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Filière : Orthophonie
TITRE DU MEMOIRE :
Le bégaiement et sa prise en charge chez l’enfant âgé de plus de
7ans
Soutenu le : 13/09/2021
Avant tout et au terme de ce travail, nous avons l’énorme plaisir d’exprimer notre profonde
gratitude et nos sincères remerciements à tous ceux qui ontcontribuéde loin ou de près à
l’élaboration de notre projet.
Nous remercions particulièrement, Madame BERRADA Sofia pour son encadrement, son
soutien, ainsi que pour ses conseils instructifs durant toute la période de ce travail de
mémoire.
Nos sincères remerciements vont à tout le personnel que nous avons contacté
durant nos stages au sein des hôpitaux et des associations, auprès desquels nous avons trouvé
l’accueil chaleureux, l’aide et l’assistance dont nous avions besoin.
Nous tenons aussi à remercier l’ensemble des orthophonistes qui ont consacré du
temps pour répondre à notre questionnaire.
C’est avec beaucoup d’affection que nous aimerions évidemment, remercier nos chers
parents, qui ont toujours étélà pour nous encourager, et nous soutenir moralement tout au long
de notre parcours universitaire.
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Résumé
L’enfant ressent le besoin « d’imposer » son existence, plus particulièrement envers ses
parents, ainsi que son entourage avec qui des liens sont établis.
Ceci nécessite une bonne communication et une certaine qualité d’élocution afin de favoriser
au mieux les échanges.
Lorsqu’un paramètre favorisant cette communication « dite normale » est altéré, cela
influence la personne au niveau de sa parole et de son psychisme, constituant un handicap
psychologique et socio-affectif important. Ceci est le cas d’un enfant bègue.
Nous avons choisi de nous intéresser à la prise en charge orthophonique de l’enfant bègue,
plus précisément celle de l’enfant de plus de 7 ans.
Le but de cette étude étant de mettre en avant un état des lieux concernant les différents
traitements et approches thérapeutiques utilisées afin d’intervenir efficacement.
Pour cela, nous avons élaboré un questionnaire destiné aux orthophonistes basés sur la ville de
Casablanca.
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Table des matières
Introduction...............................................................................................................................7
Problématique et hypothèses...................................................................................................8
Partie théorique :......................................................................................................................9
I. La fluence...........................................................................................................................9
1) Définition et généralités...................................................................................................9
2) L’identification des disfluences.....................................................................................10
II. La communication.......................................................................................................11
1) L’action de communiquer..............................................................................................11
2) Les habiletés de communication....................................................................................11
3) Les difficultés de communication chez les sujets bègues..............................................12
III. La physiologie de la parole..........................................................................................14
1) Définition.......................................................................................................................14
2) Le mécanisme de la parole.............................................................................................15
IV. Le bégaiement...............................................................................................................17
1) Définition et généralités.................................................................................................17
2) Facteurs favorisants et déclenchants..............................................................................20
3) L´origine du bégaiement :..............................................................................................21
4) Le diagnostic différentiel...............................................................................................22
a. Le bégaiement dit« physiologique »..........................................................................22
b. Le bredouillement......................................................................................................22
c. Le bégaiement acquis.................................................................................................22
V. Le bégaiement chez l’enfant de + 7ans.......................................................................23
1) Particularités de l’enfant bègue......................................................................................23
2) La métaphore de l’iceberg.............................................................................................25
3) Le bilan..........................................................................................................................27
4) Traitements et thérapies :...............................................................................................29
a. L´approche indirecte : l´accompagnement parental...................................................29
b. L´approche directe......................................................................................................30
c. Les thérapies orthophoniques.....................................................................................31
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Partie pratique........................................................................................................................37
1) Problématique et hypothèses :.......................................................................................37
2) Matériel et méthode.......................................................................................................38
a. Objectif de l’étude......................................................................................................38
b. But du questionnaire...................................................................................................38
c. Population cible..........................................................................................................38
d. Instrument de mesure utilisé......................................................................................38
e. Transmission du questionnaire...................................................................................39
f. Composition du questionnaire....................................................................................39
g. Retour du questionnaire.............................................................................................39
Analyse des résultats...............................................................................................................40
3) Discussion des résultats.................................................................................................50
Conclusion...............................................................................................................................51
Annexes....................................................................................................................................54
Questionnaire :........................................................................................................................54
Liste des figures.......................................................................................................................56
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Introduction
A chaque fois que la personne bègue tente d’ouvrir la bouche ou de parler, sa parole se
transforme en un discours désarticulé et malmène l’articulation des mots jusqu’à l’obtention
d’un discours inintelligible, selon les cas. Ses pensées ne sont pas exprimées de la manière
qu’il voudrait, ce qui amène le locuteur bègueà se retrouver dans une situation de difficulté
pouvant altérer ses actes et son comportement.
Nous avons remarqué une multitude de possibilités sur le plan thérapeutique, proposées dans
le traitement du bégaiement.
La première place est accordée à l’orthophonie dans la prise en charge du bégaiement, ici la
personne bègue doit être actrice de sa thérapie afin de rendre celle-ci la plus efficiente
possible.
