En vous appuyant sur le document suivant,
relevez les différents éléments d'une identité
numérique. La vôtre comporte-t-elle toutes ces
informations ?
Qu’est-ce que l’identité numérique ?
Les utilisateurs au cœur du web 2.0
A vec la prolifération des blogs et wikis,
la multiplication des réseaux sociaux
et l’explosion du trafic sur les plateformes
d’échanges, les contenus générés par les
utilisateurs prennent une place toujours
plus importante dans notre consomma-
tion quotidienne de l’Internet. Tous ces
contenus laissent des traces sur les sites
qui les hébergent et dans les index des
moteurs de recherche, ils sont également
systématiquement rattachés à un auteur. De
plus, la notoriété numérique des individus
ainsi que sa valorisation (monétisation de
l’audience, de l’expertise…) vont rapidement
amener les internautes (consomm’auteurs
et consomm’acteurs) à se soucier de leur
identité numérique.
De la volatilité de l’identité
numérique
L’identité numérique d’un individu est com-
posée de données formelles et informelles.
Toutes ces bribes d’information composent
une identité numérique plus globale qui
caractérise un individu, sa personnalité,
son entourage et ses habitudes. Ces petits
bouts d’identité fonctionnent comme des
gènes : ils composent l’ADN numérique
d’un individu.
Gérer son identité numérique veut dire
surveiller l’utilisation de chacune de ces
bribes d’information ; cette tâche est
complexe surtout pour un individu qui
souhaite exploiter l’Internet comme une
vitrine. Nous allons donc progressivement
devoir acquérir une vision à 360° de toutes
les traces que nous laissons au quotidien de
manière à maîtriser l’image que l’on donne
de nous-même.
C. Selon vous, quels sont les risques et les opportunités liés à l’identité numérique ?
022_031_vo4_sbk_u2.indd 23
interdite
Les différentes facettes de
l’identité numérique
Comme nous venons de le voir, notre identi-
té numérique est composée de nombreuses
informations (ou traces) qui peuvent être
regroupées en facettes :
• Les coordonnées, c’est-à-dire tous les
moyens numériques qui permettent de
joindre un individu (mail, messagerie ins-
tantanée, n° de téléphone), de l’identifier
(fichier FOAF ou hCard) ou de le localiser
(adresse IP) ;
• Les certificats qui sont délivrés par des
organismes (Certinomis…), des services
(OpenID...) ou des logiciels (CardSpace) afin
d’authentifier un utilisateur ;
• Les contenus publiés à partir d’outils
d’expression qui permettent de prendre la
parole : blog, podcast, videocast, portail de
journalisme citoyen (Agoravox, Wikio…) ;
• Les contenus partagés à l’aide d’outils de
publication : photos (FlickR), vidéos (You-
Tube, Dailymotion…), musique ou liens ;
• Les avis sur des produits (U.lik, CrowdS-
torm, iNods…), des services, des prestations
ou même des informations (Digg) ;
• Les hobbies qui sont partagés par les pas-
sionnés sur des réseaux sociaux spécialisés ;
(Boompa pour l’automobile...) ;
• Les achats réalisés chez des meta-mar-
chands (comme Amazon ou eBay), avec des
systèmes de paiement ou de programmes
de points de fidélité (comme S’Miles ou
Maximiles) qui permettent de modéliser les
habitudes de consommation ;
• La connaissance diffusée au travers d’ency-
clopédies collaboratives (Wikipedia), de
plateformes de FAQ collaboratives (comme
Yahoo! Answers ou Google Answers) ou de
sites de bricoleurs (Instructables) ;
• Les portails (Monster, WetFeet…) et ré-
seaux sociaux (LinkedIn, Xing…) qui servent
à donner de la visibilité à sa profession ;
• Les services qui gèrent la notoriété d’un
individu (Technorati, Cymfony…), sa fiabilité
(Biz360) et sa réputation (RapLeaf, iKarma,
ReputationDefender…) ;
• Les services de rencontre (Meetic, Friends-
ter…) et de fédération d’individus
(Facebook, MySpace, MyBlogLog…) ;
• Les jeux en ligne (World of Warcraft...), les
univers virtuels (SecondLife…) et les services
en ligne (SitePal...) qui permettent d’afficher
un avatar.
[…] C’est en participant à tous ces services et
outils qu’un individu alimente petit à petit
toutes les facettes de son identité numé-
rique. La majeure partie des utilisateurs
ne mesure pas encore la complexité de la
gestion de l’identité numérique et ceci pour
deux raisons :
a) Les occasions de laisser des traces sont
de plus en plus nombreuses ;
b) Les moteurs de recherche conservent
chacune de ces traces pendant de nom-
breuses années.
Voilà donc très certainement quel sera le
prochain défi à relever pour les utilisateurs
de l’Internet : prendre toutes les précautions
nécessaires pour ne pas ternir l’image d’eux-
mêmes (leur identité, leur double numé-
rique) qu’ils sont progressivement en train
de construire.
www.fredcavazza.net
vingt-trois | 23
05/03/12 18:58
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2 | à la recherche de l’informationinterdite
les photos
de laetitia

soirée mém
orable

3. E-réputation
A. Qu’est-ce que c’est pour
vous la « e-réputation » ?
Quels problèmes particuliers
peut-elle poser ? Faites-vous
personnellement attention à
votre réputation numérique ?
B. Écoutez ces témoignages.
Piste 04 Quelles idées retrouvez-vous
concernant la question de
l'identité numérique ? Avec qui
êtes-vous d’accord ?
C. Si vous deviez réagir sur le
site Internet de cette radio, que
diriez-vous ?

4. Quel internaute êtes-vous ?

A. Lisez le texte suivant. Vous reconnaissez-vous
ou reconnaissez-vous un de vos proches dans
les profils évoqués ?
B. En groupes, résumez chaque profil en une phrase.
Voir Le résumé page 146
C. En petits groupes, à partir de ce document, recréez le
questionnaire qui a permis d’établir ces profils.

QUEL FACEBOOKIEN ÊTES-VOUS ?

Le posteur fou : Collectionneur obsessionnel, il passe sa
vie à dénicher des vidéos sur Youtube/des clips introuvables
sur Myspace/des photos rigolotes sur Flick’r. C’est le boute-
en-train du web 2.0. Il poste des commentaires plus vite que
son ombre, « like » toutes les publications de ses amis (faut
pas faire des jaloux), souhaite tous les anniversaires, ce qui
fait beaucoup car il a désormais 1240 amis (il ne refuse au-
cune « invitation à devenir ton ami », c’est pas gentil).
Le Glasnost : « Il est 10 heures. J’ai envie de Pepito. » De sa
vie, le glasnost, nous raconte tout. L’hyper-transparence est son
credo. Sa dernière soirée arrosée/son week-end en amoureux/
son séminaire d’entreprise, rien ne nous sera épargné. Des
kilo-octets d’ennui, en photos ou vidéos. Mais c’est quand il se
lance dans la grande aventure de la reproduction humaine que
le glasnost devient vraiment pénible. Échographies, premier
sourire, premiers vomis, premiers gouzis-gouzis : on a suivi en
direct live l’évolution de sa progéniture. Et on n’en peut plus.
Le voyeur : Il passe son temps à mater les profils des
autres mais ne publie jamais rien sur le sien. Il adore aller
regarder les albums photos – en particulier ceux de ses ex –,
épier les conversations de ses amis – et surtout de ses enne-
mis, qu’il a acceptés dans sa liste de friends, bien sûr – , voire
leurs déplacements, grâce à ce merveilleux outil qu’est la
Le Nouvel Observateur, 14 avril 2011
géolocalisation. Allô Stasi j’écoute ?
Le control-freak : Un chouïa paranoïaque, le control-
freak se sent oppressé par l’existence même de Facebook,
ce Big Brother des temps modernes. Pour duper l’ennemi,
il s’est néanmoins construit plusieurs profils, sous pseudo,
évidemment. Schizophrène, il jongle désormais entre plu-
sieurs identités, plusieurs mots de passe, plusieurs mails. Il
passe des heures à verrouiller les paramètres de confidenti-
alité, on ne sait jamais. Son dernier message publié, « Atten-
tion aux informations que vous laissez sur Facebook », n’a
du coup été visible que par une seule personne : lui.

24 | vingt-quatre

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à la recherche de l’information | 2

5. Droit à l’oubli 6. Vie privée/vie publique :

A. Lisez l'article suivant et faites-en un résumé. une question de génération ?
A. Lisez le texte suivant. En quoi consiste la
fracture générationnelle décrite par l'auteur ?
Vers l'instauration d'un
« droit à l'oubli » numérique Vie privée :

Nathalie Kosciusko-Morizet devrait créer une charte en 2010

pour le point de vue des « petits cons »
permett re aux internautes de limiter leurs traces sur la Toile.

Alex Türk, le patron de la Cnil, l'organe qui surveille les fichiers

informatiques, a eu de la chance : lorsqu'un soir de Saint-
Nicolas, il a montré « ses fesses en 1969 » , le Web n'existait
pas et les forfanteries s'effaçaient dans la nuit. Depuis, une
révolution s'est produite. Tout persiste. Et se dissémine, «
telles des bombes à retardement ». Alex Türk en a fait la
démonstration jeudi. À l'instant où il contait son anecdote, lors
d'un atelier dédié au « Droit à l'oubli numérique », Twitter la
dispersait sur la toile.

« C'est une situation inédite : nos productions, textes, photos,

ainsi que les traces laissées sans même le savoir, nous
poursuivent à l'infini. Il faut organiser une prescription », a
lancé jeudi la secrétaire d'État à l'économie numérique, Nathalie
Kosciusko-Morizet, devant des juristes, politiques et dirigeants
de grands sites du Web, comme Google, Microsoft ou Facebook
réunis à Sciences Po Paris. Elle souhaite mettre en œuvre un
« droit à l'oubli ». Le terme, inventé par les Français (et qui n'a
pas de traduction anglaise), n'a pas de réalité juridique claire. La
loi informatique et libertés de 1978 prévoit, certes, que chacun
puisse accéder à ses données. Et s'opposer à leur divulgation.
Mais ce principe se heurte très vite à la mondialisation
d'Internet. Pour faire supprimer des messages postés sur un
forum en 1997, l'avocate Valérie Sedallian avait attaqué Google…
et s'était vu opposer le droit californien !
[…] Dans l'immédiat, NKM envisage une charte plus qu'une
loi. D'autant que sur Internet, les interdits peuvent tous être
contournés techniquement. La secrétaire d'État suggère que
les sites se labellisent. Dans un premier espace, l'utilisateur
serait totalement anonyme. Au deuxième niveau, il fournirait un
nombre de données limitées, tandis qu'au troisième, il devrait
décliner son état civil exact. « Chaque site déterminera dans
lequel de ces espaces il voudra être labellisé. »[…]
Cécilia Gabizon, Lefigaro.fr, 2009
B. Que signifie, pour vous, l’expression « droit à
l’oubli » ? Pensez-vous que le droit à l’oubli est
valable pour tout le monde et dans toutes les
situations ? Discutez-en en petits groupes.
N ombreux sont ceux qui pen- peine ce qu’est la « vie
sent que les jeunes inter- La génération des transp
nautes ont perdu toute notion de a passé toute sa
privée ».
arents
vie sur scène,
vie privée. Impudiques, voire ex- depuis que leurs
embryons ont
hibitionnistes, ils ne feraient plus été filmés par une
échographie
la différence entre vie publique alors qu’ils n’avai
ent que huit se-
et vie privée. Et si, a contrario, maines… de gestat
ion. Ils adorent
ils ne faisaient qu’appliquer à partager leurs expér
iences avec
l’Internet ce que leurs grands- la planète entièr
e sur MySpace,
parents ont conquis, en terme Facebook ou Twitte
r et, pour eux,
de libertés, dans la société ? Big Brother est un
[…]
reality show. La
génération des parents voit cette
Pour Josh Freed, célèbre éditoria- transparence comme un cauche-
liste canadien, c’est la plus impor- mar. Elle a grandi à l’ombre de
tante fracture générationnelle Mac Carthy et des espions de la
depuis des décennies, qu’il ré- CIA, et est plutôt paranoïaque dès
sume ainsi : d’un côté, nous avons qu’il s’agit de partager des don-
la « génération des parents », nées personnelles, de passer à la
de l’autre, la « génération des banque en ligne ou même d’ache-
transparents  » : l’une cherche à ter un livre sur Amazon.
protéger sa vie privée de manière Jean-Marc Manach
quasi- obsessionnelle, l’autre sait à
B. Quel est le point de vue de
l’auteur ? Êtes-vous d'accord avec lui ?

vingt-cinq | 25

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 Reproduction
2 | Outils langagiers interdite
Avec des « si » B. Relevez les verbes dans ce questionnaire : à
A. Répondez à ce questionnaire que la mairie quels modes et quels temps sont-ils
de votre domicile vous a fait parvenir. conjugués ?

Les structures avec « si »

l’utilisation d’Internet dans notre si + verbe, verbe
commune Si tu avais un ordinateur, tu m’enverrais des mails.
ou : verbe+ si + verbe
Tu m’enverrais des mails si tu avais un ordinateur.

Les structures avec « si » peuvent exprimer :

1. Une probabilité ou une quasi-certitude :
si + présent de l'indicatif, présent de l'indicatif
si + présent de l'indicatif, futur simple
si + présent de l'indicatif, présent de l'impératif
2. Une hypothèse :
si + imparfait, conditionnel présent
3. Une condition non réalisée dans le passé (irréel du
passé)
a) avec une conséquence dans le présent
Si vous disposez d’une connexion à Internet
si + plus-que-parfait, conditionnel présent
à votre domicile…
• Quel est le débit souscrit ? b) avec une conséquence dans le passé
• Quels services utilisez-vous ? si + plus-que-parfait, conditionnel passé
Messagerie Navigation Jeux en ligne
4. Une condition non réalisée dans le présent (irréel du
Triple Play (Télévisio n + Tél + Internet)
présent)
• Souhaiteriez-vous modifier votre abonnement si vous
si + imparfait, conditionnel présent
en aviez la possibilité ?
Pour payer moins cher Pour avoir un meilleur service
Pour avoir d’autres services Voir Le conditionnel page 136

Si vous ne disposez pas d’une connexion à Internet

à votre domicile… C. Complétez librement les phrases suivantes.
• Est-ce un choix de votre part ? Oui Non
• Souhaiteriez-vous en avoir une ? Oui Non ccSi jamais j’avais une connexion Internet, je…
ccSi je n’avais pas d’ordinateur, je…
Si vous souhaitez avoir une connexion Internet ccSi je n’ai plus Internet pendant une journée, je…
ou modifier votre abonnement actuel… ccSi l’homme n’avait pas inventé Internet, …
• Quel débit souhaiteriez-vous ?
• Pour quels services voudriez-vous avoir une connexion ?
Messagerie Navigation Jeux en ligne les mots pour le dire
Télévision + Tél + Internet A. Individuellement, recherchez dans la
partie « À la recherche de l’information » le
Dans tous les cas… vocabulaire en relation avec les nouvelles
• Pensez-vous qu’une formation à l’utilisation d’Internet vous
serait utile ? Oui Non technologies et classez-le par catégorie.
• Si oui, pour combien personnes ?
de
• Souhaiteriez-vous recevoir des mails d’information B. En groupes, confrontez vos résultats.
de la mairie ? Oui Non
• Si oui, votre adresse mail :

26 | vingt-six

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 Reproduction interdite
Outils langagiers | 2
Le passé simple
Raconter son expérience Le passé simple est un temps du passé très utilisé en
A. Lisez le texte suivant. Que s'est-il passé ce littérature. Il a les mêmes valeurs que le passé composé,
jour-là ? qui est toujours utilisé à l'oral.
1er groupe 2e groupe 3e groupe
C’est au petit matin que Jan comprit que ce jour-là manger finir voir boire tenir aller
ne serait pas un jour ordinaire. Précisément quand il rester ouvrir prendre savoir venir
ouvrit la porte de son appartement pour se glisser sur Je/j' -ai -is -is -us -ins -ai
le palier.
Tu -as -is -is -us -ins -as
D’habitude, Jan se trouvait face au voisin qui sortait
également de chez lui. Après un mutuel signe de tête, Il/Elle -a -it -it -ut -int -a
furtif, presque fuyant, ils se retrouvaient dos-à-dos, Nous -âmes -îmes -îmes -ûmes -înmes -âmes
chacun passant sa carte sur la serrure pour fermer son Vous -âtes -îtes -îtes -ûtes -întes -âtes
appartement. Ils descendaient ensuite l’escalier, l’un
Ils/Elles -èrent -irent -irent -urent -inrent -èrent
derrière l’autre, Jan en tête parce que le plus jeune, et
il sentait le regard du voisin peser sur sa nuque et ses
épaules. Voir LeS TEMPS DU PASsÉ page 134
[…]
Or, ce matin-là, il n’y avait personne sur le palier. La
porte du voisin resta fermée. Jan hésita un moment Dis-moi comment tu surfes et je
puis jeta un coup d’œil sur sa montre GPS. Il était
exactement 7 heures 30, comme chaque jour, et Jan ne
TE dirai qui tu es !
A. Quel type d'internaute êtes-vous ? Quelles
trouva aucune explication à cette absence. Jusqu’à pré-
sent, jamais le voisin n’avait manqué leur bref rendez- sont vos pratiques habituelles ?
vous matinal.
[…] B. Reliez chaque phrase à l'adjectif qualificatif
correspondant.
Olivier Merle, Identité numérique, Incipit,
Éditions de Fallois, 2011. Vous effacez tout le temps votre
historique sur votre ordinateur.

Vous faites confiance à tout ce traditionnel

B. Soulignez tous les verbes. À quels temps que l’on vous dit sur Internet.
sont-ils conjugués ? Comment s'explique cette consciencieux
variation ? Vous êtes constamment
devant votre ordinateur.
C. Passez ce récit au présent de narration. accro
Quelles différences y a-t-il entre ces deux Vous répondez immédiatement
versions ? à chaque mail que l’on vous
envoie. confiant

Le présent de narration Quand vous devez écrire, vous

Le présent peut être utilisé dans une narration à la place
du passé pour rendre le récit plus « vivant » en donnant
au lecteur l'impression de vivre les événements en direct.
« C’est en 2003 que Mark Zuckerberg crée Facebook. Il est
alors étudiant à Harvard... ».
D. En groupes, imaginez en quelques phrases la
suite du récit original et rédigez-la.
méfiant
préférez le faire au stylo sur du
papier plutôt qu'au clavier sur
un ordinateur.
C. En groupes, établissez une liste
d’adjectifs permettant de qualifier différents
comportements sur Internet.

vingt-sept | 27

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 Reproduction
2 | Outils culturels
7. Avoir bonne ou mauvaise
réputation, une question de culture ?
A. Lisez le texte suivant. Connaissez-vous cette
chanson ? De quoi parle l’auteur ? Pourquoi
a-t-il mauvaise réputation ?
Au village sans prétention
J’ai mauvaise réputation
Que j’me démène ou qu’j’reste coi
J’passe pour un je ne sais quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi
Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
interdite
B. Dans votre pays, qu’est-ce qui fait qu’une
personne a bonne ou mauvaise réputation ?
Est-ce la même chose que dans la chanson de
Brassens ?
Je ne fais pourtant de mal à personne
Non les braves gens n’aiment pas que
En n’écoutant pas le clairon qui sonne L’on suive une autre route qu’eux
Mais les braves gens n’aiment pas que
Tout le monde se rue sur moi
L’on suive une autre route qu’eux Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi
Non les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Pas besoin d’être Jérémy
Tout le monde me montre au doigt Pour d’viner le sort qui m’est promis
Sauf les manchots, ça va de soi
S’ils trouvent une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou.
Quand j’croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
Je ne fais pourtant de tort à personne
J’lance la patte et pourquoi le taire En suivant les chemins qui n’mènent pas à Rome
Le cul-terreux s’retrouve parterre Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Je ne fais pourtant de tort à personne Non les braves gens n’aiment pas que
En laissant courir les voleurs de pommes
L’on suive une autre route qu’eux
Mais les braves gens n’aiment pas que Tout le monde viendra me voir pendu
L’on suive une autre route qu’eux Sauf les aveugles, bien entendu !
G. Brassens, La mauvaise réputation, 1952

8. Vie privée et vie publique

A. Lisez le document, comprenez-vous pourquoi ces personnes ont été
licenciées ? Comment cela se serait-il passé dans votre pays ?

Salariés licenciés : « Un mur Facebook est un espace public »

Éric Rocheblave, avocat en droit du travail, répond aux questions
des internautes de l’express.fr sur le licenciement de trois salariés
après des propos publiés sur Facebook.
Alankin « Je ne comprends pas l’affaire : seule la communauté
des ‘amis’ des licenciés pouvaient avoir accès à l’information,
donc ce sont des propos privés, non ? Donc ce licenciement
aurait pu être décrété à l’issue d’une conversation entre amis
au restaurant. »
Facebook n’est pas considéré comme un espace privé. Le tribunal
des Prud’hommes a réaffirmé vendredi que le « mur », dès lors
qu’il était accessible à plus de deux personnes et permettait de
relayer des informations était du domaine public. Les salariés vont
interjeter appel mais je ne suis pas sûr qu’il puissent remporter
le procès car la Cour a déjà estimé dans d’autres affaires qu’un
mur - contrairement aux messages « inbox » sur Facebook - était un
espace ouvert. C’est exactement la même problématique pour une
discussion sur son entreprise : si celle-ci a lieu chez un particulier
en nombre très restreint, elle est généralement considérée comme
privée. Mais si elle se tient au restaurant, dans un café ou dans un
lieu public, les personnes autour sont susceptibles de reconnaître
l’entreprise et la clause de loyauté n’est pas respectée.
Papillou « Je trouve inadmissible qu’on licencie des employés
qui osent dire la vérité sur leur entreprise. Que disent les entre-
prises au sujet de leurs employés ? On ne le saura jamais car
elles ne le font pas passer sur Facebook. »
La plupart des gens ont l'impression qu'au nom de la liberté
d'expression, ils sont libres de dire tout ce qu'ils pensent. Mais si
c'est effectivement un principe fondamental du droit français, elle
est réglementée. Dans cette affaire, les trois salariés qui se sont
exprimés sur Facebook ont manqué à leur obligation de loyauté. La
jurisprudence oblige, en effet, les salariés à respecter un devoir de
réserve qui les empêche de dire du mal de leur entreprise dans un
cadre public. S'ils ne s'y tiennent pas, cela relève de la diffamation.
C'est d'ailleurs pour cette raison que les motifs de licenciement
dans cette affaire - « incitation à la rébellion » et « dénigrement de
l'entreprise » - sont aussi graves. […]
Caroline Politi, L’Express, 2010

28 | vingt-huit

022_031_vo4_sbk_u2.indd 28 05/03/12 18:58

 Reproduction interdite
Outils culturels | 2
B. Lisez les définitions suivantes. Comment sont
définies dans votre pays les notions de vie
privée et de vie publique ? Rédigez votre
propre définition.
R obert Badinter a proposé sa définition de la
vie privée : En « l’absence de toute définition
positive de la vie privée », il convient de la définir
par la négative. L’intérêt de cette démarche est, en
effet, de mettre l’accent sur la primauté de la vie
privée, celle-ci, interdite à toute intrusion indis-
crète, étant pour chacun le sort commun. Le reste,
c’est-à-dire la vie publique ouverte à la curiosité
de tous, est l’exception.
Différentes composantes de la vie privée sont
abordées dans les procès, qui correspondent aux
aspects principaux de la vie : la vie familiale, la
vie sentimentale, les loisirs, la santé, les mœurs,
les convictions philosophiques et religieuses, les
circonstances de la mort, le droit à l’image.
Il est à noter également que, fin 2003, la Cour
de cassation a énoncé que le numéro de sécu-
rité sociale et les références bancaires faisaient
partie de la vie privée de chacun, à l’encontre de
toute personne dépourvue de motif légitime à les
connaître. […]
eduscol.education.fr – MENJVA – droits réservés
022_031_vo4_sbk_u2.indd 29
Sur le plan « sociologique »
« Privatus » signifie « séparé de »,
en conséquence l’on peut définir
la vie privée comme étant :
« la capacité pour une personne ou pour
un groupe de s’isoler afin de se recentrer sur
sa vie et protéger ses intérêts ».
L’on peut également considérer que la vie privée
s’apparente aussi à l’anonymat et à la volonté de rester
hors de la vie publique.
Les limites de la vie privée ainsi que ce qui est consi-
déré comme privé diffèrent selon les groupes, les
cultures et les individus, même s’il existe toujours un
« tronc commun » pour cette notion.
Le concept est toutefois plus associé aux cultures occi-
dentales, certaines cultures ne disposant même pas
d’un mot signifiant « vie privée ».
Véronique Doulliez sous la supervision de Benoit Van Keirsbilck.
C. Confrontez vos définitions. Avez-vous la
même définition que vos camarades de classe ?
9. Paroles d’étudiants
A. Écoutez les témoignages suivants. Qu’est-
Piste 05 il arrivé à ces personnes ? Avez-vous vécu ce
genre de situation ? Auriez-vous ou avez-vous
une attitude différente avec un professeur
français et un professeur de votre nationalité ?
B. Dans votre pays, quelles sont les règles à
respecter en classe vis-à-vis des enseignants ?
Quelle frontière y a-t-il entre votre vie privée
et votre vie en classe ? Donnez quelques
exemples concrets et discutez-en.
C. Rédigez le guide Bien se comporter en classe
à l'intention des Français qui viennent étudier
dans votre pays.
vingt-neuf | 29
05/03/12 18:58
 2 | PassageReproduction
à l’action interdite
10. Notre avatar
Nous allons dresser le profil numérique de notre classe.

A. Par groupes, choisissez le thème de
votre enquête (l'usage des réseaux sociaux,
la e-réputation, l'utilisation des nouvelles
technologies, etc.) et les personnes qui seront
interrogées.
B. Faites la liste des différents points à aborder
dans votre questionnaire et rédigez celui-ci.
C. Réalisez votre enquête. Analysez les résultats
et rédigez le rapport que vous présenterez aux
autres groupes.

30 | trente

022_031_vo4_sbk_u2.indd 30 05/03/12 18:59

 Reproduction interdite
Passage à l’action | 2
11. Identité numérique du futur
Nous allons imaginer et rédiger une nouvelle de
science-fiction.
En 2100, un grand-père raconte à son petit-
fils ce qui s'est passé en 2050, date à laquelle
l’identité numérique est devenue plus importante
que l’identité réelle – physique et morale – des
personnes…
A. En groupes, donnez vie à ces deux
personnages (nom, prénom, âge, etc.) et
définissez les grandes lignes de l'histoire : Que
s'est-il passé en 2050 ? Comment est la vie en
2100 ?
B. Chaque groupe rédige sa nouvelle et lui
donne un titre.
C. Chaque groupe fait une lecture publique de sa
nouvelle. La classe décide des différents prix (le
grand prix, le prix de la nouvelle la plus drôle, la
plus effrayante, la plus triste, la plus haletante, par
exemple) et vote pour les attribuer.
022_031_vo4_sbk_u2.indd 31
Nouve lle et roman
« Dans la nouvelle, j’aime le rythme court, avec un
effet de chute, alors que le roman permet de se laisser
aller, avec lui on peut jouer avec le temps. »
Pascale Gautier (écrivaine française)
Une définition de la nouve lle
Selon le dictionnaire Littré, une nouvelle est une
« sorte de roman très court », un « récit d’aventures
intéressantes ou amusantes ». La nouvelle est
généralement un récit court et cette brièveté permet
d’intensifier l’effet produit par le texte.
En général, le récit est centré autour d’un seul
événement. Les personnages sont peu nombreux.
La nouvelle est proche du roman mais s’en distingue
par sa dimension réduite, le petit nombre des
personnages, la concentration et l'intensité de l'action
ou encore le caractère insolite des événements.
trente et un | 31
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 Reproduction
1 et 2 | Tâche professionnelle interdite
1. Entrée en matière B. Que pensez-vous de la mise en ligne de
Écoutez l’enregistrement. Quels mots son profil professionnel ? L’employabilité est-
Piste 06 connaissez-vous ? Écrivez-les au tableau et elle supérieure lorsque le candidat montre
donnez des exemples de phrases où ils sont qu’il utilise ou sait utiliser les nouvelles
employés. technologies ?

C. Qu’est-ce qu’une « veille professionnelle de

2. dossier documentaire qualité » ? Comment Internet peut-il aider à la
A. Quel(s) liens(s) pouvez-vous établir entre les réaliser ? Discutez-en en groupes.
trois documents suivants ?

Du bon usage des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux vont vous permettre
de vous promouvoir professionnellement,
de développer votre employabilité mais
pas seulement ! Vous allez découvrir bien
d’autres avantages !
Ils sont un moyen de réaliser une veille
professionnelle de qualité, de détecter des
opportunités, de rencontrer des contacts
intéressants pour apprendre et vous former
en entrant en relation avec des personnes
susceptibles de vous guider ou de vous
aider.
Comment ?
1. Vous publiez votre profil et vous le ren-
voyez vers votre CV détaillé et enrichi (liens
vers des sites, documents, blog).
2. Vous allez ensuite travailler à inviter
vos contacts pour constituer votre réseau.
Réfléchissez et procédez méthodique-
ment (carnet d’adresses, messagerie télé-
phonique, référents lors de vos différents
stages et/ou jobs...). Adoptez dorénavant
ce réflexe « social networking » … Invitez
après chaque rencontre pertinente les per-
sonnes susceptibles de constituer votre
réseau professionnel.
3. N’oubliez pas non plus de solliciter des
recommandations professionnelles. Il s’agit
ici de demander à certaines personnes
de votre réseau avec lesquelles vous avez
travaillé et réalisé certaines activités et
d’obtenir des références sociales et pro-
fessionnelles qui vous qualifient et vous
recommandent. Vous pouvez choisir vos
collègues, collaborateurs, clients, fournis-
seurs ou partenaires, professeurs (si vous
êtes jeune diplômé) et surtout n’oubliez pas
pour vos références sociales de solliciter vos
meilleurs amis, les membres des associa-
tions/réseaux auxquels vous appartenez.
Après avoir fait ce travail de base, je vous
invite à utiliser, de façon interactive cette
fois, les réseaux sociaux en choisissant de…
4. Vous inscrire et participer de façon
active aux réflexions des communautés
professionnelles et à leurs questionne-
ments. C’est au sein de ces groupes que
des « experts » sont repérés pour leur
apport personnel sur certains sujets. C’est
ce niveau-là d’interactivité qui vous per-
mettra de vous ouvrir de nouvelles oppor-
tunités professionnelles et de « vous faire
repérer » […]. Il faut entrer en relation avec
les autres, participer en posant des ques-
tions, en commentant certains apports,
en indiquant certains sites, sources, réfé-
rences, expériences utiles au débat et au
questionnement. Vous pouvez également
proposer des sujets de discussion et contri-
buer à les animer.
Félicitations, vous avez tout compris !
En développant votre usage avancé des
réseaux sociaux, vous n’aurez plus seule-
ment comme objectif de vous rendre visible
ou d’être reconnu(e), vous allez également
développer un comportement social/ble
en aidant les autres (partage de contacts,
d’informations, de connaissances, d’expé-
riences) et comprendre ce que c’est une
démarche « win-win » car c’est en procé-
dant ainsi que vous trouverez des personnes
ayant le même centre d’intérêt que vous
et que vous cultiverez un véritable senti-
ment d’appartenance à une communauté.).
issuu.com/geemik /docs/cultivez_vot re_identite_
numerique_v1.2, novembre 2011

32 | trente-deux

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 Reproduction
Tâcheinterdite
professionnelle | 1 et 2

Le CVBLOG
Le CVBlog permet, non seulement de
détailler votre CV sur Internet, mais
également de bloguer en toute simplicité.
L’objectif à travers cette plateforme est
de vous permettre, étudiants, cadres ou
professionnels indépendants, de devenir
progressivement et sans compétences
techniques, les acteurs de votre Marque
Personnelle sur le Web.
L’idée
Avec un CVBlog, vous avez de l’espace ! Chaque article va
représenter une expérience, une compétence, une formation
continue… Et pourquoi ne pas l’utiliser ensuite pour votre
mémoire ou pour développer votre expertise professionnelle?
Le moteur de votre construction
personnelle
Étudiants, salariés, cadres, vous devez apprendre à raconter
votre histoire professionnelle devant un recruteur. Internet est
une place publique où va se construire votre image. Utilisez le
issuu.com/geemik/docs/cultivez _votre_identite_numerique_v1.2
CVBlog pour vous différencier,
faire votre autopromotion et
être visible dans les moteurs
de recherche.
Mieux se connaître
pour mieux se faire
connaître
Votre CVBlog doit refléter
votre parcours de vie, vos motivations. C’est précisément
l’objectif : vous allez développer une micro-communauté
autour de votre projet de vie, partager vos expériences, vous
créer de nouvelles opportunités.
Centraliser votre Identité Numérique
Les réseaux sociaux déterminent votre réputation sur
Internet. Votre CVBlog doit devenir le centralisateur de votre
Identité en ligne : nous achetons votre prénom/nom et vous
redeviendrez maître de votre image.
Matthieu Fouchard, Romain Proton, novembre 2011

ns de plus en 3. TÂCHE
es entreprises et des institutio
D plus nombreuses se dotent d’u
presse (il y en aurait actuellem
ne revue de
ent entre 80 et 100
A. Avez-vous déjà rédigé votre CV ? Si oui, quel
support avez-vous choisi ? En quelle(s) langue(s)
, il s’agit de coupures est-il rédigé ? Sur quel modèle est-il construit ?
000). Dans la majorité des cas
e, sans véritable
de journaux assemblées à la hât
communication, la B. En groupes, recherchez des modèles de CV
projet éditorial. Instrument de
isée du journalisme et comparez-les.
revue de presse se situe à la cro
t destinée à des
et de la documentation. Souven C. D’après vous, comment juge-t-on de
r leur fournir un
cadres ou à des décideurs pou l’efficacité d’un CV ? En groupes, établissez
ue de presse peut
panorama de l’actualité, la rev une liste de critères d’évaluation d’un CV.
e pour tous ceux
avoir une fonction stratégiqu Sélectionnez ceux que vous allez utiliser pour
ctualiser leur CV.
qui souhaitent s’informer et réa rédiger votre propre CV.
t, ce qui permet
Des professionnels témoignen
pétences les plus
de se tenir au courant des com D. Rédigez votre CV et mettez-le en ligne ou
r les candidats à la
recherchées. Une mine d’or pou sur un diaporama. Présentez votre démarche à
n meilleur poste !
recherche d’un emploi ou d’u la classe (choix de la forme et de la structure du
CV, choix du support…).

trente-trois | 33

032-033_vo4_sbk_tp.indd 33 05/03/12 19:00

 3
Reproduction interdite

Vivre mieux
1. Les vitamines sont la principale
source
d’énergie du corps.
Vrai faux

2. Manger des œufs est bénéfique

pour les yeux.
Vrai faux

À la fin de cette unité, nous 3. L’alcool dissout les graisses.

Vrai
allons concevoir un projet de faux

4. L’huile d’olive est excellente pou

Café-santé et en élaborer le Vrai
r la santé.
faux
programme initial et/ou rédiger
5. 1 milliard de médicaments sont
pour un magazine diététique chaque année en France.
délivrés

un article vantant les vertus Vrai faux

imaginaires d’un plat. 6. Le café peut entraîner des trou

s de mémoire.
Vrai faux

Premier contact « On a beau avoir une

santé de fer, on finit
toujours par rouiller ».
Jacques Prévert
1. manger mieux
A. Avec les mots du nuage, faites
une phrase en rapport avec l’une des
citations. La classe doit deviner de
« La santé, c’est
quelle citation il s’agit.
d’avoir mal
tous les jours
B. Répondez aux questions du mini- « Le bonheur, c’est avoir à un endroit
quiz santé, puis discutez entre vous de une bonne santé et une différent ».
vos réponses. mauvaise mémoire ». Michel Chrestien
Ingrid Bergman
C. Que pensez-vous de l’idée de ces
« Cafés-santé », lancés sur le modèle
des « Cafés-philo » ? « La santé, c’est comme « J’ai décidé d’être
la liberté, ça n’existe que heureux parce que c’est
quand on en manque ». bon pour la santé ».
Georges Perros Voltaire
34 | trente-quatre

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 Reproduction interdite
À la recherche de l’information | 3

2. À la recherche du bonheur perdu B. Comment l’auteur a-t-il choisi et classé ses

A. Lisez le texte. Le titre choisi par l’auteur vous
semble-t-il cohérent et pertinent ? Qu’auriez-vous
proposé ?
définitions ? Que pensez-vous de ce classement ?
C. Par petits groupes, proposez un autre
classement possible. Présentez-le à la classe en le
justifiant. Lequel remporte le plus de suffrages ?

Chaque jour, écrivains, essayistes et photographes D. Rédigez votre propre définition du bonheur à la
répondent à la question : qu’en est-il aujourd’hui du bonheur ? manière de Michel Butor.
Un peu de silence entre amis.
Michel Butor

Le bonheur, c’est d’apprendre la fin de la
guerre.
ccC’est les nuages, les merveilleux nuages...
ccGravir les pyramides de Teotihuacan en
plein midi avec un panama sur la tête.
ccQue la France soit terre d’asile.
ccEmbarquer sur le navire de la Reine de Saba
dans le tableau de Claude Lorrain.
ccQu’un milliardaire un peu poète donne
l’intégralité de sa fortune à un hôpital
moyennant qu’on lui réserve une chambre
séparée, avec naturellement un droit de re-
gard sur la comptabilité, ce qui conduit les
autres émerveillés par cet accès de lyrisme
à s’empresser d’en faire autant.
ccC’est l’invention des automobiles silen-
cieuses.
Le bonheur, c’est le retour de l’enfant pro-
digue.
ccC’est l’oiseau qui parle, l’arbre qui chante et
l’eau couleur d’or.
ccSiroter du thé à la menthe en attendant le
lever du soleil sur Pétra.
ccLa lecture dans un journal de droite d’un
compte-rendu sur un livre qu’on vient de
publier qui ne soit pas un éreintement fiel-
leux et témoigne même de quelque sensi-
bilité.
ccMarcher le long d’une plage interminable
en ramassant des coquillages.
ccQu’un éditeur passionné, découvrant sou-
dain ce que sont payés les joueurs de
tennis, améliore substantiellement nos
contrats.
ccC’est l’invention des motocyclettes silen-
cieuses.
Le bonheur, c’est voir que se remet un frère
que l’on croyait perdu.
ccCe sont les lichens figurant les haleines,
humeurs, pierres et flammes.
ccÉcouter le rossignol en dînant sur sa ter-
rasse.
ccImproviser au piano en bonne compagnie
jazzistique sur le thème « body and soul ».
ccVoler de ses propres ailes.
ccLa capacité d’espérer encore que le XXIe
siècle soit moins atroce que le XXe (sans
même parler des précédents).
ccC’est l’invention des hélicoptères silencieux.
Le bonheur, c’est lire dans les yeux d’une
femme qu’on aime qu’elle a envie que vous le
lui disiez.
ccCe sont les cinq doigts de la main avec
les ongles, les six faces du dé avec leurs
chiffres, les sept pulsions capitales avec
leurs emblèmes.
ccTomber sur la retransmission d’un opéra à
la télé tandis que le programme annonçait
celle d’un match de foot.
ccTenir la partie de récitant dans la première
d’un compositeur ami.
ccFaire des progrès en chinois classique.
ccL’accueil enthousiaste des étrangers aux
aéroports par les remplaçants de l’actuelle
police, conscients de leurs ressources
qu’ils ignorent souvent eux-mêmes.
ccC’est l’invention des avions silencieux.
Le bonheur, c’est découvrir que la brouille
avec un ami très cher, qui durait depuis des
années, provenait d’un absurde malentendu.
c C’est l’ouverture du monde que l’on veut
toujours nous cadenasser.
c L’abandon de l’audimat par les chaînes
publiques.
c Réussir à écrire sans une rature sur l’eau-
forte ou la gouache d’un peintre complice.
c Trouver pour un voisin chômeur un travail
bien payé qui lui plaise.
c La floraison du cactus cierge, la seule nuit
du 15 août, dans un jardin de Nice.
c C’est l’invention des tondeuses à gazon
silencieuses.
Le bonheur, c’est vous savez bien...
ccC’est l’astronautique bien tard, mais bien-
tôt, vous verrez, bientôt, cela va reprendre...
ccRendre concrète la notion de vitesses
transluminiques.
ccDébusquer enfin l’adjectif qui se dérobait
depuis six semaines.
ccSerrer la joue d’un bébé contre sa barbe.
cc« Une fois, par un minuit lugubre, tandis
que je m’apesantissais, faible et fatigué,
sur maint curieux et bizarre volume de
savoir oublié, trandis que je dodelinais de la
tête, somnolant presque, il se fit un heurt,
comme de quelqu’un frappant doucement
à la porte de ma chambre... »
ccC’est l’invention de la construction silen-
cieuse.
Le bonheur, c’est la suite et la série et le reste
et les autres, et les refusés et les oubliés, les
imprévus, les j’en passe, et j’en passe...
ccC’est le désert qui retrouvera ses bruits
propres.
ccQu’on vous demande d’en parler dans Libé-
ration.
ccLa critique enfin sérieuse par un jeune phi-
losophe audacieux de la notion de crois-
sance en économie.
ccOuvrir dans la modeste demeure que l’on
vient d’acheter la petite porte imprévue
qui donne sur d’immenses caves comme
celles de la maison natale de Rabelais à la
Devinière.
ccTrouver autre chose.
cc« Sa dent, douce à la mort, m’avertissait au
chant du coq -ad matutinam au Christus
venit, - dans les plus sombres villes... »
ccC’est un jour, on ne sait quel jour, après tous
ces fracas et secousses, un peu de silence
entre amis autour de quelque boisson.
Libération, Michel Butor, 9 août 1993

trente-cinq | 35

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 Reproduction
3 | à la recherche de l’informationinterdite
3. nutrition et santé
A. Quels facteurs expliquent, selon Stella et Joël
de Rosnay, qu’il soit difficile de faire accepter
les conseils nutritionnels, en particulier aux
Français ? Ce constat fait en 1979 vous paraît-il
toujours valable ?
Le tiers-monde meurt de sous-alimentation... et nous de trop
manger. Pléthore ou carence : les maladies de la malnutri-
tion ou de la sous-alimentation tuent probablement dans le
monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies.
Et pourtant, sauf dans le tiers-monde, on s’est peu intéressé
jusqu’ici à la nutrition, surtout en France. C’est bien connu :
nous avons tous, ici, la faiblesse de croire que ce qui touche
aux plaisirs de la table est comme notre seconde nature. On
n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs, quoi de
plus triste qu’un « régime », une « diète », le « jeûne » ou l’abs-
tinence ». Il faut bien, à la rigueur, y recourir pour traiter des
maladies, mais pas pour préserver sa santé ou plus simple-
ment pour vivre mieux et plus longtemps.
Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influen-
cerait notre manière de penser et d’agir. Comme le disent si
bien les Anglais : « You are what you eat », vous êtes ce que
vous mangez. Et les Français d’ajouter : « On creuse sa tombe
avec ses dents ». Il ne s’agit donc plus aujourd’hui de perdre
quelques kilos superflus, mais tout bonnement de survivre.
D’inventer une diététique de survie. Nous avons la mort aux
dents. Il est grand temps de réagir.
Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cher-
ché à manger plus. Faut-il aujourd’hui leur demander de manger
moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi enracinées ?
Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode d’ali-
mentation est une véritable atteinte à leur vie privée.
Manger est devenu si banal et si évident qu’on n’y prête plus
guère attention. La plus grande diversité règne en matière
d’alimentation. Il en va de même des hommes. Les besoins
sont très différents selon les individus. Inégaux dans notre
façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi
devant les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce
qu’ils mangent et boivent. D’autres ne peuvent résister à
la tentation. Certains grossissent facilement, d’autres ne
prennent jamais de poids. D’autres encore ne parviennent pas
à grossir, même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires
viennent ajouter à la complexité des phénomènes et des ten-
dances. L’environnement ou le terrain moduleront à leur tour
ces influences. C’est pourquoi, il apparaît bien difficile sinon
impossible de communiquer des règles de vie ou d’équilibre
adaptées à chaque cas.
Stella et Joël de Rosnay, La Mal Bouffe, éditions plon 1979
36 | trente-six
034-043_vo4_sbk_u3.indd 36
B. Quelles sont les inégalités évoquées par les
auteurs ?
C. Relevez l’expression imagée utilisée par les
auteurs. Quel en est le sens ?
D. Pensez-vous, comme les biologistes cités
par ces auteurs, que « ce que nous mangeons
influencerait notre manière de penser et
d’agir » ?
4. Les Français, leurs médecins et
les médicaments
A. Écoutez la chronique du journaliste. Quels
Piste 07 sont les chiffres qui vous surprennent ?
B. Quelles sont les raisons de cette
surconsommation de médicaments ?
C. Comment peut s’expliquer
la pression des patients ?
Voir commenter des données page 148
5. Alimentation, mode d’emploi
A. En quoi consiste la malnutrition dans les pays
développés ?
La malnutrition dans
les pays développés
Pour l’homme, une alimentation saine consiste à respecter
l’équilibre alimentaire, c’est-à-dire à consommer ni trop ni
trop peu de nutriments essentiels – tels que les vitamines et
oligo-éléments –, de protéines, de fruits et de légumes, et à
prendre ses repas de préférence à des heures régulières.
Certains régimes alimentaires traditionnels ont un impact
favorable sur la santé. Les habitants de l’île japonaise
d’Okinawa ont l’espérance de vie la plus longue au monde.
Leur alimentation a de nombreux points communs avec
celle du « régime crétois » : utilisation d’huile, peu de
graisses animales, consommation de légumes et de pois-
sons, régime frugal. […]
L’alimentation rentre dans les facteurs pouvant influer
sur l’espérance de vie. Ainsi, une équipe de chercheurs
de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), en par-
tenariat avec le Medical Research Council, a mené une
enquête sur 20 244 individus (dont 1 987 sont décédés
en cours d’enquête) pendant 14 ans (1993-2007), afin de
déterminer l’impact du mode de vie sur l’espérance de
03/10/12 17:57
 Reproduction interdite
à la recherche de l’information | 3
vie. L’étude conclut que le « mode de
vie idéal » – absence de tabac, consom-
mation d’alcool égale ou inférieure à
un demi verre par jour, consommation
de 5 fruits et légumes par jour, exercice
physique d’une demi-heure par jour –
majore l’espérance de vie de 14 ans par rap-
port au cumul des quatre facteurs de risque.
Le cumul des quatre facteurs de risque (tabac,
alcool, manque de fruits et légumes et d’exercice
physique) multiplie le risque de décès par 4,4 ; trois
facteurs, de 2,5 ; deux facteurs de près de 2 et un
facteur de 1,4. Selon le professeur Kay-Tee Khaw,
premier signataire de l’étude, « c’est la première fois
que l’on analyse l’effet cumulé des facteurs de risque sur
la mortalité. »
Évolutions récentes dans les sociétés développées
Le mode de vie actuel dans les sociétés développées
menace de mettre à mal les principes d’une alimentation
saine.
L’obésité augmente régulièrement dans le monde, y com-
pris en France depuis 30 ans. Elle concerne aujourd’hui 8
% des adultes et 10 % des enfants : une frange de plus en
plus importante et jeune de la population. Des habitudes
alimentaires néfastes pour la santé se développent :
• consommation de sodas, crèmes glacées, desserts sucrés
et produits contenant des sucres simples ;
• régimes amaigrissants déséquilibrés sur le plan nutri-
tionnel et généralement contre-productifs car suivis plus
tard de périodes d’alimentation encore plus riches ;
• grignotage d’aliments gras et sucrés (concernerait 60 %
des adolescents), qui coupent la faim pour les aliments
utiles ;
• plats préparés comprenant trop de sel (ce qui augmente
très fortement l’hypertension artérielle et incite à manger
toujours plus salé) et peu d’aliments frais (donc moins
de vitamines notamment).
• consommation d’aliments industriels contenant un
grand nombre d’additifs souvent d’origine chimique.
Wikipédia, septembre 2011
B. Comment s’expliquer la diffusion de ces
nouvelles habitudes alimentaires ?
C. Quelles principales évolutions peut-on
constater dans les pays développés ?
D. Quels sont les autres facteurs susceptibles
de diminuer l’espérance de vie ? Quelles règles
d’hygiène de vie permettraient de limiter
l’impact de ces facteurs ?
034-043_vo4_sbk_u3.indd 37
6. Le blog santé
A. Résumez les différents arguments développés
par les internautes dans ce blog santé. Quel est
celui qui vous fait le plus réagir et pourquoi ?
blogsante.vo
Le bonheur
c’est la santé ?
elinetrose
Posté le 20-09-2011 à 10:10:58
Moi, je mange que du bio et je vous le recom-
mande : je suis très heureuse comme ça. Oui, le
bonheur ça passe par une bonne santé !
plage76
Posté le 20-09-2011 à 11:17:41
Il y a des maladies pas graves (rhume, gastro...)
et des maladies graves (cancer, leucémie, plein
de maladies orphelines dont je ne connais pas
le nom...). Bon, je ne connais pas beaucoup de
maladies non plus, hein ! Pour les maladies graves il n’y a
pas grand chose à faire, c’est le destin non ? Moi, dès que je
ne me sens pas bien, je me bourre de médicaments, ça ne
peut pas me faire de mal.
Clémence27
Posté le 20-09-2011 à 15:26:07
Au début, on parlait beaucoup du sida et puis
plus rien maintenant… Les jeunes l’ont oublié !
C’est pareil pour le cancer, je trouve qu’il y en
a de plus en plus autour de moi… Sans comp-
ter que, pour la radioactivité, on nous cache tout, on nous
dit rien ! Si on est de plus en plus malade, on ne peut pas
s’attendre à ce que les gens soient heureux.
fabo2
Posté le 20-09-2011 à 15:35:13
Je crois qu’on regarde trop de science-fiction et
que tout le monde rêve de devenir éternel, mais
c’est pas ça le cycle de la vie… La santé, on en
parle beaucoup dans les médias mais on n’a pas
à se plaindre, nous, on est heureux globalement ; il faudrait
regarder ce qui se passe dans les pays moins favorisés.
B. Toutes ces préoccupations vous semblent-
elles légitimes ? S’inquiète-t-on et discute-t-on
autant des questions de santé publique dans
votre pays ?
trente-sept | 37
03/10/12 17:57
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3 | Outils langagiers
des mots pour le dire
A. Lisez l’article suivant, vous reconnaissez-vous dans l’une de ces catégories de
consommateurs ? Quels aliments de substitution utilisez-vous ?
C’est pour moi, c’est pas pour moi…
JE NE supporte pas les laitages
Dommage pour vous :
Car ils apportent au quotidien du calcium
et aussi des protéines.
Quels risques encourez-vous ?
Vous risquez de voir vos os se fragiliser par
manque de calcium. Un système immuni-
taire qui peine avec une peau, des ongles
et des cheveux qui ne seront pas tip-top…
Par quoi pouvez-vous les remplacer ?
Il existe d’autres sources de protéines
animales (poisson, viande…) ou végétales
(l’association de légumineux tels que les
haricots, les fèves ou les pois, avec des
céréales). Pour le calcium, dont on connaît
l’importance, il se trouve aussi dans les
algues qui redeviennent à la mode, les
amandes et certaines de vos eaux miné-
rales en sont aussi riches. Et puis, pensez
aussi à vous exposer quelques minutes par
jour au soleil… cela vous aidera à faire le
plein de vitamine D.
Les œufs et moi ça fait deux
Dommage pour vous :
Car ils apportent à votre organisme des
protéines qui sont excellemment dosées
dans leur blanc, mais aussi des acides
oléiques dans leur jaune.
Quels risques encourez-vous ?
Aucun à condition de compenser cela par
des protéines animales.
B. Quels sont, dans votre culture, les autres
aliments considérés comme indispensables ?
C. Postez, comme cet internaute, une demande
d’aide sur une question de santé, puis rédigez
le conseil correspondant après avoir choisi un
aliment particulièrement apprécié pour ses
vertus nutritionnelles dans votre pays.
Voir donner un conseil page 140
38 | trente-huit
034-043_vo4_sbk_u3.indd 38
interdite
Par quoi pouvez-vous les remplacer ? et manquer de tonus. Ne vous privez pas
Les poissons et la viande en général aux- non plus des folates dont on connaît les
quels on apportera des huiles riches en vertus neurologiques.
oméga 3 (colza, noix…). Par quoi pouvez-vous les remplacer ?
Essayer les mêmes aliments sans les
J’ai un peu de mal avec la viande cuire si vous le les supportez pas cuits.
Dommage pour vous : Et si cela ne passe pas non plus, tentez
Vous vous privez ainsi de fer mais aussi de d’autres végétaux plus exotiques ou que
protéines. vous ne connaîtriez pas en allant piocher
Quels risques encourez-vous ? sur les divers étals de vos commerçants.
Si vous perdez de la masse musculaire, L’essentiel est de troquer des végétaux
que vous faites de l’anémie et que vous par d’autres, en vous référant à leurs
vous sentez toujours fatigué(e) ; ne cher- couleurs car elles révèlent souvent leur
chez pas plus loin ! composition (vitamine B pour les légumes
Par quoi pouvez-vous la remplacer ? verts, béta-carotène pour les oranges). Et
Alternez le poisson, les œufs et les pro- puis tentez donc de les maquiller, de les
duits laitiers (comme les fromages blancs camoufler dans des compositions où ils
qui sont moins gras que les fromages). Les passeront inaperçus !
végétaliens se tourneront volontiers vers
le soja ou le tofu pour les protéines. On
pourra aussi combiner céréales et légumes
(lentille, pois chiche + semoule ou riz + qui-
noa), mais n’hésitez pas à consulter votre
médecin qui vous apportera ses conseils
pour vous éviter des carences en fer.
Les légumes, quelle horreur !
Dommage pour vous :
Les légumes apportent des fibres, mais
aussi des antioxydants, des minéraux…
Quels risques encourez-vous ?
Vous risquez de ne plus arriver à éliminer
Doctorissimo
Message de jean_rene78, posté à 11h30 :
« Que dois-je faire Doc’ ? Je me retrouve souve
nt en train de chercher
des mots que j’ai sur le bout de la langue. »
Réponse de Doctorissimo
« Cher jean_rene, si vous commencez à ne plus
lorsque vous prenez la parole, il vaudrait mieu
trouver les mots
x que vous rédui-
siez votre consommation de café, dont les effets
à long terme sur la
mémoire sont bien connus. Le café est toutefois
très bon pour votre
santé : rien ne vous empêche d’en consommer
à petite dose. Il faut
aussi éviter d’en prendre 3 à 4 heures avant de
vous coucher… »
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Outils langagiers | 3

Tout est dans l’assiette…

A. Relevez dans ce document les propositions B. Quels sont les pronoms relatifs composés ?
relatives. Comment sont-elles construites ? En connaissez-vous d’autres ?

D epuis une dizaine d’années, les pouvoirs publics se

sont promis de nous faire manger au moins 5 fruits
et légumes par jour. Mais connaissez-vous leurs bienfaits ?
Et si tout ceci ne suffisait pas à vous convaincre,
mangez aussi des haricots, desquels sont extraites les
bêta-carotènes (efficaces dans la prévention de certains
Le brocoli, dont les vertus sur la santé ont encore été cancers et maladies cardio-vasculaires)
confirmées par l’Association américaine de recherche et qui possèdent aussi des vertus
contre le cancer, par exemple. L’abricot, auquel on fait diurétiques. Ce sont eux, verts
appel depuis longtemps pour combattre l’anémie car ou jaunes, que l’on utilise dans
il possède du phosphore et du magnésium qui les cures pour soulager les
nourrissent les cellules du cerveau. reins et qui soignent aussi les
rhumatismes. Les malheureux
Quant à la consommation des navets, auxquels on ne prête
artichauts, dont on dit qu’ils guère de vertus, sont pourtant
sont les meilleurs amis du riches en iode, lequel
foie, et desquels on extrait stimule le métabolisme. Le
de la cynarine qui favorise navet possède également
la sécrétion biliaire, de nombreuses fibres qui
elle serait également jouent un rôle important
préconisée dans le dans le transit intestinal et la
but de favoriser prévention de cancers du tube
la dissolution du digestif.
cholestérol dans
le sang. Attention à Et n’oublions pas l’oignon,
l’aubergine, dont on connaît la dont les bienfaits ne s’arrêtent
qualité de coupe-faim car c’est une pas à ses propriétés médicinales, et
véritable éponge à graisse de cuisson ! qui est utilisé en phytothérapie contre les
rhumatismes ainsi que contre l’inflammation des
Que dire des merveilles de la carotte, à laquelle les yeux et des voies respiratoires.
diététiciens font souvent référence, qui est très riche en fer À consommer sans modération !
et efficace contre l’anémie mais grâce à laquelle on peut
aussi lutter efficacement contre les diarrhées ? Alors, vous n’êtes pas encore convaincu ?

bienmanger.vo

C. Choisissez l’un des aliments ci-dessous et

présentez ses vertus dans une phrase où vous
réutiliserez le maximum de pronoms relatifs
différents.
Les pronoms relatifs composés
ccLe chou, auquel on prête des vertus On les forme à partir d’une préposition (de, à, par,
amaigrissantes… avec, sans, au sujet de, grâce à… ) + le pronom lequel
(laquelle / lesquels / lesquelles).
le chou combattre prévenir la aider à
le cancer constipation maigrir
à + lequel = auquel
la cerise protéger le combatre le éliminer à + laquelle = à laquelle
cœur cancer l’insomnie à + lesquels = auxquels
la châtaigne aider à protéger le abaisser le à + lesquelles = auxquelles
maigrir cœur cholestérol
le poisson combatre améliorer la protéger le
le cancer mémoire cœur Voir les pronoms relatifs page 132

trente-neuf | 39

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3 | Outils culturels interdite
7. Médecine en ligne B. Que recherchent ceux qui fréquentent les
A. Avez-vous déjà consulté un médecin par forums consacrés aux questions de santé ? Ces
Internet ? Pourquoi ? Comment cela s’est-il pratiques sont-elles courantes dans votre pays
passé ? Sinon, êtes-vous prêt à le faire ? ou dans votre entourage ?

C. Quels sont les avantages et les inconvénients

La toile, nouveau vidal de telles pratiques ? Les premiers compensent-
du profane ? ils les seconds, à votre avis ?
De la mauvaise haleine au cancer des amygdales
en passant par les maladies les plus rares, Internet
regorge d’informations médicales. Mais peut-on vrai-
ment s’y fier ?
8. Les médecines parallèles
A. Écoutez la Chronique santé de France info.
Cancers incurables, maladies sexuellement transmis- Selon le journaliste, quel est l’objectif de ces
Piste 08
sibles ou dégénératives… : Julien s’est imaginé mourir
une bonne dizaine de fois. « La dernière fois, j’étais un
médecines non traditionnelles ?
peu fatigué, explique ce spécialiste des troubles imagi-
naires. Un internaute expliquait sur un forum que c’était B. Pourquoi de plus en plus de personnes font-
le premier symptôme en cas de leucémie. Je suis allé voir elles appel aux médecines parallèles ? Votre
le médecin. II m’a prescrit des vitamines… » pays connaît-il le même phénomène ?
Les premiers signes sont apparus au début des années
2000 : « googlisation » intempestive, échanges d’e-mails
avec son médecin, messages postés sur les forums. Puis 9. Liberté, égalité, santé
des sites dédiés (doctissimo.com, atoute.org, atousante.
A. Lisez le document ci-dessous et donnez une
com) sont arrivés, suivis de sites spécialisés (sur le dia-
bète, le cancer du sein ou la mauvaise haleine) et le mal
définition de « complémentaire santé ». Ce
a empiré. Le schéma classique ? Un patient consulte son dispositif existe-t-il chez vous ?
médecin traitant qui lui explique qu’il n’a rien de grave.
Persuadé que la praticien se trompe, notre Argan expose
ses symptômes sur la toile. Il lit des descriptions ultra- Une couverture santé
flippantes, imagine le pire : cancer, sclérose en plaques,
sida… Le diagnostic est plus banal : internetose aiguë !
à deux vitesses
Un mal de plus en plus partagé. Selon une enquête Ipsos
pour le Conseil national de l’Ordre des médecins, 64%
des Français iraient chercher en ligne des informations
médicales. Et le nombre de sites spécialisés d’exploser.
« Les consultations chez les médecins sont très rapides,
explique le docteur Jacques Lucas, vice-président du
Conseil de l’Ordre. Les gens ont envie de comprendre ce
qu’ils ont. Alors ils vont sur Internet parce que c’est le lieu
où l’on trouve l’information : comme avant ils consultaient

le Larousse médical. » Le but ? Poser des mots sur son
mal, mais aussi trouver du soutien, via les forums. « C’est
très vrai pour les pathologies longues ou lourdes, comme
le diabète ou les cancers, observe la présidente du site
doctissimo.com, Valérie Brouchoud. Des petites commu-
nautés de malades et de proches de malades se forment
et accueillent les nouveaux arrivants. Ils les rassurent, les
conseillent, leur demandent des nouvelles, comme dans
les associations de malades. »
TGV magazine, juin 2011
Q
uatre millions de personnes ne disposent pas de com-
plémentaire santé en France malgré la mise en place de
dispositifs pour pallier cette carence. Une analyse de Pierre
Volovitch, de l’Observatoire des inégalités.
Avoir une « mutuelle » – plus précisément une assurance
complémentaire santé – est devenu déterminant pour bénéfi-
cier d’une bonne qualité de soins. Entre 1980 et 2008, le « reste
à charge », la part des dépenses de soins que doivent supporter
les ménages (qu’ils le financent eux-mêmes ou grâce à la cou-
verture apportée par une complémentaire santé) est passée

40 | quarante

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Outils culturels | 3

de 217 à 547 euros par personne et par an, une fois l’inflation
10. La semaine du goût à l’école
A. L’organisation d’une telle « Semaine du
déduite. C’est ce qu’indiquent les résultats d’une étude réali-
goût » à l’école vous surprend-elle ? Ses
sée par l’Institut de recherche et de documentation en éco-
nomie de la santé (IRDES). Au cours de la même période, la
objectifs et ses modes de réalisation vous
proportion de personnes couvertes par une complémentaire paraissent-ils intéressants ?
santé a logiquement fortement augmenté, de 69 % à 94 % de
la population de France métropolitaine. Cela signifie tout de B. Êtes-vous d’accord avec l’auteur lorsqu’il
même que près de quatre millions de personnes restent sans affirme qu’il faut lier éducation et nutrition ?
complémentaire santé en France métropolitaine en 2008.

Le premier motif de non-recours à une complémentaire évo-

C. Existe-t-il ce type de manifestation dans
qué par les enquêtés est le manque de moyens : 46 % souhai- votre pays ou d’autres modes de sensibilisation
teraient en bénéficier mais ne le peuvent pas pour des raisons à l’éducation alimentaire ?
financières. Parmi les ménages les plus pauvres (moins de 870
euros par unité de consommation, UC), 12 % des personnes
ne bénéficient pas d’une complémentaire santé, contre seule- Eh oui, l’éducation des
ment 3 % au sein des ménages les plus riches (1 997 euros et mœurs passe bien
plus par UC). aussi par la nourri-
ture. Au XVIe siècle,
Deux dispositifs ont été mis en place pour faciliter l’accès à la
complémentaire santé pour les plus pauvres. La Couverture
le mot « nourriture »
maladie universelle (CMU) permet aux personnes dont le signifiait d’ailleurs à
revenu est inférieur à 620 euros pour un adulte de bénéficier la fois « éducation »
d’une complémentaire gratuite. Pour les personnes dont le et « alimentation ».
revenu est situé entre le seuil CMU et 744 euros, il existe une Pour Rabelais, dès sa
Aide à l’acquisition d’une complémentaire (ACS). Au-delà, de procréation, l’enfant
nombreux ménages ne peuvent prétendre ni à la CMU, ni à doit être bien nourri.
l’ACS, alors même qu’ils appartiennent aux 20 % les plus dé- L’école de la bonne
munis (moins de 870 euros par mois). chère laïque, gratuite
Les cotisations pour avoir accès à une complémentaire santé et obligatoire ? Com-
ne sont proportionnelles au revenu que pour une minorité de ment, en effet, éviter
mutuelles. Pour la très grande majorité, elle est identique, quel le circuit de l’école
que soit le niveau de vie. Résultat, le « taux d’effort », la part pour pousser les
que représente la couverture complémentaire dans le revenu, consommateurs à manger intelligemment ?
varie de 3 % pour les ménages les plus riches (1 867 euros et La Semaine du goût est née en 1990, explique co-
plus par UC) à 10 % pour les ménages les plus pauvres (moins son fondateur Jean-Luc Petitrenaud, « pour per-
de 800 euros par UC).
mettre à petits et grands, professionnels et grand
Observatoire des inégalités - www.inegalites.fr public, de se retrouver pour découvrir, apprendre,
former, s’initier aux richesses du patrimoine culinaire
B. Quelle est la différence entre l’assurance français, tout en s’inscrivant dans la valorisation de
ww.evene.fr, www.legout.com

complémentaire santé et la Couverture maladie comportements alimentaires équilibrés. » Si l’on suit

universelle (CMU) ? l’agenda des manifestations, c’est ainsi l’occasion de
manger à prix doux pour une démocratisation réelle
C. Quels sont les trois niveaux de garantie que des fins mets, de prendre des leçons grâce aux nom-
distingue l’auteur ? breux ateliers organisés à travers toute la France
et d’œuvrer pour que l’équation plaisir et équilibre
D. Comment s’explique l’augmentation du alimentaire devienne naturelle dans les chaumières.
nombre des personnes ne disposant pas de Que la leçon de goût commence...
complémentaire santé ?
quarante et un | 41

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à l’action interdite
B. Tous ces conseils vous semblent-ils aussi
11. Organiser un Café-débat valables pour un « Café-santé » ? Y en a-t-il
Nous allons concevoir un projet de Café-santé et en d’autres qui vous paraissent souhaitables ou
élaborer le programme initial. nécessaires ?

A. Que pensez-vous de l’idée de ces « Cafés- C. En vous inspirant de ce document, rédigez, à

débat » ? Existent-ils chez vous et sur quelles
thématiques ? Sinon, pensez-vous qu’ils pourraient
chez vous aussi y être lancés avec succès ?
l’intention de tous les participants, la « Charte »
de votre Café-santé.
D. Rédigez le document de lancement de votre
Café-santé, dans lequel vous annoncerez sa
création en la justifiant, ainsi que le programme
initial avec les thèmes brièvement présentés
des deux ou trois premières séances.

ARTICLE 1 – DU PUBLIC
Le Café-santé est ouvert à tous les
publics, sans distinction de condition
sociale, origine, âge, niveau d’études et
de culture personnelle.

On peut résumer le Café-débat en disant qu’il s’agit

de réveiller et mobiliser l’intelligence collective en
discutant des questions importantes. C’est un outil
ébat
efficace pour étudier des sujets spécifiques. La dif- Petite histoire des Cafés-d
à Paris, en
férence avec les forums ouverts est qu’il est moins de la philosophie est née
Cette pratique originale le, avec le
café proche de La Bastil
chaotique. Il part de l’idée que, pour beaucoup de décembre 1992 dans un s matins
qui y menait les dimanche
gens, l’endroit où ont lieu les conversations les plus philosophe Marc Sautet ore au-
lesquelles continuent enc
riches est là où ils se sentent détendus […]. des discussions publiques,
jourd’hui.
x salons
Le World Café, un réseau de praticiens du monde ilo (comparés parfois au
Beaucoup de ces Cafés-ph e
entier, a défini sept principes qui présentent très clai- ou encore aux réunions qu
littéraires du XVIII siècle
e
Qu art ier latin)
rement la démarche : is dans les cafés du
tenaient Sartre et ses am de dev enir
ris et en province, avant
1) Définissez le contexte. se sont créés ensuite, à Pa du Ca fé-
ne international. L’espr it
vér itablement un phénomè public
2) Créez un espace accueillant. valeur les interventions du
philo consiste à mettre en nt pri vil égié.
3) Abordez des questions qui comptent. départ ni intervena
lui-même, sans exposé de un lieu
4) Encouragez chacun à contribuer. ralisme font de cet espace
Tolérance, ouverture et plu
atiques.
5) Reliez différentes perspectives. propre aux sociétés démocr
r propre
6) Écoutez ensemble. s à aller plus loin dans leu
Il s’agit d’inviter les gen rition
s ont fait depuis leur appa
7) Partagez les résultats. réflexion. Des idées proche aussi des
le « Café-santé ». Il existe
avec succès, notamment t des gen s qui
villesentransition.net, novembre 2011
fés-socio » réunissan
« Cafés-psy » et des « Ca sse nt
des sujets qui les intére
veulent discuter librement
42 | quarante-deux

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Passage à l’action | 3

12. LA CUISINE IMPROBABLE A. Choisissez une recette, imaginaire ou réelle,

Nous allons rédiger, pour un magazine sur la
diététique, un article promotionnel vantant les
vertus imaginaires d’un plat réel ou inventé.
avec des ingrédients auxquels vous associerez
des vertus.
B. Rédigez pour ce plat un article promotionnel
(titre, chapeau, etc.) à la manière d’un rédacteur
de revue sur la diététique.

Ça vous dirait
de sortir dîner ?

Alors, quoi de plus subtil et de plus

raffiné
que cette choucroute proposée
par ce jeune
toqué (qui ne prend pas de la bou
teille) dont
le restaurant est situé dans le 17e
arrondis-
sement de Paris, et qui titillera
nos papilles
avec une gelée de choux, dont on
connaît
les vertus aphrodisiaques. Vous
pourrez
faire chauffer son jus à 60°, en
ajoutant
une pincée d’ail, auquel on fait app
el pour
lutter contre le cancer, et qui en
plus pro-
tégera votre cœur… de beurre. (N’o
ubliez
pas d’ailleurs de mettre du beu
rre dans vos
épinards.). La menthe, à laquelle
on ne peut
rester insensible, se fait à peine
remarquer.
Une présence qui relève, de ma
nière subtile,
celle de ce lard artisanal auquel
on aura
subtilement ajouté une pincée de
poivre,
au-dessus duquel plane encore
ce fumet
magique et qui ne mange pas de
pain.
Vous auriez tort de discuter le bou
t de gras
et de ne pas vous laissez aller à
l’extase
gustative. Inutile d’en écrire des
tartines
pour vous convaincre, je l’espèr
e : si j’étais à
votre place, c’est illico que j’irais
mettre les
pieds dans le plat.

quarante-trois | 43

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 4
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Faire du lien
st
La Semaine Bleue c’e
et
« 365 jours pour agir
».
7 jours pour le dire

À la fin de cette unité, nous allons

organiser une enquête et rédiger
un rapport sur les relations Conflit
d
intergénérationnelles dans notre ou lutt e génération
e de cla s
culture et/ou écrire un essai sses ?
utopique.

Premier contact
1. à la une 29 avril : 1 re
Journée
A. Regardez ces titres de presse européenne
de la
française : quelles sont les différentes solidarité en
tre les
idées qui s’en dégagent ? générations
.
B. Les problématiques sont-elles les
mêmes dans votre pays ?
Entraide entre
C. Commentez les documents à l’aide
des mots du nuage.
générations :
ça fait du lien.

44 | quarante-quatre

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À la recherche de l’information | 4

Vous allez devoir travailler sur l’ensemble des documents des

pages 45, 46 et 47 pour établir le plan détaillé d’un exposé. Faire un exposé
Exemples de sujets : Organisez votre travail en utilisant un
modèle
• Les conflits de générations sont-ils propres aux cultures modernes ? de type :
• Conflits de générations : le mal des sociétés modernes ?
Introduction Ou :
1) Thèse Introduction
Voir Faire un exposé page 147 2) Antithèse 1) Causes
3) Synthèse 2) Conséquences
Conclusion 3) Solutions
2. JEUNES / VIEUX : MÊME COMBAT ? Conclusion
A. Quels sont les chiffres qui vous surprennent
dans l’article de l’INSEE ? Quels sont ceux qui vous
semblent les plus importants pour illustrer le
thème du conflit de générations ? C. Analysez les deux documents : à quel
pourcentage de la population française
B. Observez les résultats d’une étude faite sur des appartiennent ces baby-boomers ? Compte-tenu
personnes âgées. Ces reproches existent-ils aussi de leur âge actuel, le taux de personnes âgées de
dans votre pays ? Vous semblent-ils justifiés ou plus de 65 ans va t-il s’accroître ou diminuer dans
non ? Donnez des exemples. les années à venir ?

La population française aujourd’hui Les baby-boomers* jugent les jeunes

d’aujourd’hui
Les jeunes

... manquent de respect pour les plus anciens, 77%

pour l’autorité.

... sont plus égoïstes que nous. 76%

4La population française (métropole et départements
... vivent dans du coton, ils ont tout et tout de 73%
d’outre-mer) est aujourd’hui estimée à 64,3 millions. En incluant suite. Ils n’ont plus le goût de l’effort.
les collectivités d’outre-mer (Polynésie française, Nouvelle-
Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna ... ne s’intéressent pas aux traditions et n’ont que 72%
et les anciennes îles de Guadeloupe : Saint-Martin et Saint- faire de notre héritage culturel.
Barthélemy), la France compte 65,1 millions d’habitants. 16,5 %
de la population ont 65 ans ou plus, alors que vingt ans plus tôt, ... n’ont plus le sens des valeurs collectives. 72%
ce taux ne s’élevait qu’à 14 %. À l’inverse, la part des moins de
20 ans dans la population diminue d’année en année. ... sont individualistes. 69%

4L’espérance de vie à la naissance est plutôt stable. Elle atteint … ont perdu le sens des valeurs familiales. 65%
77,5 ans pour les hommes et 84,3 ans pour les femmes.

4L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 201 enfants … sont beaucoup moins travailleurs. 60%
pour 100 femmes, ce qui place la France en tête des pays
… sont plus autonomes. 32%
européens pour la fécondité. Comme les années précédentes,
l’âge moyen à la maternité a augmenté : 29,9 ans contre 29,8
... font moins de folies qu’à notre époque. 16%
ans un an plus tôt. De même, les naissances hors mariage sont
toujours plus nombreuses.
* Personnes nées entre 1945 et 1970
Portail social de la France, 2009, Insee
quarante-cinq | 45

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4 | à la recherche de l’informationinterdite

3. CONFLIT QUAND TU NOUS TIENS… E. Seriez-vous un grand-père/mère indigne ?

A. Lisez l’article et dressez le portrait des Faites le test et calculez votre score. Puis mettez en
grands-parents d’aujourd’hui. commun vos résultats, en justifiant vos réponses.

Calculez votre coefficient

Ma mère m’épuise ! de grands-parents indignes !
Confrontés à des parents Imaginez-vous grand-père ou grand-mère.
hyper actifs, les trentenaires Durant vos journées :
et les quadras d’aujourd’hui FF Vous continuez à travailler à temps plein. (3 points)
fatiguent. Les nouveaux FF Vous proposez une sortie à vélo ou une partie de foot aux
seniors (55-75 ans) enfants. (0 point)
reprennent des études, FF Vous faites semblant d’être occupé alors que vous
font de la randonnée, passez vos journées sur Internet. (1 point)
FF Vous pouvez proposer d’aller récupérer les petits-enfants
s’investissent dans
après avoir préparé un bon gâteau. (0 point)
l’associatif, parcourent le
monde. En restant jeunes, Vos petits-enfants vous demandent de passer une journée
minces et bronzés. Une avec eux :
vitalité débordante qui FF Vous prétextez une rendez-vous chez le médecin. (1 point)
est en train de changer FF Ça tombe mal, vous aviez prévu une sortie randonnée avec les
leurs rapports avec leurs membres de votre nouvelle assos. (3 points)
enfants et petits-enfants. FF Vous vous excusez mais le ménage, le repassage et le
rangement de l’armoire n’attendent pas. (1 point)
« Ma mère abuse. Quand j’étais enceinte, c’est tout juste
FF Vous organisez un pique-nique avec vos petits-enfants, suivi
si elle ne m’a pas demandé de me dépêcher d’accoucher d’une séance commune de découpage-collage-coloriage. (0
car elle devait partir faire du voilier avec son nouveau point)
mec… », soupire Charlotte, 35 ans. « C’est logique,
commente le sociologue Éric Donfu. Les baby-boomers Vous gardez vos petits-enfants :
sont devenus des papy et mamie-boomers. Ils sont FF Vous achetez un menu Happy meal ou tout autre chose du
la première génération dans l’histoire de l’humanité McDo pour gagner du temps. (1 point)
FF Vous regardez un programme à la télé qui vous plaît en
à arriver à la soixantaine en pleine forme, avec cette
prétextant qu’il n’y a rien d’autre sur les autres chaînes.
ouverture d’esprit et un tel pouvoir d’achat. Alors, c’est (2 points)
normal qu’ils en profitent. » FF Vous jouez tous ensemble à un bon jeu de société. (0 point)

ELLE, décembre 2008 Vous passez votre temps libre à :

B. Écoutez l’extrait de l’émission de France Info.
Piste 09 Le portrait des grands-parents est-il le même
que dans l’article ? Pourquoi ?
C. Quels problèmes la journaliste de
Psychologies Magazine repère-t-elle ? Quels
conseils donne-t-elle pour éviter ces conflits ?
D. Les modes de vie et revendications de ces
grands-parents vous paraissent-ils légitimes ?
FF Faire du sport avec vos amis. (2 points)
FF Vous occuper des petits ; ils sont si mignons ! (0 point)
FF Regarder « Questions pour un champion » entre deux siestes.
(1 point)
Calculez votre note sur 10.
Entre 0 et 5 points : Il vous reste du chemin à parcourir...
Pensez un peu à vous et brisez les chaînes (ou le cordon) qui vous
entravent.
Entre 5 à 8 points : Vous n’êtes pas tombé(e) dans l’errance et
la souffrance de ceux qui ne supportent pas de vieillir : continuez
ainsi.
De 8 à 10 points : Si la société était pleine de gens aussi actifs et
dynamiques que vous, le monde serait peut être différent.

46 | quarante-six

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à la recherche de l’information | 4
4. Trois points de vue
A. Quelles sont, selon ces personnalités,
les principales causes des conflits
intergénérationnels ? Partagez-vous leur analyse ?
Des pistes pour éviter un conflit de gÉnÉrations
Benoît Apparu, secrétaire d’État
au Logement et à l’Urbanisme
« Il faut résorber les
déficits »
« Il existe un conflit potentiel sur trois
sujets majeurs : la dette, les retraites et
l’environnement. Il y a une consommation
de services publics, une manière de traiter
notre planète et une organisation de notre
système des retraites qui mettent en risque
les générations futures. Les « anciens »
avaient une bonne retraite, une planète «
safe » (sûre) et de quoi dépenser de l’argent
public : ce ne sera pas le cas demain.
Si nos aînés ont bénéficié des Trente
Glorieuses et du plein-emploi, tant mieux
pour eux et les générations qui suivent
ne peuvent pas leur en faire le reproche.
Alors que sur la dette, les retraites et
l’environnement, ceux qui arrivent pourront
dire à leurs aînés : vous n’avez pas fait ce
qu’il fallait ! Il ne s’agit pas d’un problème
franco-français. La France, qui a un taux
assez élevé de natalité, se porte d’ailleurs
mieux que d’autres pays.
Ce potentiel de risques va-t-il se transformer
en un réel conflit entre les générations ? Mon
naturel optimiste l’emporte. Je répondrais
donc non. Mais il faut rassembler plusieurs
conditions pour bien s’en sortir. Il va falloir
que l’on accepte des règles structurelles
lourdes : on a plutôt bien commencé sur
l’environnement avec le Grenelle. […]
Quant à la dette, en période de crise,
les choses sont plus compliquées. Mais
freiner les dépenses publiques est une
absolue nécessité ! Finalement, éviter le
conflit entre les générations rend plus
nécessaire que jamais les réformes. »
Propos recueillis par Jean-Yves Dana, Solenn de Royer, Anna Latron et Jean-Claude
Bourdon, La Croix, 16 novembre 2009
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B. Quelles solutions proposent-elles pour les
éviter ? Qu’en pensez-vous ?
Olivia Ruiz, chanteuse
« Confier aux jeunes plus de
« Le risque n’est pas le
conflit, c’est l’indifférence » postes à responsabilités »
« Dans mon travail d’artiste, je ne cesse
de dialoguer avec des plus anciens, de les
intégrer à ma création. Pour mon dernier
album, Miss Météores , j’ai demandé à
mon père de chanter à mes côtés. J’ai aussi
travaillé l’an passé sur un beau projet rap au
Burkina Faso avec Toan, mon petit frère.
Dans ce pays dit « des hommes intègres »,
chacun peut voir que le respect des anciens
ne se discute même pas : les plus âgés
possèdent l’expérience et le recul. Ce sont
des passeurs ! C’est comme cela que je vois
mes propres grands-parents. Ils détiennent
l’histoire et les secrets de ma famille et
réagissent avec sagesse à ce qui arrive. Ils
sont moins impulsifs que les jeunes.
On dirait que notre société préfère valoriser
des qualités liées à l’adolescence, comme
l’impatience, l’impétuosité. Ce n’est pas la
faute des adolescents eux-mêmes : il ne faut
pas trop leur en demander ! Moi aussi, à 13
ans, j’avais besoin de tout, sauf de retenue,
pour régler mes problèmes ! La sagesse de
mes grands-parents, j’ai appris à l’apprécier
plus tard.
De même que j’apprends sans cesse au
contact de grandes dames comme Juliette
Gréco, pour qui j’ai écrit des chansons : je
la regarde avec une tendresse folle, parce
que sa part d’enfance est demeurée intacte.
Elle est le contraire d’une indifférente. Plus
qu’un risque de conflit entre les générations,
je crois que le danger à redouter est
l’indifférence. Les plus anciens constituent
une hotte remplie de cadeaux. Il faut savoir
les recevoir… Vraiment, si l’indifférence
l’emporte, les plus embêtés ne seront pas les
plus âgés. La grande perdante, selon moi,
sera la jeunesse. »
Thibault lanxade, chef d’entreprise :
« Le fossé entre les générations a toujours
existé, mais j’ai le sentiment qu’il est
aujourd’hui plus important qu’avant. Les
jeunes qui arrivent sur le marché du travail
sont très méfiants vis-à-vis de leurs aînés.
Ils savent qu’ils devront travailler plus
longtemps et que de nouvelles mesures
devront être prises afin de pouvoir maintenir
un régime social protecteur, sans toutefois
avoir la garantie que l’on puisse y parvenir.
Beaucoup se disent qu’ils vont devoir
assurer eux-mêmes leur retraite au travers
notamment des systèmes de capitalisation,
mais tous n’en ont pas les moyens. Ils savent
aussi qu’ils devront prendre en charge
leurs aînés et se demandent bien comment.
L’héritage environnemental laissé aux
jeunes générations est également une source
d’inquiétude. Certes, la mise en place de
nouveaux dispositifs de développement
durable est présentée à juste titre comme
un vecteur de croissance économique,
mais c’est d’abord pour l’instant un facteur
de coût. Là encore, la question du « qui
paiera ? » se pose.
Je ne crois pas au conflit entre les
générations. Mais il faut être vigilant. Les
manifestations contre le C.P.E.* en 2005
sont d’ailleurs là pour nous le rappeler.
Nous devons aussi, collectivement, faire
preuve de beaucoup de pédagogie, compte
tenu de notre déficit de culture économique.
Mais la meilleure manière de laisser les
jeunes s’exprimer est de leur confier plus
de postes à responsabilités. C’est valable
autant dans le monde politique que dans les
milieux économiques. Car, qu’on le veuille
ou non, il y a ce sentiment dans l’opinion
que l’actuelle génération est déjà depuis très
longtemps en place. »
*Contrat Première Embauche
quarante-sept | 47
09/03/12 11:59
 Reproduction
4 | Outils langagiers interdite
Pour Comparer • Pour marquer un affaiblissement ou une progression :
Relisez le document de la page 47 et reprenez Plus/moins + verbe + plus/moins + verbe
quelques-unes des idées en utilisant des outils Plus on vieillit, moins on est souple.
pour comparer. De plus/moins en plus/moins de + nom
Les maisons de retraite attirent de plus en plus de clients.
Chaque fois plus/moins de…
Pour comparer
Il y a chaque fois plus de monde aux forums emploi-seniors.
Pour marquer le degré.
• En combinant des constructions adverbiales pour
insister : • Pour marquer l’intensité :
très peu, un peu, légèrement, beaucoup, Verbe + d’autant plus/moins + nom + que
énormément… + moins/plus + adjectif qualificatif. Les grands-parents sont de plus en plus occupés, d’autant
C’est beaucoup plus compliqué, c’est bien moins facile. qu’ils occupent des emplois de plus en plus tardivement.
Pour souligner une préférence : plutôt que. 
Voir La comparaison page 141

Papy au scanner
A. À votre avis, à quel public s’adresse ce
document ?
Papy au scanner
B. Quels changements physiques sont Il a moins de cheveux et ceux qui Les rides sur le visage sont
restent sont moins épais. En plus, apparues car la peau
décrits ? il sont devenus blancs. devient moins élastique.
Il voit moins bien de
Des poils ont poussé dans le nez près. Il entend moins
C. Le regard que les adolescents portent et les oreilles. Les oreilles et le bien.
sur les générations plus anciennes n’est pas nez semblent plus grands.
Normal, ils grandissent Le goût est beaucoup
toujours tendre. L’inverse non plus. Écrivez moins prononcé : papy
toute la vie.
un texte ironique qui oppose les physiques rajoute du sel et
des grands-parents et des adolescents. du poivre aux
aliments.

Voir L’opposition page 140

Papy est moins

grand qu’avant, Des tâches de
les os se sont couleur sont
tassés. apparues sur ses
mains.

Quand on est âgé Quand on est jeune Les os

La peau du visage alors chez les adolescents, sont plus
le visage se couvre fragiles et
s’affaisse que cassent plus
de boutons d’acné facilement.
tout rouges joliment Il a perdu
décorés de pustules du poids : en
effet, il a perdu
blanches. du muscle,
remplacé par
de la graisse… Et
comme la graisse
pèse moins que le
muscle…
© Lisadol / Science & Vie Découvertes

48 | quarante-huit

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Outils langagiers | 4

Ah, mes aïeux… les grands-parents du

A. Lisez l’article et faites un tableau des baby-boom
« avantages » et des « inconvénients » de vieillir, A. Écoutez le micro-trottoir et brosser le
en ajoutant ceux que vous aurez déterminés à Piste 10 portrait des grands-parents du baby-boom.
travers vos discussions en groupes.
B. De la même façon, dressez celui des
nouvelles générations en utilisant des
Au fur et à mesure des années, ton corps va être
qualificatifs opposés.
moins performant (fais la course avec papy,
normalement tu devrais gagner sauf s’il fait partie
du club de sprint du quartier…), le cerveau va
répondre moins vite (joue au memory avec mémé,
Synthèse
Reprenez et commentez les chiffres proposés
tu devrais l’écraser…). Mais alors, c’est horrible
dans les documents des pages 45, 46 et 47.
de vieillir ? Non, car avec l’âge on gagne quelque
Aidez-vous des ressources suivantes.
chose qui s’appelle l’expérience. C’est-à-dire ?
Comme on a vécu plus longtemps, on sait plus
de choses… Exemple : le gâteau au chocolat de Pour commenter
mémé est extrêmement bon parce qu’elle l’a fait Pour commenter un tableau :
3 224 fois ! Ou alors, on est moins flipendo* quand
Ces données/statistiques/chiffres/tableaux…
il arrive quelque chose… Papy sait bien que même
montrent/démontrent/prouvent/font apparaître que…
si ça fait mal sur le coup, on se console toujours
d’une punition ou d’une dispute avec son meilleur
Pour mettre en valeur un chiffre :
ami. C’est pour cela d’ailleurs que tu peux te
Le nombre (total) de…
confier à tes grands-parents quand il t’arrive une
La somme/Le total du (des)…
tuile ! Alors ? Tes grands-parents, ils sont comme
s’élève à/se monte à/représente…
ils sont, non ? Au final, la fontaine de Jouvence, on
la laisse à Jack Sparrow !
Pour indiquer une quantité :
Flipendo : terme jeune signifiant « stressé », « angoissé » Plus/moins de xxx % des habitants
(terme formé à partir de « flipper » : avoir peur de, craindre)
Le double/Le triple de
© Lisadol / Science & Vie Découvertes Si l’on additionne le nombre de… à… on obtient…

Pour indiquer une minorité ou une majorité :

B. Réécrivez l’article en commençant par « Au fur La plupart de/des…
et à mesure des années, ton corps sera moins Majoritaire/Prépondérante
performant... » et en effectuant les modifications
nécessaires sur les temps des verbes. Pour moduler une donnée, un chiffre :
environ/approximativement/presque/à peu près
Voir Les temps du futur page 135

quarante-neuf | 49

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4 | Outils culturels interdite
5. Enquête lycéenne
A. Des lycéens d’un établissement de l’académie de Versailles ont réalisé une
enquête sur les conflits de générations. Voici quelques extraits de leurs
conclusions. Les résultats de cette enquête vous surprennent-ils ?

