2022-

2023
Cours de géographie
5ème générale

Thème : Questions spatiales à propos de l’inégale répartition des

populations et des ressources, principalement l’énergie et les
autres matières premières

Professeur : Mme Pena

1
2022-2023
 Géographie, présentation générale
Ce document a pour but de te présenter de manière claire les objectifs du cours de géographie. C’est
obligatoire de l’avoir comme la première page de ton cours.

1. Présentation du cours de géographie

Le cours aborde un grand thème : « Questions spatiales à propos de l’inégale répartition des populations
et des ressources, principalement l’énergie et les autres matières premières ».

L’objectif principal du cours est de faire prendre conscience aux élèves que l’accès à l’énergie et aux
autres matières premières génère des mouvements considérables de population et de marchandises et
que les actions humaines pour s’en faciliter l’accès ont inévitablement des effets sur l’environnement
naturel et humain.

Compétences à acquérir :

1.1. METTRE EN ÉVIDENCE des continuités/discontinuités spatiales, en utilisant le vocabulaire

adéquat et des repères spatiaux pertinents :
➢ DÉCRIRE la répartition/dynamique spatiale d’une ressource, des composantes hydro-
bioclimatiques ou de la population ;
1.2. IDENTIFIER l’existence de liens entre des composantes du territoire :
➢ COMPARER la répartition spatiale d’une ressource avec celle de composantes
orohydrographiques et/ou bioclimatiques ;
➢ COMPARER la répartition spatiale de la population et celle d’une ressource pour
classer des atouts et/ou des contraintes au développement des activités humaines.
1.3. COMMUNIQUER des continuités/discontinuités spatiales observées et/ou l’existence de liens
entre des composantes de l’espace :
➢ ANNOTER ou COMMENTER en quelques lignes des représentations de l’espace ;
➢ ORGANISER dans un tableau des atouts et des contraintes pour le développement des activités
humaines ;
➢ RÉALISER une représentation cartographique en prenant en compte les règles de base de la
cartographie apprises : une carte schématique sur fond de carte donné ; un croquis
cartographique ; une carte thématique sur fond de carte donné.

Des modèles spatiaux à mobiliser pour expliquer des répartitions spatiales lors d’une étude de cas :

• la circulation atmosphérique simplifiée à l’échelle mondiale ;

• le bilan radiatif ;
• le zonage climatique et bioclimatique ;
• les courants marins ;
• la rotation de la Terre ;
• la révolution de la Terre.

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Concepts abordés :

a) Des concepts géographiques :

➢ continuités/discontinuités spatiales ;
➢ atouts/contraintes (à travers la disponibilité des ressources) ;
➢ potentialités/vulnérabilités (à travers les actions de l’Homme).
➢ des concepts transversaux :
➢ mondialisation ;
➢ migration ;
➢ développement ;
➢ développement durable.

Pour attendre les objectifs, quelques bonnes pratiques sont indispensables :

Le cours :

Il sera rangé dans un classeur avec 2 intercalaires : notes de cours et fiches « méthode ». Il doit être en
ordre, soigné, complété et pouvoir être présenté à chaque heure de cours, à chaque demande du
professeur.

➢ L’élève qui n’a pas son cours signale ce manquement, spontanément, au début de l’heure de
cours. Il prendra note sur une feuille annexe et mettra son cours en ordre pour le prochain cours.
En cas de récidive ou de non remise en ordre, une sanction sera prise.
➢ L’élève qui, à la fin de la période et à la demande du professeur, présente un cours complété
avec du soin et documenté, pourra bénéficier d’un bonus.
➢ L’absence d’un cours personnel complet sera un élément en fin d’année (pas de photocopies du
cours complété par un autre élève mais des documents complétés à la main, même lorsque
l’élève a été absent !)
➢ Si un élève est absent lorsque de nouvelles feuilles de cours sont distribuées (ou même un
devoir), celui-ci s’adressera à un condisciple qui lui donnera les documents dans les plus brefs
délais (c’est-à-dire le lendemain de son retour).

Le matériel
➢ Bic à 4 couleurs, crayon gris, crayons et feutres fin (type Stabilo) de couleur (idéalement : jaune,
orange, rouge, vert, brun, bleu et noir) ;
➢ Latte ou équerre
➢ Calculatrice

La participation « constructive » en classe :

Elle est indispensable pour comprendre la matière afin d’établir les relations entre les différents sujets
étudies. Elle fait partie intégrante de l’évaluation de l’élève.

Au degré supérieur, je compte sur le respect spontané et rigoureux des règles de vie dans l’école. Le
respect de tous et de chacun est primordial, il permet un travail efficace et agréable.

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Je rappelle quelques consignes nous permettant de faire le meilleur usage de nos deux heures
hebdomadaires :

1. Notes de cours en ordre à chaque leçon

2. La prise de notes en classe, en complément des documents distribués, est indispensable ;

3. Si vous avez été absent : remettez-vous spontanément et rapidement en ordre (notes et Journal de
classe) ; demande-moi à votre retour les documents qui vous manquent.

4. Dès votre rentrée en classe : installation et indication au Journal de classe. Les présences sont prises
en début d’heure et chaque retard est noté.

5. En principe, vous êtes avertis des contrôles ou travaux cotés en classe. Cependant, vous pouvez
toujours être interrogés sur le cours précédent, ou avoir à effectuer une application : il est donc
nécessaire de connaître, chaque semaine, le contenu de la dernière leçon.

6. L’attitude et l’implication en classe sont prises en compte dans l’évaluation globale.

7. La note sera un zéro si :

• des antisèches sont découvertes ou des ressemblances entre les deux copies ;
• un document rendu sans nom et prénom ;
• cas d’absence injustifiée.
1. Les points :
La cote de la période sera établie sur base :
✓ des contrôles : ils peuvent être annoncés ou non. Un contrôle non annoncé peut avoir lieu à tout
moment, sur la matière du cours précèdent ou actuel ;
✓ des travaux réalisés en classe ;
✓ de la participation active et disciplinée en classe ;
✓ du soin apporté au cours ;
✓ de la documentation ;

En espérant que vous avez fait le plein d’énergie afin d’aborder cette nouvelle année scolaire, je vous
souhaite à toutes et à tous une excellente année scolaire, remplie de réussites.

Signature de l’élève

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 Chapitre I

L'inégale répartition de la population mondiale

Plus de 7,4 milliards d’hommes peuplent aujourd’hui la Terre. Or, la population mondiale est très
inégalement répartie sur la surface du globe. La densité moyenne est de 56 habitants par km², mais
quelques foyers de population concentrent de nombreux individus alors que d’autres régions sont
vides ou très faiblement peuplées.

Nous allons étudier l’inégale répartition de la population mondiale. Dans une première partie, nous
verrons :
1. Les foyers de peuplement
2. Des espaces faiblement peuplés
3. Comment expliquer cette inégale répartition
4. La croissance démographique et ses effets
5. Les migrations
6. Les pyramides des âges

1. Quel phénomène démographique exprime ces deux photos ? Identifiez leur situation
géographique.

A B

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2. A l’aide du dossier documentaire (pages 8 à 10)

a)IDENTIFIEZ, et SITUEZ, sur la carte ci-dessous :

• les grands repères spatiaux (rappel)
• les foyers de populations et les zones vides
b) Ensuite, COMPLETEZ le tableau d’après

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TITRE :

LEGENDE

Foyers de peuplement Pays

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 Déserts humains Pays

Le peuplement : la répartition de la population sur un territoire

(Description du peuplement : quasiment vide / concentré / dispersé / inégalement

réparti)

Foyer de peuplement : région du monde concentrant une population très nombreuse

avec de fortes densités depuis plusieurs siècles.

Désert humain : une région du monde très peu peuplée avec une densité de population
de moins de 5 habitants / km2

Densité de population permet de mesurer le nombre moyen d’habitants et d’habitantes

qui occupent une surface donnée. Elle est calculée selon le nombre d’habitant(e)s par
kilomètre carré (habitant/km2).

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 Dossier documentaire
1

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3

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5
Magnifique montagne sacrée située sur l'île de
Honshu, le mont Fuji fascine de nombreux artistes
depuis la nuit des temps. Sa forme conique à la
symétrie parfaite, et son sommet enneigé lui
confèrent une beauté rare digne des plus beaux
paysages du Japon. Il est aussi le sommet le plus
haut du pays avec 3776 mètres d’altitude.

Le mont Fuji n’est pas peuplé parce que selon les

shintoïstes, le Fujisan serait habité par de
nombreuses divinités religieuses. D’ailleurs, il
regorge de temples bouddhistes et de sanctuaires
shintoïstes à leur effigie. C’est donc un lieu idéal de
pèlerinage pour les Japonais.

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 1) L’étagement des cultures et de l’habitat est-il le même dans ces deux chaînes de montagnes (docs. 6 et 7) ?
Justifiez votre réponse à l’aide de données chiffrées.

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2) Quels sont les trois facteurs (éléments) qui, combinés, font que l’altitude élevée est une contrainte pour les
activités humaines ?
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3) Expliquez pourquoi l’altitude qui est une contrainte dans les Alpes se transforme en atout dans les Andes ?

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4) A l’aide des documents 3 à 7 et de vos connaissances, notez dans le tableau ci-dessous, les atouts et les
contraintes de la densité de la population mondiale.

Facteur Atouts Contraintes

explicatif

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12
 La croissance démographique et ses effets

Au cours du XXème siècle, la population mondiale a quintuplé.

Cette évolution soulève de nombreux défis (situations dans lesquelles il faut prendre une décision et
mettre en place une politique afin de corriger et/ou de de limiter les effets d’un phénomène) liés au
nombre (c’est-à-dire à l’importance de la population mondiale) mais aussi au vieillissement (situation
dans laquelle l’âge moyen d’une population augmente).