Ceci dit, notre étude vise à s’intéresser aux différents aspects de la prise en charge
orthophonique auprès des enfants bègues de plus de 7 ans.
En première partie, nous aborderons les bases théoriques en expliquant les termes de la
fluence, la physiologie de la parole, le mécanisme de la parole, l’action de communiquer et
ensuite nous définironsle bégaiementdans sa globalité, avant de nous intéresser plus
précisément au bégaiement chez l’enfant de plus de 7 ansainsi que les différents traitements et
thérapies utilisées.
Dans une deuxième partie, nous analyserons notre questionnaire envoyé à plusieurs
orthophonistes basés sur Casablanca.
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Problématique et hypothèses
Le bégaiement est un trouble complexe développemental persistant, c’est un trouble de la
santé concernant le débit de la parole.
L’OMS le définit comme « une parole caractérisée par une répétition fréquente de sons et
de syllabes ou par des hésitations ou pauses fréquentes pendant au moins 3 mois ».
Ce trouble apparait dès l’enfance, et peut persister jusqu’à l’âge adulte affectant la vie
personnelle, professionnelle et sociale de l’individu, et constituant ainsi un handicap à
toute interaction avec le monde extérieur.
Le bégaiement est un problème plus fréquent chez les enfants plus âgés. Ces-derniers
présentent des troubles de fluidité verbale dans différentes situations d’élocution. Ces
troubles se traduisent par des blocages de l’élocution persistant au moins 1 seconde. Le
bégaiement intense pourrait donner lieu à plus de comportements secondaires acquis, dont
leclignement des paupières et regard errant,par exemple. Les enfants qui bégaient
beaucoup sont frustrés et gênés, ce qui crée potentiellement une crainte de communiquer.
Cela entraîne une atteinte sur les plans psychologique et social, tel que l’anxiété sociale;
cependant, il n’existe aucune donnée probante selon laquelle le bégaiement sévère soit lié
à des difficultés d’apprentissage ou à d’autres problèmes de comportement.
La prise en charge de ce trouble est établie principalement par l’orthophoniste. Cette prise
en charge orthophonique a pour objectif de permettre au patient de retrouver sa confiance
en soi, ainsi que l’aider à améliorer la qualité de sa parole de sorte à ce qu’elle soit souple,
fiable et spontanée lui permettant de s’exprimer comme il le souhaite.
Nous savons que sortir du bégaiement mobilise des processus de changement qui demandent
du temps pour se mettre en place, ce qui nous a poussés à nous poser plusieurs hypothèses :
• Les orthophonistes devraient prendre en charge les enfants bègues au moins deux
fois par semaine.
• Les enfants bègues ont des difficultés à évoquer leur bégaiement au départ de la
prise en charge.
• Plusieurs thérapies doivent être utilisées pendant la prise en charge des enfants
bègues de plus de 7 ans.
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Partie théorique :
Dans cette partie, nouscommencerons par définir la fluence, son acquisition et les
différentes disfluences identifiables. Puis nous expliqueronsles différents aspects de la
communication avant de nous intéresser à son aspect pathologique en représentant les
difficultés de communication chez les sujets bègues.
I. La fluence
1) Définition et généralités
La fluence, c’est pouvoir retrouver des sons, des mots, des phrases et les évoquer selon
un temps et une consigne donnée.
Ainsi, la fluence, considérée comme une compétence, doit pouvoir varier en quantité et en
qualité en fonction de la demande.
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2) L’identification des disfluences
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II. La communication
1) L’action de communiquer
La communication est une situation qui permet l’interaction entre deux individus au
moins. C’est un message transmis par un émetteur à un récepteur, ce qui permet de
transmettre une quelconque information ou connaissance. Il s’agit d’un échange
permettant de mettre ces-derniers en relation.
Il est important qu’une seule personne parle à la fois, ce qui permet l’alternance de la
parole entre les deux interlocuteurs.
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3) Les difficultés de communication chez les sujets bègues
La personne bègue connait un certain nombre de difficultés dans sa vie quotidienne, d’où
la discontinuité de la parole qui est pour l’interlocuteur l’aspect le plus apparent chez ce-
dernier.
- Blocages
- Répétitions
- Attaques dures des mots
- Ruptures de rythmes altérant la fluence
- Un débit saccadé
- Répétitions de syllabes
- Répétitions de mots
- Arrêts au milieu de la phrase
Ces-dernières sont des dysfluences qui deviennent des bégayages à cause de la tension et
de la pression temporelle que l’individu bègue ressent, et de sa sensibilité à ces ruptures
de la parole qui se sont installées au fur et à mesure du temps, entrainant des sentiments de
honte, d’infériorité et un affaiblissement de l’affirmation de soi.
On remarque par ailleurs, une perte du contact oculaire, des signes vaso-moteurs (rougeur
ou pâleur), une tentation de toujours masquer son bégaiement.
La personne se focalise sur la forme du message et non plus sur son contenu.
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Il existe six malfaçons caractéristiques de la parole bègue mis en avant par le docteur
« François Le Huche (ORL et phoniatre) » :
A l’inverse, chez le sujet bègue lorsqu’il rencontre ces dysfluences, il va lutter pour que
les mots sortent ce qui augmente le niveau de tension psychomotrice.