Il ressort des résultats obtenus que la un rôle privilégié : 80% se tournent

perception des conflits est bien réelle
chez nos jeunes. 75% reconnaissent
avoir des conflits (régulièrement ou de
temps en temps) avec leurs parents et
16% estiment que ces conflits sont très
fréquents.
Ces conflits sont plus fréquents avec les
mères qu’avec les pères.
Quatre facteurs principaux de conflits
apparaissent clairement
- l’entretien de la maison : 65,2% des
sondés évoquent les tâches ménagères
et le rangement de leur chambre.
- 50,2% évoquent le travail scolaire (les
devoirs).
- 51,4% les fréquentations et les sorties.
- enfin, 44,4% la tenue vestimentaire, le
look, la politesse.
Ces sujets de conflits varient en fonction des origines sociales.
Les différences sont assez sensibles entre les enfants de cadres
supérieurs ou de professions libérales et ceux d’agriculteurs et/ou
d’ouvriers. Pour les enfants des premiers, les fréquentations et les
sorties sont citées à 31,5% alors que, pour les seconds, c’est la principale
source de conflits pour 65% d’entres eux. De même, la politesse est citée
à 15,5% par les enfants de cadres et professions libérales, contre 48,7%
pour les autres.
Les conflits s’atténuent-ils avec l’âge ?
Ici, les avis sont partagés : 50% des jeunes le pensent alors que l’autre
moitié pense le contraire.
Les sondés du sexe féminin ont davantage de conflits avec leurs parents
même si la différence est faible (65% de garçons et 72% de filles
estiment avoir des conflits assez fréquents avec leurs parents).
En règle générale, les jeunes arrivent à dialoguer assez facilement
avec leurs parents : 65,8% disent n’avoir aucun sujet tabou avec eux.
Toutefois, la vie affective est un sujet difficile.
Les sujets sensibles sont la sexualité (pour 13%), la vie sentimentale et
affective (15%).
Les parents restent le recours privilégié en cas de problèmes.
Ils sont seulement 4% à ne pas se tourner vers eux en cas de problème
à régler, pour chercher de l’aide ou obtenir un conseil. La mère a alors
vers « maman » pour se confier
(identiquement selon les sexes).
Globalement, on peut constater que
paradoxalement et contrairement
aux idées reçues, les parents ont
une forte influence sur leurs enfants
dans le domaine de l’habillement et
la scolarité : environ 60% des jeunes
collégiens et lycéens admettent faire
encore ces choix avec l’aide de leurs
parents (cette influence, notons-le,
décroît avec l’âge). Cependant, pour
ce qui touche à leurs activités extra-
scolaires culturelles ou sportives,
85% disent avoir choisi leur activité
seuls.
C’est avant tout financièrement
et scolairement que la solidarité
parentale s’effectue. En effet, 75% des jeunes disent avoir suffisamment
d’argent de poche, les garçons semblant dans ce domaine disposer de
plus de ressources que les filles.
Dans le domaine scolaire, 90% des jeunes trouvent que leurs parents
s’intéressent à leur scolarité (10% contrôlent les devoirs et 1% consultent
les enseignants). Ces résultats varient en fonction de l’origine sociale: plus
on s’élève dans les catégories socioprofessionnelles et plus le contrôle
des devoirs est systématique (32 % des cadres supérieurs contrôlent les
devoirs de leurs enfants contre 10,5% des ouvriers).
Réciproquement, 86% des jeunes disent aider leur mère et 54% aider
leur père. 95% des filles aident leur mère alors que 36% aident leur
père. De même, 74% des garçons aident leur mère alors que 85% aident
plutôt leur père. Les tâches sont connotées en fonction des sexes. (Faire
la vaisselle, le ménage, le repas ou le linge relèvent d’activités orientées
vers la mère, tandis que le bricolage, le jardinage et l’entretien de la
voiture sont des tâches attribuées par les enfants au père).
En conclusion, même si certains conflits demeurent, les relations entre
les générations restent fortes. Il ne nous semble pas qu’il existe de fossé
infranchissable entre parents et enfants. En période de difficultés, la
famille reste le recours privilégié et reste celle qui guide et inculque aux
jeunes générations les valeurs de la société.
Élèves du lycée P. Gauguin de Versailles.

B. Quelles questions ont été posées par les

enquêteurs ? D. Quel était l’objectif pédagogique de
l’enseignant lorsqu’il a proposé à ses élèves de
C. Sur quelles hypothèses ce questionnaire a-t-il réaliser eux-mêmes cette enquête ?
été construit ?
50 | cinquante

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 Reproduction interdite
Outils culturels | 4

6. Entraide entre générations : B. Que pourriez-vous proposer d’autre ?

ça fait du lien
A. Lisez l’article suivant. Ce type d’actions Comment favoriser la solidarité
existe-t-il chez vous ? Qu’en pensez-vous ? entre les générations et réduire la
solitude des personnes âgées ?
E n ce vendredi, la résidence Magenta, dans le Xe
arrondissement de Paris, vibre au rythme des
percussions. Un groupe de musiciens amateurs est
• En montant un
venu donner un concert dans cet établissement spectacle de théâtre,
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de musique avec
(EHPAD). Les musiciens viennent d’un centre d’aide
par le travail. Dans une salle à manger comble, ils l’association Cœur
enchaînent les morceaux, dont un blues qu’ils ont en fête www.coeurenfete.org ou
composé avec Bernard Lacalmette, un musicien
professionnel. Des personnes âgées et des aides-
l’association de chorales « Se canto ».
soignantes se mettent à danser, des visages s’illuminent
et des mains battent la mesure sur le fauteuil roulant. • En participant aux nombreuses
Le concert s’achève autour d’un goûter. « Il n’y a pas si manifestations qu’organise l’association
longtemps, j’allais chaque mois à la salle Pleyel. C’était
merveilleux, mais les choses changent », confie Janine « Petits frères des pauvres » dans les
avec nostalgie, le regard encore pétillant. « Ces jeunes maisons de retraites pour Noël.
ont éclairé notre journée. » « La musique, ça suscite
l’émotion et réveille des souvenirs. Quel que soit le
répertoire, on ouvre une fenêtre dans un lieu où il ne
se passe pas grand-chose », raconte Stéphane Baudo,
responsable avec sa femme, Martine, de Cœur en fête.
[...]
De leur côté, les jeunes apprennent beaucoup au
contact de leurs aînés. Manon a été bénévole pendant
une semaine durant l’été dernier, à Saint-Cernin, dans
le Lot. Cette étudiante toulousaine de vingt-deux ans
a vraiment apprécié son séjour, pourtant éreintant.
« J’ai accompagné Louisette, puis Henriette. Louisette
avait beaucoup de vitalité et d’humour, et je la taquinais
souvent », se souvient Manon, dont les rapports étaient • En participant à une colocation
très différents avec Henriette. « J’avais les larmes aux
yeux quand je l’ai rencontrée tant j’ai perçu sa solitude.
intergénérationnelle. Une personne âgée
Elle ne parlait quasiment pas. Mais on a beaucoup seule cohabite avec un étudiant. Le loyer
échangé autrement, notamment par la danse. » peut être gratuit ou à prix modéré. Des
Un plaisir partagé pages Internet comme
Les plus âgés donnent aussi de leur personne et de leur www.leparisolidaire.fr ou
temps aux plus jeunes. Une ou deux fois par semaine,
www.untoit2generations.fr mettent les
un(e) bénévole de l’association Lire et faire lire se rend
dans une école ou un centre de loisirs. « Je ne lis pas personnes intéressées en contact.
aux enfants, mais avec eux, côte à côte, comme à la
maison ! » précise Marie-France Lecuir, de l’association • Et tout simplement en rendant visite
Lire et faire lire Haute-Garonne, qui ajoute : « J’apporte
mon temps en cadeau et je reçois beaucoup des à un voisin vivant seul, en lui tenant
enfants. » compagnie, en l’aidant à faire ses
Karine Pollet, Viva magazine, 3 mai 2010 courses, etc. L’entraide, c’est aussi des
petites actions quotidiennes.

cinquante et un | 51

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 4 | PassageReproduction
à l’action interdite
7. nous enquêtons
Vous allez organiser une enquête pour rédiger un B. Récoltez les résultats du questionnaire
rapport sur les relations entre générations dans et rédigez un rapport sur les relations entre
votre culture. générations dans votre culture.

A. En vous aidant du document suivant,

Le rapport contient, outre les résultats, toutes les
réalisez une enquête sur les relations
informations importantes concernant la réalisation
intergénérationnelles. Préparez un
de l’enquête : de la formulation des questions aux
questionnaire et interrogez classe, famille, etc.
résultats et aux conclusions de l’enquête.
Un rapport de qualité est structuré clairement en
L’enquête par questionnaires est un moyen pratique plusieurs chapitres.
pour collecter rapidement des informations et un outil
efficace d’aide à la décision. Même s’il n’y a pas de recette Exemple :
miracle pour réaliser une bonne enquête et obtenir à 1. Objectifs, problématique
tous les coups des résultats pertinents, il existe des règles 2. Méthode :
incontournables à respecter à chaque étape. a. Questions posées, choix des réponses proposés
Les 10 commandements pour une enquête de qualité : (éventuellement enseignements tirés de la pré-
enquête)
1. Établir par écrit des objectifs clairs, précis et b. Sélection des personnes interrogées
opérationnels à l’enquête puis les faire valider par les 3. Réalisation (calendrier, observations, problèmes
personnes concernées. rencontrés, solutions trouvées)
2. Identifier précisément la cible de l’enquête (population- 4. Résultats, conclusions :
mère) et choisir un échantillon représentatif. a. Résultats (tableaux, graphiques), explications
3. Choisir un nombre restreint de quotas et avoir recours à éventuelles sur les méthodes de calcul
des quotas simples. b. Conclusion, distinction claire entre résultats et
interprétations
4. Concentrer les questions posées sur le seul objectif de
l’enquête et ne pas ajouter des questions inutiles, même si c. Éventuellement, conclusion personnelle.
elles sont intéressantes par ailleurs.
5. Organiser le questionnaire en parties claires en partant
du général au particulier et des questions neutres aux
questions engageantes.
6. Ne pas multiplier les questions ouvertes qui apportent
beaucoup moins d’informations que des questions
fermées bien posées.
7. Utiliser un langage clair, simple et compréhensible par
tous.
8. Soigner la présentation du questionnaire et indiquer
clairement les consignes et les informations nécessaires
aux enquêteurs et/ou répondants.
9. Insister auprès de tous les intervenants en général et des
enquêteurs et du personnel de saisie en particulier sur la
nécessité d’une grande rigueur.
10. Être prudent dans l’interprétation et la restitution des
résultats en étant bien conscient des marges d’erreur.
www.surveystore.info

52 | cinquante-deux

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 Reproduction interdite
Passage à l’action | 4
8. J’ai fait un rêve
À la manière d’un Charles Fourier, vous
prendrez votre plume pour rédiger la
conclusion d’un essai utopique.
A. Lisez ces documents, connaissez-
vous ce mouvement littéraire ?
Critique de la société
« N’est-elle pas unique et ingrate, la société qui prodigue tant de biens [...] à
des joailliers, à des oisifs, ou à ces artisans de luxe qui ne savent que flatter
et asservir des voluptés frivoles quand, d’autre part, elle n’a ni cœur ni souci
pour le laboureur, le charbonnier, le manœuvre, le charretier, l’ouvrier, sans
lesquels il n’existerait pas de société ? Dans son cruel égoïsme, elle abuse de
la vigueur de leur jeunesse pour tirer d’eux le plus de travail et de profit ; et
dès qu’ils faiblissent sous le poids de l’âge ou de la maladie [...], elle oublie
leurs nombreuses veilles, leurs nombreux et importants services, elle les
récompense en les laissant mourir de faim. [...]
Thomas More, L’Utopie. Livre second, « Des religions de l’Utopie », 1516.

L’ utopie est un mouvement littéraire initié en Angleterre

siècle par Thomas More qui critique très fortement la socié
dans laquelle il vit. C’est d’ailleurs lui qui invente ce terme
au XVIe
té
en 1551.
Le « socialisme utopique » est l’application politique de
ce courant de
pensée. Il prend ses racines dans la proposition d’une socié
té idéale.
En France, Charles Fourier incarnera ce courant littéraire.
Il exposera
ses ambitions et ses projets en 1789 aux membres du Direc
toire, qui se
moqueront de lui. Il poursuivra néanmoins sa quête inlass
able d’une
société idéale, qu’il décrira dans les moindres détails dans
plusieurs
livres dont Le Nouveau Monde industriel et sociétaire.
Selon cet utopiste, les hommes devraient vivre en petite
s communautés
de 1 600 à 1 800 membres, qu’il nomme « phalanges » et
qui remplacent
les familles. Sans famille, plus de rapports parentaux, plus
de rapports
d’autorité, plus de conflits intergénérationnels. Le gouve
rnement est
restreint au plus strict minimum, les décisions important Charles Fourier
es se prenant
en commun au jour le jour sur la place centrale.

B. Rédigez la conclusion de ce que pourrait être un essai utopique dans lequel les
conflits intergénérationnels auraient totalement disparu. Dans cette conclusion,
vous ferez un résumé des avantages des relations intergénérationnelles qui y
règnent, en les comparant avec celles qui existent dans nos sociétés.

Les phalanstères de Fourier

Chaque phalange est logée dans une maison-
cité que Fourier appelle le phalanstère. Mot créé
à partir du radical « phalan(ge) » et du suffixe
emprunté à « (mona)stère ». L’architecture a un seul
but ; celui de faciliter les relations entre individus.
D’où la multiplication des « rues-galeries », des
lieux de passages abrités et chauffés ou encore la
multiplication des salles de réunion.

cinquante-trois | 53

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 Reproduction
3 et 4 | Tâche professionnelle
1. Entrée en matière
Écoutez et sélectionnez les mots qui
Piste 11 représentent, selon vous, le monde de
l’entreprise.
2. dossier documentaire
A. Écoutez ces témoignages,
Piste 12 puis résumez les arguments de
chacun. Discutez-en petits groupes.
Principal argument
Témoignage 1
Témoignage 2
Témoignage 3
Témoignage 4
Témoignage 5
B. Vous choisirez ensuite les phrases qui
traduisent le mieux votre point de vue pour
proposer une réponse à la question du journaliste.
Lisez l’article suivant. Relevez dans quels
contextes le terme « culture » apparaît.
C. Recherchez dans le texte les termes qui sont
plus spécifiquement associés à la gestion des
entreprises et au monde du travail.
D. Synthétisez les éléments les plus importants
du texte pour en faire un compte-rendu
(écrit ou oral). Respectez les articulations du
document.
C’est principalement sur la base de variations
nationales que les études de management interculturel
appréhendent les différences dans l’organisation des
entreprises et la pratique des relations de travail.
54 | cinquante-quatre
054-055_vo4_sbk_tp.indd 54
interdite
Qu’est-ce que l’interculturel en entreprise ? Bien
que la notion se soit développée en même temps que
celle de « culture d’entreprise », elle ne porte pas
sur les mêmes objets. En effet, alors que la « culture
d’entreprise » désigne essentiellement quelque
chose que les dirigeants ont à charge de définir
et de modifier, l’interculturel porte sur un état de
fait, à savoir que, dans une entreprise donnée, les
personnes exhibent des comportements et affirment
des opinions qui obéissent à des déterminants
culturels. Il est évident que la culture en question
ne saurait être seulement celle de l’entreprise :
la profession, la religion, la nationalité, etc., sont
directement en cause. L’approche interculturelle
s’intéresse, par définition, aux différences de
cultures qui ont une incidence sur les relations de
travail à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. En
pratique, le « management interculturel » s’intéresse
aux différences existant entre cultures nationales,
voire entre aires de civilisation. [...]
Les études interculturelles mettent en avant
l’existence de stéréotypes nationaux qui rendent
ces réalités opaques, difficiles à comprendre.
Par exemple, si les Français jugent souvent les
Américains « durs en affaires », c’est parce qu’ils ne
perçoivent pas que, pour ces derniers, les relations
affectives comptent moins que la tâche à réaliser.
En matière de communication, on oppose parfois
les cultures à « contexte pauvre », où les messages
doivent être explicites (États-Unis, pays anglo-
saxons) à celles à «contexte riche», où les messages
comportent beaucoup d’implicite (France, pays
moyen-orientaux). Enfin, l’approche interculturelle
est également importante en matière de stratégie
commerciale. La pénétration d’un marché étranger
suppose, généralement, une adaptation culturelle des
produits, des arguments et des systèmes de vente.
Le développement des études interculturelles vise,
bien évidemment, à proposer aux entreprises des
techniques de « management interculturel » qui font
l’objet d’un enseignement auprès des cadres chargés
de les mettre en œuvre.
Nicolas Journet, Sciences humaines,
hors série n° 20, mars avril 1998.
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 Reproduction
Tâcheinterdite
professionnelle | 3 et 4

3. TÂCHE
A. Dressez une liste des attitudes de travail B. Vous animerez une des tables rondes
caractéristiques des jeunes générations et des proposées par cette entreprise : rassemblez
anciennes. vos arguments et élaborez le plan de votre
argumentation.

L’INSTITUT POUR LA PROMOTION DU LIEN SOCIAL

Organise une Journée d’étude et de formation portant sur le thème :
Les relations intergénérationnelles au travail et le transfert de compétences.
Avec les transformations qui sont advenues sur le
marché du travail au cours de ces dernières années, la
problématique des relations intergénérationnelles est
devenue une préoccupation croissante dans l’entreprise.
Comment les entreprises parviennent-elles à concilier la
nécessité de promouvoir des relations intergénération-
nelles de qualité avec la résolution de
leurs aléas productifs ?
Si cette question est posée dès le
départ c’est que, pendant des décen-
nies, le choix français en matière
de régulation des concurrences
intergénérationnelles a été de faire
supporter le poids des ajustements
structurels aux deux extrémités de la
pyramide des âges alors que s’impose
aujourd’hui un phénomène qui contri-
bue à faire cohabiter, au travail, des
âges et des générations qui ne se
côtoyaient plus dans l’entreprise. Et
qu’une tendance récurrente dans les
discours managériaux consiste à se
représenter la cohabitation au travail
entre jeunes et anciens sous l’angle
du risque d’une plus grande conflictualité susceptible
de jouer négativement sur les performances collectives.
Discours que les échanges et les réflexions qui se déve-
lopperont dans l’Atelier 1 contribueront certainement à
nuancer.
Mais les entreprises sont confrontées aujourd’hui à
quelques autres défis qui seront approfondis dans les
Ateliers 2 et 3 de cette journée. L’un d’entre eux concerne
le transfert d’expérience et de
compétence entre générations
car le contexte actuel des départs
massifs en retraite, conjugués à des
difficultés de recrutement de per-
sonnel et aux changements rapides
auxquels elles sont confrontées,
que ce soit du côté des procédés
techniques et de l’organisation du
travail ou de celui des réorienta-
tions de produits ou de métier, sont
autant de facteurs qui leur font
subir des évolutions profondes.
Comment les entreprises s’orga-
nisent-elles pour gérer cette com-
plexité et réussir leurs processus
de transmission nécessaires pour
permettre l’intégration des jeunes
générations et la valorisation des
compétences des anciens ?
Journée d’étude et de formation de l’IPLS, mai 2011

Atelier 1 : Atelier 2 : Atelier 3 :

Les entreprises intègrent-elles Le transfert d’expérience et de Comment adapter le management

suffisamment le transfert des compétence entre générations est- aux spécificités des générations
compétences entre les générations il encore possible dans un monde du présentes dans l’entreprise ?
à leur stratégie ? travail en constante mutation ?

cinquante-cinq | 55

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 5
Reproduction interdite

« L’homme ne peut vivre

qu’avec ses semblables,
et même avec eux il ne
Vivre peut pas vivre, car il
lui devient intolérable
ensemble qu’un autre soit son
semblable. »
Johann Wolfgang von Goethe

À la fin de cette unité, nous

allons réaliser la présentation
orale d’un exposé sur le
thème des discriminations
et/ou rédiger, mettre en
scène et jouer un sketch
humoristique sur le thème des
discriminations.
duction-Paris

Premier contact
944 60 Création-Comtown-Pro

1. Intolérance s la citation
A. Comment comprenez-vou
vous.
de Goethe ? Discutez-en entre
ication de la Mairie de Valenton

iches ?
B. Que pensez-vous de ces aff
ination
C. À quel(s) type(s) de discrim
z pourquoi
êtes-vous sensible ? Explique
Affiche du Service de commun

nuage.
en vous servant des mots du

56 | cinquante-six

056-065_vo4_sbk_u5.indd 56 29/04/13 11:41

 Reproduction interdite
À la recherche de l’information | 5

2. Préjugé, quand tu nous tiens ! 3. L’étrangeté de l’étranger

A. Observez cette affiche et répondez A. Lisez l’extrait du texte de Lévi-Strauss. Comment
individuellement à la question finale. explique-t-il la xénophobie ?

L’attitude la plus ancienne, et qui repo

se sans doute
sur des fondements psychologiques
solides puisqu’elle
tend à réapparaître chez chacun de
nous quand nous
sommes placés dans une situation
inattendue, consiste à
répudier purement et simplement les
formes culturelles
– morales, relig ieuses, sociales, esth
étiques – qui
sont les plus éloignées de celles aux
quelles nous nous
identifions. « Habitudes de sauvages
», « cela n’est pas
de chez nous », « on ne dev rait pas
permettre cela », etc.,
autant de réactions grossières qui trad
uisent ce même
frisson, cette même répulsion, en prés
ence de manières
de vivre, de croire ou de penser qui
nous sont étrangères.
Ainsi l’Antiquité con fondait-elle tout
ce qui ne participait
pas de la culture grecque (puis gréc
o-romaine) sous le
même nom de « barbare » ; la civilisa
tion occidentale
a ensuite utilisé le terme de « sauvage
» dans le même
sens. Or, derr ière ces épithètes se diss
imule un même
jugement : il est probable que le mot
barbare se réfère
étymolog iquement à la con fusion et
à l’inarticulation
du chant des oiseaux, opposées à la
valeur signifiante du
langage humain ; et sauvage, qui veu
t dire « de la forêt »,
évoque aussi un genre de vie animale,
par opposition à la
culture humaine. Dans les deu x cas,
on refuse d’admettre
le fait même de la diversité culturel
le ; on préf ère rejeter
hors de la culture, dans la nature, tout
ce qui ne se
con forme pas à la nor me sous laquelle
on vit.

Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire,

1961.

B. Quelle phrase du texte correspond le mieux, selon

vous, au message de l’affiche ci-contre ?

C. Montrez en quoi ces deux documents présentent

deux aspects complémentaires du même phénomène.

B. Dans votre culture, existe-t-il ces mêmes préjugés ?

D’autres ? Discutez-en avec la classe.

C. Quel est le lien entre préjugés, clichés et

discriminations ?

cinquante-sept | 57

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5 | à la recherche de l’informationinterdite
4. L’arme de l’humour
A. Lisez ce sketch de l’humoriste français Fernand
Raynaud. Comment le racisme s’exprime-t-il dans
les propos du douanier ? Quels arguments utilise
l’étranger pour convaincre le douanier que tous
les hommes sont égaux ?
J’ suis pas un imbécile, moi, j’suis douanier, j’aime pas les
étrangers. Ils viennent manger le pain des Français. C’est
curieux, comme profession, je suis douanier puis j’aime pas les
étrangers. Quand je vois un étranger qui arrive et qui
mange du pain, je dis : « Ça, c’est mon pain » ;
puisque je suis français et qu’ils mangent du
pain français, donc c’est mon pain à moi.
Moi, j’aime pas les étrangers parce
que moi, je suis français et je suis fier
d’être français ! Mon nom à moi, c’est
Koularkerstensky du côté de ma mère et
Piazano Venditti, du côté d’un copain à
mon père ! C’est pour vous dire si j’suis
français ! J’aime pas les étrangers. Ils
viennent manger le pain des Français.
Dans le village où on habite, on a un étranger.
Alors quand on le voit passer, on dit : « Tiens, ça, là », on le
montre du doigt comme un objet ; ils viennent manger le pain
des Français… Quand sa femme passe, la tête basse, avec
ses petits enfants qui baissent la tête, « Ça, ça, là, c’est des
étrangers. Ils viennent bouffer le pain des Français ».
L’autre dimanche, dans mon village, c’était à la sortie de la
messe de 10 heures, j’avais été communier au café d’en face.
Il y a l’étranger qui a voulu me parler. Moi, j’ai autre chose
à faire, vous pensez, parler avec un étranger ! J’avais mon
tiercé à préparer… Enfin, du haut de ma grandeur, j’ai daigné
l’écouter. Il m’a dit : « Ne pensez-vous pas qu’à notre époque,
1972, c’est un peu ridicule de traiter certaines personnes
d’étrangères… Nous sommes tous égaux. Voilà ce que j’avais
sur le cœur, je voulais vous dire ça, monsieur le douanier.
Vous qui êtes fonctionnaire et très important, vous qui avez
le bouclier de la loi. Nous sommes tous égaux, on peut vous le
prouver. Quand un chirurgien opère un cœur humain, que ce
soit au Cap, à Genève, à Washington, à Moscou, à Pékin,
il s’y prend de la même manière. Nous sommes tous égaux. »
Oh ! L’andouille ! Venir me déranger pour me dire des inepties
pareilles ! Il a poursuivi, ils sont tellement bêtes, ces étrangers !
Ils viennent manger le pain des Français !
Il m’a dit : « Est-ce que vous connaissez une race où une mère
aime davantage ou moins bien son enfant qu’une autre race ? »
Là, j’ai rien compris à ce qu’il a voulu dire. J’en ai conclu
qu’il était bête. En effet, lorsque quelqu’un s’exprime et que l’on
ne comprend pas ce qu’il dit, c’est qu’il est bête, et moi, je peux
pas être bête, je suis douanier. « Va-t-en, étranger ! »
Il m’a répondu : « J’en ai ras-le-bol. Votre race et sa noblesse.
Il a pris sa femme, sa valise, ses enfants. Ils sont montés sur
un bateau, ils ont été loin au-delà des mers. Et depuis ce jour-
là, dans notre village, on ne mange plus de pain… : il était
boulanger…
« Le Douanier », de Fernand Raynaud
B. En quoi consiste l’humour dans ce sketch ?
58 | cinquante-huit
056-065_vo4_sbk_u5.indd 58
5. Discriminations en tous
genres
A. Écoutez la chanson de Kamini Je suis blanc.
Piste 13 Que lui est-il arrivé ? Quelles en ont été les
conséquences ?
B. Selon vous, que veut-il dénoncer ?
C. Commentez le refrain de la chanson :
Argent, logement, les flics, les gens,
Comme un changement, depuis qu’j’suis blanc
Argent, logement, les flics, les gens,
Comme un changement, depuis qu’j’suis blanc
D. Cette chanson aurait-elle un sens dans votre
pays ?
6. Immigration et intégration
A. Lisez cet extrait de roman et décrivez
l’environnement familial et social de la jeune fille.
« Il paraît que… » « J’ai entendu dire que… » « Après
les gens ils vont dire que… » : voilà grosso modo
ce qui ravage les sociétés arabo-musulmanes en
général et mon immeuble en particulier. J’habitais
dans une tour où les racontars servaient de
fondations et le ciment de cervelle. « C’est comme
ça » était le maximum de la réponse. Au-delà, ça
frisait le blasphème. On ne s’y aventurait jamais. De
peur qu’après, les gens ils disent que…
L’ascenseur était souvent en panne mais les cancans
trouvaient toujours le moyen d’errer dans les étages.
On disait de moi que j’étais une effrontée, de ma
sœur qu’elle était une fille bien et de ma mère qu’elle
laissait trop de gras dans le tajine de mouton. On
épargnait plutôt mon père, même s’il était le dernier
de tout l’immeuble à ne pas encore être hadj*, ce
qui l’accablait. Car mes parents n’avaient qu’une
obsession : faire leur pèlerinage à La Mecque.
J’aimais mes parents au-delà de tout mais je les
aimais n’importe comment, en vrac et à perpétuité.
Depuis leur arrivée en France, ils avaient tout fait
pour s’insérer dans la société. S’intégrer, en revanche,
ils n’avaient jamais réussi. Cela dit, vu les tronches
dans le voisinage, s’assimiler se révélait trop risqué.
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à la recherche de l’information | 5
Il valait mieux rester couleur locale et ne pas faire
de vagues. Entre la machette d’un voisin malien et le
sabre d’un cousin algérien, se la jouer petit Français
n’était pas recommandé. Ou alors, à l’époque, il
aurait fallu un peu plus mélanger les voisins. Et là,
peut-être que.
*Hadj : Titre que porte un musulman ayant fait le
pèlerinage à La Mecque et à Médina.
progéniture… Le modèle familial ancestral qui prône que
« l’homme doit impérativement avoir un emploi, la femme
peut toujours rester à la maison » montre qu’on n’a guère
évolué sur la répartition des tâches. Ce n’est ni plus ni
moins ce que nous expliquait l’ethnologue Desmond Morris
dans son best-seller Le Singe nu (Éditions Jonathan Cape,
1967) : à l’homme la chasse (il faut nourrir la famille et
par là-même affronter les dangers), à la femme la grotte
(ranger la maison et élever les enfants). Morris a-t-il raison
de dire qu’on est si proches des singes ? […]

La Mecque-Phuket, Saphia Azzeddine, 3. Parce que les hommes aiment la vie nocturne
Éditions Léo Scheer, 2010.
Non, on ne parle pas ici de boîtes de nuit mais plutôt
d’horaires de travail. Parce qu’en France, on continue de
B. Que recherchait la famille ? Y est-elle croire que ce sont les salariés qui quittent tard leur lieu de
parvenue ? Pourquoi ? travail qui sont les plus efficaces. Et force est de constater
que ceux qui restent accrochés à leurs bureaux sont en
majorité des hommes. Pourquoi ? Parce que les femmes,
elles, sont déjà parties en courant dans les escaliers pour
7. Le sexisme en milieu gérer la maison, les devoirs, les courses, la belle-maman…
professionnel […]

Lisez ce document et faites la liste de tous les Vous l’aurez compris, la situation est grave pour l’emploi
clichés dont les femmes françaises sont victimes des femmes car les préjugés à combattre sont encore
énormes.
en milieu professionnel. Cette situation vous
surprend-elle ? Expliquez votre réponse. www.regionsjob.com

Force et pouvoir pour les hommes, douceur et maternage

pour les femmes : les clichés ont la vie dure. Et s’il y a un
monde dans lequel ce phénomène est clairement amplifié,
c’est bien le monde du travail. Les enquêtes nous montrent
que 70% des employeurs du secteur privé disent préférer
recruter des hommes (DARES de juillet 2009). Au final et si
on parle de CDI, ce sont 59% d’hommes qui sont recrutés
(soit 41% de femmes). Il y aurait des raisons à cela ?
Posons-nous la question « Pourquoi ? ».

1. Parce que les hommes ont de plus gros bras

Dans nos sociétés évoluées, le physique est un vecteur
important qui joue sur la nature du poste à pourvoir. Reste
ancrée dans nos petites têtes la certitude que les métiers
où les contraintes physiques sont fortes ne sont pas faits
pour les femmes. Certes, porter des sacs de ciment, faire
fondre de l’acier à 1 200° ou bien monter dans l’arbre
récupérer le chat du voisin ne sont pas tâches aisées. Il
apparaît donc que, à l’heure où le tertiaire représente 75%
des emplois (Alternatives économiques pratiques n° 023, 8. Discrimination et handicap
2006), la force physique, la masse musculaire, la taille, etc. A. Écoutez ce témoignage. Quel type de
sont encore interprétés comme signes de vigueur et de
capacité de travail. Piste 14 discrimination y est dénoncé ?

2. Parce que les hommes ne font pas d’enfants B. Pourquoi le quotidien de cette personne est-
Enfin si, bien sûr, les hommes sont aussi des pères, mais, il difficile ?
bizarrement, les employeurs ne leur demandent pas, à eux,
comment ils organisent le mode de garde de leur C. Que pensez-vous de cette situation ?
Comparez avec la situation de votre pays.
cinquante-neuf | 59

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5 | Outils langagiers interdite
Génération « NI NI »
A. Lisez le texte. Reformulez les phrases en gras
sans en changer le sens.

Voir La négation page 133

Attention, la génération « Ni ni »
arrive en Suisse !
Pour un certain nombre de spécialistes des sciences
économiques et sociales, la génération « ni ni » pourrait
bien devenir un phénomène helvétique après avoir
ravagé l’Amérique latine et l’Espagne, où les « ni ni » se
comptent par centaines de milliers quand ce n’est pas
par millions, comme en Argentine.

Mais de quoi s’agit-il exactement ?

« Ni ni » est l’abréviation de ni trabaja, ni estudia, ni ne
travaille, ni n’étudie.
Le phénomène touche les jeunes entre 17 et 34
ans, toutes classes sociales confondues ; pour les
sociologues, il exprime une forme de paresse engendrée
par les difficultés d’imaginer ou de se créer un avenir
dans une société intransigeante et incapable de créer
des conditions d’emploi ou tout simplement d’avenir. C. Quel est le sens des phrases
Résignés, les parents acceptent la longue cohabitation suivantes ? Cochez la bonne
sous le toit familial et la vision désespérante de leurs réponse.
enfants prostrés à longueur de journée sur les sofas,
n’ayant envie ni de sortir ni de s’en sortir. À leur
décharge, il convient de dire que les exemples de ceux Le véritable égoïste est celui qui ne pense qu’à lui quand il
de leurs aînés qui n’étaient pas des « ni ni » mais des
simples « ni » n’étaient guère encourageants. Ainsi, parle d’un autre. ( Pierre Dac, Les Pensées, 1972)
rencontré par hasard sur un banc public du Retiro à L’égoïste pense à un autre quand il parle de lui.
Madrid, ce brillant ex-étudiant, titulaire d’un doctorat L’égoïste ne pense pas à l’autre quand il en parle mais
en économie, m’expliquait ses mille démarches depuis
deux ans pour trouver un emploi et sa décision de seulement à lui-même.
modifier son curriculum vitae afin de le rendre moins
attractif. En effet, à chaque fois qu’il postulait, on le
trouvait trop qualifié alors que son seul vœu – vital – Cette explication n’est utile que pour toi.
était de pouvoir travailler dans n’importe quel domaine. L’explication n’est utile pour personne, sauf pour toi.
[…] Notre pays, au contraire des pays hispanophones, L’explication est utile pour tous et aussi pour toi.
ne possède ni la culture, ni le réflexe atavique
du foyer perpétuel où vieux et jeunes cohabitent
sans difficulté. La Suisse serait plutôt « ni ni ni » : ni
travail, ni étude, ni lit… La restriction
www.wikiswiss.ch, 21 mars 2011 Pour exprimer la restriction, on peut utiliser :
• seulement :
Nos revendications portent seulement sur les discriminations
B. « Le phénomène exprime une forme sexuelles.
de paresse engendrée par les difficultés • ne… que : ne se place avant le verbe et que se place
d’imaginer ou de se créer un avenir dans une devant le terme sur lequel porte la restriction.
société intransigeante et incapable de créer Nos revendications ne portent que sur les discriminations
des conditions d’emploi ou tout simplement sexuelles.
d’avenir. ». Trouvez des exemples de • rien… que :
« conditions favorables à l’emploi ». Reprenez Écoutez-moi rien qu’une minute. (= Écoutez-moi une minute
ensuite ces exemples dans plusieurs phrases seulement.)
comportant la négation « ni… ni ».
60 | soixante

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 Reproduction interdite
Outils langagiers | 5

Elles ne veulent plus se laisser C. En utilisant les procédés de l’ironie, imaginez

faire ce que le boulanger pourra dire au douanier s’il
À l’aide de ces tournures à sens passif, le rencontre par hasard quelques mois après
reformulez certaines idées du document son départ.
de l’activité 7 p. 59 en insistant sur les
discriminations faites aux femmes.
Mais quelle langue !
ccLes femmes se voient refuser des postes à A. Un certain nombre de mots familiers
responsabilité.
apparaissent dans cette unité. Donnez
l’équivalent en registre standard d’un maximum
Le passif
des mots suivants en retrouvant le contexte
Dans la voix passive, le sujet réel n’est pas exprimé.
dans lequel ils apparaissent.
Le passif se construit de plusieurs manières :
Être + participe passé Registre familier Registre standard
La loi contre les discriminations sera appliquée quand le un mec
décret aura été promulgué.
un black
La forme pronominale les flics
La lutte contre les discriminations s’organise peu à peu. la tronche
Se faire + infinitif présent ; Se laisser + infinitif présent le baratin
Se voir + infinitif présent ou adjectif qualificatif gonfler
Ma collègue s’est fait licencier peu après qu’elle a annoncé des conneries
sa grossesse. la bouffe
Elle s’est laissé piéger par son employeur. déconner
Mon patron s’est vu contraint de me réintégrer à mon poste la gueule
sur décision de justice. un gars
des racontars
choper
Voir Le passif page 142

B. Réécrivez les phrases suivantes dans un

une arme redoutable
A. Dans son sketch, Fernand Raynaud exprime
l’ironie au moyen d’un raisonnement tenu par
le personnage du douanier. Lisez ces deux
extraits et dites en quoi ils sont ironiques.
Je dis : « Ça, c’est mon pain » puisque je suis français et qu’ils
mangent du pain français, donc c’est mon pain à moi.
En effet, lorsque quelqu’un s’exprime et que l’on ne
comprend pas ce qu’il dit, c’est qu’il est bête, et moi, je peux
pas être bête, je suis douanier.
B. En vous aidant du précis grammatical,
repérez dans ce sketch un exemple
d’hyperbole.
Voir Les figures de style page 142
registre standard.
• Le mec s’est fait choper par les flics à la sortie d’un bar
parce qu’il vendait du shit.
• Rien qu’à voir sa tronche, je sais qu’il a fait des conneries.
• À force de baratiner, plus personne ne croit ses racontars.
• Ça me gonfle de voir ce black qui danse si bien à côté de
moi !
• Ouais, mais j’aime pas leur bouffe, c’est trop épicé, ça
t’arrache la gueule !
• Mon portable déconne, je peux plus ouvrir mes docs !
C. Commentez vos propositions en groupes
et reprenez le tableau que vous avez rempli
précédemment pour le compléter.
D. Dans quelles situations n’utiliseriez-vous
jamais ces mots ? Discutez-en entre vous.
soixante et un | 61

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5 | Outils culturels
9. lE DÉFENSEUR DES DROITS
A. En France, pourquoi a-t-on jugé nécessaire de créer une institution telle que le Défenseur des droits ?
Le Défenseur des droits
Vous avez la possibilité de saisir le Défenseur des droits
pour nous faire part d’une situation de discrimination. […]
Le Défenseur des droits examine votre réclamation et
vous informe de vos droits. Elle peut vous aider à carac-
tériser la discrimination et, dans ce cas se déclare compé-
tente pour instruire le dossier que vous lui avez adressé.
La direction juridique veille à l’instruction des réclama-
tions. Toutes les réclamations étudiées par des juristes
font l’objet d’un travail d’expertise juridique.
Le Défenseur des droits en chiffres
Depuis son installation, le nombre de réclamations
enregistrées à la Haute autorité ne cesse d’augmenter :
6 222 réclamations en 2007, 4 058 en 2006 et 1 409 en
2005. Elle reçoit en moyenne 20 réclamations par jour.
L’emploi est le premier domaine concerné, avec plus de
la moitié des réclamations, devant le fonctionnement des
services publics (20,35%), les biens et services privés
(13,26%), le logement (6,11%) et l’éducation (4,57%).
L’origine est le critère le plus souvent invoqué
(27,16%) suivi par la santé et le handicap (21,68%).
Ces chiffres révèlent une persistance des discriminations
dans le domaine de l’emploi, secteur privé et secteur
public. Ces discriminations touchent principalement les
personnes d’origine étrangère mais également les per-
sonnes handicapées, les femmes et les personnes âgées.
B. Une telle institution existe-t-elle chez vous ?
Si ce n’est pas le cas, comment le citoyen peut-il
dénoncer une situation de discrimination pour
faire valoir ses droits ?
62 | soixante-deux
056-065_vo4_sbk_u5.indd 62
interdite
Et elles se manifestent le plus souvent à l’embauche,
l’insertion professionnelle, l’évolution de carrière.
Exemple de délibération :
Difficulté d’accessibilité à un logement social en
raison d’un handicap visuel.
Les réclamants, non voyants, sont locataires d’un appar-
tement dont le bailleur est une société anonyme d’HLM.
Ils sont gênés depuis la mise en place d’un système d’ac-
cès à l’immeuble par une liste de noms déroulante. Ils
évoquent également les difficultés qu’ils rencontrent pour
avoir accès aux informations diffusées par voie d’affi-
chage. Le Collège constate que les travaux de moderni-
sation ont pour effet de créer une situation défavorable
aux réclamants. La saisine du Défenseur des droits et de
l’adjointe au maire chargée des personnes handicapées de
la municipalité permet de trouver une solution. Depuis,
la société anonyme d’HLM étend à l’ensemble du parc
immobilier dont elle assure la gestion, un système de platine
numérique* adapté aux personnes souffrant d’un handi-
cap visuel. Délibération n° 2006-52 du 27 mars 2006.
* C’est un interphone audio adapté aux personnes non-
voyantes.
www.defenseurdesdroits.fr
C. Écoutez le témoignage. Quelle discrimination
Piste 05
y est dénoncée ? Que pourrait faire le
Défenseur des droits, pour aider à la lutte
contre ce type de discrimination ?
03/10/12 17:47
 Reproduction interdite
Outils culturels | 5

10. La laïcité À la française

A. Lisez la définition de la laïcité à la française. Ce principe s’applique-t-il dans votre pays ? Expliquez.
Consacrée par la loi de 1905 sur la
séparation de l’Église et de l’État, la
laïcité est une valeur fondatrice et un
principe essentiel de la République.
Grande liberté publique, la laïcité
garantit les droits de l’homme et les
protège. La République ne reconnaît,
ne salarie ni ne subventionne aucun
culte sauf pour les dépenses relatives à
des exercices d’aumônerie et destinées à
assurer le libre exercice des cultes dans
les établissements publics tels que les
lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et
prisons (Article 2 de la loi du 9 décembre
1905). La Nation garantit l’égal accès
de l’enfant et de l’adulte à l’instruction,
à la formation professionnelle et à la
culture. L’organisation de l’enseignement
public gratuit et laïc à tous les degrés
est un devoir de l’État. Le principe de
laïcité est inscrit dans la Constitution
de 1946, puis repris dans la Constitution
de 1958 et figure ainsi dès l’article 1er
de la Constitution : « La France est
une République indivisible, laïque,
démocratique et sociale. »

B. Lisez le titre et le sous-titre de l’article C. Lisez maintenant l’ensemble de l’article et

ci-dessous. D’après vous, pourquoi la statue a-t- vérifiez si vos hypothèses s’y trouvent. Quels
elle suscité une telle protestation de la part de sont les arguments de certains habitants pour
certains habitants de la ville de Publier ? faire retirer la statue ?

Laïcité : la Vierge de la discorde

La mairie va se séparer de la statue en raison des protestations des laïcs.
Le maire de Publier (Haute-Savoie) va finalement vendre la statue
de la Vierge, bénie le 15 août dernier à l’occasion de l’Assomption.
Financée par des fonds publics, elle avait déclenché l’ire de certains
habitants, du Parti socialiste et des libres-penseurs, pour lesquels elle
constituait une entorse au principe de laïcité. « J’avoue que j’ai un peu
flirté avec la loi de 1905. Je me suis trompé, j’assume sans problème »,
a avoué hier Gaston Lacroix, maire de Publier et conseiller général du
canton d’Évian. Trois associations se sont dites prêtes à la racheter. « Il
reste la question de l’implantation de la statue sur le domaine public »,
précise l’élu, qui se dit prêt à la déplacer sur un terrain privé situé vingt
mètres plus loin.
La sculpture incriminée, qui repose sur un socle où figure l’inscription
« Notre-Dame-du-Léman, veille sur tes enfants », a été achetée par la
commune pour la somme rondelette de 23 700 € hors-taxes. Mesurant
1,60 m, elle représente une Vierge d’une blancheur immaculée. « La
construction de cette statue est totalement illégale, car elle est
contraire à la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 », nous a
assuré hier Joël Goemans, président de la Fédération de Haute-Savoie
de la libre-pensée. « La République est neutre et laïque. Elle ne doit
pas se préoccuper de religion. » Claire Donzel, première secrétaire du
PS de Haute-Savoie, avait de son côté jugé que cette affaire avait « de
quoi choquer tout citoyen français ».
« Œuvre d’art »
Gaston Lacroix, qui avait qualifié cette statue d’« œuvre d’art »,
précisant que « cette Vierge est un repère dans une société qui n’en a
plus », avait engagé cette dépense sans information publique ni appel
d’offres. Le budget débloqué avait été voté a posteriori par le conseil
municipal. Des pratiques qui risquaient d’attirer l’attention du Trésor
public, d’autant que les libres-penseurs, de même qu’un habitant
du bourg, avaient annoncé qu’ils déposeraient un recours devant le
tribunal administratif afin de faire retirer la statue.
Philippe Peter, France-Soir, 7 septembre 2011

D. En groupes, imaginez les autres arguments E. Cette affaire, ou une affaire similaire mettant
qui pourraient être utilisés en faveur ou contre en jeu la relation entre l’État et la religion,
le maintien sur place de cette statue. pourrait-elle déclencher une telle polémique
dans votre pays ?

11. La mixité à l’école A. Écoutez le document. Qui sont les personnes

Le 15 mai 2008, en France, le Parlement a Piste 16 interrogées ? Comment réagissent-elles ?
transposé en droit français des textes de l’Union
européenne sur les discriminations. L’un d’eux B. Êtes-vous pour ou contre la mixité sexuelle à
a fait polémique : la mixité sexuelle à l’école ne l’école ? Pourquoi ? Discutez-en entre vous.
serait plus une obligation.
soixante-trois | 63

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 5 | PassageReproduction
à l’action interdite
12. exposé oral
Vous allez faire un exposé oral sur le thème des
discriminations.
C. Préparez un plan détaillé et présentez
A. Avant de commencer, vous allez décider oralement votre exposé à la classe.
des critères d’évaluation d’un exposé oral.
Complétez la grille ci-dessous en définissant et Voir faire un exposé page 147
en décrivant les sous-critères.
D. Vos camarades prendront des notes, vous
B. Choisissez le sujet de votre exposé et poseront des questions et enfin ils évalueront
recueillez les informations nécessaires (au et commenteront la qualité de communication
moyen d’enquêtes, grâce à Internet…). orale de votre exposé.

Sous-critères Description Points

Critères

1. Structuration du - Introduction éveillant - Problématique et plan

discours l’intérêt bien présentés

- …

2. Attitude - Gestes, mimiques - Gestuelle pertinente

- … - Attitude posée

- …

3. Interaction - Qualité des réponses - Écoute et prend en

compte les questions de
- … ses camarades

- …

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Passage à l’action | 5

13. Les discriminations ont la vie dure !

Vous allez rédiger, mettre en scène et jouer un sketch humoristique sur le thème des discriminations.

A. Lisez la définition de la parodie et commentez-la entre vous.

LA PARODIE
La parodie est une forme d’humour qui
utilise le cadre, les personnages, le style
et le fonctionnement d’une œuvre pour
s’en moquer. Elle se base entre autres sur
l’inversion et l’exagération des caractéris-
tiques appartenant au sujet parodié.
Toute exploitation d’œuvres sans l’auto-
risation de son auteur constitue un acte
de contrefaçon. Toutefois, l’article L 122-5
du Code de la Propriété intellectuelle
aménage, afin de ne pas compromettre la
liberté de parodier, certaines exceptions à
ce droit exclusif de l’auteur. Il en est ainsi
notamment de la parodie, du pastiche et
de la caricature, compte tenu des lois du
genre.
Le but poursuivi doit être, en principe,
de faire sourire ou rire, sans pour autant
chercher à nuire à l’auteur. C’est la pour-
suite d’une intention humoristique qui
permet à la parodie d’échapper au principe
du droit d’auteur. Ces lois impliquent une
absence de confusion entre l’œuvre paro-
diée et la parodie elle-même, de telle sorte
que le public sache tout de suite laquelle
est l’originale.
De ce fait, la parodie est une exception au
droit d’auteur car c’est une de nos libertés.
À la télévision, quelques émissions sont
devenues cultes comme Les Guignols de
l’info, parodie de l’information. Certains
films utilisent également les clins d’œil à
d’autres films, auxquels ils peuvent rendre
hommage ou non, comme OSS 117 : Le
Caire, nid d’espions, qui est une parodie de
films d’espionnage.
Christanna Klewua, Sur la parodie,
décembre 2011

B. Observez ces deux photos et expliquez pourquoi la deuxième relève de la parodie.

Les guignols de l’info

C. En groupes, choisissez la discrimination que vous voulez dénoncer. Rédigez le sketch. Vous
pouvez parodier une œuvre si vous le souhaitez.

D. Travaillez la mise en scène en ajoutant à votre texte des didascalies : indications concernant
les lieux, les costumes, les intonations, les gestes et mimiques, etc.

E. Faites une répétition générale, puis jouez devant la classe entière.

Quel sketch a eu le plus de succès ? Pourquoi ?
soixante-cinq | 65

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 6
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Avoir ses
« Mieux vaut tard
chances que jamais. » « Il n’est jamais trop
tard pour bien faire. »
À la fin de cette unité, nous allons « L’union fait
préparer un plaidoyer portant sur
le thème de la seconde chance
la force. »
dans l’éducation et /ou redonner
une chance à un personnage « On efface tout et
historique. « L’erreur est on recommence. »
humaine. »
« Chacun pour
Premier contact « Tout vient à soi et Dieu pour
point pour qui tous. »
1. PETITS PROVERBES, GR ANDES sait attendre. »
RÉFLEXIONS
A. Choisissez un proverbe et imaginez des
rmulez
situations où vous pourriez le citer. Refo
ilisant des mots
ce proverbe ou un autre en réut
s « On a tous le droit à une seconde chance
du nuage de mots. Existe-t-il des proverbe
équivalents dans votre langue ? Redonner à sa vie un nouveau sens
, Quand j’étais jeune je me suis embringué dans
B. Lisez ce début de chanson. À votre avis
de jeunesse des plans dont j’suis pas vraiment fier
quelles peuvent être les erreurs
auxquelles il fait référence ? On a tous le droit à une seconde chance
nde Redonner à sa vie un nouveau sens
C. Donnez des exemples concrets de seco
Tout le monde a droit à une seconde chance. »
chance dans la vie.
Psy 4 De La Rime, l’école de la seconde chance
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À la recherche de l’information | 6
2. LA SECONDE CHANCE À L’ÉCOLE
A. Que veut dire l’auteur lorsqu’il écrit que certains
élèves quittent l’école « trop tôt » ? Quelles
peuvent être les conséquences d’une sortie
prématurée du système scolaire ?
ILS ONT QUITTÉ L’ÉCOLE TROP TÔT
Le décrochage scolaire est un problème urgent et grave,
tant pour les personnes concernées que pour l’ensemble
de la société. Les États membres de l’Union européenne
collaborent pour réduire le nombre d’élèves qui abandon-
nent l’école avant la fin de l’enseignement secondaire.
Les motifs pour lesquels les jeunes renoncent prématuré-
ment à l’enseignement sont nombreux et souvent très
personnels. Il peut s’agir de difficultés d’apprentissage,
de problèmes sociaux ou d’un manque de motivation,
d’orientation ou de soutien.
Bien que la situation varie selon les pays de l’UE, le phé-
nomène social de l’abandon scolaire précoce suit certains
schémas. Les jeunes en décrochage scolaire sont plus sus-
ceptibles d’appartenir à un milieu socioéconomique faible
ou à un groupe social vulnérable. En moyenne, le taux
de décrochage scolaire en Europe est deux fois plus élevé
chez les jeunes issus de l’immigration que chez les jeunes
autochtones. En outre, les garçons y sont plus exposés.
Toutefois, les répercussions des conditions personnelles et
sociales dépendent aussi de la configuration du système
d’éducation et de l’environnement dans les différentes
écoles. Il est difficile d’apporter des réponses aisées car les
motifs de l’abandon de l’enseignement ou de la formation
professionnelle sont multiples.
Direction générale Éducation et Culture
ec.europa.eu, 23 mai 2011
066-075_vo4_sbk_u6.indd 67
B. En vous appuyant sur les deux textes, expliquez
pourquoi les écoles de la deuxième chance ont été
créées. Que pensez-vous de cette idée, ainsi que des
critères de sélection et du programme de ces écoles ?
QU’EST-CE QUE L’ÉCOLE DE LA DEUXIÈME CHANCE ?
1. L’école de la deuxième chance, un enjeu européen
Projet défendu par Édith Cresson lors du sommet des chefs d’État de
Madrid de décembre 1995 et adopté par les ministres de l’Éducation
des États membres, l’école de la deuxième chance (E2C) a pour prin-
cipal objectif l’intégration professionnelle et sociale des personnes
de 18 à 25 ans ayant abandonné le système scolaire dès le premier
cycle de l’enseignement secondaire sans avoir obtenu aucun diplôme
ni qualification.
2. Vers un cursus personnalisé
Suivant les directrives proposées par le Livre Blanc « Enseigner et
apprendre : vers la société cognitive », le programme d’enseignement
s’établit autour des besoins et difficultés de chaque élève grâce à un
cursus personnalisé. L’individualisation des apprentissages et l’utili-
sation de pédagogies actives permettent ainsi d’assurer efficacement
une remise à niveau des savoirs fondamentaux – lecture, écriture,
calcul, informatique. La formation est rémunérée et dure entre 6 et 24
mois selon les besoins de chaque apprenant. À la fin de sa formation, un
certificat lui est délivré accréditant son niveau de compétences qui lui
sert de passeport pour entrer dans la vie active.
3. Engagement des acteurs économiques et sociaux régionaux
La formation se déroule en alternance avec des stages en entreprise
et peut être interrompue dès que le stagiaire accède à un emploi ou à
une formation qualifiante. La participation des acteurs économiques
et sociaux régionaux est fondamentale pour assurer l’intégration
professionnelle et sociale des jeunes en difficulté et pour répondre
aux exigences et besoins du marché de l’emploi local.
4. Les résultats
Les résultats sont prometteurs puisque 70% des jeunes qui ont suivi
cette formation ont pu accéder soit à un emploi, soit à une formation
qualifiante.
C. L’école n’est pas le seul facteur d’exclusion. En
groupes, recherchez-en d’autres et classez-les par
ordre d’importance. Comparez vos résultats.
D. En groupes, sélectionnez dans les textes les
informations les plus importantes concernant la
situation actuelle, ses causes et la solution proposée
par l’école de la deuxième chance. Puis, reliez ces
informations entre elles de manière à en faire un
texte synthétique et comparez vos productions.
soixante-sept | 67
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6 | à la recherche de l’informationinterdite

3. L’ÉGALITÉ DES CHANCES

A. Lisez le titre du document ci-dessous. Que peut-il signifier ? Faites des
hypothèses sur le contenu de cet article puis lisez-le pour vérifier vos hypothèses.

Sciences-Po : c’est encore loin le périph ?

E n 2001, la création des conventions éducation priori-
taire (CEP), qui permettent à des lycéens en ZEP (pour
zone d’éducation prioritaire) d’avoir une voie d’accès
spécifique pour entrer à Sciences-Po, avait provoqué un
beau tollé. Selon les détracteurs, l’école introduisait sans le
dire de la « discrimination positive » inspirée des Améri-
cains – mais contraire à l’esprit français –, abandonnait
le sacro-saint principe du concours, garant de l’égalité
républicaine, faisait un « coup » médiatique, cherchait à se
donner bonne conscience à peu de frais… Dix ans après, ces
conventions sont entrées dans les mœurs. Depuis, quasi-
ment toutes les grandes écoles ont aussi mis en place des
dispositifs de diversité sociale.
Les Conventions Sciences-Po, un
pari gagné
L’objectif de ces CEP était de faire
entrer dans la prestigieuse école
des lycéens qui n’y auraient jamais
eu accès et même qui n’y auraient
jamais pensé, soit parce qu’ils ne la
connaissaient pas, soit parce qu’ils
n’auraient pas osé se présenter.
En dix ans, 850 étudiants ont été
recrutés par cette voie. Tous ne sont
pas de milieux populaires car les
lycées partenaires ZEP ou assimilés
accueillent un public relativement
mixte. […]
« Ce sont ensuite des Sciences-Po
comme les autres, explique le cher-
cheur Vincent Tiberj, qui a réalisé une étude sur les six promotions,
même si certains mettent du temps à s’adapter et redoublent la pre-
mière année, ils sortent diplômés et peu abandonnent. Ils sont en-
suite comme les autres pour la qualité des emplois qu’ils trouvent
et le taux de précarité, faible. » Mais on les retrouve davantage dans
le privé-les concours pour le public les décourageraient.
Les limites du dispositif
« Je n’ai pas de recette miracle et je n’ai aucun conseil à donner aux
autres grandes écoles », a expliqué le patron de Sciences-Po. En fait,
le bilan est plus nuancé qu’il n’y paraît. L’arrivée de ces étudiants
– environ 10% des recrutés – a permis à Sciences-Po de garder un
minimum de mixité sociale alors que l’école, victime de son aura
auprès des milieux favorisés – notamment les professions libérales,
les cadres sup, les enseignants –, menaçait de devenir homogène,
avec, en 1997-1998, seulement 1% d’étudiants enfants d’ouvriers…
Mais le dispositif n’a pas radicalement changé le visage de l’école
qui accueille aujourd’hui, notamment, 68% d’étudiants de caté-
gories favorisées – les professions libérales représentent même
14% alors qu’elles sont moins de 1% dans la population –, et 7,5%
d’enfants d’employés, 4,5% d’enfants d’ouvriers…
Pour illustrer la démocratisation de Sciences-Po, Richard Descoings
met en avant le taux de boursiers qui a bondi. « De 6% en 2000, il
est passé à 26% aujourd’hui, explique-t-il, notamment grâce au dis-
positif des CEP mais pas seulement : il y a aussi un pouvoir d’achat
en baisse et nous avons un système de
bourses Sciences-Po très attractif. » Mais
il s’agit là d’un critère contesté par les
sociologues qui lui préfèrent les catégo-
ries socioprofessionnelles : un enfant
d’instituteur peut être boursier alors qu’il
a un capital culturel bien supérieur à celui
d’un enfant d’ouvrier.
Que faire pour démocratiser les élites ?
Richard Descoings l’a reconnu implicite-
ment : le défi dépasse Sciences-Po de loin.
L’école a fait, selon lui, ce qu’elle pouvait
pour diversifier son public. Elle a ouvert
ses portes alors que d’autres préféraient
garder des effectifs réduits : cette année,
elle accueille 1 400 étudiants en première
année contre 400 il y a dix ans. Elle a aussi
multiplié les voies d’accès – le concours
d’entrée ne recrute plus que 40% des
élèves –, a introduit des oraux, des maths ou des épreuves sur dossier,
pour surmonter les « aspects discriminants » des épreuves écrites
de dissertation et de culture générale, etc. « Mais la structure sociale
française est très élitiste, souligne Vincent Tiberj, et on sous-estime
son inertie » Au final, les élèves qui se présentent proviennent
toujours largement des « grands » lycées. Le concours fait peur aux
plus modestes. En outre, « plus il est sélectif, plus il est biaisé sociale-
ment », dit Richard Descoings. Les conventions éducation prioritaire
ont apporté un bol d’air frais à l’école, avec des étudiants venus d’au-
delà du périphérique. Mais pour en finir avec « la reproduction des
élites », il faudra encore trouver autre chose.
Véronique Soulé / Libération / 2011

68 | soixante-huit

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 Reproduction interdite
à la recherche de l’information | 6
B. En quoi consisterait cet « esprit français »
qui, selon certains, serait opposé à l’idée de
discrimination positive ?
C. Pourquoi, selon les personnes interviewées, ne
suffirait-il pas de généraliser le dispositif de Science-Po
pour « en finir avec la reproduction des élites » ?
4. LA SECONDE CHANCE DANS LA VIE
A. Lisez le synopsis du film Mon pote. Victor a
pris un temps de réflexion avant de prendre sa
décision. Quelles sont les questions qu’il a dû se
poser ? Quels sont les préjugés auxquels on peut
s’attendre dans cette situation de réinsertion ?
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D. Quelle conception de l’école démocratique
se dégage de l’ensemble de cet article ? Est-
ce celle qui domine dans votre pays, est-ce la
vôtre ?
Synopsis
Victor est rédacteur en chef et patron d’Auto Magazine. Ayant reçu
une invitation pour parler de son emploi dans un centre péniten-
cier, Victor s’y rend et y fait la connaissance de Bruno, condamné à
six ans de prison pour vols et recel de voitures. En grand amateur
d’Auto Magazine, Bruno lui demande de l’embaucher. Après réflex-
ion, Victor accepte de tenter le pari.
Dans le film, il est question de réinsertion, d’entraide, de mélanges
sociaux, de morale. Les deux héros du film, Victor et Bruno – le
patron et le taulard – ne partagent pas les mêmes valeurs, ils
ont tracé leur parcours sur des voies radicalement différentes et
pourtant elles finissent par se croiser. Cette rencontre leur révèle
qu’ils sont moins différents qu’ils ne le croyaient.
B. Pensez-vous que la société reconnaisse
facilement le droit à l’erreur ? Quels sont les
exemples que vous pourriez citer ?
C. Écoutez les témoignages en réponse à la
Piste 17 question « Qu’est-ce que vous ne pourriez
jamais pardonner ? » Qu’en pensez-vous ? Et
vous, qu’auriez-vous répondu à cette question ?
D. En groupe, fabriquez un test composé de cinq
questions pour évaluer jusqu’où l’on est prêt à
aller pour aider un ami. Inventez une situation ou
choisissez une question, comme dans l’exemple,
puis proposez différentes réponses possibles,
avec les points correspondants.
Que donneriez-vous pour sauver votre ami ?
1 Vos économies k 1 point
2 Votre sang k 2 points
…
E. Proposez le test à d’autres camarades puis
analysez et commentez leurs résultats.
soixante-neuf | 69
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 Reproduction
6 | Outils langagiers
LE PASSÉ : SOUVENIRS,
SOUVENIRS…
A. Lisez le texte et soulignez les verbes
conjugués au passé composé. Quels accords
reconnaissez-vous ? À quelle règle chacun
correspond-il ?
www.recup-sympa.fr
le blog
d’alexandra
Seconde vie
14-06 21:37
Ce matin, je suis entrée
dans mon atelier et
j’ai souri en regardant
tous ces colliers en
pâtes alimentaires,
ces cendriers en
terre cuite, ces porte-
crayons confectionnés
avec un pot en verre, tous ces bricolages fabriqués,
et surtout reçus, voire même portés avec amour...
J’ai bien essayé d’organiser mon atelier, mais
tous les objets que j’ai transformés ne sont pas
savamment identifiés sur les étagères. Les boîtes
de rangement ont été bien alignées certes, mais
les transformations que j’ai pu faire n’ont pas
toutes été réussies. J’ai trop accumulé parce que
j’ai voulu utiliser tous mes petits rescapés de la
« récup ». Je me suis laissé guider bien souvent
par l’inspiration du moment, par la forme et la
nature de l’objet destiné au recyclage.
Quoi qu’il en soit, voilà un de mes grands petits
plaisirs de la vie : faire revivre un morceau de
carton, un bout de ruban, une boîte de conserve
ou un pot de yogourt, le temps d’une période de
bricolage, le temps d’un sourire.
Tout le monde a droit à une deuxième chance,
même un carton d’œufs composé de papier qui doit
en être facilement à sa troisième ou quatrième vie.
B. Quelles remarques pouvez-vous faire sur les
accords des deux participes passés en gras dans
ce texte ? Discutez-en entre vous et donnez la
règle qui vous semble les justifier.
Voir l’accord du participe passé page 135
70 | soixante-dix
066-075_vo4_sbk_u6.indd 70
interdite
TOUT ÇA POURQUOI ?
A. Lisez les exemples pour repérer les marques
d’intention. Cherchez d’autres exemples pour
chaque catégorie.
L’expression du but
Avec les expressions :
• Pour, afin de, de façon à, de crainte de, de peur de,
en vue de, dans l’intention de + infinitif
- Pour être plus efficace, il faut trouver de nouvelles idées.
- Un médiateur a été nommé afin de régler ce conflit.
- Il a commencé à réviser en vue de réussir son examen.
• Pour que, afin que, de crainte que, de peur que (ne)
+ subjonctif
- Ils ont légalisé le CV anonyme afin que les minorités
aient leurs chances à l’embauche.
- Il faudrait se mobiliser pour que l’expression « vivre
ensemble » ait un sens.
• Que + impératif (registre familier)
Viens ici que je t’explique !
Dans une proposition relative après un verbe principal
exprimant le souhait.
On aimerait une école qui soit plus juste.
B. À partir des formes grammaticales, répondez
de différentes manières à la question : « Dans
quel but peut-on faire un plaidoyer ? »
Voir le but page 139
c’est encore loin le pÉriph’ ?
A. Dans le titre du texte de la page 68, à quoi
correspondent « Sciences-Po » et « périph » ?
B. Donnez les mots complets correspondant à
ces abréviations. Comment ont-ils été formés ?
info photo expo philo
C. À quels mots complets correspondent
les abréviations suivantes ? En quoi leur
règle de formation est-elle différente ?
apéro frigo intello dico
D. Quelle est l’abréviation
correspondant à ces mots complets ?
géographie machiste interrogation promotion
prolétaire alcoolique propriétaire
09/03/12 12:06
 Reproduction interdite
Outils langagiers | 6

L’HEURE DES CONFIDENCES… Un pari gagné

A. Relisez le texte page 68 et complétez le
Pour exprimer des regrets ou des reproches, on tableau.
peut utiliser :
• le conditionnel passé dans une phrase simple. Arguments Contre-arguments
J’aurais dû écouter mon père. (regret) - Toutes les grandes - Au final, les élèves
Tu aurais pu m’en parler avant. (reproche) écoles ont mis en qui se présentent
place des dispositifs de proviennent toujours
• le plus-que-parfait dans une phrase hypothétique qui diversité sociale. des « grands » lycées.
commence par si + le conditionnel (présent ou passé). -… -…
Si tu m’en avais parlé avant, on n’aurait pas cette
discussion aujourd’hui.
Si tu m’en avais parlé avant je t’aurais pardonné. B. À partir du tableau, choisissez quelques
connecteurs et résumez le texte tout en veillant
• le gérondif suivi d’un verbe au conditionnel passé. à bien marquer la progression.

Dans cette dernière construction, les deux sujets Progression Connecteurs utilisés
doivent être identiques. Liste d’arguments Ainsi, toujours est-il…
En en parlant avant , on aurait pris la bonne décision. Justification de l’argument Certes, d’autant plus
que…
Déduction de l’argument Quand même, or…
A. En utilisant l’un des modèles de construction précédent
ci-dessus, imaginez des reproches que l’on Réfutation de l’argument Mais, pourtant,
pourrait entendre dans les domaines de précédent néanmoins, toutefois…
l’amitié, de l’amour, de l’école, du travail, de
l’argent. Voir argumenter son discours page 149

ccSi vous aviez révisé, vous auriez mieux réussi C. Qui l’auteur cherche-t-il à convaincre ?
l’examen.
Pour quelles raisons ? D’après vous, est-ce un
B. Reprenez les phrases que vous avez plaidoyer ?
produites et récrivez-les en utilisant un autre
des trois modèles.

Un plaidoyer c’est :
4S’adresser à un groupe pour le persuader
de prendre une décision qui concerne
l’avenir.
4Vanter les mérites ou les défauts d’une
personne ou d’une institution.
4Défendre ou attaquer quelqu’un pour
persuader l’auditoire de son innocence ou
de sa culpabilité.

soixante et onze | 71

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 Reproduction
6 | Outils culturels
5. École pour tous
A. Lisez l’article suivant. Quel constat fait la
journaliste de l’école française actuelle ?
B. Que reproche-t-elle au débat actuel sur
l’école et aux mesures prises pour l’améliorer ?
Quelles peuvent être à votre avis ces
« propositions pour refonder l’école » ?
UNE ÉCOLE POUR L’ÉLITE ?
L’école est en plein remue-ménage. La publication le 7dé-
cembre de l’enquête Pisa (Programme international pour
le suivi des acquis des élèves) réalisée par l’OCDE est venue
confirmer ce que chacun observe : l’école française est de
plus en plus inégalitaire. Pourquoi gomme-t-elle moins que
les autres les effets du milieu de naissance ? L’école ne tire
plus les élèves vers le haut mais se contente de les trier.
Historiquement élitiste, elle délaisse aujourd’hui l’éduca-
tion prioritaire et s’en tient à un système pensé pour les
héritiers. On n’accompagne plus. On ne soutient plus. On
évalue le potentiel d’un élève sur lequel investir comme on
évaluerait une opportunité commerciale.
Ce n’est pas une fatalité mais bien un choix politique:
«L’égalité des chances dans l’éducation est possible
même lorsque le milieu socio-économique des élèves varie
fortement », signale l’OCDE. À condition de s’en donner les
moyens. Mais l’école est estourbie par les suppressions de
postes, qui laissent depuis deux ans des élèves sans ensei-
gnants, sans surveillants, sans conseiller d’orientation,
sans psychologue, voire sans établissement. […]
L’école est bousculée par la réforme qui affecte la for-
mation des maîtres et les expédie tout bleus devant les
élèves depuis septembre. Il y a bien eu un débat national
sur l’avenir de l’école six ans plus tôt, une consultation
sur les violences scolaires, celle sur les rythmes… Et le
ministre Luc Chatel tente de mettre en avant l’aménage-
ment des rythmes scolaires, la suspension des allocations
familiales en cas d’absentéisme (qui stigmatise toujours
plus), l’anglais dès 3 ans. Mais qu’en est-il des contenus
d’apprentissage et de formation ? De la pédagogie dans la
classe? De ce qui engendre de l’échec et de l’exclusion?
Malgré ce triste constat, l’école publique et ceux qui y
croient ont encore des ressources. Témoin, la mobilisation
autour du collectif « L’éducation est notre avenir ». Des
propositions existent pour refonder l’école, mais le débat
n’a pas lieu. Pas encore.
Ingrid Merckx, politis.fr, jeudi 27 janvier 2011
C. Feriez-vous les mêmes observations sur le
système scolaire de votre pays ?
72 | soixante-douze
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interdite
6. LIBERTÉ, ÉGALITÉ ?
A. Pourquoi, à votre avis, la France a-t-elle
écarté jusqu’à présent l’idée de « discrimination
positive » ?
B. Écoutez la chronique et dites en quelques
Piste 18 mots quel est le dispositif dont il est question.
C. Pourquoi a-t-on invité Zineb Akharraz ?
Quel témoignage apporte-t-elle ? Quelles sont
les difficultés qu’elle a rencontrées, dans quel
domaine ? Comment a-t-elle pu les surmonter ?
La « discrimination positive »
La liberté sans contrôle produit des discriminations qui
génèrent de l’inégalité. D’où l’idée, en soi paradoxale,
d’introduire dans la société des « discrimations positives »
limitant certaines libertés pour rétablir une certaine égalité.
Le handicap, le sexe, le patronyme, la couleur de la
peau, le lieu de résidence sont les principaux facteurs de
discrimination, les sociologues insistant sur le caractère
cumulatif de certains facteurs. Les sociétés démocratiques
modernes affirment l’égalité de tous devant la loi. Mais
entre l’égalité de droit et l’égalité de fait, des écarts
subsistent, dans des domaines comme l’accès au marché
du travail, au crédit, au logement ou encore l’entrée dans
certains lieux publics ou privés.
Certains pays, comme les États-Unis, pratiquent la
discrimination positive (affirmative action), avec une
politique de quotas et des droits spécifiques accordés aux
minorités pour les aider à corriger les inégalités. Jusqu’à
présent, la France a écarté cette option, mais la législation
a évolué récemment afin de permettre aux victimes de
discriminations de faire valoir leurs droits et d’obtenir
réparation.
D. Existe-t-il chez vous un dispositif semblable ?
Comment fonctionne-t-il ?
E. Êtes-vous favorable ou opposé à la
« discrimination positive » ? Discutez-en en
groupes, puis faites en classe un compte-rendu
de votre débat.
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 Reproduction interdite
Outils culturels | 6

7. Évaluer sans noter ?

A. Lisez cet article. Qu’est-ce qu’une note
« fiable » ? Pour les spécialistes de l’évaluation,
qu’est-ce qui démontre que les notes données
dans le système scolaire français ne le sont pas ?
B. Quels sont les effets négatifs de la notation
dénoncés dans cet article ?
C. Êtes-vous d’accord avec l’analyse faite par le
journaliste ? Selon vous, par quoi pourrait-on
remplacer les notes ? Discutez-en entre vous.

Notation : une absurde loterie

V oilà un siècle et demi qu’on évalue les élèves de façon
inefficace et arbitraire. Mais il ne faut surtout pas le dire.
Les notes sont injustes. Flanquées à la tête du client, selon
l’humeur du capitaine ou la vitesse du vent. Mauvaise excuse
de potache ? Pas du tout : conclusion de nombreux cher-
cheurs. Et cela ne date pas d’aujourd’hui : « Dès les années
1920, les docimologues ont mis en évidence le manque de
fiabilité des notes, leur caractère souvent arbitraire », dit Syl-
vène Kitabgi, qui vient de réaliser une étude sur cette ques-
tion pour la Chambre de commerce de Paris*. Même s’ils ont
à cœur d’être impartiaux, les enseignants sont, à leur insu,
influencés par toutes sortes de choses : le niveau de la classe,
le sexe de l’élève, son origine sociale ou encore... l’ordre de
données par 13 correcteurs en maths, 78 en français et 127
correction des copies. Sans parler de l’effet bien connu du
en philo... Plus grave : ces notes si peu fiables que nous pra-
niveau de l’établissement, les plus élitistes mettant un point
tiquons sans rien y changer ou presque depuis 1880 sont le
d’honneur à être particulièrement secs. C’est si vrai qu’à Paris
pilier même de l’orientation. « C’est absurde, on décide du
le rectorat « pondère » selon les collèges les notes prises en
devenir de jeunes en s’appuyant sur un outil obsolète, peu
compte pour affecter les élèves dans tel ou tel lycée...
fiable, au lieu de s’intéresser à leurs différentes compétences,
« Ces biais ont été démontrés par des études scientifiques aptitudes, aspirations. Il s’agit juste de les trier », regrette Mi-
très sérieuses, mais on fait toujours comme s’ils n’existaient chèle Dain, directrice du Biop, le centre d’orientation de la
pas ! On ne change rien au système », constate la spécialiste. Chambre de commerce de Paris.
Bruno Suchaut, directeur de l’Institut de Recherche sur l’Édu-
Ce centre reçoit chaque année plus d’un millier de jeunes,
cation, confirme : « Cette façon d’évaluer les connaissances
premiers de classe ou exclus de l’école. Michèle Dain est
des élèves est aléatoire et biaisée de multiples façons. Les
frappée par leur désarroi grandissant : « On parle beaucoup
spécialistes le savent depuis longtemps, mais pas le grand
du stress des salariés, de la souffrance au travail, de harcèle-
public. Cela reste tabou. » Ce chercheur parle d’expérience.
ment, mais on ne réalise pas que tout cela existe plus encore
En 2008, il met discrètement en ligne une étude intitu-
à l’école. » En cause notamment ces contrôles « à l’ancienne »,
lée : « La loterie des notes au bac ». Celle-ci montre qu’une
inefficaces, qui « ne donnent pas aux élèves des outils pour
même copie du bac soumise à trente correcteurs peut voir
progresser », étroits dans les compétences évaluées et, de
son score varier de dix points. Et elle fait aussitôt scandale.
surcroît, bien plus fréquents chez nous que chez nos voisins.
« J’ai été très surpris !, dit son auteur. Il s’agissait juste d’une
Dans certains pays – Finlande, Suisse, Danemark, mais oui,
illustration très banale de faits déjà mis en évidence par de
c’est possible ! –, on se passe tout simplement de notes !
nombreux travaux. » Notamment une étude qui remonte à
1962 et qui concluait que, pour obtenir une note « juste » *« L’évaluation scolaire est-elle au service de l’orientation ? »
aux épreuves du bac, il faudrait faire la moyenne de celles Le Nouvel observateur, 25 mars 2010

soixante-treize | 73

066-075_vo4_sbk_u6.indd 73 09/03/12 12:06

 6 | PassageReproduction
à l’action
8. Redonner toutes ses chances
Nous allons présenter un dispositif de réussite
éducative sous forme de plaidoyer et le présenter
aux autres.
A. Lisez le document. Recherchez d’autres
informations sur ces différents dispositifs
tels qu’ils sont mis en œuvre en France, dans
d’autres pays francophones et dans votre pays,
ainsi qu’éventuellement sur d’autres dispositifs
de ce type.
1) La pédagogie différenciée
Les élèves d’une même classe travaillent systématiquement
par groupes constamment rebrassés selon les niveaux, selon
les objectifs ou les thèmes choisis par les uns et les autres
pour la séquence de travail, etc. Mais certains enseignants
– et certains élèves !... – considèrent que la justice consiste
de la part de l’enseignant à proposer constamment à tous
les élèves les mêmes activités avec les mêmes aides et les
mêmes guidages, que les groupes de niveaux stigmatisent
les élèves les plus faibles, qu’il serait injuste pour les meil-
leurs d’être évalués sur des travaux plus difficiles…
2) Les sessions de rattrapage
Au baccalauréat français, par exemple, lorsqu’un candidat
n’est pas reçu mais est proche de la moyenne générale (entre
8 et 10/20), il a le droit de passer un « oral de rattrapage ».
Dans certaines universités européennes, les étudiants ont
droit à une session de rattrapage, avec un examen indivi-
dualisé, éventuellement. Autre exemple : certains ensei-
gnants donnent un deuxième examen à leurs élèves si les
résultats du premier sont trop mauvais…
3) Les « groupes-matières »
On regroupe les élèves non pas selon leur âge, comme c’est
toujours actuellement le cas, mais par matières (mathé-
matiques, histoire, français…) selon le niveau atteint par
chaque élève dans chacune d’entre elles : c’est là une vieille
revendication de beaucoup de pédagogues.
4) Les cursus différenciés
Ce dispositif se combine avec le précédent : tout au long
74 | soixante-quatorze
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interdite
B. Par groupes, choisissez un dispositif qui vous
paraît particulièrement nécessaire et efficace.
Complétez vos recherches sur ce dispositif et
préparez votre plaidoyer. Pensez aux contre-
arguments possibles, de manière à devancer les
réserves et critiques qui pourraient vous être faites.
C. Présentez votre plaidoyer devant la classe
entière.
D. Après en avoir discuté, la classe vote pour
élire parmi les différents plaidoyers celui qui a
le mieux respecté les lois du genre et qui a paru
le plus convaincant.
des années du lycée, les élèves valident dès qu’ils le peuvent
les matières évaluées au baccalauréat, sans attendre forcé-
ment la date de cet examen terminal.
5) Les matières optatives
Ce dispositif, qui peut aussi se combiner avec les deux pré-
cédents, permet aux élèves de composer individuellement
une part de leur cursus (25% dans certains pays européens)
par des matières optatives ou un renforcement de certaines
matières obligatoires.
6) Le redoublement
Un élève recommence la même classe une deuxième année
s’il n’a pas atteint à la fin d’une année le niveau attendu
pour passer dans la classe suivante. La France est un pays
où le taux de redoublement est particulièrement élevé. Cer-
tains des pays qui ont les meilleurs résultats aux comparai-
sons internationales ont au contraire systématisé le principe
de non-redoublement.
7) L’orientation plus précoce… ou plus tardive
Certains considèrent qu’il vaut mieux orienter le plus tôt
possible les élèves selon leurs intérêts ou leurs résultats :
dans des filières littéraires ou scientifiques, par exemple ;
ou encore dans des études courtes débouchant sur l’ap-
prentissage ou des études longues ouvrant les portes de
l’université. D’autres considèrent que cette orientation
précoce réduit les chances des élèves des milieux les plus
modestes. On retrouve cette question dans les débats sou-
vent vifs, en France, au sujet du « collège unique » ou de la
« seconde indifférenciée ».
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 Reproduction interdite
Passage à l’action | 6
9. LUI REDONNER UNE CHANCE ?
Nous allons préparer un plaidoyer pour redonner
une chance à un personnage historique.
A. En classe, le groupe sélectionne un
personnage réel ou de fiction du passé qui
mériterait peut-être une nouvelle chance dans
l’actualité : un autre destin, une révision de son
procès…
B. Un groupe choisit de défendre la seconde
chance de ce personnage, un autre de la
contester. Chaque groupe recherche les
informations et les arguments en faveur de sa
thèse.
Le procès de Louis XVI. Louis XVI devant la Convention en décembre 1792, Gravure de Miller, 1802. © J.-L. Charmet
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C. La classe se réunit en tribunal. Chaque
groupe plaide oralement sa cause, puis le débat
s’engage entre les deux parties sous le contrôle
du président (le professeur).
D. Chaque groupe se réunit à nouveau pour
rédiger sa synthèse des débats.
E. Les deux synthèses sont lues et discutées
en classe. Une décision finale est prise, soit
par consensus, soit par vote. Avec l’aide du
professeur, la classe rédige un compte rendu
synthétique de cette séance finale.
soixante-quinze | 75
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 Reproduction
5 et 6 | Tâche professionnelle
1. Entrée en matière
Écoutez l’enregistrement. Classez les mots dans
Piste 19 les domaines suivants.
Compétences Compétences Qualités
dans le domaine dans le domaine personnelles
relationnel intellectuel
2. dossier documentaire
A. Écoutez le sketch d’Anne Roumanoff et
Piste 20 relevez tous les indices qui montrent sa
préparation préalable à l’entretien.
B. Lisez le document suivant. Les conseils sont
classés par ordre chronologique. Classez-les
selon le degré d’importance que vous leur
accordez.
Entretien d’embauche : les 7
détails qui font la différence
L’entretien d’embauche est un vrai parcours du
combattant. Le seul moyen d’assurer le jour J : se
préparer. Pour vous aider dans cet exercice, des
recruteurs vous révèlent 7 détails décisifs pour
donner une bonne impression.
1. L’heure d’arrivée
Ni trop tôt, ni trop tard. Pas la peine d’arriver une
demi-heure en avance et de faire les cent pas devant
la secrétaire. Mieux vaut rester dans la voiture à
peaufiner l’entretien à venir. […]
2. La tenue vestimentaire
Tout le monde le sait : on ne vient pas à un entretien
d’embauche en sandales et chemise hawaïenne. Mais
le costume-cravate n’est pas toujours de rigueur.
[…] Les avis divergent sur le sujet. Certains estiment
que le tailleur et le costume sont obligatoires mais
d’autres préfèrent que le candidat reste lui-même. […]
76 | soixante-seize
076-077_vo4_sbk_tp.indd 76
interdite
3. La rencontre
Ne sous-estimez jamais le tout premier contact que
vous avez avec un recruteur. Il donne le ton et lui
permet déjà de se faire une première opinion. Levez-
vous à son arrivée, souriez amicalement et serrez-
lui la main. […]
4. Les trois premières minutes
Tous les responsables RH sont unanimes : les trois
premières minutes sont cruciales. Elles suffisent
parfois pour anéantir une candidature. Pour éviter
de faire mauvaise impression, les recruteurs ont
leurs recettes :
• Soyez positif et non sur la défensive.
• Adoptez une attitude calme et décontractée sans
tomber dans la désinvolture.
• Maîtrisez votre langage corporel, faites sentir que
vous gérez la situation.
• Ne répondez pas seulement par oui ou non, restez
ouvert sans être trop bavard.
5. Une question qui fâche
Quelles sont vos qualités et vos défauts ? Voilà
une étape quasi incontournable dans les entretiens
d’embauche, « une question vouée à déstabiliser le
candidat », de l’aveu même d’Audrey Blanc, « car c’est
la réaction qui nous intéresse plus que la réponse. »
Puisque vous ne pourrez pas y couper, autant vous y
préparer. […]
6. Délicate négociation salariale
Parler salaire. Un sujet qui angoisse et augmente
le stress. Audrey Blanc a son point de vue pour
faciliter la discussion : « N’en parlez pas avant le
recruteur. Si votre interlocuteur ne met pas le sujet
sur la table, ça peut être volontaire. Dans ce cas,
parlez-en uniquement quand il vous invite à poser
des questions, en fin d’entretien. Renseignez-vous
au préalable et donnez un salaire très légèrement
gonflé. Ne donnez pas une fourchette car les
recruteurs se basent souvent sur la plus petite
valeur. » […]
7. Au moment de se dire au revoir
À la fin de l’entretien, n’hésitez pas à questionner le
recruteur sur la suite du processus de recrutement.
Demandez par exemple si vous devez recontacter
l’entreprise ou attendre de ses nouvelles. Cela vous
évitera bien des angoisses.
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 Reproduction
Tâcheinterdite
professionnelle | 5 et 6

Enfin, n’oubliez pas de rappeler votre motivation et

en dents de scie, certains ont aussi été confrontés à
de remercier vos interlocuteurs pour le temps qu’ils
des périodes d’inactivité. […]
vous ont consacré.
Vous vous êtes fait plaisir
Le conseil en plus : RE-LA-TI-VI-SEZ
Congé parental, tour du monde… Vous avez consacré
Le calme peut faire des miracles. À l’inverse,
les six derniers mois à voyager ou à pouponner. Eh
l’anxiété ruine parfois la candidature de très bons
bien, assumez ouvertement votre choix sur votre
profils. Avant de se lancer dans l’arène, Julie-Isabelle
CV et lors de l’entretien en disant que c’était pour
Binon conseille de travailler sur son stress. […]
vous le bon timing mais que cette page est tournée.
« Le candidat parfait n’existe pas, vous avez le droit
Toutefois, montrez que pendant cette pause, vous
à l’erreur », ajoute Audrey Blanc de Sodifrance.
êtes resté connecté au monde professionnel. […]
Sylvain Luneau © Keljob – Mars 2011
Vous avez été malade
Là encore, jouez la carte de la transparence. Si
l’absence a été longue, mieux vaut l’indiquer dans le
C. Lisez le document suivant. Ces différents
CV (« absence suite à un problème de santé »). Si
points faibles seraient-ils considérés comme elle a été de plus courte durée, l’exprimer de manière
tels dans votre pays ? Quel est le profil idéal du claire en entretien suffit. Attention à ne pas déballer
candidat en France ? votre dossier médical. Au contraire, dites bien que
tout est rentré dans l’ordre et enchaînez sur vos
Entretien : comment compétences, rien que vos compétences.
parler de ses points faibles Sylvie Laidet © Cadremploi.fr
Période de chômage, échecs, diplôme décalé… Les
recruteurs ne manqueront pas de pointer du doigt
les points faibles de votre parcours. Mieux vaut se
préparer à leur répondre. D. Rédigez un mini-guide pratique dont le titre
serait : Réussir un entretien d’embauche.
Vous avez échoué sur un projet
La branche que vous dirigez est en train de péricliter,
vous avez changé de fonction deux fois en un an...
Pas question de passer sous silence ces échecs.
3. TÂCHE
« Les candidats doivent en parler en étant capables
A. En groupe-classe, choisissez deux profils de
de faire leur auto-critique », conseille Damien poste. Faites deux groupes. Les groupes A (les
Crequer, associé du cabinet de recrutement Taste. recruteurs) et B (les candidats) préparent leur
À vous de démontrer que ces expériences vous entretien.
ont aidé à mieux cerner votre projet professionnel.
Désormais, vous savez ce que vous êtes en mesure B. Simulez un entretien d’embauche. Un
d’accomplir brillamment et ce que vous ne souhaitez recruteur reçoit en entretien individuel
plus faire. Cette auto-analyse atteste de votre trois candidats. Les groupes qui observent
capacité à prendre du recul, à trancher quand il le
donneront leur opinion quant à la pertinence
faut et donc à être très réactif. Tout ce qu’apprécient
les recruteurs. de la présentation puis des réponses du
candidat.
Vous avez été au chômage
Même s’il ne faut pas se mentir, les recruteurs ne C. Individuellement et d’après l’évaluation de
courent pas nécessairement après les demandeurs
vos camarades, faites la liste des points positifs
d’emploi, leur perception d’une période de chômage a
évolué. À cause de la crise mais aussi des carrières
et négatifs de votre entretien d’embauche afin
de mieux vous préparer pour le jour J.

soixante-dix-sept | 77

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 7
Reproduction interdite

Pouvoir
le dire
À la fin de cette unité, nous
allons écrire une lettre ouverte
et/ou faire une pétition.

Premier contact
1. Réagissons ! gérés
A. Quels problèmes sont sug
repris par les
derrière ces slogans souvent
z-vous d’autres ?
contestataires ? En connaisse
!
ccLa santé n’est pas à vendre
ccL’éducation pour tous !
es !
ccPas d’OGM dans nos assiett
du repos pour les vieux !
ccDu boulot pour les jeunes,
la colère.
ccQui sème la misère, récolte
ns le nuage et
B. Sélectionnez des mots da
inventez d’autres slogans.
s enfants
C. À votre avis, pourquoi de
ation ?
manifesteraient-ils leur indign

78 | soixante-dix-huit

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 Reproduction interdite
À la recherche de l’information | 7

2. indignez-vous ! D. Lisez-le à nouveau et échangez vos opinions

A. Ce livre s’est vendu à des millions
d’exemplaires. Le connaissez-vous ?
B. Lisez le titre du texte ci-dessous
et faites des hypothèses sur son
contenu.
sur les idées exprimées par son auteur.
E. Quels sont les thèmes qui vous laissent
indifférents ? Dans quelles situations concrètes
avez-vous pensé : « Je n’y peux rien ! » ou « J’en
ai rien à faire ! » ?

