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La médiation en santé
pour les personnes éloignées
des systèmes de prévention et de soins
Octobre 2017
www.has-sante.fr
Sommaire
1. Avis du Collège de la HAS .................................................................................................. 5
2.1 Saisine
L’article 90 de la loi de modernisation de notre système de santé (LMSS) du 26 janvier 2016,
a introduit dans le Code de la santé publique (CSP) un nouvel article (art. L. 1110-13 disponible en
Annexe 1) prévoyant l’élaboration de référentiels de compétences, de formation et de bonnes pra-
tiques pour définir et encadrer les modalités d’intervention des acteurs qui mettent en œuvre ou
participent à des dispositifs de médiation en santé et d’interprétariat linguistique. Il est précisé que
cette mission est confiée à la Haute Autorité de Santé (art. 90 LMSS). L’article 90 a également
modifié l’article L. 161-37 du Code de la sécurité sociale (CSS) qui présente les missions de la
Haute Autorité de Santé.
L’article D. 1110-5 du CSP, issu du décret n° 2017-816 du 5 mai 2017, donne une définition ré-
glementaire de la médiation en santé. Aux termes de cet article : « La médiation sanitaire, ou mé-
diation en santé, désigne la fonction d'interface assurée entre les personnes vulnérables éloignées
du système de santé et les professionnels intervenant dans leur parcours de santé, dans le but de
faciliter l'accès de ces personnes aux droits prévus au présent titre, à la prévention et aux soins.
Elle vise à favoriser leur autonomie dans le parcours de santé en prenant en compte leurs spécifi-
cités. »
La Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), la Direc-
tion générale de la cohésion sociale (DGCS) et la Direction de la sécurité sociale (DSS) ont saisi la
HAS pour inscrire ce thème à son programme de travail.
Dans l’intitulé de la demande, des éléments de précisions sont apportés. Ces dispositifs sont
tournés vers les personnes qui sont éloignées des systèmes de prévention et de soins.
Ils concernent notamment « les migrants, les demandeurs d’asile, les personnes en situation de
précarité, d’isolement, les mineurs isolés, les situations de crainte ou de méconnaissance du
système de soins, l’illettrisme, le handicap sensoriel (les sourds et malentendants) ».
Par ailleurs, il est mentionné dans la saisine de la DGS que « l’élaboration de ces référentiels
s’appuiera sur les pratiques existantes et évaluées en ce domaine qu’il s’agira d’encadrer et de
stabiliser à travers ces référentiels communs, sans générer de financements supplémentaires ».
Les travaux parlementaires relatifs à la loi de modernisation de notre système de santé précisaient
que « ce travail, qui sera limité au seul travail d’élaboration, et non plus de validation, de référen-
tiels et de règles de bonnes pratiques par la HAS, permettra de lui faciliter le travail
d’homogénéisation de pratiques a priori disparates, sans avoir à les valider en amont, ce qui ris-
querait en effet de les « fixer », sans possibilités d’évolution ou d’harmonisation avec les autres
pratiques. »
Les principaux enjeux associés à l’élaboration du référentiel sur la médiation en santé, identifiés
par la DGS, sont :
pour les patients ou les usagers du système de santé : ce sont les avantages des actions
d’ «aller-vers» des populations éloignées du soin (information, réassurance, accès aux droits) ;
de santé publique : favoriser une prise en charge dans les meilleurs délais, accélérer l’accès
à la prévention et aux dépistages afin de contribuer à limiter la gravité des pathologies, la diffu-
sion d’épidémies et de maladies transmissibles, favoriser la santé et le bien-être individuels.
L’objectif de ce référentiel est de préciser le cadre d’intervention de la médiation en santé afin d’en
permettre une meilleure appropriation par les publics et les partenaires, et de faciliter l’ancrage de
la médiation en santé dans les territoires et dans les systèmes de soins.
Il s’agit de déterminer les bonnes pratiques de la médiation en santé pour les personnes éloignées
des systèmes de prévention et de soins et de mieux définir les champs qu’elles recouvrent. Ce
référentiel s’appuie sur l’analyse des nombreux dispositifs hétérogènes, actions et outils qui font
appel à la médiation en santé pour accompagner les publics vulnérables vers la prévention et le
soin.
Les dispositifs de médiation en santé et d’interprétariat sont introduits dans un même article du
CSP. Pour autant, ce sont deux dispositifs bien distincts faisant l’objet de référentiels spécifiques
(Annexe 2). Le médiateur en santé n’a pas vocation à se substituer à un interprète professionnel,
et inversement.
Le présent référentiel porte sur la médiation en santé pour les personnes éloignées des
systèmes de prévention et de soins.
2.4 Méthodologie
Pour réaliser ce référentiel, la HAS s’est appuyée sur une revue de la littérature, une réunion de
parties prenantes et des entretiens individuels pour approfondir certaines questions (Annexe 3)
Une mise en consultation publique du référentiel a été organisée pendant trois semaines (20 fé-
vrier 2017 au 13 mars 2017) recueillant les retours de 27 acteurs.
La revue de la littérature a eu pour objectif d’identifier les programmes mis en place, les référen-
tiels et les données de coûts, publiés en France et à l’étranger.
La HAS a rappelé son souhait de :
s’appuyer sur les documents existants publiés ;
produire un référentiel utile et lisible par les professionnels de santé, les institutions, les média-
teurs.
En préambule, des documents clefs, sur lesquels reposent ce référentiel, méritent d’être mention-
nés : le rapport FRAES 2010 (2), le référentiel du Programme national de médiation sanitaire
(PNMS) 2014 (3), le rapport InCitta 2016 (4) ; ainsi que des documents de l’ASV Marseille rédigé
par le cabinet d’audit CapMed.1
1
Rapport non publié. Cap Med (Conseil Audit Prospective Méditerranée), Action visant l’échange et la capitalisation des
pratiques de médiation de santé publique à Marseille : rapport d’étude exploratoire, Atelier Santé Ville Marseille Centre-
ville et Marseille Nord, mars 2011.
« La médiation en santé est la co-construction d’une relation entre un public et des ac-
teurs en santé pour favoriser l’accès aux droits, aux soins et à la prévention. C’est un rôle
de passeur, de faiseur de liens. Le médiateur travaille dans une relation de grande
proximité avec les personnes pour les mettre en confiance, les orienter et les accompa-
gner ; dans un souci de confidentialité, de neutralité et en visant l’autonomie des per-
sonnes et des structures de santé. Son rôle est de mieux comprendre les freins et de
trouver des leviers pour l’accès aux soins et aux droits. »
« Je travaille comme médiateur en santé. J’essaye d’aider les personnes les plus fragiles
et exclues à prendre soin de leur santé, et d’apprendre à le faire par eux-mêmes. En fait,
c’est un peu, apprendre à apprendre. Je fais le lien entre eux et les professionnels de
santé. Ils ne se connaissent pas toujours, ou ne se comprennent pas forcément. »
2
La démarche d’« aller vers » comporte deux composantes : 1/ le déplacement physique, « hors les murs », d’une part
vers les lieux fréquentés par la personne vulnérable et d’autre part vers les professionnels de santé / institutions ; 2/
l’ouverture vers autrui, vers la personne dans sa globalité, sans jugement, avec respect.