Problématique : Quels sont les défis liés à une population mondiale qui augmente et qui vieillit ?

1 Combien sommes-nous sur Terre aujourd’hui ? Et en

2050, combien d’habitants la Terre comptera-t-elle ?

Vous pouvez le vérifier sur le compteur de

population mondiale en temps réel.

https://www.worldometers.info/fr/population-
mondiale/

Les dates clés dans l’évolution de la population mondiale

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 L'évolution de la population mondiale par pays de 2015 à 2050 (projection)
4

Les trois grands types de croissance démographique

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 7
LA TRANSITION DEMOGRAPHIQUE

Croissance démographique : augmentation de la population.

Explosion démographique : changement de rythme important dans la croissance de la population.
Le taux de natalité : exprimé pour 1 000 habitants (un taux de 20 ‰ signifie qu'en moyenne 20
enfants sont nés dans l'année au sein d'un groupe de 1 000 personnes).
La fécondité : nombre moyen d'enfants par femme en âge d'en avoir (entre 15 et 45 ans). Il doit être
au minimum de 2,1 pour assurer le remplacement à l'identique des générations.
Le taux de mortalité : rapporte les décès à l'ensemble de la population. Lui aussi est largement
influencé par la structure par âges.
Le taux de mortalité infantile : nombre de décès des enfants de - 1 ans
L'espérance de vie : nombre moyen d'année qu'une génération peut espérer de vivre à la naissance.
L’accroissement naturel/ le solde naturel / l’excèdent naturel : différence entre le nombre de
naissances et de décès en un an pour une population donnée, exprimé en "pour mille" (‰).
La transition démographique : c’est le passage d'une natalité et d'une mortalité élevées à une
natalité et une mortalité faibles. Certains pays ont déjà effectué leur transition (les pays riches)
d'autres sont en pleine transition, et certains pays très pauvres (les PMA : Pays Moins Avancés) ne
l'ont pas encore commencé.

1. Sur base de documents 1 à 6 répondez à la problématique énoncée au début de la séquence

didactique.
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Activité 1
A l’aide de données du tableau, calculer le taux d'accroissement naturel pour chaque pays.
Commentez vos résultats.

Taux de Taux de L’accroissement Conclusion

natalité mortalité naturel
Belgique 9,99 ‰ 10,76 ‰

Nigéria 38,03 ‰ 13,16 ‰

Activite 2

http://www.youtube.com/watch?v=mBoWIepOuoM

Sur base de la vidéo ” La transition demographique” et du doc. 7, decrivez les etapes de la

transition démographique.
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Activité 3
a) Visionnez les vidéos:
- Le vieillissement de la population belge
- Belgique : L’âge légal pour partir à la retraite relevé
https://www.youtube.com/watch?v=dq_G2_XGjsE&feature=youtu.be

b) Complétez le tableau de la page 18.

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 Le vieillissement de la population
Causes Conséquences Solutions

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 Le Moyen-Orient et ses travailleurs migrants

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Travailleurs migrants
[…] D’après les chiffres de 2015 de l’Organisation internationale du travail, les ressortissants étrangers
constituent plus de 80% de la population des Émirats arabes unis.
Le système de kafala (qui désigne à l’origine dans le droit musulman une tutelle sans filiation des enfants
mineurs abandonnés), qui permet d’obtenir un visa par parrainage, a continué de lier les visas des travailleurs
migrants à leurs employeurs. Celles et ceux qui quittaient leur employeur sans autorisation étaient passibles
de sanctions pour « abandon de poste », y compris d’amendes, de peines de prison et d’expulsions. De
nombreux travailleurs migrants à faibles revenus restent à la merci du travail forcé.
Le droit du travail des Émirats arabes unis n’a prévu aucune protection pour les travailleuses et travailleurs
domestiques, qui se sont retrouvés face à une multitude d’abus, tels que salaires impayés, séquestration,
jusqu’à 21 heures de travail par jour, ainsi qu’abus physiques et sexuels commis par les employeurs. Les
travailleuses et travailleurs domestiques ont rencontré des obstacles pratiques et juridiques pour obtenir
réparation. S’il est vrai qu’une loi de 2017 sur les travailleurs domestiques leur garantit certains droits, ces
protections sont inférieures à celles prévues dans le droit du travail et restent en deçà des normes
internationales. […]
Source : http://www.hrw.org/fr/world-report/2020/country-chapters/337060#cfb8c7

2 Les migrations – Les travailleurs immigrés dans le Golfe

Depuis la découverte des hydrocarbures dans les années 1950,

dans la péninsule Arabique, les pays du Golfe attirent d’important
flux de population. Ces flux se sont accentués à partie des années
1970, et les pays membres du Conseil de coopération du Golfe
(CCG) constituent aujourd’hui un des plus gros foyers mondiaux de
réception des migrants internationaux.

Le Conseil de coopération des États arabes du Golfe est une

organisation régionale regroupant six monarchies arabes et
musulmanes du Golfe Persique : l’Arabie saoudite, Oman, le Carte des membres du Conseil de
Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar. coopération du Golfe (hors Irak)

Les économies des pays membres sont lourdement dépendantes

du pétrole, dont les États tirent environ 90% de leurs revenus. Le
CCG dispose d’une force militaire commune, le « Bouclier de la
péninsule ».

3
Profil des populations immigrées dans le Golfe

Les travailleurs étrangers dans les pays du CCG étaient 500 000 en 1970, ils sont aujourd’hui plus de 25
millions. Sur les six États faisant partie du CCG, seuls l’Arabie saoudite et Oman ont une population nationale
supérieure aux ressortissants étrangers venus travailler dans les pétromonarchies. Cet important déséquilibre
est probablement accentué puisque l’on sait que ces chiffres sont minimises par les autorités. Longtemps, la
proportion exacte d’étrangers dans les États du CCG est restée taboue.

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Les travailleurs immigrées dans le Golfe viennent du monde entier et ont différents niveaux de
connaissance et de formation. Certains viennent d’Occident (ingénieurs, membres des conseils
d’administration d’entreprise), la main d’œuvre qualifiée est arabe ou indienne, et les emplois non qualifiés
(emplois domestiques ou dans le bâtiment pour l’essentiel) sont occupés par des Népalais, des Bangladais,
des Philippins, des Indonésiens et des Pakistanais. La majorité vient d’Asie.

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Ces chiffres ne concernent que les migrants légaux, ayant obtenu un contrat de travail et donc un droit
d’entrée et un permis de résidence. Or, l’immigration clandestine est importante. En 2007, à Dubaï seulement,
il y aurait eu 87 000 clandestins.

Cette surreprésentation des étrangers dans la population nationale pousse les Etats du CCG à prendre des
mesures relatives au marché du travail. Les gouvernements fixent des quotas de nationaux devant travailler
dans les entreprises, mettent en place des calendriers à respecter. « L’immigration ne doit être que la solution
temporaire à un besoin conjecturel. » Mais ces mesures font face aux plusieurs obstacles. D’un point de vue
purement démographique, les Etats du Golfe ne peuvent répondre à la demande de main- d’œuvre.

La croissance économique est trop importante par rapport aux populations, et ce d’autant que les femmes
travaillent peu. De plus, les populations locales ne sont souvent pas assez qualifiées pour les postes proposés
car mal formées, et elles préfèrent ne pas accomplir de taches pénibles ou faiblement rémunérées. L’Etat est
souvent un gros employeur de main-d’œuvre nationale et pourvoit les emplois publics pour ses ressortissants,
avec des salaires attractifs comparés à ceux du privé. Ainsi, en Arabie saoudite, l’Etat emploi aujourd’hui 70%
de la population active. Il semblerait que les économies des Etats du Golfe ne puissent pas se priver de la main
-d’œuvre étrangère.

Source :https://www.lesclesdumoyenorient.com/Les migrations-Les travailleurs-immigres- dans- le-Golfe.html

4 Les conditions de travail des travailleurs immigrés

Pour la main-d’œuvre étrangère, l’attrait des pays du Golfe est lié à la croissance économique importante
et continue depuis plusieurs décennies, soutenue par la rente des hydrocarbures. Les perspectives financières
sont attractives, et les migrants du monde entier affluent. Mais les conditions de travail sont réputées
difficiles, et il faut parfois s’endetter pour acheter son contrat de travail.

La question des travailleurs immigrés dans le Golfe revient régulièrement dans la presse, en particulier
actuellement en lien avec la construction des infrastructures pour le mondial football qui se déroulera en 2022
au Qatar. Les conditions de travail des ouvriers sur le chantier du mondial sont particulièrement évoquées, ce
qui fait écho aux nombreuses protestations internationales depuis des années 1950/2000 pendant le boom
immobilier. Les conditions de travail des immigrés asiatiques sont décrites comme extrêmement difficiles et
de nombreux morts sont à déplorer sur les chantiers.

Pour tous, c’est-à-dire pour les travailleurs qualifiés et non qualifiés, le statut de travailleur immigré dans le
Golfe est précaire. Il est difficile pour les migrants, s’ils le souhaitent, de rester dans le Golfe après la fin de
leur contrat. Quelques mesures de naturalisation existent, mais elles sont extrêmement contraignantes. Ainsi,
dans un article paru en juin 2016 dans Manière de voir, Le Monde diplomatique, Nazim Kurundeyr cite les
propos d’un haut responsable qatari : « Le « deal » est clair : ils sont ici pour travailler, gagner de l’argent, en
transférer une partie à leur famille et repartir. Nous nous ne pratiquons pas l’assimilation ou l’intégration. Les
étrangers sont appelés à repartir chez eux au terme de leur contrat. » Il est parfois complexe d’obtenir un titre
de séjour et le droit de travailler dans ces pays. Le droit est discrétionnaire, et les expatriés ont moins de droits
que les locaux. Le salaire est lui aussi inférieur à celui de la population régionale. Au moindre problème, le
salarié peut être renvoyé chez lui.

