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REPUBLIQUE TOGOLAISE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


UNIVERSITE DE LOME

ECOLE SUPERIEURE D’AGRONOMIE


B.P. 1515 LOME

COURS DE

ZOOTECHNIE GENERALE

Cycle licence - ESA

Responsable

Pr A. E. KULO
PLAN GENERAL
Définitions : notion de zootechnie ; notions de santé et de maladie ;

Situation générale de l’élevage au Togo : Elevage des animaux de rente ;


les animaux de compagnie,

Les lois de variation : les caractéristiques phénotypiques, expression


génotypique

Systèmes de production : les animaux, le technicien, la biomasse

Identification des animaux : les marquages, les boucles, les entailles

Stratégies de développement des productions animales : programme


d’améliorations génétiques, le contrôle des performances, évaluation des
résultats d’un programme de développement

Hygiène générale et logement : les facteurs d’ambiance, la température,


l’hygrométrie, pureté de l’air, la vitesse du vent, la luminosité, aire de
stabulation, influence de l’environnement social.

Notions générales de maladies : notion générale d’épidémiologie, des


maladies infectieuses, des maladies parasitaires, la transmission vectorielle

Mesures de luttes : le traitement, la prophylaxie

Gestion des naissances : naissances et traitement du petit, les difficultés


de parturition, aide à la parturition, soins aux nouveaux – nés, alimentation
de la femelle après mise bas (cas de la vache laitière)

Elevage de volailles : démarrage de poussins, conduite de la bande

Gestion des déjections animales : logement avec litière paillée, logement


sans paille, fabrication d’un bon fumier, Gestion des fientes de volailles
Chapitre I Généralités
DEFINITIONS
La zootechnie est la science qui s’occupe des animaux. Elle envisage l’animal
en bonne santé et les moyens de l’y maintenir, et les techniques permettant
d’augmenter ses productions.
La zootechnie comprend ainsi l’étude des races et de leurs aptitudes,
L’étude de l’alimentation, des méthodes d’élevage, de l’hygiène et de la
génétique appliquée.
On peut y ajouter également l’économie rurale.

Cette zootechnie est alors divisée en deux sections suivant les écoles :
en zootechnie générale qui donne les informations de base et en zootechnie
spéciale qui s’occupe de la technique spécifique pour la multiplication d’une
espèce animale donnée (Chèvres, volailles, bœufs) ou d’une spéculation
(production) donnée (viande, œufs, lait).

La zootechnie générale donne Généralités sur l’élevage : diagnostic de situation, notion de


systèmes d’élevage- Influence des facteurs de l’environnement physique, sanitaire, agricole et
économique - Conduite générale des animaux. Les animaux d’élevage espèces, races,
génotypes et leur amélioration - Alimentation. Reproduction. Méthodes de production :
viande, lait, œufs, issues

Notions de santé et de maladie. Relations entre la santé et l’environnement.


Etiologie générale. Agents pathogènes et non pathogènes.
Epidémiologie générale : vecteur, vertébré réceptif, Hôte, Impasse, Cycle
épidémiologique.
Prophylaxie générale. Immunisation naturelle et active. Réactions de
l’organisme et grands syndromes. Vaccins et sérums. Antiseptiques et
désinfectants. Acaricides et vermifuges. Systèmes de prophylaxie applicables
Situation générale de l’élevage au Togo
Notion d’espèce : C’est l’ensemble d’individus qui se ressemblent entre eux et
qui descendent les uns des autres. Ils partagent le même biotope (milieu) qui
peut être aquatique, terrestre.

Notion de ressemblance : C’est l’expression des traits morphologiques et


physiologiques communs. Si ces traits morphologiques et physiologiques ont
des bases génétiques, on parle d’hérédité.

Il peut y arriver des modifications de l’un de ces caractères touchant soit la


morphologie (extérieur) soit la physiologie (intérieur ou sang).
Toute modification survenant ainsi dans une espèce s’appelle VARIATION.
Lorsque cette variation engendre des formes nouvelles, on parle de

MUTATION.
Si cette variation permet seulement la survie dans des conditions différentes, on
parle d’ADAPTATION : c’est le phénomène d’EVOLUTION.

Notion de descendance : C’est l’ensemble des individus naissant les uns des
autres. La descendance donne la notion de Fécondation, Reproduction. C’est
donc le fruit d’une fécondation dans la même espèce.
En général, les individus issus de la même espèce sont interféconds.
AA x-----» AA, AA (fécondation intra-espèce)
x AB, AB (fécondation inter-espèces : hybride)
BB x-----» BB, BB (fécondation intra-espèce)

Le croisement des individus d’espèces différentes donne des hybrides. Très


souvent, ces hybrides sont stériles.
Ex : Etalon x Anesse = Bardot
Ane x Jument = Mulet

Les caractères sont transmissibles des parents aux produits (enfants). Ainsi on
peut sélectionner ces caractères et créer une nouvelle race (possibilités de
croisements).
La sélection tient compte surtout des caractères individuels pour améliorer une
race. Ces caractères peuvent être physiologiques (poule pondant plus d’œufs,
vache donnant plus de lait, femelle donnant plus de petits), ou morphologiques
(taille, couleur, …).
Dans tous les cas, le résultat visé est la productivité qui peut être numérique
(nombre), volumique (taille) ou économique (résistance, demandant peu de
moyens).
Notion de race : C’est l’ensemble des individus de la même espèce qui
possèdent des caractères communs transmissibles par hérédité. Une race peut
naître d’une variation spontanée ou progressive.

Notion de variété : C’est l’ensemble d’individus de la même espèce, de la même


race mais qui se distinguent par des caractères communs non transmissibles par
les gènes (ethnie en humaine).

Notion de famille : C’est l’ensemble des individus descendant les uns des autres
ou ayant des parents communs.

Notion de couple : C’est une association d’un mâle et d’une femelle dans un but
de reproduction (Ne pas confondre au binôme).

Notion d’individu : C’est un organisme vivant, indépendant qui a une existence


propre. La reproduction d’un individu isolé est le phénomène de Clonage
(parthénogénèse).

Notion de type : C’est un individu repère pour un caractère donné.


Ex : type viande, type lait, type trot, type trait, type ponte….

ELEVAGE
Il y a deux types d’élevages en fonction de l’orientation des animaux :
Orientation économique = élevage des animaux de rente
Orientation affective = élevage des animaux de compagnie

1- Elevage des animaux de rente


Historiquement, tous les animaux sont d’origine sauvage et n’ont été
domestiqués qu’au cours des activités de chasse. Ils se sont reproduits entre
eux ; avec les sélections et le contact avec l’homme, ils sont devenus dociles
sur des générations.

Les exploitations de l’élevage sont fonctions des aptitudes zootechniques et des


différentes espèces sur place.
Animaux de rente : Les animaux de rente sont destinés à l’alimentation ou sont
exploités dans un objectif de rentabilité.
Les animaux à cycle court : Les animaux à reproduction rapide :
(durée de gestation < ½ année)
Mouton, chèvre (5 mois),
Porc (4 mois)
Volaille (1 journée), Lapine (1 mois)
Durée moyenne d’incubation chez les volailles,
Oie 31 jours , Canne 30 jours
Dinde 28 jours , Pintade 25 jours
Poule 21 jours , Pigeon 18 jours

Les animaux à cycle long : Animaux à reproduction lente ; (durée de gestation


> ½ année) vache (9mois), Jument (11 mois), ânesse (1 an)

Reproduction : Mécanisme de procréation


Mise bas : Le fait de donner naissance – Accoucher chez l’homme – pondre
chez la volaille
Naître : Le fait de venir au monde.
Lutte : Accouplement, saillie, monte, le coït.
Fécondation : fusion de deux gamètes pour donner un embryon.
Espèce Dénomination. Mâle femelle Jeune Produits
commune exploités
Poulet Poulet Coq, Chapon Poule Poussin Œufs,
poulette Viande,
Fumier
Dindon Dindon Dindon Dinde Dindonneau Viande,
Fumier
Canard Canard Canard Cane caneton Viande,
Fumier
Pintade Pintade Pintade Pintade Pintadeau Œufs,
Viande,
Fumier
Cunicole Lapin Lapin Lapine Lapereau Fourrure,
Viande,
Fumier
Aulacode Agouti Viande,
Fumier
Abeille Abeille Faux Reine, Couvain Miel, Cire,
bourdons Ouvrières Gelée royale
Les animaux de compagnie :
Ils sont élevés dans un but affectif, garde, jeux et loisirs. Ce sont : chien, chat et
cheval.
Chienne (9 semaines), chatte (8 semaines), Jument (11 mois),
Les nouveaux animaux de compagnie (NAC).
Dans certains cas la distinction devient très fictive entre l’élevage de rente et
l’élevage des animaux de compagnie puisque ces mêmes animaux sont
consommés.
Elevage au Togo
Au Togo, l’élevage reste encore rudimentaire et traditionnel dans son ensemble
en ce sens que les techniques n’ont pas évolué et les effectifs élevés restent
faibles.
En effectif élevé, il y a très peu d’animaux de toutes espèces et en répartition ces
animaux se retrouvent dans toutes les régions.

Les espèces les plus élevées sont :

* Les ruminants ou Polygastriques

2010 2011 R. Maritime R. R. Centrale R. Kara R. Savanes


Plateaux
Bovins 313 600 321 000 19 800 46 000 27 000 86 000 135 000
Ovins 1 734 000 1 826 000 311 000 331 000 96 000 324 000 677 000
Caprins 1 964 000 2 062 000 360 000 417 000 206 000 340 000 640 000

Un monogastrique peut également ruminer.

* Les monogastriques

2010 2011 R. Maritime R. R. Centrale R. Kara R. Savanes


Plateaux
Porcins 315 000 323 000 65 000 80 000 42 000 70 000 59 000
Equins 400 400
Asins 5 300 5 200 5 000
Volailles 14 900 000 16 092 000 2 737 000 1 252 000 1 540 000 2 966 000 6 404 000
Volailles (poulet - poule – canard – dindon – pintade)

Un monogastrique : Ce terme fait référence anatomique de l’estomac. Il s’agit


d’un animal à un seul estomac (Porc, cheval, chien, volaille, homme).
N.B. Un herbivore est un animal qui mange uniquement de l’herbe.
Un omnivore mange tout
Un granivore ne mange que des graines
Un carnivore mange que de la viande
Un carnacier mange beaucoup de viande

* Les élevages non conventionnels


aulacodes (agouti)
escargots
abeilles

* L’aquaculture - poissons
grenouilles
crabes
écrevisses

Au Togo, l’aquaculture se résume à l’élevage des poissons en eau douce


(barrages / Etangs).

Chapitre 2
LES LOIS DE VARIATION

On a deux types de variations : variation morphologique et variation


physiologique.
La variation morphologique touche la taille, la forme et le poids. Il peut y avoir
atrophie, hypertrophie, augmentation du nombre d’organes.
La variation physiologique concerne surtout les grandes fonctions (appareil
respiratoire, appareil locomoteur, appareil digestif) dans le passage du milieu
aquatique au milieu terrestre.
Elle peut être provoquée par la variation anatomique de l’organe.
Ex : Echange gazeux d’abord par le cordon ombilical puis par les poumons
Passage du régime lacté au régime herbivore avec atrophie de la caillette et
développement du rumen.
Les variations peuvent être : simultanées sur plusieurs organes, successives,
corrélatives ou concomitantes.
Elles peuvent être compensatrices (permettant la reprise d’une fonction par un
autre organe), parallèles (dans l’adaptation).
Corrélation : C’est lorsque la variation d’un caractère entraîne la variation de
l’autre et que la variation du premier caractère peut permettre de calculer celle
de l’autre :
Variation compensatrice : Elle permet la prise en charge de la fonction
physiologique de l’organe défaillant par un autre. Ex : le travail d’un rein pour
deux.

Variation parallèle : c’est un phénomène d’adaptation


Variation bilatérale : Elle se fait dans les deux sens en fonction du facteur de
variation. Il peut arriver que certains facteurs de variation soient héréditaires.

Les caractéristiques d’effectifs


- Le troupeau : c’est le nombre d’individus de la même espèce vivant ensemble.
Dans les calculs zootechniques, le nombre de femelles est l’image la plus fidèle
d’un troupeau.

