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Théorie des bandes

Mouvement des électrons dans un potentiel périodique faible


Structure de bande

1
Fonction de Bloch
Théorème de Bloch
Les fonctions d’ondes solutions de l’équation de Schrödinger indépendante du temps, pour
un potentiel périodique, sont définies par le produit d’une fonction d’onde progressive par
une fonction ayant la périodicité du réseau.

 ⃗   ⃗  .⃗

avec  ⃗     ⃗

où   ∑  ⃗ est un vecteur du réseau de Bravais du cristal.

2
Première zone de Brillouin
La première zone de Brillouin est définie comme la maille primitive dans l'espace
réciproque.
a a x

1D
k
+π/a+2π/a
-4π/a -2π/a-π/a +4π/a

2D

 2π / a 
 
 a  2π / a 
  R  2π / a 
a  
 a
 a Γ
 
X
3D a Cubique simple M

3
Démonstration du théorème de Bloch

Fonction d’onde
On peut développer toute fonction obéissant aux conditions aux limites
périodiques (CLP ou de BVK) en une somme d’ondes planes (série de Fourier):

.⃗
2
 ⃗      avec   ,  ∈ Ζ∗

4
Potentiel périodique
Le potentiel U(r), qui possède la périodicité du réseau, peut s’écrire sous la forme d’un développement
de Fourier

2
 ⃗     ⃗ .⃗ avec ⃗      : vecteur du réseau réciproque
 
 
1
Les coefficients de Fourier UG sont reliés à U(r) par :     ⃗ .⃗  ⃗   



où l’intégrale est calculée sur une maille primitive, de volume V , du réseau direct.

Comme l’énergie potentielle est définie à une constante additive près, on peut fixer la valeur de
cette constante en imposant que la moyenne spatiale U0 sur une maille primitive soit nulle.

1
    ⃗     0



Le potentiel U(r) est une fonction de variable réelle, par conséquent, les coefficients de Fourier
vérifient : ∗
  
Si le cristal possède une symétrie d’inversion, U(-r)=U(r) , alors le coefficient est réel, tel que :

     ∗
5
Résolution de l’équation de Schrödinger
 ⃗   ⃗

ℏ 
   ⃗   ⃗  ⃗   ⃗
2

avec  ⃗      .⃗ et  ⃗     ⃗ .⃗


 
 Le terme de l’énergie cinétique devient :
ℏ  ℏ  
   ⃗      .⃗
2 2

 Le terme de l’énergie potentielle :

⃗   .⃗
 ⃗  ⃗     ⃗ .⃗     .⃗        
  , 

On pose      ⃗

 ⃗  ⃗         .⃗          .⃗
,  
6
Équation centrale
L’équation de Schrödinger :  ⃗   ⃗

ℏ  
devient :     .⃗          .⃗      .⃗
2
   

Chaque terme de l’équation représente une série de Fourier sommée sur les
vecteurs k compatibles avec les conditions aux limites .
Chaque composante de la série de Fourier doit avoir le même coefficient des deux
cotés de l’égalité, on a donc :
ℏ  
           
2

ℏ  
            0
2

Cet ensemble d’équations algébriques est appelé équation centrale

 permet de calculer les coefficient C(k-G)


7
Vecteurs d’ondes appartenant à la 1ère zone de Brillouin
ℏ  
On pose :  
2

             0

Pour un vecteur k appartenant à la 1ère zB, l’ensemble des équations formées par
l’équation centrale pour tous les vecteurs G du réseau réciproque couplent les
coefficients C(k), C(k-G), C(k-G’), C(k-G’’), … dont les vecteurs ne diffèrent de k que par
un vecteur du réseau réciproque. Ainsi, le problème original a été décomposé en N
problèmes indépendants : un pour chaque valeur de k permises dans la 1ère de zB.

 ⃗      .⃗
Équation centrale 
⃗ .⃗
 ⃗        

8
⃗ .⃗
 ⃗         est-elle une fonction de Bloch ?

