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2.1 Introduction :
Objectifs du chapitre :
• Description des courbes de dispersion des semi-conducteurs usuels.
ℏ2 k 2
• Relation de dispersion e- libre: E( ⃗k )= +V 0
2m 0
• Modèle de l’e- quasi-libre + potentiel périodique.
2
• Densité d’état en k par unité de volume : D(k )=
(2 π )3
3 /2
1 2 m0
• Densité d’état en énergie: D( E)= 2 [ 2 ] √(E−V 0)
2π ℏ
• Probabilité d’occupation d’un niveau E donnée par la statistique de Fermi-Dirac :
1
f D ( E ,T )= , avec T : température et μ : potentiel chimique, souvent noté Ef dans les
E−μ
1+ exp
K BT
ouvrages sur les semi-conducteurs.
Les photocopies suivantes (prises du Mathieu) illustrent les relations de dispersions du Si, Ge,
GaP et GaAs selon les deux directions de haute symetrie Δ (100) et Λ (111). Les surfaces d’énergie
constante autour des minima locaux des bandes de conduction de chaque matériau sont aussi
représentées. La première zone de Brillouin d’un cristal CFC et les notations adoptées dans les
représentations sont également rappelées.
1) Bande de valence (BV) :
Pour tous les matériaux présentés, on note la présence de 4 branches de valence, avec parfois
la superposition des 2 branches supérieures(cas du Si, GaP). Cette dégénérescence de branche est
caractéristique des directions de haute symetrie. Pour tous les matériaux présentés, le sommet de la
BV est au point Г (centre de zone), Le point Г étant unique, on a un seul sommet de la BV.
L’énergie du sommet est notée Ev.
L’allure des courbes en ce point indique que les masses effectives sont négatives. (concavités
négatives).
3) Nature du Gap.
En fonction des positions des extremums de bande dans l’espace (k) , on peut avoir deux
configurations de bande interdite (ou Gap) :
Gap direct : Le minimum de la BC coïncide (dans l’espace réciproque) avec le sommet de la
BV. (c’est le cas du GaAs dans les photocopies ci-dessus). Les transitions électroniques :
sommet BV ↔ minimum BC s’effectuent avec conservation de vecteur d’onde et sont dites
directes. Ces transitions peuvent se faire en associant uniquement un photon pour assurer la
conservation de l’énergie.
Gap indirect : cas opposé au précédent (Si, Ge, GaP ). Les transitions électroniques
(sBV ↔ mBC) doivent associer une autre particule que le photon pour respecter la règle de
conservation de vecteur d’onde car Kphoton est négligeable. La particule associée est en général un
phonon.
La nature du Gap jouent donc un rôle important en opto-électronique.
4) Masse effective :
Paramètre tensoriel déduit des courbes de dispersion qui permet de considérer l’électron comme
une particule libre et de calculer la réponse dynamique des e- à une action extérieure.
ℏ2
me =
ij
∂2 E
∂ k i ∂k j
a) Bande de Valence
• Le sommet étant au point Г, avec une dégénérescence de branches. En supposant
l’isotropie des branches (en réalité, il y’a une légère anisotropie). Les masses effectives
ℏ2
deviennent scalaires et négatives (concavité des courbes vers le bas) : me =
∂2 E
∂ k2
• les concavités des branches étant différentes, on aura plusieurs valeurs de masses effectives,
associées aux particules trous ‘lourd’ ( concavité faible) et ‘légers’ (concavité importante),
S’il y a une branche de valence dont le sommet est légèrement plus bas en énergie, on
parlera de trou ‘split-off’.
E
Г
K
EV
mhh
mlh
ms-o
b) bande de conduction.
• Cas uni-vallée : La masse effective est scalaire et positive. Valeur relativement
faible, vu la concavité importante de la branche de conduction.
• Cas multi-vallées : En se plaçant dans le système d’axes principaux des vallées
(k’x, k’y, k’z), on peut écrire la relation de dispersion au voisinage de K0 :
ℏ2
effective est diagonal et s’écrit en fonction des paramètres ml= et
∂2 E
∂k 2z
mt 0 0
ℏ2
mt= 2 = 2
∂ E ∂ E
ℏ2
∂ k 2x ∂ k 2y
|
sous la forme : [me ]= 0 mt 0
0 0 ml |
2.3 Paramètres physiques de la pseudo-particule ‘trou’
Considérons une branche de valence ayant au voisinage du sommet un seul état électronique vacant
en K ⃗ = K⃗ v cet état vacant est caractérisé par une vitesse de groupe V⃗v . Les états électroniques
sont caractérisées au voisinage du sommet de la BV par une masse effective négative me.
Du fait de la symétrie d’inversion, en sommant sur tous les états occupés de la branche, on
obtient :
ce qui indique que d’un point de vue interaction (conservation de K) et transport de charge , cette
branche ayant un état vacant ( K⃗v , V⃗v ) est équivalente à un seul électron ayant les propriétés
K⃗ e =− K⃗ v et V⃗e =−V⃗ v
De plus, l’énergie du système ( électrons de la branche) augmente lorsque l’énergie de l’état vacant
diminue.