Ce geste est adressé à l’interlocuteur pour le rassurer qu’on est conscient de nos accidents
de parole, et qu’on devrait reprendre notre production.
Il y a une sorte de déni des bégayages, ce qui peut expliquer que ce comportement de
régulation de la communication soit perdu.
Il se passe souvent que notre interlocuteur nous aide si un mot nous manque, ou si on
trébuche sur un mot.
Pour 60% des personnes bègues, cette intervention est mal acceptée.
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e) 5ème malfaçon : Perte de l’auto-écoute différée
Les sujets bègues perdent la capacité de l’écoute de leur propre parole lors de l’émission
afin d’établir des réajustements ou des auto-corrections. Il est donc impossible de
réécouter les quatre ou cinq dernières secondes des paroles qu’ils viennent de dire.
Chez les sujets souffrant de cette malfaçon, on trouve 20% qui auraient perdu cette
capacité.
1) Définition
L’appareil phonatoire de l’être humain est divisé en trois segments qui sont :
a/ La soufflerie pulmonaire : celle-ci permet d’alimenter le caisson acoustique du son
glottique.
b/ Le larynx : qui permet de déterminer la hauteur du son émis.
c/ Les résonateurs : se composantde résonateurs principaux qui sont le pharynx, la
cavité buccale, la cavité labiale, les fosses nasales. Ces organes sont capables de
vibrer quand ils sont excités par une source sonore, ce qui permet d’agir sur le son
afin de l’amplifier.
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2) Le mécanisme de la parole
La respiration comporte deux phases de durée égale qui sont l’inspiration et l’expiration.
Le temps inspiratoire est moteur, contrairement au temps expiratoire qui est caractérisé par le
retour de la cage thoracique à sa position initiale.
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La production des sons est alors faite par l’air venant des poumons, qui est ensuite modifié par
le larynx qui est un vibrateur laryngé qui fait sortir la voix et la passe vers les résonateurs
supra glottiques qui déterminent plusieurs différents sons de parole.
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IV. Le bégaiement
1) Définition et généralités
Le bégaiement est également défini comme un trouble du langage durable et fluctuant, qui
se manifeste par des dysfluences pouvant prendre différentes formes.Celui-ci est souvent
associé à des éléments comportementaux, cognitifs et affectifs.
De plus, il peut s’accompagner par d’autres signes tels que la fuite du regard, les tensions
musculaires et des mouvements associés comportant les hochements de tête, des spasmes
respiratoires, des mouvements des mâchoires ainsi que des lèvres, des clignements des
yeux, la dilatation des narines, et d’autres mouvements des membres… Ces réactions
amplifient le dysfonctionnement.
Pour finir, le bégaiement est donc un trouble moteur de l’écoulement de la parole produite
avec plus d’effort musculaire, celui-ci s’aggrave avec l’intentionnalité du discours et
affecte le comportement de communication de la personne souffrante en provoquant une
souffrance psychologique. On remarquera une désorganisation de l’intelligibilité dans le
contenu du discours.
Ainsi, une personne bègue augmente sa tension et a des difficultés croissantes en situation
de communication.
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Les différents types de bégaiement
Le bégaiement touche 5% des enfants, dont la possibilité pour 1% de rester bègue toute sa
vie.
Ce trouble apparait entre deux ans et quatre ans, c'est-à-dire, pendant la période de
développement rapide de la parole.
Le bégaiement qui apparait après 5 ans est le plus à risque de persister. Il faut donc choisir
un praticien qui soit sensibilisé au bégaiement et qui a choisi de se perfectionner au niveau
de ce domaine.
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Il se complique et s’amplifie au fur et à mesure de la croissance de l’enfant, touchant
quatre fois plus les garçons que les filles.
Si le bégaiement survient à l’âge adulte, des examens approfondis doivent être effectués
afin d’éliminer la caused’une pathologie plus grave.
Une expression de peur est remarquée quand il essaie de prononcer des mots qui lui
semblent difficiles, ou des mots avec lesquelsil avait déjà rencontré des difficultés et finit
par les éviter.
On observe aussi des troubles pneumo-phonatoires qui se manifestent par une respiration
mal gérée, des coups de glotte, des blocages occlusifs, des mots d’appui, des stéréotypies
verbales ainsi qu’un timbre, hauteur et mélodie altérés.
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2) Facteurs favorisants et déclenchants
On distingue deux types de facteurs, dont les facteurs qui favorisent l’apparition du
bégaiement et les facteurs déclenchants du bégaiement.
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- Facteurs liés à l’environnement :
Un langage parental non adapté à l’enfant
Une pression temporelle importante
Jugement des camarades de classe
Enfant non entendu
- La fratrie : les relations de l’enfant avec ses frères peuvent l’influencer négativement,
s’il est exposé à un niveau de jalousie, de conflits et de moqueries.