Les Etats du Golfe ont mis en place la kafala, qui désigne à l’origine dans le droit musulman une tutelle sans
filiation des enfants mineurs abandonnés. Dans les pays du CCG toutefois, il s’agit désormais d’une mesure
« qui oblige tout étranger désireux de travailler et de résider dans le pays à trouver un kafil qui le parraine en
échange d’une redevance et est légalement responsable de lui ».

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 Quels que soient la nationalité ou le niveau de qualification, les immigrés doivent se conformer à cette
obligation, qui n’est toutefois pas appliquée avec la même rigueur selon les Etats de la région. Les parrains
(kafil) peuvent être des entreprises, des associations ou des simples citoyens. De nombreux abus découlent
de cette mesure, notamment pour les travailleurs non qualifiés. Les employés doivent souvent remettre
leur passeport à leur parrain qui contrôle leurs déplacements et les autorise ou non à sortir du territoire.
C’est la kafala qui est dénoncée par les associations de protection des droits de l’homme. Elle donne tous
les droits au kafil : détention arbitraire, interdiction de culte, non –paiement des salaires… les Emirats
arabes unis ont aboli la kafala professionnelle en 2008 face à la pression internationale, mais les autres
membres du CCG l’appliquent toujours.

Malgré ces conditions de travail difficile, la main-d’œuvre continue d’affluer. Les perspectives financières
demeurent très attractives dans les pays du Golfe, pour toutes les catégories de travailleurs.

Source :https://www.lesclesdumoyenorient.com/Les migrations-Les travailleurs-immigres- dans- le-Golfe.html

5 Pyramide des âges - Emirats arabes unis 2020 6

Les immigrations vers l’Arabie saoudite
Pays d’émigration Nombre
d’immigrants
(en millions)
Inde 2,266,216
Indonésie 1,548,032
Bangladesh 1,537,072
Pakistan 1,343,737
Egypte 871,621
Syrie 745,580
Yémen 697,296
Philippines 583,985
Sri Lanka 479,391
Népal 455,905
Soudan 435,810
Afghanistan 435,810
Myanmar 242,510
Jordanie 217,904
Ethiopie 148,753
Liban 139,459
Irak 5,503

22
 Activité 1

Rends-toi sur le site Perspective Monde https://perspective.usherbrooke.ca/ et réalise une

recherche sur les pays du Moyen -Orient (et surtout les Emirates arabes unis) concernant les immigrations. Essaie
de voir l’évolution depuis les années 1990 et compare également avec des pays d’Europe Occidentale.

Activité 2

Pourquoi y a-t-il autant de migrants dans cette région du monde ? Et est-ce que tous les pays du Moyen -Orient se
comportent de même manière ?

Activité 3

Dans ces documents, repère les atouts et les contraintes que sous-tendent ces migrations pour les populations
migrantes.

Activité 4

D’où viennent ces migrants ?

Activité 4 bis

A l’aide de la carte interactive sur le site IOM https://www.iom.int/sites/g/files/tmzbdl486/files/world-

migration/index.html ou du tableau (doc 6), réalise une carte thématique avec les pays d’origine des immigrants
aux Emirats arabes unis. Pour réaliser ta carte utilise la carte vierge donnée.

Activité 5

Observe cette pyramide des âges et interprète-là. Tu peux utiliser la fiche-méthode donnée.

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 Les migrations

1 Introduction

Une migration humaine est un déplacement du lieu de vie d’individus. Les chiffres évaluent entre 185 et 192
millions le nombre de migrants ayant quitté leur pays pour vivre et se fixer dans un autre pays pour au moins
un an durant les années 2000 – 2010. La plupart du temps, on utilise le terme « migration » pour des
mouvements internationaux, mais il existe également des migrations intranationales (à l’intérieur d’un pays).
La migration humaine est un phénomène probablement aussi ancien que l’humanité.

2 Facteurs d’attraction et de répulsion

Les facteurs de répulsion sont ceux qui poussent les personnes à quitter leur pays. Les facteurs d’attraction sont
ceux qui les incitent à choisir une destination en particulier. Il existe trois grands facteurs d’attraction /répulsion.
Les personnes qui migrent les font souvent pour plusieurs raisons liées à ces facteurs.

a) Les facteurs sociopolitiques

Les persécutions liées à des opinions politiques ou religieuses, à une appartenance ethnique ou culturelle, à une
orientation sexuelle …incitent les personnes à quitter leur pays. Les guerres, les risques de conflits ou insécurité
sont également des facteurs importants. Ceux qui fuient les conflits armés et les violations des droits de l’homme
sont généralement des refugiés humanitaires. Ceci aura un impact sur leur choix de destination, puisque certains
pays respectent davantage les droits de l’homme que d’autres. Dans un premier temps, cependant, ces personnes
auront tendance à migrer vers les pays plus proches.

b) Les facteurs démographiques et économiques

Le fait qu’une population s’accroit ou se réduit, vieillit ou rajeunit aura un impact sur la croissance économique et
les possibilités de travail dans un pays d’origine donné ou sur les politiques de migration des pays destinataires.
On comptera aussi parmi les facteurs d’attraction des salaires plus élevés, de meilleures perspectives de carrière,
un niveau de vie plus élevé et les opportunités d’études. Si les conditions économiques sont défavorables et qu’il

25
y a un risque de les voir se dégrader davantage, un plus grand nombre de personnes sont susceptibles d’émigrer
vers des pays ayant des perspectives économiques plus favorables.

On retrouve dans cette catégorie les migrants économiques et les étudiants internationaux.

c) Les facteurs environnementaux

L’environnement a toujours eu une importance sur la migration. Des personnes fuient des catastrophes
naturelles, tels que les inondations, les sécheresses, les ouragans, les séismes…

Le dérèglement climatique accentue les évènements météorologiques extrêmes, ce qui entraine un déplacement
accru des populations (par ex : les habitants des îles Kiribati, dans le Pacifique, envisagent d’abandonner leurs îles
à cause de la montée des eaux océaniques).

On retrouve dans cette catégorie les migrants environnementaux.

3 Flux migratoires actuels

VOCABULAIRE

Demandeur d’asile = personne qui sollicite la protection internationale. Tout demandeur d’asile n’est
pas nécessairement reconnu comme réfugié à l’issue du processus de demande d’asile, mais tout
refugié a, tout d’abord, été demandeur d’asile.

Emigration = du point de vue du pays de départ, action de quitter le pays de nationalité ou de résidence
habituelle pour s’installer dans un autre pays. Personne effectuant cette action = émigré

Immigration = Du point de vue du pays d’arrivée, fait de se rendre et de s’installer dans un pays autre
que celui de sa nationalité ou de sa résidence habituelle. Personne effectuant cette action = immigré.

26
Migration = Action de quitter son lieu de résidence habituel pour s’établir à titre temporaire ou
permanent et pour diverses raisons dans un autre pays (ou dans une autre région à l’intérieur de son
pays d’origine).Personne effectuant cette action = migrant.

Réfugié climatique = Personne qui doit quitter sa région, son pays d’origine pour fuir des catastrophes
naturelles, souvent liées au dérèglement climatique.

Réfugié politique = personne qui, en retour dans son pays, craint d’être persécuté du fait de sa race, de
sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe, de son orientation sexuelle ou de
ses opinions politiques. Statut accordé à l’issue positive du processus de demande d’asile.

Stock migratoire = Nombre total d’immigrés qui vivent dans un pays ou une région.

Solde migratoire = Différence entre le nombre de personnes qui immigrent et celles qui émigrent pour un
territoire donné sur un temps donné.

27
 Chapitre II
Les ressources naturelles et minières dans le monde

1. Introduction – les quatre révolutions industrielles

Les ressources naturelles sont les moteurs de nos sociétés humains. Elles alimentent les systèmes de
production, les usines, les industries et permettent la production de tous les biens que nous
consommons au quotidien. Vu de cette manière, l’environnement qui nous entoure apparaît comme un
élément central, nécessaire à toute organisation sociale.
Notre rapport aux ressources et à la nature a évolué au fil des siècles. L’exploitation de celles-ci s’était
considérablement accélérée depuis 2 siècles, et plus encore ces 30 dernières années. On peut situer le
moment de cet emballement à la première révolution industrielle (fin du XVIIIe siècle) avec l’usage du
charbon et de la machine à vapeur.

À la fin du XVIIIe siècle au Royaume-Uni, l'extraction massive du charbon permet l'invention de la

machine à vapeur et fait émerger de nouvelles industries, notamment textiles. Par ailleurs, le travail de
la fonte progresse, des métaux nouveaux apparaissent, l'industrie métallurgique puis sidérurgique
favorise la construction de ponts puis, au milieu du XIXe siècle, le développement du chemin de fer.

La deuxième révolution industrielle apparaît entre 1870 et 1910 en Allemagne et sur la côte est des
États-Unis. L'extraction du pétrole puis l'invention de l'électricité permettent d'adapter les matériaux en
vogue (l'acier et l'aluminium) à des industries de pointe. Le secteur automobile explose en Europe et
dans quelques États de l'est des États-Unis.

La troisième révolution industrielle apparaît entre 1969 et 2000 sur la côte ouest des États-Unis et au
Japon. L'électricité d'origine nucléaire motive la recherche, fait émerger des matériaux révolutionnaires
(résines, silicones, céramiques) et participe à la diffusion mondiale de nouveaux moyens de transmission
(Internet).

La quatrième révolution industrielle quand elle s’appuie la troisième, la technologie et le numérique.

Elle été impulsée par un nouveau phénomène technologique : la digitalisation. Le digital, avec le monde
virtuel qu’il crée nous permet de piloter et contrôler le monde physique. Le développement de
l‘Intelligence Artificielle, du Machine Learning permettent à la machine d’apprendre et de réfléchir
comme l’homme.

