Construction Métallique 1

Université Moulay Ismaïl

Ecole Nationale Supérieure

d’Arts et Métiers- Meknès

Département de Génie Mécanique & Structures

CONSTRUCTION METALLIQUE

Année universitaire : 2019-2020

Préparé par : Pr. M. Ali Chaaba
ENSAM de Meknès
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Chapitre 5 :

MODELISATION DES CHARGES ET SOLLICITATIONS SUR

LES STRUCTURES METALLIQUES
Actions du vent et de la neige

5.1 Introduction – Combinaison des charges dans le cadre des Règles CM66

Les structures sont dimensionnées vis-à-vis des actions à supporter (voir statique
appliquée). En construction métallique, les actions sont représentées schématiquement selon
l’organisation suivante :

Les actions

Les actions permanentes Les actions variables Les actions accidentelles

G FA

Poids propre Poids des - Explosions

des éléments équipements - Incendies
de la et - Chocs de véhicules
construction accrochages - seisme
fixes
NF P.06004

A prendre en compte dans le cas

où les documents du marché les
prévoient explicitement
- Les charges
d’exploitation
NF P. 06001

- Charges de
montage, d’épreuve
et d’essais

Q
- Charges climatiques: Notation :
Wn : action du vent normal
NF P.06002
Notées Q We : action du vent extrême
DTU
Règles vent NV 65 Sn : action de neige normale
Régles neige N84 Se : action de neige extrême
- Effets dus à le
température, notés T

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La vérification des éléments de la structure, pris individuellement, et de la structure

globalement, consiste à s’assurer que la stabilité sera garantie sous toutes les combinaisons
d’actions possibles, sans translation (ripage ou soulèvement) ni rotation (renversement ou
pivotement). Les Règles CM66 (article 1.23) proposent 18 combinaisons d’actions possibles,
affectées de coefficients de pondération.

La plus part d’entre ces combinaisons sont généralement superflues dans la pratique, on n’en
retient que 3 seulement, à savoir :
G  Se  Q 

 Actions descendantes
G  Sn  Q 
4 3
3 2 
G  We Actions ascendantes

Remarques :

1. L’additif 80 ne comporte aucune disposition nouvelle par rapport aux Règles CM66, en qui
concerne le mode de combinaison des actions.

2. Ni les Règles CM66, ni l’Additif 80 n’aborde la question de la justification de la résistance en

fatigue des ouvrages de construction métallique. Il est implicitement admis que les structures
de bâtiments ne sont, normalement, pas exposées à ce mode de ruine. L’exception notable que
constituent les ossatures supportant des ponts roulants ou autres engins de levage, est supposé
traitée par des textes spécifiques séparés.

Dans la suite, on donne quelques éléments pour la détermination des différentes charges : actions du
vent, actions de la neige. Ces deux parties numérotées [A] et [B] respectivement rédigées en se basant
essentiellement sur l’article [Techniques de l’ingénieur J. Mayère : Règles Neige et Vent NV 65], mais
aussi sur le document plus détaillé de référence [Règles définissant les effets de la Neige et du Vent
sur les constructions et Annexes, CSTB, Février 2009 ou version plus récente].
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A- ACTION DU VENT SUR LES CONSTRUCTIONS

5.2 Effets du vent

5.2.1 Définitions

 Direction du vent : La direction d’ensemble moyenne du vent est supposée horizontale.

 Exposition des surfaces : En supposant que l'on remplace les filets d'air par un faisceau
de rayons lumineux de même direction, les surfaces éclairées sont dites « au vent » et les
surfaces non éclairées sont dites « sous le vent ».

 Maître-couple : Dans le même esprit de substitution du vent par un rayon lumineux,

l'ombre portée sur un plan perpendiculaire à la direction des rayons (ou du vent) est
appelée le maître-couple de la construction.

 Action exercée par le vent sur l’une des faces d’une paroi : L’action est toujours
perpendiculaire à la face de la paroi. Elle est fonction :

— de la vitesse du vent ;
— de la forme et de la catégorie de la construction à laquelle elle appartient ;
— de l'emplacement de la paroi dans la construction et de son orientation par rapport à
la direction du vent.