 ⃗   ⃗  .⃗
 ⃗        .⃗  .⃗

On pose :  ⃗        .⃗

Soit  un vecteur translation du réseau, on vérifie que :

 ⃗          . ⃗
  ⃗ .       .⃗   ⃗
  

     .

On obtient ainsi la forme de la fonction d’onde de Bloch

9
Cas d’une chaîne à N atomes et de longueur L=Na

10
Rappels des résultats du modèle des e- libres
Equation d’onde :
ℏ   
  ⟩     
2  

ℏ  
 
Energie et fonction d’onde associée : 2
1
|  ⟩   

2
dans le cas des conditions aux limites périodiques:    ,  ∈ Ζ∗

 
ℏ 
  2
2
1 
|  ⟩   

11
Effet du potentiel périodique créé par les ions
Équation de Schrödinger à 1D
ℏ  
      ⇒           avec  
2  

On cherche une solution de type Bloch       

Calcul des dérivées 1ère et 2nd de ψk(x)

   


     
 

         



 
  2       
  

12
Calcul des fonctions d’ondes
On introduit ces dérivées dans l’équation de Schrödinger
ℏ    
 
 2                 
2  

    2

 2  
       0
  ℏ

On traite V(x) comme une perturbation V(x)<<Ek


    2

 2  
      0
  ℏ

Equation différentielle du 2nd ordre, la solution est de la forme :

Pas de solution en uk(x)=Be-iαx car on



   
cherche une onde progressive

13
⇒   
   ⇔    1
Comme,       
2
⇒ avec n ∈ Ζ

2
or ⃗  ⃗ est le vecteur de base du réseau réciproque R. R. 
 
alors    ⇒     

et          

1
Condition de normalisation :  
   ∗  1⇒


Les fonctions d’ondes compatibles avec les fonctions de Bloch sont donc de la forme :
1
    

 Pour une valeur de k donnée, il existe une famille infinie de solutions avec des valeurs
propres espacées de manière discrète que l’on repère avec l’aide de l’indice n.

14
Calcul de l’énergie
L’équation différentielle

    2

 2  
      0
  ℏ
a pour solution:     
2
ce qui donne :  
 2     
0
ℏ
ℏ
d’où    
 2   
2
ℏ 
et l’énergie s’écrit :     
2

 Les niveaux d’énergies d’un électron dans un potentiel périodique sont décrites par une
famille de fonctions continues En(k).

15
Vecteurs d’ondes compatibles
Soit g le vecteur de base du R.R., les seuls vecteurs d’ondes {q} compatibles
avec la fonction de Bloch sont :

⃗    ⃗

ℏ ℏ  
Relation de dispersion :      
  
2 2

1 1
Fonction d’onde :           
 

Le nombre entier n est une nouvelle quantification du vecteur d’onde,


conséquence de l’interaction entre l’électron et le réseau périodique.

16
Périodicité de l’énergie dans le réseau réciproque
Soit ⃗   ⃗ un vecteur du réseau réciproque

Calculons l’énergie associée au vecteur ⃗  ⃗ 


ℏ ℏ ℏ 
            
      
     
2 2 2 

ℏ
       
   
2

Comme n’ est quelconque donc, n’=n ⇒    

et    

 Dans un potentiel périodique, les niveaux d’énergie sont décrites par une
famille de fonction Enk continue et périodique dans l’espace des {k} avec
la périodicité G du réseau réciproque.

17
Structure de bande
E(q)

n=+2 n=+1 n=0 n=-1 n=-2 n=-3


n=+3

ℏ
      E-2k
2
ℏ  
   
2
E+1k

E-1k
E0K
-6π/a -4π/a -2π/a 0 k +2π/a +4π/a +6π/a q
Pour un vecteur d’onde k donné, il y a autant de valeurs de Ek possibles qu’il y a de translations
possibles dans le R.R. Pour les distinguer les unes des autres, on les repères par l’indice n. On dit alors
qu’on a une structure de bande (un vecteur k est associé à plusieurs valeurs de l’énergie) et où n est
l’indice de bande.

