Vous êtes sur la page 1sur 12

Schéma des bandes sur la base des ondes planes

Professeur Abdelali Rahmani

Master de Physique des Appliquée et Ingénierie Physique 2019/2020


Université MY Ismaïl, Faculté des Sciences

Contents
1 Ondes planes 2

2 Electron libre 2
2.1 Modèle à 1D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Modèle à 3D: cfc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

3 Electron presque libre 5


3.1 Equation centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Solution dans le cas non dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Solution dans le cas dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.4 Fonction d'onde en limite de ZB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.5 Application au réseau cristallin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1
1 Ondes planes
Dans ce chapitre, on aborde la détermination des courbes de dispersion des énergies dans les 3 dimensions
de l'espace. Pour cela on se limite á l'étude à la 1ère zone de Brillouin. On considerera l'électron comme une
particule libre décrite par une onde plane dans le réseau cristallin. Ceci dans le but d'établir le schéma des
bandes. An de tenir compte de l'interaction de l'électron avec le réseau on a recours au modèle de l'électron
presque libre. Ce modèle permet d'apporter des corrections sachant que le potentiel du réseau est considéré
comme une perturbation (levée de dégénérescences, gap, etc...).

2 Electron libre
Si l'on considère que le potentiel cristallin est très faible, on peut adopter l'approximation de l'électron libre
dans ce cristal dont le potentiel serait nul et l'on a la relation
~2~ki2
E(k~i ) = (1)
2m

Cette étude peut-être restreinte à la 1ère zone de Brillouin puisque tout vecteut ~ki peut s'écrire comme la
somme d'un vecteur d'onde ~k appartenant à la 1ère ZB et d'un vecteur K ~ i appartenant au réseau réciproque.
On dit alors que ~k et ~ki sont des vecteurs équivalents (exemples de ces vecteurs sur la gure 1).
Le schéma des bandes peut-être étudié en xant K ~ i , et en faisant varier ~k dans la 1ère ZB. ∀~ki , on écrit

2
alors l'énergie de l'électron avec ~k comme variable et K
~ i comme paramètres

~2 (~k + K
~ i )2
E(k~i ) = (2)
2m

2.1 Modèle à 1D

On xe la direction de K
~ i en l'imposant identique à ~ki . Le vecteur ~k de la 1ère ZB aura aussi cette direction.
La gure 2, représente le schéma de bandes restreint à la 1ère ZB
En pointillés la courbe de dispersion de l'électron libre et en trait plein le schéma de bandes pour K =

0, Ket − K .

2.2 Modèle à 3D: cfc

Le vecteur d'onde ~k de la 1ère ZB est déni dans la base (~x, ~y, ~z). On considère K
~ déni par les indices de
Miller tel que:

~ = h~b1 + k~b2 + l~b3


K (3)
avec
~b1 = 2π (~y + ~z − ~x), ~b2 = 2π (~z + ~x − ~y ), ~b3 = 2π (~x + ~y − ~z) (4)
a a a
D'où l'on extrait les coordonnées de K dans la base orthonormée:
~

3
K~ = 2π [(−h + k + l)~x + (h − k + l)~y + (h + k − l)~z] = 2π (α, β, γ) (5)
a a
On s'intéresse maintenant à la direction particulière Λ, allant du point Γ au point L, et pour laquelle le
vecteur d'onde non équivalent a pour coordonnées:
~k = 2π (x, x, x), 0 ≤ x ≤ 1 (6)
a 2

- Etude de la bande correspondant à K


~ = ~0.

Selon l'expression (2), l'énergie de l'électron devient:


~2 2π
E(~k + ~0) = [ (x~x + x~y + x~z) + ~0] (7)
2m a
On en déduit alors les énergies limites (x = 0 et x = 21 ), à savoir:
~2 2π 2
EΓ = [ ] [(0~x + 0~y + 0~z)]2 (8)
2m a
et
~2 2π 2 1 1 1 3 ~2 2π 2
EL = [ ] [( ~x + ~y + ~z)]2 = [ ] (9)
2m a 2 2 2 4 2m a
La gure 3 est une représentation de l'énergie dans les directions λ , ∆ et Σ.

