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‚ Les éléments de R2 seront vus parfois comme points ( A = (a, b) P R2 ) ou d’autres fois comme
vecteurs ( ⃗u = (h, k) P R2 )
‚ Visualisation :
Si f : Ω ÝÑ R , on peut visualiser la situation en se représentant l’ensemble S des
(x, y) ÞÝÑ f (x, y)
(x, y, f (x, y)) , (x, y) P Ω, qui est une surface de R3 : c’est la nappe d’équation z = f (x, y), (x, y) P Ω.
b
y
Ω
a
A = (a, b) P Ω
I Dérivées partielles
Si φA,1 est dérivable en a, on dit que f admet une dérivée partielle première en A par rapport à la
première variable, qui n’est autre que φ1A,1 (a), qu’on note :
$ $
& Bf (A) & D (f )(A)
Bx 1
ou encore .
% Bf (a, b) %D1 (f )(a, b)
Bx
De
$ même, sous $ réserve d’existence :
& Bf (A) & D (f )(A)
By 2
Bf
ou est la dérivée en b de l’application φA,2 : y ÞÑ f (a, y), laquelle application
% (a, b) %D2 (f )(a, b)
By
est définie sur ΩA,2 = ty P R, (a, y) P Ωu.
Remarque :
Ω étant un ouvert de R2 , ΩA,1 et ΩA,2 sont des ouverts de R.
Ainsi, ΩA,1 est un voisinage de a, ΩA,2 un voisinage de b.
La notion de dérivabilité ne dépendant que de φA,1 (ou φA,2 ) au voisinage de a (ou de b), la notion
de dérivée partielle de f en A est elle aussi locale.
Exemple :
‚
f: R2 ÝÑ R (14.1)
(x, y) ÞÝÑ x2 + xy + y
Alors f admet des dérivées partielles par rapport à x et y en tout point (x0 , y0 ) de R2 , et :
Bf
(x0 , y0 ) = 2x0 + y0 (14.2)
Bx
Bf
(x0 , y0 ) = x0 + 1 (14.3)
By
‚
f: R2 ÝÑ R$ (14.4)
& 2xy 2
’
si (x, y) ‰ (0, 0)
x +y
(x, y) ÞÝÑ
%0 si (x, y) = (0, 0)
’
Soit (x0 , y0 ) P R2 z t(0, 0)u. Alors, comme R2 z t(0, 0)u est un ouvert (complémentaire d’un singleton),
c’est un voisinage de (x0 , y0 ). L’étude des dérivées partielles de f en (x0 , y0 ) ne dépend que de f
xy
sur ce voisinage, et sur ce voisinage on a f (x, y) = x2 +y 2 .
Étude en (0, 0) :
Bf
L’application partielle x ÞÑ f (x, 0) est nulle, donc dérivable et de dérivée nulle en 0. Donc Bx (0, 0)
existe et vaut 0.
Bf
De même, By (0, 0) = 0.
Attention, f n’est pas pour autant continue en (0, 0).
B) Définitions
Soit f : Ω Ñ R.
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Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL I. DÉRIVÉES PARTIELLES
Bf Bf
‚ Si Bx (x, y) et By (x, y) sont définies en tout (x, y) P Ω, on note :
Bf Bf
: Ω ÝÑ R et : Ω ÝÑ R .
Bx By
Bf Bf
(x, y) ÞÝÑ (x, y) (x, y) ÞÝÑ (x, y)
Bx By
‚ Si Bf
Bx et Bf
By sont définies et continues sur Ω, on dit que f est de classe C 1 .
Soit f : Ω Ñ R.
Soit ⃗u = (h, k) P R2 z t(0, 0)u.
Ω les A + t⃗u
aa A a
⃗u
b x
Remarque :
‚ Ici encore, la notion est locale…
‚ L’éventuelle dérivée partielle première en A selon ⃗i = (1, 0) correspond à l’éventuelle dérivée par-
tielle première en A selon la première variable.
Bf
Ainsi, sous réserve d’existence : DA,⃗i (f ) = D1 (f )(A) = Bx (A)
Bf
Et de même DA,⃗j (f )(A) = D2 (f )(A) = By (A)
Bf
En effet, sous réserve d’existence, Bx (A) est la dérivée en a de x ÞÑ f (x, b) et DA,⃗i (f )(A) la dérivée
en 0 de t ÞÑ f ((a, b) + t(1, 0)) = f (a + t, b).