3
« Faire avec » sous-entend faire avec les personnes et non à leur place car seules leur autonomie et leur responsabili-
sation trouvent les solutions durables aux problèmes
La médiation en santé a d’abord été portée par des partenariats expérimentaux entre des associa-
tions et la DGS pour gérer des problèmes de santé publique spécifiques à certaines populations :
le dépistage et la prévention de l’infection à VIH chez les populations migrantes (COREVIH)
(5) ;
le programme de médiation sanitaire visant la santé materno-infantile en direction des popula-
tions roms vivant en bidonvilles. Ce programme a été étendu par la suite pour un accès plus
global à la santé et à un public « Gens du voyage en situation de précarité » (Programme na-
tional de médiation sanitaire – AREA, Aréas dispositif de La Sauvegarde du Nord, Association
pour l’Accueil des Voyageurs, Les Forges, Médecins du Monde, Première Urgence Internatio-
nale, Relais Accueil Gens du Voyage, Roms Action et SOliHA) (6-9).
En 1994, l’association PoPS a expérimenté sur Grenoble la médiation en santé avec des
personnes en situation de précarité. En 2002, une charte est élaborée à la demande de la DDASS
de l’Isère, puis un guide est rédigé en 2015 afin de partager 20 ans d’expérience de médiation en
santé (10).
Les résultats satisfaisants des phases expérimentales ont encouragé un certain nombre
d’hôpitaux, de centres de santé communautaires, d’Agences régionales de Santé à financer des
postes de médiateurs en santé afin de lutter contre les inégalités en santé et le non-recours aux
soins. À titre d’exemple, l’ARS Auvergne Rhône-Alpes a lancé des appels à projets sur sa région
afin d’améliorer la santé des habitants sur certains territoires (quartiers prioritaires de la politique
de la ville). Les structures porteuses de ces actions de médiation de santé sont des organismes
publics ou privés à but non lucratif œuvrant dans les domaines de la santé y compris les maisons
de santé pluri professionnelles, centres de santé, pôles de santé, collectivités territoriales (12).
L’objectif de la médiation en santé s’inscrit dès ses débuts dans l’amélioration de l’accès aux
droits, aux soins et à la prévention et vise à faciliter les relations entre professionnels de santé et
usagers.
4
Rapport non publié. Réseau PLURALIS, Bilan descriptif de la mise en œuvre d’un programme expérimental de forma-
tion et de suivi de médiateurs de santé publique, Octobre 2003.
Les éléments de diversité des projets portent sur les contextes dans lesquels ils ont émergé, le
profil des médiateurs, les structures porteuses, les financements mobilisés, la logique de rencontre
avec les publics, l’ancrage de la structure dans le système de santé, le nombre de professionnels
impliqués dans le projet de médiation, le recours ou non à des outils.
Nombre de profes-
Certains projets reposent principalement, voire uniquement sur le
sionnels impliqués
médiateur en santé. D’autres favorisent l’implication du médiateur
dans le projet de mé-
au sein d’une équipe pluridisciplinaire.
diation
5
Charte adoptée lors de la première Conférence internationale pour la promotion de la santé, réunion à Ottawa le 21
novembre 1986 en vue de contribuer à la réalisation de l’objectif de la santé pour tous d’ici à l’an 2000 et au-delà.
sible à la médiation en santé, tels que le décret n° 2017-281 du 2 mars 2017 (16) approuvant le
référentiel national de réduction des risques en direction des personnes en situation de prostitu-
tion/travailleurs du sexe et complétant le code de la santé publique (article L. 1181-1)6 ; ou encore
le plan d’action de l’Institut national du Cancer pour la rénovation du dépistage organisé du cancer
du sein (17)
La médiation en santé, en facilitant l’accès aux droits, à la prévention et aux soins, est un des ou-
tils disponibles pour tenter d’apporter des solutions à (18) :
la complexité du système de santé (dispositifs et des conditions d’accès) pour leurs bénéfi-
ciaires potentiels ;
la méconnaissance par les professionnels de santé des réalités vécues par les personnes ;
la multiplicité des dispositifs et des conditions d’accès aux droits qui provoquent non-recours et
retards des soins ;
la méconnaissance des dispositifs par leurs bénéficiaires potentiels.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=33E2FEA8909D4D7AAF4747BD3AB47122.tpdila17v_1?c
idTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000032398361&dateTexte=20160426&categorieLien=id
Promotion de la santé
Les
Les personnes La professionnels
éloignées du médiation intervenant
système de en santé dans le
santé parcours de
santé
Faciliter le retour vers le droit commun, le Prise en compte des facteurs de vulné-
recours à la prévention et aux soins
rabilité, des potentialités et spécificités
Renforcer l’autonomie et la capacité d’agir
des personnes dans la prise en charge de du public.
leur santé
Témoignage
« Une attention particulière doit être portée à cette exigence. Le médiateur en santé, du
fait de sa présence régulière sur les lieux de vie et du suivi du parcours de santé de la
personne acquiert une connaissance approfondie de la vie privée des personnes et de
leur famille. S’il peut être questionné par les membres de la famille ou du groupe il a
l’obligation de respecter la confidentialité des informations qu’il détient. »
► Le non-jugement
Le médiateur en santé exerce ses fonctions sans jugement dans une posture de retrait. Le média-
teur en santé n’émet pas de jugement sur les idées, croyances ou choix exprimés par les per-
sonnes.
Le médiateur peut utilement s’appuyer sur les travaux de Carl Rogers (20-22) qui établissent le
« non jugement » parmi l’un des critères fondamentaux de la relation d’aide.
► Le respect de la volonté des personnes
La médiation en santé s’inscrit dans le respect absolu de la volonté de la personne et de sa liberté
de choix.
Le consentement aux soins est formulé à l’article L. 1111-4 du Code de la santé publique en ces
termes :
« Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des
préconisations qu'il lui fournit, les décisions concernant sa santé.
Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement. Le suivi du malade reste
cependant assuré par le médecin, notamment son accompagnement palliatif.
Le médecin a l'obligation de respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des consé-
quences de ses choix et de leur gravité. Si, par sa volonté de refuser ou d'interrompre tout traite-
ment, la personne met sa vie en danger, elle doit réitérer sa décision dans un délai raisonnable.
Elle peut faire appel à un autre membre du corps médical. L'ensemble de la procédure est inscrite
dans le dossier médical du patient. Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qua-
lité de sa fin de vie en dispensant les soins palliatifs mentionnés à l'article L. 1110-10. ».
Les typologies explicatives du non-recours élaborées par l’Observatoire des non-recours aux droits
et services peuvent en partie être utilisées comme outil d’aide au diagnostic de l’éloignement du
système de prévention et de soins (25, 27).
