Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Par
DONTSI
Professeur Agrégé, Université de Yaoundé II, Cameroun.
dontsi@yahoo.fr
&
Résumé : Cet article présente un modèle de croissance endogène dans lequel le secteur
financier améliore l’efficacité de l’accumulation du capital physique à l’aide des ressources
productives du secteur réel. L’analyse repose sur le modèle de Eggoh et Villieu (2013) auquel
nous ajoutons le secteur financier informel et la qualité des institutions Etatiques. Le modèle
ainsi amélioré met en évidence l’existence de la double causalité entre la qualité des
institutions et le développement financier. Il montre également que la relation entre le
développement financier et la croissance peut être non-linéaire et conditionnée par l’efficacité
du secteur financier dans l’allocation de l’épargne. Lorsque le secteur financier informel est
assez efficace, son développement stimule la croissance économique ; Dans le cas où il est
peu efficace, son effet dépend de l’efficacité du secteur financier formel. En dessous d’un
certain seuil de développement financier, l’efficacité du secteur financier formel stimule la
croissance alors qu’elle la défavorise au-delà de ce seuil.
Mots clés : non-linéarité, Développement financier, croissance économique.
Abstract : This paper presents a model of endogenous growth in which financial sector
enhances the efficiency of physical capital accumulation with real resources. The analysis
based on the Eggoh and Villieu (2013) model to which weaddin formal financial sector and
quality of state institutions. The model thus improved high lights the existence of the double
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
1
Finance & Finance Internationale N°24 juillet 2022
causality between quality of institutions and financial development. It also shows that the
relation ship between financial development and economic growth can be non-linear and
depends on the efficiency of the financial sector in transforming savings into investment.
When the informal financial sector is fairly efficient, its development stimulates economic
growth; When it’s not very efficient, its effect depends on the efficiency of the formal
financial sector. Below a certain threshold of financial development, the efficiency of the
formal financial sector stimulates growth, while above this thres holdithinders growth.
Key Works: non-linearity, financial developmeent, economic growth.
Introduction
Depuis les travaux de Berthélemy et Varoudakis (1994) qui mettent en évidence
l’existence des effets de seuil dans le processus de croissance associé au développement du
secteur financier, plusieurs auteurs se sont intéressés à la non-linéarité entre le développement
financier et la croissance économique. Sur le plan théorique, Eggoh et Villieu (2013) montrent
que l’interaction entre le secteur financier (constitué des intermédiaires financiers) et le
secteur réel génère des équilibres multiples qui peuvent produire une non-linéarité de la
relation entre le développement financier et la croissance. Ceci rejoint l’idée de Berthélemy et
Varoudakis (1994) selon laquelle l’effet du développement financier sur la croissance dépend
de la taille des intermédiaires financiers1. Le modèle de Aka (2005) révèle quant à lui que cet
effet est conditionné par la disponibilité des marchés de capitaux : en l’absence de ces
marchés, la croissance économique croit avec l’efficacité d’intermédiation financière, tandis
qu’elle décroît avec cette dernière lorsque les marchés de capitaux émergent. Par ailleurs,
Minea et Villieu (2010)trouvent que l’effet du développement financier sur la croissance
dépend de la qualité des institutions, qu’ils assimilent à la capacité du Gouvernement à faire
rentrer les recettes fiscales.
Les travaux empiriques confirment l’existence des effets de seuil dans la relation entre
le développement financier et la croissance, tout en relevant plusieurs sources potentielles de
non-linéarité. Les études sur données de panel de Arcand et al. (2012), Cleays (2016) et
Diandy (2018) montrent que l’effet du développement financier sur la croissance n’est pas
significatif dans les pays financièrement sous-développés, alors qu’il est positif dans les pays
financièrement développés et négatif dans les pays financièrement très développés. Il ressort
des travaux de Gaytan et Rancière (2004), Kpodar (2007) et Eggoh (2009) que le
développement financier n’impacte pas significativement la croissance dans les pays à faible
revenu, alors qu’il la favorise dans les autres groupes de pays, avec un effet relativement plus
élevé dans les pays à revenu intermédiaire. Yahyaoui et Rahmani (2009) ainsi que Kuipou et
al. (2015) identifient la qualité des institutions comme variable de seuil, en montrant que le
développement financier favorise la croissance lorsque les institutions sont de bonne qualité ;
1
Le résultat de Eggoh et Villieu (2013) diffère cependant de celui de Berthélemy et Varoudakis (1994) à travers
l’existence d’un taux de croissance positif au niveau des deux équilibres stables obtenus, et compte tenue de
l’indétermination locale ou globale du modèle. Berthélemy et Varoudakis trouvent plutôt trois équilibres dont
deux stables et un instable. Le premier équilibre stable est caractérisé par un faible développement financier et
un taux de croissance négatif, tandis que le second estassocié à un secteur financier développé et un taux de
croissance positif. L’équilibre instable quant lui sert de transition et est caractérisé par un secteur financier assez
développé et un taux de croissance négatif.
