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Pour une ligne triphasée, le modèle général d’une portion de la ligne à un instant t est la
suivante
----------------------------------------------------------------- Chapitre 2 -------------------------------
R '1 dx L'1 dx
1
C’ 12 dx
C’ 1 dx M’ 13 dx
M’ 12 dx
C’ 13 dx R ' 2 dx L' 2 dx
2 C’ 14 dx
C’ 23 dx M’ 24 dx
3
C’ 2 dx R '3 dx L'3 dx
C’ 34 dx
4 C’ 24 dx M’ 34 dx M’ 14 dx
R ' 4 dx L' 4 dx
C’ 3 dx
C’ 4 dx
R ' s dx
Sol
∂i ∂
- = G '.u + ( C '.u ) (2-1)
∂x ∂t
∂u ∂
- = R '.i + ( L'.i ) (2-2)
∂x ∂t
----------------------------------------------------------------- Chapitre 2 -------------------------------
On a alors
∂i ∂
= ( C '.u ) (2-3)
∂x ∂t
∂u ∂
- = ( L'.i ) (2-4)
∂x ∂t
On a des chutes de courant dans chaque élément de la ligne à cause des résistances et
des conductances linéiques.
Ces chutes de courant sont exprimées par
- [I ] = [Y '] . [U ] (2-6)
1
[C '] = [K '] −1 = . [K '] T (2-8)
det( K ' )
Pour un sol parfaitement conducteur, chaque conducteur linéique admet une image par rapport
au sol.
----------------------------------------------------------------- Chapitre 2 -------------------------------
a
b
ha
hb
d ∗ ab
sol (S )
a* b∗
fig (2-2) 2 conducteurs a, b et leurs images
où r : rayon du conducteur
k et j : indices relatives aux 2 conducteurs
• la réactance linéique
En considérant la résistivité du sol comme nulle ( ρ sol =0), l’inductance linéique d’un
conducteur a est donnée par
μ0 2h
L' a = .ln a (2-10)
2.π r
μ0 d ∗ ab
M ' ab = .ln (2-11)
2.π d ab
∂u nl di
- = R ' l . il + L ' . l (2-12)
∂x dt
Les chutes de tension dans les éléments de la ligne sont exprimées par
- [U ] = [Z '] . [I ] (2-13)
----------------------------------------------------------------- Chapitre 2 -------------------------------
Suivant l’équation (2-14), L’effet Kelvin est déterminé par sa profondeur de pénétration avec
μ : perméabilité magnétique= μ 0 . μ r
1
σ : conductivité électrique=
ρ
f : fréquence
II-4 HYPOTHÈSES
Pour parfaire la modélisation de la ligne, des hypothèses simplificatrices sont à
considérer :
1. pour les 3 conducteurs portant les phases de la ligne, les paramètres linéiques sont
égaux entre eux c'est-à-dire
R '1 = R ' 2 = R '3
L'1 = L' 2 = L'3
M '12 = M ' 23 = M '31
C '12 = C ' 23 = C '31
G '1S = G ' 2 S = G '3S
G '12 = G ' 23 = G '31
C '1S = C ' 2 S = C '3S
2. La résistance linéique du sol est nulle
R' S =0
3. La somme des courants de ligne est nulle
i1 + i2 + i3 =0
4. La somme des tensions simples entre conducteur et sol est nulle
u1S + u 2 S + u 3 S =0
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
3
PHENOMENES D’ INSTABILITE DÛS
AUX OSCILLATIONS PROVOQUEES PAR
LE TRANSFORMATEUR DE PUISSANCE
III-1 INTRODUCTION
Dans un réseau de distribution d’énergie électrique, les transformateurs provoquent
des oscillations harmoniques. Les phénomènes transitoires découlant de ces oscillations se
propagent dans tout le réseau. Ces phénomènes apparaissent si la fréquence du réseau est la
même que celle de l’une des harmoniques des sources de tension.
En réalité, la théorie établie décrivant ces phénomènes est purement descriptive. Mais, pour
les analyser, les personnels d’exploitation peuvent les reproduire.
Dans ce chapitre, on va établir une méthode qui permettrait de prévoir les conditions
nécessaires pour l’apparition de ces phénomènes. On proposera une modèle mathématique
appropriée à une portion de réseau afin d’interpréter les résultats obtenus.