Une personne éligible et informée est en non-recours car elle n’a pas
demandé par choix, à cause de :
• non adhésion aux principes de l’offre ;
• intérêts divers ;
• manque d’intérêt pour l’offre (coût/avantage) ;
• estime de soi ;
• alternatives.
Le diagnostic doit orienter les axes d’intervention de la médiation en santé (voir section 5.1.4).
Au travers de ces différents champs d’actions, la médiation et l’échange sont au centre du travail
des médiateurs. Ils sont à l’interface entre les acteurs locaux concernés (populations vulnérables
et institutions/professionnels). Une grande partie de l’action de médiation est d’orienter les per-
sonnes vers des professionnels compétents, médicaux ou sociaux.
1. La démarche d’« aller vers » comporte deux composantes [] : 1/ le déplacement physique, « hors les murs », d’une
part vers les lieux fréquentés par la personne vulnérable et d’autre part vers les professionnels de santé /
institutions ; 2/ l’ouverture vers autrui, vers la personne dans sa globalité, sans jugement, avec respect.
Repérage /
« Aller vers »
(Re)créer la rencontre
avec les populations
concernées
Assurer une
présence active
de proximité
Figure 3. Axe 1 : (Re)créer la rencontre avec les populations concernées (populations vulnérables et
professionnels de santé/institutions)
Ouverture des
droits en santé
Faciliter la
coordination du
parcours de santé
Information et
orientation
Favoriser la
relation entre les
Pour les professionnels/institutions :
publics et les
professionnels de o sensibilisation des acteurs de la santé aux facteurs de
santé vulnérabilité et aux spécificités des publics cibles ;
o amélioration du service rendu, responsabilité en matière
de qualité de la prise en charge et de l’effectivité des
droits ;
o coordination de parcours de santé, promotion de la
« Mettre en relation » et (re)faire communication dans le parcours de santé ;
du lien pour les publics vers les pro- o remontée des difficultés rencontrées par les personnes ;
fessionnels mais aussi pour les pro- o autonomisation du système par conscientisation du pro-
fessionnels vers les publics blème.
Assurer un accompagnement phy- Pour les populations vulnérables :
sique des personnes les moins o faciliter l’accès et la compréhension des informations de
santé publique ;
autonomes vers les administrations
o présenter le rôle et le fonctionnement des acteurs de
et les structures de santé santé présents sur le territoire : sécurité sociale, hôpitaux
Mobiliser les structures pour sortir (en particulier les PASS, les services d’urgences et la ma-
sur les lieux de vie et aller vers les ternité, PMI, CPEF, CeGIDD, centres municipaux en santé,
personnes concernées médecine de ville, etc.) ;
o aider à identifier les professionnels de santé (par
exemple, à partir de l’annuaire de l’assurance maladie) ;
o encourager / orienter des personnes (pour accéder à un
dépistage de l’infection par le VIH, une consultation psy-
chiatrique, etc.).
Mobiliser les acteurs de santé, tels que les acteurs de la promotion de la santé : PMI,
associations, CODES/IREPS/CRIPS, etc. ; les Ateliers Santé Ville (pour la liste des parte-
nariats possibles, cf. tableau 6).
En collaboration avec des partenaires :
o participer au recensement des besoins et préoccupations en santé de la population, à
des enquêtes et diagnostics locaux ;
o participer à l’organisation d’actions collectives de prévention et d’éducation pour la
santé ;
o mobiliser le public en amont ;
o co-animer ces actions collectives, identifier les intervenants ;
o participer à des actions de sensibilisation en direction des professionnels, sur les pro-
blématiques spécifiques de santé liées à la précarité et sur la thématique de l’accès aux
droits et aux soins ;
o participer à des actions de dépistage et de prévention ;
o encourager la dynamique de santé communautaire1.
1
La santé communautaire est entendue comme un processus d’appropriation des questions de santé par les habitants
dans lequel la notion de participation est essentielle.
Collecter et
remonter les
dysfonctionnements
Travailler en
équipe
Participer aux
actions structurantes (Cf section 5.1.1)
au projet
Développer des
partenariats,
Participer à la participer à des
veille sanitaire et réseaux
sociale
5.2 Compétences
Exercer en tant que médiateur en santé requiert des compétences, connaissances et capacités
spécifiques. Dans le rapport d'enquête de la FRAES (2) et d’Incittà (4), l'analyse des pratiques de
médiation a fait émerger un certain nombre de spécificités d'intervention propres aux médiateurs
dont le premier critère est la grande disponibilité et le large périmètre d'action en termes
d’intervention avec une posture d'écoute, d'attention et de repérage des attentes, des besoins la-
tents, des difficultés rencontrées par les publics.
Les compétences requises pour les médiateurs peuvent être regroupées en trois domaines de
compétence principaux :
domaine de compétences 1 : compétences techniques ;
domaine de compétences 2 : connaissances de l’environnement ;
domaine de compétences 3 : savoir être.
5.3 Formation
La formation initiale et continue des médiateurs en santé a pour objectif de permettre à des futurs
professionnels d’acquérir les savoirs et les compétences nécessaires à la conduite d’un projet de
médiation en santé.
Certaines formations, existantes au jour de la rédaction de ce rapport, sont référencées sur le site
du programme national de médiation sanitaire7.
À partir de ces documents, des propositions de modules de formation sont formulées dans le Ta-
bleau 6.
Il conviendra de tenir compte de la diversité des profils des médiateurs en santé dans le cadre de
la définition des conditions d’accès à la formation initiale notamment universitaire. Les futurs mé-
diateurs en santé n’auront pas les même besoins en termes de formation en fonction de leur par-
cours de vie, expériences et/ou de leur origine professionnelle (ex : milieu sanitaire ou social).
Un des prérequis à la formation doit être la maîtrise de la langue française.
7
http://www.mediation-sanitaire.org/la-mediation-sanitaire/formations/
8
Rapport non publié. Cap Med (Conseil Audit Prospective Méditerranée), Action visant l’échange et la capitalisation des
pratiques de médiation de santé publique à Marseille : Rapport d’étude exploratoire, Atelier Santé Ville Marseille Centre-
ville et Marseille Nord, mars 2011.
9
Rapport non publié. Nadine Haschar-Noé (laboratoire creSco et Ifériss, Université Toulouse III), Florent Berault et les
équipes de la Plateforme AAPRISS (Apprendre et agir pour réduire les inégalités sociales de santé). Étude d’opportunité
pour la mise en œuvre d’une formation « médiation en santé » dans la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées.
Rapport final (juillet 2016).
Tableau 6. Socle commun proposé par la HAS pour une formation de médiation en santé
Module Proposition de contenu
La médiation Approche théorique et historique de la médiation en santé
Stage d’immersion et
Faire un stage auprès de médiateurs déjà formés
de projet
Glossaire
« Aller vers ». La démarche d’« aller vers » comporte deux composantes : 1/ le déplacement physique,
« hors les murs », d’une part vers les lieux fréquentés par la personne vulnérable et d’autre part vers les
professionnels de santé / institutions ; 2/ l’ouverture vers autrui, vers la personne dans sa globalité, sans
jugement, avec respect.