- Difficultés de socialisation
On distingue aussi des « facteurs déclenchants » du bégaiement, on les cite comme suit :
3) L´origine du bégaiement :
Au cours des deux dernières décennies, la recherche s'est renforcée et des progrès
considérables ont été réalisés dans la compréhension de l'origine du bégaiement. De
nombreuses études ont montré que la survenue de cette maladie est étroitement liée à
l'hérédité. Bien sûr, il n'y a pas de gène du bégaiement, mais les chercheurs ont identifié
plusieurs régions chromosomiques pouvant jouer un rôle dans le développement de la
maladie. On pense que le bégaiement est le résultat d'interactions multiples entre plusieurs
gènes et avec l'environnement de l'enfant. "Nous ne sommes pas nés pour bégayer, mais
avons une tendance", a insisté le Dr Monfrais.
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Les neurosciences fournissent également de nombreuses informations sur le bégaiement. "La
principale source de cette maladie est liée à la capacité du cerveau à traiter le langage et la
parole", a déclaré le professeur Luc de Nil, professeur au département d'orthophonie de
l'Université de Toronto.
4) Le diagnostic différentiel
Trouble de la parole touchant le débit de l’élocution chez l’enfant avant 3ans, il est possible
que l’enfant répète certaines syllabes sans aucune tension clonique. Ce bégaiement reste
transitoire. En réalité, le bégaiement dit « physiologique ou transitoire » n’existe pas puisque
l’enfant ne présente pas les deux caractéristiques principales d’un bégaiement, à savoir : une
tension musculaire ainsi qu’une perte du rythme, ce qui explique toute la différence.
b. Le bredouillement
C’est un trouble moteur de fluence affectant le débit de parole qui parait anormalement
rapide, d’où une parole non claire se caractérisant par des phonèmes supprimés, condensés ou
déformés. Contrairement au bégaiement, celui-ci se manifeste chez les sujets souffrants de
déficit attentionnel. Le bégaiement est souvent associé au bredouillement. Les sujets souffrant
de bredouillement sont inconscients de leur trouble.
c. Le bégaiement acquis
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V. Le bégaiement chez l’enfant de + 7ans
Chez l’enfant on remarque des sentiments de gêne ou de honte accompagnant les troubles
phoniatriques.
Les symptômes du bégaiement de l’enfant le plus souvent remarqués sont les accidents de
parole d’où les troubles du rythme de la parole se manifestant par des blocages, des
prolongations et précipitations.
Les dysfluences pour 80% des enfants vont disparaitre sans laisser de séquelles. Celles-ci
apparaissent généralement lorsque l’enfant commence à produire des phrases plus longues
et plus complexes.
L’enfant bègue d’âge préscolaire est déjà capable d’expliquer la gêne ressentie lorsqu’il
s’exprime et qu’il est incapable d’aller au bout de ses idées et ses émotions. La parole est
moins fluente car l’enfant parle plus volontiers de lui-même.
La tension au moment de la parole est parfois visible au niveau du visage de l’enfant d’où
il perd toute mimique.
Lorsqu’il parle, on observe une dilatation des narines, passage de l’air par le nez signant
une dystonie au niveau du voile du palais.
Le contact visuel est l’habileté de communication la plus touchée chez l’enfant bègue, il
commence à avoir une phobie du regard des autres, il cherche aussi ses mots et ne peut
plus se concentrer sur son interlocuteur.
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La confiance en soi chez l’enfant bègue :
Avoir confiance en soi, c´est se penser être capable d´aboutir à ce que l´on désire, pour
que l´enfant acquiert cette confiance, il faut qu´il se sente bien « dans sa peau », qu´il en
prenne soin afin de se fixer des objectifs qui seront réalisables.
Le bègue ne se sent donc pas toujours capable de réaliser ce qu´il voudrait entreprendre et
ce sentiment d´incapacité va détériorer sa confiance en soi.
C´est à travers son environnement que l´enfant peut entrer en contact avec son monde et
sa culture.
Selon eux, elle se « transmet par l´exemple comme par le discours. » c´est à dire que l
´enfant ne réussit pas à accepter son échec, si l´adulte lui-même ne l´accepte pas.
Ces deux auteurs situent la confiance en soi comme l´une des trois composantes de l
´estime de soi qui sont l´amour de soi, la vision de soi ainsi que la confiance en soi.
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2) La métaphore de l’iceberg
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Les réponses à ce questionnaire (avec enregistrement vidéo) sont un bon document à
analyser :
- Présentation
- Prénom
- Adresse
- Numéro de téléphone
- Classe, école
- Prénom de l´enseignant
- Date d´apparition
- Nature
- Conscience du trouble
- Circonstance aggravante
- Circonstance apaisante
La suite de l´examen permettra une analyse plus fine et profonde de notre patient bègue et
de son bégaiement.
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3) Le bilan
L´examen clinique du locuteurbèguede plus de 7ans et de son bégaiement doit répondre aux
questions suivantes :
Quelles sont les capacités de la parole du locuteur bègue et ses difficultés spécifiques ?
Comment fait lelocuteur bègue pour bégayer ?
Qu´est-ce qui se passe dans la tête du locuteurbègue qui doit parler ? qu´est-ce qu´il se
dit ?
Que représente pour le locuteurbègue le fait de bégayer ?
À quoi rattache-t-il sont bégaiement ?
