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VIII
Annexe 16
VIII.1Limite Sup et Limite Inf d’une suite réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
VIII.2Suites de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1
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Notes :
• On note un à la place de u(n) pour désigner l’image de n par u. La suite u est alors notée par (un )n∈N et un
qui est le terme d’indice n de la suite u, appelé le terme général de cette suite.
• L’ensemble des suites à termes dans E est notée E N . C’est enfait l’ensemble des familles d’éléments de E qui
sont indéxés par N.
• Si D est une partie non vide de N(par exemple D = J1, +∞J ou D = JN, +∞J, où N ∈ N) alors une
application u : D → E est appelée aussi une suite à termes dans E.
• Si u = (un )n∈N est un suite numérique, alors |u| désigne la suite (|un |)n∈N .
• Une propriété P (n) est dite vérifiée à partir d’un certain rang si : ∃n0 ∈ N; ∀n ≥ n0 , P (n)(est vraie).
• Egalité de deux suites : Si u = (un )n∈N et v = (vn )n∈N deux éléments de KN , alors :
u = v ⇐⇒ ∀n ∈ N : un = vn . Par conséquent, u ̸= v ⇐⇒ ∃n ∈ N : un = ̸ vn .
• On définit l’ordre usuel ≤ sur RN de la manière suivante : Si u = (un )n∈N et v = (vn )n∈N deux suites réelles,
alors u ≤ v ⇐⇒ ∀n ∈ N, un ≤ vn .
On peut se convenir que u < v signifie : ∀n ∈ N, un < vn .
• Dans toute la suite, les symbôles u, v,...etc désignent respectivement des suites (un )n∈N , (vn )n∈N ,...etc.
∃p ∈ N : ∀n ≥ p, un = up .
Exemples :
1. La suite |u|, où u est la suite de terme général un = (−1)n est constante.
100
2. La suite de terme général un = est stationnaire.
n+1
2nπ
3. La suite de terme général un = ei 10 est périodique.
2
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Remarque :
Réciproquement : si a et b deux suites réelles, alors la suite u = a + ib vérifie Re(u) = a et Im(u) = b.
D’un autre coté, deux suites numériques u et v sont égales si et seulement si Re(u) = Re(v) et Im(u) = Im(v).
Proposition I.1:
Soit u une suite réelle. Alors les propositions suivantes sont équivalentes :
i) u est bornée ;
ii) |u| est majorée ;
iii) |u| est bornée.
On adopte ces caractéristiques comme une définition de la bornétude d’une suite complexe.
3
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Proposition I.2:
L’ensemble des suites numérique bornées noté B(N, K) est stable par combinaison linéaire(càd stable par
l’addition et la multiplication(externe) par scalairs) et par la multiplication interne.
On peut résumer ceci en disant que B(N, K) est stable par les trois opérations algèbriques usuelles :+, × et . .
Exemples :
1. La suite de terme général un = 1/(n + 1) est strictement décroissante.
2. Les suites constantes sont les seules suites qui sont simultanément croissantes et décroissantes.
3. Si a ∈ R+ , la suite de terme général un = an est monotone.
n
4. La suite de terme général un = est croissante, mais pas strictement.
100
100
5. La suite de terme général un = est décroissante, mais pas strictement.
n+1
6. La suite de terme général un = (−1)n n’est pas monotone.
Exercice I.1
Déterminer le sens de variation de la suite (un )n dans chacun des cas suivants :
n!
1. un = n , pour tout n ⩾ 0.
n
n
X 1
2. un = , pour tout n ⩾ 1.
k=1
n+k
4
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• On dit que u est convergente s’il existe un l ∈ K tel que la suite u − l converge vers 0. Dans le cas
contraire, on dit que la suite est divergente.
Exercice II.1
Vérifier que chacune des suites suivantes converge vers 0 : trouver pour chacune un entier Nε indiqué dans la
définition ci-dessus.
1
1. u = .
n + 1 n∈N
2. a est fixé dans K tel que |a| < 1. u = (an )n∈N .
Proposition II.1:
Si u est une suite convergente, alors le nombre l indiqué dans la définition est unique.