C. Lisez le texte et faites-en un F. Quels autres thèmes vous semblent justifier

résumé. votre indignation ? Parlez-en avec vos camarades.
Voir Le résumé page 146

L’indifférence : la Sécurité sociale ; elle est fondée à obten

faction des droit s économiques, sociaux et
ir la satis-
la pire des attitudes indispensables à sa dignité et au libre développe
culturels
ment de
sa personnalité, grâce à l’effort national et à
la coopéra-
tion inter nationale, compte tenu de l’organisat
ion et des
C’est vrai, les raisons de s’indigner peuvent ressources de chaque pays. » Et si cette décla
paraî tre ration a
aujourd’hui moins nettes ou le monde trop une portée déclarative, et non pas juridique,
complexe. elle n’en a
Qui commande, qui décide ? Il n’est pas toujours pas moins joué un rôle puissant depuis 1948 ;
facile de on a vu des
distinguer entre tous les courants qui nous gouv peuples colonisés s’en saisir dans leur lutte
ernent. d’indépen-
Nous n’avons plus affaire à une petite élite dance ; elle a ensemencé les esprits dans leur
dont nous combat
comprenons clairement les agissements. C’est pour la liberté.
un vaste
monde, dont nous sentons bien qu’il est interdépe
ndant. Je cons tate avec plaisir qu’au cours des derni
Nous vivons dans une interconnectiv ité comm ères décen-
e jamais nies se sont multipliés les organisations non
encore il n’en a existé. Mais dans ce monde, gouver-
il y a des nementale s, les mouv emen ts sociaux comm
choses insupportables. Pour le voir, il faut bien e Attac
regarder, (Association pour la taxation des transactio
chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, ns finan-
vous allez cières), la FIDH (Fédération inter nationale des
trouver. La pire des attitudes est l’indifférence, Droit s de
dire « je l’homme), Amnesty... qui sont agissants et perfo
n’y peux rien, je me débrouille ». En vous comp rmants.
ortant Il est évident que pour être efficace aujourd’hu
ainsi, vous perdez l’une des composantes esse i, il faut
ntielles agir en réseau, profiter de tous les moyens mode
qui fait l’humain. Une des composantes indispens rnes de
ables : communication.
la faculté d’indignation et l’engagement qui
en est la
conséquence.
Aux jeunes, je dis : regardez autour de vous, vous
y trou-
On peut déjà identifier deux grands nouveaux verez les thèmes qui justif ient votre indignatio
défis : n — le
traitement fait aux immigrés, aux sans-pap
iers, aux

1 L’immense écart qui existe entre les très pauv Roms. Vous trouverez des situations concrètes
res et qui vous
les très riches et qui ne cesse de s’accroître amènent à donner cours à une action citoy
. C’est enne forte.
une innovation des XXe et XXIe siècles. Les très Cherchez et vous trouverez !
pauv res
dans le monde d’aujourd ’hui gagnent à peine
deux dol-
lars par jour. On ne peut pas laisser cet écart Stéphane Hessel , Indignez-vous !, Indigène Édition
se creuser s, décembre 2010
encore. Ce cons tat seul doit susciter un enga
gement.

2 Les droit s de l’homme et l’état de la planè te

Je ne résis te pas à l’envie de citer l’article 15
Déclaration universelle des Droit s de l’homme
[…]
de la
: « Tout
indiv idu a droit à une nationalité » ; l’article 22
: « Toute
personne, en tant que membre de la socié té,
a droit à

soixante-dix-neuf | 79

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 Reproduction
7 | à la recherche de l’informationinterdite

3. LETTRE OUVERTE À M. LE MINISTRE 4. lA MAISON RONCHONCHON

A. Qui sont les auteurs de cette lettre ouverte ? A. Lisez les paroles de la chanson et retrouvez
Pour quel motif l’ont-ils écrite ? Quelle réponse les mots relatifs au mauvais caractère du
attendent-ils ? ronchon.

LETTRE OUVERTE À M. LE MINISTRE

LUC CHATEL
(Refrain)T’es ronchonchon,
Monsieur le Ministre, toi, ouais
En tant que parents d’élèves passant le bac S, T’es ronchonchon
Toi t’es fâché, toi t’es
nous sommes consternés d’apprendre votre
grincheux, toi t’es ronchon
Nous approchons de la
maison des ronchonchons.
Jean-Pierre Ronchonchon
a retrouvé la clé
Sous le paillasson de la

décision relative à l’annulation d’un exercice de Si t’es chafouin, fais
maths. attention
En effet, les élèves honnêtes qui ont travaillé
sur cet exercice sans tricher vont être pénalisés. Ou je t’emmène dans la
De plus, certains élèves ont pris connaissance maison des ronchonchons.
C’est une maison grise,
de cette information juste avant leur dernière
adossée à une mine de
épreuve de Sciences de la vie et de la Terre. Ils
sidérurgie désaffectée
sont donc partis dépités en pensant que leur On y vient à pied, on a un
bac était foutu. BRAVO M. LE MINISTRE peu peur
pour votre délicate attention. Les gens qui vivent là sont
C’est nous, parents, qui devrions porter plainte tous de mauvaise humeur
contre vous dans le cas où vous maintiendriez Y a Jean-Pierre
Ronchonchon qui râloche
votre décision. Nous vous demandons de punir
sans arrêt
les tricheurs et éventuellement d’organiser En cherchant la clé de la
une nouvelle épreuve mais en aucun cas de maison des ronchonchons
supprimer des points aux élèves honnêtes. Et Bernard Vénère qui lui
crie après : « Qu’as-tu
Des parents d’élèves en colère fait de la clé de la maison,
Ronchonchon ? »
www.petitionduweb.com Et Marie-Pierre Grognon,
vraiment ça l’énerve
Quand y a Bernard qui dit à
Jean-Pierre qu’a perdu un
truc : « Qu’est-ce que t’en
as fait ?»
B. Quels éléments habituels d’une Si je le savais, il ne serait
lettre formelle retrouve-t-on dans ce pas perdu
document ? En quoi cette lettre est-elle Et ça m’énerve, ça
m’énerve, ça m’énerve !
différente ?
(Refrain)
C. Repérez les différents éléments de
l’argumentation mise en œuvre par
les auteurs.
B. En petits groupes, faites le portrait du
D. Pour quelle raison ont-ils choisi ronchon. Connaissez-vous quelqu’un qui puisse
la lettre ouverte comme forme répondre à ce portrait ?
de protestation ? Quels autres
moyens d’action auraient-ils pu C. Cherchez des exemples de personnages
envisager ? célèbres à faire deviner aux autres.
80 | quatre-vingts
Lise Cherhal - Alexis HK (c), Éditions Raoul Breton - Abacaba Editions, extrait de l’album Les affranchis (p) La Familia
maison des ronchonchons
Et Bernard Vénère lui dit :
« Ça, je le savais, ça ! Tu
perds toujours ta clé
Sous le paillasson, hé,
ronchonchon ! »
Et Marie-Pierre Grognon,
vraiment, ça l’énerve
Quand y a Bernard qui dit à
Jean-Pierre qu’a retrouvé
un truc : « Je savais où
c’était ! »
Si tu le savais, pourquoi
tu l’as pas retrouvé toi-
même ?
Ça m’énerve, ça m’énerve !
(bis)
[Refrain]
On va dîner dans la maison
des ronchonchons
Il faut une fin à cette
sombre histoire
Une grande morale à cette
petite chanson
Si t’es trop grognard, si t’es
trop ronchon
Tu passeras ta soirée avec
des cons
- Avec des quoi ?
- Bah des ronchonchons,
quoi ! Du genre fâché,
grincheux et puis
ronchon…

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 Reproduction interdite
à la recherche de l’information | 7

5. feuille blanche
A. Qui a rédigé cette lettre ? À qui est-elle adressée ? Pourquoi ?

Lettre ouverte à la feuille blanche

C’est une lutte entre toi et moi. Depuis le moment où j’ai choisi de gagner ma vie
par ce qu’on appelle, d’une manière un peu pompeuse « les fruits de l’esprit »,
tu es devenue mon ennemie, mon bourreau. Ce genre d’angoisse, ces sueurs
froides, cette nervosité, je ne les éprouve pas dans ma vie que j’ai rendue
paisible et calme. Je n’ai jamais eu autant la trouille devant le public que devant
toi, maintenant transformée en un petit bâtonnet clignotant sur l’écran lumineux
de mon ordinateur. Parfois, j’ai l’impression que tu es un immense bloc de pierre,
de marbre, que je dois sculpter. Le malheur est que, moi, je n’apprécie
que les chefs-d’œuvre et mes mains tremblent souvent. Il faut être
précis, il faut trouver le mot juste, il faut que les mots frappent là où
ma pensée vague a frôlé la vérité.

En plus, il faut que ça soit beau, que ça séduise, que ça convainque.

Parfois, je réussis. Parfois, à l’aube, je mets le point final et je m’endors
satisfaite, épuisée par cette lutte qui a duré des semaines, des mois entiers.
Alors, je suis capable de relire des dizaines de fois mes textes, de jubiler
même et de les oublier. Je sais qu’ils me réconforteront après, quand je
serai à nouveau devant toi, implacable et muette. J’aurai le dernier mot.

Extrait d’un recueil de lettres ouvertes réalisé dans un atelier d’écriture mené par Danielle Auby
et publié par le Centre Régional du Livre de Bourgogne (2006).

B. Notez tout ce qui caractérise l’état d’esprit de 6. Vie quotidienne : Ras le bol !
l’auteur tout au long de son travail. A. Écoutez ce message et dites quels sont
Piste 21 les différents sujets de récriminations de cet
État d’esprit positif
usager.
État d’esprit négatif
B. Réécoutez le document et dites en quoi
ces récriminations ne sont pas éthiquement
C. Quelles sont les exigences de l’auteur vis-à- correctes.
vis de ses textes ?
C. Vous plaignez-vous, vous aussi, des
D. En quoi cette lettre ouverte est-elle une transports ? Des fraudeurs ? D’autres réalités de
forme de thérapie ? la vie quotidienne ?

E. Quels conseils donneriez-vous à l’auteur pour

remplir la feuille blanche ?
quatre-vingt-un | 81

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7 | Outils langagiers interdite
Cheval de bataille ! A. En utilisant l’une ou l’autre de ces
A. Soulignez dans le texte suivant les pronoms constructions, reformulez quelques slogans de
et locutions pronominales indéfinis. la page 78 ou d’autres que vous connaissez.

ccIl est scandaleux que la santé soit à vendre !

On a tous de bonnes raisons pour s’indigner. Tout le
ccC’est inadmissible d’avoir fait ça / qu’on ait fait ça.
monde a son cheval de bataille : pour certains, ce sont
les grèves à répétition, pour d’autres ce sont les
gaspillages, avec tout ce qui finit à la poubelle. B. Choisissez des situations de la vie
quotidienne ou de grands problèmes
Bien sûr, personne n’est insensible aux injustices et planétaires et exprimez votre mécontentement.
chacun réagit d’une façon ou d’une autre : manifestations
publiques, lettres ouvertes à la presse, pétitions…

Mais, aujourd’hui, ce sont aussi les inégalités que beaucoup

ne supportent plus, comme le prouvent les différentes
protestations organisées dans de nombreux pays.
Est-il encore possible pour quelqu’un d’ignorer cette
montée générale de l’indignation ?
c’est intolérable
A. C’est intolérable ! C’est insupportable !
Imaginez, sur le même modèle, d’autres
exclamations exprimant le mécontentement.
Comment sont formés ces adjectifs ?

B. Donnez le contraire lexical des mots suivants

B. Citez-en d’autres et vérifiez ensuite dans le soit en leur ajoutant un préfixe (ir-, in-, il-, im-,
précis grammatical. mé-, dés-) soit en remplaçant le préfixe comme
dans l’exemple.
Voir Les pronoms page 131
importer exporter
C. Remplacez les mots en italique par un
pronom indéfini. responsable

Vote à l’université. Une partie des étudiants étaient en possible

faveur d’une nouvelle élection au sein de leur syndicat
légal
et une autre partie n’en voyait pas l’utilité, d’où la décision
d’un vote auquel 100% ont participé et dont les résultats espoir
seront connus très prochainement.
acceptable

pas contents ! bienveillance

réfléchi
Des expressions impersonnelles pour marquer son
mécontentement imaginable
On peut qualifier sa réaction face à l’événement ou
la situation avec des adjectifs tels que : étonnant, content
stupéfiant, navrant, révoltant, décevant, inadmissible,
crispant...
C. Formez des adjectifs à l’aide des préfixes :
Il est de + infinitif sur-, anti-, extra-, pré-, ultra-, archi-, super-.
+ adjectif Vérifiez ensuite avec votre professeur ou à
C’est que + subjonctif l’aide d’un dictionnaire si ces adjectifs existent
vraiment.
82 | quatre-vingt-deux

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Outils langagiers | 7
problèmes sur la ligne B du RER ?
A. Lisez le texte. De quoi l’internaute se plaint-il ?
mag_ forum _2012.vo
forum du mag
de cœur et vos coups de gueule
vos coups
actualité | logement | transpor t | sorties | contacts
RER B
Je suis estomaqué en lisant
les propos de la directr ice du
STIF dans le numéro de ce
J.P. mercredi. Ainsi donc en 2011
le 9 mars
toutes les lignes ont eu des
2012
difficultés sauf le RER B. Mais,
chère madame, il y a tous les
jours des problèmes sur le RER
B !!! Et, scoop : en 2012 c’est
pire qu’en 2011... Avant de subir
les projets du Grand Paris, les
Français aimeraient que le RER
soit entretenu et fonctionne
normalement. Mais cela semble
mal parti…
B. Observez la phrase en italique et remplacez
le verbe aimer par le verbe espérer au présent et
terminez la phrase. Que remarquez-vous ?
078-087_vo4_sbk_u7.indd 83
C. En groupes, choisissez un thème de
mécontentement et construisez un texte de
quelques phrases réutilisant un maximum de
ces constructions.
Voir Le subjonctif page 137
Quelques emplois des différents modes dans les
phrases complexes.
• On utilise le subjonctif après les verbes d’opinion, des
expressions verbales qui marquent les sentiments, une
appréciation et les expressions impersonnelles.
J’aimerais que tu agisses rapidement.
On utilise l’indicatif après le verbe espérer.
J’espère qu’il agira rapidement.
• On utilise l’infinitif si le verbe conjugué est le même.
Il devrait agir rapidement.
descendre dans la rue !
On manifeste pour obtenir quelque chose : « pour plus
de justice sociale », par exemple (expression du but). Mais
avant, il y a toujours une raison, un motif à l’origine de la
manifestation (expression de la cause) : « parce que les
inégalités sociales s’accroissent ».
La cause parce que, puisque, comme, car, en
effet, étant donné (que), du fait de/que,
en raison de, suite à, à la suite de, en
réaction à...
A. Imaginez ce que pourraient déclarer
à des journalistes des participants à des
manifestations où sont repris des slogans de la
page 56.
ccNous sommes furieux de l’autorisation donnée à
la culture des OGM en raison du danger qu’ils
représentent pour la biodiversité.
B. Justifiez votre mécontentement sur des
questions que vous considérez comme
importantes.
Voir LA cause page 139
quatre-vingt-trois | 83
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7. MÉDIATEUR de la république
A. La fonction de médiateur existe-t-elle chez B. Écoutez la première partie de
vous, dans l’éducation ou ailleurs ? Comment Piste 22 l’enregistrement. Qui est la personne
le citoyen peut-il contester une décision interviewée ? Pourquoi est-elle invitée
administrative ? régulièrement dans cette émission ?

Le Médiateur de la C. Écoutez la deuxième partie de l’émission. En

République est un Piste 23 quoi consistait le conflit présenté ce jour-là ?
homme chargé d’aider Comment s’est déroulée l’affaire et comment
les personnes qui s’est-elle terminée ?
contestent en vain une
ise.
décision ou un comportement de l’administration frança D. Écoutez la troisième partie de l’émission.
Il est nommé par le Président de la République en conseil Piste 24 Quels principes généraux ont été appliqués
des ministres (Loi du 3 janvier 1973). La « médiation » est pour régler ce conflit particulier ?
une technique procédurale de solution des conflits pour ten-
c
ter de parvenir à une solution et ne peut s’exécuter qu’ave
le consentement des parties. Il dispose d’un réseau de délé-
gués qui orientent les particuliers vers les administrations.

8. AMNESTY INTERNATIONAL FêTE SES 50 ANS

A. Connaissez-vous Amnesty International ? Résumez l’évolution et
les luttes de cette organisation depuis 1961.

En 1961, deux étudiants portugais sont jetés en prison

pour avoir porté un toast à la liberté. Pour l’avocat
britannique Peter Benenson, c’est le déclic pour
donner du sens à son indignation. Il lance le

www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/50-ans-d-amnesty-international/intro
28 mai 1961 un « Appeal for Amnesty » dans
lequel il exhorte ses concitoyens à écrire aux
autorités des lettres de protestation contre le sort
de six prisonniers d’opinion et donne ainsi naissance
à Amnesty International.

Ces 50 dernières années ont permis à l’organisation

de grandir et se transformer. Au début, Amnesty
s’engageait principalement en faveur de prisonniers
et prisonnières d’opinion, enfermé(e)s pour avoir
exprimé leur avis. Par la suite, son engagement a les conflits armés, le droit des réfugié(e)s, les droits
aussi englobé la lutte contre la peine de mort et la économiques, sociaux et culturels…
torture et les disparitions forcées. Au fil des années,
les priorités d’Amnesty ont continué de s’élargir, pour La campagne mondiale « Exigeons la dignité » vise
comprendre de nos jours le droit des femmes, la lutte à lutter contre les discriminations qui mettent et
contre l’impunité, le respect des droits humains dans maintiennent les gens dans la pauvreté.

84 | quatre-vingt-quatre

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Outils culturels | 7
B. En groupes, trouvez des exemples d’actions
menées par des ONG telles qu’Amnesty
International.
C. Si vous pouviez participer à la campagne
mondiale « Exigeons la dignité ! », quelle serait
votre priorité ? Pour quelles raisons ?
D. Y a-t-il aussi des mobilisations sociales
chez vous ? Pour quelles causes ? Sous quelles
formes ?
9. CONTESTER À L’ÉCOLE
A. Dans chaque école, en France, il existe
un « délégué de classe » élu par ses
camarades. En quoi peut consister son
rôle ?
B. Lisez le document. Vos hypothèses
sont-elles confirmées ?
C. Quels sont les moyens d’action
du délégué de classe ? Pensez-vous
qu’il écrive des lettres ouvertes et des
pétitions ? Pourquoi ? Comparez son rôle
avec celui du Médiateur de la République.
D. Que pensez-vous de cette fonction
de délégué de classe ? Quelles qualités
doit-il avoir à votre avis ? Par groupes,
rédigez un petit « Guide du parfait
délégué de classe ». Comparez ensuite vos
productions.
E. En classe entière, imaginez quelques
cas concrets où le délégué de classe va
devoir intervenir. En petits groupes,
imaginez comment il va pouvoir le faire.
Discutez-en ensuite en classe entière.
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Ils avaient peu de pouvoir en 1945,
commencé à participer à la vie de l’éta
en France, lorsqu’ils ont
Ils s’appelaient alors « responsable
blissement scolaire.
s de classe » ou « chefs
de classe ». Depuis 1968, ce sont des
« délégués de classe ».
Ils exercent désormais des respons
abilités et ils participent
activement à la vie de leur établisse
ment.
Ils sont élus tous les ans par les élèv
es de leur classe, de sorte
qu’ils ont une légitimité pour agir au
nom des autres, dans une
démarche citoyenne. Ils participent
aux conseils de classe, ils sont
réunis par le chef d’établissement chaq
ue trimestre pour examiner
les problèmes de la vie scolaire et
ils participent au dialogue
entre les différents partenaires de l’ins
titution scolaire.
Le mandat du délégué de classe se
termine à la fin de l’année
scolaire. Son rôle est d’être le porte-pa
role des élèves de sa
classe. Il est chargé de demander l’avi
s de ses camarades sur
des points concernant l’ambiance et
la vie de la classe, de
transmettre les suggestions et les plai
ntes au professeur
principal ou aux professeurs concerné
s. Si cela s’avère
nécessaire, il joue également le rôle
entre les élèves et les professeurs.
de médiateur
quatre-vingt-cinq | 85
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à l’action interdite
10. MOBILISEZ-VOUS !
Nous allons faire une pétition en ligne pour faire C. Chaque groupe rédige son texte en fonction
connaître notre opinion. du ton qu’il veut lui donner (humour, colère...).

A. En groupes, choisissez une cause qui
vous semble actuellement mériter votre
engagement collectif.
B. Mettez en commun vos idées et décidez
ensemble du thème de la pétition et de la
taille de son texte (il ne devra pas dépasser 150
mots).
D. La classe entière choisit l’un des textes, en y
apportant au besoin quelques modifications.
E. Vous pouvez présenter votre pétition collective
dans votre école ou votre ville. Vous pouvez aussi
la déposer sur un site Internet spécialisé.

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Passage à l’action | 7

11. IL FAUT AGIR !

Nous allons écrire une lettre ouverte pour faire part de notre
indignation.

A. Lisez la brève du 1er avril dernier parue dans un journal français.

Quelle est la raison de la prise de décision du maire de Paris ?

LA TOUR EIFFEL
VA Disparaître 
M onsieur le maire de Paris vient de donner
son feu vert pour la démolition de la
tour Eiffel. Les travaux ont déjà commencé. Les
raisons principalement invoquées sont d’ordre
économique. En effet, pour la repeindre tous
les 7 ans, il faut 60 tonnes de peinture et, bien
évidemment, recruter de nombreux peintres
insensibles au vertige. Le coût de l’opération,
aux alentours de 4 millions d’euros, ne peut
plus être supporté par les finances de la ville.

B. Faites une liste des personnes qui seraient

touchés par sa disparition.

C. Par groupes, choisissez dans cette liste

quelques exemples et cherchez les arguments
que pourraient avancer les personnes
concernées.

ccLe vendeur de souvenirs ne pourra plus s’installer
sous la tour Eiffel. Il sera obligé de partir
ailleurs ou bien il se retrouvera au chômage.
D. Chaque groupe rédige le texte de la lettre
ouverte à Monsieur le maire et la présente à
la classe qui décide laquelle sera finalement
envoyée.
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Pi

S’engager
À la fin de cette unité, nous allons
rédiger un recueil de poèmes
engagé et/ou nous allons créer
une association farfelue et en
rédiger son texte fondateur.

Premier contact
1. S’engager
A. Observez les documents suivants.
Qu’évoque pour vous le mot
?
« engagement » ? À quoi l’associez-vous

B. En vous appuyant sur ces documents,

rédigez votre définition de l’engagement.

88 | quatre-vingt-huit

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À la recherche de l’information | 8

2. Pourquoi s’engager ?
A. Prenez connaissance des documents suivants. Quelles sont les raisons pour lesquelles les
Piste 25 gens s’engagent dans une association ? Les bénévoles ne sont pas payés, mais qu’y gagnent-ils ?

Qu’est-ce qui fait courir les bénévoles ?

Q uelles sont les raisons qui font que l’on devient

membre d’une association ? De leur côté, les orga-
nisations du domaine social (humanitaire, solidarité inter-
nationale, jeunesse, santé et secourisme) mettent en avant
l’adhésion à une cause, le sentiment d’être utile, l’apparte-
nance à une équipe, une expérience valorisante ou encore
la possibilité de voir concrètement le résultat de son action.
Du côté des bénévoles […], les motivations sont affichées
dans un ordre presque inverse : être utile à la société et faire
quelque chose pour les autres, rencontrer d’autres per-
sonnes, s’épanouir, défendre une cause, pratiquer un sport,
etc. Pour certains, la motivation principale peut même être
plus prosaïque : recherche de relations sociales, substitut à
l’emploi pour les chômeurs ou les retraités, moyen d’échap-
per à l’ennui… Contradiction ? Pas vraiment : l’adhésion
d’individus au projet collectif de l’association nécessite du
temps. Il faut apprendre à se connaître pour s’apprécier…
ou parfois pour se séparer. Il arrive aussi qu’on choisisse son
organisation selon l’image qu’on s’en est faite. Par exemple,
il n’est pas rare d’entendre des bénévoles avouer qu’ils ont
rejoint le Secours populaire avant tout parce qu’il est « non
confessionnel ». Cela ne les empêche pas d’y côtoyer ensuite
des croyants, des agnostiques et des athées.
Laurent Urfer, Convergence,
magazine édité par le Secours populaire français

B. Et vous, pour quelles causes vous êtes-vous déjà C. Quels sont les trois profils qui se dessinent ?
engagé ou seriez-vous prêt à vous engager ? Décrivez-les.

Quel est votre degré d’engagement ?

Vous apprenez qu’une manifestation
est prévue pour une cause qui vous
paraît juste :
Je me procure des affiches et je
parcours la ville pour les coller.
Je diffuse l’appel à manifester sur
Internet.
Je garde l’information pour moi.
Un ami vous envoie une pétition en
ligne à signer :
Je la signe aussitôt et je la fais
suivre à tout mon carnet d’adresses.
Je ne la signe pas mais je lis l’appel
à pétition pour m’informer de la
cause.
Je ne la lis même pas.

Vous avez décidé de participer à une Vous trouvez certaines situations

manifestation en faveur d’une cause :
Avec des camarades, je fabrique des
pancartes pour les manifestants.
Je me rends individuellement sur
le lieu de la manifestation à l’heure
prévue.
Au dernier moment, je me trouve
quelque chose de plus urgent à
faire.
inacceptables (les sans-abri, les
mendiants dans la rue, etc.) :
Je milite activement dans une
association et je participe à ses
activités.
Je donne régulièrement de l’argent
à une association.
Je considère que c’est à l’État de
s’en occuper et que je paie déjà des
impôts pour cela.

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3. S’associer pour s’engager C. La loi de 1901 présente la liberté

A. Quels peuvent être les buts d’une d’association comme une liberté individuelle.
association ? Mais qu’est-ce qu’une vie associative très
intense et diversifiée apporte de positif à une
B. À quelles différentes « visions du monde » société dans son ensemble ? Discutez-en en
renvoient les deux formes d’engagement classe.
décrites ? Comment peut s’analyser cette
évolution ? Celle-ci vous paraît-elle favorable ou D. Est-il nécessaire de s’associer pour
non au développement des associations et de s’engager ? Débattez-en entre vous.
leurs actions ? Y a-t-il la même évolution dans
votre pays ? De nouvelles formes d’engagement
Les jeunes s’engagent-ils sur des projets de manière
L’histoire des associations différente que les plus âgés ? La réponse à cette question
pourrait s’en tenir à souligner les écarts entre les jeunes et
Aux origines leurs aînés ou à relever des changements entre les jeunes
d’aujourd’hui et ceux d’hier les nouvelles générations ne
Les hommes et les femmes ont s’engagent pas comme celles qui les ont précédées. Elle peut
toujours eu besoin de s’associer. aussi considérer que c’est toute la société qui est en pleine
Ainsi, on retrouve, en Égypte évolution dans sa manière de s’engager, même si l’on est
à l’époque de la construction plus sensible à cette évolution chez les jeunes, qui seraient
des pyramides, des structures une sorte d’avant-garde de cette mutation. […]
qu’on peut considérer comme
les ancêtres des associations de Quel est le modèle d’engagement proposé par ces jeunes et
secours mutuel. De même, la en quoi les combinaisons mises en œuvre diffèrent-elles de
vie économique et politique du la pratique des autres générations ?
Moyen-Âge a largement reposé
sur des formes d’organisation à Un premier modèle, celui du « militant professionnel », s’est
caractère associatif (communes, sédimenté en particulier dans l’histoire du syndicalisme. Il
confréries, monastères, corpo- est remis en question aujourd’hui par toutes les études sur
rations…). la fin du militantisme. Le second modèle, celui du « militant
Cette
La IIIe République établira en 1901 la liberté d’association. libéral », mis en relief par les sociologues, met en avant
les idées libéral es : c’est la liberté qui
loi est fortement marquée par de nouvelles formes de vie associative dans une société
prévaut et notam ment celle du contra t. individualiste. Un troisième type, celui du « militant pragma-
ou non
La loi de 1901 reconnaît la liberté pour tout citoyen d’être tique », semble, quant à lui, donner priorité à l’action dans le
membre d’une association. […] cadre d’une société de réseaux. Ces trois figures présentent
comme :
L’article 1 est toujours en vigueur. Il définit l’association ainsi une typologie, qui permet des agrégats de pratiques
plusieu rs person nes mettent
« La convention par laquelle deux ou (recrutement, parcours, organisation, rapport à l’expertise,
façon perma nente leurs connai ssance s ou leurs
en commun d’une entrée en politique) structurés par des visions du monde
Elle est
activités dans un but autre que de partager les bénéfices. distinctes.
appli-
régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit
cables aux contra ts et obligat ions ». […] www.ceras-projet.org, Pierre Martinot-Lagarde et Bertrand Hériard Dubreuil, Juillet 2008

Le paysage associatif contemporain

iations
[…] Aujourd’hui, on estime à 1 million le nombre d’assoc
se créent
en activité et, chaque année, 70 000 associations nouvelles
(contre 20 000 dans les années 70).
:
La répartition des associations par secteur est la suivante
près d’1/4
Le secteur culturel est parmi les plus dynamiques avec
15 % de
de créations notamment par des jeunes. Le sport, avec
créatio ns nouvel les, est en second e positio n.
Il est à
Le secteur de la santé et de l’action sociale occupe la 3 place.
e

de 8 % des créatio ns, mais la part des associa tions

l’origine de plus
de ce secteur dans le monde associatif est en diminution.
des parts
Enfin, l’éducation, la formation et le logement conservent
le classem ent avec 7 et 8 % des créatio ns annuel les.
stables dans
www.associations.gouv.fr

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4. Militants d’hier et
d’aujourd’hui
A. Lisez les textes suivants. Quelle thèse
défendent-ils ?
Quand les jeunes s’engagent.
Valérie Becquet et Chantal De Linares (dir.),
L’Harmattan, collection Débats Jeunesses, Paris, 2005
Entre expérimentations et constructions
identitaires
Cet ouvrage collectif rassemble plusieurs études
qui ont été présentées lors de l’activité réalisée en
août 2003 à l’université d’été du ministère de la
Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche
intitulée Comprendre, accompagner et favoriser
l’engagement des jeunes. Les chercheurs se
questionnent sur les enjeux, les redéfinitions et
les évolutions liés à l’engagement des jeunes. La
première définition que l’on donne habituellement
à l’engagement fait référence aux pratiques sociales
dans les secteurs politiques et civils et est reliée à
des formes de participation structurées comme le
bénévolat ou le militantisme. Les auteurs soulignent
qu’il ne faut cependant pas se limiter à cette
définition car l’engagement peut toucher d’autres
domaines de la vie sociale comme la famille, la vie
amoureuse, amicale, professionnelle, etc.
S’intéressant aux différents lieux et contextes de
l’engagement chez les jeunes comme les institutions
scolaires, les conseils de jeunes et les diverses
associations, les chercheurs et les experts montrent
que l’engagement des jeunes évolue et continue
d’exister en empruntant des voies différentes.
Les jeunes d’aujourd’hui préfèrent s’impliquer au
quotidien dans des activités parfois de courte durée
et davantage individualisées. Selon Jacques Ion,
les différents modes d’engagement dans l’espace
public sont entre autres labiles, s’inscrivent dans des
collectifs moins structurés et moins structurants et
ont un caractère concret et une visée réformatrice.
Bref, les différentes formes d’engagement que les
jeunes préconisent sont une réponse à un monde
incertain auquel ils doivent faire face. Ainsi, les
modes d’engagement adoptés par les jeunes peuvent
contribuer à la construction de leur identité sociale.
Cette dernière pourrait se développer par un
encadrement de ces jeunes, la mise en place d’un
dialogue entre eux et les institutions ainsi qu’un
repérage des embûches qui limitent la portée de
l’engagement chez certains jeunes.
www.mjc-cmjcf.asso.fr
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Un «nouveau militantisme»?
À propos de quelques idées reçues
Que, par un magnifique mouvement circulaire, les journalistes
considèrent comme les plus efficaces, comme les plus sympathiques et
surtout comme les plus dignes d’intérêt les mouvements dont les actions
sont directement réalisées à leur intention — ce que Patrick Champagne
appelle des « manifestations de papier », conçues pour la presse et qui
n’existent qu’à condition de trouver un écho dans la presse — ne sera pas
au centre de notre propos. Ce que l’on souhaite interroger est une série
de traits fréquemment associés au « nouveau » et spécialement l’un
d’entre eux qui contribuerait à rendre les jeunes générations militantes
supérieures à leurs aînées : le caractère « informel » ou « horizontal»
de leur (in)organisation interne. Au temps des structures rigides,
hiérarchisées et bureaucratisées — et dont les partis se revendiquant
du communisme ou les syndicats seraient le paradigme et la triste
survivance — aurait succédé celui des « collectifs », des « réseaux »,
marqués par l’égalité des statuts et le libre choix de ses modalités
et intensités d’engagement. Il ne s’agit pas seulement d’une idée de
journalistes : certains sociologues ont eux-mêmes développé cette thèse
d’une mutation des formes de l’engagement. Telle qu’elle est par exemple
exposée par Jacques Ion, elle oppose un militantisme « total » du passé
au militantisme « distancié » du temps présent.
Le premier se caractériserait par un investissement intense dans la
cause, à laquelle une large part de la vie familiale et des loisirs serait
sacrifiée : réunions plusieurs soirs par semaine, distributions de tracts et
vente du journal le dimanche, auxquels s’ajouteraient cotisations élevées,
docilité à l’égard de la hiérarchie et fort attachement identitaire au
mouvement (parti, syndicat…).
Le second se singulariserait à l’opposé par les fluctuations de
l’engagement, conçu comme « à la carte » : chacun choisirait ses propres
rythmes, degrés et modalités de participation au groupe, et se méfierait
comme de la peste des structures bureaucratiques hiérarchisées perçues
comme menaçantes pour son autonomie et sa liberté. De même, ces
nouveaux militants n’hésiteraient pas à passer d’une cause à une autre au
gré de leurs envies et disponibilités (de la défense d’un site menacé à celle
des sans-papiers, par exemple). Au militantisme total correspondrait
le timbre de la carte d’adhérent (qui suppose qu’on adhère fortement
au groupe militant auquel on appartient), tandis que le militantisme
distancié serait symbolisé par le post-it, que l’on peut successivement
apposer sur une multiplicité de supports et qui, facilement décollable, ne
suppose pas un attachement solide et durable.
www.contretemps.eu | Lilian Mathieu
B. Retrouvez-vous des formes de militantisme
équivalentes dans votre pays ? Dans votre pays,
comment les jeunes militent-ils ? Discutez-en en
petits groupes.
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En toute logique…
A. Lisez le texte suivant et repérez les éléments qui permettent de le structurer.

Menace sur la liberté d’association en France

(Culture, Affaires sociales). Les trois mille structures qui

emploient plus de cent salariés (trois cent soixante mille
personnes au total) peuvent, en revanche, trouver leur
compte dans le dispositif gouvernemental. En effet, elles
Dans la plus grande discrétion, le Premier ministre fran-
fonctionnent souvent comme des entreprises, même si
çais François Fillon a signé, le 18 janvier 2010, une circu-
leurs dirigeants ont parfois conservé leurs convictions
laire qui fragilise des centaines de milliers d’associations.
de départ. Face à la crise économique, ces grosses asso-
En effet, en affirmant que « la majorité des activités exer-
ciations s’attachent d’abord à leurs propres intérêts et
cées par [celles-ci] peuvent être considérées comme des
recherchent le compromis avec les pouvoirs publics, au
activités économiques », la décision gouvernementale
détriment de leurs consœurs plus modestes. Mais cette
étend la réglementation européenne des aides aux entre-
stratégie ne paie pas toujours : les subventions notifiées au
prises à l’ensemble des subventions attribuées, quel que
mois d’août 2010 se révèlent catastrophiques pour nombre
soit l’objet. […] L’initiative du gouvernement touche parti-
d’organisations, avec des réductions de parfois 50 %, voire
culièrement les cent trente mille structures qui emploient
une suppression totale des aides. […] En signant cette
entre un et neuf salariés, et au total cent quatre-vingt
circulaire, le gouvernement franchit une nouvelle étape,
mille personnes. Lesquelles sont loin de toutes mener
décisive, dans une politique qui vise à affaiblir et à bana-
des activités économiques : la gestion d’un foyer rural, la
liser les associations : multiplication des appels d’offres,
défense du patrimoine ou le soutien à des malentendants
mise en place de critères d’évaluation totalement inadap-
ne consistent pas à « vendre régulièrement des produits
tés à travers la révision générale des politiques publiques
sur un marché ». Il s’agit souvent d’un travail désintéressé
(RGPP), réduction drastique des financements publics...
effectué par des bénévoles. En outre, la circulaire met en
Comme la réforme des collectivités territoriales, la remise
place un modèle unique de convention avec les pouvoirs
en cause des libertés associatives participe de l’affaiblisse-
publics qui paraît extrêmement lourd pour les petites
ment de tous les contre-pouvoirs.
associations et celles de taille intermédiaire. Cela corres-
pond à la volonté de concentration de plusieurs ministères Didier Minot, Le Monde diplomatique, janvier 2011

B. Repérez les trois parties de ce texte :
introduction, développement, conclusion.
Comment les idées sont-elles organisées dans
le développement ?
92 | quatre-vingt-douze
C. Par petits groupes, rédigez un argumentaire
sur le sujet de votre choix.
Voir argumenter son discours page 149
Voir les connecteurs logiques page 144

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Outils langagiers | 8
Un peu de rhétorique
A. Lisez le poème. De quoi parle-t-il ? Que vous
évoque ce poème ?
Ce cœur qui haïssait la guerre...
Ce cœur qui haïssait la guerre, voilà qu’il bat pour le
combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait plus qu’au rythme des marées,
à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la
nuit,
Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un
sang brûlant de salpêtre et de haine
Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les
oreilles en sifflent
Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas
dans la ville et la campagne
Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au
combat.
Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les
échos.
Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions
d’autres cœurs battant comme le mien à travers la
France.
Ils battent au même rythme pour la même
besogne tous ces cœurs
Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans les millions de cervelles un
même mot d’ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme
des saisons
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller de vieilles
colères
Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à
la besogne que l’aube proche leur imposera.
Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la
liberté au rythme des saisons et des marées, du jour et
de la nuit.
Robert Desnos, « Ce coeur qui haïssait la guerre » in
Destinée arbitraire, 1975, Éditions Gallimard
B. Relevez les anaphores et les répétitions dans
ce poème. Quel effet produisent-elles sur le
lecteur ? À votre avis, quel message a voulu
faire passer ainsi Robert Desnos ?
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C. En groupes, rédigez un poème de quelques
vers en utilisant les figures de style suivantes.
L’hyperbole consiste à exagérer l’expression.
Dire « un géant » en parlant d’un homme de très grande taille.
Dire « c’est à mourir de rire » pour dire que quelque chose est
vraiment très drôle.
L’euphémisme consiste à adoucir l’expression. C’est le
contraire de l’hyperbole.
« Elle nous a quittés » au lieu de « elle est morte. »
« On l’a remercié hier » au lieu de « on l’a renvoyé hier. »
L’oxymore consiste à réunir deux termes opposés.
« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. » (Corneille, Le Cid)
« Mon luth constellé porte le soleil noir de la mélancolie. »
(Gérard de Nerval, «El desdichado»)
« Un silence assourdissant. » (Albert Camus, La Chute)
Voir les figures de style page 142
Vive les sons de L’argumentation !
A. Lisez les vers suivants. Que remarquez-vous ?
Que recherchent ainsi les poètes ?
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »
(Racine, Andromaque)
« Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine / Tranquille.
Il a deux trous rouges au côté droit. » (Rimbaud, Le
Dormeur du val.)
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. »
(Verlaine, Mon rêve familier)
L’allitération est la répétition expressive d’une ou de
plusieurs consonnes.
L’assonance est la répétition expressive d’une ou de
plusieurs voyelles.
Ces deux procédés stylistiques :
• donnent un rythme particulier,
• suggérent des idées, des sentiments...
B. En pensant à l’effet que vous voulez produire,
inventez quelques phrases en recourant à l’un ou
l’autre de ces procédés stylistiques.
quatre-vingt-treize | 93
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 Reproduction
8 | Outils culturels
5. L’écriture, une forme d’engagement ?
A. Connaissez-vous des auteurs francophones
dits « engagés » ? Pouvez-vous citer et situer
quelques-unes de leurs œuvres ?
B. Repérez tous les auteurs cités dans le texte.
Dites en quelques mots ce que vous savez
d’eux et de leur engagement, ou recherchez ces
informations.
LA LITTÉRATURE ENGAGÉE
On voit traditionnellement dans l’affaire Dreyfus, naissance
de l’intellectuel, l’origine de l’engagement en littérature.
L’auteur engagé, à l’image de Zola, est celui qui va se ser-
vir de sa qualité d’homme public, la mettre en gage pour
s’opposer et accuser. Mais on peut alors faire rayonner la
notion d’engagement à rebours : Montesquieu et Voltaire,
les auteurs des Lumières et des Utopies, Sade et Germaine
de Staël, Jules Vallès et Victor Hugo ne sont-ils pas aussi
des écrivains engagés dans un sens moins restreint, en tant
qu’ils ont tous défendu une cause et
choisi d’exposer leur personne ?
« Je tiens Flaubert et Goncourt pour
responsables de la répression qui sui-
vit la Commune parce qu’ils n’ont pas
écrit une ligne pour l’empêcher. »
(Sartre)
L’engagement consiste donc à rendre
visible l’invisible, à forger en dénon-
çant une connivence avec le lecteur, le
menant à l’action, ou du moins à la ré-
flexion. La littérature engagée postule
donc une parole transparente et éclai-
rante, parole-conscience, mot-action.
Sartre va plus loin encore, établissant
une responsabilité de l’écrivain en tant
qu’homme public. Sortir de l’anonymat pour être lu rend
les mots nécessairement pesants : « La littérature vous jette
dans la bataille [...] si vous avez commencé, de gré ou de
force vous êtes engagé » écrit Sartre. On est de son temps,
on doit en parler, on est coupable de se taire. Mais toute pa-
role est-elle pour autant subversive ?
« L’écrivain ‘engagé’ sait que la parole est action : il sait
que dévoiler c’est changer et qu’on ne peut dévoiler
qu’en projetant de changer. » (Sartre)
Se pose en effet la question du contenu de ces textes. Faut-
94 | quatre-vingt-quatorze
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interdite
C. Relevez dans ce texte les arguments en
faveur de la littérature engagée. Êtes-vous
d’accord avec ces arguments ? Choisissez l’une
des citations et réagissez en présentant votre
point de vue personnel.
D. Présentez à la classe une œuvre ou un auteur
engagé de votre pays.
il représenter des personnages modèles auxquels s’identi-
fier ? Ou choisir satire et critique en dépeignant des situa-
tions révoltant le lecteur, par exemple contre la guerre dans
À l’Ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque ou la
société d’information dans 1984 d’Orwell ? Quel sera le ton
d’un texte engagé : la puissance carnavalesque du rire, le
masque de l’ironie, la vigueur du pamphlet, la discrétion de
l’écriture blanche de la nouvelle, le chant de la poésie ? Com-
ment convaincre le lecteur, échapper à la censure et contes-
ter un pouvoir ? Où trouver la forme adé-
quate ? L’essai, de la tribune au manifeste,
se donne pour l’émanation immédiate de
la pensée de l’écrivain. Le roman à thèse
offre un espace fictionnel à ses idées. Il fut
cependant rapidement condamné pour
son monolithisme, comme si finalement
on ne pouvait que penser l’engagement et
non l’écrire.
« Le théâtre doit cesser d’être ma-
gique pour devenir critique, ce qui
sera pour lui encore la meilleure façon
d’être chaleureux. » (Barthes)
Depuis l’Antiquité et la convocation de la
polis, c’est peut-être le théâtre qui consti-
tue le genre privilégié de l’engagement.
Ainsi Sartre ou Camus se firent-ils dramaturges et Brecht en
fit le genre insurgé par excellence, écrivant « tout comme la
transformation de la nature, la transformation de la société
est un acte de libération et ce sont les joies de la libération
que devrait transmettre le théâtre d’une ère scientifique ».
Des metteurs en scène comme Mnouchkine ou Sobel s’en
souviendront, perpétuant par le spectacle vivant cette tradi-
tion, songeant au beau pour changer le monde.
Dominik Manns, www.cercle-enseignement.com
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Outils culturels | 8
6. S’engager collectivement
A. Lisez ce texte. Résumez les différentes
démarches à effectuer en France pour créer une
association. À votre avis, pourquoi a-t-on imposé
toutes ces formalités ? Comparez avec celles
exigées dans votre pays.
B. Êtes-vous engagé ou vous engageriez-vous
dans une association ? De quel type ? Échangez
entre vous.
Les formalités de création d’une
association déclarée
Un simple échange de consentements entre les membres
fondateurs suffit à former le contrat d’association.
Plus formelle, une Assemblée Générale Consti-
tutive permet d’instaurer un véritable débat
où les aspirations de chacun sont pré-
cisées. La décision de création prise,
les membres fondateurs rédigent
les statuts et élisent les dirigeants.
Vient ensuite la déclaration préa-
lable à la préfecture ou à la sous-
préfecture du siège social (pour
Paris, à la préfecture de police).
Dans les cinq jours qui suivent le
dépôt, l’administration délivre un
récépissé de déclaration.
Dans un délai de 30 jours suivant la dé-
claration, il convient de demander la pu-
blication de l’association au Journal officiel.
Cette formalité nécessite :
• un formulaire de demande d’insertion au Journal officiel
à se procurer à la préfecture ou à la sous-préfecture,
• un règlement de 43,00 €.
La parution au Journal officiel donne naissance à la capa-
cité juridique de l’association et fait preuve. Réclamée par
7. S’engager pour le français
A. Connaissez-vous des associations de
Piste 26 professeurs de langue française ? Écoutez
l’interview et résumez les motifs de l’engagement
de cette personne.
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C. En 2011, la France compte un million
d’associations en activité et ce nombre ne cesse
d’augmenter. 13 millions de bénévoles consacrent
ainsi chaque jour et de manière désintéressée du
temps à leur engagement. La situation est-elle la
même dans votre pays ?
de nombreux organismes (banques, collectivités territo-
riales...), il est recommandé de la conserver soigneuse-
ment et d’en faire des photocopies.
Les statuts
Ils sont obligatoires et nécessaires juridiquement.
Déterminés par les fondateurs, ils établissent
les règles d’organisation et définissent les
droits et obligations de chacun. En cas
de litige, ils servent de référence.
RefAsso vous propose un modèle
de statuts types. Leur contenu est
libre. Toutefois, il est bon de pré-
ciser les différentes modalités de
fonctionnement (mode de convo-
cation des organes, de modifica-
tion...) tout en gardant une cer-
taine souplesse.
Ils sont à rédiger et à signer, en origi-
naux, au moins en deux exemplaires. Un
exemplaire doit être joint à la déclaration de
création de l’association.
Certaines associations se voient imposer des statuts types
(associations communales et intercommunales de chasse
agréées, fédérations sportives, associations reconnues d’uti-
lité publique, certaines associations professionnelles...).
www.refasso.com
B. Et vous, vous engageriez-vous pour
la défense de la langue française ? Que
proposeriez-vous ?
quatre-vingt-quinze | 95
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 8 | PassageReproduction
à l’action interdite
8. Quand la parole est action
Nous allons rédiger un recueil de poèmes engagés.

A. Individuellement ou en groupes, choisissez D. Rédigez la préface de votre recueil et

un thème sur lequel vous avez envie de faire décidez de son mode de diffusion (ouvrage
partager votre engagement. imprimé, lectures enregistrées, mise en ligne...).

B. Rédigez votre poème. E. Reprenez maintenant la définition de

l’engagement que vous aviez proposée au début
C. En classe entière, après la lecture des de cette unité (p. 88). A-t-elle évolué et, si oui,
poèmes, choisissez le titre de votre recueil. pourquoi ? Quelle serait votre définition actuelle ?

Mélancholia
rit ?
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne
?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit
seules ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer
meules ;
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des
t
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellemen
Dans la même prison le même mouvement.
re,
Accroupis sous les dents d’une machine somb
l’ombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans
r,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfe
fer.
Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de
.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue
joue.
Aussi, quelle pâleur ! La cendre est sur leur

Les Contemplations, Victor Hugo, 1856

96 | quatre-vingt-seize

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Passage à l’action | 8

9. Association d’idées !
Nous allons créer notre association farfelue (par
exemple : une association de mangeurs de mie de
pain, une association des empêcheurs de tourner
en rond...).
A. En groupes, mettez-vous d’accord sur
l’association farfelue que vous voulez créer.
B. Définissez ses objectifs, les adhérents visés
et choisissez son nom, son sigle et son logo.
C. Rédigez le texte fondateur de votre
association sous forme d’un poème (en prose
ou en vers !).
D. Présentez votre association à la classe en
argumentant en sa faveur dans le but de
recueillir le maximum d’adhésions immédiates
parmi vos camarades de classe. Faites enfin la
lecture publique de votre texte fondateur.

ASSOCIATION DES
EMPÊCHEURS DE
TOURNER EN ROND

quatre-vingt-dix-sept | 97

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7 et 8 | Tâche professionnelle
1. Entrée en matière
Écoutez l’enregistrement. Quels mots
Piste 27 connaissez-vous ? Donnez des exemples
concrets liés aux mots que vous avez reconnus.
2. dossier documentaire
A. Prenez connaissance du document suivant.
Quelle est l’originalité de ce type de tribunal ?
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous un dispositif
équivalent dans votre pays ?
Les prud’hommes fêtent leurs 200 ans
Le terme « prud’hommes » est apparu au XIe siècle pour
désigner les hommes de valeur, prudents, de bon conseil.
Il s’appliquait alors aux « défenseurs du métier », le
principe étant qu’un conflit entre artisans était tranché
par leurs pairs. Mais son histoire remonte véritablement
au XIXe siècle. En mars 1806, afin de favoriser la
conciliation entre les fabricants de soie et les ouvriers
lyonnais, une loi napoléonienne crée le premier conseil
de prud’hommes. C’est la loi de 1848 qui lui confère sa
forme actuelle avec l’apparition du paritarisme entre
conseillers employeurs et salariés. En 1907, une loi
met en place une véritable juridiction sociale, reconnue
compétente en matière de contentieux individuels du
travail. La section encadrement est créée en 1979,
destinée aux cadres et aux salariés assimilés, relevant
de conventions collectives particulières. En 2005, le
nouveau Code de procédure civile instaure la médiation.
lejournaldunet.com
B. Lisez le texte et faites la liste des conseils
donnés aux employeurs et aux employés. En
ajouteriez-vous d’autres ?
Prud’hommes, mode d’emploi
Employeurs, comment bien se préparer ?
Gérer un litige avec un salarié devant les prud’hommes
est un dossier toujours délicat à traiter pour un chef
d’entreprise. Comment s’y préparer ? Quelle attitude
adopter ? Faut-il se faire assister ? Réponses.
98 | quatre-vingt-dix-huit
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interdite
Comme tout litige, une attaque aux prud’hommes par un
salarié est un moment toujours difficile dans la vie d’un
employeur. Dans la plupart des cas, la plainte fait suite à
un licenciement. Voici quelques conseils pratiques d’une
avocate spécialisée en droit social pour appréhender au
mieux le problème et éviter les écueils, coûteux en termes
d’argent, de temps et d’image.
1. Prendre les devants
Pour éviter ou, à défaut, bien se préparer à une
confrontation aux prud’hommes, mieux vaut soigner la
démarche de licenciement. […]
2. Se faire assister
La législation n’oblige pas l’employeur à se faire assister
d’un avocat. Elle lui permet cependant, s’il le souhaite, de
faire appel à lui, à un membre de l’entreprise (DRH...) ou
à un représentant d’une organisation professionnelle ou
patronale. L’assistance d’un spécialiste du droit est un plus.
[…]
3. Être présent aux audiences
La loi permet de se faire représenter lors des audiences de
conciliation et de jugement par son avocat ou un membre
de son entreprise détenteur du pouvoir de représentation,
matérialisé par une lettre écrite de l’employeur et un extrait
du K-bis de son entreprise. Néanmoins, il est conseillé au
dirigeant d’être présent lui-même aux audiences. […]
4. Étudier les compromis possibles
La procédure des prud’hommes encourage les solutions de
conciliation entre l’employeur et le salarié. C’est l’objectif
de la première audience mais un compromis peut être
trouvé à tout moment de la procédure. Il est courant que
la conciliation ait déjà eu lieu avant même la première
audience, ce qui explique en partie le taux d’échec des
négociations à cette étape. Un compromis peut également
être trouvé après avoir fait appel du jugement rendu. […]
5. Ne pas sous-estimer le coût de l’appel
[…] Il faut bien réfléchir avant de se lancer dans cette
procédure longue, coûteuse et parfois risquée. Il faut ainsi
garder à l’esprit que les jugements sont exécutoires pour
les décisions qui concernent la rémunération, dans la limite
de neuf mois de salaire. L’exécution pour les dommages et
intérêts peut être également demandée.
14/12/11 14:23
 Reproduction
Tâcheinterdite
professionnelle | 7 et 8

Prud’hommes, mode d’emploi Fromentel. Le salarié touche l’argent tout de suite et

Salariés, mettez toutes les chances de
votre côté.
Avoir recours aux prud’hommes pour régler un litige avec
son employeur est une démarche délicate qui s’avère souvent
longue et éprouvante pour le salarié. Voici cinq conseils
pour bien se préparer. […]
1. Accumuler les preuves
La constitution d’un dossier complet est la première
étape à suivre. Elle permet de mieux cerner le problème,
de mesurer les chances de succès et de calculer ce qui
peut être demandé. « Dans le cas où le salarié est encore
dans l’entreprise, mieux vaut adresser préalablement
à son employeur un courrier pour lui faire part de ses
réclamations », explique Eliane Fromentel, conseillère en
droit du travail pour les adhérents de la CFDT… […] Des
attestations de collègues doivent également être ajoutées.
Il est souvent difficile de les recueillir, les salariés en poste
étant généralement réticents à l’idée d’entrer en conflit
ouvert avec l’employeur. […]
l’employeur limite sa prise de risque. »[…]
5. Bien réfléchir avant de se lancer
Porter son affaire aux prud’hommes est, pour le salarié, une
solution pour régler un conflit dans lequel il s’est senti lésé.
Obtenir réparation lui semble alors le moyen de tourner la
page. Il ne faut pourtant pas sous-estimer la lourdeur de la
procédure. Souvent longue, elle est également pénible pour
le salarié qui se focalise pendant des mois sur une situation
conflictuelle passée.
lejournaldunet.com
C. Avez-vous déjà eu recours à ce genre de
dispositif ou connaissez-vous quelqu’un qui a
dû le faire ? Racontez.
3. TÂCHE
A. Recherchez toutes les raisons possibles pour
avoir recours aux prud’hommes du point de
vue d’un employeur et d’un employé.
B. Choisissez un cas qui vous semble
intéressant. Donnez un nom à l’entreprise.
Créez le scénario du conflit.

2. Se faire assister
C. Faites trois groupes : le groupe A (l’employé)
Le recours devant les prud’hommes n’oblige pas le salarié à
et le groupe B (l’employeur) préparent leur
faire appel aux services d’un avocat : il a le droit de se défendre
seul. Une assistance est néanmoins souhaitable. […]
argumentaire. Le groupe C (les juges) prépare des
questions pertinentes pour pouvoir statuer à la fin.
3. Présenter les faits avec simplicité
Le conseil de prud’hommes est une juridiction à part, D. Les groupes A et B lisent et présentent leurs
composée de juges non professionnels, membres eux aussi,
arguments. Le groupe C prend des notes tout
d’une entreprise. Il faut donc s’adresser à eux en tenant
compte de cette spécificité. […]
au long de la présentation et peut intervenir
pour poser des questions ou demander des
4. Ne pas refuser toute conciliation précisions.
Une procédure devant les prud’hommes peut prendre de
nombreux mois, voire plusieurs années, en fonction de E. Après une courte délibération, le groupe C
la charge de travail de la juridiction dont on dépend. La
informe les autres groupes de sa décision.
conciliation doit donc être considérée comme une option à
part entière, même si les torts sont du côté de l’employeur.
« La conciliation relève du donnant-donnant, note Eliane F. Pour terminer, rédigez la conclusion de ce
recours.

quatre-vingt-dix-neuf | 99

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 9
Reproduction interdite

Pi

« La pratique culturelle sert

à différencier les classes et les
fractions de classe, à justifier

Créer la domination des unes par

les autres. » Pierre Bourdieu

À la fin de cette unité, nous allons

concevoir le volet culturel d’un
séjour dans un pays francophone
et/ou mettre en scène deux
artistes qui veulent voir leurs
« Il n’y a pas d’homme
œuvres figurer dans un musée cultivé, il n’y a que des
imaginaire. hommes qui se cultivent. »
Ferdinand Foch

« La culture ne s’hérite
pas, elle se conquiert. »
André Malraux

Premier contact
« Je n’hésite pas à le déclarer,
le diplôme est l’ennemi mortel
1. Cultures, cultures de la culture. » Paul Valéry
A. Qu’est-ce qui constitue la culture d’un
mots
pays ? Donnez des exemples à partir des
du nuage.

B. Quelle est la citation qui vous séduit le

plus ? Pourquoi ?
és « La culture, c’est
C. Regardez les images : quels autres clich ce qui reste quand
connaissez-vous de la culture française ?
ure ? on a tout oublié. »
Quelle relation y a-t-il entre clichés et cult Édouard Herriot

100 | cent

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 Reproduction interdite
À la recherche de l’information | 9
2. Patrimoine immatériel
A. Écoutez le document sonore et lisez le texte.
Piste 28 Comprenez-vous cette décision ?
L’UNESCO adopte la Convention pour la sauvegarde
du patrimoine culturel immatériel
Le patrimoine culturel immatériel – Qu’est-ce-que c’est ?
Le patrimoine culturel immatériel constitue, selon
la définition qui en fut donnée par l’Unesco en 2002,
« un ensemble vivant et en perpétuelle recréation de
pratiques, de savoirs et de représentations », qui permet
ainsi aux individus et aux communautés d’exprimer leurs
manières de concevoir le monde, à travers des systèmes
de valeurs et des repères éthiques. Traditionnel,
contemporain et vivant à la
fois, le patrimoine culturel
immatériel ne comprend
pas seulement les traditions
héritées du passé mais
aussi les pratiques rurales
et urbaines contemporaines,
propres à divers groupes
culturels. Le patrimoine
culturel immatériel contribue
à la cohésion sociale, stimule
un sentiment d’identité qui
aide les individus à se sentir
partie d’une ou plusieurs
communautés et de la société
au sens large. Il comprend
donc des pratiques comme les danses, les médecines
ou la pharmacopée traditionnelle, les arts de la table
et les savoir-faire qui les accompagnent mais aussi les
langues, les festivités, les rituels, par exemple.
1) Il est fondé sur les communautés : reconnu comme
tel par les communautés, groupes et individus qui le
créent, l’entretiennent et le transmettent, personne
(individus extérieurs, comités ou institutions) ne peut
décider à leur place si une expression ou pratique
donnée fait partie de ce type de patrimoine.
100-109_vo4_sbk_u9.indd 101
B. Donnez d’autres exemples de patrimoine
culturel immatériel qu’il vous paraîtrait important
de protéger et de valoriser, et expliquez pourquoi.
2) Il est inclusif : il n’est pas essentiel que les
expressions de notre patrimoine culturel immatériel
soient différentes de celles pratiquées par d’autres.
Qu’elles viennent du village voisin, d’une ville à l’autre
bout du monde, elles font partie du patrimoine culturel
immatériel car elles ont été transmises de génération
en génération et elles contribuent à nous procurer un
sentiment d’identité et
de continuité entre notre
passé et, à travers le
présent, notre futur.
3) Il est représentatif :
ce patrimoine culturel
immatériel ne doit pas
seulement être estimé pour
son caractère exclusif ou
sa valeur exceptionnelle.
Il se développe en effet à
partir de son enracinement
dans les communautés
et dépend de ceux dont
la connaissance des
traditions est transmise au reste de la communauté, de
génération en génération, ou à d’autres communautés.
Ce patrimoine, fondé sur la tradition et transmis
oralement ou par imitation, présente tout à la fois un
caractère intangible mais également un renouvellement
constant dans ses formes d’expression. Il est
l’affirmation d’une culture traditionnelle et populaire et
le garant de la diversité culturelle. Ce patrimoine est, en
raison de sa précarité, soumis à un risque de disparition
élevé ; d’où l’enjeu que constitue, pour les générations à
venir, les inventaires, les travaux de recherche ou encore
sa valorisation permanente.
cent un | 101
08/03/12 09:46
 Reproduction
9 | à la recherche de l’informationinterdite
3. Vous avez dit « culture » ?
A. Lisez la définition suivante. Quelles
caractéristiques de la culture vous paraissent
les plus importantes ? En proposeriez-vous
d’autres ? Discutez-en entre vous.
Au fait, la culture,
qu’est-ce que c’est ?
La culture est un éventail de connaissances, de
conceptions et de comportements, appris et partagés
par un groupe, qui facilitent l’existence au quotidien.
C’est une grille de lecture à travers laquelle nous in-
terprétons les situations vécues. Elle permet de fixer
des repères pour la vie en commun, de communiquer
et de mieux s’adapter à l’environnement sans avoir
à expliquer constamment la signification des choses
qui nous entourent. La plupart du temps, nous ne
sommes pas vraiment conscients de l’influence de
notre culture au quotidien.
La culture est souvent représentée par un iceberg :
une partie est observable, externe à l’individu (ex. :
modes de vie, tenue vestimentaire, langage) et l’autre
est invisible, interne et souvent inconsciente (ex. :
croyances, valeurs, conception du temps, vision du
monde). Ce qu’on ne voit pas est souvent plus im-
portant et a une composante émotive plus forte. Ce
sont des principes fortement ancrés en nous et qui
conditionnent nos comportements.
La culture n’est pas monolithique. En effet, toute per-
sonne est porteuse d’identités multiples et appartient
simultanément à plusieurs groupes à la fois. On parle
de culture nationale mais aussi de culture régionale,
de culture professionnelle, de culture générationnelle,
etc. La personne immigrante possède elle aussi une
culture qui correspond à l’ensemble des composantes
de son identité et non seulement en fonction de son
origine ethnique.
www.diversite.gouv.qc.ca
B. Donnez maintenant votre propre définition
de la culture.
102 | cent deux
100-109_vo4_sbk_u9.indd 102
4. J’aurais aimé être un artiste…
A. Écoutez les témoignages. Qu’est-ce qu’un
Piste 29 artiste selon les personnes interrogées ? Qu’en
pensez-vous ?
B. Selon cet article, en quoi l’image de l’artiste
a-t-elle changé et pourquoi ? Partagez-vous son
analyse ? Est-elle valable dans votre pays ?
Pressuré par le marché, réduit parfois au rôle d’ani-
mateur culturel, le comédien ou le danseur a glissé
de son piédestal. Qu’est-ce qui le singularise en-
core ? À l’occasion d’un colloque à Rennes organisé
par Télérama les 12 et 13 novembre, penchons-nous
sur la vie d’artiste.
Nous avons longtemps regardé l’artiste avec des cer-
titudes. Nous avions raison puisque le monde nous
paraissait stable. Il y avait du progrès, des utopies
possibles et désirables, l’Est d’un côté, l’Ouest de
l’autre. Les classes moyennes se voyaient au centre
du jeu social et politique. Elles avaient conscience
d’un avenir pour elles. Chaque décennie, de nouvelles
avant-gardes ouvraient de nouveaux territoires.
L’artiste rebelle choquait le bourgeois. Parfois même,
il ébranlait l’ordre établi. Il y avait des maîtres. Qu’ils
fussent presque toujours contestés faisait partie du
jeu. Dans chaque discipline, on pouvait les identifier
sans grand risque de se tromper. […]
Une autre époque émerge, beaucoup plus incertaine
et friable. Tout s’accélère. La technologie et, avec
elle, notre rapport au temps. Nous entrons dans
un autre âge du capitalisme. La consommation de
biens immatériels – sons, images, signes, marques,
jeux, tendances, réseaux sociaux, forfaits télépho-
niques... – occupe chaque année une place de plus en
plus importante dans notre quotidien. Elle boule-
verse nos pratiques culturelles, redistribue de fond
en comble nos dépenses et nos loisirs.
« Qu’est-ce qu’un artiste », Daniel Conrod, Télérama,
23 octobre 2010
08/03/12 09:46
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à la recherche de l’information | 9

5. Tourisme culturel
A. Pourquoi l’association des termes « tourisme » et « culturel » surprend-elle ?

B. D’après les documents suivants, en quoi consiste le tourisme culturel et qu’est-ce qui le motive ?

e de tourisme
lacement d’au moins 2. Le tourisme culturel est une form
1. Le tourisme culturel est un dép centré sur la culture, l’environnemen
t culturel (incluant
cipale est d’élargir
une nuitée dont la motivation prin les paysages de la destination), les
valeurs et les
naissances et des
ses horizons, de rechercher des con styles de vie, le patrimoine loca l, les arts plastiques et
d’un patrimoine
émotions au travers de la découverte ceux du spectacle, les industries, les
traditions et les
on y inclut les autres
et de son territoire. Par extension, ressources de loisirs de la commun
auté d’accueil. Il
nt des séquences
formes de tourisme où intervienne peut comprendre la par ticipation
à des événements
donc une pratique
culturelles. Le tourisme culturel est culturels, des visites de musées et monuments et la
ment
culturelle qui nécessite un déplace rencontre avec des locaux. Il ne doit
pas seulement être
d’au moins une nuitée, ou que considéré comme une activité éco
nomique identifiable,
le déplacement va favoriser. mais plutôt comme englobant tout
es les expériences
ination au-delà de
vécues par les visiteurs d’une dest
(Claude Origet du visite doit durer au
leur univers de vie habituel ; cette
Cluzeau, Le Tourisme se passer dans un
moins une nuitée et moins d’un an,
culturel, PUF, de la destination.
hébergement privatif ou marchand
« Que Sais-je », 2007) (Organisation Mondiale du Tourism
e)

www.tourismeculturel.net

C. Comment s’explique le développement de ce type de tourisme ? Partagez-vous cet engouement ?

cent trois | 103

100-109_vo4_sbk_u9.indd 103 08/03/12 09:46

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9 | Outils langagiers
Créer sous la contrainte
A. Découvrez ces quelques contraintes de l’Oulipo. Inventez-en d’autres.
Qu’est-ce que l’Oulipo ?
L’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) est une association
fondée en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais
avec, comme co-fondateur, l’écrivain et poète Raymond Que-
neau. Les membres de l’Oulipo se réunissent régulièrement
pour réfléchir sur la notion de « contrainte » et produire de
nouvelles structures destinées à encourager la création.
Dans La Disparition, roman de Georges Perec, le
lecteur suit les péripéties des amis d’Anton qui sont
à sa recherche, dans une trame proche de celle d’un
roman policier. À travers la disparition du person-
nage principal, au nom lui-même évocateur : Anton
Voyl, c’est aussi la lettre « e » qui aura disparue tout
au long de ce livre qui constitue un jeu et un défi
technique, au service d’une écriture extrêmement
souple et littéraire. Membre de l’Oulipo, c’est une
des contraintes que s’est imposée l’auteur, et qui
passera inaperçue pour la majorité de ses lecteurs.
« Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma.
Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un pro-
fond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son
polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut ; mais il
n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout
instant sur un mot dont il ignorait la signification. »
La Disparition, Georges Perec, 1969
B. Rédigez quelques lignes sur un thème
culturel de votre choix (« la mort de la culture »,
« la vie d’artiste », etc.), en respectant l’une de
ces contraintes.
104 | cent quatre
100-109_vo4_sbk_u9.indd 104
interdite
Quelques contraintes oulipiennes
sont présentées ici
Abécédaire : Texte où les initiales des mots successifs
suivent l’ordre alphabétique.
À brader : cinq danseuses en froufrou (grassouillettes),
huit ingénues (joueuses) kleptomanes le matin, neuf (onze
peut-être) quadragénaires rabougries, six travailleuses, une
valeureuse walkyrie, x yuppies (zélées).
Contrainte du prisonnier : Un prisonnier veut envoyer un
message mais ne dispose que d’un papier minuscule. Pour
gagner de la place, il formule son message en évitant toutes
les lettres à jambages.
Ne restent que a, c, e, m, n, o, r, s, v, w, x, z.
Si le prisonnier dispose d’un peu plus de papier, il pourra se
permettre d’utiliser le i.
S+7 (créée en 1961 par Jean Lescure) : La méthode S+7
consiste à remplacer chaque substantif (S) d’un texte pré-
existant par le septième substantif trouvé après lui dans un
dictionnaire (+7) donné.
Exprimer une appréciation
subjective
A. Relevez des expressions de la subjectivité
dans les documents présentés dans « À la
recherche de l’information ».
B. Choisissez l’un des documents de la section
« À la recherche de l’information » et appliquez
au texte la contrainte suivante :
La contrainte du subjonctif
(créée en 2011 par Fafa le mantais)
La méthode consiste à remplacer chaque verbe con-
jugué d’un texte préexistant par un subjonctif, en cher-
chant à modifier le moins possible la structure du texte.
Exprimer une appréciation subjective, un jugement
de valeur
C’est appréciable… de + verbe à l’infinitif
Il est normal…
Il est inacceptable… que + verbe au subjonctif
Voir le subjonctif page 137
08/03/12 09:46
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Outils langagiers | 9
L’opposition et la concession
A. Dans cette transcription d’une table ronde
sur la culture, notez les points sur lesquels les
deux critiques se rejoignent et ceux sur lesquels
ils s’opposent.
Jean-René Leroix, critique d’art à la
revue nationale des arts et des Lettres
Alors que le XVIIe siècle s’achève, s’annonce un
siècle culturel riche comme la France en a rarement
connu, le XVIIIe siècle, contrairement à ce que vous
semblez croire, va inspirer les baroques qui vont
témoigner de la fantaisie et de la virtuosité des
artistes. Les écrivains refuseront la codification des
genres, joueront sur les métamorphoses du monde
et des êtres. Cela n’empêche pas un autre courant, le
classicisme, de revendiquer, à l’inverse et peut être
par réaction, un style simple et naturel dans lequel
l’écrivain classique instruit quant à lui le lecteur ou
le spectateur. Il cherche à retrouver le naturel des
sentiments et des passions. Il aime peindre l’individu
en opposition avec les contraintes sociales, morales,
et politiques. Vous prétendez que le siècle le plus
riche d’un point de vue culturel est le XIXe ; permettez-
moi de ne pas partager votre avis. En dépit des
manifestations sublimes de cette époque, pensez à la
richesse d’un Racine, d’un Molière ou d’un Descartes
qui prendra quand même le contre-pieds des
méthodes scolastiques… Et n’oublions pas Pascal, qui
va se rallier au jansénisme, Corneille ou La Bruyère,
qui ont illustré ce siècle culturellement bouillonnant.
Encore que j’aurais pu aussi évoquer la musique
baroque, un vrai régal des sens.
Louise Renodeau, critique pour la revue
des Arts nouveaux
Certes, mais il n’empêche que vous semblez mini-
miser l’importance de ce XIXe siècle, qui va marquer
un véritable tournant dans notre culture. Je partage
votre point de vue, mais que je nuancerais néanmoins
au regard de ce que fut la production littéraire dans
une période définie par deux dates repères : 1799, date
du coup d’État de Bonaparte qui instaure le Consulat
et met fin d’une certaine façon à la période révolution-
naire, et 1899, moment de résolution des tensions de
l’affaire Dreyfus et de la menace du boulangisme, et
où s’imposent finalement les valeurs
100-109_vo4_sbk_u9.indd 105
de la IIIe République. Alors que la modernité s’affirme,
des courants marquants vont toucher tous les arts,
comme le romantisme, le réalisme, le naturalisme
ou le symbolisme. Je concède que la plupart des
créateurs vont échapper à cet étiquetage étroit et
offriront des œuvres multiples dans le domaine de la
poésie (avec Lamartine, Vigny, Musset, Hugo, Baude-
laire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé…) comme dans le
domaine du roman (avec Stendhal, Balzac, Dumas,
Hugo, Flaubert, Zola, Maupassant, Verne…) et dans
une moindre mesure au théâtre avec le drame roman-
tique et ses épigones (avec Musset, Hugo, Edmond
Rostand…).
Je reste convaincue que ce siècle reste, pour la litté-
rature, un âge d’or de la poésie et du roman. J’ai beau
avoir un penchant pour l’écriture, ce siècle marquera
aussi l’apogée de l’opéra, les concerts (Liszt, Paga-
nini), mais on pourrait aussi évoquer la musique de
chambre qui se développe. Néo-classicisme, roman-
tisme, impressionnisme, cubisme, vont marquer,
eux aussi, ce siècle de peinture. Contrairement à la
période que vous affectionnez, ce siècle sera aussi,
et ce n’est pas anodin selon moi, celui d’inventions
marquantes comme celle du premier vaccin contre la
rage (Louis Pasteur) ou de la révolution des commu-
nications et des transports qui affecteront artistes et
créations artistiques.
B. Soulignez les conjonctions et les locutions
conjonctives qui expriment l’opposition et la
concession. En connaissez-vous d’autres ?
C. Relevez les expressions de l’opinion.
D. Sur le même modèle de débat culturel,
opposez vos points de vue sur l’un ou l’autre
des sujets suivants, en utilisant les procédés
d’opposition et de concession.
ccLa peinture figurative / abstraite
ccLa tragédie / La comédie
ccLa Renaissance / Le Moyen-Âge
ccL’architecture classique / L’architecture moderne
ccLa peinture / La photographie
ccEtc.
Voir l’opposition et La concession page 140
cent cinq | 105
08/03/12 09:46
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9 | Outils culturels
6. Nuits blanches à Paris
A. En quoi consiste l’événement présenté dans
cet article ? Avez-vous déjà assisté à une
manifestation de ce type ? Qu’en pensez-vous ?
Les artistes se plient en quatre
Placée cette année sous le signe du « temps », la 10e édition de la
Nuit blanche transformera les rues de la capitale en terrain de
jeu pour trente-cinq artistes audacieux. Dans la nuit de samedi à
dimanche, quatre quartiers seront les théâtres d’installations de
projection et de performances spectaculaires.
1. Nostalgie dans le Marais
Dans un décor rappelant un plateau de tournage, les visiteurs sont
invités à déambuler un parapluie à la main sous une pluie artificielle et
violette imaginée par Pierre Andouvin. Avec le projet Purple Rain, l’artiste
participe pour la troisième nuit à la Nuit blanche. Son œuvre onirique
suscite une certaine nostalgie. (Hôtel d’Albert 31,rue des Francs-Bourgeois,
Paris 4e)
À voir aussi : La sculpture en parpaing de Vincent Ganivet dans la cour de
la Bibliothèque historique de Paris.
2. Gigantisme à Saint-Lazare
Deux projections monumentales se complètent et se répondent sur deux
façades de la rue de Rome. Les images diffusées ont été réalisées par
onze étudiants de Christophe Domino (professeur au Beaux-Arts du Mans)
et deux artistes confirmés réunis sous le nom de «Grande image Lab»
(Murs pignons, face au 82 et 85 rue de Rome, Paris 8e)
À voir aussi : Le film Ex de Jacques de Monory (1968) projeté dans la cour
du lycée Chaptal. (45 boulevard des Batignolles)
7. Culture et politique
A. Dans votre pays, quels sont les types d’événements culturels français les plus
fréquemment organisés ?
B. Quelles sont les actions menées par votre pays pour promouvoir sa culture à l’étranger ?
P eut-on penser la culture hors de ses enjeux politiques et la poli-
tique hors de ses déterminants culturels ? Peut-on abstraire la
culture des rapports de pouvoir ? Est-il même besoin aujourd’hui
de solliciter les analyses de Gramsci quant au rôle de la culture
dans la détermination du rapport d’hégémonie politique, ou celles
des philosophes de l’école de Francfort quant au poids politique
des industries culturelles ? L’opinion profane elle-même paraît
désormais convaincue que les médias de masse et les industries de
l’imaginaire (P. Flichy, Les Industries de l’imaginaire. PUG, 1980)
constituent, conjointement, le plus puissant vecteur des représenta-
tions culturelles et des représentations politiques. Les acteurs poli-
tiques, de leur côté, manifestent régulièrement un tropisme d’assi-
milation entre les choix politiques qu’ils opèrent et la réception
106 | cent six
100-109_vo4_sbk_u9.indd 106
interdite
B. Si vous deviez organiser une « Nuit blanche »
dans votre ville, que proposeriez-vous ?
3. Humour à Pigalle
Sur le terre-plein du métro Anvers La concentration des services réunit
en un seul objet plusieurs services présents dans l’espace urbain : horloge,
parking à vélo, poubelle… Réalisée par Julien Berthier, cette œuvre
hybride pleine d’humour interroge notre rapport à la ville. (Terre-plein
métro Anvers, Paris 9e)
À voir aussi : La performance de l’artiste japonaise Sachilko Abe dans
l’atrium de l’école Esmold (12 rue de la Rochefoucauld).
4. Poésie à Montmartre
À partir de ses vidéos performances, l’artiste finlandais Antti Laitinen em-
barque les visiteurs dans un voyage absurde des rames (It is my island) et
une autre, artificielle posée, au milieu de la mer Baltique (Voyage). (Jardin
du musée Montmartre, 12-14 rue Cortot, Paris 18e)
À voir aussi : L’installation de Christian Boltanski présentée au Théâtre
de l’Atelier. (1 place Charles-Dullin)
10e Nuit blanche, demain à partir de 19h et jusqu’à 7h du matin (nuitblanche.paris.fr).
Direct matin, octobre 2011
culturelle de ces choix par les citoyens-consommateurs auxquels
ils s’adressent, comme s’ils souscrivaient sans le savoir à la théori-
sation althussérienne des « appareils idéologiques d’État ». Cette
éventuelle confusion entre culture et communication est elle-
même au cœur des enjeux politiques contemporains : les industries
culturelles tendent à réduire la culture à une simple « industrie des
loisirs » dont les articles sont « consommés par la société comme
tous les autres objets de consommation » (A. Arendt, La Crise de
la culture, Gallimard, 1972, p. 263). S’interroger sur les enjeux
politiques contemporains de la culture, ou sur la culture comme
enjeu politique, implique donc d’abord d’identifier la culture ici
en cause selon un questionnement empirique, émancipé de toute
prétention théoriciste. La distinction, désormais classique, oppose
08/03/12 09:46
 Reproduction interdite
Outils culturels | 9
d’une part une conception « savante » de la culture, celle de la
culture légitime, correspondant à une conception esthétique de
celle-ci, et, d’autre part, une conception anthropologique, relative
à l’ensemble des pratiques sociales, des manières de vivre d’une
société déterminée (P. Bourdieu, La Distinction. Ed. de Minuit,
1979 ; Grignon et Passeron, Le Savant et le Populaire, misérabilisme
et populisme en sociologie et en littérature, Seuil-Gallimard, 1989).
La première conception, la plus exigeante, relative à la fréquen-
tation des œuvres d’art, correspond à des enjeux politiques spé-
cifiques et, d’abord, à celui, essentiel, de l’accès aux œuvres du
plus grand nombre des citoyens. Problématique classique de la «
démocratisation de la culture ».
La deuxième conception ne paraît guère poser de problème
spécifique en termes d’articulation entre culture et politique :
C. Que pensez-vous des liens entre politique et culture, tels qu’ils sont présentés
dans le document ci-dessous ?
D. Cette analyse vous semble-t-elle applicable à votre pays ?
8. La culture aux portes de l’École
A. Lisez la présentation de ce programme officiel
du gouvernement du Québec. Qu’en pensez-vous ?
Le programme : La culture à l’école
Objectifs du programme
L’objectif général du programme « La culture à l’école » est de
former des citoyens actifs sur le plan culturel en multipliant les
expériences vécues par les élèves, grâce à la collaboration entre,
d’une part, le personnel enseignant et, d’autre part, les artistes,
les écrivains et les organismes culturels professionnels inscrits
dans le Répertoire de ressources culture-éducation.
Chaque année, des centaines d’enseignants, d’artistes, d’écri-
vains et d’organismes culturels professionnels d’ici collaborent
à la réalisation d’une multitude d’ateliers de création ou de sor-
ties en milieu culturel couvrant un large éventail de pratiques
culturelles. Ainsi, le programme « La culture à l’école » atteint
son objectif principal qui est de former des citoyens culturel-
lement actifs en multipliant les expériences culturelles vécues
par les élèves.
Référence incontournable associée au programme « La culture
à l’école », le Répertoire réunit des renseignements sur des cen-
taines d’artistes, d’écrivains et d’organismes culturels disposés
à offrir des ateliers de nature artistique et culturelle aux jeunes
du préscolaire, du primaire et du secondaire. Disponible sur In-
ternet seulement, il est mis à jour tous les deux ans.
100-109_vo4_sbk_u9.indd 107
l’ensemble des « us et coutumes » d’une société, façonnés par
l’histoire, le territoire, la langue, la religion... participe, généri-
quement, de la culture de ladite société, qui peut, indifférem-
ment, manifester ou non des signes démocratiques. La culture
n’y paraît guère dissociable de l’identité « politique » des groupes
concernés. La question politique est alors celle de la « diversité
culturelle », c’est-à-dire de la cohabitation des cultures, hors de
toute hégémonie de l’une d’entre elles. La controverse surgit
cependant quant à la délimitation de la « zone grise », sinon de
la frontière, entre culture légitime et culture anthropologique, et
d’aucuns pourraient soutenir que la question des langues se situe
précisément dans ladite zone.
Serge Regourd, « La Culture comme enjeu politique »,
Hermès n° 40, 2004
B. Quel artiste (écrivain, chanteur, personnalité
locale…) auriez-vous aimé rencontrer dans le
cadre de votre institution ? Pourquoi ?
Le programme vise particulièrement :
• à favoriser la prise en compte de la dimension culturelle dans la
vie de la classe et de l’école, en conformité avec le Programme
de formation de l’école québécoise ;
• à fournir aux élèves de multiples occasions de vivre des expé-
riences culturelles qui ont une incidence sur leurs apprentis-
sages et qui leur permettent de développer leur ouverture, leur
curiosité ainsi que leur sens critique et esthétique ;
• à développer chez les élèves le goût et l’habitude de fréquenter
des lieux culturels professionnels ;
• à favoriser davantage la concertation entre les acteurs des
milieux scolaire et culturel, tout en tenant compte de la diversité
des réalités régionales ;
• à valoriser et à promouvoir les professions rattachées aux do-
maines des arts et de la culture.
Écoles visées
Le programme s’adresse à l’ensemble des élèves québécois du
préscolaire, du primaire et du secondaire (secteur des jeunes)
des écoles francophones et anglophones, publiques ou privées.
http://www.mels.gouv.qc.ca
cent sept | 107
08/03/12 09:46
 9 | PassageReproduction
à l’action interdite
9. Parcours culturels C. Chaque groupe présente son programme.
Vous allez prévoir le volet culturel d’un séjour La classe entière décide du moyen de diffuser
dans un pays francophone. Pour cela, vous allez l’ensemble des productions.
rechercher, en fonction de l’orientation culturelle
choisie (culture anthropologique, patrimoniale, Type de parcours- Types de supports
culinaire…), les lieux et caractéristiques de votre découverte
parcours.
Gastronomie Blog
A. Choisissez un pays francophone dont vous Patrimoine Réseaux sociaux
aimeriez faire connaître la diversité culturelle. Musée Affiches
Nature Dépliants
B. En groupes, faites des recherches. Choisissez Page web
un aspect que vous voulez présenter et le type Exposition
de support sur lequel vous allez le diffuser. Etc.

www. bonjourquebec.com

108 | cent huit

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 Reproduction interdite
Passage à l’action | 9
10. Rencontres improbables
Vous allez mettre en scène deux personnages
culturels (architecte, écrivain, peintre…) qui
veulent voir leurs œuvres figurer dans un musée.
A. Un musée imaginaire ouvre un concours
pour offrir à un artiste un espace permanent
d’exposition. En classe entière, choisissez
deux personnages culturels francophones
qui défendront leur candidature (architecte,
écrivain, peintre…).
Les fables de
la Fontaine
CLAUDE DEBUSSY
100-109_vo4_sbk_u9.indd 109
B. Deux groupes se chargent de faire des
recherches sur chacun de ces personnages
et sur leurs œuvres afin de rédiger un
argumentaire convaincant. Le troisième groupe,
qui joue le rôle du jury du musée, prépare
l’audition des deux candidats (organisation
de la séance, questions à poser, critères
d’évaluation...).
C. En classe entière, chaque groupe défend son
candidat. Après une courte délibération, le jury
annonce le résultat du concours en justifiant sa
décision.
Voir La conclusion page 146
Citadelle Vauban
de Besançon
Le penseur, Rodin
cent neuf | 109
08/03/12 09:47
10
Reproduction interdite

Circuler
À la fin de cette unité, nous allons
rédiger un récit d’expériences de
notre apprentissage de la langue
française et/ou rédiger un récit de
voyage métaphorique.

Premier contact
1. Pourquoi partir ?
A. Comment aimez-vous voyager ?

B. Comparez les trois documents.

Qu’est-ce qui peut pousser les
hommes à partir ?

C. Imaginez le texte de l’une des

quatrièmes de couverture en
utilisant des mots du nuage. s
Des fumeurs de narguilé
paisiblement assis...