Que connait-il du bégaiement ?
Que demande-t-il ?
Qu´a-t-il déjà fait pour l´enrayer ? avec quels résultats ?
Comment explique-t-il la persistance de son bégaiement ?
Le niveau de rendement
Le niveau de fonctionnement
Le niveau d´attitude, de représentation
Le niveau des connaissances
Le contrat thérapeutique
- Par la lecture (enregistré avec l´accord des parents)d´un texte selon le niveau de l´enfant.
- Créer des situations de langage, d’échange, diversifiées pour évaluer avec l’enfant les
moments dans lesquels le bégaiement se manifeste et l’intensité des symptômes, par
exemple lui donner des phrases à lire par expressivité : quelle heure est-il ? / que t´as fait
hier ? / tu adore le chocolat ? / avec qui tu aimes jouer ? / qui est ton ami préféré ? ...etc.
Pendantla suite de l´examen, le thérapeute doit avoir une idée exacte de la gravité du
bégaiement, des conditions de son apparition, des situations de parole partant de ce qui est
plus facile au plus difficile, du type de bégaiement avec les accidents langagiers et
corporels ainsi que les tentatives thérapeutiques déjà réalisées avec leur aboutissement.
Lelocuteur bègue va avoir confiance, car il aura quelqu’un avec qui il pourra parler de son
bégaiement, l´analyser et ensuite il arrivera à mieux le comprendre. Il aura pu réaliser un
essai immédiat d´amélioration et pourra aussi s´engager dans un contrat thérapeutique
exprimant les objectifs respectifs à atteindre d’où le patient précise ses objectifs, et le
thérapeute ditles siens pour ensuite fixer le programme et la durée de la rééducation
thérapeutique.
4) Traitements et thérapies :
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Il est nécessaire de ne pas laisser un enfant qui commence à bégayer sans aide. L’intervention
précoce permet d’avoir plus de chance afin d´empêcher que le bégaiement s’installe avec des
inconvénients majeurs.
Si les parents consultent un orthophoniste, celui-ci nous permettra de relever tous les
symptômes en se basant sur l´anamnèse.
Il faut notamment déterminer si le bégaiement est associé à untrouble du langage oralou pas.
Si ce bégaiement est associé à ce trouble, on pourra le traiter en même temps mais pas si sûr.
Un enfant bègue qui présente déjà plusieurs répétitions, des signes corporels associés, des
spasmes au niveau des lèvres, des spasmes respiratoires au niveau de la phonation, de l’effort
en parlant, des silences prolongésau niveau du début de la phrase, on considère que le
bégaiement est déjà installé.
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o Mettez-vous à la hauteur de l'enfant capturer son regard et éventuellement le
toucher pour le reconnecter avec l'interlocuteur
o Montrer qu'on a le temps de l'écouter gentiment (sourire, hocher la tête)
o Proposez le mot auquel vous pensez sous forme de question (ton montant)
o Faciliter son discours
o Poser des questions peu ouvertes
o Il faut être un interlocuteur actif
Le langage quant à lui doit être « doux » par le biais de l’utilisation de « la parole prolongée »
ou « la voix chantée), tout en gardant à l’esprit de parler plus lentement et de façon simple.
On peut proposer aussi la modélisation quand les parents n’arrivent pas à entrer dans le
rôled’interlocuteur actif ou de lecteur d’images.Si on parle trop vite, le modèle proposé est
impossible à réaliser pour lui. Les enfants qui bégaient ont besoin d’avoir des modèles de
parole simple et clairs afin qu´ils puissent reproduire les modèles sans effort.En effet, puisque
la capacité motrice du petit enfant ne lui permet pas de parler à la vitesse d’un adulte,
l’imitation du parent devient impossible si le modèle proposé est excessivement rapide. La
modélisation est primordiale, et il faut d’abord modéliser pour les parents afin que les parents
puissent apprendre à modeler pour leur enfant à la maison.
b. L´approche directe
- En situation d´accompagnement :
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-Quand le soutien parental ne suffit pas :
- Que lepatientbègue soit de plus en plus habile à gérer et choisir sa façon de parler.
- Qu´ilpuisse expérimenter diverses situations langagières notamment qu´il trouve ou
retrouve le plaisir de parler, de s´exprimer, de communiquer.
- Qu´il se donne une parole souple dans son corps vivant mu par une pensée positive et
libérée.
On va proposer des exercices corporels d´abord, sans parole ensuite associé à la parole :
- Exercices de la respiration :bien respirer pour bien parler est l´un des principaux
ennemis du bégaiement. Lebut est d´identifier les blocages et apprendre à respirer, pour
contrôler le débit des mots, l'articulation des syllabes ainsi queson stress de sorte à ce que la
parole deviennespontanée.Pour apprendre à respirer correctement, les exercices de respiration
ventrale (ou abdominale) permettent d’inspirer en profondeur en faisant travailler son
diaphragme, tout en aidant à se détendre.