28
2. Comment définir les ressources naturelles ?

a) Donnez des exemples de ressources naturelles correspondant à chaque catégorie

Ressources Renouvelables Non renouvelables
Energétique

Non-
énergétique

Prélevées
directement,
sur le sol, en
sous-sol, dans
la mer
N’existent
que grâce à
l’action
humaine

b) Qu’est-ce qui distingue la première colonne de la deuxième ?

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c) Qu’est-ce qui distingue la première ligne de la deuxième ?

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d) Grâce au tableau, trouvez une définition des ressources naturelles.

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29
 1

2
Le « jour du dépassement est le jour de l’année où l’humanité a consommé toutes les ressources que
la Terre peut générer en un an. Il est calculé par l’ONG WWF et Global Footprint Network. Chaque année,
il arrive un peu plus tôt. En 2019, c’est le 29 juillet. En l’an 2000, cette date était le 25 septembre. Si on ne
tenait compte que de l’UE, cette date serait le 10 mai. En effet, si tous les pays avaient le même mode de
vie que l’UE, il faudrait trois planètes pour satisfaire nos besoins.

e) Sur base des documents 1 et 2 répondez à la question suivante :

La consommation des ressources répond-elle à des besoins essentiels des humains ?
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_____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________
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_____________________________________________________________________________________
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_____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________

30
 Les ressources naturelles non renouvelables
Les ressources énergétiques

Les combustibles fossiles

Une énergie fossile est une énergie dont les réserves se sont constituées il y a des
millions d’années par la décomposition sédimentaire de matériaux organiques.
Ces réserves sont composées principalement de carbone et sont des réserves non
renouvelables.

Les débuts de notre consommation d’énergies fossiles remontent à plus de 200

ans durant l’ère de la révolution industrielle. La maitrise technologique, un
rendement moyen intéressant, une disponibilité permanente, un stockage et un transport relativement aisés
expliquent leur utilisation massive.

Mais aujourd’hui, nous savons qu’elles présentent des inconvénients majeurs, car ce sont des ressources limitées
(elles s’épuisent à mesure que nous les exploitons), contrairement aux énergies renouvelables, et leur
combustion est très polluante et génère des gaz à effet de serre.

1. Le charbon
La formation du charbon provient de l’enfouissement rapide de débris végétaux
dans certains bassins sédimentaires, au Carbonifère, il y a 360 à 300 millions
d’années, ou plus récemment à l’ère Tertiaire. Le charbon va s’y former lentement
et progressivement en passant par la tourbe, le lignite, la houille et l’anthracite
(carbone presque pur). Le charbon est extrait dans des mines souterraines ou à ciel
ouvert.

2. Le pétrole et le gaz

Ce sont des hydrocarbures dont la formation est aussi un processus qui s’étend sur
de millions d’années grâce à l’accumulation de matière organique.

31
3. Les combustibles nucléaires

L’énergie nucléaire est surtout utilisée pour produire de l’électricité et

principalement dans les pays développés. Cette source d’énergie ne produit pas
de gaz à effet de serre mais néanmoins, elle comporte des dangers pour
l’environnement en raison du traitement et du stockage des déchets radioactifs,
du vieillissement et du démantèlement des centrales en fin d’exploitation, des
risques d’accident (Tchernobyl, Fukushima…) et du détournement des matières nucléaires à des fins militaires.
De plus, l’uranium 235 s’est formé aussi il y a longtemps et donc un combustible épuisable.

VOCABULAIRE
Une ressource naturelle est qualifiée de non renouvelable ou épuisable, lorsque sa durée
d’exploitation ou de consommation dépasse, largement ou non, sa durée de création ou de
régénération.
Ressource fossile -ressource riche en carbone provenant de la dégradation des êtres vivants morts et enfouie
dans le sol depuis des millions d’années.
Ressource fissile - ressource permettant une réaction de fission, c’est-à-dire de se scinder en noyaux plus légers
et quelques neutrons en dégageant de l’énergie.
Charbon : combustible fossile solide
Hydrocarbure : combustible fossile liquide ou gazeux (pétrole, gaz naturel...)

32
 LE PETROLE

Le pétrole est le « roi des énergies fossiles ». Facile à extraire et à utiliser, il accompagne les hommes partout
dans le monde depuis 150 ans, que ce soit dans les transports ou dans les champs. Mais on sait désormais
que c’est l’un des premiers responsables du changement climatique. La consommation mondiale de pétrole
représentait 97,4 millions de barils par jour (Mb/j) en 2018 soit l'équivalent de 1 127 barils ou 179 000 litres
par seconde.

a) Comment pouvez –vous expliquer une telle consommation ?

Quelles sont les principales utilisations du pétrole ?

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b) Combien de produits à base de pétrole avez-vous utilisés
aujourd’hui ?

VOCABULAIRE

➢ Gisement : site géologique possédant une ressource exploitable ;

➢ Roche-mère : formation rocheuse riche en matières organiques à l'origine des hydrocarbures ;
➢ Roche réservoir : formation rocheuse poreuse pouvant contenir des hydrocarbures ;
➢ Roche couverture : roche imperméable située au-dessus de la roche réservoir et bloquant la migration des
hydrocarbures
➢ Piège géologique : structure géologique capable de piéger des hydrocarbures

33
1. Formation du pétrole
Sur base du document 1 (ci-dessous) et des définitions fournis réalise un structurogramme décrivant
le processus de formation du pétrole.

Doc. 1 Les hydrocarbures

Le pétrole est un combustible fossile dont la formation date d’environ 20 à 350 millions d’années. Aussi appelé «
huile» ou « pétrole brut », il provient de la décomposition d’organismes marins (principalement de plancton)
accumulés dans des bassins sédimentaires, au fond des océans, des lacs et des deltas. Deux sources principales de
sédiments : terrigène et allochimique.

La matière organique est issue d’êtres vivants (plancton, végétaux, animaux, etc.). Composée pour l'essentiel de
carbone, d’hydrogène, d’azote et d’oxygène, elle forme ce que l’on appelle « la biomasse ».

Cette biomasse est généralement détruite par des bactéries mais une faible partie (moins de 1 %) se dépose au
fond de milieux aquatiques.

Les bactéries anaérobies vont aller chercher dans les molécules organiques (l’oxygène et l’azote) dont elles ont
besoin.

CHON ON = CH - la dégradation biochimique

Elle transforme la matière organique en un hydrocarbure qu’on appelle le kérogène et se produite jusqu’à une
profondeur de environ 1000 mètres. En dessous de 1000 mètres, elle cesse.

A cette profondeur, ce ne sont plus les bactéries qui vont réagir, mais la chaleur qui va transformer le kérogène :

• en huile : entre 2000 et 3500 mètres

• en gaz : entre 2000 et 4000 mètres
• en résidus de carbone en dessous de 4000 mètres dégradation thermique (la pyrolyse)

Par leurs propres masses et à la suite de leur couverture par de nouveau dépôts, les couches sédimentaires
s’enfoncent naturellement dans la croute terrestre et se solidifient en une roche relativement imperméable
appelée « roche – mère » (compacte et imperméable)

Les gouttelettes d’hydrocarbure sont expulsées de la roche-mère par migration, un mécanisme encore mal
élucidé (certainement lié à une augmentation de pression dans la roche-mère au cours de son enfouissement) de
leur formation d’origine, migrant alors éventuellement vers une roche-réservoir (perméable = qui laisse passer les
liquides) dans les pores de laquelle elles vont rester (sorte de roche éponge).

Il faut encore que le réservoir soit scellé pour empêcher que la migration se poursuivre.
Il existe deux types principaux de pièges :
a) Les pièges structuraux :
• Le piège anticlinal (environ 80% des gisements de pétrole sont de ce type)
• Le piège faille

b) Les pièges stratigraphiques :

• Les dômes (appelés diapirs) sont des masses de sel formées en profondeur qui remontent
sous l’effet de la température et de la pression)

34
Doc. 2 : La dégradation des matières organiques

Doc. 3 Migrations

Doc. 4 Piège géologique

c) Quelles sont les conditions pour la formation du pétrole ?

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………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

d) Complétez l’organigramme ci-dessous avec l’information structurée du texte :

e) Après avoir vu la formation du pétrole et sa composition pouvez-vous dire qu’est que ce le

pétrole ?
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………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

f) Pourquoi dit-on que le pétrole est un combustible fossile ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
g) En quoi cela constitue-t-il un problème ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

36
 Répartition des réserves de pétrole

Répartition en pourcentage des réserves prouvées de pétrole dans le monde à fin 2015, d'après les données du BP Statistical Review
(©Connaissance des Énergies)

(©Connaissance des Énergies)

h) Où sont concentrées les réserves de pétrole dans le monde ?

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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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37
i) Quel est l’état des réserves de pétrole dans le monde ?
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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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7
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou en anglais Organisation of Petroleum
Exporting Countries (OPEC) est une organisation intergouvernementale (un cartel) de pays visant à négocier avec
les sociétés pétrolières pour tout ce qui touche à la production de pétrole, son prix et les futurs droits de
concessions. L’OPEP contrôle 78% des resserves mondiales estimées de pétrole, 45% de la production de pétrole
brut et 18% de la production de gaz naturel (chiffres de 2018).

L’« OPEP+ » désigne un groupe de 23 pays producteurs de pétrole : les 13 pays membres de l’OPEP (Organisation
des pays exportateurs de pétrole) et 10 autres producteurs dont la Russie. Ces pays se concertent régulièrement
depuis fin 2016 afin de soutenir les cours du pétrole en mettant en commun leurs efforts de réduction de la
production. Ils ont compté pour près de 51% de la production mondiale de pétrole en 2020 selon l'AIE.