Istambul, septembre 2011

110 | cent dix

110-119_vo4_sbk_u10.indd 110 06/03/12 09:48

 Reproduction interdite
À la recherche de l’information | 10
2. Ici et ailleurs
A. Lisez les commentaires du forum. Quelles sont
les motivations que vous partagez ? En avez-vous
d’autres ?
Pourquoi voyagez-vous ?
Réponse de Marie
Posté le 05/03/2011 06:46
On peut trouver des tas de bonnes raisons de voyager, les unes
poétiques, les autres à notre propre gloire, célébrant nos exploits
ou notre ouverture d’esprit, mais en fait, comme disait R. Kipling
« Tout bien considéré, il n’y a que deux sortes d’hommes dans
le monde : ceux qui restent chez eux et les autres », les autres,
les nomades, ceux pour qui le chemin est plus important que la
destination.
Réponse de Cathy et Philippe
Posté le 05/03/2011 09:33
Une dose de découverte et d’émerveillement, une touche de
curiosité, une envie de rencontrer des gens d’autres cultures. Et
puis surtout pour les photos !
Réponse de Pierre
Posté le 05/03/2011 23:28
Pour moi, le voyage, c’est la connaissance du monde et la
rencontre avec l’autre. Pas besoin de gros moyens financiers.
Je recherche aussi la contemplation de paysages sublimes et
l’esthétisme des réalisations humaines.
Réponse de Élo et Hervé
Posté le 06/03/2011 10:02
Les motivations sont multiples : s’enrichir culturellement et
socialement, élargir sa vision du monde, pratiquer les langues
étrangères avec plaisir et sans complexe.
Nous aimons les voyages à la carte, que nous organisons le plus
souvent nous-mêmes. La période de préparation est aussi très
intéressante car elle permet d’approfondir des thèmes en amont
et d’augmenter notre culture générale.
B. Réagissez à la citation de R. Kipling : « Tout
bien considéré, il n’y a que deux sortes d’hommes
dans le monde : ceux qui restent chez eux et les
autres. ».
110-119_vo4_sbk_u10.indd 111
3. Rencontre avec l’Autre
A. Lisez cet extrait de roman. Quel regard les trois
« chibanis » portent-ils sur les Parisiens et la société
française en général ?
Bartolo, Zalamite et Bonbon sont trois personnes âgées nées en Al-
gérie, trois « chibanis » (« vieux » en parler pied-noir). Arrivés en
France dans les années 50, ils ont toujours travaillé. Aujourd’hui
à la retraite, ils finissent leur vie dans le quartier de la « Goutte
d’Or », près de la Gare du Nord qui les attire irrésistiblement...
Chaque jour, ils croisaient des gens de tous les pays, de
toutes les couleurs, des touristes en short ou sous un para-
pluie qui grimpaient avec leurs appareils photo vers le
Sacré-Cœur et la place du Tertre. Il y avait aussi les clients
empressés des magasins, des pickpockets, des dealers, des
prostitués des deux sexes, des flâneurs avec leurs chiens, des
badauds, des employés avec le sandwich à la bouche.
Les trois vieux ne mangeaient jamais dans la rue. Ils pen-
saient que cela ne se faisait pas, que ce n’était pas bien. Ils ne
comprenaient pas non plus pourquoi les chiens et les chats
étaient aussi choyés. Plus gâtés que des enfants de riches,
nourris comme des rois, ils se répandaient partout, sur les
trottoirs et au pied des platanes. Ils avaient des salons de
beauté, des garde-robes, de très jolis colliers, des cliniques,
des cimetières rien que pour eux. Les plus veinards par-
taient en vacances à l’étranger. Vaccinés et pomponnés, ils
prenaient l’avion ou le bateau dans une cage bien douillette.
Hadj Fofana Bakary leur avait raconté qu’une jeune dame
était venue le voir, les larmes aux yeux et la voix délicate
comme le doux foulard de soie noué autour du cou. Elle lui
avait proposé une forte somme uniquement pour lui rame-
ner son caniche nain disparu depuis une semaine près de
l’église de la Madeleine. Elle y tenait beaucoup, il lui avait
été offert par son amoureux, un haut fonctionnaire un peu
susceptible. Bakary ne pouvait rien pour elle. Il ne maîtri-
sait pas bien les ondes des bêtes de la ville. Il comprenait
mieux la mentalité des animaux de la savane et de la jungle,
lui avait-il avoué sincèrement.
Abdelkader Djemaï, Gare du Nord, Éditions du Seuil
B. Comment expliquer que ces trois immigrés
soient encore surpris par certaines réalités de la
société française après tant d’années passées en
France ?
C. Avez-vous déjà été surpris par les us et
coutumes d’un pays dans lequel vous êtes allé ?
Racontez une anecdote à la classe.
cent onze | 111
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 Reproduction
10 | à la recherche interdite
de l’information

4. « Nous sommes tous des enfants d’immigrés »

A. Lisez le témoignage de cet immigré comorien. Faites un résumé de ses motivations et de son parcours.

Partir, c’est une tradition des Comoriens,
une habitude. Il y a toujours du va-et-vient.
On s’en va pour les études, pour travailler,
c’est la continuité des générations. […]
Classe d’âge
Donc moi, je suis né dans ce village [Di-
joni], tout près d’une grande ville appelée
Foumbouni. Même si c’est la campagne, il
y a beaucoup d’intellectuels. C’est comme
ça que nous étions dix copains du même
âge à passer le bac et c’est plutôt excep-
tionnel pour un si petit village. Dans ma
famille, on est cinq enfants, mais quand
j’étais petit, on ne faisait pas vraiment
de distinction entre celui qui est né de
tel ou tel, frères, cousins, copains. La vie
est communautaire : tu te lèves le matin
et tu te débrouilles, tu n’attends pas que
ta mère s’occupe de toi. On se connaît
tous, on peut aller manger chez l’un ou
l’autre sans problème. Il n’y a pas de souci
comme ici avec les enfants. On grandit
avec ceux de sa classe d’âge. Il n’y avait
pas d’école sur place, donc on allait en
ville à pied, tous ensemble, plus de 14
kilomètres tous les jours, chaque matin et
chaque soir. […]
Le grand lycée Saïd Mohamed
Cheikh
[…] On avait décidé d’aller passer le bac
à Moroni, au grand lycée Saïd Mohammed
Cheikh, pour mettre toutes les chances
de notre côté. Un monsieur du village,
qui avait fait l’armée en France et possé-
dait un terrain à Moroni, nous a permis de
construire une cabane sur une petite par-
celle. On a vécu tous là une année. Moi,
j’étais très fort en histoire et j’avais décidé
que j’irais en France pour devenir histo-
rien. Mais cette année de terminale a été
décrétée année blanche, alors on est tous
allé passer le bac à Madagascar. Comme
chacun de nous désirait étudier, on devait
de toute façon partir à l’étranger, puisqu’il
n’y a pas d’université aux Comores.
Terre promise
[…] J’ai eu mon bac sans problème et je
me suis préparé pour rejoindre en France
ma sœur aînée, mes cousins et mon père.
On échangeait souvent des nouvelles, par
les Comoriens qui allaient et venaient.
Ça a demandé un peu de temps, mais j’ai
obtenu un visa de touriste. Ma famille de
France m’a aidé à acheter le billet, je crois
que c’était 7 000 francs à l’époque. Je
suis arrivé le 14 décembre 1995, dans le
froid. Je n’avais sur moi qu’un petit tricot.
Ma sœur avait envoyé des parents de la
région parisienne à l’aéroport, parce qu’il
n’y avait pas de transports, il n’y avait rien,
avec les grèves. Ils m’ont prêté des vête-
ments. Le train ne marchait pas, tout était
bloqué, je ne comprenais rien. Finalement,
j’ai trouvé un avion pour Marseille.
Sans papiers
C’est là que j’ai perdu toutes mes illusions.
Je ne connaissais rien et je m’étais fait
beaucoup d’idées, comme quoi j’allais tout
de suite commencer à étudier à l’universi-
té. Mais à chaque fois que je me présentais
dans un établissement, on me demandait
le visa d’étudiant que je n’avais pas. Fina-
lement, j’ai compris que je ne pouvais rien
faire et je suis tombé dans le désespoir.
Je n’avais aucun moyen d’entrer à la fac
et je ne pouvais pas travailler non plus,
alors que j’avais emprunté à beaucoup de
monde pour arriver ici. De fin 95 à 97, je
suis resté dans un trou. J’avais peur de
quitter la maison, je vivais à droite ou à
gauche, chez ma sœur ou chez mon père.
Je ne voulais plus sortir, par peur de me
faire arrêter et expulser. J’étais comme
une ombre, un fantôme. Souvent, je pen-
sais au suicide comme la seule solution.
J’aurais pu aussi retourner chez moi. Mais
comment expliquer que je rentre sans
rien, seulement avec des dettes ?
La face cachée de l’émigration
C’est la face cachée de l’émigration, celle
qu’on découvre seulement quand on est
ici. Si on m’avait prévenu quand j’étais en-
core aux Comores, je pense que je ne l’au-
rais pas cru, je n’aurais pas voulu écouter.
Parce que là-bas, tu as la nostalgie, tu as
envie de voir ce que tu ne peux pas voir. Et
de toute façon, tu te dis que tu n’as pas
le choix, parce que le pays s’enfonce. La
première cause de départ, bien sûr, c’était
les études, mais après, on sait très bien,
on part pour changer sa vie.
Atelier du Bruit (atelierdubruit-net),
Houssen Mze Hamadi

B. Définissez le mot « immigration ». Expliquez C. Écoutez l’enregistrement sonore. Pourquoi

les raisons qui poussent les personnes à
immigrer et les conséquences pour les pays
d’accueil. Discutez-en avec vos camarades.
112 | cent douze
Piste 30 l’interviewé commence-t-il son récit par : « Je ne
voudrais pas oublier de vous dire. » ?
D. En quoi le départ du grand-père vers un autre
pays a-t-il été un « arrachement » et, en même
temps, « un acte d’amour extraordinaire » ?

110-119_vo4_sbk_u10.indd 112 06/03/12 09:48

 Reproduction interdite
à la recherche de l’information | 10

5. Le voyageur immobile D. Observez le dessin et, en petits groupes,

A. Qu’est-ce que c’est, pour vous, « voyager » ?
B. Lisez cet extrait de roman. En quoi peut-on
comparer l’expérience vécue par ce petit garçon
à un voyage ?
imaginez le type de voyage entrepris par le
cavalier, son but et sa destination. Partagez
avec la classe.

Voilà l’épicerie-mercerie de Mlle Alloison. Ah ! Mlle Alloi-

son ! Un long piquet avec une charnière au milieu. Ça se
ployait en deux, ça se frottait les mains, ça disait : « Ah !
Janot, on est venu chez la tante, alors ? » Ça avait la
taille serrée dans la boucle d’une cordelière de moine et
un large ciseau de couturière lui battait le mollet. Elle était
tout en soupirs et en exclamations. Un soir on avait dit,
sans se méfier de moi, qu’elle avait été jolie en son jeune
âge. Elle était l’entrepositaire du Bulletin paroissial. Elle
savait par cœur ce que je venais chercher ; elle rentrait
dans sa cuisine et elle me laissait seul dans l’épicerie. Il
n’y avait qu’une lampe à pétrole pendue dans un cadran
de cuivre. On semblait être dans la poitrine d’un oiseau :
le plafond montait en voûte aiguë dans l’ombre. La poitrine
d’un oiseau ? Non, la cale d’un navire. Des sacs de riz, des
paquets de sucre, le pot de la moutarde, des marmites à
trois pieds, la jarre aux olives, les fromages blancs sur des
éclisses, le tonneau aux harengs. Des morues sèches pen-
dues à une solive jetaient de grandes ombres sur les vi-
trines à cartonnages où dormait la paisible mercerie, et, en
me haussant sur la pointe des pieds, je regardais la belle Eugène Delacroix, Album de voyage (Espagne, Maroc, Algérie,
janvier-juin 1832), conservé au Musée Condé, Chantilly
étiquette du « fil au Chinois ». Alors, je m’avançais dou-
cement ; le plancher en latte souple ondulait sous mon
pied. La mer, déjà, portait le navire. Je relevais le couvercle 6. LE TOURISME, UN VOYAGE ?
de la boîte au poivre. L’odeur. Ah ! cette plage aux palmiers A. Partagez-vous cette opinion : « Le
avec le Chinois et ses moustaches. J’éternuais. « Ne t’en- voyage est, de nos jours, un produit de
rhume pas, Janot. – Non, mademoiselle. » Je tirais le tiroir consommation » ? Pourquoi ? Discutez-en entre
au café. L’odeur. Sous le plancher l’eau molle ondulait : on vous.
la sentait profonde, émue de vents magnifiques. On n’en-
tend plus les cris du port. Dehors, le vent tirait sur les pavés
un long câble de feuilles sèches. J’allais à la cachette de la B. Écoutez l’enregistrement. Comparez vos
cassonade. Je choisissais une petite bille de sucre roux. Piste 31 idées avec celles exprimées par la personne
Pendant que ça fondait sur ma langue, je m’accroupissais interviewée et discutez-en entre vous.
dans la logette entre le sac des pois chiches et la corbeille
des oignons ; l’ombre m’engloutissait : j’étais parti. C. Quelles sont les différences entre le voyage,
Jean Giono, « Le voyageur immobile », le tourisme et le nomadisme ?
in La Rondeurs des jours,
D. Rédigez l’introduction d’un exposé qui
présentera deux conceptions opposées du
voyage : le voyage évasion et le voyage comme
C. Qu’est-ce qui fait voyager le petit garçon ? produit de consommation.
Où est-il parti ? Qu’est-ce que l’auteur nous fait
partager dans ce récit ? Voir l’Introduction page 146
cent treize | 113

110-119_vo4_sbk_u10.indd 113 06/03/12 09:48

 10 | OutilsReproduction
langagiers
Articulateurs de temps
Réécrivez le passage suivant du témoignage de
l’immigré comorien, en explicitant les relations
temporelles.
Voir les connecteurs temporels page 145
Là, on s’est dispersé, certains allant à Tananarivo,
tandis que j’étais inscrit à Majunga, où j’avais de la
famille. Mais on s’est tous retrouvés en France. Avec
ces amis-là, des fois, on s’appelle, mais petit à petit,
on se perd de vue. Deux seulement sont retournés
au pays. J’ai eu mon bac sans problème et je me suis
préparé pour rejoindre en France ma sœur aînée, mes
cousins et mon père. On échangeait souvent des nou-
velles, par les Comoriens qui allaient et venaient. Ça
a demandé un peu de temps, mais j’ai obtenu un visa
de touriste. Ma famille de France m’a aidé à acheter
le billet, je crois que c’était 7 000 francs à l’époque. Je
suis arrivé le 14 décembre 1995, dans le froid. Je n’avais
sur moi qu’un petit tricot. Ma sœur avait envoyé des
parents de la région parisienne à l’aéroport, parce
qu’il n’y avait pas de transports, il n’y avait rien, avec
les grèves. Ils m’ont prêté des vêtements. Le train ne
marchait pas, tout était bloqué, je ne comprenais rien.
Finalement, j’ai trouvé un avion pour Marseille.
Si tu me prends par les
sentiments…
A. Écoutez les enregistrements et repérez le
Piste 32 sentiment qui y est exprimé.
1. Agacé : qui est nerveux et irrité. Audio n°…
2. Nostalgique : qui regrette le passé et
y pense avec émotion.
3. Révolté : qui est en opposition, qui
refuse la situation.
4. Stupéfait : qui est très surpris et
étonné.
5. Enthousiaste : qui ressent et manifeste
une grande adhésion et une vive
satisfaction.
6. Émerveillé : qui éprouve un sentiment
d'admiration mêlé de surprise.
7. Captivé : qui est tellement intéressé
que toute son attention est retenue.
8. Déçu : qui n’est pas satisfait parce qu’il
attendait mieux.
114 | cent quatorze
110-119_vo4_sbk_u10.indd 114
interdite
B. En groupes, établissez une liste d’adjectifs
qualificatifs permettant d’exprimer un
sentiment, une émotion vécue au cours d’un
voyage.
C. Racontez les circonstances pendant
lesquelles vous avez ressenti l’un de ces
sentiments.
Langage et image
A. Relisez le texte de Jean Giono et relevez les
mots de la mer ainsi que ceux de l’exotisme.
Le champ lexical : c’est un ensemble de mots
qui ont un point commun, par exemple d’être
synonymes (agacé, énervé, nerveux) ou d’appartenir à
la même famille (imaginer, imagination, imaginaire,
inimaginable), au même domaine (la mer, le port, le
bateau, la croisière), à la même notion (le voyage, le
tourisme, le nomadisme, l’errance).
La comparaison : elle rapproche au moins deux termes
1) un comparé : ce que l’on compare.
2) un comparant : ce à quoi l’on compare.
Ces termes sont reliés par une expression de
comparaison : comme, tel, semblable à, pareil à, ainsi
que, de même que...
Ce petit village est accroché à la falaise comme un nid à
sa branche.
La métaphore : une métaphore est une comparaison
dont on aurait supprimé le comparant.
Le flot des voyageurs grossissait.
La métaphore filée est une série de métaphores dont
les comparants appartiennent tous à un même champ
lexical et qui s’enchaînent les unes aux autres.
Le flot des voyageurs grossissait. Il inondait la gare et ce
raz-de-marée m’angoissait.
Voir les figures de style page 141
B. Quelle est la métaphore que file Jean Giono
dans l’extrait du Voyageur immobile ? Quel effet
cette figure de style vise-t-elle à provoquer
chez le lecteur ?
06/03/12 09:48
 Reproduction interdite
Outils langagiers | 10
Les temps du récit
A. Lisez le document suivant et relevez les
verbes au passé simple.
L’envie de voyager
Il était une fois une pauvre femme dont le fils n’avait qu’une
idée en tête : voyager.
- Mais comment le pourrais-tu ? disait sa mère. Il te faudrait
avoir de l’argent et tu sais bien que nous n’en avons pas !
- Je vais me débrouiller, pensa le fils. Je serai honnête et par-
tout je dirai : pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup.
Et pendant un certain temps, il se promenait en répétant sans
arrêt : pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup. Il arriva
ainsi vers un groupe de pêcheurs et les salua :
- Que Dieu vous garde ! Pas beaucoup, pas beaucoup, pas
beaucoup.
- Qu’est-ce que tu racontes, chenapan, pourquoi « pas beau-
coup » ? se fâchèrent les pêcheurs.
Et quand ils sortirent les filets, quelques poissons seulement
y frétillaient, vraiment pas beaucoup. Ils chassèrent le jeune
homme avec leurs bâtons.
- Tiens ! Et tiens ! Tu l’as bien mérité ! crièrent-ils.
- Que dois-je dire alors ? demanda le jeune homme.
- Bonne pêche, tu devais dire, attrapez-en le plus possible !
Et le jeune homme continua son voyage en répétant sans ar-
rêt : « Bonne pêche, attrapez-en le plus possible », jusqu’à ce
qu’il arrive à une potence. On était juste en train de pendre un
malheureux pêcheur.[…]
L’envie de voyager, Conte de Grimm, 1857
110-119_vo4_sbk_u10.indd 115
B. Le passé simple est proche, par son sens, du
passé composé avec lequel il alterne souvent
dans les récits littéraires au passé. Dans l’extrait
suivant : « Tiens ! Et tiens ! Tu l’as bien mérité !
crièrent-ils. », quelle différence y-a-t-il entre le
passé simple et le passé composé ?
C. Sur ce modèle, écrivez la suite du conte en
imaginant deux autres rencontres successives,
puis proposez une fin à cette histoire.
Voir les temps du passé page 134
Emploi du passé simple
Le passé simple indique une action brève située dans
un passé révolu, c’est-à-dire sans lien avec la situation de
l’énonciation, celle du moment où le récit est rédigé.
C’est le temps privilégié du récit littéraire : on ne l’utilise
que très rarement à l’oral. À la différence de l’imparfait,
qui marque la durée ou introduit la description, le passé
simple présente les événements qui font progresser
l’histoire (les actions).
C’était un jeune homme timide et frileux. Pourtant, il
décida de tout quitter du jour au lendemain pour partir
en Afrique.
La succession de verbes d’action au passé simple permet
de construire la chronologie des événements.
cent quinze | 115
06/03/12 09:48
 10 | OutilsReproduction
culturels interdite
Quelques types de vo
yages :
le voyage organisé / le
7. Quel voyageur êtes-vous ? dividuel / le voyage col
voyage à l’aventure ; le
lectif ; la découverte de
voyage in-
A. Répondez aux questions individuellement. patrimoniale (visite des la culture
musées, des monuments
découverte de la cultur …) / la
Quel est votre profil de voyageur ? e anthropologique / le
divertissement (sport, pla voy age de
ge…).

1. Vous avez participé à une émission
de télévision et vous avez gagné un
voyage en groupe. Vous pensez :
Chouette ! Je ne l’ai jamais fait !
Oh non, en groupe ? Quelle galère !
Super, ce sera l’occasion de rencon-
trer des gens !
2. En vacances, vos amis vous propo-
sent la visite de la cathédrale. Vous
répondez :
Quand on en a vu une, on les a
toutes vues, non ?
Ok, mais ensuite, on aura le temps
d’aller à la plage ?
Très bonne idée ! J’ai lu pas mal de
choses sur cette cathédrale : elle
possède un magnifique retable du
XVIe siècle !
3. Ce matin, après un super petit
déjeuner sur la terrasse dominant la
mer, vous vous sentez dans une forme
olympique. Dans quelle activité allez-
vous vous lancer ?
Un peu de shopping pour garder la
forme.
Une randonnée en montagne.
La découverte des musées de la
ville.
4. Vous êtes dans un pays dont vous
ne connaissez pas la langue. À la ter-
rasse d’un café, un habitant essaie de
discuter avec vous. Que faites-vous ?
Vous vous excusez poliment et vous
partez. Vous ne vous comprendriez
pas, de toute façon !
Vous répondez avec enthousiasme
à l’invitation : vous trouverez bien
tous les deux un moyen de vous
comprendre !
Vous essayez de discuter un petit
moment, mais vous renoncez
rapidement. Vous êtes déjà en
retard pour la visite du musée d’Art
moderne.
5. Quel est l’objet absolument indis-
pensable à vos vacances ?
Un couteau suisse.
Un bon guide de voyage.
Un maillot de bain.
6. Lequel de ces événements serait
susceptible de vraiment gâcher
votre voyage ?
Des vacances en solitaire.
Trois jours de randonnée en terrain
difficile.
Un groupe de touristes qui s’installe
près de votre tente.
7. Indiana Jones vous demande de le
suivre au bout du monde.
Vous y aller de suite :-) Vous aimez
bien Harrison ;-)
Vous lui demandez s’il y aura beau-
coup de moustiques et de serpents.
Vous refusez tout net : c’est l’hôtel
3 étoiles tous les soirs ou rien !
8. Votre modèle de vacances, c’est
plutôt :
Le treck au Népal.
Le farniente aux Maldives.
La découverte de la Rome antique.

B. Comparez vos résultats avec vos camarades. Rédigez une description des profils
des voyageurs de la classe.
116 | cent seize

110-119_vo4_sbk_u10.indd 116 06/03/12 09:48

 Reproduction interdite
Outils culturels | 10

8. Le Français aventurier ?
A. Lisez ce document. Quelles seraient les particularités
du voyageur français ? Cela vous surprend-il ?

S elon une idée reçue assez répandue,

les Français ne sont pas les rois des
vacances internationales. Casaniers et
maîtrisant mal les langues étrangères, ils
se sentent bien chez eux et ne s’enflam-
ment pas à l’ idée de découvrir des mondes
différents. En 2007, 63,6 % des Français
(15 ans et plus) partaient en vacances
(voyages de quatre nuitées et plus) et 73 %
partaient au moins une journée… mais seu-
lement 23 % choisissaient comme destina-
tion l’étranger (Chiffres clés du tourisme
2008, ministère de l’Économie). C’est peu
en comparaison de leurs voisins allemands,
néerlandais, belges ou britanniques, dont
plus de 50 % de la population se rend
régulièrement en villégiature à l’étranger.
Pourquoi une telle disparité ? L’histoire
apporte un éclairage. Il semblerait que la
France, plus profondément rurale jusqu’en
1960 n’éprouvait pas le besoin de voyager
pour fuir les villes. En Angleterre, berceau
du tourisme (les aristocrates partent dès
le XVIIe siècle faire The Tour en Europe
pour parfaire leur éducation), la révolu-
tion industrielle développe les villes dès
le milieu du XIXe siècle et déjà en 1934 la
moitié des Londoniens partent en vacances
en dehors de leur domicile. Alors qu’à la
même époque, les Français occupent leur
temps libre à pêcher, jardiner, bricoler, aller
au café ou faire de petites excursions aux
alentours. […] La raison principale qui incite
les Français à demeurer dans leurs fron-
tières est à peu près la même que celle qui
pousse certains étrangers, et notamment
des Européens, à venir en France. La France
est un beau et grand pays (le plus vaste
de l’Union européenne) qui permet des
vacances variées à la mer, à la montagne, à
la campagne ou dans des villes riches d’his-
toire et de monuments. Le tout sous un
climat agréable. Les Français comprennent
donc parfaitement que certains Européens
qui habitent des pays soit exigus, soit trop
urbanisés, soit dépourvus de paysages
spectaculaires et où le soleil parfois brille
surtout par son absence, veuillent changer
d’air. Mais eux, qui disposent de tout à
domicile, pourquoi iraient-ils voir ailleurs ?
Trop d’abondance nuirait à la curiosité. Et la
France n’est-elle pas la première desti-
nation touristique au monde avec près de
82 millions de touristes internationaux en
2007 ? (Chiffres clés du tourisme 2008,
ministère de l’Économie). Donc les Français
sortent moins de chez eux que leurs voisins
européens. Mais ces derniers, qui voyagent
en nombre hors de chez eux, ne vont pas
tous en France, loin s’en faut. Contraire-
ment aux Français, ils sont adeptes d’un
tourisme de masse qu’ils ont eux-mêmes
implanté quasiment ex-nihilo dans certains
pays en finançant hôtels-clubs sur hôtels-
clubs : la Costa del Sol pour les Britan-
niques, les Canaries pour les Allemands,
par exemple. Ils filent donc en rangs bien
serrés vers des destinations ensoleillées
où tout est calibré, quand les Français
réputés individualistes sont les adeptes
d’un tourisme plus personnalisé qui ne fait
pas exploser les statistiques. Ils picorent
de-ci, de-là, s’entichent d’une nouvelle
destination, raffolent de voyages différents
centrés sur des visites culturelles ou des
activités physiques (randonnées à pied, en
VTT ou à cheval). Bronzer idiot, non merci !
Les vacances des Français à l’étranger
se conjuguent avec les découvertes les
plus pointues : des touropérateurs ont mis
sur pied des circuits pour aller observer
les gorilles au Rwanda, grimper sur des
volcans, marcher dans un désert, observer
les aurores boréales dans le Grand Nord,
vivre avec des peuples autochtones au
Laos… Cette résistance généralisée au
départ a tout de même été écornée par
l’apparition des 35 heures combinée avec
l’essor des compagnies aériennes à bas
coûts et des petites compagnies charters.
Plus de temps libre et des prix cassés, il
devenait difficile de résister. Les Français
profitent d’un week-end prolongé, d’un pont
bien négocié, pour partir trois ou quatre
jours dans une capitale européenne ou vers
le Maghreb. Les voyagistes ont vite compris
la nouvelle tendance et ont multiplié les
offres de courts séjours pour s’adapter à
l’émiettement des vacances. Internet a
favorisé le phénomène en permettant de
comparer toutes les offres et de se décider
au dernier moment.
www.lecavalierbleu.com

B. D’après vous, pourquoi le Français est-il

considéré par certains comme « le pire touriste 9. Les voyages forment la jeunesse
au monde » ? Êtes-vous d’accord ? A. Écoutez ces témoignages. Décrivez ce
Piste 33 qu’ont fait ces personnes. Quelles ont été leurs
C. Comparez avec les pratiques des voyageurs motivations ?
de votre pays.
B. Si vous deviez partir, quelle formule
choisiriez-vous, et pourquoi ? Échangez avec
vos camarades.
cent dix-sept | 117

110-119_vo4_sbk_u10.indd 117 06/03/12 09:48

 Reproduction
10 | Passage à l’action
10. Apprendre le français,
un sacré voyage !
Tout au long de notre parcours d’apprentissage
avec Version Originale 4, nous avons vécu
individuellement et collectivement un certain
nombre d’expériences qui nous ont marqués. Nous
allons donc élaborer le carnet de route collectif
de notre apprentissage de la langue française en
regroupant nos récits d’expériences personnelles.
A. Individuellement, rappelez-vous un cours, un
moment de vie de classe, un texte, un auteur,
une discussion de classe, une activité, etc. dont
vous gardez un souvenir précis. Que s’est-il
passé à ce moment-là ? Qu’avez-vous ressenti ?
LE RÉCIT D’EXPÉRIENCE
L’expérience s’éloigne, devient incertaine. Elle
se fait encore entendre, mais de loin. Que va-t-il
subsister ? Des traces visuelles ou sonores,
écrites ou figurées. Et les innombrables récits
que les participants peuvent en faire. Comment
faire venir au jour – à fleur de connaissance –
une réalité que chacun a vécu sur un mode si
personnel ? Toute expérience inaugure une
possibilité indéfinie de commentaires et de
narrations, de descriptions et d’analyses, que
l’éloignement et la perte ne cessent d’attiser et
de stimuler. […]
Mettez de la couleur et de la
vie
dans votre carnet !
Insérez des petits textes, des
notes
personnelles, des illustrations,
des
documents recueillis au cours
de
votre l’apprentissage…
118 | cent dix–huit
110-119_vo4_sbk_u10.indd 118
interdite
B. Partagez vos souvenirs en groupes.
Répartissez-vous les souvenirs et la forme que
vous souhaitez leur donner (poème, nouvelle,
interview imaginaire…).
C. Rédigez individuellement votre texte.
D. En classe entière, mettez en forme votre
carnet de route collectif et donnez-lui un titre.
E. Lisez ce carnet de route et partagez vos
impressions avec les autres.
Sans preuve à apporter, ni solution à proposer,
le récit suit son cours et déploie son intrigue.
L’enjeu n’est pas tant de savoir ce qu’il est
sensé recouvrir (un témoignage fiable ou une
expression authentique), que de découvrir ce
qu’il est capable d’amorcer, d’agencer ou de
fabriquer. Qu’est-ce qu’il nous fait partager ?
Dans quel questionnement nous entraîne-t-
il ? À quoi nous fait-il penser ? Et fondamen-
talement : de quelle autre expérience nous
rapproche-t-il ? […] À travers lui, de multiples
expériences s’interpellent, se sollicitent ou se
surprennent. À travers lui, nous
faisons l’expérience d’un
« commun ». Le récit d’expé-
rience est un dispositif qui
inaugure une communauté
de sensibilité et de question-
nement.
Pascal Nicolas-Le Strat,
Expérimentations politiques, éd.
Fulenn, rééd. 2009
06/03/12 09:48
 Reproduction interdite
Passage à l’action | 10

11. Un voyage extraordinaire !

Nous allons écrire un récit de voyage B. Individuellement, rédigez votre expérience
métaphorique. À la manière du texte Voyageur Utilisez la métaphore filée.
immobile de Jean Giono, nous allons rédiger un
voyage immobile. C. Faites une lecture publique de votre récit.
Puis en classe entière, votez pour l’histoire qui
A. Individuellement, cherchez un élément (lieu, vous a fait le plus rêver.
objet, personne, odeur…) qui pourrait faire
vagabonder votre imagination. Fermez les yeux
quelques instants. Où êtes-vous allé ?

Parfum exotique
chaud
Quand, les deux yeux fermés, en un soir
d’automne,
ux,
Je respire l’odeur de ton sein chaleure
Je vois se dérouler des rivages heureux
otone ;
Qu’éblouissent les feux d’un soleil mon

Une île paresseuse où la nature donne

ureux ;
Des arbres singuliers et des fruits savo
et vigoureux,
Des hommes dont le corps est mince
e étonne.
Et des femmes dont l’œil par sa franchis

ts climats,
Guidé par ton odeur vers de char man
mâts
Je vois un port rempli de voiles et de
ine,
Encor tout fatigués par la vague mar

ariniers,
Pendant que le parfum des verts tam
fle la nar ine,
Qui circule dans l’air et m’en
mar iniers.
Se mêle dans mon âme au chant des
Et l'or de leurs corps, Paul Gauguin, 1892
, 1857
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

cent dix-neuf | 119

110-119_vo4_sbk_u10.indd 119 06/03/12 09:49

 Reproduction
9 et 10 | Tâche professionnelle
1. Entrée en matière
Écoutez l’enregistrement. Utilisez les mots du
Piste 34 nuage sonore pour définir ce qu’est un appel
d’offres.
2. dossier documentaire
A. Lisez le document suivant. La définition de
l’appel d’offres correspond-elle à celle que vous
avez donnée ?
Un appel d’offres est une procédure qui permet à un ache-
teur (le commanditaire, le maître d’ouvrage) de demander
à différents offreurs de faire une proposition commerciale
chiffrée en réponse à la formulation détaillée (cahier des
charges) de son besoin (réalisation d’une prestation de
travaux, fournitures ou services). Le but est de mettre
plusieurs entreprises en concurrence. Les appels d’offres
sont principalement utilisés dans le cadre des marchés
publics. Des appels d’offres peuvent éga-
lement être passés, en dehors du cadre
légal spécifique, par des entreprises pour
la recherche de fournisseurs. Il existe
des règles de concurrence très strictes
en France.
Tous les secteurs sont concernés, que
ce soit dans l’organisation d’un festi-
val, un projet informatique, une com-
mande de matériel industriel. Pour
réussir un appel d’offre, il faut cibler
les bons fournisseurs, les convaincre
de l’attractivité de la collaboration proposée et préparer
les analyses d’offres et les négociations avec les futurs
partenaires.
Les sources de diffusion officielles sont le BOAMP
et le JOUE, mais de nombreux marchés sont diffusés
uniquement sur les sites web de certaines collectivités.
Le ministère de l’économie n’ayant pas encore trouvé
de solution unique pour diffuser les appels d’offres
encourage les offreurs à utiliser des solutions de veille
sur les marchés publics. Les offreurs peuvent également
faire appel à des sociétés intermédiaires chargées de
réaliser de la veille sur les multiples sources (Presse,
MAPA, sites web, délibérations...) diffusant les appels
d’offres ; le but étant d’optimiser les chances de détecter
des marchés potentiels.
120 | cent vingt
120-121_vo4_sbk_tp.indd 120
interdite
B. Lisez le document suivant. Quelles sont
les étapes pour organiser une manifestation
culturelle dans son entreprise ou son
institution ?
Une manifestation culturelle est un projet collectif,
voire une aventure collective. L’organisation doit être
millimétrée, tant pour le succès de l’évènement que
pour pouvoir séduire les partenaires.
Ce qu’il faut pour organiser une manifestation
culturelle :
Une équipe
Afin de s’assurer de la cohérence du projet, il faudra
que l’équipe s’entende, soit complémentaire et
travaille en concertation.
Un cadre
Il faut penser aux contraintes extérieures dues à la
situation du site. Le cadre sous-entend le domaine
dans lequel s’inscrit la manifestation (musique,
théâtre, cinéma) et le parti pris artistique. Le cadre
déterminera la programmation.
Une programmation
La programmation représente le caractère et la
spécificité de votre manifestation culturelle. La
programmation devra tenir compte de vos envies
mais aussi des contraintes temporelle, spatiale,
technique et financière.
Un budget prévisionnel
Établir un budget prévisionnel est nécessaire pour
solliciter des partenaires financiers. Le budget
comprend la location de la salle, la nourriture,
les frais induits par la manifestation (cachet
14/12/11 14:24
 Reproduction interdite | 9 et 10
Tâche professionnelle

des artistes, URSSAF, cotisations sociales, frais

de déplacement, d’hébergement, de repas...), la
publicité, etc.
Des partenaires financiers
Chaque partenaire a ses motivations propres. Il
faut donc trouver un compromis entre vos intérêts
et ceux de votre interlocuteur. Pour lever des
fonds, il faut pouvoir fournir une présentation de
l’évènement et un budget prévisionnel qui répondront
aux deux questions principales que se posera votre
interlocuteur : combien et pourquoi ?
Une fois la manifestation organisée, vous pouvez
entamer vos démarches administratives. C’est le
dernier point mais aussi le plus important.
Respecter scrupuleusement les réglementations
Différentes déclarations et autorisations sont à
demander pour organiser une manifestation en
toute légalité comme l’autorisation du maire, de
la préfecture (pour les spectacles occasionnels),
la déclaration au commissariat de police ou à la
gendarmerie… Les billets doivent être issus d’un
carnet à souche, qui peut être demandé à n’importe
quel moment par le service des impôts. Il faut
souscrire une assurance.
fr.vox.ulule.com/comment-organiser-manifestation-
culturelle-555/
3. TÂCHE
A. Faites des recherches. En classe entière,
déterminez ce dont votre entreprise ou
institution a besoin pour promouvoir sa
mobilité dans un pays francophone et
choisissez la manifestation culturelle adéquate
(exposition, spectacle, etc.).
B. Fixez les échéances et établissez les critères
de sélection. Évoquez la manière dont se
déroulera l’ensemble du processus de travail,
les modalités générales et en combien de
temps le travail doit être achevé. Rédigez
un appel d’offres pour votre manifestation
culturelle. Choisissez le mode de diffusion de
votre appel d’offres puis diffusez-le.
Comment présenter
son appel d’offreS
Voici les rubriques types d’un appel d’offres :
I - Identification de l’organisme
II - Nom ou raison sociale et adresse
III - Objet du marché (= description du projet)
a. Objet
b. Type de marchés
• travaux (exemple : Exécution / Conception-réalisatio
n,
etc.).
• fournitures (exemple : Achat / Location / Location-
vente…)
• services
IV – Lieu d’exécution ou de livraison
V – Caractéristiques principales
a. Quantités (fournitures et services), nature et étend
ue
(travaux)
b. Options : description des achats complémentaire
s
VI - Calendrier
a. L’invitation aux éventuelles réunions d’informati
ons
et un plan d’accès
b. Durée du marché ou délai d’exécution
c. Justifications à produire
d. Date limite de réception des offres
e. Délai minimum de validité des offres
VII - Règles du déroulement du processus de
choix
(= Critères d’attribution)
a. Qualité artistique (cohérence et qualité de la
programmation, renommée des artistes)
b. Qualité de l’organisation (stratégie d’animation
et de
pilotage, moyens humains, moyens techniques)
c. Qualité du plan de communication
d. Prix des prestations
VIII - Média planning
Diffusion de l’information, contacts presse, etc.

cent vingt et un | 121

120-121_vo4_sbk_tp.indd 121 14/12/11 14:24

 Reproduction
Entraînement interdite
à l’examen du delf B2

Vous devez répondre à des questionnaires de compréhension portant sur

deux documents enregistrés. Les documents peuvent être des interviews, des
bulletins d’information, des discours, des émissions de radio… Cette épreuve
dure 25 minutes environ.
Vous allez entendre deux documents sonores.
Pour le premier enregistrement, vous aurez :
• 1 minute pour lire les questions ;
• puis 3 minutes pour répondre aux questions ;
Pour le deuxième enregistrement, vous aurez :
• 1 minute pour lire les questions ;
• une première écoute ;
• puis 3 minutes pour commencer à répondre aux questions ;
• une deuxième écoute, puis 5 minutes de pause pour compléter
vos réponses.
Répondez aux questions en cochant la bonne réponse,
ou en écrivant l’information demandée.
25 points

Quelques conseils pour l’examen

ccLes documents peuvent être complexes et parfois assez ccConcentrez-vous sur le document. Ne cherchez pas à
longs. Vous n’êtes pas obligé de tout comprendre pour prendre de notes.
répondre aux questions.
ccLisez attentivement les questions avant l’écoute des
documents, cela vous permettra de bien cibler votre
écoute.

Exercice 1
Piste 35 1. Les oiseaux migrateurs traversent : 3. Une plateforme peut tuer jusqu’à :
la mer du Nord deux fois par an. 6 000 oiseaux par an.
les mers deux fois par an. 60 000 oiseaux par an.
la mer du Nord une fois par an. 600 000 oiseaux par an.

2. Les oiseaux meurent car : 4. Quel est le pays qui a décidé de soulever ce
les plateformes offshore polluent. problème ?
les plateformes offshore sont trop éclairées.
les installations des plateformes offshore les blessent.

122 | cent vingt-deux

122-123_vo4_sbk_delf.indd 122 14/12/11 14:25

 Reproduction Compréhension
interdite de l’oral
5. Les Britanniques souhaitent parler
sérieusement de ce sujet devant la commission
Ospar.
Vrai Faux On ne sait pas

6. L’Allemagne a obtenu des résultats

satisfaisants :
en réduisant la lumière.
en interdisant l’atterrissage d’hélicoptères.
en supprimant les éclairages.

Exercice 2
Piste 36 1. Combien y a-t-il de travailleurs illettrés en
France ?

2. Quel est le montant de l’enveloppe

débloquée par la ministre ?

3. Qui est interviewé ?

4. D’après la personne interviewée, quelle

est la définition d’une personne en situation 7. La personne interviewée souhaite sensibiliser
d’illettrisme ? les chefs d’entreprise à ce problème. Quelles
sont les deux démarches que les chefs
d’entreprise, les DRH ou la médecine du travail
doivent adopter ?
5. Les emplois sur le marché du travail actuel
exigent de plus en plus de compétences orales.
Vrai Faux
Justifiez votre réponse :

8. Complétez le numéro Indigo :

08
6. Comment ces personnes parviennent-elles à
accomplir leurs tâches au travail ? Donnez deux 9. La personne interviewée est assez pessimiste
exemples. quant à la solution proposée.
Vrai Faux
Justifiez votre réponse :

cent vingt-trois | 123

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 Reproduction
Entraînement interdite
à l’examen du delf B2

Lors de cette épreuve de compréhension des écrits, vous devrez

répondre en 1 heure à des questionnaires de compréhension
portant sur deux documents écrits : un texte à caractère informatif
concernant la France ou l’espace francophone et un texte
argumentatif.
25 points

Quelques conseils pour l’examen

ccLes documents peuvent être
complexes et parfois assez longs.
Vous n’êtes pas obligé de tout
comprendre pour répondre aux
questions.
ccLes premières questions sont
d’ordre général et portent
essentiellement sur le sujet du
texte. Vous pouvez y répondre en
vous aidant des mots-clés du texte.
Les suivantes vous demandent
de repérer des informations
spécifiques dans le texte.
ccVous devez répondre soit en
recopiant un passage du texte soit
en utilisant vos propres mots.

Exercice 1
1. L’idée principale du texte est que :
le mail est un outil dépassé dans les entreprises.
le mail a simplifié la communication dans les entreprises.
le mail professionnel va disparaître.
le mail accapare les salariés.
2. Le chercheur Emmanuel Kessous dit que
« La rareté ne réside plus dans la recherche
d’information mais dans la capacité à la traiter. »
Expliquez cette phrase (4 lignes maximum).
5. Gérard Kesztenbaum, directeur du département
de droit social du cabinet d’avocat Fidal, dénonce
un « totalitarisme rampant des nouvelles
technologies au bureau ». Cela signifie que :
les nouvelles technologies ont amélioré nos
conditions de travail.
les nouvelles technologies ont amélioré la
communication au sein des entreprises.
les salariés profitent des nouvelles technologies au
bureau pour consulter leurs mails personnels.
la vie professionnelle a tendance à empiéter sur la vie
privée.

6. Quel était l’objectif de « la Journée sans

mail » ?

3. Pourquoi les salariés se sentent-ils parfois

coupables ?

7. Afin d’améliorer l’utilisation du mail, des

entreprises ont mis en place des règles. Citez-
4. Expliquez en quoi le mail « freinerait la en quatre.
productivité » (3 lignes maximum).

124 | cent vingt-quatre

124-125_vo4_sbk_delf.indd 124 14/12/11 14:26

 ReproductionCompréhension
interdite des écrits
L’entreprise peut-elle se passer des e-mails ?
« Zéro e-mail d’ici à trois ans ! » En février dernier, Thierry
Breton n’y est pas allé par quatre chemins. Il a affirmé sa
volonté d’éradiquer les mails internes de ses 50 000 salariés
au profit d’autres outils, notamment collaboratifs. Il a décrit
les courriels comme des « données massives » qui « polluent
notre environnement de travail » et « empiètent sur nos vies
privées ».
Et pour cause ! Le courrier électronique s’est glissé sur nos
écrans sans crier gare. Certes, face aux lettres, aux fax,
au téléphone, les « courriels » permettent de gagner du
temps « mais, dans ce monde de l’immédiateté, il devient
urgent de réfléchir pour ne pas se laisser envahir. »
Outre-Atlantique, un salarié sur cinq s’avoue dépassé dès lors
qu’il doit traiter plus de 50 courriers électroniques quotidiens.
La France n’est pas en reste. Fin 2010, la messagerie
électronique restait le premier usage sur Internet, d’après
Médiamétrie. Et si, dans les entreprises, le paysage est plus
contrasté, entre grands groupes et PME notamment, quelque
12 millions d’actifs – soit près d’un sur deux – ont recours à un
PC pour travailler. « Nous sommes entrés dans une économie
de l’attention. La rareté ne réside plus dans la recherche
d’information mais dans la capacité à la traiter », souligne un
article du chercheur Emmanuel Kessous, paru dans la revue
Sociologie du travail en 2010.
Stress et culpabilité
« C’est un gâchis de temps », estime Jacques Cosnefroy,
senior vice-président, chargé des transformations chez Atos
Origin. Et d’espace, car certaines pratiques courantes (e-mails
en copie, arrosage systématique de collaborateurs, allers et
retours de courriels portant la mention « RE, RE, RE, RE »...)
n’épargnent ni les serveurs ni les équipes, en proie à un stress
croissant, voire à la culpabilité de ne pas traiter leur courrier
en temps réel.
Et que dire du dépit de collaborateurs restés sans nouvelle d’un
supérieur malgré une missive électronique ? Nombre d’études
le démontrent : pianoter pour communiquer effiloche le lien
social. Car « le mail est un outil. Mais les gestes, l’intonation de
la voix... rien ne peut remplacer un face-à-face », déclare Anca
Boboc, sociologue chez Orange Labs. Et pourtant, les dérives
sont légion. « L’autre jour, un salarié énervé a envoyé un mail à
un collègue en lettres rouges et capitales, avec des personnes
en copie. Quelle agression ! Dans un bureau à haute voix, cela
aurait été inacceptable », raconte un dirigeant.
124-125_vo4_sbk_delf.indd 125
En outre, la réception de mails en pagaille freinerait la
productivité : un salarié français ne passerait que 12 minutes,
en moyenne, concentré sur son travail sans être interrompu
par un courriel ou autre SMS, selon une enquête menée à
l’automne par Sciforma. Pis, 75 % d’entre eux avouent arrêter
une tâche en cours pour découvrir le contenu d’un message
entrant. De quoi bouleverser les règles des 1 280 pages
du Code du travail. « À l’heure où les salariés équipés de
BlackBerry peuvent gérer des mails depuis n’importe où, cela a
des effets négatifs sur la durée du travail. Les frontières entre
le temps de travail et de loisirs comme entre la vie privée et
la vie professionnelle tendent à s’effacer », observe Gérard
Kesztenbaum, directeur du département de droit social du
cabinet d’avocat Fidal, qui dénonce un « totalitarisme rampant
des nouvelles technologies au bureau ».
« Journée sans mails »
Il n’empêche. Certains employeurs souhaitent contrer ces
phénomènes. Pour favoriser le bien-être de ses 1 800 salariés,
Canon France, où 30 000 courriels circulent au quotidien, a
déjà organisé deux « Journées sans mails ». Le groupe invite
alors ses équipes à privilégier le téléphone ou les face-à-face,
histoire de « recréer du lien social ».
Pour autant, peut-on se passer de mails ? Pas sûr. D’autant
que, « en matière d’usages de l’Internet, le grand public a
souvent montré la voie, or la messagerie électronique reste,
de loin, le premier usage de Français qui ont souvent plusieurs
adresses », rappelle Marc Jalabert, directeur du marketing et
des opérations de Microsoft France. Et, selon Marc Jalabert,
« le mail reste formidable pour transmettre de l’information
déstructurée... ».
À défaut de bannir les courriels, nombre d’employeurs
souhaitent mieux les encadrer. Ainsi, 3M a élaboré des règles
d’or quant à leur usage : « Une charte invite, entre autres,
les salariés à privilégier le contact direct par rapport au
mail, à rester courtois dans la rédaction des courriels car
ils s’adressent à une personne, non à un ordinateur, à ne pas
céder à l’instantanéité et à savoir se déconnecter », raconte
Valérie Guichard, directeur acquisition et développement des
compétences chez 3M. De son côté, Microsoft France redouble
de vigilance : « Nous tentons de minimiser les volumes et la
longueur des mails envoyés, le nombre de leurs destinataires
et il est recommandé de ne pas envoyer de mails en dehors des
heures de bureau etles week-ends », précise Marc Jalabert.
Laurance N’Kaoula, Les Echos, 13 avril 2011
cent vingt-cinq | 125
14/12/11 14:26
 Reproduction
Entraînement interdite
à l’examen du delf B2

Vous allez présenter et défendre un point de vue construit et argumenté

à partir d’un court texte déclencheur. S’en suivra un débat avec
l’examinateur.
Vous dégagerez le problème soulevé par le document. Vous présenterez
votre opinion sur le sujet de manière argumentée et vous la défendrez si
nécessaire.
La passation dure 20 minutes. Vous disposez de 30 minutes
de préparation.

25 points

Quelques conseils pour l’examen

ccLisez attentivement le document. ccVotre attitude peut influencer le jugement de

ccCherchez des arguments pertinents et solides ainsi que l’examinateur. Voici quelques conseils : souriez, posez
des exemples. L’objectif est de convaincre l’examinateur. votre voix, ne chuchotez pas mais ne hurlez pas
ccStructurez votre discours. non plus, regardez l’examinateur, ayez une tenue
vestimentaire correcte…

Exercice 1
Vous dégagerez le problème soulevé par le document.
Vous présenterez votre opinion sur le sujet de manière argumentée et vous la défendrez si nécessaire.

Le livre numérique ou e-book va-t-il supplanter le livre papier ?

À l’ère d’Internet, de plus en plus de livres numériques
ou d’e-books sont présents sur la toile. Dans le même
temps, des milliers de livres papiers sont édités chaque
mois.
Faut-il faire un choix entre livres numériques et livres
papiers ? Ces deux supports sont-ils incompatibles entre
eux ?
Ce qui est assez surprenant c’est qu’il se vend chaque jour
des livres papiers, des revues, surtout maintenant que
les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas. Pourtant,
beaucoup disent que les livres sont chers, qu’ils ont de
plus en plus de mal à en acheter. Toutefois, une grande
majorité de Français reste attachée à ses livres papiers
et un certain nombre d’entre eux s’est constitué une
bibliothèque très fournie. [….] Dans le même temps,
certaines personnes ont pris l’habitude de télécharger des
livres numériques ou des e-books sur Internet. Il peut
d’ailleurs s’agir de ces mêmes personnes qui achètent
régulièrement des livres papiers. […] Toutefois, peut-on
réellement envisager que le livre numérique remplacera
un jour le livre papier ?
www.articlesenligne.com, Isabelle Brunet, 2011

126 | cent vingt-six

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 Reproduction interdite
Production orale
Exercice 2
Vous dégagerez le problème soulevé par le document.
Vous présenterez votre opinion sur le sujet de manière argumentée et vous la défendrez si nécessaire.
Lutter contre la faim et le gaspillage
L’objectif fondamental des Banques Alimentaires
consiste à lutter contre la faim et le gaspillage, en
collectant auprès de l’industrie agro-alimentaire et de la
grande distribution les surplus et/ou les invendus, dont
elles font bénéficier les démunis.
Ce sont les surplus dont les producteurs et les
distributeurs doivent se débarrasser d’une façon ou d’une
autre. Pour éviter ce gaspillage, la Banque Alimentaire
de Liège récolte ces produits encombrants pour les uns
et indispensables pour les autres.
Au vu de la conjoncture actuelle, nous sommes de
plus en plus confrontés à une demande toujours plus
importante provenant de nos associations caritatives
agréées, le nombre de démunis ainsi que les personnes
vivants sous le seuil de pauvreté ne cessent d’augmenter
de façon alarmante, le but est donc d’arriver à changer
certaines mentalités et à mieux sensibiliser les entités
concernées en passant par le producteur jusqu’au
consommateur.
Lutter plus efficacement contre ce gaspillage est un
enjeu de société majeur qui doit engager la responsabilité
de tous.
126-127_vo4_sbk_delf.indd 127
Nous devrions considérer que cette lutte ne vise pas
seulement à diminuer tacitement son existence, mais
à miser sur sa suppression car elle est indigne de notre
société soi-disant développée.
Les Banques Alimentaires sont un outil essentiel en ce
qu’elles permettent aux personnes à revenus modestes
d’avoir accès à une alimentation régulière. Cette lutte
contre le gaspillage s’inscrit donc d’une manière plus
large dans la lutte contre les excès de consommation
ou de surconsommation.
La Banque Alimentaire de Liège, via ses associations
caritatives, distribue, assure une mesure concrète d’aide.
La distribution, qui répond à un besoin vital, doit être
assurée dans le respect de la dignité humaine.
Pour de plus amples informations ou pour nous soutenir
dans notre élan de générosité, vous pouvez consulter
notre site Internet à cette adresse: http://www.foodbank-
liege.be.
D’avance merci pour votre aide.
www.articlesenligne.com, Banque alimentaire de Liège, 2011
cent vingt-sept | 127
14/12/11 14:26
 Reproduction
Entraînement interdite
à l’examen du delf B2

Lors de cette épreuve de production écrite, vous devrez rédiger en

1 heure un texte exprimant une position personnelle argumentée.
On peut vous demander d’écrire une lettre formelle, un article
critique, une contribution à un débat…
25 points

Quelques conseils pour l’examen

ccLisez attentivement la consigne et
demandez-vous quel est le type
d’écrit proposé.
ccCherchez des arguments qui
sauront convaincre votre lecteur.
Basez-vous sur des expériences
vécues, des exemples observés.
Partez de faits particuliers et
transformez-les en vérités
générales.
ccOn attend de vous un
raisonnement construit. La division
en paragraphes marque les étapes
de votre raisonnement. Utilisez
des connecteurs logiques. Les
premières phrases annoncent le
thème et l’orientation choisie. Les
dernières phrases reprennent le
thème et concluent le déroulement
du discours.
ccRelisez votre production écrite et
corrigez les erreurs.
ccLe correcteur ne pourra en aucun
cas vous juger par rapport à la
position que vous aurez adoptée ; il
devra en revanche évaluer la façon
avec laquelle vous menez votre
argumentation.

Exercice 1 : Article critique

Le journal La Tribune révèle qu’une ancienne
salariée au sein du pôle médical d’Agfa, Valérie
Amsellem, a été prestement licenciée en février
dernier. Motif invoqué par son employeur :
elle passait trop de temps sur Facebook. « Je
constatais souvent des ralentissements sur
mon ordinateur et me demandais pourquoi »,
y explique la jeune femme. En clair, son
employeur aurait contrôlé l’historique de sa
navigation sur le web, à son insu.
LaTribune.fr invite les internautes à s’exprimer
et à réagir sur cet article. Vous décidez de vous
exprimer.
Vous écrirez un article construit et cohérent
(250 mots environ).

128 | cent vingt-huit

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 Reproduction interdite
Production écrite

Exercice 2 : Article critique

Vous venez de lire un article qui explique
que les associations risquent de distribuer
130 millions de repas en moins en 2012
car certains pays européens ne veulent
plus maintenir le programme d’aide
alimentaire aux pauvres, tiré de fonds
agricoles.
Le journal invite les internautes à
s’exprimer et à réagir sur cet article. Vous
décidez de vous exprimer.
Vous écrirez un article construit et cohérent
(250 mots environ).

Exercice 3 : LA Lettre formelle

Le directeur de votre entreprise veut prendre
des mesures pour surveiller l’historique de
connexion Internet des salariés. Vous et vos
collègues contestez cette mesure. Vous écrivez
au directeur une lettre au nom de tous les
salariés pour lui présenter les raisons de votre
indignation et les conséquences que de telles
mesures auraient dans l’entreprise.
(250 mots environ).

cent vingt-neuf | 129

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 Reproduction
Précis de grammaire interdite
L’Alphabet phonÉtique

Voyelles orales
Consonnes
[a] Anne [an]
[b] belge [bElZ]
[E] frais [fRE] ; mère [mER] ; même [mEm]

[p] pain [p�] ; apparaître [apaREtR]

[e] préparer [prepaRe] ; les [le] ; vous allez [vuzale]

[@] le [l@] [t] table [tabl] ; attendre [at�dR]

[i] riz [Ri] ; Yves [iv] [d] dé [de] ; addition [adisj�]

[y] tu [ty] [g] galette [galEt] ; guerre [gER]

[O] or [OR] [k] qui [ki] ; casser [kase] ; accorder [akORde] ;

kilo [kilo]
[o] mot [mo] ; beau [bo] ; chaussure [SosyR]
[f] front [fR�] ; difficile [difisil] ; phrase [fRaz]
[u] tour [tuR]

[v] vert [vER]

[ø] jeu [Zø]

[] cœur [kR] ; acteur [aktR] [s] ça [sa] ; sac [sak] ; masse [mas] ; action [aksj�]

[z] base [baz] ; zéro [zeRo]

Voyelles nasales
[ʃ] château [ʃato]
[�] an [�] ; mentir [m�tiR]

[Z] janvier [Z�vje] ; Gérard [ZeRaR]

[E
~] féminin [femin�] ; imposer [�poze]

[�] bon [b�] [m] mer [mER] ; grammaire [gramER]

[�] un [
~] [n] nature [natyR] ; bonne [bOn]

Semi-consonnes [] peigner [pee]

[j] rien [Rj�] [l] lac [lak] ; illégal [ilegal]

[w] fois [fwa] [R] serre [sER] ; partie [paRti]

[ɥ] puis [pɥi]

130 | cent trente

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 Reproduction interdite
Précis de grammaire

LE NOM LA DOUBLE PRONOMINALISATION

LA NOMINALISATION Quand il y a un pronom COD et un pronom COI dans une

même phrase :
L’utilisation de suffixes (terminaisons à ajouter à la fin d’un • le COD de 3e personne précède le COI.
radical) permet de changer la classe grammaticale d’un • le COD des autres personnes suit le COI.
mot. Les suffixes -age, -ement, -tion permettent de créer
des noms à partir du radical de verbes :
-age : tourner un reportage 4 le tournage d’un reportage
me
-ement : lancer un nouveau magazine4le lancement
te le
d’un nouveau magazine
lui
-tion : diminuer le nombre de journaux 4la diminution se la
du nombre de journaux leur
nous les

Les noms en -tion sont féminins. vous

Les noms en -age et -ement sont masculins.

COI + COD COD + COI

Les pronoms personnels

atones toniques 1 Tu me la prêtes, cette robe ?

sujets compléments compléments compléments 1 Je le leur ai déjà dit mille fois, mais ils ne m’écoutent pas.
réfléchis d’objet direct d’objet indirect
je / j’ me / m’ me / m’ me / m’ moi
tu te / t’ te / t’ te / t’ toi LE PRONOM ON
il se / s’ le / l’ lui lui
elle se / s’ la / l’ lui elle Le pronom on s’utilise toujours comme sujet. Le verbe
se met alors à la troisième personne du singulier mais
nous nous nous nous nous
l’adjectif ou le participe passé prend les marques du
vous vous vous vous vous
nombre et du genre des personnes désignées par le
ils se / s’ les leur eux
contexte.
elles se / s’ les leur elles
Il y a accord au masculin singulier lorsque on est
« indéterminé ».
En français, les pronoms sujets sont obligatoires En France, on est habitué à... (on « indéterminé »)
devant le verbe conjugué (sauf à l’impératif). Il y a accord obligatoire avec le sens lorsque on = nous.
1 Nous, en France, on n’est jamais contents.
je, me, te, se, le / la deviennent j’, m’, t’, s’, l’ devant 1 Nous les filles, on est travailleuses !
une forme verbale commençant par une voyelle. Selon le contexte, on peut signifier :
• tout le monde : Autrefois, on écrivait des lettres.
On utilise les formes toniques des pronoms après une • quelqu’un : On a sonné. Va voir qui c’est.
préposition. • nous : Ce soir, on va au cinéma.

Quand on veut mettre en relief un pronom sujet ou

l’opposer à un autre, on utilise une forme tonique
devant le pronom sujet.

cent trente et un | 131

130-151_vo4_sbk_methodo_ok.indd 131 16/12/11 11:11

 Reproduction
Précis de grammaire interdite
LE PRONOM Y Le pronom où représente un lieu ou un moment.
Il a donc la fonction de complément.
Y est un pronom qui remplace un groupe nominal introduit
1 J’ai vu à la télé le restaurant de Toulouse où on a dîné l’an
par à, chez, dans, en, sur.
dernier.
(L’an dernier, on a dîné dans ce restaurant de Toulouse.)
1 Vous allez au Québec pendant les vacances ? Complément de lieu
! Oui, nous y allons deux semaines.
1 Ils sont arrivés le jour où je suis partie.
(Je suis partie ce jour-là.)
1 Tu habites dans le Sud maintenant ? Complément de temps
! Oui, j’y vis déjà depuis plus d’un an.

Le pronom dont représente une personne, un objet ou une

1 Et tu habites chez ta mère ?
idée. Il remplace un complément précédé de la préposition
! Oui, tu sais, j’y suis bien !
de.
Il est complément :
- d’un verbe (parler de)
LE PRONOM EN - d’un nom
- d’un adjectif (être coupable de…)
On emploie le pronom en pour remplacer un nom : 1 Vous avez une autre qualité dont je parlerai tout à l’heure.
1 J’ai un ami dont la mémoire est exceptionnelle.
COD, accompagné d’un quantifiant (indéfini, partitif, 1 J’ai fait des choses dont je ne suis pas vraiment fier.
numéral).
1 Des musées ? J’en ai visité trois en une journée ! LES PRONOMS RELATIFS COMPOSÉS
1 Quel livre de Sartre veux-tu lire ? Je te souhaite d’en lire On les forme à partir d’une préposition (de, à, par, avec,
beaucoup. sans, au sujet de, grâce à…) + un pronom (lequel,
laquelle, lesquels, lesquelles).
COI, introduit par la préposition de. à + le = auquel
1 Tu me parleras de la fête ? à + les = auxquel(le)s
! Je t’en parlerai demain. de + le = duquel
Ce pronom se place toujours avant le verbe. de + les = desquel(le)s
Les pronoms relatifs composés sont utilisés après une
LES PRONOMS RELATIFS préposition.
QUE, QUI, OÙ, DONT Masc. Fém. Masc. Fém.
singulier singulier pluriel pluriel
avec toutes les lequel laquelle lesquels lesquelles
Le pronom que peut représenter une personne, prépositions sauf
un objet ou une idée. Il assure la fonction de COD. « de » et « à »
avec la préposition duquel de desquels desquelles
1 J’ai vu à la télé le jeune acteur que tu m’as présenté hier. « de » et les laquelle
(Tu m’as présenté un jeune acteur hier.) locutions
COD prépositionnelles
composées de
Le pronom qui peut aussi représenter une personne, un « de » (à côté de, près
objet ou une idée. Il assure la fonction de sujet. de...)
avec la préposition auquel à auxquels auxquelles
1 J’ai vu à la télé la jeune actrice qui habite près d’ici. « à » et les locutions laquelle
(La jeune actrice habite près d’ici.) prépositionnelles
composées de « à »
Sujet
(grâce à... )

132 | cent trente-deux

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 Reproduction interdite
LA NÉGATION
La conjonction ne… ni s’utilise quand la négation porte
sur plusieurs termes à l’intérieur d’une proposition
négative :
1 Comme il n’est pas reconnu travailleur handicapé, il ne
peut bénéficier ni d’un temps de travail aménagé, ni de
stage de rééducation professionnelle.
« Ni ni » coordonne toujours des éléments de même
nature. Dans l’exemple ci-dessus, « ni ni » coordonne des
groupes nominaux. Notez que dans la construction « ni
ni », pas est absent.
Ni peut correspondre à la forme négative de et ou de ou :
1 Les classifications de ce site ne couvrent ni tous les critères
de discrimination ni tous les secteurs où elles peuvent se
produire. (Les classifications de ce site ne couvrent pas tous
les critères de discrimination et tous les secteurs où elles
peuvent se produire.)
1 Il ne veut entendre parler ni de quotas ni de CV anonyme.
(Il n’accepte pas de parler de quotas ou de CV anonyme.)
Autres usages :
- On trouve la négation ne devant chaque verbe lorsque
les éléments coordonnés sont des verbes conjugués.
1 Le directeur ne veut ni ne peut m’accorder
d’augmentation (Le directeur ne peut pas m’accorder
d’augmentation et ne le veut pas non plus.)
- Lorsque la phrase négative est construite avec plus
ou jamais, la conjonction ni peut être éventuellement
répétée devant chaque élément.
1 Fabrice ne parle jamais ni de ses enfants ni de ses loisirs au
travail. (Fabrice ne parle jamais de ses enfants ni de ses loisirs
au travail.)
La conjonction ni s’utilise sans ne :
- Dans des propositions sans verbe.
1 Que penses-tu de cette nouvelle mesure anti-
discrimination ?
! Ni pour ni contre.
- Dans des locutions avec sans ou sans que (+ subjonctif).
1 Il me traite sans considération ni respect.
1 Christian est parti sans que toi ni moi le sachions.
130-151_vo4_sbk_methodo_ok.indd 133
LE VERBE
En français, lorsque le verbe est conjugué (sauf à
l’impératif), il est toujours accompagné d’un sujet.
On distingue les verbes personnels et les verbes
impersonnels :
les verbes personnels se conjuguent à toutes les
personnes et s’accordent avec elles.
1 Je joue et tu me regardes, d’accord ?
les verbes impersonnels ne se conjuguent qu’à la
troisième personne du singulier et toujours avec le
pronom il, avec lequel ils s’accordent.
1 Il pleut des cordes.
Il existe des expressions impersonnelles pour marquer
son mécontentement.
On peut qualifier sa réaction face à l’événement ou
la situation avec des adjectifs tels que : étonnant,
stupéfiant, navrant, crispant…
de + verbe à l’infinitif
C’est appréciable…
Il est intolérable…
que + verbe conjugué
Il est inacceptable…
1 C’est / Il est intolérable que des enfants n’aient pas
accès à l’éducation.
1 C’est / Il est intolérable de voir que des enfants n’ont
pas accès à l’éducation.
1 C’est / Il est intolérable de ne pas avoir encore accès à
l’éducation.
LE PRÉSENT DE NARRATION
Le présent peut être utilisé dans une narration à la place
du passé pour rendre le récit plus « vivant » en donnant
une impression de vivre les événements en direct.
1 C’est en 2003 que Mark Zuckerberg crée Facebook. Il est
alors étudiant à Harvard.
cent trente-trois | 133
16/12/11 11:12
 Reproduction
Précis de grammaire
LE PASSÉ COMPOSÉ
Il exprime un fait ponctuel du passé ou un fait qui a une
durée limitée dans le passé. Il sert aussi à expliquer le
résultat d’un fait passé ou d’une situation présente.
Il se forme avec les auxiliaires avoir ou être au présent de
l’indicatif + le participe passé du verbe.
1 J’ai compris, je suis parti(e)
4Les verbes qui se conjuguent avec l’auxiliaire être
s’accorde avec le sujet. Tous les verbes pronominaux se
conjuguent avec l’auxiliaire être mais leur accord est plus
complexe. (Cf. Participe passé ,cas particuliers)
4Les verbes de mouvement ou exprimant un état (aller,
entrer, mourir,..) se conjuguent avec être.
4Quelques verbes intransitifs se conjuguent soit avec avoir
lorsqu’ils expriment une action, soit avec être lorsqu’ils
définissent un état ou un résultat (demeurer, passer…)
4Quelques verbes de mouvement peuvent être suivis
d’un complément d’objet direct et, dans ce cas, se
conjuguent avec avoir (monter, descendre, rentrer,
sortir, retourner, passer) + les verbes composés de ces
verbes (revenir, repartir…)
1 J’ai monté les escaliers en courant / Je suis monté(e) par
les escaliers.
4Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne
s’accorde jamais avec le sujet mais il peut s’accorder avec
le complément d’objet direct si celui-ci est placé devant
le verbe.
1 J’ai rencontré tes amis et je ne les ai pas reconnus.
interdite
Comme le passé composé, l’imparfait situe l’action dans
le passé. Il permet de décrire un objet, une personne, des
circonstances du passé.
1 Il n’était pas bon élève. Il était très intelligent, mais il
n’aimait pas l’école et s’ennuyait en classe.
1 Dans le temps, on voyageait différemment.
Précédé de et si, l’imparfait exprime une suggestion.
1 Et si on allait au cinéma ce soir ?
L’OPPOSITION PASSÉ COMPOSÉ -
IMPARFAIT
Dans les récits au passé :
- le passé composé présente les actions comme
commencées et terminées ;
- l’imparfait présente les états ou les actions en cours de
déroulement.
1 Hier, il pleuvait très fort quand je suis arrivé à la maison.
LE PLUS-QUE-PARFAIT
Le plus-que-parfait indique qu’une action se déroule avant
le moment où l’on parle et avant une autre action passée.
1 Quand tu es arrivée, j’étais déjà allée vider la poubelle et
j’avais rangé toute la maison.
moment
de l’énonciation

L’IMPARFAIT de l’indicatif étais allée es arrivée

avais rangé

L’imparfait se forme en ajoutant les terminaisons ais, ais, Le plus-que-parfait se forme avec l’auxiliaire avoir ou
ait, ions, iez, aient au radical de la 1re personne du pluriel être à l’imparfait de l’indicatif, suivi du participe passé du
du présent de l’indicatif. verbe.
-er -ir -re
RANGER ALLER
présent parlons finissons prenons
je parlais finissais prenais j’avais rangé j’ étais allé(e)
tu parlais finissais prenais tu avais rangé tu étais allé(e)(s)
il / elle / on avait rangé il / elle / on était allé(e)
il / elle / on parlait finissait prenait
nous avions rangé nous étions allé(e)s
nous parlions finissions prenions
vous aviez rangé vous étiez allé(e)s
vous parliez finissiez preniez ils / elles avaient rangé ils / elles étaient allé(e)s
ils / elles parlaient finissaient prenaient

Seul le verbe être est irrégulier.

j’étais, tu étais, il était, nous étions, vous étiez, ils étaient

134 | cent trente-quatre

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 Reproduction interdite
LE PARTICIPE PASSÉ LE PASSÉ SIMPLE

Le participe passé est la forme adjectivale du verbe. Ses Le passé simple est un temps du passé très utilisé en
terminaisons sont variées. littérature. Il a les mêmes valeurs que le passé composé.
Verbes en -er -é étudié, aimé, cuisiné... À l’oral, il n’est plus beaucoup utilisé et il est remplacé par
Verbes en -ir : -i fini, menti, sorti, dormi... le passé composé.
Verbes en -ire, -ure,
-aire, -dre, -tre, -u : eu, cru, dû, pu, vu... 1er groupe 2e groupe 3e groupe
-vre, -oir, -oire : -is : pris, mis... manger finir voir boire tenir aller
-it : fait, dit, écrit... rester ouvrir prendre savoir venir
-ert : offert, souffert… Je/J’' -ai -is -is -us -ins -ai
-int : peint, craint... Tu -as -is -is -us -ins -as
Il/Elle -a -it -it -ut -int -a
Cas particuliers Nous -âmes -îmes -îmes -ûmes -înmes -âmes
- Tout verbe de forme pronominale accorde son participe Vous -âtes -îtes -îtes -ûtes -întes -âtes
avec son sujet sauf si le verbe peut être employé avec
Ils/Elles -èrent -irent -irent -urent -inrent -èrent
l’auxiliaire avoir et que le pronom se soit complément
d’objet indirect. On applique alors la règle des verbes
conjugués avec avoir.
1 Elle s’est coupé le doigt. / Elle s’est coupée. L’EXPRESSION DU FUTUR

- Les participes passés des verbes laisser et faire restent
toujours invariables lorsqu’ils sont suivis d’un infinitif.
1 Ses cheveux, elle les a fait couper.
- Les participes passés dû, cru, pu, su, voulu… sont
invariables quand ils ont pour complément d’objet direct
un infinitif sous-entendu.
1 J’ai fait tous les efforts que j’ai pu (faire).
- Les participes des verbes impersonnels employés avec
l’auxiliaire avoir restent invariables.
1 Quelle chaleur il a fait hier !
Pour exprimer un fait ou une idée futurs, on peut utiliser :
le futur proche : aller + infinitif
la construction : être sur le point de + infinitif
le futur simple :
Il exprime des prévisions, un ordre, une consigne, une
directive
le futur antérieur :
Il marque l’antériorité d’un événement futur sur un autre
événement futur ou encore une action accomplie dans le
futur
Dans 20 ans, on aura trouvé des solutions aux conflits de
génération.

cent trente-cinq | 135

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 Reproduction
Précis de grammaire interdite
Le futur Les verbes irréguliers au conditionnel sont les mêmes
que ceux qui le sont au futur :
Le futur indique qu’une action se déroulera après le être, avoir, venir, voir, faire, aller, savoir, etc.
moment où on parle, sans lien avec celui-ci. On utilise
ce temps, par exemple, pour faire des prévisions. Les Le conditionnel marque la politesse dans des demandes,
terminaisons du futur sont : ai, as, a, ons, ez, ont. conseils, invitations, sollicitations... notamment avec des
verbes modaux :
je -ai pouvoir, vouloir, devoir, falloir.
tu passer -as
il / elle / on sortir -a
prendr 1 Vous devriez visiter le Louvre.
nous -ons
vous 1 Seriez-vous libre samedi soir ? J’aimerais vous inviter au
-ez
ils / elles -ont cinéma.
1 Pourriez-vous m’aider un moment ?
1Dans 20 ans, il neigera moins dans le Jura. 1 Auriez-vous la gentillesse de m’aider ?
1 Je voudrais créer une association.
Les radicaux de ce temps sont presque toujours
1 Pourrais-je passer te voir demain ?
réguliers : c’est en effet l’infinitif des verbes en
-er et -ir ; et l’infinitif sans le e final des verbes en -re.
Il y a quelques verbes à radical irrégulier. Le conditionnel présent s’utilise dans la proposition
principale de l’irréel du présent.
être ser- pouvoir pourr- venir viendr-
1Si tu pouvais prendre le train de 9 h, on pourrait
avoir aur- falloir faudr- tenir tiendr-
aller ir- voir verr- faire fer- déjeuner ensemble à Paris.
vouloir voudr- savoir saur- envoyer enverr- On utilise le conditionnel pour :
- souhaiter : J’aimerais que toutes les maladies sur terre
1 Dans 20 ans, nous verrons des changements disparaissent.
climatiques très importants. - formuler une demande poliment : Pourriez-vous éviter de
me postillonner au visage, s’il vous plaît ?
Pour exprimer des intentions, on peut utiliser la - faire une hypothèse : Si je pouvais, j’inventerais un vaccin
structure : aller + infinitif
contre le cancer.
Le futur simple peut exprimer un faut précis et datée,
un fait se déroulant dans une certaine durée, d’une - relater une information qui n’est pas confirmée : Ce
action qui se répète, un ordre. nouveau produit bio pourrait révolutionner notre
Le futur proche exprime une intention et une alimentation.
conséquence. - proposer : Ça te dirait d’aller à la ferme chercher des
produits sains ?
1Je vais acheter un vélo, c’est plus écologique.
Pour faire des hypothèses sur le futur, on utilise le
conditionnel présent :
LE CONDITIONNEL présent - Pour faire une hypothèse sur l’avenir possible
- Pour faire des projets hypothétiques
Le conditionnel se forme, comme le futur, à partir du radical - Pour exprimer le futur dans le passé
de l’infinitif, auquel on ajoute les terminaisons de l’imparfait.

regarder LE CONDITIONNEL pASSÉ

je regarderais
tu regarderais Le conditionnel passé se forme avec l’auxiliaire avoir ou
il / elle / on regarderait
être au conditionnel présent suivi du participe passé du
nous regarderions
vous regarderions verbe.
ils / elles regarderaient

136 | cent trente-six

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 Reproduction interdite
ALLER changer À l’impératif affirmatif, les verbes pronominaux s’utilisent
je serais allé(e) j’aurais changé avec les pronoms personnels toniques placés après la
tu serais allé(e) tu aurais changé forme verbale. À l’impératif négatif, les pronoms personnels
il / elle / on serait allé(e)(s) il / elle / on aurait changé atones sont placés avant la forme verbale.
nous serions allé(e)s nous aurions changé
affirmation négation
vous seriez allé(e)s vous auriez changé
ils / elles seraient allé(e)s ils / elles auraient changé (tu) Lève-toi ! Ne te lève pas !
(nous) Levons-nous ! Ne nous levons pas !
Il exprime :
(vous) Levez-vous ! Ne vous levez pas !
- un conseil : Tu n’aurais pas dû aller au travail avec une telle
fièvre !
- un regret : Nous aurions aimé rester de jeunes Quand un verbe à l’impératif est accompagné d’un COD et
adolescents insouciants. d’un COI, ceux-ci se placent dans cet ordre après lui.
- un doute : Je t’aurais donné à manger des conserves
périmées ? Tu es certaine ? 1 Prête-la-nous, s’il te plaît.
- un reproche : Nous aurions dû nous informer davantage. 1 Rappelle-le-moi, s’il te plaît.
- un fait imaginaire : Elle serait restée là, et moi j’aurais
attendu toute la nuit à me morfondre.
- une hypothèse : Si on avait mesuré l’ampleur des LE SUBJONCTIF PRÉSENT
conséquences, nous n’aurions pas cultivé d’OGM.
Le subjonctif présent se forme sur le radical de la
3e personne du pluriel de l’indicatif présent, auquel on
L’IMPÉRATIF ajoute les terminaisons e, es, e, ions, iez, ent.

L’impératif sert à donner des instructions de façon JOUER FINIR

Présent de l’indicatif ils jouent Présent de l’indicatif ils finissent
personnelle. Ce mode a les mêmes formes que le présent
de l’indicatif, mais s’utilise sans pronom sujet. Il possède que je joue que je finisse
seulement trois personnes (tu, nous, vous). que tu joues que tu finisses
qu’il / elle / on joue qu’il / elle / on finisse
affirmation négation affirmation négation
que nous jouions que nous finissions
(tu) Parle ! Ne parle Sors ! Ne sors pas ! que vous jouiez que vous finissiez
pas !
qu’ils / elles jouent qu’ils / elles finissent
(nous) Parlons ! Ne parlons Sortons ! Ne sortons
pas ! pas !
(vous) Parlez ! Ne parlez Sortez ! Ne sortez avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il ait*, que nous
pas ! pas ! ayons, que vous ayez, qu’ils aient
être : que je sois*, que tu sois, qu’il soit*, que nous
Les verbes en -er ne prennent pas de -s final à la soyons, que vous soyez, qu’ils soient
deuxième personne du singulier. aller : que j’aille, que tu ailles, qu’il aille, que nous
Avoir : aie, ayons, ayez allions, que vous alliez, qu’ils aillent
Être : sois, soyons, soyez faire : que je fasse, que tu fasses, qu’il fasse, que
nous fassions, que vous fassiez, qu’ils fassent
Devant en et y, on garde le s pour des raisons de * Seuls cas où la 1e et 3e pers. du sing. ne se terminent pas
prononciation : par -e.
Parles-en à ton collègue !

cent trente-sept | 137

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 Reproduction
Précis de grammaire
On utilise le subjonctif pour :
exprimer un doute
Il semble que… + subjonctif
Je doute que… + subjonctif
Exprimer une opinion négative
Je ne pense pas que / Je ne crois pas que… + subjonctif
Il n’est pas sûr que / Il n’est pas certain que + subjonctif
On utilise l’indicatif s’il n’y a aucun doute sur le fait exprimé.
1 Je ne crois pas qu’il vienne au musée. (mon opinion est
qu’il ne viendra pas)
1 Je ne crois pas qu’il viendra au musée. (il est certain qu’il
ne viendra pas)
exprimer un sentiment
Je suis triste / heureux(se) / content(e) / satisfait(e) /
jaloux(jalouse) / déçu(e) / désolé(e) / je regrette, etc.
+ que + subjonctif (si les sujets sont différents dans les
deux propositions)
1 Je suis désolé que tu aies eu une mauvaise critique.
Ces constructions + de + infinitif sont employées si le
sujet est le même dans les deux propositions.
1 Je suis désolé d’avoir eu une mauvaise critique.
Le verbe espérer exige toujours le futur de l’indicatif.
1 J’espère que tu viendras demain.
Aujourd’hui, seuls le présent et le passé du subjonctif sont
utilisés. Le passé sert à marquer l’antériorité par rapport au
verbe principal tandis que le présent renvoie à toutes les
autres actions quel que soit le temps auquel il est conjugué.
1 Je veux que tu viennes avec moi. / Je voulais que tu
viennes avec moi. / J’aurais voulu que tu viennes avec moi.
1 Je regrette que tu ne sois pas venu. / J’ai regretté que tu
ne sois pas venu. / J’aurais regretté que tu ne sois pas venu.
LE PARTICIPE PRÉSENT
Le participe présent se forme à partir du radical de la
1re personne du pluriel de l’indicatif présent, auquel on
ajoute -ant.
chantant, écrivant, écoutant…
ayant, étant, sachant
Le participe présent peut être le verbe d’une proposition
participiale (voir la phrase complexe p. 138).
138 | cent trente-huit
130-151_vo4_sbk_methodo_ok.indd 138
interdite
LE GÉRONDIF
Le gérondif est constitué de la préposition en et d’un
participe présent.
gérondif = en + participe présent
Le gérondif précise la manière dont se déroule l’action
exprimée par le verbe de la proposition principale.
LA MODALISATION
La modalisation permet au locuteur de faire sentir
sa présence. En effet, l’émetteur peut manifester sa
subjectivité : il indique par des indices ses sentiments ou
son avis et son degré de certitude par rapport à ce qu’il
dit. On appelle modalisation l’ensemble de ces indices.
Les outils de la modalisation :
l’expression de l’opinion
Le locuteur peut donner son avis sur la nécessité ou la
possibilité des faits. Pour cela, il peut avoir recours à :
- des adjectifs : sûr, certain, inévitable, clair, évident,
douteux, incertain, vraisemblable, probable, possible…
- des adverbes : assurément, forcément, réellement,
vraisemblablement, peut-être, probablement…
- des verbes d’opinion : assurer, affirmer, certifier, penser,
croire, douter, supposer, souhaiter, espérer…
- un mode verbal : le conditionnel.
- un temps verbal : le futur antérieur.
l’expression de sentiments
L’énonciateur peut prendre position en exprimant un
sentiment personnel favorable ou défavorable.
- un vocabulaire péjoratif ou mélioratif (noms, verbes,
adjectifs et adverbes).
- la ponctuation et le type de phrase (déclarative,
exclamative…). La question rhétorique (ou « fausse
question ») est particulièrement utilisée. C’est une
question pour laquelle on n’attend pas de réponse.
LA PHRASE COMPLEXE
Une phrase est appelée « complexe » quand elle relie
plusieurs propositions avec leurs verbes correspondants.
16/12/11 11:12
 Reproduction interdite
Ces propositions peuvent être reliées entre elles :
par une simple ponctuation (virgule, deux points ou
point-virgule)
1 Elle n’est pas venue, elle avait trop de travail.
par une conjonction de subordination
1 Elle n’est pas venue parce qu’elle avait trop de travail.
par un pronom relatif
1 Elle est restée finir un travail qu’elle doit remettre
demain matin.
par une conjonction de coordination
1 Elle n’est pas venue car elle avait trop de travail.
Les relations logiques entre deux propositions
peuvent être de différents types et être exprimées par
différentes conjonctions.
4 Le temps : après, avant, (et) en même temps,
pendant que, tandis que, après que (+ indicatif),
avant que (+ subjonctif).
4 La cause : car ; parce que, puisque, comme.
Puisque et comme introduisent une cause connue
de l’interlocuteur.
1 Puisque tu as trop de travail, on ira au cinéma une
autre fois.
Comme se place toujours avant la principale.
1 Comme il faisait magnifique, on est allés se
promener sur la plage.
4 La conséquence : alors, donc, aussi ; si bien que, de
sorte que, de manière que (+ verbe généralement
à l’indicatif).
1 Elle avait trop de travail alors elle n’est pas venue.
1 Elle avait trop de travail, si bien qu’elle n’est pas
venue.
4 Le but : pour que, afin que (+ subjonctif).
1 Elle n’est pas venue pour que son travail ne prenne
pas de retard.
Si le sujet de la proposition subordonnée est le
même que celui de la principale, on doit utiliser
pour / afin de + infinitif.
1 Elle n’est pas venue pour ne pas prendre de retard
dans son travail.
130-151_vo4_sbk_methodo_ok.indd 139
4 La condition.
Lorsqu’elle est considérée comme réalisée dans
le présent ou certaine dans le futur. Le verbe de
la principale est à l’indicatif présent ou futur, ou
à l’impératif, et le verbe de la subordonnée à
l’indicatif présent.
1 Si on ne travaille pas, on finit par s’ennuyer.
1 Tu peux venir / Tu viendras / Viens, si cela t’intéresse.
Lorsqu’elle est considérée comme réalisable dans le
futur. Le verbe de la principale est au conditionnel
présent et celui de la subordonnée à l’imparfait. On
exprime souvent ainsi la suggestion, la proposition
ou la demande atténuée.
1 Je serais content, si tu venais.
Lorsqu’elle ne s’est pas réalisée. Le verbe de la
principale est au conditionnel passé, et celui de la
subordonnée au plus-que-parfait. Selon le contexte,
on peut ainsi exprimer le regret ou le reproche.
1 J’aurais été content si tu étais venu. (= mais tu n’es
pas venu).
4 L’opposition et la concession : mais, pourtant,
cependant, alors que ; même si (+ indicatif) ; bien
que, quoique (+ subjonctif).
1 Elle aurait bien voulu venir, mais elle avait trop de
travail.
1 Elle veut finir son travail ce soir même si elle doit se
coucher très tard.
1 Elle a voulu finir son travail bien qu’elle soit déjà
très fatiguée.
LES STRUCTURES AVEC « SI »
Si + verbe, verbe
1 Si tu avais un ordinateur, tu m’enverrais des mails.
Verbe, si + verbe
1 Tu m’enverrais des mails si tu avais un ordinateur.
Les structures avec si peuvent exprimer :
une probabilité ou une quasi-certitude
Si + présent de l’indicatif, présent de l’indicatif
1 Si tu veux, tu peux utiliser mon ordinateur.
Si + présent de l’indicatif, futur simple
1 Si tu viens chez moi, nous regarderons un film.
Si + présent de l’indicatif, présent de l’impératif
1 Si tu veux avoir savoir ce que font tes amis, inscris-toi sur
Facebook.
cent trente-neuf | 139
16/12/11 11:12
 Reproduction
Précis de grammaire
une hypothèse
Si + imparfait, conditionnel présent
1 Si je gagnais au loto, j’achèterais un ordinateur à tous
les membres de ma famille !
une condition non réalisée dans le passé (irréel du
passé)
4avec une conséquence dans le présent
Si + plus-que-parfait, conditionnel présent
1 Si j’avais fait des études en informatique, je travaillerais
chez Microsoft.
4avec une conséquence dans le passé
Si + plus-que-parfait, conditionnel passé
1 Si j’avais eu Internet hier, j’aurais pu t’envoyer un mail.
Une condition non réalisée dans le présent (irréel du
présent)
Si + imparfait, conditionnel présent
1 Si Franck achetait un ordinateur, je lui demanderais de
me le prêter.
Les subordonnées introduites
par « que »
Leur verbe se conjugue :
4à l’indicatif si le verbe de la principale est un verbe de
perception, de déclaration ou d’opinion à la fois.
1 Je vois que tu as compris.
1 Je te dis que c’est très facile.
1 Je pense que cela ne pose pas de problèmes.
4au subjonctif si ces verbes sont à la forme négative ou
interrogative.
1 Je ne prétends pas que ce soit facile.
1 Crois-tu que ce soit facile ?
1 Je ne pense pas qu’il y ait un problème.
1 Penses-tu qu’il y ait un problème?
4au subjonctif si le verbe de la principale est un verbe
de volonté (souhait, ordre…), un verbe de doute ou un
verbe de sentiment.
1 Je souhaite que vous passiez d’excellentes vacances.
1 Je doute que vous passiez d’excellentes vacances.
1 Je crains que vous ne passiez pas d’excellentes vacances.
Les subordonnées infinitives
Le verbe peut être à l’infinitif présent ou passé.
1 Je te félicite d’avoir si bien travaillé.
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interdite
Les subordonnées participiales
Elles remplacent une subordonnée relative ou de cause.
1 Voulant faire rire à tout prix, les acteurs sont peu
crédibles. (Parce qu’ils veulent faire rire à tout prix...)
1 Traitant d’un sujet sensible, ce film bouleversera
beaucoup de spectateurs. (Ce film, qui traite...)
DONNER UN CONSEIL À QUELQU’UN
L’impératif
Il faut/faudrait + infinitif
N’avoir qu’à + infinitif
Il vaudrait mieux + infinitif / Il vaudrait mieux que +
subjonctif
À ta / votre place, je + conditionnel présent
Si j’étais toi / vous + conditionnel présent
Je serais toi / vous, je… + conditionnel présent
Rien ne t’ / vous empêche de + infinitif
Ainsi que les verbes conjugués au présent ou au
conditionnel comme : recommander / suggérer /
conseiller de + infinitif.
L’OPPOSiTION ET LA CONCESSION
Quoique + subjonctif
1 Quoique Jean dise, il faut toujours réserver une journée
pour visiter des musées.
Bien que + subjonctif
1 Bien que ce soit un jour férié aujourd’hui, les magasins sont
ouverts.
Encore que + subjonctif
1 Nous ne désespérons pas d’aller visiter Paris, encore qu’il y
ait peu de chance que nous ayons le temps de voir la tour Eiffel.
Alors que + indicatif
1 Alors qu’il pleut à Boulogne-sur-mer, il fait un grand soleil
à Marseille.
Même si + indicatif
1 Même si je vais à Carcassonne pour visiter les remparts
de la ville, je n’aurais pas le temps d’aller à Castelnaudary pour
manger un cassoulet.
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Quand bien même + conditionnel
1 Quand bien même il aurait pensé à prendre son appareil
photo, il aurait fallu qu’il prenne aussi les piles !
Tout + adjectif + que
1 Tout passionnés qu’il sont de peinture, ils n’iront pas visiter
le Louvre.
Si + adjectif ou adverbe + que + subjonctif
1 Si grand que soit le monde, il la retrouvera toujours.
Quelque soit + adjectif ou adverbe + que
1 Quelque soit son retard, il fera tout pour le rattraper.
Malgré + nom
1 Malgré la pluie, ils iront visiter la ville.
La locution malgré que est admise dans certaines
grammaires mais elle reste employée dans un langage
familier et propre à l’oral.
LA COMPARAISON
On rapproche deux choses, deux idées, en attachant
son attention à ce qui est ressemblant (présence d’un ou
plusieurs points communs) ou dissemblable (au milieu de
nombreux points communs, présence de différences) en
elles.
On a besoin :
- du comparé : ce qu’on compare ;
- du comparant : ce avec quoi on compare ;
- de l’élément commun (affirmé ou nié) : le point commun
qui permet de rapprocher le comparé du comparant ;
- du mot-outil : le mot ou l’expression qui exprime l’idée
de comparaison.
1 Son visage est fripé telle une tomate sèche.
comparé : son visage
comparant : tomate sèche
élément commun (affirmé ou nié) : fripé
mot-outil : telle
Moyens grammaticaux
- Plus / aussi / moins + adjectif ou adverbe + que
1 La France est quatorze fois plus petite que l’Australie.
1 Une personne âgée est aussi productive que moi.
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- Plus de / autant de / moins de + nom + que
1 Elle a plus de compétences que sa jeune collègue.
1 Il n’y a pas autant d’actifs que de retraités en France.
- Verbe + plus / autant / moins + que
1 Il a plus d’expérience que moi.
1 Nous nous sommes autant investis que toi.
1 Nous travaillons moins qu’il y a 10 ans.
Plus de peut-être remplacé par davantage de.
Il existe des comparatifs irréguliers.
Bon a pour comparatif de supériorité meilleur.
Mauvais a deux comparatifs de supériorité : plus mauvais
et pire.
Petit a deux comparatifs de supériorité : plus petit
(s’utilise pour la taille) et moindre (s’utilise pour la valeur).
Moyens lexicaux
Groupe nominal :
- similitude (entre…)
1 Il y a une similitude entre l’opinion de ce journaliste et
celle de cet homme politique.
- parallèle (entre)
1 Un parallèle peut être fait entre ces deux unes.
Adjectif qualificatif :
- identique, différent, semblable (à), pareil (à), tel,
le / la / les même(s) que, etc.
1 Il est représenté tel un adolescent.
Adverbe :
- autant… autant, de la même manière, ainsi que, etc.
1 Autant, il déteste cette analyse, autant elle l’approuve
complètement.
Expressions verbales :
- ressembler à, se ressembler, avoir des airs de, faire
penser à, etc.
1 Il me fait penser à moi quand j’étais plus jeune.
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 Reproduction
Précis de grammaire
LES FIGURES DE STYLE
L’hyperbole
L’hyperbole est une figure d’amplification qui désigne
l’ensemble des procédés d’exagération qui touchent la
syntaxe et le lexique.
Dire un géant pour désigner un homme de très grande
taille.
Dire c’est à mourir de rire pour dire que quelque chose
est vraiment très drôle.
L’euphémisme
Un euphémisme est une figure de pensée qui consiste
à employer une expression adoucie (ou un mot) pour
évoquer une idée désagréable, triste ou brutale.
C’est le contraire de l’hyperbole.
Elle nous a quittés au lieu de dire elle est morte.
On l’a remercié hier pour dire on l’a renvoyé hier.
L’oxymore
Un oxymore est une figure d’opposition qui consiste à
réunir deux termes de sens contraires à l’intérieur d’une
même phrase.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effort
Les Maures et la mer montent jusques au port.
Corneille, Le Cid, 1682
L’antiphrase
L’antiphrase consiste à dire exactement l’inverse de ce
qu’on veut laisser comprendre à son interlocuteur.
Quelle belle journée ! alors qu’il pleut sans arrêt depuis
le matin.
Je suis mort de rire ! pour réagir face à une plaisanterie
qui précisément ne nous a pas fait rire du tout.
Ces figures de style permettent d’exprimer l’ironie.
L’ironie consiste à créer un décalage entre ce que l’on dit
et la réalité, dans le but de se moquer.
Le champ lexical
On appelle « champ lexical » l’ensemble des mots qui se
rapportent à une même réalité. Les mots qui forment un
champ lexical peuvent avoir comme point commun d’être
synonymes (agacé, énervé, nerveux) ou d’appartenir
à la même famille (imaginer, imagination, imaginaire,
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interdite
inimaginable), au même domaine (la mer, le port, le
bateau, la croisière), à la même notion (le voyage, le
tourisme, le nomadisme, l’errance).
La comparaison
Une comparaison rapproche deux idées ou deux objets. Elle
comprend toujours au moins deux termes : (un comparé et
un comparant, réliés par un terme comparant (comme, tel,
semblable à, pareil à, ainsi que, de même que…)
1 Ce petit village est accroché à la falaise comme un nid à
sa branche.
La métaphore
Une métaphore est une comparaison dont on aurait
supprimé le terme comparant.
1 Le flot des voyageurs grossissait.
La métaphore filée
La métaphore filée est une figure de style constituée
d’une suite de métaphores sur le même thème. La
première métaphore en engendre une série d’autres
utilisant des comparants qui appartiennent tous à un
même champ lexical.
1 Le flot des voyageurs grossissait. Il inondait la gare et ce
raz-de-marée m’angoissait.
LE PASSIF
À la voix passive, le sujet réel n’est pas exprimé.
Le passif se construit de plusieurs manières :
être + participe passé
1 La loi contre les discriminations sera appliquée quand le
décret aura été promulgué.
La forme pronominale
Certains verbes peuvent être employés à la forme
pronominale avec un sens passif. Dans une proposition à
la forme pronominale de sens passif, figure un verbe non
pronominal et le sujet subit l’action exprimée par le verbe
sans la faire.
1 La lutte contre les discriminations s’organise peu à peu.
se faire + infinitif présent ;
se voir + infinitif présent ou adjectif qualificatif
1 Ma collègue s’est fait licencier peu après qu’elle ait
annoncé sa grossesse.
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 Reproduction interdite
1 Mon patron s’est vu contraint de me réintégrer à mon Type de Discours direct Discours indirect
poste sur décision de justice. discours
rapporté
se laisser + infinitif présent
Cette construction insiste sur la passivité du sujet à la Affirmation Le patron a annoncé que + indicatif
forme affirmative et la résistance du sujet à la forme aux ouvriers : Le patron a annoncé
« L’entreprise va aux ouvriers que
négative. l’entreprise allait devoir
devoir fermer. »
1 Elle se laisse piéger par son employeur. (passivité du fermer.
sujet)
1 Mon voisin est handicapé moteur. Il ne s’est pas laissé Interrogation Mon patron m’a si + indicatif
berner par les promesses du propriétaire concernant la globale demandé : « Êtes- Mon patron m’a
construction d’un ascenseur. (résistance du sujet) vous prêt à accepter demandé si j’étais prêt
un nouveau poste ? » à accepter un nouveau
poste.