- Respiration en marchant : Une des solutions est d'exercer la respiration en marchant. Cet
exercice s'appelle « la marche afghane ». « Lamarche afghane », c'est arrêter de respirer à son
rythme, ce qui luipermet d'exercer sa respiration, ou de libérer son esprit en ne pensant pas à
d'autres choses qui pourraient entraver sa progression. Pour pratiquer le pas afghan, l´enfant
bègue doit comprendre les rythmes suivants : 3, 1, 3, 1. Il s'agit en fait d'inspirer pendant 3
pas, puis de bloquer la respiration pendant 1 pas, avant d'expirer pendant 3 pas, puis de
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bloquer à nouveau pendant 1 pas. La marche afghane n'a pas besoin d'être pratiquée tout au
long de la journée, il peut la faire tous les jours, 5 minutes le matin et 5 minutes le soir.
Travail sur le contact visuel : l’objectif est d’expliquer pourquoi c’est important dans la
communication et « jouer » (plus facile à travailler au sein d’un groupe) Ex : en premier
lieu : travailler sans parole : changer de chaises quand on se regarde, se balader sans se
quitter des yeux (« comme une prise de courant : il faut se brancher)
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- Exercices langagiers :
Se regarder dans les yeux en disant chacun un mot et en choisissant de le dire en
bégayant, de façon fluide (main posée sur le thorax)
- Exercices vocaux :
Il est primordial que le patient bègue trouve du plaisir à jouer avec sa voix, sa bouche,
les sons. On lui propose des exercices vocaux ou l´on varie les intensités, les hauteurs,
l´étendue. On établit un dialogue sous forme de logatomes que l´on se communique l
´un à l´autre, sur tous les tons, en variant les intensités. On exerce le cri, le rire, les
pleurs.
- Exercice de geste :
Les gestes corporelsavec et sans langage : de même, il est important que le locuteur
bègue réimplante sa parole dans un corps qui vit, qui bouge. Beaucoup de personnes
présentant un bégaiement sont figées quand elles communiquent.Ellessont mal à l´aise
dans leur corps, face à l´autrui.
- Jeux de mime :
L'utilisation du mime permet une mise en situation corporelle. L'utilisation du corps à
la place de la parole est un outil pertinent car cela redonne une place à la
communication non verbale qui est souvent affectée par le bégaiement. De plus, le
sujet ne se retrouve pas dans une situation de bégaiement puisqu'il n'a pas à parler. Cet
exercice vise à redonner confiance au patient, en sa capacité de communication, et à
ouvrir des pistes de réflexion sur l'importance du corps dans la communication orale.
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- La thérapie de groupe chez l´enfant :
Les thérapeutes interviennent dès que la difficulté de développement se présente de
manière significative. Ils peuvent fournir aux parents de jeunes enfants des outils
pratiques, des informations sur le bégaiement ou des suggestions sur les compétences
et les types d'interactions qui favorisent la fluidité.
En effet, les attitudes et les sentiments négatifs des parents vis-à-vis du bégaiement de
leur enfant ont plus que probablement un impact sur celui-ci et il est donc fondamental
de le prendre en compte dans le traitement.
Les interventions en groupe ont pour cela plusieurs avantages :
- Elles amènent les enfants et leurs parents à travailler dans des situations pragmatiques,
au travers de jeux de rôle ou d´activités collectives sur le plan de l´image de soi, elle
permettent aux enfants et aux parents de voir que d´autres personnes vivent des
situations identiques : elles commettent elles aussi des erreurs et ce qui est difficile ou
angoissant est partagé par les autres : l´écoute, l´échanges d´attitudes et de sentiments
permettront aux parents de percevoir leur enfant en tant que « personne » et non plus
seulement en tant que « bègue »
- Ces interventions peuvent réduire le stress en travaillant dans une atmosphère
contrôlée, avec des modèles proposés par des adultes, dans un environnement où les
questions des uns sont aussi celles des autres.
Dans leurs groupes, Kelly et Couture qui sont deux professeurs dans le département de
la psychoéducation proposent des objectifs d´intervention, tant pour les enfants que
pour les parents. Ces objectifs résument ceux que l´on retrouve généralement dans d
´autre programmes d´intervention en groupe.
o Le premier objectif concerne, pour les enfants, les interactions en
communication, en portant attention à certains aspects pragmatiqueset
comportementaux de la communication orale, tels que « ne plus parler à la
place de l´enfant » ou « ne plus lui couper la parole ». Il est possible de
promouvoir le développement et le maintien d'une langue plus fluide.
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o Trois règles sont enseignées par les auteurs :
- Ecouter quand l´autre parle
- Attendre son tour de parole
- Se taire quand une autre personne est en train de parler
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famille sont également organisées. Les parents semblent profiter des
expériences des autres, qu´elles soient positives ou négatives.
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Partie pratique
1) Problématique et hypothèses :
Le bégaiement est un trouble complexe développemental persistant, c’est un trouble de la
santé concernant le débit de la parole.
L’OMS le définit comme « une parole caractérisée par une répétition fréquente de sons et de
syllabes ou par des hésitations ou pauses fréquentes pendant au moins 3 mois ».
Ce trouble apparait dès l’enfance, et peut persister jusqu’à l’âge adulte affectant la vie
personnelle, professionnelle et sociale de l’individu, et constituant ainsi un handicap à toute
interaction avec le monde extérieur.