Notations :
Si u est une suite convergente, alors le nombre l indiqué dans la définition s’appelle limite de la suite u et on écrit :
Proposition II.2:
• Une suite réelle u qui admet +∞ comme limite ne peut converger. On dit qu’elle diverge vers +∞ et on
écrit lim u = +∞ ou lim un = +∞ ou encore un −→ +∞.
n→+∞
• Une suite réelle u qui admet −∞ comme limite ne peut converger. On dit qu’elle diverge vers −∞ et on
écrit lim u = −∞ ou lim un = −∞ ou encore un −→ −∞.
n→+∞
Remarques :
• Une suite numérique est convergente si et seulement s’elle admet une limite et que cette limite est finie (càd dans
K).
• Si deux suites sont égales à partir d’un certain rang et si l’une admet une limite, alors l’autre l’admet aussi et de
même limite.
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Proposition II.3:
Soient u et v deux suites admettant des limites et m ∈ R.
• Si u ≥ m, alors lim(u) ≥ m.
• Si u ≤ m, alors lim(u) ≤ m.
• Si u ≤ v, alors lim(u) ≤ lim(v).
Proposition II.4:
Soit u une suite numérique et l ∈ K. S’il existe une suite réelle v convergente vers 0 telle que
∀n ∈ N, |un − l| ≤ vn ,
Proposition II.6:
Soient u et v deux suites réelles vérifiant u ≤ v.
1. Si lim(u) = +∞, alors lim(v) = +∞.
2. Si lim(v) = −∞, alors lim(u) = −∞.
Remarque :
Les résultats des quatres propositions ci-dessus restent les mêmes si on remplace les conditions de la proposition par
les conditions correspondantes vérifiée seulement à partir d’un ceratain rang.
Proposition II.8:
— Toute suite réelle de limite +∞ n’est pas majorée. La réciproque est fausse en général.
— Toute suite réelle de limite −∞ n’est pas minorée. La réciproque est fausse en général.
Proposition II.9:
Si la suite (un )n∈N converge vers l, alors la suite |u| = (|un |)n∈N converge vers |l|.
La réciproque est fausse en général.
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Proposition II.10:
soit u une suite numérique convergente vers un nombre l.
1. Si u est réelle et l > a, où a ∈ R, alors un ≥ a à partir d’un certain rang.
2. Si u est réelle et l > 0 alors u est minorée à partir d’un certain rang par un réel strictement positif.
3. Si u est réelle et l ̸= 0 alors u garde un signe constant à partir d’un certain rang. Ce signe est de même
que la limite l.
4. Si l ̸= 0, alors |u| est minorée par à partir d’un certain rang par un réel strictement positif.
Toute suite réelle monotone admet une limite dans R. Plus précisement :
• Si u est croissante et majorée, alors elle converge vers sup (un ) ∈ R.
n∈N
• Si u est croissante et non majorée, alors elle diverge vers +∞ = sup (un ).
n∈N
• Si u est décroissante et minorée, alors elle converge vers inf (un ) ∈ R.
n∈N
• Si u est décroissante et non minorée, alors elle diverge vers −∞ = inf (un ).
n∈N
Remarque :
u
Lorsque α = ̸ 0 et β = 0, alors l’étude de la limite de s’effectue selon le signe de vn lorsque n assez grand et
v
selon le signe de α.
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Proposition II.12:
Soit u = (un )n ∈ CN . On a équivalence entre :
i) La suite u est convergente ;
ii) Les suites Re(u) = (Re (un ))n et Im(u) = (Im (un ))n sont convergentes.
le cas échéant, on a : lim(u) = lim(Re(u)) + i lim(Im(u)).
Proposition II.13:
• L’ensemble des suites tendant vers 0 noté Cv0 (N, K) est stable par les trois opérations algèbriques usuelles :+,
× et . . L’ensemble des suites numériques convergentes , noté Cv (N, K) est stable par combinaison
linéaire(càd stable par l’addition et la multiplication(externe) par scalairs) et par la multiplication interne.
On peut résumer ceci en disant que Cv (N, K) est stable par les trois opérations algèbriques usuelles :+, ×
et . .
• De même, l’ensemble des suites tendant vers 0 noté Cv0 (N, K) est stable par les trois opérations algèbriques
usuelles :+, × et . .
Remarque : Cv (N, K) et Cv0 (N, K) ne sont pas stables par la loi de convolution ⋆.
Proposition II.14:
• La somme d’une suite minorée et d’une suite tendant vers +∞ est une suite tendant vers +∞.
• La somme d’une suite majorée et d’une suite tendant vers −∞ est une suite tendant vers −∞.