Exemple :
$
&0 si (x, y) = (0, 0)
’
f (x, y) = (14.7)
xy
sinon
’
%
x2 +y 2
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Analyse
II. DÉVELOPPEMENT LIMITÉ À L’ORDRE
CHAPITRE
1 POUR
14. ÉLÉMENTS
UNE FONCTION
DE CALCUL
DE CLASSE C1
DIFFÉRENTIEL
A) Le théorème
Théorème :
Soit f : Ω Ñ R de classe C 1 . Soit A = (a, b) P Ω.
Alors il existe une fonction ε, définie sur l’ensemble V = ⃗u P R2 A + ⃗u P Ω telle que ε tend vers 0
␣ (
Alors pour tout ⃗u = (h, k) de W et tout (t, θ) P [0, 1] ˆ [0, 1], A + (th, θk) P B8 (A, µ).
En effet, soit ⃗u = (h, k) P W , et soit (t, θ) P [0, 1] ˆ [0, 1].
Alors }(th, θk)}8 = max(|th|, |θk|) = max(t|h|, θ|k|) ď max(|h|, |k|) = }⃗u}8 .
ÝÝÑ ÝÝÑ
Or, ⃗u P W . Donc, si on note B = A + ⃗u, on a }AB}8 ă µ. Donc }(th, θk)}8 ď }AB} ă µ.
Donc A + (th, θk) P B8 (A, µ).
Maintenant :
Soit ⃗u P W , on note ⃗u = (h, k) :
((a + h, b) est bien dans Ω, comme on vient de le voir, avec (t, θ) = (1, 0))
On note ψ : y ÞÑ f (a + h, y) (donc ψ est une fonction réelle d’une variable réelle, c’est la deuxième
application partielle associée à f en (a + h, b + k)), définie et dérivable sur [b, b + k].
Selon le théorème des accroissements finis appliqué à ψ entre b et b + k, il existe θ P]0, 1[ tel que
ψ(b + k) ´ ψ(b) = kψ 1 (b + θk), c’est-à-dire :
Bf
f (a + h, b + k) ´ f (a + h, b) = k (a + h, b + θk) (14.9)
By
Or, k Bf Bf
By (a + h, b + θk) = k( By (a, b) + α(h, k)) où lim(0,0) α = 0 car
Bf
By est continue en (0, 0), et de même,
h Bf
Bx (a + th, b) = h( Bf
Bx (a, b) + β(h, k)) où lim(0,0) β = 0.
Donc f (a + h, b + k) = f (a, b) + k Bf Bf
By (a, b) + h Bx (a, b) + hβ(h, k) + kα(h, k)
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Analyse
CHAPITRE
II. 14.
DÉVELOPPEMENT
ÉLÉMENTS DE CALCUL
LIMITÉ À L’ORDRE 1 POUR UNE FONCTION DE CLASSE C 1
DIFFÉRENTIEL
P[´1,1] P[´1,1]
B) Conséquences
2. Si f est de classe C 1 , alors pour tout ⃗u P R2 z t(0, 0)u et tout A P Ω, DA,⃗u (f ) est définie, et l’application
A ÞÑ DA,⃗u (f ) est continue.
En effet :
Si f est de classe C 1 , alors, pour tout A = (a, b) P Ω, on a :
Bf Bf
@(h, k) P V, f (a + h, b + k) = f (a, b) + h (a, b) + k (a, b) + }(h, k)}ε(h, k) (14.13)
Bx By
C) Divers
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III. OPÉRATIONS SUR LES FONCTIONS
CHAPITRE
DE CLASSE C1
14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
Bf Bf
On note dfA = Bx (A) dx + By (A) dy.
C’est-à-dire que dx et dy sont les formes linéaires R2 ÝÑ R et R2 ÝÑ R .
(h, k) ÞÝÑ h (h, k) ÞÝÑ k
On peut considérer l’application Ω ÝÑ L (R2 , R) .
A ÞÝÑ dfA
Cette application est notée df , et s’appelle la différentielle de f .
Ainsi, df P F (Ω, L (R2 , R)), et on peut noter df = Bf
Bx dx + Bf
By dy.