4
- Etude de la bande correspondant à K
~ = 2π
a (1̄, 1̄, 1̄)

L'énergie de l'électron et ce pour 0 ≤ x ≤ 1


2 devient:
~2 2π 2
E(~k + (1̄, 1̄, 1̄)) = [ ] [((x − 1)~x + (x − 1)~y + (x − 1)~z)]2 (10)
2m a
dont les valeurs aux limites de zone sont respectivement:

~2 2π 2 ~2 2π 2
EΓ = [ ] [−~x − ~y − ~z)]2 = 3 [ ] (11)
2m a 2m a
et
~2 2π 2 1 1 1 3 ~2 2π 2
EL = [ ] [ ~x + ~y + ~z]2 = [ ] (12)
2m a 2 2 2 4 2m a
On note que les bandes K
~ = ~0 et K
~ = 2π
a (1̄, 1̄, 1̄) ont EL comme point commun.

- Etude pour: K
~ = 2π ~
a (1, 1̄, 1̄), K = 2π ~
a (1̄, 1, 1̄)etK = 2π
a (1̄, 1̄, 1)

~ et pour 0 ≤ x ≤ 1 , l'énergie de l'électron s'écrit:


Pour les 3 valeurs de K 2

2
~ = ~ [ 2π ]2 [((x ± 1)~x + (x ± 1)~y + (x ± 1)~z)]2
E(~k + K) (13)
2m a
dont les valeurs aux limites de zone sont :

~2 2π 2 ~2 2π 2
EΓ = [ ] [±~x ± ~y ± ~z)]2 = 3 [ ] (14)
2m a 2m a
et
~2 2π 2 1 1 1 11 ~2 2π 2
EL = [ ] [( ± 1)~x + ( ± 1)~y + ( ± 1)~z]2 = [ ] (15)
2m a 2 2 2 4 2m a
A ces 3 valeurs K
~ correspond une et une seule bande. C'est une bande 3 fois dégénérée.
En tracant un nombre susant de bandes d'énergie dans la 1ère ZB selon la méthode précédente, on obtient
le schéma des bandes du cristal dans le cadre de l'approximation de l'électron libre.
A partir de cette approximation, seul le paramètre de maille permet de dissocier un cristal d'un autre. En
d'autres termes, deux cristaux ayant la même maille (même nature et même dimension) auraient le même
schéma de bandes (à cause de l'approximation de l'électron libre). Cette méthode montre sa limite quant
à l'absence de bandes interdites. An d'apporter une correction, on tient compte du potentiel cristallin
considéré comme une perturbation par rapport au modèle de l'électron libre.

3 Electron presque libre


Ce modèle prend en compte le potentiel périodique du réseau cristallin V (~r). Ce dernier est considéré comme
une perturbation: l'énergie cinétique des électrons est très grande devant l'énergie potentielle apportée par
V (~r).

5
3.1 Equation centrale

Dans cette approche, on considère que la fonction d'onde de l'électron est une fonction de Bloch telle que

(16)
~
ψ~k (~r) = u~k (~r)eik.~r

avec
(17)
~
X
iKi .~
r
u~k (~r) = AK
~ie
~i
K

où la fonction d'essai est une série d'ondes planes


Z
1
(18)
~
AK
~i = u~k (~r)e−iKi .~r d~r
Ω Ω

On décompose le potentiel V en série de Fourier sur la base des K


~ comme dans le cas des u~ , et l'on a:
k

(19)
~
X
iKj .~
r
V (~r) = BK
~je
~j
K

où les coecients BK~ j supposés connus sont donnés par


Z
1
(20)
~
BK
~j = V (~r)e−iKj .~r d~r
Ω Ω

L'équation de Schrödinguer à un électron s'écrit (E et AK~ i étant inconnus):