Les 13 pays membres de l’OPEP sont, par ordre de production :

• l’Arabie saoudite (11,8 Mb/j de pétrole en 2019, soit 12,4% de la production mondiale de pétrole) ;
• l’Irak (4,8 Mb/j en 2019) ;
• les Émirats arabes unis (4 Mb/j en 2019) ;
• l’Iran (3,5 Mb/j en 2019) ;
• le Koweït (3 Mb/j en 2019) ;
• le Nigéria (2,1 Mb/j en 2019) ;
• la Libye (1,2 Mb/j en 2019) ;
• l’Algérie (1,5 Mb/j en 2019) ;
• l’Angola (1,4 Mb/j en 2019) ;
• le Venezuela (0,9 Mb/j en 2019) ;
• le Congo (0,3 Mb/j en 2019) ;
• le Gabon (0,2 Mb/j en 2019) ;
• la Guinée équatoriale (0,2 Mb/j en 2019).

Les 10 autres pays producteurs réunis au sein de l’OPEP+ mais non membres de l’OPEP sont, toujours par ordre
de production :

• la Russie (11,5 Mb/j de pétrole en 2019, soit 12,1% de la production mondiale de pétrole) ;
• le Mexique (1,9 Mb/j en 2019) ;
• le Kazakhstan (1,9 Mb/j en 2019) ;
• Oman (1 Mb/j en 2019) ;
• l’Azerbaïdjan (0,8 Mb/j en 2019) ;
• la Malaisie (0,7 Mb/j en 2019) ;
• Bahreïn (0,2 Mb/j en 2019) ;
• Brunéi (0,1 Mb/j en 2019) ;
• le Soudan (0,1 Mb/j en 2019) ;
• le Soudan du Sud (0,1 Mb/j en 2019).

j) Sur base du document 7, situez sur le fond de carte donné les pays producteurs de pétrole, membres de
l’OPEP et l’OPEP +.

38
 L’Arctique : le Far West du XXIe siècle ?
Objectifs d’apprentissage

1. OBJECTIF GÉNÉRAL

➢ Etre capables d’évaluer les enjeux issus du changement climatique en Arctique qui conduisent à des
tensions et des coopérations sur le partage des ressources (énergie et autres matières premières) de son
océan et de son espace terrestre.
➢ Se poser des questions sur la façon organisation et de l’occupation de l’espace par les individus et les
groupes sociaux qui y vivent.
➢ Etre des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique,
solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures.

2. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

2.1. Savoirs

Vous devrez connaître les éléments suivants :

• Les particularités des trois biomes de l’Arctique : forêt boréale, toundra et inlandsis
• La particularité démographique au Nord du 60ème parallèle

- Des localisations :

• Le cercle polaire arctique

• L’océan Arctique, Pacifique et Atlantique
• Le continent américain et eurasiatique
• La différence entre l’Arctique et l’Antarctique
• Les atouts, faiblesses, opportunités et menaces en Arctique
• Les arguments pour exploiter le territoire : les potentialités
• Les arguments pour protéger le territoire : les vulnérabilités

- Des spécificités naturelles de l’Arctique :

• Le permafrost : érosion du littorale et glissements de terrain

• L’albédo (bilan radiatif)
• Le réchauffement climatique : fonte des glaces et élévation du niveau des mers
• La définition d’un détroit et les deux statuts possibles : flux et mondialisation

2.2. Savoir-faire

• Etablir le diagnostic d’un territoire à l’aide d’une grille AFOM

• Représentez les dynamiques spatiales à l’aide d’un schéma cartographique
• Elaborer un schéma-fléché linéaire
• Etablir un tableau de synthèse reprenant les positions et les arguments de chaque pays vis-à-vis d’une
négociation
• Etablir une position argumentée pour un pays non riverain de l’Arctique

39
 PARTIE 1 : INTRODUCTION

a) A l’aide de la définition ci-dessous et des actions en Arctique présentées dans le reportage de France 2,
déterminez les rivalités sur le territoire ;

Le terme de géopolitique, dont on fait de nos jours de multiples usages, désigne en fait tout ce qui
concerne les rivalités de pouvoirs ou d’influences sur des territoires et les populations qui y vivent.

(Lacoste Y., (2006), Géopolitique. La longue histoire d’aujourd’hui, Paris : Larousse, p. 8)

Lien vers la vidéo: la banquise eldorado (13h15 le dimanche, France 2, 2013).

https://drive.google.com/file/d/1GqVBFPFeRflErregNNzl2tSBWv7-5Cg3/view

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b) Sur le fond de carte, localisez à l’aide des cartes des biomes et d’un atlas :
• Le 60° parallèle Nord ;
• Le cercle polaire arctique ;
• Les Etats qui occupent un territoire au Nord de ce parallèle
• Les océans représentés sur ce fond de carte ;
• Les continents présents sur ce fond de carte ;
• Les limites des trois biomes en Arctique : forêt boréale, toundra et inlandsis.

40
c) Réalisez sur une feuille annexe, un diagnostic AFOM de l’Arctique à l’aide ces capsules vidéos afin
d’établir un diagnostic de l’Arctique.
1. Russie : grave catastrophe écologique dans une rivière de l’Arctique
https://www.youtube.com/watch?v=YogY2DUn4TE
2. Projet KATABATA : dompter les vents du Groenland
https://www.youtube.com/watch?v=xNBZv_rkiWE
3. Norvège : un puissant glissement de terrain
https://www.youtube.com/watch?v=e3dbcjdGR8I
4. Avec la fonte des glaces, les virus menacent
https://www.youtube.com/watch?v=pawNrZZ3-3w&t=6s
5. Arctique : ses réserves d'hydrocarbures convoitées par la Russie
https://www.youtube.com/watch?v=YTApx9xe6nE&t=3
6. L'océan Arctique central, zone de pêche convoitée et écosystème à préserver
https://www.youtube.com/watch?v=Cme-33XpzkA&t=29s
7. Route de l'Arctique : escale du cargo brise-glace Tian En
https://www.youtube.com/watch?v=Cl8VHrqUnFE&t=29s
8. La Russie creuse le permafrost à la recherche de diamants
https://www.youtube.com/watch?v=XXag_ReDLBI&t=14s
9. A LA DÉCOUVERTE DU SVALBARD - Le tourisme arctique, un danger pour la région ?
https://www.youtube.com/watch?v=TY3z5nP6MIs&t=53s
10. Dans l'Arctique canadien, les Inuits déréglés par le climat
https://www.youtube.com/watch?v=Gs6R1gZMDxM

d) Rappelez les caractéristiques des biomes vus précédemment et différenciez-les des trois biomes de
l’Arctique
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e) Différenciez la densité de population en Arctique avec les territoires abordés précédemment. Ensuite,
comparez l’Arctique et l’Antarctique.
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41
 Dossier documentaire – partie 1

Evolution de la végétation en fonction de la latitude et de l'altitude

2

(Université de Lille, (sd), Conditions du milieu, Site de l’Université de Lille sur l’Ecologie des montagnes (https://biologie-enligne.univ-
lille.fr/montagnes/co/chap1.html)

42
 3 Répartition des biomes sur Terre

(Saur F., (2012), « L'enveloppe vivante : la biosphère », Géographie physique. Presses Universitaires de France, pp. 165-198)

PARTIE 2 : DYNAMIQUES SPATIALES EN ARCTIQUE

a) Répondez par deux à la situation suivante à l’aide d’un dossier de cartes *

Lors du prochain conseil de l’Arctique*, les pays membres

doivent statuer sur l’avenir de leur secteur terrestre et
maritime : exploitation ou protection

Pour argumenter votre choix, vous devrez construire un

schéma cartographique reprenant les atouts, faiblesses,
opportunités et menaces à l’échelle d’un pays (Norvège,
Russie, Etats-Unis et Canada).

Ensuite, vous devrez élaborer un schéma fléché linéaire

démontrant votre choix final (au moins dix éléments)

*Le dossier sera donné séparément

*Le Conseil de l'Arctique est un forum intergouvernemental traitant des problèmes rencontrés par les gouvernements des
États ayant une partie de leur territoire dans l'espace arctique et par les peuples autochtones de la région.

43
 b) Répondez individuellement à la situation suivante à l’aide d’un dossier de cartes*

L’ONU souhaite connaître l’avis de scientifiques neutres sur la question soulevée

précédemment : faut-il exploiter ou protéger l’Arctique ?

En tant qu’expert, vous devez apporter de nouveaux arguments pour éclairer la

situation.

*Le dossier sera donné séparément

*ONU = L'Organisation des Nations Unies est une organisation internationale fondée en 1945. Aujourd'hui, elle compte 193
États Membres.

c) Complétez le tableau de synthèse sur les deux choix (exploitation ou protection) avec les
arguments énoncés par les scientifiques neutres.

Choix Exploitation Protection

Arguments

44
 PARTIE 3 : POSITION D’UN ACTEUR NON RIVERAIN DE L’ARCTIQUE

a) Argumentez la position probable de la Chine sur une protection ou une exploitation de l’Arctique à l’aide
d’un dossier de cartes *

b) Dans le cadre d’une négociation, identifiez le choix de la Chine sur le statut des détroits de l’Arctique à
l’aide des arguments avancés précédemment.

c) Déterminez la conséquence d’une exploitation totale de l’Arctique sur les disparités spatiales en Chine.

