Vous êtes sur la page 1sur 12

Thème : Ondes et signaux

Chapitre 18 : Interférences

Notions et contenus Capacités exigibles


Activités expérimentales support de la formation

• Interférences de deux ondes, conditions


d'observation. Interférences constructives, Caractériser le phénomène d’interférences de deux ondes et
Interférences destructives. en citer des conséquences concrètes.

Établir les conditions d’interférences constructives et


destructives de deux ondes issues de deux sources
• Interférences de deux ondes lumineuses, ponctuelles en phase dans le cas d'un milieu de propagation
différence de chemin optique, conditions homogène.
d’interférences constructives ou destructives.
Tester les conditions d’interférences constructives ou
destructives à la surface de l’eau dans le cas de deux ondes
issues de deux sources ponctuelles en phase.

Prévoir les lieux d’interférences constructives et les lieux


d’interférences destructives dans le cas des trous d’Young,
l’expression linéarisée de la différence de chemin optique
étant donnée. Établir l’expression de l’interfrange.
Exploiter l’expression donnée de l'interfrange dans le cas
des interférences de deux ondes lumineuses, en utilisant
éventuellement un logiciel de traitement d'image.

Capacité numérique : Représenter, à l’aide d’un langage


de programmation, la somme de deux signaux sinusoïdaux
périodiques synchrones en faisant varier la phase à l'origine
de l'un des deux.

I. Les ondes lumineuses : des ondes électromagnétiques


1. Caractéristiques d’une onde électromagnétique
a. Définition
Une onde électromagnétique est le phénomène de propagation d’une vibration ´
électrique et magnétique dans un milieu matériel ou dans le vide sans transport de matière.
Elle résulte d’un champ électrique et d’un champ magnétique dont les amplitudes varient
de façon sinusoïdale au cours du temps. L’amplitude d’une onde électromagnétique varie
donc de façon sinusoïdale au cours de sa propagation.

b. Direction de propagation
Une onde électromagnétique se propage à partir de la source dans toutes les directions qui
lui sont offertes.

c. Transport d’énergie
Une onde électromagnétique transporte de l’énergie sans transport de matière. Cette énergie
a été fournie par la source au milieu matériel ou au vide.

d. Vitesse (ou célérité) d’une onde électromagnétique


La vitesse (ou célérité) d’une onde électromagnétique dans un milieu matériel ne dépend
pas de l’amplitude de la déformation. Elle est caractéristique de ce milieu.
e. Périodicité spatiale et temporelle
* Un phénomène est périodique dans le temps s’il se répète, identique à lui même,
régulièrement au cours du temps.
Ainsi, une onde électromagnétique sinusoïdale est périodique : en un point quelconque
du milieu de propagation, l’onde est périodique au cours du temps.

Période temporelle et fréquence


La période temporelle ou période T d’un phénomène périodique est la plus petite durée au
bout de laquelle le phénomène se reproduit identique à lui-même.
Elle s’exprime en secondes (s).
La fréquence est le nombre de fois que le phénomène périodique se reproduit, identique à
lui-même, pendant une seconde.
Elle s’exprime en Hertz (Hz) :

Période spatiale
La période spatiale ou longueur d’onde λ d’une onde électromagnétique est la plus courte
distance de répétition de cette onde.
C’est donc la distance parcourue par cette onde pendant une période temporelle T.
Ainsi, la longueur d’onde λ d’une onde sinusoïdale est donc sa période spatiale.
La longueur d’onde λ est la distance parcourue par l’onde sinusoïdale pendant une période
T de cette onde sinusoïdale ; si v est la vitesse (ou célérité) de propagation de l’onde, alors:

* Remarques :
la fréquence ν et donc la période T =1/ ν est caractéristique de l’onde.
C’est une grandeur caractéristique de la source qui émet l’onde.
La vitesse (ou célérité) v de l’onde électromagnétique dépend du milieu de propagation (la
longueur d’onde λ n’est pas caractéristique de l’onde).