18
Schéma de zone réduite
Soit k un vecteur d’onde appartenant à la 1ère zone de Brillouin.

 Tous vecteurs {q} peut s’écrire sous la forme : ⃗    ⃗

n=- 2 n=+2



a

n=+ 1
n=- 1

n=0

-5π/a -3π/a -π/a 0 +π/a +3π/a +5π/a -π/a 0 +π/a

q
q=k+2(2π/a) Schéma de zone réduite
k
Cas des interactions faibles
Justification des interactions faibles

 L’interaction ion-e- est forte à faible distance, mais à cause


du principe de Pauli, les e- ne peuvent pas pénétrer dans le
cœur des ions car cette région est déjà occupée par les e- de
cœur.

 Dans la région qui sépare deux cœurs ioniques, le potentiel


ressenti par un e- est écranté par la présence des autres e- qui
tendent à annuler la charge positive du cœur.

20
Théorie de la perturbation
Si [H0, ψ0, E0] décrivent le système non perturbé, tel que :
 | ⟩   | ⟩
Soit H’ l’hamiltonien associé à la perturbation, l’hamiltonien du système
perturbé est alors :
     
et son énergie devient :      
où E’ est la variation d’énergie due à la perturbation
Soit | ⟩ , la fonction d’onde de l’état perturbé, en première
approximation, la variation d’énergie est donnée par la relation ;

   ∆         ∗   


21
Potentiel périodique
Dans le cas d’un électron de masse m, enfermé dans un segment de
longueur L=Na par des barrières infiniment hautes, soumis à un potentiel
périodique :
2
    2 cos  



où l'amplitude V0 de V(x) est négligeable.

22
États non dégénérés
Correction au premier ordre
   ;    ;    

1
|  ⟩    
, fonction d’onde
 n=- 2 n=+2

Correction au première ordre




∆        ∗    



 n=- 1 n=+ 1
1   
2 1
∆     2 cos    

   n=0
 
-π/a 0 +π/a

2 2
∆    2 cos    0
 
 

 La correction au première ordre est nulle pour un état non-dégénéré

23
États dégénérés
   ;     ;    

 En centre de zone de Brillouin : k = 0 n=- 2 n=+2

  
 
ℏ 
    
2

π n=- 1 n=+ 1
 En bord de zone de Brillouin : k = ±
a
n=0
   ∓

  -π/a 0 +π/a

   ∓

 

24
États dégénérés
Comportement en centre de zone de Brillouin

n=+ 1
n=- 1
ℏ 
   mais      
2

n=0

-π/a 0 +π/a

Chaque valeur de n est associée à une fonction d’onde différente l’une de l’autre;

1 
1 


  1 ⇒ | ⟩  | ⟩     
   | ⟩  E | ⟩
et telle que
1 1   | ⟩  E | ⟩
 
  1 ⇒ | ⟩  | ⟩      
 

25
Calcul des énergies associées
Le sous espace propre associé à la valeur propre E0 est un sous espace à 2D, de
vecteurs de base {ψ+,ψ_}. La fonction d’onde associée est donc une combinaison
linéaire des deux fonctions d’ondes propres :

⟩   | ⟩   | ⟩

Pour lever la dégénérescence, on calcul les énergies E associées à l’hamiltonien,


H =H0 + V(x) , dans cet espace, telle que ;

 | ⟩   | ⟩

Comme les fonctions {ψ+,ψ_} sont des fonctions orthonormées alors :

      1
      0

et par ailleurs,         0
26
correction du premier ordre
 | ⟩   | ⟩
|⟩      | ⟩   | ⟩   | ⟩   | ⟩

  | ⟩   | ⟩    | ⟩   | ⟩    | ⟩    | ⟩

On multiplie par ⟨ |

⟨ |   | ⟩   | ⟩    | ⟩  | ⟩  ⟨ |   | ⟩    | ⟩

            ⟨ | ⟩  ⟨ | | ⟩          

⇒     ⟨ || ⟩   

On multiplie par ⟨ |

⟨ |   | ⟩   | ⟩    | ⟩   | ⟩  ⟨ |   | ⟩    | ⟩

            ⟨ | ⟩  ⟨ || ⟩          

⇒          

27
On a alors un système d’équation à deux inconnues C+ et C- :

    ⟨ || ⟩   
         

Calcul de l’intégrale :   
 