Réponses :
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45
 L’énergie nucléaire

1 Qu’est –ce que l’énergie nucléaire ?

L’énergie nucléaire dépend d’un combustible fissile, l’uranium, dont le

minerai est contenu dans le sous-sol de la terre. Elle permet de produire
de l’électricité, dans les centrales nucléaires, appelées centrales
électronucléaires, grâce à la chaleur dégagée par la fission d’atomes
d’uranium. Une centrale nucléaire se compose de quatre parties
principales :

- le bâtiment contenant le réacteur dans lequel a lieu la fission ;

- la salle des machines où est produite l’électricité ;
- les départs de lignes électriques qui évacuent et transportent l’électricité ;
- des tours de refroidissement uniquement en bord de rivière.
En France, un réacteur d’essai est mis au point en 1948 (6 ans après la construction du premier réacteur dans le
monde, implanté aux Etats-Unis). La production d’électricité d’origine nucléaire est développée plus largement à
partir de 1974, au lendemain du premier choc pétrolier, révélateur de la dépendance énergétique du pays vis-à-
vis des hydrocarbures. Aujourd’hui, le parc nucléaire géré par EDF compte 58 réacteurs de niveaux de puissance
différents repartis sur 19 sites. L’énergie nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre. Elle est utilisable en grandes
quantités grâce aux puissances qu’elle génère et elle est très compétitive.

2 Les défis de l’énergie nucléaire

Le boom de la production d’électricité nucléaire a été initié par le choc pétrolier de 1973. Le nucléaire s’était
affirmé comme une nécessité bienvenue afin de diversifier les sources énergétiques pour diminuer les
dépendances à l’or noir et aux pétromonarchies. La période aura vu l’émergence des centrales portées par les
grandes puissances nucléaires militaires.

En 2000, 52 centrales nucléaires sont en construction dans le monde, principalement en Chine et en Inde, alors
que 186 unités ont pris leur retraite. Trente pays se partagent un parc de 449 réacteurs. Au niveau mondial, ils
produisent 10,2% de l’électricité et représentent un peu plus de 4% de l’énergie totale consommée.

Les énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermique, hydraulique, marée motrice) jouent un ton au-dessus
avec une part de marché électrique estimée à 22,9%.

46
Uranium : le six pays clés
Avec 40% de l’extraction mondiale, le Kazakhstan est l’Arabie Saoudite de l’uranium.
Dans le monde, 85% de l’uranium est extrait par six pays : le Kazakhstan, le Canada, l’Australie, la Namibie, Le
Niger et la Russie.
Ce manque de diversification représente une menace, d’autant que la Chine a stratégiquement accaparé
plusieurs gisements. Ainsi, Pékin a financé ses services au Kazakhstan afin d’ouvrir une unité d’enrichissement du
combustible pour les centrales nucléaires.
A travers le monde, les centrales nucléaires en activité consomment 66 000 tonnes d’uranium par année.
L’extraction minière couvre 90% des besoins avec 53 600 tonnes. Le reste provient notamment des accords de
désarmement militaire entre la Russie et les USA.

Si l’industrie du nucléaire ambitionne de doubler sa part de marché et de grimper à 20% de la production

mondiale d’électricité, il lui faudrait extraire plus de 100 000 tonnes d’uranium à des prix abordables. Cette
hypothèse ne repose pas sur des gisements actuellement identifiés et exploitables à des prix raisonnables.

En théorie, il est possible de trouver jusqu’à 4,5 milliards de tonnes d’uranium dans les mers et les océans, mais le
processus d’extraction en grande quantité est financièrement hors d’atteinte. La hausse des prix de l’uranium
permettra d’ouvrir de nouveaux gisements, mais à contrario, pèsera sur les coûts des kWh.
Source : https://blogs.letemps.ch/laurent-horvath/2020/05/07/les-defis-de-lenergie-nucleiare/

3 Chiffres clés de 2020

Au début de l’année 2020, le parc nucléaire civil mondial comptait 442 tranches nucléaires dans 31 pays. Sur les
54 projets de construction en cours, la Chine en mène 12 à elle seule. Six nouvelles tranches ont été mises en
service en 2019 : trois en Russie, deux en Chine et une en Corée du Sud. Au cours de l’année dernière, 13
réacteurs au total ont été arrêtés.

Fin 2019, la puissance électrique nette des tranches nucléaires en service dans le monde s’élevait à quelques 392
100 MW. La part de l’énergie nucléaire dans la production mondiale d’électricité se situait autour de 10%.
Source : https://nuklearforum.ch/FR/faits-et-chiffres/nuclearplanet/les-centrales-nucleaires-dans-le-monde

4 Les Emirats arabes unis démarrent la première centrale nucléaire du monde

Samedi 1er aout 2020

Lorsqu’ils seront pleinement opérationnels, les quatre réacteurs

auront la capacité de produire environ 25% des besoins du pays,
déjà riche en pétrole.
Les Emirats arabes unis sont entrés samedi 1eraout dans le club
des pays utilisant l’énergie nucléaire civile avec la mise en service
de leur centrale de Barakah, la première au monde arabe.

« C’est un moment historique pour les Emirats dans objectif de fournir une nouvelle forme d’énergie propre
à la nation » a commenté Hama Alkaabi, représentant des Emirats auprès de l’Agence internationale de
l’énergie atomique (AIEA), saluant également le « succès » du démarrage de l’installation.

« C’est une nouvelle étape dans notre marche vers le développement de l’énergie nucléaire pacifique »,
s’était alors réjoui Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, prince héritier d’Abou Dhabi.
L’installation a été construite par un consortium mené par Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC) et par
le sud-coréen Korea Electric Power Corporation, pour un coût estimé à 24,4 milliards de dollars. Le premier
des quatre réacteurs devait être mis en service fin 2017, mais la date de démarrage a été reportée à plusieurs
reprises pour satisfaire, d’après les responsables, aux conditions légales de sécurité.

47
Une « menace pour la paix régionale », selon Qatar
Lorsqu’ils seront pleinement opérationnels, les quatre réacteurs auront la capacité de produire 5 600
mégawatts d’électricité, soit environ 25% des besoins des Emirats arabes unis, pays riche en pétrole.
L’Etat fédéral composé de sept émirats compte une population de 9,3 millions d’habitants, dont environ 80%
d’expatriés. Les besoins en électricité sont croissants en raison notamment de l’utilisation de la climatisation
durant les étés caniculaires.

Les responsables émiratis ont insisté sur le caractère « pacifique » de leur programme nucléaire et assurent
qu’il ne contient aucun volet militaire, dans un contexte de tensions régionales accrues.
« Les Emirats restent attachés aux normes les plus élevées de sécurité et de non-prolifération nucléaire ainsi
qu’à une coopération solide et continue avec l’AIEA et les partenaires nationaux et internationaux », avait
souligné en février Hamad Alkaabi. Le pays a accueilli plus de quarante missions internationales et inspections
de l’AIEA et de l’Association mondiale des exploitants nucléaires depuis 2010.

Mais le Qatar voisin considère la centrale de Barakah comme une « menace pour la paix régionale ». Comme
plusieurs de ses alliés, dont l’Arabie saoudite, Abou Dhabi est un froid diplomatique avec Qatar, avec lequel il
n’entretient plus de relations officielles depuis juin 2017.

Abou Dhabi entretient aussi des liens tendus avec Téhéran, par ailleurs lourdement sanctionné par la
communauté internationale à cause de son programme nucléaire controversé jusqu’à la signature d’un
accord avec les grandes puissances mondiales en 2015 à Vienne. Mais Washington s’est retiré
unilatéralement de cet accord en mai 2018, rétablissant plusieurs trains de sanctions contre l’Iran.
Ce dernier a en conséquence repris notamment l’enrichissement d’uranium en septembre 2019 sur son site
de Natanz.

5 Classement des Etats du monde par production d’uranium

Les principaux Etats producteurs d’uranium au monde sont le Kazakhstan, le Canada, l’Australie, la Namibie et
le Niger. A l’échelle mondiale, la production d’uranium s’élève à 53 498 tonnes en 2018.

L’énergie issue de la fission de l’uranium est plus d’un million de fois supérieure à celle des combustibles
fossiles pour une masse équivalente. De ce fait, l’uranium est devenu la principale matière première utilisée
par l’industrie nucléaire.

Les pays dont la consommation d’uranium est plus élevée sont les Etats-Unis (28,6% de la consommation
mondiale d’uranium en 2016), la France (14,5%), la Russie (9,9%), la Chine (8,4%) et la Corée du Sud (7,9%). A
l’exception de la Russie, et dans une moindre mesure des Etats-Unis, les principaux Etats consommateurs
d’uranium dépendent entièrement des importations. Au cours des années 2000, l’intensification de la
production d’uranium au Kazakhstan a engendré une hausse de plus de 25% de la production mondiale de
2008 à 2010.
Source : « classement des Etats du monde par production d’uranium », Atlasocio.com, le 07/10/2019
https://atlasocio.com/classements/economie/ressources-naturelles/classement-etats-par-production-uranium-monde.

48
6 Production d’uranium dans le monde

Source : https://atlasocio.com/cartes/recherche/selection/production-uranium.php

7 Les centrales nucléaires dans le monde

49
 8 De l’énergie pour tous
Les contrastes en matière de consommation d’énergie par habitant à l’échelle mondiale ne sont pas non plus
soutenables et le problème est particulièrement aigu en matière d’électricité (carte ci-dessous), car on touche là à
des fonctions vitales : ainsi, vivre sans éclairage le soir empêche les enfants et les adolescents d’étudier ; sans
réfrigérateur, impossible de conserver des vaccins et de nombreux médicaments ; sans pompage, l’irrigation et
l’approvisionnement en eau douce sont limités.

Dans ces conditions, il n’est pas surprenant de constater une corrélation forte entre l’accès à l’énergie, en
particulier à l’électricité, et la plupart des indicateurs qui entrent dans la composition de l’indice de
développement humain (IDH), au moins tant qu’un accès minimal n’est pas atteint.

