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Conclusion 5
Introduction :
De nombreuses crises financières ont d’ailleurs montré qu’il suffit d’un simple
disfonctionnement de ce dernier pour qu’on arrive à une récession économique. C’est le cas
de la crise des « subprimes » qui a fragilisé les activités du secteur réel dans le monde entier.
D’une part, la littérature empirique constate en général l’existence d’un effet positif de la
profondeur du développement financier sur la croissance économique
D'autre part la littérature sur les crises bancaires et monétaires estiment que les agrégats
monétaires tel que : le crédit intérieur, sont les meilleurs prédicteurs des crises et de
ralentissement économique qui en découlent
La littérature suggère aussi qu’il existe un effet de seuil dans la relation entre le
développement financier et la croissance économique : le développement financier a un
impact positif direct sur la croissance économique jusqu’un certain seuil au de la duquel le
lien devient négatif.
1. Définitions
se concentre sur la quantité de production et se concentre sur l'amélioration de la qualité de vie des
d'activité économique, généralement mesurée individus et de la société en général.
en termes de chiffres.
exemple : le PIB par habitant.
peut être le résultat de divers facteurs, y en plus de l'aspect économique, il tient compte des
compris l'augmentation de la main-d'œuvre, des dimensions sociales, politiques et environnementales.
investissements, de la productivité, etc
En résumé, la croissance économique se rapporte principalement à l'augmentation de la
production économique, tandis que le développement englobe un ensemble plus large
d'aspects visant à améliorer la qualité de vie des individus et de la société. Il est possible
d'avoir une croissance économique sans un développement humain correspondant, ce qui
souligne l'importance de l'équilibre entre les deux pour un progrès durable.
b- Pays en développement
Défis d'Inclusion Financière: Les pays en développement font souvent face à des
défis tels que la faible bancarisation, limitant l'accès aux services financiers pour de
nombreux citoyens.
Infrastructure Financière Limitée: Les systèmes financiers peuvent manquer de
sophistication, avec des marchés moins développés et des institutions financières
parfois fragiles.
Besoin d'Innovation Financière: Pour surmonter les obstacles, il est crucial
d'explorer des solutions novatrices telles que les services bancaires mobiles et d'autres
technologies financières.
Instabilité Économique Potentielle: Les marchés financiers moins matures peuvent
être sujets à des fluctuations, créant des défis pour maintenir la stabilité économique.
En résumé, bien que les pays développés aient des systèmes financiers plus avancés et
stables, les pays en développement cherchent à surmonter ces défis par le biais de
l'innovation et de l'inclusion financière pour favoriser un développement économique
durable.
D’une part, il y a ceux qui soutiennent son rôle actif dans le démarrage de l’industrialisation.
D’autre part, il y a ceux qui ne croient pas à l’importance de la relation entre finance et
croissance économique.
Il a été le premier à définir les deux principaux rôles des marchés des capitaux :
premièrement, faciliter l'accumulation du capital et, deuxièmement, gérer le risque inhérent à
certains secteurs d'activité ou des projets d'investissement particuliers.
L'auteur a indiqué aussi que la régression économique est dû à la difficulté de mobiliser les
ressources face à un système financier faible ou quasi inexistant.
Joseph Schumpeter est l'un des pionniers de la théorie moderne du développement. Dans son
livre publié en allemand The Theory Of Economie Développement (1912), sur le
développement financier et économique il a utilisé la relation entre le banquier et
par une meilleure allocation des ressources. Lors de ces travaux il n’a pas traité l'épargne
mais il s'est focalisé principalement sur le service du crédit bancaire, en indiquant que la
banque assure le financement des projets par la création monétaire en négligeant totalement
l'existence de l'épargne ou de l'offre et la demande tout en mettant la maitrise du risque et le
financement des projets rentables primordiale.
climat des affaires (relation banque et emprunteur), en indiquant aussi que cet excès
d’investissement peut réaliser un boom économique et il peut être aussi une source de
d'instabilité puisqu'il accroit l'incitation des investisseurs à réaliser du profit chose qui incite
l’optimisme à l'endettement et au risque.