1 

 2 1 


     ∗            2 cos     
  
  

  
   

 
         

 
 
 
 

   
 
          1    
 
  

 
 
          0

⇒         
28
Le système d’équation devient :

       
Equations centrales
       

Ainsi, on obtient le système d’équation à deux inconnues ( C+ et C- ) suivant :

        0
        0

On a des solutions non-triviales si le déterminant du système est nul :

∆    
              0

      
On obtient alors deux solutions :
      

29
Bande interdite
Le couplage électron-réseau lève la dégénérescence en centre de zone et
introduit au même endroit une bande d’énergie interdite de largeur Γ=2V0

      
      

n=+ 1
E0+V0 n=- 1

E0 Γ=2V0 Γ=2V0

E0-V0
n=0
-π/a 0 +π/a

30
Comportement asymptotique en centre de zone de Brillouin
Au voisinage de la dégénérescence, la fonction d’onde est de la forme :

|⟩   | ⟩   | ⟩

Pour n=±1, elles s’expriment comme :


1 1
  1 ⇒ | ⟩    
et   1 ⇒ | ⟩    
 

telle que,

ℏ     n=+ 1
 | ⟩   | ⟩  
2
n=- 1
avec
 | ⟩   | ⟩ ℏ    
Γ=2V0
 
2
n=0

-π/a 0 +π/a

31
Comportement asymptotique en centre de zone de Brillouin
Pour résoudre l’équation de Schrödinger :  |⟩   |⟩

      
Il faut calculer les intégrales ;
      
On obtient à nouveau un système lié aux coefficients C+ et C-
    ⟨ || ⟩   
         

        0
        0
Les solutions non-triviales existent si le déterminant du système est nul :
ℏ    
ℏ    
∆                0
2 2

on obtient ainsi une équation du second degré en E2 ;



ℏ  ℏ

 2 
       
   0
2 2
32

ℏ  ℏ

 2 
       
   0
2 2

Des solutions réelles de cette équation existent si le discriminant de l’équation est


positive ou nulle.
  
ℏ ℏ
∆           
 
2 2
 

∆  4       0
2
 
ℏ    2
comme   
⇒∆4     1
2  

En centre de zone de Brillouin k→0 et on peut utiliser l’approximation :


  
≪ ⇒ ≪1
  

  

2 1 
⇒ ∆   1    1   4
 2 
33
Les deux solutions de l’équation du second degré sont donc :

ℏ   
ℏ  

     ∆       1  2
2 2 


ℏ  
ℏ

      ∆        1  2
2 2 

ℏ 
En fonction de   et 
2

ℏ   
      12
2 

ℏ   
      12
2 

34
Comportement parabolique
Au voisinage de la dégénérescence en centre de zone on a donc ;

ℏ    ℏ   ∗

12           avec    0
2  2 ∗ 
12 

ℏ    ℏ   ∗

12           avec    0
2  2 ∗ 
12


où m* est la masse effective de l’électron au voisinage du centre de zone de


Brillouin.

35
Comportement asymptotique

ℏ   n=+ 1
   ∗
2 n=- 1

E0+V0
Γ=2V0
E0-V0
ℏ  
   ∗
2

-π/a 0 +π/a k

Au voisinage du centre de zone :


Saut d’énergie de 2V0 en k=0
Un comportement asymptotique parabolique au voisinage de k=0
Une concavité opposée en ε- et ε+

36
Notion de masse effective

ℏ  
  
2 ∗ Bande de conduction

Bande interdite, Γ=2V0

ℏ   Bande de valence
   ∗
2
-π/a 0 +π/a k

Au voisinage du centre de zB le comportement des porteurs de charges est très


différent selon que l’on se trouve dans la bande de valence ou dans la bande de
conduction. En particulier dans la bande de valence les charges se comportent comme
si elles avaient une masse négative.
La masse effective des porteurs est donnée par :


ℏ
  
 
 
37
Notion de trous
ℏ  
   ∗
2 Bande de conduction
Électron libre de masse m*+
Bande interdite, Γ=2V0

ℏ   Bande de valence
   ∗
2
-π/a 0 +π/a k

  Sous l’effet d’un champ électrique , les


⃗    

⃗ ⇒ ⃗   ∗
  ∗
 électrons sont accélérés dans la direction
 
du champ.