~2 2
[− 5 +V (~r) − E]ψ(~r) = 0 (21)
2m
Soit,
~2 2 X i(~
(22)
~ j .~ ~ i ).~
X
iK r k+K r
[− 5 + BK
~je − E] AK
~ie =0
2m
~j
K ~i
K

sachant que le gradient de la sommation peut se développer selon:

(23)
~ ~ ~ ~ ~ 2 i(~k+K
~ i ).~
X X X
52 ~ie
AK i(k+Ki ).~
r
= 2 i(k+Ki ).~
~i 5 e
AK r
=− ~
~ i (k + Ki ) e
AK r

~i
K ~i
K ~i
K

Il vient que l'équation de Schrödinguer après redistribution des termes


~2 ~ ~ i )2 ]A ~ ei(~k+K i(~
(24)
~ i ).~ ~ i ).~ ~ j .~
X XX
r k+K r iK r
[E − (k + K Ki = AK
~ie BK
~je
2m
~i
K ~i K
K ~j

Cette équation sera vériée si et seulement si les coecients d'une même onde plane sont égaux terme à
terme.
An de faire apparaitre cette égalité pour un rang quelconque K ~ et donc éliminer la forme d'onde plane
associée, multiplions l'équation précédente par le terme Ω e
1 −i(~ ~ r
k+K).~
et intégrons sur le volume Ω, soit:
Z X 2 Z XX
1 ~ ~ 1
(25)
~ i −K).~
~ i )2 − E]A ~ ei(K ~ r ~ i +K
i(K ~ j −K).~
~ r
[ (k + K Ki d~
r = AK
~ i BK
~je d~r
Ω Ω 2m Ω Ω
~i
K ~i K
K ~j

6
On voit apparaitre les fonctions de Dirac:
Z
1
(26)
~ ~
ei(Ki −K).~r d~r = δK
~ i ,K
~
Ω Ω

et Z
1
(27)
~ ~ ~
ei[Ki −(K−Kj )].~r d~r = δK
~ i ,K−
~ K~j
Ω Ω
on en déduit alors
~2 ~
(28)
X XX
[E − ~ i )2 ]A ~ δ ~ ~ =
(k + K AK
~ i BK
~ j δK
~ i ,K−
~ K~j
Ki Ki ,K
2m
~i
K ~i K
K ~j

D'où l'équation dite centrale


~2 ~
(29)
X
[E − ~ 2 ]A ~ =
(k + K) AK−
~ K~ j BK
~j
K
2m
~j
K

reliant les AK~ et BK~ des coecients du développement en série de Fourier de u~k (~r) et V (~r).

Remarque:
Dans le cas de l'électron libre V (~r) = 0 et donc BK~ = 0, ∀K
~ . L'équation s'écrit

~2 ~
[E − ~ 2 ]A ~ = 0
(k + K) K (30)
2m
Soit pour tout AK~ 6= 0, il vient

~2 ~
E= ~ 2 = E0
(k + K) ~ ~
k+K
(31)
2m

L'équation centrale devient alors

(32)
X
0
[E − E~k+K ~ =
~ ]AK AK−
~ K~ j BK
~j
~j
K

Si l'on pose l'indice muet K


~i = K ~ j , cette équation s'écrit
~ −K

(33)
X
0
[E − E~k+K~ ]AK
~ = BK−
~ K~ i AK
~i
~i
K

on note que la solution de l'équation de Schrödinguer se réduit à la résolution d'une équation simple entre
les coecients de développement de u~k (~r), les AK~ , et ceux de la fonction de V (~r), les BK~ .
Il s'agit alors de rechercher les solutions de cette équation centrale dans les cas dégénéré et non dégénéré.