LE DISCOURS RAPPORTÉ
On parle de discours rapporté quand on raconte ce qu’a
dit quelqu’un.
On parle de discours (rapporté) direct lorsque les
paroles sont rapportées exactement comme elles ont
été prononcées : elles sont alors introduites par deux
points ( : ) après un verbe introducteur et encadrées de
guillemets (« … »).
Les principaux verbes introducteurs : dire, affirmer,
répondre, demander, admettre, affirmer, ajouter,
annoncer, apprendre, assurer, avertir, avouer, certifier,
commenter, confier, confirmer, constater, déclarer,
demander si, dévoiler, dire, expliquer, faire remarquer,
indiquer, informer, insinuer, mentionner, noter,
préciser, prétendre, promettre, questionner, raconter,
rappeler, reconnaître, répéter, répliquer, répondre,
révéler, souligner…
1 Hier, le ministre a déclaré : « Nous appliquerons le plan
d’austérité. »
On parle de discours indirect lorsque les paroles sont
rapportées dans une proposition subordonnée.
1 Hier, le ministre a déclaré qu’ils appliqueraient le plan
d’austérité.
Constructions des subordonnées du discours indirect
Selon le type de discours rapporté, ces subordonnées
sont construites différemment.
Injonction Le président a de + infinitif
ordonné aux Le président a
ministres : « Restez ordonné aux ministres
discrets, je vous de rester discrets.
prie ! »
Constructions des subordonnées du discours indirect
Selon le type de discours rapporté, ces subordonnées
sont construites différemment.
Si l’interrogation n’est pas totale (réponse attendue
par oui ou non), mais partielle (réponse attendue par
une indication précise de temps, lieu, etc.), le discours
indirect est introduit par le mot interrogatif du discours
direct correspondant (qui, quoi, quand, où, comment,
pourquoi, quel(s) / quelle(s), lequel / lesquels, laquelle /
lesquelles).
1 Dis-moi où et quand aura lieu l’interview. -> Il me demande
où et quand aura lieu l’interview.
1 Tu arriveras à quelle heure ? -> Il m’a demandé à quelle heure
j’arriverais.
Les pronoms que, qui deviennent ce que,
ce qui.
1 Nous lui avons demandé : « Qu’est-ce que vous allez faire
à la retraite ? -> Nous lui avons demandé ce qu’il allait faire
à la retraite.
1 Tu m’as demande : « Qu’est-ce que tu as fait hier ? »
-> Tu m’as demandé ce que j’avais fait hier

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Précis de grammaire interdite
Concordance des temps dans les subordonnées au La semaine, l’année prochaine à la semaine
discours indirect suivante / la semaine d’après, l’année suivante
Le temps du verbe de la subordonnée va être différent
selon le temps du verbe introducteur de la principale et la Si le verbe introducteur est au passé, il faut faire attention
relation (d’antériorité, de simultanéité ou de postériorité) à la concordance des temps.
entre les verbes des deux propositions. Présent à imparfait
4 Discours rapporté dire Futur simple à conditionnel présent
Remarque : aux temps composés, c’est l’auxiliaire qui se
Verbe de la Verbe de la proposition subordonnée transforme selon les indications précédentes.
proposition antériorité simultanéité postériorité Je vais faire ce reportage. à Il a dit qu’il allait faire ce
principale reportage.
au présent passé indicatif futur Il a prévenu. à Il a dit qu’il avait prévenu.
Elle dit qu’ composé présent elle ne pourra
elle a elle est pas faire sa
attrapé un malade. présentation.
rhume. LES CONNECTEURS LOGIQUES
au passé plus-que- imparfait conditionnel
Elle a dit qu’ parfait elle était présent Les connecteurs logiques sont des mots qui marquent
elle avait malade. elle ne pourrait
un rapport de sens entre des propositions ou entre les
attrapé un pas faire sa
rhume. présentation. phrases d’un texte.
Ils jouent un rôle clef dans l’organisation du texte : ils en
soulignent les articulations.
Autres modifications grammaticales dans les Ils marquent les relations établies entre les idées par celui
subordonnées du discours indirect qui parle.
Le passage au discours indirect entraîne logiquement
certaines modifications : Pour indiquer l’ordre des arguments dans le discours,
4 de personnes (pronoms personnels, pronoms et on peut utiliser :
adjectifs possessifs). premièrement, deuxièmement, d’abord, puis, ensuite,
Il m’a dit : « Tu vis encore chez tes parents ? Moi, je ne enfin... en premier lieu, en second lieu, d’une part, d’autre
veux plus vivre chez les miens. » -> Il m’a demandé si je part, en conclusion, en fin de compte, en définitive...
vivais encore chez mes parents et il m’a dit que lui, il ne
voulait plus vivre chez les siens. Pour introduire une idée ou une information nouvelle,
on peut utiliser :
4 d’adverbes de temps et de lieu et, de même que, sans compter que, ainsi que...
Quand le verbe du discours indirect est au passé, il ensuite, voire, d’ailleurs, encore, de plus, quant à, non
faut modifier les indicateurs de temps : seulement… mais encore, de surcroît, en outre...
Hier à la veille / le jour précédent / le jour d’avant
Avant-hier à l’avant-veille Pour réfuter, exprimer l’opposition, on peut utiliser :
La semaine, l’année dernière à la semaine mais, or, bien que, quoique, tandis que, alors que, même
précédente / la semaine d’avant, l’année précédente si... cependant, pourtant, toutefois, néanmoins, en
Aujourd’hui à ce jour-là revanche, au contraire, malgré tout, certes... malgré...
En ce moment à ce moment-là
Maintenant à alors Pour apporter des preuves, justifier, exprimer la cause,
Cette semaine, ce mois-ci à cette semaine-là, ce mois-là on peut utiliser :
Demain à le lendemain/le jour suivant/le jour car, parce que, puisque, étant donné que, comme, vu que,
d’après + indicatif, sous prétexte que…, effectivement..., en effet,
Après-demain à le surlendemain grâce à, en raison de, à cause de + nom…, malgré + nom

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Pour donner les résultats d’un fait, exprimer la
conséquence on peut utiliser : des actions en même temps, au même
donc, et, de sorte que, si bien que, + subjonctif de façon simultanées, qui se moment, pendant ce
que, au point que, tellement… que, si... que, aussi, produisent au même temps…, quand, lorsque,
finalement, ainsi, voilà pourquoi, c’est pourquoi, par temps chaque fois que, à présent
conséquent, tout compte fait... que, au fur et à mesure que
+ indicatif
Pour préciser ou illustrer une idée par un exemple, on
peut utiliser : une action postérieure après, deux jours après,
par exemple, ainsi, en effet, notamment, en d’autres demain, après-demain,
termes, c’est-à-dire, autrement dit, d’ailleurs... dorénavant, depuis lors, peu
après, longtemps après, plus
Pour indiquer un but, on peut utiliser : tard, la semaine prochaine,
pour que, de peur que + subjonctif, de crainte que, afin l’année prochaine, le mois
que..., pour, dans le but de + infinitif, afin de, en vue de... prochain, le lendemain, le
surlendemain…, après que,
Pour indiquer une condition, on peut utiliser : en attendant que, aussitôt
si, au cas où + indicatif, en admettant que, pourvu que, à que + indicatif,
condition + subjonctif, en cas de... + nom en attendant de + infinitif

Pour résumer, conclure, on peut utiliser : La fréquence des souvent, jamais, toujours, de
donc, ainsi, en somme, bref, pour conclure, en résumé, actions temps en temps, de temps à
finalement, en un mot, en définitive, en conclusion… autre, parfois, quelquefois,
encore, tantôt… tantôt…

LES CONNECTEURS TEMPORELS la soudaineté d’une soudain, tout à coup, alors,

action bientôt, aussitôt…
Ils établissent la chronologie et organisent le discours
narratif. des actions successives d’abord, ensuite, puis,
enfin- avant, après, alors,
Je veux exprimer… J’utilise les mots-outils hier, aujourd’hui, demain,
suivants : la veille, le lendemain,
aussitôt…
une action antérieure avant, auparavant, plus tôt,
avant-hier, hier, auparavant, une date le 28 septembre 2011…
précédemment, jusque-là,
jusqu’alors, déjà, depuis une durée pendant, longtemps,
longtemps, la semaine pendant longtemps, au
ou l’année dernière, le bout de, dans, au cours de,
mois dernier, la veille, entre…
l’avant-veille, la semaine
précédente…,à partir de ce
moment, avant que, jusqu’à
ce que, dès que, une fois que
+ subjonctif

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Précis méthodologique
FAIRE UNE INTRODUCTION
L’introduction se compose essentiellement :
d’une « entrée en matière » (ou « accroche » ou
« amorce ») : il s’agit d’une phrase générale ayant un lien
avec le sujet. Évoquez, par exemple, le contexte littéraire
et / ou historique, bref, il s’agit d’intéresser le lecteur.
du sujet .
de la problématique sous la forme d’une (ou plusieurs)
question(s) : en quoi le sujet pose-t-il problème ?
de l’annonce de votre plan. Le plan que vous avez
choisi répond forcément à la problématique que vous
avez proposée.
FAIRE UNE conclusion
La conclusion est le bilan du développement. Elle a
donc pour but d’apporter des éléments de réponse au
problème posé dans l’introduction, mais sans aller au-
delà de ce que le développement a permis de découvrir.
Conclure = rassembler + élargir
La conclusion doit présenter une synthèse de votre
développement. L’essentiel de ce dernier doit être
ramassé en quelques phrases ou lignes et doit répondre à
la problématique posée en introduction. Votre réflexion,
organisée dans le développement par le plan, doit
logiquement aboutir à cette synthèse.
Il est possible, alors, d’élargir le débat ou de présenter une
opinion plus personnelle. On pourra finir, par exemple,
sur une citation adéquate.
FAIRE UN RÉSUMÉ
Résumer, c’est recomposer un texte où l’on exprime avec
un minimum de mots les idées, les arguments principaux.
Vous devez donc aller à l’essentiel.
Lisez globalement le texte afin d’en saisir les idées
principales.
Dégagez le ou les thèmes soulevés par l’auteur, son
point de vue.
Posez-vous les questions suivantes :
• De quoi s’agit-il ?
• Quel est le problème posé ?
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interdite
• Quelles sont les idées principales de l’auteur ?
• Quelles sont ses idées secondaires ?
• Quelle est la conclusion de l’auteur ?
Pensez à conserver le squelette du texte. Pour cela,
repérez les articulateurs logiques
S’ORGANISER POUR UN EXPOSÉ
Dès que vous connaissez le sujet de votre exposé
et que vous en avez apprécié les limites spatiales et
chronologiques, autrement dit que vous avez délimité le
sujet, vous devez :
Commencer vos recherches.
Vous devez formuler des pistes de recherche en fonction
de votre sujet. Pour cela, répondez aux questions
essentielles (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ?
Comment ?). Il faut ensuite traduire ces pistes de
recherches en langage documentaire, c’est-à-dire
en mots-clés. Vos recherches vous permettront de
collecter et de recueillir un maximum d’informations
pertinentes (faits, chiffres, dates…). Cherchez d’abord
des informations générales à la bibliothèque (manuels,
magazines, journaux…) et sur Internet. Partez des
documents les plus simples pour finir par les plus
spécialisés (dictionnaires, encyclopédies, manuels
scolaires, livres documentaires, revues spécialisées,
dossiers documentaires...). Dans les manuels, ne
choisissez que les thèmes qui vous intéressent. Pour cela,
reportez-vous toujours à la table des matières et à l’index.
Les pages où vous serez renvoyé vous permettront de
récolter un maximum d’informations et de pointer les
thèmes qu’il faudra approfondir. Notez toujours les
références des documents (titre, auteur, date, maison
d’édition, pages / adresse complète du site Internet / titre
du périodique, numéro, date, titre et auteur de l’article)
pour pouvoir les retrouver facilement si besoin et pour
pouvoir ainsi justifier ce qui est dit dans votre exposé.
Trier les documents et prendre les notes utiles.
Dès que vous aurez établi le plan détaillé de votre
exposé, il faudra trier les documents pour chaque partie.
Vous devez séparer les documents utiles lors de la
présentation : ceux que vous distribuerez sous forme de
photocopies ou que vous projetterez sur un diaporama
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 Reproduction interdite
de ceux que vous présenterez à l’oral. Trier l’information 4Introduction
signifie ne garder que le plus important et simplifier les 4Développement
textes. Il faut absolument que vous compreniez ce que • Avantage (ou thèse)
vous avez écrit. Ne recopiez pas des phrases que vous • Inconvénients (ou anti-thèse)
ne pouvez pas expliquer. Sur Internet, la tentation est • Synthèse (mise en relations des deux points précédents)
grande de faire du « copier/coller ». Mais ce procédé est 4Conclusion
très aisément repéré par les enseignants. Vous devez
absolument reformuler les idées. Vous pouvez vous L‘exposé progressif (ou analytique). Il s’agit d’analyser
reporter au point méthodologique sur le résumé. En effet, un problème qui mérite une réflexion approfondie.
si un des textes ou articles que vous avez lu vous semble On décrit une situation, on analyse les causes de cette
pertinent, il faut le synthétiser. C’est cette synthèse qui situation et on envisage les conséquences et les solutions.
vous servira de base pour votre exposé. 4Introduction : Présentation d’une situation
4Développement :
Organiser vos notes • Problèmes
Lors de la présentation orale de votre exposé, vous • Causes
pouvez vous appuyer sur vos notes. Ces notes peuvent • Conséquences
être recopiées sur de petites fiches. Elles doivent être • Solutions
aérées et favoriser la visualisation des informations 4Conclusion
pertinentes. Pour cela, utilisez des tirets, des couleurs,
soulignez les titres, surlignez les mots-clés. N’oubliez pas les phrases de transition entre chaque
Utilisez également un style télégraphique et des partie du plan qui permettent de passer logiquement à la
abréviations. En revanche, notez bien les noms propres, partie qui va suivre ou de l’annoncer.
les dates, les lieux et les références.

ÉLABORER UNE ENQUÊTE

FAIRE UN EXPOSÉ (ÉCRIT OU
ORAL) Démarche
Formuler les objectifs
Les exposés peuvent se construire à partir de plans À quelles questions l’enquête doit-elle apporter des
multiples. réponses (formuler les objectifs sous forme de questions).
Exemples de plans : Préparer l’« enquête »
L’exposé inventaire (ou thématique), le plus souvent 4Les questions :
utilisés pour les exposés scolaires. Présentation de • Comment formuler les questions qui seront posées aux
plusieurs aspects du sujet pour mieux le connaître. personnes interrogées ?
4Introduction (pourquoi ce thème ?, que va-t-on • Celles-ci doivent être correctement comprises, être
découvrir ?) formulées de la même manière pour tous, permettre des
4Développement réponses claires, mais aussi n’influencer en rien les réponses.
• Point 1 • Les questions qui appellent des réponses semi-fermées
• Point 2 ou fermées (choix de réponses limitées de type « tout à
• Point 3 fait d’accord / plutôt d’accord / ne sait pas », sont plus faciles
4Conclusion à analyser que des réponses dites « ouvertes ».
• Comment classer les réponses, en sachant que ne pas
L’exposé dialectique, « confrontation d’idées ». On répondre c’est aussi une manière de répondre ?
soulève une question autour d’un thème dont le sujet est • Quel système de notation utiliser pour pouvoir dénombrer
discutable et pour lequel plusieurs opinions/options facilement les réponses ? (Faut-il envisager une saisie à
peuvent se justifier. l’ordinateur, préparer un ou des tableau(x), etc. ?)

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 Reproduction
Précis méthodologique
4La population interrogée
• Par quelle méthode allons-nous sélectionner les
personnes à interroger ? Il faut déterminer des critères
pertinents pour délimiter l’échantillon sur lequel portera
l’enquête :
- faut-il distinguer des sous-groupes dans la population
interrogée ?
- Comment les définir et les délimiter précisément (selon
l’âge, le sexe, la profession, le domicile, la composition de
la famille…) ?
Réaliser l’enquête
4Tester, contrôler
Vos questions sont-elles correctement comprises ? Les
réponses sont-elles utilisables ? Faut-il encore changer
quelque chose ?
4S’organiser
Se répartir les rôles et veiller à fixer des règles claires, sans
quoi votre travail sera inutilisable (Qui fait quoi ? Où ?
Quand ?, Fixer des délais, etc.).
Analyser les résultats et en tirer des conclusions
Le travail de dépouillement des données est important
car il permettra de réaliser des calculs, de recueillir des
données chiffrées selon les objectifs qui étaient définis en
amont.
Il faut distinguer clairement résultats objectifs d’une part,
et interprétations, explications, estimations, suppositions,
d’autre part. Qu’est-ce que les résultats permettent ou
non d’affirmer ?
PRÉPARER UN QUESTIONNAIRE
Quelques étapes essentielles :
• Définir l’objet de l’enquête.
• Faire l’inventaire des moyens matériels disponibles.
• Choisir les personnes à interroger.
Afin de rédiger le projet de questionnaire, choisissez si
vous allez utiliser des :
• Questions fermées.
• Questions ouvertes.
• Questions semi-ouvertes.
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interdite
Puis mettre le questionnaire en forme.
• Rédiger le questionnaire définitif.
• Réaliser l’enquête.
• Valider l’échantillon et analysez les résultats.
• Rédiger le rapport d’enquête.
LIRE/COMMENTER DES CHIFFRES
ET DES TABLEAUX
L’objectif consiste à savoir dégager le message d’un
document non textuel et/ou de données chiffrées.
Commenter des chiffres
4Repérer la nature des éléments chiffrés.
Quelles sont les unités de mesure ? Peut on croiser ces
données avec d’autres chiffres, les mettre en relation ?
4Passer à une interprétation plus systématique.
Que m’apprennent ces chiffres : sont-ils indispensables
pour comprendre le ou les documents(s), à quoi peuvent-
ils (me) servir (étayer un argument, contredire une
affirmation, etc.), y a-t-il, enfin, des chiffres marginaux,
révélateurs ou disproportionnés (et dans quel but) ?
4Passer à une interprétation globale.
Quel phénomène ces chiffres permettent-ils de
comprendre ou d’illustrer ? Quelle information essentielle
peut-on en tirer ?
Lire et comprendre un tableau
4Regarder un tableau. Y a-t-il des colonnes, des cases,
des lignes, des croisements de données possibles ?
4Passer à une interprétation plus systématique.
Que m’apprend ce tableau et à quoi peut-il servir ?
Comment interpréter les données qu’il comporte (y a-t-il
des résultats en dents de scie, en continuum, etc.) ?
4Passer à une interprétation plus globale.
Quel phénomène ce tableau permet-il d’appréhender et
quelles informations essentielles peut-on en tirer ?
Attention, des chiffres isolés, comme un tableau,
déforment toujours la réalité ou le phénomène décrit
par leur schématisation. Ils ne sont jamais neutres et
s’inscrivent dans un contexte historique et économique.
On leur fait dire des choses à un moment donné.
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ORGANISER SON DISCOURS
Il est indispensable d’organiser son discours à l’aide de
conjonctions et connecteurs.
Pour préciser : En fait, en réalité…
Pour introduire un argument : En effet…
Pour annoncer un autre point de vue : D’ailleurs, et
encore, finalement…
Pour annoncer une opposition : Par contre, en revanche…
Pour signifier l’un ou l’autre : Soit… soit
Pour terminer : Finalement, en tout cas…
Première étape : analyse des documents
• D’abord, on fait une lecture du dossier. On prend
connaissance des documents en faisant une lecture rapide
du paratexte (auteur, titre, dates…), le type de documents…
• Ensuite, il s’agit de prendre des notes sur chaque
document : nature des documents, caractéristiques des
auteurs (scientifique, romancier, journaliste…), date de
publication…, type de texte : argumentatif, descriptif,
informatif, polémique…
Faire un tableau comme ci-dessous peut être d’une
grande aide.

Auteur Titre Source Date Type de

ARGUMENTER SON DISCOURS texte /
nature des
docs
Le discours argumentatif sert à défendre des idées, un
point de vue et à persuader un locuteur qui pourrait être Doc.
n°1
en désaccord en développant des arguments.
Doc.
Pour être plus persuasif, l’énonciateur utilise souvent la 1re n°2
personne du singulier, il s’implique ainsi complètement
Doc.
dans l’énoncé. Il peut également interpeller son locuteur n°3
en employant la 2e personne du singulier ou du pluriel.
Il est généralement structuré de la manière suivante :
1. Une introduction • Enfin, on dégage le plan de chaque document, les
2. Le développement des idées et de l’argumentation thèmes essentiels et les articulations logiques.
Appuyé par des exemples, l’énonciateur utilise
fréquemment des procédés de rhétorique (figures de Deuxième étape : la confrontation des documents
style par exemple). Il s’agit de comparer les données. On peut utiliser un
3. Une conclusion tableau : une colonne est créée pour chaque document ;
on note dans chaque colonne les idées du document. On
détermine ainsi les idées communes ou contradictoires
EFFECTUER UNE SYNTHÈSE DE et on analyse de façon claire si le document apporte une
DOCUMENTS confirmation, une affirmation, une infirmation ou un
complément par rapport à la problématique définie.
La synthèse de documents fait appel à différentes À partir de là, on peut bâtir un plan.
aptitudes :
4Savoir dégager l’essentiel de chaque document Idée 1 Idée 2 (idée Idée 3
qualités d’analyse. (thèse) secondaire)
4Confronter des informations variées, des opinions Doc. n°1
contradictoires ou complémentaires esprit de synthèse.
4En proposer un compte rendu clair et objectif Doc. n°2
Une méthode rigoureuse s’impose, divisée en trois temps :
4L’analyse des documents Doc. n°3
4La confrontation
4La rédaction

cent quarante-neuf | 149

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Précis méthodologique interdite
Troisième étape : la rédaction de l’Introduction – 4Pour amener un souhait, un conseil
présentation X souhaite…
Les premières lignes de l’introduction doivent présenter X préconise…
le sujet qui sera traité. Ces quelques lignes doivent X propose…
éveiller l’intérêt du lecteur. X conseille…
L’introduction est composée de plusieurs phases :
1. Phrase générale : amorce
2. Présentation du dossier documentaire en opérant
un regroupement par nature (textes, cartes, images,
statistiques) qui montre les différentes modes
d’approche du sujet.
3. Présentation de la problématique
4. Annonce du plan.

Conseils de rédaction :
4Pour amener une affirmation
selon X, d’après X…
X pense, X croit…
X constate…
X évoque…

4Pour amener une contestation

X refuse, X conteste…
X s’indigne contre, X s’insurge contre…
X craint…
X doute que…

4Pour amener une réflexion

X explique…
X analyse…
X montre…

4Pour amener une confirmation

X insiste sur…
X souligne que…
X rappelle que…
X confirme que…

4Pour amener un complément

X ajoute…
X précise…

4Pour amener une question

X se demande si…
X s’interroge sur…

150 | cent cinquante

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cent cinquante et un | 151

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Tableaux de conjugaison interdite
Les participes passés figurent entre parenthèses à côté de l’infinitif.
L’astérisque * à côté de l’infinitif indique que ce verbe se conjugue avec l’auxiliaire ÊTRE.

VERBES AUXILIAIRES
AVOIR (eu) • Avoir indique la possession. C’est aussi le principal verbe auxiliaire aux temps composés : j’ai parlé, j’ai été, j’ai fait...

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’ai j’ai eu j’avais j’eus j’avais eu j’aurai que j’aie j’aurais j’aurais eu
tu as tu as eu tu avais tu eus tu avais eu tu auras que tu aies tu aurais tu aurais eu
il/elle/on a il/elle/on a eu il/elle/on avait il/elle/on eut il/elle/on avait eu il/elle/on aura qu’il/elle/on ait il/elle/on aurait il/elle/on aurait eu
nous avons nous avons eu nous avions nous eûmes nous avions eu nous aurons que nous ayons nous aurions nous aurions eu
vous avez vous avez eu vous aviez vous eûtes vous aviez eu vous aurez que vous ayez vous auriez vous auriez eu
ils/elles ont ils/elles ont eu ils/elles avaient ils/elles eurent ils/elles avaient eu ils/elles auront qu’ils/elles aient ils/elles auraient ils/elles auraient eu

impératif aie / ayons / ayez

ÊTRE (été) • Être est le verbe auxiliaire aux temps composés de tous les verbes pronominaux : se lever, se taire, etc. et de certains autres verbes : venir, arriver, partir, etc.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je suis j’ai été j’étais je fus j’avais été je serai que je sois je serais j’aurais été
tu es tu as été tu étais tu fus tu avais été tu seras que tu sois tu serais tu aurais été
il/elle/on est il/elle/on a été il/elle/on était il/elle/on fut il/elle/on avait été il/elle/on sera qu’il/elle/on soit il/elle/on serait il/elle/on aurait été
nous sommes nous avons été nous étions nous fûmes nous avions été nous serons que nous soyons nous serions nous aurions été
vous êtes vous avez été vous étiez vous fûtes vous aviez été vous serez que vous soyez vous seriez vous auriez été
ils/elles sont ils/elles ont été ils/elles étaient ils/elles furent ils/elles avaient été ils/elles seront qu’ils/elles soient ils/elles seraient ils/elles auraient été

impératif sois / soyons / soyez

VERBES SEMI-AUXILIAIRES
ALLER* (allé) • Dans sa fonction de semi-auxiliaire, aller + infinitif permet d’exprimer un futur proche.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je vais je suis allé(e) j’allais j’allai j’étais allé(e) j’irai que j’aille j’irais je serais allé(e)
tu vas tu es allé(e) tu allais tu allas tu étais allé(e) tu iras que tu ailles tu irais tu serais allé(e)
il/elle/on va il/elle/on est allé(e)(s) il/elle/on allait il/elle/on alla il/elle/on était allé(e)(s) il/elle/on ira qu’il/elle/on aille il/elle/on irait il/elle/on serait allé(e)(s)
nous allons nous sommes allé(e)s nous allions nous allâmes nous étions allé(e)s nous irons que nous allions nous irions nous serions allé(e)s
vous allez vous êtes allé(e)(s) vous alliez vous allâtes vous étiez allé(e)s vous irez que vous alliez vous iriez vous seriez allé(e)(s)
ils/elles vont ils/elles sont allé(e)s ils/elles allaient ils/elles allèrent ils/elles étaient allé(e)s ils/elles iront qu’ils/elles aillent ils/elles iraient ils/elles seraient allé(e)s

impératif va / allons / allez

152 | cent cinquante-deux

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VENIR* (venu) • Dans sa fonction de semi-auxiliaire, venir de + infinitif permet d’exprimer un passé récent.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je viens je suis venu(e) je venais je vins j’étais venu(e) je viendrai que je vienne je viendrais je serais venu(e)
tu viens tu es venu(e) tu venais tu vins tu étais venu(e) tu viendras que tu viennes tu viendrais tu serais venu(e)
il/elle/on vient il/elle/on est venu(e)(s) il/elle/on venait il/elle/on vint il/elle/on était venu(e)(s) il/elle/on viendra qu’il/elle/on vienne il/elle/on viendrait il/elle/on serait venu(e)(s)
nous venons nous sommes venu(e)s nous venions nous vînmes nous étions venu(e)s nous viendrons que nous venions nous viendrions nous serions venu(e)s
vous venez vous êtes venu(e)(s) vous veniez vous vîntes vous étiez venu(e)s vous viendrez que vous veniez vous viendriez vous seriez venu(e)(s)
ils/elles viennent ils/elles sont venus(e)s ils/elles venaient ils/elles vinrent ils/elles étaient venu(e)s ils/elles viendront qu’ils/elles viennent ils/elles viendraient ils/elles seraient venu(e)s

impératif viens / venons / venez

VERBES PRONOMINAUX (OU RÉFLEXIFS)

S’APPELER* (appelé) • La plupart des verbes en -eler doublent leur l aux mêmes personnes et aux mêmes temps que le verbe s’appeler.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je m’appelle je me suis appelé(e) je m’appelais je m’appelai je m’étais appelé(e) je m’appellerai que je m’appelle je m’appellerais je me serais appelé(e)
tu t’appelles tu t’es appelé(e) tu t’appelais tu t’appelas tu t’étais appelé(e) tu t’appelleras que tu t’appelles tu t’appellerais tu te serais appelé(e)
il/elle/on s’appelle il/elle/on s’est appelé(e)(s) il/elle/on s’appelait il/elle/on s’appela il/elle/on s’était appelé(e(s) il/elle/on s’appellera qu’il/elle/on s’appelle il/elle/on s’appellerait il/elle/on se serait appelé(e)(s)
nous nous appelons nous nous sommes appelé(e)s nous nous appelions nous nous appelâmes nous nous étions appelé(e)s nous nous appellerons que nous nous appelions nous nous appellerions nous nous serions appelé(e)s
vous vous appelez vous vous êtes appelé(e)(s) vous vous appeliez vous vous appelâtes vous vous étiez appelé(e)s vous vous appellerez que vous vous appeliez vous vous appelleriez vous vous seriez appelé(e)(s)
ils/elles s’appellent ils/elles se sont appelé(e)s ils/elles s’appelaient ils/elles s’appelèrent ils/elles s’étaient appelé(e)s ils/elles s’appelleront qu’ils/elles s’appellent ils/elles s’appelleraient ils/elles se seraient appelé(e)s

impératif - - -

SE LEVER* (levé)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je me lève je me suis levé(e) je me levais je me levai je m’étais levé(e) je me lèverai que je me lève je me lèverais je me serais levé(e)
tu te lèves tu t’es levé(e) tu te levais tu te levas tu t’étais levé(e) tu te lèveras que tu te lèves tu te lèverais tu te serais levé(e)
il/elle/on se lève il/elle/on s’est levé(e)(s) il/elle/on se levait il/elle/on se leva il/elle/on s’était levé(e)(s) il/elle/on se lèvera qu’il/elle/on se lève il/elle/on se lèverait il/elle/on se serait levé(e)(s)
nous nous levons nous nous sommes levé(e)s nous nous levions nous nous levâmes nous nous étions levé(e)s nous nous lèverons que nous nous levions nous nous lèverions nous nous serions levé(e)s
vous vous levez vous vous êtes levé(e)(s) vous vous leviez vous vous levâtes vous vous étiez levé(e)s vous vous lèverez que vous vous leviez vous vous lèveriez vous vous seriez levé(e)s
ils/elles se lèvent ils/elles se sont levé(e)s ils/elles se levaient ils/elles se levèrent ils/elles s’étaient levé(e)s ils/elles se lèveront qu’ils/elles se lèvent ils/elles se lèveraient ils/elles se seraient levé(e)s

impératif lève-toi / levons-nous / levez-vous

VERBES IMPERSONNELS
Ces verbes ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier avec le pronom sujet il.
FALLOIR (fallu)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel impératif
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

il faut il a fallu il fallait il fallut il avait fallu il faudra qu’il faille il faudrait il aurait fallu -

cent cinquante-trois | 153

152-161_vo4_sbk_.indd 153 14/12/11 16:34

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Tableaux de conjugaison interdite
PLEUVOIR (plu) • La plupart des verbes qui se réfèrent aux phénomènes météorologiques sont impersonnels : il neige, il pleut...

indicatif SUBJONCTIF conditionnel impératif

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé
il pleut il a plu il pleuvait il plut il avait plu il pleuvra qu’il pleuve il pleuvrait il aurait plu -

VERBES EN -ER (PREMIER GROUPE)

PARLER (parlé)
• Les trois personnes du singulier et la 3e personne du pluriel se prononcent [parl] au présent de l’indicatif. .

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je parle j’ai parlé je parlais je parlai j’avais parlé je parlerai que je parle je parlerais j’aurais parlé
tu parles tu as parlé tu parlais tu parlas tu avais parlé tu parleras que tu parles tu parlerais tu aurais parlé
il/elle/on parle il/elle/on a parlé il/elle/on parlait il/elle/on parla il/elle/on avait parlé il/elle/on parlera qu’il/elle/on parle il/elle/on parlerait il/elle/on aurait parlé
nous parlons nous avons parlé nous parlions nous parlâmes nous avions parlé nous parlerons que nous parlions nous parlerions nous aurions parlé
vous parlez vous avez parlé vous parliez vous parlâtes vous aviez parlé vous parlerez que vous parliez vous parleriez vous auriez parlé
ils/elles parlent ils/elles ont parlé ils/elles parlaient ils/elles parlèrent ils/elles avaient parlé ils/elles parleront qu’ils/elles parlent ils/elles parleraient ils/elles auraient parlé

impératif parle / parlons / parlez

Formes particulières de certains verbes en -er

ACHETER (acheté) • Les trois personnes du singulier et la 3e personne du pluriel portent un accent grave sur le e et se prononcent [ɛ] au présent de
l’indicatif. La 1re et la 2e du pluriel sont sans accent et se prononcent [ə].

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’achète j’ai acheté j’achetais j’achetai j’avais acheté j’achèterai que je achète j’achèterais j’aurais acheté
tu achètes tu as acheté tu achetais tu achetas tu avais acheté tu achèteras que tu achètes tu achèterais tu aurais acheté
il/elle/on achète il/elle/on a acheté il/elle/on achetait il/elle/on acheta il/elle/on avait acheté il/elle/on achètera qu’il/elle/on achète il/elle/on achèterait iIl/elle/on aurait acheté
nous achetons nous avons acheté nous achetions nous achetâmes nous avions acheté nous achèterons que nous achetions nous achèterions nous aurions acheté
vous achetez vous avez acheté vous achetiez vous achetâtes vous aviez acheté vous achèterez que vous achetiez vous achèteriez vous auriez acheté
ils/elles achètent ils/elles ont acheté ils/elles achetaient ils/elles achetèrent ils/elles avaient acheté ils/elles achèteront qu’ils/elles achètent ils/elles achèteraient ils/elles auraient acheté

impératif achète / achetons / achetez

COMMENCER (commencé) • Le c de tous les verbes en -cer devient ç devant a et o pour maintenir la prononciation [s].

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je commence j’ai commencé je commençais je commençai j’avais commencé je commencerai que je commence je commencerais j’aurais commencé
tu commences tu as commencé tu commençais tu commenças tu avais commencé tu commenceras que tu commences tu commencerais tu aurais commencé
il/elle/on commence il/elle/on a commencé il/elle/on commençait il/elle/on commença il/elle/on avait commencé il/elle/on commencera qu’il/elle/on commence il/elle/on commencerait il/elle/on aurait commencé
nous commençons nous avons commencé nous commencions nous commençâmes nous avions commencé nous commencerons que nous commencions nous commencerions nous aurions commencé
vous commencez vous avez commencé vous commenciez vous commençâtes vous aviez commencé vous commencerez que vous commenciez vous commenceriez vous auriez commencé
ils/elles commencent ils/elles ont commencé ils/elles commençaient ils/elles commencèrent ils/elles avaient commencé ils/elles commenceront qu’ils/elles commencent ils/elles commenceraient ils/elles auraient commencé

impératif commence / commençons / commencez

154 | cent cinquante-quatre

152-161_vo4_sbk_.indd 154 14/12/11 16:34

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MANGER (mangé) • Devant a et o, on place un e pour maintenir la prononciation [ʒ] dans tous les verbes en -ger.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé
je mange j’ai mangé je mangeais Je mangeai j’avais mangé je mangerai que je mange je mangerais j’aurais mangé
tu manges tu as mangé tu mangeais tu mangeas tu avais mangé tu mangeras que tu manges tu mangerais tu aurais mangé
il/elle/on mange il/elle/on a mangé il/elle/on mangeait il/elle/on mangea il/elle/on avait mangé il/elle/on mangera qu’il/elle/on mange il/elle/on mangerait il/elle/on aurait mangé
nous mangeons nous avons mangé nous mangions nous mangeâmes nous avions mangé nous mangerons que nous mangions nous mangerions nous aurions mangé
vous mangez vous avez mangé vous mangiez vous mangeâtes vous aviez mangé vous mangerez que vous mangiez vous mangeriez vous auriez mangé
ils/elles mangent ils/elles ont mangé ils/elles mangeaient ils/elles mangèrent ils/elles avaient mangé ils/elles mangeront qu’ils/elles mangent ils/elles mangeraient ils/elles auraient mangé
impératif mange / mangeons / mangez

PAYER ( payé)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé
je paie / paye j’ai payé je payais je payai j’avais payé je paierai / payerai que je paie / paye je paierais / payerais j’aurais payé
tu paies / payes tu as payé tu payais tu payas tu avais payé tu paieras / payeras que tu paies / payes tu paierais / payerais tu aurais payé
il/elle/on paie / paye il/elle/on a payé il/elle/on payait il/elle/on paya il/elle/on avait payé il/elle/on paiera / payera qu’il/elle/on paie / paye il/elle/on paierait / payerait il/elle/on aurait payé
nous payons nous avons payé nous payions nous payâmes nous avions payé nous paierons / payerons que nous payions nous paierions / payerions nous aurions payé
vous payez vous avez payé vous payiez vous payâtes vous aviez payé vous paierez / payerez que vous payiez vous paieriez / payeriez vous auriez payé
ils/elles paient / payent ils/elles ont payé ils/elles payaient ils/elles payèrent ils/elles avaient payé ils/elles paieront / payeront qu’ils/elles paient / payent ils/elles paieraient / payeraient ils/elles auraient payé
impératif paie / paye / payons / payez

PRÉFÉRER (préféré) • Pour les trois personnes du singulier et la 3e personne du pluriel, les e se prononcent [–e–ɛ–] ; pour la 1re et la 2e du pluriel, [–e–e–] au présent de l’indicatif.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé
je préfère j’ai préféré je préférais je préférai j’avais préféré je préférerai que je préfère je préférerais j’aurais préféré
tu préfères tu as préféré tu préférais tu préféras tu avais préféré tu préféreras que tu préfères tu préférerais tu aurais préféré
il/elle/on préfère il/elle/on a préféré il/elle/on préférait il/elle/on préféra il/elle/on avait préféré il/elle/on préférera qu’il/elle/on préfère il/elle/on préférerait il/elle/on aurait préféré
nous préférons nous avons préféré nous préférions nous préférâmes nous avions préféré nous préférerons que nous préférions nous préférerions nous aurions préféré
vous préférez vous avez préféré vous préfériez vous préférâtes vous aviez préféré vous préférerez que vous préfériez vous préféreriez vous auriez préféré
ils/elles préfèrent ils/elles ont préféré ils/elles préféraient ils/elles préférèrent ils/elles avaient préféré ils/elles préféreront qu’ils/elles préfèrent ils/elles préféreraient ils/elles auraient préféré
impératif préfère / préférons / préférez

AUTRES VERBES
Ces verbes sont rassemblés par familles de conjugaison en fonction des bases
phonétiques et non en fonction de leurs groupes (deuxième et troisième).
1 base

COURIR (couru) Le futur simple et le conditionnel présent s’écrivent avec deux r, celui du radical et celui de la désinence : je courrai.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé
je cours j’ai couru je courais je courus j’avais couru je courrai que je coure je courrais j’aurais couru
tu cours tu as couru tu courais tu courus tu avais couru tu courras que tu coures tu courrais tu aurais couru
il/elle/on court il/elle/on a couru il/elle/on courait il/elle/on courut il/elle/on avait couru il/elle/on courra qu’il/elle/on coure il/elle/on courrait il/elle/on aurait couru
nous courons nous avons couru nous courions nous courûmes nous avions couru nous courrons que nous courions nous courrions nous aurions couru
vous courez vous avez couru vous couriez vous courûtes vous aviez couru vous courrez que vous couriez vous courriez vous auriez couru
ils/elles courent ils/elles ont couru ils/elles couraient ils/elles coururent ils/elles avaient couru ils/elles courront qu’ils/elles courent ils/elles courraient ils/elles auraient couru
impératif cours / courons / courez

cent cinquante-cinq | 155

152-161_vo4_sbk_.indd 155 14/12/11 16:34

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Tableaux de conjugaison interdite
OFFRIR (offert) Les verbes couvrir, découvrir, ouvrir... se conjuguent sur ce modèle.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’offre j’ai offert j’offrais j’offris j’avais offert j’offrirai que j’offre j’offrirais j’aurais offert
tu offres tu as offert tu offrais tu offris tu avais offert tu offriras que tu offres tu offrirais tu aurais offert
il/elle/on offre il/elle/on a offert il/elle/on offrait il/elle/on offrit il/elle/on avait offert il/elle/on offrira qu’ il/elle/on offre il/elle/on offrirait il/elle/on aurait offert
nous offrons nous avons offert nous offrions nous offrîmes nous avions offert nous offrirons que nous offrions nous offririons nous aurions offert
vous offrez vous avez offert vous offriez vous offrîtes vous aviez offert vous offrirez que vous offriez vous offririez vous auriez offert
ils/elles offrent ils/elles ont offert ils/elles offraient ils/elles offrirent ils/elles avaient offert ils/elles offriront qu’ ils/elles offrent ils/elles offriraient ils/elles auraient offert

impératif offre / offrons / offrez

OUVRIR (ouvert)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’ouvre j’ai ouvert j’ouvrais j’ouvris j’avais ouvert j’ouvrirai que j’ouvre j’ouvrirais j’aurais ouvert
tu ouvres tu as ouvert tu ouvrais tu ouvris tu avais ouvert tu ouvriras que tu ouvres tu ouvrirais tu aurais ouvert
il/elle/on ouvre il/elle/on a ouvert il/elle/on ouvrait il/elle/on ouvrit il/elle/on avait ouvert il/elle/on ouvrira qu’il/elle/on ouvre il/elle/on ouvrirait il/elle/on aurait ouvert
nous ouvrons nous avons ouvert nous ouvrions nous ouvrîmes nous avions ouvert nous ouvrirons que nous ouvrions nous ouvririons nous aurions ouvert
vous ouvrez vous avez ouvert vous ouvriez vous ouvrîtes vous aviez ouvert vous ouvrirez que vous ouvriez vous ouvririez vous auriez ouvert
ils/elles ouvrent ils/elles ont ouvert ils/elles ouvraient ils/elles ouvrirent ils/elles avaient ouvert ils/elles ouvriront qu’ils/elles ouvrent ils/elles ouvriraient ils/elles auraient ouvert

impératif ouvre / ouvrons / ouvrez

2 bases
ATTENDRE (attendu) Entendre, descendre, perdre, répondre, rendre et vendre se conjuguent sur ce modèle.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’attends j’ai attendu j’attendais j’attendis j’avais attendu j’attendrai que j’attende j’attendrais j’aurais attendu
tu attends tu as attendu tu attendais tu attendis tu avais attendu tu attendras que tu attendes tu attendrais tu aurais attendu
il/elle/on attend il/elle/on a attendu il/elle/on attendait il/elle/on attendit il/elle/on avait attendu il/elle/on attendra qu’ il/elle/on attende il/elle/on attendrait il/elle/on aurait attendu
nous attendons nous avons attendu nous attendions nous attendîmes nous avions attendu nous attendrons que nous attendions nous attendrions nous aurions attendu
vous attendez vous avez attendu vous attendiez vous attendîtes vous aviez attendu vous attendrez que vous attendiez vous attendriez vous auriez attendu
ils/elles attendent ils/elles ont attendu ils/elles attendaient ils/elles attendirent ils/elles avaient attendu ils/elles attendront qu’ils/elles attendent ils/elles attendraient ils/elles auraient attendu

impératif attends / attendons / attendez

CHOISIR (choisi) • Les verbes finir, grandir, maigrir... se conjuguent sur ce modèle. Dans l’approche classique, ils sont appelés verbes du 2e groupe.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je choisis j’ai choisi je choisissais je choisis j’avais choisi je choisirai que je choisisse je choisirais j’aurais choisi
tu choisis tu as choisi tu choisissais tu choisis tu avais choisi tu choisiras que tu choisisses tu choisirais tu aurais choisi
il/elle/on choisit il/elle/on a choisi il/elle/on choisissait il/elle/on choisit il/elle/on avait choisi il/elle/on choisira qu’il/elle/on choisisse il/elle/on choisirait il/elle/on aurait choisi
nous choisissons nous avons choisi nous choisissions nous choisîmes nous avions choisi nous choisirons que nous choisissions nous choisirions nous aurions choisi
vous choisissez vous avez choisi vous choisissiez vous choisîtes vous aviez choisi vous choisirez que vous choisissiez vous choisiriez vous auriez choisi
ils/elles choisissent ils/elles ont choisi ils/elles choisissaient ils/elles choisirent ils/elles avaient choisi il/elles choisiront qu’ils/elles choisissent ils/elles choisiraient ils/elles auraient choisi

impératif choisis / choisissons / choisissez

156 | cent cinquante-six

152-161_vo4_sbk_.indd 156 14/12/11 16:34

 Reproduction interdite
CONNAÎTRE (connu) • Tous les verbes en -aître se conjuguent sur ce modèle.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je connais j’ai connu je connaissais je connus j’avais connu je connaîtrai que je connaisse je connaîtrais j’aurais connu
tu connais tu as connu tu connaissais tu connus tu avais connu tu connaîtras que tu connaisses tu connaîtrais tu aurais connu
il/elle/on connaît il/elle/on a connu il/elle/on connaissait il/elle/on connut il/elle/on avait connu il/elle/on connaîtra qu’il/elle/on connaisse il/elle/on connaîtrait il/elle/on aurait connu
nous connaissons nous avons connu nous connaissions nous connûmes nous avions connu nous connaîtrons que nous connaissions nous connaîtrions nous aurions connu
vous connaissez vous avez connu vous connaissiez vous connûtes vous aviez connu vous connaîtrez que vous connaissiez vous connaîtriez vous auriez connu
ils/elles connaissent ils/elles ont connu ils/elles connaissaient ils/elles connurent ils/elles avaient connu ils/elles connaîtront qu’ils/elles connaissent ils/elles connaîtraient ils/elles auraient connu

impératif connais / connaissons / connaissez

CROIRE (cru)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je crois j’ai cru je croyais je crus j’avais cru je croirai que je croie je croirais j’aurais cru
tu crois tu as cru tu croyais tu crus tu avais cru tu croiras que tu croies tu croirais tu aurais cru
il/elle/on croit il/elle/on a cru il/elle/on croyait il/elle/on crut il/elle/on avait cru il/elle/on croira qu’il/elle/on croie il/elle/on croirait il/elle/on aurait cru
nous croyons nous avons cru nous croyions nous crûmes nous avions cru nous croirons que nous croyions nous croirions nous aurions cru
vous croyez vous avez cru vous croyiez vous crûtes vous aviez cru vous croirez que vous croyiez vous croiriez vous auriez cru
ils/elles croient ils/elles ont cru ils/elles croyaient ils/elles crurent ils/elles avaient cru ils/elles croiront qu’ils/elles croient ils/elles croiraient ils/elles auraient cru

impératif crois / croyons / croyez

DIRE (dit)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je dis j’ai dit je disais je dis j’avais dit je dirai que je dise je dirais j’aurais dit
tu dis tu as dit tu disais tu dis tu avais dit tu diras que tu dises tu dirais tu aurais dit
il/elle/on dit il/elle/on a dit il/elle/on disait il/elle/on dit il/elle/on avait dit il/elle/on dira qu’il/elle/on dise il/elle/on dirait il/elle/on aurait dit
nous disons nous avons dit nous disions nous dîmes nous avions dit nous dirons que nous disions nous dirions nous aurions dit
vous dites vous avez dit vous disiez vous dîtes vous aviez dit vous direz que vous disiez vous diriez vous auriez dit
ils/elles disent ils/elles ont dit ils/elles disaient ils/elles dirent ils/elles avaient dit ils/elles diront qu’ils/elles disent ils/elles diraient ils/elles auraient dit

impératif dis / disons / dites

ÉCRIRE (écrit)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

j’écris j’ai écrit j’écrivais j’écrivis j’avais écrit j’écrirai que j’écrive j’écrirais j’aurais écrit
tu écris tu as écrit tu écrivais tu écrivis tu avais écrit tu écriras que tu écrives tu écrirais tu aurais écrit
il/elle/on écrit il/elle/on a écrit il/elle/on écrivait il/elle/on écrivit il/elle/on avait écrit il/elle/on écrira qu’il/elle/on écrive il/elle/on écrirait il/elle/on aurait écrit
nous écrivons nous avons écrit nous écrivions nous écrivîmes nous avions écrit nous écrirons que nous écrivions nous écririons nous aurions écrit
vous écrivez vous avez écrit vous écriviez vous écrivîtes vous aviez écrit vous écrirez que vous écriviez vous écririez vous auriez écrit
ils/elles écrivent ils/elles ont écrit ils/elles écrivaient ils/elles écrivirent ils/elles avaient écrit ils/elles écriront qu’ils/elles écrivent ils/elles écriraient ils/elles auraient écrit

impératif écris / écrivons / écrivez

cent cinquante-sept | 157

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 Reproduction
Tableaux de conjugaison interdite
FAIRE (fait) • La forme -ai dans nous faisons se prononce [ɛ].

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je fais j’ai fait je faisais je fis j’avais fait je ferai que je fasse je ferais j’aurais fait
tu fais tu as fait tu faisais tu fis tu avais fait tu feras que tu fasses tu ferais tu aurais fait
il/elle/on fait il/elle/on a fait il/elle/on faisait il/elle/on fit il/elle/on avait fait il/elle/on fera qu’il/elle/on fasse il/elle/on ferait il/elle/on aurait fait
nous faisons nous avons fait nous faisions nous fîmes nous avions fait nous ferons que nous fassions nous ferions nous aurions fait
vous faites vous avez fait vous faisiez vous fîtes vous aviez fait vous ferez que vous fassiez vous feriez vous auriez fait
ils/elles font ils/elles ont fait ils/elles faisaient ils/elles firent ils/elles avaient fait ils/elles feront qu’ils/elles fassent ils/elles feraient ils/elles auraient fait

impératif fais / faisons / faites

LIRE (lu)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je lis j’ai lu je lisais je lus j’avais lu je lirai que je lise je lirais j’aurais lu
tu lis tu as lu tu lisais tu lus tu avais lu tu liras que tu lises tu lirais tu aurais lu
il/elle/on lit il/elle/on a lu il/elle/on lisait il/elle/on lut il/elle/on avait lu il/elle/on lira qu’il/elle/on lise il/elle/on lirait il/elle/on aurait lu
nous lisons nous avons lu nous lisions nous lûmes nous avions lu nous lirons que nous lisions nous lirions nous aurions lu
vous lisez vous avez lu vous lisiez vous lûtes vous aviez lu vous lirez que vous lisiez vous liriez vous auriez lu
ils/elles lisent ils/elles ont lu ils/elles lisaient ils/elles lurent ils/elles avaient lu ils/elles liront qu’ils/elles lisent ils/elles liraient ils/elles auraient lu

impératif lis / lisons / lisez

METTRE (mis)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je mets j’ai mis je mettais je mis j’avais mis je mettrai que je mette je mettrais j’aurais mis
tu mets tu as mis tu mettais tu mis tu avais mis tu mettras que tu mettes tu mettrais tu aurais mis
il/elle/on met il/elle/on a mis il/elle/on mettait il/elle/on mit il/elle/on avait mis il/elle/on mettra qu’ il/elle/on mette il/elle/on mettrait il/elle/on aurait mis
nous mettons nous avons mis nous mettions nous mîmes nous avions mis nous mettrons que nous mettions nous mettrions nous aurions mis
vous mettez vous avez mis vous mettiez vous mîtes vous aviez mis vous mettrez que vous mettiez vous mettriez vous auriez mis
ils/elles mettent ils/elles ont mis ils/elles mettaient ils/elles mirent ils/elles avaient mis ils/elles mettront qu’ ils/elles mettent ils/elles mettraient ils/elles auraient mis

impératif mets / mettons / mettez

PARTIR* (parti) • Le verbe sortir se conjugue sur ce modèle. Attention, il peut aussi s’employer avec l’auxiliaire avoir : J’ai sorti mon livre de mon sac à dos.

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je pars je suis parti(e) je partais je partis j’étais parti(e) je partirai que je parte je partirais je serais parti(e)
tu pars tu es parti(e) tu partais tu partis tu étais parti(e) tu partiras que tu partes tu partirais tu serais parti(e)
il/elle/on part il/elle/on est parti(e)(s) il/elle/on partait il/elle/on partit il/elle/on était parti(e)(s) il/elle/on partira qu’il/elle/on parte il/elle/on partirait il/elle/on serait parti(e)(s)
nous partons nous sommes parti(e)s nous partions nous partîmes nous étions parti(e)s nous partirons que nous partions nous partirions nous serions parti(e)s
vous partez vous êtes parti(e)(s) vous partiez vous partîtes vous étiez parti(e)s vous partirez que vous partiez vous partiriez vous seriez parti(e)(s)
ils/elles partent ils/elles sont parti(e)s ils/elles partaient ils/elles partirent ils/elles étaient parti(e)s ils/elles partiront qu’ils/elles partent ils/elles partiraient ils/elles seraient parti(e)s

impératif pars / partons / partez

158 | cent cinquante-huit

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 Reproduction interdite
PERDRE (perdu) Les verbes attendre, entendre, répondre… se conjuguent sur ce modèle.
Attention : ne pas confondre j’ai perdu mon sac (perdre au passé composé ; perdu = participe passé) et je suis perdu(e) (perdu = adjectif).

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je perds j’ai perdu je perdais je perdis j’avais perdu je perdrai que je perde je perdrais j’aurais perdu
tu perds tu as perdu tu perdais tu perdis tu avais perdu tu perdras que tu perdes tu perdrais tu aurais perdu
il/elle/on perd il/elle/on a perdu il/elle/on perdait il/elle/on perdit il/elle/on avait perdu il/elle/on perdra qu’il/elle/on perde il/elle/on perdrait il/elle/on aurait perdu
nous perdons nous avons perdu nous perdions nous perdîmes nous avions perdu nous perdrons que nous perdions nous perdrions nous aurions perdu
vous perdez vous avez perdu vous perdiez vous perdîtes vous aviez perdu vous perdrez que vous perdiez vous perdriez vous auriez perdu
ils/elles perdent ils/elles ont perdu ils/elles perdaient ils/elles perdirent ils/elles avaient perdu ils/elles perdront qu’ils/elles perdent ils/elles perdraient ils/elles auraient perdu

impératif perds / perdons / perdez

SAVOIR (su)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je sais j’ai su je savais je sus j’avais su je saurai que je sache je saurais j’aurais su
tu sais tu as su tu savais tu sus tu avais su tu sauras que tu saches tu saurais tu aurais su
il/elle/on sait il/elle/on a su il/elle/on savait il/elle/on sut il/elle/on avait su il/elle/on saura qu’il/elle/on sache il/elle/on saurait il/elle/on aurait su
nous savons nous avons su nous savions nous sûmes nous avions su nous saurons que nous sachions nous saurions nous aurions su
vous savez vous avez su vous saviez vous sûtes vous aviez su vous saurez que vous sachiez vous sauriez vous auriez su
ils/elles savent ils/elles ont su ils/elles savaient ils/elles surent ils/elles avaient su ils/elles sauront qu’ils/elles sachent ils/elles sauraient ils/elles auraient su

impératif sache / sachons / sachez

SUIVRE (suivi) La première personne des verbes suivre et être est identique au présent de l’indicatif : je suis

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je suis j’ai suivi je suivais je suivis j’avais suivi je suivrai que je suive je suivrais j’aurais suivi
tu suis tu as suivi tu suivais tu suivis tu avais suivi tu suivras que tu suives tu suivrais tu aurais suivi
il/elle/on suit il/elle/on a suivi il/elle/on suivait il/elle/on suivit il/elle/on avait suivi il/elle/on suivra qu’ il/elle/on suive il/elle/on suivrait il/elle/on aurait suivi
nous suivons nous avons suivi nous suivions nous suivîmes nous avions suivi nous suivrons que nous suivions nous suivrions nous aurions suivi
vous suivez vous avez suivi vous suiviez vous suivîtes vous aviez suivi vous suivrez que vous suiviez vous suivriez vous auriez suivi
ils/elles suivent ils/elles ont suivi ils/elles suivaient ils/elles suivirent ils/elles avaient suivi ils/elles suivront qu’ ils/elles suivent ils/elles suivraient ils/elles auraient suivi

impératif suis / suivons / suivez

VIVRE (vécu)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je vis j’ai vécu je vivais je vécus j’avais vécu je vivrai que je vives je vivrais j’aurais vécu
tu vis tu as vécu tu vivais tu vécus tu avais vécu tu vivras que tu vives tu vivrais tu aurais vécu
il/elle/on vit il/elle/on a vécu il/elle/on vivait il/elle/on vécut il/elle/on avait vécu il/elle/on vivra qu’il/elle/on vive il/elle/on vivrait il/elle/on aurait vécu
nous vivons nous avons vécu nous vivions nous vécûmes nous avions vécu nous vivrons que nous vivions nous vivrions nous aurions vécu
vous vivez vous avez vécu vous viviez vous vécûtes vous aviez vécu vous vivrez que vous viviez vous vivriez vous auriez vécu
ils/elles vivent ils/elles ont vécu ils/elles vivaient ils/elles vécurent ils/elles avaient vécu ils/elles vivront qu’ils/elles vivent ils/elles vivraient ils/elles auraient vécu

impératif vis / vivons / vivez

cent cinquante-neuf | 159

152-161_vo4_sbk_.indd 159 14/12/11 16:34

 Reproduction
Tableaux de conjugaison interdite
VOIR (vu) • À l’imparfait, à la première et à la deuxième personnes du pluriel : nous voyions, vous voyiez. Voir prend deux r au futur et au conditionnel .

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je vois j’ai vu je voyais je vis j’avais vu je verrai que je voie je verrais j’aurais vu
tu vois tu as vu tu voyais tu vis tu avais vu tu verras que tu voies tu verrais tu aurais vu
il/elle/on voit il/elle/on a vu il/elle/on voyait il/elle/on vit il/elle/on avait vu il/elle/on verra qu’il/elle/on voie il/elle/on verrait il/elle/on aurait vu
nous voyons nous avons vu nous voyions nous vîmes nous avions vu nous verrons que nous voyions nous verrions nous aurions vu
vous voyez vous avez vu vous voyiez vous vîtes vous aviez vu vous verrez que vous voyiez vous verriez vous auriez vu
ils/elles voient ils/elles ont vu ils/elles voyaient ils/elles virent ils/elles avaient vu ils/elles verront qu’ils/elles voient ils/elles verraient ils/elles auraient vu

impératif vois / voyons / voyez

3 bases

BOIRE (bu)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je bois j’ai bu je buvais je bus j’avais bu je boirai que je boive je boirais j’aurais bu
tu bois tu as bu tu buvais tu bus tu avais bu tu boiras que tu boives tu boirais tu aurais bu
il/elle/on boit il/elle/on a bu il/elle/on buvait il/elle/on but il/elle/on avait bu il/elle/on boira qu’il/elle/on boive il/elle/on boirait il/elle/on aurait bu
nous buvons nous avons bu nous buvions nous bûmes nous avions bu nous boirons que nous buvions nous boirions nous aurions bu
vous buvez vous avez bu vous buviez vous bûtes vous aviez bu vous boirez que vous buviez vous boiriez vous auriez bu
ils/elles boivent ils/elles ont bu ils/elles buvaient ils/elles burent ils/elles avaient bu ils/elles boiront qu’ils/elles boivent ils/elles boiraient ils/elles auraient bu

impératif bois / buvons / buvez

DEVOIR (dû)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je dois j’ai dû je devais je dus j’avais dû je devrai que je doive je devrais j’aurais dû
tu dois tu as dû tu devais tu dus tu avais dû tu devras que tu doives tu devrais tu aurais dû
il/elle/on doit il/elle/on a dû il/elle/on devait il/elle/on dut il/elle/on avait dû il/elle/on devra qu’il/elle/on doive il/elle/on devrait il/elle/on aurait dû
nous devons nous avons dû nous devions nous dûmes nous avions dû nous devrons que nous devions nous devrions nous aurions dû
vous devez vous avez dû vous deviez vous dûtes vous aviez dû vous devrez que vous deviez vous devriez vous auriez dû
ils/elles doivent ils/elles ont dû ils/elles devaient ils/elles durent ils/elles avaient dû ils/elles devront qu’ils/elles doivent ils/elles devraient ils/elles auraient dû

impératif -

160 | cent soixante

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 Reproduction interdite
POUVOIR (pu) • Dans les questions avec inversion verbe-sujet, on utilise la forme ancienne de la 1re personne du singulier : Puis-je vous renseigner ?

indicatif SUBJONCTIF conditionnel

présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je peux j’ai pu je pouvais je pus j’avais pu je pourrai que je puisse je pourrais j’aurais pu
tu peux tu as pu tu pouvais tu pus tu avais pu tu pourras que tu puisses tu pourrais tu aurais pu
il/elle/on peut il/elle/on a pu il/elle/on pouvait il/elle/on put il/elle/on avait pu il/elle/on pourra qu’il/elle/on puisse il/elle/on pourrait il/elle/on aurait pu
nous pouvons nous avons pu nous pouvions nous pûmes nous avions pu nous pourrons que nous puissions nous pourrions nous aurions pu
vous pouvez vous avez pu vous pouviez vous pûtes vous aviez pu vous pourrez que vous puissiez vous pourriez vous auriez pu
ils/elles peuvent ils/elles ont pu ils/elles pouvaient ils/elles purent ils/elles avaient pu ils/elles pourront qu’ils/elles puissent ils/elles pourraient ils/elles auraient pu

impératif -

PRENDRE (pris)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je prends j’ai pris je prenais je pris j’avais pris je prendrai que je prenne je prendrais j’aurais pris
tu prends tu as pris tu prenais tu pris tu avais pris tu prendras que tu prennes tu prendrais tu aurais pris
il/elle/on prend il/elle/on a pris il/elle/on prenait il/elle/on prit il/elle/on avait pris il/elle/on prendra qu’il/elle/on prenne il/elle/on prendrait il/elle/on aurait pris
nous prenons nous avons pris nous prenions nous prîmes nous avions pris nous prendrons que nous prenions nous prendrions nous aurions pris
vous prenez vous avez pris vous preniez vous prîtes vous aviez pris vous prendrez que vous preniez vous prendriez vous auriez pris
ils/elles prennent ils/elles ont pris ils/elles prenaient ils/elles prirent ils/elles avaient pris ils/elles prendront qu’ils/elles prennent ils/elles prendraient ils/elles auraient pris

impératif prends / prenons / prenez

VOULOIR (voulu)
indicatif SUBJONCTIF conditionnel
présent passé composé imparfait passé simple plus-que-parfait futur simple présent présent passé

je veux j’ai voulu je voulais je voulus j’avais voulu je voudrai que je veuille je voudrais j’aurais voulu
tu veux tu as voulu tu voulais tu voulus tu avais voulu tu voudras que tu veuilles tu voudrais tu aurais voulu
il/elle/on veut il/elle/on a voulu il/elle/on voulait il/elle/on voulut il/elle/on avait voulu il/elle/on voudra qu’il/elle/on veuille il/elle/on voudrait il/elle/on aurait voulu
nous voulons nous avons voulu nous voulions nous voulûmes nous avions voulu nous voudrons que nous voulions nous voudrions nous aurions voulu
vous voulez vous avez voulu vous vouliez vous voulûtes vous aviez voulu vous voudrez que vous vouliez vous voudriez vous auriez voulu
ils/elles veulent ils/elles ont voulu ils/elles voulaient ils/elles voulurent ils/elles avaient voulu ils/elles voudront qu’ils/elles veuillent ils/elles voudraient ils/elles auraient voulu

impératif veuille - veux / veuillons - voulons / veuillez - voulez

cent soixante et un | 161

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 Reproduction
Transcriptions des enregistrementsinterdite
UNITÉ 1
Piste 1 – 3A
1 Chômeurs, avec une licence en poche. Ils
étaient plus de 500 à postuler à l’Éducation
nationale. Présélectionnée par Pôle Emploi, une
centaine d’entre eux vont être reçus pour un poste
d’enseignants vacataires. Nous avons interrogé
une candidate au poste d’enseignante vacataire
en mathématiques. Comment s’est passé ce
recrutement express ce matin ?
! Ben, c’était un peu le bazar ce matin. Mais mon
dossier était complet et j’ai pu être reçue par un
conseiller Pôle Emploi.
1 Ça s’est bien passé ?
! Je ne sais pas, on verra. Mais je suis assez
optimiste !
1 Que pensez-vous de ce genre d’initiative ?
! 16 000 postes d’enseignants ont été supprimés
chaque année depuis 5 ans. C’est beaucoup
trop ! Une réforme en profondeur est nécessaire.
Le nombre d’élèves par classe est en hausse.
L’Éducation nationale a besoin de profs. C’est
vrai qu’il faut être attentif lors du recrutement si
l’on veut maintenir un niveau satisfaisant dans le
système éducatif français. Un peu de privatisation,
si je puis dire, va rendre le système plus flexible et
surtout va donner du travail aux étudiants qui ont
une licence mais pas le concours !
Piste 2 – 5A
Bon réveil sur radio 7, votre radio locale préférée !
À la une de la presse ce matin, primaire socialiste
d’abord : les deux candidats à la primaire socialiste
font la une de nombreux quotidiens français ce
samedi et de nombreux magazines cette semaine.
Martine Aubry et François Hollande ont tous
les deux tenu leur dernier meeting hier soir. Le
Monde est assez dubitatif et se demande si le duel
Aubry-Hollande a été « salutaire ou dangereux ».
« Cherchez la différence », soupire L’Humanité dans
sa une. Le quotidien parle d’un « match nul ». Si
Martine Aubry et François Hollande sont restés très
courtois lors du débat télévisé mercredi soir, le jeu
des petites piques a repris dès jeudi, en témoigne
la caricature de Plantu à la une du Monde. France
Soir parle d’un « durcissement de ton » de la part de
Martine Aubry. En témoigne également l’interview
qu’elle a accordée au journal 20 Minutes. Elle a
qualifié son adversaire de « candidat du système ».
François Hollande a immédiatement répondu qu’il
« n’était fabriqué par personne d’autres que les
électeurs ». Martine Aubry lui a reproché d’incarner
une « gauche molle ». Dans les pages de Métro,
François Hollande dit n’avoir de leçon de gauche
à recevoir de personne. Le verdict approche. « Â
vous de jouer », titre Libération qui appelle les
sympathisants de gauche à se prononcer pour ce
second tour. Le match est donc lancé entre les deux
concurrents, le dernier, Slate.fr s’enthousiasme et
a créé un bingo pour « mieux vivre le suspense
insoutenable du second tour de la primaire
socialiste ». Le JDD revient sur les « tractations »
entre les candidats PS. On termine par l’Express qui
jette un pavé dans la mare avec un titre évocateur :
« L’argent sale des présidentielles ». Autre titre dans
la presse ce matin : la mort d’une jeune policière.
Ce sont les quotidiens régionaux qui reviennent sur
ce drame. Le Journal du Centre titre : « Bourges : une
policière tuée par un forcené ». « Il tue une policière
162 | cent soixante-deux
162-169_vo4_sbk.indd 162
avec un sabre », titre le journal local La Montagne. 20
Minutes s’indigne et parle d’un « coup de folie ».
le diplôme de master je voudrais rentrer en Chine
pour enseigner le français. Euh… je me souviens
ce que m’a beaucoup frappé c’est l’attitude des
enseignants en faisant le cours ici. Le cours est
Piste 3 – C’est un rapporteur C
absolument libre parfois les professeurs s’assoient
1 Les Européens sont-ils de bons-citoyens ? Nous
sur la table et mettent les pieds sur les chaises. C’est
sommes allés chez nos voisins britanniques pour
vraiment étonnant et les étudiants peuvent sortir
voir comment se passait le recyclage là-bas. Nous
sans aucune explication.
savons que les Britanniques usent volontiers de
! Bonjour je m’appelle Lahcen Moutawakil, je suis
caméras de surveillance pour lutter contre la
un étudiant marocain j’ai 22 ans je suis venu en
criminalité. Ils n’étaient pas allés jusqu’aux poubelles
France pour poursuivre mes études supérieures afin
mais c’est désormais chose faite ! Nous avons
de devenir un enseignant de la langue française
interviewé à ce propos un étudiant français installé
à l’université. Pour le rapport avec l’enseignant,
en Angleterre qui a eu la frayeur de sa vie.
au Maroc, je suis un étudiant d’un professeur qui
! Je suis allé sur ma page Facebook la semaine
sait très bien garder sa fonction en classe c’est-à-
dernière. Et sur mon mur, il y avait une photo assez
dire qu’il ne manifeste pas toujours des situations
dégoûtante de déchets et mon nom y était associé !
d’humour en classe qui donc il garde toujours sa
La honte ! Il y avait déjà 12 commentaires. Je n’ai pas
fonction mais concernant notre rapport avec notre
compris ce qui se passait, je n’ai pas eu le temps de
professeur c’est toujours nous, comme une façon
regarder, je devais partir en cours. Le lendemain, je
de le respecter de lui distribuer les copies, de lui…
suis retourné sur ma page et j’ai trouvé une autre
de distribuer à sa place les polycopiés, de c’est nous
photo et j’ai tout de suite compris que c’était mes
qui installe le matériel du travail donc on le laisse
déchets, parce qu’il y avait là une bouteille de bière
pas jouer le rôle d’un… comment dirai-je, d’un…,
que j’avais achetée au Danemark : peu courante,
donc on le laisse pas sortir de sa fonction comme
comme bière ! J’ai cliqué sur le lien. En fait, c’était
enseignant. Mais par contre de… euh…, ailleurs
une application proposée sur la page du site de la
c’est-à-dire, dehors, à l’extérieur de l’université,
fac. L’objectif est de sensibiliser les étudiants du
on peut même se fixer un rendez-vous pour
campus à l’environnement. J’avais accepté cette
prendre un café et pour avoir quelques conseils
appli sans trop réfléchir. En y regardant de près,
pratiques concernant notre vie privée ou notre vie
je suis allé sur la page Web et là, incroyable ! En
fait, des scientifiques conduisent une étude sur les professionnelle.
pratiques écologiques des étudiants du campus. p Bonjour, je m’appelle Arlette, je suis camerounaise
Ils ont mis des caméras dans nos poubelles et ils et actuellement je suis une formation en master
filment nos déchets pour voir si on recycle ou pas. fle Français Langue étrangère à l’université du
Sur le coup, j’ai été surpris, mais finalement ça m’a Littoral Côte d’Opale précisément à Boulogne. En
bien fait rire ! J’ai encore des efforts à faire pour le fait dès mon arrivée j’ai été marquée par quelque
recyclage ! chose euh… … qui m’a choqué peut être pas
négativement, pas positivement aussi je ne sais
UNITÉ 2 vraiment pas où situer mon choc mais ce que je sais
c’est que j’ai constaté qu’entre les apprenants et les
Piste 4 – 3 B
enseignants y avait une certaine complicité entre
1 Revenons sur l’affaire de Laetitia B. qui a été
guillemets une certaine relation de… peut être pas
licenciée suite à la publication d’une photo
d’amitié mais c’est un rapprochement et que j’ai
compromettante publiée sur Facebook où on la
trouvé bien au départ mais je pense qui doit être
voit bien alcoolisée pendant une soirée où elle est
bien orienté parce qu’on dit souvent que trop de
censée être en déplacement professionnel pour son
familiarité engendre le mépris. Parce que quand je
entreprise. Jean-Pierre Arnaud est descendu dans
vois un apprenant qui parle à l’enseignant en faisant
la rue demander votre avis sur la question, des avis
des grimaces en riant, pour moi ça me choque un
bien partagés comme le montrent ces quelques
peu, j’suis un peu sidérée c’est vrai que c’est par
témoignages :
rapport à l’éducation que j’ai reçue.
! Ben c’est un scandale. Facebook est une page
P Bonjour je m’appelle Carolina, je suis argentine,
privée et l’entreprise de Laetitia n’avait absolument
mais j’habite en Angleterre depuis très longtemps,
pas le droit d’utiliser ces données pour la licencier.
maintenant je suis à l’université en France parce que
p Oui, ben, heureusement que Facebook existe.
je veux devenir professeur de français et c’est ma
et permet de dénoncer ce type de comportement
première expérience dans une université française
absolument néfaste à la société. Elle fait ce
et c’est vraiment une expérience culturelle très
qu’elle veut mais enfin voilà elle en assume les
enrichissante pour moi. Par contre j’ai eu besoin
conséquences. J’ai envie de dire merci Facebook.
de temps pour m’habituer à la façon dont les profs
P Moi aussi, ça m’est arrivé et j’ai compris mon
font leurs cours , j’ai été un peu choquée quand
erreur et c’est d’ailleurs l’employeur qui avait
je suis arrivée de voir la distance en fait entre
certainement ses raisons.
les professeurs et les élèves. J’étais pas du tout
1 Si vous aussi vous souhaitez réagir à cette
habituée à entendre un professeur parler pendant
question, retrouvez-nous sur notre site Internet,
deux heures sans pouvoir m’exprimer, de parler
rubrique « réaction s».
avec les autres sans avoir l’opportunité de parler, de
discuter. En fait en Argentine c’est comme ici, c’est
Piste 5 – 9A comme en France… euh… la vie professionnelle
1 Bonjour je m’appelle Yi Hu je suis chinoise j’habite est complètement séparée de la vie personnelle,
à Boulogne depuis 4 ans j’ai fait ma licence comme des fois si on a un problème personnel qui est lié
langues étrangères appliquées mais maintenant d’une façon à un problème académique, on peut le
je fais le master fle parce que je voudrais être discuter avec le professeur. Je trouve une différence
enseignante dans l’avenir et après avoir obtenu énorme parce que c’est plus ouvert en Angleterre
03/10/12 17:59
 Reproduction interdite
c’est plus informel, c’est très, très informel en fait
euh… le seul fait de ne pas utiliser le vous, on peut
utiliser le prénom du professeur donc on se sent un
peu plus proches et on se sent à l’aise pour partager
des opinions qui sont des fois très personnelles très
profond.
TÂCHE PROFESSIONNELLE 1-2
piste 6 – 1
Virtuel, en ligne, e-réputation, recrutement, contact,
actif, professionnel, communauté, autopromotion,
image, référence, identité numérique, profil, projet,
participer, motivation, recommander, opportunités,
maîtriser, visible, identité, expérience, échange,
qualification, formation, CVBlog, compétences,
réseau, publier, site.
UNITÉ 3
Piste 7 – 4A
1 C’est l’heure de mode de vie, on parle cet
après-midi, des Français de leurs médecins et les
médicaments. Même si le scandale du médiator a
un peu ébranlé leur confiance eh bien les français
restent parmi les plus gros consommateurs de
médicaments et les antibiotiques ne sont pas à la
traîne. Un dossier à retrouver ce mois-ci dans Que-
choisir ? Santé . Bonjour jean Paul Geai.
! Bonjour.
1 Vous êtes le rédacteur en chef de Que-choisir ?
Alors, comment avez-vous procédé pour cette
enquête ?
! Nous avons envoyé le même enquêteur chez
50 médecins généralistes dans différentes régions
avec, comme seul symptôme annoncé, un mal de
gorge. Alors, il va sans dire que cet enquêteur avait
avant de commencer son enquête, passé une visite
médicale très rigoureuse qui prouvait en effet qu’il
n’était atteint de rien du tout. Aucune atteinte,
aucune rougeur ne pouvait faire penser qu’il avait
une angine. Il consultait ben, comme vous et moi,
juste parce qu’il était un peu fatigué, et puis inquiet
d’un léger mal de gorge.
1 Et alors, résultat ?
! Eh bien, au final, 26 médecins sur les 50 qui ont
été consultés ont prescrit un antibiotique, avec en
moyenne 2 à 3 médicaments supplémentaires par
ordonnance. Ce qui est quand même beaucoup,
beaucoup.
1 Préoccupant, pourquoi ?
! Ben, c’est préoccupant par ce que je dirai à double
titre. Au niveau individuel, la prise d’antibiotiques
à tort et à travers peut entraîner des effets
indésirables, comme, ça peut être des diarrhées,
des troubles gastriques, des mycoses, voire des
réactions allergiques graves. Et surtout, parce que
prescrire des antibiotiques un peu trop n’importe
comment, ça peut favoriser le développement
de résistances qui rendent les traitements qui
sont réellement utiles à bas d’antibiotiques
moins efficaces, voire carrément inopérants. D’où
justement la seconde campagne qui avait été
lancée par l’assurance maladie qui disait : « Les
antibiotiques, si on les prend à tort, ils deviendront
moins forts. »
1 Alors à travers cette enquête, le principal syndicat
des médecins généralistes vous a accusé d’avoir
voulu piéger les médecins. Qu’est-ce que vous lui
répondez ?
! Ben, je dirais, notre but c’était pas de piéger les
162-169_vo4_sbk.indd 163
médecins, mais plutôt de faire une photographie
de la réalité. Il ne faut pas oublier que les
Français consomment quatre à cinq fois plus
d’antibiotiques que par exemple nos voisines les
Pays-Bas ou le Danemark, et deux fois plus que
ce qui est généralement prescrit dans les autres
pays européens. L’attitude de notre enquêteur
était de rester plutôt neutre : il se présentait, ce
que je disais, juste comme un patient un peu
fatigué et inquiet comme tout un chacun quand il
consulte, mais il n’était pas insistant. Il était donc en
principe légitime et tout à fait possible pour que le
médecin qui avait été consulté ne prescrivent pas
d’antibiotique. D’ailleurs la moitié des médecins
consultés ne l’ont pas fait.
1 Comment expliquez-vous que l’autre moitié ait
alors eu la main lourde ?
! Ben, je dirais, pour un médecin, faire un
diagnostic c’est vrai que c’est pas toujours facile.
Dans l’incertitude, il est possible que le médecin
ait eu peur de passer à côté d’une infection
bactérienne. Et donc il a préféré prescrire et
notamment des antibiotiques. Et puis, ce qu’il
faut savoir c’est qu’il existe aussi en France
une habitude « culturelle » à la prescription de
médicaments en général. Et les antibiotiques
ne font pas exception. D’ailleurs, la plupart des
médecins qui ont délivré une ordonnance n’ont pas
prescrit que des antibiotiques. Il y avait également
d’autres médicaments, 2 à 3 en plus, ce qui fait une
ordonnance assez lourde.
1 Les patients ne sont-ils pas aussi un peu
coupables ?
! Si, on peut leur tirer les oreilles… et on l’a aussi
vérifié à travers notre enquête. Il a suffi parfois
que notre enquêteur évoque la prescription
d’antibiotiques pour que le médecin obtempère.
La pression du patient peut influer justement le
comportement du médecin. Ce sont, par exemple,
on peut les trouver, c’est pas exemple de jeunes
parents inquiets pour la santé de leur enfant, ce
sont des personnes actives qui sont soucieuses de
guérir rapidement pour retourner au travail… Mais
dans notre enquête, seuls trois médecins ont cédé à
la pression du patient. Donc c’est quand même pas
énorme.[ …]
Chronique Modes de vie : Les français, leurs médecins et les
médicaments, François Lepage, Jean Paul Geai, France info
Piste 8 – 8A
1 C’est Noël et moi aussi j’ai envie de vous faire
un cadeau inhabituel en essayant d’être gentil
avec les médecines dites parallèles. Ceux qui
suivent ces chroniques savent que je ne suis en
général pas tendre. Non pas par principe mais par
méconnaissance. Les études de médecine sont ainsi
faites que l’on n’apprend pas les autres médecines
et que je n’ai donc pas d’expérience pour favoriser
une technique inconnue.
Par « médecines parallèles », on entend « médecines
différentes ». C’est du moins comme cela que les
appellent les américains. Car, si on sait que les
parallèles ne se rencontrent jamais – donc qu’il y a
peu de chances que les deux formes de médecines
cohabitent intelligemment –, les récents congrès
américains ont montré que ces « autres médecines »
présentent probablement un intérêt. Un intérêt
que les malades ont bien noté puisque ces autres
moyens de se soigner progressent dans tous les
pays. Des progrès inquiétants, pourrait dire la
médecine traditionnelle. C’est d’ailleurs souvent
ce qu’elle dit. Heureusement, il y a les associations
de patients, sans lesquelles il n’y a presque pas
d’argent, donc presque pas de recherche. Elles
ont en particulier pour but d’améliorer la vie des
malades. Et de ce fait, sont tenus d’explorer tout
ce qui pourrait les soulager. Parallèle ou pas. Une
enquête publiée récemment a connu un certain
retentissement. Ce sont, en effet, 2000 médecins
américains qui ont accepté de répondre à un
questionnaire sur ces autres médecines. 30 % ont
eu l’honnêteté de refuser l’enquête, s’estimant
totalement ignorants sur le sujet, donc incapables
de donner une opinion. Parmi ceux qui ont répondu,
si 50 % sont méfiants, plus de 80 % estiment
qu’il faut donner plus de moyens à ces domaines
et surtout informer le corps médical… Au hit-
parade de ces « autres » médicaments qu’utilisent
les médecins, arrive en tête une pommade
contre la douleur à base de piment et vendue en
supermarché. Pas étonnant, dans un pays où la
douleur est encore, plus qu’ailleurs, pas très bien
prise en charge. Puis, suivent quelques techniques
de relaxation, de méditation. Parmi les méthodes
détestées : la naturopathie, l’homéopathie et les
mégas doses de vitamines. Pourtant dont on sait
qu’on ne risque pas grand chose de méchant en
les consommant. Le même questionnaire appliqué
aux malades montre que le refuge le plus prisé des
patients déçus est la prière, suivie par les techniques
de relaxation et tout un tas de produits en vente
dans des « pseudo-pharmacies » ne vendant que
des produits sans ordonnance. Deux conclusions :
la première est que l’explosion de ces médecines
illustre bien le fossé dangereux qui est en train de
se creuser faute de dialogue entre le médecin et le
patient, le recours à ces médecines étant souvent
la réponse à l’absence précisément de réponses du
médecin traitant. La deuxième est que tout ce qui
soulage celui qui le prend ne doit pas entraîner de
la part du médecin autre chose que du respect. Et
surtout, nous les médecins, au regard des scandales
récents de la médecine, nous devons faire preuve
d’un peu plus d’humilité… Joyeux noël !
Chronique Info Santé : Les français, Les médecines
parallèles,Jean François Lemoine, France info
UNITÉ 4
Piste 9 – 3B
1 C’est la nouvelle génération des grands-parents :
hyperactifs, débordés… Bien loin en tout cas de
l’image traditionnelle de la grand-mère dévouée
à ses petits et à ses confitures. Pour parler de ce
nouveau visage des grands-parents, avec nous
en studio Christilla Pelle-Douel, journaliste à
Psychologies Magazine . Bonjour
! Bonjour
1 Alors, égoïstes, les grands-parents du baby-
boom ?
! Non, je ne suis pas sûre qu’on puisse dire les
choses comme cela. En tout cas, ce qui est sûr,
c’est que, tout comme la société a changé, et
évidemment les grands-parents ont changé aussi.
Les soixante ans d’aujourd’hui sont nés après-
guerre, ils sont issus de la première génération à
n’avoir pas connu la guerre, ils ont milité, beaucoup,
un peu partout, pour une société plus libre, pour
l’amour libre, pour la contraception, pour l’égalité
entre les hommes et les femmes, ils ont travaillé,
cent soixante-troix | 163
09/03/12 12:26
 Reproduction
Transcriptions des enregistrementsinterdite
! Eh bien, écoutez par exemple, des grands- suis encore fringante, passionnée… désirable peut-
beaucoup aussi, hommes et femmes,ce qui n’était
parents qui ont élevé leurs enfants dans être encore en peu.
pas le cas des générations précédentes. Et ils sont
une compréhension, permanente, une très F Moi, tous les mercredis, j’ai squash. Le vendredi on
de la génération de, il ne faut pas l’oublier Mick
grande liberté, une absence de limites, qui est sort avec mes amies et c’est que du bonheur. Je suis
Jagger et Paul Mac Cartney.
caractéristique des parents ayant vécu leur jeunesse là quand on a besoin de moi , je suis responsable,
1 C’est vrai.
dans les années 70, et qui ont été nourris aux disponible souvent, mais les enfants savent que
! Donc, ils écoutent du rock, ils font de la moto.
conseils de psys, je pense en particulier à Françoise je ne suis pas prête à renoncer à mes loisirs et à
Bref, vous avez compris, ils n’ont plus rien à voir avec
Dolto, ont établi des relations dans lesquelles les ma vie sociale. Non… on peut pas dire que je sois
la génération précédente, les papy- mamie confiture
enfants n’ont pas pleinement « coupé » le cordon. Ils hyper dynamique ou hyperactive, je ne travaille plus
et jardinage.
n’ont pas pris toute leur indépendance psychique, quand même, mais je fais d’autres choses au rythme
1 Ils sont plus actifs ?
évidemment c’est assez confortable de rester dans que je veux et je refuse que l’on fasse de moi une
! Ben évidemment, ils sont beaucoup plus
ce type de relation. Alors les enfants continueront retraitée trop vite parce que je suis encore occupée,
actifs. Une fois à la retraite, ils ont la plupart du
de penser qu’une aide systématique de leurs active, sans tomber dans l’excès de la suractivité
temps quantité d’activités, qu’ils n’entendent
parents leur est due quelle qu’elle soit, et ils vivront non plus.
du tout, du tout pas lâcher. N’oublions pas que
très mal toute tentative de vie personnelle des
la longévité a considérablement augmenté et
que notre espérance de vie moyenne, d’après
parents, ressentant chaque refus de s’occuper des TÂCHE PROFESSIONNELLE 3-4
petits-enfants comme un refus qui leur est adressé à
l’INSEE, a augmenté de 10 ans depuis 1964, ce qui Piste 11 – 1
eux les enfants. Des adultes bébés en quelque sorte.
est vraiment considérable. Alors à cette époque, Interculturel, ensemble, travail, culture d’entreprise,
Bien sûr, évidemment ce n’est pas le cas de tout le
on pouvait espérer vivre jusqu’à 71 ans et demi, motivations, compétences, collectif, convention,
monde, ce serait forcément simpliste, mais disons
aujourd’hui, jusqu’à 81 ans et demi. Je ne sais pas culturel, accord, rupture, tension, solidarité,
tout de même qu’il s’agit tout de même d’une
pourquoi et demi, mais en tout cas c’est comme ça.
tendance assez générale. […] individualiste, carrière, santé, concurrence, transfert,
Mais en tout cas, en bonne santé ! C’est donc 10 ans
1 Rapidement, il y a donc un équilibre à trouver ? individualiste, différent, différences, lien.
d’activité et d’énergie en plus. Vous m’accorderez
! Évidemment comme dans toute relation humaine
que cela change beaucoup les choses.
il y a un équilibre à trouver il faut trouver une Piste 12 – 2A
1 Forcément. Du coup, ces grands-parents ont-ils
relation qui soit ni trop proche ni trop lointaine. 1 Les conflits de générations vous en avez tous
des relations différentes avec leurs enfants et avec
Trouver le bon rythme, voilà. Je me souviens d’une entendu parler. Mais quelles en sont les causes
leurs petits-enfants ?
amie à moi qui disait préférer emmener ses enfants d’après vous ? »
! Ils ont forcément des relations différentes. Parce
en voyage plutôt que de leur faire des gâteaux et de ! Pour moi, le conflit entre les générations est
que les conditions de vie sont difficiles pour les
les emmener au square. Après tout c’est une façon surtout dû aux problèmes de communication. Les
jeunes parents aujourd’hui. Ils connaissent tous
très sympathique d’envisager les nouvelles relations parents d’un côté, les enfants de l’autre. En fait ils
ou quasiment tous des périodes de chômage,
entre les grands-parents et les petits-enfants. […] sont tellement éloignés, que quand les enfants
ils ont plus d’insécurité professionnelle, plus de
Chronique Modes de vie : Le nouveau visage des grands-
temps de transport, plus de divorces et beaucoup demandent quelque chose de banal comme un
parents, Sophie Parmentier, Christilla Pelle Douel, France info
plus de familles monoparentales par voie de Ipod, par exemple, ils ne les comprennent pas.
conséquence. Du coup, évidemment les grands- p J’espère que nous n’allons pas vers une guerre
Piste 10 – Les grands-parents du baby boom A des générations mais certains éléments comme
parents sont très sollicités pour mettre la main à la
1 Comment voyez-vous vos relations avec la les abus des stagiaires, l’exclusion des jeunes en
pâte, et peut-être, et même sans doute davantage
nouvelle génération ? Et comment assumez-vous politique, par exemple, me rendent pessimiste. Le
qu’autrefois. Alors, leur prétendu « égoïsme »
votre rôle de grand-père ou de grand-mère ? vrai problème c’est qu’il y a aujourd’hui un vrai fossé
dont on entend beaucoup parler serait l’arbre qui
P C’est pas un jeune qui va me donner des leçons : entre les vieux et les jeunes qui ont baigné dans les
cache la forêt. Ils doivent remplir en fait un rôle
moi je continue à bosser parce que ma retraite ne médias, les technologies. On ne vit pas sur la même
de soutien bien au-delà de ce qu’ont connu leurs
me permet pas de faire autrement. Je suis plus planète désormais, voilà tout…
propres parents, puisqu’on se mariait plus jeune.
courageux que beaucoup et pas ramollo. J’ai jamais P Le problème, c’est que la génération de seniors
Ils aident financièrement les enfants, quand ils ne
eu autant la pêche alors… qui nous gouverne et nous empêche de participer
les hébergent pas carrément avec leurs petits-
i Quand ma fille m’a annoncé sa grossesse, ce fut au pouvoir s’expose à un truc vieux comme le
enfants et en tout cas ils soutiennent toujours
une joie mais aussi une grande appréhension : monde : un : qu’on finisse par prendre le pouvoir
psychologiquement. Donc, c’est pas toujours simple
allais-je devoir me rendre ultradisponible pour eux par la force deux : qu’on le renverse trois : qu’on
pour eux, qui voudraient bien profiter de leur temps
et renoncer à mes activités ? Je ne suis pas prête à le change. Et là, adieu veau, vache, cochon et
libre et qui, par dessus le marché, sont souvent eux-
renoncer à mes activités pour m’occuper de mes anisettes de la retraite. Adieu arnaque habituelle
mêmes divorcés, puisque le divorce des personnes
petits-enfants. J’aime par contre leur faire partager de la mutuelle. Fin de l’acceptation et de la
âgées a augmenté et de nouveau en couple.
mes passions : la voile, le vélo et aussi je n’entend soumission face à la pollution. C’est dommage,
1 Est-ce qu’ils culpabilisent, pour autant ?
pas renoncer à ma vie sociale… Je sors tous les parce qu’on est quand même foncièrement des
! Beaucoup, oui. Certains ont le sentiment de laisser
week-ends avec mes amis moi aussi. pacifistes : « Faites l’amour numérique, pas la guerre
tomber leurs enfants et leurs petits-enfants, en
I Moi je suis encore en activité. J’ai gardé mes générationnelle »…


tout cas de ne pas remplir leur devoir s’ils refusent
responsabilités au sein de l’entreprise familiale,que i Moi, je pense que c’est à cause du chômage.
d’accompagner la petite ou le petit au cours de
j’avais créée il y a 40 ans. Et puis je suis aussi des S’il n’y avait pas de chômage, y’aurait pas de
dessin ou au cours de judo. D’après Marie-Claire
cours à l’université du troisième âge : je me suis mis concurrence entre les vieux et ceux qui entrent dans
Chain, qui est psychologue et animatrice à l’École
à l’anglais et à l’informatique pour être encore dans le monde du travail. Tout ça, c’est une question de
des Grands-Parents européens, et oui cela existe,
le coup. Ma belle-fille m’accuse de ne pas aimer mes politique, d’économie.
beaucoup font part de leur culpabilité. Alors, ce
petits-enfants parce que je refuse de les garder : I Moi, je suis en train de préparer un mémo sur les
qu’elle leur conseille Marie-Claire Chain, c’est
mais je vis ma vie à 100 à l’heure et j’ai moins de rapports intergénérationnels alors je ne sais pas
d’apprendre à dire « non ». Ce qu’ils n’ont pas toujours
temps à la retraite qu’avant. trop si je crois aux conflits entre les générations
su faire et à mettre des limites, bref, il faut qu’ils ne
f Vitalité, sagesse, dynamisme : pas facile de ou pas. D’après ce que je vois et ce que je vis, les
s’oublient pas. Il faut qu’ils ne poursuivent pas, à l’âge
concilier le tout. Moi, je me reconnaît pas quand on conflits sont souvent dus au fait que les jeunes
adulte, le type de relation qu’ils ont établie avec leurs
m’appelle mamie ou mémé. Je préfère être appelée défient leurs parents mais les parents ne se laissent
enfants. Parce que, dans le fond, c’est de cela qu’il
par mon prénom. J’ai vu tellement de grands- jamais impressionner même s’ils savent quelquefois
s’agit : dans la relation avec les petits-enfants, c’est la
mères surinvestir dans leurs enfants et se retrouver qu’ils ont tort… Pour moi, c’est plus un problème
relation avec les enfants qui s’exprime.
vidées, sans activité, sans sens à leur vie quand ils général, un manque de rapports entre les gens qui
1 De quelle manière en fait ils peuvent agir du
grandissent, alors je prends des distances ; et puis je sont devenus trop individualistes.
coup ?