Minsky a mentionné aussi que face à ce contexte d'optimisme des agents économiques les
prix des actifs augmentent dont la valeur du marché dépasse sa valeur réelle ce qui mène à
l’éclatement d'une bulle financière, chose qui donnera par la suite à une baisse des prix d'actif
et un accroissement du prime du risque ce qui causera un affaiblissement des entreprises et la
dépense économique.
Les études de Joan Robinson (1952) et Robert Lucas (1988) semblent ainsi jeter le doute sur
l'importante de la relation entre développement financier et croissance économique. Pour ces
auteurs les économistes accordent beaucoup d’importance aux facteurs financiers parmi les
déterminants de la croissance économique. Or, le système financier remplit un rôle nécessaire
mais pas suffisant pour le développement économique.
Son rôle principal est de permettre de faire « gagner » ou de faire « perde » de la monnaie
dans un jeu, c’est « l’hypothèse du casino », d’où l’inefficacité de toute politique de
développement économique favorisant le secteur financier (Kitchen, 1986)
Selon ces deux auteurs, la caractéristique fondamentale des pays qui se trouvent dans une
situation de répression financière est la faiblesse du développement financier : absence de
marchés financiers organisés, part considérable de l’autofinancement, place centrale des
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banques au sein des circuits de financements et faible diversification des intermédiaires et des
actifs financiers
Selon ces deux auteurs, la libéralisation financière est un moyen simple et efficace pour
promouvoir la croissance économique.
2. Etude empirique
2-1 Le développement financier favorise la croissance économique
Goldsmith
L’une des premières études traitant un lien empirique entre le développement financier et la
croissance économique remonte à Goldsmith (1969). L’auteur a réuni des données sur les
actifs des intermédiaires financiers concernant 35 pays pour la période 1860-1963 et a
démontré par des graphiques qu’il existait une corrélation positive entre la valeur de ces actifs
(en pourcentage du PIB) et la croissance économique.
King et Levine
Ces deux auteurs ont communiqué deux séries de résultats basés sur leur étude transversale
de 77 pays, qui sont représentés comme suit :
• La deuxième série comprend la relation future entre le développement financier et les taux
de croissance à long terme.
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king and levine ont analysé plusieurs mesures de la taille du système financier, dont le ratio
du crédit accordé au secteur privé en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), qui est
admis comme le meilleur indicateur de la mesure du développement financier.
Les innovations financières et le développement des services financiers offrent des nouvelles
opportunités aux investisseurs et aux épargnants, ce qui stimule la croissance économique.
Ces résultats contradictoires incitent certains chercheurs Comme Jung et al., (1986) à étudier
la relation qui existe entre le développement financier et la croissance sur une base spécifique
des pays.
Le troisième point de vue est une relation à double sens, selon lequel on trouve qu’il existe
une relation bidirectionnelle entre le développement financier et la croissance économique.
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sens, un taux de croissance élevé stimule l’épargne, ce qui a un impact favorable sur la taille
des marchés financiers, ce qui conduit à la croissance économique.
Économique
Rousseau et Watchel (2011) observent que l'existence d'une corrélation est peu solide
puisqu'ils indiquent que le crédit bancaire n'a aucun effet significatif sur la croissance
économique après l'année 2000, dont ils ont énoncé que cet effet de disparition peut être dû à
une critique donné par Lucas (le développement financier emmène la croissance économique
dans le cas où les décideurs n'interviennent pas dans cette relation).
Masten (2008) donne une autre explication pour l'effet de disparition de la relation entre les
deux composantes, dont il a montré dans son travail sur les pays de l'Union Européenne et les
pays en transition que le développement financier stimule la croissance économique dans les
pays en voie de développement, mais par contre dans les pays avancées le développement
financier n'a aucun effet sur la croissance économique.
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Arcand (2012) a traité dans son travail une autre approche sur la relation entre les deux
composantes celles du « trop de finance » dont il a indiqué que l'impact du développement
financier sur la croissance économique devient négatif lorsque le crédit intérieur au secteur
privé dépasse 100% du produit intérieur brut.