3.2 Solution dans le cas non dégénéré

La non dégénéréscence implique que le potentiel V (~r) soit non nul. L'eet de la perturbation V (~r) pour un
vecteur K
~ 1 particulier se traduit par

(34)
X X
0
[E − E~k+K~ ]AK
~ = AK
~ i BK−
~ K~ i = AK
~ 1 BK−
~ K~1 + AK
~ i BK−
~ K~i
~i
K ~ i 6=K
K ~1

7
D'où
BK−
~ K~1
AK
~ = AK
~1
2
+ o(BK
~) (35)
(E − E~0 ~)
k+K

Cette expression injectée dans l'équation centrale donne


BK
~ i −K
~1
(36)
X X
0 3
[E − E~k+ ~ ]AK
~1 = AK
~ i BK ~i =
~ 1 −K AK
~1 BK ~ i + o(BK
~ 1 −K ~)
K 1 (E − E~0 ~i )
~i
K ~i
K k+K

On cherche la solution en énergie E voisine de E~k+


0
K~ 1 , telle que dans le cas où l'on fait l'approximation
que E ≈ E~k+K~ dans le terme de la sommation, il vient après simplication par AK~ 1 et BK~ i −K~ 1 BK~ 1 −K~ i =|
0
1

~1 | :
2
BK~ i −K

2
| BK ~1 |
~ i −K
(37)
X
0 3
E = E~k+ ~ + + o(BK
~)
K 1 (E~0 ~1 − E~0 ~i )
~i
K k+K k+K

Cette dernière équation n'a de sens que pour (E~k+


0
K
0
~ 1 − E~
k+K~ i ) 6= 0. Cela traduit bien la non dégénéréscence.
Elle est valable dans le cas où la perturbation vérie:| E~k+K~ − E~k+
0 0
~ |>>| V |.
K
1
Si l'on s'intéresse maintenant au cas particulier de la première bande d'énergie à K ~ 1 = ~0, il vient que
2
| BK
~i |
(38)
X
E = E~k0 + 3
~)
+ o(BK
(E~0 − E~0 ~i )
~i
K k k+K

La gure 4 illustre la courbe de dispersion tenant compte d'une perturbation apportée par le potentiel V (~r)
.

3.3 Solution dans le cas dégénéré

Si l'on considère le cas où pour un ensemble de K


~ i on a l'énergie non perturbée, E 0
~
k+K~ 1 ,p fois dégénérée qui
dière d'un ordre de grandeur de V . En séparant les termes dégénérés et non dégénérés dans la sommation
de l'équation centrale, on obtient
~
Kp
(39)
X X
0
[E − E~k+K~ ]AK
~ = AK
~ i BK−
~ K~i + AK
~ i BK−
~ K~i
~ i =K
K ~1 ~ i 6=K
K ~ 1 ,K
~p

où seules les contributions signicatives sont dues aux couplages des vecteurs de dégénéréscence. Cette
approximation conduit, pour un vecteur K ~ =K ~j ∈ K ~ p , à un système de p équations à p inconnues (à
~ 1, K

~ ) près):
2
o(BK
Kp ~

(40)
X
0
[E − E~k+K~ j ]AK
~j = AK
~ i BK
~ j −K
~i
~ i =K
K ~1

si l'on choisit par exemple K ~ sachant que K


~ j ∈ ~0, K ~ i ∈ ~0, K
~
- Pour K ~ j = ~0

8
~
K
(41)
X
0
[E − E~k+ ]A0
0 ~
~ = AK
~ i B~ ~ i = A~
0−K 0 B~
0 + AK
~ B−K
~
~ i =~
K 0

- Pour K
~j = K
~

~
K
(42)
X
0
[E − E~k+K~ ]AK
~ = AK
~ i BK−
~ K~ i = A~
0 BK
~ + AK
~ B~
0
~ i =~
K 0
On peut toujours imposer B0 = 0 par le choix de l'origine des potentiels associée à V . Les deux dernières
équations forment un système dont la forme matricielle: [M̃ ][A]
~ = [~0] où A
~ est le vecteur à deux composantes
A0 et AK et la matrice M̃ est donnée par