164 | cent soixante-quatre

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UNITÉ 5
Piste 13 – 5A
Il faut vraiment que j’vous raconte tout ca
Tout, tout, tout depuis le début quoi
C’était pourtant une journée qui démarrait
normalement
J’me suis réveillé super tard donc pour l’instant, pas
de changements.
Soudainement, le ciel, un coup de tonnere, puis je
vis une lumière
Les nuages se dégagèrent, le vent souffla, trembla
la terre.
J’suis un chevalier de bronze à cause de ca, j’suis
dans la mouise.
J’espère que c’est pas le seigneur j’mapelle Seiya
moi pas Moïse
Eh bah si, c’était lui, et le seigneur, il m’a dit :
« Kamini, tu seras blanc pendant 9 semaines et
demi ».
Oh oh oh, là, voyons, blanc comment ? Bien sûr Dieu
s’amusa avant de répondre, il laissa un blanc.
Semblant de rien, j’tente de m’enfuir, j’me mets à
courir,
Mais il était déjà trop tard, je vis mon épiderme
blanchir.
Alors j’étais blanc de partout, il a fait gaffe même
aux détails,
J’ai vérifié ma louloute, j’ai honte, j’vous dirais pas
la taille
Et pourquoi tu m’as fait ça, franchement je méritais
pas,
Michael Jackson tu l’connais pas, ça fait 30 ans qu’il
attends que ça.
(refrain) Argent, logement, les flics, les gens,
Comme un changement, depuis qu’j’suis blanc
Argent, logement, les flics, les gens,
Comme un changement, depuis qu’j’suis blanc
Depuis qu’j’suis blanc, il faut voir tout c’qu’il m’arrive
Avant, les flics, ils me poursuivaient, là, j’ai
l’impression qu’ils m’esquivent.
J’te jure, un truc de fou, les mecs ils viennent plus
me contrôler,
À la fin ça me manquait tellement j’étais obligé d’les
supplier !
Un jour j’leur ai dit : Eh j’ai du shit quand même les
mecs hein.
Et tu sais ce qu’ils m’ont répondu ?
Eh vous êtes un marrant vous monsieur, on vous
aurait presque cru. Allez les gars !
Un autre truc, en boîte, et bah j’sais plus danser,
Mais pourquoi j’me plaindrais, j’me fais plus refouler
à l’entrée.
Fini la bouffe africaine, le pot du foufou foule moi
Maintenant c’est salade niçoise et son poulet cuit à
l’auvergnat
En plus, ma voix elle est comme ça, ah non mais j’te
jure, je déconne pas
L’autre jour j’avais mon père au téléphone, le mec, il
me connaissait pas.
Eh, mais qui c’est le black là ?
Mais Kamini il était pas comme ça ! Imbécile, je
travaille moi !
Maintenant quand j’suis sorti je fais plus “huh”,
maintenant je sors des phrases du style: «Ouh la la,
sans déconner,
Eh, c’est vrai ?»
(Refrain)
J’te jure la vie n’est plus pareille, j’ai même chopé un
162-169_vo4_sbk.indd 165
coup de soleil !
Maintenant quand je vais au magasin, t’as plus
l’vigile qui m’guette de loin.
Kamini, j’suis blanc
Piste 14 – 8A
En 2005, j’ai commencé à être très fatigué lorsque je
marchais. J’avais de plus en plus de mal à me tenir
debout. Un mois plus tard, le diagnostique tombait :
j’étais atteint de myopathie. Je le savais. Eh oui ! Je
savais bien qu’il y avait quelque chose d’anormal.
J’étais fleuriste et j’avais de plus en plus de mal à
aider mes livreurs. Je ne tenais plus sur mes jambes.
Une fois, j’ai failli tomber du haut de mon escabeau.
Je refaisais la décoration de ma boutique pour Noël.
Maintenant, j’ai une carte d’invalidité. Pour l’instant,
je ne cherche pas de travail. Je suis actuellement
une formation en informatique. J’ai demandé au
médecin si je pouvais reprendre le travail, mais il
m’a dit que je devais attendre encore un peu pour
ne pas trop fatiguer mes muscles. Ce qui me tue,
c’est la galère pour me déplacer. C’est pas le fauteuil
roulant qui m’agace mais c’est cette injustice ! Le
fait que nous ne puissions pas être autonomes dans
nos déplacements ! Dans le quartier, la boulangerie,
le cinéma, la poste et même la pharmacie sont
inaccessibles..., même la pharmacie ! C’est toujours
la même rengaine : je dois attendre dehors et
signaler ma présence pour que l’on vienne me
servir. Quand ils peuvent venir ! Sinon, je dois
demander à un client de m’acheter ma baguette ou
de poster mon courrier. Pour aller boire un verre, je
me mets souvent en terrasse lorsque ce n’est pas
possible de s’installer à l’intérieur avec le fauteuil.
Je me souviens que lorsque j’étais valide, je ne me
rendais pas compte des petits obstacles insignifiants
mais à présent, je réalise qu’être en fauteuil égale
perte d’autonomie. C’est dur, surtout quand vous
étiez actif et indépendant. Je ne peux pas prendre
le métro. Heureusement je peux prendre le bus
qui est adapté. J’utilise également le service PAM
(Paris Accompagnement Mobilité) ; il s’agit d’un
service de transport à la demande ; c’est-à-dire
que j’appelle un taxi qui vient me chercher à mon
domicile et qui m’emmène où je veux en payant une
très petite somme d’argent. Je suis souvent à l’APF
(Association des Paralysés de France), qui est mon
centre de formation à Rungis. Je vais souvent là bas
pour utiliser Internet. Ils sont vraiment accueillants
et attentifs à ce que tu leur dis. Il y a aussi l’AFM
(Association Française Myopathie) qui organise le
téléthon. Je suis allé plusieurs fois à Berck-sur-Mer,
une petite ville côtière dans le nord de la France.
Là-bas, il y a un centre de rééducation. Dans la
ville, tout est aménagé pour se déplacer en fauteuil
roulant. On peut même aller sur la plage. C’est un
bel exemple, mais trop rare encore. Ma maladie
est évolutive mais mon cas s’est stabilisé. J’habite
avec ma femme et j’attends de pouvoir travailler à
nouveau dans un domaine plus adapté, c’est pour
cela que je suis cette formation. J’espère retrouver
mon autonomie et ma dignité. Je veux que ma
femme et mon entourage soient fiers de moi.
Piste 15 – 9C
« Vous n’êtes pas des habitués ». Voilà ce qu’on
nous a dit dans un bar à cocktail parisien la semaine
dernière. Il était environ 1h30 du matin. Nous étions
trois, tous français d’origine maghrébine : moi, mes
potes Salim et Medhi, de sortie à Paris. On voulait
rentrer dans un bar à cocktail. Le portier nous a
dévisagés et nous a dit qu’il ne nous connaissait
pas, que nous n’étions pas des habitués. On a essayé
de négocier. Le ton est monté. On a voulu laisser
tomber mais un groupe de « blancs » est arrivé.
Désolé de le dire comme ça mais c’est comme ça
qu’on l’a vécu. Le groupe de « blancs » est arrivé et
le portier leur a indiqué le prix d’entrée. Ils ont payé
et le portier s’est mis de côté pour les laisser passer.
Alors là, on s’est vraiment fâchés. Le ton est monté.
Finalement, on a préféré partir, mais franchement,
c’est toujours la même rengaine. Y’en a marre !
Piste 16 – 11A
1 Un journaliste est allé interroger des élèves de
collège, des parents d’élèves et des enseignants
pour connaître leurs avis sur la mixité à l’école.
! Alors dis-moi Houcine, que penses-tu des classes
mixtes ?
p J’ai un peu de mal à me concentrer en cours,
mais pour rien au monde je voudrais que les filles
désertent ma classe.
! Et toi, ça te perturbe ?
P Non. Bon, enfin, si un peu quand même. On a
14 ans, on n’est pas toujours à l’aise. C’est un peu
difficile à notre âge de gérer notre relation avec les
garçons. Parfois, ils essaient de nous déconcentrer.
Mais c’est un jeu. Et puis, on fait la même chose
entre filles…
! Madame Alain, vous êtes déléguée de la FCPE,
la principale fédération des parents d’élèves. Que
pensez-vous de cette remise en question de la
mixité à l’école ?
i Remettre en question la mixité à l’école est une
grave erreur. Quand on me dit : « oui, mais les
garçons travaillent moins que les filles alors il faut
les séparer pour que les garçons réussissent mieux ».
Mais on rêve ! Justement, s’il y a une émulation qui
peut marcher, c’est bien celle-là. Quand les garçons
voient que les filles ont de meilleures notes, bon, il
peut y avoir émulation et il peut y avoir entraide.
Ceux qui prônent la non-mixité à l’école se sont
des « intégristes ». Le fait que les filles et les
garçons soient réunis et bénéficient des mêmes
enseignements est un progrès de l’égalité hommes-
femmes !
! Monsieur Morel, vous êtes enseignant de
mathématiques dans un collège parisien de
650 élèves. Que pensez-vous de cette remise en
question de la mixité à l’école ?
I Tant que les enseignements non mixtes ne sont
pas obligatoires, cela ne m’inquiète pas. Mais je vois
dans ce texte un cadeau fait à l’enseignement privé.
Pas l’ensemble des établissements privés bien sûr,
les établissements les moins progressistes ! J’espère
qu’aucun groupe intégriste religieux opposé à la
mixité n’arrivera à utiliser cette nouvelle loi pour
imposer la séparation des garçons et des filles dans
les écoles publiques...
! Ludivine Lesage, pour RadioFa
UNITÉ 6
Piste 17 – 4C
1 Je ne peux pas pardonner à une amie de me
trahir ou de dire des choses méchantes et sur moi
derrière mon dos ! Je trouve ça vraiment méchant
et horrible ! Je trouve ça petit de ne pas oser dire
des choses en face ! C’est vraiment une chose que je
n’arrive pas à pardonner.
cent soixante-cinq | 165
09/03/12 12:26
 Reproduction
Transcriptions des enregistrementsinterdite
! Non, moi je ne pardonne pas ! Jamais, euh…
la trahison, le mensonge de quelqu’un que je
connais, un être cher et tout, pas moyen, non. Et pis,
pareil, hein, on fait du mal au mien, aux gens que
j’aime, je ne pardonne jamais. Impossible ! Aucune
exception !
p Alors, moi je déteste l’hypocrisie et le mensonge.
On peut faire des choses pas forcément très bien,
mais si on en parle et qu’on s’explique, qu’on est
honnête, c’est toujours possible de pardonner. Par
contre, mentir et dissimuler pour cacher ce qu’on a
fait, ça c’est pas pardonnable.
i Je ne pourrais pas pardonner le mensonge. J’ai
conscience de la dureté de la vie, j’ai conscience
que tout ne peut pas se passer comme on le
souhaiterait, j’en ai tellement conscience que je
veux voir les erreurs, les fautes, le mal en face.
Quand quelqu’un juge qu’il doit me cacher quelque
chose ou pire encore le travestir, ça me met en
colère, car il sous-estime cette capacité que j’ai
d’affronter la vérité.
Piste 18 – 6B
1 Bonjour Emmanuel Davidenkoff.
! Bonjour Agnès.
1 La discrimination positive peut-elle relancer la
censure, l’ascenseur scolaire ? Réponse notamment
avec un témoignage sur France Info Zineb Akharraz,
adjointe au maire de Colombes en banlieue
parisienne. Zineb fait partie des pionniers de l’un
des dispositifs de discrimination positive les plus
connus, les conventions d’éducation prioritaire de
Sciences-Po et qui fêtent aujourd’hui leurs 10 ans,
Emmanuel.
! Oui, un rappel sur ce dispositif. Il y a donc des
lycées partenaires situés en zones d’éducation
prioritaire et dans ces lycées les enseignants
identifient des élèves qui seraient à leurs yeux
capables de réussir à entrer à Sciences-Po. Ils les
préparent à un examen d’entrée adapté et puis
une fois à Sciences-Po, ces élèves bénéficient, au
moins au début, d’un encadrement renforcé. En 10
ans, il faut savoir que ces conventions d’éducation
prioritaire ont permis à plus de 700 étudiants issus
de milieux sociaux défavorisés d’intégrer Sciences-
Po Paris. Et, parmi ces 700 étudiants et dans les
premières promotions, dans les pionniers, Zineb
Akharraz. Zineb, bonjour.
i Bonjour
! Bonjour. La première question de grande
simplicité, est-ce que vous seriez aujourd’hui
diplômée de Sciences-Po sans ce dispositif ?
i Non, je ne pense pas, non, euh… d’ailleurs, je
ne pense pas que j’aurais pu avoir la possibilité
de savoir que Sciences-Po existait et que j’y avais
accès…
! C’est la première vertu du dispositif, faire en sorte
qu’on vous en parle dans les lycées ?
i Voilà, c’est le fait qu’on en parle et surtout, enfin,
on savait que ça existait mais que c’était pour les
futurs chefs d’Etat, les premiers ministres, oui, c’est
un monde qui n’est pas accessible, qui n’existe pas
réellement.
! La première fois qu’un professeur vous parle de
ce dispositif, il y a donc maintenant plus de 8 ans
quand vous êtes lycéenne à Colombes.
i Oui
! Vous réagissez comment ?
i Beaucoup d’envie, euh… un espoir qui commence
à naître et puis se dire que quelque chose devient
166 | cent soixante-six
162-169_vo4_sbk.indd 166
accessible et qu’il va falloir bosser pour y arriver.
! Alors, bosser, vous le faites, vous entrez à
Sciences-Po et vous passez donc de cette cité
où vous avez grandi à Colombes au très chic VIIe
arrondissent de Paris. Qu’est-ce qui est le plus dur à
ce moment là ? C’est de s’adapter au niveau scolaire,
au niveau universitaire de Sciences-Po ou c’est de
s’adapter à l’environnement social qui est quand
même très différent ?
i Alors, justement, oui, vous parlez de ces deux
aspects, le niveau scolaire est quelque chose qu’on
rattrape assez rapidement. Il faut travailler un peu
plus et un peu plus rapidement que les autres mais
c’est quelque chose qu’on rattrape c’est-à-dire sur
l’Histoire, sur les institutions politiques, ce sont des
matières qu’on rattrape en travaillant sérieusement.
Après sur l’histoire des codes, voilà ça s’apprend
avec de la bonne volonté. On vient d’un milieu où
l’on n’a pas les mêmes codes que la grande majorité
des étudiants, des enseignants de Sciences-Po,
c’est quelque chose qui s’apprend et on noue des
contacts finalement avec un peu de bonne volonté
on y arrive, on y arrive avec un peu plus de temps
que les scolaires mais on y arrive quand même.
1 Est-ce que vous avez été bien accueillie par les
autres étudiants de Science-Po ?
i Oui, très bien, très bien accueillie et il faut savoir
que je suis entrée à Sciences-Po la 3e année où les
conventions ont été mis en place et où, j’imagine
que mes prédécesseurs ont essuyé plus de plâtre
que moi, mais moi, à partir de la 3e année, on peut
dire que l’accueil s’est très bien fait et puis, en plus,
pour la plupart on venait de la région parisienne
et c’était avant que les conventions s’étendent
à l’ensemble de la France, au DOM COM. J’ai
trouvé qu’on était moins perdus que les étudiants
provinciaux qui pour le coup arrivaient seuls à Paris
à Science-Po.
! Même les étudiants provinciaux qui n’étaient
pas passés par ces conventions ZEP, on vous a bien
compris.
i Oui, bien sûr.
! Vous avez choisi par la suite la politique, vous
êtes même devenue à 24 ans la plus jeune élue d’un
conseil municipal au moins dans une ville de la taille
Colombes.
i Ouai
! Merci, merci Sciences-Po quand même ?
i Bien sûr… […]
Le monde de l’éducation : La discrimination positive peut-
elle relancer l’ascenseur scolaire ?,
David Davidenkoff, Zineb Akharraz
TÂCHE PROFESSIONNELLE 5-6
Piste 19 – 1
Contrat de travail, job, qualités professionnelles,
postuler, salaire, parcours, ambition, chômage,
domaine, CV, motivations, cursus, recruteur, emploi,
entretien, travail, disponibilités, CDD, compétences.
Piste 20 – 2A
Ça y est... j’ai rendez-vous pour un entretien
d’embauche !
J’ai beaucoup hésité avant de m’habiller. Je me suis
dit, si jamais je me mets en jupe, ça fait celle qui dit :
« Regardez mes jolies jambes. » Mais si je me mets
en pantalon, ça fait celle qui refuse sa féminité, alors
j’ai mis une jupe-culotte.
Je me suis dis si je prends un sac à main, ça fait
femme au foyer qui vient en touriste. Si je prends
un attaché-caisse, ça fait femme active qui veut pas
qu’on voie qu’elle est au chômage alors j’ai pris un
sac à dos.
Je me suis dis si j’arrive trop en avance, ça fait celle
qui est très angoissée. Si j’arrive en retard ça fait
celle qui en a rien à foutre. J’avais rendez-vous à
midi , je suis arrivée à midi pile.
Bonjour Mademoiselle, j’ai rendez-vous pour
un entretien à midi. La personne vient de partir
déjeuner, asseyez-vous.
Pas de problème. J’ai souris parce que… au stage
que j’ai fait à pôle emploi, ils ont dit que c’était très
important de soigner les relations avec la personne
qui vous accueille car bien souvent l’employeur lui
demande son avis à votre sujet.
J’avais amené de lecture. Chez moi je lis Voici ou
Closer mais pour les entretiens j’amène Le Monde,
toujours le même.
Alors, plus j’attendais, plus j’avais l’angoisse
qui montait. Heureusement j’ai fait un stage au
pôle emploi, ils nous ont appris la technique de
la respiration abdominale pour lutter contre le
stress de l’entretien. Tu gonfles tes poumons
d’air, tu passes l’air dans le ventre et tu expires
tranquillement. Ça fait : ufffff.
J’avais mon journal, je faisais ma respiration. De
temps en temps, je souriais à la fille, le problème
c’est que plus je respirais, plus j’avais l’angoisse
qui montait, alors au bout d’un moment j’ai décidé
d’arrêter complètement de respirer, je me suis mise
en service minimum, je faisais juste : pouloulouflou.
Heureusement au bout d’une heure l’employeur
est arrivé, je me suis levée, j’ai marché d’un air très
calme pour faire celle qui a confiance en elle.
J’ai serré la main pour faire celle qui a une relation
d’égale à égale avec son employeur et j’ai dit :
« Bonjour monsieur ! » Manque de bol, c’était
une femme... en pantalon. Elle m’a fait entrer
dans son bureau. Elle m’a dit : « Je vous en prie
asseyez-vous. » Y avait deux sièges, un à droite, un
à gauche. Je me suis dit, est-ce qu’elle veut tester
mes opinions politiques ? J’ai dit non, non, merci, je
préfère rester debout.
« Écoutez, je vous en prie, ne soyez pas ridicule.
Asseyez-vous et puis détendez-vous. »
Non, non je suis détendue. Pouloulouflou...
« Écoutez, est-ce que je peux vous offrir quelque
chose à boire ? »
J’avais pas soif mais ça fait celle qui ne sait pas saisir
les opportunités. J’avais envie d’un demi mais ça
fait celle qui est alcoolique. Alors j’ai dit: « ben je
prendrai bien un verre d’eau.»
« Je peux vous offrir du Perrier. »
Et là du tac au tac, j’ai répondu : « Formidable,
j’adore le Coca ». Pouloulouflou...
« Alors regardons un peu votre CV. Je vois que vous
parlez anglais. » Oui, oui, absolutly, c’est ce que j’ai
mis: « Anglais, lu, écrit parlé». Lu, écrit, du moment
qu’on sait lire et puis parlé... Si le client anglais est
patient et parle un peu français no any problem, I
can tell you… […]
Portraits de femmes, Celle qui passe un entretien d’embauche,
Anne Roumanoff
UNITÉ 7
Piste 21 – 6A
1 RadioVO, le répondeur de vos coup de gueule.
! Ce matin, la bonne nouvelle est tombée avec une
augmentation moyenne de 2,7% pour les abonnés
09/03/12 12:26
 Reproduction interdite
RATP. Le pouvoir d’achat de certains a peut-être
progressé en rapport mais pour ma part et je
ne suis pas le seul (loin de là !), mon salaire reste
gelé depuis de nombreux mois. Cela ne change
pas, c’est toujours « la France qui se lève tôt » qui
trinque. Dans le même temps, cette chère entreprise
propose pour certaines de ses lignes un service
tout simplement indigne, ceux qui empruntent
d’ailleurs la ligne 13 (qui porte bien son nom) me
comprendront. Les conditions de voyage aux heures
de pointe se passent de commentaire, on dirait tout
bonnement du transport de bétail ! Il est évident
qu’il vaut mieux préserver les « lignes à touristes »,
histoire de donner une bonne image quoique
notre réputation ne soit malheureusement plus à
faire surtout en matière de grèves. Parallèlement,
nous assistons toujours aux mêmes phénomènes
de « sauteurs de haies » qui continuent toujours
à voyager en toute impunité. D’ailleurs, ce sont
souvent les mêmes, ils portent des vêtements de
marque de la tête au pied (que le travailleur ne
pourra jamais s’offrir) qui ne dispose pas de 1,70
euros pour se mettre dans la légalité. Bref, il y aurait
de quoi récupérer des millions d’euros du résultat
des fraudes au lieu de « taper » toujours sur les
mêmes mais bon, il faut bien en convenir, ce n’est
pas très populaire de dire ces choses et puis il faut
bien penser à sa petite réélection.
Piste 22 – 7B
1 Monique Sassier, médiateur de l’Éducation
nationale et de l’Enseignement supérieur, elle sera
en ligne chaque mois avec nous pour évoquer le
cas précis d’un conflit dans une école, un collège,
un lycée ou une université. L’occasion de répondre
à une question de droit au sein de l’Éducation.
Bonjour, Monique Sassier.
! Bonjour.
Piste 23 – 7C
1 Alors, aujourd’hui, on va s’intéresser au cas d’une
élève qui voulait faire du russe au lycée et qui a
eu une place dans un établissement à 130 km de
chez elle. L’élève a contesté cette affectation, en
effectuant quelle démarche ?
! Alors, en effet, c’est la situation d’une élève, tout
d’abord, qui nous écrit elle-même, ce qui est tout à
fait important, elle nous écrit elle-même, elle veut
faire du russe, elle est motivée pour cette langue et
elle demande trois établissements de l’académie où
l’on fait du russe et ces trois établissements qui ont
un internat puisqu’elle est loin et elle est affectée sur
son troisième vœu, c’est-à-dire, en effet à 130 km.
Elle accepte d’y aller et puis, lors de la première
semaine, elle voit qu’elle n’a pas de cours de russe.
Les parents ne s’inquiètent pas outre mesure, ni elle
non plus, espérant que cela viendra la deuxième
semaine et la deuxième semaine, pas non plus de
cours de russe. En fait, il a été décidé, sans avertir
ni cette jeune fille, ni les parents que pour quatre
élèves, on ne ferait pas de russe et qu’il n’y aurait
pas d’enseignement. Elle en parle à sa famille, sa
famille saisit le chef d’établissement qui, lui-même
en parle avec l’inspecteur d’académie et on apprend
que l’option est supprimée. Elle tente une démarche
à l’Inspection académique elle-même. Elle n’obtient
pas plus de résultat et elle saisit le médiateur. Alors
ce qui s’est passé dans le cas de cette jeune fille,
le médiateur, d’abord, a pu vérifier qu’il s’agissait
d’une réalité, qu’on avait bien supprimé l’option
162-169_vo4_sbk.indd 167
sans avertir, ni la jeune fille, ni les parents et que,
donc, là, notre système se trouvait défaillant. Le
médiateur a fait le tour des établissements scolaires
qui enseignent du russe, jusqu’à ce qu’il trouve un
établissement qu’elle pouvait rejoindre. Mais là, les
choses ne se sont pas arrêtées puisque l’inspecteur
d’Académie a expliqué qu’elle n’était pas, que
cette élève n’était pas prioritaire et même, s’est
demandé si elle ne voudrait pas revenir dans un bon
établissement au lieu de rester là où elle était, sans
russe. Et donc, dans cette situation, le médiateur
a saisi le recteur de l’académie et c’est lui qui a
débloqué cette situation en inscrivant cette jeune
fille dans l’établissement où il y avait, à la fois du
russe et un internat.
Piste 24 – 7D
i Cette décision, Monique Sassier, elle s’appuie
sur le droit de l’éducation, c’est le droit de l’élève à
poursuivre son parcours, c’est ça ?
! Elle s’appuie sur le droit de l’élève à poursuivre
son parcours. Elle s’appuie sur ce que connaît bien,
finalement, l’Institution scolaire, c’est-à-dire la
priorité qu’il faut donner ou qu’il faudrait donner,
toujours, aux projets des élèves.
i Et qui n’avait pas été suivi. Alors, comme on est
en période d’affectation, c’est-à-dire d’inscriptions,
c’est un mot un peu barbare, les « affectations », ça
fait très militaire, enfin bref, si on a un problème
d’affectation, quelle est la première chose à
faire ? Parce que, finalement, dans le cas que vous
décrivez, la jeune fille et ses parents avaient tout
fait de manière extrêmement correcte. Est-ce que
ça arrive souvent, notamment, qu’une option soit
supprimée ?
! Ça arrive qu’une option soit supprimée, pour
des raisons, je dirais, d’insuffisance d’élèves. On
peut penser, en effet, que quatre élèves pour une
option, pouvait être insuffisant d’un point de vue
pédagogique.
1 Ça se fait, quand même ?
! Ça se fait, oui…[…]
Le rendez-vous du médiateur : La question des affectations ?,
David Davidenkoff, Monique Sassier, , France info
UNITÉ 8
Piste 25 – 2A
1 Comme chaque année, la Fête des associations
au sein des différentes communes du territoire
attire de nombreux habitants à la recherche d’une
activité sportive ou de loisirs. L’occasion est idéale
pour prendre connaissance de la vie municipale
mais aussi de découvrir les spectacles proposés au
sein des équipements culturels de la communauté
d’agglomération. C’est pendant cette semaine
dédiée aux associations que nous sommes allés
interviewer des bénévoles. Au micro de Sandrine
Original.
! Bonjour. Vous êtes bénévole dans quelle
association ?
p Aux Restos du cœur,
! Alors, pourquoi un tel engagement ?
p C’est avant tout pour soulager ma conscience.
J’ai tout ce qu’il me faut dans la vie et… parfois…
comment dire… je culpabilise d’avoir tout et de ne
rien donner.
! Et vous ?
p Ah moi ! Je suis bénévole dans une toute petite
association « Les Grands Seniors », rien à voir avec
les Restos du cœur ! J’aide les personnes âgées de
mon quartier.
! Et, pourquoi vous êtes-vous engagé ainsi ?
p Parce que j’ai ma mère qui est très âgée, qui ne
peut rien faire et ça me brise le cœur. Moi, je suis
là pour l’aider mais il y en a beaucoup d’autres qui
n’ont pas cette chance, alors voilà ! C’est pour moi
une forme de solidarité.
Piste 26 - 7A
1 Bonjour, je suis Dario Pagel, professeur de
français, de langue française et de phonétique
française à l’université au Brésil et j’ai été pendant
six ans professeur invité dans une université
française, toujours dans le cadre de la didactique
et de la formation des enseignants de FLE mais
euh… j’ai un important travail, je dirais comme ça,
dans le cadre associatif, c’est-à-dire, j’ai commencé
avec l’association de ma petite ville, association de
professeurs de français de ma petite ville ensuite
la fédération brésilienne de professeurs de français
et pendant 8 ans, j’ai eu l’honneur de présider
la fédération internationale des professeurs de
français.
! Alors pouvez-vous nous expliquer un petit
peu l’origine de votre engagement, pour la vie
associative des professeurs de français et pour la
langue et la culture française. Et donc pourquoi un
tel engagement ?
1 Pourquoi ce militantisme, pour quoi ce souhait
pour le français ou la vie associative. C’est parce que
je pense que ya quelques idées directrices quand
même. C’est par exemple de faire des professeurs
de français du monde entier des maillons essentiels
de toute la politique de la langue tant au niveau
des pays unilatéral ou multilatéral. Ensuite ya aussi
la restructuration des associations afin qu’elles
puissent jouer efficacement leur rôle parce que
vous savez…euh… bon c’est une parenthèse, une
association n’est pas une petite entreprise il ne faut
pas bureaucratiser les associations parce que la vie
associative des professeurs de français et d’autres
associations de langues également ou d’autres
disciplines ce sont des structures qui se réunissent
les week-end en général. Donc on ne peut pas
bureaucratiser, on ne peut pas mais on peut les
développer politiquement pour qu’elles aient une
visibilité très importante auprès de la structure
politique, ministérielle ou autre, locale.
Cet engagement c’est parce que j’ai été dès le
départ un enseignant de français amoureux de cette
langue et soucieux de son développement dans le
monde
! D’accord
Je pense que c’est la base de tout engagement
dans ce que j’ai pu développer et j’ai toujours eu
une certaine obsession on peut le dire en termes
de visibilité du travail de professeur de français.
Et c’est un souci qui est beaucoup plus pratique
qu’intellectuel je le reconnais mais il faut quand
même donner une forme à l’action quotidienne de
ce qui fait le professeur de français que j’appelle
souvent les ouvriers ou les ambassadeurs du
français et comme j’avais dit une fois ce sont quand
même les bougies qui éclairent la francophonie.
TÂCHE PROFESSIONNELLE 7-8
Piste 27 – 1
Injustice, décisions, prendre position, patron,
cent soixante-sept | 167
09/03/12 12:26
 Reproduction
Transcriptions des enregistrementsinterdite
syndicat, prud’hommes, lutte, donner raison,
réparation, employer, revendication, litige, contrat
de travail, compromis, jugement, exploitation,
témoignage, victime, juridiction, conciliation,
harcèlement, déposer une plainte.
UNITÉ 9
Piste 28 – 2A
Le « Repas gastronomique des Français » fait
désormais partie du patrimoine mondial immatériel
de l’Humanité par les experts de l’Unesco réunis à
Nairobi au Kenya cette semaine. C’est la première
fois qu’une cuisine dans le monde accède à ce
statut. Ce classement du repas gastronomique
français comme patrimoine immatériel de
l’Humanité met ainsi en valeur la cuisine de qualité
et permet de la préserver de la malbouffe liée à la
mondialisation.
Apéritif, entrée, plat, fromage, dessert, digestif...
Un art à la française aujourd’hui classé comme
patrimoine de l’humanité. C’est au XVIIs.. que
daterait cette tradition de se rassembler autour d’un
repas, qu’il s’agisse du dîner quotidien, du déjeuner,
du repas dominical ou de celui lié à des événements
festifs (familiaux ou religieux). La gastronomie et
le repas « à la française » font partie intégrante de
l’identité culturelle française aussi bien pour ce qui
est des arts de la table, de la cuisine mais aussi de
cette notion de communauté liée à la gastronomie.
Des communautés aux identités différentes, le repas
français est aussi bien provençal que breton !
Le repas à la française est aussi fortement lié au
culture issue de l’immigration : savez-vous que
le couscous est devenu l’un des plats les plus
populaires dans l’Hexagone ?
Piste 29 – 4A
1 Qu’est-ce qu’un artiste selon vous ? Voilà ce que
nous avons demandé ce matin aux parisiens.
! Alors, pour moi, le rôle de l’artiste est d’édifier
l’esprit de l’humanité ; alors soit par adhésion
au monde, comme un hymne à la vie ; soit en
dénonçant l’aliénation de notre époque, comme un
exorcisme !
p Un artiste, c’est à la fois un explorateur et un
chercheur. Je suis convaincu que les artistes sont les
grands aventuriers du nouveau monde.
P Les artistes donnent à voir un regard particulier,
le leur, sur le monde qui nous entoure. Alors,
quand on est spectateur, on peut être touché, ou
pas, par son travail, et c’est à partir de là qu’on
se questionne, qu’on commente, qu’on s’émeut,
qu’on déteste, qu’on ne comprend rien ou qu’on
s’ennuie… Bref, toutes ces émotions qui font
de nous des êtres humains. C’est ça un artiste,
c’est celui qui vous fait ressentir le monde mais
autrement.
1 Je sais pas trop, mais dans tous les cas, l’artiste
c’est celui qui donne aux autres, en créant quelque
chose qui leur permet d’éprouver des sentiments
inconnus ou de sentir le monde d’un autre point
de vue.
! Moi, je suis intermittente du spectacle. Alors,
aujourd’hui, les artistes qui subissent de plein fouet
la crise, qu’ils soient peintres mais aussi musiciens,
comédiens, etc. Donc ces artistes ont pour mission
d’émouvoir en cherchant à montrer leurs propres
émotions... Mais en ont-ils encore les moyens
quand on sait qu’ils ne peuvent même pas finir les
168 | cent soixante-huit
162-169_vo4_sbk.indd 168
fins de mois ? Mais je sais que le spectateur en a
besoin, consciemment ou non je pense, pour rester
au contact du « sensible » dans un monde actuel
économique et social qui est plutôt agressif.
UNITÉ 10
Piste 30 – 4C
« Je ne voudrais pas oublier de vous dire. » par
Giorgio Molossi. On peut dire ça comme ça. C’est le
grand-père. Alors ce que j’ai écrit c’est juste… Ça n’a
aucun intérêt d’un point de vue littéraire, mais c’est
simplement parce que je voulais écrire un peu ce
que j’ai vécu pour mes petits-enfants.
Aurais-je le temps de vous transmettre votre
histoire ? Au moins celle que je connais qui m’a
été transmise par mes parents. En effet, pépé Jojo
est né en Italie dans un village perdu au milieu
de la montagne qui s’appelle Gravagna. Les gens
se chauffaient au bois, allaient chercher l’eau à la
fontaine et s’éclairaient à la bougie, au pétrole ou
au carbure. Mon père, Dante, est parti en décembre
1949. Quitter sa terre, sa maison, a dû être un
arrachement très très difficile en même temps
qu’un acte d’amour extraordinaire... Cette volonté
farouche de chercher à tout prix un moyen de nous
donner une autre vie que celle qui fut la sienne.
Vous savez ? Je ne sais pas qui disait ça. Les vieux
c’est des bibliothèques vivantes. Quand elles
meurent, la bibliothèque part avec. C’est… Voilà
c’est tout. Mais c’est sans prétention encore une fois.
Mon père et ma mère, ils ont cru à la vie et ils sont
partis à l’aventure. Je crois qu’ils ont bien fait. Ils en
ont bavé mais ils ont réussi à nous donner un métier
à ma sœur et à moi. L’exemple de mes parents, toute
cette énergie qu’ils ont mis pour en sortir,etc…
pour moi, ça a toujours été… je l’ai vécu comme
un appel. Ils m’ont jamais dit : « Engage-toi ». Mais
leur mode de vie, leur façon de vivre, moi je l’ai reçu
comme un appel à le faire. Je voudrais vous dire que
je crois avoir à peu près réussi ma vie.
Atelier du Bruit, Giorgio Molossi
Piste 31 – 6B
Vous me demandez ce que je fais pendant les
vacances ? Je suis mal placé pour en parler parce
que je ne prends jamais de vacances. Toute l’année,
je circule, je vais, je viens pour mon travail. Pour
moi, le voyage, c’est un état d’esprit. Parfois, quand
on ferme la porte, on voyage et on a l’impression
d’avoir découvert des choses, d’être parti de chez
soi. Certaines personnes partent au bout du monde
et ne sortent pas de chez elles, ne sortent pas de
leur tête. Vous savez, l’évasion réside parfois dans
une simple balade près de chez soi. Le voyage,
c’est une rêverie, une philosophie, une curiosité.
Or, le voyage est, de nos jours, un produit de
consommation. On est fier d’annoncer qu’on a
« fait» New-York, qu’on a « fait » la Guadeloupe.
Mais qu’a-t-on « fait » en réalité ? Beaucoup de
touristes courent de monuments en monuments,
un guide touristique à la main et vérifient ce qui
est écrit dans le guide. Ils prennent des photos
en rafales. Ils reviennent chez eux, exposent leurs
souvenirs et courent déjà vers une autre destination.
Je considère que le tourisme est à l’opposé du
voyage. Le sociologue Rodolphe Christin parle
même d’« antivoyage ». Les agences nous vendent
une prestation. Ils nous vendent du soleil, de la
neige, de l’aventure ou de l’exotisme. Ce sont des
marchands de rêve. La prestation touristique a
remplacé le voyage. Certaines destinations sont
même devenues difficilement faisables en dehors
des chemins balisés. L’industrie touristique a
gommé l’exotisme avec ses transports organisés,
ses clubs, ses hôtels aseptisés… Je pense qu’il
faut voyager différemment et privilégier le
cheminement à la destination. Partir moins souvent,
plus longtemps, moins loin. Il faut laisser la place à
l’imprévu et à la rencontre. Ce que j’aime dans les
voyages, c’est la préparation, toutes les lectures
qu’on fait pour connaître sa destination. J’écoute,
par exemple, beaucoup de musiques du pays, je lis
beaucoup de nouvelles, de poèmes. Je découvre
des auteurs qui font la fierté du lieu où je vais. Il faut
s’imprégner du lieu. C’est essentiel ! Voyager c’est
obéir à une pulsion nomade. On part à l’aventure,
à la découverte, vers la connaissance en fait. Le
nomadisme est le contraire du tourisme, on part
sans plan préétabli. On peut décider à tout moment
de reprendre un avion ou de s’arrêter quelques
jours. C’est une conception proche de l’errance. Le
but importe peu, c’est le chemin qui importe.
Piste 32 – Si tu me prends par les
sentiments… A
1. Ah ! L’Irlande va vraiment me manquer !
2. J’ai vraiment hâte de les rejoindre !
3. Ils nous ont laissé 6 heures sans rien nous dire !
On était bloqués dans l’aéroport et personne n’est
venu nous informer. C’est scandaleux !
4. Dommage que le musée soit fermé aujourd’hui.
On n’aura pas l’occasion de revenir.
5. C’est magnifique ! Regardez là-bas, il y a même
des chevaux en liberté !
6. Il faut toujours qu’elle coupe la parole au guide !
Elle n’a qu’à prendre sa place !
7. C’est incroyable !: les gens font la queue depuis
des heures sans protester. Ils sont vraiment très
disciplinés !
8. Attends, écoute ça, c’est fascinant : il raconte
comment ils sont allés à la rencontre d’une tribu
Maassaï.
Piste 33 – 9A
1 Nous avons interrogé des étudiants de retour
d’un séjour à l’étranger. Ils nous racontent leur
expérience.
! Je m’appelle Agathe Hoedt. Je suis étudiante.
Je suis partie via le programme Erasmus en Italie,
à Rome, au premier semestre. J’ai choisi cette
destination parce que j’étudiais l’italien depuis
deux ans et j’avais envie de progresser plus vite.
Cette année, Erasmus m’a permis de prendre
mon indépendance et d’être plus autonome. J’ai
également développé ma capacité à vivre en
communauté. J’ai vécu en collocation avec d’autres
étudiants Erasmus dans une maison en centre-ville,
pas très loin de la fac. Grâce à cette expérience,
j’ai également pu comparer les systèmes
d’enseignement italien et français. J’ai surtout gardé
contact avec les étudiants français Erasmus pour des
raisons affectives mais également géographiques.
Je suis également restée en relation avec mes
colocataires. Les étudiants qui sont intéressés par
une expérience à l’étranger ne doivent pas hésiter !
Qu’ils aillent se renseigner auprès du bureau des
relations internationales de leur université. Ils ne
seront pas déçus. En plus, ils pourront valider des
09/03/12 12:26
 Reproduction interdite
crédits ECTS et revenir avec un semestre ou une
année universitaire en poche.»
p Je m’appelle Julie. J’ai 22 ans et j’étudie l’art
afin de devenir commissaire-priseur. J’apprends
le chinois depuis maintenant 3 ans. Je reviens
justement tout droit de Pékin où j’ai passé 5
semaines. À mon arrivée là-bas, j’ai cru être arrivée
sur une autre planète. C’est écrit en chinois partout,
il y a plein d’enseignes de couleurs et les jeunes sont
très extravertis avec les cheveux colorés, des looks
un peu bizarres. J’étais dans un autre monde ! J’ai
fait le choix d’habiter dans une famille chinoise en
plein cœur de Pékin. Seule la mère parlait un peu le
français, ce qui a été un plus pour se comprendre.
La langue chinoise est en effet une langue à tons et
souvent quand je parlais, je disais autre chose que
ce que je voulais dire ! Donc, j’ai pris des cours sur
place avec des jeunes Français habitant depuis peu
en Chine, ça m’a permis de me sentir un peu moins
seule. Sinon, le reste du temps, je découvrais la ville
avec la fille de la famille. À mon avis, l’avenir est avec
la Chine. Le chinois est la langue la plus parlée au
monde et dans mon domaine, il est très présent.
J’aimerais me spécialiser dans l’art asiatique, et donc
je n’avais pas trop le choix que d’apprendre cette
langue. Mais je ne l’ai pas fait par obligation, j’avais
vraiment envie d’apprendre le mandarin.
P Je m’appelle Marie-Lou. Je suis infirmière-
puéricultrice. Je souhaitais améliorer mon espagnol
car je projetais de partir m’installer en Espagne
avec mon conjoint. Un séjour linguistique à l’école
ne m’attirait pas. Je voulais me rendre utile. J’ai
décidé de partir avec une association humanitaire
Projects Abroad dans le cadre d’un programme de
solidarité internationale. Je m’étais inscrite pour 3
semaines au Costa Rica et puis finalement, je suis
restée 2 mois ! Le Costa Rica est un magnifique
pays où j’ai été si bien accueillie. J’étais logée chez
un des employés là-bas. Nous sommes toujours en
contact d’ailleurs ! Ma mission consistait à seconder
une éducatrice dans un centre de jour, pour enfants
issus de familles défavorisées. Je me suis tout de
suite intégrée à l’équipe qui m’a très bien accueillie.
La communication n’était pas facile au début, ni
avec les enfants, ni avec le personnel mais au bout
de 2 ou 3 jours, je me suis sentie très à l’aise et
surtout très vite acceptée par les enfants, pas besoin
de parler leur langue, le langage du cœur suffit.
Au-delà de l’expérience linguistique, j’ai vécu une
expérience humaine très forte et très prenante. Je
suis revenue transformée et je souhaite à tout le
monde de vivre ce que j’ai vécu.
TÂCHE PROFESSIONNELLE 9-10
Piste 34 –1
Réputation, publicité, subvention, parrainage,
prestation, entreprise, sponsor, engagement,
partenaire, contrat, contact, critères, réseau, moyen,
analyse, fond, financement, mécène
Entraînement à l’examen du
DELF B2 – Compréhension de
l’oral
Piste 35 – Exercice 1
Deux fois par an, près de 50 millions d’oiseaux
migrateurs franchissent la mer du Nord sur
500 kilomètres. Sur leur trajet, ils survolent des
plateformes off-shore, qui exploitent le gaz et le
pétrole, et qui sont éclairées comme des sapins
162-169_vo4_sbk.indd 169
de Noël. La nuit, les oiseaux s’orientent grâce aux
étoiles. Mais lorsque le ciel est couvert et qu’il pleut,
l’intensité lumineuse des plateformes désoriente les
oiseaux : ils viennent se cracher sur les installations.
D’après le rapport présenté par les Pays-Bas, une
seule plateforme peut tuer jusqu’à 60 000 oiseaux
par an. Les victimes sont essentiellement des
merles, des grives, des alouettes des rouges gorges.
Sur une seule plate forme, on a ramassé 422 oiseaux
morts de 31 espèces différentes en moins d’un an.
Mais ces derniers sont le sommet de l’iceberg. Car
pour un oiseau tombé sur une plateforme, combien
sont morts d’épuisement en mer. Depuis 2008,
les Pays Bas tentent d’imposer ce sujet dans les
discussions de la commission Ospar sur la protection
de l’Atlantique Nord-Est. Mais les Britanniques s’y
sont opposés. Au motif qu’on ne peut pas évaluer
sérieusement la mortalité des oiseaux migrateurs.
Cette année, la convention a décidé de créer un
groupe de travail réunissant des ornithologues, des
associations et évidemment les professionnels de
l’exploitation offshore. Cela semble dérisoire. Mais
pour Miriam Potter qui assistait à la convention sur
les bancs des observateurs pour l’association Robin
des Bois « C’est une avancée cela signifie que la
convention prend les choses au sérieux. »
Les Pays-Bas ont proposé d’utiliser des radars
militaires pour évaluer plus précisément les
populations qui migrent et leur concentration
autour des platesformes. L’Allemagne de son côté
a tenté une expérience sur l’un de ses sites en
réduisant de moitié l’intensité lumineuse. Avec un
impact bénéfique sur les oiseaux. Elle envisageait de
remplacer la lumière actuelle trop attirante, mais la
sécurité l’interdit. La réglementation internationale
impose un éclairage spécial pour l’approche et les
atterrissages des hélicoptères.
Retrouvez cette chronique sur France-Info.com.
Chronique Planète Mer : Oiseaux migrateurs :
Nathalie Fontrel, France info
Piste 36 – Exercice 2
1 Près de deux millions de travailleurs illettrés en
France. Un chiffre étonnant mais pris au sérieux
puisque Nadine Morano, ministre chargée de
l’apprentissage et de la formation professionnelle a
annoncé il y a quelques jours qu’une enveloppe de
près de 200 millions d’euros serait débloquée pour
aider ces salariés. Marie-Claire Carrergé bonjour.
! Bonjour.
1 Vous êtes présidente du Conseil de l’Orientation
pour l’Emploi. Alors, d’abord, on a envie de savoir.
Qui sont ces gens qui ne savent quasiment ni lire ni
écrire mais qui ont quand même un emploi.
! On se dit en France… Oui, ce doit être des
personnes immigrées qui connaissent pas bien
la langue française. Or, c’est pas ça du tout. Une
personne en situation d’illettrisme, c’est une
personne qui est allée à l’école jusqu’à la fin de la
scolarité obligatoire, qui est allée à l’école en France
et qui, malgré tout, a des difficultés extrêmement
sérieuses à lire un texte, à comprendre son sens et
à écrire, à lire un texte, à comprendre son sens et à
écrire.
1 On a du mal à imaginer comment ces gens ont
quand même un travail, font dans le monde du
travail pour travailler tous les jours et passer à
travers les mailles du filet.
1 Il y a 10 ou 20 ans, le marché du travail était
beaucoup moins sélectif qu’aujourd’hui. Et, pour
des emplois dits non-qualifiés, des personnes en
situation d’illettrisme pouvaient arriver à se faire
recruter. Mais le marché du travail, il devient de plus
en plus sélectif tout simplement parce que le travail
fait de plus en plus une large place à l’écrit.
1 Alors voilà. On fait des mails en permanence
quelque soit finalement son poste.
! Voilà. Il y a des mails, il y a des reportings à faire,
y’a des bordereaux à remplir, des questionnaires de
satisfaction du client. Et puis, y’a des machines avec
des modes d’emploi. Ce qu’il faut dire c’est que ces
personnes qui avaient réussi à décrocher un emploi
alors qu’elles étaient illettrées développent des
compétences supplémentaires si vous voulez.
1 Des habiletés.
! Bien sûr ! C’est-à-dire que quand on est en
situation d’illettrisme, que ce soit au travail ou
dans la vie, on essaie de faire avec. C’est-à-dire que,
quand on a besoin de lire un papier important, on
prétend qu’on a oublié ses lunettes et qu’on ne peut
pas lire, on demande à un collègue… On développe
soi-même des compétences de mémorisation
beaucoup plus importantes que tous les gens qui
savent lire et écrire. Aujourd’hui, ce qu’il faut c’est
vraiment avoir en tête, c’est que non seulement
le nombre de personnes en situation d’illettrisme
sur le marché du travail est extrêmement élevé
mais qu’en plus ces personnes sont en situation de
vulnérabilité immense. Si elles perdent leur boulot,
elles ont un mal fou à en retrouver un.
1 Qu’est-ce qu’on peut faire quand on a, on
soupçonne qu’il y a autour de soi un collègue, une
personne de son entreprise, voire quelqu’un que
l’on dirige et dont on s’aperçoit qu’elle est illettrée.
! Ce que nous on demande, c’est que tous les chefs
d’entreprise soient sensibilisés à la question. Il faut
que la détection elle débouche immédiatement
sur une solution. Et ces solutions elles existent.
Il existe un numéro Indigo en France que tout
le monde peut appeler. C’est le 0 820 33 34 35
et particulièrement tous les DRH, les médecins
du travail même pour qu’ils puissent avoir non
seulement le réflexe de détecter une situation
d’illettrisme mais immédiatement de proposer
une solution parce que, oui, c’est possible de
réapprendre à lire et à écrire quand on est adulte !
Chronique Modes de vie, C’est mon boulot :
travailleurs illettrés en France, Philippe Duport,
Marie-Claire Carrergé, France info
cent soixante-neuf | 169
09/03/12 12:26
 Francophonie - carte A3 -4:Francophonie_carte A3 9/01/09 16:31 Page 1

170-173_vo4_sbk.indd 170
LE MONDE DE LA FRANCOPHONIE
Cartes

56 ÉTATS ET GOUVERNEMENTS MEMBRES DE L’OIF

Lettonie
14 OBSERVATEURS Lituanie

Belgique Pologne
Communauté

170 | cent soixante-dix

française de Belgique Rép.
Luxembourg tchèque Ukraine
Slovaquie
France Autriche Moldavie
Hongrie
Suisse Slovénie
Canada Roumanie
Croatie
Canada-
Québec Monaco Serbie Bulgarie
Canada- Andorre Ex-République yougoslave
Nouveau- Albanie de Macédoine
Brunswick
St-Pierre- Grèce
et-Miquelon (Fr.) Géorgie
Arménie
Chypre

Maroc Tunisie Liban

Égypte
Haïti
Laos
Guadeloupe (Fr.) Mauritanie Mali Niger OCÉAN
Martinique (Fr.) Cap-Vert Tchad Thaïlande Vietnam PACIFIQUE
Dominique Sénégal
Ste-Lucie Burkina Cambodge
Guinée-Bissau Faso
Guinée Djibouti
Côte Bénin
République
Guyane (Fr.) d’Ivoire centrafricaine
Togo
Ghana Cameroun
Guinée équatoriale Rép.
São Tomé et Príncipe dém.
Gabon du Rwanda
Congo Congo Burundi
OCÉAN OCÉAN Seychelles OCÉAN
PACIFIQUE ATLANTIQUE Comores INDIEN
Mayotte (Fr.) Wallis-et-Futuna (Fr.)

Polynésie
Vanuatu
française (Fr.) Madagascar Maurice
Mozam bique Nouvelle-
Réunion (Fr.) Calédonie (Fr.)
Reproduction interdite

L'Organisation internationale de la Francophonie Elle rassemble 56 États et gouvernements membres et

est une institution fondée sur le partage d’une langue, 14 observateurs totalisant une population de 870 millions.
le français, et de valeurs communes. On recense 200 millions de locuteurs de français dans le monde.

14/12/11 14:31
 Reproduction interdite
LONDRES PAYS BAS
LONDRES PAYS BAS
ROYAUME-UNI
ROYAUME-UNI
ALLEMAGNE
ALLEMAGNE
BRUXELLES
BRUXELLES
PAS-DE-CALAIS
PAS-DE-CALAIS Lille Lille
NORD-PAS-DE-CALAIS BELGIQUE
NORD-PAS-DE-CALAIS
BELGIQUE
LA
LAM M
A NAN
C HCEH E Arras Arras
NORD NORD
SOMME SOMME
Amiens Charleville-
Amiens
SEINE-MARITIME
SEINE-MARITIME Mézières Charleville-
Mézières
LUXEMBOURG
LUXEMBOURG
HAUTE-NORMANDIE AISNE
HAUTE-NORMANDIE PICARDIE AISNE
MANCHE OISE Laon LUXEMBOURG
MANCHE Rouen OISE PICARDIE ARDENNES
Rouen Laon ARDENNES LUXEMBOURG
Sein Beauvais
Saint-Lô CALVADOS e S Beauvais
Caen
Saint-Lô CALVADOS eine
Caen EURE
BASSE-NORMANDIE EURE VAL D'OISE Châlons- Metz
Évreux VAL D'OISE sur-Marne Châlons-
BASSE-NORMANDIE MEUSE MOSELLE Metz
Évreux YVELINES PARIS SEINE-ET- sur-Marne
Saint-Brieuc MARNE MEUSE BAS-RHIN
FINISTÈRE Bar-le-Duc MOSELLE
Saint-Brieuc
ORNE YVELINES PARIS
MARNE SEINE-ET- MARNE LORRAINE
FINISTÈRE CÔTES-D'ARMOR Bar-le-DucNancy BAS-RHIN
ORNE Alençon ÎLE-DE-FRANCE MARNE LORRAINE Strasbourg
CÔTES-D'ARMOR MAYENNE MEURTHE-ET-MOSELLENancy
BRETAGNE ILLE-ET-VILAINE Alençon
Chartres ÎLE-DE-FRANCE
ESSONNE CHAMPAGNE-ARDENNE Strasbourg
Quimper MAYENNE ALSACE
MEURTHE-ET-MOSELLE
BRETAGNE ILLE-ET-VILAINE
Rennes Laval
SARTHE EURE-ET-LOIR Chartres ESSONNE Troyes CHAMPAGNE-ARDENNE
Quimper MORBIHAN ALSACE

Rhin
AUBE Chaumont
Rennes Laval LeSARTHE
Mans EURE-ET-LOIR Troyes Épinal Colmar
MORBIHAN
Vannes VOSGES

Rhin
Orléans HAUTE-MARNE Chaumont
AUBE
LOIR-ET-CHER
Le Mans Épinal
HAUT-RHIN Colmar

Sein
PAYS DE LA LOIRE Loire LOIRET Auxerre VOSGES
Vannes Orléans HAUTE-MARNE TERRITOIRE DE

e
LOIRE-ATLANTIQUE Blois
LOIR-ET-CHER HAUTE-SAÔNE HAUT-RHIN
YONNE BELFORT

Sein
PAYS DE LA LOIRE
Angers Loire LOIRET Auxerre Vesoul Belfort Rhin
Tours CENTRE TERRITOIRE DE

e
LOIRE-ATLANTIQUE MAINE-ET-LOIRE Angers Blois HAUTE-SAÔNE
Lo

YONNE CÔTE-D'OR
BOURGOGNE BELFORT
ire

Nantes Tours Vesoul Belfort Rhin

INDRE-ET-LOIRE
CENTRE Dijon
Lo

MAINE-ET-LOIRE BOURGOGNE CÔTE-D'OR Besançon

ire

Bourgues
Nantes DOUBS
Nevers Dijon
La Roche-sur-Yon VIENNE INDRE-ET-LOIREChâteauroux CHER FRANCHE-COMTÉ Besançon BERNE
Bourgues NIÈVRE

Loir
VENDÉE DEUX- INDRE DOUBS
Nevers

e
Lons-le-Saunier
La Roche-sur-Yon SÈVRES VIENNE
Poitiers Châteauroux CHER FRANCHE-COMTÉ SUISSE
BERNE
NIÈVRE

Loir
Moulins SAÔNE-ET-LOIRE JURA
VENDÉE DEUX-
Niort INDRE

e
La Rochelle Lons-le-Saunier
SÈVRES
Poitiers
POITOU-CHARENTES Guéret
ALLIER
Mâcon SUISSE
Moulins SAÔNE-ET-LOIRE JURA ne
Niort HAUTE- Rhô
La Rochelle VIENNE CREUSE ALLIER Bourg-
CHARENTE-

ne
RHÔNE MâconAIN
en-Bresse
OCÉAN HAUTE-SAVOIE

Rhô
CHARENTE
POITOU-CHARENTES
MARITIME Limoges Guéret
Annecy ne
Clermont-Ferrand
HAUTE- LOIRE Rhô
AT L A N T I Q U E Angoulême VIENNE CREUSE Lyon RHÔNE Bourg-
CHARENTE-

ne
LIMOUSIN AUVERGNE en-Bresse
O C É AN HAUTE-SAVOIE

Rhô
MARITIME CHARENTE Limoges AIN
CORRÈZE PUY-DE-DÔME Chambéry Annecy
Clermont-Ferrand
Saint-Étienne ITALIE
LOIRE
ATL AN TIQ U E Périgueux
Angoulême Tulle
AUVERGNE
RHÔNE-ALPES
Lyon SAVOIE
LIMOUSIN HAUTE-LOIRE
CANTAL Grenoble
ire

PUY-DE-DÔME
Lo

CORRÈZE Chambéry
Bordeaux Aurillac
Le Puy
Saint-Étienne ITALIE
DORDOGNE
Périgueux Tulle RHÔNE-ALPES
ISÈRE
SAVOIE
Valence
ne
Garon HAUTE-LOIRE
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ne LOT CANTAL Grenoble

LOT-ET- Privas
Lo

GIRONDE HAUTES-ALPES
Bordeaux GARONNE Cahors Aurillac Mende
DORDOGNE Le Puy
ARDÈCHE Gap ISÈRE
AQUITAINE DRÔME Valence
ne
Garon LOZÈRE
Rhô

LANDES ne Agen LOT Rodez

GIRONDE LOT-ET-TARN-ET-GARONNE Privas HAUTES-ALPES
Mont-de-Marsan AVEYRON
GARONNE Cahors
Montauban Mende Digne
GARD ARDÈCHE GapALPES-
AQUITAINEGERS Albi VAUCLUSE
DRÔME ALPES-DE-
MIDI-PYRÉNÉES LOZÈRE Avignon HAUTE-PROVENCE MARITIMES
LANDES Auch Agen Rodez
TARN-ET-GARONNE
TARN Nîmes PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Mont-de-Marsan Toulouse AVEYRON Montpellier MONACO
HÉRAULT BOUCHES- Nice
Digne
PYRÉNÉES- Pau Montauban
Rh

GERS Albi GARD VAUCLUSE

ALPES-DE- Côte d’AzurALPES-
N
DU-RHÔNE
ône

ATLANTIQUES
Tarbes HAUTE-GARONNE
MIDI-PYRÉNÉES Avignon VAR MARITIMES
Auch e HAUTE-PROVENCE
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TARN Marseille
Nîmes PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Toulon
S
HAUTES-PYRÉNÉES
FoixToulouse LANGUEDOC- HÉRAULT
Montpellier
Nice MONACO
PYRÉNÉES- Pau ARIÈGE BOUCHES-
Rh

N ROUSSILLON
DU-RHÔNE
ône

ATLANTIQUES Côte d’Azur

HAUTE-GARONNE
Tarbes Perpignan VAR
LA FRANCE W E
ANDORRE o nn
e
AUDE Carcassonne
PYRÉNÉES- Marseille Bastia
Gar
MÉTROPOLITAINE S
HAUTES-PYRÉNÉES
ANDORRE Foix
ORIENTALES LANGUEDOC- Toulon
HAUTE-CORSE
ARIÈGE ROUSSILLON
LA VIEILLE
Limite d’État
Perpignan CORSE
LA FRANCE
Limite de région
Limite de département ESPAGNE ANDORRE PYRÉNÉES- Bastia
MER
MÉTROPOLITAINE
Capitale
ANDORRE
ORIENTALES Ajaccio
CORSE- HAUTE-CORSE
Chef-lieu de région
LA VIEILLE MEDITERRANÉE DU-SUD
Chef-lieu
Limite de département
d’État
Limite de région CORSE
0 Limite de département
50 100 km ESPAGNE
Échelle
Capitale
ME R SARDAIGNE Ajaccio
(ITALIE)
Chef-lieu de région CORSE-
Chef-lieu de département
ME D I T E R R A N É E DU-SUD

0 50 100 km VAL D'OISE

Échelle SARDAIGNE
(ITALIE)
Pontoise

SEINE-
SAINT-DENIS
Bobigny
Nanterre VAL D'OISE
YVELINES
PARIS
Versailles
Pontoise
HAUTS-DE- SEINE-ET-
SEINE SEINE- MARNE
Créteil
SAINT-DENIS
VAL-DE-MARNE
Bobigny
Nanterre
YVELINES
PARIS
Versailles Évry

ESSONNE HAUTS-DE- SEINE-ET-

Melun
SEINE MARNE
Créteil

ÎLE-DE-FRANCE VAL-DE-MARNE

Évry cent soixante et onze | 171

ESSONNE Melun

170-173_vo4_sbk.indd 171 ÎLE-DE-FRANCE 14/12/11 14:31

 Cartes Reproduction interdite

Baie d’Ungava

PÉNINSULE

D’UNGAVA

les
uil
Fe
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Can
Ri

iapi
scau

Réservoir de
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
Caniapiscau

Baie d’Hudson
ne
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Grande Rivière

ière
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de
G ran Ro
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CÔTE-NORD

Réservoir
NORD-DU-QUÉBEC Manicouagan Île d’Anticosti

Sept-Îles
Golfe du Saint-Laurent
Baie James
Gaspé
Lac
Mistassini
nt

GASPÉSIE–
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ÎLES-DE-LA-MADELEINE Îles de la
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Madeleine
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Sa

Chibougamau SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN Rimouski

Lac
St-Jean BAS-SAINT-LAURENT
Saguenay
Réservoir
Gouin
ONT

CAPITALE
ARIO

St-M
auri NATIONALE
ce
MAURICE Québec CHAUDIÈRE-
APPALACHES
Rouyn-Noranda
CENTRE-
ABITIBI-
TÉMISCAMINGUE
LAURENTIDES Trois-Rivières DU-QUÉBEC
Victoriaville
Québec
OUTAOUAIS LANAUDIÈRE

St-Jérôme Limite d’État

LAVAL ESTRIE Limite de province
MONTRÉAL

Outaouais MONTÉRÉGIE Limite de région

Capitale de province

Chef-lieu de région

E
CANADA
W

S
ÉTATS-UNIS
d'AMÉRIQUE
0 100 200 300 km
Échelle:

172 | cent soixante-douze

170-173_vo4_sbk.indd 172 14/12/11 14:31

 Reproduction interdite
Suisse ALLEMAGNE
Limite d’État SCHAFFHAUSEN
Limite de canton Schaffhausen
Capitale Kreuzlingen
Capitale du canton THURGAU
BASEL-STADT
Basel Frauenfeld Lac de Constance
N
Liestal
W E
BASEL AARGAU ZÜRICH Sankt Gallen
LANDSCHAFT Aarau
JURA Herisau
S Zürich APPENZELL
Delémont AUSSERRHODEN Appenzell
0 20 40 km SOLOTHURN APPENZELL
Échelle: INNERRHODEN
Lac de
Zurich SANKT GALLEN
Solothurn

LIECHTENSTEIN
Zug ZUG
Lac de
Lac de
Zug
Wallensee AUTRICHE
Lac de Sempach
Bienne
SCHWYZ Glarus
LUZERN Lac des
Luzern Quatre-Cantons
Neuchâtel Schwyz
Stans
FRANCE NEUCHÂTEL
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BERN
Sarnen NIDWALDEN
GLARUS

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cd Chur
La OBWALDEN
Fribourg BERN
URI
FRIBOURG Lac de Brienz
GRAUBÜNDEN
VAUD Lac de
Thoune

Lausanne

Lac Léman

TESSIN

GENÈVE Sion
Bellinzona
VALAIS
Genève

Lac de Côme
Lac de Lugano

Lac Majeur

ITALIE

MER DU NORD
PAYS-BAS

Brugge ANTWERPEN
Antwerpen
Vlaamsm Gewest
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Gent
Ne

LIMBURG
WEST-VLAANDEREN ALLEMAGNE
OOST-VLAANDEREN
Hasselt
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VLAAMS BRABANT De
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BRUXELLES/BRUSSEL

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Wavre
BRABANT WALLON
HAINAUT Liège

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Namur

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NAMUR
Wallonie
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ca
Es

L'Eau
d'Heure

he
Ourt

Belgique Oise
LUXEMBOURG

Limite d’État
Limite de région
Limite de province
Capitale
Capitale de province LUXEMBOURG
N Semois
Arlon
W E

S Meuse LUXEMBOURG

0 10 20 30 km
Échelle:

cent soixante-treize | 173

170-173_vo4_sbk.indd 173 14/12/11 14:31

 Reproduction
Index analytique interdite
A Conditionnel présent 26, 136 Fruits et légumes 39
Conflits 46, 47, 50 Futur 49, 135, 136
Abréviations 70
Connecteurs logiques 92, 144 Futur antérieur 49, 135
Adjectifs qualificatifs 49, 114
Connecteurs temporels 114, 145
Alimentation 36, 41
Conseiller 38, 140
Allitération 93
Consommateurs 38 G
Alphabet phonétique 130
Culture 102, 107 Gauguin, Paul 119
Amnesty International 84
Culture et politique 106 Gastronomie 101
Antiphrase 141
Crée 100 Génération 46, 47, 50
Appel d’offres 120, 121
C.V. 33 Gérondif 71, 138
Argumentation 71, 149
Giono, Jean 113
Art 105, 109
Grands-parents 46, 48
Artiste 102 D Goût 41
Association 90, 92, 95, 97 Delacroix, Eugène 113
Assonance 93 Délégué de classe 85 H
Assurance complémentaire 40 Desnos, Robert 93
Avatar 30 Discours (organiser un) 149 Halde, (La) 62
Azzeddine, Saphia 59 Discours rapporté 17, 143 Handicap 59
Discrimination 58, 65, 61 HK, Alexis 80
Discrimination positive 58, 62, 72 Hessel, Stéphane 79
B Hugo, Victor 96
Baby-boomers 45 Humour 58
Baudelaire, Charles 119 E Hyperbole 93, 141
Bénévole 89 École 67, 72 Hypothèse 26
Blog 33, 70 Éducation 14, 15
Bonheur 35, 37 Égalité 68, 72
Brassens, Georges 28 Élites 68 I
But 70, 139 Embauche 76 Identité numérique 23, 25, 27
Butor, Michel 35 Engager (s’) 88, 90, 95 Immigration 58, 112
Enquête (élaborer une) 50, 52, 53, 147 Imparfait 134
Entraide 51 Impératif 137 Indépendance 18
C Entretien 76, 77 Indifférence 47
Café-débat 42
Euphémisme 93, 141 Indigner (s’) 70, 79, 82
Café-santé 34, 42
Exposer 45, 64, 146, 147 Intégration 58
Canular 20
Exposito, Marc 69 Intergénérationnel 55
Cause 83, 139
Expressions impersonnelles 82 Internaute 24
Champ lexical 114, 142
Exprimer des regrets 70 Internet 26
Chance (deuxième, seconde) 67, 74,
Exprimer des sentiments 70 Introduction (faire une) 113, 146
75
Ironie 60
Commenter 148
Comores, (îles des) 112 F
Comparaison 48, 114, 141 Facebook 24, 28 J
Concession 105, 140 Figures de style 93, 114, 141 Journaux 12, 21
Conclure 146 Fourier, Charles 36
Conditionnel passé 26, 71, 136 France Info 39, 40, 46, 72, 84, 122, 123

174 | cent soixante-quatorze

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Passé simple 27, 115, 135
K Passif 61, 142 S
Kamini 58 Patrimoine culturel 101 Santé 36, 37, 38, 40
Perec, Georges 104 Seconde chance 67
Pétition 86 Sentiments 114
L Phrase complexe 138, 139 Sexisme 59
Laïcité 63 Sciences Po 68
Plaidoyer 71
Langage familier 61 Si 139
Plus-que-parfait 71, 134
Lettres ouvertes 80, 81, 87 Slogans 78
Poèmes 96
Lévi-Strauss, Claude 57 Solidarité 44, 51, 88
Poissons (d’avril) 20
Littérature engagée 94 Stylistiques (procédés) 93
Pôle emploi 14, 15
Population française 45 Subjonctif 83, 137
Subordonnées 140
M Préfixation 82
Supports 108
Préjugés 57
Malnutrition 36
Présent 27, 133 Synthèse 149, 150
Médecine 37
Presse 15, 18, 19, 21
Médecine en ligne 40
Médiateur 84
Pronoms indéfinis 82, 131
Pronoms personnels 131
T
Merle, Olivier 27 Témoignages 111
Pronoms relatifs 39, 132
Métaphore 142 Tolérence 56
Proverbes 66
Militants 91 Tourisme 103, 108
Prud’hommes 98, 99
Mixité 63
Modalisation 17, 138

Q U
Une (la) 13, 21
N Quantité 49
Unesco 101
Québec 108
Négation, restriction 60, 133 Utopie 53
Questionnaire (préparer un) 52, 148
Nominalisation 16, 131
Notation 73
Nouvelles 31
R V
Nuits blanches 106 Vie privée 29
Racisme 58
Nutrition 36 Vieillir 49
Rapport (rédiger un) 52
Voltaire 12
Raynaud, Fernand 58
Voyager 111, 113, 115, 117
O Récit d’expérience 118
Registre de langue 61
Offres (appel d’) 120, 121
Opposition 48, 105, 140
Regretter 71 W
Réputation 24, 28 Web 2.0 19, 23
Oubli (droit à l’) 25
Réseaux sociaux 32
Oulipo 104
Restos du Cœur 88
Oxymore 93, 141
Restriction 60 X
Résumer 146 Xénophobie 57
P Revue de presse 15, 20
Parodie 65 Ronchonner 80
Participe présent 138 Roman 31
Passé composé 70, 134 Roumanoff, Anne 76
cent soixante-quinze | 175

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Version
Originale 4
Méthode de français | Cahier d’exercices

Laetitia Pancrazi

Editions Maison des Langues, Paris

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 Reproduction interdite Sommaire
UNITÉ 1 7
1. Les nouvelles du matin. Comprendre et commenter les actualités.
2. Sept milliards de Terriens… Utiliser la nominalisation et les propositions complétives – Comprendre et commenter un article.
3. Les grands titres. Comprendre et compléter un article. Associer les titres et les chapeaux d’articles de presse.
4. L’image du jour. Compléter la une d’un journal – Rédiger un court article.
5. Une déclaration. Utiliser les verbes introducteurs du discours rapporté et la concordance des temps – Comprendre et commenter des
citations sur le thème de la presse et du journalisme.
6. Un recrutement original. Rédiger une lettre de motivation.
7. La loi de Murphy. Comprendre une interview – Utiliser le discours rapporté.
8. Le petit rapporteur. Classer les verbes introducteurs du discours rapporté.
9. Les mots de la presse. Expliquer et utiliser le lexique de la presse et des médias.
10. Liberté de la presse ? Faire des recherches sur le site de Reporters sans frontières – Commenter la situation de la liberté de la presse au
niveau international.

UNITÉ 2 15
1. La CNIL. Comprendre une interview.
2. Quel est votre profil numérique ? Dresser son profil numérique à partir d’un test – Utiliser les structures avec « si ».
3. Si je n’avais pas publié ces photos… Comprendre une lettre de licenciement - Utiliser les structures avec « si ».
4. Où sont tous mes amis ? Comprendre une émission littéraire – Décrire son profil d’utilisateur de réseaux sociaux.
5. La chute de la maison Usher. Repérer les verbes au passé simple dans un texte littéraire – Remplacer le passé simple par le passé
composé.
6. La mauvaise réputation. Utiliser le passé simple et comparer une biographie au passé et au présent.
7. Le candidat 2.0. Utiliser le lexique d’Internet et des nouvelles technologies.
8. Les mots du web. Répondre à un questionnaire sur le lexique d’Internet et des nouvelles technologies.
9. Les tweets de la classe. Créer un profil sur le réseau Twitter et échanger des messages en français.

UNITÉ 3 23
1. L’apithérapie. Comprendre une émission de radio – Remplir une fiche descriptive – Présenter à l’oral un produit ou une pratique
à vertus médicales.
2. Conseils santé. Décrire les propriétés d’un aliment – Donner des conseils.
3. Manger bio. Comprendre et commenter des données – Faire une synthèse.
4. La clé du bonheur. Comprendre une conversation – Commenter des données.
5. Le médecin dont je t’ai parlé. Utiliser les pronoms relatifs.
6. C’est bon pour la santé ! Utiliser les pronoms relatifs - Rédiger une définition.
7. Une recette miraculeuse. Comprendre et élaborer une recette à propriétés thérapeutiques.
8. Une charte Internet. Comprendre et compléter une charte.
9. Mon réseau de mots. Constituer un réseau du lexique de l’alimentation et de la santé.
10. C’est pas des salades ! Comprendre et utiliser des expressions idiomatiques.
11. Le magazine de la santé. Comprendre un reportage télévisé sur un thème de santé. Poser des questions sur un site de conseils santé.

UNITÉ 4 31
1. Les Français et les jeunes. Comprendre des opinions et commenter des données – Demander et donner un avis.
2. La liste de doléances. Utiliser la comparaison – Établir une liste de réclamations / revendications.
3. Que pensent-ils de leurs aînés ? Comprendre des témoignages – Choisir et utiliser des connecteurs d’opposition.
4. Juniors Vs seniors. Utiliser les connecteurs d’opposition.

trois |3

002-006_vo3_wbk_sommaire.indd 3 21/03/12 15:31

 Sommaire Reproduction interdite
5. 60 ans. S’exprimer au futur – Parler de l’avenir.
6. La place des anciens. Comprendre un reportage radio – Comprendre et commenter une citation – Donner son opinion.
7. Les synonymes. Utiliser des adjectifs – Faire un portrait.
8. Politiquement correct. Comprendre et utiliser des expressions françaises.
9. Et dans votre langue ? La place du « politiquement correct ».
10. Rencontres du troisième âge. Faire des recherches sur le thème des relations intergénérationnelles – Rédiger un exposé.

UNITÉ 5 39
1. Question de clichés ! Comprendre un reportage radio sur le thème des stéréotypes.
2. Où est mon béret ? Comprendre et utiliser l’ironie.
3. Discriminations. Reconnaître et transformer des structures à sens passif.
4. Sans se laisser faire ! Utiliser des structures à sens passif.
5. Ni ni ! Utiliser les structures négatives et la restriction.
6. Le testing. Comprendre un reportage radio sur le thème des discriminations.
7. Humour(s). Comprendre et commenter différents types d’humour.
8. Mon réseau de mots. Constituer un réseau sur le lexique de la discrimination – Rédiger une définition.
9. Cherchez l’intrus. Identifier des synonymes en langage familier.
10. Et dans votre langue ? Traduire des phrases en langage familier.
11. L’UNESCO. Préparer un diaporama et le présenter.

UNITÉ 6 47
1. La vie après l’école. Comprendre des témoignages.
2. L’égalité des chances. Comprendre et réagir à un article – Rédiger un texte argumentatif.
3. Question d’accords. Faire et commenter les accords du participe passé au passé composé.
4. Un parcours exemplaire. L’accord du participe passé – Réécrire un texte au passé .
5. Une éducation alternative. Comprendre un reportage radio sur les pédagogies alternatives – Donner son opinion et argumenter.
6. C’est pourquoi ? Utiliser les structures de l’expression du but.
7. Ni remords ni regrets. Comprendre et différencier des regrets et des reproches.
8. L’histoire nous jugera ! Identifier et présenter des personnages célèbres réhabilités ou ayant eu une deuxième chance.
9. C’est sympa ! Traduire des abréviations en langage standard.
10. Langage SMS. Traduire des textos en langage standard.
11. On passe le DELF ! S’informer sur les examens et diplômes officiels français.

UNITÉ 7 55
1. Indignés. Comprendre et compléter un article sur un thème d’actualité. Comprendre un reportage radio.
2. Un premier emploi. Utiliser les connecteurs de cause – Comprendre et rédiger une lettre ouverte.
3. Suite à un mouvement de grève… Utiliser les connecteurs de cause et de but.
4. Tous ensemble ! Comprendre et compléter un article – Utiliser les indéfinis – Argumenter.
5. Une journée de mobilisation pour l’école. Les emplois du subjonctif – Comprendre des témoignages.
6. PACITEL. Les emplois du subjonctif – Comprendre et réagir à un article – Comprendre et compléter des commentaires.
7. Une surtaxe intolérable. Former et utiliser des mots à partir de préfixes.
8. Les mots de la manif. Le lexique des mouvements sociaux.
9. Devenez cybermilitant ! S’informer sur le cybermilitantisme – Rédiger une lettre engagée.

4 | quatre

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 Reproduction interdite Sommaire
UNITÉ 8 63
1. Héros ordinaires. Comprendre et commenter des articles – Rédiger le portrait d’un « héros ordinaire ».
2. Hiver 54. Comprendre un reportage radio – Expliquer une motivation – Argumenter.
3. SOS Assos ! Rédiger un texte argumentatif.
4. En toute logique. Utiliser les articulateurs logiques.
5. L’assemblée générale. Comprendre et compléter une lettre avec des articulateurs logiques.
6. Les figures de style. Identifier et expliquer des figures de style.
7. Chanson d’automne. Identifier et prononcer des allitérations et des assonances dans un poème.
8. Des auteurs engagés. Associer des citations littéraires à leurs auteurs et à leurs contextes historiques.
9. Méli-mélo de l’engagement. Reconnaître et réutiliser le lexique de l’engagement – Comprendre et compléter des définitions.
10. Jouer avec la poésie et l’absurde. Poser des questions absurdes et y répondre

UNITÉ 9 71
1. Une visite à Bordeaux. Sélectionner des informations à partir de plusieurs documents - Comprendre des critères de sélection.
2. Patrimoines de l’humanité. Situer et classer des biens culturels – Argumenter.
3. Tourisme culturel. Comprendre des témoignages – Décrire son profil comme touriste.
4. Qu’en pensez-vous ? Exprimer une appréciation sur un sujet donné.
5. La Pompimobile. Comprendre et commenter un article – Comprendre et reformuler une argumentation – Utiliser le subjonctif.
6. Picasso et les maîtres. Comprendre une visite guidée – Reconnaître et utiliser les connecteurs d’opposition et de concession.
7. Tout contre. Utiliser les connecteurs d’opposition et de concession.
8. On expose ! Exprimer une appréciation – Argumenter.
9. J’aurais voulu être un artiste. Le lexique de l’art.
10. Je trouve ça génial ! Le lexique de l’appréciation.
11. D’art d’art. Comprendre une vidéo sur une œuvre d’art – Présenter et commenter, de façon simple, une œuvre d’art.

UNITÉ 10 79
1. Musiques du monde. Écouter un reportage radio – Exprimer une opinion.
2. Les lettres persanes. Comprendre un texte littéraire – Décrire des différences culturelles.
3. Ailleurs… Comprendre une interaction – Manipuler des concepts et décrire sa propre conception de l’exotisme..
4. « Je » est un autre. Dégager une problématique.
5. Carnet de voyage. Choisir des indicateurs temporels.
6. À couper le souffle. Reconnaître et utiliser différentes intonations pour exprimer des sentiments.
7. Les figures de style. Comprendre et utiliser les différentes figures de style.
8. Récit de voyage. Faire un récit au passé – Réécrire un texte au passé simple.
9. Par les sentiments. Le lexique des sentiments.
10. Un monde de sensations. Le lexique des sensations.
11. Le plus bel endroit du monde. Décrire le plus bel endroit du monde.

ANNEXES 87
Culture
Transcriptions des enregistrements

cinq |5

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002-006_vo3_wbk_sommaire.indd 6 21/03/12 15:31

 ReproductionInformer
interdite :
tous journalistes ? 1
1. LES NOUVELLES DU MATIN
A. Écoutez le dialogue suivant et dites à quelles nouvelles il fait référence.
Piste 01
Relevez le maximum d’informations sur chacune d’elles.
a:

b:

c:

B. Donnez un titre aux informations entendues.

a:

b:

c:

C. Et vous quelle information vous a marqué ces derniers jours ?

Pourquoi ? Enregistrez-vous et remettez
l’enregistrement à votre professeur.

2. SEPT MILLIARDS DE TERRIENS…

A. Remplacez les verbes et adjectifs suivants par les formes nominales qui leur correspondent.
1. Naître : 7. Estimer :

2. Féliciter : 8. Prévoir :

3. Attentif : 9. Exact :

4. Curieux : 10. Divers :

5. Croître : 11. Partager :

6. Progressif :

sept |7

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 Reproduction
1 | Activités interdite
B. Complétez l’article suivant avec les mots formés.

SEPT MILLIARDS DE TERRIENS…

La planète Terre a franchi lundi 31 octobre 2011 petite fille née en Inde, dans la région de l’Uttar
le cap des sept milliards d’habitants, selon Pradesh. Autre : deux
les de l’ONU. Un chiffre régions russes –le Kamtchatka et Kaliningrad
synonyme de nombreux défis dans un monde – ont aussi revendiqué lundi la naissance du
où le des ressources sept - milliardième humain.
semble de plus en plus inégal et le respect Cet événement est l’ pour
de la de plus en plus l’ONU d’attirer l’ sur les
problématique. défis de la démographique.
Difficile de savoir avec Selon l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour
où est né le sept milliardième être humain. la population), les Philippines sont le douzième
En effet, plusieurs pays le revendiquent, dont pays le plus peuplé du monde, avec 94,9
les Philippines qui ont annoncé en premier millions d’habitants -dont 54 % ont moins de
la à Manille d’une 25 ans. La Chine est le pays le plus peuplé, avec
petite fille, Danica. Ses parents ont reçu les 1,35 milliard d’habitants, suivi par l’Inde, qui en
des représentants des compte 1,24 milliard.
Nations Unies qui ont promis une bourse La population mondiale devrait continuer sa
d’étude pour la fillette. De son côté, l’ONG selon les jusqu’à
britannique Plan International, a désigné une atteindre plus de 10 milliards à la fin du siècle.