Masse charge
effective Trou
négative positive

états électroniques vides


d’une bande presque pleine.

38
États dégénérés en bord de zone de Brillouin

   ;     ;    


 En bord de zone de Brillouin :   
 n=+2
n=- 2

   ∓
 ⇒    
  ∓
 

n=- 1 n=+ 1

n=0

-π/a 0 +π/a

39
Diffraction des électrons par les plans cristallins
La condition de diffraction des ondes (loi de Bragg) sur les plans
du réseau cristallin est vérifiée quand :

    ⃗ kr
G
⃗ : vecteur du R.R. θ 2θ
 : vecteur d’onde incidente kin
 : vecteur d’onde diffusée

La condition de diffraction des ondes électroniques sur les plans du réseau cristallin se
produit à chaque fois que le vecteur d’onde incident de propagation vérifie:
    ⃗ ⇒   

 2 . ⃗   

Comme c’est un processus élastique, il y a conservation du module du vecteur d’onde


soit kr = kin

2 . ⃗     0 Loi de Bragg

⃗ 
Cas 1D      
2 
40
Condition de diffraction en bord de zone
kin

2π 0
2π 4π
− kr
a r a a
g
 2
En bord de zB,     Or à 1D ⃗  ∓ 
  

 2 
  ⃗    ∓   ∓   
  
L’onde incidente engendre une onde réfléchie kr tout
en conservant le module du vecteur d’onde : processus
élastique.
En bord de zB, la condition de diffraction des ondes
    ⃗ électroniques est vérifiée .

L’ onde incidente se superpose à l’onde réfléchie, créant ainsi une onde


stationnaire: plus de propagation.

41
Comportement asymptotique en bord de zone de Brillouin

En bord de zone de Brillouin :   

La condition de réflexion des ondes électroniques est vérifiée. Une onde de vecteur
incident, 
   


engendre une onde réfléchie de vecteur d’onde ;    

L’onde résultante en un point x de la chaîne s’écrit comme des combinaisons
linéaires d’ondes planes.


  

   
 ,         2 cos   


  

   
 ,         2 sin   

 Ce sont des ondes stationnaires

42
Probabilités de présence des électrons
La probabilité de présence associée à l’onde progressive ψk(x,t), ainsi qu’ aux ondes stationnaires
ψ+(x,t) et ψ-(x,t) va dépendre de la forme de l’onde associée :
 ,     
⇒  ,  
 
 
 ,   2 cos    ⇒  ,  
 4 cos  
 
 
 ,   2 sin    ⇒  ,   
 4 sin 

 
Onde +
Onde Onde -
progressive

a
Onde + : maximum de probabilité aux nœuds du réseau (x=a), accumulation de charges proche du
cœur, configuration stable avec une énergie plus faible (E+).
Onde - : maximum de probabilité à mi-chemin entre les nœuds du réseau (x=a/2) , accumulation
de charges entre les ions, configuration instable avec une énergie supérieure à celle proche du
cœur (E-> E+).
43
Conséquences sur l’énergie
 Pour le même vecteur d’onde incident on a alors deux énergies différentes

ℏ  
   , ∗  0
∗

Bande interdite, Γ=2V0


ℏ   ∗
   ,  0
2∗
-π/a 0 +π/a k

Quand les conditions de Bragg sont satisfaites (apparition d’ondes stationnaires), les
ondes électroniques correspondantes ne peuvent plus se propager ce qui entraîne
l’apparition d’une bande d’énergie interdite dont la largeur est proportionnelle à
l’énergie potentielle.
44
Distinction entre métaux, isolants
et semi-conducteurs