« Faire avec » sous-entend « faire avec »les personnes et non à leur place car seules leur autonomie et leur
responsabilisation trouvent les solutions durables aux problèmes.
Équité en santé. Équité sous-entend justice. Seuls les besoins des personnes, et aucun autre facteur, gui-
dent la distribution des services, des bénéfices, etc.
Cela implique qu'idéalement, chacun devrait avoir l'opportunité d'atteindre son plein potentiel de santé.
De manière plus pragmatique, personne ne devrait être désavantagé pour la réalisation de ce potentiel, si
cela peut être évité. « Les politiques d'équité sont donc soucieuses de créer des opportunités égales pour
la santé et de réduire les écarts de santé au niveau le plus bas possible. »
L'équité a une signification plus générale dans la sphère de la justice et a pu donner naissance à une
théorie de l'équité (BDSP).
Promotion de la santé. Un processus global qui permet aux personnes de mieux contrôler leur santé et de
l’améliorer. Elle a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davan-
tage de ressources pour l’améliorer (OMS).
Santé communautaire. Un processus par lequel les individus et les familles, d’une part prennent en charge
leur propre santé et leur propre bien-être comme ceux de la communauté, d’autre part développent leur
capacité de concourir à leur propre développement comme celui de la communauté (OMS).
Patient expert dans les établissements de santé. Malade ayant acquis une expertise sur les affections qui
le touchent, expertise qui pourrait être utilisée par les établissements de santé en vue de l'amélioration de
la prise en charge des patients atteints de symptômes similaires ou de maladies connexes.
Non-recours. La question du non-recours renvoie à toute personne qui ne reçoit pas – qu'elle qu'en soit la
raison – une prestation ou un service auquel elle pourrait prétendre. Son approche s’élargit aujourd’hui à
une diversité de domaines d’intervention. Entre non connaissance, non réception, non demande et non
proposition, les situations de non-recours interrogent l’effectivité et la pertinence de l’offre publique, et re-
présentent un enjeu fondamental pour son évaluation.
Abréviations
I. – Le chapitre préliminaire du titre Ier du livre Ier de la première partie du Code de la santé publique est
complété par un article L. 1110-13 ainsi rédigé :
« Art. L. 1110-13. – La médiation sanitaire et l’interprétariat linguistique visent à améliorer l’accès aux droits,
à la prévention et aux soins des personnes éloignées des systèmes de prévention et de soins, en prenant
en compte leurs spécificités. »
« Des référentiels de compétences, de formation et de bonnes pratiques définissent et encadrent les moda-
lités d’intervention des acteurs qui mettent en œuvre ou participent à des dispositifs de médiation sanitaire
ou d’interprétariat linguistique ainsi que la place de ces acteurs dans le parcours de soins des personnes
concernées. Ces référentiels définissent également le cadre dans lequel les personnes éloignées des sys-
tèmes de prévention et de soins peuvent avoir accès à des dispositifs de médiation sanitaire et
d’interprétariat linguistique. Ils sont élaborés par la Haute Autorité de Santé. »
« Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret. »
II. – Le 5° de l’article L. 161-37 du Code de la sécurité sociale est complété par les mots : « et élaborer des
référentiels de compétences, de formation et de bonnes pratiques dans le domaine de la médiation sani-
taire et de l’interprétariat linguistique ».
Le médiateur en santé et l’interprète dans le domaine de la santé ont des fonctions qui peuvent
mobiliser tous deux la question de la langue et de la culture et se situent comme tiers entre institu-
tions/professionnels et usagers qui ont des difficultés d'accès aux services. Néanmoins, il est im-
portant de comprendre leurs particularités pour savoir quelle solution envisager selon les con-
textes.
Alors que l’interprétariat cible les personnes parlant peu ou pas français, la médiation vise les per-
sonnes éloignées des systèmes de prévention et de soins, pour des raisons potentiellement autres
que la seule barrière linguistique ou culturelle.
Le travail de l’interprète est centré sur la langue et sur la restitution du sens. Lorsqu’il traduit, il
mobilise des connaissances culturelles des deux langues qui lui permettront de restituer les dic-
tons, expressions, etc. mais il ne s'autorisera à apporter des explications culturelles
qu’exceptionnellement en précisant qu’il sort de la traduction, et en demandant la validation de son
apport par les personnes. Le médiateur peut prendre appui sur ses connaissances des contextes
voire des cultures et des langues pour proposer ou négocier des solutions acceptables par les
parties. Il peut apporter des éclairages culturels lorsqu’il le juge nécessaire. Si le médiateur, dans
des contextes populationnels particuliers, intervient occasionnellement sur le registre de la langue,
il ne dispose pas des compétences techniques d’interprétation acquises par une formation spéci-
fique et il n’est dès lors pas lié par les principes déontologiques de fidélité de la traduction et
d’autonomie des personnes que garantit l’interprète professionnel.
Alors que l’interprète travaille toujours en présence des deux parties, le médiateur travaille entre
les deux parties sans qu’elles soient nécessairement en présence. Par ailleurs, l’interprète
n’effectue pas de démarche avec les personnes, alors que le médiateur peut y être amené.
L’interprète postule l’autonomie et la capacité des personnes à s’exprimer en leur nom dès lors
qu’on leur en donne la possibilité en levant la barrière de la langue. Le médiateur accompagne les
personnes vers une autonomie progressive (sans injonction à l’autonomie).
Une formation spécifique est nécessaire à l’exercice de ces deux fonctions.
Pour plus d’information sur l’interprétariat, la HAS vous invite à consulter le référentiel de compé-
tences, de formation et de bonnes pratiques de l’interprétariat dans le domaine de la santé.
Annexe 3. Méthodologie
Pour réaliser ce référentiel, la HAS propose de s’appuyer sur une revue de la littérature, une réu-
nion de parties prenantes et des entretiens individuels pour approfondir certaines questions.
Revue de la littérature
Une revue de la littérature a été conduite pour identifier les documents pertinents en France et à
l’international sur la médiation en santé.
Stratégie de recherche
Bases de données
Recherches manuelles
Les sites Internet français et internationaux pertinents ont été explorés en complément des
sources interrogées systématiquement. La liste des sites consultés est présentée ci-dessous.
Agency for Healthcare Research and Quality
Association pour l’accueil des voyageurs
Association suisse pour l‘interprétariat communautaire et la médiation interculturelle
Australian Institute of Interpreters and Translators (AUSIT)
Bibliothèque médicale Lemanissier
California Healthcare Interpreters Association
Centre fédéral d'expertise des soins de santé
Centers for Disease Control and Prevention
CISMeF
Collège des médecins du Québec
Collectif français de la médiation en santé publique
Conseil de l’Europe
Department of Health (UK)
Fondation Robert Schuman
France Médiation
Haute Autorité de Santé
InCitta, plateforme associative
Institut de recherche et documentation en économie de la santé
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux
Intermed, réseau d’accès à la santé
International Medical Interpreters Association
Joint Commission
Médecins du Monde
National Council on Interpreting in Health Care
National Health Services
National Institute for Health and Clinical Excellence
PASS International
Programme national de médiation sanitaire : AREA, dispositif de La Sauvegarde du Nord, As-
sociation pour l’Accueil des Voyageurs, Les Forges, Médecins du Monde, Première Urgence
Internationale, Relais Accueil Gens du Voyage, Roms Action, SOliHA
Santé Canada
Service public fédéral (SPF) Santé publique
WHO Regional Office for Europe
World Health Organization
Des parties prenantes ont été consultées au cours d’une réunion de travail et d’entretiens indivi-
duels.