C. Lisez le commentaire suivant et remplacez les noms soulignés par des propositions complétives.

C’est vrai qu’il y a beaucoup de défis à relever pour l’avenir de la diminution :

planète et de l’humanité. Mais pour obtenir une diminution des
inégalités il faut surtout un changement dans les mentalités.
Quel futur pour les enfants qui naissent aujourd’hui ? Quel changement :
avenir pour les relations nord-sud ? Quel monde allons-nous
laisser à nos enfants ? Nous attendons des réponses claires des
politiques à ces questions ! réponses :
 Marthe, 42 ans, Lyon.

D. Vous aussi, réagissez à cet article et rédigez un commentaire sur votre cahier.

8 | huit

007-014_vo4_wbk_u1.indd 8 21/03/12 15:30

 Reproduction interditeActivités | 1
3. LES GRANDS TITRES
Complétez chaque article avec le titre et le chapeau qui lui correspondent.

La politique de l’enfant unique va continuer dans le pays le plus peuplé au monde.

Sauvetage en Corse : Florence Arthaud repêchée au large du Cap Corse.

des studios à des prix indécents...

Certains propriétaires profitent de la crise du logement pour vendre
Poursuite de la politique de l’enfan Un studio de 3 mètres carrés mis en vente à 29 000 euros.
t unique en Chine.

La navigatrice française est tombée à la mer alors qu’elle atteignait sur son voilier le nord de la Corse.

titre

CHAPEAU
L’annonce a été publiée, ce dimanche, dans les
médias publics chinois. Mise en place en 1979,
cette mesure de planning familial très stricte est
la cible de nombreuses critiques.
« La surpopulation reste l’un des principaux défis
pour le développement économique et social », a
affirmé le directeur de la Commission d’État pour
la population et le planning familial, Li Bin.
Selon cette commission, la population chinoise
- aujourd’hui composée de 1,3 milliard
d’habitants- atteindra 1,45 milliard en 2020.

titre
titre
CHAPEAU
CHAPEAU
À Paris, les étudiants doivent lutter
bée à l’eau, aux
pour espérer trouver un studio ou une Florence Arthaud est tom
qu’elle naviguait
chambre de bonne minuscule. L’état
de alentours de minuit, alors
a été récupérée
ces logements est souvent déplorable au large de la Corse. Elle
ypothermie et
mais les prix ne baissent pas pour auta
nt... par les secours en état d’h
Bastia. Selon
On peut prendre pour exemple ce stud
io transportée à l’hôpital de
n’inspire pas
situé dans le 9ème arrondissement, d’un
e l’AFP, son état de santé «
surface de 3 mètres carrés et vendu
à d’inquiétude ».
ir les secours
29 000 euros ! Le texte de l’annonce
assure La navigatrice a pu préven
rtable étanche
le client du « calme » du quartier… À
ce grâce à un téléphone po
derniers ont pu la
prix là, il faut vraiment aimer le calme
! qu’elle avait sur elle. Ces
localiser grâce à son GPS.

neuf |9

007-014_vo4_wbk_u1.indd 9 21/03/12 15:30

 Reproduction
1 | Activités interdite
4. L’IMAGE DU JOUR
A. Observez cette une de journal et imaginez les informations en vous aidant des images.

k B.
Franc
ins
Ch em se
d e sá je

PR IX
T
COUR
GON20 10

B. Donnez pour chaque image entourée un titre et complétez la une du journal.

C. Choisissez l’une des ces trois images et inventez un court article qui l’illustre.

10 | dix

007-014_vo4_wbk_u1.indd 10 21/03/12 15:30

 Reproduction interditeActivités | 1
5. UNE DÉCLARATION
A. Réecrivez, sur votre cahier, les déclarations suivantes en choisissant le verbe introducteur
qui convient le mieux.
« Le journalisme est un métier où l’on passe la moitié de sa
Confier
vie à parler de ce qu’on connaît pas et l’autre moitié à taire
Proposer
ce que l’on sait. » Henri Béraud.

« Tout journaliste entendu comme témoin sur des

informations recueillies dans l’exercice de son activité, est Souligner
Informer
libre de ne pas en révéler l’origine. » Article 109 du Code de
procédure pénale.

« Ce sont les journalistes qui m’ont fait la réputation d’un

ivrogne: ce qui est curieux, c’est qu’aucun d’entre eux n’a Révéler
jamais réalisé que si je buvais beaucoup en leur présence, Estimer
c’était uniquement pour les supporter. » Michel Houellebecq.

« Le journaliste est un interprète de la curiosité publique. » Insister

Déclarer
Bernard Pivot.

« Si la presse n’existait pas, il faudrait ne pas l’inventer. » Estimer

Honoré de Balzac. Raconter

« J’appelle "journalisme" tout ce qui sera moins intéressant Déclarer

demain qu’aujourd’hui. » André Gide. Signaler

B. Rapportez ces citations au discours indirect en faisant les transformations nécessaires.

1. Henri Béraud a confié que 4.

2. 5.

3. 6.

C. Choisissez parmi les citations précédentes celle avec laquelle vous êtes le plus en accord
ou en désaccord. Dites pourquoi.

onze | 11

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 Reproduction
1 | Activités interdite
6. UN RECRUTEMENT ORIGINAL
Vous vous rendez à la journée de recrutement d’enseignants organisée par Pôle Emploi (voir Livre de
l’élève, p.14). Préparez, sur une feuille à part, votre lettre de motivation : vous expliquerez comment vous
avez entendu parler de ce recrutement, quelle est votre formation / expérience professionnelle, quelle(s)
discipline(s) vous pourriez enseigner, etc. N’oubliez pas de respecter les codes de la lettre formelle.

académie ´
Paris E

Enseignants non titulaires pour remplacements

dans des disciplines générales et professionnelles
au cours de l’année scolaire. Postes à pourvoir
dans 25 disciplines.
Pour déposer votre candidature, pensez à vous munir
d’un CV actualisé, d’une lettre de motivation
et l’original du diplôme.
CIO Mediacom
168 bd. du Montparnasse,
75014 Paris

7. LA LOI DE MURPHY
Piste 02
A. Écoutez cette interview du scientifique Robert Matthieu et dites si les affirmations suivantes
sont vraies ou fausses.
1. Robert Matthieu a dit que la tartine faisait un tour complet avant de tomber. V F
2. Il a dit la chute de la tartine dépendait du type de pain. V F
3. Il a dit la chute de la tartine était une conséquence de l’évolution de l’espèce humaine. V F
4. Il a dit que la chute de la tartine dépendait exclusivement de la hauteur de la table. V F
5. Il a dit que la chute de la tartine ne dépendait pas du hasard. V F
6. Il a dit que la chute de la tartine du côté du beurre était inévitable. V F

B. Reprenez les déclarations de Robert Matthieu (sous forme négative si nécessaire)

en remplaçant le verbe « dire » par d’autres verbes introducteurs.
1. Il a déclaré que la tartine ne faisait pas un tour complet avant de tomber.

2.

3.

4.

5.

6.

12 | douze

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 1

8. LE PETIT RAPPORTEUR
A. Classez les verbes de la liste dans les bulles ci-dessous. Complétez ces dernières
avec les autres verbes introducteurs du discours rapporté vus dans l’unité.

souligner espérer estimer expliquer s’exclamer affirmer encourager

verbes déclaratifs verbes non déclaratifs

B. Comment diriez-vous les phrases suivantes dans votre langue ?

1. « C’est une information importante », a commenté un journaliste.

2. Les critiques s’enthousiasment pour le dernier film de ce réalisateur.

3. Le Ministre affirme qu’il s’agit d’une mesure nécessaire.

9. LES MOTS DE LA PRESSE

A. Expliquez le sens de ces mots rencontrés dans l’unité et proposez-en une traduction.
• Un édito :
• Un papier :
• Un quotidien :
• Un hebdo :
• La une :
• Une revue de presse :
• Le tirage :
• La presse :
• La source :

B. Complétez ce texte à l’aide des mots de l’activité A.

Libération est un journal très connu pour ses souvent drôles et originales. Ce est l’un des

plus importants de la française, avec un de plus de 100 000 exemplaires par jour.

treize | 13

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 Reproduction
1 | Connectez-vous ! interdite
10. LIBERTÉ DE LA PRESSE ?
A. Dans quels pays selon vous la presse est la plus libre ? Et la moins libre ?
D’après vous, quel rang occupe votre pays par rapport aux autres ? Quelle est la position de la France ?

B. Allez sur le site de Reporters sans Frontières et téléchargez le classement annuel

sur la liberté de la presse. Comparez-le avec vos réponses. Êtes-vous surpris ?

C. Quels sont les critères pris en compte par Reporters sans Frontières pour établir ce classement ?
Quelles sont les différentes catégories observées ?

D. Allez dans la rubrique « fiche pays » et lisez le résumé concernant votre pays
et / ou un pays qui vous intéresse. Notez les informations principales.

E. Que pensez-vous de la situation de la presse dans votre pays et dans le monde

après avoir lu ces documents ?

14 | quatorze

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 Reproduction interdite
Gérer
son image 2
1. LA CNIL
A. Écoutez l’interview et répondez aux questions.
Piste 03
Quel est le nom complet de la CNIL ?

Quel est son objectif ?

Quelles sont ses principales fonctions ?

Combien de plaintes et de contrôles traite-t-elle chaque année ?

Quels types de sanctions peut-elle appliquer ?

Quels sont les droits des citoyens sur leurs données informatisées ?

L’usager qui refuse d’apparaître dans un fichier doit-il se justifier ?

Comment contacter la CNIL ?

B. En une phrase, proposez une définition personnelle de la CNIL à l’aide des informations entendues.

C. Existe-t-il une institution équivalente dans votre pays. Si oui, quelles sont ses fonctions ?

quinze | 15

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 Reproduction
2 | Activités interdite
2. Quel est votre profil numérique ?
A. Faites le test suivant afin de dresser votre profil numérique.

votre profil numérique

1 Si votre patron vous demandait d’être votre ami sur Facebook :
a. vous accepteriez tout de suite de peur qu’il / elle ne le prenne mal
b. vous quitteriez Facebook
c. autre réponse : ………………………………………………………………………………………...

2 Si votre ex-mari ou femme avait publié des photos de vous sur Internet :
a. vous seriez mort(e) de honte
b. vous auriez porté plainte contre lui/elle
c. autre réponse : ………………………………………………………………………………………...

3 Si vous aviez un blog :

a. vous écririez un article tous les jours pour exprimer vos pensées
b. ce serait un blog de recettes de cuisine
c. autre réponse : ………………………………………………………………………………………...

4 Si vous aviez pu rencontrer Steve Jobs :

a. vous l’auriez félicité pour son travail
b. vous lui auriez demandé un ordinateur gratuit
c. autre réponse : ………………………………………………………………………………………...

5. Vous seriez très mécontent(e) si :

a. un de vos contacts de Facebook vous avait effacé de sa liste d’amis
b. vous aviez appris qu’un inconnu avait accédé à vos informations personnelles
c. autre réponse : ………………………………………………………………………………………...

B. Lisez les résultats du test et sur le modèle du profil 1 complétez le profil 2 et inventez le profil 3.

profil 1 profil 2 profil 3

Majorité de a :
Si Internet n’existait pas, vous
l’inventeriez ! Vous êtes totalement
accro à votre ordinateur et si vous
passez quelques heures loin de votre
écran, vous ne vous sentez pas
très bien. Vous avez des comptes
sur Facebook, Twitter que vous
actualisez en permanence depuis
votre smartphone, vous avez
retrouvé TOUS vos camarades
de primaire sur Copains d’avant,
vous avez ouvert 4 blogs différents
et regardez en permanence les
informations en ligne.
Notre conseil : prenez des vacances
sur une île déserte, sans électricité
ni wi-fi !
Majorité de b : Vous êtes un Majorité de c : Vous êtes ……………..
utilisateur méfiant, vous n’aimez ……………………………………………
pas donner d’informations ……………………………………………
personnelles en ligne : vous ……………………………………………
savez que vos mouvements sur ……………………………………………
Internet sont conservés à des fins ……………………………………………
commerciales, que les patrons ……………………………………………
googlisent leurs employés et ……………………………………………
que votre ex-mari / femme vous ……………………………………………
suit à la trace sur les réseaux ……………………………………………
sociaux. Alors si vous devez faire ……………………………………………
un achat, …………………………. ……………………………………………
et si vous pouviez écrire une ………………………………….............
lettre au lieu d’envoyer un mail, Notre conseil :…………………………
……………………………………. ……………………………………………
Notre conseil : relaxez-vous et évitez ……………………………………………
de devenir trop parano, il faut bien ……………………………………………
vivre avec son temps ! …………………………………………

16 | seize

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 Reproduction interditeActivités | 2
3. Si je n’avais pas publié ces photos…
A. Lisez la lettre suivante et répondez aux questions.
• Quel est le motif de cette lettre ?
• Pourquoi M. Vian a-t-il été licencié ?
• Selon vous, ces faits constituent-ils une faute grave ? Pourquoi ?

VO S.A  Paris, le 4 juin

12, rue de Santeuil
75005 Paris  Monsieur Vian
 10 rue Lecourbe
 75015 PARIS
Objet : licenciement pour faute grave

Au cours de notre entretien préalable en date du 24 mai, nous vous avons demandé de vous
expliquer sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir : publication de photos
compromettant la bonne réputation de l’entreprise sur un site Internet.

Ces faits constituent une faute grave. Nous sommes donc contraints de mettre fin à
votre contrat de travail, votre attitude rendant impossible la poursuite de votre activité
professionnelle au sein de notre entreprise.

Nous vous notifions par la présente votre licenciement pour faute grave qui prend effet
immédiatement, sans préavis ni indemnités.

Votre certificat de travail et votre attestation d’Assedic sont à votre disposition, ainsi que votre
bulletin de salaire et l’indemnité compensatrice de congés payés qui vous est due à ce jour.

Veuillez agréer, Monsieur Vian, nos salutations distinguées.

Boris Camus
Directeur du personnel

B. Le licenciement de M. Vian provoque de nombreux commentaires.

Complétez les phrases suivantes.
• Le représentant syndical : Si M. Vian avait fait appel à nous
• Le PDG : Si nos actionnaires apprenaient cela
• M. Vian : Si je n’avais pas publié ces photos sur Facebook
• Une collègue de M. Vian : Si je pouvais faire quelque chose pour l’aider
• Le directeur des ressources humaines : Si je pouvais éviter son licenciement
• La femme de M. Vian : S’il m’avait écoutée

dix-sept | 17

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 Reproduction
2 | Activités interdite
4. Où sont tous mes amis ?
A. Écoutez la première partie de l’émission et remplissez la fiche ci-dessous.
Piste 04

Titre :
Auteur :
Genre littéraire :
Questions posées dans l’ouvrage (citez-en trois) :
•
•
•
Théorie citée par l’auteur :
Nombre moyen idéal d’amis sur Facebook selon l’auteur :

B. Écoutez la deuxième partie de l’enregistrement et remplissez les fiches des personnes interrogées.
Piste 05 Indiquez également de quel type d’utilisateur il s’agit.

Personne 1 : Personne 3 :
Nombre d’amis : Nombre d’amis :
Type de relations avec ses amis : Type de relations avec ses amis :
Personne 2 :
Type d’utilisateur : Nombre d’amis : Type d’utilisateur :
Type de relations avec ses amis :

Type d’utilisateur :

C. Et vous, de laquelle de ces personnes vous sentez-vous la plus proche ? À votre tour, dites combien
d’amis vous avez sur Facebook et quel type de relation vous avez avec eux.

18 | dix-huit

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 Reproduction interditeActivités | 2
5. La chute de la maison Usher
A. Lisez le texte suivant, extrait de la nouvelle La chute de la maison Usher et repérez
les verbes au passé simple.

À mon entrée, Usher se leva d’un

canapé sur lequel il était couché tout
de son long et m’accueillit avec une
chaleureuse vivacité, qui ressemblait
fort — telle fut, du moins, ma
première pensée — à une cordialité
emphatique, — à l’effort d’un
homme du monde ennuyé, qui obéit
chute
maison
La à une circonstance. Néanmoins, un
coup d’œil jeté sur sa physionomie
de la

Usher
me convainquit de sa parfaite sincé-
rité. Nous nous assîmes, et, pendant
quelques moments, comme il restait
muet, je le contemplai avec un senti-
Edgar Allan Poe
ment moitié de pitié et moitié
d’effroi. À coup sûr, jamais homme
n’avait aussi terriblement changé, et
en aussi peu de temps, que Roderick
Usher !

Source : Traduction de Charles Baudelaire Nouvelles Histoires extraordinaires

B. Notez les infinitifs des verbes repérés dans C. Réécrivez le texte en remplaçant les verbes au
l’activité A. passé simple par le passé composé.

dix-neuf | 19

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2 | Activités interdite
6. La mauvaise réputation
A. Réécrivez au passé simple cette biographie de Georges Brassens.

Brassens, Georges
Georges Brassens est un poète, chanteur, auteur et compositeur
français. Au long de sa carrière, il met en musique et interprète
plus d’une centaine de ses poèmes, toujours accompagné de son
inséparable guitare. Il est l’auteur de chansons comme Les Copains
d’abord, Chanson pour l’Auvergnat, Les Amoureux des bancs publics,
La Mauvaise Réputation, entre autres.
Né en 1921 à Sète dans l’Hérault, il commence à écrire ses premiers
textes en 1935. Il fait sa première représentation publique en 1951 au
Caveau de la République mais ses vrais débuts il les fait dans la salle
Les Trois Baudets en 1952. Entre 1952 et 1976 il enregistre 14 albums. Il
reçoit le Grand Prix de poésie de l’Académie française en 1967.

B. Relisez les deux textes et dites celui qui vous paraît le plus vivant : celui au passé ou celui au présent ?
Pourquoi ?

sans prétention,
, on.
v i ll
ag e
v aise ré putati
J’ai mau
Au

20 | vingt

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 2

7. Le candidat 2.0
Complétez l’article suivant avec les mots de la liste.
2.0 blog e-réputation googliser liens en ligne empreinte numérique

web
le net profil numérique googliser sites toile réseaux sociaux

Titre : Soigner son profil pour trouver un travail.

Corps : 1 •
B I U 2
3
•
•

Quand les employeurs recrutent , bien gérer son image sur devient
un atout. Quelques conseils pour être un parfait candidat . Si en France la majorité des recrutements
est toujours réalisée via les canaux traditionnels (courrier, téléphone, entretien en personne), le
fait cependant évoluer les pratiques. Aujourd’hui, le premier réflexe d’un recruteur est souvent
de un candidat, c’est-à-dire de taper son nom sur Google afin de trouver des informations sur
lui. Qu’il le veuille ou non, chaque individu laisse sur la une
Il faut essayer de contrôler au maximum cette trace afin de se construire une susceptible de
plaire aux employeurs.
La première étape consiste à faire le point sur soi : documenter avec soin son sur les
est essentiel.
Il est également recommandé d’utiliser toujours la même photo.
Un est d’autre part un bon moyen de présenter l’ensemble de ses compétences : celui-ci doit
renvoyer à d’autre par des hypertexte.
 Retrouver d’autres conseils pratiques sur notre site www.VOemploi.fr

Photos : Ajouter une photo

Confidentialité : Public ▾
Publier Aperçu Enregistrer un brouillon Supprimer

8. Les mots du web

Répondez au questionnaire suivant.
a. Qu’est-ce qu’un tweet ? d. Qu’est-ce qu’un buzz Internet ?
un bruit d’oiseau un programme d’aide à l’utilisateur
un cocktail une technique pour partager des vidéos
un jeu un contenu vu par beaucoup de personnes en un temps très court

b. Qu’est-ce qu’un wiki ? e. Que signifie googliser?

un maillot de bain utiliser le moteur de recherche google
une base de données rechercher sur Internet des informations publiées sur une personne
une plateforme d’écriture collaborative publier un contenu en ligne

c. Qu’est-ce qu’un chat sur Internet? f. Qu’est-ce qu’un blog ?

un félin un journal de bord
une messagerie en temps réel un réseau social
un jeu en réseau un article d’information

vingt et un | 21

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1 | Connectez-vous
2 ! interdite
9. Les tweets de la classe
A. Nous allons utiliser le réseau Twitter afin d’échanger des messages avec les autres membres de notre
classe ou de notre école. Pour cela, nous allons ouvrir un compte sur le site de Twitter en français. (Si vous
possédez déjà un compte, vous pouvez en ouvrir un autre seulement pour la classe).

B. Remplissez votre profil : choisissez une photo et rédigez une courte biographie.
(Faites cependant attention à ne pas donner d’informations trop personnelles).

C. Rédigez un petit message de présentation qui apparaîtra sur votre profil.

D. Choisissez cinq pages à suivre et dites pourquoi vous les avez choisies.

E. Échangez vos comptes avec les autres membres de la classe.

F. Envoyez un tweet : rédigez un court message de 140 caractères maximum !

Twitter

22 | vingt-deux

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 Reproduction interdite
Vivre mieux
3
1. L’APITHÉRAPIE
A. Écoutez le début de l’émission de radio Le magazine de la santé et relevez dans la liste ci-dessous
Piste 06 les différentes vertus attribuées au miel.
Le miel a des propriétés curatives. Il est symbole de longévité. Il renforce le système digestif.
Il soulage le mal de gorge. C’est un bon anti-inflammatoire. Il a bon goût.
Il est sucré.

B. Sur le même modèle, présentez, dans votre cahier, un produit alimentaire que vous connaissez
et qui a des vertus médicales.

C. Écoutez l’interview d’Albert Becker et complétez la fiche sur l’apithérapie.

Piste 07

L’apithérapie Définition de l’apithérapie :

Différents « produits des abeilles » utilisés par l’apithérapie :

Utilisations actuelles du miel :

Avantages du miel par rapport aux antiseptiques habituels :

D. Faites une recherche sur Internet et expliquez ce qu’est « l’apipuncture ». Faites une synthèse de vos
recherches et enregistrez-vous.

2. CONSEILS SANTÉ
A. Associez les éléments des trois colonnes afin de reconstituer des phrases complètes
et conjuguez le verbe.

Le ginseng l l (contenir) l l le lait de vache.

La propolis l l (posséder) l l les pertes de mémoire.
Le café l l (nourrir) l l de la vitamine C.
Les oranges l l (renforcer) l l le système nerveux.
Le guarana l l (soulager) l l les hématomes et les douleurs musculaires.
L’arnica l l (stimuler) l l les cellules cérébrales.
Le lait de soja l l (prévenir) l l les défenses de l’organisme.
Le phosphore l l (substituer) l l des vertus antiseptiques et antibactériennes.

vingt-trois | 23

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3 | Activités interdite
B. À l’aide des éléments de l’activité précédente, donnez un conseil pour chacun
des messages suivants postés sur le forum de VOsanté.

http://forum.v.o.sante.emdl

Mot: Pseudo: Filter Rechercher

Bas de page
Auteur Sujet :
Jan Posté le 25-01-2012 à 17:36:49
J’ai bientôt des examens et j’ai du mal à me concentrer pour étudier. J’ai beau lire et relire mes cours, dès que je ferme mon
cahier, je me rends compte que je n’ai rien retenu. Qu’est-ce que je peux faire ? Il me reste très peu de temps !

Marie Posté le 24-01-2012 à 17:43:27

Chaque hiver c’est la même chose : le moindre rhume qui passe est pour moi ! Sans compter les grippes, les angines et les
bronchites, alors je dois souvent me mettre en congé. Comment pourrais-je prévenir tous ces maux de l’hiver ?

Alice Posté le 24-01-2012 à 16:39:27

Mon fils a un an il grimpe partout et il tombe ! Presque tous les jours, il finit la journée couvert de bleus et de bosses.
Comme il est encore très petit, je n’ose pas lui donner de médicaments. Connaissez-vous une solution naturelle et
adaptée à son âge ?

Minty Posté le 24-01-2012 à 16:28:16

Depuis quelques temps, chaque fois que je bois du lait, j’ai mal au ventre, des nausées et parfois même des vomissements.
Une amie m’a dit que j’étais sûrement intolérante au lactose et que je devrais arrêter de boire du lait. Le problème c’est que
j’adore ça … je sais que ça ne semble pas très grave, mais si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse !

24 | vingt-quatre

023-030_vo4_wbk_u3.indd 24 23/03/12 16:08

 Reproduction interditeActivités | 3
3. MANGER BIO
A. Observez les données suivantes concernant l’évolution de la consommation des produits bios (issus de
l’agriculture biologique) en France et répondez aux questions.
Évolution de la consommation Lieux où devrait se développer Produits bios les plus consommés :
de produits bios en France : l’utilisation de produits bios : 15
%
50 46 44 50
42
40 40

30 30
12
20 20

10 10

0
2009 2008 2007
0
9

Raisons invoquées pour manger bio : Au restaurant

100 95 94 100 Sur mon lieu de travail 6
80 72 80
Autres
60 60

40 40
3
20 20

0 0
%
Pour préserver ma santé
0
Pour préserver l’environnement
Complément Lait Pain Biscuits Vin Jus de fruits
Pour raisons éthiques alimentaires

1. Que pouvez-vous dire de l’évolution de la consommation des produits bios en France entre 2007 et 2009 ?

2. Que pensez-vous des raisons invoquées pour expliquer la consommation de produits bios ?

3. Quels sont les produits les plus consommés ? Pour quelles raisons selon vous ?

4. Un des chiffres mentionnés vous étonne-t-il ?

5. Consomme-t-on beaucoup de produits bios dans votre pays ?

B. À partir des données précédentes, proposez une synthèse sur l’évolution de la consommation
des produits bios en France ces dernières années.

vingt-cinq | 25

023-030_vo4_wbk_u3.indd 25 23/03/12 16:08

 Reproduction
3 | Activités interdite
4. LA CLÉ DU BONHEUR
A. Répondez à l’enquête du magazine Marie-Laure et classez les éléments de la liste selon vos critères.

Selon vous, qu’est-ce qui est le plus important pour être heureux ?
Notez les propositions suivantes de 1 à 10 :

• Être en bonne santé....................................................................... • Avoir beaucoup d’amis................................................................

• Avoir une bonne situation économique........................... • Se marier................................................................................................
• Être propriétaire de sa maison / son appartement.... • Vivre dans une ville / un village agréable.........................
• Avoir des enfants.............................................................................. • Avoir un emploi stable.................................................................
• Faire un travail que l’on aime.................................................... • Être amoureux / amoureuse.....................................................

B. Écoutez la conversation suivante et retrouvez le classement des Français.

Piste 08

C. Comparez votre classement personnel à celui des Français. Quelles sont les points similaires ?
Les différences ? Comment les expliquez-vous ?

5. LE MÉDECIN DONT JE T’AI PARLÉ…

Reliez les deux éléments à l’aide d’un relatif afin de former une phrase complexe. Ajoutez une préposition
si nécessaire (il peut y avoir plusieurs possibilités).
Je t’ai parlé de ce médecin. Il est acupuncteur.
Le médecin dont je t’ai parlé est acupuncteur. / Je t’ai parlé de ce médecin qui est acupuncteur.
1. Le thym est une plante alimentaire et médicinale. Ses vertus pour combattre les rhumes ne sont plus à prouver.

2. Le forum de discussion de ce site Internet est très intéressant. J’ai écrit un message sur ce forum de discussion.

3. Tu m’as donné des conseils. Ils ont été très efficaces.

4. Les antibiotiques sont des médicaments. La durée de vie s’est rallongée grâce à eux.

5. Les sashimis sont des morceaux de poissons crus. Les Japonais en sont friands.

26 | vingt-six

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 Reproduction interditeActivités | 3
6. C’EST BON POUR LA SANTÉ !
A. Complétez les définitions suivantes avec les relatifs corrects, ajoutez une préposition si nécessaire.
1. Organismes vivants on a apporté une modification génétique.

2. Aliment les végétaliens compensent le manque de protéines.

3. Liquide précieux nous ne pourrions pas vivre.

4. Fruit on dit qu’il contient plus de vitamine C que l’orange.

B. Retrouvez les mots auxquels font référence les définitions de l’activité A.

1. 3.

2. 4.

C. À votre tour, proposez trois définitions comportant des relatifs composés pour les mots suivants.
1. Calcium :

2. Pomme de terre :

3. Protéines :

7. UNE RECETTE MIRACULEUSE

A. Observez les ingrédients des recettes suivantes et dites dans quel type de menu vous les incluriez.
Menu énergie Menu antigrippal Menu minceur

SALADE DE QUINOA AUX HARICOTS

NOIRS ET BLANCS BOISSON SANTÉ AUX 5 FRUITS COURGETTES AU POULET
Ingrédients : Ingrédients : Ingrédients :
• 1/3 tasse (80 ml) de quinoa. • 1 tasse (250 ml) de fraises. • 4 blancs de poulet.
• 1/4 tasse (60 ml) d’huile végétale. • ½ tasse (125 ml) de framboises. • 4 courgettes.
• 2 c. à soupe (30 ml) de jus de lime. • ½ tasse (125 ml) de bleuets. • 2 oignons.
• 1 c. à soupe (15 ml) de vinaigre de cidre. • ½ tasse (125 ml) de bananes. • 250 grammes de champignons
• 1 gousse d’ail hachée finement. • 2 tasses (500 ml) de lait de soja de Paris.
• 1 c. à café (5 ml) de coriandre moulue. à la vanille. • 1 cube de bouillon de volaille.
• 1 boîte de haricots noirs, égouttés et rincés. • 2 oranges en jus. • 1 c. à café de curry en poudre.
• 1 boîte de haricots blancs égouttés. • 1 tasse (250 ml) de yaourt • 10 grammes de beurre allégé.
• 1 tasse de concombre coupé en dés. nature sucré. • 1 c. à café de thym.
• 1/4 tasse d’oignon rouge coupé en dés. • Sel et poivre à votre goût.
• 1 piment frais haché.
• 1/4 tasse de coriandre hachée finement.
• Sel et poivre à votre goût.

B. À votre tour, proposez une recette, réelle ou inventée, qui a des propriétés thérapeutiques. Détaillez les
ingrédients nécessaires et les effets recherchés sur une feuille à part.

vingt-sept | 27

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 Reproduction
3 | Activités interdite
8. UNE CHARTE INTERNET
Lisez la charte suivante et complétez-la avec les mots de la liste.

diffuser poster membres modéré patients professionnels

sources la santé expérience personnelle

Règlement du forum
Autorité
Notre forum est a posteriori par ses auteurs et de manière

quotidienne par vérification aléatoire des messages.

Les modérateurs et les administrateurs sont bénévoles. Ces derniers utilisent les pseudonymes

suivants : admin, respect34 et vo4charte.

Les modérateurs et les du forum ne sont pas à considérer

comme des de la santé.

Informations
L’information diffusée sur ce forum est destinée à encourager et à échanger et en aucun cas à

remplacer les relations directes entre et professionnels de la santé.

Messages
Notre forum s’adresse au grand public. Il a pour mission de faciliter les échanges sur le thème de

En utilisant notre forum, vous vous engagez à ne que

des informations qui sont vraies et correctes aux vues de vos connaissances et de votre

De plus, nous vous invitons à fournir des

(références, liens, etc.) lorsque c’est possible.

Il est absolument défendu de des messages publicitaires, que

ce soit sous forme de texte, bannières ou liens.

28 | vingt-huit

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 3

9. MON RÉSEAU DE MOTS

Complétez le réseau suivant avec les mots des différentes thématiques vues dans l’unité.

L’obésité

o
str
ga
s
té Les maladie
La san sida
OGM
graisses
animales

on
entati
L’alim

la malnutrition

10. C’EST PAS DES SALADES !

A. Pour chacune des expressions suivantes, cochez celle qui a le même sens.
a. Raconter des salades : b. Mettre du beurre dans les épinards :
Dire des mensonges. Exagérer.
Raconter des histoires. Manger trop gras.
Faire de longs discours. Améliorer ses finances.

c. Tomber dans les pommes : d. Avoir le melon :

Glisser sur des fruits. Avoir la grosse tête.
S’évanouir. Avoir très chaud.
Tomber malade. Être enceinte.

B. Complétez les mini-dialogues avec les expressions de l’activité A.

1. l Tu as vu le dernier film de Matthieu Robert ? Un vrai !

m Oui, il est vraiment nul, en plus j’ai vraiment l’impression que depuis qu’il a eu le prix d’interprétation du festival de Cannes

il a drôlement pris En tout cas, je n’irai plus revoir un de ses films avant un bon moment !
2. l Tu as appris le terrible accident qui est arrivé à Jean-Claude, c’est incroyable, quelle horreur ! Quand il me l’a raconté, j’ai failli
!

m Oui, bon, tu sais, il ne faut pas prendre au pied de la lettre tout ce qu’il dit, il a tendance à exagérer et

même à .
3. l Tu vas accepter ce nouveau contrat ?

m Je ne sais pas trop, d’un côté je suis déjà surchargée de travail, d’un autre c’est bien payé, donc ça

vingt-neuf | 29

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•

Reproduction
1 | Connectez-vous
3 ! interdite
11. LE MAGAZINE DE LA SANTÉ
A. Connectez-vous sur le site officiel de France 5 et allez dans la rubrique « Santé ». Choisissez dans la liste
Le magazine de la santé et suivez le lien jusqu’à accéder au site de l’émission.

B. Allez dans la rubrique « Dossiers » et observez la liste des dossiers les plus consultés. À votre avis
pourquoi ces thèmes intéressent particulièrement les internautes ?

C. Allez dans l’onglet « Vidéos » et visionnez un reportage. Faites-en un résumé

pour le présenter au reste de la classe.

D. Dans la rubrique « Allô docteur » vous pouvez poser une question en direct et en 130 caractères.

POSEZ VOS QUESTIONS

EN DIRECT A L L O
SUJET
D O C
R
T E U R
VOTRE QUESTION

E. Pour aller plus loin, vous pouvez suivre le lien du site Bonjour-Docteur, qui contient des blogs
et des forums de discussions sur le thème de la santé.

30 | trente

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 Reproduction interdite
Faire du lien 4
1. LES FRANÇAIS ET LES JEUNES
A. Un grand journal a réalisé une enquête pour connaître l’opinion de la population française sur les jeunes.
Piste 09
Écoutez les réponses de quatre personnes et retrouvez la question qui a été posée à chacune.
1. 3.

2. 4.

B. Observez, dans le tableau suivant, les résultats de l’enquête. Présentez-les dans un court texte.

Les jeunes vus

Oui Non NSP
par leurs aînés
Pensez-vous qu’il soit difficile
La fracture entre les générations est-elle d’être jeune aujourd’hui en 81 % 11 % 8%
en train de se creuser ? Les résultats du France ?
sondage IPSOS / Le Monde montrent que
Diriez-vous que la situation s’est
l’opinion publique française porte un
regard compatissant mais critique sur la détériorée par rapport à votre 71 % 24 % 5%
situation de la jeunesse en France. génération ?
Avez-vous le sentiment que
les jeunes d’aujourd’hui sont
Quel est selon L’égoïsme La paresse L’intolérance 83 % 7% 10 %
différents de ce que
vous le principal
vous étiez au même âge ?
défaut de
la jeunesse 63 % 23 % 14 % Est-il à votre avis plus difficile de
trouver un emploi de nos jours ? 91 % 6% 3%
actuelle ?

Sources : étude Ipsos / Logica Business Consulting pour le Monde. Novembre 2011.

C. Relevez dans le tableau les expressions qui permettent de demander l’opinion des personnes
interrogées. Proposez différentes manières d’y répondre et d’introduire une opinion.

D. Comment expliquez-vous le jugement des Français sur la jeunesse ? La situation est-elle différente dans
votre pays ? Enregistrez-vous et remettez l’enregistrement à votre professeur.

trente et un | 31

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 4 | ActivitésReproduction interdite
2. LA LISTE DE DOLÉANCES
A. Complétez les phrases avec les expressions de comparaison qui conviennent.

Les principaux problèmes selon les jeunes Les principaux problèmes selon les seniors

• C’est • Il y a de place en maison de

difficile d’être jeune de nos jours. retraite.

• Les enfants sont obligés de rester vivre • Le savoir des personnes âgées est
longtemps chez leurs parents, valorisé par notre société.
qu’il est très difficile
• Les employeurs préfèrent embaucher un jeune
de trouver un emploi.
un senior.

B. De quels autres problèmes peuvent se plaindre les jeunes et les seniors ? Complétez librement les deux
listes suivantes en utilisant différentes expressions de comparaison.

Les principaux problèmes pour les jeunes Les principaux problèmes pour les seniors

32 | trente-deux

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 Reproduction interditeActivités | 4
3. QUE PENSENT-ILS DE LEURS AÎNÉS ?
A. Lisez les témoignages suivants et choisissez le connecteur d’opposition qui convient.
Bruno : Même si / Quoique nous avons une grande
différence d’âge, je sais que je peux toujours me confier à
mes grands-parents.

Juliette : Bien que / Encore que mes parents soient à

la retraite, ils n’ont pas le temps de s’occuper de leurs
petits‑enfants.

Carole : Mon grand-père est encore très actif et fait

beaucoup de sport malgré / quand bien même ses
problèmes de dos.

Pascal : Les seniors prennent leur retraite de plus en

plus tard alors que / malgré le chômage des jeunes
augmente, c’est un vrai problème!

Éric : Bien que / Quoique l’on dise, je pense que les jeunes
d’aujourd’hui ne sont pas si différents de leurs aînés.

B. Et vous ? Que pensez-vous de vos aînés? Proposez trois phrases contenant un connecteur d’opposition
comme dans l’activité A.
1.

2.

3.

4. JUNIORS VS SENIORS
Reliez les phrases suivantes à l’aide des connecteurs d’opposition de votre choix.
1. Le chômage des jeunes augmente. Celui des seniors se stabilise.

2. Il est diplômé. Il a beaucoup de mal à trouver un travail adapté à ses compétences.

3. Il est âgé. Il est resté très actif.

4. Le taux de natalité augmente. La population continue de vieillir.

5. La presse affirme que les seniors restent jeunes dans leur tête. Les incompréhensions générationnelles persistent.

trente-trois | 33

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 4 | ActivitésReproduction interdite
5. 60 ANS
A. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques des personnes de plus de 60 ans ?
Complétez la liste suivante.

Avoir des rides et des cheveux blancs.

Avoir fondé une famille.
Divorcer plusieurs fois.
Reprendre ses études.
Écrire ses mémoires.
Atteindre la sagesse.
Faire de la chirurgie esthétique.
Inventer des histoires pour ses enfants / petits-enfants.

B. Comment vous visualisez-vous à 60 ans ? Aidez-vous des

éléments de la liste pour rédiger un petit texte au futur.

Quand j’aurai 60 ans, je

34 | trente-quatre

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 Reproduction interditeActivités | 4
6. LA PLACE DES ANCIENS
A. Écoutez le reportage et répondez aux questions.
Piste 10
1. Combien y a-t-il de personnes âgées dans le monde aujourd’hui ?

2. Quel pourcentage de la population africaine représentent actuellement les personnes âgées ?

3. Quels sont les principaux problèmes des personnes âgées actuellement en Afrique ?

4. Pourquoi la perspective de mettre les personnes âgées dans un hospice choque les Africains ?

5. Selon le journaliste pourquoi les pays africains dérivent vers les mêmes erreurs que les pays dits « du nord » ?

B. Quelle est la phrase de l’écrivain Amadou Hampaté Bâ citée par le journaliste ?

Que dit-elle de la place traditionnelle des personnes âgées en Afrique ?
Comment interprétez-vous cette citation ?

C. Que pensez-vous de la situation des personnes âgées en Afrique ?

Comparez-la avec celle de votre pays.

trente-cinq | 35

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 4 | ActivitésReproduction interdite
7. LES SYNONYMES
A. Retrouvez dans l’activité Les grands parents du baby-boom du Livre de l’élève (p. 49) les synonymes
des adjectifs suivants puis remplissez la colonne de droite avec le contraire de chacun des adjectifs.

Adjectifs Synonymes Contraires

juvénile

mou

alerte

libre

dynamique

fervent

garant

attirant

B. Utilisez les adjectifs pour vous aider à rédiger le portrait d’une grand-mère
traditionnelle et celui d’une grand-mère moderne.

La grand-mère traditionnelle

La grand-mère moderne

36 | trente-six

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 4

8. Politiquement correct
A. Associez les mots de la première colonne à leurs équivalents en langage « politiquement correct ».
Un cancer l l Un agent de traitement des déchets urbains
Une femme de ménage l l Une longue maladie
Les gitans l l Une technicienne de surface
Un pays du Tiers-Monde l l Un heureux évènement
La morgue l l Une contribution
Un éboueur l l Préposé à la distribution du courrier
Un impôt l l Un pays en voie de développement
Un cadre de 50 ans l l Un senior expérimenté
Un facteur l l Gens du voyage
Un accouchement l l Institut médico-légal

B. Remplacez les expressions soulignées dans les articles suivants

par une autre expression en langage « politiquement correct ».

La SNCF a présenté ses nouveautés pour la rentrée
en conférence de presse. Parmi les propositions les
plus intéressantes, de nouveaux tarifs réduits pour les
étudiants, les vieux et les chômeurs. Elle a également
promis une amélioration de ses infrastructures afin de
rendre les transports plus accessibles aux handicapés et
aux aveugles.
Jérémy B. s’est retrouvé clochard suite à une
vague de licenciements dans son entreprise.
Sans travail ni famille, il a vécu dans la rue
pendant deux ans. Aujourd’hui, grâce au pro-
gramme de réinsertion de l’ASS, il a trouvé un
emploi de jardinier et a obtenu un logement
dans un centre pour jeunes travailleurs.

• les vieux : • clochard :

• les chômeurs : • licenciements :
• handicapés : • jardinier :
• aveugles :

9. ET DANS VOTRE LANGUE ?

A. Existe-t-il comme en français des expressions dites « politiquement correctes » ?

B. Comment diriez-vous dans votre langue ?

• Les vieux : • Les handicapés :
• Les aveugles : • Les chômeurs :
• Un cancer : • Un licenciement :
• Une femme de ménage : • Un clochard :
• Un jardinier : • Un pays du Tiers-Monde :

trente-sept | 37

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 Reproduction
4 | Connectez-vous ! interdite
10. RENCONTRES DU TROISIÈME ÂGE
A. Cherchez sur Internet le maximum d’articles traitant de la situation des personnes âgées dans votre
pays. Notez les références de chacun des articles.

B. Sélectionnez dans ces documents les informations qui vous semblent les plus pertinentes.
Dégagez une problématique à partir de ces informations.

C. Préparez un exposé écrit sur la situation des personnes âgées dans votre pays.
l Introduisez le thème, la problématique.
l Élaborez un plan thématique, dialectique ou analytique.
l Préparez vos transitions.
l Citez vos sources.
l Essayez de comparer cette situation
avec celle d’un autre pays ou d’une autre époque.
l Proposez vos conclusions.

38 | trente-huit

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 Reproduction interdite
Vivre ensemble
5
1. QUESTION DE CLICHÉS !
A. Le magazine Sociétés en V.O. a établi la liste des stéréotypes les plus fréquents concernant la France et les
Français. Cochez les affirmations que vous pensez être vraies.

En France, tout le monde porte un béret.

Les Français mangent beaucoup de pain, surtout de la baguette.

E n France, on mange du cheval, des grenouilles et des escargots.

L es Français prennent tous les jours du café au lait et des croissants au

petit-déjeuner.

L a pétanque est le sport préféré des Français.

L es Français ne se lavent pas.

Les Français sont très romantiques.

Paris est la capitale de la mode.

B. Écoutez le reportage du site web du magazine et comparez leurs conclusions avec vos réponses.
Piste 11

C. Écoutez à nouveau et répondez aux questions suivantes.

1. Quels sont les adjectifs utilisés pour qualifier les Français ?

2. Quel est le surnom donné aux Français par les Anglais ?

3. Où joue-t-on le plus à la pétanque ?

4. Quelles sont les deux contradictions que mentionne la personne ?

5. Que veut dire l’expression « il n’y a pas de fumée sans feu » ?

trente-neuf | 39

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 5 | ActivitésReproduction interdite
2. OÙ EST MON BÉRET ?
A. Lisez cette liste de clichés sur les Français établie par un internaute sur son blog.
Expliquez en quoi consiste l’humour de ses commentaires.

www.placedescliches.emdl

TOP 5 DES CLICHÉS SUR LES FRANÇAIS

1 Le Français est râleur et fainéant et il fait tout le temps la grève.

C’est faux, on n’est pas toujours en grève, on est parfois aussi en
vacances !
2 Tout le monde porte des pulls à rayures bleues et blanches.
Oui, bien sûr, car tous les Français ressemblent à Jean-Paul
Gaultier, d’ailleurs nous sommes tous blonds et nous portons
des jupes !
3 Le fromage est notre aliment de base.
C’est pour ça que les étrangers disent qu’on sent mauvais ?
4 Un Français se promène toujours avec une baguette sous le bras.
Au cas où il aurait un petit creux et envie de se préparer
un sandwich ?
5 Les Françaises sont très élégantes.
Bin forcément, vu que Paris est la capitale de la mode et que
tous les Français habitent à Paris…

B. Sur le même modèle, faites une liste commentée de manière ironique

des principaux clichés sur votre pays.

1 2 3

40 | quarante

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 Reproduction interditeActivités | 5
3. DISCRIMINATIONS
A. Lisez les descriptifs suivants et dites pour chacun de quel type de discrimination il s’agit.

1 2 3
Discrimination en raison de Discrimination fondée sur Discrimination fondée sur

On entend certains chefs d’entreprise
dire qu’employer une femme peut
représenter un risque car celle-ci peut
tomber enceinte à tout moment, ce
qui signifie pour un employeur une
longue absence et la nécessité de la
remplacer. De nombreuses femmes sont
discriminées dans le monde du travail
pour cause de maternité. Les mères
de familles sont parfois licenciées car
leur patron estime qu’elles manquent
de disponibilité. Les jeunes femmes
peuvent également se voir discriminées
à l’embauche parce qu’elles présentent
le risque d’une grossesse future.
Parce que les métiers évoluent vite, les
seniors ont souvent du mal à retrouver
un emploi après un licenciement.
Selon certains recruteurs, le senior a
du mal à s’intégrer dans une équipe
jeune. Lui sont généralement reprochés
ses possibles problèmes de santé, ainsi
que son coût salarial, généralement
plus élevé que celui d’un jeune
diplômé. Les seniors se trouvent
ainsi discriminés dès la publication
de certaines offres d’emplois où est
précisée, de manière totalement
illégale, la recherche d’un candidat de
moins de 55 ans, voire de 45 ans.
Un fumeur peut-il se voir refuser
un emploi  ? Un ancien détenu  ?
Un végétarien  ? On entend par
« mœurs » les habitudes de
vie d’une personne et celles-ci
peuvent parfois entrer en conflit
avec certaines valeurs véhiculées
dans l’entreprise. Par extension, ce
type de discrimination s’applique
également à l’orientation sexuelle
de la personne. Juridiquement,
ces habitudes de vie relèvent du
domaine privé et un employeur ne
peut pas vous discriminer parce qu’il
n’approuve pas vos activités.

B. Repérez dans chacun des textes les structures à valeur passive.

Texte 1 Texte 2 Texte 3

C. Choississez un de ces textes et réécrivez-le en remplaçant les structures passives par des phrases
à la forme active. Faites les transformations nécessaires.

quarante et un | 41

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 5 | ActivitésReproduction interdite
4. SANS SE LAISSER FAIRE !
A. Mettez les phrases suivantes à la forme passive.
1. On lui a refusé plusieurs fois l’entrée dans cette boîte de nuit.

2. Son chef l’a licenciée quand elle a annoncé sa deuxième grossesse.

3. Mon cousin a dû changer son nom sur ses CV pour faire plus « français ».

4. Ses collègues l’ont insulté et il n’a rien dit.

5. Le Défenseur des droits a contrôlé les entreprises de cette liste.

B. Remplacez maintenant la forme passive en utilisant les structures

se faire + infinitif présent, se laisser + infinitif présent ou se voir + infinitif
présent ou adjectif qualificatif.

1.

2.

3.

4.

5.

42 | quarante-deux

039-046_vo4_wbk_u5.indd 42 21/03/12 18:51

 Reproduction interditeActivités | 5
5. NI NI !
Complétez les phrases suivantes avec différents dispositifs de négation et de restriction.
(ni…ni…, ne…ni…, sans….ni…, ne que…., etc.). Faites l’apostrophe le cas échéant.

1. Le code du travail tolère 6. Notre entreprise tolèrera

discrimination à l’embauche admettra d’attitudes discriminatoires en son
traitement discriminatoire des salariés. sein.

2. L’accès à l’école publique peut 7. charité tolérance : ce que

se faire sans symboles religieux nous réclamons, c’est la justice et l’égalité !
ostentatoires.
8. Il a été licencié le syndicat
3. Il fait partie de ces jeunes qui le délégué du personnel puissent agir.
travaillent étudient.
9. On parle des problèmes
4. Il s’est vu refuser l’entrée dans ce club des jeunes et on oublie trop souvent la
explications excuses. discrimination qui touche les personnes
âgées.
5. Il y a pas des
discriminations en fonction du sexe 10. Les associations peuvent
ou de l’origine, il existe tout un tas de veulent s’occuper de tous les cas de
discriminations différentes. discrimination en entreprise.

6. LE TESTING
A. Le « testing » est un anglicisme entré récemment dans le vocabulaire juridique et sociologique français.
À votre avis, de quoi s’agit-il ?

B. Écoutez le début du reportage et vérifiez votre réponse.

Piste 12

C. Écoutez tout le reportage et répondez aux questions suivantes.

Piste 13
1. Quel est le principal problème pour dénoncer une discrimination ?

2. Quel est le travail d’un physionomiste ?

3. Quels sont les prétextes généralement donnés par les physionomistes pour refuser l’entrée en discothèque ?

4. Quels sont les autres domaines dans lesquels le « testing » peut-être utilisé ?

5. Quel est l’autre nom donné au « testing » ?

6. De quelle manière peut-on prouver une discrimination à l’embauche ?

quarante-trois | 43

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 5 | ActivitésReproduction interdite
7. HUMOUR(S)
A. Lisez les blagues ci-dessous. Sur quels stéréotypes reposent-elles ?
Pourquoi sont-elles discriminatoires ?

www.stereotypes.emdl

1. Comment appelle-t-on un homme cultivé aux USA ?

Un touriste.
2. La bouffe anglaise :
si c’est chaud, c’est de la soupe ; si c’est froid c’est de la bière !
3. Comment reconnaît-on un Belge dans un sous-marin ?
C’est le seul qui a un parachute.
4. Qu’est-ce qu’une feuille coupée en deux ?
Un puzzle pour blonde.
5. Pourquoi les Français n’allument-ils jamais leurs phares ?
Parce qu’ils se prennent pour des lumières.

B. Commentez cette citation de l’humoriste Coluche : « Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire ».
Expliquez en quoi consiste l’humour dans cette phrase.

C. En quoi consiste le comique dans ces phrases de l’humoriste Jamel Debbouze ?

Reformulez en langage standard.
1. Ceux qui désirent parler en même temps que moi, vous êtes priés de vous tagueuler !

2. On est nés ici, on est des « iciciens ».

3. Et là y a un imbécile…enfin c’était même plusieurs béciles mais dans une même personne apparemment !
J’crois que c’était le chef des béciles lui !

D. Quel type d’humour préférez-vous parmi les trois exemples ci-dessus ? Pourquoi ?

44 | quarante-quatre

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 5

8. MON RÉSEAU DE MOTS

A. Retrouvez dans l’unité 5 du Livre de l’élève les mots appartenant au champ lexical des discriminations.

B. Aidez-vous de ces mots afin de rédiger une définition personnelle de discrimination en réutilisant au
moins 3 mots de l’activité A.

9. CHERCHEZ L’INTRUS
Observez ces listes d’équivalents familiers d’un terme standard. Dans chacune d’elles, entourez l’intrus.
• Un homme : un mec / un keum / un gars / un pote
• Une femme : une ronde / une blonde / une meuf / une nana
• Un enfant : un minot / un môme / un moutard / un posse
• L’ argent : la thune / la tchatche / le blé / l’oseille
• Fatigué : naze / crevé / vénère / mort
• Fou : dingue / frappé / ouf / crevé
• Une voiture : une bibine / une bagnole / une caisse / une tire

10. ET DANS VOTRE LANGUE ?

Comment diriez-vous les phrases suivantes dans votre langue ?
1. Les mômes d’aujourd’hui sont beaucoup plus dingues qu’à mon époque.

2. Il est parti en bagnole avec ses potes.

3. J’ai eu beaucoup de boulot aujourd’hui, je suis naze !

4. Sa nouvelle meuf est pétée de thunes !

quarante-cinq | 45

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 Reproduction
5 | Connectez-vous ! interdite
11. L’UNESCO
A. Connaissez-vous l’UNESCO ? Savez-vous ce que signifient les sigles UNESCO ?

B. Allez sur le site de l’UNESCO en français et relevez les principales informations sur cette organisation, ses
origines, sa mission, ses actions.

C. Allez dans la rubrique « culture » et cherchez les informations concernant la diversité culturelle.
Comment est perçue la diversité culturelle selon l’UNESCO ? Dans quels domaines est-elle représentée ?
Quelles sont les principales actions menées en sa faveur ?

D. Que se passe-t-il le 21 mai ? Quel est le but de cette journée ?

E. Participez à cette mise en valeur culturelle en rédigeant une définition personnelle de la diversité
culturelle.

F. À partir des informations collectées, préparez une présentation de l’UNESCO et de son travail dans le
domaine de la diversité culturelle. Vous pouvez élaborer un diaporama afin de partager votre travail devant
la classe.

46 | quarante-six

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 Reproduction interdite
Avoir ses chances 6
1. LA VIE APRÈS L’ÉCOLE
A. Écoutez les témoignages et complétez la grille.
Piste 14

Pour quelles raisons Ce qu’il / elle a fait après Est-il / elle content(e) de sa
il / elle a arrêté l’école. son décrochage. décision et pourquoi.

Louise

Saïd

Léo

B. Écoutez à nouveau et relevez les regrets exprimés par chacun de témoins.

Louise :

Saïd :

Léo :

2. L’égalité des chances

A. Quelles mesures peut-on adopter pour favoriser l’égalité des chances pour les jeunes issus
de l’immigration ? Complétez la liste suivante.
• Leur réserver des places dans les grandes écoles.
CV ano • Ne pas devoir mentionner leur nom sur leur CV.
Née le 5
23, rue
be
avril 19
85
nyme •
75014 P nard
aris •

2010 :
Diplôm
es obt •
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2011: •
Expér
iences
profe
quarante-sept | 47
2009 : ssionn
elles

047-054_vo4_wbk_u6.indd 47 22/03/12 09:53

 Reproduction
6 | Activités
LE CV anonyme ne sera pas obligatoire
Une étude réalisée à la demande de Pôle Emploi
renvoie le projet de loi aux oubliettes.
Lancée en 2004, et faisant partie de la loi de 2006
sur l’égalité des chances, l’idée du CV anonyme
obligatoire ne sera finalement pas adoptée par le
gouvernement. Cette mesure avait pour but de lutter
contre les discriminations à l’embauche (origine, sexe,
âge…) en donnant une chance supplémentaire aux
candidats d’accéder à un entretien et d’être jugés
seulement sur leurs compétences professionnelles.
Ce dispositif visait spécialement à favoriser l’accès
aux entretiens d’embauche aux postulants issus de
l’immigration. Cependant, selon une étude réalisée
à la demande de Pôle Emploi auprès d’un millier
d’entreprises, il semblerait que l’utilisation du CV
anonyme soit inefficace, voire contreproductive. En
effet, selon les résultats de cette étude, le dispositif
lutte efficacement sur les discriminations liées au
genre mais pas contre celles d’origines ethniques.
Selon les chiffres avancés, avec des CV nominatifs
 Caroline Pham, VO-INFOS.
B. Lisez l’article suivant et répondez aux questions.
1. En quoi consistait le projet de loi sur les CV anonymes ?
2. Quel était l’objectif de cette loi ?
3. Pourquoi ce projet de loi n’a pas été accepté ?
C. Réagissez à cet article : vous souhaitez que le gouvernement revoie sa décision et vous argumentez
en faveur de la loi sur les CV anonymes.
48 | quarante-huit
047-054_vo4_wbk_u6.indd 48
interdite
les candidats portant des noms à consonance
maghrébine ou africaine ont une chance sur dix
d’obtenir un entretien (1 chance sur 8 pour le reste
des candidats). Lorsque les CV sont rendus anonymes,
cette probabilité passe à une chance sur vingt-deux.
L’une des hypothèses privilégiée par les auteurs du
rapport est qu’en ôtant l’information sur les candidats,
on empêche les employeurs de réinterpréter certains
éléments à l’avantage des candidats potentiellement
discriminés. Par exemple «une présentation
maladroite ou des fautes d’orthographe peuvent être
relativisées aux yeux du recruteur par le fait que le
français n’est pas la langue maternelle du candidat».
Du côté des cabinets de recrutement, les avis sont
partagés, beaucoup estimant qu’il s’agit d’une perte de
temps et que s’il y a discrimination, celle-ci aura tout
de même lieu au moment de l’entretien. Par contre,
une large majorité des professionnels est favorable à
l’utilisation d’un CV « normalisé » ne comportant aucune
des informations suivantes : âge, date de naissance,
photographie, situation de famille, nationalité.
4. Pourquoi les résultats de l’étude menée ne sont pas
satisfaisants ?
5. Quelle est la différence entre un CV anonyme et un CV
« normalisé » ?
22/03/12 09:53
 Reproduction interditeActivités | 6
3. QUESTION D’ACCORDS
Complétez les phrases suivantes avec la proposition correcte, puis justifiez
votre réponse en expliquant pourquoi on fait ou pas l’accord du participe passé.
1. Il a repris ses études, qu’il avait avant le bac.

a. interrompu
b. interrompues

2. Elle s’est que son ex méritait une seconde chance.

a. rendu compte
b. rendue compte

3. Toutes les mesures que le Ministre a n’ont pas

été suffisantes pour lutter contre la discrimination.

a. prises
b. pris

4. Leurs examens, ils les ont relire par leur professeur.

a. fait
b. faits

5. Ils se sont qu’ils pourraient tenter le concours d’entrée à Sciences-po.

a. dit
b. dits

6. Il a eu recours à toutes les lois qu’il a

a. pues
b. pu

7. Ils se sont sur les bancs de l’école.

a. connus
b. connu

8. La sélection qu’il a pour intégrer cette école était très dure.

a. passée
b. passé

quarante-neuf | 49

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 Reproduction
6 | Activités interdite
4. UN PARCOURS EXEMPLAIRE
Réécrivez le portrait ci-dessous au passé. Attention aux accords du participe-passé.

Maty N’Dom arrive en France,

à Bordeaux, à l’âge de 5 ans.
Sa scolarité, elle la suit dans les
écoles publiques de son quartier
dit « sensible », mais étant
une élève brillante elle obtient
toujours les meilleures notes de
sa classe. Alors qu’elle est en
troisième dans un collège classé
ZEP, une conseillère d’orientation
vient dans sa classe pour présenter
des options d’études aux élèves
et leur parle de l’école de pour se donner des opportunités elle se retrouve titulaire d’un
sciences‑politiques et des places professionnelles par la suite. diplôme avec mention très bien.
qui leur sont réservées. Très L’entrée à Science-po se fait sans Son premier emploi, elle l’obtient
intéressée par cette possibilité, problème, même si les débuts sont dès sa sortie de l’école et elle part
Maty se fait expliquer les difficiles et qu’elle doit faire tous ensuite travailler pour le Conseil
démarches à suivre pour intégrer les efforts qu’elle peut la première Régional de la Gironde où elle
cette prestigieuse école : elle se année afin de ne pas abandonner. exerce désormais les fonctions de
dit que c’est sa chance de mettre Ces efforts se voient récompensés chargée de projet pour la formation
à profit ses capacités académiques et après 5 ans de travail acharné, et l’emploi.

50 | cinquante

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 Reproduction interditeActivités | 6
5. Une éducation alternative
A. Écoutez le reportage et cochez les affirmations qui correspondent à ce que vous avez entendu.
Piste 15
Les parents qui optent pour une forme d’éducation alternative le font en partie afin de lutter contre le décrochage scolaire.
Les lycées autogérés ont été créés pour proposer une alternative au système scolaire traditionnel.
Les écoles publiques expérimentales forment les jeunes afin qu’ils puissent réintégrer le système scolaire classique par la suite.
La pédagogie Freinet est basée sur la coopération dans le but de développer l’autonomie des enfants.
Les écoles Montessori ont ouvert dans le monde entier en vue de faire connaître cette pédagogie.
Les parents optent pour l’école à la maison pour être plus libres.
Les parents retirent leurs enfants de l’école de crainte qu’ils ne puissent étudier dans de bonnes conditions.

B. Écoutez à nouveau le reportage et faites la liste des avantages attribués aux pédagogies alternatives.

C. Quels peuvent être selon vous les inconvénients de ce type de pédagogies ?

D. Et vous êtes-vous favorable aux éducations alternatives ? Expliquez pourquoi. Enregistrez-vous et

remettez l’enregistrement à votre professeur.

6. C’est pourquoi ?
Complétez les phrases suivantes avec l’expression du but.
1. Certains parents font le choix d’une éducation alternative

2. Le Ministre de l’éducation nationale veut réformer l’école

3. Les jeunes en décrochage scolaire peuvent avoir accès à des formations spécifiques

4. Ils ont mis leur fille dans une école Montessori

5. Les enseignants souhaitent obtenir de meilleures conditions de travail

cinquante et un | 51

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 Reproduction
6 | Activités interdite
7. Ni remords ni regrets
Dites si les phrases suivantes expriment des regrets ou des reproches.
Regret Reproche
1. Si j’avais réfléchi avant, je n’aurais pas quitté l’école.
2. Il aurait voulu étudier médecine, mais ses ressources ne le lui permettaient pas.
3. En choisissant une pédagogie alternative, votre fils aurait eu plus de chances de réussir ses études.
4. Nous aurions préféré que notre fille continue ses études.
5. En étant mieux informée, j’aurais fais un meilleur choix.
6. Ses professeurs auraient dû voir plus tôt les signes de décrochage.

8. L’histoire nous jugera !

A. Complétez les portraits suivants avec les mots proposés et dites
à quels personnages historiques ils correspondent.
Censuré Condamné Considéré Controversée
Accusé
Mauvaise réputation Mêlé Posthume petit
Marie-Antoinette
Rôle politiq Se rétracter Succès
Réhabilité ue

1. Empereur romain célèbre pour sa cruauté, il a été longtemps

d’avoir incendié Rome. Les historiens contemporains, en mettant en cause les sources
historiques qui ont servi à établir sa , l’ont .
Galilée
2. Femme célèbre et de l’histoire de France : reine martyre pour les uns,
grande criminelle pour les autres, elle apparaît aujourd’hui comme une princesse trop
jeune dont on minimise le .

3. Écrivain américain qui se suicida à 31 ans de déception de n’être pas publié, il connaîtra
le après sa mort : son roman La conjuration des imbéciles a obtenu
André Malraux
le prix Pulitzer en 1981, à titre .

4. Physicien et astronome italien de XVIIè siècle, il est considéré comme le fondateur de

la physique moderne. Défenseur de l’héliocentrisme et des thèses coperniciennes, il
sera par l’Église catholique et obligé de après un
de l’Inquisition. Les interdits sur ses écrits ne furent levés qu’au milieu
du 18 ème
siècle par le Pape Benoît XIV. Néron

5. Cet écrivain français né en 1901 a arrêté ses études à 17 ans et n’a jamais eu son bac.
En 1923, il est à un vol de statues khmères au Cambodge et est
à trois ans de prison. Il sera toutefois Ministre de la Culture de 1959
à 1969 et est comme l’un des écrivains les plus importants du XXè siècle.
Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1996. John Kennedy Toole

B. À votre tour, présentez un personnage célèbre qui a été réhabilité ou qui a eu une seconde chance.
52 | cinquante-deux

047-054_vo4_wbk_u6.indd 52 22/03/12 09:53

 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 6

9. C’est sympa !
Repérez les abréviations dans les phrases suivantes et retrouvez le mot complet qui leur correspond.

1. T’as vu la nouvelle déco du centre culturel ? C’est la 3. l Tu es déjà allé dans ce resto ?
cata ! C’est vraiment affreux ! m Non, mais il paraît que le cuisto est super !

2. J’ai passé deux jours à l’hosto après une bronchite qui 4. J’ai cours en amphi ce matin.
a mal tourné, et maintenant j’ai des médocs à prendre
pendant deux semaines.

10. Langage SMS

Essayez de déchiffrer l’échange de SMS suivant et de le traduire en langage courant.

Slt, on va au 6né 2m1 ?

G 2 places
14:57

Dak, a kel heure ?

14:58

8h. c bi1 pr toi ?

14:59

Gnial, @ 2m1
15:03

Biz. @+
15:03

cinquante-trois | 53

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 Reproduction
6 | Connectez-vous ! interdite
11. On passe le DELF !
A. Rendez-vous sur le site du CIEP et complétez la fiche de présentation.

• Nom complet :
• Date de création :
• Ministère de rattachement :
• Pôles d’activités :

• Missions et fonctions :

B. Allez dans la rubrique « Diplômes et tests » et répondez aux questions suivantes.

• Quels diplômes et tests sont proposés par le CIEP ?
• À qui s’adresse le DILF ?
• Quels sont les différents diplômes de DELF existants ?
• Qu’est-ce que le DALF ?
• Quelles sont les spécificités du TCF ?
• Lequel de ces diplômes correspond le mieux à votre profil ?

54 | cinquante-quatre

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 Reproduction interdite
Pouvoir le dire
7
1. iNDIGNÉS
A. Complétez l’article suivant avec les mots de la liste.

manifestations camper
actions chômage diplômés mai 68

crise économique manifestants marché du travail retraités

Indignés
De notre envoyé spécial à Madrid. Guillaume Roy

Le mouvement des Indignés – ou Mouvement 15-M - Portugal) et des mouvements grecs et islandais de
a débuté le 15 mai 2011 par un appel dans 58 villes 2008. Le mouvement est d’autre part souvent comparé
espagnoles, dont Madrid et Barcelone, et s’est fait au français.
connaître par différentes ,
dont celle de sur les places La forte présence de n’ayant
principales des villes. pas réussi à s’insérer dans le
est un point commun avec le printemps arabe.
Selon la presse, ces sont en Beaucoup de sont jeunes,
relation avec la , ces derniers étant deux fois plus touchés par le
le livre Indignez-vous ! de Stéphane Hessel et ont été que le reste de la population
rendues possibles par l'exemple du printemps arabe mais on peut voir également des travailleurs, des cadres
(par l'intermédiaire du mouvement du 12 mars au ou des

B. Écoutez la première partie du reportage radio et complétez les slogans entendus

Piste 16
dans la manifestation.

• À bas , vive la démocratie !

• Les médias sont , l’information !

• Pas besoin de travailler , besoin de travailler !

• Ne nous pas, -nous !

C. Écoutez la deuxième partie du reportage et entourez, dans la liste ci-dessous, cinq motifs d’indignation mentionnés par les
manifestants.

• La crise. • Le système économique.

• Les impôts. • Les fonctionnaires.
• Le chômage. • Les banquiers.
• La paix sociale. • L’Europe.
• Que les élus ne défendent pas les intérêts • Que les patrons continuent à faire
de la population. des bénéfices et licencient malgré tout.

cinquante-cinq | 55

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 Reproduction
7 | Activités interdite
2. Un premier emploi
A. Reliez les phrases suivantes à l’aide des connecteurs de cause de votre choix.
1. L’école ne nous a pas préparés à chercher du travail. Nous 3. Nous voulons savoir pourquoi on ne donne pas leur
arrivons sur le marché de l’emploi livrés à nous-mêmes. chance aux jeunes. Nous écrivons cette lettre.

2. Les méthodes de recrutement nous paraissent complexes et 4. Nous sommes jeunes et sans expérience professionnelle.
éloignées de notre quotidien. Nous ne les comprenons pas. Nous avons des difficultés pour trouver un premier emploi.

B. Complétez cette lettre ouverte au ministre du Travail à l’aide des phrases de l’activité précédente
(modifiez-les si nécessaire).
les dirigeants d’entreprises,
Monsieur le ministre du Travail, Mesdames et Messieurs
es en recherche d’emploi et de
Nous sommes des jeunes entre 16 et 25 ans et nous somm

formation.
En sortant

de l’école,
D’autre part,
:

pourquoi
quand on répond à une offre d'emploi. C’est
on ne nous explique pas les raisons du refus

tre du Travail,
. Nous vous remercions, Monsieur le minis

reprise, de votre attention.

Mesdames et Messieurs les dirigeants d’ent

C. Faites la liste des mesures que vous prendriez pour rendre l’accès au travail plus facile pour les jeunes.

Ex : Que l’école prépare mieux les jeunes à chercher du travail.

D. Rédigez, à votre tour, une lettre ouverte sur un thème de société qui vous préoccupe.

56 | cinquante-six

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 Reproduction interditeActivités | 7
3. Suite à un mouvement de grève…
Complétez les phrases suivantes avec les connecteurs qui conviennent
le mieux parmi ceux de la liste.

en réaction aux en raison de étant donné que pour que puisque

1. les jeunes Européens enchaînent les stages et les contrats sous-payés, ils ont de plus en
plus de difficultés à s’intégrer dans le marché du travail.

2. la manifestation qui aura lieu samedi après-midi, les transports publics seront perturbés.

3. Les professeurs ont déposé leur préavis de grève à l’avance les parents puissent
s’organiser pour faire garder leurs enfants.

4. Les étudiants ont décidé de manifester mesures prises par le ministre du Travail.

5. les chauffeurs de bus sont en grève, nous devrons aller au travail à pied.

4. Tous ensemble ! Pour cet te quatrième journé

A. Lisez cet article et complétez-le avec les organisations syndicales
e de manifestation,
les indéfinis corrects (il peut parfois y avoir étaient présentes. Même
si représentants auraient sou
plusieurs réponses possibles). action plus politique, haité une
présent pour montrer son mé a tenu à être
contentement.
« Pendant que
s’enrichissent,
sont de plus en plus dans la
et la précarité ! Ça ne peut galère
plus durer il faut faire
! » a déclaré l’un des manife
« Nous voulons montrer que stants.
agir à son échelle, que peut
ne doit rester
indifférent à ce qui se passe
dans notre pays et dans le
monde. Si on ne fait
on ne sera jamais
entendu par les pouvoirs pol
itiques ! », disait un
Une nouvelle journée de mo .
bilisation nationale est
prévue le samedi 14 novem
bre.

B. Pensez-vous qu’une manifestation soit un bon moyen pour montrer son mécontentement ? À quels
autres moyens selon vous peut-on avoir recours ? Complétez la grille suivante afin de préparer votre
argumentation.

Arguments en faveur des Arguments contre les Autres moyens

Connecteurs
manifestations manifestations possibles

C. Enregistrez-vous et remettez l’enregistrement à votre professeur.

cinquante-sept | 57

055-062_vo4_wbk_u7.indd 57 22/03/12 13:02

 Reproduction
7 | Activités interdite
5. Une journée de mobilisation pour l’école
A. Écoutez les témoignages suivants et dites si l’opinion des personnes est favorable ou défavorable à la
Piste 17
grève des enseignants. Notez les éléments qui justifient votre réponse.
1.

2.

3.

4.

5.

B. Choississez la proposition correcte.

Les enseignants…

a. réclament de travailler dans de meilleures conditions. Il est intolérable…

b. réclament qu’ils travaillent dans de meilleures conditions. a. que les classes soient surchargées.

c. réclament une augmentation de salaire. b. que les enseignants font grève.

c. travailler dans de mauvaises conditions.

Le ministre…

a. espère que les enseignants fassent grève à la rentrée.

b. espère que les enseignants ne fassent pas grève à la rentrée.

Les enfants aimeraient… c. espère que les enseignants ne font pas grève à la rentrée.
a. de rester à la maison tous les jours.

b. rester à la maison tous les jours.

c. qu’ils restent à la maison tous les jours.

Les parents…

a. souhaitent qu’ils trouvent des solutions pour faire garder leurs enfants.

b. souhaitent de trouver des solutions pour faire garder leurs enfants.

c. souhaitent trouver des solutions pour faire garder leurs enfants.

58 | cinquante-huit

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 Reproduction interditeActivités | 7
6. Pacitel
A. Lisez le texte suivant et donnez-lui un titre :
B. Lisez ces commentaires laissés sur le forum et complétez-les avec les verbes de la liste
à la forme correcte (subjonctif, indicatif ou infinitif ).
avoir devoir être (x3) penser
C. Que pensez-vous du démarchage téléphonique et de l’initiative Pacitel ? À votre tour, laissez un
commentaire sur le forum en réaction à cet article.
http://www.pacitel.fr/
Les consommateurs qui refusent d'être prospectés
par téléphone peuvent désormais le faire savoir en
s'inscrivant gratuitement sur le site www.pacitel.fr
Bonne nouvelle pour les consommateurs exaspérés par
les appels téléphoniques de prospection commerciale !
Un nouveau dispositif baptisé Pacitel est là pour les
protéger : ce dispositif consiste à établir une liste de
consommateurs ayant manifesté leur volonté de ne plus
être dérangés, via le site internet www.pacitel.fr.
Adrien33
Il est dommage de constater que c’est l’usager qui
…………………. faire la démarche de retirer ses
coordonnées des listes d’entreprises. Je souhaiterais
vivement que les lois……………… davantage le
consommateur, victime des abus de la publicité.
Râleur.fr
C’est étonnant de voir que, comme d’habitude, les
gens ……………………… pour n’importe quoi : si les
appels téléphoniques vous dérangent, vous n’avez qu’à
……………………… !
petits qui …………… lésés…
Votre commentaire
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
055-062_vo4_wbk_u7.indd 59
protéger raccrocher se plaindre
Cinq organismes, représentant 80 % des entreprises
ayant recours au démarchage téléphonique ont déjà adhéré
et s'engagent à rayer de leurs listings les numéros de
téléphones indiqués.
Gratuite, l’inscription reste valable trois ans. Une fois
qu’un numéro de téléphone est inscrit sur la liste, il est retiré
des fichiers de prospection des entreprises adhérentes.
La prospection téléphonique représente 100 000
emplois directs en France.
Stéphane
J’espère que cette initiative ……………….. efficace,
mais je crains qu’elle ………………. une utilité limitée
étant donné que la majeure partie des centres de
prospection téléphonique ……………….. à l’étranger
et ne sont donc pas adhérents au dispositif.
Pascontent
Je voudrais demander au Ministre s’il ………………….
à ceux qui travaillent dans des petites entreprises et qui
ont un besoin vital de téléprospection afin de trouver
de nouveaux clients. Comme d’habitude, ce sont les
cinquante-neuf | 59
22/03/12 13:02
 Reproduction
7 | Activités interdite
7. Une surtaxe intolérable
A. Choisissez le préfixe correct pour complétez les adjectifs des phrases suivantes.
1. Malgré les efforts de ce ministre, ses résultats sont suffisants. IN - IM - DES

2. Il y a eu des changements portants au sein de l’organisation.. IN – IM - INTER

3. La obéissance civile est une forme d'action non-violente qui s'est fait connaître grâce aux luttes de Gandhi ou
de Martin Luther King ! DÉS - IN - MÉ

4. Le livre de Stéphane Hessel est connu auprès des jeunes. SUR-IN-ARCHI

5. Il est totalement moral de faire travailler les gens dans ces conditions ! IN-IM-MÉ

B. Transformez les adjectifs du cercle B à l’aide des préfixes du cercle A afin de former des mots nouveaux
(un même préfixe peut être utilisé plusieurs fois). Il peut parfois y avoir plusieurs possibilités.

Cercle A Cercle B
Pré- In- Tolérable
Habituel Limité
Sur- Il- Capitaliste
Anti- Satisfait
Fixé
Inter- Im- Ordinaire Régulier
Mé- Mobile

Extra- Dés-
Européen Taxé Habillé
Ir-
Ultra- Connu
Dépendant

• Intolérable • •
• Surtaxé • •
• • •
• • •
• • •

C. Rédigez cinq phrases en utilisant les mots formés dans l’activité précédente.
Ce service téléphonique vous oblige à appeler un numéro surtaxé.

60 | soixante

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 7

8. LES MOTS DE LA MANIF

A. Complétez les grilles avec les mots correspondant aux définitions suivantes.

1. Personne qui participe à une manifestation.

S 6
2. Regroupement de personnes ou de choses, agglomération.

S 6
3. Information de l’employeur de la préparation d’une grève, il en précise la date,
l’heure de début, la durée et les motifs.

S
4. Ensemble de personnes qui défilent.

S
5. Arrêt collectif de travail ayant pour but de faire aboutir des revendications d'ordre
professionnel.

S
6. Coordination des activités des membres d'un groupe souhaitant défendre
ses intérêts.

S 6
7. Bande de tissu sur laquelle sont rédigées des inscriptions notamment politiques,
syndicales, publicitaires, etc.

S
8. Marche de personnes ou de véhicules qui se suivent en file.

S
B. Retrouvez le mot caché en remettant les lettres des cases grisées dans le bon ordre.

Le mot caché est :

1 2 3 4 5 6

soixante et un | 61

055-062_vo4_wbk_u7.indd 61 22/03/12 13:02

 Reproduction
7 | Connectez-vous ! interdite
9. DEVENEZ CYBERMILITANT !
A. Qu’est-ce que le cybermilitantisme à votre avis ?

B. Cherchez sur le site Internet d’Amnesty International le dossier sur le cybermilitantisme « Outil et
astuces pour un cybermilitantisme efficace » et comparez la définition du cybermilitant avec votre propre
définition.

C. En vous aidant de la liste d’instructions et de conseils de rédaction donnés par Amnesty International
(p.11 et 13 du dossier), rédigez une lettre respectant la structure proposée et défendant une cause de votre
choix parmi celles proposées sur le site. Vous pouvez choisir de remettre cette lettre à votre professeur ou
de l’envoyer directement en suivant les instructions données sur le site.

62 | soixante-deux

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 ReproductionS’engager
interdite
1. Héros ordinaires
A. Un magazine a publié un dossier sur l’engagement au quotidien intitulé « Héros ordinaires ». Lisez les
portraits suivants et dites quelle initiative vous semble la plus intéressante. Justifiez votre réponse.
Joël, avocat et inventeur de
pancartes pour SDF
Son écriteau « Je
pourrais être
votre grand-
mère » est
devenu célèbre
dans toutes les
rues de Paris,
et a même
inspiré un court-
métrage. Joël
voyait tous les
jours une vieille
femme qui mendiait dans la rue devant chez
lui, sans y prêter attention, sans la voir, comme
tout le monde. Et puis un jour, il s’est arrêté et
lui a écrit sur un bout de carton qu’il a posé à
ses pieds cette phrase « Je pourrais être votre
grand-mère ». Le jour même Ioana – la vieille
femme – récolte plusieurs dizaines d’euros ce
qui a amené des dizaines de SDF dans toute la
ville à copier – souvent sans la comprendre –
cette phrase. « Je passais tout mon temps au
bureau. Je culpabilisais de gagner beaucoup
d’argent, j’avais besoin de faire quelque chose
mais je n’avais pas le temps à consacrer à une
association. » Joël a continué à élaborer des
pancartes pour attirer l’attention des passants
sur les SDF ; il en a déjà inventées plus de deux
cents. « Je veux seulement réveiller chez les
passants cette petite part d’humanité qu’ils
ont tendance à oublier : les SDF ne sont pas du
mobilier urbain. »
B. À votre avis, quelles sont les motivations de chacune des trois personnes.
Joël :
Gérald :
Valérie :
C. Rédigez, dans votre cahier, le portrait d’une personne que vous connaissez et qui mérite
selon vous le titre de « héros ordinaire ».
063-070_vo4_wbk_u8.indd 63
8
Gérald, le crieur public de la Croix-Rousse
À 11 heures, tous les dimanches, les habitants du quartier de la Croix-Rousse à Lyon
peuvent écouter les messages déposés dans la boîte aux lettres du quartier et
« criés » par Gérald depuis son pupitre au milieu de la place.
Coups de gueule, réactions à l’actualité, messages
personnels, tout y passe et Gérald redonne vie à ce
quartier populaire où les liens s’étaient peu à peu
détruits et où chacun restait enfermé chez soi sans
connaître son voisin.
Gérald, animateur socioculturel et acteur, ne trouvait
pas sa place dans le monde du spectacle. « J’ai eu la
révélation en lisant le livre de Fred Vargas, Pars vite et
reviens tard : le personnage du crieur public, c’était moi  !
J’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire ! »
Avec les années, le crieur est devenu une institution et
est même mentionné dans certains guides touristiques.
Héberger une famille d’amis sans logement :
l’hospitalité selon Valérie
En attente de relogement social depuis 2006, Éliane, son mari et ses six enfants se
sont retrouvés à la rue. Valérie, une amie d’Éliane, les a accueillis chez elle. Valérie
savait bien qu’il ne s’agissait pas d’un dépannage de quelques jours : la famille
restera finalement 10 mois avant d’obtenir un logement prêté par l’association Les
Toits de l’espoir. « Le logement nous avait été prêté pour trois ans et il se trouvait
dans un village à une heure de route. Mon mari a dû louer un studio en ville afin
de conserver son emploi. » Au bout de trois
ans, le logement social promis par la mairie
n’est toujours pas disponible et la famille se
retrouve à nouveau sans logement. Valérie leur
a à nouveau ouvert sa porte. « Si quelqu’un me
demande désormais de l’héberger, commente
Valérie, jamais je ne pourrai refuser. »
soixante-trois | 63
21/03/12 11:16
 Reproduction
8 | Activités interdite
2. HIVER 54
A. Commentez ces citations d’Henri Grouès. Imaginez le genre de personne qui a prononcé ces phrases.
« On n’est jamais heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner, c’est recevoir. »
« On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout. »
« Avec tout l’argent du monde, on ne fait pas des hommes, mais avec des hommes qui aiment, on fait tout. »
« Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d’amour ! »
« C’est bête d’être heureux sans les autres ».
« Il ne faut pas faire la guerre aux pauvres mais à la pauvreté ».

B. Écoutez ce reportage sur l’abbé Pierre et comparez le personnage avec celui que vous aviez imaginé.
Piste 18 Complétez sa fiche biographique.

5 août 1912 :

1938 : il est ordonné prêtre et reçoit le nom de frère Philippe.

1942 : il entre en résistance sous le nom de

1949 :

1954 :

1992 :

: il décède des suites d’une infection pulmonaire. © Studio Harcourt

C. Écoutez une deuxième fois et relevez les informations suivantes.

1. Dans quel domaine s’est principalement engagé l’abbé Pierre ?

2. Qu’est-ce que la trêve hivernale ?

3. Comment est financée l’association Emmaüs ?

4. Quel est l’objectif de la Fondation abbé Pierre ?

D. Qu’est-ce qui a motivé, selon vous, l’engagement de l’abbé Pierre ? Le partagez-vous ? Pourquoi ?

64 | soixante-quatre

063-070_vo4_wbk_u8.indd 64 21/03/12 11:16

 Reproduction interditeActivités | 8
3. SOS ASSOS !
A. Classez les causes de la liste ci-dessous de la plus importante (1) à la moins importante (8) selon vous.
La défense de l’environnement. La défense de l’identité culturelle et des langues minoritaires.

La protection de l’enfance. La médiation dans les zones en conflit.

L’accès au logement pour les plus démunis. L’accès aux soins.

La protection des animaux. La sécurité alimentaire.

B. Lisez les descriptifs des trois associations ci-dessous et dites pour laquelle vous seriez prêt à vous
engager. Justifiez votre choix sous la forme d’un texte argumenté et construit.

Surfrider Foundation
Cette association mondiale à but non lucratif, dédiée à la protection de l’océan
et du littoral, a été créée en 1984 aux États-Unis par un groupe de surfeurs
préoccupés par l’environnement. Elle regroupe aujourd’hui plus de 60 000
adhérents et des antennes locales dans le monde entier. Il existe actuellement
dans le monde quatre sièges : Brésil, Japon, États-Unis et France. Ses objectifs
principaux sont de lutter contre la pollution des océans, informer le public sur
la qualité des eaux et faire prendre conscience des enjeux de la protection de
l’environnement en général, et plus particulièrement des mers et des océans.

Les Restaurants du cœur est une

association créée en France par
l’humoriste et acteur Coluche en
1985. Elle a pour but d’aider
les personnes démunies en leur
distribuant gratuitement de la
nourriture, que ce soit sous la forme de
repas chauds servis aux personnes sans toit,
ou de nourriture pour ceux qui ont un logement mais
qui n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins
alimentaires. En 1986, au refrain de « Aujourd’hui, on
n’a plus le droit ni d’avoir faim ni d’avoir froid » sort
la Chanson des restos afin de collecter des fonds pour
l’association. Depuis, chaque année, de nombreux artistes
se regroupent sous le nom de « Les Enfoirés » afin de
chanter au profit des restos.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF,
de l’anglais United Nations of International Children’s
Emergency Fund), est né en 1946. C’est une agence
de l’ONU dédiée à la protection et à l’amélioration
de la condition des enfants, implantée dans 150
pays d’intervention. Elle a activement participé à
la conception de la Convention sur les droits de
l’enfant (CIDE), adoptée à New York en 1989. Ses
objectifs prioritaires sont : l’éducation des filles, la
vaccination contre les maladies infantiles, la lutte
contre le SIDA, la protection de l’enfance et la santé
des nouveau-nés. L’UNICEF a reçu le prix Nobel de la
paix en 1965.

soixante-cinq | 65

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 Reproduction
8 | Activités interdite
4. EN TOUTE LOGIQUE
Identifiez la relation de sens dans les phrases suivantes et complétez-les
avec le connecteur logique le plus approprié.
1. Certaines associations ont dû revoir leur politique de fonctionnement conserver leur subvention.

2. les jeunes s’impliquent de moins en moins dans la vie politique, ils sont moins écoutés.

3. , les femmes s’engagent plus que les hommes, elles consacrent plus de temps
à la vie associative, aux activités extrascolaires des enfants, etc.

4. Beaucoup d’hommes font partie d’une association culturelle ou sportive, seulement 15 % se consacre
à une activité humanitaire ou sociale.

5. Le gouvernement a supprimé une grande partie de ses subventions coupures budgétaires.

5. L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Vous collaborez au service communication d’une association.
Complétez la lettre suivante avec les connecteurs proposés.

cependant en effet en premier lieu malgré

si
voilà pourquoi notamment

Chers adhérents / es,

Vous connaissez les difficultés que nous avons traversées dernièrement.
, nous tenons à vous faire part de notre gratitude pour votre soutien
et votre fidélité. C’est tout le secteur associatif qui est touché par la
situation actuelle et nous avons plus que jamais besoin de la participation et du soutien de nos
adhérents.
les récentes réductions de nos subventions de la part de la Mairie, nous
avons tenté de maintenir notre fonctionnement habituel, en
ce qui concerne nos activités de soutien scolaire auprès des jeunes du quartier. Cela ne va
plus être possible très bientôt si nous ne trouvons pas une solution
alternative.
nous convoquons une Assemblée Générale exceptionnelle, le
jeudi 4 juin à 18 h 30 dans nos locaux. Nous évaluerons les ressources à notre disposition et nous
débattrons des solutions possibles pour continuer à mener à bien notre action.
vous ne pouvez pas être présent, merci de nous envoyer vos commentaires par
courrier électronique avant le mercredi 3 juin.
Nous comptons sur votre participation.
Très cordialement,
 le Président.

66 | soixante-six

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 Reproduction interditeActivités | 8
6. LES FIGURES DE STYLE B. Que veulent dire les phrases précédentes ?
A. Identifiez les figures de style dans les phrases Qu’apporte l’utilisation des figures de style ?
suivantes. 1.
euph
1. émisme métaphore hyperbole
oxymore
1. Je meurs de faim.

2.
2. Il a été remercié le mois dernier.

3.
3. Il y a ici un silence assourdissant.

4.
4. Il pleut des cordes.