Ross Levine a dans un article intitulé « Financial Development and Economie Growth :
Views and Agenda 1997, adopté une "approche fonctionnelle", pour tenter d’expliquer de
façon théorique, par quelle mécanisme le système financier influence la croissance
économique. Cette approche théorique résumée par la figure 1.1 suggère que ce sont les
frictions sur le marché qui engendrent l'émergence d’intermédiaires financiers (Banques) et
des marchés financiers, les quels offrent les cinq fonctions qui stimulent la croissance
économique. De façon plus spécifique, ces cinq fonctions identifiées par Levine affectent la
croissance économique par le biais de l'accumulation du capital et de l'innovation
technologique selon le mécanisme suivant :
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projets à haut rendement, éliminant ainsi le risque de liquidité. La capacité des systèmes
financiers à proposer une diversification des risques peut affecter la croissance économique à
long terme en modifiant l'affectation des ressources et le taux d’épargne. En plus du lien entre
diversification du risque et accumulation du capital, la gestion du risque peut également
affecter le changement technologique en ce sens que les agents sont à la recherche perpétuelle
d'avancées technologiques afin d'obtenir des projets rentables. Ainsi, les systèmes financiers
qui facilitent la diversification des risques peuvent accélérer le changement technologique et
la croissance économique (Robert King et Ross Levine, 1993c).
- Faciliter les échanges des biens et services : Selon Levine, les liens entre la facilitation
des transactions, la spécialisation, l'innovation et la croissance trouvent leurs explications
dans l'œuvre d'Adam Smith (que nous noterons AS) intitulé An Inquiry into the Nature and
Causes of the Wealth of Nations (1776). Smith affirme dans son livre que la division du
travail (spécialisation) est le principal facteur qui sous-tend l'amélioration de la production.
Cette assertion de Smith a permis à Levine d'envisager la possibilité que le système financier
puisse favoriser la spécialisation en ce sens que AS a soutenu que des coûts de transaction
faibles permettraient une plus grande spécialisation car celle-ci a besoin de plus de
transactions. Autrement dit, plus de spécialisation nécessite davantage de transactions car
chaque transaction est coûteuse et que des arrangements financiers qui font baisser les coûts
de transaction faciliteront une meilleure spécialisation. De cette manière, les marchés qui
favorisent les gains de change stimulent la productivité et par conséquent la croissance
économique.
ressources financières devraient être relativement plus performantes dans les pays disposant
de secteurs financiers plus développés. Ils élaborent ensuite un indice qui évalue le besoin des
industries en ressources financières et montrent que l’interaction entre cet indice et le
développement financier est positivement corrélée avec la croissance de la valeur ajoutée
provenant de l’industrie et ce, même en tenant compte de l’ensemble des facteurs spécifiques
à chaque pays ou à chaque industrie susceptible d’influer sur le taux de croissance d’un pays
ou d’une industrie spécifique.
En cherchant à déterminer si le développement financier assouplit les contraintes financières,
l’approche de Rajan et Zingales évalue un mécanisme spécifique qui permet à la finance de
produire un effet sur la croissance. Cette approche exclut également une causalité inverse :
rien ne permet en effetd’affirmer que l’écart entre le taux de croissance moyen du secteur
manufacturieret le taux de croissance d’une industrie donnée affecte le développement
financier du pays dans son ensemble.
Il existe aussi des études qui évaluent la causalité à l’aide d’expériences naturelles (telles que
la dérégulation bancaire ayant eu lieu aux États-Unis dans les années 1970, Jayaratne et
Strahan, 1996) ou de données régionales (par exemple, l’effet du développement financier
local en Italie, Guiso et al.,2004), et qui constatent un effet positif du développement
financier sur la croissance, l’esprit d’entreprise et l’accès au crédit par les petites
entreprises.Bien qu’elles ne soient pas entièrement sans faille, les études décrites ci-dessus
sont cohérentes avec l’idée que la finance a un effet causal positif sur la
croissanceéconomique. Levine (2005) a ainsi conclu que « la majorité des preuves indiquent
que les intermédiaires financiers et les marchés jouent sur la croissanceet que la causalité
inverse ne motive pas à elle seule cette relation. »
Il faut noter, cependant, que certains auteurs se sont posés la question de savoir si ce n'est pas
la croissance économique qui engendre le développement financier, d'où la controverse sur
les résultats de l'analyse du lien entre développement financier et croissance.