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
3
Finance & Finance Internationale N°24 juillet 2022
dans le cas contraire, il ne l’influence. Des résultats identifiant le niveau du capital humain
comme variable de seuil sont obtenus par Berthelemy et Varoudakis (1996). C’est aussi le cas
l’inflation (Eggoh, 2009) et la fragmentation ethnique. Avoutou(2019) trouve qu’il existe un
seuil de fragmentation ethnique en deçà duquel, le développement financier stimule la
croissance et au-delà duquel son impact est non significatif.
Dans le modèle de Berthelemy et Varoudakis (1996) ainsi que celui Eggoh et Villieu
(2013), dont la particularité est d’analyser la question de double causalité entre la sphère
réelle et la sphère financière, les auteurs ne tiennent pas compte de la fragmentation du
secteur financier (secteur formel et secteur informel). Pourtant, c’est une caractéristique
importante du secteur financier dans les pays en développement (PED), où une bonne partie
des adultes font recours au secteur financier informel (SFI) pour épargner et financer leurs
activités. En Afrique Sub-Saharienne par exemple, le SFI est plus accessible que le secteur
financier formel (SFF). En 2017 par exemple, 15% des adultes de cette région ont épargné
dans le SFF contre 25% pour le SFI. La même année, 7% des adultesy ont bénéficié d’un
crédit bancaire contre 9% pour le crédit informel (Global Findex, 2018). Par ailleurs, les
auteurs considèrent la quantité de main d’œuvre utilisée comme unique facteur explicatif de la
transformation de l’épargne en investissement. Plusieurs facteurs peuvent influencer
l’efficacité des intermédiaires financiers dans cette fonction. C’est le cas par exemple de la
qualité des institutions en place (Qian et Strahan, 2007 ; Pasiouras et al.,2009 ; Fouopi
Djiogap et Song, 2016), de l’environnement des affaires et des comportements opportunistes
des agents économiques caractérisés entre autres par la culture de non remboursement et le
détournement de l’objet du crédit.
Le présent article se propose de réexaminer théoriquement la relation non-linéaire entre
le développement financier et la croissance. Celui-ci repose sur l’approche de Eggoh et
Villieu (2013)selon laquelle le système financier rend des services d’intermédiation,
permettant d’améliorer l’efficacité de la transformation de l’épargne à l’investissement. Pour
ce faire, il prélève les ressources du secteur réel, ce qui permet d’endogenèiser les services
d’intermédiation. Nous intégrons dans leur modèle le secteur financier informel ainsi que la
qualité des institutions mises en place par l’Etat.
La présentation des agents économiques est nécessaire (1) pour déterminer le
programme dont la résolution (2) aboutit aux résultats qui conduisent à faire des suggestions
de politique économique (3).
On considère une économie à deux secteurs (secteur financier et secteur réel) dans
laquelle l’Etat intervient pour assainir l’environnement des affaires, façonner les institutions,
ordonner le droit et assurer les fonctions régaliennes comme la justice. Le comportement de
l’Etat n’est pas formalisé dans ce travail. On suppose qu’il influence l’efficacité du secteur
financier via les institutions qu’il met en place. Seul le comportement des agents du secteur
réel et du secteur financier fait l’objet d’une modélisation spécifique.
Où 𝒂mesure l’efficacité du SI dans l’allocation des ressources au secteur privé. Pour des
besoins de simplification, il est considéré comme un paramètre exogène.
Supposons comme Pagano (1993), qu’une proportion 𝜑( 0 < 𝜑 < 1) de l’épargne
formelle est effectivement transformée en investissement ; La fraction (1 − 𝜑)de cette
épargne a disparu dans le processus d’intermédiation financière du fait de l’existence des
imperfections du marché et des réserves obligatoires exigées par la banque centrale.
Dans ces conditions, l’investissement financé par le secteur financier formel à l’instant t
(𝐼𝑆𝐹,𝑡 )est donné par l’équation ci-après :
𝐼𝑆𝐹,𝑡 = 𝜑 ∗ 𝜏 ∗ 𝑆𝑡 (5)
Où 𝜑 mesure l’efficacité des intermédiaires du SF dans la transformation de l’épargne en
investissement. Un accroissement de 𝜑traduit une amélioration de l’efficacité de ce secteur
sous l’angle de l’allocation des ressources.
On considère que l’efficacité du SF dans l’allocation de l’épargne dépend non
seulement des ressources productives et donc de la main d’œuvre utilisées (Eggoh et Villieu,
2013), mais aussi de la qualité des institutions qui incarnent l’Etat. Celles-ci assurent le bon
fonctionnement de l’économie dans son ensemble via la stabilisation, la régulation et la
règlementation. Pour assurer ces différentes fonctions, les institutions prélèvent aussi une
quantité de ressources productives du secteur réel.
