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https://dictionnaire.lerobert.

com/definition/iel

https://www.franceinter.fr/societe/ni-feminin-ni-masculin-le-
pronom-iel-est-entre-au-dictionnaire-le-robert

« He/she », « il/elle », « iel » : la transiden-


tité bouscule les façons de se présenter

https://www.lemonde.fr/economie/
article/2021/10/12/afficher-ses-pronoms-
de-genre-se-banalise-dans-les-firmes-
anglo-saxonnes_6098075_3234.html

https://www.lemonde.fr/societe/article/
2021/11/17/le-robert-confirme-l-ajout-du-
pronom-iel-dans-son-edition-en-
ligne_6102440_3224.html?
utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Ec
hobox=1637160425

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/05/bonjour-
quel-est-ton-pronom-la-transidentite-bouscule-les-facons-
de-se-presenter_6068818_4497916.html
L'ÉPOQUE
DROITS LGBT

« He/she », « il/elle »,
« iel » : la transidentité
bouscule les façons de
se présenter
Les personnes trans indiquent dans leur
« bio » sur les réseaux sociaux les pro-
noms par lesquels elles souhaitent être
désignées. Par solidarité, des femmes et
des hommes non transgenres adoptent
cette innovation langagière.
Par Pascale Krémer
Publié le 05 février 2021 à 00h36 - Mis à jour le 11
février 2021 à 10h38
Les pronoms choisis s’exhibent sur des badges, désormais, aux Etats-Unis comme en
France. AWANG

En français ou en anglais, de drôles de mentions


apparaissent, ces temps-ci, dans les « bios », ces
quelques lignes de présentation sur les réseaux so-
ciaux. Dans les signatures de mails, aussi, comme
sur les cartes de visite ou les badges accrochés aux
sacs à dos des étudiants. « il/lui », « they/them »,
« elle/elle », « she/her/hers », « il/they », « il/
elle » : toute une flopée de pronoms personnels
sujets et compléments (et d’adjectifs possessifs)
s’affichent. Sur son compte personnel Twitter, la
vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris,
précise les siens, du genre féminin : « she/her ».
Déroutant, à première vue… Pourquoi ce besoin
soudain d’exposer les pronoms que l’on souhaite
voir utilisés par ceux qui parlent de nous ou
s’adressent à nous ? Question de genre. Plus pré-
cisément de hiatus entre identité de genre et ex-
pression de genre. Et de solidarité entre personnes
transgenres ou non binaires et personnes cis-
genres.

https://www.lemonde.fr/economie/
article/2021/10/12/afficher-ses-pronoms-
de-genre-se-banalise-dans-les-firmes-
anglo-saxonnes_6098075_3234.html
« Il »/ « elle »/ « iel » :
afficher ses pronoms de
genre se banalise dans
les multinationales an-
glo-saxonnes
Les salariés sont de plus en plus nom-
breux à utiliser leurs pronoms (« he/
him », « she/her », « they/them », ou
« iel » en français) sur leurs CV, dans
des e-mails ou sur les réseaux sociaux.
En France, l’usage reste très limité.
Par Véronique Chocron
Publié le 12 octobre 2021 à 18h16 - Mis à jour le 13
octobre 2021 à 10h48
TED EYTAN / (CC BY-SA 2.0)

Le patron d’Apple, Tim Cook, le mentionne sur le


profil de son compte Twitter : ses pronoms sont
« he/him » (il/lui). Comme la vice-présidente des
Etats-Unis. Kamala Harris fait figurer les siens,
« she/her » (elle), à côté de sa situation fami-
liale « d’épouse, de Momala et de tante ».
Aux Etats-Unis, inscrire ses pronoms de genre sur
les réseaux sociaux, dans la signature en bas de ses
e-mails ou sous son nom en visioconférence de-
vient de plus en plus fréquent, notamment dans le
monde du travail.
Cet usage permet aux personnes transgenres ou
non binaires (ne s’identifiant ni strictement
homme ni strictement femme, mais entre les deux,
un mélange des deux, ou aucun des deux) d’indi-
quer quels pronoms reflètent leur identité de
genre. Utilisé par tout un chacun, cela devient un
moyen de promouvoir l’inclusion de ces commu-
nautés.
Lire aussi
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« He/she », « il/elle », « iel » : la transiden-


tité bouscule les façons de se présenter
« Le mouvement a commencé dans les universités
américaines, nombreuses aujourd’hui à proposer
aux étudiants d’afficher leurs pronoms, explique
Joydeep Sengupta, avocat aux barreaux de Paris et
de New York, conseil chez Mayer Brown à Paris,
dont l’implication pour l’égalité des droits des
LGBT + au travail a été reconnue par l’association
L’Autre Cercle. Et depuis trois ou quatre ans, des
entreprises aux Etats-Unis proposent aux sala-
riés qui le souhaitent d’inscrire leurs pro-
noms. » Lui-même a reçu il y a deux ans une note
en ce sens de son employeur. « L’an dernier, avec
la multiplication des visioconférences en périodes
de confinement, de plus en plus de personnes se
sont connectées en ajoutant leurs pronoms à
leurs noms », ajoute-t-il.
Selon le « Wall Street Journal », 1,6 mil-
lion d’utilisateurs de LinkedIn auraient
précisé leurs pronoms de genre
Les applications Zoom et Slack permettent en effet
l’affichage des pronoms des profils des membres.
Le 31 mars, c’est LinkedIn, le premier réseau so-
cial professionnel au monde, qui proposait à ses
200 millions d’utilisateurs américains de « créer
un profil plus expressif et inclusif ».
« Pour beaucoup d’entre nous, l’expression
de notre identité authentique passe aussi par nos
pronoms. Ils sont au cœur de notre identité et de
la façon dont nous voulons être perçus », indique
sur son blog la firme américaine, qui a introduit
un champ pronom – facultatif – en haut du profil,
à côté du nom. Selon le Wall Street Journal,
1,6 million d’utilisateurs auraient précisé leurs
pronoms de genre. En France, cette option est dis-
ponible depuis le mois de juin.