Il y a plusieurs types d’effectifs : Effectif estimé, recensé, observé, déclarés


(pour avoir des subventions, pour payer des taxes…)
Dans la phase de constitution du troupeau, on essaie d’augmenter les effectifs ;
ce qui est plus important dans cette augmentation est le nombre de femelles
introduites dans le troupeau.
C’est donc ce nombre de femelles qui donne une image fidèle du troupeau.
Dans cette phase de croissance, le troupeau est dit dynamique. Le taux de
femelles introduites dans le troupeau est supérieur au taux des femelles retirées
pour l’abattoir. On dit que le taux de renouvellement est supérieur au taux de
réforme.

Le taux de renouvellement est alors le pourcentage de femelles reproductrices


introduites dans le troupeau pour la reproduction.
Le taux de réforme est le nombre de femelles reproductrices en fin de carrière
qu’on ressort du troupeau pour l’abattoir.

Dans la phase de stabilité, ces taux de réforme et de renouvellement sont égaux.


Lorsque ces deux taux sont élevés, le troupeau est alors dit «jeune» ; ceci
signifie qu’on arrête la carrière reproductrice avant l’âge physiologique (l’âge
auquel la femelle ne peut plus reproduire).
Dans la phase de décroissance ou déclin, le taux de réforme est supérieur au
taux de renouvellement. Souvent dans cette situation, les reproductrices sont
âgées. Si on ne prend garde le troupeau risque de disparaître.
Représentation statistique d’une population animale :
Pour représenter une population, il faut définir la taille de l’échantillon (la taille
= le nombre, l’effectif choisi dans la population) définir la moyenne des
différentes mesures sur cet effectif.
A partir de cette moyenne on peut retrouver le maximum et le minimum.

Calcul de la moyenne :  - somme de xi N = nombre total


N
S’il y a des xi qui se répètent, on les multiplie par ni ;
On a ainsi  -  nixi N =somme de ni
N
EX. Supposons une population avec 10 individus ; calculons la moyenne de son poids :

N° Poids (kg)
1 15
2 15
3 15  -  ni. Xi
4 17 N
5 18
6 16
7 18 (4 x15) + (2 x 17) + (2 x 18) + (2 x 16) - 162 - 16,2
8 17 4+2+2+2 10
9 15
10 16

La notion de variance est la moyenne génétique des variations d’un caractère


donné dans une population donnée.

Variance  ( – x)² = ²
N

X = variables  = moyenne ² = variance N = effectif

L’écart – type est la racine carrée de la variance et définit la dispersion de la


population étudiée autour de la moyenne.

La variance est le résultat de l’influence du milieu sur le génotype et son


expression.
Les caractéristiques phénotypiques

Le phénotype est l’expression externe des caractères sur un individu.


Ce phénotype permet la description de l’individu. Il peut être qualitatif ou
quantitatif.
Sur le plan quantitatif c’est un caractère mesurable et on peut donner une
valeur à cette mesure.
Sur le plan qualitatif, il s’agit d’un jugement et il n’y a pas de valeur quantifiée
donnée au jugement.

Equation géno - phénotypique d’un descendant

Expression génotypique
Gdesc = Gpère + Gmère + Hasard de ségrégation mendélienne.

Quand le nombre des descendants est important, le hasard diminue et on tend


vers Gd = Gp + Gm
Le tout est sous l’influence du milieu pour donner le phénotype.

Les complexités dues au milieu


Il y a deux types de facteurs dans le milieu :
facteurs du milieu répartis au hasard dans la population,
facteurs du milieu communs aux individus du groupe.

Donc l’action du milieu est l’action de la population et l’action du groupe.


M = Mpop + Mgr

En combinant le génotype et le milieu, le phénotype devient complexe.


G = Gp + Gm + H

M = Mpop + Mgr

I = Interaction génotype – milieu

P = G + M + I
P = Gp + Gm + H + Mpop + Mgr + Ig-m
Ceci explique :
- la diversité des phénotypes dans une population.
- qu’une variation soit plus sensible sur un génotype.
- qu’un changement de milieu amène des variations différentes selon les
génotypes.
Génotype du père génotype de la mère

Hasard

Portion additive GENOTYPE Portion no additive


(codominance) (dominance)

Interactions PHENOTYPE Interactions

Milieu du groupe MILIEU Milieu de la population

Interrelations milieu - santé – productivité


Chapitre 3 SYSTEMES DE PRODUCTION
Il y a trois facteurs en productions animales : les animaux, les aliments ou la
biomasse et le technicien.

Les animaux

Il y a une très grande diversité d’animaux dans la nature mais l’on n’a à sa
maîtrise qu’une minorité d’animaux exploités.

Les acteurs zootechniques sont donc dotés de capacités à participer à la gestion


et à la valorisation de la biomasse primaire.
Ces acteurs sont capables de transformer la biomasse absorbable en produits
finis pour fournir une gamme de produits tels que le lait, la viande, les œufs ou
de l’énergie.
Il y a ainsi une grande diversité de produits finis que l’on exploite à son compte.
En biomasse consommée, on notera : de l’herbe, des graines, de la viande.
Les animaux ont également besoin de l’eau, des minéraux et des vitamines.
Il y a lieu de compter les productions spécifiques suivant le milieu où on se
trouve.

Le technicien

L’éleveur et le zootechnicien ont à leur disposition des animaux et ils peuvent


orienter leur production suivant les milieux vers une grande diversité de produits
finis.
Ils doivent gérer tous les compartiments de la biomasse issue des différents
écosystèmes du milieu naturel pour améliorer la rentabilité de l’exploitation.

Le technicien calcule surtout les intérêts. A ce sujet, il doit minimiser les coûts
en optimisant les niveaux de production. C’est ainsi qu’on détermine le temps de
travail et les coûts consacrés à une production.
Le temps de travail se définit en homme / jour (8 heures par jour).

C’est une UNITE DE TEMPS HUMAIN (UTH).


Ex : 8 h à 12 h et 14 h à 18 h
7 h à 12 h et 14 h à 17 h.

A partir de là, on peut calculer le temps de travail annuel qu’on définira en


unités de temps de annuel (UTA).
On peut calculer le nombre d’animaux par unité de temps (UTA ou UTH).
On peut définir aussi les surfaces par unité de temps (UTA ou UTH)
Dans les coûts de production, il faut intégrer la valeur d’amortissement du
matériel de production, prendre en compte les charges fixes et les frais annexes.
La biomasse
C’est tout ce qui rentre dans la préparation d’aliments. Il existe donc une grande
différence entre les pays, zones, régions, objectifs, aptitudes animales, au plan
des ressources de la biomasse primaire disponible pour servir de base aux
productions animales.
Ces différences sont dues à une disparité en matière de ressources agricoles, en
matière de caractéristiques du milieu, en matière du type de production et aussi
en matière des aliments commercialisables importés.

Suivant le type d’alimentation et de conduite des animaux, il y a 2 types


d’élevage : l’élevage extensif et l’élevage intensif.
Extensif : C’est l’élevage où on laisse les animaux se promener. Ce type est le
plus pratiqué au Togo. La végétation est naturelle et les animaux sont suivis en
brousse. La productivité concerne surtout le gain de poids.

Croissance de l’animal = gain de poids

V
E
G
E
T Croissance de la végétation
A
T
I
O
N

EAU

En général, il n’y a pas apport d’aliments complémentaires.

Dans ce type d’élevage extensif, on a plusieurs systèmes :


- un système pastoral pur : l’élevage est l’activité principale voire unique.
Ce système pastoral peut être sédentaire ou nomade.
un système agro-pastoral : il y a association de l’agriculture et de l’élevage,
l’agriculture est dominante sur l’élevage. ce système est toujours sédentaire.
un système agricultural : l’activité principale est l’agriculture et l’on possède
quelques têtes d’animaux. C’est le système dominant au Togo.
Dans ces différents systèmes les activités d’élevage et d’agriculture sont
dépendantes du climat.
ACTIVITES

Elevage Agriculture + Elevage Agriculture

Nomadisme Sédentarisme Sédentarisme Sédentarisme

Animaux surveillés Animaux surveillés Animaux surveillés Animaux toujours


par toute la par la plus grande par les moins rentables sur corde
famille partie de la famille au champ

Pâturage naturel Pâturage le jour Pâturage et Bergerie Bergerie


Bergerie la nuit

Animaux abandonnés en
saison sèche

Zone aride Zone semi aride Zone semi aride Zone humide

L’élevage intensif : il occupe une place très importante dans l’activité de la


famille.
Toute la production est amenée vers la production animale.
Dans ce cas, on définit les surfaces agricoles exploitées pour la production
agricole.
SAT = Surface Agricole Totale
SAU = Surface Agricole Utile
SAF = Surface Agricole Fourragère
SAFP = Surface Agricole Fourragère Principale
SAFO = Surface Agricole Fourragère Ovine
SAFB = Surface Agricole Fourragère Bovine

Suivant le type de production, le fourrage grossier occupe une place plus ou


moins importante dans la structure. Cependant un système fourrager peut
évoluer dans le temps en passant d’une production unique à une production
associée.
L’état des ressources de la biomasse peut conférer à un état, un pays, une
région,… des atouts pour le développement des productions animales. Ainsi, la
biomasse disponible (quantité et qualité) oriente les systèmes de production. A
ce jour, il y a beaucoup d’atouts en biomasse inexploitée pour développer les
productions animales. Ces atouts peuvent être donc la base de création de
ressources nouvelles en zones tropicale humide ou sub - humide.
Chapitre 4
IDENTIFICATION DES ANIMAUX
Les marquages

Les marquages au feu : les animaux sont marqués par un fer porté au rouge dans
le feu. Ces marques sont en général sur la face latérale du corps ou de la croupe.
Elles touchent surtout les bœufs. Ces marques sont très visibles, indélébiles mais
elles altèrent la qualité du cuir. Elles doivent être appliquées sans trop appuyer et
sans trop durer (ni trop fort ni trop longtemps) pour éviter des brûlures
profondes.
On peut les appliquer sur les oreilles, les cornes, les bas de la jambe ou cuisses,
près de la joue.
Au cas où il y a une brûlure profonde, il faut traiter la plaie et éviter les
infections.

Les tatouages : Ils sont faits par induction de plaies avec une encre spéciale.
Ces plaies sont faites avec une aiguille en dessinant la marque désirée. L’encre
est injectée dans la plaie par pression. Lors de la cicatrisation, les particules
contenues dans l’encre se fixent dans le derme. Ainsi, on voit sur le fond clair de
la peau, le dessin de la marque tatouée.

Ces tatouages peuvent se faire aux oreilles à l’encre rouge ou noire. Cette
méthode n’est pas conseillée chez les animaux à peau foncée car le dessin tatoué
ne sera pas visible.

Cette encre est composée de :


- eau -------- quantité â
- alcool ------ quantité â
- suie -------- quantité suffisante pour (qsp) obtenir une encre épaisse.

Les marques par les caustiques : On plonge un fer dans une substance caustique
qu’on applique sur la peau. Cette substance brûle la peau et laisse la marque à la
cicatrisation.

Les boucles ou boutons d’oreilles

Il existe, dans le commerce, un très grand nombre de boucles, de barrettes ou


de boutons d’oreilles qui différent surtout par leur dispositif d’agrafes.

Boucle Agrafe
Ces boucles sont souvent vendues numérotées. Elles sont métalliques, en
Aluminium ou en plastique. Chaque type est adapté à un type de pinces pour la
pause.
En plaçant la boucle, il faut éviter la partie charnue qui est vers la base de
l’oreille car elle est reliée au cœur (risque de syncope).

Les entailles
Elles se font sur les oreilles des animaux jeunes souvent en V. il est nécessaire
de soigner l’entaille pour éviter les infections. Chez les oiseaux, on fait des
entailles dans les membranes interdigitales ou on coupe la dernière phalange
d’un orteil.

Oreille
1/3 moyen
droite
Position proximale

Techniques d’identification suivant les espèces


Chez les chevaux : on fait surtout les marques à chaud sur la partie antérieure du
sabot (la pince).
L’étalon peut être marqué à chaud au plat de l’encolure à gauche.
Chez les bovins : la marque à chaud se fait sur la corne, la joue ou la jambe.
On peut également faire le tatouage aux oreilles. Ce type de tatouage se fait
surtout dans les stations d’élevage.
Chez le veau, on marque à la face interne de l’oreille droite le numéro du veau et
dans l’oreille gauche, toujours à la face interne et au numérateur le numéro du
père et au dénominateur, le numéro de la mère.
Le numéro du veau peut être le rang de naissance dans le couple ou dans la
ferme ou un numéro pris au hasard.
Exemple de fiche technique

N° Date N° père N° mère N° petit Remarques


boucle
1 21 février 302 605 915 Sortie pour mort - cause
2 21 février 302 304 916 Sortie pour vente,
3 II    Boucherie, reproduction
4 -- -- -- --

Fiche de renseignement sur tous les animaux d’une ferme (fiches d’état civil de
l’animal).