Supposons que la transformation de l’épargne en investissement se fait avec une
technologie Cobb-Douglas. Soit 𝑢la proportion de main d’œuvre employée dans le SF et 𝑣la
fraction de main d’œuvre employée dans le secteur institutionnel. L’efficacité du SF dans
l’allocation des ressources est donnée par l’expression :
𝜑 𝑢, 𝑣 = 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 (6)
où 0 < 𝛽 < 1 ;𝑞 est un paramètre constant qui capte tous les autres facteurs
pouvantinfluencer l’efficacité du SF, 𝑢 est l’indicateur de la taille du secteur financier formel;
𝑣mesure la taille des institutions mis en place par l’Etat.
La fonction 𝜑 𝑢, 𝑣 croit avec 𝑢𝑡 et avec 𝑣𝑡 (𝜑𝑢′ 𝑢, 𝑣 > 0 𝑒𝑡 𝜑𝑣′ 𝑢, 𝑣 > 0). Ce qui
veut dire que si la qualité des institutions s’améliore, le climat des affaires et les mentalités
des agents économiques vont s’améliorer et l’allocation des ressources sera plus efficace. De
même, lorsque la qualité de main d’œuvre employée dans le secteur financier formel
s’améliore, les intermédiaires financiers vont transformer une grande partie de l’épargne
collectée en crédit.
En combinant les équations (5) et (6), l’investissement financé par le secteur financier
formel devient :𝐼𝐹,𝑡 = 𝜏 ∗ 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ∗ 𝑆𝑡 (7)
L’investissement total agrégé à l’instant t (𝐼𝑡 ) est donné par l’équation ci-après :
𝐼𝑡 = 𝐼𝑆𝐼,𝑡 + 𝐼𝑆𝐹,𝑡 = 𝜑 ∗ 𝜏 ∗ 𝑆𝑡 + 𝜏 ∗ 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ∗ 𝑆𝑡 (8)
Les ménages
Les ménages sont décrits ici par un agent représentatif qui a un horizon temporel infini.
Il reparti donc son revenu en consommation et épargne. Cet agent épargne aussi bien dans le
SF que dans le SI avec pour objectif de maximiser son utilité intertemporelle. Il cherche ainsi
à maximiser la valeur actualisée de son utilité future (𝑈0 ) qui est donnée par l’expression
suivante :
∞
𝑈0 = 𝑡
𝑈(𝑐𝑡 )𝑒 −𝜌𝑡 𝑑𝑡(18)
Où : 𝑈(𝑐𝑡 ) est la fonction d’utilité instantanée ; 𝑐𝑡 la consommation du ménage par unité de
travail à l’instant t ; ρ > 0 le taux d’escompte psychologique ou la préférence pour le
présent.Plus ρ est élevée, plus l’agent valorise le présent plutôt que l’avenir.
𝐶𝑡1−𝜃 −1
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜃 ≠ 1
𝑈 𝑐𝑡 = 1−𝜃 (19)
ln 𝑐𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜃 = 1
Avec𝜃 > 0le coefficient d’aversion lié au risque. L’inverse de ce coefficient représente
l’élasticité de substitution intertemporelle. Il est donnée par :
1 1 𝑈 ′ (𝑐) 𝑈 ′′ (𝑐𝑡 )
= − 𝐶 𝑈 ′′ (𝑐)⇒𝑐𝑡 = − 𝜃(20)
𝜃 𝑈 ′ (𝑐𝑡 )
Plus le coefficient d’aversion relatif au risque est élevé, plus l’utilité marginale décroit
quand le niveau de consommation à l’instant t s’accroit2.
Le programme de maximisation à résoudre par le planificateur social, compte tenu de
l’existence d’une externalité au processus de production est donnée par :
∞ 1−𝜃
𝑐𝑡 − 1 −𝜌𝑡
𝑀𝑎𝑥 𝑈0 = 𝑒 𝑑𝑡
0 1−𝜃
s/c
𝑘𝑡 = 𝑎 − 𝜏(𝑎 − 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 𝐴𝑘𝑡1−𝛼 𝑘𝑡𝛼 1 − 𝑧 1−𝛼
− 𝑐𝑡 − 𝛿𝑘𝑡 (21)
Dans ce programme, 𝑐𝑡 est la variable de contrôle,𝑘𝑡 est la variable d’état et𝑘𝑡
l’équation d’évolution du capital.