La charte de l’expertise sanitaire, approuvée par le décret n° 2013-413 du 21 mai 2013, indique
que la décision pour laquelle une expertise est sollicitée « peut s’appuyer, si l’objet de l’expertise le
justifie, sur la prise en compte des points de vue des parties prenantes (ou parties intéressées) ».
Les parties prenantes sont définies comme des « personnes ou groupes concernés ou suscep-
tibles de l’être, directement ou indirectement, par les conséquences de la décision, notamment des
milieux associatifs et des acteurs économiques ou professionnels, ou qui représentent l’intérêt
général de groupes concernés par ces conséquences ».
La liste des personnes contactées dans le cadre de ces entretiens de parties prenantes
est rapportée en Annexe 5.
La personne doit également être informée sur les associations d'usagers œuvrant, le cas échéant,
dans le même domaine.
Le médiateur ou la médiatrice comme personne ressource, est également appelé à informer les
personnes sur des questions ouvertes, relatives aux fonctionnements institutionnels.
La personne a accès aux informations la concernant dans les conditions prévues par la
réglementation.
Dans le respect des dispositions légales, des décisions de justice ou des mesures de protection
judiciaire ainsi que des décisions d'orientation :
4.2 - Le consentement éclairé de la personne doit être recherché en l'informant, par tous
les moyens adaptés à sa situation, des conditions et conséquences de l'accompagnement
et en veillant à sa compréhension.
4.3 - La personne est seul maître de son projet, et l’accompagnement se déroule dans le
respect de ses points de vue et décision ; aucune démarche n’est entreprise à son insu ou
sans son consentement.
4.5 - Lorsque la personne peut manifester des difficultés à exprimer son consentement, ou
à appréhender tous les éléments de l’accompagnement et de la décision, le médiateur ou
la médiatrice s’assure de réunir les conditions de la bonne compréhension de la
situation par la personne; il facilite son expression par tout moyen. Il peut être amené à
différer le projet, ou à orienter la personne si la médiation ne peut être mise en œuvre.
La personne peut à tout moment renoncer à la prestation de médiation dont elle bénéficie. Dans le
respect de la décision de la personne, le médiateur ou la médiatrice se doit de l’informer des
conséquences qui pourraient en découler.
L'accompagnement doit prendre en compte les liens familiaux dans le respect des souhaits de la
personne. Le médiateur ou la médiatrice peut être amené à associer à la médiation l’entourage
des personnes qu’il accompagne. La médiation peut s’exercer auprès de personnes isolées,
comme auprès de familles.
Le secret professionnel s'impose à tout médiateur ou médiatrice dans les conditions établies par la
loi. Le secret couvre non seulement ce qui lui a été confié mais aussi ce qu'il a vu, lu, entendu,
constaté ou compris. Le médiateur ou la médiatrice instruit ses collaborateurs de leurs obligations
en matière de secret professionnel et veille à ce qu'ils s'y conforment.
Dans l’hypothèse où le médiateur ou la médiatrice est appelé à constituer un dossier de suivi des
personnes qu’il accompagne, il doit veiller à la protection contre toute indiscrétion des documents
qu'il peut détenir concernant les patients qu'il prend en charge. Lorsqu'il a recours à des procédés
informatiques, quel que soit le moyen de stockage des données, il doit prendre toutes les mesures
qui sont de son ressort pour en assurer la protection, notamment au regard des règles du secret
professionnel. Il doit s’assurer que les usages du service sont conformes aux directives de la
commission nationale de l’informatique et des libertés.
Le médiateur ou la médiatrice agit en toute circonstance dans l'intérêt des personnes qu’il
accompagne.
Les conséquences affectives et sociales qui peuvent résulter de l'accompagnement doivent être
prises en considération. Il doit en être tenu compte dans les objectifs individuels de prise en
charge et d'accompagnement. Le rôle des familles, des représentants légaux ou des proches qui
entourent de leurs soins la personne accueillie doit être facilité avec son accord par le médiateur
ou la médiatrice.
Lorsqu'un médiateur ou médiatrice discerne dans l'exercice de sa profession qu'une personne est
en situation de danger, et plus spécifiquement les personnes de vulnérabilité, il doit prendre toutes
les mesures d’information auprès de son service qui sont de nature à dissiper les risques
constatés. En cas d’urgence, il prend les mesures d’alertes qui s’imposent.
Pour garantir la qualité des accompagnements qu'il met en œuvre, et la sécurité des personnes, le
médiateur ou la médiatrice a le devoir d'actualiser et de perfectionner ses connaissances
professionnelles.
Les médiateurs ou les médiatrices doivent entretenir entre eux, et avec leurs partenaires
professionnels, des rapports de bonne confraternité. Il leur est interdit de calomnier un autre
professionnel, de médire de lui ou de se faire écho de propos susceptibles de lui nuire dans
l'exercice de sa profession.
Dans le cadre de sa mission, le médiateur ou la médiatrice peut être appelé devant les difficultés
avérées d’une personne avec un service – et avec toute la prudence qui s’impose – à mener une
médiation, qui aurait pour but d’améliorer les conditions de prise en charge, ou d’accès aux soins
de la personne.
Art. 16 – De la responsabilité
Le médiateur ou la médiatrice est personnellement responsable des actes professionnels qu'il est
habilité à effectuer.
L’article R. 1110-2 du CSP (issu du décret du 20 juillet 2016) précise de manière limitative
les professionnels susceptibles de partager ou d’échanger des informations relatives à une
personne prise en charge.