45
Distinction entre métaux et isolants

critère Distribution électronique dans l’espace {k} qui précise lesquels des
niveaux k possibles sont occupés

Schéma de population en électrons des bandes à T=0K


énergie

T≠0K

Isolant Métal Semi-métal Semi-conducteur Semi-conducteur

46
Nombre de vecteurs d’ondes k dans la 1ère zB
Quelle est le nombre d’états {k} par bande ?

 2
k est de la forme :    
  

E(k) Volume occupé par un état {k}
2 
2 2 2    
   
         

N : nombre de mailles élémentaires

Nombre d’états {k} dans la 1ère zB


Nk=N états {k}/ bande

⇒   

k
-π/a +π/a
 Chaque maille élémentaire fournit une valeur
0
indépendante de k à chaque bande
Le nombre de vecteurs k contenus par bande dans la 1ère zone de Brillouin est égal au
nombre N de cellules unités (maille élémentaire) du réseau direct.

47
Structure de bande
2 atomes 6 atomes Solide de Na atomes

à cause du principe d’exclusion de


Pauli, l’ e- ne peut pas occuper le
même niveau d’énergie

Chaque niveau de l’atome isolé est multiplié par le nombre d’atomes dans le
cas d’un solide à Na atomes.

Dans un solide qui contient Na atomes, les Na niveaux d’énergie sont


réparties dans une bande de largeur ∆E.

48
Nombre d’orbitales dans une bande
Chaque niveau d’énergie forme une structure de bande séparée par des niveaux interdits
ou bande interdite (gap)
Combien d’électrons peut contenir chaque bande ?
N mailles élémentaires/bande
m atomes/maille
Energie

Na= m*N niveaux (atomes)/bande

Bande
interdite
Pour une bande formée
Niveaux d’énergie permises
de niveaux à p électrons

p*m*N=p*Na
électrons/bande
distance interatomique

Niveau s p d

49
p 2 6 10
Les métaux alcalins
N mailles élémentaires
1s1 Cas du Li : 1s22s1 Na= 2×N atomes =2N niveaux/bande
Bande s → p=2

1s22s1 2*2*N états {e-}


disponibles/bande s
2s22p63s1
Nombre d’e- disponibles ?
c.c.
m=2 at./maille
3s23p64s1 1x2N e- de valence
E 2x2N e- de cœur
4s24p65s1
Bande 2s2 à
2s
moitié vide
2x2xN EF
e- libres susceptibles de se
5s25p66s1 mouvoir sous l’influence de la
Eg
température ou d’un champ
extérieur
Bande 1s2
6s26p67s1 pleine 1s 2x2xN

Schéma de bande électronique d’un métal

50
Cristaux moléculaires
Gaz nobles

1s2

2n e- de valence Tous les états {e-}


2s22p6 /maille élémentaire disponibles sont occupés

3s23p6 E

Bande de conduction vide


4s24p6
gap

5s25p6
np
Bandes de valences pleines

ns
6s26p6

Structure de bande électronique d’un isolant

51
Cristaux ioniques : KCl
K+ : 3s23p64s0
Cl- : 3s23p5+1

Structure NaCl

Anion Cl-
Cation K+

Halogénures alcalins : Cristaux ionique (I-VII)


Ions (+) (cation), métaux alcalins : Li+, Na+, k+, Rb+, Cs+
Ions (-) (anion), halogènes : F-, Cl-, Br-, I-
isolant

52
Cristal covalent : carbone diamant
E
Carbonne diamant : 1s22s22p2 N mailles élémentaires
Bande 2p6 6x8xN

8N niveaux/bande
Bande 2s2 2x8xN
4x8N e- de valence
2x8N e- de cœur
Bande 1s2 2x8xN

Énergie
Conducteur ?
Structure diamant :8 at/maille
E(k) Recouvrement des orbitales :
formation de bande hybride sp3
Bande de conduction 4x8xN
d’hybridation sp3
Eg = 5.2eV atome isolé
Eg 2p6
Bande de valence 4x8xN
d’hybridation sp3
2s2