2- Résolution du programme
2
Lorsque 𝜃 → 0, l’agent ne s’intéresse qu’à sa consommation actualisée. A contrario, lorsque 𝜃 → +∞, l’utilité
du ménage représentatif dépend de la plus petite valeur de la consommation. La fonction d’utilité instantanée de
l’agent est supposée croitre avec le niveau de consommation (c'est-à-dire 𝑈 ′ (𝑐) > 0 ) et être concave (c'est-à-
dire 𝑈 ′′ (𝑐) < 0).
𝑧−𝛼𝐴𝑘𝑡1−𝛼𝑘𝑡𝛼=0 (24)
𝜕𝐻𝐶
= λ𝑡 𝜏(1 − 𝛽)𝑞𝑢𝛽 𝑣 −𝛽 1 − 𝑧 1−𝛼
𝐴𝑘𝑡1−𝛼 𝑘𝑡𝛼 − 𝑐𝑡 − (1 − 𝛼) 𝑎 − 𝜏(𝑎 − 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 1 −
𝜕𝑣
𝑧−𝛼𝐴𝑘𝑡1−𝛼𝑘𝑡𝛼=0 (25)
𝜕𝐻𝐶
= λ𝑡 𝑎 − 𝜏(𝑎 − 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 1 − 𝑧 1−𝛼
𝐴 − 𝛿 = −λ𝑡 (26)
𝜕𝑘 𝑡
A ces CPO, s’ajoute la condition de transversalité qui est donnée par lim𝑡→+∞ λ𝑡 k 𝑡 𝑒 −𝜌𝑡 = 0
Application de la règle de Keynes Ramsey
L’équation (33) ci-dessus montre que le taux de croissance de la consommation par tête
c
(c 𝑡 ) de l’agent représentatif dépend de: la fraction de l’épargne globale transformée en
𝑡
investissement 𝑎 − 𝜏(𝑎 − 𝑞𝑢𝛽 𝑣 1−𝛽 ) , la fraction de main d’œuvre employée dans le secteur
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
10
Finance & Finance Internationale N°24 juillet 2022
1−𝛼
réel 1−𝑧 , le progrès technique (A), le taux d’escompte psychologique (𝜌 ), le
coefficient d’aversion lié au risque (𝜃 ) et le taux de dépréciation du capital (𝛿 ).
A l’équilibre, le stock moyen de capital par unité de production (𝐾 𝑡 ) est égal au stock
de capital par unité de production(𝐾 𝑡 ). Sur la base de cette hypothèse formulée par Eggoh et
Villieu(2013), les équations (21), (24) et (25) deviennent respectivement :
𝑘 𝑡 = 𝑎 − 𝜏 (𝑎 − 𝑞 𝑢 𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 𝐴 𝑘 𝑡 1 − 𝑧 1−𝛼
−𝑐 𝑡 − 𝛿 𝑘 𝑡 (34)
𝜏 1 − 𝛽 𝑞 𝑢 𝛽 𝑣 −𝛽 1 − 𝑧 1−𝛼
𝐴𝑘 𝑡 − 𝑐 𝑡 = (1 − 𝛼 ) 𝑎 − 𝜏 (𝑎 − 𝑞 𝑢 𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 1 −
�−����(36)
A partir des équations (35) et (36) on obtient la consommation par unité de capital comme
suit:
c𝑡 c 𝜏𝛽𝑞 𝑢 𝛽 −1 𝑣 1−𝛽 1−𝑧 1−𝛼 −(1−𝛼 ) 𝑎 −𝜏 (𝑎 −𝑞 𝑢 𝛽 𝑣 1−𝛽 ) 1−𝑧 −𝛼
= k1 = ∗ 𝐴 (38)
k𝑡 1 𝜏𝛽𝑞 𝑢 𝛽 −1 𝑣 1−𝛽
c c
En remplaçant k1 et k2 dans l’équation (37) par leurs expressions ci-dessus, on obtient les
1 2
𝛽 1−𝛽 ) 2
k2 −𝛼 𝑎 −𝜏 (𝑎 −𝑞 𝑢 𝑣
= (1 − 𝛼 ) 1 − 𝑧 𝐴𝑣 − 𝛿 (41)
k2 𝜏 1−𝛽 𝑞 𝑢 𝛽 𝑣 1−𝛽
k k
A l’équilibre, k2 = k1 . En faisant donc l’égalité entre (40) et (41), on obtient :
2 1
𝛽 1−𝛽
𝑢 ∗ = 1−𝛽 𝑣 ∗ ⇒𝑣 ∗ = 𝛽
𝑢 ∗ (42)
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,13
0,01
0,02
0,03
0,04
0,05
0,06
0,07
0,08
0,09
0,1
0,11
0,12
0,14
qualité des institutions
En remplaçant aussi 𝑣 par son expression dans l’équation (40) ou (41), le taux de
croissance du capital devient:
2
1−𝛽 1−𝛽
(1−𝛼 ) 𝛽 −𝑢 −𝛼 𝑎 −𝜏 𝑎 −𝑞 𝑢
k𝑡 𝛽
=𝐺 𝑢 = 𝐴 − 𝛿 (44)
k𝑡 𝜏𝑞 𝛽 𝛽 −𝛼 1−𝛽 1−𝛽
L’équilibre de marché est ainsi caractérisé par les relations (43) et (44). Ces relations
déterminent le niveau d’équilibre du secteur financier u ainsi que le taux de croissance
économique de long terme (𝑔 ).