7. CHANSON D’AUTOMNE
A. Soulignez les différentes allitérations et B. Écoutez la lecture du poème et vérifiez. Selon
assonances dans ce poème de Verlaine. Piste 19 vous, qu’apportent ces procédés stylistiques au
poème ?
Chanson d’automne

Les sanglots longs

Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.
C. Enregistrez-vous : lisez à votre tour le poème et
Et je m’en vais
remettez l’enregistrement à votre professeur.
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine,
Poèmes saturniens, 1866.

soixante-sept | 67

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 Reproduction
8 | Activités
8. Des auteurs engagés
Associez chacune des citations littéraires ci-dessous avec son auteur et l’œuvre dont elle est extraite, ainsi
que le contexte dans lequel elle a été écrite.
Les citations
« Refusez d’obéir,
refusez de la faire,
n’allez pas à la guerre,
refusez de partir ».
« J’ai compris qu’il ne
suffisait pas de dénoncer
l’injustice, il fallait donner
sa vie pour la combattre »
« Je n’ai qu’une passion, celle de la
lumière, au nom de l’humanité qui a
tant souffert et qui a droit au bonheur.
Ma protestation enflammée n’est que
le cri de mon âme. Qu’on ose donc
me traduire en cour d’assises et que
l’enquête ait lieu au grand jour ! »
Les auteurs et les oeuvres
a. Boris Vian
Le déserteur (1953)
b. Émile Zola
J’accuse (1898)
c. Jean-Paul Sartre
Qu’est-ce que la littérature ? (1947)
d. Victor Hugo
Détruire la misère (1849)
Les contextes historiques
1. Guerre d’Algérie.
2. Manifeste de la conception de l’auteur de la littérature
engagée.
3. Discours à l’Assemblée Nationale sur l’assistance publique.
4. Attentat commis contre le Grand-duc de Russie par
un groupe révolutionnaire en 1905.
68 | soixante-huit
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interdite
« La littérature vous jette « Il vaut mieux hasarder de
dans une bataille ; écrire c’est sauver un coupable que de
une certaine façon de vouloir condamner un innocent. »
se libérer ; si vous avez
commencé, de gré ou de
force vous êtes engagés ».
« Je ne suis pas, messieurs, de
ceux qui croient qu’on peut
supprimer la souffrance en ce
monde ; la souffrance est une
loi divine ; mais je suis de ceux
qui pensent et qui affirment
qu’on peut détruire la misère. »
G5
« Une injustice faite
à un seul est une
menace faite à tous »
« Oh Barbara, quelle connerie la guerre !
Qu’es-tu devenue maintenant sous cette
pluie de fer, de feu d’acier, de sang ? »
e. Jacques Prévert
Barbara (1946)
f. Albert Camus
Les justes (1949)
g. Montesquieu
Œuvres complètes (1717-1755)
h. Voltaire
Zadig ou la destinée (1747)
5. Pensées diverses publiées de manière posthume en 1798.
6. Bombardement de la ville de Brest pendant la Seconde
Guerre mondiale.
7. Zadig citant Zoroastre, penseur perse de l’Antiquité.
8. Lettre ouverte au Président de la République pour
défendre Dreyfus.
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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 8

9. Méli-mélo de l’engagement
A. Retrouvez dans la grille suivante 10 mots de l’engagement vus dans cette unité.

P U V A K L I C E D A V U O S
I A S C J M E M B R E S C H O
O N R P F C V J C T P B G I O
N O É T N A B R S I V L E Z N
B P S F I T C É L L O C T B O
B I E C S C P T N M I L R L I
A C A U S E I S H É Y B S V T
S H U A C C I P R I V I M O A
T I O N A A M R A C S O I N I
U W Z P L E V G Z T N C L A C
T Z E M A U T U I P I L I E O
A D N O A T T E U R G O T T S
T A T S U B U E N T I O A T S
S E E Z O N S J T N L L N I A
R C C S A T I E A C H A T V I

B. Réutilisez les mots trouvés afin de compléter les deux définitions suivantes.

: est une personne qui s’engage pour une , souvent de manière

et à travers un ou un

: est composée de qui s’impliquent autour d’un projet à travers

différentes formes de . Son fonctionnement est basé sur des et

repose souvent sur l’attribution d’une gouvernementale.

soixante-neuf | 69

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 Reproduction
8 | Connectez-vous !
10. Jouez avec la poésie et l’absurde
Rendez-vous sur le blog de Babelweb et créez des questions absurdes, puis répondez-y !
Voici trois idées pour participer au blog.
Idée 1 :
En groupe, réfléchissez à des choses qui vous
semblent absurdes dans la vie. Faites une petite
liste et discutez-en. Tout le monde trouve-t-il toutes
les propositions vraiment absurdes ?
Publiez les éléments les plus intéressants.
Idée 2 :
Vous pouvez grâce au générateur de questions
absurdes (dans la colonne de droite du blog) créer
des questions étranges.
En groupe, réfléchissez à de possibles réponses.
Choisissez les réponses qui vous semblent les
meilleures (les plus drôles, les plus absurdes…),
puis postez-les avec la question.
Dans tous les cas, attendez, vous aurez peut-être des réponses ou des commentaires d’autres internautes !
http://m9.babel-web.eu/
70 | soixante-dix
063-070_vo4_wbk_u8.indd 70
interdite
Idée 3 :
Vous pouvez générer vos propres questions selon le principe
du cadavre exquis des Surréalistes. Pour cela, il vous faut
une feuille de papier. Une première personne écrit un
premier élément en haut de la feuille, puis replie le papier
de sorte que le suivant ne puisse pas lire ce qui a été écrit.
On fait tourner la feuille dans le groupe de sorte que chacun
participe selon le même principe.
Voici la suite des éléments qu’il serait possible d’écrire à tour
de rôle dans un groupe de 5 personnes :
 1re personne ➝ interrogatif
 2e personne ➝ un substantif au singulier accompagné
d’un déterminant
 3e personne ➝ un adjectif (qui se place habituellement
après les substantifs)
 4e personne ➝ un verbe conjugué à la troisième personne
du singulier
 5e personne ➝ un complément de lieu ou de temps.
Mettez ensuite en commun les questions générées et
publiez-les si elles vous semblent présenter un intérêt.
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 Reproduction interdite
Créer 9
1. UNE VISITE À BORDEAUX
A. Lisez cet article de présentation de la ville de Bordeaux et dites pourquoi, selon vous, cette ville
a été classée au Patrimoine de l’UNESCO.

Le 28 juin 2007, l’Organisation des l’aboutissement de la philosophie des Bordeaux en chiffres

Nations Unies pour l'éducation, la science
et la culture (UNESCO) a inscrit Bordeaux
sur la liste du Patrimoine mondial au titre
d’« Ensemble urbain exceptionnel ».
La distinction de ce vaste périmètre de
1 810 hectares est une première pour
l’UNESCO qui n'avait encore jamais honoré
un ensemble urbain de cette ampleur.
Le centre historique de cette ville
portuaire située dans le sud-ouest de la
France représente un ensemble urbain
et architectural exceptionnel, créé au XVIIIe
siècle. Bordeaux est exemplaire par l’unité
de son expression urbanistique et par son
architecture, classique et néoclassique,
qui n’a connu pratiquement aucune
rupture stylistique depuis le 18e siècle
jusqu’à nos jours.
Son urbanisme représente
Lumières, qui voulaient que les villes soient
des foyers d’humanisme, d’universalité et
de culture.
On fait généralement remonter les
origines de Bordeaux au IIIe siècle av. J.-C.,
sous le nom de Burdigala. Après avoir
été occupée par les Romains en 56 av.
J.-C., Burdigala se développa autour de
son port, devenant une ville marchande
et conserva cette fonction pendant les
siècles qui suivirent.
Enserrée dans ses murailles du XIVè
siècle, Bordeaux se transforme durant le
Siècle des Lumières en une ville moderne,
ordonnée et dotée de remarquables
monuments, de places harmonieuses, de
grandes promenades, de jardins publics
et d’une façade homogène le long de son
fleuve, la Garonne.
p 239 000 habitants
p Un tiers de la population de moins de
25 ans
p 550 km de pistes cyclables
p 4 festivals de musique
p 1 festival des arts de rue
p 1 opéra national
p 7 musées
p 347 édifices protégés
p 1 800 hectares concernés par le
périmètre inscrit sur la liste de l’UNESCO
p Le deuxième port d’escale de croisière
de la côte atlantique
p 70 000 étudiants et 5 000 chercheurs
 Source : www.unesco.org

B. Écoutez cette déclaration du porte-parole de la mairie de Bordeaux afin de compléter la fiche suivante.
Piste 20
Critères retenus par l’UNESCO :

Travail fait par la Mairie pour que la ville soit élue :

Retombées pour la ville :

soixante et onze | 71

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9 | Activités interdite
2. Patrimoines de l’humanité
A. La liste du patrimoine mondial comporte 936 biens considérés par l’UNESCO comme ayant une valeur
universelle exceptionnelle. Cette liste est composée de 725 biens culturels, 183 biens naturels et 28 biens
mixtes, répartis dans 153 pays. Saurez-vous retrouver à quels pays correspondent les biens suivants ?
1. Algérie a. Le parc national Taï 1.
2. Belgique b. Le parc national d’Iguazu 2.
3. Brésil c. La grande muraille 3.
4. Chine d. Les œuvres d’Antoni Gaudi 4.
5. Côte d’Ivoire e. Le golfe de Porto 5.
6. Équateur f. L’île de Gorée 6.
7. Espagne g. L’acropole d’Athènes 7.
8. Fédération de Russie h. La baie d’Ha-long 8.
9. France i. Le Lac Baïkal 9.
10. Grèce j. La casbah d’Alger 10.
11. Inde k. Les îles Galapagos 11.
12. Italie l. La Grand-Place de Bruxelles 12.
13. Japon m. Le mémorial de la paix d’Hiroshima 13.
14. Mexique n. Le parc national de Serengeti 14.
15. Pérou o. Le Taj Mahal 15.
16. République Tchèque p. La ville de Cuzco 16.
17. Roumanie q. Les îles éoliennes 17.
18. Sénégal r. Les îles et aires protégées du Golfe de Californie 18.
19. Tanzanie s. Le delta du Danube 19.
20. Viêt Nam t. Le centre historique de Prague 20.

B. Classez maintenant chaque élément du patrimoine vus dans l'activité A

dans la colonne qui lui correspond selon qu’il s’agisse d’un bien culturel ou naturel.

Biens culturels Biens naturels

C. Y a-t-il dans votre pays un bien culturel ou naturel qui devrait, à votre avis,
faire partie du Patrimoine de l’humanité ? Faites-en la description et expliquez
pourquoi, selon-vous, il devrait faire partie de la liste de l’UNESCO. Enregistrez-vous
et remettez l’enregistrement à votre professeur.

72 | soixante-douze

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 Reproduction interditeActivités | 9
3. TOURISME CULTUREL
A. Écoutez les témoignages suivants et dites pour chacun s’il s’agit ou non de tourisme culturel. Vous
Piste 21
justifierez vos réponses. Vous pouvez vous aider des documents du Livre de l'élève (p. 103).
1.

2.

3.

4.

B. Et vous ? Vous reconnaissez-vous dans l’un des témoignages précédents ? Quel profil de touriste
avez‑vous ?

4. Qu’en pensez-vous ?
A. Réagissez aux thèmes suivants en respectant l’amorce proposée.

1. Le développement du tourisme culturel. 4. L’analphabétisme.

Je trouve normal que C’est incroyable que

2. L’augmentation des droits d’inscription à l’université. 5. La protection des sites naturels.

Il est dommage de J’espère que

3. Les tarifs des entrées dans les musées.

Je trouve que

B. Choisissez l’un des thèmes précédents et développez votre commentaire en donnant votre opinion sous
forme d’un court texte.

soixante-treize | 73

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9 | Activités interdite
5. La pompimobile
A. Lisez le titre de cet article et répondez aux questions.
La « pompimobile » : si tu ne vas pas au musée, le musée viendra à toi…
1. À votre avis, quel est le sujet de l’article ?

2. « Pompimobile » est un mot-valise : de quels mots est-il formé ? Imaginez à quoi il fait référence.

B. Lisez maintenant l’article et vérifiez vos hypothèses. Relevez dans le texte les arguments en faveur et
contre la « pompimobile ». Complétez ensuite les deux listes avec vos propres arguments.

La « pompimobile » : si tu ne vas pas au musée, le musée viendra à toi…

Savez-vous ce qu’est la « pompimobile » ? Un restent dans les cartons. On va faire une pom-
indice : le mot vient de Pompidou et de papamo- pimobile. Picasso, Braque, Soulages, vont venir
bile. C'est la dernière proposition du ministre de chez vous (…). » Mais sur le dispositif de la
la culture : l'idée est de faire circuler en France « pompimobile », le ministre n'est pas entré dans
des œuvres du Centre Pompidou pour les mon- les détails. À l'heure des économies budgétaires
trer aux élèves de collèges et de lycées de pro- et de la suppression de 16 000 postes dans l'Édu-
vince qui n'ont pas les moyens d'aller voir les cation nationale, l'idée risque de coûter cher.
expositions à Paris. « En ce moment, il y a à Paris De plus, les sorties d'œuvres d’art sont toujours
des expositions exceptionnelles, a commenté une hantise pour les musées, et certains pré-
le ministre. Mais tous les jeunes n’ont pas une fèrent même parfois renoncer devant le coût des
famille qui peut leur payer l'aller-retour à Paris, assurances. Alors faire circuler des Picasso, des
dormir à Paris… Alors que le musée Pompidou Braque, des Soulages va certainement relever de
à Beaubourg a des collections considérables qui la mission impossible. (…)
 Source : culturesenvo@vo.fr

POUR CONTRE
- Les élèves qui n’ont pas les moyens d’aller à Paris pourront
voir les expositions.

C. Reformulez les arguments de B en utilisant la « contrainte du subjonctif » (voir le Livre de l'élève p. 104).
Il est appréciable que les élèves qui n’ont pas les moyens d’aller à Paris puissent voir les expositions.

74 | soixante-quatorze

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 Reproduction interditeActivités | 9
6. Picasso et les maîtres
A. Écoutez l’audio-guide de présentation de l’exposition « Picasso et les maîtres » et relevez les
Piste 22 informations demandées.

Cinq noms de peintres : Trois musées français : Deux noms de tableaux :

1. 1. 1.

2. 2. 2.

3. 3.

4.

5.

B. Expliquez le titre de l’exposition « Picasso et les maîtres ».

C. Écoutez à nouveau l’audio-guide et relevez les connecteurs d’opposition et de concession utilisés.

Placez-les dans la catégorie qui convient.
• + subjonctif

• + indicatif

• + nom

• Mot de liaison :

D. Complétez ces avis de visiteurs de l’exposition.

1. Un esthète :

« , malgré la couleur des murs ! »

2. Un râleur :

« Contrairement à ce qu’on nous a dit »

3. Un collégien :

« , même si je n’ai pas tout compris ».

4. Une admiratrice d’art :

« Quoique l’on en dise »

5. Un curieux :

« Bien que je n’aime pas trop Picasso, »

soixante-quinze | 75

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 Reproduction
9 | Activités interdite
7. Tout contre
Reliez les deux éléments de phrases avec l’articulateur d’opposition ou de concession proposé.
1. Les étudiants vont souvent au musée. Les tarifs ont augmenté. (malgré)

2. Ce peintre propose son projet à toutes les galeries. Il n’arrive pas à exposer. (avoir beau)

3. C’est un artiste très important. Il ne me plaît pas. (si….que)

4. La mairie a annulé le festival de théâtre. Elle a un budget lui permettant de le maintenir. (bien que)

5. Ma famille en pense du mal. Je continuerai à peindre. (quoique)

8. On expose !
A. Observez les tableaux ci-dessous et donnez pour chacun d’eux une appréciation personnelle.

Danseuse basculant de Degas Violon et guitare de Juan Gris Les tournesols de Van Gogh Le portrait de paysan de Cézanne

B. Choisissez l’un de ces tableaux pour être affiché dans votre salle de classe. Justifiez votre choix.

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 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 9

9. J’aurais voulu être un artiste

Classez ces mots relatifs au champ lexical de l’art et la culture dans la catégorie qui leur correspond.

L’avant-garde Un atelier
Un comédien Classique Un cinéma
d’exposition
Un artiste Un dessin
Un commissaire Un crayon
Une création Un architecte Un dessinateur Un musée
Un critique
Un danseur
Un écrivain Un tableau
Une galerie
La littérature Baroque Une œuvre
Une exposition
Un opéra Le patrimoine
Un poète Un peintre
Un spectacle
Une performance
Un pinceau Une sculpture
Les arts plastiques Un plateau de tournage
Un réalisateur
Une projection
Une toile Un théâtre Un vernissage

Lieux Professions Objets Activités Autres

10. Je trouve ça génial !

Classez ces expressions selon qu'elles expriment une appréciation positive, négative ou les deux.
Appréciation positive Appréciation négative Peut exprimer les deux
Il est inadmissible de/que
C’est incroyable de/que
Je trouve fantastique de/que
Je regrette de/que
Je trouve que
Il est dommage de/que
C’est épatant de /que

soixante-dix-sept | 77

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 Reproduction
9 | Connectez-vous ! interdite
11. D’art d’art
A. Cherchez sur un moteur de recherche le site de l’émission « D’art d’art », de France 2. Quel est le concept
de cette émission ?

B. Allez dans la rubrique « Toutes les vidéos » et cherchez la vidéo intitulée « René Magritte : Le modèle
rouge ». Visionnez-la et répondez aux questions suivantes.
• En quelle année a été peint le tableau ?
• Pourquoi est-ce une œuvre difficile à comprendre ?
• Comment Magritte choisissait-il les titres de ses tableaux ?
• En quoi consistait le jeu ?
• Comment s’intitule l’autre tableau de Magritte que l’on voit dans l’émission ?
• Quelle est la signification du Modèle rouge ?

C. Que pensez-vous de cette œuvre ? Réutilisez les structures de l’appréciation.

D. À votre tour, choisissez dans la liste proposée sur le site une œuvre d’art et visionnez la vidéo
correspondante. Remplissez la fiche ci-dessous.

Titre :

Artiste :

Date :

Musée / Galerie :

Style / technique :

Histoire de l’œuvre, anecdotes :

Commentaire personnel :

78 | soixante-dix-huit

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Circuler 10
1. Musiques du monde
A. Après avoir écouté le reportage
Piste 23
radio, pouvez-vous dire qui
est Miriam Makeba et quelles
influences culturelles retrouve-t-on
dans sa musique ?

B. Selon vous, pourquoi le

journaliste la qualifie-t-elle de
« citoyenne du monde » ?

C. Comment comprenez-vous la phrase : « Elle nous a quittés le 9 novembre 2008 » ? Quelle figure de style
est utilisée ici et dans quel but ?

D. Pour Miriam Makeba, « la musique ne doit pas avoir de frontières ». Qu’en pensez‑vous ?
Enregistrez‑vous et remettez l’enregistrement à votre professeur.

soixante-dix-neuf | 79

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 Reproduction
10 | Activités interdite
2. Les lettres persanes
A. Lisez la lettre de Rica à Ibben : faites la liste des choses qui, à Paris, surprennent Rica ou lui posent
problème. Classez les éléments de cette liste dans les catégories du tableau.

MONTESQUIEU LETTRE XXIV

Lettres persanes (1721) RICA À IBBEN, À SMYRNE (Extrait)

Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans
un mouvement continuel. Il faut bien des affaires avant qu’on soit logé,
qu’on ait trouvé les gens à qui on est adressé, et qu’on se soit pourvu des
choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois.
Paris est aussi grand qu’Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu’on
jugerait qu’elles ne sont habitées que par des astrologues. Tu juges bien
qu’une ville bâtie en l’air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres,
est extrêmement peuplée, et que quand tout le monde est descendu dans
la rue, il s’y fait un bel embarras.
Tu ne le croirais pas peut-être : depuis un mois que je suis ici, je n’y ai
encore vu marcher personne. Il n’y a point de gens au monde qui tirent
mieux parti de leur machine que les Français : ils courent ; ils volent. Les
voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber
en syncope. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train, et qui vais souvent
à pied sans changer d’allure, j’enrage quelquefois comme un Chrétien :
car encore passe qu’on m’éclabousse depuis les pieds jusqu’à la tête ;
mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement
et périodiquement. Un homme qui vient après moi, et qui me passe, me
fait faire un demi-tour, et un autre, qui me croise de l’autre côté, me remet
soudain où le premier m’avait pris ; et je n’ai pas fait cent pas, que je suis
plus brisé que si j’avais fait dix lieues.
Ne crois pas que je puisse, quant à présent, te parler à fond des mœurs et
des coutumes européennes : je n’en ai moi-même qu’une légère idée, et
je n’ai eu à peine que le temps de m’étonner. (…)

Relations avec la Rythme

Logement, urbanisme Transports
population locale de vie

B. De la même manière et en suivant les mêmes catégories, faites la liste des choses qui pourraient
surprendre ou déranger Rica s’il venait dans votre pays.

Relations avec la Rythme

Logement, urbanisme Transports Autres
population locale de vie

C. Reprenez vos notes et écrivez, sur une feuille à part, une « lettre persane à (votre ville) » en vous mettant
à la place d’un visiteur étranger et en gardant la structure de la lettre de Rica.
80 | quatre-vingts

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 Reproduction interdite
Activités | 10

3. Ailleurs…
A. À partir des définitions ci-dessous ainsi que de vos propres réflexions, répondez aux questions.

Ailleurs : lieu où l’on n’est pas (opposé à l’ici), avec
ce qu’il comporte de connaissances nouvelles et
d’enseignements.
« Ce qui fait le charme et l’attrait de l’ailleurs […] c’est que
tout nous y paraît neuf, nous surprend et se présente à
notre œil dans une sorte de virginité. » (André Gide)
Exotisme : qui n’appartient pas à la civilisation de référence
(celle du locuteur) ; qui est apporté de pays lointains. « Une
œuvre d’art est appelée exotique non pas à cause de la
seule présence d’éléments étrangers […] mais lorsqu’elle est
inspirée par les émotions provoquées par l’évocation de pays
étrangers ou par leur contact … ». (Mario Paz)

1. Selon vous, pourquoi dit-on que l’ailleurs comporte des connaissances nouvelles et des enseignements ?

2. Comment comprenez-vous l’expression « dans une sorte de virginité » ?

3. Qu’appelle-t-on ici « civilisation de référence » ?

4. À votre avis, quelle est la relation entre exotisme et émotion ?

B. Écoutez la conversation suivante et dites quels pays sont présentés comme particulièrement exotiques
Piste 24
par chacune des trois personnes et pour quelles raisons.
Aurélie :
Pays : Raisons :

Isaac :
Pays : Raisons :

Emma :
Pays : Raisons :

4. « Je » est un autre
A. Reprenez les documents du Livre de l’élève (p. 111 et 112) et essayez de dégager une problématique
pour chacun des trois textes sur le thème de l’altérité. Pour vous aider, vous pouvez essayer de répondre
aux questions suivantes.
• De quoi parle le texte ? • Comment cette question est-elle mise en perspective ?
• Quelle est la question centrale ? (point de vue chronologique, par rapport à un fait
• En quoi et pour qui cette question est-elle importante ? d’actualité, par rapport à une expérience personnelle, etc.)

B. Choisissez un sujet parmi les trois proposés ci-dessous et imaginez les grandes lignes
d’un plan pour un exposé sur ce thème.
1. Les voyages et la recherche de l’exotisme. 3. La rencontre de l’autre et l’enrichissement personnel.
2. La migration volontaire ou forcée.
quatre-vingt-un | 81

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 Reproduction
10 | Activités interdite
5. Carnet de voyage
A. Lisez l’extrait du carnet de voyage suivant et
entourez l’indicateur temporel qui convient.
Je suis arrivée il y a depuis / auparavant / maintenant le Machu Pi
cchu
une semaine à Cusco, au Pérou. Je voulais d’abord /
auparavant / depuis longtemps connaître la capitale de
l’empire Inca : j’avais déjà / de temps en temps / depuis B. Dites pour chacun des connecteurs temporels que
longtemps voyagé en Amérique du Sud mais je n’avais vous avez choisi ce qu’il exprime.
pas encore / toujours / souvent eu l’occasion de faire ce
voyage. J’avais un peu peur d’avoir le « mal de l’altitude » Connecteurs Action
Fréquence Durée Soudaineté
à près de 3 500 mètres, mais je me suis tout à coup / tout temporels antérieure
de suite / ensuite habituée. Deux jours après / dès que …………
/ ensuite mon arrivée, je suis allée découvrir les villages …………
environnants : j’ai particulièrement aimé les villages de …………
Pisac et d’Urubamba. Pendant / Au bout de / Longtemps …………
après quelques heures de marche dans une nature
…………
superbe, on peut découvrir des sites archéologiques …………
et naturels époustouflants ! Au fur et à mesure que /
…………
Pendant que / Aussitôt que je découvre le Pérou, ce pays
…………
me plaît de plus en plus. Hier / Le lendemain / Demain je
pars pour Ollantaytambo et ensuite / en même temps / …………
alors le Machu Picchu… J’ai hâte d’y être !

6. À couper le souffle
A. Comment réagissez-vous face à ce type de situation ?
Agacé – Amoureux – Amusé – Captivé – Déçu – Émerveillé – Enthousiaste
Joyeux – Nostalgique – Révolté – Stupéfait – Triste

1. Cette compagnie aérienne est toujours en grève : je suis

2. Ce pays a beaucoup changé ces dernières années : je suis

3. C’est dingue qu’il y ait encore des frontières de nos jours ! : je suis

4. Je me souviendrai toute ma vie de la première fois que j’ai vu ce paysage… : je suis

5. J’aurais tellement aimé faire ce voyage… : je suis

6. Je suis ravie de pouvoir vous faire découvrir mon pays ! : je suis

7. Je n’en reviens pas que les gens ici mangent du chien ! : je suis

8. Ce paysage est à couper le souffle ! : je suis

B. Lisez les phrases de l’activité A en mettant l’intonation. Enregistrez- vous.

C. Écoutez et vérifiez.
Piste 25

82 | quatre-vingt-deux

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 Reproduction interdite
Activités | 10

7. Les figures de style

A. Créér le même réseau de mots que dans l'exemple ci-dessous pour partir et monde.

marin écume

vague
Mer Monde
eau

bleue
poisson

Partir

B. Choisissez la proposition qui vous semble

la meilleure afin de complétez ces célèbres
métaphores. Essayez d’expliquer les images
ainsi créées.
• Partir, c’est mourir / revenir / choisir un peu.
• Je me suis baigné dans le bleu / souvenir /
poème de la mer.
• La Terre est bleue / orange / ronde comme une orange.

C. En partant d’un des ces trois mots, imaginez une histoire. Utilisez le procédé de la métaphore filée.

quatre-vingt-trois | 83

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10 | Activités interdite
8. Récit de voyage
A. Lisez ces notes prises par Lucie lors de son séjour au Maroc et observez les documents.
Utilisez-les pour raconter son voyage.

rie
29 mai : Arrivée à Casablanca, chez Ma
et Simo n

e
Sta’égté 4 juin : train pour Marrakech
8 juin : bus vers le sud, visite des petites
villes :
d Tafraout (super ballades), Tiznit, Mirleft
s
cougr lais (belles plages !), Sidi Ifni
22 juin : bus pour Essaouira
d’anntensif 27 juin : retour à Casablanca
i 28 juin : visite de Rabat
n
à Lyo au 3
1 juil
let.
29 juin : départ pour Lyon
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L’éq

Grande mosquée
Hassan II à Casablanca
musique
Festival de ssaouira
E
gnaoua à

B. Sur une feuille à part, essayez de rendre ce récit plus littéraire en mettant les verbes au passé simple. Si
nécessaire, vous utiliserez un registre de langue plus élevé.

84 | quatre-vingt-quatre

079-086_vo4_wbk_u10.indd 84 21/03/12 11:16

 ReproductionLexique
interdite
et médiation | 10

9. Par les sentiments

A. Classez les adjectifs suivants selon le sentiment qu'ils expriment (positif, négatif ou les deux).
Sentiment positif Sentiment négatif Peut exprimer les deux
Magnifique
Incroyable
Fascinant
Merveilleux
Décevant
Agaçant
Fantastique
Révoltant
Honteux
Inadmissible
Stupéfiant

B. Complétez ces phrases en utilisant les adjectifs de l'activité A.

Selon vous :
• le fait que des gens doivent quitter leur pays, c’est
• les voyages organisés, c’est
• le tourisme de masse, c’est
• les compagnies aériennes à bas prix, c’est
• pouvoir voyager partout dans le monde

10. Un monde de sensations

Connaissez-vous les cinq sens en français ? Reprenez dans le Livre de l’élève les textes de Jean Giono
(p.113) et de Charles Baudelaire (p.119) et relevez les mots qui expriment des sensations. Placez-les dans le
tableau que vous aurez complété au préalable.
La vue Le toucher … … …

quatre-vingt-cinq | 85

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 Reproduction
10 | Connectez-vous ! interdite

11. le plus bel endroit du monde

Partagez avec les internautes ce qui est pour vous le plus bel endroit du monde. Vous avez beaucoup
voyagé et vous avez trouvé des lieux qui vous ont marqués par leur beauté ? Ou bien le lieu qui est, pour
vous, le plus beau du monde se trouve près de chez vous, voire même chez vous ? Peu importe ! Partagez
ce lieu avec les visiteurs de Babelweb !
Prenez un peu de temps pour réfléchir à ce qui est, pour vous, le plus bel endroit du monde que vous connaissiez.

Présentez cet endroit à l’ensemble votre groupe-classe.

Si d’autres personnes aiment le lieu que vous avez présenté, vous pouvez constituer un groupe pour travailler ensemble en vue
de la publication sur Babelweb.

Écrivez maintenant, seul ou en groupe, un petit texte qui présente ce lieu :

• décrivez le lieu ;
• indiquez où il se trouve si c’est un endroit peu connu ;
• indiquez éventuellement ce que vous y avez vécu ;
• précisez pourquoi vous le trouvez spécial ;
• etc.

Si vous avez des photos de ce lieu, apportez-les au cours suivant et choisissez celle/s que vous voulez publier pour
accompagner votre texte.

Si besoin, vous pouvez rédiger une petite légende à votre/vos photos.

Publiez votre texte sur le blog de Babelweb.

Visitez les pages des autres membres de votre groupe-classe (elles seront accessibles après modération par l’équipe de
Babelweb, en 24h maximum) et commentez éventuellement leurs contributions.

Vous pouvez aussi chercher si d’autres personnes ont déjà présenté le lieu que vous avez choisi ou d’autres lieux que vous
connaissez. N’hésitez pas à commenter leurs articles.

http://m3.babel-web.eu/

86 | quatre-vingt-six

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 Reproduction interdite

Annexes

4Culture

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 Culture Reproduction interdite
Courrier International
Courrier International est un hebdomadaire francophone qui offre chaque semaine une sélection traduite
en français des articles les plus intéressants, originaux et d’actualité recueillis dans la presse du monde
entier. Depuis sa création en 1990, Courrier international a repris dans ses colonnes 1 300 journaux
différents, depuis le New York Times jusqu’au Quotidien des Maldives. Doté de la « plus grande rédaction
du monde », Courrier international suit l’actualité mondiale et offre à ses lecteurs, par la confrontation des
points de vue, une ouverture pertinente et multiculturelle sur la complexité du monde.
Le journal a fêté ses vingt ans le 9 septembre 2010 et s’est doté d’un nouveau slogan : « L’anticipation au
quotidien ».

Connaissiez-vous déjà ce journal ? Expliquez avec vos propres mots en quoi il propose « une ouverture
pertinente et multiculturelle sur la complexité du monde ».

Rendez-vous sur le site internet de Courrier International et cherchez quels journaux de votre pays sont
cités. Les connaissez-vous ? Les lisez-vous habituellement ?

Désirée Palmen
Artiste Néerlandaise née en 1963, Désirée Palmen est photographe et peintre. Ses œuvres interrogent
sur la possibilité d’échapper à tous les systèmes de surveillance qui se développent dans les villes du
monde moderne. Elle débute sa série « Camouflage » en 1999, en réaction à l’installation de caméras de
surveillance à Rotterdam, sa ville natale. La démarche de Désirée Palmen est la suivante : elle repère des
lieux sous surveillance qui peuvent être des banques ou des édifices publics, mais aussi des bancs, des
arrêts de bus, des banquettes de métro, etc. Elle les photographie et les reproduit sur des vêtements. Elle se
met ensuite en scène dans ce lieu avec sa « tenue de camouflage » et prend des photos. Le travail de cette
artiste est un véritable questionnement sur le monde de la surveillance et sur les moyens dont dispose le
citoyen pour y échapper.

Rendez-vous sur le site de l'artiste pour découvrir son travail (www.desireepalmen.nl). Que pensez-vous
de sa démarche ?
Votre ville est-elle équipée de caméras de vidéo-surveillance ?
l Si oui, dans quel but et pour quels résultats ?
l Si non, souhaiteriez-vous l’installation de caméras ? Pourquoi ?

88 | quatre-vingt-huit

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 Reproduction interdite Culture

Les dépenses de santé

Observez les statistiques suivantes et comparez les différents pays.

Pays Dépenses totales en Dépenses publiques Dépenses publiques en

médicaments par en médicaments par médicaments par rapport
habitant (en euros) habitant (en euros) aux dépenses totales (%)
États-Unis 790 248 31,4
Canada 621 236 38,0
France 528 367 69,4
Belgique 509 287 56,3
Espagne 505 366 72,6
Allemagne 487 370 75,9
Japon 453 325 71,7
Islande 403 180 44,8
Suède 400 233 58,1
Slovaquie 391 270 69,1
Hongrie 390 228 58,5
République tchèque 314 207 66,0
Mexique 177 38 21,2
Éco-Santé OCDE 2009, adapté d’un tableau canadien déjà adapté du tableau 4 du rapport de l’OCDE

Si votre pays se trouve dans la liste, êtes-vous surpris par les chiffres présentés ?
Si votre pays ne se trouve pas dans la liste, quelle place pensez-vous qu’il occuperait dans ce classement ?
Les dépenses de santé sont-elles élevées dans votre pays ?
Quelle est la part dépensée par l’État ? Et celle du patient ? Pensez-vous que dans votre pays on consomme
trop de médicaments ? Pourquoi ?

Des racines et des ailes Algérienne

Arménienne
Sénégalaise
Marocaine
Un Français sur cinq est d’origine étrangère, saurez-vous Bulgare
Polonaise ( x 2)
retrouvez quelle est celle des personnalités suivantes. Hongroise
Russe
Iranienne
Serbe
Italienne
Zinedine Zidane : Marie Curie :
Nicolas Sarkozy : Charles Aznavour :
Omar Sy : Guillaume Apollinaire :
Enki Bilal : Marjane Satrapi :
Serge Gainsbourg : Jamel Debbouze :
Sylvie Vartan : François Cavanna :

quatre-vingt-neuf | 89

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 Culture Reproduction interdite
Seniors célèbres
Retrouvez les personnalités qui se cachent derrière les portraits suivants.

Henri Cartier Bresson Stéphane Hessel Claude Lévi-Strauss François Mitterrand

1. Homme d’État français né en 1916, il a été le 21e Président de la République et celui qui a exercé le plus long
mandat. Élu pour la première fois en 1981, il fut réélu pour un second mandat (à l’époque, un septennat) en
1988, à l’âge de 72 ans.

2. Photographe né en 1908, il est considéré comme l’un des pionniers du photojournalisme allié à la
photographie d’art. Il est cofondateur de la célèbre agence Magnum aux côtés de Robert Capa et David
Seymour. Décédé en 2004, sa longévité lui a valu le surnom de « l’œil du siècle ».

3. Né à Bruxelles en1908, ce célèbre anthropologue et ethnologue est l’une des principales figures des sciences
humaines au XXe siècle. Son ouvrage le plus connu, Tristes tropiques, publié en 1955, est devenu un best-seller
traduit en 27 langues. Mort en 2009, il a été le premier centenaire membre de l’Académie française.

4. Diplomate, militant politique et écrivain français né en 1917 à Berlin, il a participé à la rédaction de la

Déclaration universelle des droits de l’homme. Il connaît la célébrité en 2010, à l’âge de 93 ans, suite à l’énorme
succès de son essai, Indignez-vous !, qui a largement inspiré le mouvement 15-M –aussi dit des Indignés- en
Espagne.

L’ alliance française
L’Alliance française a été créée le 21 juillet 1883 à l’initiative d’un comité réunissant des personnalités
comme Ferdinand de Lesseps, Louis Pasteur, Ernest Renan, Jules Verne et Armand Colin, dans le but
de renforcer le rayonnement culturel français à l’étranger. Aujourd’hui connue comme la Fondation
Alliance française, elle est liée au ministère français des Affaires étrangères et européennes par une
convention annuelle.

Les Alliances françaises installées dans les pays étrangers sont généralement nées d’initiatives locales
et sont très intégrées dans la vie des pays. Associations de droit local, elles sont indépendantes de
La Fondation, tant statutairement que financièrement, et fonctionnent comme des franchises. La
Fondation Alliance française est propriétaire de la marque « Alliance française » et accorde le droit de
l’utiliser après examen des statuts et des objectifs annoncés.

L’Alliance française est-elle présente dans votre pays ? Quelles sont ses activités ? Avez-vous déjà participé
à l’une d’elles ? Selon vous, qu'apporte le fait que les Alliances françaises fonctionnent sous un statut
associatif ?

90 | quatre-vingt-dix

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 Reproduction interdite Culture

Les grandes écoles

Selon la définition du ministère de l’Éducation nationale français, une grande école est un « établissement
d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau ».
Saurez-vous associer chacune de ces grandes écoles à son nom d’usage puis à la présentation qui lui
correspond ?

École nationale d’administration p pX

École normale supérieure p p MINES Paris Tech
École des mines de Paris p p HEC
Institut d’études politiques p p ENA
École des hautes études commerciales p p IEP/Sciences Po
École polytechnique p p Normale Sup

: grande école qui a pour mission la formation initiale d’ingénieurs généralistes

aux disciplines du génie mécanique, du génie énergétique et du génie industriel.

: école d’ingénieurs française fondée en 1794 sous le nom d’École centrale des
travaux publics. Elle est considérée comme l’institution scientifique française la plus prestigieuse par le MIT
(l’Institut de Technologie du Massachusetts).

: grande école chargée d’assurer la formation des hauts fonctionnaires français

et internationaux. Les anciens élèves sont appelés « énarques ». Ceux-ci ont joué un rôle central dans la vie
politique française depuis la deuxième partie du 20è siècle.

: grand établissement public d’enseignement supérieur français ayant pour

vocation de diffuser les savoirs et de développer la recherche sur les questions politiques contemporaines,
incluant les questions sociales, internationales et économiques.

: grande école française créée en 1881, gérée et financée par la chambre

de commerce et d’industrie de Paris, elle propose différentes formations au management et à
l’entrepreneuriat.

: établissement supérieur pour les études prédoctorales et doctorales et haut

lieu de la recherche française. Il accueille quatorze départements d’enseignement et de recherche qui
couvrent l’essentiel des disciplines littéraires et scientifiques.

quatre-vingt-onze | 91

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 Culture Reproduction interdite
Les grandes manifs
La France a connu de nombreuses grèves et manifestations au cours de son histoire. Voici quelques unes
des principales du début du XXe siècle à nos jours. Saurez-vous indiquer leur date ?

1906 1936 1968 1995 2010

: Grève générale spontanée suite à la victoire électorale du Front populaire, instauration des
congés payés.
: Grève contre la réforme des retraites. Le 23 septembre, 3 millions de personnes ont
manifesté dans 239 villes en France, dont 300 000 à Paris.
: Grève générale emblématique du XXe siècle, débutée au mois de mai. Aux manifestations
étudiantes et aux occupations de locaux universitaires s’ajoutent de nombreux salariés de différents
secteurs économiques qui se mettent en grève, réunissant près de 10 millions de personnes.
: La première grève nationale de revendication du 20è siècle afin d’obtenir la réduction du
temps de travail à 8 heures par jour. La loi sur la journée de 8 heures sera finalement votée en 1919.
: Mouvement de grande ampleur dans la fonction publique et le secteur privé en réaction
au « plan Juppé » sur la réforme des retraites et de la Sécurité sociale. Cette année-là, le nombre de jours
de grèves a été six fois supérieur à celui de la période 1982-1994.

Le saviez-vous ? Le mot français « grève » tire son nom de la place de Grève à Paris. Cette place, située
au bord de la Seine, était un des principaux points d’arrivée des bateaux où les hommes sans emploi se
retrouvaient pour se faire embaucher pour les chargements et les déchargements.

Utopia, cinéma militant !

Utopia est un réseau français de cinémas indépendants implantés dans plusieurs villes de France et dotés
du label « Art et essai ». Les films programmés viennent du monde entier et sont projetés en VOSTF.
Seuls les films pour enfants sont diffusés en version française. Les cinémas Utopia sont aussi un lieu de
rencontre avec les réalisateurs qui sont régulièrement invités à présenter leurs films et à dialoguer avec
les spectateurs. Ils sont également lieu de débat sur les sujets de société, ceux-ci étant généralement
organisés après la projection d’un film traitant d’un
sujet donné. Les cinémas Utopia se définissent
Savez-vous ce qu’est un cinéma « Art et essai » ?
comme un « projet d’animation culturelle
Que signifient les initiales VOSTF ? Existe-t-il dans
cinématographique de proximité », ils entendent
votre pays un cinéma de ce genre ? Pensez-vous
contribuer à la diversité culturelle locale et à la
qu’une salle de cinéma puisse contribuer à la
création de lien social.
diversité culturelle et à la création de lien social ?

92 | quatre-vingt-douze

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 Reproduction interdite

Transcriptions audio

4Transcriptions des enregistrements

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 Reproduction
Transcriptions audio
UNITÉ 1
Piste 1 - Activité 1A
l
Marc : Vous avez vu le journal ce matin ?
m
Audrey : Oui, m’en parle pas, Air France est encore en
grève ! Et moi qui pars à Marseille ce week-end… je suis
bonne pour prendre le train !
n
Sophie : Non, je ne pense pas : ici ils disent que le trafic
est presque normal et que presque tous les vols sont
assurés. D’ici ce week-end il ne devrait plus y avoir de
perturbations.
m
Audrey : J’espère, parce que ça fait déjà deux semaines
qu’ils font grève ! D’un côté, je les comprends, mais d’un
autre, c’est vraiment pénalisant pour les usagers…
l
Marc : Mais enfin, vous avez pas vu ? La grande nouvelle,
c’est quand même que le sept-milliardième être humain
est né !!!
m
Audrey : Le quoi ?!
l
Marc : Le sept-milliardième ! Ça y est ! On est sept milliards
d’habitants sur la planète ! Un sacré paquet !
m
Sophie : Incroyable ! Fais-voir ! Une petite fille aux
Philippines…
l
Marc : Oui, enfin il y en a qui disent que c’est une petite
fille née en Inde…
m
Sophie : Pff… impossible de savoir, c’est vraiment juste
pour dire quelque chose… Oh, et t’as vu ? Ryuichi
Sakamoto est en concert à la fin du mois à la Cité de la
musique ! On y va ? J’ai très envie de le voir !!!
l
Marc : Le pianiste japonais ? Heu… oui, pourquoi pas ? À
la fin du mois, laisse-moi réfléchir…
m
Sophie : Ben réfléchis vite ! C’est une tournée européenne
et il ne fait qu’une seule date en France, il faut réserver les
places dès maintenant ... Et toi, Audrey ? Ça te dit ?
Piste 2 - Activité 7A
l
Établie à la fin des années 1940 par un ingénieur de
l’US Air Force qui lui donna son nom, la loi de Murphy
est dotée d’amusantes extensions dont la plus célèbre
est sans aucun doute la loi de la tartine beurrée. Nous
recevons aujourd’hui le scientifique Robert Matthieu afin
de répondre à cette grande question : la tartine tombe-t-
elle toujours du côté du beurre ?
m
Eh bien, malheureusement, oui ! Nous avons testé de
manière détaillée la dynamique de la tartine tombant de
la table et la première conclusion est que généralement la
tranche de pain n’a pas le temps de faire un tour complet.
94 | quatre-vingt-quatorze
093-104_vo4_wbk.indd 94
interdite
lC e n’est donc pas à cause du type de pain, ou du poids
du beurre que la tartine se retourne ?
m Selon notre étude, l’élément principal qui détermine
le drame est la hauteur de la table, qui est elle-même
déterminée par la hauteur de l’humain moyen, donc par
l’évolution de l’espèce.
l L a chute de la tartine dépend donc exclusivement de la
hauteur de la table ?
m Non, pas seulement : sont aussi impliquées la vitesse de
la lumière et les lois de la gravitation. Au final, tous les
organismes humains sont destinés à expérimenter à leurs
dépens la loi de Murphy appliquée à la tartine.
lP  our confirmer vos résultats, vous avez effectué un
immense test dans tout le pays, pouvez-vous nous dire en
quoi consistait ce test ?
m Eh bien, à beurrer des tartines, bien sûr !
l E t les résultats ont été concluants ?
m Assez significatifs je dirais : sur plusieurs milliers de chutes
de tartine, 62 % ont effectivement atterri sur le côté
beurré, ce qui est largement plus que ce que le simple
hasard permettrait. Donc, on peut dire que si la tartine
tombe toujours du mauvais côté, c’est tout simplement
parce que les lois de la nature sont contre nous !
l E t les 38 % restants ?
m Ils avaient beurré leurs tartines du mauvais côté !!!
UNITÉ 2
Piste 3 - Activité 1A
lA
lex Türk, bonjour…
m
Bonjour.
l…
 vous êtes le président de la Commission Nationale
de l’Informatique et des Libertés, la CNIL. La CNIL en
quelques chiffres, c’est chaque année 120 000 appels
téléphoniques, 5 000 plaintes ou demandes de conseil,
270 contrôles, 13 millions d’euros de budget… Tout le
monde en a entendu parler, mais précisément, la CNIL
qu’est-ce que c’est ?
m
Bonjour, alors comme vous venez de le dire, la CNIL c’est
la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés,
c’est une autorité administrative indépendante qui se
charge de faire appliquer la loi Informatique et Libertés.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’elle veille à la protection
des données personnelles recueillies dans les systèmes
informatiques afin de garantir le respect de la vie privée
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 Reproduction interdite
et des libertés individuelles et publiques des personnes.
Elle veille également à ce que tout citoyen puisse accéder
aux données le concernant.
l
Et quelles sont exactement ses fonctions ?
m
Ses fonctions principales sont d’informer et de protéger
les citoyens, mais aussi de réguler et de contrôler, et au
besoin de sanctionner le mauvais usage des informations
personnelles.
l
Et n’importe qui peut vous consulter ?
m
Bien sûr, toute personne peut s’adresser à la CNIL en cas
de difficulté dans l’exercice de ses droits. Ce que les gens
doivent savoir c’est que toute personne peut prendre
connaissance des données la concernant dans un fichier,
qu’elle a la possibilité de s’opposer – pour motif légitime –
à figurer dans un fichier, qu’elle peut refuser sans avoir
à se justifier que les données qui la concernent soient
utilisées à des fins commerciales et qu’elle peut faire
rectifier, compléter, actualiser ou effacer des informations
la concernant. C’est très important que les gens sachent
cela, et c’est la première fonction de la CNIL, d’informer
les citoyens à ce sujet. Et je vous remercie d’y participer
en m’accordant cet espace de parole !
l
Mais la CNIL peut-elle réellement sanctionner les
personnes ou les entreprises qui font un mauvais usage
des données personnelles ?
m
Tout à fait ! Elle peut notamment prononcer des
avertissements rendus publics ou, si cela n’est pas
suffisant, établir des sanctions pécuniaires qui peuvent
aller jusqu’à 300 000 euros ou encore dénoncer au
Procureur de la République des infractions à la loi
Informatique et Libertés.
l
En effet, c’est du concret ! J’espère que nos auditeurs
auront bien pris note et qu’ils n’hésiteront pas à vous
contacter si nécessaire, à travers votre site web :
www. cnil. fr ou par téléphone au 01 53 73 22 22. Merci
beaucoup Alex Türk pour toutes ces informations !
m
C’est moi qui vous remercie.
Piste 4 - Activité 4A
Aujourd’hui dans Un livre / Un jour nous parlerons de
l’ouvrage de Nina Testut, Facebook, et moi ! et moi ! et moi !
Alors, Facebook, phénomène de société ou expression d’un
narcissisme contemporain ? Entre enquête sociologique,
roman et pamphlet, l’auteure nous décrit plusieurs points
de vue à travers différents personnages réels ou inventés
et leur rapport à leur image sur Internet. Leur image ou
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Culture
plutôt leurs images : celle qu’ils ont, celle qu’ils se créent,
celle qu’ils souhaiteraient avoir. En effet, selon l’auteur,
le réseau social ne serait au fond qu’un théâtre qui nous
permettrait de nous créer une ou plusieurs identités, un
théâtre où l’on serait à la fois auteur de notre personnage
et spectateur de ceux des autres. Dans ce livre, toutes
les questions sont posées : qu’est-ce qu’un « ami » sur
Facebook ? Faut-il accepter tout le monde ? Faut-il ou pas
avoir dans ses contacts sa famille, son patron ? A-t-on au
fond vraiment envie de retrouver ses copains d’école que
l’on a pas vu depuis 20 ans ? Les amis de Facebook sont-
ils réellement des amis dans la vie ? Faut-il garder son ex
dans ses contacts ? Un point particulièrement intéressant
est l’analyse que fait l’auteure du nombre d’amis à avoir sur
Facebook. Elle cite ici l’anthropologue britannique Robin
Dunbar, et sa théorie selon laquelle le cerveau humain n’a
pas la capacité de gérer des relations interpersonnelles
au-delà d’un réseau de 150 personnes. Nombre qui,
appliqué aux réseaux sociaux, présenterait une moyenne
de contact entre 100 et 120 afin de conserver avec eux un
minimum d’interaction. Sinon on peut toujours s’inscrire au
groupe : « J’ai 200 amis sur Facebook et personne avec qui
déjeuner à la cantine » !
Piste 5 - Activité 4B
Nous sommes donc allés à la rencontre de nos auditeurs
pour leur demander combien de contacts ils avaient et
comment ils géraient leurs amitiés facebookiennes :
Personne 1 : Moi j’ai très peu d’amis sur Facebook, peut-

être 15 ou 16, mais ce sont mes amis pour de vrai : je les
connais, on fait des choses ensemble. Mais honnêtement,
je l’utilise très peu et je ne vais jamais voir mon profil. Pour
quoi faire si je vois mes amis presque toutes les semaines ?
Personne 2 : Moi je dois avoir maintenant… heu… pas loin
de 900 amis… heu… bon évidemment je ne les connais
pas tous, mais dans mon travail c’est important d’avoir un
grand réseau, les gens se connaissent entre eux et quand ils
voient le nombre de mes amis, ils se disent que ça doit être
quelqu’un d’important, alors ils me sollicitent, c’est comme
un cercle vicieux… et non, je ne refuse personne, parce
qu’on ne sait jamais… n’importe qui peut devenir un jour
un contact utile.
Personne 3 : Moi j’ai une centaine d’amis, c’est vrai que ça
évolue peu : au fur et à mesure que j’élimine des contacts
avec qui je n’ai pas de relation, je m’en fais des nouveaux,
donc le nombre de mes « amis » reste toujours à peu près
quatre-vingt-quinze | 95
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 Reproduction
Transcriptions audio
le même. J’essaie de garder le contact avec tout le monde,
même si c’est un peu difficile. Mais il faut dire que je voyage
beaucoup et que j’ai beaucoup d’amis à l’étranger, donc
c’est un moyen super pour garder le contact avec eux,
voir ce qu’ils font, leurs photos… ça permet de réduire la
distance et d’être un peu avec eux, même virtuellement.
UNITÉ 3
Piste 6 - Activité 1A
On dit de lui qu’il est le nectar des dieux, symbole de
bonheur et de longévité. Non seulement il a bon goût, mais
en plus, il soigne. Les vertus thérapeutiques du miel ne
sont plus aujourd’hui à démontrer : parce qu’il est riche en
éléments nutritifs mais aussi antiseptiques, cicatrisants, voire
anti-inflammatoires, le miel a toujours été prisé pour ses
vertus curatives. En Grèce, on offrait aux dieux de l’Olympe
un mélange de miel et de lait, appelé ambroisie. Quant
aux Égyptiens et aux Hébreux, ils ont très vite utilisé le miel
pour en humecter les lèvres des nouveau-nés ou pour
embaumer leurs morts.
Piste 7 - Activité 1C
l
De nos jours, l’apithérapie fait un retour en force non
seulement dans le monde des médecines alternatives
mais également dans les revues scientifiques et en milieu
hospitalier. Pour nous en parler plus en détails, nous
recevons aujourd’hui dans Le magazine de la santé le
professeur Albert Becker, président de l’AFA, l’Association
Francophone d’Apithérapie. Albert Becker, bonjour…
m
Bonjour.
l
Alors, l’apithérapie, qu’est-ce que c’est ?
m
L’apithérapie, c’est avant tout une science millénaire, qui
est redécouverte peu à peu aujourd’hui et qui consiste à
utiliser les produits des abeilles pour la santé.
l
Vous dites « les produits des abeilles », donc le miel ?
m
Pas seulement, nos butineuses produisent un tas de
substances extrêmement bénéfiques pour notre santé :
il y a le miel, bien sûr, mais aussi le pollen, le propolis, la
gelée royale, la cire ou encore le venin d’abeille, mais ça
c’est l’apipuncture, c’est encore autre chose.
l
Revenons au miel, son usage médical se développe ces
dernières années parait-il…
m
Tout à fait ! Le miel a toujours été très utile pour adoucir
les gorges inflammées ou pour soulager les brûlures
96 | quatre-vingt-seize
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interdite
et cicatriser les plaies. Cette dernière utilisation est
aujourd’hui très répandue, surtout à l’étranger. En
Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne, le miel
est couramment employé par les infirmières, dans les
dispensaires et hôpitaux, pour faire des pansements aux
patients dont les plaies cicatrisent difficilement.
l E t en France ?
m En France, le pionnier de l’utilisation du miel pour la
cicatrisation en milieu hospitalier est le professeur Bernard
Descottes, chirurgien au CHU de Limoges et fondateur de
l’AFA. Aujourd’hui, quelques services hospitaliers français
suivent son exemple mais son usage est encore trop peu
développé.
lP ourquoi trop peu ?
m Parce que le miel est une excellente alternative
aux produits antiseptiques pharmaceutiques : il est
généralement très bien toléré, il a un effet très rapide et
indolore et surtout il est beaucoup moins cher !
lMerci beaucoup Albert Becker pour toutes ces
informations. Si nos auditeurs veulent en savoir davantage
sur l’apithérapie, ils peuvent se rendre sur le site de l’AFA :
www.apitherapiefrancophone.com.
Piste 8 - Activité 4B
l T’as vu les résultats de l’enquête de Marie-Laure ?
mQuoi ? Celle sur le bonheur ? Oui, j’ai regardé rapidement.
J’ai vu que la réponse numéro 1 était la stabilité
économique, c’est sûrement à cause de la crise… parce
que quand même il y a des choses plus importantes que
d’avoir une bonne situation, non ? Moi j’aurais mis en
premier avoir une bonne santé !
lCette réponse, elle arrive en troisième position, après
«  être amoureux »… que c’est romantique !!!
mOui, j’y crois pas trop à ces réponses : être amoureux
serait plus important qu’être en bonne santé ou avoir des
enfants…
lAlors les enfants, ils arrivent en quatrième place, ex aequo
avec « faire un travail que l’on aime »… J’imagine que
ça dépend si tu privilégies la vie de famille ou la carrière
professionnelle !
mOui, ou de l’âge des personnes qui répondent, ce sont
des étapes vitales différentes. Alors, par contre, dans la
thématique de la famille, tu as vu que le mariage arrive en
dernière position !
lÇa t’étonne ? Moi, je trouve ça normal ! Qui se marie
encore de nos jours ?
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Transcriptions audio
mui, j’avoue que ça me surprend un peu ces résultats…
O la crise et tout ça, je ne les envie vraiment pas et je suis bien
c’est comme de voir que la situation économique occupe
la première place mais, que par contre, avoir un emploi
stable arrive en avant-dernière position, juste après « avoir
beaucoup d’amis » ! Et comment tu fais pour avoir une
bonne situation sans un emploi stable ? Tu gagnes au
loto ?
l
C’est vrai, ça reste un test de magazine, ça n’a pas non
plus de valeur scientifique ou sociologique, attention ! Il
ne faut pas le prendre trop au sérieux… Mais moi je m’y
retrouve un peu quand même, et puis regarde, en 6 et 7,
« être propriétaire de sa maison » et « vivre dans une ville
agréable », je suis d’accord, c’est important…
m
Selon moi, ce n’est certainement pas plus important que
d’avoir des amis ou de se marier. Parce qu’être dans une
ville sympa mais seule, je vois pas trop l’intérêt !
l
Mais si la ville est sympa, tu te fais plus facilement des
amis !
m
Mouais… Oh, c’est ma station ! Je descends ! Allez, je te
laisse à ton magazine, à plus !
l
Ciao !
UNITÉ 4
Piste 9 - Activité 1A
Personne 1 :
Oh ! C’est certainement plus difficile d’être jeune
aujourd’hui, ça, c’est sûr, surtout pour trouver un emploi !
À mon époque, si vous aviez la chance de faire des études,
vous trouviez un travail tout de suite après ! Et puis c’était
pour toute la vie, alors que maintenant, les jeunes ils
mettent parfois des années à décrocher leur premier
emploi, et c’est souvent un CDD de 6 mois !
Personne 2 :
Je ne sais pas… ça peut vous sembler bizarre, mais je
pense qu’au fond, ils ne sont pas si différents ; ce qui a
changé, c’est la société, les aspirations, mais moi, les jeunes,
je les comprends et je les trouve assez semblables à ma
génération au même âge, finalement.
Personne 3 :
Moi, je pense que la situation s’est vraiment dégradée par
rapport à mon époque. Pour les générations précédentes, la
vie finalement était plus simple. Alors que maintenant, avec
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content de ne pas avoir 20 ans aujourd’hui !
Personne 4 :
Certainement, le principal défaut de la génération actuelle,
c’est l’égoïsme ! Chacun ne pense qu’à soi et à sa réussite
personnelle. Il n’y a plus de conscience sociale ou d’envie
de vivre en collectivité. Et surtout il n’y a plus du tout de
respect pour les personnes âgées…
Piste 10 - Activité 6A
Selon l’ONU, le monde prend de l’âge. En 2050, on comptera
plus de 2 milliards de personnes âgées de 60 ans et plus,
contre 600 millions actuellement. Dans les pays développés,
elles représenteront presque un tiers de la population.
En Afrique, comme dans le reste du monde, on assiste à
un vieillissement notable de la population : le nombre de
« vieux » devrait passer de 5 % de la population, la moyenne
actuelle, à 10 ou 15 %, voire 20 % dans certains pays du
continent d’ici 50 ans… De plus en plus nombreuses,
les personnes âgées ne sont plus aussi bien traitées par
leur famille que le voulait la tradition et commencent à
être confrontées à des situations de marginalisation et
d’exclusion sociale. Tout le monde connaît la célèbre phrase
d’Amadou Hampaté Bâ : « En Afrique un vieillard qui meurt,
c’est une bibliothèque qui brûle » : traditionnellement
gardiens de la tradition et de la transmission des savoirs,
la place des aînés en Afrique est en pleine mutation.
Problèmes de revenus, d’accès au logement, à la santé et
à des loisirs adaptés… tels sont les principaux problèmes
auxquels sont exposés les « vieux » africains. Le manque
de revenus et l’accès au logement sont les problèmes les
plus cruciaux pour les personnes âgées. Ce qui a poussé
des pays comme le Burkina Faso à développer les centres
sociaux destinés à les accueillir. De là à penser qu’on finira
un jour par mettre les personnes âgées africaines dans des
hospices, comme dans les pays riches, le pas est vite franchi.
Cette perspective choque généralement les Africains peu
habitués à traiter ainsi leurs aînés. Tchalla Tante Ngnandi,
directrice d’un programme en faveur du troisième âge
au ministère togolais de la Famille se déclare favorable
à la création d’hospices, mais à l’africaine. C’est-à-dire la
possibilité pour une famille, proche ou non, d’accueillir
une personne âgée sous son toit, quitte à recevoir une
aide financière de l’État. Finalement, si l’idée de création
« d’une société pour tous les âges » a été perçue comme la
quatre-vingt-dix-sept | 97
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Transcriptions audio
consécration d’un modèle de société « à l’africaine », elle est
aussi un avertissement pour l’Afrique. En effet, loin de tirer
les leçons de l’expérience des pays du Nord, qui regrettent
aujourd’hui la marginalisation de leurs personnes âgées,
le continent - plus préoccupé par l’avenir de ses jeunes -
dérive peu à peu vers les mêmes erreurs.
UNITÉ 5
Piste 11- Activité 1B
Râleurs, arrogants, snobs, romantiques, élégants, grossiers…
les adjectifs ne manquent pas pour qualifier les Français !
Comment nous voit-on depuis l’étranger ? C’est la question
que s’est posée le magazine Sociétés en V.O dans son
numéro d’avril. Et les réponses sont parfois surprenantes…
Malgré la mondialisation et les nouvelles techniques de
communication, certains clichés ont la peau dure, comme
de nous représenter avec un béret sur la tête ou en train
de jouer à la pétanque. C’est principalement au niveau
de l’alimentation que les étrangers nous trouvent un peu
bizarres : si notre baguette et nos croissants sont très
appréciés, notre goût pour les escargots ou la viande de
cheval choque parfois au-delà de nos frontières ; pour ne
pas parler des grenouilles, qui nous ont valu le surnom
de « frogs » de la part de nos amis anglais… Et puis, gare
aussi aux exagérations : la baguette quotidienne, d’accord,
mais si on mangeait des croissants tous les matins comme
beaucoup le pensent, on aurait un taux d’obésité alarmant !
Quant à nos habitudes culturelles, il est amusant de voir que
les deux réponses qui reviennent le plus souvent sont la
pétanque et la mode. Alors oui, Paris est toujours la capitale
de la mode, mais pour la pétanque, par contre, c’est surtout
dans le sud que ça se passe… on ne va tout de même pas
lancer le cochonnet en escarpins Dior ! Autre contradiction :
on nous décrit à la fois comme romantiques et sales ! Là
alors, on est complètement dans le cliché… Pourquoi
serions-nous plus romantiques ou moins propres que
d’autres ? C’est un mystère, même si on dit bien qu’il « n’y a
pas de fumée sans feu » ! Alors, non, on ne porte pas tous
un béret, on ne porte pas tous des pulls rayés et on ne met
pas notre baguette sous le bras… Enfin pas tout le temps !
Piste 12 - Activité 6B
Une amende de 3 000 euros a été requise jeudi contre les
physionomistes de quatre discothèques du quartier des
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interdite
Champs-Élysées, jugés pour discrimination à l’entrée, à la
suite d’une opération de testing menée par SOS Racisme en
2005. Cette grande opération menée à l’échelle nationale
dans la nuit du 9 au 10 juillet 2005 dans le but de dénoncer
la discrimination à l’entrée des discothèques est reconnue
comme preuve en justice et a permis de mener de
nombreuses actions contre les établissements incriminés.
Le testing consiste à présenter à l’entrée des établissements
nocturnes des jeunes d’origine maghrébine ou africaine
puis d’autres d’origine européenne, se présentant dans des
conditions similaires et habillés de la même manière, afin de
prouver une éventuelle sélection sur des critères raciaux.
Piste 13 - Activité 6C
Journaliste : Une amende de 3 000 euros a été requise
jeudi contre les physionomistes de quatre discothèques
du quartier des Champs-Elysées, jugés pour discrimination
à l’entrée, à la suite d’une opération de testing menée par
SOS Racisme en 2005. Cette grande opération menée
à l’échelle nationale dans la nuit du 9 au 10 juillet 2005
dans le but de dénoncer la discrimination à l’entrée des
discothèques est reconnue comme preuve en justice et
a permis de mener de nombreuses actions contre les
établissements incriminés. Le testing consiste à présenter
à l’entrée des établissements nocturnes des jeunes
d’origine maghrébine ou africaine puis d’autres d’origine
européenne, se présentant dans des conditions similaires
et habillés de la même manière, afin de prouver une
éventuelle sélection sur des critères raciaux.
Experte interviewée : La discrimination est
malheureusement un délit très difficile à prouver car il
relève d’un critère subjectif et variable : dans certains
contextes ce sont les personnes d’origine étrangère
qui vont être victimes de discrimination, parfois ce
seront les femmes ou les homosexuels, les vieux… Il y
a hélas tant de motifs de discrimination... Dans le cas
des discothèques, seul le testing nous permet de dire
que les motifs donnés par les physionomistes pour
refuser des personnes noires ou maghrébines, comme
la fameuse « soirée privée », sont en fait des prétextes.
Un exemple : Amadou et Tressy - un de nos binômes
d’origine africaine- se sont vus refuser l’entrée dans
trois clubs testés ce soir-là, sous prétexte qu’ils n’étaient
pas sur la liste des invités. Un quart d’heure après,
on a envoyé un autre binôme, Cyril et Aude - blancs
tous les deux- du même âge, habillés avec les mêmes
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Transcriptions audio
vêtements, et qui ont été admis sans problèmes dans ces
mêmes établissements ! Là, on peut clairement établir la
discrimination et entamer une action en justice !
Journaliste : Mais la discrimination à l’entrée de boîte
de nuit n’est pas le seul domaine où l’on utilise le test
en situation pour prouver les discriminations : recherche
d’emploi, accès au logement, acceptation de crédit bancaire,
achat de voiture ou comportement des agents des services
publics, tous les domaines de la vie quotidienne sont
susceptibles d’être testés.
Experte interviewée : Si l’on suspecte une discrimination
à l’embauche, par exemple, on enverra deux CV
équivalents, comportant une formation et une expérience
professionnelle similaire, mais en variant l’élément à
tester : le sexe, l’âge, l’origine. On pourra ainsi établir ou
non une possible discrimination selon les réponses à ces
candidatures.
Journaliste : Et n’oubliez pas que si vous vous sentez
victime de discrimination, de nombreuses organisations,
comme SOS Racisme, le MRAP, le Collectif Homoboulot,
sans oublier bien sûr Le Défenseur des droits, peuvent vous
venir en aide. Vous retrouverez toutes les adresses utiles sur
le site de notre émission.
UNITÉ 6
Piste 14 - Activité 1A
Louise : Ben moi j’ai arrêté l’année dernière, en début
d’année. L’école, ça a toujours été super dur pour moi…
de me concentrer, rester assise, faire les devoirs, tout ça…
Alors l’entrée en seconde, ça a été le déclic, j’ai vraiment vu
que je voulais pas continuer, mais en fait je savais pas non
plus trop quoi faire, alors je me suis dit que j’allais prendre
un an, pour y réfléchir… Mais en fait je sais toujours pas
trop quoi faire, du coup je reste à la maison, je regarde la
télé, je surfe sur Internet, tout ça… et je me sens super
seule parce que tous mes amis, ils sont toujours au lycée
et moi je me sens… heu… exclue, en fait… maintenant
je voudrais revenir au lycée je crois, mais je sais pas trop
comment parce que c’est pas possible de me réinscrire
et du coup je sais pas ce que je vais faire à la rentrée…
Si j’avais su… des fois je me dis que j’aurais dû réfléchir
avant d’arrêter et aller jusqu’au bac au moins, parce qu’on
pense toujours qu’on sera plus libre après l’école mais c’est
pas vrai…
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Saïd : Ben moi en troisième comme j’avais déjà redoublé
deux fois, ils ont voulu m’orienter en CAP maçonnerie,
comme ça… genre : « il est mauvais élève, il vient d’un
quartier défavorisé, il peut pas continuer l’école, alors il
va faire maçon. » Mais moi, je leur ai dit que je voulais pas
faire maçon, je l’ai vu bosser, mon père et avoir la vie dure,
justement pour que ses enfants ils aient plus d’opportunités
et une meilleure vie. Mais quand t’es fils d’immigré et que
t’es pas bon à l’école, tu fais maçon, et puis c’est tout ! Je me
souviens que j’étais vraiment dégouté, alors j’ai tout arrêté
et j’ai quitté l’école ! Et finalement, ça m’a plutôt bien réussi !
Avec un pote qui dessine on a commencé à avoir l’idée de
monter un business de T-shirts sur mesure et ça fonctionne
plutôt bien pour le moment. Ah ouais, c’est beaucoup de
boulot, et moi, j’aurais vraiment voulu faire des études,
surtout pour faire plaisir à mon père, mais bon, ma boîte,
c’est ma revanche à moi : ça veut dire que même si on vient
d’un milieu modeste et qu’on a pas eu la chance de faire
des études, eh ben on peut quand même réussir !
Léo : pfff… moi franchement l’école ça a jamais été mon
truc. Apprendre des trucs qui servent à rien dans la vie, les
maths, la géo, tout ça… tu l’utilises jamais dans la vie de
tous les jours ! Rester des heures à faire des exercices pour
savoir si le train arrive à telle heure et je sais pas quoi… Moi
je préfère travailler avec mes mains, fabriquer des choses,
et puis me sentir utile. Alors quand j’ai eu mes 18 ans, j’ai
lâché l’école et je suis parti 6 mois au Togo faire un chantier
humanitaire. C’était génial ! Là-bas on faisait vraiment des
choses utiles, concrètes, pas du blablabla dans le vide. Par
contre, on travaillait avec des ingénieurs sur des plans, et
là j’aurais bien voulu avoir mieux suivi mes cours de maths
et de physique parce qu’on devait faire plein de calculs, et
puis voir les dimensions, les matériaux... Et puis on faisait des
ateliers, on touchait un peu à tout. C’est là que j’ai découvert
ma passion pour le travail du bois. Alors quand je suis
rentré, je me suis inscrit dans une formation professionnelle
de menuisier et c’était super. J’ai suivi une formation en
alternance donc t’as quelques cours, mais tu travailles en
même temps, et ça, c’est super. Maintenant j’aimerais bien
me spécialiser en menuiserie d’art et continuer à travailler
avec les gens que j’ai rencontrés au Togo… on verra…
Piste 15 - Activité 5A
Une autre école est-elle possible ? Ennui, échec scolaire,
décrochage, violences… De l’école primaire au lycée,
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Transcriptions audio
les critiques sur l’école publique pleuvent et de plus en
plus de parents cherchent une solution alternative pour
l’éducation de leurs enfants. Et ces solutions existent !
Elles sont même beaucoup plus nombreuses que l’on
croit. Il y a d’abord des écoles faisant partie du réseau
public mais appelées « expérimentales » car basées sur un
système pédagogique différent. C’est le cas par exemple
des lycées autogérés créées par des enseignants et des
jeunes en rupture avec le système éducatif traditionnel
et qui y ont cherché une alternative. Les élèves sont
libres de fréquenter les cours mais sont sollicités pour
participer activement à la vie de l’établissement et à toutes
les décisions concernant celui-ci. C’est une alternative
appréciée des jeunes en situation de décrochage scolaire
et qui n’arrivent pas à s’intégrer dans les structures
d’enseignement traditionnelles.
On trouve également les écoles basées sur la pédagogie
Freinet, du nom de son inventeur, Célestin Freinet. Cette
pédagogie est basée sur l’entraide, la coopération entre
les élèves et le développement de leur autonomie.
Elle met l’accent sur la libre expression des enfants et
s’organise autour d’un projet collaboratif commun. Autre
pédagogie très connue, celle créée par la pédagogue
italienne Maria Montessori, est une méthode d’éducation
ouverte qui repose sur l’éducation sensorielle de l’enfant.
Cette pédagogie a connu un franc succès et on trouve
aujourd’hui aussi bien des crèches que des écoles, des
collèges ou même des ateliers Montessori, en France
et dans le monde entier. Et puis, bien sûr, en dehors de
l’école il reste la possibilité de pratiquer le homeschooling,
c’est-à-dire l’école à la maison. Si cette forme d’éducation
alternative est particulièrement développée dans les
pays anglo-saxons, les Français y ont de plus en plus
recours ces dix dernières années : niveau insuffisant de
l’enseignement scolaire, mauvaises conditions d’études
ou tout simplement désir de respecter la liberté et
l’épanouissement de l’enfant ; les motivations ne
manquent pas pour les familles qui ont fait ce choix. Les
parents sont totalement libres de choisir les méthodes
d’enseignement qui leur conviennent, mais la loi exige
cependant que tout enfant non scolarisé ait acquis
les connaissances inscrites dans le Socle commun des
connaissances et compétences.*
* Le document du ministère de l’Éducation qui présente ce
que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité
obligatoire.
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interdite
UNITÉ 7
Piste 16 - Activité 1B
À bas l’oligarchie, vive la démocratie !
Les médias sont partout… l’information nulle part !
Pas besoin de travailler PLUS, besoin de travailler TOUS !
Journaliste : Plusieurs centaines d’« Indignés » ont
manifesté ce samedi 17 septembre après-midi à Paris,
place de la Bastille. Ce mouvement de contestation a
débuté en Espagne et a été relayé ensuite en Grèce
et dans de nombreux pays, dont la France, où les
mobilisations parisiennes ont débuté le 19 mai. Nous
sommes allés à la rencontre de quelques uns de ces
jeunes – et moins jeunes – qui, en hommage à l’ouvrage
de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! », ont adopté le nom
d’« Indignés ».
Manifestant 1 : « Nous sommes un mouvement pacifique,
citoyen, qui a envie de faire bouger les choses. On en
a marre de subir la crise, le chômage, tout ce que nous
impose le système capitaliste. Ce système économique ne
fonctionne pas, les gens en ont assez !… On s’adresse au
peuple et on lui demande de se réveiller ».
Manifestant 2 : « On demande la paix, la paix sociale,
économique et morale. Les banquiers ont provoqué la
crise et maintenant c’est le peuple qui en fait les frais ! C’est
inadmissible ! Il faut que ceux qui ont provoqué la crise
soient ceux qui en paient les conséquences ».
Manifestant 3 : « On en a marre de voter pour des gens qui
une fois au pouvoir oublient pourquoi ils ont été élus et ne
défendent pas les intérêts de leur population ! On veut que
nos gouvernements soient plus respectueux des peuples
qu’ils représentent et que la démocratie soit réelle, que nos
voix comptent vraiment ».
Journaliste : Le cortège a réuni plusieurs centaines
d’Indignés européens, principalement Espagnols, qui
appellent à manifester à Bruxelles lors d’une grande journée
d’action européenne le 15 octobre.
Piste 17 - Activité 5A
1 : « Moi, je comprends que les enseignants défendent leurs
conditions de travail, mais il faut être un peu réalistes : dans
la société actuelle, entre les vacances, la sécurité de l’emploi
et les salaires, ils sont tout de même drôlement privilégiés
par rapport aux autres professions. »
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Transcriptions audio
2 : « Ça ne peut plus durer ! À chaque rentrée, des postes
supprimés, de plus en plus d’élèves par classe. On ne peut
pas laisser nos enfants étudier dans ces conditions »
3 : « Et nous, parents, qu’est-ce qu’on fait de nos enfants
pendant ce temps ? Ils sont gentils, les profs, mais moi j’ai
déjà dû demander trois jours de congés pour rester à la
maison m’occuper des enfants pendant que leurs profs sont
en grève ! »
4 : « Moi, je ne comprends pas tous ces gens qui se
plaignent en permanence. À la moindre tentative de
réforme, c’est la grève ! Il faut bien que l’école évolue et il y
a vraiment beaucoup de choses à revoir ».
5 : « Ils ont raison, on ne peut pas laisser tout faire,
mais les méthodes devraient aussi évoluer. La grève, la
manifestation… C’est bien, mais c’est d’une autre époque !
Il faudrait penser à d’autres moyens d’action pour gagner
l’appui de l’opinion publique »
UNITÉ 8
Piste 18 - Activité 2B
Présentatrice : Il avait déclaré : « Sur ma tombe, à la place
des fleurs et des couronnes, apportez-moi les listes de
milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels
vous aurez pu donner les clés d’un vrai logement ». L’abbé
Pierre – de son vrai nom Henri Grouès - est mort à l’âge
de 94 ans, le 22 janvier 2007, il y a 5 ans aujourd’hui. De
nombreux événements auront lieu dans toute la France
pour honorer sa mémoire. Écoutons Patrick Doutreligne,
délégué général de la Fondation Abbé Pierre, au micro de
Marion Debail.
l
M.D : Patrick Doutreligne, qui est pour vous l’abbé Pierre ?
m
P.D : C’est un homme juste, un homme de bien qui a mis
sa vie au service des autres, un homme qui s’est indigné
face à une situation et qui s’est donné les moyens de
réagir pour la changer. Un homme engagé contre les
injustices de tout ordre. D’ailleurs, Pierre, c’était son nom
de résistant, c’est celui qu’il a gardé.
l
Engagé contre les injustices et surtout pour les plus
démunis…
m
Oui, bien sûr, si on le connaît c’est avant tout en tant
que fondateur de la communauté d’Emmaüs, en 1949.
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Au départ, c’était juste une petite auberge à Neuilly-
Plaisance, et aujourd’hui c’est un mouvement présent dans
36 pays ! En fait c’est en 1954, après son célèbre appel
sur Radio Luxembourg, que le mouvement a pris une
véritable ampleur au niveau national. Avant, l’organisation
se finançait exclusivement par la vente d’objets de
récupération et à partir de ce moment, Emmaüs a
commencé à recevoir des millions de francs de dons.
l
Je crois qu’il y a même eu quelques donateurs célèbres ?
m
Oui, le don le plus important à l’époque a été celui de
Charlie Chaplin qui a donné deux millions de francs de
l’époque, en disant « je ne les donne pas, je les rends » !
Mais ce qui a été le plus important suite à cela, c’est que
le gouvernement a adopté la loi sur la trêve hivernale,
qui interdit les expulsions de logement de personnes
pendant l’hiver.
l
Oui, parce que le combat de l’abbé Pierre concernait
principalement le logement …
m… les inégalités sociales en général… ., mais c’est
vrai que ce combat passe en grande partie par l’accès
au logement. Une des premières actions d’Emmaüs a
d’ailleurs été la construction d’abris provisoires pour les
sans-abris. C’est cette voie que suit depuis bientôt 20 ans
la Fondation abbé Pierre.
l
On connaît moins cette Fondation, pouvez-vous nous dire
quelle est sa mission ?
m
La Fondation abbé Pierre pour le logement des
défavorisés est une fondation membre d’Emmaüs
International et d’Emmaüs France, reconnue d’utilité
publique et fondée en 1992. Notre combat principal est
l’accès au logement car pour nous, avoir un toit est un
besoin vital, au même titre que la nourriture ou la santé.
L’objectif de la Fondation est donc d’agir pour que les
plus défavorisés trouvent à se loger dignement quel que
soit le montant de leurs ressources.
Piste 19 - Activité 7B
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
cent un   | 101
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Transcriptions audio
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine
UNITÉ 9
Piste 20 - Activité 1B
Nous sommes très fiers de l’entrée de Bordeaux sur la
prestigieuse liste du Patrimoine mondial, aux côtés de
plus de 800 sites à travers le monde, distingués pour leur
« valeur universelle exceptionnelle ». Ce résultat est le fruit
d’un travail entamé en 2003 par la ville, en concertation
avec ses partenaires locaux, l’État et les différentes instances
nationales et internationales. C’est la reconnaissance de la
valeur et de l’unité patrimoniale de notre ville, exemplaire
par l’unité de son expression urbanistique et architecturale,
qui n’a connu pratiquement aucune rupture stylistique
depuis deux siècles. C’est également l’aboutissement
d’un travail concrétisé par le ravalement des façades,
l’aménagement des quais de la Garonne, la mise en service
du tramway alimenté par le sol, la requalification des
espaces urbains avec la volonté de protection et de mise en
valeur du patrimoine bordelais. L’originalité de la démarche
tient dans l’importance du périmètre classé. Bordeaux est le
premier ensemble urbain distingué sur un périmètre aussi
vaste et complexe. La qualité de « patrimoine mondial »
génère naturellement un intérêt du grand public pour
lequel cette distinction est gage de qualité. L’inscription de
notre ville au titre du patrimoine mondial est donc un enjeu
économique majeur pour nous et nous sommes convaincus
qu’elle génèrera une augmentation très importante des
visiteurs, un accroissement de la fréquentation des lieux
culturels et patrimoniaux, mais également des hôtels,
restaurants et commerces.
Piste 21 - Activité 3A
Témoin 1 : Moi, ce que j’aime surtout en vacances, c’est me
reposer, la plage, les cocotiers, les destinations lointaines.
L’année dernière, je suis allé au Mexique, sur la côte Caraïbe,
102 | cent deux
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interdite
c’était fantastique, la mer bleue, le sable blanc… le farniente
total !
Témoin 2 : Moi je ne me considère pas comme une touriste,
mais comme une voyageuse. Si je vais dans un pays étranger,
c’est pour le connaître. Et connaître un pays, c’est avant tout
partager le quotidien de la population locale, sa manière de
vivre, sa cuisine… D’ailleurs, à la fin de mes études, je suis
partie en Amérique du Sud avec mon sac à dos. J’étais partie
pour 6 mois et finalement, j’y suis restée presque 2 ans !
Témoin 3 : Nous, on est une famille nombreuse, alors, les
voyages, on ne peut pas trop se les permettre… Mais par
contre, ce qu’on a fait l’année dernière, c’est d’aller tous à
Paris passer un week-end pour voir l’exposition « Picasso et
les maîtres ». Il y avait énormément de monde, mais ça valait
la peine !
Témoin 4 : Moi je suis un grand amoureux de la nature,
alors quand je choisis une destination, je regarde toujours
les possibilités de promenades, de randonnées, l’accès aux
sites archéologiques aussi… Oui, ça c’est quelque chose qui
me plaît beaucoup, tout ce qui a trait à l’histoire. Beaucoup
de gens disent que ce n’est que de la vieille pierre mais moi,
je trouve ça fascinant qu’on puisse voir encore aujourd’hui
ces traces de notre passé.
Piste 22 - Activité 6A
La confrontation entre Picasso et ses maîtres est le grand
événement artistique de l’année. Cette exposition, qui
associe pour la première fois le Louvre, le musée d’Orsay
et les galeries du Grand Palais, trace des parallèles entre
les maîtres qui ont inspiré le peintre espagnol et ses toiles,
composant ainsi une relecture majeure de l’histoire de la
peinture. Toutefois, le point fort de cette exposition est sans
aucun doute la démonstration de son hypothèse de départ :
Picasso est devenu l’artiste que l’on connaît en puisant
constamment dans l’histoire de l’art. Dans son panthéon
artistique, on retrouve des maîtres comme Goya, Le Greco,
Poussin, Ingres, Delacroix ou encore Gauguin que vous
pourrez observer dans les salles A et B.
Un des moments forts de ce parcours est la rencontre
historique entre l’Olympia, de Manet, l’une des icônes
du musée d’Orsay, et la célèbre Maja nue, de Goya,
spécialement venue du musée du Prado malgré les
difficultés logistiques que cela a pu représenter.
Le choix thématique permet de bien comprendre les
mécanismes de l’inspiration du peintre. Alors que d’autres
artistes copient, plagient ou pastichent, lui s’approprie,
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recycle, réinvente, parfois en provoquant. C’est le cas des
Demoiselles des bords de Seine, de Manet, ou des Ménines, de
Vélazquez, que vous pourrez admirer dans la grande salle.
Cette exposition permet de révéler par confrontation
les influences du peintre, bien que certaines soient peu
explicites, comme Saint François d’Assise dans sa tombe, de
Zurbaran inspirant l’Homme à la Guitare, exécuté par Picasso
durant sa période cubiste.
L’exposition que vous allez voir est exceptionnelle par la
concentration de tant de chefs-d’œuvres dans un même
espace, même si certains disent que le gris des murs les met
peu en valeur.
UNITÉ 10
Piste 23 - Activité 1A
Miriam Makeba a chanté dans tous les pays de la planète,
bien avant qu’on ne commence à parler de « world music »,
la « musique du monde ». Pour elle, ce terme ne voulait
d’ailleurs rien dire et elle avait l’habitude d’affirmer que si
nous faisons tous partie de ce monde, toutes les musiques
sont forcément des musiques du monde !
Si Miriam Makeba est considérée par certains comme
l’ambassadrice de la musique africaine, celle que l’on a
parfois surnommée « Mama Afrika » a toujours refusé de
se limiter à un seul genre et est toujours restée ouverte à
toutes les influences musicales. Pour elle, la musique ne doit
pas avoir de frontières.
Dans sa discographie, on peut trouver de la musique
indonésienne ou brésilienne, des chansons en zoulou, en
anglais ou en français, ainsi que des collaborations avec
des artistes comme Dizzy Gillespie, Harry Belafonte ou Paul
Simon.
Passionnée par la musique et la culture des autres, elle a
tout au long de sa carrière voulu leur rendre hommage à
travers ses chansons.
Citoyenne du monde avant tout, Miriam Makeba nous a
quittés le 9 novembre 2008 en Italie.
Piste 24 - Activité 3B
lT
 u pars où Aurélie pour les prochaines vacances ?
m J e
reste ici, j’ai plein de boulot et en plus, je me réserve
pour cet été : on part un mois en Islande avec mon
copain.
lO
 uah, l’Islande, ça doit être super !
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mO
 ui, ça faisait longtemps que je voulais y aller, pour moi
c’est le comble de l’exotisme ! J’ai vraiment du mal à
imaginer comment les gens vivent dans ce pays… Je
veux dire, surtout par rapport au soleil ; des mois où il fait
nuit pendant presque 24 heures et puis d’autres où il ne
fait jamais totalement nuit… C’est tellement étrange !
lP
 our moi le comble de l’exotisme, c’est le Japon ! Ce
mélange de tradition et d’ultra-modernisme, et puis ce
culte du travail, enfin toutes les images que l’on a !
mE t puis la langue ! Ça, ça doit être vraiment difficile de s’y
retrouver, c’est tellement différent !
lM
 ais c’est justement pour ça que ce pays m’attire, je
pense… On dirait qu’aujourd’hui toutes les cultures se
ressemblent, avec la mondialisation, tout ça… Alors
un endroit qui est à l’opposé de ce que tu connais,
forcément, ça a quelque chose de fascinant… J’adorerai y
aller un jour, mais ça doit vraiment faire un choc !
q Moi, le plus grand choc culturel que j’ai eu, c’était au
Guatemala, dans les communautés indigènes. J’étais allée
y faire du volontariat après mes études et je me souviens
que ça avait été très dur au début : la plupart des gens
ne parlent pas français ni anglais, ni même espagnol,
et puis les relations sont très différentes, les codes pour
communiquer, tout ça… En plus, c’est difficile de se faire
accepter quand on vient de l’extérieur, mais finalement
ça a été une expérience tellement enrichissante que j’y
retourne tous les ans !
Piste 25 - Activité 6C
1. Cette compagnie aérienne est toujours en grève.
2. Ce pays a beaucoup changé ces dernières années.
3. C’est dingue qu’il y ait encore des frontières de nos jours !
4. J e me souviendrai toute ma vie de la première fois que j’ai
vu ce paysage…
5. J’aurais tellement aimé faire ce voyage…
6. Je suis ravie de pouvoir vous faire découvrir mon pays !
7. Je n’en reviens pas que les gens ici mangent du chien !
8. Ce paysage est incroyable !
cent trois | 103
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 Version Originale • Méthode de Français
Reproduction interdite
Livre de l’élève + Cahier d’exercices • Niveau 4
Auteurs Documentation
Fabrice Barthélémy, Christine Kleszewski, Émilie Perrichon, Coryse Calendini et Lucile Lacan
Sylvie Wuattier, Laetitia Pancrazi Enregistrements
Conseil pédagogique et révision Coordination : Lucile Lacan
Christian Puren, Eulàlia Vilaginés Serra Remerciements
Coordination éditoriale Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué par leurs conseils et
Lourdes Muñiz leurs révisions à la réalisation de ce manuel, notamment Katia Coppola et Philippe
Rédaction Liria.
Lucile Lacan, Ginebra Caballero Peralta
Correction
Sarah Billecocq
Conception graphique, mise en page et couverture
Besada+Cukar, Asensio S.C.P., Oscar García, Luís Luján

© Photographies, images et textes

Couverture Oscar García Ortega, © Alliance française Paris Ile-de-France, Nikada/istockphoto.com
Livre de l’élève Unité 1 p. 12 c - Fotolia.com, rue 89, 20 minutes, le courrier international, le courrier picard, Libération.fr, le Figaro ; p. 13 ouest france, Libération, Le Figaro ; p. 14 lesechos.fr, 27 mai 2011,
Humanité.fr, Jean-Emmanuel Ducoin, 30 mai 2011, Chlorophylle - Fotolia.com ; p. 15 Delucq, Thinkstock ; p. 16 Thinkstock ; p. 18 Le Québécois libre, Pascal Salin, 15 mars 2008, Unclesam - Fotolia.com ; p. 19 rfi.fr,
Marie Rousse, le 25 juin 2008, Thinkstock, Le Web 2.0 en classe de langue, Éditions Maison des Langues ; p. 20 Andres Rodriguez – Dreamstime.com, lejournalducameroun.com ; Unité 2 p. 22 Pere Virgili ; p. 23
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public, André Malraux : ag_nina_beskow - Wikipedia.com, Néron : domaine public, John Kennedy Toole : Gobonobo - Wikipedia.com, p.54 auremar - Fotolia.com Unité 7 p.57 mandrakephoto - Fotolia.
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Danseuse basculant de Degas - domaine public, Violon et guitare de Juan Gris - domaine public, Les tournesols de Van Gogh - domaine public, Le portrait de paysan de Paul Cézanne - domaine public Unité 10
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Wikipedia.com Annexes p.89 christemo - Fotolia.com, p.90 François Mitterrand : domaine public - USGov-Military, p.91 Francois Guillot - Getty Images, p.92 manifestations - domaine public.
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© Les auteurs et Difusión, Centre de Recherche et de Publications de Langues, S.L., 2012
ISBN édition internationale : 978-2-35685-175-8
Dépôt légal : B-29104-2012
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