f. Approximation scalaire de l’optique


* Considérons une onde électromagnétique plane d’une lumière monochromatique
(composé d’une seule longueur d’onde), c’est-à-dire ne dépendant que d’une coordonnée
cartésienne x et du temps t.
* On suppose qu’une onde s est émise au point O.
On peut choisir O comme origine des temps pour écrire :
Chemin optique
II. Généralités sur les interférences
1. Définition Interférences lumineuses
Lorsque plusieurs ondes lumineuses atteignent un même point, leurs champs
électriques s’ajoutent (principe de superposition). En optique, on parle
d’interférences lumineuses lorsque des ondes quasi-planes se superposent et qu’il
n’y a pas additivité des éclairements (puissances moyennes par unité de surface).
2. Conditions d’existence des interférences lumineuses
Propriété
Pour qu’il y ait des interférences lumineuses, il faut que :
• les ondes soient synchrones, c’est-`a-dire ont la même fréquence ;

• il y ait cohérence temporelle : la différence de phase entre les ondes qui interfèrent
en un point donné doit être indépendante du temps ;

• assez souvent la cohérence spatiale est nécessaire : les différents atomes d’une
source émettent des vibrations non déphasées aléatoirement les unes par rapport
aux autres (ce qui est le cas pour un laser par exemple).

3. Type de dispositifs utilisés pour les interférences `a deux ondes

* Pour obtenir 2 ondes synchrones avec une cohérence temporelle, on fait interférer 2
ondes issues du même point source S après dédoublement de faisceau : on obtient ainsi 2
sources secondaires synchrones cohérentes S1 et S2.
Ces sources secondaires peuvent être dans le dispositif ou être les images de S par le
dispositif.
* On utilise 2 types de dispositifs : le dispositif à division de front d’onde, qui permet une
division géométrique du faisceau , tel que les trous d’Young ;

* Quel que soit le dispositif, il y a des interférences partout où les faisceaux issus de S1 et
S2 se recouvrent (les ondes se superposent) : on dit que les interf´erences sont non
localisées.
4. Superposition de deux ondes planes synchrones et cohérentes

Déphasage entre deux ondes On définit le déphasage entre les 2 ondes qui arrivent en M
par :

Propriété
Si les deux ondes sont en phase en un point M alors l’amplitude de la vibration résultante
en ce point est maximale et égale à 2A.
On dit alors que les ondes interfèrent de façon constructive :
Propriété
Si les deux ondes sont en opposition de phase en un point M alors l’amplitude de la
vibration résultante en ce point est minimale et égale à 0.
On dit alors que les ondes interfèrent de façon destructives.

c. Franges d’interférence
* Lorsque deux ondes planes synchrones et cohérentes interfèrent (se superposent), on
observe des d’amplitudes maximales (lignes blanches) où alternent des zones sombres
et brillantes avec un contraste maximal (et qui se déplacent le long de cette ligne au cours
du temps) et des lignes de contraste quasi-nul (d’amplitudes minimales, uniformément
grise, représentées par une ligne noire) sur lesquelles la vibration lumineuse est nulle quel
que soit t.
* Ces lignes sont appelées franges d’interférence.
* Remarques :
lorsqu’on augmente la fréquence (donc pour des vibrations lumineuses de longueur
d’onde plus petite), le nombre de franges augmente.

III. Interférences par division de front d’onde : les trous d’Young


1. Définition
Dispositif `a trous d’Young Le dispositif à trous d’Young est un dispositif à
division de front d’onde qui permet une division géométrique du faisceau.

* Schéma du dispositif :

2. Déphasage et différence de marche


a. Rappel de la notion de phase

b. Notions de déphasage et de différence de marche

* Il a été vu précédemment qu’on définit le déphasage entre les 2 ondes qui arrivent en M
par :
Expression de la différence de marche géométrique
4. Interfrange
L’interfrange i est la distance entre deux franges brillantes consécutives ou la distance
entre deux franges sombres consécutives.
Celle-ci a pour expression :

Vous aimerez peut-être aussi