Pour connaitre la taille du secteur financier à l’équilibre, on résout l’équation obtenue en
posant 𝐹 𝑢 = 𝐺 𝑢 . C'est-à-dire l’équation caractéristique ci-après :
2
1−𝛽 1−𝛽 1−𝛼 𝛽 𝛼 −1 𝐴 −(𝜌 +𝛿 ) 1−𝛽 1−𝛽
𝑎 −𝜏 𝑎 −𝑞 𝑢 𝛽 −𝑢 (1−𝛼 ) 𝛽 −𝑢 −𝛼 𝑎 −𝜏 𝑎 −𝑞 𝑢
𝛽 𝛽
𝜃
= 𝜏𝑞 𝛽 𝛽 −𝛼 1−𝛽 1−𝛽
𝐴 − 𝛿 (45)
1−𝛽 1−𝛽
En posant 𝐶 = 𝜏𝑞 , le taux de croissance de consommation par tête devient
𝛽
1
𝐹 𝑢 =𝜃 𝑎 − 𝜏𝑎 + 𝐶𝑢 𝛽 −𝑢 1−𝛼
𝛽 𝛼 −1 𝐴 − (𝜌 + 𝛿 ) (46)
Cette fonction n’a de sens que si et seulement si 𝑢 < 𝛽 .∀ 𝑢 ∈ [0, 𝛽 [, la dérivée de F(u)
est donnée par :
𝛽 𝛼 −1 𝐴
𝐹′ 𝑢 = 𝜃
𝛽 −𝑢 −𝛼
(𝛽 − 𝑢 )𝐶 − (1 − 𝛼 ) (47)
Puisque 𝑢 est supérieure à zéro, l’équation (48) implique 𝛽𝐶 doit être supérieur à
𝛼 − 1.L’image de ce point noté 𝐹 (𝑢 ) est donnée par :
1 𝛽𝐶 +𝛼 −1 1−𝛼
𝐹 (𝑢 ) = 𝜃 𝑎 − 𝜏𝑎 + 𝛽𝐶 + 𝛼 − 1 𝛽− 𝐶
𝛽 𝛼 −1 𝐴 − (𝜌 + 𝛿 ) (49)
1
L’image de zéro est donnée par :𝐹 (0) = 𝜃 𝑎 − 𝜏𝑎 𝐴 − (𝜌 + 𝛿 )
La différence entre 𝐹 (𝑢 ) et 𝐹 (0) donne :
1−𝛼 1−𝛼 1−𝛼 1−𝛼
𝐹 𝑢 −𝐹 0 = 𝑎 1−𝜏 𝐶
𝛽 1−𝛼 − 1 + 𝛽𝐶 + 𝛼 − 1 𝐶
𝛽 1−𝛼 (50)
Il ressort de l’équation (60) que 𝐹 𝑢 > 𝐹 𝛽 .Puisque 𝑢 est par définition inferieur à
𝛽 , on peut conclure que la fonction F(u) est décroissante en 𝑢 pour 𝑢 < 𝑢 < 𝛽 .
En résumé, la fonction 𝐹 𝑢 est : croissante en 𝑢 sur l’intervalle [0, 𝑢 [ ; décroissante
𝛽𝐶 +𝛼 −1
sur l’intervalle [𝑢 , 𝛽 [ ; et admet pour maximum le point 𝑢 = . Le taux de
𝐶
Comme on peut l’observer sur l’équation, 𝐺 ′ 𝑢 > 0, ce qui implique que la fonction
G(u) est croissante ∀ 𝑢 ∈ [0, 𝛽 [. En procédant au calcul des limites aux bornes du domaine
de définition de notre fonction, on a3 :
𝐺 0 = 𝐷 𝛽 −𝛼 𝑎 − 𝜏𝑎 2
− 𝛿 etlim𝑢 →𝛽 < 𝐺 (𝑢 ) = +∞ (63)
En effet, 𝛽 − 𝑢 −𝛼
= 𝑒 −𝛼 ln(𝛽 −𝑢 ) , Quand 𝑢 → 𝛽 ; 𝛽 − 𝑢 → 0+
⇒ ln 𝛽 − 𝑢 = −∞ et −𝛼 ln 𝛽 − 𝑢 = +∞ ⇒ 𝑒 −𝛼 ln(𝛽 −𝑢 ) → +∞
La limite à la borne supérieure étant égale à +∞ confirme que la fonction G(u) est
strictement croissante. Cette fonction pourrait également être convexe. Malheureusement,
l’existence de plusieurs paramètres ne permet pas de déterminer le signe de la dérivée seconde
pour confirmer cette hypothèse.