Transformateur
Vers
utilisateurs
Mesure
courants
Mesure
tension
III-2-1 Interactions
Dans la portion de réseau, il y a interaction :
- entre les capacités des câbles et la terre
- de la capacité entre spires du primaire
- de l’effet capacitif du transformateur de courant sur le transformateur de tension
car ces 2 types de transformateurs sont de même nature.
III-2-2 Hypothèses
Les hypothèses sont necéssaires à l’élaboration du shéma équivalent et du modèle car certains
élements sont négligeables devant d’autres. On considère alors que la source de tension est
parfaitement sinusoïdale, ce qui entraîne à négliger l’impédance de court circuit du
transformateur, l’effet des enroulements à savoir les flux de dispersion, les courants capacitifs
et magnétisants
R'C L' fd
L' fc
L' h R' h
avec :
R1 : résistance primaire
L fa , L' fb , L' fe , L' fc , L' fd : inductances de fuite entre les différents enroulements
R ' 2 : résistance secondaire rapportée au primaire
R ' c : résistance de l’enroulement de compensation rapporté au primaire
R ' h : résistance des pertes fer
L' h : inductance principale du flux commun à tous les enroulements
On peut encore réduire ce schéma à l’aide de transformation triangle-étoile. On aura une
représentation simple en T du transformateur.
L' h R' h
u R0
u LR
iR 1 R i R1 i LR
L
uS0
R iR 2 u LS i LS
iS 2
L
uT 0
iR3 u LT i LT
iT 3
R
L
iC 1 iC 2 iC 3 i Rp1 i Rp 2 i Rp 3
u N 0 (t)
iN
C C C Rp Rp Rp
avec :
u N 0 (t) : tension aux bornes du sectionneur de terre du secondaire du transformateur
u R 0 (t), u S 0 (t), uT 0 (t) : source de tension sinusoïdale
u LR , u LS , u LT : tension aux bornes des inductances non linéaires
R : résistance primaire des transfo
R p : résistance tenant compte des pertes fer et résistance de charge du transfo
L : inductance principale des transformateurs compensés variant au cours d’un cycle
C : capacité représentant
- la capacité entre spires au primaire
- la capacité entre câbles
- l’effet capacitif entre transformateur de courant et de tension
i R + i S + iT = 0 (3-1)
avec
u Rp1 = − R.i R1 + u R 0 − u N 0
u Rp 2 = − R.i R 2 + u S 0 − u N 0
u Rp 3 = − R.i R 3 + uT 0 − u N 0
u C1 = u R 0 − u N 0
uC 2 = u S 0 − u N 0
u C 3 = uT 0 − u N 0
i R1 = i R − iC1
i R 2 = i S − iC 2
i R 3 = iT − iC 3
3u N 0 du R
iN = + 3C N 0 − (iC1 + iC 2 + iC 3 )
Rp dt Rp
3u ⎛ R ⎞ du N 0
= N 0 + 3C ⎜⎜1 + ⎟
Rp ⎝ Rp ⎟⎠ dt
car
du N 0
iC1 + iC 2 + iC 3 = −3C
dt
R
Généralement << 1 , d’où
Rp
u du
i N = 3. N 0 + 3C N 0 (3-3)
Rp dt
i LR
R L
u LR
i LS R L
u LS
i LT R L
u LT
3C
iN
Rp
3
fig(3-5) Schéma équivalent permettant la modélisation mathématique
u R 0 = u N 0 + R.i LR + u LR (3-4)
u S 0 = u N 0 + R.i LS + u LS (3-5)
uT 0 = u N 0 + R.i LT + u LT (3-6)
du N 0 u (3-7)
i N = i LR + i LS + i LT = 3C + 3C. N 0
dt Rp
On sait que :
d d db
u LR = ( Nφ R ) = ( N .bR .S ) = N .S . R
dt dt dt
db dh
= N .S . R . R
dhR dt
⎛ db ⎞ d ⎛ N ⎞
= N .S .⎜ ⎟ . ⎜ .i LR ⎟
⎝ dh ⎠ R dt ⎝ l ⎠
On obtient ainsi les expressions de u LR , u LS , u LT
N 2 .S ⎛ db ⎞ di LR
u LR = .⎜ ⎟ . (3-8)
l ⎝ dh ⎠ R dt
N 2 .S ⎛ db ⎞ di LS
u LS = .⎜ ⎟ . (3-9)
l ⎝ dh ⎠ S dt
N 2 .S ⎛ db ⎞ di LT
u LT = ⎜ ⎟ . (3-10)
l ⎝ dh ⎠ T dt
avec :
S : section du circuit magnétique
l : longueur moyenne
N : nombre de spires au primaire
ϕ : flux embrassé par une spire au primaire représenté par la self non linéaire.