Récapitulatif df = Bf Bf
Bx dx + By dy P F (Ω, L (R2 , R)), différentielle de f .
dfA = Bf
Bx (A) dx + Bf
By (A) dy P L (R2 , R), différentielle de f en A.
Bf Bf
dfA (⃗u) = (A)h + (A)k P R (14.15)
Bx By
Ainsi, dfA (⃗u) est une approximation linéaire de la différence f (A + ⃗u) ´ f (A)
A) Sommes, produits…
Proposition :
Soient f, g : Ω Ñ R de classe C 1 . Soit λ P R.
B(λf ) B(f +g)
Alors les fonctions λf ,f + g, f g sont de classe C 1 sur Ω, et : Bx = λ Bf
Bx , Bx = Bf
Bx + Bg
Bx et
B(f g) Bg
Bx =f Bx + g Bf
Bx . Idem pour B
By .
Démonstration :
Immédiat
Par exemple, pour f g : $ $
&x ÞÑ f (x, y ) & Bf (x , y )
0 0 0
Soit (x0 , y0 ) P Ω. Les fonctions sont dérivables en x0 , de dérivées Bx
Bg
. Donc
% x ÞÑ g(x, y0 ) % (x0 , y0 )
Bx
x ÞÑ f (x, y0 ) ˆ g(x, y0 ) est dérivable en x0 , et sa dérivée en x0 est :
Bg Bf
f (x0 , y0 ) ˆ (x0 , y0 ) + g(x0 , y0 ) ˆ (x0 , y0 ) (14.17)
Bx Bx
B(f g) B(f g) Bg
Donc Bx est définie en tout point (x0 , y0 ) de Ω, et Bx = f Bx + g Bf
Bx .
Bf Bg B(f g)
Or, f , Bx , g et Bx sont continues, donc Bx est continue sur Ω.
B(f g)
De même pour By , donc f g est de classe C . 1
Proposition :
Soit f : Ω Ñ R de classe C 1 .
Soit D un ouvert non vide de R.
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Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL OPÉRATIONS SUR LES FONCTIONS DE CLASSE C 1
III. DIFFÉRENTIEL
Bf Bf
@t P D, F 1 (t) = u1 (t) (u(t), v(t)) + v 1 (t) (u(t), v(t)) (14.18)
Bx By
Démonstration :
F (t0 +h)´F (t0 )
Soit t0 P D. On étudie h pour h ‰ 0 tel que t0 + h P D. On a :
Et ε(H, K) ÝÝÝÑ 0
hÑ0
car H = u(t0 + h) ´ u(t0 ) ÝÝÝÑ 0, K = v(t0 + h) ´ v(t0 ) ÝÝÝÑ 0 et d’après le théorème de composition
hÑ0 hÑ0
de limites.
Donc F est dérivable en t0 , et on a bien la formule voulue, qui montre en plus que F 1 est continue
(car u, v, u1 , v 1 , Bf
Bx et Bf
By le sont…), donc que F est de classe C 1 .
Proposition :
Soit U un ouvert de R2 .
Soient u, v deux fonctions de U dans R, de classe C 1 .
Soit f : Ω ÝÑ R de classe C 1 .
(X, Y ) ÞÝÑ f (X, Y
On suppose que @(x, y) P U, (u(x, y), v(x, y)) P Ω.
On peut donc considérer F : U ÝÑ R .
(x, y) ÞÝÑ f (u(x, y), v(x, y))
Alors F est de classe C 1 sur U , et, pour tout (x, y) P U :
BF Bu Bf Bv Bf
= (x, y) ˆ (u(x, y), v(x, y)) + (x, y) ˆ (u(x, y), v(x, y)) (14.21)
Bx Bx BX Bx BY
BF Bu Bf Bv Bf
De même, By = By (x, y) ˆ BX (u(x, y), v(x, y)) + By (x, y) ˆ BY (u(x, y), v(x, y)).
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IV. GÉNÉRALISATIONS CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
Démonstration :
Soit (x0 , y0 ) P D. Alors x ÞÑ F (x, y0 ), c’est-à-dire x ÞÑ f (u(x, y0 ), v(x, y0 )), est du type traité dans la
proposition précédente.