Chez les ovins et caprins : on fait rarement les marques à chaud et lorsqu’elles
sont faites, on les fait sur le plat de la joue. On peut faire aussi des entailles aux
oreilles mais la technique la plus utilisée est celle de bouclage. Les boucles sont
métalliques ou plastiques.

Chez le porc : on utilise surtout les tatouages à l’oreille. On fait aussi des
entailles suivant un code qui permet de présenter tous les nombres à l’aide de
trous et d’entailles.

Chez les volailles : on peut mettre les bagues aux pattes, les agrafes aux ailes ou
faire des perforations aux membranes inter digitées (surtout chez le canard) ; un
ou plusieurs doigts peuvent être coupés à la même patte ou aux deux pattes au
niveau de la 3ème phalange.
Chapitre 5
STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS
ANIMALES
Suivant le milieu, le pays ou la zone d’exploitation, le système agricole
(économie), les productions animales occupent une place très variable.
- L’élevage peut être la composante principale ou l’activité unique. C’est le cas
dans le système pastoral, des unités spécialisées agricoles porcines, piscicoles
marines ou d’eau douce.
- L’élevage peut être l’élément accessoire ou totalement absent de certains
systèmes agricoles. C’est le cas des exploitations spécialisées en productions
végétales.

Ainsi le rôle, la place, l’intérêt ou le développement des productions animales


peuvent s’analyser à des niveaux très différents depuis l’unité de production
jusqu’à l’échelle d’un pays ou d’un ensemble de pays.
Même si on raisonne au niveau de l’unité exploitation, il est impossible de faire
abstraction de la situation et des perspectives qui existent à l’échelle du pays. Il
y a des pays à complémentarités écologiques naturelles évidentes (cas de la zone
sahélienne à élevage et de la zone humide agricole). Il y a aussi des ensembles et
intégrations économiques (UEMOA, UE, OMC). Ceci implique des échanges
inter et intra blocs.

Pour une production donnée, il y a lieu de bien définir les objectifs, de bien
déterminer les moyens pour concevoir une politique et stratégie bien à adopter.
Il y a lieu de mener des stratégies de productions animales en fonction des
contraintes du milieu.

La conduite et le diagnostic des différents facteurs de production font qu’on


remarque une diversité de situations, un contraste entre pays développés et pays
sous développés, un clivage croissant entre pays à forte et à faible disponibilités
(déchets pour les uns = aliments pour les autres).

Programme d’améliorations génétiques


Le but est la multiplication d’animaux améliorés dont la définition est fonction
des objectifs du sélectionneur. Le problème reste surtout celui des objectifs que
l’on se fixe au début de la sélection. Ainsi les objectifs de sélection doivent être
définis à court, moyen et long termes en tenant compte des contraintes du
milieu. Ces objectifs doivent prendre en compte des caractères compatibles entre
eux, peu nombre que possibles, mesurables dans des conditions telles que des
contrôles puissent s’effectuer sur de grands effectifs d’animaux. Il faut éviter
une politique simpliste d’alignement d’objectifs sans aucune stratégie.
Le contrôle des performances
C’est mesurer l’évolution des caractères pour lesquels on sélectionne les
animaux. Ces contrôles se font soit à la ferme soit en station.
A la ferme le contrôle portera sur des critères faciles à mesurer et peu influencés
par le milieu extérieur.
Ex. -filiation ; c’est un facteur d’élevage facile à mesurer ; - reproduction ; - la
vitesse de croissance et de production laitière.
En station le contrôle portera aussi bien sur les caractères mesurables à la ferme
que sur des caractères exigeants influençables par le milieu : indice de
consommation, les aptitudes sexuelles.

Les buts du contrôle de performances.


C’est vérifier l’évolution et sélectionner les meilleurs dans un groupe donné.
Choix des reproducteurs
L’amélioration génétique comporte 3 étapes :
Contrôle des performances
Choix des meilleurs
Utilisation des animaux choisis

Le choix des reproducteurs correspond sur le plan génétique à un tri des gènes
par le choix des animaux qui les portent.
Il faut alors :
considérer la valeur génétique de tous les candidats à la sélection
situer chaque individu
déterminer les performances individuelles et sélectionner les plus performants
afin de concentrer les caractères.
La situation génétique de chaque individu est faite en considérant les caractères
des frères et des cousins.

La sélection se fait de deux manières


massale : dans ce cas elle ne porte que sur les caractères individuels de chaque
individu. Elle se fait donc dans la masse.
généalogique : dans ce cas on considère les relations génétiques avec les parents
elle peut ainsi être sur descendance en considérants le père et la mère pour
choisir le petit
elle peut être sur ascendant en considérant les petits pour choisir les parents
elle peut être sur les collatéraux en considérant les frères et cousins pour choisir
l’individu.
Le choix de la méthode de sélection ou de la combinaison des méthodes à
utiliser est fonction des influences respectives du génotype et du milieu. Si le
génotype et le milieu ne sont pas cohérents dans le choix des méthodes, les
résultats ne pourront pas convenir.

Utilisation des reproducteurs

Le progrès génétique dépend de l’intensité de la sélection, de la précision du


choix des reproducteurs et de l’intervalle entre générations.
Evaluation des résultats d’un programme de développement

1 – Analyse des ressources naturelles

Nombre d’habitants 3 – Rôle institutionnel


Habitudes Forme et fonctionnement
Animaux et différentes espèces (administration)
Elevages : effectifs / espèces Les motivations existantes, à enclencher,
Utilisation faite des animaux disparités sociales
Pâturages : surface, végétation, Bilan et Besoin
personnel, les sous produits
Les maladies, les risques, l’eau 4 – Environnement économique
Disponibilités économiques
2 - Infrastructures en place Priorités,
Les locaux, le matériel Prévision des productions
Personnel qualifié et accès à ce Marchés, réformes, renouvellement,
personnel. Répartition des revenus / des dépenses
Disponibilité des produits Concurrence
Autres activités
Complémentarité avec l’élevage

Pour cette évaluation, il y a lieu de faire d’abord une analyse fine du système :
- ressortir les points forts de la situation qu’on s’efforcera d’améliorer.
- déterminer les points faibles à combattre et décrire l’évolution historique du
système tout en décrivant l’évolution du système technique.
- Il faut noter les grandes étapes de l’évolution et les changements techniques ou
socio-économiques déterminants.

On notera également les transformations autour des principaux pôles du


système :
évolution des élevages et des éleveurs (nombre d’éleveurs et d’animaux /
éleveur)
évolution du cheptel : son amélioration, son exploitation, son effectif
évolution des ressources et leur utilisation, influence sur la population
évolution des activités par rapport au système (changement de métier ou
combinaison de métiers),
évolution industrielle ou du consommateur (bouchers et boucheries,
consommation de viande)
Cette gestion est très importante et son évaluation est déterminante dans le
développement de l’activité dans le milieu.
- tenir compte des enjeux actuels en ce sens que ce développement ne doit pas
nuire à la vie dans le milieu.
- ressortir les lignes de faiblesse du système et se poser des questions sur son
devenir.
- définir une stratégie de pérennisation le système et voire même assurer sa
croissance continue
Chapitre 6
HYGIENE GENERALE ET LOGEMENT
Les facteurs d’ambiance
Il y a plusieurs facteur d’ambiance dont : la température, la luminosité, le vent
(vitesse) et la pureté de l’air (poussières, gaz, micro-organismes).
➢ La température
C’est l’élément le plus facile à apprécier avec un thermomètre ou par la
sensation de froid ou de chaud.
La température dans un local est l’équilibre des relations qui s’établissent entre
les animaux qui vivent dans le local et la température du milieu intérieur du
local d’une part et l’équilibre de température du milieu interne du local et la
température du milieu extérieure au local d’autre part.
Température extérieure au local

MILIEU EXTERIEUR

Température intérieure du local

MILIEU INTERIEUR

Température corporelle
des animaux

Chez les homéothermes par exemple, on établit 4 zones déterminées de


température.
On définit un repère qui est le point de neutralité thermique.
Ce point est le centre d’une zone dite de confort thermique.
Dans cette zone de confort thermique, il n’y a ni sensation de froid, ni sensation
de chaud.
Il n’y a donc pas de dépenses d’énergie pour établir l’équilibre entre la
température du corps et la température du milieu extérieur à l’animal.
- On définit une zone dite de neutralité thermique.
Dans cette zone, les dépenses d’énergie pour établir l’équilibre entre la
température du corps et la température extérieure sont nulles. Cette zone est
limitée par la température critique inférieure et la critique supérieure.
La troisième zone définie est la zone d’homéothermie. Dans cette zone la
température reste encore constante mais les dépenses d’énergie pour équilibrer
la température du corps et la température du milieu extérieur au corps sont
élevées :
En cas de chaleur il y a une forte réduction du métabolisme.
En cas de fraîcheur il y a une forte production de chaleur.

La quatrième zone est la zone de survie thermique


Dans cette zone l’animal reste encore en vie mais il y a modification de la
température corporelle.

Quelques exemples

Température inferieure Température supérieure Zone de neutralité


Vache laitière +1°C +21°C +11°C
Chèvre laitière -5°C +30°C +12,5°C
Bovin de boucherie -10°C +21°C +5,5°C
Poulet poussins (1jr) +15°C +41°C +35°C

Mais pour les poussins il y a réduction de 1°c / jour jusqu’à la zone de 15 - 21°C
en 14 - 20 jours.
➢ L’hygrométrie
Elle est définie comme la charge ou la teneur de l’air atmosphérique en eau.
Ainsi, pour une température donnée, l’hygrométrie est définie comme

Quantité d’eau en g / unité de volume d’air


Quantité Quantité maximum d’eau en g/ même unité de volume d’air

C’est aussi
La pression partielle en rapport d’eau
La pression saturée en rapport d’eau

L’hygrométrie est très liée à la température. Ainsi, sans apport supplémentaire


d’eau, elle varie très fortement avec la variation de température.
Elle augmente quand la température diminue et elle diminue quand la
température monte.
La faible hygrométrie augmente les phénomènes d’évaporation : il y a
déshydratation donc une nécessité d’apport d’eau.
Les normes sont de 70 à 80 % et plus faible chez les jeunes.
Les sources de vapeur d’eau sont : l’humidité de l’extérieur, l’évapotranspiration
et évaporation à partir des eaux du sol et de la litière.

➢ Pureté de l’air
Elle est appréciée à travers la présence de poussière, de gaz tels que le gaz
carbonique (CO2), l’ammoniac (NH3), l’hydrosulfure (H2S). Ces différents
gaz proviennent des émanations de la litière, des déjections et urines, et de
l’expiration des animaux.

Les micro-organismes (virus, bactéries, arthropodes). Cette flore devrait être


composée de germes non pathogènes et même en quantité limitée. Le milieu est
alors qualifié d’exempte d’organismes pathogènes spécifiques (EOPA). Mais on
y trouve également des germes pathogènes. La charge en micro-organismes est
appréciée par la concentration en organismes pathogènes spécifiques (O.P.S.)

➢ La vitesse du vent
Les normes de la vitesse de l’air sont imprécises. On ne doit pas dépasser 0,5-
1m/s.
Une vitesse importante peut être bénéfique à haute température lorsque les
animaux ont du mal à éliminer les excès de calories. Les courants d’air sont
dangereux en atmosphère froide

➢ La luminosité
Elle est caractérisée par deux paramètres : la durée de l’éclairement et l’intensité
de la lumière. La variation de la durée d’éclairement est importante à considérer
en fonction des modifications de l’appareil reproducteur surtout femelle.
Lorsque l’éclairage est long il y a fabrication d’hormones plus importante et le
comportement des animaux change. La consommation augmente et les animaux
produisent davantage.

Aire de stabulation

L’aire est la surface sur laquelle les animaux sont élevés.

La stabulation est la manière de les maintenir. Alors, ils sont soit libres soit
attachés : on pale de tabulation libre ou entravée.
Elle est libre lorsque les animaux sont libres dans le local.
Elle est entravée lorsque les animaux sont à l’attache.
Elle ne doit pas être entravée toute l’année pour les animaux reproducteurs

La stabulation est souvent libre pour les petits ruminants et le porc.