A partir des équations (3-4) à (3-10), on obtient le système d’équations suivant :
du N 0 1 1
= .(i LR + i LS + i LT ) − .u N 0
dt 3C R p .C
di LR (u R 0 − u N 0 − R.i LR )
=
dt N 2 .S ⎛ db ⎞ (3-11)
.⎜ ⎟
l ⎝ dh ⎠ R
di LS (u S 0 − u N 0 − R.i LS )
=
dt N 2 .S ⎛ db ⎞
.⎜ ⎟
l ⎝ dh ⎠ S
di LT (uT 0 − u N 0 − R.i LT )
=
dt N 2 .S ⎛ db ⎞
.⎜ ⎟
l ⎝ dh ⎠ T
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
⎛ db ⎞
⎜ ⎟ se détermine à partir de la caractéristique magnétique de tôles relevées en courant
⎝ dh ⎠
continu. On obtient alors des modèles de courbe de magnétisation. Pour extraire l’expression
mathématique de chacun de ces courbes, on a utilisé le logiciel CURVE EXPERT qui permet
de déterminer point par point chaque expression.
B [T]
1,5
0,5
H [A.tr/m]
fig (3-6) courbe de magnétisation d’une tôle ordinaire au silicium
db A + B.i(k )
a- = (3-12)
dh 1 + C.i(k ) + D.i(2k )
avec : A =0.0086613237
B =34.055385
C =3.0214863
D =-0.025035509
B [T]
H [A.tr/m]
db A + B.i(k )
= (3-13)
dh 1 + C.i(k ) + D.i(2k )
avec : A =0,00038138516
B =177,54913
C =12.925393
D =-0.025292773
III-4 RESOLUTION
debut
R , Rp, C , l , S ,N
n=Tm−T0
dt
i=0
t= T0 + (i.dt)
Calcul de L1 , M1 , N1 , P 1
Calcul de L2 , M 2 , N2 , P 2
Calcul de L3 , M 3 , N3 , P 3
Calcul de L4 , M 4 , N4 , P 4
( L1 + 2 L 2 + 2 L3 + L 4)
u N 0 (i +1) = u N 0( i ) + dt.
2
( M 1 + 2 M 2 + 2 M 3 + M 4)
iLR (i +1) = iLR ( i ) + dt.
2
( N1 + 2 N 2 + 2 N 3 + N 4)
iLS ( i +1) = iLS (i ) + dt.
2
( P1 + 2 P 2 + 2 P3 + P 4)
iLT ( i +1) = iLT (i ) + dt.
2
i=i+1
i ≤ n-1
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
Affichage , traçage et
impression des résultats
fin
M1=B (uN0(i),iLR(i),iLS(i),iLT(i))
N1=X (uN0(i),iLR(i),iLS(i),iLT(i))
P1=Y (uN0(i),iLR(i),iLS(i),iLT(i))
[
L2=A (uN0(i)+ dt.L1),(iLR(i) + dt.M1),(iLS(i) + dt.N1),(iLT(i) + dt.P1),(t(i) + dt )
2 2 2 2 2
]
[
M2 =B (uN0(i)+ dt .
2
L 1),(iLR(i)+ dt .
2
M 1 ),(iLS(i)+ dt .
2
N 1 ),(iLT(i)+ dt .
2
P 1),(t(i)+ dt )
2
]
[
N2 =X (uN0(i)+ dt.L1),(iLR(i)+ dt.M1),(iLS(i)+ dt.N1),(iLT(i)+ dt.P1),(t(i)+ dt )
2 2 2 2 2
]
[
P2 =Y (uN0(i)+ dt.L1),(iLR(i)+ dt.M1),(iLS(i)+ dt.N1),(iLT(i)+ dt.P1),(t(i)+ dt )
2 2 2 2 2
]
[
L3 =A (uN0(i)+ dt .
2
L 2 ),(iLR(i)+ dt .
2
M 2 ),(iLS(i)+ dt .