Cette fonction est donc dérivable en x0 , de dérivée :
Bu Bf Bv Bf
(x0 , y0 ) (u(x0 , y0 ), v(x0 , y0 )) + (x0 , y0 ) (u(x0 , y0 ), v(x0 , y0 )) (14.22)
Bx BX Bx BY
D’où la première formule, et de même la deuxième et ainsi la classe de F .
Exemple (Gradient en coordonnées polaires) :
M
⃗j a
VM
O ⃗i
On peut introduire la fonction f : R2 Ñ R telle que pour tout (x, y) P R2 , f (x, y) est la valeur (en
Volt) du potentiel au point M de coordonnées cartésiennes (x, y).
On peut aussi introduire F : R2 Ñ R telle que pour tout (ρ, θ) P R2 , F (ρ, θ) est la valeur (en Volts)
du potentiel au point M de coordonnées polaires (ρ, θ).
Ainsi, pour tout (ρ, θ) P R2 , F (ρ, θ) = f (ρ cos θ, ρ sin θ).
ÝÝÑ ⃗ Bf ⃗
On a gradM V = Bf Bx (x, y)i + By (x, y)j où M (x, y).
On a, pour tout (ρ, θ) P R2 :
$
BF Bf Bf
’
’ (ρ, θ) = cos θ (ρ cos θ, ρ sin θ) + sin θ (ρ cos θ, ρ sin θ) (14.23a)
Bρ Bx By
&
BF Bf Bf
(ρ, θ) = ´ρ sin θ (ρ cos θ, ρ sin θ) + ρ cos θ (ρ cos θ, ρ sin θ) (14.23b)
’
’
%
Bθ Bx By
Donc :
Bf BF BF
ρ (ρ cos θ, ρ sin θ) = ρ cos θ (ρ, θ) ´ sin θ (ρ, θ) (ρ cos θ (14.23a) ´ sin θ (14.23b)) (14.24)
Bx Bρ Bθ
Et
Bf BF BF
ρ (ρ cos θ, ρ sin θ) = ρ sin θ (ρ, θ) + cos θ (ρ, θ) (ρ sin θ (14.23a) ´ cos θ (14.23b)) (14.25)
By Bρ Bθ
Pour M ‰ O, de coordonnées polaires (ρ, θ) :
[ ] [ ]
ÝÝÑ BF sin θ BF ⃗ BF cos θ BF
gradM V = cos θ (ρ, θ) ´ (ρ, θ) i + sin θ (ρ, θ) + (ρ, θ) ⃗j
Bρ ρ Bθ Bρ ρ Bθ
(14.26)
BF 1 BF
= (ρ, θ)⃗u(θ) + (ρ, θ)⃗v (θ)
Bρ ρ Bθ
IV Généralisations
$
& f : Ω Ă R2 Ñ R
’
On a vu le cas des
%f: D Ă R Ñ R
’
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Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL IV. GÉNÉRALISATIONS
On peut donc parler des fonctions f : Ω Ă Rp Ñ Rn où « tout va bien » sur les composantes de
l’arrivée.
Cas particulier :
Champ de vecteurs sur R3 :
( )
BF BX BY BZ
(x, y, z) = (x, y, z), (x, y, z), (x, y, z) (14.27)
Bx Bx Bx Bx
On a alors le théorème : Toute composée bien définie de fonctions de classes C 1 est de classe C 1 , et
formules à adapter…
Exemple :
Si G(r, θ, z) = F (r cos θ, r sin θ, z), alors :
BG BF BF BF
(r, θ, z) = cos θ (r cos θ, r sin θ, z) + sin θ (r cos θ, r sin θ, z) + 0 ˆ (r cos θ, r sin θ, z)
Br Bx By Bz
BG BF BF
(r, θ, z) = ´r sin θ (r cos θ, r sin θ, z) + r cos θ (r cos θ, r sin θ, z) (14.28)
Bθ Bx By
BG BF
(r, θ, z) = (r cos θ, r sin θ, z)
Bz Bz
BH BF
(r, θ, φ) = sin θ cos φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
Br Bx
BF
+ sin θ sin φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
By
BF
+ cos θ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
Bz
BH BF
(r, θ, φ) = r cos θ cos φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
Bθ Bx
BF (14.29)
+ r cos θ sin φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
By
BF
´ r sin θ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
Bz
BH BF
(r, θ, φ) = ´r sin θ sin φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
Bφ Bx
BF
+ r sin θ cos φ (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ)
By
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Analyse
V. DÉRIVÉES PARTIELLES D’ORDRE
CHAPITRE
SUPÉRIEUR
14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
‚ Si Bf
Bx est définie au voisinage de (x0 , y0 ), et si Bf
Bx est dérivable par rapport à x (1ère variable) en
B Bf B f2
ce point, la dérivée Bx
Bx (x0 , y0 ) est notée (Bx)2 (x0 , y0 ).