• Le produit d’une suite bornée et d’une suite tendant vers 0 est une suite tendant vers 0.
• Le produit d’une suite minorée par un réel strictement positif et d’une suite tendant vers +∞ (resp −∞)
est une suite tendant vers +∞ (resp −∞).
• La somme d’une suite divergente et d’une suite convergente est une suite divergente.
• Le produit d’une suite divergente et d’une suite admettant une limite non nulle est une suite divergente.
Remarque :
• Les quatres premiers points de cette proposition restent vrais lorsque la minoration ou la majoration ou la
bornétude est seulement à partir d’un certain rang.
• On ne peut rien dire de la somme ou du produit de deux suites divergentes.
Exercice II.2
1. Montrer que la somme d’une suite non bornée et d’une suite bornée est une suite non bornée.
2. En déduire que la somme d’une suite réelle de limite infinie et d’une suite numérique bornée ne peut
converger.
Proposition III.1:
Soit u et v deux suites adjacentes(avec u qui croit). Alors ∀p, q ∈ N : up ⩽ vq . En particulier ∀n ∈ N :
u n ⩽ vn .
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Exemples :
Les suites (u2n )n , (un+1 )n , (un2 )n , (u3n+2 )n , (u2n +1 )n · · · sont des sous-suites extraites de u.
Proposition IV.1:
Soit u une suite numérique et v une suite extraite de u. Si u admet une limite l dans K ou dans R̄, alors v
admet aussi l comme limite. La réciproque est fausse en général.
En particulier si u est convergente, alors toutes ses sous-suites sont convergentes et vers la même limite.
Remarques :
Pour montrer qu’une suite ne converge pas ou en général n’admet pas de limite, on trouve deux de ses sous-suites qui
tendent vers deux limites distincts.
Exemples :
1. La suite de terme général un = (−1)n est divergente, car la sous-suite (u2n )n∈N tend vers 1 et la sous-suite
(u2n+1 )n∈N tend vers −1.
2. La suite (cos(nπ/4))n∈N est divergente, car . . . etc.
Proposition IV.2:
Si u est une suite telle que les suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N tendent vers une même limite l, alors la suite u
admet l comme limite.
En particulier, si (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers une même limite l, alors la suite u est convergente
et vers cette même limite l.
Proposition IV.3:
Toute suite numérique convergente ne possède qu’une seule valeur d’adhérence qu’est sa limite. La réciproque
est fausse en général.
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Exercice IV.1
Montrer que toute suite bornée qui admet une seule valeur d’adhérence est convergente.
Remarque : On peut choisir la suite x dans 1) de sorte qu’elle soit croissante et dans 2) de sorte qu’elle soit décroissante.
Corollaire V.1:
Chacun des ensembles D et Q est dense dansR.
Corollaire V.2:
Chacun des ensembles R \ D et R \ Q est dense dansR.
Proposition VI.1:
Si (un )n∈N une suite arithmétique de premier terme a et de raison r, alors :
∀n ∈ N : un = a + rn.
Remarques :
1. La réciproque de cette proposition est vraie : Toute suite de terme général de la forme un = an + b est
arithmétique(de raison a et de premier terme b).
2. Une suite arithmétique ne converge que dans le cas où sa raison est nulle. Dans ce tel cas la suite est constante.
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Proposition VI.2:
Si (un )n∈N une suite géométrique de premier terme a et de raison r, alors :
∀n ∈ N : un = a.r n .
Remarques :
1. La réciproque de cette proposition est vraie : Toute suite de terme général de la forme un = ban est arithmé-
tique(de raison a et de premier terme b).
2. L’étude de la limite d’une suite géométrique est traitée par la proposition ci-dessous :
Proposition VI.3:
Soit q ∈ K. Alors :
(i) Si |q| < 1, alors lim (q n ) = 0.
n→+∞
Proposition VI.4:
Soit u = (un )n une suite numérique
telle que partir d’un certain rang, un ̸= 0 à.
un+1
Supposons que lim = l ∈ K. Alors :
n→+∞ un
(i) Si |l| < 1, alors lim(u) = 0.
(ii) Si |l| > 1, alors lim(|u|) = +∞ et par conséquent, u diverge.
(iii) Si |l| = 1, alors on ne peut rien confirmer.
Exercice VI.1
Calculer chacune
ndes
limites suivantes :
q
1. lim , où q > 1.
n→+∞ n!
n
q
2. lim , où q > 1.
n→+∞ nn
n
n
3. lim .
n→+∞ n!