Certes, des progrès sont en cours, surtout en Asie, le nombre de personnes sans électricité étant passé de 1,2Md
en 2010à 1Md en 2016 et à environ 840M en 2017, mais ceux-ci ne sont pas encore suffisants puisque le rapport
Tracking SDG7 prévoit que 650 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030,
essentiellement en Afrique subsaharienne.
Source : B. Mérenne-Schoumaker, »Eclairer les enjeux liés à l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’énergie et aux autres matières premières », in Géo n°83,
FEGEPRO 2019, p.102-103.

9 L’uranium : le combustible nucléaire

L’uranium est un métal radioactif présent dans le sous-sol de la terre. Avant de pouvoir l’utiliser comme
combustible dans les réacteurs des centrales nucléaires, il faut l’extraire et le transformer.

Pour plus d’informations sur ces différentes étapes, cliquez sur la source de ce document.

• L’extraction
• Le traitement
• L’enrichissement
• La fabrication de combustible
• La consommation
• Le retraitement
Source : https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/l-
uranium-le-combustible-nucleaire

50
10 Comment est stocké l'uranium dans un réacteur nucléaire – EDF

https://www.youtube.com/watch?v=kIuAiqeYOok

La réaction nucléaire
11

12 IDH dans le monde

51
 ACTIVITES

1. A l’aide des différentes documents mis à votre disposition, expliquez pourquoi l’énergie nucléaire a été
créée, à quel moment et grâce à quoi ? Et dans le futur proche, quelle région du monde va se
développer ? Réalisez un court texte d’explication.
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2. En analysant les documents 6 et 7 relevez les changements de la production d’uranium dans le monde au
cours du temps.
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3. A l’aide de documents :
a) Déterminez les différents pays producteurs d’uranium et placez-les sur le fond de carte donné ;
b) Placez sur une deuxième carte les pays avec le plus de réacteurs nucléaires ;
c) Comparez ces deux cartes
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 4. De l’énergie pour tous ? Sur base des documents 8 à 9, 10 et 12, exprimez le lien entre ces deux variables
dans le monde.
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5. Comment produit-t-on de l’énergie à partir d’une réaction nucléaire ? (doc 11)

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6. En vous rendant sur le site : https://www.carbonbrief.org/mapped-the-worlds-nuclear-power-plants/

réalisez un texte d’explication avec la localisation générale des centrales nucléaires avec leurs différents
statuts (fermées, éteintes, en construction) et écrivez votre conclusion.
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7. En reprenant les différents documents et en recherchent des informations sur les arguments pour et
contre le nucléaire, réalisez un tableau atouts /contraintes de l’énergie nucléaire.

ATOUTS CONTRAINTES

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 La dépendance énergétique de l’Union européenne
Consignes : À l’aide des documents du portfolio « La dépendance énergétique des pays de l’Union européenne »,

a) calculez la dépendance énergétique (%) en 2020 de la Belgique, de l’Estonie, des Pays-Bas, de la Pologne
et du Danemark et complète le doc. 1 avec les valeurs obtenues ;

b) réalisez, à l’aide de ce tableau complété, une carte de synthèse qui décrit la dépendance énergétique de
chaque pays de l’UE en 2020. Cette carte doit permettre d’identifier le niveau de dépendance
énergétique de chaque pays par rapport à la moyenne européenne. Veillez également à faire apparaître
les pays qui ont connu une période d’indépendance énergétique entre 1995 et 2020 ;

c) résumez, en quelques lignes, le niveau de dépendance énergétique des différentes catégories de pays ;

d) expliquez, pour les 5 pays dont vous avez calculé la dépendance énergétique, comment ils en sont arrivés
à ce niveau de dépendance. Intéressez-vous à leur évolution et aux différentes matières premières
énergétiques consommées par ces pays au cours du temps.
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TITRE :

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 PORTFOLIO – La dépendance énergétique des pays de l’Union européenne

DOC. 1 : Données statistiques de l’UE – Importations, exportations,

consommations et dépendances énergétiques (en ktep et %).

Remarque : NC = Non communique. Les données relatives au Royaume-Uni font défaut car le Brexit est effectif
depuis le 01/02/2020.

DOC. 2 : La dépendance énergétique

La dépendance énergétique (en %) mesure le degré de dépendance d’un pays aux

importations pour faire face à ses besoins énergétiques.

Dépendance énergétique (en %) = Importations nettes X 100

Consommation brute intérieure + réservoirs

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DOC. 3 : La situation énergétique de la Pologne décryptée par l’AIE (2020)

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-de-la-pologne-
decryptee-par-laie-220517, article paru le 16/5/2022 et consulté le 31/10/2022

En Pologne, « une accélération majeure de la transition énergétique est nécessaire pour

lutter contre les émissions de gaz à effet de serre résultant du charbon », souligne
l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié le 12 mai(1).

Le charbon au cœur du système énergétique polonais

En 2020, les énergies fossiles ont compté pour 88% de la consommation d’énergie primaire
de la Pologne(2), dont 40,6% pour le seul charbon. La part du charbon dans la production
nationale d’électricité a même avoisiné 80% en 2021 avec le rebond économique post-Covid.
La Pologne est ainsi le pays, au sein des 31 membres de l’AIE, où le charbon occupe la place
la plus importante dans les mix énergétique et électrique(3). Le pays est par ailleurs le 2e
producteur européen de charbon après l’Allemagne et le 10e au niveau mondial.

En mai 2021, le gouvernement polonais et les représentants des syndicats miniers ont
certes signé un « contrat social » pour mettre fin à une partie importante de l’extraction
de houille, avec des compensations financières pour les régions et travailleurs impactés.
Mais cet accord permet dans les faits une exploitation de la houille jusqu’en 2049 et ne
couvre pas le lignite (autre type de charbon), « source majeure d’électricité et de
chauffage », souligne l’AIE.

Autrement dit, « les objectifs ne sont pas conformes aux engagements de la Pologne au
sein de l'UE d'une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et
de neutralité carbone d'ici 2050 et ne reflètent pas la réalité économique du charbon qui
devient moins compétitif », affirme l’AIE. L’Agence appelle Varsovie à acter un plan de
transition concernant l’ensemble de la chaîne charbonnière « reflétant le besoin d’une
transition plus rapide d’ici à 2030 ».

Des progrès toutefois soulignés par l’AIE

Depuis sa précédente analyse sur la Pologne réalisée en 2016, l’AIE estime toutefois que
des « progrès impressionnants » ont été réalisés dans ce pays pour développer les énergies
renouvelables : la production d’électricité de ces filières a triplé entre 2010 et 2020 (leur
part dans le mix électrique polonais est passé de 7% à 18%) et la Pologne constitue
désormais l’un des principaux marchés pour le solaire photovoltaïque en Europe.

Le développement de l’énergie nucléaire est, avec l’amélioration de l’efficacité énergétique,

au cœur de la stratégie énergétique polonaise : le pays entend construire son premier
réacteur nucléaire d’ici à 2033 et prévoit de disposer d’un parc de 6 unités pouvant
compter pour 16% de la production nationale d’électricité à l’horizon 2040.

Autre motif de satisfaction dans l’évolution du système énergétique polonais depuis une
décennie : la diversification des sources d’approvisionnement en gaz. Le voisin russe

59
 comptait encore pour 55% des importations gazières de la Pologne en 2020 mais ce taux
était de 90% une décennie plus tôt (ce recul de la dépendance au gaz russe est lié à des
investissements dans des terminaux GNL et au développement des interconnexions avec
des pays de l’UE).

Et un gazoduc reliant la Pologne à la Norvège via la mer Baltique doit être terminé cette
année(4), avec « une capacité excédant les niveaux d’importations de gaz de Russie d’avant-
guerre (en Ukraine) ». Une aubaine alors que la Russie a arrêté ses livraisons de gaz à la
Pologne (ainsi qu’à la Bulgarie) fin avril 2022 pour avoir refusé des règlements en
roubles(5).
1. Poland 2022 Energy Policy Review, mai 2022.
2. Ce qui en fait le 2e pays au sein de l’AIE dont le secteur énergétique a la plus forte intensité carbone.
3. Le second où la part du charbon est la plus forte pour la production de chaleur.
4. Baltic Pipe.
5. Le 12 mai, Gazprom a également annoncé cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz vers l'Europe via la
Pologne.

DOC. 4 : Pic pétrolier ou peak oil :

Le sommet de la courbe de production d’un bassin pétrolier ou d’une zone pétrolière.
Autrement dit, le point où celle-ci atteint son niveau max. avant de connaître par la suite
un déclin dû à l’épuisement progressif des réserves de pétrole contenues dans le sous- sol.
Source : www.connaissancedesenergies.org, page consultée le 31/10/2022

DOC. 5 : Charbon et lignite – Production et importation (2021)

Remarque : Le lignite est une roche d’origine organique, résultant de la décomposition incomplète de débris
végétaux (il contient 70 % de carbone et au une valeur calorifique trois fois moindre, en moyenne, que la
houille, synonyme de charbon).

60
DOC. 6 : La situation énergétique de l’Estonie décryptée par l’AIE (2018)
Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-de-lestonie-analysee-par-laie-220218, article
paru le 07/10/2019 et consulté le 31/10/2022

Les schistes bitumineux, socle du système énergétique estonien

Le système énergétique de l’Estonie se caractérise par une forte dépendance aux

schistes bitumineux produits sur son territoire. Ces roches sédimentaires contenant

du kérogène sont brûlées pour produire de la chaleur et de l’électricité mais aussi «

liquéfiées » pour en extraire les hydrocarbures. En 2018, ces schistes bitumineux

ont compté pour 72,7% de l'approvisionnement du pays en énergie primaire et pour

75,9% de la production nationale d’électricité, selon les dernières données de l’AIE.