(E − E~k0 ) −B−K
~
0
−BK
~ (E − E~k+K~)

et l'équation séculaire s'écrit


(E − E~k0 )(E − E~k+
0
K~ ) − B−K ~ =0
~ BK (43)
De plus on sait que | BK~ |2 = BK

~ BK
~ = BK ~ B −K ~ . Par la suite les solutions en énergie du système, notées

E , sont:
±
1 1
E ± = (E~k0 + E~k+
0
K~ ) ± [(E~ k
0 0
− E~k+K
2
~ ) + 4 | BK
2 1
~ | ]2 (44)
2 2

9
Les valeurs E ± prennent des valeurs particulières dans le cas dégénéré, c'est-à-dire où E~k0 = E~k+
0
K~ . Soit,

E ± = E~k0 ± | BK
~ | (45)

Dans le cas où ~k = −K/2


~ et ~k + K ~ , représentant la limite de la 1ère ZB, on vérie que E 0 = E 0
~ = K/2
~
k ~ ~
k+K
qui aboutit à un saut en énergie de | BK~ | dans le cadre de l'approximation de l'électron presque libre. On
peut résumer l'étude par les équations:

E~k0 = E~k±n
0
~
K
~ |, avec k = ±nK/2
E ± = E~k0 ± | BnK ~ ~

On note l'apparition d'un Gap pour chaque valeur de ~k = ±nK/2


~ limite de ZB.

3.4 Fonction d'onde en limite de ZB

Pour le cas où ~k = −K/2


~ et ~k + K
~ = K/2
~ (limite de ZB), nous pouvons calculer les coecients A0 et AK
des fonctions d'onde associées à l'état de la particule pour les énergies E = E ± . D'après la relation (45)
avec B0 = 0, il vient:
AK BK B~
~
=
~
0 = ± K0 (46)
A~0 E − E~ ~ E − E~ ~
k+K k+K

Les relations E~k0 = E~k±


0
~ et E = E~
K
± 0
k ~ | dans la précédente donnent
± | BK

AK BK BK
~
= 0
~
0 =±
~
(47)
A~0 E~ ± | BK
~ | −E~ ~ | BK
~ |
k k+K

Deux cas se présentent:

- Si BK~ > 0 alors AK~ = ±A~0 , les fonctions d'onde sont alors
~r
K~
(48)
~ ~ ~
ψ~+ (~r) = A0 ei(k.~r) + AK
~e
i(k+K)~
r
= 2A0 cos( ), E + = E~k0 + | BK
~ |
k 2
~r
K~
(49)
~ ~ ~
ψ~− (~r) = A0 ei(k.~r) − AK
~e
i(k+K)~
r
= −2iA0 sin( ), E − = E~k0 − | BK
~ |
k 2
- Si BK~ < 0 alors AK~ = ∓A~0 , les fonctions d'onde sont alors
~r
K~
(50)
~ ~ ~
ψ~+ (~r) = A0 ei(k.~r) − AK
~e
i(k+K)~
r
= −2iA0 sin( ), E + = E~k0 + | BK
~ |
k 2
~r
K~
(51)
~ ~ ~
ψ~− (~r) = A0 ei(k.~r) + AK
~e
i(k+K)~
r
= 2A0 cos( ), E − = E~k0 − | BK
~ |
k 2
On constate que le potentiel cristallin engendre des fonctions d'onde stationnaires pour les états électroniques
en limite ZB. De plus l'état de basse énergie a une probabilité de présence maximale sur les atomes du réseau.