 Pression dynamique et coefficient de pression : L’action unitaire exercée par le vent

sur une des faces de la paroi est donnée par l’expression : p = c q

avec q pression dynamique fonction de la vitesse du vent,

c coefficient de pression fonction des critères définis dans l’alinéa précédent.

Le coefficient de pression c est régi par la convention de signe suivante :

c > 0 si l’action normale à la face est dirigée vers elle (pression ou surpression),
c < 0 si l’action normale à la face est dirigée en sens contraire (succion ou dépression).

 Action résultante unitaire et totale sur une paroi : La résultante unitaire pr sur une
paroi est la combinaison algébrique des actions élémentaires unitaires sur chacune des
faces de la paroi :

p r  (C1  C2 )qr

C1 et C2 étant les coefficients de pression de chaque face de la paroi frappée par le vent,
affectés du signe conforme à la convention définie précédemment.

L'action résultante totale sur une paroi de surface S est : p = pr S.

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 Action d’ensemble sur une construction : Pour une direction de vent donnée, l'action
d'ensemble sur une construction est la résultante géométrique de toutes les actions de
pression s'exerçant sur toutes les parois de la construction. Elle se décompose, en :

— une action horizontale, appelée traînée, provoquant un effet de renversement et

d'entraînement ;
— une action verticale, appelée portance, provoquant un effet de soulèvement et
éventuellement de renversement.

5.2.2 Pressions dynamiques dues au vent

a. Pression dynamique de base : La pression dynamique q (en daN/m2) est donnée en

fonction de la vitesse V (en m/s) du vent par la formule de Bernoulli

1 V ²(m / s)
q(daN / m²)  V ² 
2 16.3

Le règlement NV 65 envisage pour la justification de la résistance et de la stabilité d'une

construction une pression dynamique normale et une pression dynamique extrême.

La vitesse normale (correspondant à la pression dynamique normale) est la vitesse de pointe

instantanée (pointe de rafale) qui n'est atteinte ou dépassée que 3 jours sur 1000.

La vitesse extrême (correspondant à la pression dynamique extrême) est la plus grande

vitesse instantanée à laquelle la construction peut être soumise durant sa vie.

Remarque : Le rapport entre la pression extrême et la pression normale est de 1.75.

- Par convention, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont celles qui s'exercent
à une hauteur de 10 m au-dessus du sol pour un site normal et sans effet de masque sur un
élément dont la plus grande dimension est égale à 0,50 m. La pression dynamique de base est
celle donnée par l’expression précédente de Bernoulli (NV65) :

- Zones de vent : selon la vitesse de vent, la carte de vent (Maroc) est partagée en 4 régions (I, II,
III, IV)

Région Vitesse normale (m/s) Vitesse extrême (m/s)

I 29,47 39
II 44
III 62
IV -

- Puisqu’on dispose des vitesses maximales, la pression dynamique de base est calculée par
la formule précédente (3ième colonne du tableau suivant), la pression dynamique de base
normale est déduite d’après le rapport 1.75.

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Pression dynamique normale Pression dynamique extrême

Région
(daN/m²) = (daN/m²)

I 53.32 93.32
II 67.86 118.77
III 134.75 235.82
IV

A titre d’exemples :

Pression dynamique Pression dynamique

Région
normale q10 (daN/m²) extrême ( q10 )ext (daN/m²)
I Casa-Rabat-Salé-
Meknès- El Hajeb
II Larache-Tétouan-
Fès-Laayoune
III Tanger-Ourzazate-
Taza-Oujda

b. Effet de la hauteur au dessus du sol

Les valeurs des pressions de base q10 , données dans les tableaux précédents sont valables à 10
m au dessus du sol. A une hauteur H (m) au dessus du sol, la pression devient qH (daN/m²),
définie, pour H compris entre 0 et 500 m (au-delà, le cahier des charges doit préciser la valeur
de ce coefficient), par :
 H  18 
q H  k H q10  q10  2.5 
 H  60 

La hauteur H est prise depuis le pied de la construction si celles-ci est placée sur un terrain
dont la pente est inférieure à 0.3 (Fig.a et b) (Pour des cas intermédiaires, se reporter à la norme).