Elle est libre ou entravée pour les bovins mais elle est souvent entravée pour les
chevaux.
Le sol est lisse, en terre battue ou en béton. Lorsque le sol est lisse, il y a des
glissades et souvent des traumatismes voire des fractures.
Mais le sol lisse a l’avantage d’être plus frais. Il est conseillé pour le porc.
Il est facile à entretenir,
Il n’a pas besoin de paille et il est propre surtout si l’on a un système de
caillebotis

Mais, il y a aussi une perte de chaleur avec le sol lisse ; alors que le sol doit être
une source de chaleur.On peut aussi utiliser un système mixte : un sol lisse pour
que l’animal se couche et une partie paillée pour les déjections.

➢ Influence de l’environnement social.


Quand il y a une population d’animaux, il s’établit toujours une règle de
hiérarchie avec le plus fort et le faible du groupe. C’est le phénomène de
dominance et de soumission. Tant qu’il n’y a pas modification du groupe par
l’introduction d’un animal nouveau ou sortie d’un animal, cette hiérarchie se
maintient. Dès qu’il y a une modification du groupe deux phénomènes
apparaissent :
- si la taille du lot augmente la hiérarchie s’établit plus difficilement et plus
lentement. Chez les vaches laitières, il ne faut pas dépenser un effectif de 60
têtes et chez les jeunes bovins de boucherie il faut avoir un effectif de l’ordre de
20.
- si la densité augmente, les chances de contact sont plus élevées. Il y a friction
(énervement), bagarre et présence d’ulcères, bref un stress (agression).
Chez certains animaux la surpopulation peut conduire au cannibalisme et dans
ce cas la mère peut détruire ses petits (lapins).
Chapitre 7
NOTIONS GENERALES DE MALADIES

Notion de maladie
La maladie est le résultat d’une lutte qui détermine le mal être

➢ Notion générale d’épidémiologie des maladies infectieuses

Définition : l’épidémiologie est la science qui étudie les facteurs de maladies


ou de santé dans une population. C’est une science très méthodique qui obéit à
une démarche définie et regroupe :
l’épidémiologie descriptive : description des phénomènes dans une population,
la répartition, l’évolution, le lien entre ces phénomène dans le temps et dans
l’espace. Elle étudie l’évolution de la maladie.
l’épidémiologie analytique : elle analyse les facteurs qui influent sur un des
facteurs de la maladie : source d’infection – mode de transmission, la
réceptivité et la sensibilité.
l’épidémiologie synthétique : essaie d’expliquer à partir des informations le
pourquoi et le comment de chaque phénomène.
l’épidémiologie prospective (prédictive) : elle essaie de prévoir (prédire) par
simulation des phénomènes de l’évolution de la maladie dans le temps et dans
l’espace. Ceci permet de prendre des mesures préventives.

l’épidémiologie évaluative qui évalue les résultats de lutte : efficacité mais aussi
le coût de la maladie par rapport au bénéfice.
➢ Caractéristiques de l’épidémiologie descriptive:
Elles ressortent :
la population exposée au risque : c’est la population qui vit dans le milieu où
on étudie la maladie : (espèce affectée ; les différents groupes, classes d’âge -
sexe – circonstances associées à l’apparition de la maladie (Introduction
animale)).

Les taux d’atteinte :


nombre de malades
Morbidité = x 100 : contagiosité, expansion
Effectif de la population exposée

nombre de morts
Mortalité = x 100 : gravité sur la population
Effectif de la population exposée

nombre de morts Mortalité


Létalité = x 100 : Gravité médicale
nombre de malades morbidité
Répartition dans l’espace :
Localisation géographique définit la façon dont sont groupés les cas : au hasard ;
régulièrement ; sur une zone, la progression de la maladie. (Lente, régulière,
tâche d’huile, rapidité). On note la vitesse et la direction surtout liées aux
facteurs de terrain. Elle ressort l’amplitude de la maladie ; locale, régionale,
mondiale.

Répartition dans le temps.


Elle étudie surtout les fréquences des malades et définit les cas par unité de
temps (J - mois - an). L’unité de temps définit la cinétique d’apparition des cas.
Incidence : nombre de cas nouveaux / unité de temps.
Prévalence : nombre de cas totaux / unité de temps.
➢ Epidémiologie analytique
Elle étudie les causes et les événements associés à une maladie.
Epidémiologie monofactorelle
Microbe -→ animal -→ maladie.
Epidémiologie Analytique monofactorielle répond à 3 questions posées qui
sont: où – qui – comment.

L’épidémiologie multifactorielle.
Agent(s) pathogène(s) --------- Animal --------- maladie multifactorielle
Facteurs (1) -------------------- Facteurs (n)
Elle permet de connaître et de comprendre les mécanismes qui sont
responsables de l’apparition, de l’évolution et de la disparition d’une maladie.
Source d’infection ou de la source de maladie :
Mode de transmission : voies de pénétration
Réceptivité de l’hôte :

➢ Epidémiologie synthétique
Définition : c’est l’étude des mécanismes essentiels d’un phénomène de santé
dans une population. Elle donne des explications sur la population atteinte, la
population exposée. Elle reconstitue le cycle de schéma évolutif de la maladie
dans la population.
Agent pathogène : Il intervient par son pouvoir pathogène qui peut se traduire
par un tropisme particulier.
Réceptivité. S’il y a un contact fréquent avec le germe, on peut établir une dose
« seuil infectieux ». si la dose est supérieure à ce seuil, il y a maladie.

Circulation et allure d’une maladie


Enzootie : C’est un schéma d’iceberg car il y a plus de porteurs que de malades.
Pas d’épizootie quand l’incubation est longue. Souvent, il s’agit d’une maladie
persistante dans l’élevage (milieu).

➢ Notion générale d’épidémiologie des maladies parasitaires


La transmission vectorielle
Elle tient compte
Préférences écologiques
Influent sur: les écosystèmes à risques
contact avec les hôtes.
cites de repos:
influent sur l’efficacité de certaine méthode de contrôle.
(intervention sur l'environnement, contact avec les insecticides)
Dispersion active / passive
Influent
dissémination du vecteur
recolonisation des zones traitées
longévité:
le rôle éventuel de réservoir naturel
la compétence vectorielle et la durée d'incubation => évaluation de certaine
méthode de contrôle.
Si 'on baisse l'âge moyen du vecteur => il y aura des arthropodes non vecteurs.

Préférences trophiques
Influent sur le contact avec les différents hôtes: dispersion géographique du
vecteur
Cycles d'agressivité
Influent : le contact avec les différents hôtes
La compétence vectorielle
Agressivité des vecteurs => bonne transmission
Les gîtes de repos des vecteurs
Le choix des méthodes de protection
Il joue sur le cycle d'activité de l'hôte et du vecteur :
la Nuit => vecteur nocturne
le jour => vecteur diurne.
La sensibilité et résistance vis-à-vis des insecticides
Elle varie avec le milieu et avec la faune de l'hôte disponible
En phase de lutte
L'équipe peut avoir un effet de répression
Faire des visites irrégulières, inopinées.(éviter les comportements malicieux),
Convaincre les gens du danger que cela représente.
Utilisation d'insecticides
Dans certains pays qui peuvent se le permettre et surtout en situation de menace
d'épidémie, on peut avoir recourt à des insecticides.
On définit des systèmes de distribution d'insecticides.
Pulvérisation péri focale d'insecticides dans les zones à risque, au niveau des
gîtes. Pulvérisation d'insecticide à grande échelle.
Contrôle des vecteurs
Ceci permet d'arrêter la transmission de maladie. Mais très difficile. Dans les
pays en voie de développement,
La capacité vectorielle est la résultante de plusieurs paramètres. 1 – compétence
vectorielle, 2 – la densité du vecteur/hôte, 3- la probabilité d'infectivité. 4 – le
taux de zoophile.
La lutte antivectorielle sera efficace si elle réduit fortement un de ces 4 facteurs.
Difficultés logistiques : voie de communication
Manque de personnel qualifié, appui logistique fort, problème administratif,
problème budgétaire – problème politique.
Les phénomènes de résistance

Pour contrôle des vecteurs


Bonne stratégie de prévention
Connaissance des situations
Continuité de financement pou mener à bien le programme de contrôle;
Six grandes méthodes
Contrôle mécanique
Suppression des vecteurs ou contact vertébré / vecteurs par des moyens
physiques, mécaniques.
Méthode écologique
Modification de l'environnement pour le rendre défavorable à la survie des
vecteurs.
Contrôle chimique
Utilisation de substances chimiques toxiques: acaricide de contact; insecticides;
utilisation des régulateur de développement. Il y a des méthodes qui sont à
cheval : répulsif.
Méthode biologique
Création d'un déséquilibre biologique en faveur d'ennemis naturels du vecteur.
Prédateurs, agents infectieux. Dans la plupart des cas, c'est du domaine de la
recherche.

Contrôle immunologique
C'est les vaccins anti vecteurs. Production de défenses d'immunités contre les
vecteurs (salive).
Mais domaine très peu connu. Aucune application actuelle.
Contrôle génétique
Modification du matériel génétique soit pour l'éliminer, soit pour diminuer sa
compétence vectorielle, soit sa capacité vectorielle (Stérilisation des mâles).

La plus part de ces méthodes doivent être combinées et se compléter par une
éducation. Il faut une bonne étude, et savoir que toutes les méthodes ont des
avantages et inconvénients. Donc voir les deux faces.
La lutte intégrée associe plusieurs méthodes de différentes manières mais la
mise en place et l'exécution sont difficiles.
Pouvoir pathogène des parasites
C’est l’aptitude du parasite à nuire à son hôte. Cette aptitude détermine l’état
d’équilibre entre le parasite et son hôte.

L’action spoliatrice

Elle consiste à absorber et à rejeter intact des produits de l’hôte. En général on


parle de spoliation pour signifier un pompage et rejet

Action mécanique

Il y a différentes modalités d’action mécanique chez les parasites.


-obstruction : les parasites forment des boules qui bloquent la lumière du T.D et
l’animal meurt par sous-alimentation et blocage de transit (Ascaris, taenia).
-la compression : elle se remarque dans certaines parasitoses qui entraînent une
prise de volume qui bloque le fonctionnement des autres organes (fasciolose).
-le traumatisme : plaies causées par les parasites dans le T.D, les tissus.

Action toxique

Elle se manifeste soit :


-par la sécrétion de toxines que le parasite lui-même élimine
-par la libération des toxines après la destruction du parasite.

Action antigénique

Un antigène est une protéine qui, introduite dans un organisme, provoque une
réaction immunitaire.
.
Rôle vecteur
Un vecteur est un organisme hôte qui assure la fixation, le développement d’un
agent infectieux. Il est en général insensible à l’agent. Le vecteur recherche
l’hôte définitif et lui inocule l’agent infectieux.
Action favorisante des infections
Les parasites jouent deux rôles dans les infections :
d’une part en créant des ouvertures, des brèches, des voies d’entrées, plaies
d’autre part en réduisant l’immunité de l’organisme hôte, ce qui facilite la
fixation des agents infectieux.

Les grands syndromes des processus pathogéniques


Définition : Un symptôme est un ensemble de signes spécifiques de la réaction
de l’organisme lors d’une agression.
Un syndrome est un ensemble de symptômes.
Dans les syndromes il y a des phénomènes spécifiques dus à l’infection ou
l’infestation parasitaire et il y a des phénomènes non spécifiques.

Les Diarrhées
Ce sont des selles très liquides. Le mécanisme de la diarrhée consiste en trois
phénomènes :
Conséquences des diarrhées
Défaut de digestion des aliments à cause du transit trop rapide du bol
Perte importante de l’eau (déshydratation)
Absorption des toxines et des germes, parce qu’il y a beaucoup d’ouverture
Perte de minéraux à cause de la sueur (= eau + sels minéraux)
Abattement important au bout du compte.

La Dysenterie
C’est le phénomène inverse de la diarrhée : absence de selles, Il y a des efforts
d’émettre des matières fécales mais qui ne sortent pas (Ténesme). Il s’ensuit
souvent d’émissions de sang et parfois de prolapsus rectal (hémorroïde).