Le bégaiement est un problème plus fréquent chez les enfants plus âgés. Ces-derniers
présentent des troubles de fluidité verbale dans différentes situations d’élocution. Ces
troubles se traduisent par des blocages de l’élocution persistant au moins 1 seconde. Le
bégaiement intense pourrait donner lieu à plus de comportements secondaires acquis, dont
le clignement des paupières et regard errant, par exemple. Les enfants qui bégaient
beaucoup sont frustrés et gênés, ce qui crée potentiellement une crainte de communiquer.
Cela entraîne une atteinte sur les plans psychologique et social, tel que l’anxiété sociale ;
cependant, il n’existe aucune donnée probante selon laquelle le bégaiement sévère soit lié à
des difficultés d’apprentissage ou à d’autres problèmes de comportement.
La prise en charge de ce trouble est établie principalement par l’orthophoniste. Cette prise
en charge orthophonique a pour objectif de permettre au patient de retrouver sa confiance
en soi, ainsi que l’aider à améliorer la qualité de sa parole de sorte à ce qu’elle soit souple,
fiable et spontanée lui permettant de s’exprimer comme il le souhaite.
37
Nous savons que sortir du bégaiement mobilise des processus de changement qui
demandent du temps pour se mettre en place, ce qui nous a poussés à nous poser ces
hypothèses :
• Les orthophonistes devraient prendre en charge les enfants bègues au moins deux
fois par semaine.
• Les enfants bègues ont des difficultés à évoquer leur bégaiement au départ de la
prise en charge.
• Plusieurs thérapies doivent être utilisées pendant la prise en charge des enfants
bègues de plus de 7 ans.
2) Matériel et méthode
a. Objectif de l’étude
Notre type d’étude est sous forme d’une étude transversale par questionnaire afin
d’obtenir des réponses nous permettant de les comparer ainsi que de les quantifier afin de
les classer en des données statistiques.
b. But du questionnaire
Par le biais de ce questionnaire, nous souhaitons atteindre l’objectif de découvrir les
différents types de traitements et d’approches utilisées par les orthophonistes ainsi que le
retour des orthophonistes sur l’évolution de la rééducation avec les enfants bègues de plus
de 7 ans.
c. Population cible
Notre questionnaire est destiné aux orthophonistes exerçant en cabinet, en association ou
au niveau des hôpitaux dans la régionde Casablanca, afin de collecter les différents avis
sur le bégaiement et les thérapies utilisées.
38
Ce-dernier recense les réponses des orthophonistes concernant leur lieu d’exercice, leur
perception du bégaiement, les difficultés envisagées par les enfants bègues, ainsi que les
différentes méthodes de rééducation utilisées.
e. Transmission du questionnaire
Nous avons créé notre questionnaire version électronique à partir de la plateforme
« Google Forms », qui est un logiciel permettant la création et l’analyse de questionnaires.
f. Composition du questionnaire
Notre questionnaire comportant le titre « prise en charge de l´enfant bègue deplus de
7ans » se compose de différents types de questions présentées sous formede :
g. Retour du questionnaire
Nous avons recueilli 10 réponses de la part des orthophonistes, que nous analyserons par
la suite.
39
Analyse des résultats
Dans cette partie, nous analyseronsles données et résultats obtenus depuis notre
questionnaire.
40
Question 3 : Prenez-vous en charge des personnes bègues ?
Toutes les orthophonistes ayant répondu au questionnaire prennent en charge les
sujets bègues.
41
Question 5 : A quelle fréquence les prenez-vous en charge ?
Les résultats montrent que 50% des orthophonistes prennent en charge les enfants
bègues de plus de 7 ans deux fois par semaine,
40% les reçoivent une fois par semaine avec espacement des séances s’ils
remarquent une bonne évolution, et 10% les prennent trois fois par semaine.
42
Question 6 : Selon vous, quels sont les facteurs favorisant l’apparition du
bégaiement chez l’enfant de plus de 7 ans ?
100% des orthophonistes ont choisi les facteurs psychologiques, 80% pour les
facteurs liés à l’environnement, 40% pour les facteurs linguistiques et 40% pour
les facteurs génétiques.
43
Question 7 : Quels sont les troubles associés à leur bégaiement ?
80% précisent que le trouble affectif est le plus souvent associé au bégaiement.
40% pour le trouble comportemental, 20% pour le trouble cognitif, 10% pour
trouble du comportement, 10% pour troubles sur le plan psychologique et 10%
répondent qu’il n’y a pas toujours de troubles.
44
Question 9 : Au départ d’une prise en charge, est-ce difficile pour le patient bègue
d’évoquer son bégaiement ?
Les réponses obtenues montrent que selon les orthophonistes sondés, 90% des
patients bègues ont des difficultés à évoquer leur bégaiement.
Question 10 : Quelles sont les différentes méthodes de rééducation que vous
utilisez lors des séances ?
On a obtenu 10 réponses concernant cette question.
D’après les réponses, on remarque que la plupart des orthophonistes utilisent des
méthodes de respiration et relaxation, d’autres thérapies sont utilisées comme suit :
45
46
Question 11 : D’après-vous, quel est le pronostic de la rééducation ?