B2 f B Bf
‚ De même, sous réserve d’existence, (By)(Bx) (x0 , y0 ) = Bx
By (x0 , y0 ),
B f2 B Bf
‚ Et (Bx)(By) (x0 , y0 ) = By
Bx (x0 , y0 )
B2 f B Bf
‚ Et (By)2 (x0 , y0 ) = By
By (x0 , y0 ).
Proposition :
Pour k ě 1, si f est de classe C k , alors f est de classe C k´1 (où C 0 signifie « f est continue »)
En effet : Si f est de classe C k , alors les dérivées partielles (k ´ 1)-ièmes de f ont leurs dérivées partielles
premières continues (puisque ce sont les dérivées partielles k-ièmes de f ), et sont donc de classe C 1 . Donc
ces dérivées partielles (k ´ 1)-ièmes sont continues, donc f est de classe C k´1 .
‚ Plus généralement, si f est de classe C k sur Ω, alors les dérivées partielles d’ordre k ne dépendent
que du nombre de dérivations par rapport à chaque variable.
On peut élargir aisément les définitions aux fonctions de Ω, ouvert de Rp , dans Rn , où le théorème
de Schwarz reste encore vrai.
Et de plus les opérations sur les fonctions de classe C k sont toujours valables…
Remarque :
On n’a besoin que de la composition :
Par exemple, si f et g sont deux fonctions de R2 dans R de classe C 1 , on a :
F: R2 ÝÑ R2 est de classe C 1 , et S : R2 ÝÑ R est de classe C 1 , donc
(x, y) ÞÝÑ (f (x, y), g(x, y)) (u, v) ÞÝÑ u + v
S ˝ F est de classe C 1 , et on a S ˝ F = f + g.
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Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL VI. EXTREMUMS
VI Extremums
Théorème :
Soit f : Ω Ñ R, où Ω est un ouvert de R2 , de classe C 1 . Soit A = (a, b) P Ω.
Bf Bf
Si f présente un extremum (local) en A, alors Bx (A) = By (A) = 0.
La réciproque reste ici encore fausse (exemple : configuration en col, ou (x, y) ÞÑ xy)
Démonstration :
Supposons que f présente un maximum local en A. Il existe alors un voisinage V de A contenu dans Ω
(prendre au pire Ω X V ) tel que @ looM
moon P V, lo
fo(M
moon) ď lo moon.
fo(A)
(x,y) f (x,y) f (a,b)
On introduit ε ą 0 tel que ]a ´ ε, a + ε[ˆ]b ´ ε, b + ε[Ă V .
Alors x ÞÑ f (x, b) présente un maximum local en a, et est dérivable sur ]a ´ ε, a + ε[. La dérivée de
Bf
cette fonction est donc nulle en a, c’est-à-dire Bx (a, b) = 0.
Bf
Et, de même, By (a, b) = 0.
M0
b
b
y
Ω
a
A = (a, b) P Ω
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Analyse
VIII. COURBES DE R2 . CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
VIII Courbes de R2 .
On se place ici dans le repère canonique de R2 .
A) Diverses situations
‚ En coordonnées cartésiennes :
‚ En coordonnées polaires :
1b. ρ = f (θ)
2b. θ = f (ρ)
3b. F (ρ, θ) = 0
$
& ρ = r(t)
4b. Paramétrique : ,t P ...
%θ = α(t)
˛ Pour le passage de 3a. à 1a. ou 2a., on n’a pas de méthode systématique, mais on a un
théorème.
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Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL VIII. COURBES DE R2 .
Théorème (admis) :
Soit Ω un ouvert de R2 .
Soit F : Ω Ñ R, de classe C 1 .
On suppose qu’il existe (x0 , y0 ) P Ω tel que F (x0 , y0 ) = 0.