L’importance des schistes bitumineux en Estonie confère au pays « un haut degré

d’indépendance énergétique, mais aussi l’intensité carbone la plus forte de tous les

pays membres de l’AIE », constate l’Agence internationale de l’énergie. Notons que

l'industrie estonienne des schistes bitumineux cherche à « extraire une plus grande

valeur de ses ressources » en réduisant peu à peu la part consacrée à la production

d'électricité et de chaleur et en augmentant celle dédiée à la production

d'hydrocarbures(1).

L'AIE rappelle que l’Estonie ne taxe pas les émissions de CO2 à l'heure actuelle et

ne confère pas un coût aux « externalités négatives liées à la production ou la

consommation d’énergie » (les taxes portant sur l’électricité ne tiennent notamment

pas compte des sources d’énergie sollicitées pour la produire).

1. Précisons que l’Estonie exporte la grande majorité de sa production d’hydrocarbures issus des schistes bitumineux et

qu'elle « dépend aussi des importations pour satisfaire sa demande de produits pétroliers (puisque le pays) ne dispose pas de

raffineries sur son territoire ».

61
DOC. 7 : Pays-Bas – Situation énergétique (2019)

DOC. 8 : 40 % de l’uranium utilisé dans les centrales belges est lié à la Russie
Source : https://www.rtbf.be/article/40-de-l-uranium-utilise-dans-les-centrales-belges-est-lie-a-la-russie-10987053,
article paru le 05/05/2022 et consulté le 31/10/2022

Si l'on a beaucoup parlé de la dépendance au gaz et au pétrole russe, la Belgique est

également liée au pays de Vladimir Poutine via ses achats d'uranium. Selon la

ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten (Groen), qui officialise pour la

première fois la donnée, 20% de l'uranium importé en Belgique pour nos centrales

vient de Russie, et 19,7% du Kazakhstan, écrit Le Soir dans son édition de jeudi.

Ce mois-ci, la société belge Synatom - chargée de l'approvisionnement en

combustible des centrales nucléaires de Doel et Tihange - recevra un nouveau stock

d'uranium.

Les deux centrales belges consomment environ 1.000 tonnes d'uranium

annuellement, d'après Synatom. Et s'il n'y a plus besoin de nouvelle commande en

cas de fermeture d'ici 2025, la question du fournisseur en uranium se reposera

évidemment si l’État belge et Engie s'accordent pour prolonger la durée de vie de

deux réacteurs.

62
DOC. 9 : Danemark – Evolution du mix de production électrique entre 1990 et 2019

DOC. 10 : Extrait de « La transition énergétique du Danemark : un modèle

de planification démocratique européen »

[…] Le cas du Danemark est original dans la mesure où il est passé d’une

dépendance totale vis-à-vis des producteurs de pétrole en 1972 à une

indépendance totale dès 1997, grâce d’une part à sa propre production de pétrole

et de gaz naturel en mer du Nord, d’autre part aux effets de sa politique de

maîtrise de ses consommations et de production renouvelable.

Les productions danoises de pétrole et de gaz ayant dépassé leur « peak-oil » en

2004 et 2005 respectivement, le taux d’indépendance est retombé de 156 % en

2005 à 102 % en 2012 et 93 % en 2013 : il est clair que le maintien de

l’indépendance du pays ne peut être garanti que par le développement massif des

énergies renouvelables, locales et donc nationales par essence […].

Source : Les cahiers de global chance – n° 38 – janvier 2016.

63
DOC. 11 : Mer du Nord – Énergie (Source : Le Grand Atlas – de Boeck – 2006)

64
DOC. 12 : La situation énergétique des Pays-Bas décryptée par l’AIE (2019)

Source:https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-des-pays-bas-decryptee-par-laie-220218,

article paru le 25/09/2020 et consulté le 31/10/2022

Une production importante de gaz naturel… en sursis

[…] Compte tenu de sa situation géographique stratégique (façade

maritime et frontière avec l'Allemagne), les Pays-Bas constituent un « important

pays de transit et de commerce pour le gaz naturel, le pétrole, l’électricité et le

charbon », souligne l'AIE. Malgré sa petite taille, le pays dispose d’une économie «

très compétitive » (17e PIB au monde selon le FMI), avec notamment « une large

industrie chimique et de raffinage pétrolier ».

Les Pays-Bas dépendent encore très fortement des énergies fossiles pour

satisfaire leurs besoins énergétiques : le pétrole et le gaz naturel ont compté à eux

seuls pour 84,5% de la consommation nationale d’énergie primaire en 2019(1), « une

des parts les plus élevées » parmi les pays développés au sein de l’AIE. La quasi-

totalité du pétrole consommée dans le pays est importée tandis que le gaz naturel a

historiquement été produit sur le territoire national.

Les Pays-Bas étaient encore le 3e pays producteur de gaz en Europe en 2019(2) (avec

une production annuelle de 28,1 milliards de m3), derrière la Norvège (114,4 Gm3)

et le Royaume-Uni (39,6 Gm3) grâce à un des plus grands champs gaziers au monde

(Groningen). Le gouvernement a toutefois imposé une réduction progressive de cette

production, suite à plusieurs épisodes de séismes : les Pays-Bas sont ainsi devenus pour la

première fois importateurs nets de gaz en 2018 et la production gazière sur le site de

Groningen est censée être arrêtée mi-2022.

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Développement des énergies renouvelables… et du nucléaire ?

En 2019, les énergies renouvelables n’ont compté que pour 6,6% de la consommation

néerlandaise d’énergie primaire(3). Ces filières ont notamment généré 22,3 TWh

d'électricité en 2019(4) (majoritairement à partir de l’éolien), soit environ 18,4% de

la production électrique nationale cette année-là.

À l’horizon 2030, les Pays-Bas se sont entre autres fixé pour objectifs de produire

annuellement au moins 35 TWh d’électricité grâce aux installations éoliennes

terrestres et solaires (de plus de 15 kW) et au moins 49 TWh grâce aux parcs

éoliens offshore. Le pays s’est par ailleurs engagé à réduire ses émissions de gaz à

effet de serre de 49% d’ici à 2030 et de 95% d’ici à 2050, par rapport au niveau de

1990.

Il est également rappelé dans le rapport de l'AIE que les Pays-Bas disposent d’un

réacteur nucléaire (Borssele), situé dans le sud-ouest du pays. Ce réacteur à eau

pressurisée de près de 500 MW a une production stable depuis une décennie :

autour de 3,5 à 4 TWh par an, soit entre 3,1% et 4,5% du mix électrique national.

Mis en service en 1973, il est censé être arrêté d’ici au 31 décembre 2033(5). Le

gouvernement néerlandais a publié le 22 septembre un rapport sur le rôle possible

du nucléaire dans le futur mix électrique national(6) et va lancer une consultation

publique sur la construction de nouveaux réacteurs.

1. BP Statistical Review of World Energy, juin 2020.

2. Le pays exporte d’importants volumes de gaz vers son voisin allemand.

3. Les Pays-Bas n’atteindront pas leur objectif de déploiement de ces filières en 2020, fixé au niveau européen (14% de la
consommation finale d’énergie). Le pays a négocié un accord avec le Danemark pour « un transfert statistique d’énergie
renouvelable » afin d'atteindre son objectif européen.

4. Soit environ 10 fois moins que son voisin allemand, dont la population est approximativement 5 fois plus élevée que celle des Pays-
Bas.

5. Selon une décision parlementaire de 2006.

6. Rapport over de mogelijke rol van kernenergie in de Nederlandse energiemix van de toekomst (Engels), Ministère
néerlandais en charge de l'économie et du climat, 22 septembre 2020.

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DOC. 13 : Danemark – Importations nettes d’énergies (en TJ)

DOC. 14 : Belgique – Énergie (Le Grand Atlas – de Boeck)

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DOC. 15 : L’exploitation du charbon en Wallonie Source : Collection Destination 6ème

secondaire, M.-L. De Keersmaecker et Ph. Dubois, Éd. Didier Hatier.

L’histoire de l’axe industriel wallon est intimement liée au charbon exploité très tôt

au Moyen-Âge par des « fouilleurs de terre ». Mais au début du XVIIIe siècle, les

veines de sol sont épuisées et l’approfondissement des puits se heurte à la présence

d’eau qui les inonde. Ce problème est résolu par l’arrivée de la machine à vapeur qui

permet de pomper l’eau et de la rejeter en surface. L’exploitation à grande

profondeur peut commencer.

Après la guerre 1914-1918, le charbon étranger envahit le marché à des prix plus

concurrentiels. Dans les journaux de l’époque, on peut lire qu’il faut rajeunir

l’industrie minière wallonne afin d’abaisser les coûts de production. L’heure est aux

fusions et à la centralisation des installations et du personnel. Les puits les moins

rentables, ou ayant beaucoup de contraintes pour l’exploitation, sont fermés. En

1951, est créée la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), qui met

les charbons belges directement en concurrence avec ceux des autres pays

membres. Cela va sonner le glas de l’industrie houillère wallonne insuffisamment

rentable et mal adaptée à l’équipement moderne : il faut dire que la plupart des

couches, peu épaisses et plissées, souvent faillées, se prêtent mal à recevoir les

équipements modernes de déhouillement.

Les conditions de travail du mineur ne sont donc pas aisées. Le charbon wallon coûte

cher et nécessite même des subventions de la part de l’État afin qu’il puisse rester

compétitif. De plus, la Wallonie ne parvient pas à fournir tous les charbons gras

nécessaires à la sidérurgie qui doit s’approvisionner en Campine et dans la Ruhr

allemande.

La concurrence grandissante des autres combustibles, pétrole, gaz naturel et

énergie nucléaire va encore précipiter le déclin en conquérant les centrales

thermiques, la traction ferroviaire et même le chauffage domestique.

La catastrophe du Bois du Casier en 1956 sera le plus grand détonateur précipitant

la fin de la « bataille du charbon ». Le dernier charbonnage wallon est fermé en

1984.

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