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Proposition VI.5:
Soit u = (un )n une suite arithmético-géométrique tel que ∀n ∈ N∗ : un = aun−1 + b, où a, b ∈ K.
1. Si a = 1, alors u est arithmétique de raison b.
b
2. Si a ̸= 1, alors si on désigne par c la constante vérifiant l’équation c = ac + b, ou encore c = , on
1−a
aura :
(a) La suite v = u − c est géométrique de raison a.
1 − an
(b) Le terme général de la suite u est donné par un = (u0 − c) an + c = u0 an + b .
1−a
Exercice VI.2
Soit u = (un )n une suite arithmético-géométrique tel que ∀n ∈ N∗ : un = aun−1 + b, où a, b ∈ K. Montrer
que u est convergente si et seulement si l’une des cas suivantes est réalisée :
i) a = 1
b
ii) a ̸= 1 et u0 = .
1−a
iii) |a| < 1.
Remarque :
L’équation (E) peut se ramener (en divisant sur a) à une équation de la forme :
(E ′ ) : ∀n ⩾ 2 : un = αun−1 + βun−2 ,
où (α, β) ∈ K × K.
Le cas échéant, l’équation caractéristique de (E ′ ) devient (e′ ) : r 2 − αr − β = 0. La réciproque est évédemment
vraie.
Notations :
Fixons une équation (e) du 2ième dans K etnotons (E) l’équation linéaire d’ordre 2 associée.
Notons ∆ le discriminant de (e) et SK (E) = u = (un )n∈N ∈ KN / u vérifie (E) , l’ensemble de toutes les suites
satisfant à l’équation (E).
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Dans le cas où les coefficients de (e) sont dans R, on les considère comme étant dans C, on détermine SC (E) (grâce au
théorème ci-dessus), puis on en déduit SR (E) :
Exercice VI.3
1. Déterminer dans chacun des cas suivants les suites u vérifiant l’équation ∀n ⩾ 0 : un+2 = αun+1 +βun :
(a) (α, β) = (−i, 1/4).
(b) (α, β) = (5, −6).
√
(c) (α, β) = (1/ 2, −1/4).
2. Calculer dans chacun des cas, la limite de la suite u telle que u0 = 1 et u1 = 0.
Proposition VII.1:
LienEntreComparaisons(Lien entre les trois modes de comparaison asymptotiques)
Soit u, v ∈ KN . Alors on a :
1. u = o (v) =⇒ u = O (v). La réciproque est fausse en général.
2. u ∼ v ⇐⇒ u − v = o (v). Le cas échéant, on écrit aussi u = v + o (v).
3. u ∼ v =⇒ u = O (v). La réciproque est fausse en général.
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Proposition VII.2:
ZerosetSigneComparaison(Influence locale entre les zéros et les signes) u, v ∈ KN .
1. Si u = o (v) ou u = O (v) ou u =∼ v, alors il existe un n ∈ N tel que pour tout n ⩾ N , si vn est nul,
alors un est nul aussi. Par conséquent, si une suite est négligeable ou dominée ou équivalente à la fonction
nulle, alors cette fonction est partout nulle à partir d’un certain rang.
2. Si u ∼ v, alors il existe un N ∈ N tel que : ∀n ⩾ N : un = 0 ⇐⇒ vn = 0.
3. Si u et v sont réelles et u ∼ v, alors u et v ont même signe à partir d’un certain rang.
Proposition VII.3: (Caractristiques des comparaisons asymptotiques à l’aide des identification locales)
Soit u et v deux suites numériques. Alors on a les équivalences :
(
N
un = ξn vn pour n ⩾ N ;
1. u = o (v) ⇐⇒ ∃N ∈ N, ∃ξ ∈ K : lim ξn = 0 .
n→+∞
un = ξn vn pour n ⩾ N ;
2. u = O (v) ⇐⇒ ∃N ∈ N, ∃ξ ∈ KN :
ξ bornée .
(
un = ξn vn pour n ⩾ N ;
3. u ∼ v ⇐⇒ ∃N ∈ N, ∃ξ ∈ KN : lim ξn = 1 .
n→+∞
Sur l’ensemble KN , on a :
1. La relation o est antisymétrique(l’égalité est ici à partir d’un certain rang) et transitive.
n→+∞
2. La relation O est reflexive et transitive.
n→+∞
3. La relation ∼ est une relation d’équivalence.
n→+∞
Proposition VII.5:
CaracteristiqueComparaisonLimite(Caractristiques des comparaisons asymptotiques à l’aide des limites)
Soit u et v deux suites numériques. On suppose de plus que v ne s’annulle jamais à partir d’un certain rang.