Bande 1s2 2x8xN


Distance atomique
Schéma de bandes électroniques d’un isolant

53
Les métaux alcalino-terreux
Cas du Béryllium : 1s22s2

N mailles élémentaires

1s22s2 2N niveaux/bande

2x2N e- de valence
2s22p63s2 2x2N e- de cœur

2 at/maille élémentaire
3s23p64s2

4s24p65s2 Bande 2p6


presque vide 6x2xN

EF Chevauchement des bandes 2s


5s25p66s2 et 2p : la bande 2p présente
Bande 2s2
presque pleine
2x2XN une énergie plus faible que la
bande 2s
6s26p67s2
Bande 1s2 2x2xN
pleine

Schéma de bandes électroniques d’un semi-métal

54
Propriétés optiques

Coloration des cristaux

55
La vision de la couleur

http://www.archi7.net/J34/images/notions/EM-Spectre-VIS.png

Lorsque la lumière du soleil frappe un objet, un être ou un minéral, une partie de cette lumière
(certaines fréquence ou longueur d’ondes) est absorbée ou transmise, et les autres ondes lumineuses
sont réémises./ ce sont des ondes réémises que notre œil perçoit et qui nous informent sur la couleur
de l’objet

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e7/Photosynth%C3%A8se
_fr.svg/220px-Photosynth%C3%A8se_fr.svg.png http://www.jpboseret.eu/biologie/images/photo-absorption.JPG

La perception de la couleur s’effectue par soustraction des couleurs absorbées de la


lumière incidente. Notre œil perçoit les ondes transmises, ondes complémentaires
56 aux ondes absorbées.
Absorption de la lumière
Propriété Optique

Théorie quantique de base

E B.C.
hυ-Eg
hυ hυ Eg

E0 coloration
B.V.
absorption si hυ=E-Eo absorption si hυ ≥ Eg

atome isolé cristal

ℎ 1241
    ℎ   
  

57
Exemples de coloration
E
Spectre de la lumière visible : 1.5 eV < hυ < 3 eV
Cristal parfait
1.5 eV < Eg < 3 eV Ultra-violet

3 eV
Violet
Bleu Bande
coloration
Vert interdite
Jaune
1.5 eV rouge calcite
Infra-rouge N’absorbe
aucun rayon

transparent
Conducteurs Semi- Isolants
Métaux, conducteurs Quartz, diamant,
sulfures Métalloïde calcite
Réalgar, Soufre

Absorbe les photons de


Absorbe tous haute énergie (Violet-vert)
les rayons
Jaunes-rouge
opaque
Orpiment As2S3
argent
58
Influence d’un défaut ponctuel
- Les photons captés ont une énergie et une longueur d'onde correspondant à une couleur précise.
- Le cristal aura la couleur complémentaire de celle-ci, c'est-à-dire le mélange des couleurs non
absorbées.

B.C.
hυ Niveau d ’énergie
Eg associé aux défauts
Ed
B.V. absorption si hυ ≥ Eg-Ed

absorption du violet

Changement de coloration
du cristal NaCl
transparent couleur jaune

ion Cl- ion Na+


bande d ’absorption : 1.67 - 3.1 eV
Centre F (= e- piégé par une lacune de Cl-)

59
Théorie des bandes : ce qu’il faut savoir ….

 La nature de la fonction de Bloch


 La définition de la première zone de Brillouin
 Les effets du potentiel périodique sur les valeurs du vecteur d’onde et
l’énergie dans le cas d’une interaction faible
 Les notions d’états dégénérés et non dégénérés
 L’utilité des équations centrales issues de la résolution de l’équation
Schrödinger
 L’origine de la bande interdite
 Le comportement asymptotique des électrons en centre et bord de zone
de Brillouin
 Les notions de masses effectives et de trou
 Le schéma de bande d’un conducteur, semi-conducteur et isolant
 Le calcul du nombre d’électrons pas bande d’énergie, cela suppose une
bonne connaissance des niveaux d’énergie d’un atome isolé
 L’occupation électronique des niveaux d’énergie d’un matériau connaissant
sa structure cristallographique et électronique

60

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