Pour des cas intermédiaires, on se reportera à la référence 2 [Réf.2 : NV65] indiquée dans
ce document où on trouve des explications plus exhaustives.

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c. Effet du site :

Les Règles NV 65 considèrent trois types de site :

- Site protégé : fond de cuvette bordée de colline sur tout son partour, site urbain dense, ..
- Site normal : plaine de grande étendue avec denivellations peu importantes, de pente
inférieure à 10%, …
- Site exposé : littoral en général sur une profondeur de 6 km, sommet des falaises, îles
ou presqu’ile étroites, vallées étroites, …

En fonction du site, les pressions de base normales et extrêmes doivent être pondérées par un
coefficient de site k s (tableau suivant).

Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4

Site protégé 0.8 0.8 0.8 0.8
Site normal 1.00 1.00 1.00 1.00
Site exposé 1.35 1.30 1.25 1.20

Remarque (NV65) :

d. Effet de masque (coefficient de masque k m )

Il y a effet de masque lorsque la construction

envisagée est masquée et protégée par d'autres
constructions de grande probabilité de durée (figure
suivante). Dans ce cas, les pressions dynamiques de
base peuvent être réduites de 25 % tout en respectant
les valeurs limites indiquées plus loin. La réduction
pour effet de masque doit être prise en compte avec
prudence, le masquage d'une construction par une
autre pouvant, au contraire, conduire à une
augmentation de la vitesse du vent par effet de sillage.
Pour des raisons de sécurité, on prend généralement
km  1 .

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e. Effet de dimension

La vitesse du vent n'est pas uniforme dans

l'espace, et il ne souffle pas avec la même
vigueur simultanément en tout point d’une
même surface. La pression moyenne diminue
donc quand la surface frappée augmente. On
en tient compte en multipliant la pression
dynamique par un coefficient de réduction  (
  1 ). Il est donné, en fonction de la plus
grande dimension de la surface frappée par le
vent (horizontale ou verticale (graphe)).

Remarque :

1. La totalité de la réduction « effet de masque » plus « effet de dimension » ne doit en aucun cas
dépasser 33 %. Pour plus de détail, se reporter au document de référence [Techniques de
l’ingénieur J. Mayère : Règles Neige et Vent NV 65].

2. Le coefficient de dimension δ est déterminé pour chaque composant d’une construction donnée
[Réf. NV65, voir l’encadré ci-dessous, tiré de cette norme]

f. Pression résultante sur les parois d’une construction

L’écoulement de l’air autour d’une construction (constituant un obstacle dans ce champ

d’écoulement) a pour effet de créer des pressions et des dépressions sur les faces au vent et
celles sous le vent selon les schémas suivants.

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Pour chaque paroi de la construction, la pression de calcul est donnée par : q calcul  qC e  C i 
avec q : pression résultante (voir paragraphe précédent), soit : q=q10kHkskmδ

Ce : coefficient de pression extérieure

Ci : coefficient de pression intérieure

Les coefficient C e et C i sont affectés du signe (+) s’ils représentent des pressions et du signe (-) s’ils
représentent des dépressions. La différence C e  C i  est algébrique. L’action résultante sur la paroi
est une pression si elle est positive et une dépression si elle est négative.

Jusqu’ici, nous avons évoqué le calcul de la pression dynamique sur les parois d’une
construction. La détermination des coefficients Ce et Ci dépend du type (catégorie) de la
construction. Il est tout de même pour évaluer la stabilité globale d’une construction, la
catégorie (bâtiment, tour, silo, pylône, …) de cette dernière ait une importance dans
cette évaluation. Dans ce qui suit, on présente le cas des constructions prismatiques à base
quadrangulaire.

5.3. Effet du vent sur les constructions prismatiques à base quadrangulaire

Les pressions dynamiques à prendre en compte sont celles définies dans

le paragraphe précédent. On présente la démarche à suivre pour
déterminer les coefficients de pression Ce et Ci.

Hypothèses générales :

- Le vent est supposé souffler perpendiculairement aux parois verticales de la construction.

- La forme générale en plan est un rectangle.
- La forme de la couverture peut être une terrasse à un, deux ou plusieurs versants, en voûte.
- La toiture peut être unique ou multiple.
- Les parois verticales (planes ou sensiblement planes) peuvent être fermées, ouvertes ou semi-
ouvertes sous réserve que l'une au moins d'entre elles soit fermée.