Anémie
C’est une chute du taux d’hémoglobine dans le sang. Il se détermine par le taux
de globules rouges. Ce taux de globules rouges est variable avec les espèces
animales mais en général il est supérieur à 37 %. Il y a plusieurs causes
d’anémie ;
Les muqueuses sont décolorées et deviennent pâles ou blanches.
Il y a une baisse générale de la résistance et une fragilisation des vaisseaux.
L’animal s’épuise très rapidement par manque d’apport d’oxygène et la
respiration est beaucoup plus rapide pour mieux oxygéner l’organisme.
Au niveau des muqueuses, on a une pâleur, une décoloration et éventuellement
des micro-hémorragies sous forme de purpura et pétéchies
Mesures de luttes

Le traitement
Comment faire une ordonnance !

Adresse Date
Médecin
Ordonnance
Produits vétérinaires
Pour un chien / cheval / porc……
1 Nom du produit A………………….quantité
Posologie
2 Nom du produit B……………..……quantité
Posologie
A ne pas renouveler
Le traitement consiste à administrer au malade un produit efficace sur l’agent
Signe sous la surcharge
infectieux. Dans l’administration d’un produit il y a :
- la posologie médicale qui
Conserver l’ordonnance compte :
jusqu’à
l’abattage
. Dose efficace de l’animal
Signature
. Rythme d’administration
. La voie d’administration : «pour on» ou «Per cutanée», Orale, occulaire,
nasale, sous-cutanée (S.C), intra-musculaire (I.M), intra-veineuse (I.V.), intra-
péritoniale…

Prophylaxie

C’est l’ensemble des mesures mises en œuvre pour prévenir la naissance, la


diffusion et poursuivre l’extinction d’une maladie contagieuse.
La prophylaxie peut être sanitaire ; médico – sanitaires ou médicale (produits
médicaux).
Le choix et l’application de la méthode sont fonction de la connaissance de la
maladie, du terrain et des moyens.
Le système de prophylaxie est individuel ou collectif; facultatif, libre,
obligatoire => législation sanitaire.

Prophylaxie medicale
Elle est constituée de deux volets dont un volet sanitaire et un volet
médical.
La prophylaxie médicale consiste à donner des médicaments pour
prévenir une maladie.
Le volet sanitaire est l’ensemble des mesures non médicales menées
dans le milieu extérieur ou sur les animaux pour empêcher la survenue
d’une maladie.
Chapitre 8

DEFINITION D’IMMUNOLOGIE –

C’est l’étude de mécanismes de défense d’un organisme vis-à-vis de tout agent


pathogène externe (agresseur).
Il existe dans l’organisme des auto-antigènes qu’il tolère. C’est la tolérance
spécifique.
Le système immunitaire est un système totalitaire avec rejet des éléments
étrangers (substance, virus, bactérie, parasite, corps étranger ou déviant (cellule
tumorale)).

Le système de défense se reparti en 2


- un système spécifique
- un système non spécifique

Notions : Vaccin : agent ou substance inoculée


Antigène : agent qui stimule la défense de l’organisme
Le système de défense ainsi stimulé par les antigènes se réparti en immunité
humorale (anticorps) et immunité cellulaire.

Immunité locale
C’est l’état de protection des surfaces cutanées et des muqueuses. Ces surfaces
étant exposées aux agresseurs du milieu extérieur, différents moyens de défense
non spécifique et spécifique doivent agir conjointement.

Mécanisme non spécifique de défenses


Moyens physiques :
Lorsque la peau est saine, elle ne laisse pas passer les agents pathogènes. Il en
est de même pour les muqueuses. Le pH faible inhibe la multiplication des
agents pathogènes. La desquamation permet le nettoyage de la peau. Le mucus
permet d’éliminer les agents pathogènes : la toux ; l’éternuement …

Moyens chimiques :
Il existe des substances dans l’organisme qui sont capables d’inhiber ou de tuer
les agents pathogènes.
- enzymes buccaux actifs sur les parois bactériennes.
- Acides gras ; acides gastriques
Les moyens biologiques.
Ils jouent un grand rôle comme les facteurs physiques et chimiques.
- cellules phagocytaires : phagocytose
- Flore microbienne locale qui entre en compétition avec
les germes pathogènes et les empêche d’envahir
l’organisme. La compétition est physique et
alimentaire.
- La sueur contient des acides gras. Les sels baissent
aussi le PH.
- Tube digestif
- dans la bouche : la salive est le principal moyen de protection. On a le
flux salivaire ; les enzymes
- Dans l’estomac : c’est l’action du pH très faible (→ 2)
- Dans les intestins : la flore locale assure surtout la digestion des aliments
et la protection. Chez le nouveau né la flore est constituée de lactobacilles
qui produisent de l’acide lactique.
- Appareil uro-génital : il est très protégé par les urines. Mais l’appareil
génital femelle lui est protégé par la desquamation des cellules
épithéliales locales riches en glycogène. infections.
- La mamelle : le lait a une action antiseptique par son débit qui
réduit la charge microbienne.
- Appareil respiratoire : il est protégé par le mucus qui retient les particules
de diamètre supérieur à 5µm. ce mucus est véhiculé jusqu’au laryngo-
pharynx pour être éliminé par voie digestive.
En plus de ces moyens de défense locale, il y a des anticorps produits
localement qui protègent contre les infections des cellules épithéliales.

Le transfert de l’immunité maternelle


Le mode de transfert dépend de l’espèce animale.
Le transfert placentaire : chez les primates (hommes – singes) et les rongeurs
(lapins) le types de placentation ne permet à certains anticoprs de passer la
barrière.
La concentration d’autres anticorps chez le fœtus peut atteindre celle chez la
mère. Le nouveau né est alors à l’abri des infections septicémiques.

Le transfert colostral.
Composition du colostrum : c’est l’accumulation de toutes les secrétions
immunitaire pendant la dernière période de gestation. Il contient toutes les
catégories d’anticorps Le colostrum s’épuise en 2 jours et il est remplacé par
le lait.

Absorption du colostrum
Chez le nouveau né, il y a deux facteurs favorables à l’absorption du colostrum.
• La présence de peu d’enzymes protéolytiques.
• La perméabilité très importante et due au fait que les cellules du TD sont
encore fœtales à la naissance.

• Cependant, cette perméabilité est limitée dans sa sélectivité et dans sa durée.


La sélectivité est dépendante de l’espèce animale. Ce transfert est provisoire
et maximal pendant les toutes premières heures après la naissance puis il
diminue rapidement. Au bout de 24 heures, il n’y a presque plus de transfert
possible. L’administration de colostrum est relative : veau  5 litres pendant
les 12 premières heures de la vie.

Immunisation passive du poussin :


Le transfert s’effectue au niveau de l’œuf et il commence à un stade très
précoce : lorsque l’ovocyte est dans l’ovaire. A ce moment, certains anticorps
sont transférés en grande quantité dans le vitellus de l’œuf.
Le fœtus peut contenir autant d’anticorps que la poule.
Conséquences et applications
Protection du nouveau né. Si le nouveau né n’est pas mature
immunologiquement, il ne peut pas répondre aux agressions du milieu extérieur.
Le colostrum peut être enrichi en Anticorps spécifiques si on vaccine la mère
vers la fin de gestation.

La nécessité des anticorps colostraux se manifeste par l’abondance des


septicémies et des infections digestives chez les nouveaux nés qui n’ont pas eu
une prise colostrale correcte.
- le nouveau né est privé de colostrum s’il est prématuré. Dans ce cas,
le colostrum n’est pas suffisamment et totalement formé.
- Portée trop nombreuse : colostrum insuffisant
- La mère est malade (mammite ou autre)
- La mère est trop jeune ou trop vieille
- La mère peut refuser l’allaitement du nouveau né.
Ceci peut être dû à la négligence de l’éleveur. Celui-ci est tenu de surveiller et
diriger la prise colostrale.

- Le colostrum doit être pris dans les 12 premières heures.


- La prise colostrale doit être très fractionnée en petits repas nombreux et
indépendants.
- Possibilité de fournir du colostrum d’une autre femelle du troupeau. Le
colostrum peut être stocké en congélation à (- 20°C). Dans le pire des cas
on peut administrer au nouveau né du sérum enrichi en anticorps.
- La prise du lait fournit au nouveau né des anticorps nécessaires à la
protection du Tube digestif.
- Le colostrum et le lait fournissent une protection au nouveau né, le temps
que son système de défense se développe.

Toutefois, le transfert de l’immunité maternelle peut entrainer une immuno


dépression chez le nouveau né. Les Anticorps maternels peuvent inhiber la
synthèse d’Anticorps de la même spécificité par le nouveau né. Il y a alors
immunodepression spécifique. Les Anticorps maternels constituent des
Anticorps bloquants pour le nouveau né.

Conséquences pratiques
Les AC maternels peuvent empêcher la vaccination efficace des jeunes nés
pendant la période dite réfractaire. Ces périodes peuvent durer plusieurs mois si
la mère a été vaccinée contre cet Antigène.
- CN et CT # 8 – 12 semaines
- BV et CV # 6 mois
- Poulet # 10 – 20 jours après éclosion.
Ce temps où l’immunité maternelle disparaît est très critique car le nouveau né
est plus fragile.
Pour ces jeunes, on utilise un protocole de vaccination comportant 2 injections à
1 mois d’intervalle.

Conséquences pathologiques
- Anémie hémolytique du nouveau né. Immunisation maternelle contre les
GR du fœtus et transfert de ces AC – anti GR du fœtus au fœtus =>
hémolyse mortelle.
- Transfert d’infections virales au fœtus avec le colostrum

IMMUNOPROPHYLAXIE
C’est l’ensemble des moyens immunologiques permettant de prévenir
spécifiquement une infection ou le développement d’une maladie infectieuse.
Dans la pratique, il existe trois procédés :
- Immunisation passive qui utilise les immuns sérums contenant d’AC
spécifiques.
- Immunisation active qui correspond à la vaccination.
- Immunisation adoptive qui consiste à transférer à un animal des
lymphocytes sensibilisés d’un autre animal.

Immunisation passive.
❖ principe : elle consiste à transférer à un animal non immun des anticorps
spécifiques à un agent pathogène. Ces anticorps rendent le receveur
résistant spécifiquement.
Il existe deux modalités :
• Naturelle : l’immunisation passive naturelle consiste au transfert des
anticorps maternels au nouveau né.
• Artificielle : elle consiste à l’administration volontaire des anticorps
spécifiques à un animal. Ces anticorps étant contenus dans le sérum d’un
animal donneur, on parle de séroprophylaxie.

❖ Administration de l’immun sérum.


Le stockage se fait par lyophilisation (dessiccation sous vide et à basse
température). On peut aussi le congeler à (-20° C). L’administration se fait par
une voie parentérale (ID ; IM ; Sc ; IP). Mais jamais par voie IV. Les choix de
la voie et de la dose dépendent essentiellement de l’urgence de la protection. Il y
a des doses minimales/ immun sérum qui dépendent de l’Immun sérum et de
l’espèce du receveur. Il existe aussi des sensibilités génétiques.
CV et BV / min 1500 UI d’IS Antitétanique
PC et OV/ min 500 UI d’IS Antitétanique
CN / min 250 UI d’IS Antitétanique (toujours lire la notice).

Avantages et inconvénients.
- avantages
• l’immunoprophylaxie passive est adaptée à certains
traitements d’urgence : cas où l’animal est déjà contaminé
et on veut prévenir l’apparition de la maladie.
• La séroprophylaxie est virtuellement envisageable dans
tous les cas où les AC jouent un rôle protecteurs important :
maladies virales à localisation surtout digestive chez le
chien : carré
✓ rougeole chez l’homme
✓ hépatite B chez l’homme
✓ rage chez l’homme

Maladies bactériennes dues à des bactéries invasives. Bacilles anthraxis :


charbon
Maladies bactériennes dues à la production de toxines :
En pratique la serophylaxie est utilisée dans les cas de maladies où il se pose un
réel problème de vie ou de mort.

❖ Inconvénients :
- l’action de l’immun – sérum est très brève car les Ac sont
rapidement catabolisés.
- Il y a des risques d’hypersensibilités qui peuvent être mortelles
(proscrire la voie IV). En cas de nécessité d’un second traitement
avec un immun sérum, il y a hypersensibilité.
- Il y a interférence avec la réponse immunitaire propre de l’hôte à
l’agression de l’Ag
- De la même façon que les AC maternels empêchent le nouveau né
de s’immuniser spécifiquement contre un Ag donné, le receveur sera
aussi spécifiquement immunodéprimé.
- Il y a très souvent incompatibilité entre séroprophylaxie et
vaccination.
Le choix est dicté par l’urgence et les avantages respectifs entre vaccination et
séropraphylaxie.