Pour simplifier le système physique des (N-1) électrons constituant la branche, on introduit la
pseudo-particule trou de charge +e dont les paramètres physiques sont liés au paramètres de l’état
vacant par :
• charge du trou : qt= +e
• masse effective du trou : mt = - mv =-me
• vecteur d’onde du trou : K⃗ t =− K⃗v
BV trou
Trou
K
Kv Kt
État vacant
BV e-
2
⃗ )=E ( K⃗ 0 )+ 1 ∑ ∂ E2 ( K i−K oi )2 ………………………………………...Eq. 2.1
E( K
2 i ∂ Ki
a) Cas uni-vallée.
Dans le cas uni-vallé, le minimum est au point Г et la vallée est isotrope. Ce qui entraîne que les
dérivées partielles précédentes sont identiques (indépendantes de la direction) et peuvent
s’exprimer en fonction de la masse effective me :
∂2 E ∂2 E ℏ 2
= = , et K⃗ 0=Γ (centre de zone).
∂ K 2i ∂ K 2 me
ℏ2 2
L’équation 2.1 s’écrit: E( K K , relation analogue à celle d’un électron libre de
⃗ )=E c +
2 me
masse me, différente de la masse de l’électron au repos m0.
Ce qui permet d’écrire la densité d’état, par analogie, au voisinage de Ec :
3/ 2
1 2 me
N C (E)= 2 ( 2 ) √( E−EC )
2π ℏ
b) Cas multi-vallées.
En se plaçant dans le système d’axes propres d’une des n vallées, qui en général sont différents des
axes de la zone de Brillouin, on peut exprimer le développement limité (Eq. 2.1) à l’aide des deux
masses effectives mt et ml. Dans ce repère, le vecteur d’onde repérant la vallée a pour composantes
ℏ2 2 2 ℏ2 2
E( ⃗k )=Ec + ( k x +k y )+ (k −k )
2 mt 2m l z 0 z
Cependant, on peut effectuer une transformation de l’espace (K) pour ce ramener à une expression
similaire à celle de l’électron libre (où les surfaces E=constante sont sphériques).
kx
kz
k0
ky
Г
X
Pour rendre sphérique l’ellipsoïde (Fig. 2.3), on peut envisager 2 transformations de l’espace (K) :
- Contraction de de la direction kz
-Dilatation des directions kx et ky
Pour implémenter la 2eme méthode on récrit l’équation précédente sous la forme :
ℏ2 m l 2 2
E( ⃗k )=Ec + ( (k + k )+(k z−k 0 z )2) . On introduit la base (k’x, k’y, k’z) par :
2 ml mt x y
ml m
k ' x=
√
mt
dispersion devient :
√
k x ; k ' y = l k y ; k ' z=k z . Dans cette base, le vecteur k0 est inchangé. la relation de
mt
ℏ2 2 2 2 ℏ2 ⃗ ⃗ 2
E( ⃗k )=Ec + ((k ' x +k ' y )+(k ' z−k ' 0 z ) )=Ec+ ( k '− k ' 0 ) (Eq. 2.2)
2 ml 2 ml
2
La densité d’état électronique (spin inclu) en (k) est connue : 3
N (k )=
, Dans l’espace (k’),
( 2 π)
il faut déterminer N(k’) car cell-ci est modifiée par la transformation géométrique.
Cependant, les densités d’état N(k) et N(k’) sont reliées par : N (k )k x k y k z=N (k ') k ' x k ' y k ' z ,
car le nombre d’état électronique est conservé dans la transformation géométrique.
mt 2 mt
Ce qui donne, en utilisant les relations de changement de base : N (k ' )=N (k ) =
ml (2 π )3 ml
La connaissance de la densité d’état en (k’) nous permet de calculer la densité d’état en énergie en
suivant une démarche identique à celle utilisée dans le cadre de l’électron libre :
avec m3/V 2=m3lh/2 +m3/hh2 , masse effective de densité d’état de la bande de valence.
On a :
⃗j= ⃗
j x+ ⃗
jy+ ⃗
j z , avec ⃗j i=[ σi ] ⃗
E z
⃗j=([ σ x ]+[ σ y ]+[ σ z ]) E
⃗
m−1 0 0
n 2
[ σ x ]= qe τ 0
6
0[
l
−1
mt 0
0 m−1
t
] y
x
m−1 0 0
n 2
6 [
[ σ y ]= qe τ 0
0
t
−1
ml 0
0 m−1
t
] et
1 1 1 2
En définissant la masse effective de conductivité (de la BC) mec par = ( + ) , on peut
mec 3 ml mt
écrire la conductivité due aux électrons de conduction de la BC d’une façon similaire au cas d’un
n q2 τ
électron libre de masse effective mec σ e=
m ec
m 3/lh 2+ m3lh/ 2 p q2 τ
m ev = 1/ 2 1 /2 qui permet d’écrire σ p =σl + σh= .
m lh + mlh m ev