Remarque :

Les actions du vent sont fonction d'un coefficient  0 dépendant de la forme de la

construction. Ce coefficient se lit sur le diagramme de la figure G15 en fonction des rapports
de dimensions de la construction. La notation adoptée est mentionnée sur le figure ci-dessus.

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Exemple : h= 7m ; a=60 m et b= 30 m, f = variable.

Rapports de dimension :

; b  h  0.234  0.25
b
Pour un vent normal à la face Sa :  0 est noté  0a , sa valeur est
déterminée en fonction de a et b :

a  0.5 , ainsi  0a est lu dans le quadrant inférieur gauche de

la figure, en fonction de b ( b  0.25 ) :
a  0.5 et b  0.25   0a  0.85 .

De même, pour le vent normal à Sb : on trouve

b  1 et a  0.2   0b  0.85

G15

5.3.1 Actions de pression extérieures (coefficient Ce)

Convention de signe :

Vocabulaire : Rappel - Parois au vent et parois sous vent :

- Paroi AB : au vent
- Parois BC, CD et AD : sous vent
- Versant EF : au vent
- Versant FG : sous vent

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Parois verticales

- Parois au vent : Ce  0.8 (quelque soit  0 )

- Parois sous le vent et parallèles au vent : Ce  1.3  0  0.8

Versants plans de toitures uniques

(un ou deux versants) :

a. Pour le vent perpendiculaire aux génératrices de la toiture :

Si f  h / 2 : C e est lu sur le graphe ci- 4

Si h  f  h : C e est lu sur le graphe G17.
Contre (Fig. G16) 5

G17

G16

h 4
Si  f  h : C e est déterminé par interpolation linéaire en fonction du rapport f/h entre les
2 5
valeurs lues sur les diagrammes des figures G16 et G17.

b. Pour le vent parallèle aux génératrices de la toiture :

Si f  h / 2 : C e est lu sur le graphe

de la figure G16 pour   0 .

4
Si h  f  h : C e est lu sur le graphe de
5

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la figure G18, en fonction de l’angle de pente

 et est indépendant de  0 ;

h 4
Si  f  h : Ce est déterminé par
2 5
interpolation linéaire en fonction du rapport f/h
entre les deux cas précédents. G18

Remarque : Pour les constructions comportant une voûte et les constructions à toiture multiples à versants
plans, les actions extérieures locales [Réf. Techniques de l’ingénieur : pour plus de détail]
Valeurs du coefficient de pression extérieure C e (résumé) :

Type de la paroi Formule de Ce illustration

Face AB « au vent » Ce  0.8 (quelque soit  0 )

Paroi
verticale
Faces BC, CD et AD Ce  1.3  0  0.8 avec  0 est le
« sous vent »
coefficient introduit précédemment.

Ce est déterminé par le diagramme R-

III-6 du règlement NV 65 suivant la
Versants de toiture
direction du vent et en fonction de  0 et
de l’inclinaison de la toiture (Fig. G16-
17).

5.3.2 Actions de pression intérieures (coefficient Ci)

Ces actions sont évaluées en fonction du coefficient Ci, lui-même est déterminé en fonction de la
perméabilité de la paroi concernée, et du coefficient  0 de la construction.

Perméabilité d’une paroi (définition) : une paroi a une perméabilité au vent, notée  % , si elle
axb
comporte des ouvertures dont la somme des aires représente  % de son aire totale :  %  x100
AxB

Suite à cette définition, on considère les trois catégories de

construction :

 Construction fermée : si toutes les parois sont telles que   5%

 Construction partiellement ouverte : si l’une des parois est telle que 5%    35%
 Construction ouverte : si l’une des parois est telle que   35%
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Convention de signe :

Valeurs du coefficient de pression intérieure Ci :

Type de la paroi Formule de Ci Illustration

Construction soit une pression :

fermée Sur chacune des parois AB, BC, C i  0.61.8  1.3 0 
CD et AD, on applique
  5% soit une dépression :
Ci  0.61.3  0  0.8