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Même si la plupart des études concluent à l'existence d'une corrélation positive entre le
développement financier et la croissance, un certain nombre de chercheurs apportent des
preuves contraires à cette assertion.
fortement liée à la fragilité financière qu'ils mesurent à travers la récurrence des crises
financières et la volatilité de l'indicateur de développement financier. L'effet induit de la
fragilité financière implique une diminution de l'impact du développement financier de 6,6%
pour l'indicateur de volatilité financière. Guillaumont et Kpodar (2004), intègrent le
phénomène de l'instabilité financière dans l'analyse de l'impact du développement financier
sur la croissance. Ils montrent que l'effet positif du développement financier sur le taux de
croissance économique est réduit de 58% en raison de l'instabilité financière. Rancière,
Tornell et Westermann (2006) ont décomposé les effets de la libéralisation financière en deux
éléments : un effet direct positif sur la croissance et un effet indirect négatif à travers les
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crises. Selon ces auteurs, il existe deux visions opposées de la libéralisation financière : d'une
part, la libéralisation financière renforce le développement financier et contribue à la
croissance économique à long terme ; d'autre part, elle entraîne des crises de plus en plus
fréquentes.
Au milieu de 2011, Jean-Louis Arcand, Enrico Berkes et Ugo Panizza ont publié un article
intitulé « Toomuch finance ? » (Arcand et al., 2015a). Cet article montre que la corrélation
entre développement financier et croissance économique devient négative lorsque le crédit au
secteur privé est proche de 100 % du PIB (le seuil précis dépend de la méthode d’estimation
et de l’échantillon spécifique).
De Gregorio et Guidotti (1995) ont probablement été les premiers à prouver empiriquement
que les pays à revenu élevé pourraient avoir atteint le point à partir duquel le développement
financier ne contribue plus à accroître l’efficacité de l’investissement. Ils ont notamment
montré que, même si dans certains pays à revenu élevé le développement financier était
positivement corrélé avec la croissance de la production pendant la période 1960-1985, ce
résultat n’était plus probant si l’on omettait les données des années 1960. De la même façon,
Rousseau et Wachtel (2011) font état d’une « relation évanescente ».
Arcand et al. (2015a) et Cecchetti et Kharroubi (2012) apportent une autre explication à cette
relation évanescente. Ils vérifient notamment si le développement financier suscite des
rendements décroissants et s’il existe un point à partir duquel ces rendements deviennent
négatifs. Dans Arcand et al. (2015a), différentes techniques d’estimation et différents types
de données ont été utilisés et concluons ainsi que la relation entre développement financier et
croissance économique est non monotone. Les estimations ponctuelles indiquent que l’effet
marginal du développement financier sur la croissance économique devient négatif lorsque le
crédit au secteur privé atteint 100 % du PIB (le seuil exact dépend de la spécification
utilisée). Même si nous n’avons pas étudié les canaux par lesquels un secteur financier
important peut ralentir la croissance du PIB, nous avons procédé à des contrôles de
robustesse approfondis et nous avons également exploré l’hétérogénéité entre pays. Nous
concluons que l’effet « trop de finance » n’est pas lié à la faiblesse des institutions, aux crises
financières ou à la volatilité macroéconomique. Notre spécification quadratique ne révèle
d’ailleurs aucune relation évanescente. Au cours des deux dernières décennies, le nombre de
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pays dont la taille du secteur financier dépasse le seuil « trop de finance » a augmenté. Par
conséquent, la relation évanescente entre développement financier et croissance identifiée par
Rousseau et Wachtel (2011) pourrait être due au fait que les modèles qui ne permettent pas
d’avoir une relation non monotone souffrent d’un biais d’omission de variable. Les travaux
empiriques qui utilisent des données allant jusqu’aux années 1990 ne relèvent pas cette «
mauvaise spécification », car l’échantillon n’inclut pas assez de pays présentant un niveau de
développement supérieur au seuil.