Immunisation active :
Principes et modalités
Principes : un animal s’immunise activement lorsqu’il développe lui-même,
après contact avec un Ag, des moyens spécifiques pour éliminer cet Ag.
❖ Modalités : on reconnaît deux types d’immunisations actives :
- immunisation active naturelle qui est post-infectieuse.
- Immunisation active artificielle qui est post-vaccinale.
Il y a deux objectifs : vaccination : rendre le receveur résistant ;
Hyperimmuniser le receveur pour préparer les immuns sérums.
Les Vaccins
Définitions : un vaccin est une suspension d’Ag qui permet de protéger
spécifiquement contre un agent ou contre des toxines porteuses de ces Ag
vaccinaux.
Il y a plusieurs vaccins. On dispose de plus de vaccins antiviraux que de vaccins
antibactériens du fait de l’existence des antibiotiques.

Limites : il faut que l’agent de la maladie contre lequel on veut vacciner soit
bien connu et isolé.
- Il faut que la vaccination soit capable d’induire une réponse immunitaire
spécifique protectrice
- La vaccination ne doit pas induire une maladie soit par son agent soit par la
réponse immunitaire qu’elle provoque.
Qualités d’un vaccin Idéal.
- efficacité : pouvoir immunogène
- Innocuité : ne doit pas causer de maladie.
- Stabilité : les Ag doivent rester stables longtemps.
- L’administration du vaccin doit être adaptable à la vaccination de
masse.
- Les vaccins doivent être économiques
- La vaccination ne doit pas interférer avec les méthodes de dépistage
des infections.
- Dans la majorité des cas, on se contente de produire le vaccin le
moins mauvais possible.

Production de vaccins :
L’agent vaccinal est produit en grande quantité.
- bactéries sont produites en suspension optimale
- virus sont produits sur système cellulaire vivant :
• animal réceptif à ce virus
• oeuf embryonné
• culture cellulaire pure

Inactivation ou modification de l’agent : on tue les agents pathogènes en


respectant leurs déterminants antigéniques. On peut modifier l’agent pathogène
par réduction de son pouvoir pathogène. Cet agent reste alors vivant est capable
dans une certaine mesure de se multiplier chez l’hôte. Les méthodes
d’inactivation doivent sauvegarder le pouvoir immunogène de l’agent. Ces
méthodes de modification utilisent de la température (sub-letale) et des agents
chimiques à des concentrations subletales. Elles peuvent également recourir à
des moyens biologiques qui consistent à mettre l’agent pathogène dans des
conditions à ce qu’il perde son pouvoir pathogène : (BCG) : Bacille de Calmette
et Guerin. Bacille du charbon : antraxis.
Pour le virus, la méthode de choix est le passage sur système de culture
cellulaire inadaptée ou choix d’une autre espèce animale. Que ce soit le cas de
virus ou bactéries, on peut fabriquer des mutants non résistants à la température
centrale de l’hôte.

Choix entre les deux vaccins : - inactivé = tué et modifié = vivant.


Ce choix est difficile. Mais en général, les vaccins à agents vivants modifiés
sont plus immunigènes mais ils sont plus dangereux car il y a risque.
- de pouvoir pathogène résiduel
- réversion de virulence par mutation reverse.
Pour les vaccins à agent inactivés il n’y a pas de risque. Pour améliorer le
pouvoir immunogène des vaccins inactivés on ajoute des adjuvants. (Hydroxyde
d’alumine).
Alors le choix se fait en fonction du type de vaccin.
Conservation des vaccins :
On utilise la chaîne de froid pour conserver le vaccin car les Ag sont souvent des
protéines donc sensibles à la chaleur. La température idéale est + 4°C surtout
pour les vaccins à agents tués.
- la lyophylisation : (déshydratation et constitution en pastille) associé
au froid. Cette méthode convient bien au vaccin vivant.

La vaccination
C’est l’administration du vaccin à un animal.
Voie : elle dépend du type de vaccin et du but poursuivi.

Indication : Cas individuel ; vaccination collective soit périphérique soit


d’urgence.
Contre indication : Toutes les circonstances où l’animal ne peut répondre.
D’une manière générale, on ne vaccine pas un animal malade infecté ou
contaminé car risques d’accélérer la maladie ou modifier le tableau clinique.
Age : on ne vaccine pas les très jeunes : immuno incompétence, fin gestation :
immuno depression.
Lactation : excrétion de la souche dans le lait ou toute immunodéficience :
autres cas : voir notice respecter le protocole indiqué par la notice.
La vaccination peut faillir. Ainsi la prophylaxie médicale seule est inefficace.
Association prophylaxies médicale et sanitaire si
- compatible
- complémentaire
- applicable (psychologie)
- choix de mesures de prophylaxie en fonction de ce qu’on sait de la
maladie, de son épidémiologie, du terrain et des moyens techniques,
matériels et économiques.
Voie parentale
C’est la voie de choix lorsqu’on veut provoquer une immunité systémique.
Cependant elle peut être inadaptée dans deux cas :
- recherche d’immunité locale
- vaccination de masse. Dans le cas d’une bande importante la voie
parentérale entraîne une perte de temps et cause un stress important
(volaille).

Voies muqueuses :
Les deux voies muqueuses les plus courantes sont la voie respiratoire et aussi la
voie orale. La voie orale est utilisée dans 3 conditions.
- protection locale du TD (colibacillose du PC, veau)
- vaccination de la mère pour protéger le nouveau né
- vaccination de masse (surtout volaille) New Castle.
La voie respiratoire est utilisée pour protéger contre les agents pathogènes de
l’appareil respiratoire. L’administration par voie respiratoire se fait par
aérosolisation ou par nébulisation dans les vaccinations de masse.
L’inconvénient c’est qu’on ne sait pas la quantité de vaccin que chaque animal
reçoit.

Dose
Pour chaque vaccin, il y a une dose optimale précise et une dose minimale
efficace en fonction de l’espèce animale et de la voie d’administration.
Rythme
C’est la nécessité ou non de répéter les administrations de vaccins ainsi que les
intervalles entre vaccinations successives.
Ce rythme dépend de plusieurs facteurs :
- animal : le rythme dépend de l’espèce animale
- état physiologique : femelle en gestation – jeune animal
- maladie contre laquelle on veut vacciner. Il existe des maladies qui
ont une périodicité.
- vaccin lui même. Il y a plusieurs critères dont la nature de l’agent
vaccinal utilisé.
- Le traitement fait a l’agent (inactivé ou atténué)
- Le fait que le vaccin à agent inactivé possède ou pas un adjuvant.

Les échecs de vaccination


Plusieurs causes peuvent entraîner un échec :
- causes biologiques : elles sont liées aux capacités de réponse
immunitaire des animaux vaccinés.
- Causes intrinsèques : la réponse immunitaire est un phénomène
physiologique donc la protection qu’elle confère n’est ni absolue ni
égale chez tous les animaux de la même population. On reconnaît 3
types de répondeurs. Mais on considère toujours la population.

Selon la loi de Charles Nicole pour protéger une population contre une maladie
contagieuse, il faut vacciner au moins 70% des animaux pour être sûr que la
collectivité sera protégée.
- causes extrinsèques : certaines circonstances peuvent provoquer des
états d’immudépression
- facteurs physiologiques et métaboliques comme la fin de gestation ;
fatigue et tous les états de stress. Le nouveau né avec la présence
d’AC maternels. Etat de santé de l’animal. On ne vaccine pas un
animal malade ou en incubation.
- Causes techniques : vaccin mal fabriqué, mal stocké surtout pour la
chaîne de froid.
- Acte vaccinal : injection mal faite ; non respect de la dose ou
dilution volontaire.
- Destruction chimique du vaccin après rinçage des seringues (à usage
multiple).

Avantages et inconvénients :
Avantages : la vaccination confère une protection spécifique, intense et durable.
Préparation de vaccins synthétiques et semi synthétique qui sont très purifiés
avec seulement des fractions d’Ag.
Inconvénients : il existe une phase de latence pour avoir une immunisation.
Donc la vaccination n’est pas adaptée aux cas d’extrême urgence (Menace
imminente par une maladie).

Il y a interférence avec le dépistage des infections.


- Danger spécifique dans le cas de vaccins à agent atténué car risques
de réacquisition du pouvoir pathogène.
- Dangers non spécifiques avec le vaccin à agent atténué car il y a
risque d’autres germes infectieux.
- Les différents constituants du vaccin, autres que l’agent vaccinal,
peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité et même des
maladies auto immunes.
Perspectives :
Immunisation passive : utilisation intense des AC monoclonaux.
Immunisation active : la purification des vaccins étant très difficile, l’orientation
est forte vers les vaccins synthétiques et sémi-synthétiques par le génie
génétique.

Prophylaxie sanitaire
La désinfection : c’est l’ensemble des mesures et opérations visant à la
destruction complète des germes pathogènes partout où ils se trouvent.
A la ferme, elle porte sur les animaux sensibles et insensibles, les vecteurs
animés ou inanimés.

Importance : la désinfection réduit le microbisme, évite la contagion.


Il existe différentes désinfections.
- désinfection de convenance
- désinfection obligatoire
- désinfection terminale (à la sortie des animaux).
Les moyens.
La désinfection idéale doit utiliser des moyens appropriés et adaptés.
Désinfectant idéal : il doit être efficace - rapide - durable dans le temps et
sans risque.
Economique, d’application facile et sans incompatibilité avec la dératisation
et désinsectisation.

Les procédés.
Ils sont nombreux et associables.
- procédé mécanique : Eau – brosse – détergeant - décapage -
nettoyage.
- Procédés physiques : naturel : lumière – ultraviolet – air. Ils
améliorent et soutiennent les moyens artificiels.
- Procédé artificiel : chaleur – fermentation du fumier.

Les désinfectants chimiques


NaOH : soude caustique : solution de 8 – 10p1000 applicable sur le sol et la
litière.
Solution de 4 p 1000 applicable sur habit et les mains.
Dans le commerce, on a la lessive de soude 400g/l.. On peut mélanger la soude
au lait de chaux mais incompatible avec les insecticides organochlorés et
organophosphorés. Elle est inactive sur les mycobactéries.
Hypochlorite de Na : eau de javel, utilisable à 1% très actif. Mais incompatible
avec les insecticides. Elle est active sur les mycobactéries, mais elle est inactive
contre certains champignons
Aldéhyde formique = formol : utilisable à 1p100 sous plusieurs formes : mais
coagulation des matières organiques, irritant et incompatible avec les
insecticides.
Le crésyl : (savon de crésol) : Il est utilisé sous forme liquide à 2 – 10p100 soit
sous forme de vapeur – non irritant, non corrosif plus actif que les autres mais
avec une odeur forte et tenace.
Méthodes
Désinfection discontinue : en général en absence des animaux - utilisations de
produits efficaces.
Fumigation : utilisation de vapeur de formol ou de crésyl, mais problème
d’étanchéité.
Immersion : surtout pour les petits objets puis on fait un lavage – brossage et
badigeonnage. Très souvent imparfaite. Compléter par des projections et
désinfection.
Projection : surtout dans les locaux lisses - utilisation de liquide chaud de
désinfectant. Nécessité de locaux lisses. Adapter le désinfectant au support.
Pulvérisation
Meilleure méthode : mais nécessité de matériel lourd.
Désinfection continue. Elle a lieu en présence d’animaux : elle consiste à
diffuser différentes forme de brumes (aérosol) de mélange d’antiseptiques
rémanents –. Le produit doit être inoffensif pour les animaux. Pas de produits
irritant – utilisation de crésyl.
Pratique de la désinfection
Que faut –il désinfecter ? Tout ce qui se trouve au contact de l’animal
(matériel – produits - parcours - hommes – véhicules).
Quand faire la désinfection ? Désinfection terminale : vide sanitaire après
chaque bande – d’où nécessité de bande unique.
Sortie d’une bande vide sanitaire entrée de la nouvelle bande
 15 jours

Désinfection Désinfection
Désinfection terminale après une maladie infectieuse.
Désinfection saisonnière
Modalité pratique.
Matériel immobilier
Sortir les animaux
Sortir tout le matériel possible.
Nettoyage – décapage - grattage
Lavage à eau chaude avec détergeant
Rinçage à eau pure.
Désinfection de tout le matériel, des locaux et autour des locaux.
Personnels physiques – véhicules – vêtements

Utilisation du pédiluve.