10
3.5 Application au réseau cristallin

On s'intéresse aux solutions en limite de ZB dans le cas d'un réseau cristallin cfc et plus particulièrement les
énergies au point U du réseau réciproque.
On note que le vecteur d'onde au point U est ~kU = 2π a (1, 4 , 4 ). De plus les deux plans à considérer pour
1 1

cette étude sont (111) et (200).


Par ailleurs, l'étude par le modèle de l'électron presque libre nécessite les trois vecteurs K ~ i tels que:
~ − 2π (1, 1, 1); − 2π (2, 0, 0)]. Notamment, les énergies non perturbées associées à chaque vecteur
~ i ∈ [−O;
K a a
~ i sont respectivement:
~ki = ~kU + K

~2 ~ ~ 1 )2 = ~2 2π 1 1 2π ~2 2π 2 18
E~k0 ~ = 2m (kU
+K 2m [ a (1, 4, 4) − a (0, 0, 0)]
2
= 2m ( a ) 16
U +K1
~2 ~ ~ 2 )2 = ~2 2π 1 1 2π ~2 2π 2 18
E~k0 +K~2 = 2m (kU
+K 2m [ a (1, 4, 4) − a (1, 1, 1)]
2
= 2m ( a ) 16
U
~2 ~ ~ 3 )2 = ~2 2π 1 1 2π ~2 2π 2 18
E~k0 +K~3 = 2m (kU + K 2m [ a (1, 4, 4) − a (2, 0, 0)]
2
= 2m ( a ) 16
U

Il en résulte que le point U est triplement dégénéré:


E~k0 +K ~ 3 = EU .
0 0 0
U
~ 1 = E~ ~ 2 = E~
kU +K kU +K
Si l'on considère l'équation centrale, il vient pour ~k = ~kU :
~3
K
(52)
X
[E − E~k0 +K
~ j ]AK
~j = AK
~ i BK
~ j −K
~i
U
~ i =K
K ~1

Cette équation se traduit par le système 3 × 3 suivant:

0
~ 1 (E − EU ) = AK
AK ~ 1 B~
0 + AK
~ 2 BK ~ 2 + AK
~ 1 −K ~ 3 BK
~ 1 −K
~3
0
~ 2 (E − EU ) = AK
AK ~ 1 BK ~ 1 + AK
~ 2 −K ~ 2 B~
0 + AK
~ 3 BK
~ 2 −K
~3
0
~ 3 (E − EU ) = AK
AK ~ 1 BK
~ 3 −K ~ 2 BK
~ 1 + AK ~ 3 −K ~ 3 B~
~ 2 + AK 0

Les propriétés de symétrie du cristal cfc et le choix de l'origine des potentiels permettent d'écrire:

U0 = B0
U1 = BK ~ 2 = BK
~ 1 −K ~ 1 = BK
~ 2 −K ~ 3 = BK
~ 2 −K ~ 3 −K
~2

U2 = BK ~ 3 = BK
~ 1 −K ~ 3 −K
~1

En remplacant ces grandeurs dans le système ci-dessus et en écrivant le système sous forme matricielle:[M̃ ][A]
~ =
[~0] où A
~ est le vecteur à trois composantes AK , AK et AK et la matrice M̃ est donnée par
1 2 3

(EU0 − E) U1 U2
U1 (EU0 − E) U1
U2 U1 (EU0 − E)

11
On écrit l'équation séculaire du système:

[(EU0 − E) − U2 ][(EU0 − E)2 + (EU0 − E)U2 − 2U12 ] = 0 (53)


Dont les trois racines sont respectivement:

E = EU0 − U2
± √
E = EU0 − E) + U2 /2 ± (U22 + 8U12 )/2

Ainsi, la perturbation permet de lever la triple dégénéréscence du point U . On peut traiter de la même
manière le point W .
Cette description est particulièrement adaptée aux états électroniques de la bande de conduction. En eet,
les états de bande de conduction correspondent à des états où l'électron se trouve faiblement lié au réseau
et donc presque libre.

12

Vous aimerez peut-être aussi