3
A partir de l’équation (3.70), on peut avoir :𝐺 0 = 0 si 𝐷 𝛽 −𝛼 𝑎 − 𝜏𝑎 2 = 𝛿 ; 𝐺 0 > 0 si 𝐷 𝛽 −𝛼 𝑎 −
𝜏𝑎2>𝛿 ; et 𝐺0<0 si 𝐷𝛽−𝛼𝑎−𝜏𝑎2<𝛿.
4
Les simulations sont faites pour les valeurs suivantes : 𝜽 = 0.4; 𝜌 = 0.2; 𝐴 = 2; 𝛿 = 0.01; 𝜏 = 0.6; 𝛽 =
0.85, 𝑞 = 1 𝑒𝑡 𝛼 = 0.6
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
15
Finance & Finance Internationale N°24 juillet 2022
(𝑎 ≤ 27%), il existe deux équilibres (figure 2.1 et 2.2) de croissance endogène associés à
différents niveaux de développement financier. Une hausse de 𝒂 entraine un déplacement de
la courbe F(u) vers le haut, et le taux de croissance de l’équilibre bas se réduit tandis que celui
de l’équilibre haut s’accroit. Ainsi, une amélioration de l’efficacité du SFI dans l’allocation de
l’épargne défavorise la croissance lorsque la taille secteur financier est faible. A contrario, elle
stimule la croissance lorsque le niveau de développement financier est élevé.
Dès lors que le SFI devient efficace dans l’allocation de l’épargne (𝑎 > 27%), il existe
un seul point d’équilibre (figure 2.3 et 2.4). Une hausse de 𝒂 engendre une augmentation du
taux de croissance qui passe de 0.69% (figure 2.3) à 1.23 % (figure 2.4), malgré la baisse du
niveau de développement financier. Le taux de croissance est d’autant plus élevé que la part
de l’épargne informelle réinvestie est aussi élevée. Ce résultat révèle donc qu’un SFI efficace
dans l’allocation de l’épargne contribue à long terme à la croissance économique.
Figure2: Equilibres de long terme entre développement financier et croissance suivant la part
de l’épargne informelle réinvestie (𝒂 )
Figure 2.1 : a=0 Figure 2.2 : a=0.2
F(u) G(u) F(u) G(u)
1 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
0,5 1
0 0,5
-0,5 0
0
0,7
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,8
-1 -0,5
Taille du secteur financier Taille du secteur financier
Figure 2.3 : a=0,4 Figure 2.4 : a=1
F(u) G(u) F(u) G(u)
2 4
Taux de croissance
Taux de croissance
1,5 3
1 2
0,5 1
0 0
Figure 3: Equilibres de long terme entre développement financier et croissance suivant la part
de l’épargne formelle (𝜏 )
Figure 3.1 : Tau=0.04 Figure 3.2 : Tau=0.4
F(u) G(u) F(u) G(u)
5 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
4
1
3
2 0,5
1
0
0
-1
1,5 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
1 1
0,5 0,5
0 0
-0,5 -0,5
Taille du secteur financier Taille du secteur financier
5
Il est construit en faisant varier 𝝉 et pour les valeurs suivantes : 𝜽 = 0.4; 𝜌 = 0.2; 𝐴 = 2; 𝛿 = 0.01; 𝑎 =
0.2; 𝛽 = 0.85, 𝑞 = 1 𝑒𝑡 𝛼 = 0.6
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
17
Finance & Finance Internationale N°24 juillet 2022
Figure 4: Equilibres de long terme entre développement financier et croissance suivant les
valeurs du coefficient d’aversion au risque (𝜽 )
Figure 4.1 : 𝑻𝒉 é𝒕𝒂 = 𝟎 . 𝟎𝟐 Figure 4.2 : 𝑻𝒉 é𝒕𝒂 = 𝟎 . 𝟐
6
Ce graphique est construit pour les valeurs suivantes : 𝜌 = 0.2; 𝐴 = 2; 𝛿 = 0.01; 𝜏 = 0.6; 𝑎 = 0.2; 𝛽 = 0.85,
𝑞 = 1 𝑒𝑡 𝛼 = 0.6
15 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
10 1
5 0,5
0 0
0,7
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,8
-5 -0,5
Taille du secteur financier Taille du secteur financier
Figure 4.3 : 𝑻𝒉 é𝒕𝒂𝜽 = 𝟎.𝟒 Figure 4.4 : 𝑻𝒉 é𝒕𝒂 = 𝟓
F(u) G(u) F(u) G(u)
1,5 1,5
Taux de croissance
1
Taux de croissance 1
0,5 0,5
0 0
0
0,2
0,5
0,8
0,1
0,3
0,4
0,6
0,7
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0
-0,5 -0,5
Taille du secteur financier Taille du secteur financier
Dans le cas de deux états stationnaires, une hausse du coefficient d’aversion au risque
s’accompagne d’un déplacement de la courbe F(u) vers le bas. Les niveaux de croissance et
de développement financier de l’équilibre bas ne change presque pas, tandis que ceux de
l’équilibre haut se réduisent. Ce qui traduit que l’accroissement du niveau de risque ne stimule
pas le développement financier et la croissance dans les pays à secteur financier
embryonnaire, alors qu’elle les défavorise dans les pays financièrement développés.