Dos d’âne Paille Bache

Route Route

Rayon de la roue de voiture

Solution antiseptique

Longueur  Périmètre de roue de tracteur. En général  4,70 mètres. Pour contrôler la


désinfection, on fait 2 visites. 1ère après nettoyage et désinfection - 2ème : 2 jours
après nettoyage et désinfection. Prélèvement sur une surface et culture /
comptage au labo recherche d’organismes pathogènes spécifiques (OPS).

Valeur Bonne si bien effectué si bon choix des désinfectants.


Chapitre 9

GESTION DES NAISSANCES


Naissances et traitement du petit
La naissance est le passage du fœtus de la vie fœtale (intra-utérine = aquatique)
à la vie extra-utérine (terrestre = aérien).

Préparation des mises bas.


Le personnel est préparé à s’occuper des mises bas en assistant si nécessaires
des femelles et des produits (petits) à la naissance. Le personnel doit assister le
petit s’il naît fatigué.

La maternité est également préparée.


Ainsi, on prépare la place des futures mères et on les y isole. Les mises bas y
auront lieu et les nouveaux nés y passent quelques jours. C’est une zone
indispensable dans tous les élevages. (Nid de ponte dans les poulaillers ; case
d’agnelage dans la bergerie, case de vêlage dans l’étable ; maternité dans la
porcherie).

Après la mise bas on peut isoler les mères qui ont perdu leurs produits.
L’équipement sanitaire doit être également préparé en vu du traitement des
petits à la naissance et aussi des mères.
Il faut avoir : - Les gants pour éviter les contaminations (Brucellose)
- Matériel de lavage et hygiène des mains
- Matériel pour la désinfection
- Matériel de marquage
Pharmacie : Antiseptique ; glycérine iodée ; Antibiotique Compresse, Coton,
Seringues – aiguilles

Naissances :
Si elles sont normales, la femelle expulse toute seule son petit et le débarrasse de
ses enveloppes fœtales. Ensuite elle lèche le petit qui se lève pour chercher à
téter. C’est le début de la prise colostrale. Il faut ensuite s’assurer de la
perméabilité des trayons et de la prise colostrale par le nouveau né.

Les difficultés de parturition.


Elles sont de deux types
* Liées à la mère.
• L’inertie utérine : il n’y a pas contraction de l’utérus
• Angustie pelvienne : Le basin est trop restreint. Les diamètres vertical et
horizontal de la filière pelvienne sont faibles.
• Rigidité du col : Le col de l’utérus ne se dilate pas
• Torsion utérine : L’utérus se torsade en raison du déséquilibre provoqué par
le poids de l’utérus gravide.

* Liées au fœtus :
• Excès de volume fœtus. C’est souvent lié à l’alimentation de la mère en fin
de gestation soit à la génétique du père.
• Emphysème fœtal : c’est lorsque le fœtus est mort et prend du volume.
• Gémellité : Lorsqu’il y a plus d’un fœtus qui se présent à la sortie du col
• Présentation du fœtus.

* Aide à la parturition
S’il est possible de réduire la dystocie, on le fait toujours avec des mains
gantées.
S’il n’est pas possible de réduire la dystocie, on procède à une césarienne ou on
appelle le vétérinaire.
A l’extraction du fœtus, On le libère vite des eaux fœtales pour éviter une
asphyxie.
Il y a lieu de vite libérer les voies respiratoires et buccales
Ensuite, on présente le nouveau -né à sa mère. On la laisse le lécher pour le
reconnaître.
Il faut ensuite s’assurer de la perméabilité des trayons et de la prise colostrale.

En cas d’adoption on peut badigeonner le nouveau né de sel ou des eaux fœtales


de la mère adoptive et le faire lécher par cette mère.
On ne doit pas passer plus de 5 mn / nouveau –né.

Soins aux nouveaux – nés.


• Désinfection du cordon ombilical. Plusieurs antiseptiques sont disponibles
en pharmacie (glycérine code, mercurochrome, betadine, le bleu de
méthylène….).
• Il faut s’occuper des orphelins : Les libérer des enveloppes fœtales ; Extraire
le méconium des cavités nasales et buccales en prenant le petit les pattes
postérieures en haut et la tête en bas.
Procéder à l’adoption pour qu’il puisse boire du colostrum chez la mère adoptive
ou le lui administrer à l’aide d’un biberon.
• Regrouper petit– mère et s’occuper des malades (petits et mère)
Evacuer les avortons pour détruire
• Envisager des analyses de laboratoire et traitement par la suite
• Désinfection des locaux si nécessaire.
Enregistrement des nouveaux nés
Il faut enregistrer les nouveaux nés pour suite la généalogie et faire une bonne
gestion de son exploitation.

On a plusieurs paramètres retenus dans les naissances


- Naissances simples : c’est le fait que le produit né soit unique.
- Naissances multiples : dans ce cas il y a plus d’un produit né
- Le rang de naissance : c’est le rang que le produit occupe dans le cycle de
reproduction de sa mère. 1er rang : c’est celui qui est né à la première mise
bas (aîné).
Au niveau de la mère on définit également des paramètres :
- Primipare : c’est la première mise bas
- Multipare : c’est les autres mises bas après la 1ère
En générale la prolificité augmente avec le nombre de parts. Les produits sont
plus vigoureux au cours des parts successives. Ceci s’explique par un
développement plus important de l’artère utérine et de l’utérus même.

Alimentation de la femelle après mise bas (Cas de la vache laitière)


Chapitre 10

ELEVAGE DE VOLAILLES

Matériel d’élevage
La création d’une ferme avicole implique plusieurs préalables. Après le choix du
site, la construction des différents locaux et avant de penser aux matières
premières, l’on doit faire une prévision du matériel d’exploitation. On fait alors
face à un investissement à moyen terme pour l’acquisition de ce matériel.
Généralement, la planification d’un tel projet prévoit trois ans pour
l’amortissement du matériel d’élevage. Le moulin, le broyeur et le mélangeur
peuvent être amortis en cinq ans ou plus. Suivant l’importance des élevages, on
distingue au niveau des fermes une gamme diversifiée de matériel utilisé.

Voici donc une liste de l’équipement utile dans la gestion d’une ferme avicole et
leurs rôles.
• Le moulin ou broyeur pour les matières premières
• Le mélangeur qui a pour rôle le mélange homogène de tous les ingrédients
concassés par le moulin ou le broyeur.
• La bascule et balance pour la pesée des ingrédients et aliments pour la
préparation des aliments et leur distribution.
• Les mangeoires. L’aliment est servi dans les mangeoires pour les poules.
• Abreuvoirs ou seaux dans lesquels on leur donne à boire
• Lampes d’éclairage (tempête ou ampoules)
• Eleveuse ou source de chaleur (pour le chauffage des poussins)
• Nids ou pondoirs (lieu de ponte des œufs)
• Perchoirs permettent aux poules de se percher et d’avoir dans le poulailler
une densité un peu forte.
• Sécateur ou débecqueuses (épointage en vue de la limitation du picage et le
gaspillage des aliments par les poules).
• Alvéoles ou plateaux pour le conditionnement des œufs.
• Thermomètre (min. et max.) pour régler la température dans le poulailler
• Hygromètre : (pour connaître l’état ou taux d’humidité des matières
premières et apporter une solution)
• Brouette : (pour le transport des aliments et autres)
• Houes, râteaux, balais (pour le nettoyage et sarclage dans le site).
Démarrage de poussins

Réception au démarrage des poussins

Avant l’arrivée des poussins


15 jours avant :
- nettoyer et désinfecter la poussinière à l’eau Crésyl bouillante 5%
- les murs sont blanchis au lait de chaux (une poignée de chaux vive pour 2
litres d’eau)
1 jour auparavant
- apporter de litière sèche (désinfectée à l’eau au Crésyl à 5%)
- réchauffer la poussinière
- régler l’éleveuse :
• pot de charbon
• lampe
• réchaud
- limiter le parcours par une garde circulaire en carton de 40 cm de hauteur
- De 1- 30 j d’âge, mettre 20 poussins/m2
- intercaler abreuvoirs 1er âge et mangeoires.
Le jour d’arrivée
- Mettre de l’eau tiède + un anti-stress (jus de citron + sucre) dans les
abreuvoirs,
- Mettre sur les papiers de l’aliment 1er âge ou du maïs ou mil concassé.

A l’arrivée des poussins


- Ouvrir les cartons un à un
- Prendre avec douceur les poussins un à un
- Tremper leur bec dans de l’eau tiède de l’abreuvoir
- Et les mettre à l’intérieur de la poussinière en les comptant
- Enregistrer les poussins sur une fiche de gestion
- L’aliment 1er âge ou maïs ou mil concassé est supposé servi
- L’eau doit être potable et contenir de l’anti-stress.

Réglage de la température
- Surveiller la garde circulaire : elle empêche les poussins de s’éloigner de la
source de chaleur.
• La température doit être de 32-35°C dans la garde
• Si les poussins forment autour de la source de chaleur une couronne
régulière, l’ambiance leur convient.
• Si la couronne s’entasse autour de la source de chaleur, il y fait trop froid.
• Si les poussins s’éloignent de la source de chaleur, il y fait trop chaud.
Alors on règle la chaleur dans la poussinière.
Conduite de la bande

Programme de travail quotidien.


La notion de temps est très importante dans toute entreprise. L’éleveur qui vient dans le
service doit suivre des étapes différentes dans le service des volailles. Il doit suivre la
chronologie, ne pas traîner sur certains points et négliger d’autres. Par son travail ponctuel
(service d’aliment, service d’eau, ramassage et calibrage des œufs etc.), il garantit un succès
pour l’entreprise.
Il doit commencer tôt le service. Il existe des élevages mécanisés ou modernisés
et d’autres, qui ne le sont pas. Pour ceux qui ne le sont pas, un seul éleveur peut
s’occuper d’un lot de 2000 à 2500 têtes de volailles. Quant aux domaines dont le
système d’alimentation et d’abreuvement est automatisé, un seul ouvrier peut
prendre la charge d’un lot de 5000 têtes de volailles.
De toutes les façons, quand l’exploitation est importante, il faut responsabiliser
un seul ouvrier par poulailler afin d’éviter les risques de contamination par des
maladies, d’un poulailler à un autre, des conflits entre ouvriers.
L’éleveur ne doit pas se mêler à la fabrication des aliments. Un ouvrier
spécialisé sera chargé de la provende.
Chaque ouvrier doit :
• Avoir des habits précis de travail que l’on gardera aux vestiaires avant d’aller
à la maison.
• Vider chaque matin les mangeoires, tout en notant la consommation réelle,
les nettoyer et les remplir d’aliments. Cette opération se fera deux fois par
jour afin d’éviter le gaspillage.
• Vider les abreuvoirs le matin, les remplacer par d’autres déjà lavés la veille et
remplis avec de l’eau potable.
• Ramasser régulièrement les œufs. Le ramassage peut s’effectuer 4 à 5 fois
dans la journée à des heures fixes, dans des paniers uniquement affectés pour
ce travail ou dans des alvéoles ou plateaux. Cette régularité dans le
ramassage évitera les casses.
• Vider les pédiluves et les renouveler si possibles quotidiennement
• Tenir propre le pourtour du poulailler ce qui éloigner, les souris et les
serpents
• Il n’oubliera pas de suivre la prophylaxie programmée (vaccination –
application des traitements etc.)
• Faire sortir les cadavres s’il y en a et les enterrer dans une fosse prévue ou les
incinérer.
• Régler l’aération, la luminosité et la température
• Evacuer les fientes et renouveler la litière si cela est nécessaire.
• Tenir à jour un registre dans lequel seront notées les consommations
(aliments, eau, et traitement), les mortalités et la production à la fin de la
journée.
Ceci permet à l’éleveur de mieux suivre l’évolution de son élevage et facilite la
recherche des solutions aux problèmes qui naîtront.

Gestion de l’aliment
L’alimentation dans un élevage est un des points essentiels. Elle constitue près
de 65% des charges de l’exploitation. L’aliment est donc le résultat d’un
mélange de diverses matières. Ces ingrédients entrent dans la composition de
l’aliment appelé provende qui sera servi aux animaux. Il existe une diversité de
matières premières.