Selon les réponses, on constate que pour un résultat efficace, il faut tout d’abord
que l’entourage soit impliqué et que la prise en charge soit précoce.
47
Question 12 : Lorsque vous vous retrouvez face à un enfant bègue, vous arrive-t-il
de rencontrer des accidents de parole (hésitations, répétitions, mots d’appui…) ?
90% des orthophonistes répondent qu’il est possible d’avoir ces accidents de
parole face à un enfant bègue.
Question 14 : Est-il déjà arrivé qu’un patient refuse la mise en place d’une prise en
charge suite à l’annonce du diagnostic ?
Selon les réponses, 40% des patients bègues ont refusé la mise en place de prise en
charge après que l’orthophoniste aitannoncé son diagnostic.
48
Question 15 : Lorsque vous évoquez le bégaiement avec un enfant bègue cela
peut-t-il provoquer des émotions négatives tel que la honte, la culpabilité,
l’augmentation des accidents de parole… ?
D’après les réponses, dans la majeure partie des cas,l’enfant bègue souffre de
culpabilité, de honte, de colère, d’une augmentation d’accidents de parole, de
mauvaise estime de soi et repli sur soi.
49
Question 16 : Qu’éprouvent les parents à la confirmation du bégaiement de leur
enfant ?
Selon les orthophonistes sondées, 70% des parents se montrent anxieux, 40% se
sentent coupables, 40% sont rassurés, 10% sont tristes et veulent savoir la cause et
10% sont en confusion.
50
3) Discussion des résultats
Réponse aux objectifs et problématiques de départ :
Discussion
D´après les recherches et les résultats obtenus, ce travailmontre que la prise en charge est très
importante et que chaque orthophoniste adopte une méthode de rééducation qui dépend de la
formation reçue et des objectifs fixés.
Cela dit,les enfants bègues ont besoin d´aide, de l´appui des orthophonistes et de leur
persévérance que ce soit en matière de prise en charge ou encore de la sensibilisation du grand
public dans le but que ces jeunes puissent être écoutés et traités comme n´importe quel autre
être humain.
51
Limite de l´étude
Notre étude aconnudes limitespar rapport au questionnaire, en effet, nous n´avons pas pu
recenser beaucoup de réponse et nous n´avons pas pu nous déplacer pour collecter des
réponses directement auprès despersonnes concernées par notre étude, car la plupart des
orthophonistesétaient en vacances, ce qui justifie notre choix quant à la réalisation
d’unquestionnaire en ligne via Google Forms. Nous avons égalementtrouvé des difficultés
dans la documentation, nous n´avons pas pu accéder aux bibliothèques à cause des mesures
sanitaires déclarées dans notre pays.
Nous nous sommes donc basésessentiellement sur les documents et les livres publiés
gratuitement.
Conclusion
D’après les résultats obtenus suite auretour des orthophonistes sur notre questionnaire, ces
derniers nous ont permis de mieux comprendre l’évolution de la rééducation des enfants
bègues de plus de 7 ans, tout en mettant le point, d’une part, sur les particularités de cette
rééducation en terme de méthode et outil adapté à cette tranche d’âge. Nous avonsdonc
confirmé notre problématique.
L´orthophoniste joue un rôle très important dans la prise en charge auprès des enfants bègues
qui peut déjà commencer dans un premier tempspar des conseils ciblant le patient, sa famille
ainsi que son entourage.
Nous avons également appris que les exercices de fluence travaillant le souffle, la respiration,
la relaxation, le rythme…etc., jouent un rôle très important au niveaude l’efficacité du
protocole derééducation. Il est ainsi important d’éviter toute attention qui permettra
d’aggraver le bégaiement, en lui donnant tout le temps nécessaire afin de finir sa parole sans
aucune interruption.
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Pour conclure, d’après les résultats de notre travail de recherche, notre problématique de
départ qui portesur les approches et les étapes à suivre dans la prise en charge orthophonique
de l´enfant bègue de plus de 7 ans est confirmée dans la mesure où le besoin est réclamé en
matière de connaissance des aspects de prise en charge orthophonique des enfants bègues.
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54
Annexes
Questionnaire :
1. Vous êtes :
Homme
Femme
6. Selon vous, quels sont les facteurs favorisant l´apparition du bégaiement chez
l´enfant plus de 7ans ?
Facteur génétique
Facteur linguistique
Facteur psychologique
Facteurs liés à l´environnement
Autre : …
55
Non
10. Quelles sont les différentes méthodes de rééducation que vous utilisez lors des
séances ?
12. Lorsque vous vous retrouvez face à un enfant bègue, vous arrive-t-il de
rencontrer des accidents de parole (hésitation, répétition, mots d´appuis...)
Oui
Non
13. Est-il déjà arrivé qu´un patient refuse la mise en place d´une prise en charge
suite à l´annonce du diagnostic ?
Oui
Non
14. Lorsque vous évoquez le bégaiement avec un enfant bègue, cela peut
provoquer des émotions négatives telle que ?
La honte
La culpabilité
Une augmentation des accidents de parole
Autre : …
56
Liste des figures
57