Les équilibres possibles suivant la valeur du taux d’escompte psychologique(𝝆 )sont
donnéspar lafigure57.Celle-ci montre que pour des valeurs très faibles de 𝝆 , on a un équilibre
caractérisé par des niveaux de développement financier et de croissance élevés(figure 5.1).
Par contre, dans les économies où les ménages ont une forte préférence pour le présent (figure
5.4), ils vont épargner moins dans le secteur financier et il n’y aura pas d’équilibre possible
entre la croissance et le développement financier. Ce résultat révèle ainsi que plus les agents
économiques ont une préférence pour le présent, plus l’économie s’éloigne du sentier de
croissance où il peut avoir équilibre entre la croissance et le développement financier.
7
Ce graphique est construit en faisant varier 𝜌 et pour les valeurs suivantes : 𝜽 = 0.4; 𝐴 = 2; 𝛿 = 0.01; 𝜏 =
0.6; 𝑎 = 0.2; 𝛽 = 0.85, 𝑞 = 1 𝑒𝑡 𝛼 = 0.6 .
Figure5 : Equilibres de long terme entre développement financier et croissance suivant les
valeurs du taux d’escompte psychologique (𝝆 )
Figure 5.1 :𝑹𝒉𝒐 = 𝟎 . 𝟏 Figure 5.2 : Rho= 𝟎 . 𝟐
F(u) G(u) F(u) G(u)
1,5 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
1 1
0,5 0,5
0 0
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
-0,5 -0,5
1,5 1,5
Taux de croissance
Taux de croissance
1 1
0,5
0,5
0
0
0
0,8
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
-0,5
-0,5
-1
Taille du secteur financier Taille du secteur financier
Pour des valeurs moyennes de 𝝆 , il existe deux équilibres (figures 5.2 et 5.3). Une
hausse de 𝝆 s’accompagne un déplacement de la courbe F(u) vers le bas. Les niveaux de
développement financier et de croissance de l’équilibre haut se réduisent tandis que ceux de
l’équilibre bas s’accroissent. Ce résultat révèle donc que la hausse du taux de préférence pour
le présent stimule le développement financier et la croissance dans les économies
financièrement sous-développées, alors qu’elle la défavorise dans les économies
financièrement développées.
En résumé, les simulations montrent que l’interaction entre le secteur financier et le
secteur réel peut générer des phénomènes d’équilibres multiples illustrés par les figures 2.1,
2.2, 3.3, 3.4, 4.2, 4.3, 5.2 et 5.3. Au point d’équilibre bas (premier équilibre), les niveaux de
développement financier et de croissance économique sont faibles, tandis qu’au point
d’équilibre haut (second équilibre), le niveau de développement financier est élevé et la
croissance forte. Ces résultats qui mettent en évidence les phénomènes de trappe de sous-
développement et de trappe à pauvreté dans la relation entre le secteur réel et le secteur
financier8 ont été également trouvé par Eggoh et Villieu (2013).Contrairement à ces deux
auteurs, pour qui les 02 équilibres peuvent être atteint pas un saut instantané de la taille du
secteur financier, le modèle que nous venons d’esquisser montre que l’amélioration de la
qualité des institutions est le catalyseur du passage de l’équilibre bas à l’équilibre haut.
La figure 6 décrit la manière dont les deux états stationnaires sont déformés par la
variation de l’efficacité du secteur financier dans la transformation de l’épargne en
investissement. A l’équilibre, la technologie d’allocation de l’épargne est donnée par :
1−𝛽 1−𝛽
𝜑 (𝑢 ∗ ) = 𝑞 𝛽
𝑢∗ (64)
Cette technologie est une fonction décroissante du paramètre𝛽 . En effet les paramètres
𝑞 𝑒𝑡 𝑢 admettent des valeurs positives et (1 − 𝛽 )1−𝛽 < 𝛽 1−𝛽 . Ce qui implique qu’une
amélioration de l’efficacité du secteur financier se traduit par une diminution du paramètre 𝛽 .