1° Les professionnels de santé mentionnés à la quatrième partie du présent Code, quel que soit
leur mode d'exercice ;
a) assistants de service social mentionnés à l'article L. 411-1 du code de l'action sociale et des
familles ;
b) ostéopathes, chiropracteurs, psychologues et psychothérapeutes non professionnels de santé
par ailleurs, aides médico-psychologiques et accompagnants éducatifs et sociaux ;
c) assistants maternels et assistants familiaux mentionnés au titre II du livre IV du Code de l'action
sociale et des familles ;
d) éducateurs et aides familiaux, personnels pédagogiques occasionnels des accueils collectifs de
mineurs, permanents des lieux de vie mentionnés au titre III du livre IV du même Code ;
e) particuliers accueillant des personnes âgées ou handicapées mentionnés au titre IV du livre IV
du même Code ;
f) mandataires judiciaires à la protection des majeurs et délégués aux prestations familiales men-
tionnés au titre VII du livre IV du même Code ;
g) non-professionnels de santé salariés des établissements et services et lieux de vie et d'accueil
mentionnés aux articles L. 312-1, L. 321-1 et L. 322-1 du même Code, ou y exerçant à titre libéral
en vertu d'une convention ;
h) non-professionnels de santé mettant en œuvre la méthode prévue à l'article L. 113-3 du même
code pour la prise en charge d'une personne âgée en perte d'autonomie ;
i) non-professionnels de santé membres de l'équipe médico-sociale compétente pour l'instruction
des demandes d'allocation personnalisée d'autonomie mentionnée aux articles L. 232-3 et L. 232-
6 du même Code, ou contribuant à cette instruction en vertu d'une convention. »
Article R. 1110-1 : « Les professionnels participant à la prise en charge d'une même personne
peuvent, en application de l'article L. 1110-4, échanger ou partager des informations relatives à la
personne prise en charge dans la double limite :
II. — Lorsqu'ils sont membres d'une même équipe de soins, les professionnels relevant d'une des
catégories mentionnées à l'article R. 1110-2, partagent, avec ceux qui relèvent de l'autre catégorie,
les informations relatives à une personne prise en charge dans les strictes limites de l'article R.
1110-1 et en informent préalablement la personne concernée. Ils tiennent compte, pour la mise en
œuvre de ce partage, des recommandations élaborées par la Haute Autorité de Santé avec le
concours des ordres professionnels, en particulier pour ce qui concerne les catégories d'informa-
tions qui leur sont accessibles.
III. — Lorsque la personne est hors d'état d'exprimer sa volonté, seule l'urgence ou l'impossibilité
d'informer cette personne peut dispenser le professionnel ou la personne participant à sa prise en
charge de l'obligation d'information préalable. La personne concernée est toutefois informée, dès
que son état de santé le permet, de l'échange ou du partage des informations auquel il a été pro-
cédé. Il en est fait mention dans le dossier médical. »
Article D. 1110-3-1 : « Lorsqu'une personne est prise en charge par un professionnel relevant des
catégories de professionnels mentionnées à l'article R. 1110-2 et ne faisant pas partie de l'équipe
de soins au sens de l'article L. 1110-12, ce professionnel recueille le consentement de la personne
pour partager ces données dans le respect des conditions suivantes :
1° La personne et, le cas échéant, son représentant légal, est dûment informée, en tenant compte
de ses capacités, avant d'exprimer son consentement, des catégories d'informations ayant voca-
tion à être partagées, des catégories de professionnels fondés à en connaître, de la nature des
supports utilisés pour les partager et des mesures prises pour préserver leur sécurité, notamment
les restrictions d'accès ;
2° Le consentement préalable de la personne, ou de son représentant légal, est recueilli par tout
moyen, y compris de façon dématérialisée, après qu'elle a reçu les informations prévues au 1°. »
Article D. 1110-3-2 : « L'information préalable de la personne est attestée par la remise à celle-ci,
par le professionnel qui a recueilli le consentement, d'un support écrit, qui peut être un écrit sous
forme électronique, reprenant cette information. Ce support indique les modalités effectives
d'exercice de ses droits par la personne ainsi que de ceux qui s'attachent aux traitements opérés
sur l'information recueillie, en application de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux
fichiers et aux libertés. »
Le consentement est valable tant qu'il n'a pas été retiré par tout moyen, y compris sous forme dé-
matérialisée. Il est strictement limité à la durée de la prise en charge de la personne. La prise en
charge peut nécessiter une ou plusieurs interventions successives du professionnel.
La matérialisation du recueil des modifications ou du retrait du consentement est faite selon les
modalités décrites à l'article D. 1110-3-2. »
Médecins du Monde (MDM) Sophie Laurence, référente santé, direction des missions France
Miruna Popescu, médiatrice sanitaire
► Entretiens individuels
Direction générale de la santé Catherine Chardin, chargée de mission au bureau de lutte contre les
infections par le VIH, les IST, les hépatites et la tuberculose (SP2)
Sylvie Germain
Flore Moreux
Comité pour la santé des exilés (COMEDE) Dr Pascal Revault, directeur opérationnel, médecin coordinateur
du ; co-fondateur du programme expérimental mis en œuvre par
l'IMEA de 2000 à 2005 « formation et suivi de médiateurs de santé
publique » ;
Joseph Rustico, coordinateur de l’équipe du COMEDE
Hôpital Henri Mondor AP/HP Bertrand Voisin, médiateur santé Parcours Santé VHC
► Groupe de lecture
Médecins du Monde (MDM) Sophie Laurence, référente santé, direction des missions France
Hôpital Henri Mondor AP/HP Bertrand Voisin, médiateur santé Parcours Santé VHC
► Consultation publique
CNRS / PACTE
Rézo addictions 41
CLAT 53
Direction générale de la santé (ministère des affaires sociales et de la santé) – bureau infections par le
VIH/hépatites/IST/tuberculose
Roannais agglomération
AIDES
Plateforme AAPRISS (Apprendre et agir pour réduire les inégalités sociales de santé), Université de Toulouse
Association ADER
Association ENVIE
COMEDE
Médecins du Monde
Union Régionale des Médecins libéraux des Pays de la Loire (URML PDL), Commission précarité
Amicale du Nid
Compte rendu
Réunion de parties prenantes – 7 octobre 2016
Médiation en santé – Élaboration de référentiels de
compétences, de formation, et de bonnes pratiques
Participants
Présents
HAS
- Catherine Rumeau-Pichon, chef du service évaluation économique et santé publique (SEESP) et
directrice adjointe de la direction de l'évaluation médicale, économique et de santé publique (DE-
MESP)
- Dr Olivier Scemama, adjoint au chef de service, SEESP
- Agathe Doutriaux, chef de projet, SEESP
- Magali Cognet, chef de projet, SEESP
Excusés
Parties prenantes
- Sié Dionou, infirmier, médiateur de santé publique, Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris
- Yannick Lebihan, directeur des opérations France, MDM
- Sandrine Musso, anthropologue enseignant-chercheur, ancienne chargée de mission à l’IMEA,
Aix-Marseille, Université Centre Norbert Élias
- Dr Marie-Dominique Pauti, médecin, coordonnatrice du programme de prévention des IST de
Médecins du Monde, partenaires des médiateurs de santé formés dans le cadre du programme
IMEA
- Mathieu Quinette, coordonnateur du programme de prévention des IST de Médecins du Monde,
partenaires des médiateurs de santé formés dans le cadre du programme IMEA
- Dr Pascal Revault, directeur opérationnel, médecin coordinateur du Comité pour la santé des
exilés (COMEDE), co-fondateur du programme expérimental mis en œuvre par l'IMEA de 2000 à
2005 « formation et suivi de médiateurs de santé publique »
- Joseph Rustico, coordinateur de l’équipe du COMEDE
Compte rendu
Un tour de table a été effectué afin que chaque participant se présente et indique ses liens avec le
sujet.
Un second tour de table a permis de partager les expériences et les attentes de chaque interve-
nant.