C’est à dire qu’il existe un N ∈ N tel que ∀n ⩾ N : un ̸= 0. Alors on a les équivalences :
un
1. u = o (v) ⇐⇒ lim = 0.
n→+∞ vn
u
2. u = O (v) ⇐⇒ bornée (à partir de N ).
v
un
3. u ∼ v ⇐⇒ lim = 1.
n→+∞ vn
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Proposition VII.6:
LimiteDerivabiliteComparaisonAsymptotique(Des comparaisons asymptotiques grâce aux limites)
Soit u et v deux suites numériques. Alors on a :
1. Si u est bornée et lim (|vn |) = +∞, alors un = o (vn ).
n→+∞ n→+∞
Théorème VII.1:
Soit u et v deux suites numériques équivalentes. Alors on a :
— Si l’une admet une limite L, alors l’autre admet aussi L comme limite.
— Si l’une converge, alors l’autre converge aussi et vers la même limite.
Note : On verra plus tard la completion de ce paragraphe au chapitre : ”Comparaisons asymptotiques des fonctions”.
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VIII Annexe
VIII.1 Limite Sup et Limite Inf d’une suite réelle
Proposition VIII.1:
Soit u une suite réelle bornée. On pose pour chaque n ∈ N, an = inf (up ) et bn = sup (up ). Alors :
p⩾n p⩾n
Exercice VIII.1
Avec les mêmes notations ci-dessus, déterminer les suites a et b, ainsi que les limites inf et sup de u dans les cas
suivants :
1. u = ((−1)n )n .
2. u est une suite croissante convergente vers L.
3. u est une suite décroissante convergente vers L.
4. u = (sin (nπ/3))n .
5. u = (sin (n))n (difficile).
Proposition VIII.2:
Soit u une suite réelle bornée. On garde les notations de la proposition ci-dessus.
i) Le nombre lim(a) s’appelle la limite inf de u et se note par lim(u) ou par lim inf (u).
ii) Le nombre lim(b) s’appelle la limite sup de u et se note par lim(u) ou par lim sup(u).
Proposition VIII.3:
Soit u une suite réelle bornée. On garde les notations des propositions ci-dessus. Alors les propositions suivantes
sont équivalentes :
i) Les suites a et b sont adjacentes.
ii) Les suites a et b ont la même limite.
iii) La suite u est convergente.
Proposition VIII.4:
Soit u une suite réelle bornée. On garde les notations des propositions ci-dessus. Notons par Ad(u) l’ensemble
de toutes les valeurs d’adhérence de u. Alors on a :
i) Ad(u) est non vide.
ii) Ad(u) est minorée par lim(u) et majorée par lim(u).
iii) lim(u) et lim(u) sont des éléments de Ad(u).
iv) inf (Ad(u)) = min(Ad(u)) = lim(u) et sup(Ad(u)) = max(Ad(u)) = lim(u).
Remarque : lim(u) et lim(u) sont des valeurs d’adhérence de u sans que les suites a et b définies ci-dessus sont
forcément des sous-suites de u.
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1
Exemple : u est la suite de terme général un = . La suite a définie comme précédemment ne peut être une
n+1
sous-suite de u.
Proposition VIII.5:
1. Toute suite convergente est de Cauchy.
2. Toute suite de Cauchy est bornée.
3. Toute Suite de Cauchy admet une unique valeur d’adhérence.
Théorème VIII.1:
Toute suite de Cauchy est convergente.
Exercice VIII.2
Soit u une suite numérique (à termes dans K) qu’on suppose de Cauchy.
1. On suppose que K = R et on adopte les suites a et b définies dans la proposition VIII.1 du paragraphe
VIII.1.
(a) Montrer que a et b sont adjacentes.
(b) En déduire une preuve du théorème ci-dessus dans le cas réel.
2. On suppose que K = C.
(a) Montrer que les suites Re(u) et Im(u) sont aussi de Cauchy.
(b) Déduire que ces deux suites sont convergentes.
(c) Conclure une preuve du théorème ci-dessus dans le cas complexe.
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