0,8 1
Taux de croissance
Taux de croissance
0,6 0,8
0,6
0,4
0,4
0,2 0,2
0 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 -0,2 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
-0,2
8
Un secteur financier de taille initialement réduite résulte d’un faible prélèvement de la main d’œuvre
qualifiée dans le secteur réel. Ce qui implique une faible efficacité dans la transformation de l’épargne en
investissement et donc une faible externalité du secteur financier sur le secteur réel. Il en résulte une réduction
continue de la taille du SF jusqu’à l’équilibre bas où la taille du SF et le taux de croissance sont tous faibles. À
contrario, une taille du SF initialement élevée accroit l’efficacité des sociétés financières dans la transformation
de l’épargne en investissement et par conséquent les externalités que le secteur financier exerce sur le secteur
réel. Il s’en suit une augmentation du taux de croissance avec certainement des résultats positifs sur la
productivité du travail dans les sociétés financières qui leur permettra de rivaliser les sociétés non-financières sur
le marché du travail et de conserver l’emploi à un niveau élevé (Berthélemey et Varoudakis, 1994 ; Eggoh et
Villieu, 2013).
Cette figure montre que, lorsqu’on améliore l’efficacité du secteur financier dans
l’allocation de l’épargne (baisse de𝛽 de 0.85 à 0.75), la courbe F(u) se déplace vers le bas et
les nouveaux états stationnaires sont obtenus (figure 6.2). Le taux de croissance bas
s’améliore passant de 0.017 à 0.019, tandis que le taux de croissance haut se réduit passant de
0.48 à moins de 0.40. L’amélioration de l’efficacité de l’intermédiation financière engendre
donc une amélioration de la trajectoire basse de la croissance et une réduction de la trajectoire
haute de la croissance. Ce résultat révèle ainsi que le développement financier stimule la
croissance économique au niveau de l’équilibre bas (pays initialement dotés d’un faible
niveau de développement financier), tandis qu’il la défavorise au point d’équilibre haut (pays
initialement dotés du secteur financier développé).
Conclusion
Il était question dans cet article de réexaminer la relation non-linéaire entre le
développement financier et la croissance à l’aide d’un modèle théorique. Celui-ci repose sur
l’approche de Eggoh et Villieu (2013) selon laquelle le secteur financier prélève des
ressources du secteur réel pour rendre des services d’intermédiation. L’intégration du secteur
financier informel et de la qualité des institutions dans leur modèle aboutit aux résultats ci-
après.
Le développement du secteur financier est une fonction croissante de la qualité des
institutions et vice versa.
Le degré d’efficacité du secteur financier informel dans l’allocation de l’épargne exerce
des effets de seuil dans sa relation avec la croissance. Lorsqu’il est assez efficace, son
développement stimule la croissance économique ; dans le cas où il est peu efficace, son
effet dépend du niveau de développement du secteur financier formel ; plus précisément, le
développement d’un SFI peu efficace défavorise la croissance lorsque le SFF est peu
développé, et la stimule lorsqu’il est assez développé.
L’interaction entre le secteur financier et le secteur réel génère des équilibres multiples,
pouvant produire une relation non-linéaire entre le développement financier et la
croissance. Il existe au plus deux équilibres : un premier équilibre où les niveaux de
développement financier et de croissance sont faibles, et un second équilibre caractérisé
par un niveau de développement financier élevé et une croissance économique forte ;
Le passage de l’équilibre bas à l’équilibre haut se faisant via une amélioration de la qualité
des institutions en place. En dessous d’un certain seuil de développement financier,
Bibliographie
Aka B. E. (2005), le rôle des marches de capitaux dans la croissance et le développement
économiques, Thèse de Doctorat en Sciences économiques, Université Clermont Ferrand
I, CERDI.
Arcand J.L., Berkes E. et Panizza U. (2012), “Too Much Finance?”, IMF Working Paper,
N°161, Juin.
Avoutou M. (2019), «Lien entre développement financier et croissance économique : la
fragmentation ethnique, un handicap?», Revue Repères et Perspectives Economiques,
Vol.3, N° 5, PP.39-51.
Berthélemy J-C. et Varoudakis A. (1994), « Intermédiation financière et croissance
endogène », Revue économique, Vol 45, N°43, PP. 737-75.
Berthelemy J-C. et Varoudakis A.(1996), « Développement Financier, Réformes financières
et Croissance : Une Approche en Données de Panel », Revue Economique, Vol.46, N°2,
PP. 217-235.
Claeys G. (2016), « Quelle place pour les marchés financiers en Europe ? », Revue
d’économie Financière, N°123, PP. 125-145.
Diandy I. Y. (2018), «Développement financier, Institutions et croissance économique en
Afrique subsaharienne : Cointégration et causalité par les VAR en panel», Finance et
Finance Internationale, Vol.1, N°10, ISSN 2489-1290.