2
N 2 ),(iLT(i)+ dt .
2
P 2 dt
),(t(i)+ )
2
]
[
M3 =B (uN0(i)+ dt .
2
L 2 ),(iLR(i)+ dt .
2
M 2 ),(iLS(i)+ dt .
2
N 2 ),(iLT(i)+ dt .
2
P2 ),(t(i)+ dt )
2
]
[
N3 =X (uN0(i) + . 2),(iLR(i) + . 2),(iLS(i)+ . 2),(iLT(i) + . 2),(t(i) + )
dt
2
L dt
2
M dt
2
N dt
2
P dt
2
]
[
P3 =Y (uN0(i)+ dt.L2),(iLR(i)+ dt.M2),(iLS(i) + dt.N2),(iLT(i) + dt.P2),(t(i) + dt )
2 2 2 2 2
]
L4 =A [(uN0(i)+dt.L3),(iLR(i)+dt.M3),(iLS(i) +dt.N3),(iLT(i) +dt.P3),(t(i)+dt)]
M4 =B [(uN0(i)+dt.L3),(iLR(i)+dt.M3),(iLS(i) +dt.N3),(iLT(i) +dt.P3),(t(i)+dt)]
N4 =C [(uN0(i)+dt.L3),(iLR(i)+dt.M3),(iLS(i) +dt.N3),(iLT(i) +dt.P3),(t(i)+dt)]
P4 =D [(uN0(i)+dt.L3),(iLR(i)+dt.M3),(iLS(i) +dt.N3),(iLT(i) +dt.P3),(t(i)+dt)]
début
t=0
Résolution de l’équation
u R 0 = u N 0 + R.i LR + u LR
t=t+1
t ≤ tmax OUI
NON
Affichage et traçage
des résultats
fin
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
III-5 RESULTATS
III-5-1 Circuits magnétiques
Après modélisation du circuit magnétique, on a obtenu les formes de courbes de saturation
suivantes.
1.8
1.6
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
H[A.tr/m]
4
x 10
B [T] 2
1.8
1.6
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
H[A.tr/m]
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
magnétique B ≈ 1,5 [T] pour la courbe théorique et la courbe obtenue après simulation.
Pareillement pour la tôle à cristaux orientés, sa saturation commence à B ≈ 1,8 [T]
40
∑V
h=2
h
2
(3-14)
T= . 100
V1
♦ courbe de courant
Après avoir effectué la simulation, on a obtenu la forme des trois courants iLR , iLS et
iLT qui ont même allure mais seulement déphasés de 2π entre eux. Donc on ne représentera
3
que l’un des trois courants et dont l’allure est la suivante.
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
le c o u ra n t iL R
I L [A]
20
15
10
-5
-1 0
t[s/10]
-1 5
3 3.05 3.1 3 .1 5 3.2 3 .2 5 3 .3
Rang h
♦ courbe de tension
4
x 10 la t e n s io n u L
3
uL [V]
2
-1
-2
-3
-4
t[s/10]
-5
3 3 .0 5 3 .1 3 .1 5 3 .2 3 .2 5
Rang h
Taux de distorsion harmonique : T = 59,81 %
On constate que les allures de courant et de la tension ne sont pas sinusoïdales. Sur le graphe
de spectres du courant, l’harmonique de rang 3 est dominante. Cette harmonique est la
principale cause des échauffements supplémentaires des machines tournantes et des
transformateurs. Elle amplifie les bruits de fond des transformateurs et des lignes
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
Concernant la tension aux bornes de l’inductance primaire, on constate la présence de tous les
harmoniques. Alors, la courbe de tension n’est pas symétrique par rapport à l’axe des
abscisses. L’harmonique de rang 3 est toujours dominante. Après viennent les harmoniques 2,
4 qui déforment directement l’onde. Ces harmoniques ont même effet que l’harmonique 3 car
elles agissent directement sur l’alimentation en courant et tension des appareils récepteurs.