Ci  0.61.3  0  0.8
Paroi AB
Paroi ouverte (   35% )
au vent
Parois BC, CD
et AD (   5% ) C i  0.8

Construction Paroi ouverte Paroi AB

à une seule sous le vent, (   35% ) C i  0.61.8  1.3 0 
paroi normale au
vent
Ci  1.3  0  0.8
ouverte
Parois BC, CD
  35% et AD (   5% )
Paroi verticales

Paroi ouverte Paroi AB C i  0.61.8  1.3 0 

sous le vent, (   35% )
parallèle au
vent Parois BC, CD
et AD (   5% ) Ci  1.3  0  0.8

Construction On applique sur les faces

partiellement intérieures des
ouverte différentes parois, soit
des surpressions soit des
5    35% dépressions, par
interpolation pour
chaque direction du vent
entre les actions
(Pour plus de intérieures de même
détail, Annexe signes déterminées selon
6 des Règles la construction est
NV65) fermée ou ouverte.

Remarques :

1. Le coefficient de pression intérieure Ci pour la toiture est le même que ceux des parois
intérieures fermées.

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2. Pour plus de détails et pour d’autres configurations [Réf. Techniques de l’ingénieur : même réf.]
ou plus tôt aux [Règles NV6 : Règles définissant les effets de la Neige et du Vent sur les constructions et
Annexes, CSTB, Février 2009]
3. (Réf.2 : NV65, p.70), ça concerne le coefficient Ci : Lorsque les déterminations conduisent à des
valeurs comprises entre -0.20 et 0, on prend Ci=-0.2 ; et lorsque les valeurs sont comprises entre 0 et
+15, on prend Ci=0.15.

Résumé : La pression dynamique à prendre en compte est calculée par le produit de par les
différents coefficients évoqués ci-en haut : avec Cr=Ce-Ci et δ est
déterminé pour chaque composant (panne, poteau, lisse, traverse, poutre, …). Pour le calcul des
actions d’ensemble, on introduit un nouveau coefficient , dit coefficient d’amplification dynamique.
5.4- Action d’ensemble sur la construction

 Sur l'ensemble de la construction, les actions globales du vent produisent un effet

de renversement, dû à la composante horizontale des efforts de vent, et un effet de
soulèvement. À noter que les actions intérieures sur les parois de perméabilité   5%
données dans le paragraphe précédent (parois ouvertes et semi-ouvertes) ne sont pas à
prendre en compte pour le calcul des actions d'ensemble. Pour le cas d’un « bloc
unique à toiture unique (toiture à un ou deux versants ou en terrasse) », les
configurations suivantes sont à considérer.

o Vent normal aux génératrices de la toiture : l'action d'ensemble est la composition

géométrique des actions résultantes totales sur toutes les parois de la construction.

- Pour un vent normal aux génératrices de la toiture, la force de renversement

T est la résultante des forces horizontales agissant sur les parois verticales et
de la composante horizontale des forces appliquées à la toiture ;

- La force de soulèvement U est la composante verticale des forces appliquées a

la toiture ; si cette force U n’est pas centrée elle produit un effet plus ou
moins défavorable à la stabilité selon qu’elle est placée du côté de la face
au vent ou du côté de la face sous le vent.

- Dans le cas d’une construction à toiture-terrasse, la résultante

horizontale des actions extérieures et intérieures, force d’entrainement
éventuellement non comprise, peut être calculée directement par
l’intermédiaire du coefficient global de trainée (règle III-1,43) qui a pour
valeur : ct = 1,3 γo.

o Vent parallèle aux génératrices de la toiture : l'action d'ensemble est calculée comme
précédemment, augmentée, éventuellement, d'une force d'entraînement due au
frottement de l'air sur la couverture et agissant à partir d'une distance (a–4h) par
rapport au pignon frappé par le vent (figure 24).

La force de frottement dépend de la rugosité de la couverture. La

force par unité de surface doit être prise égale à :

0,010 q pour les surfaces planes ou à ondes parallèles à la direction

du vent,

0,020 q pour les surfaces présentant des ondes ou des plis

perpendiculaires à la direction du vent,
Fig.24
0,040 q pour des surfaces présentant des nervures perpendiculaires à la direction du vent,

où q est la pression dynamique du vent au niveau du faîtage.