BF
Si By (x0 , y0 ) ‰ 0, alors l’équation F (x, y) = 0 définit localement y comme fonction de x, c’est-à-dire
qu’il existe α ą 0 tel que pour tout x P]x0 ´ α, x0 + α[, il existe un unique y P]y0 ´ α, y0 + α[ tel que
F (x, y) = 0.
Et de plus, si on note φ : ]x0 ´ α, x0 + α[ ÝÑ R , alors φ est de classe C 1 au
l’unique yP]y0 ´α,y0 +α[
x ÞÝÑ tel que F (x,y)=0
BF
(x ,y )
voisinage de x0 , et φ1 (x0 ) = ´ BF
Bx 0 0
(x ,y )
.
By 0 0
BF
On adapte le théorème pour Bx (x0 , y0 ) ‰0
Visualisation
Bf Bf ´
Bx = By =0 Courbe C : F (x, y) = 0
´ : carré ]x0 ´ α, x0 + α[ˆ]y0 ´ α, y0 + α[
+ + Bf
´ ´ By =0
car extremum
Bf
Bx =0
car extremum
BF
(x ,y )
Justification que φ1 (x0 ) = ´ BF
Bx 0 0
(x ,y )
:
By 0 0
Application :
BF BF
Tangente à C : F (x, y) = 0 en un point (x0 , y0 ) où Bx et By sont non tous deux nuls. Supposons par
BF
exemple By (x0 , y0 ) ‰ 0.
Ainsi, localement, la courbe se résout en C : y = φ(x) Ñ.
La tangente en (x0 , y0 ) a alors pour équation (y ´ y0 ) = (x ´ x0 )φ1 (x0 )
C’est-à-dire (x ´ x0 ) BF BF
Bx (x0 , y0 ) + (y ´ y0 ) By (x0 , y0 ) = 0
ÝÝÑ ÝÝÑ
Ainsi, si grad(x0 ,y0 ) F ‰ ⃗0, alors la tangente à C en (x0 , y0 ) existe et est orthogonale à grad(x0 ,y0 ) F .
Proposition : $
&x = α(t)
Soit C le support d’un arc paramétré , t P I où α, β sont de classe C 1 au moins, et on suppose
% y = β(t)
α1 (t)
l’arc régulier (c’est-à-dire que ⃗v (t) ne s’annule pas)
β 1 (t)
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Analyse
IX. SURFACES DE R3 CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
Soit t0 P I (qu’on suppose ouvert). Si par exemple α1 (t0 ) ‰ 0, alors$ il existe un voisinage V0 de t0
&x = α(t)
tel que le support de l’arc paramétré restreint à V0 , c’est-à-dire l’arc , t P V0 , admette une
% y = β(t)
équation du type y = f (x).
Démonstration :
α est de classe C 1 , et α1 (t0 ) ‰ 0. Il existe donc un voisinage V =]t0 ´λ, t0 +λ[ de t0 tel que @t P V, α1 (t) ‰ 0.
Donc α est strictement monotone, et réalise donc une bijection sur un intervalle
$ W dont la réciproque
&x = α(α´1 (u))
est de même classe que α. Donc l’arc restreint à V admet le paramétrage ,u P W,
% y = β(α´1 (u))
$
& x=u
c’est-à-dire , u P W où f = β ˝ α´1 .
%y = f (u)
IX Surfaces de R3
˛ Sphère (x ´ x0 )2 + (y ´ y0 )2 + (z ´ z0 )2 = R2
‚ Paramétrage de surface :
$
Bα Bα
&x = α(t, s) Bβ Bβ
’
’ Bt Bs
y = β(t, s) , (t, s) décrivant un domaine D de R2 , α, β, γ de classe C k , k ě 1 avec et
’ Bt Bs
Bγ Bγ
’
z = γ(t, s)
%
Bt Bs
indépendants (sinon on n’obtient pas une surface)
MPSI Mathématiques 14
Analyse
CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL IX. SURFACES DE R3
b
M0
$
&x = α(u, v0 )
’
’
Courbes tracées sur S passant par M0 : C1 : y = β(u, v0 ) , u P ΩM0 ,1 passe par le point M0 au
’
’
z = γ(u, v0 )
%
paramètre u = u0 .