Deux présentations ont été projetées :
présentation de la médiation en santé (définition, état des lieux, expérience du SMIT de
l’hôpital Avicenne, besoins prioritaires, DU Paris XIII), par Pr Olivier Bouchaud ;
présentation de la définition retenue par le collectif des médiateurs, par Héléne Delaquaize.
I-Objectifs
Les objectifs de cette réunion de parties prenantes (PP) ont été rappelés :
présenter la saisine et son contexte ;
discuter des éléments principaux suivants :
o la médiation en santé, son périmètre d’application et ses missions,
o l’articulation entre la médiation et l’interprétariat en santé,
o le métier de médiateur en santé,
o les publics cibles,
o le format pour le référentiel de bonnes pratiques.
II-Éléments/sujet/questions abordés
La HAS a rappelé que l’article 90 de la loi de modernisation de notre système de santé a introduit
dans le Code de la santé publique un nouvel article prévoyant l’élaboration de référentiels de com-
pétences, de formation et de bonnes pratiques pour définir et encadrer les modalités d’intervention
des acteurs qui mettent en œuvre ou participent à des dispositifs de médiation en santé (MS) et
d’interprétariat linguistique (IL). Cet article précise que les référentiels sont élaborés par la HAS.
Cette mission a donc été inscrite au programme de travail 2016 de la HAS, demande portée par
quatre directions d’administration centrale du ministère des Affaires sociales et de la Santé, la
DGS, la DGOS, la DSS, la DGCS.
Pour réaliser ces référentiels, la HAS a décidé de s’appuyer sur une revue de la littérature, des
réunions de PP sur chaque thème et des entretiens individuels pour approfondir certaines ques-
tions. La HAS envisage de mettre en place un groupe de relecture ou une consultation publique
des projets de référentiels.
La HAS prévoit d’orienter la revue de la littérature sur les programmes mis en place, les référen-
tiels publiés et sur les données de coûts, publiés en France et à l’étranger.
Discussion
La médiation en santé existe depuis de nombreuses années. Aussi, Hélène Delaquaize a souligné
l’intérêt d’utiliser des références plus anciennes.
a. Définition de la médiation
La HAS a présenté les définitions de la médiation (28), médiation sociale10,11, médiation sanitaire /
médiation en santé12, médiation culturelle (29, 30)13, identifiées dans plusieurs sources de la litté-
rature.
La définition de médiation en santé identifiée dans la littérature est la suivante : « une interface de
proximité pour faciliter l’accès aux droits, à la prévention et aux soins, assurée auprès d’un public
par une personne de confiance, issue de ce public ou proche de lui, compétente et formée à cette
fonction d’information, d’orientation et d’accompagnement. Le médiateur santé crée du lien entre
l’offre (ou le système) de santé et une population qui éprouve des difficultés à y accéder. »
Discussion
La définition de la médiation n’est pas évidente. Les PP ont suggéré de ne présenter et définir que
la médiation en santé dans le référentiel, en précisant qu’elle héritait du cadre de la médiation so-
ciale, sans qu’il y ait besoin de définir pour autant cette dernière. La charte d’Ottawa a également
été mentionnée comme référence utile.
La terminologie a été discutée avec les PP, lesquelles préfèrent l’utilisation de « médiation en san-
té » à « médiation sanitaire ».
La définition identifiée dans la littérature a été retravaillée au cours de la réunion par les PP, ce qui
a permis d’aboutir à la proposition de définition suivante :
« une interface de proximité, par une personne de confiance, compétente et formée à cette
fonction de repérage, d’information, d’orientation et d’accompagnement, pour faciliter :
o d’une part, l’accès aux droits, à la prévention et aux soins, assurés auprès d’un pu-
blic ;
o d’autre part, l’information du système sur les obstacles du public dans son accès à
la santé.
Le médiateur santé crée du lien entre l’offre (ou le système) de santé et une population qui
éprouve des difficultés à y accéder. »
Les PP ont souligné la difficulté d’aboutir à une définition en cours de réunion et dans le cadre
d’une réunion de PP de taille réduite et ont mentionné l’intérêt de faire valider cette définition par
un groupe de PP élargi.
10
Définition européenne de la médiation sociale établie par 43 experts de 12 pays européens lors du séminaire en 2000
« Médiation sociale et nouveaux modes de résolution des conflits de la vie quotidienne ».
11 er
CHARTE DE REFERENCE DE LA MEDIATION SOCIALE, visé par le comité interministériel des villes en date du 1
septembre 2004.
12
PELOSSE Lucie, La médiation santé, un outil pour les résoudre ?, Actes de la journée interprofessionnelle, 17 no-
vembre 2009.
13
Médecins du Monde. Médiateur : un métier incontournable pour la promotion de la santé en Guyane. Nov. 2010.
Points clés
Présenter uniquement la définition de la médiation en santé, en évoquant
l’héritage de la médiation sociale
Retenir la dénomination « médiation en santé » et non « médiation sanitaire »
Faire valider auprès d’un groupe de travail élargi la définition retravaillée
Discussion
La distinction entre la médiation en santé et l’interprétariat linguistique pourra s’appuyer sur les
travaux existant dans le référentiel de PNMS (2014).
Une des missions du médiateur peut être de promouvoir le recours à l’interprétariat, mais en aucun
cas de s’y substituer. La médiation et l’interprétariat sont complémentaires et il faut inscrire cette
distinction dans les référentiels pour éviter les dérives observées au sein des institutions qui font
appel aux médiateurs pour réaliser des actions d’interprétariat.
Les PP soulignent, d’une manière générale, l’importance de préciser les limites de la médiation,
par rapport à l’interprétariat mais aussi par rapport aux champs relevant du domaine social et de
l’éducation thérapeutique.
Points clés
S’appuyer sur le référentiel PNMS existant
Différencier les rôles de médiateur et d’interprète en santé
En introduction, il a été rappelé que la médiation en santé s’inscrit dans une démarche de « l’aller
vers » et vise à l’autonomisation des personnes. La médiation est temporaire.
Les différents types de missions, identifiés dans la littérature, ont été présentés par grand thème, à
savoir :
- l’accès aux droits, aux soins et aux aides ;
- la promotion de la santé ;
- le partenariat.
Discussion
La notion de l’« aller vers » propre à la médiation est large, et les PP soulignent que le médiateur
en santé ne doit pas se substituer aux professionnels médico-sociaux. Il y a une limite importante
à tracer entre le rôle social et le médiateur. Les médiateurs en santé doivent lutter contre les iné-
galités de santé en favorisant le retour vers le droit commun.
La notion d’autonomie est également discutée. Il ne faut pas rendre indispensable le passage par
un médiateur. La responsabilité d’accès aux soins pour tous est une responsabilité nationale.
Les PP se posent la question d’intégrer la notion « empowerment » dans le futur référentiel de la
HAS.