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Attention : Pression à dopter pour le calcul des actions d’ensemble sur une construction :
Amplification dynamique, c’est l’objet de la suite.

Dans la direction du vent, il existe une interaction dynamique entre les forces engendrées par
les rafales de vent et la structure elle-même. La connaissance du mode fondamental d'oscillation
de la structure dans la direction de vent étudiée est primordiale pour la prise en compte de ce
phénomène. Plus la structure sera flexible (grande période d'oscillation) et plus les amplifications
des déformations, et donc des efforts dans la structure, seront importantes. Pour tenir compte de
cet effet, il faut pondérer les pressions dynamiques de base par un coefficient « d'amplification
dynamique », noté . La pression dynamique à considérer est : .
 Pour les charges normales de vent :  norm= (1+), (β≥1), avec (voir tableau suivant).

paramètre Explication
 coefficient de réponse fonction de la période T du mode fondamental d’oscillation de la
 structure donné sur les diagrammes des 2 figures suivantes.



h
T  0.1 : cette formule forfaitaire pourra être adoptée dans le cas d’une habitation
L
avec contreventement par ossature métallique (h : hauteur totale du bâtiment et L :
dimension en plan dans la direction considérée (a ou b). Pour les autres cas, se reporter
aux documents plus détaillés sur les actions des vents).

 coefficient de pulsation déterminé à chaque niveau de la structure en fonction de sa

 hauteur H au-dessus du sol et donné par l’échelle fonctionnelle de la figure suivante :

 coefficient global dépendant du type de construction et prenant les valeurs :


•= 1 : pour les constructions prismatiques (se reporter à la Réf. Techniques de
l’ingénieur] à l’exception des constructions à usage de bureaux ou d’habitation et pour les
constructions ajourées à treillis.

• Pour les autres constructions et en fonction de leur cote Hs au sommet :

•= 0,7 pour (Hs  30 m)
•= 0,7 + 0,01 (Hs – 30) pour 30 m < Hs < 60 m
•= 1 pour Hs  60 m

 Pour les charges extrêmes de vent :  ext   norm  0.5    avec   1

 2

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La pression dynamique, compte tenu de tous les effets précédemment décrits, est la
suivante, à la hauteur H :
q  q10 k H k s k m Cr

Réferences :

Réf.1. [Règles NV6 : Règles définissant les effets de la Neige et du Vent sur les constructions et
Annexes, CSTB, Février 2009]
Réf.2. [Techniques de l’ingénieur, par J. Mayère : Règles Neige et Vent NV 65]
Exemple d’application : Soit la construction industriel dont les dimensions sont indiquées
sur la figure suivante, elle est caractérisée par les ouvertures sous formes de portes comme on
a schématisé sur la figure. La construction est telle que :

 Site exposé
 Région I
 Espacement entre portique (travée) = 6 m

Objectif : Détermination des actions du vent sur la construction à savoir la pression sur les
différentes faces et sur la couverture (soulèvement). Cette détermination est une étape
fondamentale pour le dimensionnement de la construction et pour vérifier sa stabilité globale
en calculant les forces stabilisantes et les forces déstabilisantes.

Etape 1 : Directions des vents pris en compte

Etape 2 : Calcul des pérméabilités des parois et de la construction
Etape 3 : Calcul des rapports de dimension
Etape 4 : Calcul des coefficients de pressions sur les parois
Etape 5 : Calcul de la pression dynamique
Etape 6 : Calcul des actions d’ensemble sur la construction et vérification de sa stabilité
globale

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B- ACTION DE LA NEIGE SUR LES CONSTRUCTIONS

A titre indicatif, on présente ici la méthode d’éstimation des actions de la neige, les
valeurs de référence sont relatives à la France. Pour que les formules de calcul soient
correctes, on doit adopter les valeurs correspodantes au Maroc.

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Réferences :

Réf.1. [Règles NV6 : Règles définissant les effets de la Neige et du Vent sur les constructions et
Annexes, CSTB, Février 2009]
Réf.2. [Techniques de l’ingénieur, par J. Mayère : Règles Neige et Vent NV 65]

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