Une autre explication de la relation évanescente serait liée au fait que tous les crédits ne sont
pas égaux. La plupart des modèles théoriques se concentrent sur les crédits attribués par le
système financier aux projets d’investissement productifs. Toutefois le financement des
ménages (en particulier les prêts hypothécaires) joue un rôle important dans la plupart des
pays. À partir de données pour un échantillon de quarante-cinq pays, Beck et al. (2012)
concluent que le crédit aux ménages oscille entre 20 % et 85 % du total des crédits au secteur
privé. Ils montrent également que, même s’il existe une corrélation statistiquement
significative entre croissance économique et crédit aux entreprises, il n’existe aucune
corrélation significative entre croissance économique et crédit aux ménages. Il est donc
possible que l’effet « trop de finance » soit en réalité un effet « trop de finance pour les
ménages ». Même si dans Arcand et al. (2015a), nous prouvons que l’effet « trop de finance »
reste probant même en prenant en compte la part du financement des ménages, les données
sur le financement des ménages sont limitées en termes de couverture géographique et
temporelle. Il est nécessaire d’effectuer davantage de recherches dans cette direction.
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De nombreuses études ont montré que, pour la plupart des pays, l’effet marginal de l’inflation
sur la relation entre développement financier et croissance économique est décroissant.
Autrement dit, il existe un niveau au-delà duquel l’inflation n’a aucun impact sur la relation
précitée. Le dysfonctionnement du secteur financier a des conséquences néfastes sur
l’épargne et l’investissement et donc sur la croissance à long terme, Huybens et Smith, (1999)
et Choi, Smith et Boyd, (1996). Ces auteurs ont montré aussi que l’ampleur de ce
dysfonctionnement dépend du niveau d’inflation. Ainsi, selon Azariadas et Smith (1996) et
Choi, Smith et Boyd (1996), l’impact sur le fonctionnement du marché financier demeure
faible, de même que la conséquence sur la croissance pour des taux d’inflation très faibles.
Mais au fur et à mesure que cette inflation croît, le dysfonctionnement devient plus important
(par exemple augmentation du rationnement de crédit par les banques aux entreprises et aux
particuliers) et les effets se font sentir sur les secteurs financier et réel. Lorsque ce seuil très
faible est dépassé, ces modèles suggèrent des variations endogènes des variables
économiques et financières corrélées à une forte variabilité de l’inflation et des rendements
des actifs financiers. Dans ce cas, l’intermédiation financière continue à jouer son rôle de
financement de l’économie. Enfin, quand le niveau d’inflation augmente fortement dépassant
un certain seuil, alors son impact marginal devient nul car les acteurs ayant l’intégré
entièrement dans leur prévision par anticipation. A ce stade, une augmentation
supplémentaire de l’inflation n’entraîne aucun effet additionnel ni sur le secteur financier, ni
sur la croissance. Empiriquement, Boyd et al. (2001) trouvent que des niveaux d’inflation
supérieurs à 15% n’ont aucun effet sur l’activité des marchés financiers dans treize pays de
leur échantillon d’étude. Rousseau et Yilmazkuday (2009) ont établi que le niveau d’inflation
et le degré du développement financier entretiennent des relations de substitution quant au
processus de la croissance économique. Premièrement, ils montrent que dans un
environnement caractérisé par une inflation relativement faible (inférieure à 5,4%), une
hausse de l’inflation peut pallier un secteur financier moins performant pour atteindre un
objectif de croissance économique donné. Deuxièmement, ils trouvent que pour des
économies caractérisées par des taux d’inflation compris entre 5,4% et 13,9%, l’arbitrage
entre inflation et développement financier a lieu en sens inverse. Précisément, à de tels
niveaux d’inflation, les auteurs trouvent empiriquement que la performance du secteur
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Conclusion
La nature de la relation entre le développement financier et la croissance économique a été
l’une des plus débat dans le passé récent, Ce rapport entre croissance et développement
financier est crucial pour le financement de l’économie. Le système financier est en effet au
cœur de la relation entre l’épargne et l’investissement et son développement est ainsi
considéré par les modèles de croissance endogène comme étant favorable à la croissance
économique.
Cependant, la libéralisation financière puisse dans certains cas si elle est mal maîtrisée et
prématurée être à l'origine de la montée de l’instabilité économique.
Donc on peut conclure que l’analyse des conséquences de développement financière sur la
croissance économique est encore largement ouverte dans la mesure où les travaux
empiriques existants peuvent encore être améliorés. En effet, ces analyses permettent, pour la
plupart, de poser des questions pertinentes mais n’apportent pas de réponses univoques.
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