Les différents champs de missions ont été précisés et modifiés au cours de la réunion avec les PP,
et ce à partir du support présenté par la HAS de la manière suivante :
NB : en bleu les modifications apportées par les PP par rapport au tableau original issu d’un rapport de Mé-
decins du monde (29)
[1] En direction du public-cible : développer les connaissances du public-cible pour un accès autonome aux
soins et à la prévention dans les services de santé de droit commun ;
[2] En direction des professionnels : mobiliser les acteurs et favoriser une meilleure connaissance du public-
cible pour améliorer l’accueil, la prise en charge et le suivi du public-cible ;
[3] En direction de l’environnement des sites de vie : réduire les risques sanitaires liés à l’environnement
physique ;
[4] En direction des médiateurs : apporter un cadre commun auquel se référer, une formation initiale et con-
tinue, un espace d’échanges entre pairs (3).
En plus de l’accès aux droits et aux soins, les PP proposent de rajouter l’accès « aux aides ».
Les parties prenantes de l’ASAV et de MDM soulignent que beaucoup de populations vulnérables
n’ont pas accès à la prévention et insistent sur la promotion nécessaire des dépistages dans le
champ de la prévention.
De plus, la mission de lanceur d’alerte a été discutée et les PP ont insisté sur l’importance de la
collaboration entre acteurs.
Il est rappelé que la médiation est une profession à risque de burn-out. Le médiateur est exposé
aux difficultés des populations vulnérables, d’où l’intérêt de :
- définir le cadre des champs d’action de la médiation et le rôle du médiateur ;
- promouvoir le travail en groupe, la collaboration au sein d’une équipe et la mise en place
de réseaux.
Les différents champs de missions, synthétisés au cours de la réunion et dans ce compte rendu
seront davantage développés dans les référentiels de la HAS.
Points clés
Ajouter la mission de repérage, d’accès au dépistage et à la prévention aux
missions des médiateurs
Prévenir les risques de la mission de « lanceur d’alerte » donnée aux média-
teurs, en incitant à la collaboration entre acteurs
La HAS souhaite discuter de la posture (ex : cadre déontologique et éthique), du profil des média-
teurs (ex : la médiation par les pairs), ainsi que des formations existantes et/ou futures.
Discussion
Les PP soulignent l’absence et la nécessité d’une charte de la médiation en santé. Il est proposé
que la HAS se réfère à la charte de déontologie de la médiation sociale. Les PP insistent sur
l’obligation de secret professionnel.
Les PP considèrent qu’un statut est indispensable afin de répondre au caractère précaire de la
profession. Comme pour les autres professions dans le champ de la santé, les PP évoquent la
possibilité à terme de créer un « ordre » des médiateurs en santé pour encadrer la profession.
Le référentiel de la HAS devra préciser les attentes en termes d’acquisition de compétences don-
nées par les formations initiales, en termes de compétences techniques et de savoir être (ex : sys-
tème de santé, empowerment, posture, écoute, prévention, accompagnement, droit).
Le tronc commun devrait inclure un socle de compétences transversales et ne pas être axé sur un
type de population vulnérable en particulier (ex : les populations migrantes). Les PP précisent que
les « spécificités » des populations vulnérables sont notamment prises en compte via le recours
aux « médiateurs pairs » ; et que le tronc commun des formations pourrait être complété par des
formations spécifiques propres à certaines populations.
La formation, éventuellement continue, doit permettre une évolution du médiateur dans son métier,
en termes de fonction (chef de projet, coordinateur, etc.) comme en termes de milieu (associatif,
institutionnel, etc.). À titre d’exemple et pour cette raison, la formation proposée par Paris 13 inclut
un module « méthodologie de projet ».
Points clés
Nécessité d’avoir une charte de déontologie spécifique de la médiation en san-
té
Importance de dégager un tronc commun à la formation, sans prérequis mini-
mum pour y accéder
Reconnaissance du statut de médiateur nécessaire pour lutter contre la préca-
risation de ce métier
La HAS a présenté la définition des « publics vulnérables » proposée dans les documents prépara-
toires aux travaux parlementaires dans le cadre de l’examen du projet de loi de modernisation de
notre système de santé, ainsi qu’une illustration du NHS sur les « personnes socialement ex-
clues ».
Discussion
La vulnérabilité au sens large inclut plusieurs champs : administratif, socio-économique (dont be-
soins de base tels que logement), linguistique, psychologique voire psycho-pathologique, affectif,
culturel, etc.
La disparité géographique des publics cibles doit aussi être prise en compte : institution, zone ur-
baine sensible, zone rurale, milieu carcéral, etc.
Les PP suggèrent de ne pas tenter de définir de façon exhaustive les « populations vulnérables »,
et orientent la HAS vers les facteurs de vulnérabilité recensés par le COMEDE.
Points clés
Pas de définition exhaustive des populations vulnérables
Reprendre les facteurs de vulnérabilité du COMEDE
La cible de ces futurs référentiels a également été évoquée. Les PP envisagent le référentiel entre
autres comme un outil pour promouvoir la médiation en santé au niveau national et pour soutenir
les demandes de moyens à mettre en œuvre pour la suite au niveau de la DGS et des ARS. La
médiation en santé doit devenir une évidence pour les acteurs sociaux et sanitaires, et le média-
teur doit pouvoir acquérir un statut pour sortir de la précarité.
Les PP précisent qu’un temps d’un mois est nécessaire pour la relecture du référentiel. Il pourrait
être utile d’organiser une réunion avec un groupe plus large de PP et sur la base d’une première
mouture rédigée par la HAS.
Présentations
- Médiation sanitaire et interprétariat linguistique – Élaboration de référentiels de compé-
tences, de formation, et de bonnes pratiques, support de la réunion présenté par la HAS.
- Présentation de la médiation en santé (définition, état des lieux, expérience SMIT Avi-
cienne, besoins prioritaires, DU Paris XIII), par Pr Olivier Bouchaud.
- Présentation de la définition retenue par le collectif des médiateurs, par Héléne Delaquaize.
Annexe 9. L’équipe
Ce travail a été coordonné et rédigé par Magali Cognet et Agathe Doutriaux, chefs de projet à la
HAS dans le Service d’évaluation économique et de santé publique (SEESP). La feuille de route a
été rédigée par Agnès Dessaigne, chef de projet à la HAS dans le SEESP.
Ce travail a été relu par le Dr Olivier Scemama, adjoint au chef de service, sous la direction de
Mme Catherine Rumeau-Pichon, chef de service et adjoint au directeur de l’évaluation médicale,
économique et de santé publique.
Le secrétariat a été assuré par Laurence Touati-Guesdon.
La recherche documentaire a été réalisée au service Documentation-Veille, assistée de Maud Le-
fèvre, sous la direction de Frédérique Pagès, chef de service du service Documentation-Veille.
Les rapporteurs de la CEESP étaient : Daniel Bideau, de l'Union fédérale des consommateurs
(UFC) Que Choisir, Jean-Claude K Dupont, chercheur, philosophe, Olivier Lacoste, géographe de
la santé et Emmanuel Rusch, santé publique et épidémiologie, sous la direction de Christian
Saout, président de la CEESP.
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