Goldman Sachs fait partie des premières grandes


institutions à avoir lancé, en 2019, une campagne
interne de sensibilisation aux pronoms. Sur son
blog, la firme de Wall Street a listé des « conseils
pour être un allié inclusif ». Par exemple, « les
pronoms ne doivent pas être présumés en fonc-
tion du nom ou de l’apparence physique d’une
personne ». Elle propose aux salariés de faire
connaître leurs pronoms « de manière proactive,
afin de favoriser un environnement de respect »,
avec cette illustration : « Bonjour, je m’appelle
Karen ! Mes pronoms sont “she/her”. Bienvenue
dans l’équipe ! » La banque recommande par
ailleurs d’utiliser « they/them » « lorsqu’on se
réfère à une personne qui n’a pas expressément
indiqué ses pronoms ».

Pardon ? On vous l’accorde, il y a de quoi se


perdre dans ce vocabulaire tout neuf de la
transidentité que les dictionnaires n’ont
pas eu le temps d’intégrer. Qui emploie en-
core l’adjectif « transsexuel » trahit
d’ailleurs son âge : trop médical, il renvoie
à une transition physique qui n’est plus né-
cessairement souhaitée. « Vous voulez que
je vous envoie la nomenclature du langage
inclusif ? », nous propose-t-on aimable-
ment avant interview…
https://www.lemonde.fr/societe/article/
2021/11/17/le-robert-confirme-l-ajout-du-
pronom-iel-dans-son-edition-en-
ligne_6102440_3224.html?
utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Ec
hobox=1637160425

Le pronom « iel » ajou-


té par Le Robert dans
son édition en ligne
L’entrée dans le dictionnaire du pronom
non genré, contraction d’« il » et
d’« elle », a été critiquée, mercredi, par
Jean-Michel Blanquer. « La mission du
Robert est d’observer l’évolution d’une
langue française en mouvement, di-
verse, et d’en rendre compte », rétorque
son éditeur.
Le directeur général des éditions Le Robert,
Charles Bimbenet, a défendu, mercredi 17 no-
vembre, l’ajout à la version en ligne de son diction-
naire du pronom non genré « iel », après des cri-
tiques du ministre de l’éducation, Jean-Michel
Blanquer.
M. Blanquer a apporté mardi son soutien au dépu-
té de la majorité François Jolivet, qui avait dénon-
cé l’entrée de ce mot, principalement utilisé par un
public jeune, dans une lettre à l’Académie
française. Le ministre de l’éducation a écrit dans
un tweet :
« Je soutiens évidemment la protestation de @F-
Jolivet36 vis-à-vis du #PetitRobert. L’écriture in-
clusive n’est pas l’avenir de la langue française.
Alors même que nos élèves sont justement en
train de consolider leurs savoirs fondamentaux,
ils ne sauraient avoir cela pour référence. »

« Signe de sa vitalité »
« Iel », contraction d’« il » et d’« elle », est
un « pronom personnel sujet de la troisième per-
sonne du singulier et du pluriel, employé pour
évoquer une personne quel que soit son genre.
L’usage du pronom iel dans la communication
inclusive », peut-on lire sur le site du dictionnaire.

Dans un communiqué publié sur le site Internet


du Robert, Charles Bimbenet confirme l’ajout il y
a « quelques semaines » du mot « iel » dans son
édition en ligne et se défend de tout militantisme.

« Positivons : que la controverse autour de notre


langue, de son évolution et de ses usages, puisse
parfois être vive, parfois houleuse, ce n’est pas
nouveau, on peut même y voir un excellent signe
de sa vitalité », écrit-il en introduction.
S’il reconnaît que l’usage de ce mot est « encore
relativement faible », il explique que « depuis
quelques mois, les documentalistes du Ro-
bert » ont constaté qu’il était de plus en plus utili-
sé. Il précise également :
« De surcroît, le sens du mot “iel” ne se comprend
pas à sa seule lecture (…) et il nous est apparu
utile de préciser son sens pour celles et ceux qui le
croisent, qu’ils souhaitent l’employer ou au
contraire… le rejeter. »
M. Bimbenet rappelle également que « la mission
du Robert est d’observer l’évolution d’une langue
française en mouvement, diverse, et d’en rendre
compte ». « Définir les mots qui disent le monde,
c’est aider à mieux le comprendre », a-t-il conclu.

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