$
&x = α(u0 , v)
’
’
C2 : y = β(u0 , v) , v P ΩM0 ,2 passe par M0 au point de paramètre v = v0 .
’
’
z = γ(u0 , v)
%
ˇ ˇ
ˇ Bα (u , v ) ˇ Bα (u , v )
ˇ Bu 0 0 ˇ Bv 0 0
ˇ Bβ ˇ
Les deux vecteurs ⃗v1 (u0 ) ˇˇ Bu (u0 , v0 ) et ⃗v2 (v0 ) ˇˇ Bβ
Bv (u0 , v0 )
sont donc indépendants. Le plan tangent
ˇ Bγ ˇ Bγ
ˇ (u0 , v0 ) ˇ (u0 , v0 )
Bu Bv
à S en M0 est le plan passant par M0 et de direction (⃗v1 (u0 ), ⃗v2 (v0 )) (et de vecteur normal ⃗v1 (u0 ) ^
⃗
BP ⃗
BP
⃗v2 (v0 ), c’est-à-dire Bu (u0 , v0 ) ^ Bv (u0 , v0 ))
$
Remarque : ’x = α(u(t), v(t))
’
&
Les autres courbes tracées sur la surface sont les courbes de la forme C : y = β(u(t), v(t)) , où
’
’
z = γ(u(t), v(t))
%
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Analyse
IX. SURFACES DE R3 CHAPITRE 14. ÉLÉMENTS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL
u, v : R Ñ R, de classe suffisante.
ˇ
ˇu1 (t) Bα (u(t), v(t)) + v 1 (t) Bα (u(t), v(t))
ˇ Bu Bv
ˇ
⃗v (t) ˇˇ u1 (t) Bβ
Bu (u(t), v(t)) + v 1
(t) Bβ
Bv (u(t), v(t))
(14.34)
ˇ 1 Bγ 1 Bγ
ˇ u (t) (u(t), v(t)) + v (t) (u(t), v(t))
Bu Bv
‚ Cas où S : F (x, y, z) = 0.
ÝÝÑ
Soit M0 = (x0 , y0 , z0 ) P S. On suppose que gradM0 F ‰ ⃗0, c’est-à-dire que l’une des dérivées
partielles n’est pas nulle.
Donc selon le théorème des fonctions implicites, on a localement une paramétrisation de S :
$
&x = α(u, v)
’
’
y = β(u, v) , passant en M0 , disons au point de paramètre (u0 , v0 ).
’
’
z = γ(u, v)
%
ˇ ˇ
ˇ Bα (u , v ) ˇ Bα (u , v )
ˇ Bu 0 0 ˇ Bv 0 0
ˇ Bβ ˇ
On a donc un plan tangent de direction Vect (⃗v1 , ⃗v2 ) où ⃗v1 ˇ Bu (u0 , v0 ) et ⃗v2 ˇˇ Bβ
ˇ
Bv (u0 , v0 )
.
ˇ Bγ ˇ Bγ
ˇ (u0 , v0 ) ˇ (u0 , v0 )
Bu Bv
Or, on a F (α(u, v), β(u, v), γ(u, v)) = 0. Donc
Bα BF Bα BF
(u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v)) + (u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v))
Bu Bx Bu By
(14.35)
Bα BF
+ (u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v)) = 0
Bu Bz
Et
Bα BF Bα BF
(u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v)) + (u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v))
Bv Bx Bv By
(14.36)
Bα BF
+ (u, v) (α(u, v), β(u, v), γ(u, v)) = 0
Bv Bz
ÝÝÑ
Donc ⃗v1 et ⃗v2 sont orthogonaux à gradM0 F , et sont indépendants.
ÝÝÑ
Ainsi, le plan tangent à S en M0 (x0 , y0 , z0 ) est le plan passant par M0 orthogonal à gradM0 F ,
c’est-à-dire d’équation :
BF BF BF
(M0 )(x ´ x0 ) + (M0 )(y ´ y0 ) + (M0 )(z ´ z0 ) = 0 (14.37)
Bx By Bz
Ou encore dFM0 (x ´ x0 , y ´ y0 , z ´ z0 ) = 0.
Ainsi, par exemple :
Si S : 2x2 + 5z 2 + 3y 2 ´ 3 = 0, et si M0 (x0 , y0 , z0 ) est un point de S.
Équation du plan tangent à S en M0 :
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