Stockage des matières premières


Il est conseillé la construction d’un magasin de stockage des matières dans
l’implantation d’un élevage. Ces ingrédients de base devaient être choisis parmi
les produits locaux pour réduire le coût d’importation. Le local affecté au
stockage des ingrédients doit être propre et bien aéré ceci éloignera les rongeurs
(rats et souris). Il doit également être d’accès facile pour permettre les
manipulations. Les produits stockés doivent être suffisamment secs et de bonne
qualité. On évitera d’y stocker un produit moisi ou toxique.
Il existe des industries qui fabriquent des aliments complets, prêts à être servis
aux animaux. Ces aliments reviennent souvent trop chers à l’éleveur, qu’il
préfère un ouvrier formé sur place pour la fabrication. Ce dernier prendra
conseil chez un spécialiste nutritionniste pour la formulation.
Pour un élevage de plus 4000 têtes, il est recommandable de disposer sur le site
d’une unité de fabrication des aliments. C’est ce qui est appelé provenderie.
Elle se compose d’un moulin à maïs. On peut se doter d’une provenderie
moderne qui comprend un broyeur et un mélangeur. Il est conseillé de manipuler
les aliments d’une façon économique, sans gaspillage.
L’aliment sera servi deux fois par jour. L’éleveur procédera à la pesée des sujets
chaque semaine pour adapter l’aliment aux besoins des animaux.

• Les abreuvoirs et mangeoires : il est préférable de choisir ceux en matière


plastique ou en tôle galvanisée. ils sont de capacités différentes
ère
1 âge = 3 L
Age adulte = 10 L
Il est conseillé d’utiliser rationnellement ce matériel ; le nettoyer après chaque
usage ou utilisation. A la fin d’une bande donnée, ranger correctement ces outils
dans un local approprié en attendant de les utiliser de nouveau pour une
prochaine bande. Il ne serait pas superflu de tenir à jour un fichier du matériel
pour ne pas le perdre. Une utilisation rationnelle du matériel constitue une
épargne non négligeable pour l’éleveur.
Mesures d’hygiène

Le bâtiment et matériel adéquat étant réunis, il est nécessaire de faire observer


les règles d’hygiène afin que le lot d’oiseaux qui y sera logé se développe
harmonieusement.
La litière qui est indispensable surtout en temps humide peut être constituée de
paille sèche, de sciure ou copeaux de bois, de coques d’arachide ou de riz. Il
faudrait éviter de mouiller cette litière par les services d’abreuvement, mais il
faut la renouveler en cas de besoins.

Densité d’occupation
C’est le nombre de poussins ou de poules qu’on peut admettre par m2. Ce
nombre diminue progressivement suivant l’âge et l’espace de volaille. A un
mois d’âge et plus mettre 10/m2. Pour les pondeuses, le nombre ne devait pas
dépasser 6/m2. Toute fois, ce nombre peut être porté jusqu’à 9 si le poulailler
dispose suffisamment de perchoirs ou un caillebotis large.

Température ambiante du poulailler.


Elle est comprise entre 32 et 35°C à proximité des sources de chaleur quand il
s’agit des poussins d’un jour. Quant aux adultes, elle tombera à 18°C.
L’installation d’un thermomètre au sein du poulailler aidera l’éleveur à
maintenir cette ambiance. La répartition des poussins par rapport à la source de
chaleur renseigne plus sur l’état de confort thermique. Lorsque la température
est insuffisante, les sujets se blottissent en permanence autour du point de
chauffage. Si elle est excessive, les poussins s’éloignent, enfin, ils se répartissent
uniformément quand la température est normale. Bien d’autres conditions
s’ajouteront pour un succès attendu.
Prophylaxie
Programmes de vaccinations
Gestion des produits et sous produits

Dans le cas de l’élevage commercial ou industriel, deux possibilités sont


envisageables. La production des œufs de consommation ou de table des
souches à croissance rapide ou poulet de chair.

Œufs de table
La poule peut pondre en moyenne 280 œufs / an. Les clients ont souvent des
préférences pour la qualité ou la présentation des œufs (grosseur – couleur et
goût, propreté de la coquille etc.) jaune de l’œuf assorti. Il serait bon de
s’assurer de la clientèle avant intensifier l’opération pour ne pas avoir la
production sous les bras. Il est également bon d’éviter une rupture temporaire
dans la livraison des œufs. On peut perdre alors ses clients. Il faudrait donc
planifier la fourniture des œufs au cours de toute l’année. Il est souhaitable de
traiter les œufs dans les meilleurs délais avant de les livrer car les œufs sont une
denrée périssable.
Quant aux petits œufs et œufs cassés, l’éleveur réduira les prix afin de ne pas
perdre totalement. Les œufs seront propres avant la livraison, le nettoyage se
fera à l’aide d’un morceau de mousse mouillé.

Viande
Pour la production de viande l’éleveur doit connaître les besoins du milieu en
viande. C’est alors qu’il commandera les poussins de chair. La livraison de
poussins peut se faire suivie de fiche technique. Les chairs sortent au bout de
trois (3) mois d’âge.
La ration alimentaire est fonction de l’âge et de la production :
- Chair : démarrage, croissance, finition
- Pondeuses : démarrage, croissance / poulettes, ponte.
La consommation de l’aliment par la poule est souvent conditionnée par celle de
l’eau. L’eau constitue d’ailleurs le véhicule de l’aliment. Il est reconnu que la
volaille consomme deux (2) fois plus l’eau que la nourriture. Les statistiques
montrent qu’en temps de forte chaleur, cette consommation est parfois
multipliée par 4. C’est pour cette raison que la poule doit disposer d’eau en
quantité et en qualité. Une mauvaise alimentation en eau peut provoquer des
retards de croissance. On servira chaque matin, de l’eau dans des abreuvoirs
bien lavés et rincés, ceci pour éviter les microbes et leur prolifération.

Réforme des pondeuses


Après 12 mois de production, vérifier si le taux de ponte est intéressant. En
général, dès que le taux de ponte est bas, (moins de 65%) on procède à la
réforme de la bande. Pour mieux vendre, il faudrait que la vente coïncide avec
une fête (Noël, 1er janvier, la fête de pâque ou du 1er mai) ou une cérémonie
traditionnelle. A ces périodes la demande est plus forte et le prix devient
intéressant.
• Lieux ou marchés de vente : hôtels, restaurants, cantines et internats
scolaires, hôpitaux et supermarché.
• Souhaits de la clientèle, poulets abattu ou sur pieds. Dans ce cas, les
conditions d’abattage doivent être respectées (suivre les règles d’abattage
(règles d’hygiène, abattage et conservation).
Chapitre11 :

GESTION DES DEJECTIONS ANIMALES


(déjections de bovins)

C’est la manière de récupérer, d’entretenir et d’utiliser les déjections d’animaux


pour améliorer les productions végétales. Les déjections sont des sous produits
des productions animales et sont récupérées sous trois formes : - l e fumier - le
purin - le lisier

Le fumier : C’est un mélange solide de fèces, d’urine et de paille


Le purin : C’est la partie liquide qui se sépare du fumier ou Purin = jus de
fumier
Le lisier : C’est un mélange de fèces et d’urine. Lisier = fumier – paille

Logement avec litière paillée


Quand les produits sont mal gérés, il peut y avoir jusqu’à 50% de pertes.
Les éléments présents dans les fumiers sont : la matière sèche, les matières
azotées, la potasse, acide phosphorique. La maturation du fumier se fait par
fermentation. Cette fermentation a lieu en surface et en profondeur.

La fermentation en surface
C’est donc l’œuvre des germes aérobies. Il y a augmentation de la température
et décomposition des composés matières azotées. Il se produit du gaz carbonique
(CO2) et de l’ammoniac (NH3). Cette fermentation est limitée par un
écoulement rapide des urines (contenant l’urée et l’azote). La fermentation
consomme beaucoup d’azote.
Pour éviter la perte d’azote il faut faire une légère pente dans l’étable pour
permettre l’écoulement des urines. Il y a nécessité d’avoir une rigole à purin.
Dans certains cas, il n’y a pas de pente, alors il faut pailler et faire le fumier sur
place.
On peut ajouter du superphosphate à raisons de 500g par bovin et par jour. Ceci
a deux intérêts :
- Le superphosphate est ovicides des œufs de parasites des strongles gastro-
intestinaux
- Le superphosphate améliore la qualité fertilisante du fumier.
On peut ajouter aussi sur la litière des antibiotiques pour limiter la prolifération
des germes.

La fermentation en profondeur
Dans ce cas, elle est due aux germes anaérobies. En profondeur ce sont les
matières organiques qui sont détruites. Dans cette maturation du fumier il y a
nécessité de chaleur et d’humidité en profondeur.

Décomposition
C’est l’effet des enzymes, des micro-organismes et des scarabées. Il y a alors
dégradation des matières organiques mais cette décomposition reste secondaire
et différente à l’effet de la fermentation.

Fabrication d’un bon fumier


Il faut limiter les fermentations aérobies et l’exposition à l’air en tassant
suffisamment. En stabulation libre sur litière accumulée (paille mélangée aux
déjections qu’on n’enlève pas régulièrement) le contact avec l’air est important
mais le fumier est très tassé suite au piétinement des animaux et par conséquent
il est de bonne qualité. Il faut limiter les pertes en jus de fermentation donc,
placer le fumier sur une plate - forme bétonnée et récupérer le jus de
fermentation pour arroser le tas. En saison des pluies, il faut protéger le fumier
contre les pluies et limiter le contact avec les eaux de ruissellement. A
l’épandage, il y a perte par le contact avec l’air ; d’où il est conseillé d’enfouir
immédiatement le fumier après épandage.

Conservation du fumier
Le stockage du fumier
Il y a deux types d’installation pour le stockage du fumier :
- En fosse ou en plate-forme
Le volume à prévoir pour une fosse à purin dépend de la quantité du fumier et le
volume de la fosse à fumier, dépend aussi du nombre d’animaux. Un tas de
fumier ne doit pas dépasser deux mètres de hauteur et il faut l’enlever au moins
deux fois dans l’année.
Une fosse à fumier doit être éloignée des points d’eau surtout destinée à l’usage
humain.

Logement sans paille


Les animaux ne doivent pas être en contact permanent avec leurs déjections.
Trois solutions :
- Aire à déjection bétonnée avec lisier évacué vers une fosse extérieure
- Aire à déjection avec caillebotis et évacuation du lisier vers l’extérieur
- Aire à déjection avec caillebotis mais le stockage de lisier se fait sous les
animaux.
L’ouvrier passe avec un râteau ou une raclette pour enlever les déjections
déposées sur l’aire bétonnée. On a un caniveau à lisier et le système utilisé est
une chaîne avec raclette pour enlever les déjections.

On aménage sous le caillebotis un caniveau à lisier avec trois systèmes


d’évacuation.
• 1er système à écoulement forcé : on fait passer un jet d’eau et avec un
râteau on fait évacuer les déjections.
• 2ème système : système à écoulement continu : on fait une pente assez
forte dans ce cas. Souvent il y a nécessité de piétinements d’animaux sans
utilisation d’eau.
• 3ème système à écoulement discontinu. On utilise les caillebotis où les
parties vides l’emportent sur les parties pleines. Il y a une adjonction
d’eau pour faire écouler les déjections qui persistent. L’eau fixe le NH4
dégradé par le lisier. Ce qui réduit les gaz toxiques. On utilise parfois une
grille métallique dite grille à lisier.
Si le volume de la fosse à lisier n’est pas assez important pour tout le lisier on
fait une évacuation périodique. Souvent ce système est doté d’un moyen de
brassage et une pompe d’évacuation. Il concerne surtout les stabulations libres
car il y a nécessité de piétinement des animaux sans utilisation d’eau.

Stockage du lisier

Il se fait en fosse
Les parties liquides et solides restent ensemble jusqu’à leur reprise pour
épandage.
L’éleveur produit du lisier complet ou du lisier liquide.
Lisier complet dans les systèmes à écoulement continu sans adjonction
d’eau
Lisier liquide dans les systèmes à écoulement discontinu avec adjonction
d’eau
Lisier dilué : il y a plus de trois fois le volume du lisier en apport d’eau.

Stockage
dans la
Fosse

Fosse de
Fosse hors sol Pré-stockage
3-4 jours

La fosse peut communique avec le logement d’animaux et présente une pente


de 10 – 15% vers le point de pompage. Les fosses hors sol peuvent être en tôle
ondulée, en bois traité ou en aluminium.

Gestion des fientes de volailles


En conclusion, les déjections des volailles en combinaison avec la litière
constituent un bon fumier pour les plantes et constituent par conséquent une
richesse inestimable pour l’éleveur. Ce fumier est largement utilisé dans la
culture maraîchère et hautement apprécié et recherché.

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