♦courbe de courant
le c ourant iLR
I L [A]
10
-5
-10
t[s/10]
3 3.05 3.1 3.15 3.2 3.25 3.3
Rang h
Taux de distorsion harmonique : T = 41,55 %
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
♦courbe de tension
4
x 10 l a t e n s io n u L
4
3 uL [V]
-1
-2
-3
-4
t[s/10]
-5
3 3 .05 3.1 3.1 5 3 .2 3 .25
Rang h
Taux de distorsion harmonique : T = 57,72 %
Pour la tôle à cristaux orientés, l’allure du courant est aussi non-sinusoïdale. Les deux
harmoniques 3 et 5 sont remarquables, les effets de deux harmoniques sont pareils comme
ceux cités pour la tôle ordinaire. Seulement, le courant induit par le circuit à cristaux orientés
admet moins de distorsion que celui de la tôle en silicium. Cela est due aux caractéristiques
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
de saturation de chacun de deux tôles : la tôle en silicium se sature plus vite que celle à
cristaux orientés, donc admet plus rapidement les courants saturés
T R AN S F OR M AT E U R C H AR GE
S OU R C E MESU R ES
A1 A2 I n1
O ut 1
S1
B1 B2 I n2 co u ra n t
S2 O ut 2
C1 C2 I n3
te n si o n
S3 tra n sfo Ch a rg e
Le transformateur est alimenté par trois sources de tension sinusoïdales. On branche une
charge triphasée symétrique au secondaire.
Au bout de l’installation, on prélève les allures de courants et tensions.
La disposition des éléments de la charge est comme suit :
i 2
1 +
-
O u t1
In 1
2 B
In 2 C
C h a rg e a p p l i q u é e
3
In 3 +
v 1
-
O u t2
1-courbe de courant
I[A]
t[s]
2-courbe de tension
t[s]
----------------------------------------------------------------- Chapitre 3 -------------------------------
III-7 INTERPRETATIONS
• pour les courbes de courants
Nous voyons par ces courbes que l’allure des courants n’est pas sinusoïdale. Cela est due à l’
interaction entre les inductances saturées des transformateurs de tension à caractère saturable
et les capacités des lignes. Mais, néanmoins, elle est périodique et admet une période de
20 ms.
On retrouve les mêmes allures de courant par la modélisation mathématique et par la
modélisation sous Power System. Cela signifie que le modèle proposé représenté par le
système d’équations différentielles (3-11) permet bien de prévoir les perturbations dûes à un
transformateur de puissance.
Néanmoins, les allures de tension diffèrent un peu à cause des différentes hypothèses émises
lors de la modélisation mathématique. Sous Power System, Le transformateur admet des
caractéristiques bien précises telles que sa résistance primaire, sa caractéristique de saturation.
La mesure de la tension dans la simulation se fait sur la charge car il n’y a pas moyen de faire
la mesure aux bornes de l’inductance non-linéaire du transformateur.
• Les deux types de tôles admettent, tous les deux, les mêmes allures de tension mais
diffèrent par les ondes de courant. Ceci s’explique par les courbes de saturation des circuits
magnétiques.
Le circuit magnétique à tôle au silicium se sature plus vite par rapport à celui à tôle à cristaux
orientés. De ce fait, pour une même circulation de flux magnétique dans la carcasse, le
courant induit dans l’enroulement secondaire du transformateur à carcasse en tôle ordinaire
est plus grande que celui du transformateur à carcasse en tôle à cristaux orientés. Ceci
explique aussi les valeurs des courants indiquées sur les résultats de simulation pour chaque
type de tôles
• Sur les graphes de spectres des courants, les harmoniques de rang 3 et 5 dominent.
Ces deux types d’harmoniques sont les plus gênants pour l’exploitation de l’énergie
électrique. L’harmonique de rang 3 se trouve à une fréquence assez basse par rapport aux
autres harmoniques. De ce fait, elle déforme directement l’onde fondamental et peut entraîner
l’éclatement des batteries de condensateur existant sur le réseau. A un certain niveau de
puissance de l’harmonique par rapport à la fondamentale, elle provoque des surcharges
thermiques dans les câbles pouvant aller jusqu’au claquage des isolants.
L’harmonique de rang 5, quand à elle, se trouve à 250 Hz par rapport à la fréquence
industrielle d’utilisation. Elle provoque aussi les mêmes effets que l’harmonique d’ordre 3
mais elle s’attaque plus aux appareils de précision causant le déclassement et déviation des
mesures, aux appareils électroniques comme la désynchronisation des compteurs et trouble de
commutation des gâchettes des thyristors.
Alors, des solutions sont à proposer pour y remédier comme l’organisation des réseaux pour
les harmoniques de fortes puissances et le filtrage qu’ on va aborder au chapitre 7.